Stationnement
Droit d'asile
PV électronique, PV papier, même combat p.8
Une famille arménienne menacée d'expulsion après cinq ans en France. p.9
Arts du cirque
La 25e promo du Cnac termine l'année en beauté avec Tetrakaï p.13
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Noël : Combien ça coûte ? Combien ça rapporte ? Dé couvrez ce dont tout le monde parle sur Ford.fr
ÉDITION CHÂLONS N°243 du 6 au 12 décembre 2013
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Noël s'est déjà invité en Champagne-Ardenne. Et avec lui, ses innombrables traditions. Du marché artisanal aux illuminations, en passant par les expositions de crèches et les animations en tout genre. On pourrait presque penser, étant donné leur gratuité, que c'est cadeau. Dans les faits, la facture peut s'avérer salée pour les collectivités, qui, indirectement, mettent l'argent du contribuable au service de toute cette féérie. En revanche, côté retombées économiques, attractivité, ça rapporte aussi, même si c'est moins quantifiable. Comparatif de ce que les villes Châlons-en-Champagne, Epernay, Reims et Troyes dépensent pour la magie de Noël. P. 4 et 5
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
ÉDITO
Le million de la semaine
Quelques lignes contre le simplisme Après avoir lu le texte de Jean-Claude Philipot, intitulé « un écrin pour de la merde », j’ai voulu voir par moi-même. Evidemment, non, puisque je sais bien que l’écrin en question, le Fonds régional d’art contemporain (Frac), que le « chargé du projet de la liste Reims Bleu Marine pour les municipales 2014 », rebaptise « Front » - l’habitude sans doute -, est fermé pour travaux depuis la fin avril et jusqu’en septembre 2014. A gros sabots, Jean-Claude Philipot assène les questions : « Combien de dizaines, centaines de milliers d’euros pour l’acquisition de collections de ce type ? Combien de crédits publics, donc issus de nos impôts ? » L’argument est facile et trouvera des oreilles. Je sens qu’on va m’accuser de simplisme, mais que fait JeanClaude Philipot avec le FN ? L’ancien militaire parait plutôt haut placé dans l’organigramme de Civitas, l’association catholique intégriste. Or, le Front national condamne officiellement Civitas… Dans le projet du Front national, au chapitre culture, pas un mot sur la création contemporaine non vivante. Le FN y évoque le théâtre, le cinéma, la télévision, le livre, la langue française, s’approprie l’exception culturelle française, « n’étant rien d’autre que la priorité nationale appliquée à la culture ». Une exception culturelle qui repose notamment sur le statut unique des intermittents du spectacle, qui savent très bien ce qu’on pense de ce régime au FN… La valorisation du patrimoine figure aussi dans le projet : « La défense du patrimoine sera remise au premier plan, qu’il s’agisse des monuments historiques ou du patrimoine rural (églises ou autres), faisant l’objet d’un plan d’urgence. (…) » Un peu court sur le patrimoine existant, mais rien sur l’art contemporain, pas une ligne. Si la France avait mené une telle politique culturelle dans le passé, il n’y aurait aucun patrimoine à défendre aujourd’hui. Que d’économies ! Pour me faire comprendre, je termine dans le simple : l’art contemporain, c’est le patrimoine de demain. La culture, c’est l’ouverture d’esprit. Tony Verbicaro
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L’hebdo du ve ndredi édité par la SARL B2M Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims
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L’ex-BA 112 dit « merci Fred ! »
Dans le cadre du Fonds pour les Restructurations de la Défense (FRED), un million d'euros est débloqué pour aider les entreprises du Nord Rémois à investir et à créer des emplois. Plus de deux ans après la fermeture de la Base Aérienne 112 ReimsChampagne, le 30 juin 2011, une première mesure visible a enfin vu le jour. Le Syndicat Mixte du Nord-Rémois (SMNR) a en effet annoncé, lundi, la mise en place d'une aide financière à destination des entreprises implantées sur ce territoire. D'un montant global d'un million d'euros, ce soutien à l'économie locale est la suite logique à la signature du Contrat de Redynamisation de Site de Défense de l'ex-BA 112 signé le 19 juillet dernier. « Ce dispositif vise à inciter en particulier les petites entreprises à s'installer ou à créer de l'emploi sur ce territoire. Ça peut être un élément déclencheur », espère René-Paul Savary, président du SMNR. Ce Fonds pour les Restructurations de la Défense (FRED), versé sous forme de subvention de l'Etat, vient s'ajouter aux autres moyens financiers déjà existants. Il s'agit d'une aide à la création à l'emploi, qui peut atteindre 5 000 euros par CDI à temps plein, et aux investissements, qui peut représenter jusqu'à 10% des besoins éligibles dans la limite de 200 000 euros d'aides cumulées sur 3 ans. Le FRED s'adresse à toutes les entreprises implantées sur le territoire du SMNR : artisans, commerçants, petites et grandes entreprises. « Le FRED est d'habitude destiné aux grandes entreprises, mais compte-tenu du territoire du SMNR qui est très rural, nous avons fait en sorte que toutes les entreprises puissent en bénéficier, quels que soient leur taille ou leur secteur d'activité, du boulanger du village au grand groupe alimentaire de Bazancourt », précise Michel Bernard, sous-préfet de Reims. D'ailleurs, pour éviter que ce million d'euro ne soit rapidement épuisé par les demandes des grandes entreprises, une partie a même été réservée aux plus petites. « Cette aide montre tout l'intérêt qu'ont les communes à adhérer au SMNR », conclut René-Paul Savary, qui fait ici clairement un appel du pied aux villages de Courcy et Brimont qui n'ont toujours pas rejoint le syndicat mixte.
Julien Debant
Coup d’oeil sur le monde Chacun sa part du gâteau
Un homme, actuellement détenu à la prison de Nancy suite à une condamnation pour trafic de drogue, a eu la bien curieuse surprise de recevoir en cellule un courrier un peu particulier. En l'occurrence, une lettre du Fisc lui réclamant près de 80 000 euros d'impôts, un montant calculé en fonction des revenus que l'individu aurait tiré de son activité de vente d'héroïne pendant quatre années durant. Et l'administration fiscale a le souci du détail puisque l'avocate du détenu précise que les services se sont livrés à une évaluation on ne peut plus minutieuse des sommes imposables, se basant sur un calcul global fixant à 15 euros le gramme d'héroïne. Mieux enco-re : le Fisc propose même une déduction des frais de transport au trafiquant, estimant à 2 000 euros par an ses déplacements à Namur, en Belgique, pour s'approvisionner en stupéfiants.
Vers la fin des longs courriers ?
Un mois seulement après avoir arrêté la liaison Singapour-Los Angeles (17h et 25 min pour 14 100 km), la compagnie aérienne Singapore Airlines vient de mettre un terme au vol le plus long du monde. Un
Singapour-New York, véritable périple de 19h et ne comportant pas moins de 15 350 km. Une liaison qui a donc effectué son dernier trajet lundi dernier avec à son bord une centaine de passagers, tous en classe affaire. La raison de ces fermetures successives de longues lignes ? Une rentabilité qui n'est pas au rendez-vous, la faute à un kérosène trop cher et à un nombre trop peu élevé de voyageurs. Désormais, c'est la liaison Paris à Dubaï, gérée par la compagnie Emirates, qui détient le record du plus long courrier du monde avec ses 16h et 20 minutes.
Bonnet rouge et mains baladeuses
Il y a des Pères Noël beaucoup plus borderline que les autres. A Boston aux EtatsUnis, un homme, employé par un centre commercial du Massachusetts pour porter le costume de Père Noël durant la période des fêtes de fin d'année, a dû rapidement rendre son tablier. La faute à des mains visiblement un peu trop baladeuses, d'après les accusations portées par l'un de ses collègues. Arrêté samedi dernier et inculpé d'attentat à la pudeur, le sexagénaire a pu être libéré en échange d'une caution de 1 000 dollars. Il plaide pour le moment non
coupable, parlant simplement de « gestes mal interprétés ». Comble de « l'ironie », c'est le 24 décembre, quelques heures seulement avant le réveillon de Noël, que son audience est programmée.
Biture touristique
C'est une véritable soirée à la Very Bad Trip qu'a connu il y a quelques jours ce jeune Anglais de 19 ans, habitant de Manchester. Après avoir bien arrosé sa soirée, dans les bars puis en boîte de nuit, le britannique décide de prendre un taxi pour rentrer chez lui. Mais voilà que lui vient l'idée de faire un petit détour par l'aéroport. Son smartphone en poche et l'alcool aidant, il réserve rapidement un vol à destination de... Paris, soit à plus de 800 km de là. Un crochet par la France de 120 euros tout de même et qui l'amène directement à Roissy Charles-deGaulle où, après avoir cuvé sa bière pendant tout le vol, le jeune homme revient à la réalité. Surprise, il est en France. La gueule de bois et la photo devant l'arc de Triomphe et la Tour Eiffel passées (autant en profiter), le retour fait mal aux cheveux puisque le billet le moins cher pour rejoindre Manchester lui coûtera 360 euros !
C’est Noël qui se déplace à l’ouest, ou la Champagne qui est vraiment dans l’est ?
Noël : combien ça coûte, combien ça ra pporte ?
Les quatre villes de la Champagne où paraît l’Hebdo du Vendredi en sont le témoin : le territoire placé entre l’Est, réputé pour ses marchés de Noël, et le grand Paris, est devenu un lieu de tourisme d’hiver et des fêtes de fin d’années. Le village de Noël de Reims attire le million et demi de visiteurs (troisième marché de Noël de France en fréquentation, après Strasbourg et Colmar), les offices de tourisme d’une quinzaine de communes marnaises s’associent pour les très marketing Noëls de Champagne et plus authentiques Chemin des crèches, les collectivités illuminent la voirie, de moins en moins ringard, et de moins en moins cher grâce aux ampoules LED. Mais si on joue à la comparaison, on est encore loin de ce qui se passe vraiment à l’Est. A Strasbourg, où le marché de Noël a débuté le 29 novembre (une semaine après Reims, et le marché ferme ses portes le 31 décembre, une semaine avant Reims), on justifie que la ville alsacienne se soit auto-proclamée « capitale de Noël » : on attend 250 millions d’euros de retombées économiques directes. Et il y a les retombées indirectes, qui expliquent que Sylvie Vartan ait été choisie pour appuyer sur le bouton des illuminations, notamment celles du sapin de 31 m de haut ! Le marché de Noël de Strasbourg s’est tourné vers l’export, et ça marche. Après s’être délocalisé à Tokyo en 2009 et 2010, Strasbourg a enregistré une augmentation des nuitées d’hôtel de touristes japonais de 50 % en 2011 ! Cette année, le marché strasbourgeois est à Moscou, près du Kremlin. La capitale russe a notamment acheté 140 chalets fabriqués par une entreprise alsacienne.
À Châlons, (très) cher Père Noël…
Châlons, depuis des années, Noël se fête en grande pompe. Foultitude de spectacles et d’animations en tout genre à l’appui. Il y a certaines réjouissances qui ne coûtent pas bien cher. Les expositions, par exemple, puisque les artisans et collectionneurs du coin acceptent, tous les ans, de prêter à la mairie leurs crèches et autres jouets d’antan. Elles sont installées par les services techniques de la Ville, et surveillées, soit par les agents travaillant à l’Hôtel de Ville, soit par les bénévoles de l’église Saint-Alpin. Même chose pour la ferme de Noël : 230 euros pour la structure, la paille et la nourriture, ni plus ni moins. Les Caudalies mettent gracieusement la cour du restaurant à disposition et un paysan confie ses animaux au personnel municipal. Pour tout le reste, il y a… le budget de la Ville. Car le mot d’ordre des élus pour ces festivités, c’est la gratuité vis-à-vis du public. Un sacré cadeau de Noël. Même si, quelque part, une partie des impôts locaux permet de financer toute cette féérie. Rien que pour les illuminations, déployées aux quatre coins de la ville, une enveloppe de 80 000 euros est allouée. La facture s’allonge de 175 000 euros avec les automates, les concerts et spectacles de la place Foch (soit 56 000 euros au total), le théâtre du Père Noël (16 000 euros), les végétaux, sapins et bouleaux blancs (encore 16 000), les branchements électriques extérieurs (31 000 euros), etc. « Nous finançons également la gratuité du parking souterrain de la GHV, détaille Elisa Schajer, adjointe en charge de l’animation du centre-ville. Soit en-viron 11 500 euros. Comptez également 12 000 euros pour notre participation à l’opération Noëls de Champagne, et 21 000 euros pour la communication. Achat d’espaces d’affichage, impression des affiches et programmes, etc.
