L'Hebdo du Vendredi Châlons 245

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Ambiance cour d'école au dernier conseil municipal de l'année p.4

La Fée ludique

Transports

Des jeux de société par milliers

Les trains de la ligne Châlons-Verdun remplacés par des cars p.7

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Budget primitif 2014

François Hollande croit au père Noël, il veut le faire entrer au gouvernement 69,90 €

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Une source très proche du principal intéressé nous a mis sur la piste. Nous avons décidé d'enquêter et l'information devrait prochainement être confirmée : le père Noël est pressenti pour être nommé ministre. p.3


N°245 du 20 décembre 2013 au 9 janvier 2014 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

ÉDITO

Le cadeau de Noël de la semaine

Tous se perd, et en particulier à Noël. Le « regroupement de la cellule familiale » semble tenir encore bon, d’après les spécialistes. Mais l’origine même de Noël s’est pratiquement perdue. On a retenu la naissance du Christ dans l’Eglise catholique, Noël étant alors dérivé du latin natalis (relatif à la naissance). Mais pour beaucoup d’entre nous n’est restée que la tradition toute commerciale des rois mages venus offrir des cadeaux au divin nouveau-né. Or, les rois mages se seraient rendus à Bethléem après avoir appris la nouvelle. Si l’on s’accorde sur le 25 décembre comme date de naissance de Jésus, on imagine mal que Caspar, Balthazar et Melchior aient pu débouler le jour même. Il y a 2 000 ans, on n’annonçait pas une naissance sur Facebook, et on ne sautait pas dans un avion. Bien avant, des fêtes païennes célébraient simplement le solstice d’hiver - et à Châlons, on le fait toujours - et les jours qui commencent à rallonger. Là, on dérive les mots gaulois noio (nouveau) et hel (soleil) pour arriver à Noël, également un cri de joie poussé à l’occasion d’un heureux évènement au MoyenÂge. Plus près de nous, le foie gras, star des tables de Noël, n’a plus vraiment la cote, le saumon lui taille des parts de marché, la faute aux lobbies américains anti-gavage qui en ont convaincu plus d’un. Les producteurs, dans le sud-ouest, font de la résistance. Dans le Gers, par exemple, en juillet dernier, on a même inauguré une Route du foie gras - de canard - pour promouvoir l’indication géographique protégée, en présence du préfet s’il vous plaît. Quant aux sapins de Noël… Ça fait des épines partout. Les enfants se piquent les doigts et pleurent en ouvrant les cadeaux, et ça, c’est quand même un peu triste. Il est déconseillé de poser des bougies dessus au risque de voir la maison partir en fumée, et appeler les pompiers à Noël, vraiment… Et puis une fois les fêtes passées, il faut s’en débarrasser, ça se replante très mal. À l’heure du retour aux valeurs d’antan, les sapins en plastique sont encore moins bien vus que les naturels. Et pourtant - voilà, voilà, j’y viens - le sapin en plastique de l’Hebdo du Vendredi, qui trône toujours fièrement dans nos bureaux, il est là, toute l’année. Et il ne perd jamais ses épines !

Tout se perd, sauf le plastique

Tony Verbicaro

La météo Vendredi

-1° 8°

Dimanche

2° 11°

Samedi Lundi

Qualité de l’air

4

Vendredi 20 décembre

Samedi 21 décembre

4° 7° 6° 11°

Dimanche 22 décembre

La Champagne est presque classée au patrimoine mondial !

D’après la ville d’Epernay, des sources proches du ministère de la Culture ont indiqué mardi 17 décembre que la candidature des « Coteaux, Maisons et Caves de Champagne » était retenue par l'Etat pour être présentée au classement du Patrimoine mondial de l'Unesco. La nouvelle devrait être rendue officielle par le gouvernement ces jours-ci. Franck Leroy, le maire d'Epernay et défenseur de la candidature depuis le début de la démarche, s’est réjoui de cette nouvelle : « C’est une juste reconnaissance de notre patrimoine et du savoir-faire de tous les Champenois. Et si, dans 18 mois, la candidature est retenue au Patrimoine mondial de l'Unesco - ce dont je ne doute pas - ce sont toutes les communes AOC qui vont ainsi pouvoir bénéficier des retombées touristiques et économiques du label Unesco ! » Trois sites sont officiellement présentés, l’avenue de Champagne à Hautvillers, berceau du champagne et les Coteaux, Maisons et Epernay, les coteaux historiques entre Hautvillers et Mareuil-sur-Aÿ et la Caves de Champagne pourraient être classés au patrimoine moncolline Saint-Nicaise à Reims, agissant comme témoins de toute l’appella- dial de l'Unesco en 2015. © l'Hebdo du Vendredi tion Champagne et du savoir-faire des Champenois. La candidature champenoise avait dû revoir la copie en 2011 et avait failli être retenue l’an dernier, mais le ministère de la Culture avait choisi de faire passer devant d’autres dossiers, mis de côté les années précédentes. Si le champagne est le roi des vins, à l’Unesco, il a déjà été devancé par cinq autres terroirs. Attention, on ne classe pas au patrimoine mondial de l’Unesco simplement un vin, ce qui s’apparenterait beaucoup trop à une simple opération de communication, mais une terre, un processus de fabrication, des paysages. La Champagne rejoindrait ainsi la juridiction de Saint-Emilion (inscrite en 1999), le paysage culturel historique de la région viticole de Tokay, en Hongrie (2002), la région viticole du Haut-Douro au Portugal (2001), le paysage viticole de l’île du Pico, au large des Açores, un territoire portugais également (2004) et les vignobles en terrasses de Lavaux, en Suisse (2007).

T.V

Coup d’oeil sur le monde

La bonne affaire

C'est une vente rare et qui vaut le détour. En Espagne, l'aéroport Central-Ciudad Real, inauguré en grande pompe en 2009 est, quatre années à peine après son ouverture, déjà à vendre. La faute à la crise principalement, qui touche durement la péninsule ibérique. Seul aéroport privé d'Espagne, l'infrastructure, qui se situe au sud de Madrid, cherche un repreneur ou du moins un propriétaire qui serait prêt à mettre 100 000 millions d'euros sur la table. Une broutille au vu de l'étendue de l'infrastructure, dont la piste, longue de 4 200 mètres, est en outre la plus longue d'Europe. Surtout que sa construction avait, elle, avoisiné le milliard d'euros ! Mis en vente lundi dernier, les éventuels acquéreurs ont jusqu'au 27 décembre prochain pour se faire connaître.

Vilain tricheur

Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

L’hebdo du ve ndredi édité par la SARL B2M Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

T él. 03 26 3 6 50 13 E-mails : Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.com Directeur de la publication : Frédéric Becquet (fb@lhebdoduvendredi.com) Redacteur en chef : Tony Verbicaro (tony.verbicaro@lhebdoduvendredi.com) Journalistes : Sonia Legendre (sonia.legendre@lhebdoduvendredi.com) Aymeric Henniaux (aymeric.henniaux@lhebdoduvendredi.com) Responsable commercial : Philippe Dudel (philippe.dudel@lhebdoduvendredi.com) Responsable diffusion : Yoann Ruin (yoann.ruin@lhebdoduvendredi.com) Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

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Tam Chua Puh est un chef pâtissier singapourien, désormais bien plus connu pour ses stratagèmes de tricherie que pour l'originalité de ses créations sucrées. Passionné de course à pied, ce sportif amateur avait créé la surprise, il y a quelques jours, en devançant tous les favoris singapouriens

lors du marathon local, le Standard Chartered. Avec un chrono de 2h et 46 min pour effectuer quelque 42 km, l'exploit semblait en effet de taille, surtout pour un non-professionnel, avant de s'avérer finalement complètement bidon. Car Tam Chua Puh a triché, ne parcourant que six des 42 km du parcours, avant de prendre un raccourci puis de se replacer sur la piste. Heureusement, ne s'étant pas présenté aux points de passage obligatoires, il a rapidement été confondu. La raison de tout ceci : « Je voulais recevoir à tout prix le T-Shirt et la médaille des vainqueurs », a-t-il déclaré. Par le passé déjà, l'homme s'était fait remarquer en montant dans une camionnette d'assistance médicale pour gagner du temps, lors d'un précédent marathon.

Changer l'eau en feu

Dans la religion chrétienne, c'était plutôt en vin mais pour cette famille de Louisiane, aux Etats-Unis, il s'agirait plutôt d'un liquide inflammable. Depuis quelques temps déjà les Parker avaient remarqué que certaines choses ne tournaient pas rond chez eux. Comme lorsqu'une des filles du foyer s'évanouit de manière inexplicable pendant qu'elle fait la vaisselle, déjà, puis, surtout, lorsqu'une autre fille venue rendre

visite à ses parents allume son briquet à proximité du filet d'eau et que l'eau prend feu ! La fautive présumée ? Une compagnie pétrolière installée à proximité de la demeure et dont la date du dernier forage (dans des sols réputés richement pourvus en gaz) correspond au début des ennuis hydrauliques chez les Parker.

Pensez à eux !

Le site internet Topito.com, reprenant les informations de Babycenter, vient de rendre public son classement 2013 des vingt prénoms considérés comme les pires que l'on puisse donner à son enfant. Bien sûr, ce sont des tendances, mais qui deviennent parfois réalité puisqu'un certain nombre sont bel et bien attribués à des nouveauxnés. Parmi les patronymes figurant dans ce classement, citons par exemple Rocket et Panda, Hurricane, Apollo ou Ripley, avec des mentions spéciales pour Cheese (fromage, en français), Zabrina (une Sabrina enrhumée ?), Green (sûrement pour le développement durable), Ajax (faites des fleurs chers parents !) ou encore Blip et Kiwi. Pour le top 3, les places sont occupées par Zona, Tintin et Sida, grand numéro un de ce classement. Comment dit-on déjà ? Ah oui : « au secours ! »

Listes électorales : Pour ne pas rater l'urne

L'année 2014 qui s'annonce verra se dérouler plusieurs scrutins électoraux, à l'échelle municipale et européenne. Des élections pour lesquelles les citoyens seront appelés aux urnes, à condition toutefois que ceux-ci soient inscrits sur les listes électorales et se voient, de fait, détenteurs de leur carte d'électeur. Ainsi, les règles sont les mêmes pour tous les citoyens souhaitant voter en 2014 : s'être inscrit sur les listes électorales avant le 31 décembre 2013 (inscription automatique pour les jeunes de 18 ans). Une démarche qui peut se faire selon trois modalités : en se rendant à la mairie avec un formulaire officiel d'inscription, une pièce d'identité et un justificatif de domicile ou en envoyant par courrier à la mairie les mêmes pièces (dans ce cas, une photocopie de la pièce d'identité sera demandée). Dernière possibilité, proposée seulement dans certaines communes, l'inscription en ligne sur internet. Celle-ci consiste simplement à utiliser le téléservice via le site mon.service-public.fr afin de pouvoir en définitif exprimer sa voix aux suffrages municipaux les dimanches 23 et 30 mars et européens le 25 mai 2014. > www.service-public.fr

A.H

Il ne reste que jusqu'au 31 décembre pour s'inscrire sur les listes électorales. © l'Hebdo du Vendredi


N°245 du 20 décembre 2013 au 9 janvier 2014 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