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». Côté ressources humaines, plus d’une cinquantaine d’employés municipaux œuvre à l’organisation de l’événement et à son bon déroulement. Sans compter les bénévoles de la paroisse, qui sont eux aussi une cinquantaine pour gérer l’église SaintAlpin, et les associations locales, notamment Furies et Musiques sur la ville. Mais voir l’émerveillement s’inviter sur les visages des petits et grands visiteurs, ça n’a pas de prix. « C’est une partition difficile à jouer, mais à la fin, nous sommes tellement fiers de ce que nous avons pu réaliser tous ensemble ! » Et combien ça rapporte ? En termes de retour financier sur investissement, quasiment peanuts pour la Ville. « Le marché de Noël de Châlons est le premier à avoir vu le jour dans la Marne, en 1995 ! C’est aussi certainement l’un des moins chers pour les exposants. Consommation électrique et décoration extérieure comprises, ils doivent s’affranchir de 230 euros pour disposer d’un chalet pendant toute la durée du marché. » Comparé à Reims (environ 3 000 euros pour les premiers prix) ou à Strasbourg (plutôt dans les 10 000), effectivement, c’est franchement abordable. Cette effervescence offre aussi à Châlons une notoriété outre-région, et les participants s’y rendent nombreux. « Difficile de les chiffrer avec exactitude mais ils sont plus de 2 000 spectateurs rien que pour les spectacles gratuits, et plus de 25 000 visiteurs aux expositions. S’ajoutent à cela ceux qui viennent aux points forts des festivités : la descente du Père Noël, la fête des lumières, etc. Et c’est une belle vitrine pour les exposants qui souhai-tent se faire connaître ou développer leur clientèle. »
Sonia Legendre
La Ville de Châlons investit plus de 250 000 euros pour accueillir en centre-ville toute la magie de Noël. © l'Hebdo du Vendred
À Reims, dépenser sans gaspiller
l y a le Village de Noël, ses chalets, ses animations, sa patinoire, sa piste de ski, son Royaume enchanté, ses marchés Gourmand et Artisanal, mais aussi ses parades et toutes les illuminations installées un peu partout en ville. Noël dans la cité des Sacres, c'est un vaste dispositif qui traditionnellement attire plus d’1,2 million de visiteurs, ravissant petits et grands, mais qui ne se met toutefois pas en place gratuitement. En termes de chiffres, il convient de distinguer deux enveloppes liées à ce que l'on pourrait appe-ler le « dispositif Noël » : celle de la Ville et celle des Vitrines de Reims. Cette dernière s'élève à 300 000 euros environ (sur un budget annuel d'un million d'euros pour l'association de commerçants) et comprend deux subventions : une de la Chambre de Commerce et d'Industrie de Reims-Epernay de 40 000 euros, et une seconde octroyée par la municipalité d'un montant total de 230 000 euros (110 000 pour le Village de Noël et 120 000 pour les autres animations). La municipalité, justement, dépense, outre la subvention de 230 000 euros, « autour de 205-210 000 euros pour l'opération Noël scintille à Reims », comme le rappelait l'adjointe au commerce, Marie-Noëlle Gabet, lors de la présentation officielle de l'événement le 19 novembre dernier. « La location de la patinoire nous coûte dans les 50 000 euros, ce à quoi s'ajoutent les frais de gardiennage, 35 000 euros, mais aussi d'autres dépenses comme la mise en place du Royaume des Enfants ou encore l'organisation, pour 40 000 euros, des deux villages situés sur la place de l'Hôtel de Ville (Gourmand et Artisanal) », chiffrait l'adjointe élue. S'il est question que Noël « scintille » à Reims, c'est qu'il faut bien un peu de lumière pour faire briller la ville. Au total, 85 places et rues se voient parées de décorations lumineuses, le tout pour un budget de 830 000 euros, tout de même, regroupant la location, la pose, la dépose (en janvier), l'entretien et la maintenance du matériel. « Cette année, les illuminations pour les fêtes de fin d'année seront actives pendant sept semaines, soit un fonctionnement de 330 heures », précisent les services de la Ville. Afin de diminuer la consommation énergétique et diminuer la facture, les motifs lumineux, renouvelés en 2011, sont bicolores (association de blanc pur et d'ambre) et exclusivement à diodes électroluminescentes (LED). Il est évidemment très compliqué de donner une estimation précise de l'impact du Village de Noël et de ses animations sur le chiffre d'affaires des commerçants, car il est en effet impossible de discer-ner si tel ou tel acheteur est venu volontairement dans une boutique du centre-ville ou par hasard, après s'être promené autour des chalets. Les Vitrines de Reims, l'association de commerçants
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À Epernay, élus et commerçants partagent la note
as de marché de Noël à Epernay, mais à la place, une patinoire en plein air. Et il faut dire que d’année en année, cette tradition gagne des adeptes. « Il existe déjà de très beaux marchés à Reims et à Châlons, explique Jacques Fromm, adjoint au maire en charge du commerce, de l’artisanat et de l’animation de la cité. Il n’était pas nécessaire d’en créer encore un autre. Nous avons donc préféré développer, via l’association de commerçants Les Vitrines d’Epernay, tout un programme d’animations baptisé Fééries de Noël. La patinoire existe depuis l’an 2 000 et a beaucoup évolué. Elle s’étend aujourd’hui sur 450 m2 de surface et entoure la fontaine illuminée de la place Hugues-Plomb. Un cadre agréable, très apprécié. » 110 000 euros pour la féérie de Noël Côté budget, la municipalité apporte, sous forme de subvention, un coup de pouce financier de 61 000 euros aux Vitrines, pour l’organisation et la gestion des Fééries de Noël. La patinoire, donc, mais également les animations et les spectacles déambulatoires, la maison et l’avenue du Père Noël, et les décorations peintes sur plus de 60 vitrines commerçantes. Ce à quoi s’ajoutent 6 000 euros, de la part de la CCI Reims-Epernay. « Un peu moins que les années précédentes, concède Marina Trenti, la présidente des Vitrines. Mais c’est déjà ça, par les temps qui courent ! 48 000 euros sont nécessaires rien que pour la location et l’installation de la patinoire. Au total, nous finançons 30 % du budget global des Fééries, qui s’élève à 110 000 euros. Nous misons aussi énormément sur la communication, qui représente entre 10 et 15 000 euros. » Les 110 commerçants de l’association mettent également la main à la poche pour ces animations, à hauteur d’environ 150 euros chacun, compris dans leur cotisation d’adhésion. En termes de ressources humaines, outre les agents municipaux, une douzaine de personnes s’investit bénévolement dans la mise en place des Fééries. L’ensemble des manifestations est gratuit, hormis les entrées à la patinoire. Soit 6 100 entrées payantes l’an passé, et entre 15 et 16 000 euros. « Nous incluons dès le départ ces recettes dans notre budget. Elles financent donc également l’événement, sous réserve qu’elles atteignent la somme estimée à la base. » La véritable valeur ajoutée des Fééries se compte plutôt en notoriété et en nombre de visiteurs. Et elles boostent en général les affaires des commerçants. « On a fait un petit écart de 3 000 euros cette année, pour-
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À Troyes, économies d'énergie, mais animations multiples Si les illuminations de Noël en même temps que la projection monumentale sur l'Hôtel de Ville de Troyes ont été lancées le samedi 30 novembre, de multiples animations seront organisées dans le Bouchon de Champagne pendant toute la période des fêtes de fin d'année et des vacances scolaires. Les services Techniques et de Commerce de la Ville gèrent et financent toutes ces animations et ces éclairages.
euf km de guirlandes lumineuses, 730 motifs différents, 290 m de rideaux lumineux, 14 places décorées, c'est ce que représentent les illuminations de Noël dans les rues de Troyes cette année. « On change tous les trois ans principalement les illuminations de la rue Émile Zola », explique François Mandelli, adjoint au maire pour le service Voirie, notamment. Et cette année justement est celle du changement : 40 000€ ont été utilisés pour l'achat des nouveaux motifs de la rue la plus commerçante de Troyes, ceux-ci étant calqués sur les décorations de la place Vendôme à Paris l'année passée. Ce budget est donc reconduit tous les trois ans pour faire l'acquisition de nouvelles décorations. Pour les autres rues et places, les illuminations des années précédentes tournent et sont installées à un endroit différent de l'année précédente. Ce sont 1 000 heures de travail qui ont été nécessaires à la réparation et au reconditionnement des illuminations pour un temps de pause d'environ 700 heures commencé dès la Toussaint. « On est passé à 98 % de diode électro luminescente (LED) cette année, reprend François Mandelli, cela réduit d'autant la consommation d'énergie. L'important c'est d'illuminer la ville à moindre coût et de dynamiser aussi le commerce du centre-ville. » La puissance électrique de toutes ces illuminations de Noël s'élève à 50 000 W ce qui représente un coût de 3 000€. En outre, pour continuer les économies d'énergie, la Ville a institué cette année l'arrêt des illuminations à minuit, au lieu d'une heure du matin auparavant. Côté animations, le service Commerce de Troyes n'est pas en reste d'explications. Outre la projection monumentale sur la façade de l'Hôtel de Ville (vue par plusieurs milliers de personnes l'an dernier dont des visiteurs venant de départements limitrophes), cette année sur le thème de l'atelier du Père Noël, plusieurs actions et activités vont êtres mises en place durant tout le mois de décembre, la Ville disposant d'une enveloppe globale de 130 000€ pour le tout. 45 sapins sont installés sur les places principales - dont celui de 12 mètres de haut sur le forum de l'Hôtel de Ville - un chapiteau chauffé sous lequel des jeux pour enfants qui seront gérés par la Ludothèque La Girafe sera monté place de L'Hôtel de Ville, des spectacles de rues alliant scénettes humoristiques et fanfare déambuleront les 14-15 et 21-22 décembre tandis que le Père Noël devrait pointer le bout de sa barbe pour distribuer 600 kg de chocolat aux enfants les mercredis, samedis et dimanches. La sonorisation des rues de 14 h à 18 h ainsi que le stationnement gratuit de 2 h pour trois parkings souterrains les samedis sont reconduits et gérés par le service Commerce alors que la Corrida de Noël (le 20 décembre) est encadrée par le service des Sports. Et si plusieurs associations organisent des petits marchés de Noël ce n'est plus le cas pour la Ville depuis 2004 : « C'est un choix politique mais rien n'est bouclé », explique Charlotte Carvallo, maire adjointe au Commerce et à l'Artisanat, soulignant la complémentarité de ces associations avec la Ville dans l'animation en cette période de crise économique mais de fête tout de même.
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du centre-ville, organisatrice du Village de Noël, estime cependant « que la dépense moyenne dans les boutiques (établie entre les visiteurs et les non-visiteurs du marché de Noël), d'après notre rapport d'analyse pour 2012 est de 68,24€ ». Dans le détail, le rapport d'analyse des Vitrines souligne que « parmi les visiteurs qui se sont rendus exclusivement sur le Village de Noël, 27% n’auraient pas fait le déplacement dans les boutiques du centre-ville si l’événement n’avait pas existé et n’auraient dès lors pas dépensé en moyenne 50€. » Des dépenses qui, par ailleurs et sans prendre en compte les consommations de café, se concentrent principalement autour de la restauration, des vêtements et des loisirs/culture. L'impact économique de l'opération est donc bien réel chaque année, mais la crise n'aidant pas, association de commerçants et municipalité n'ont d'autres choix que de serrer au maximum leur budget, ceci afin de pouvoir continuer à rendre rentable l'événement.
Aymeric Henniaux
remplacer Saint-Nicolas et le Père Fouettard, et inviter les rennes du Père Noël, ainsi que des manchots en rollers. Ça en valait la peine ! » Autre dépense de la municipalité : l’opération Noël de Champagne, pour laquelle elle verse 7 000 euros. Et Jacques Fromm de souligner : « Au lieu d’exposer une foultitude de crèches, comme d’autres villes, nous avons opté pour une crèche géante, créée par les services municipaux et installée sur le portail SaintMartin. » En revanche, les élus ne badinent pas avec les illuminations. Ils passent désormais par un prestataire pour les louer et les faire scintiller. Coût total : 293 000 euros. « Nous avons changé notre matériel, trop ancien et défectueux. Et sommes passés aux ampoules à LED. Résultat : nous avons réduit de quasiment 60 % notre consommation d’électricité, et la facture est passée de 14 900 euros à 5 600 euros. » Confier les illuminations à un prestataire permet aussi de réduire les dépenses d’entretien du matériel, et de renouveler le parc régulièrement, pour varier les plaisirs…
S.L
M.C
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Châlons et Fagnières, même combat
Téléthon
Ce week-end, à Châlons, un village Téléthon prendra ses quartiers dans la Galerie de l’Hôtel de Ville. Sur place : une boutique Téléthon, une vente de brioches, une grande tombola et les stands de plusieurs associations locales. Avec la présence de mascottes pour animer l’ambiance. D’autres manifestations sont prévues aux quatre coins de la ville, notamment des baptêmes de plongée à la piscine, un tournoi de bridge au complexe Gérard Philippe (avenue Sarrail), une vente de jouets par l’Etablissement régional d’enseignement adapté (rue du Commandant Derrien), etc.
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La commune de Fagnières et ses partenaires ont eux aussi prévu un programme foisonnant pour l’occasion. Lancement des festivités ce samedi 7 décembre dès 14 h 30 au centre culturel André Gallois avec le Magic Show des associations, ou, pour les plus sportifs, la course de l’espoir (départ à 14 h). Suivis d’un repas dansant années 80, à 20 h 30 (réservations au 06 83 27 73 76, tarif : 15 euros). Dimanche musical, avec un thé dansant à l’accordéon de 14 h 30 à 19 h, puis un concert rock dès 20 h 30 (à la salle J. Gabin, tarif : 5€).
Le grand jard rend hommage aux Champardennais célèbres
S.L
Histoire
uatre allées du grand Jard seront prochainement rebaptisées en hommage à des personnalités ayant œuvré pour la ville de Châlons et la région. Germaine Maillet, née en 1902 au Château de Sarry, a consacré sa vie à l’histoire et la littérature. Elle fonde la collection des Cahiers champenois en 1937 et fera don de sa bibliothèque privée à la bibliothèque municipale Georges Pompidou. Geneviève Dévignes fut infirmière volontaire durant les conflits des guerres mondiales. Elle sera nommée Caporal d’honneur du Camp de Suippes, et marraine officielle des régiments de la Ville. On doit à cette historienne, également peintre sociétaire des artistes français, de nombreux
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ouvrages sur la Champagne. Et notamment Le livre de Suippes, couronné par l’Académie française. Raoul Sourin s’est longtemps investi dans le domaine culturel. Peintre humaniste, il crée l’association Art vivant et la préside de 1945 à 1980. Il est également le co-fondateur de l’école municipale de musique et le fondateur du Cercle philosophique de Châlons. Pour la petite histoire, Cabu avait pour habitude de le surnommer le « dictateur des arts ». Georges Clause, quant à lui, a été professeur d’histoire contemporaine au lycée Bayen, et professeur émérite de l’Université Reims Champagne-Ardenne. Il a co-écrit L’histoire de Châlons et fut le président de la Société d’agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne.
UN AN DE PLUS
Dans nos éditions du 7 décembre 2012, nous décrivions la première réunion du comité stratégique régional de l’égalité, porté par la Région Champagne-Ardenne. « C'est un véritable outil de connaissances sur la condition des femmes en région et d'aide à des actions concrètes », disait Karine Jarry, conseillère régionale en charge de l'égalité et présidente dudit comité. « Mais c'est surtout un lieu d'échanges autour de trois axes : l'égalité professionnelle, la lutte contre les violences sexistes et sexuelles au travail, et la diffusion de la culture de l'égalité sur tous les territoires. » Depuis, des projets ont avancé, mais il faut bien avouer que, à l’instar de l’écologie, la crise a mis sous l’éteignoir la promotion de l’égalité entre les femmes et les hommes. On essaie d’y penser avant le 8 mars ? T.V
Égalité femmes - hommes : Première réunion du comité stratégique régional
Ouvertes ce lundi à Châlons et à Reims, deux antennes dédiées peuvent accueillir les femmes victimes de violences. Sur place, les professionnels du Centre d'information sur le droit des femmes et des familles (CIDFF), de l’espace-rencontre Arc-en-ciel et de l’association Le Renouveau les écoutent, les informent, et les mettent en contact avec différents acteurs du réseau. Avec la possibilité de se reposer, de manger, de réaliser ses démarches par téléphone ou Internet, etc. A Châlons : lundi et jeudi de 10 h à 16 h dans les locaux d’Arc-en-Ciel (2, rue du 8 mai 1945). A Reims : mardi et vendredi de 10 h à 16 h, mercredi de 12 h 30 à 17 h dans les locaux de l’association Le Renouveau (7, rue des Savoyards). Renseignements au 03 26 65 05 00.
Havres de paix pour les femmes victimes de violences
L’association Les amis de Jean Talon fête cette année son vingtième printemps. Entre autres festivités prévues pour l’occasion : un colloque au lycée Jean Talon, le lundi 16 décembre à partir de 9 h, pour aborder les politiques de formation initiale menées en France et au Québec. Leurs similitudes, mais aussi leurs différences. Et parmi les invités qui alimenteront le débat : Gilles Baillat, président de l’Université Reims Champagne-Ardenne, Nathalie Jacquet, directrice du campus Sciences-po à Reims, Olivier Barbarant, inspecteur général de l’Education nationale de Lettres, Rita Cossette, professeure à Montréal, et Jacques Chagnon, président de l’Assemblée nationale du Québec. Informations et réservations auprès de Paul Rivière, trésorier de l’association, au 06 11 77 21 79.
France-Québec : regards croisés sur la formation
La commune de Sarry organise une soirée animée au profit du Téléthon ce vendredi 6 décembre, à partir de 20 h à la salle des fêtes (entrée : 2 euros), ainsi qu’une vente de livres sur son marché artisanal de Noël, le dimanche 8 décembre, de 10 h à 18 h. Elle accueillera également l’ensemble russe Tsuica en son église pour le traditionnel concert de Noël, samedi 14 décembre à 17 h (entrée libre). Renseignements au 06 80 51 25 82 ou com.culturelle.sarry@voila.fr.
Un Noël au profit du Téléthon à Sarry
Une exposition de crèches s’installera du 15 au 22 décembre dans l’espace culturel La Chapelle, à Saint-Memmie. D’ores et déjà, la paroisse lance un appel à tous les habitants qui souhaiteraient mettre leur créativité au service de cette collection, et exposer les crèches qu’ils auront eux-mêmes confectionnées. Pâte à sel, tissu, bois, pain, laine, fer, etc. Tous les matériaux sont les bienvenus ! Renseignements et inscriptions au 03 26 68 10 86 ou paroisse.saintmemmie@orange.fr.
Crèches de Noël : Saint-Memmie recherche talents cachés
La Société d'agriculture, commerce, sciences et arts de la Marne (Sacsam) organise dans ses locaux une vente de livres relatifs à l’histoire et au patrimoine local. Parmi ces documents historiques : les bulletins édités de 1934 à 1990 par le Comité du Folklore Champenois, les publications de l’historienne Germaine Maillet, ou encore les études réalisées par la Sacsam. Rendez-vous ce dimanche 8 décembre de 10 h à 12 h et de 14 h à 17 h à l’Hôtel du Vidamé (13, rue Pasteur à Châlons). Renseignements auprès de Christian Van Den Bossche, conférencier, au 03 26 65 12 92.
Les passionnés d’histoire ont rendez-vous avec la Sacsam
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
Objectif : zéro fraude, zéro amende
Stationnement - PV électronique
tions enregistrées à Rennes, au Centre national de traitement des infractions routières. « Les gens ont l’impression qu’à partir du moment où la démarche est informatisée, ils ne peuvent plus rien faire. Mais c’est exactement le même processus pour une demande de contestation. »
La police municipale châlonnaise figure parmi les premières de la Marne à avoir adopté le PV électronique. Un système multiavantages pour les agents semble-t-il, et aucun changement pour les automobilistes indélicats.
epuis le 29 janvier, en complément des traditionnels carnets à souche d’amendes forfaitaires, la police municipale est équipée de trois boîtiers électroniques pour dresser les procès-verbaux relatifs au stationnement. Mise à part la rapidité du geste, rien ne change pour les automobilistes mal garés ou n’ayant pas payé leur parking. Ni la nature des infractions sanctionnées, ni les tarifs, ni même le nombre de personnes réquisitionnées pour faire la chasse aux fraudes. Soit une dizaine sur le centre-ville de Châlons, dont huit
D
Le papillon d’avertissement volontairement conservé
agents de surveillance de la voie publique (ASVP), a priori ravis de ce nouvel outil de travail. Une sorte de mini-ordinateur, la maniabilité et la praticité en plus. Le tout doté d’un appareil photo, pour disposer, si besoin, d’une preuve en image en cas de contestation. Contrairement aux services nationaux de police ou de gendarmerie, le passage à l’électronique n’est pas obligatoire pour les agents communaux. « C’est un choix de la municipalité, note Frédérique Schulthess, adjointe au maire en
Fiabilité et suivi statistique
Le PV électronique est arrivé en début d’année à Châlons. © l'Hebdo du Vendredi
charge, notamment, du stationnement et des parkings. Nous avons opté, en lien avec les services, pour un modèle moins rigide que celui des autorités nationales. Et en parallèle du PV électronique (PVE), nous avertissons les gens en déposant un papillon sur leur véhicule. Ce n’est pas obligatoire, mais ça permet d’éviter les verbalisations à répétition sur un même créneau. Il faut rester correct avec les usagers. » À ce jour, chaque agent ne dispose pas encore de son propre boîtier, mais d’une carte nominative pour l’activer en début de service. « Afin de savoir qui a dressé tel procès à tel moment et tel endroit, précise l’élue. La Ville investira peut-être dans des machines supplémentaires par la suite. L’autre avantage du modèle choisi, c’est qu’il offre une fiabilité des données, et surtout, des statistiques à la semaine près. Ça permet un suivi régulier et une certaine réactivité. » Dès lors qu’il rejoint son socle, le PVE transmet directement les contraven-
ÈGE" L I V I R P E T R LE "CA A I C É P S E R F OF ÊTE ! F N E S T A H CHIENS ET C 5/12/13 1 u a ' u q s Ju
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Ceci dit, PV électronique ou pas, l’objectif des contractuels reste le même : inciter les Châlonnais à payer leur parking. Et ne plus avoir à les verbaliser ! Ici aussi, les idées reçues ont la vie dure. « Les recettes des amendes réglées par le contribuable ne vont pas dans les caisses de la mairie mais dans celles de l’Etat. Une infime partie de cet argent est rétrocédée à la Ville, mais uniquement pour financer les travaux de sécurité routière. » Concrètement, la société Q-Park gère les parkings du centre-ville via une délégation de service public (DSP), jusqu’à fin 2014. « Nous travaillons d’ores et déjà sur la prochaine DSP et la rédaction d’un nouveau cahier des charges. Le contrat signé avec eux prévoit une subvention d’équilibre. En fin d’année, si les recettes perçues par les bornes payantes des parkings n’atteignent pas un certain montant, la municipalité comble le manque à
Du 1er janvier au 27 novembre de cette année, plus de 12 500 PV relatifs au stationnement ont été dressés. Dont 4 580 électroniques. Contre 14 625 timbres amendes en 2012, et 16 601 en 2011. Les Châlonnais paieraient-ils davantage leur parking ? « Cela prouve en tout cas que nous ne sommes pas non plus systématiquement sur le dos des automobilistes », sourit l’élue.
En chiffres
Et pourquoi pas un retour au disque bleu ?
Ce dispositif de stationnement gratuit et limité dans le temps suppose que les usagers jouent le jeu, en indiquant eux-mêmes, sur leur disque, l’heure à laquelle ils se garent. « Malheureusement, resquiller est devenu un sport national, regrette Frédérique Schulthess. Il faut donc que les contractuels vérifient l’heure indiquée à plusieurs reprises, sur chaque véhicule. Bien trop compliqué. On ne peut pas tricher avec un ticket. »
gagner auprès de Q-Park. » En somme, si tout le monde payait son parking, personne n’aurait d’amende, et la ville n’aurait pas à s’affranchir d’un quelconque déficit. Tellement logique, mais aussi tellement utopique…
Manuel Valls à Sézanne ce vendredi matin
Sonia Legendre
Braquage de Sézanne
e ministre de l'Intérieur fera le déplacement à Sézanne ce vendredi 6 décembre, a priori le matin. La commune du sudouest marnais a fait la une de l'actualité en fin de semaine dernière après le braquage de la bijouterie qui a coûté la vie au braqueur. Le bijoutier, qui avait été mis en garde à vue, a été libéré le samedi matin. Le parquet de Reims a requis le placement sous statut de témoin assisté. La famille de la victime s'est portée partie civile. Jeudi 28 novembre, vers 16 h 30, le gérant d'une bijouterie de Sézanne a tiré à quatre reprises avec un pistolet automatique Glock de calibre 9 mm sur son braqueur, âgé de 36 ans, condamné à plusieurs reprises, et notamment deux fois pour vol avec arme. L'enquête en cours cherche à déterminer si, comme l'explique le bijoutier, il a agi en état de légitime défense. Deux complices du braqueur auraient réussi à prendre la fuite et sont toujours active-
L
Manuel Valls. © l'Hebdo du Vendredi
ment recherchés. Vendredi 29 novembre, au lendemain du drame, une centaine de personnes a défilé, répondant à l'appel de commerçants, dans les rues de Sézanne pour manifester son soutien au bijoutier. Manuel Valls a annoncé son déplacement sur place mercredi après-midi dernier pendant la séance des questions au gouvernement.
T.V et S.L
Armes 52, le coup de filet de la SR de Reims
Gendarmerie
undi 2 décembre, 45 personnes ont été interpellées dans le cadre d’une enquête baptisée Armes 52 et dirigée par la Section de Recherches de la gendarmerie, à Reims, sous la direction de magistrats de la juridiction interrégionale spécialisée (Jirs) de Nancy. Les interpellations ont eu lieu en région parisienne, en Rhône-Alpes, en ProvenceAlpes-Côte-d’Azur et outre-mer. L’enquête avait commencé en février 2012, lors d’une perquisition pour recel chez un résidant haut-marnais. L’enquête a permis de remonter une filière en Slovaquie puis une autre dans les Balkans. Plusieurs centaines d’armes, dont des armes de guerre, des munitions et des pièces détachées
L *Le 2ème sac bénéficiant de la remise de 30% doit être de valeur inférieur ou égale au 1er sac acheté. Offre non cumulable avec d'autres offres en cours.
Une partie des armes retrouvées dans le cadre de l'opération Armes 52 © Gendarmerie
ont ainsi été découvertes, aussi bien chez des hommes associés au grand banditisme que chez des collectionneurs.
T.V
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
Cinq ans en France, menaces politiques vraisemblables, et pourtant…
Droit d’asile
Depuis la fin de la semaine dernière, des élèves du collège François Legros et du lycée Joliot Curie à Reims se mobilisent pour soutenir leurs camarades Hratche, 14 ans, et Lilith, 17 ans, menacés d’expulsion avec leurs parents et leur petit frère, Hayko, deux ans. L’histoire est celle de la famille Hovsepian, persécutée en Arménie, son pays d’origine, dans la Marne depuis… cinq ans, une obligation de quitter le territoire français sur le dos depuis… septembre. La sœur ainée de la fratrie, Louciné, 19 ans, n’est pas visée par la mesure d’éloignement.
e 19 février 2008, l’Arménie vit le premier tour de l’élection présidentielle. Vrech Hovsepian, aujourd’hui âgé de 38 ans, commerçant à Gyumri, la deuxième ville du pays, soutient un candidat d’opposition qui ne fera pas le poids face à Serge Sargsian, que tout un peuple, qu’il l’apprécie ou pas, appelle « Serge ». Premier ministre en exercice, Serge Sargsian poursuit l’héritage de l’Arménie indépendante, qui veut qu’un chef de l’exécutif succède au président précédent quand celui-ci ne peut plus être candidat à sa succession. Il est 8 heures quand les élections commencent. A midi, Vrech et d’autres partisans constatent des fraudes électorales. A 17 heures, Vrech est enlevé par des membres du parti au pouvoir. Il subit des violences physiques. Le lendemain, 20 février 2008, Vrech Hovsepian est convoqué au commissariat. On cherche à lui faire retirer sa plainte pour fraude électorale. Tous les moyens sont bons : coups, et menaces, notamment de mettre le feu à son magasin. Inquiet, Vrech se réfugie dans sa famille à Gyumri le 21 février, avant de fuir vers
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Nune, Hratche, Vrech et Lilith Hovsepian. © l'Hebdo du Vendredi
la capitale, Erevan. Le 28 février, c’est son épouse Nune, diplômée d’éducatrice en crèche mais aide à tenir le magasin, qui est convoquée au commissariat. On cherche son époux. Le 3 mars, la police intervient au domicile des Hovsepian. La nuit suivante, le magasin familial est incendié. Toute la famille se retrouve le 4 mars, et s’enfuit dans la précipitation en Russie, à Krasnodar, le 5 mars. Une fois réunies les sommes nécessaires à l’exil, la famille Hovsepian quitte la Russie le 26 juin 2008 et arrive en France, à Châlons-enChampagne, le 3 juillet 2008. Le parcours devient alors classique. Hébergement en Centre d’accueil pour demandeurs d’asile (Cada), demande d’asile, déposée le 2 octobre. La demande est rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) dès le 22 octobre au motif habituel du manque de preuves, recours devant la Commission nationale du droit d’asile (CNDA) le 18 novembre 2008, notification du refus de la CNDA le… 13 avril 2010, pour les mêmes raisons. Rien, à part des délais administratifs, n’explique qu’il a fallu trois semaines à l’Ofpra pour examiner le dossier des Hovsepian, ce qui parait un peu court vu l’histoire, et près d’un an et demi à la CNDA pour arriver au même jugement.
Après avis du médecin habilité par l’Agence régionale de Santé (ARS), la préfecture a délivré en avril 2010 une autorisation provisoire de séjour de deux mois pour raisons médicales concernant Vrech, le père, et Lilith, la deuxième fille de la famille. Puis, plus rien. En octobre 2011, la famille Hovsepian s’agrandit avec l’arrivée d’Hayko. Si tous ont continué à bénéficier d’un hébergement en Cada par la Croix-Rouge, l’aide financière obligatoire de l’Etat a été arrêtée après la notification de la CNDA. Pour des raisons de places, la famille a été déplacée de Châlons-en-Champagne à Reims, toujours dans un hébergement d’urgence de la Croix-Rouge, en décembre 2012. La famille réside dans un trois pièces. « Ils ne nous obligent pas à partir, il commence à faire froid, raconte Louciné. Mais vous imaginez, six personnes, sans ressources. C’est pour ça, il faut que je trouve un travail. » On l’interroge sur sa vie ici, qui se résume à aller d’un souci à un autre. « Je n’ai pas le temps de voir mes amis, la plupart sont à Châlons. D’un côté, je cherche un travail, de l’autre, il y a tous ces problèmes. On en parle tous les jours dans la famille, ça génère du stress. » Louciné a rêvé de danser, il y a longtemps. « J’ai arrêté de rêver. Je veux juste que mes parents restent ici, je veux trouver un travail,
Comme dans de nombreux États issus de l’ex-URSS, l’Arménie connaît une transition démocratique compliquée. Depuis l’indépendance, en 1991, le pays a connu trois présidents de la République. Levon Ter-Petrossian, élu au premier tour en 1991 et 1996 (élection entachée d’accusation de fraudes) ; Robert Kotcharian, premier ministre du précédent, élu en 1998 après la démission de Ter-Petrossian, et en 2003, au second tour les deux fois ; et Serge Sargsian, lui aussi premier mi-nistre du président précédent, élu les deux fois au premier tour. La constitution arménienne prévoit qu’un président de la République ne peut pas briguer un troisième mandat… En 2008, l’élection de Serge Sargsian à la présidentielle avait été contestée par l’opposition. Les manifestations qui avaient suivi avaient dégénéré après l’intervention de la police. Dix morts. Quelques semaines avant l’élection de février 2013, que Serge Sarkissian, largement favori, a remporté dès le premier tour malgré la présence de six autres postulants, un candidat d’opposition, Paryur Hairikian, a été blessé par balles devant son domicile. L’enquête est en cours.