Le père Noël est pressenti pour entrer au gouvernement

Remaniement

avec le père Noël, au niveau des traditions. « Oui, oui, c’est vrai que nous avons besoin de quelqu’un, un spécialiste qui sait rendre les sourires, faire passer les pilules l’air de rien, qui saurait redorer l’image de l’exécutif. » Vérifications faites, sources de qualités, et quand on a demandé dans les services de la porte-parole du gouvernement si ça se tenait, l’arrivée du père Noël au gouvernement, avec une idée assez précise de sa charge, à savoir redresser l’image du Président de la République et de son Premier ministre dans les sondages, on a fini par nous lâcher une demi-confirmation du bout des lèvres. Ce qui signifie que l’info n’est pas bidon : François Hollande, en personne, a proposé au père Noël d’entrer au gouvernement. S’il accepte, et au vu de la photo que nous avons réussi à prendre récemment à proximité de l’Elysée, on imagine que oui, le père Noël devrait devenir, sans doute juste avant les élections municipales, effet populaire attendu, ministre du Redressement de la baisse de l’accélération du taux d’opinion défavorable…

Le père Noël nous a à la bonne, à l’Hebdo du Vendredi. Chaque année à cette période, il nous accorde facilement une interview, quand ce n’est pas lui qui nous « convoque », carrément. Mais cette année, Santa ne parle pas. Suffisamment étrange pour que l’on se soit intéressé de près à son actualité. Le père Noël est très occupé, il multiplie les déplacements à Paris. Cependant, contrairement aux années précédentes, d’après nos sources laponnes, la distribution des cadeaux n’est pas en danger.

a visite de Manuel Valls à Reims lundi 17 décembre n’était sans doute pas un hasard. C’est connu, durant cette période de décembre, le père Noël passe beaucoup de temps dans la cité des sacres. L’augmentation du nombre de visiteurs du village de Noël est directement liée à la présence du bonhomme rouge… Mais il convient de remonter quelques semaines en arrière pour comprendre ce qui nous a motivés à « enquêter ». Un message sur le répondeur de l’Hebdo a attiré

L

De longues semaines passées à vérifier l’information

notre attention. Rudolphe, pas de nom, disait qu’il allait perdre son travail à cause de son patron. Que c’était une sacrée histoire, que ça valait le coup qu’on le rappelle. Alors on l’a rappelé. On a commencé à parler du problème au téléphone. Le dénommé Rudolphe ne nous disait pas tout. Son employeur était en discussion très avancée avec un groupe important. Ça allait tout changer. « Et comme je suis le dernier arrivé dans la boîte, dans mon service, c’est sûr, je vais me faire virer », pleurait Rudolphe.

T.V et F.B Malgré son « déguisement » de presque ministre, nous n’avons eu aucun mal à reconnaître le père Noël. © l'Hebdo du Vendredi

« Vous comprenez, on touche à des secteurs vraiment très importants, je préfèrerais qu’on se voit, anonymement. » Nous nous sommes exécutés. Mais difficile de faire anonyme avec Rudolphe. Qui n’avait pas de patronyme. On l’appelait Rudolphe, le renne au nez rouge. Et là on comprenait… Rudolphe était l’un des rennes du père Noël. Vous imaginez le moment. Le père Noël allait changer de boulot. La situation de ce pauvre renne devenait, d’un coup, beaucoup moins intéressante. D'après lui, son patron avait été approché par l'Etat français, rien que ça, pour entrer au gouvernement. Nous avons cherché à recouper l’info auprès de nos sources. Le « pas de commentaire » que nous ont répondu divers conseillers et directeurs

de cabinet nous a confirmé qu’il y avait quelque chose dans l’air. On s’est alors tourné vers des collaborateurs de ministres qui n’ont pas toujours gardé leur langue dans leur poche depuis mai 2012. Du côté d’Arnaud Montebourg, on avait bon espoir. Mais depuis quelques semaines, à force de voir ses annonces contrariées par la réalité, le Franc-comtois ne parle plus. Au ministère du Logement, on nous a demandé si on était sérieux, on nous a dit qu’il y avait des choses sérieuses sur lesquelles travailler, mais que si le nouveau venu envisagé était favorable à la dépénalisation du cannabis, l’accueil lui serait chaleureux. Restait le ministère du Travail, où le titulaire du poste, Michel Sapin, non seulement parle facilement, mais partage quelques points communs

Si le père Noël a refusé de nous répondre sur la question de son entrée au gouvernement, il a toutefois accepté de nous livrer un commentaire sur les bonnets rouges qui ont fleuri en Bretagne récemment. « Je ne peux pas vraiment dénoncer et parler de récupération. Un bonnet, tout le monde en porte en hiver, et rouge, c’est quand même une couleur courante. » Quand on lui a demandé un commentaire sur l’écotaxe, il a prétexté une réunion, qu’il était obligé de raccrocher. Il convient de rappeler que l’installation de portiques écotaxe dans les airs pour contrôler rennes et traineau n’est pas prévu, et que, donc, le père Noël est en quelque sorte exonéré. Côté langue de bois et réponse quand ça lui chante, le père Noël est prêt…

Bonnets rouges

Un chauffeur dans l’incertitude

Licenciement

udolphe le renne au nez rouge a donc balancé, parce qu’il a peur pour sa place. Si le père Noël devient ministre, il aura son chauffeur, et voiture française obligatoire. La distribution de cadeaux est donc forcément menacée pour Noël 2014. Même si le père Noël finissait par refuser le poste, où bien s’il l’acceptait mais était débarqué dans le courant de l’année, il paraît impossible que les services du père Noël rattrapent les mois perdus à ne pas fabriquer de jouets, à ne pas organiser la tournée. Mais père Noël SA a les reins solides, et, toujours d’après Rudolphe, « il a mis suffisamment de côté pour tenir au moins un an sans activité, et il sait très bien qu’un job de ministre, c’est précaire ». Sous-entendu, le père Noël reviendra à ses occupations séculaires à un moment donné. Selon un expertcomptable spécialisé dans le business des cadeaux, mais qui a tenu à garder son identité secrète, « le père Noël préfèrera perdre de l’argent un an ou deux plutôt que d’arrêter l’activité, et monter le plan social qui irait avec ; d’autant qu’il peut tout à fait se contenter de licencier quelques éléments dans tel ou tel service en invoquant la baisse temporaire d’activité ».

R

Nous avons posé la question à Rudolphe : pourquoi le père Noël ne laisse pas les lignes de production tourner, assurer la fabrication de jouets, même si la tournée n’aura pas lieu ? « Vous ne connaissez pas les lutins, manifestement. Impossible de les laisser seuls dans l’usine. Je sais que le père Noël s’est intéressé à la vidéo-surveillance, il projetait d’installer des caméras partout. Mais après ce qui est arrivé à un autre géant scandinave en France, il a abandonné l’idée. Vous imaginez, le père Noël en prison !? » Le service qui risque donc d’être le plus touché, c’est donc celui du transport. Ils sont huit salariés depuis 1939, année du recrutement de Rudolphe. Grâce à son nez rouge lumineux, il guide le père Noël et lui permet d'effectuer sa tournée malgré la neige et le brouillard. Placé en première ligne dans la double-cordée, il a apporté sécurité et rapidité au service. Mais dernier arrivé, premier viré… Ses collègues, Tornade, Danseur, Furie, Fringant, Comète, Cupidon, Tonnerre et Eclair ont commencé à travailler pour le père Noël bien avant Rudolphe. Tornade a été le premier - et seul - renne à assurer le tirage de traineau à partir de 1821,

Rudolphe le renne au nez rouge noie ses doutes dans de longues balades. © DR

pendant deux ans. Les sept suivants ont tous été embauchés en 1823. Les deux premières années avaient été excellentes, côté business, et le père Noël avait pu assumer ses recrutements avec l’aide d’une banque publique d’investissement et d’exonérations fiscales. Manifestement, les sept premiers, vue l’ancienneté, ne risquent pas d’être remerciés. Vue leur ancienneté, les licencier coûterait beaucoup trop cher.

T.V


N°245 du 20 décembre 2013 au 9 janvier 2014 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

Quand le conseil municipal se transforme en cour d’école

Budget primitif 2014

Ce mercredi, le vote du budget primitif 2014 figurait à l’ordre du jour du conseil municipal. Si l’opposition, hormis le Parti communiste français, s’était abstenue de tout commentaire lors du débat d’orientations budgétaires, elle s’est largement rattrapée cette fois-ci. Ambiance…

n a rarement – pour ne pas écrire jamais – vu un conseil municipal aussi chahuté que celui de mercredi soir. L’heure tardive ? Pas la première fois qu’un conseil se termine à 23 heures. L’approche des élections ? Beaucoup plus plausible. Tout s’était pourtant déroulé dans le calme jusqu’aux interventions de l’opposition sur le budget primitif. Budget qui d’ailleurs, sans surprise, suit à la virgule près les chiffres déjà exposés lors du débat d’orientations budgétaires (lire l’Hebdo du vendredi 29 novembre). Pour 2014, la Ville de Châlons disposera de 79,6 millions d’euros, contre 80,4 millions l’an passé. La faute, notamment, à la fonte des dotations de l’Etat aux collectivités. « On peut difficilement faire plus avec moins, déplore Gérard Lebas, adjoint aux finances. Pour autant, notre capacité d’épargne reste positive. Et depuis 1997, nous avons réussi à maintenir un niveau d’investissement soutenu, tout en diminuant notre endettement. » Particularité de

Morceaux choisis du conseil municipal...

O

Des taux d’imposition identiques depuis dix ans cette nouvelle année : il faudra composer avec l’augmentation des taux de TVA, la mutualisation des services et la réforme des rythmes scolaires. Pour ce 19e budget élaboré sous sa mandature, Bruno Bourg-Broc, le maire de Châlons, a tenu à fêter un anniversaire : « Cela fait désormais dix ans que les taux des impôts locaux sont identiques. C’est une situation financière saine qui sera laissée à mon successeur. Pas d’emprunt toxique, ni de nouvel

Alain Goze, certainement l’élève le plus dissipé lors du dernier conseil municipal de l’année. © l'Hebdo du Vendredi

emprunt en 2014, et des dépenses de fonctionnement maîtrisées. Rappelons que nous perdrons trois millions d’euros ces deux prochaines années grâce au gouvernement socialiste. Ces mêmes socialistes qui hurlaient au scandale lorsque leurs prédécesseurs ont fait le choix de geler les dotations aux collectivités. » Le clin d’œil n’aura pas échappé à Rudy Namur, tête de liste du Parti socialiste pour les municipales, qui, contrairement au dernier conseil, avait préparé sa copie. Et l’a lue d’un bout à l’autre, extrêmement concentré. Dominique Vatel, chef de file du Parti communiste français, a regretté que son intervention lors du débat d’orientations, n’ait pas été prise en compte. « Nous allons voter contre votre budget, ce n’est pas un scoop. Ce que nous proposons à la place : la relance par la demande. L’argent, il n’y en a jamais eu autant en France. Il va falloir aller le chercher là où il est. » C’est incontestablement Alain Goze, colistier de Rudy Namur et président des Personnalités civiles socialistes, qui remporte le trophée des plus longs discours. Et celui des

Access Line choisit Châlons pour se développer

fauteurs de troubles. Après avoir fait part de toute sa nostalgie concernant d’anciens dossiers (la carte jeunes, le marché Godard, le quai Barbat, etc.), et dressé un bilan catastrophique du mandat qui s’achève, il a tout bonnement voté contre le budget.

Alain Goze, le fauteur de troubles

On l’aurait parié. Mais lorsque la parole est revenue à la majorité, et après avoir été sommé par le maire de ne pas interrompre ses interlocuteurs, ce dernier s’est délibérément mis à taper du pied sur le plancher. Entraînant les railleries, les bavardages incessants et les coups de poing sur la table d’autres collègues. « Allez, soyons raisonnables, passons au vote », a fini par implorer Bruno Bourg-Broc. Budget voté, mais évidemment, pas à l’unanimité.