L’Arménie, une démocratie « en apprentissage »
qu’on n’ait plus à dépendre de l’Etat. » En juillet 2013, cinq ans après leur arrivée sur le sol français, la famille a fait une demande de régularisation au titre de la récente circulaire Valls, motivée par l’intégration en France, la scolarité des enfants et une promesse d’embauche. Les parents se débrouillent en français, les enfants le parlent couramment. Louciné, l’ainée, a étudié au lycée Jean Talon à Châlons et a décroché en juillet un bac professionnel vente, avec mention assez bien. Sa sœur Lilith est en première commerce à Joliot Curie à Reims. Hratche est collégien à François Legros à Reims. Vrech Hovsepian disposait d’une promesse d’embauche en juillet, que l’Etat n’a pas jugé suffisante. Louciné, son bac en poche, n’a pas vraiment pu se poser la question de poursuivre ses études. « Il faut que je travaille pour aider ma famille, nous n’avons que l’aide alimentaire. » La famille va aux Restos du Cœur, et Louciné était persuadée qu’il s’agissait d’une aide de l’Etat, pas d’une association… Elle aussi a une promesse d’embauche, pour travailler dans un mini-golf. Le temps que l’Etat se penche sur le dos-
Des éléments « légers » viennent étayer la justification de l’OQTF
sier, son employeur n’avait plus le temps d’attendre et a employé quelqu’un d’autre. Louciné a toutefois obtenu un récépissé lui permettant de chercher du travail en France. Pas son père. Et le 17 septembre 2013, Vrech et Nune Hovsepian ont reçu la notification de la préfecture de la Marne d’obligation de quitter le territoire français (OQTF). Avec leurs enfants mineurs, forcément. C’est ce qui a provoqué la mobilisation dans les établissements où sont scolarisés Lilith et Hratche. Le 3 décembre, les parents ont été convoqués à l’Hôtel de Police de Reims pour qu’il leur soit signifié une assignation à résidence, procédure des mesures d’éloignement. Depuis mardi, tous les matins, entre 8 h et 9 h, Vrech et Nune Hovsepian vont donc « pointer » au commissariat. Mardi 10 décembre, ils ont audience au tribunal administratif, à Châlons. Ils ont déposé un recours contre l’OQTF. L’obligation de quitter le territoire français en question, en plus des considérations habituelles la motivant, évoque deux faits « légers ». Premièrement, Vrech Hovsepian a tenté d’obtenir un permis de conduire français le 27 octobre 2012 en présentant un permis russe. Permis jugé comme étant un faux selon l’analyse technique conduite par la police aux frontières de Forbach. Les éléments
qui prouvent que le document en question est un faux n’ont pas été communiqués aux conseils de la famille. Ce qui est quelque peu troublant, c’est que peu après cette demande de « conversion » de permis, l’épouse de M. Hovspian a été arrêtée lors d’un banal contrôle routier. Permis jugé faux, confisqué. Elle est alors convoquée par la police, son « faux » permis tout autant russe aurait été détruit, mais la « machine » judiciaire est lancée. Nune Hovsepian doit comparaître devant le tribunal correctionnel. Elle a été acquittée. Vrai ou faux permis, quel est le rapport avec le droit d’asile ? En quoi ce fait vient-il appuyer une OQTF ? Deuxième fait évoqué dans l’OQTF : il est reproché à Vrech Hovsepian d’avoir « entre 2010 et 2012, acheté puis revendu quelques jours plus tard de nombreux véhicules ; qu’interrogé par les services de police, ili reconnaissait « une petite plus-value », selon lui « nécessaire pour subvenir aux besoins de sa famille » ». Ligne suivante, « (…) Monsieur Vrech Hovsepian a produit un avis d’imposition sur les revenus de 2011, pour lequel le revenu global déclaré par son foyer s’élève à zero euros. » De là à imaginer qu’il est sous-entendu que Vrech Hovsepian fait dans le trafic de voitures, il n’y a qu’un pas que personne ne franchit sur le papier. Vrech Hovsepian nous a expliqué qu’il avait effectivement acheté une vieille voiture pour pouvoir se déplacer avec sa famille, qu’il l’avait revendue aussitôt que le besoin d’argent s’est fait sentir, et sans aucune aide, le besoin arrive vite. Et qu’il a reproduit l’opération à plusieurs reprises. L’estimation de la « plus-value » est d’environ 1 000€. En 18 mois. Des revenus non déclarés qui viennent sans aucun doute peser sur la fraude fiscale en France, estimée entre 60 et 80 milliards d’euros… L’histoire qui a conduit la famille Hovsepian, qui vivait une situation plutôt confortable en Arménie, a fuir, témoigne du changement d’attitude de la France vis-à-vis des demandeurs d’asile. La menace politique parait plus que vraisemblable. Avant 2003, cette famille aurait sans doute reçu la protection de la France. Nonobstant que tout a changé, que la crise est passée par là, après plus de cinq ans passés en France, avec un dernier enfant né sur le sol français et deux adolescents scolarisés dans des établissements français, une grande sœur diplômée, à des âges auxquels il est aisé de comprendre que leur avenir est ici, il est difficile de comprendre pourquoi la circulaire Valls ne s’applique pas.
Tony Verbicaro
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
La Champagne-Ardenne, (bientôt) championne de l’innovation médicale
Santé
C’est encore un peu sur-vendu, mais le stade du vœu pieu est franchement dépassé. En ces temps de crise, on cherche à promouvoir l’innovation partout. La ChampagneArdenne a fait en particulier le pari de l’innovation médicale.
n Champagne-Ardenne, sous l’impulsion du Conseil régional et de ses outils qui ont su identifier quelques entreprises compétentes en la matière, on pousse l’innovation médicale. Le deuxième débat public de la Conférence régionale de la santé et de l’autonomie (CRSA), organisée en partenariat avec l’Agence régionale de Santé (ARS), mercredi 4 décembre à la maison des syndicats de Châlons-en-Champagne, avait justement pour thème l’innovation médicale. Elle a beau être médicale, sous-entendons dans un secteur où l’on nomme un client un patient, « l’innovation n’a de sens que si elle rencontre un marché », a rappelé Vincent Steinmetz, directeur de Carinna, l’agence régionale pour la recherche et l’innovation. « La notion de marché est un peu particulière quand on parle santé, évidemment. Et dans le modèle français, la nouveauté dans le secteur médical ne peut rencontrer son marché qu’à partir du moment où elle a reçu les autorisations préalables. » Au niveau national, le programme « nouvelle
E
Joseph Puzo (Axon à Montmirail), l'un des "moteurs" de la domo-médecine. © l'Hebdo du Vendredi
France industrielle » a prévu deux priorités médicales sur 34 : l’hôpital numérique et les dispositifs médicaux et les nouveaux équipements de santé. En région, les déclinaisons futures mettent l’accent sur la domo-médecine et la spécialisation intelligente des territoires (S3). Deux priorités qui collent parfaitement aux deux priorités médicales de la nouvelle France industrielle. L’innovation médicale garde le patient au centre des objectifs prioritaires : dépister plus tôt et plus précisément, mieux traiter avec moins d’effets
secondaires. En choisissant la domo-médecine, la Champagne-Ardenne est logique : région à faible densité de population dans les zones rurales très importantes, la question de l’autonomie et du maintien du malade à domicile est cruciale. L’agence Carinna a retenu trois projets pilotes et les soutient, donc. Il s’agit, tout d’adord, du projet PiCADo, une plateforme de domo-médecine multi-pathologies mené par la société Altran. De nombreux acteurs sont rassemblés autour de PiCADo. Des acteurs publics (Inserm, Université de Reims Champagne-Ardenne, Université technologique de Troyes), industriels (Altran, Axon...). Altran en assure la coordination globale et l’ingénierie système à travers son entité Altran Research. Labellisé par le pôle de compétitivité System@tic, PiCADo est co-financé par les Régions Champagne-Ardenne et Ile-de-France, la Mairie de Paris et l’État. PiCADo s’organise en deux phases : la conception et la mise en œuvre d’une architecture urbanisée permettant l’interconnexion de toutes les composantes de manière ouverte, sécurisée et performante ; la réalisation d’une toute première expérimentation de domo-médecine qui permettra d’évaluer la faisabilité et la durabilité du système en termes humains, techniques et économiques. Deuxième projet soutenu, DomoCare, société filiale du groupe Axon, à Montmirail, invente des outils électroniques pour renforcer l’autonomie. Des dispositifs qui intègrent, par exemple, la visioconférence, une application mail, le monitoring
La CRSA, un outil du « parlement régional » de la santé
Pour mettre en œuvre sa politique, l’ARS s’appuie sur les travaux de la Conférence régionale de santé (CRSA) et des conférences des territoires. La CRSA est née en juin 2010. Elle est présidée depuis le début par le professeur Philippe Gillery, chef du pôle biologie au CHU de Reims. La CRSA est composée de membres issus de huit collèges (collectivités, usagers, conférences de territoire, partenaires sociaux, acteurs de la cohésion et de la protection sociale, acteurs de la prévention et de l’éducation pour la santé, offreurs de services de santé, personnalités qualifiées). Les conférences de territoire, elles, ont pour objectif de rapprocher le centre de décision des acteurs de santé, décideurs comme opérateurs. Il existe deux conférences de territoire en Champagne-Ardenne : nord, pour les Ardennes et la Marne ; sud, pour l’Aube et la Haute-Marne. médical à distance. Enfin Carinna a choisi de soutenir SiforAge, un projet porté par l’Université de Barcelone. Il s’agit d’un programme européen qui regarde comment les populations acceptent les nouveaux dispositifs de domo-médecine. Une expérience a été menée à Troyes en octobre.
Tony Verbicaro
Fermé et restauré pendant l'hiver
Centenaire 14-18 - Fort de la Pompelle
Il est le symbole par excellence des combats violents auxquels Reims a fait face pendant la Grande Guerre. Ainsi, dans le cadre des commémorations du centenaire 14-18, le musée du Fort de la Pompelle va fermer temporairement ses portes afin de bénéficier pendant 6 mois d’ambitieux travaux de réaménagement avant une réouverture prévue à l'été 2014. Le lieu est appelé à devenir la porte d’entrée privilégiée du tourisme mémoriel rémois. L’enjeu est aussi important que le symbole est fort. Réalisé après la défaite de 1870, le Fort de la Pompelle fut la clé de voûte du système défensif rémois, bombardé quotidiennement mais jamais tombé. Il est aujourd’hui l’emblème de la résistance héroïque des soldats français sur le front de l’Est et inscrit Reims à jamais comme le témoin, parfois tristement privilégié, des guerres fratricides européennes. Cette opération de valorisation historique et muséographique permettra de conserver les stigmates témoins de la Grande Guerre tout en améliorant la visibilité du Fort grâce à une nouvelle signalétique. Une mise en valeur de l’architecture intérieure est également prévue, dans le respect de la spécificité du lieu. La Ville de Reims a ainsi mandaté Christophe Lab, architecte et scénographe, pour repenser et moderni-
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Fermé depuis le 2 décembre, le Fort de la Pompelle va bénéficier pendant six mois de travaux de restauration. © l'Hebdo du Vendredi
ser la muséographie du site : l’espace d’exposition sera doublé, les collections mieux mises en valeur par une nouvelle scénographie et la mise à la disposition du public d’outils numériques. Avec ces travaux d’ampleur, la Ville de Reims poursuit son programme de réhabilitation des hauts lieux de mémoire de 1418 qui jalonnent son territoire. Près de 6 millions d’euros seront investis pour la restauration et la revalorisation de ce lieu emblématique, dans le cadre d’un programme d’intervention portant sur plusieurs années. L’objectif de la Ville est de tripler le nombre de visiteurs annuels du Fort (aujourd’hui autour de 12 000) à la fin des travaux.
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N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
Le bonheur est dans les céréales ?
Croissance
L’association Passion Céréales organisait récemment une table-ronde autour de la filière céréalière en Champagne-Ardenne. En haut du podium des leviers de croissance : l’innovation et la recherche, naturellement. Des invités de marque sont venus alimenter le débat.
mbiance tout aussi studieuse que chaleureuse à l’Ensam, lors de la conférencedébat proposée par Passion Céréales. Il faut dire que la thématique abordée était joliment formulée. « Et si la croissance en ChampagneArdenne se nourrissait de céréales ? » La question – sans doute aussi les invités présents - a suscité l’intérêt d’une centaine de personnes. Politiques, professionnels, étudiants, chercheurs, acteurs économiques, associations, etc. En introduction, Dominique Moïsi, politologue, conseiller spécial de l’Institut français des relations internationales (IFRI), et professeur au King’s College de Londres, a partagé son analyse géopolitique du secteur céréalier. « Nous vivons une transformation
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La région, leader mondial dans la production de malt
majeure des équilibres mondiaux. Aujourd’hui, l’Occident n’est plus le cœur du monde, et l’Europe ne représentera plus, en 2050, qu’un peu plus de 10 % de la population mondiale. » En Champagne-Ardenne, la filière compte 54
La table-ronde organisée par Passion Céréales a fédéré une centaine de participants à l’Ensam. © l'Hebdo du Vendredi
entreprises (collecte, stockage et transformation confondus), 4 760 exploitations agricoles, et emploie environ 16 700 personnes. Un véritable potentiel, selon Jean-Paul Bachy, président du Conseil régional. Qui gagnerait néanmoins à être davantage cultivé. « Nous sommes la première région française productrice d’orge, et la 3e productrice de blé tendre. Nous sommes également leader mondial dans la production de malt, avec plus de 80 % d’export à l’international. Certes, notre « vieille » Europe progresse peu en matière de démographie et les acteurs européens ont encore du travail devant eux, sous réserve qu’ils s’organisent. Mais nous, Français, et nous,
Champardennais, sommes fortement attendus à l’étranger. D’où l’impérieuse nécessité d’aller chercher des marchés ailleurs. Avec, entre autres priorités, l’innovation, la formation des jeunes et la création de synergies au sein de la filière. » Même optimisme du côté de Passion Céréales, en la personne de François Prévoteau, délégué régional. Pour qui, produire plus et mieux, n’est pas une quête perdue. « Nous avons des outils pour préparer l’avenir, en s’adaptant qualitativement. Nous récoltons plus de six millions de tonnes de céréales, et pouvons encore progresser, notamment grâce à la transformation. » D’ici 2050, le progrès génétique constituerait les
trois quarts du développement de la production céréalière. La recherche s’impose donc comme le levier n°1 pour ce secteur. Implanté dans l’Aube depuis quatre générations, le groupe agro-industriel Soufflet lançait dernièrement un programme dédié à la recherche enzymatique. « Nous cherchons à établir comment certaines enzymes pourraient valoriser la production agricole, précise Jean-Michel Soufflet, le PDG. En permettant aux bovins de gagner du poids par exemple, ou aux vaches de produire plus de lait. » Autre expert en R&D : Dominique Dutartre, président du pôle de compétitivité Industries et Agroressources (IAR). « Produire plus et mieux est plus facile à dire qu’à faire. Nous ne pourrons pas prolonger les 40 années que nous venons de vivre en matière de progrès agricole. Globalement, nous avons 150 ans de retard sur le marché du pétrole.
Stabilité des politiques publiques
Pas besoin d’avoir fait la Chaire de bioéconomie industrielle à Neoma Business School (ndlr : en clin d’œil au directeur de la chaire en question, Pierre-Alain Schieb, présent également) pour savoir que les aléas climatiques sont une réalité. Si l’on veut à la fois satisfaire les besoins alimentaires et réduire les gaz à effet de serre, il faut intégrer le concept de bio-raffinerie. Mais le vrai besoin, c’est la stabilité des politiques publiques, pour savoir dans quelles perspectives chronologiques on inscrit nos actions. »
Sonia Legendre
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
La crise est là : la filière est prête à se remettre en question !
Champagne
Comme ces deux dernières années, les expéditions de bouteilles de champagne seront un peu à la baisse en 2013, mais comme le prix moyen du col continue d'augmenter, le chiffre d'affaires sera stable. En attendant, constatant la poursuite de la dégringolade sur les marchés historiques, les présidents de l'interprofession annoncent la couleur de la remise en cause.
es discours des co-présidents du Comité interprofessionnel des vins de Champagne, Pascal Férat (Syndicat général des vignerons) et Jean-Marie Barillère (Union des maisons de champagne) lors du traditionnel « banquet » de l’Association viticole champenoise (AVC) étaient, comme chaque année, très attendus, vendredi 29 novembre. Et le millier de membres de la filière présents dans la salle panoramique du centre vinicole Nicolas Feuillatte, à Chouilly, n’en ont, cette fois, pas perdu une miette. Tous les deux ont, chacun dans leur langue, largement parlé du grand projet de la filière : champagne 2030. Une réponse à la crise, une occasion de remettre à la mode les racines qui ont fait le succès du vin effervescent : le collectif. « Créer de la valeur, tous ensemble, par l’excellence, dans l’image, le produit, le tra-
L
À 6€ le kilo en moyenne, le prix du raisin a atteint son record historique lors de la vendange 2013. © l'Hebdo du Vendredi
vail, a dit Pascal Férat. En 2030, le monde entier devra savoir que le raisin de champagne est le meilleur. » Jean-Marie Barillère a fait des propositions concrètes, révolutionnaires, pour aller dans le même sens, celui de l’amélioration de la qualité du produit, parce « qu’on ne peut plus se contenter de dire que le champagne est le roi des vins ; il faut le prouver ». Le président de l’UMC a jeté à l’assemblée l’idée de porter le vieillissement minimal légal de la bouteille avant sa mise sur le marché à 18 mois. Il a également évoqué la notion de rendement au pressurage, en plus du rendement à la récolte, déjà pratiqué. Et il a
beaucoup parlé communication et image. « Nous devons encore plus nous inspirer du marché du luxe, nous devons faire rêver les consommateurs », a encore dit Jean-Marie Barillère, qui a proposé une piste concrète : communiquer sur la bouteille, en ajoutant un flash code, ou une technologie qui s’en approche, sur l’étiquette. Certaines maisons le font déjà. Ce que propose le président de l’UMC, c’est de généraliser la pratique à toute la filière. Via son smartphone, le consommateur pourra tracer le flacon qu’il s’apprête à ouvrir, obtenir une fiche détaillée du produit (cépages, assemblage, vieillissement, nom du chef de cave, etc…). « Faisons le collectivement, en respectant nos différences, ne soyons pas les derniers à revendiquer l’authenticité de nos produits vis-à-vis de nos consommateurs », a-t-il ajouté, en n’oubliant pas de retrouver Pascal Férat sur un autre point, l’in-
vestissement. « Je sais qu’il n’est possible qu’à condition que des tiers, l’Etat, les banques, ne nous empêchent pas d’investir. » Les deux co-présidents ont aussi parlé de l’opportunité de la candidature des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine de l’humanité, « ne manquons pas l’occasion d’embellir la Champagne » (JeanMarie Barillère), et évoqué leur volonté de créer une manifestation d’envergure : « Une grande fête populaire, conviviale » (Pascal Férat), « un événement mondial, à la hauteur de la notoriété du champagne » (Jean-Marie Barillère). « Que deviendrons-nous si nous ne nous améliorons pas ? », a conclu le président du négoce. Celui des vignerons aurait pu dire la même chose. Comme quoi…
Tony Verbicaro
La R&D manque de moyens
Champagne - AVC
L'assemblée générale de l'Association viticole champenoise (AVC) a permis à son président, Jean-Louis Normand, de sensibiliser tout la filière sur le manque de moyens affectés en recherche et développement.
es petits clins d’œil humoristiques étaient moins nombreux que les autres années. Sous la baguette de son chef d’orchestre, Dominique Moncomble, directeur général de l’AVC, le bilan d’activités du Pôle Technique et Environnement du CIVC, a été empreint d’une certaine gravité. Principale raison : la hausse de l’activité de ses services dans une période où ses moyens
L
« La machine à vendanger me fait cauchemarder »
financiers diminuent. Jean-Louis Normand, le président de l’AVC, ne l’a pas caché. « Les budgets du CIVC semblent ne pas permettre le renouvellement des effectifs alors qu’il faudrait les augmenter. » Et d’ajouter : « Il faut donc que la Champagne soit vigilante à toujours trouver les moyens techniques de son développement en déterminant des axes prioritaires. » Et le président de l’AVC de confier sa réflexion sur les programmes de recherche « où, certes, nous sommes un partenaire technique évident mais sans vrais moyens financiers, nos cotisations CIVC n’y suffisant pas ». Jean-Louis Normand propose la création d’une fondation de recherche, « avec apports financiers volontaires…et défiscalisables ». Selon lui, « il faudrait peut-être avancer de façon fédérée, peut-être avec d’autres vignobles sur des sujets communs prioritaires qui vont rester longtemps nos grands fléaux. Mildiou, oïdium, pourriture et maladies du bois. L’innovation variétale est un vaste chantier déjà bien engagé avec l’INRA mais pour la suite, c’est avec le soutien de qui ?...et comment ? » Le président de l'AVC s’est exprimé contre la machine à vendanger. « Face aux contraintes économiques et sociales, face aux difficultés humaines et organisationnelles de cette année, le rêve cham-
Pour lutter contre les maladies, comme le mildiou, le président de l'AVC souhaiterait une démarche commune avec les autres vignobles. © DR
penois pour cette machine d’avenir s’exprime de toute part… Sera-t-elle rouge, bleue, ou verte ? » La question est balayée d’un revers de main. « Moi, ça me fait cauchemarder ! Quoi ! Le roi des vins, envié dans le monde entier, symbole de célébration… Le vin des rois n’aurait plus les moyens ni l’envie de réaliser ses vendanges manuellement ! Le défi des vendanges est relevé chaque année avec plus ou moins de difficultés mais c’est toujours un temps fort de travail partagé, organisé, mettant en relation des hommes et des femmes fort différents unis dans une même tâche, certes épuisante et stressante mais noble et collective. » Pour le président de l’AVC, la voie à explorer est plutôt « dans les recherches facilitant et améliorant la cueillette manuelle ». Il a évoqué d’autres voies de progrès à venir, en matière de démarche environnementale durable, de communication, de valorisation du produit. S’adressant aux deux co-président du CIVC, il a proposé, dans le cadre de la réflexion Champagne 2030, une démarche volontariste et collective pour unifier les différentes certifications qui se multiplient. « Nous comptons sur l’interprofession pour une communication claire et champenoise comme vous pouvez compter sur l’AVC pour un soutien sans faille sur ce sujet. » Et d’appeler à « une grande campagne de communication sur la marque champagne… Avec la candidature aboutie prochainement au patrimoine mondial de l’Unesco, cette médiatisation de la marque champagne sera la meilleure réponse aux Prosecco, Cava et autres sparklings qui viennent trop souvent nous chatouiller. »
Jean Batilliet
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Châlons-Reims est dans le dur
Basket (Pro B, 18e j.) Orchies - Châlons-Reims Le Champagne Châlons Reims Basket, qui reste sur deux défaites d'affilée à domicile, doit impérativement réagir lors de ses deux prochains déplacements à Orchies et Boulazac sous peine de rentrer dans le rang et le tout sans Rodrigue Mels blessé et indisponible jusqu'à la fin de la saison.
eux qui pensaient que la défaite face à Rouen (89-96) était un simple accident se sont trompés. Le nouvel échec subit lors de la venue d'Evreux (93-98), mardi soir, confirme que le Champagne Châlons-Reims Basket traverse actuellement une zone de fortes turbulences. « Ces deux défaites d'affilée sont très difficiles à vivre, indique Nikola Antic. Nous avons l'impression d'avoir raté quelque chose de grand. Nous ne voyons plus l'avenir avec sérénité ». Et pour cause, l'entraîneur du CCRB et son équipe n'ont pas su profiter de ces deux rendez-vous à la
C
A Orchies sans Mels et peut-être aussi sans Beye
maison pour capitaliser et rattraper le leader Boulogne. Mais encore plus que les résultats Châlons-Reims est toujours à la 2e place mais avec deux matches en retard - c'est la manière et l’attitude des joueurs sur le parquet qui interpellent. « Mon équipe a deux visages, explique Nikola Antic. Nous avons montré que nous étions
Nikola Antic, déjà confronté aux problèmes défensifs récurrents de son équipe, doit maintenant faire face à l'indisponibilité de Rodrigue Mels jusqu'à la fin de la saison. © l'Hebdo du Vendredi
capables de gagner en concédant 75 points ou moins, mais aussi que nous pouvions perdre en encaissant beaucoup trop de paniers ». Face à Evreux, Muhamed Pasalic et ses coéquipiers ont concédé pour la 5e fois de la saison plus de 90 points, dont quatre fois lors des six derniers matches. « Normalement, nous devrions être meilleurs sur le plan défensif qu'il y a un mois et demi, mais mes joueurs ne jouent pas avec assez rigueur défensive. Ils doivent faire preuve de plus d'intelligence, juge le coach marnais. Peut-être ont-ils trop confiance en leur jeu d'attaque ? C'est le danger avec des joueurs expérimentés. Ils pensent que les choses vont se régler toutes seules ».
Dans ces conditions, les deux prochains déplacements, vendredi à Orchies et mardi à Boulazac, promettent d'être difficiles, d'autant plus qu'une très mauvaise nouvelle est tombée jeudi : Rodrigue Mels sera indisponible jusqu'à la fin de la saison ! Blessé face à Evreux, le joueur est en effet touché aux ligaments croisés. Dans l'attente d'un pigiste médical, son apport risque de manquer au CCRB (10,3 pts, 2,5 rebonds et 2,1 passes de moyenne cette saison) d'autant plus que Pape Beye, plus légèrement blessé, est également incertain à Orchies. Le staff technique et les dirigeants s'activent pour lui trouver un remplaçant. La tâche promet d'être ardue car les joueurs dis-
Une belle occasion d'enchaîner
Foot (L1, 17e j.) Reims - Nice
Après deux lourdes défaites, le Stade de Reims a prouvé qu'il avait grandi cette saison en s'imposant logiquement, mardi soir, à Sochaux (2-0). Fort de ce succès, Hubert Fournier et ses hommes, 10e du classement, peuvent aborder la venue de Nice, samedi à 20h, avec ambition.).
ans le doute après les deux cinglantes défaites concédées face à Paris (3-0) et Saint-Etienne (40), le Stade de Reims a parfaitement réagi, mardi soir, sur la froide pelouse du stade Bonal de Sochaux. Face à la lanterne rouge du championnat, les hommes d'Hubert Fournier ont livré une partie sérieuse, profitant des largesses défensives de leurs hôtes. « Nous avions à coeur de montrer autre chose et c'est ce que nous avons réussi à faire, s'est félicité Hubert Fournier après la rencontre. Nous sommes forcément satisfait du résultat. Prendre trois points ce soir, c'est important à ce stade de la saison. Nous passons la barre symbolique des 20 points (22 points) et il nous reste la moitié du chemin à parcourir pour obtenir notre maintien. Surtout, ce qui est le plus important, c'est que nous avons affiché une marge intéressante face à un concurrent direct ». Malgré la sortie de Mickaël Tacalfred dès la 29e minute, la prestation défensive a aussi rassuré l’entraîneur rémois, à l'image de la bonne rentrée de Mohamed Fofana (26') en lieu et place du capitaine Rouge et Blanc : « C'est une belle soirée car ceux qui sont sortis du banc ont fait le boulot et c'est très important d'avoir un turnover performant pour garder un niveau collectif performant ». Remonté dans la première moitié du classement, à la 10e place avec 22 points, le Stade de Reims attend maintenant la venue de Nice, samedi soir à 20h, avec ambition. En effet, l'équipe de
ponibles sur le marché des JFL (Joueurs Formés Localement) du niveau de Rodrigue sont rares, pour ne pas dire inexistants. Il est donc fort probable que son remplaçant ait un profil bien différent, certainement moins scoreur. Pourtant, il ne faudra pas se tromper car le nouvel arrivant devra s'inscrire dans la durée. Mais en attendant de signer la perle rare, Châlons-Reims a deux matches à jouer en l'espace de quatre jours : samedi à Orchies (17e) et mardi à Boulazac (9e), sans oublier, le vendredi suivant, la réception de Saint-Quentin (8e). Si Orchies, avant dernier du classement, reste sur deux lourdes défaites à Hyères-Toulon (81-55) et Evreux (87-52), le promu est aussi invaincu depuis trois rencontres dans sa salle flambant neuve. Quant à Boulazac, après un début de saison raté (3 victoires et 7 défaites après 10 journées), le club s'est réveillé, totalisant cinq victoires lors des six dernières rencontres disputées. Et si l'absence de Rodrigue Mels était, dans un premier temps, un mal pour un bien ? En effet, piqué par la situation de leur coéquipier, Kévin Jaus Rauze et les autres pourraient bien afficher un visage collectif plus guerrier et plus soudé.
Julien Debant
> Calendrier : Orchies - Châlons-Reims, samedi 7 décembre à 20h à la Pubeco Pévèle Arena, Orchies. Boulazac - Châlons-Reims, match en retard comptant pour la 12e journée, mardi 10 décembre à 20h au Palio, Boulazac. Prochain match à domicile, Châlons-Reims - SaintQuentin, vendredi 13 décembre à 20h au complexe René-Tys, Reims.
Nouveau record du monde, toujours à Châlons
Aviron indoor
n avril, deux Châlonnais décrochaient le record du monde d’aviron indoor. Soit 323 km et quelques, parcourus en 24 heures non stop. L’un d’eux, Patrick Migneaux, relève à présent le challenge mondial des 100 km mixte, catégorie vétérans poids légers. Il pratique ce sport depuis près d’un quart de siècle, et s’est vu sacré, plusieurs fois déjà, champion de France et du monde en équipe. Objectif : atteindre les 100 km en moins de 6 heures 57 minutes et 52 secondes, un score détenu jusqu’ici par des Anglais. « La pesée officielle est prévue le jour J. Nous devrons être à 75 kg, pas un gramme de plus ! On réduit notre alimentation à 1 000 calories quotidiennes pour y arriver, tout en s’entraînant. Je pense que c’est faisable, nous avons l’expérience pour. » A ses côtés, Joëlle Thuez, 59 ans, originaire de Versailles et pas moins de 15 titres de championne de France à son actif. Le duo se relaiera tout au long de la compétition, suivi par une équipe médicale, et raccourcira progressivement la fréquence de rotation sur le rameur pour optimiser la cadence. « Cette manifestation est ouverte à tous.