Sonia Legendre

« J’ai calculé : 56 minutes d’intervention pour l’opposition ! », Gérard Lebas, adjoint aux finances. « Ah, le rouge c’est une bonne couleur ! », Dominique Vatel, chef de file du Parti communiste local. « Benjamin l’héritier », le surnom prêté par Alain Goze, conseiller municipal de l’opposition, à Benoist Apparu, candidat UMP aux municipales. « La moindre des choses, c’est de soutenir sa couleur politique et son gouvernement. Ça s’appelle assumer ses choix », Benoist Apparu, s’adressant à Rudy Namur, tête de liste du Parti socialiste pour les municipales. « Vous avez eu, tout au long de ces derniers mandats, des qualités dignes d’un one man show. Je n’aimerais pas être à la tête d’une liste dont vous seriez le premier colistier », Bruno Bourg-Broc, maire de Châlons, s’adressant à Alain Goze, colistier de Rudy Namur.

La fiscalité de la nouvelle intercommunalité neutralisée

Les 38 maires de la nouvelle communauté d’agglomération, effective au 1er janvier, ont signé un pacte de neutralisation fiscale et budgétaire. L’idée : limiter les disparités fiscales qui pourraient intervenir entre les quatre intercommunalités fusionnant, et assurer une neutralité des recettes dans les budgets communaux. Concrètement, en fonction de l’évolution des taux fixée par le Parlement, chaque commune s’est engagée à faire varier, à la hausse ou à la baisse, ses taux d’imposition. Et la communauté d’agglomération attribuera une compensation fiscale à chacune de ses communes membres. « Ce pacte prévoit également de lisser, sur une période de douze ans, l’évolution des taux de la Cotisation foncière des entreprises (CFE), précise Bruno Bourg-Broc, président de l’intercommunalité. Et en 2014, toutes les communes appliqueront un taux unique pour la Taxe des ordures ménagères (TOM). » Les contribuables sont donc assurés de ne pas payer plus d’impôts suite à la constitution de cette nouvelle communauté d’agglomération. Un joli cadeau de Noël.

200 personnes au rendez-vous des Amis de Jean Talon

Implantation

Colloque international

abil Harihiri est un entrepreneur heureux. Implantée depuis six ans à Reims, dans le transport de marchandises, la société Access Line vient d’acquérir un entrepôt de 1 100 m2 avenue Ampère, à Châlons. Une bouffée d’oxygène pour le bassin industriel local, et une belle opportunité pour le business de cette entreprise. « Stratégiquement, il fallait s’implanter ici, explique le dirigeant. Nous venons de remporter un nouveau marché avec Chronopost, notre plus gros client, et traitons désormais 1 200 colis supplémentaires par jour, à destination de Châlons, Vitry-le-François, Sainte-Ménehould et alentours. Soit huit tournées au total. Nous préparons les colis sur place. Ce site va nous permettre de développer notre logistique, et on l’espère, par la suite, de déployer notre activité grâce à d’autres partenaires locaux. » Avec l’aide précieuse d’Investir à Châlons-enChampagne, le projet a pu être monté et concrétisé en l’espace de quatre mois seulement. « J’ai commencé par prendre contact avec la Cadev, l’agence régionale de développement écono-

our son vingtième anniversaire, l’association des Amis de Jean Talon organisait, ce lundi, un colloque international FranceQuébec. L’objectif : croiser les regards de spécialistes sur les systèmes respectifs de formation des deux pays. Leurs similitudes, leurs différences. Plus de 200 personnes ont participé à l’événement. Et des invités de choix sont venus alimenter le débat : Gilles Baillat, président de l’Université Reims Champagne-Ardenne, Benoist Apparu, député de la Marne, Ritha Cossette, professeure à Montréal, Sylvain Pagé, député de Labelle au Québec et Jacques Chagnon, président de l’Assemblée nationale du Québec. Parmi les nombreux sujets abordés au fil de la journée : l’envolée des nouvelles technologies, les systèmes de notation, ou encore le décrochage scolaire. Sur ce point, la France pourrait prendre exemple sur le Québec. « Nous nous sommes inspirés du Royaume-Uni et de Tony Blair, a concédé Jacques Chagnon. Prendre les meilleurs professeurs, doubler leurs salaires et les mission-

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Nabil Harihiri, le dirigeant d’Access Line, récemment implantée à Châlons. © l'Hebdo du Vendredi

mique, via le site Place4Project. Puis j’ai été redirigé vers Cités en Champagne. Nous sommes une équipe de 29 salariés. Huit personnes ont d’ores et déjà été recrutées sur Châlons pour assurer ce marché, et nous prévoyons encore de recruter. » Autre bonne nouvelle : l’arrivée, début 2014 au parc technologique du Mont-Bernard, de France Oxygène, spécialisée dans l’assistance respiratoire à domicile.

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Jacques Chagnon (à droite), président de l’Assemblée nationale du Québec, était l’invité des Amis de Jean Talon, ce lundi à Châlons. © l'Hebdo du Vendredi

ner dans les quartiers les plus difficiles et défavorisés. Ça fonctionne ! » Toujours au Québec, les Centres de la petite enfance (CPE) veillent à dépister, chez les moins de cinq ans, leurs éventuelles difficultés. Et le Collège d'enseignement général et professionnel (CEGEP), sur deux ou trois ans, est un passage obligatoire avant l’université. Ces dernières années, ce pays a vu son taux de décrochage scolaire baisser de 4 % chez les moins de vingt ans.

S.L



N°245 du 20 décembre 2013 au 9 janvier 2014 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m Dans un communiqué, le syndicat Sud Poste Meuse Champagne-Ardenne annonce déposer un préavis de grève pour la journée du 24 décembre sur tous les bureaux de poste de l'enseigne de la région. Cette décision vise à contester le choix fait par le groupe La Poste d'ouvrir ses bureaux l'après-midi du jour du réveillon de Noël. « Cette volonté va à l'encontre des usages existants de fermeture des bureaux entre 12h et 14h afin de permettre aux postiers de préparer leur soirée de réveillon, indique le syndicat qui précise, que ce jour-là, dès 14h, un bon nombre d’applications informatiques seront arrêtées, ce qui est de nature à créer du mécontentement chez les quelques clients désireux d’effectuer certaines opérations. ».

Le 24 décembre, jour de grève à La Poste

Bruno Bourg-Broc réélu président de la communauté d’agglomération pour trois mois

La nouvelle communauté d’agglomération de Châlons-en-Champagne vient d'être préinstallée. Pour rappel, elle rassemblera 38 communes à partir du 1er janvier, contre 14 actuellement. Sans grande surprise, Bruno Bourg-Broc a été réélu président, avec 74 voix sur 79 conseillers votants. Cinq se sont abstenus. Pas de changement non plus pour Jacques Jesson et Jean-Louis Devaux, respectivement premier et deuxième vice-présidents. De nouvelles élections communautaires auront lieu en mars, en même temps que les municipales. Les rues, places et autres parcs baptisés en hommage à Nelson Mandela se multiplient. Après Epernay et Reims, c’est au tour de Châlons-en-Champagne. La Ville prévoit de donner le nom de l’ancien président d’Afrique du Sud au rond-point situé au croisement des avenues de Paris et Jeanne d’Arc.

Un rond-point en hommage à Nelson Mandela

Mercredi, le conseil municipal a voté l’attribution d’une subvention de 26 000 euros au Pôle social départemental de la Croix-Rouge. De quoi financer les travaux préalables au transfert de la Plate-forme d’information et d’accueil des demandeurs d’asile (Piada), de la rue Joseph-Servas au boulevard Kennedy.

L’accueil des demandeurs d’asile bientôt transféré

De passage à Châlons ce mercredi, l’illustrateur Cabu, enfant du pays, en a profité pour visiter la médiathèque Gulliver et lui offrir l’un de ses dessins. Pour rappel, l’établissement ouvrait ses portes en juin, quartier Rive Gauche. Et pour la petite anecdote, Bruno Bourg-Broc, le maire, avait proposé à Cabu de lui donner son nom. Ce que l’artiste a humblement refusé.

Cabu caricature Gulliver

Etiennette Lévêque, passionnée du terroir

Gastronomie

déalement située à deux pas du centre-ville, la boutique régionale Passion Terroir regorge de trésors champardennais, à (re)découvrir sans modération. Car la particularité de sa gérante, Etiennette Lévêque, c’est de remettre au goût du jour les recettes et les astuces culinaires de nos aînés. A l’instar du Châlonnais, « un apéritif créé artisanalement par une famille de bistrotiers, et une tradition perpétuée depuis quatre générations ! A l’époque, fin du XIXe siècle, les cafetiers étaient approvisionnés en barriques de vin blanc. Ils ont eu la bonne idée, pour ne pas le perdre et pour atténuer son acidité, d’y associer une préparation Etiennette Lévêque, l’alliée des gourmands et des sucrée à base de ratafia de champagne. » Sur place, si la part belle est faite au champagne, une producteurs du cru. © l'Hebdo du Vendredi foultitude de produits locaux rassasiera aussi les gourmands : vinaigre de Reims, lentillons de Champagne, miels des ruches de la Coole, potée champenoise, etc. Avec un mot d’ordre : le goût, le vrai. Et la transmission d’une passion. « L’objectif reste de faire plaisir aux gens, sourit Etiennette. Tout en valorisant le savoir-faire des producteurs du cru et en puisant dans notre créativité. Nous avons lancé, en 2009 et en lien avec l’Office de tourisme, les « Craies et Briques ». Une spécialité chocolatière conçue en clin d’œil aux appareillages champenois, très présents à Châlons. Sur place également, de nombreux ouvrages content l’histoire de la région. Une excellente adresse pour déguster les douceurs du patrimoine, et pour ceux qui seraient en panne de bonnes idées cadeaux à l’approche de Noël.

I

> Passion Terroir – 10 bis, rue des Cordeliers à Châlons - Renseignements au 03 26 26 86 85 – Plus

d’infos sur www.lapassionduterroir.com.

Sonia Legendre

UN AN DE PLUS

Un an de plus propose de revenir sur un évènement traité un an auparavant, semaine pour semaine. L'occasion de donner un droit de suite, de regarder comment les choses ont évolué depuis. Dans notre numéro de presque veille de Noël, je m’inquiétais surtout, dans l’édito de l’Hebdo, du jour J : la fin du monde. Votre hebdomadaire paraissait alors le 21 décembre 2012, jour de la fin du monde selon la prédiction Maya. Je m’interrogeais de savoir, en fonction de l’heure de distribution du journal, après avoir calculé l’heure locale de la fin du monde puisque Mundomaya, le site officiel du tourisme Maya commun au Mexique, à Honduras, El Salvador et au Bélize, indiquait minuit là-bas. Et il était possible qu’un lecteur rémois ait eu le temps de lire l’Hebdo alors qu’un Troyen, non, temps de parcours des journaux depuis l’imprimerie oblige. J’imaginais la fin du monde dans une apocalyptique fournaise. Et je me désolais qu’il ne reste plus rien du sapin tout plastique qui trône, fièrement, dans les locaux de l’Hebdo. Toute l’année. D’où le titre de l’édito d’il y a un an. Mais ça, vous l’aviez déjà compris… T.V

Mon beau sapin...