E
D
Après le succès à Sochaux, les supporters du Stade de Reims attendent une nouvelle victoire lors de la réception de Nice. © l'Hebdo du Vendredi
Claude Puel, 16e, est à l'arrêt, restant sur six défaites consécutives en championnat depuis sa victoire à la maison, le 18 octobre, face à Marseille (1-0). Les Aiglons n'ont d'ailleurs plus trouvé le chemin des filets adverses depuis trois rencontres, encaissant dans le même temps sept buts. Fort de sa victoire à Sochaux, la 3e à l'extérieur cette saison, et d'une infirmerie quasi vide, le club Rouge et Blanc peut donc être confiant. Mais c'est justement quand les voyants sont au vert, que les désillusions surviennent. A Hubert Fournier et son staff de préparer aux mieux les joueurs contre un possible excès de suffisance. Face à Nice, le Stade de Reims a donc l'occasion de s'installer dans la première moitié du classement et à mi-championnat, cette position est lourde de sens.
> Reims - Nice, samedi 7 décembre à 20h, stade Auguste
Delaune.
Julien Debant
Patrick Migneaux, lors du record du monde 24 heures d’aviron indoor, en 2006. © DR
Nous comptons sur les encouragements du public pour pulvériser le record ! »
Sonia Legendre
> Record du monde des 100 km d’aviron indoor mixte – Catégorie vétérans poids légers – Samedi 7 décembre à partir de 11 h - Magasin Go Sport, zone des Escarnotières à Châlons.
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Lucile Cypriano participera au championnat Scirocco R-Cup en 2014
Automobile
a rémoise Lucile Cypriano a été sélectionnée par la commission Women in Motorsport pour participer au championnat Scirocco R-Cup en 2014, organisé par Volswagen Motorsport et s'inscrivant dans le cadre du championnat allemand de voitures de tourisme. Soutenue par la Fédération Française de Sport Automobile (FFSA) depuis ses débuts, inscrite notamment au Pôle Espoirs FFSA et unique fémimine en championnat de France F4, la jeune fille de 17 ans a donc su convaincre les membres du jury. En effet, les 7, 8 et 9 novembre derniers, 28 jeunes pilotes de toutes nationalités étaient réunis sur le Motorsport Arena Circuit de Orchersleben en Allemagne pour y être évalués. Lucile Cypriano a su tirer son épingle du jeu gagnant le droit de participer au championnat Scirocco en 2014, mais aussi en 2015 : une première saison pour apprendre et une seconde pour faire ses preuves. « Je suis très contente. Les places sont chères et j'ai hâte de commencer la saison en mars
L
prochain. Je suis vraiment motivée et après ma saison en championnat de France F4, c'est un nouveau rêve qui se réalise », se réjouit la jeune championne qui a réalisés ses premiers tours de circuits, sur les pistes de karting rémoises alors qu'elle n'avait que six ans !
EN BREF
La judokate rémoise Inès Prévot a remporté une belle médaille d’or aux jeux olympiques scolaires disputés à Rio, au Brésil, du 28 novembre au 3 décembre. Licenciée au Judo Club de Juniville, Inès Prévot a été sacrée dans la catégorie des -63 kg. Elle avait décroché le titre aux championnats d’Europe, chez les cadettes, en juin dernier.
Judo : Inès Prévot championne olympique !
ANTIQUITÉS, BROCANTE DÉCO PATRICK PIERREJEAN
Comme chaque année, nous sommes Ouvert tous les jours de décembre de 14h à 19h.
Grand Choix de lustres anciens, nombreux bibelots, pendules, bibliothèques, armoires, commodes, tables, buffets, sièges… Une visite dans un cadre chaleureux Facilité t en m au coin de la cheminée, s'impose ! Depuis 33 ans de paie
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magazine
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
Tetrakaï, l’au revoir d’une promo pleine de talents
Centre national des arts du cirque – Spectacle de fin d’études
dans le parcours des jeunes. C’est d’abord l’aboutissement de leurs études, de leurs acquis pratiques et théoriques. C’est également un exercice crucial en tant qu’artiste : devenir interprète, et mettre son talent, son univers, au service d’un professionnel. Puis se produire en public. « On a hâte de jouer Tetrakaï, confie Simon, au trapèze Washington. On a mis de côté les choses qu’on avait déjà expérimentées lors des essais en public pour en tenter de nouvelles. Il n’y a pas de musique par exemple, tout le rythme du spectacle vient de nous. » Après une tournée aux quatre coins de la région, les circassiens iront présenter Tetrakaï à la Villette, à Paris. Et rencontreront certai-
nement, en chemin, d’autres opportunités professionnelles…
Sonia Legendre > Tetrakaï – Spectacle de fin d’études de la 25e
promotion – Mise en scène de Christophe Huysman - Du 13 au 20 décembre à 20 h 30 (et à 16 h le 15 décembre) - Au cirque rénové de Châlons (1, rue du Cirque) – Réservations : auprès du Cnac au 03 26 21 12 43 ou sur www.cnac.fr (rubrique vente en ligne), auprès de la Comète au 03 26 69 50 99 ou billetterie@la-comete.fr.
Une 14e édition des plus (in)attendues…
Habits de Lumière - Eperrnay
Dernière ligne droite pour les étudiants du Cnac et Christophe Huysman avant la première châlonnaise de Tetrakaï, vendredi prochain. © l'Hebdo du Vendredi Les jeunes circassiens et Christophe Huysman ne se sont rencontrés qu’en septembre. Mais très vite, une belle complicité s’est installée entre eux. Ils ont dû apprendre à se découvrir, à se connaître, pour travailler ensemble et mettre en piste le final de cette 25e promotion. « Christophe porte un regard malicieux sur nos petites habitudes, et sur le monde en général, complimente Mehdi, l’un des étudiants, spécialisé au mât chinois. Il arrive à déceler des choses en chacun de nous, et à les mettre en avant. » Puis d’apparenter ce spectacle à une sorte de Rubik's cube. « Où l’on passe sans cesse d’une histoire à l’autre, et où l’improvisation a une place importante. Il pourrait ne jamais s’arrêter d’évoluer, l’écriture de Christophe le permet. Je pense que chaque représentation sera différente. On y aborde nos questionnements sur le monde, avec des images, des métaphores. » Entouré de ses compagnons de route artistique (Angela Laurier, Sylvain Décure, et William Valet, de la
compagnie Les hommes penchés), Christophe Huysman, metteur en scène d’expérience dans l’univers du cirque, a volontairement placé les agrès des élèves au cœur de cette création. « Ils ont tous des individualités très fortes. Nous avons fait le choix d’une scénographie sobre, pour faire vivre cette mixité, et laisser évoluer ensemble, sur le plateau, ces 14 héros. Avec leur esthétique et leur souplesse. » En piste, s’entremêlent huit disciplines différentes, du porté acrobatique à la corde lisse, en passant par le portique coréen ou encore l’équilibre. Et Tetrakaï, kesako ? « Ce titre n’a volontairement pas de signification de prime abord, sourit Christophe. Mais du coup, il interroge. Et nous permet plus de liberté pour travailler, sans forcément s’en tenir à une thématique en particulier. Tetra peut se traduire par quatre. Kaï signifie et. C’est la plus ancienne conjonction de coordination en grec. Quatre et… cætera ! » Cette résidence de création constitue une étape phare
Le nouveau voyage de Goloso, en livre et en chansons
Jeune public – Littérature musicale
Romain Changenot – nom de scène, Goloso - est connu comme le loup blanc en région. Et pour cause. L’auteurcompositeur-musicien-interprète (et conteur !) œuvre depuis une douzaine d’années au service des enfants. Petits et grands. « J’interviens auprès des scolaires via le conservatoire de Châlons, autour de projets d’éducation artistique, explique-t-il. Je créé aussi des spectacles sur mon temps libre. Les enfants n’ont pas de carapace. J’aime beaucoup travailler avec eux. Ils partent plus facilement dans le rêve, l’imaginaire. » Et de son imagination naissent d’improbables voyages faits de chansons, de poésie, à la rencontre de personnages hauts en couleurs. Pour son cinquième spectacle Romain Changenot (à g.) et Jean-Noël Caron (à : cap sur l’Asie. « Je me suis inspiré d’un conte japonais pour d.), les créateurs châlonnais du livre-cd « Doux concevoir cette création. Elle aborde des questions contem- qu’ils sont ? ». © l'Hebdo du Vendredi poraines autour de l’adoption, des racines, etc. J'ai construit tout un décor à partir de bambous, du fait maison ! J’utilise aussi, au fil du spectacle et grâce à l’aide d’un ami luthier, une douzaine d’instruments du monde entier. » En parallèle, Romain s’est associé à Jean-Noël Caron, ami d’enfance et illustrateur, pour concocter un livre-cd accompagnant le spectacle. Fait maison également, en auto-édition. « C’est notre seconde collaboration. L’idée étant de laisser un souvenir au public après la représentation », souligne le graphiste. Ou de donner un avant-goût de l’ambiance dévoilée sur scène. Baptisé « Doux qu’ils sont ? », l’ouvrage retrace, en images et en musique, les aventures d’un petit panda à la recherche de sa famille. Une trentaine de pages, de superbes dessins, les paroles des chansons, le tout saupoudré de jeux pédagogiques autour de la faune et la flore asiatiques. A déguster dès ce week-end ! S.L
> « Doux qu’ils sont ? » de Romain Changenot et Jean-Noël Caron – Livre-cd à partir de 3 ans – Prix de vente : 15 euros - Séances de dédicaces : samedi 7 et dimanche 8 décembre de 16 h à 19 h sur le marché de Noël de Châlons (place Foch, théâtre du Père Noël), samedi 14 décembre de 16 h à 19 h à la librairie Chapitre de Châlons (place de la République) et samedi 21 décembre à la librairie Chapitre de Reims (place d’Erlon). Plus d’infos sur www.goloso.fr.
Perle, le spectacle aquatique et aérien des Plasticiens Volants, à découvrir vendredi 13 et samedi 14 décembre dès 19 h 15 depuis l’Hôtel de Ville. © Brigou Du 13 au 15 décembre prochains, la cité sparnacienne revêtira ses Habits de Lumière. Sous l’œil bienveillant de Philippe Faure-Brac, parrain de cette édition et Meilleur sommelier du monde. Un concentré de bonheur pour les yeux, les papilles, et l’esprit. Petit avant-goût pétillant du programme... On se souvient, il y a 14 ans, de la toute première édition des Habits de Lumière. Une soirée de festivités, ni plus ni moins, mais déjà, l’esprit scintillant et la volonté de fédérer qu’on connaît à l’événement. Aujourd’hui, il s’étend sur trois jours consécutifs « et se développe d’année en année, félicite Jacques Fromm, adjoint au maire en charge du commerce, de l’artisanat et de l’animation de la cité. On attend dans les 40 000 spectateurs cette année, et on les accueillera volontiers s’ils sont plus nombreux, évidemment ! C’est une manifestation qui représente tout de même un an de travail. En partenariat avec le Comité de l’Avenue de Champagne, tous les services de la Ville, quels qu’ils soient, s’y attellent. Nous gérons intégralement les animations prévues sur l’espace public, et traitons en direct avec les différents prestataires associés. Un rendez-vous très attendu par les Sparnaciens et les touristes, fréquents en cette période de fin d’année. » Les commerçants, eux aussi, sont impatients. Et pour cause. Les retombées économiques des Habits de Lumière, directes ou indirectes, s’avèrent très importantes, et vraiment bienvenues à l’approche de Noël. Qu’ils soient hôteliers, restaurateurs ou maisons de champagne, les pros disposent ici d’un week-end exceptionnel pour leurs affaires. « 14 maisons associées ouvriront leurs portes, poursuit l’élu. Les restaurants sont aussi très fortement sollicités, et doivent souvent as-
surer trois ou quatre services ces soirs-là. Les visiteurs apprécient, au détour d’un spectacle, de pouvoir déguster les délices du terroir sparnacien. » À chaque année sa thématique ; la cuvée 2013 se place sous le signe de « l’inattendu ». « Et de la surprise. Que dis-je, DES surprises ! Le lancement des festivités tombe un vendredi 13 de l’année 2013. Un jour qui ne peut être que porte-bonheur pour le bon déroulement de la manifestation ! On espère d’ailleurs avoir, grâce à ça, un temps exceptionnel. » Suite au succès rencontré en 2012, les organisateurs renouvellent, pour accompagner la grande parade dominicale de voitures anciennes, le concours d’élégance, ouvert à dix véhicules de plus de 40 ans. Même chose pour les Habits de Saveurs, à proximité de la Halle Saint-Thibault, le samedi, avec une session gourmande dédiée aux enfants. Et des arts de la rue aux arts pyrotechniques, en passant par le théâtre et la musique, pas moins d’une dizaine de spectacles différents ponctueront le week-end et ajouteront à la magie du rendez-vous. « Le feu d’artifice aura lieu le vendredi soir. Le public pourra également découvrir « Souris ! », un vidéo mapping complètement décalé, projeté toutes les demi-heures sur la façade de l’Hôtel de Ville. Les Plasticiens Volants transformeront l’avenue de Champagne en un aquarium géant, et l’événement se déploiera aux quatre coins d’Epernay. Au théâtre, au cinéma Le Palace, à la médiathèque, etc. Nous ne pouvons pas tout dévoiler, mais le rendu promet d’être superbe, à ne pas manquer ! »
S.L
> Habits de Lumière – Du vendredi 13 au dimanche 15 décembre à Epernay – Programme complet sur http://habitsdelumiere.epernay.fr.
magazine
N°243 du 6 au 12 décembre 2013
Des solistes enchanteurs
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Concert - La Comète
Créée en 1953 par le violoncelliste et chef d’orchestre Antonio Janigro, la troupe des Solistes de Zagreb s’est imposée au fil des ans comme étant l’une des plus illustres formations de musique classique. Sous la direction artistique de Marc Coppey, grand violoncelliste français, depuis mars 2012, Les Solistes de Zagreb ont, à ce jour, donné plus de 3500 concerts à travers le monde et enregistré plus de soixante-dix albums. Depuis maintenant soixante ans, le prestigieux orchestre offre à son public un répertoire dans lequel il excelle à merveille, prolongeant ainsi et réinventant la grande tradition européenne de la musique de chambre. Non seulement musiciens de talent, Les Solistes de Zagreb sont également décorés de l’ordre du mérite national et ont été distingués par l’Unesco : au cours de la guerre d’indépendance croate, ils ont en effet donné plus de soixante-dix concerts en faveur de la reconstruction d’hôpitaux, d’écoles, d’églises et autres monuments. Après avoir gagné de nombreux prix, tels que le Premier Prix de Mar de Plata, la médaille Pablo Casals ou encore la médaille Elizabeth Sprague et avoir enchanté les scènes les plus prestigieuses comme le Musikverein de Vienne, le Carnegie Hall de New York ou le Sydney Opera House, Les Solistes de Zagreb vous donnent
CONCERTS SAMEDI 7 DÉCEMBRE
COMÉDIE MUSICALE/HUMOUR : DIDIER SUPER Dans son nouveau spectacle, Didier Super, avec des copains plus ou moins compétents, raconte l’histoire d’un chanteur engagé qui ne trouve plus de raisons de se plaindre et qui par conséquent se retrouve, comme qui dirait, au chômage technique. À 20h30. Tarifs : de 5 à 16 euros – Salle Simone Signoret à Vitry-le-François.