Policier blessé à Epernay : 6 et 4 ans de prison

Cour d’assises des mineurs

endredi 13 décembre en soirée, la cour d’assises des mineurs de la Marne a condamné à 6 et 4 ans de prison ferme deux des auteurs de « violences ayant entraîné une infirmité permanente sur personne dépositaire de l’autorité publique ». Le procès avait débuté mercredi à

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Reims. Le 8 mars 2010, la tentative d’interpellation d’un jeune rappeur avait dégénéré place Fada N’Gourma, dans le quartier Bernon à Epernay. Plusieurs jeunes avaient tenté d’empêcher l’arrestation, et le regroupement s’était terminé par des jets de pierre. Le brigadier-chef Michel Husson, aujourd’hui âgé de 52 ans, avait été notamment atteint à la tempe et était resté plusieurs semaines dans un état critique. Il souffre de séquelles aujourd’hui encore. Neuf jours après les faits, huit personnes avaient été interpellées. Le jeune rappeur au centre des faits du 8 mars avait pu être arrêté quatre mois plus tard. Trois jeunes hommes ont finalement été suspectés d’avoir jeté des projectiles sur les forces de l’ordre, dont celui ayant blessé le brigadier-chef Michel Husson. Deux de ces trois hommes ont donc été renvoyés devant la cour d’assises des mineurs. Ils encouraient jusqu’à 15 ans de réclusion pour l’un, a priori la moitié pour l’autre, si l’excuse de minorité était retenue, ce qui n’a pas été le cas. C’est d’ailleurs le plus jeune des deux qui a écopé de la peine la plus lourde. Son conseil réfléchissait à faire appel après le verdict vendredi. Pour l’autre condamné, son avocat a immédiatement interjeté l’appel. Vendredi soir, plusieurs cars de CRS avaient pris position dans le quartier Bernon, « au cas où », après la lecture du verdict. Rien n’est arrivé et les fonctionnaires de police ont pu rentrer tranquillement. Le troisième prévenu suspecté de jets de pierre, mineur de 15 ans en 2010, sera jugé en 2014 par le tribunal pour enfants de Châlons-en-Champagne. Cinq autres prévenus, dont le rappeur, comparaitront pour rébellion en réunion devant le tribunal correctionnel de Châlons, également en 2014. T.V


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Les trains passent, la ligne reste

TER Châlons-Verdun

Depuis dimanche, les autocars des Rapides de la Meuse - filiale de Veolia Transport - remplacent les trains de la ligne TER reliant Châlons à Verdun. Une économie avoisinant les deux millions d’euros pour la Région ChampagneArdenne ; un trajet moins cher pour les voyageurs abonnés, mais prolongé d’environ vingt minutes. Comme quoi, le temps, c’est bel et bien de l’argent.

n ne parle en aucun cas de fermeture de ligne, martèle Christophe Chartrain, le directeur délégué régional TER à la SNCF. La ligne 5 reste ouverte, notamment pour l’activité fret. Cette démarche vise à revoir l’offre de service sur la desserte voyageurs Verdun-Châlons, tout en veillant à satisfaire les besoins de mobilité des usagers. Et nous mettons en œuvre une décision partagée avec le Conseil régional. » Pour rappel, en effet, c’est

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Deux allers retours supplémentaires

la Région Champagne-Ardenne qui définit les modalités de fonctionnement du réseau TER et qui confie à la SNCF, moyens financiers à l’appui, l’exploitation des lignes. « Nous avons tenu compte de la faible fréquentation observée sur

fur et à mesure. Avec, à long terme, des temps de trajet plus longs. » Pour rendre plus agréable les déplacements des passagers, les Rapides de la Meuse vont investir dans deux véhicules « grand tourisme », pour ne pas dire grand luxe. Avec à bord, dès le mois de mai, des prestations annexes qu’on ne trouvait pas dans les trains : machine à café, espace salon, Wifi, tablettes tactiles, prises de courant, écrans télé, etc. Autre bonne nouvelle, quatre conducteurs ont été spécialement recrutés et formés pour assurer ce service.

Sonia Legendre Depuis peu, les trains TER reliant Châlons à Verdun sont remplacés par des autocars. © DR

cette ligne. Soit 15 voyageurs en moyenne par train, hormis le dimanche soir, où les wagons sont pleins. » La vraie problématique, c’est l’état de dégradation de l’infrastructure. Son coût de maintenance s’élève à 1,6 million d’euros, et il faudrait réunir 60 millions pour une complète remise à niveau. Concrètement, depuis le 15 décembre, les autocars des Rapides de la Meuse transportent les voyageurs entre Châlons et Verdun. Et ce jusqu’en 2016, pour un chiffre d’affaires annuel de 480 000 euros. Plus de train, donc, mais quelques avantages en échange. A commencer par deux allers retours supplémentaires, un en semaine, et un le week-end. « Les horaires ont été adaptés pour assurer le respect des corres-

pondances, notamment en gare de Châlons, poursuit Christophe Chartrain. Les autocars permettent aussi davantage d’arrêts en centreville. Un plus pour Sainte-Ménehould et Suippes par exemple, dont les gares sont excentrées. » Variation de kilométrage oblige, les usagers économisent environ 13 euros chaque mois sur leur abonnement. Seul bémol, leur temps de trajet se prolonge de vingt minutes. Soit 1h48 pour rejoindre les deux villes par la route, temps d’arrêts compris. Sur ce point également, la Sncf se justifie. Tant bien que mal. « Quand bien même les trains auraient été maintenus, faute de financement pour restaurer cette ligne, leur vitesse de circulation se serait dégradée au

Les syndicats des cheminots restent sceptiques

De l’avis de Sébastien Neau, l’un des représentants régionaux de la CGT Cheminots, remplacer les trains par des cars n’était pas le seul scénario possible pour la ligne 5. « On était opposé à ce projet. Les horaires de cette ligne n’ont pas changé depuis trente ans. Le premier train du lundi vous fait arriver à Reims à 9h42 ! Sans compter les agents de sécurité, qu’on ne trouve plus dans les autocars. Aujourd’hui, on n’investit plus dans les infrastructures, hormis pour les TGV. Le risque, à long terme, c’est que Réseau ferré de France (RFF) entretienne moins cette ligne. Même si l’activité fret se poursuit. »


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La Champagne-Ardenne au sixième rang des régions défavorisées

Lutte contre la pauvreté

Récemment, François Chérèque, Inspecteur général des affaires sociales, a rencontré les acteurs régionaux qui œuvrent contre la pauvreté et l’exclusion sociale. Objectif de ces échanges : renforcer les synergies et préparer le rapport qui sera remis au Premier ministre en début d’année.

a Champagne-Ardenne se classe à la 6e place des régions de France les plus défavorisées. D’après l’Insee, son seuil de pauvreté a augmenté de 1,5 point entre 2008 et 2011. Contre 1,2 point au niveau national. Pire, cette évolution s’élève à 3,3 points pour les moins de vingt ans. Et en 2011, 202 800 Champardennais, soit 15,5 % de la population, vivaient avec moins de 977 euros par mois. Particularités de notre région : une population vieillissante, notamment en territoire rural, et des jeunes diplômés qui, bien souvent, partent voir ailleurs si l’herbe est plus verte.

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Les Départements, chefs de file de l’action sociale

Suite au plan pluriannuel adopté début 2013 lors du Comité interministériel de lutte contre

François Chérèque (à gauche), Inspecteur général des affaires sociales, et Pierre Oudot (à droite), directeur régional de la DRJSCS Champagne-Ardenne. © l'Hebdo du Vendredi

les exclusions, et afin d’étayer les préconisations qu’il remettra à Jean-Marc Ayrault le 1er janvier prochain, l’Inspecteur général des affaires sociales, François Chérèque, fait la tournée des régions. « Ces rencontres sont l’occasion de mieux comprendre les problématiques de terrain et d’encourager les synergies des réseaux. En réfléchissant à la meilleure façon de décliner davantage les mesures mises en

place par l’Etat, notamment en faveur des jeunes et contre l’isolement des personnes âgées. Beaucoup d’associations et de collectivités étaient présentes. Mais je note l’absence d’intervention des Départements, pourtant identifiés comme les chefs de file de l’action sociale. » Parmi les participants, Thomas Dubois, directeur de l’Union régionale interfédérale des orga-

nismes privés non lucratifs sanitaires et sociaux (URIOPSS). Et convaincu du bien-fondé de ces échanges. « Ils permettent de poser un diagnostic précis de la situation. Il faut y donner suite, en diffusant ces informations au plus grand nombre. Il existe assez de lieux dédiés à la coordination des acteurs. Mais il nous manque une organisation, une stratégie, pour gagner en efficience. » Entre autres projets de l’URIOPSS : un travail participatif avec l’Agence régionale de santé (ARS) et la Direction régionale de la jeunesse, des sports et de la cohésion sociale (DRJSCS) autour de l’accès à la santé. « Pour définir un guide des bonnes pratiques en la matière et les essaimer sur l’ensemble du territoire. » Présent également, Philippe Wattier, directeur de l’Armée du salut Reims-Marne, pour qui le fait de considérer la pauvreté comme une priorité nationale « est une nouveauté tout à fait louable. Beaucoup de moyens sont débloqués en région, notamment pour l’hébergement d’urgence des plus défavorisés. Mais nous manquons de visibilité sur la pérennisation de ces aides financières. On sous-estime également l’accès à l’alimentation, de plus en plus compliqué. Et pour les jeunes, la question suivante se pose : comment les amener à sortir d’un avenir compromis, pour aller vers un compromis d’avenir ? »

Sonia Legendre

La Marne en ordre de marche vers une Charte de territoire

Foncier agricole

e lundi, la Chambre d’agriculture de la Marne réunissait tous les acteurs en lien avec l’aménagement du territoire (Conseil général, CCI, Association des Maires de la Marne, professions agricoles et viticole, Safer, etc.). L’objectif : développer une réflexion commune sur l’optimisation du foncier agricole, puis créer, d’ici l’automne 2014, une Charte de territoire signée par le plus grand nombre. L’initiative, déjà expérimentée dans les Ardennes, part du constat suivant : les terres agricoles sont de plus en plus exploitées pour des projets variés (habitat, industrie, loisirs, commerce) qui, bien souvent, manquent de concertation avant d’être engagés. « Et d’anticipation, précise Maximin Charpentier, le président de la Chambre. Pour vous donner une idée, en France, tous les dix ans, on bétonne l’équivalent d’un département. On utilise également deux fois plus de surface agricole qu’en Allemagne. Résultat, on se retrouve parfois avec des aberrations en matière d’urbanisation. Dans la Marne, cette consommation accrue d’espace représente 2 000 hectares perdus en vingt ans. Tous ceux qui souhaitent développer le territoire doivent

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La première réunion vers la Charte de territoire a réuni, entre autres : Patrick Cazin-Bourguignon, directeur de la DDT, René-Paul Savary, président du Conseil général et Yves Detraigne, président de l’Association des maires de la Marne. © Chambre d'agriculture de la Marne

échanger entre eux. Cette première rencontre a permis de connaître les contextes et les attentes de chaque signataire. » Prochaine étape : récolter toutes les données utiles à la rédaction de la charte, qui rassemblera aussi bien des critères pour mesurer l’évolution de cette politique, que des conseils pratiques pour guider les décideurs dans leurs démarches.

S.L


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L’UEMO, au service de la justice et des mineurs

Protection judiciaire de la jeunesse Depuis un mois, plusieurs mineurs, confiés par le ministère de la Justice à l’Unité éducative en milieu ouvert (UEMO) de Châlons, s’investissent dans un projet de jardin pédagogique, avenue de Sainte-Ménehould. Zoom sur une structure peu connue du grand public et sur son rôle auprès des jeunes.

e mardi, de bon matin, avenue de Sainte-Ménehould. Quatre jeunes de l’UEMO de Châlons et leurs éducateurs s’affairent à défricher les 1 500 m2 que leur a gracieusement confié la municipalité. Pelles, râteaux, débroussailleuses et sécateurs à la main, ils préparent l’arrivée d’un futur jardin potager pédagogique, le cœur à l’ouvrage. Avant cela, il a fallu monter le projet, convaincre les partenaires, trouver de quoi financer l’achat de matériel, clôturer le terrain, etc. Baptisé « De la terre à l’assiette », ce programme a été pensé par l’équipe de l’UEMO et porté par le Comité départemental d’éducation pour la santé de la Marne (Codes 51). Avec le précieux coup de main des services de la Ville, qui viendront élaguer certains arbres difficiles d’accès, et enlever les pierres et autres souches jonchées çà et là. « On a plutôt bien avancé, félicite Abdelilah Magrouni, l’un des éducateurs. Ce chantier s’inscrit dans le cadre du dispositif « Accueil accompagnement » de l’UEMO. Les jeunes travaillent ici pour effectuer leur mesure de réparation. Ça leur permet, le jour du jugement, de présenter au tribunal ce qu’ils ont réalisé par leurs propres moyens. Et ça bosse fort ! » L’expérience ajoute aussi à leur insertion, sociale comme professionnelle. « Ils doivent adopter le rythme du monde du travail. Se lever le matin, respecter les horaires, prendre leurs repas de manière régulière. D’ailleurs, on déjeune tous ensemble le midi. » À terme, les légumes sortis de terre seront offerts aux bénéficiaires d’associations caritatives telles que les Restos du Cœur ou le Secours Populaire. Les jeunes pourront également en rapporter pour les partager avec leurs proches, et des visites seront organisées sur place pour les scolaires. « L’idée, c’est vraiment de faire AVEC les jeunes, souligne JeanPierre Villers, le second éducateur. On aimerait qu’ils puissent être là pour expliquer leur projet aux plus petits. Ils sont souvent en échec scolaire depuis un moment. Certains ont

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Les jeunes de l’UEMO et leurs éducateurs travaillent d’arrache-pied sur leur projet de jardin pédagogique, avenue de Sainte-Ménehould. © l'Hebdo du Vendredi

des parents qui eux-mêmes ne travaillent pas. Dur de se motiver dans ce contexte. Là, c’est du concret. Ils s’aperçoivent qu’ils peuvent faire quelque chose de bien, ça les valorise. Et même sous la pluie, ils n’ont pas rechigné à se mettre au travail ! L’ambiance est agréable. » Prochaines étapes, lorsque tout sera déblayé : le labour de la terre, en février ou mars, puis la plantation des légumes de saison, au printemps. Jonathan, 15 ans, n’est là que pour quelques jours. Il reprendra ensuite le chemin du lycée, mais semble ravi d’apporter sa pierre à l’édifice. « Je découvre le jardin aujourd’hui. C’est grand, il y a moyen de faire quelque chose de bien ! C’est ma mesure de réparation. Mieux je la fais, plus je serai rassuré pour le jugement. Ça m’apprend aussi à travailler en équipe. C’est bien d’aider les jeunes comme moi à s’en sortir. » Un peu plus loin, Sébastien, 16 ans, tout aussi convaincu. « Ça m’occupe, je ne regrette pas d’être venu. Je recherche un apprentissage mais pas dans les espaces verts, plutôt dans le bâtiment. On rigole bien, et puis j’apprends pas mal de choses pour plus tard. Je n’avais jamais fait ça. On n’a pas de jardin en HLM ! » Peu connue du grand public, l’UEMO représente un véritable tremplin pour aider les mineurs à se reconstruire et à repartir du bon pied. Et les exemples de parcours réussis ne manquent pas. Jean-Pierre se souvient d’un jeune qu’il a suivi pendant deux ans. « J’ai pu le conseiller dans ses périodes de doute, et je l’ai vu s’envoler de ses propres ailes. Il vient de passer son permis et travaille désormais en intérim à l’aéroport de

Vatry. C’est encourageant. » Pour rappel, l’ordonnance du 2 février 1945 a permis la mise en place d’une justice spécifique aux mineurs. Depuis, la Protection judiciaire de la jeunesse (PJJ) prend en charge les jeunes ayant eu affaire à la justice, en appliquant les mesures prononcées par les tribunaux, avant et après leur jugement. Ils peuvent ainsi être dirigés vers plusieurs structures : l’Etablissement de placement éducatif et d’insertion (EPEI) ou le Service territorial éducatif en milieu ouvert (STEMO) Marne-Ardennes, et ses trois unités basées à CharlevilleMézières, Reims et Châlons.

450 mineurs suivis en 2013

L’UEMO de Châlons, située rue Pasteur, a accueilli 450 mineurs sur l’année 2013. « Et environ 160 en continu, précise Delphine Rouyer, responsable de l’unité. Nous intervenons également sur le volet civil, pour des mesures d’investigation auprès des jeunes et de leur famille, qui permettent d’apporter au parquet ou au juge pour enfants les informations nécessaires pour statuer sur telle ou telle situation. Notre action ne se limite pas à Châlons, elle s’étend à la zone de compétence territoriale du tribunal de grande instance. Epernay, Vitry-le-François, Dormans, Sainte-Ménehould, Montmirail, Suippes, etc. » Sur place, une équipe pluridisciplinaire – dont neuf éducateurs, un psychologue et une assistante sociale œuvre auprès des enfants. Avec un mot d’ordre : l’accompagnement

individuel et la prise en compte, dans sa globalité, de la problématique à laquelle ils sont confrontés. « Chaque éducateur est référent de 25 jeunes, explique Christelle Girard, la directrice du STEMO Marne-Ardennes. Il mène avec eux une réflexion sur l’acte commis, et analyse aussi leurs difficultés familiales, psychologiques, d’insertion, etc. Nous travaillons avec une population vulnérable, dont la situation sociale et familiale, bien souvent, s’avère dégradée. »

Mission première de l’UEMO : éviter la récidive

Mais qui dit « jeune délinquant » ne dit pas criminel en puissance, et c’est heureux. Contrairement aux idées reçues, la plupart des mineurs suivis par l’UEMO ne récidivent pas. « On ne les voit généralement qu’une seule fois, poursuit Delphine Rouyer. Et tous ne sont pas auteurs de gros délits ou de crimes. On reçoit également des jeunes qui sont très bien intégrés, scolarisés, sans problème familial, et

qui passent quand même à l’acte. Notre mission première est d’éviter la récidive. Plusieurs alternatives aux poursuites pénales peuvent être mises en place, comme le stage de citoyenneté par exemple. Notre prise en charge ne dure que le temps de la mesure judiciaire. Ça peut aller de quatre mois à quatre ans. Nous passons ensuite le relais à nos partenaires médico-sociaux. » Aujourd’hui, une nouvelle tendance se dessine dans le paysage de la délinquance juvénile. Certains actes, qui n’étaient pas jugés auparavant, tombent désormais automatiquement sous le coup de la justice. « Les vols dans les magasins, les bagarres à l’école, illustre Christelle Girard. A l’époque, ces délits se réglaient au niveau civil. » On appelait les parents et on s’arrangeait à l’amiable, en expliquant aux jeunes la gravité de leur acte. Ça suffisait, le plus souvent, à leur faire passer l’envie de recommencer. Mais les vols et les bagarres à l’école ne sont-ils pas devenus plus violents au fil du temps ? Et les parents moins inflexibles ?

Sonia Legendre

Les bienfaits des fruits et légumes, expliqués par le Codes

Porteur du projet « De la terre à l’assiette », le Codes 51 est allé récolter, auprès du Fonds français pour l’alimentation et la santé (FFAS) de quoi financer l’ensemble de ce programme. Soit un budget de 15 000 euros. Parallèlement au chantier éducatif, Carole Charles, chargée de projet au Codes, intervient auprès des jeunes sur l’hygiène alimentaire. Ce mardi, après une matinée de dur labeur, ils ont pu découvrir, autour d’activités ludiques, les qualités nutritionnelles des fruits et légumes et les façons sympas de les cuisiner. « L’objectif est de réaliser avec eux un livre de recettes à petits prix, que nous distribuerons aux bénéficiaires d’associations caritatives, précise l’animatrice. Dix séances sont prévues jusqu’à la fin de l’année 2014. »


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La Fée ludique fait renaître la magie des jeux

Fagnières – Association

Les soirées jeux de La Fée ludique, toujours un succès ! © l'Hebdo du Vendredi

Née il y a tout juste un an, l’association La Fée ludique fédère une quarantaine de passionnés autour des jeux de société. Un univers fascinant, où se côtoient l’imaginaire, la stratégie, le partage et la bonne humeur. Rencontres.

a semaine passée, dans l’ancienne mairie de Fagnières. De 7 à 77 ans (un peu moins, on exagère), une vingtaine de joueurs, invétérés comme tout juste initiés, s’était réunie pour partager ensemble quelques parties. Ici, tout le monde se connaît, et les nouveaux arrivants sont accueillis avec le sourire. C’est le cas de Clémentine, 25 ans, Châlonnaise depuis peu : « J’ai toujours aimé les jeux de société et l'ambiance est vraiment sympa ! On rencontre d’autres joueurs, on découvre de nouveaux jeux et on en fait découvrir. La prochaine fois, j’apporterai Bazar Bizarre, un jeu d’ambiance façon Jungle Speed, avec une dose de réflexion en plus. »

L

Les jeux de société, intergénérationnels Un peu plus loin, on déploie les plateaux et les pions sur la table. « On commence une partie de 7 Wonders, tu te joins à nous ? », invite Fred, l’administratrice de l’asso. Quelques bons conseils et explications de règles plus tard, nous voici plongés dans la construction des sept merveilles du monde, en choisissant, au fil des tours, les cartes qui nous permettront de posséder assez de ressources pour développer notre civilisation. Tout en contrant les armées et les stratégies des autres joueurs. Fascinant ! « On doit ce jeu à un auteur français, précise Jérôme, le président, également enseignant et concepteur de jeux éducatifs. Tout le monde joue en

même temps, ça apporte une belle dynamique aux parties. » À ses côtés, deux autres passionnés se concentrent sur Koryo, un jeu de majorité où la bonne gestion des personnages et de leurs pouvoirs est de mise. À la table voisine, on se retrouve dans la peau d’architectes égyptiens, missionnés pour redonner vie au temple de Cléopâtre. « Je ne connaissais pas ce jeu, il est génial, sourit Steeve, trentenaire. On doit fabriquer le palais élément par élément. Le sphinx, les statues sacrées, les mosaïques, etc. En devenant le plus riche possible, et le moins corrompu ! » La magie opère chez les grands, donc, mais aussi chez les petits. Car les jeux de société, par définition, sont intergénérationnels. Raphaël, huit ans, dispute avec sa maman une Course farfelue des souris des champs. Un jeu de tactique et de négociation, avec, à chaque nouvelle partie, un nouveau scénario. Parfois, même, ce sont les enfants qui initient leurs parents. Madeleine, par exemple, s’est vue transmettre la passion des jeux par son fils, Jérôme. « Je participais déjà aux soirées qu’il organisait avec ses amis, et j’ai naturellement rejoint l’association lorsqu’il l’a créée. Les jeux ont beaucoup évolué, on trouve de tout maintenant. Certains dont les plateaux se modifient au fil de la partie, d’autres, plus classiques et stratégiques comme les Colons de Catane, etc. » À ceux qui voudraient rejoindre la partie : La Fée ludique ouvre ses portes chaque premier mardi et troisième vendredi du mois.

Sonia Legendre

> Prochain rendez-vous de La Fée ludique :

ce vendredi 20 décembre à partir de 20 h 30 (session spéciale Noël, déguisements bienvenus) - Ancienne mairie de Fagnières, rue du Général Dautelle - Tarif : soirée découverte gratuite, puis 3 euros la soirée ou adhésion annuelle de 15 euros – Contact : Jérôme Eyffred, président de l’association, au 06 07 66 64 70 ou lafeeludique@gmail.com.