Laissez-vous séduire par cette formation de talent. © Romano Grozic
rendez-vous pour un concert exceptionnel à La Comète de Châlons-en-Champagne. Au programme, Concerto pour violoncelle de Bach, Quatuor à cordes n°11 de Beethoven et Quintette en Fa majeur de Bruckner. Claire Lagrange > Les Solistes de Zagreb, vendredi 13 décembre à 20h30 – Tarifs : 6 à 24 euros – La Comète.
Châlons, terre d’accueil des Alsaciens-Mosellans
Visite accompagnée
Une nouvelle fois, le cycle des visites « Ville d’art et d’histoire » propose un plongeon dans le passé châlonnais. L’après-guerre de 1870, plus précisément, époque à laquelle la ville accueillera plusieurs centaines d’Alsaciens-Mosellans. « L’idée, est de mettre en lumière cette population, éclaire Marie-Jo Journet, guide conférencière agréée. La façon dont ces nouveaux arrivants ont modifié et fait évoluer de manière bénéfique le visage de Châlons. » Pour rappel, suite à la défaite de la France, la Prusse annexera l’Alsace et une partie de la Lorraine, qui correspond aujourd’hui au département de la Moselle. Sous peine de perdre leur nationalité française, beaucoup ont émigré vers les régions limitrophes. « Parmi eux, de grandes familles alsaciennes se sont installées à Châlons. Les frères Martin par exemple, tonneliers de métier, ou encore le pharma-
La salle du restaurant Les Caudalies, rue de l’Abbé Lambert à Châlons, où vivaient autrefois Justin Granthille et sa famille. © DR
cien Emile Schmit. » C’est également ainsi que la famille Granthille deviendra châlonnaise d’adoption. « Le créateur de la fabrique de papiers peints, Victor, a transféré son usine de Montigny-lès-Metz à Châlons. Il est arrivé avec une grande partie de ses ouvriers, et leurs familles. La municipalité leur a offert un terrain. Une véritable opportunité en termes d’attractivité et de créa-
Hommages aux gens du coin
tion d’emplois. » La visite emmènera d’ailleurs les curieux jusqu’à l’ancienne maison de Justin Granthille (le fils de Victor), désormais occupée par le restaurant Les Caudalies. « Nous serons également accueillis au temple protestant, dont la construction a été engagée grâce aux Alsaciens, par le président du Conseil presbytéral, Jean-Pierre Gadon. Puis nous irons observer la statue Gloria Victis, à l’entrée du petit jard, édifiée en 1891 en souvenir des soldats tombés aux combats de 1870. » Sonia Legendre > Visite accompagnée – Sur les pas des Alsaciens-Mosellans – Samedi 7 décembre à 14 h 30 – Départ devant l’Office de tourisme (3, quai des Arts) – Tarif : 3 euros (gratuit pour les moins de 18 ans) – Inscriptions obligatoires au 03 26 65 17 89.
Office de tourisme - Exposition Une quinzaine de portraits s’expose depuis lundi à l’Office de tourisme. Marianne, Eva, Jordan, Laura, Manu, etc. Certains se reconnaîtront. D’autres, les reconnaîtront. Forcément, puisqu’il s’agit des « gens du coin », ces figures locales qu’on croise souvent au centreville de Châlons. Au détour d’une place, d’une scène ou d’une terrasse. Michel Coste de Champéron, artiste qu’on ne présente plus, est allé capturer quelques morceaux de leur quotidien, avec la complicité de Philippe Soulat, photographe du cru. Au fil des clichés et des peintures, parfois inspirées du mouvement Warhol, se dévoilent les frimousses de Maxime, patron de la Licorne, Patrick, directeur de Musiques sur la ville ou encore Alain, premier Magistrat de Fagnières.
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Les gens du coin, venus d’ici comme d’ailleurs, en photos et en peintures. © l'Hebdo du Vendredi
« Il y a aussi Eric le boute-en-train, qui bosse à la Sncf, sourit Michel. Et puis Loulou, le jazzman du coin. Ils ont des bonnes gueules. Mais ils passent souvent inaperçus alors on a voulu les mettre en lumière, ainsi que leur boulot, leurs petites habitudes. C’est une démarche artistique et sociale à la fois.
DIMANCHE 8 DÉCEMBRE
SPECTACLES` SAMEDI 7 DÉCEMBRE
LES LUTINS ET LE LIVRE MAGIQUE à bord de leurs tricycles remplis de cadeaux, ces «lutins alchimistes» vont à la rencontre des enfants. Leur mission ? Écrire dans le grand livre magique les messages pour le Père Noël. À 15h00. Accès libre - Place Foch. DIMANCHE 8 DÉCEMBRE
LES DINGOZIKOS Spectacle de clowns. À 15h00. Accès libre - Place Foch.
CONCERT DE NOËL
MERCREDI 11 DÉCEMBRE
L’association des amis des orgues organise son concert de Noël en partenariat avec le conservatoire à Rayonnement Communal de Châlons en Champagne. Programme varié avec professeurs et élèves du conservatoire. À 17h00. Entrée gratuite avec libre participation aux frais - Collégiale Notre Dame de Vaux, rue de Vaux à Châlons-en-Champagne.
BALLET : ROMÉO ET JULIETTE
JEUDI 12 DÉCEMBRE
HIP-HOP : LORDFAA Originaire du quartier du Hamois à Vitry-le-François, Lordfaa, de son vrai nom Jonathan Daubin, vous invite à le rejoindre pour un apéromix. À 19h30. Gratuit - l’Orange Bleue à Vitry-le-François.
EXPOSITIONS
Après le succès du Lac des Cygnes en 2012, le Moscou Théâtre Ballet revient une nouvelle fois en France pour présenter le spectacle Roméo et Juliette. Un des ballets les plus appréciés en raison de la mélodie, de la rythmique et du caractère mémorable des thèmes principaux dont la célèbre et sinistre « Danse des chevaliers » et ses diverses variations. À 15h00. Séance supplémentaire à 20h30 Tarifs : 35 à 62 euros – Capitole-en-Champagne, av. du président Roosevelt à Châlons-en-Champagne. MERCREDI 11 DÉCEMBRE
LES SPÉCULOO’S Déambulation d’une fanfare de 7 clowns musiciens. Bonne humeur, couleurs et beaucoup de rires. À 15h00. Accès libre - Place Foch. MERCREDI 11 DÉCEMBRE
THÉÂTRE SANS ANIMAUX JUSQU’AU DIMANCHE 8 DÉCEMBRE
CLAUDE ROCHET Exposition personnelle, en présence du peintre. À 14h00. Entrée libre de 14h à 18h - Galerie Clémangis, rue Nicolas Durand. JUSQU’AU SAMEDI 14 DÉCEMBRE
LES GENS DU COIN Photos de Philippe Soulat, portraits peinture de Michel Coste de Champeron. À 9h30. Du lun. au sam. de 9h30 à 12h et de 13h30 à 18h - Entrée libre – Office de Tourisme de Châlons-en-Champagne.
Théâtre sans animaux, pièce culte de Jean-Michel Ribes (Molière de la meilleure pièce comique 29 et du meilleur auteur en 2001) est un pur moment d’apesanteur qui se savoure comme il se doit dans notre univers bouleversé. À 20h30. Séance supp. le jeu. 12 décembre à 20h30 - Tarifs : 6 à 24 euros – La Comète.
CONFÉRENCES SAMEDI 7 DÉCEMBRE
FLASH NUMÉRIQUE Explication du matériel androïde. À 10h30. Entrée libre - Médiathèque Municipale Gulliver, 1, rue du Dr Calmette. SAMEDI 7 DÉCEMBRE
Une sorte d’hommage au peuple. » Le tout mis en scène par les jeux de mots et l’audace du plasticien. « Avec beaucoup de satire, comme d'habitude. J’aurais bien aimé peindre le maire de Châlons, mais nous ne l’avions pas en photo. La prochaine fois, peut-être ! » S’ajoutent aussi à cette collection particulière des gens « de pas d’ici ». Des musiciens le plus souvent, découverts au gré des concerts estivaux organisés à l’extérieur, ou de ceux accueillis par les brasseurs. Souvenirs… S.L > Exposition « Les gens du coin » Michel Coste de Champéron, peintre plasticien, et Philippe Soulat, photographe – Jusqu’au 14 décembre à l’Office de tourisme (3 quai des Arts à Châlons) – Entrée libre.
JUSQU’AU 28 FÉVRIER 2014
SUR LA ROUTE DES INDES – UN INGÉNIEUR FRANÇAIS DANS LE
TAMINALDU Reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture, Sur la route des Indes est bien plus qu’une simple exposition, mais toute une saison consacrée à l’Inde. Au fil des prochains mois, le public pourra ainsi savourer des spectacles de musique et de danse indiennes à la Comète, découvrir une animation visuelle et olfactive à la bibliothèque Pompidou, ou encore participer aux ateliers du conservatoire et des archives municipales. Musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Châlons. Programme complet des animations sur www.chalons-en-champagne.net. Langevin à Epernay.
VISITE RARE : LES ALSACIENSMOSELLANS Sur les pas des Alsaciens-Mosellans. Suite à l’annexion de l’Alsace-Moselle à l’Empire allemand, de nombreux Alsaciens–Mosellans se sont exilés à Châlons. Partez à la recherche de leur présence inestimable ! À 16h00. Inscription au 03 26 65 17 89 – Tarif : 3 euros, gratuit pour les -18 ans – Départ Office de Tourisme. JEUDI 12 DÉCEMBRE
L’ARCHITECTURE DES TEMPLES DU SUD DE L’INDE Par Pierre-Sylvain Filliozat, Indianiste et Académicien, dans le cadre de l’exposition «Sur la route des Indes, un ingénieur français dans le Tamil Nadu». À 18h15. Musée des Beaux-Arts et d’Archéologie, passage Vendel.
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
magazine
Trois questions à… Didier Super
Comédie musicale - L'Orange Bleue
Lunettes rafistolées, look décalé et textes abominablement drôles, voici sans doute la clé du succès de Didier Super, alias Olivier Haudegond. Alors que son dernier spectacle fait salle comble partout où il passe, nous l’avons rencontré à l’occasion de sa prochaine escale à L’Orange Bleue. Et si Didier Super était la réincarnation du Christ ? est, avant d’être un s p e cta c le hu m o r i st i q u e, u ne comédie musicale. Est-ce un genre qui convient au personnage ? Ne rend-il pas ses textes moins acides ? Disons que c’est un genre où il n’est pas difficile de faire beaucoup mieux que l’offre actuelle en la matière. Alors je me suis lancé. Pour les textes, je mentirais si je répondais oui ou non. Disons qu’ils sont nouveaux. Je laisse le soin aux spectateurs et à leurs différentes sensibilités de répondre à cette question. En parlant du public, justement, estil toujours présent ? Eh bien, bizarrement, j’ai l’impression que ça ne se passe pas trop mal. Je n’ai jamais eu plus ou moins de spectateurs, le nombre d’entrées reste toujours sensiblement le même. La seule différence, c’est que mon public est devenu plus adulte : les adolescents du début sont partis ou ont vieilli, et
LES HORAIRES
du 4 au 10 décembre 2013
ZAC des Escarnotieres 51000 Châlons
CINÉ La Comète
Inside llewyn davis mercredi 04 18:00 vendredi 06 18:00 samedi 07 20:30 Le médecin de famille mercredi 04 20:30 dimanche 08 18:00 Un château en Italie jeudi 05 18:00 dimanche 08 20:30 La vénus à la fourrure jeudi 05 20:30 vendredi 06 20:30 samedi 07 18:00 lundi 09 14:30 Ciné-débat lundi 09 20:00
5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne
SAME DI 7 DÉ CEMBRE
Courgivaux - Marché de Noël 14h-23h - Salle des fêtes Reims Vente Emmaüs spéciale jouets 9h-18h - Emmaüs, 17, rue Gutenberg (proche Leclerc Saint-Brice) Sézanne Braderie Verneuil - Marché de Noël 9h30-18h - Salle des fêtes DIMANCHE 8 DÉ CEMBRE
Epernay - Brocante de Noël Place des Boucheries
Bien qu'il s'attaque au genre très stéréotypé de la comédie musicale, Didier Super n'a rien perdu de son humour grinçant et promet de vous faire honteusement rire... © Charlotte Gonzales
ça ne me déplaît pas. En quelques mots, que raconte ce spectacle et quelle a été sa source d’inspiration ? Alors c’est l’histoire d’un chanteur engagé qui n’arrive plus à se choquer de la merde du monde actuel. Ce qui est problématique, car un chanteur engagé qui ne se choque plus n’a plus rien à dire et n’a donc plus de travail ! Le spectacle raconte donc son parcours mais ne vous inquiétez pas, malgré tout, tout va très bien aller pour lui ! Quant à l’inspiration, il faut être un
sacré génie pour savoir d’où elle vient ou alors plagier un autre artiste, soit dans le texte, soit dans la mélodie. Sinon, on ne peut pas expliquer comment ni pourquoi en se levant un matin, on a une idée : l’inspiration, c’est le cosmos, tout ça. Claire Lagrange
> Et si Didier Super était la réincarnation du Christ ?...la comédie musicale à Didier, samedi 7 décembre à 20h30 – Tarifs : 10 à 16 euros – Salle Simone Signoret à Vitryle-François.
Oger - Brocante collections 6h-18h Reims (centre-ville) - Marché aux livres 9h-17h - Place du Forum Sézanne - Puces de Noël 8h-17h - Place de la Halle Sézanne - Puces aux livres 9h-18h - Ancien collège, rue du capitaine Faucon Songy - Marché de Noël 10h-18h - Salle des fêtes Vitry-le-François Bourse aux jouets - 10h-17h Ancienne école, rue René Crozet
LE GROS PLAN
LA SÉLECTION
Zulu
Genre: Fantastique Pays: USA Durée: 1h40 Réalisateur : Kimberly Peirce Acteurs: Chloë Grace Moretz, Judy Greer, Portia Doubleday. Sous le joug d’une mère pieuse et de la bêtise de ses camarades de lycée, Carrie pète les plombs, un remake inutile, sans intérêt.