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René-Paul Savary regrette un déséquilibre entre ville et campagne

Nouvelle carte cantonale

Quelques heures seulement après avoir découvert la nouvelle carte cantonale de la Marne, validée en préfecture, René-Paul Savary, président du Conseil général, a partagé avec la presse ses premières impressions. S’il n’est pas vraiment surpris du redécoupage effectué, l’élu regrette néanmoins un manque d’équilibre entre les territoires ruraux et urbains.

our rappel, la loi du 17 mai 2013 est à l’origine des nouvelles cartes cantonales qui se dessinent dans chaque département de France. Une loi que René-Paul Savary, en qualité de sénateur, n’avait d’ailleurs pas votée à l’époque. Jusqu’ici, la Marne se partageait en 44 cantons, chacun représenté par un conseiller général. Demain, ou plutôt après les prochaines élections cantonales, en mars 2015, elle ne possèdera plus que 23 cantons. Avec, pour chaque canton, un binôme mixte de conseillers, qu’on appellera alors conseillers départementaux. Soit, au final, 46 conseillers – 23 femmes et 23 hommes – contre 44 à ce jour, dont seulement sept femmes. Il faudra donc en remercier certains, et en recruter d’autres pour respecter la parité imposée. Techniquement, seul le critère de la démographie entre en compte pour ce redécoupage. « Le calcul est simple, note le président du Conseil général. 565 000 habitants dans la Marne, divisés par 23 cantons. Soit une moyenne de 24 500 habitants par canton pour équilibrer le territoire, avec une marge de plus ou moins 20 %. De prime abord, on ne peut pas dire que ce découpage soit incohérent, même s’il mérite une analyse plus fine. » Point positif, la carte suit les intercommunalités, actuelles et futures. Et la Marne se prête particulièrement bien, géographiquement, à cette délimitation,

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La carte jusqu'à présent, avec ses 44 cantons, et la nouvelle carte, qui a fondu à 23 cantons. © l'Hebdo du Vendredi

contrairement aux Ardennes par exemple. On gagne donc en clarté. Le bémol, d’après l’élu, c’est le déséquilibre engendré entre la ville et la campagne. « A la base, nos cantons sont majoritairement ruraux. Avec cette carte, là où nous avions un conseiller général en ville, nous en aurons deux, voire plus. Et là où nous avions quatre - voire plus – conseillers en territoire rural, nous n’en aurons plus que deux. Les chefs-lieux de cantons disparaîtront et seront remplacés par 12 bureaux centralisateurs, c’est-à-dire les 12 communes où la population est la plus élevée. Prenez l’exemple du futur canton Argonne-Suippes : il regroupe l’intercommunalité de Suippes et la future intercommunalité de l’Argonne. Soit 4 anciens cantons, 79 communes et environ 20 % de la surface du département. Pour seulement deux conseillers. Sainte-Ménehould devient le bureau centralisateur. Suippes perd son statut de chef-lieu. Au même titre que des communes comme Avize, Beine-Nauroy, Montmirail, etc. Parallèlement, les territoires urbains sont survalorisés. » 12 cantons autour de Reims, sur 23 La nouvelle carte nomme Reims comme le bureau

Trois régionaux au top 25 !

Les 50 hommes politiques les plus canons ’était l’un des ramdam (buzz) de la semaine sur internet : le classement des 50 hommes politiques français les plus canons, proposé par le site BuzzFeed, qui avoue un « classement basé sur des critères objectifs et hautement scientifiques ». Et trois personnalités champardennaises apparaissent dans ce top, trois parmi les 25 premiers, et mieux, avec deux élus dans le top 10. A lire, les commentaires accompagnant les photos des politiques. 1er, François Baroin, député-maire de Troyes : « Mais le vrai dieu, le champion incontesté de nos rêveries nocturnes, c’est lui. Lui qui, en cos-

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tume comme en caleçon bariolé, fait sonner chacun de ses mots comme une invitation à l’amour. Sa voix. ECOUTEZ SA VOIX. Lui seul peut rendre les mots « épargne », « dette » et « réforme fiscale » aussi sexy. » 8e, Benoist Apparu, député de la Marne : « Benoist m’est apparu cette nuit dans un rêve. Il était nu. Ça m’a bien plu. » 25e, Luc Chatel, député et ex-maire de Chaumont : « Ses boucles coquines et son air mutin nous font glousser de plaisir. Il peut venir nous éduquer où et quand ça lui T.V plait. » > www.buzzfeed.com

L’UMP soutient officiellement des têtes de liste UDI

Municipales 2014

e comité départemental de l’UMP réuni le 11 décembre dernier à Châlons-enChampagne a entériné les têtes de listes de six communes marnaises de moins de 30 000 habitants ayant sollicité le parti pour les élections municipales de mars prochain. Les membres du comité ont investi des candidats UMP dans deux villes, le tandem Pascal Greenhalgh et Thibaut

L

Duchene à Vitry-le-François, et Jean-François Ferrando à Bétheny. Dans quatre autres villes, l’UMP a accordé son soutien à Franck Leroy (UDI) à Epernay, Christian Bruyen (divers droite) à Dormans, Cédric Thiry (sans étiquette) à Cormontreuil, et Bertrand Courot (UDI) à SainteMénehould.

T.V

centralisateur de 9 cantons. Trois autres cantons, correspondant au Pays Rémois, l’entourent. 12 cantons sur 23, ça peut sembler beaucoup. Evidemment, lorsqu’on sait que le sud du département représente une moyenne de sept habitants au km2, contre environ 4 000 pour l’agglomération rémoise… Du côté de Châlons, ville-préfecture, la future intercommunalité rassemblera trois cantons. « Nous avions proposé quatre cantons pour Châlons, et 11 pour Reims, de sorte à éviter cette primauté. Nous voulions aussi trouver un compromis entre l’aspect démographique et l’espace rural, ses particularités. Il y a des choses extraordinaires à réaliser dans le

milieu rural, ce n’est clairement pas le moment de le lâcher. Cette loi va forcément modifier la politique départementale et la solidarité des territoires risque d’être plus compliquée à mettre en œuvre. » Prochaine étape : le Conseil général devra donner son avis sur ce découpage cantonal « qui, rappelonsle, est un projet de décret. Nous n’aurons donc qu’un rôle consultatif sur ce dossier. » Petite consolation pour René-Paul Savary : Sézanne, chef-lieu de l’actuel canton dont il est conseiller, deviendra le bureau centralisateur du canton redessiné par la carte.

Sonia Legendre


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Trois matches « géographiques » à gagner pour bien terminer l'année

Basket (Pro B, 20e j.) Souffelweyersheim – Châlons-Reims

Victorieux de Saint-Quentin, le Champagne Châlons-Reims Basket aborde un peu plus sereinement ses trois derniers rendez-vous de l'année face à trois équipes de sa poule géographique. Celle-ci étant la plus faible du championnat, le club marnais a l'occasion de se rapprocher un peu plus du leader boulonnais.

onséquence de la nouvelle formule de la Pro B, le CCRB, comme les autres clubs de la division, va terminer la phase aller du championnat avec pas moins de trois rencontres à jouer en l'espace de huit jours. La mauvaise nouvelle pour le club marnais, c'est qu'avec un effectif amputé de deux joueurs, les rotations sont rares et donc les organismes soumis à rude épreuve. Mais la bonne nouvelle, c'est que Nikola Antic et ses hommes ont hérité d'une poule géographique un peu plus faible que les deux autres, si bien que ce triptyque final avant le départ pour les fêtes de fin d'années est plutôt digeste. Ainsi, Châlons-Reims va jouer, vendredi, à Souffelweyersheim (14e), puis accueillir, dimanche, Lille (18e), avant un ultime déplacement, le vendredi suivant, à Denain (8e). A titre de comparaison, au même moment, le leader Boulogne jouera successivement au Portel (7e), face à Poitiers (13e) et à Nantes (12e). Dans un championnat où une hiérarchie claire tarde à se dessiner, ce programme copieux est peut-être la bonne occasion pour le CCRB de rattraper son retard sur Boulogne et même pourquoi pas le dépasser. Pour réaliser un sans-faute, Nikola Antic pourra compter sur ses piliers, certes fatigués, mais

Turek, plus gros salaire « étranger » de la Pro B

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Avec seulement 8 professionnels aptes, chaque joueur doit faire un peu plus, les remplaçants comme les cadres, à l'image ici de Muhamed Pasalic. © l'Hebdo du Vendredi

plutôt réguliers : Morandais (encore excellent face à Saint-Quentin), Turek, Giffa, Slay, Joss-Rauze et Pasalic. Ce dernier a d'ailleurs réussi face au SQBB sa meilleure prestation de la saison en prenant le match à son compte dans le dernier quart-temps (14 pts, 5 rbds et 6 passes pour 19 d'évaluation au final). L'éventuelle bonne série de Châlons-Reims reposera ainsi davantage sur l'apport des deux joueurs pros valides restant : Bouedo et Tortosa. Face à SaintQuentin, le premier a été limité à 8 minutes de temps de jeu, tandis que le second a bénéficié de 14 minutes pour marquer 7 points tout en affichant un manque de confiance en attaque et de sérieuses faiblesses en défense. Malgré le rapprochement des matches,

Nikola Antic n'entend pas spécialement faire tourner. « C'est difficile de jouer le 2e match si on perd le premier, donc on ne va protéger un joueur en particulier. J'attends de ceux qui jouent peu qu'ils apportent davantage de qualité si certains cadres ne répondent pas présents. J'estime que les joueurs de notre banc ont suffisamment de qualité pour aller chercher la victoire. Et s'ils n'en sont pas capables contre Souffelweyersheim, c'est qu'il y a un vrai problème. » Sans dénigrer l'effectif du promu, il est clair que Châlons-Reims dispose de tous les arguments pour s'imposer. D'ailleurs, pour s'en prouver, il suffit de jeter un oeil au dernier hors-série de Basket Hebdo qui publie les salaires des joueurs de Pro A et

Battre Ajaccio et passer Noël au chaud

de Pro B. Le CCRB, premier budget de la division, compte ainsi dans ses rangs le joueur étranger le mieux payé du championnat. Il s'agit de John Turek avec un salaire estimé par le magazine à 8 300 euros par mois. Slay n'est d'ailleurs pas très loin derrière avec 7 500 euros mensuel. Les français ne sont pas à plaindre non plus, puisque Giffa et Mels apparaissent dans le top 10 des nationaux avec pour chacun un revenu mensuel estimé de 5 800 euros. Pasalic émarge lui aussi à 5 800 euros, suivi de près par Morandais (5 400), Tortosa (3 750), Joss-Rauze (3 300), Bouedo (2 900) et Beye (2 900). A titre de comparaison, la masse salariale du club marnais (1 millions d'euros) est deux fois plus importante que celle de ces trois prochains adversaires ! Alors évidemment, l'argent ne fait pas tout dans le sport, et heureusement, mais en basket les plus gros budgets trustent quand même souvent les places de tête. N'est pas Nanterre qui veut ! Châlons-Reims le sait.

Julien Debant

> Souffelweyersheim – Châlons-Reims (20e j.),

vendredi 20 décembre à 20h, Gymnase de la Rotonde, Strasbourg.

Châlons-Reims – Lille (21e j.), dimanche 22 décembre à 19h, Palais des Sports Pierre de Coubertin, Châlons en Champagne.

Denain – Châlons-Reims (22e j.), vendredi 27 décembre à 20h, Complexe Sportif Jean Degros, Denain.