Patrick Vanlanghenhoven
Carrie la vengeance
CINÉ Le Majestic
La Reine des Neiges VF Mercredi 14h30, 20h30; jeudi 14h30, 18h; vendredi 21h; samedi 14h30, 17h; dimanche 15h, 20h; lundi 14h30; mardi 18h, 20h30. VF 3D Mercredi 17h30; jeudi 20h30; vendredi 18h; samedi 20h, 22h30; dimanche 10h30, 17h30; lundi 18h, 20h30; mardi 14h30. Carrie, la Vengeance VF Mercredi 14h30, 17h30, 20h30; jeudi mardi 18h, 20h30; vendredi 14h30, 18h, 21h; samedi 14h30, 17h, 20h, 22h30; dimanche 10h30, 15h, 17h30, 20h; lundi 14h30, 18h, 20h30. Mercredi 14h30, 17h30, 20h30; jeudi mardi 14h30, 18h, 20h30; vendredi 14h30, 18h, 21h; samedi 14h30, 17h, 20h, 22h30; dimanche 10h30, 15h, 17h30, 20h; lundi 18h. Zulu VO Mercredi 20h30; jeudi lundi mardi 18h; vendredi 14h30; samedi 22h30; dimanche 15h. VF Mercredi 14h30; jeudi lundi 20h30; vendredi 21h; samedi 14h30, 20h; dimanche 10h30, 17h30. La Marche Mercredi 17h30; jeudi mardi 14h30, 20h30; vendredi 14h30, 18h; samedi 17h, 22h30; dimanche 10h30, 15h; lundi 18h. Hunger Games : l'Embrasement VF Mercredi 17h30, 20h30; jeudi mardi 14h30, 20h30; vendredi 14h30, 21h; samedi 16h30, 19h30, 22h30; dimanche 17h, 20h; lundi 20h30. L'Apprenti Père-Noël et le Flocon Magique Mercredi samedi 14h30; jeudi vendredi lundi mardi 18h; dimanche 10h30, 15h. Les Garçons et Guillaume, à Table Mercredi lundi 14h30, 20h30; jeudi mardi 18h; vendredi 21h; samedi 14h30, 20h; dimanche 17h30, 20h. Robert sans Robert (Documentaire) Mercredi 17h30; vendredi 18h; samedi 17h; dimanche 20h; lundi 14h30; mardi 20h30.
CHINER CHINER CHINER CHINER
Zulu Genre: Thriller Pays: France Durée: 1h50 Réalisateur : Jérôme Salle Acteurs: Orlando Bloom, Forest Whitaker, Conrad Kemp. Afrique du Sud, ses plages, ses safaris et ses parcs où les grands prédateurs sommeillent en quête de la prochaine chasse. Dans ce pays encore sous le poids des fantômes de l’apartheid, on retrouve le corps d’une jeune fille, marqué par la sauvagerie. Ali, capitaine de l’unité criminelle de Cape Town et son bras droit, Brian, se retrouvent en charge de l’enquête. Le premier est marqué au fer rouge par l’apartheid et le second, divorcé de sa femme, erre sur la ligne entre le néant et ses enquêtes. Ils plongent tous les deux dans un monde qu’ils pensaient connaître, rude et sauvage, sans bonté. Très vite, ils pénètrent au cœur des townships, les bidonvilles où l’apartheid social remplace l’apartheid racial. Ils ouvrent les portes de l’enfer et le prix à payer s’avère très cher. En remontant la piste écarlate semée de fleuves de sang, ils tombent sur des gangs sans pitié, animés par la mort, le pouvoir et l’argent. Derrière cet arbre, se cache une forêt plus nauséabonde, ramenant nos amis aux heures sombres de l’apartheid. Jérôme Salle adapte avec brio le roman de Caryl Férey, Zulu, paru en série noire. Il s’attache d’abord au personnage, Ali, le capitaine hanté par l’apartheid et la mort de son père qu’il voudrait effacer de sa mémoire. Souvent silencieux, plongé dans les méandres de son âme, il avance, bravant les interdits de sa hiérarchie. À ses côtés, Brian, flic cassé, en bout de course, au bord du chaos, tenant par l’alcool et les enquêtes, ne se remet pas de la séparation d’avec sa femme. Ali et Brian trouveront, au bout d’une route où le sang et la violence tracent un fleuve de sang, la rédemption nécessaire pour continuer à vivre. Le film pose la question de la façon de se relever après un traumatisme, comme celui de la société afrikaner, dans un monde complexe où l’âme trouve difficilement son paradis pour croiser plus souvent les enfers. L’autre grande question qu’il soulève, le pardon, comme le dit Desmond Tutu : «Pas d’avenir sans pardon.» Zulu traite de la difficulté et de la nécessité de pardonner pour aller de l’avant. Retrouvez les sorties de la semaine sur www.cine-region.fr, notre chronique France bleu Champagne le mercredi de 17h50H à 18H30, et chaque matin à 8h20.
Genre: Comédie Dramatique Pays: France Durée: 1h54 Réalisateur : Cédric Klapisch Acteurs: Romain Duris, Audrey Tautou, Cécile de France. Xavier a 40 ans. Quinze ans après L’Auberge Espagnole et dix ans après Les Poupées russes, il est temps de trouver sa place en tant que fils, père, voire auteur de romans. Dans ce dernier volet de la trilogie de son alter ego, Klapisch nous offre un regard sur la société de demain à travers tous les thèmes qu’il soulève, excellent.
Casse-tête chinois
Genre: Comédie Dramatique Pays: France Durée: 1h47 Réalisateur : Yolande Moreau Acteurs: Pippo Delbono, Miss Ming, Jackie Berroyer. L’histoire de deux cœurs perdus, Henri un veuf depuis peu qui croise la route de Rosette, handicapée mentale légère. Elle rêve d’une vie normale et lui de ne pas laisser mourir le temps qui passe. Un film rempli de bonté, fait maison, parfois bancal, mais sincère.
Henri
Genre: Animation Pays: USA Durée: 1h42 Réalisateur : Chris Buck, Jennifer Lee Acteurs: Kristen Bell, Idina Menzel, Jonathan Groff. La princesse Elsa possède un grand pouvoir, mais après avoir plongé le royaume d’Arandelle dans l’hiver éternel, elle s’enfuit et s’enferme loin du monde des hommes. Sa sœur Anne se lance à sa recherche en compagnie d’un jeune bûcheron, Kristoff et de Sven, son renne. Ils seront aidés dans leur quête par un bonhomme de neige espiègle. Le Disney de Noël renoue avec la tradition et affirme une grande modernité dans une histoire idéale pour toute la famille, comme les cadeaux sous le sapin, c’est magnifique
La reine des neiges
Pour l’avenir d’Emma
N°243 du 6 au 12 décembre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m
Emma Breton, ambassadrice du Téléthon
Emma souffre d’une myopathie. Cette petite marnaise très courageuse sera l’une des ambassadrices du Téléthon ce week-end, avec sa mère et sa grand-mère. Portrait d’une famille pas comme les autres.
u haut de ses six ans et demi, Emma affronte la maladie avec un courage que beaucoup d’adultes pourraient lui envier. Atteinte d’une laminopathie de type dystrophie musculaire, la fillette doit porter un corset pour maintenir son dos et sa tête. La nuit, ses pieds et ses mains sont maintenus par des attelles tandis que sa respiration est facilitée par un système de ventilation non-invasive. « C’est une vigilance de tous les jours. Une simple bronchite peut amener de graves complications pour Emma », explique sa maman, Sandrine, qui peut aussi compter sur l’aide d’Annie, la grand-mère paternelle d’Emma, que cette dernière appelle affectueusement « Mamie Patate ». Trois générations de femmes qui vivent, chacune à leur manière, les
D
Force de caractère
aléas de cette maladie qui a été diagnostiquée en 2010. « Nous avons été, en quelque sorte, soulagés de pouvoir mettre un nom sur la maladie d’Emma. Et en même temps, ça a été un choc, raconte Sandrine. Ça n’arrive pas qu’aux autres. Ce n’était pas génétique car ni le papa ni moi-même n’étions porteurs du gène. Il s’agit d’une mutation embryonnaire ». L’avenir de la petite fille est suspendu à l’évolution de la maladie dont les prin-
Légende : Emma vit à Troissy et souffre d'un myopathie ; elle sera ambassadrice du Téléthon à Paris ce week-end. © l'Hebdo du Vendredi
cipaux risques sont respiratoires et cardiaques. Alors, la vie d’Emma et de sa famille est un combat de tous les jours. « Nous sommes à côté d’elle quand ça ne va pas et pour lui donner le goût de la vie ». Souriante et pleine d’entrain, Emma va à l’école, a plein d’amis et adore les mathématiques. Elle est passionnée par le cinéma, la mode et la musique. Elle écoute Rihanna, Zao et Lady Gaga. Une vie presque normale de petite fille, à ceci près qu’une auxiliaire de vie scolaire l’aide à déboucher
les feutres, rapprocher la table, ouvrir sa trousse, sortir les cahiers de son sac... A ceci près, aussi, que son fauteuil coûte 9 000 € et ses chaussures orthopédiques près de 300 €. Heureusement, la mutuelle du papa d’Emma prend tout en charge. Malgré cette aide non-négligeable, il a tout de même fallu quitter l’appartement rémois pour une maison de plein pied à Troissy, changer de voiture pour un véhicule plus adapté et quitter un travail d’assistante commerciale, pour devenir aidante familiale.
Repères Emma voit le jour le 28 février 2007 à Saint-Lizier en Ariège. Le 4 novembre 2008, ses parents lui donnent une petite sœur, Lisa. Lorsque ses parents se séparent, Sandrine, sa maman, décide de rentrer en Champagne-Ardenne où elle a grandi depuis l’âge de 12 ans. Suivie initialement à Toulouse, Emma est diagnostiquée en 2009 au CHU de Reims. Elle a un peu plus de deux ans. « A l’époque, il y avait 20 cas en France de laminopathie ». C’est la vie de toute la famille qui va être transformée par la maladie. Après son congé parental (pour Lisa), Sandrine, âgée de 36 ans, a choisi de devenir « aidante familiale » pour pouvoir s’occuper de sa fille. La famille vit désormais dans une maison à Troissy. Le week-end, Emma passe du temps avec ses grands-parents, Annie et Hugues, qui vivent aussi dans la Marne. Pendant les vacances d’hiver, elle ira avec son papa à la montagne pour oxygéner ses poumons et faire un peu de luge adaptée. Ambassadrice du Téléthon 2013 avec quatre autres familles ce week-end, Emma sera sur le plateau de France Télévisions : « c’est pour donner des sous pour guérir la maladie et avoir des médicaments ».
Des choix qui se sont imposés naturellement et qui contribuent au bien-être d’Emma. Quand on lui demande comment elle vit sa maladie, elle répond, pragmatique : « Je ne peux pas sauter ni faire de la trottinette. Mais ça ne me dérange pas du tout ». Une force de
« Le téléthon, une grande famille de cœur »
caractère que toute la France va pouvoir découvrir ce week-end puisqu’elle sera à Paris avec sa mère et sa grand-mère pour le lancement du Téléthon.
C’est après avoir participé à l’émission « Mère à tout prix » avec Sophie Davant que la famille est repérée par l’Association Française des myopathies pour être ambassadrice lors du Téléthon. Elles ont participé à la campagne de communication avec quatre
autres familles et ont même témoigné dans une web série diffusée sur Internet. « A travers le reportage, j’ai découvert qu’elle commençait à mettre des mots sur sa maladie », explique sa maman. La semaine dernière, Emma a eu la surprise de voir arriver chez elle l’écrivaine Amanda Sthers, qui a écrit la chanson de cette 27ème édition, intitulée « Arc-en-Ciel ». « Elle est arrivée avec des cadeaux, elle a fait une lecture puis une petite séance de maquillage avec Emma. Et elle a mangé avec nous des spaghettis bolognaises », relate Sandrine qui sera sur le plateau de France Télévisions, aujourd’hui, avec Emma et Mamie Patate, en compagnie du parrain du Téléthon, Patrick Bruel. « Je pense que ça va être un bon parrain. Il a beaucoup d’empathie et une bonne approche avec les enfants », se réjouitelle. Un week-end bien rempli pour Emma qui, tout au long de la préparation, a pu rencontrer d’autres enfants malades. « Elle a vu qu’elle n’était pas toute seule. Il y a plein d’affinités qui se sont créées avec les autres enfants ». Participer à cette manifestation représente beaucoup pour Emma et sa famille. « Le Téléthon, c’est une grande famille de cœur. Nous sommes cette année au centre de cette mobilisation. C’est une belle expérience humaine. Et puis il y a l’espoir de se dire que la recherche progresse et qu’un jour, il y aura un médicament pour Emma, ne serait-ce pour qu’elle puisse continuer à tenir sur ses jambes et peut-être même courir », espère Sandrine. Le coup d’envoi du Téléthon sera donné ce soir à 20h45 pour 30 heures de direct en présence de nombreux artistes et malades. Les téléspectateurs, estimés à 20 millions de personnes, pourront faire leurs dons grâce à la ligne directe 36 37. Pour Emma, et pour tous les autres...
Leticia Venancio > Téléthon 2013, à partir de 20 h 45 sur France Télévisions. http://www.afm-telethon.fr
L’horoscope de l’hebdo BÉLIER du 21.03 au 20.04 Au travail, même si vous ne connaissez pas la route à suivre, voyez le verre à moitié plein, on se précipitera pour le remplir. Une remise en question est nécessaire si vous voulez remonter en pleine lumière.
TAUREAU du 21.04 au 20.05 Au niveau professionnel, ne comptez que sur votre travail, votre constance, votre discipline pour mener vos tâches à bien. Ça passera ou ça cassera, mais cela vous permettra de prendre un nouveau départ.
GÉMEAUX du 21.05 au 21.06 Ouvrez-vous et ne craignez pas de prospérer... Si vous êtes capable de vivre les situations telles qu'elles sont, sans vous prendre la tête, vous en tirerez le meilleur. La semaine sera une période faste.
CANCER du 22.06 au 22.07 La chance pure entrera au sein de votre jardin secret. L'inattendu sera aussi prépondérant et aura son mot à dire ! Il pourra tout bousculer et changer la donne. Attachez vos ceintures ça va swinguer.
BALANCE du 23.09 au 22.10 Fini les lourdeurs et les vaches maigres. Vous allez pouvoir respirer plus à l'aise. Il en découlera une meilleure prise de conscience de vos capacités.
LION du 23.07 au 22.08 Vous nouerez de très intéressants partenariats, ferez des rencontres fort utiles du point de vue professionnel. Cela fera avancer votre carrière vers une finalité pus proche de vos ambitions.
SCORPION du 23.10 au 22.11 Sur le plan sentimental, la passion vous habitera et vous mènera. Une fois que vous aurez mis les choses bien à plat, tout vous sera permis. Une fois n'est pas coutume !
VIERGE du 23.08 au 22.09 C’est un temps de réflexion qui vous permettra de corriger certains de vos défauts, et de récolter prochainement de très beaux fruits. Le préalable est d’aborder de front les questions que vous préféreriez éluder.
SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12 Apres avoir été chahuté(e) ces derniers temps, c’est le moment de reprendre de la hauteur sur vos projets. Votre confiance en vous et votre enthousiasme reviennent.
CAPRICORNE du 23.12 au 20.01 Facilités de contacts, multiplication des échanges avec les autres. C’est sûr, la chance est là et bien là. Tenez fermement la barre, voyez loin, faites des plans à long terme… Le jeu en vaut la chandelle !
VERSEAU du 21.01 au 19.02 La semaine vous mettra en présence d'un heureux hasard qui vous fera ressentir d’intenses émotions. Donc, il est nécessaire que vous sachiez où vous allez, avec qui et pourquoi.
POISSONS du 20.02 au 20.03 Excellente nouvelle ! Sur le plan affectif, vous allez prendre votre envol, passer aux choses sérieuses ou... à autre chose ! La semaine vous permettra d’envisager l'avenir autrement. Benoit MELVHILLE