Foot (L1, 19e j.) Reims - Ajaccio

Éliminés de la Coupe de la Ligue, mercredi soir à Lyon, les Rémois se doivent de clôturer leur belle année 2013 par une victoire, samedi soir, face à Ajaccio, l'une des équipes les plus faibles de la L1.

ncouragé par une première moitié de championnat convaincante, mais aussi par leur succès à Gerland lors de la 3e journée (1-0), le Stade de Reims espérait bien réussir un nouveau coup sur les terres de Lyon. Hélas, « plus en réaction qu'en action » selon Hubert Fournier, les joueurs rémois ont été sortis de la Coupe de la Ligue par de généreux Lyonnais (3-2). Anthony Weber et ses coéquipier doivent maintenant passer le cap de la déception pour se concentrer sur ce qui est finalement leur rendez-vous le plus important de la semaine : la réception d'Ajaccio, ce samedi soir à Delaune. Face au 19e du championnat, qui n'a gagné qu'un seul match cette saison (2-1 face à Lyon en championnat le 25 septembre dernier), le Stade de Reims est dans l'obligation de l'emporter. En effet, avant le nul à Evian (1-1), obtenu le week-end dernier, l'entraîneur avait indiqué que l'objectif était d'ajouter trois points à la cagnotte avant la trêve de Noël. Vue l'adversaire, le succès paraît largement à la portée des Rouge et Blanc. Il faudra tout de même se méfier d'une équipe corse qui a regardé la Coupe de la Ligue à la télé (éliminée au tour précédent par Bastia sur le score de 1-0) et qui devrait donc en toute logique afficher davantage de

> *Cette offre (deux enfants maximum par adulte

disposant d'un billet payant) est disponible sur la billetterie en ligne et aux guichets du Stade Delaune. Un justificatif obligatoire (carte d’identité, passeport, livret de famille) sera demandé à l'entrée du stade pour chaque enfant disposant d'un billet gratuit. Reims - Ajaccio (19e j.), samedi 21 décembre à 20h, Stade Delaune, Reims. Marseille - Reims (32e de finale de la Coupe de France), dimanche 5 janvier à 20h45, Stade Vélodrome, Marseille.

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Sortie d'un documentaire sur Les Filles du Stade Face à Ajaccio, samedi soir, le club attend une ambiance de fête, histoire de bien terminer une première moitié de championnat prometteuse. © l'Hebdo du Vendredi

fraîcheur que son homologue rémoise.

De plus, afin de terminer 2013 en beauté, le club a concocté un programme tout particulier à l'occasion de cette rencontre, la dernière comptant pour la phase aller. En effet, trois heures avant le coup d'envoi, soit à partir de 17h, un village de Noël entièrement gratuit ouvrira ses portes sur le parvis du Stade Delaune. Les dirigeants ont souhaité créer un rendez-vous familial autour de ce match en proposant plusieurs animations pour les enfants : jeux gonflables, tirs de précision, fanfare, animation photos avec les joueurs et le Père-

Noël, barbe à papa et pop-corn à volonté, distribution de bonbons, sans oublier de nombreux cadeaux pour les enfants. Ces derniers pourront également participer à un tirage au sort avec comme cadeau la possibilité de fouler la pelouse du stade Auguste Delaune et de donner le coup d’envoi du match de la soirée aux côtés du Père-Noël ! D'ailleurs ce sera même Noël avant l'heure pour les parents supporters du Stade de Reims dans la mesure où leur enfant de moins de douze ans se verra offrir son billet s'il est vêtu aux couleurs des Rouge et Blanc*.

J.D

Documentaire réalisé par Yvonne Debeaumarché, Les Filles du stade sera projeté en avant-première le mercredi 8 janvier à 20h à l'auditorium de la médiathèque Jean Falala, avant sa diffusion sur France 3 Champagne-Ardenne le samedi 18 janvier à 15h20. Ce film raconte ainsi l’histoire méconnue des joueuses du Stade de Reims, une équipe de pionnières qui, à la fin des années soixante, a bouleversé le monde du football et dont les exploits ont conduit à la reconnaissance de la pratique féminine de ce sport par la Fédération Française de Football.


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La galère : (i)ode à la bidouille et au grand air marin

La Comète – Théâtre d’objets

La galère : une odyssée waterproof, ou presque ! © DR

Depuis sa première sortie en mer, en 2011, lors du Festival international de marionnettes à Charleville-Mézières, La galère a conquis son public aux quatre coins de France et d’Espagne. Aujourd’hui, avec 150 représentations à son actif, le spectacle débarque à la Comète, plus éclaboussant que jamais. Et qu’ils soient vieux loups de mer ou jeunes matelots, les spectateurs ne sortiront pas indemnes de cette épopée

marine. « En créant ce spectacle, on a eu envie de jouer avec l’eau, comme le font les gamins dans leurs baignoires, sourit Olivier Rannou, créateur artistique et fondateur de la compagnie Bakélite. De s’amuser à en mettre partout, à s’arroser. Puis nous avons très vite dérivé vers l’univers maritime. » Seul capitaine à bord, l’artiste manipule les objets du quotidien comme personne, et leur offre une seconde vie au service de l’histoire qu’il raconte. « Celle d’un petit bateau parti en mer, à qui il va arriver plein d’aventures. » Parmi lesquelles, on l’aurait deviné, une monstrueuse tempête. « Quelques personnages sont construits à partir de bocaux remplis d’eau. Ils sont plutôt beaux, mais ils ne parlent pas beaucoup. Tout est possible avec le théâtre d’objets. On peut faire revivre une mer déchaînée ou un naufrage avec trois fois rien. Un peu de bidouille, des petites astuces, la complicité du public, et l'on se retrouve tout à coup dans des univers incroyables. Un peu comme au ciné ! » Son conseil au public : ne jamais perdre espoir. Même chose pour les cirés ! Sonia Legendre > La galère – Par la compagnie Bakélite - Mercredi 8 janvier à 15 h à la Comète – A partir de 6 ans - Durée : 35 minutes - Infos et réservations au 03 26 69 50 99.

Le jour le plus long du court-métrage

Bibliothèque Pompidou – Cinéma

Le 21 décembre marque l’arrivée officielle de l’hiver. C’est également le jour le plus court de l’année et, depuis 2011, celui où l’on fête le court-métrage. Initié par le Centre national du cinéma et de l’image animée (CNC), le concept s’est invité l’an passé dans 960 villes de France et 30 autres pays. Et pour cette troisième édition, Châlons sera de la partie. L’objectif : promouvoir les films courts en les rendant accessibles au plus grand nombre, en valorisant ceux qui les conçoivent, professionnels comme amateurs, et ceux qui assurent au quotidien leur diffusion. Ce samedi, donc, pas moins de 23 œuvres seront projetées à la bibliothèque Pompidou, tous publics et tous genres confondus. De la fiction au film d’animation, en passant par le documentaire. L’occasion d’aborder des thématiques d’actualité, sérieuses ou décalées, au choix. On y découvrira des films traitant du racisme, des jeunes, de Noël et Ce samedi, la fête du court-métrage s’invite à Châlons. © DR même de la cuisine. Parmi la sélection des bibliothécaires, deux œuvres ont reçu le soutien de la Région Champagne-Ardenne : « Chantou » de Marion Cozzuti, et « Petite pute », réalisé par Claudine Natkin. S.L > Fête du court-métrage - Samedi 21 décembre de 10 h à 18 h à l’auditorium de la bibliothèque Georges Pompidou (68, rue Léon Bourgeois à Châlons) – Entrée libre – Renseignements au 03 26 26 94 26.

Au XXe siècle, l’avènement de l’architecture religieuse

Visite accompagnée

Classée Monument historique, la cathédrale Saint-Etienne a fait l’objet d’une restauration importante au XXe siècle. © l'Hebdo du Vendredi

La ville de Châlons a vu, au fil du XXe siècle, nombre de ses monuments sortir de terre. On citera par exemple le cirque stable, inauguré en 1899, ainsi que l’école Duruy, bâtie de 1929 à 1933, ou encore l’ancien tri postal, érigé en 1950 rue Jean Jaurès. Mais cette époque se caractérise surtout par la (re)construction d’édifices religieux. « Et cette tendance s’observe dans toute la France, note Jean Fusier, chargé d’études documentaires à la Direction régionale des affaires

culturelles (Drac), guide attitré pour cette nouvelle visite accompagnée. Suite à la séparation des églises et de l’Etat en 1905, le clergé a disposé d’une plus grande liberté dans ses décisions, et a pu construire à sa guise de nombreux bâtiments. » L’excursion proposera d’abord une escale en la cathédrale Saint-Etienne, classée Monument historique. « Sa construction ne date pas du XXe, mais elle a été restaurée en grande partie à cette époque, et dotée de nouveaux décors comme des vitraux, des autels, etc. » Puis direction l’église Sainte-Pudentienne, rue des Brasseries, typique des années 30, « aussi bien par l’utilisation de certains matériaux que par la conception de son espace intérieur. Elle a reçu la bénédiction de Monseigneur Tissier le 19 octobre 1930 et n’est pas souvent ouverte aux visiteurs. Elle est née de la volonté du clergé d’apporter la bonne parole dans ce quartier populaire. » Quand l’architecture raconte son passé... S.L > Visite accompagnée « Châlons, une architecture d'exception au XXe siècle » - Samedi 21 décembre à 14 h 30 – Départ devant l’Office de tourisme (3, quai des Arts) – Tarif : 3 euros (gratuit pour les moins de 18 ans) – Inscriptions obligatoires au 03 26 65 17 89.

AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA CONCERTS VENDREDI 20 DÉCEMBRE

CONCERT DE NOËL : LES COSAQUES

Sous la direction artistique de Mikhaïl Syrokvachine, ce quatuor composé de chanteurs à grandes voix, et musiciens accomplis perpétue les traditions de l’ancienne Russie des Tzars, qu’il marie parfaitement aux tendances musicales contemporaines. Dans le cadre des Concerts de Noël. À 17h30. Accès libre - Place Foch.

qu’une simple exposition, mais toute une saison consacrée à l’Inde. Au fil des prochains mois, le public pourra ainsi savourer des spectacles de musique et de danse indiennes à la Comète, découvrir une animation visuelle et olfactive à la bibliothèque Pompidou, ou encore participer aux ateliers du conservatoire et des archives municipales. Musée des Beaux-arts et d’Archéologie de Châlons. Programme complet des animations sur www.chalons-enchampagne.net.

VENDREDI 20 DÉCEMBRE

MUSIQUE : LA FACE CACHÉE DE LA LUNE

Projet fou de l’électroacousticien Thierry Balasse, La Face cachée de la lune réussit l’incroyable pari de retranscrire sur scène l’ovni musical The Dark Side of the Moon , concept-album mythique de Pink Floyd dont les ventes ont atteint des sommets vertigineux. À 20h30. Tarifs : 6 à 24 euros – La Comète. SAMEDI 21 DÉCEMBRE

CONCERT DE NOËL : Y A DU MONDE AUX BALKANS Un quintet tonique qui égraine avec jubilation un répertoire acoustique sans frontières à travers les mélodies bulgares, yiddishs, tsiganes ou d’origines imaginaires... Dans le cadre des Concerts de Noël. À 17h30. Accès libre - Place Foch. DIMANCHE 22 DÉCEMBRE

CONCERT DE NOËL : PLACE KLEZMER C’est l’histoire d’une rencontre insolite, d’un duo atypique entre 2 instruments qui le sont tout autant : l’accordéon et le trombone. Folklores roumains, arméniens, ukrainiens, tsiganes, rébétiko sont ainsi abordés et joués avec jovialité et humilité. Dans le cadre des Concerts de Noël. À 17h30. Accès libre - Place Foch. LUNDI 23 DÉCEMBRE

CONCERT DE NOËL : BAL-

SPECTACLES JUSQU’AU VENDREDI 20 DÉCEMBRE

CIRQUE : TETRAKAÏ Tetrakaï est un spectacle de cirque, de danse mais aussi de théâtralités, de voix croisées, une construction agencée pour 14 interprètes, 14 corps et voix dans une création coordonnée par Christophe Huysman et inscrite dans un cercle complet. À 20h30. Séances à 20h30 les ven. 13, sam. 14, mar. 17, mer. 18 et ven. 20, et à 16h le dim. 15 décembre - Tarifs : 7/11/15 euros – Cirque historique de Châlons-en-Champagne. MERCREDI 8 JANVIER

THÉÂTRE : LA GALÈRE La compagnie rennaise Bakélite excelle dans l’art de créer une odyssée waterproof plus vraie que nature à partir de bric et de broc, déployant des trésors d’ingéniosité et d’humour. A vos cirés ! À 15h00. Tarifs : 6 à 24 euros – La Comète.

CONFÉRENCES SAMEDI 21 DÉCEMBRE

VISITE RARE : ARCHITECTURE XXE SIÈCLE

AU

Du cirque au Capitole, l’architecture du XXe siècle est fort variée et mérite d’être regardée avec un regard neuf ! Jetez l’oeil ! À 16h00. Inscription au 03 26 65 17 89 – Tarif : 3 euros, gratuit pour les -18 ans – Départ Office de Tourisme.

KANES

Quatre voix féminines, aux timbres fascinants s’enchevêtrent, s’envolent, effleurent les cimes ou glissent vers les graves les plus sombres, pour s’immerger dans un univers musical bulgare et chatoyant, venu d’ailleurs. Dans le cadre des Concerts de Noël. À 17h00. Accès libre - Place Foch.

EXPOSITIONS JUSQU’AU DIMANCHE 22 DÉCEMBRE

MARC GIRARDOT Exposition de l’artiste-peintre dijonnais Marc Girardot. À 14h00. Entrée libre de 14h à 18h - Galerie Clémangis, rue Nicolas Durand.

CHINER DU VENDREDI 20 AU DIMANCHE 22 DÉCEMBRE Reims - Village gourmand 11h-19h ven. et 9h-19h sam. et dim. - Place de l'Hôtel de Ville VENDREDI 20 DÉCEMBRE Gizy (Aisne) - Bourse puériculture et jouets - Salle des fêtes SAMEDI 21 DÉCEMBRE Villers-Cotterets (Aisne) - Marché de Noël 10h-21h - Place du Docteur Mouffliers JUSQU'AU 29 DÉCEMBRE Reims - Village de Noël Tous les jours place d’Erlon, rues Condorcet, Théodore Dubois et Buirette

JUSQU’AU 28 FÉVRIER 2014

SUR LA ROUTE DES INDES – UN INGÉNIEUR FRANÇAIS DANS LE TAMINALDU

DIMANCHE 5 JANVIER Epernay - Brocante Esplanade Charles de Gaulle

Reconnue d’intérêt national par le ministère de la Culture, Sur la route des Indes est bien plus

Reims - Marché aux Puces 9h-17h - Halles du Boulingrin


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LES HORAIRES

LA SÉLECTION

CINÉMA Le Palace

Genre: Comédie, France Durée: 1h28 Réalisateur : Tristan Séguéla Acteurs: Laurent Lafitte, Christophe Malavoy, Judith El Zein. Arnaud, 34 ans, avocat sérieux et ennuyeux souffre d’un retour de puberté et se lance avec son jeune frère de 16 ans à la découverte de sa jeunesse perdue. Le fils de Jacques Séguéla réalise un film formaté et bien vendu par une bonne promo avant sa sortie, sans commentaire.

Patrick Vanlanghenhoven

18/09/2013 au 24/09/2013

16 ans ou presque

33 Bld Motte - 51200 Epernay

Loulou, l'Incroyable Secret VF Mercredi lundi mardi 14h30; jeudi vendredi 18h; samedi 17h; dimanche 10h30. Sur la Terre des Dinosaures VF Mercredi lundi 14h30, 16h30; jeudi vendredi 18h; samedi 14h30, 22h30; dimanche 10h30, 20h; mardi 14h30. Angélique VF Mercredi lundi 14h30, 20h30; vendredi 18h, 21h; samedi 14h30, 20h; dimanche 10h30, 17h30; mardi 14h30, 16h30. Belle et Sébastien VF Mercredi lundi 14h30, 16h30, 18h30, 20h30; jeudi 14h30, 18h, 20h30; vendredi 18h, 21h; samedi 14h30, 17h, 20h, 22h30; dimanche 10h30, 15h, 17h30, 20h; mardi 14h30, 16h30. 16 ans... Ou presque VF Mercredi 14h30, 20h30; vendredi 14h30, 21h; samedi 14h30, 20h; dimanche 10h30, 15h, 17h30; lundi 14h30, 16h30, 18h30; mardi 14h30. Mandela : Un Long Chemin vers la Liberté VO Jeudi 20h30; samedi 22h30; dimanche 20h; lundi 18h. VF Jeudi 14h30; vendredi 14h30, 21h; samedi 17h, 20h; dimanche 15h, 17h30; lundi 20h30; mardi 16h30. 100 % Cachemire VF Mercredi lundi 16h30; samedi 22h30; dimanche 15h. Le Hobbit : La Désolation de Smaug VF 3D Mercredi 16h30; jeudi lundi 20h30; vendredi 14h30; samedi 22h30; dimanche 17h30. VF Mercredi 20h30; jeudi 14h30; vendredi 21h; samedi 14h, 19h30; dimanche 14h30, 20h30; lundi mardi 16h30. La Reine des Neiges VF Mercredi 14h30, 18h30, 20h30; jeudi 18h, 20h30; vendredi 18h, 21h; samedi 14h30, 17h, 20h; dimanche 10h30, 15h, 17h30; lundi 14h30, 16h30, 18h30, 20h30; mardi 14h30, 16h30. Casse-Tête Chinois VF Mercredi lundi 18h30; vendredi 14h30; samedi 17h; dimanche 20h. Hunger Games : l'Embrasement VF Mercredi mardi 16h30; jeudi lundi 20h30; vendredi 18h; samedi 17h, 22h30; dimanche 20h.

Angélique Marquise des Anges

Genre: Aventure, France Durée: 1h53 Réalisateur : Ariel Zeitoun Acteurs: Nora Arnezeder, Gérard Lanvin, Tomer Sisley, Mathieu Kassovitz. C’est le retour d’Angélique, des amours impossibles, des trahisons pour le goût de l’or et d’une cour des miracles où règne une marquise des anges pendant que son mari croupit dans les cachots du roi. Les anciens garderont un goût amer avec cette nouvelle version et les jeunes lui préféreront d’autres démons et mystères.

CINÉ Le Majestic

ZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

100% Cachemire Mer : 11h00 | 20h00 Jeu : 13h30 Ven, Dim, Lun : 13h30 | 20h00 Sam : 20h00 Mar : 11h00 | 13h30 | 20h00 16 ans ou presque (avant première) Mer, Sam, Lun : 11h15 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Jeu, Ven, Dim, Mar : 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Amazonia Mer, Sam, Lun, Mar : 11h00 Angélique Mer, Lun : 11h15 | 13h30 | 15h45 | 20h00 Jeu, Ven, Sam, Dim, Mar : 13h30 | 15h45 | 20h00 Bad Granpa Tous les jours : 22h00 Belle et Sébastien Mer, Sam, Dim, Lun, Mar : 11h00 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h15 Jeu, Ven : 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h15 Carrie la vengeance Tous les jours : 22h15 Casse tête chinois Mer : 20h00 Jeu, Sam, Dim, Lun, Mar : 20h00 | 22h15 Ven : 13h45 | 20h00 | 22h15 Gravity Tous les jours : 18h00 Hunger Games Mer : 22h15 Jeu, Ven, Dim, Lun, Mar : 16h30 | 19h30 | 22h15 Sam : 19h30 | 22h15 La reine des neiges Mer, Sam, Dim, Lun, Mar : 11h15 | 13h45 | 15h45 | 18h00 | 20h00 Jeu, Ven : 13h45 | 15h45 | 18h00 | 20h00 L’apprenti père noël et le flocon de neige Mer, Sam, Dim, Lun, Mar : 11h15 | 13h45 | 15h45 Le hobbit : la desolation de smaug - 3D Mer, Sam, Dim, Lun, Mar : 11h15 | 13h30 | 14h30 | 17h00 | 18h00 | 20h30 | 21h30 Jeu, Ven : 13h30 | 14h30 | 17h00 | 18h00 | 20h30 | 21h30 Le manoir magique 3D Avant première Dim : 11h00 Les garcons et guillaume, a table ! Mer, Sam, Dim, Lun, Mar : 18h00 Jeu : 16h00 Ven : 16h00 | 18h00 Les mondes de Ralph Sam, Dim, Lun, Mar : 11h00 Ploddy la voiture electrique mene l'enquete Sam, Dim, Lun, Mar : 11h00 Sur la terre des dinosaures - 3D Mer, Sam, Dim, Mar : 11h15 | 13h45 | 16h00 | 18h00 Jeu, Ven, Lun : 13h45 | 16h00 | 18h00 Zulu Tous les jours : 22h15

CINÉ La Comète

5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

Le Secret de l'Etoile du Nord VF Mercredi lundi 14h30; samedi dimanche 16h. The Lunchbox VO Mercredi vendredi samedi 18h; jeudi dimanche 20h30; lundi 20h. La Vénus à la Fourrure VF Dimanche 18h. Violette VF Mercredi samedi 20h30; jeudi 18h. Inside Llewyn Davis VO Vendredi 20h.

Genre: Aventure, France Durée:1h44 Réalisateur : Nicolas Vanier Acteurs: Félix Bossuet, Tchéky Karyo, Margaux Chatelier. A l’heure où le loup rôde, voici l’histoire d’un petit bonhomme qui sauve un chien de berger de la fureur des hommes, au cœur de la montagne majestueuse. Le film idéal pour toute la famille qui renoue avec un feuilleton qui enchanta les jeunes années des parents. Le pari est réussi pour cette nouvelle adaptation, excellente. Nicolas Vanier saisit avec justesse les paysages et le cœur de son récit. Il le rajeunit et le rend émouvant.

Belle et Sebastien

LE GROS PLAN Mandela

Genre: Biographie Pays: Angleterre Durée: 2h19 Réalisateur : Justin Chadwick Acteurs: Idris Elba, Naomie Harris, Tony Kgoroge. C’est au cœur du pays zoulou que commence l’histoire de Mandela, dans les herbes hautes de la savane où, entre tradition et modernisme, il forgera son âme. Très vite, ses compatriotes feront appel à sa sagacité pour obtenir gain de cause. Il rejoint les rangs de l’ANC (Congrès National Africain) dont il devient le président en 1952. Contre l’Apartheid, il privilégie la désobéissance civile à la violence armée. Face à la pression du monde sur l’Afrique du Sud, à la non-violence comme arme, les Afrikaners ne cèdent rien, au contraire ils intensifient les répressions et humiliations. Convaincu du bien fondé de la non-violence, Mandela tiendra jusqu’en 1961 où il fonde la branche armée de l’ANC, le MK. Arrêté et emprisonné, commence la longue marche, la libération et la réconciliation. Il ne concède rien au président De Klerk et aux Afrikaners, une fois les pourparlers entamés. Le film s’achève sur le pardon par un Mandela libéré de ses chaines. Il revient à l’esprit de Gandhi après un détour par la violence. « L’amour vient naturellement au cœur de l’homme », Mandela Justin Chadwick choisit le chemin d’une réalisation classique pour un sujet qui ne devait pas tomber dans les extrêmes. Il s’attache au cœur de la grande histoire du pays, au pas de l’homme et de ses proches. Ainsi, la place de Winnie Mandela et des compagnons de l’ANC prend toute son importance. Idris Elba compose une figure sage, encore trop sous le poids du mythe vivant. Justin Chadwick évite le pathos, tout en choisissant les moments importants de la vie privée, ses deux mariages, le lien avec son clan, et son implication dans les évènements. Il marque la première pierre posée sur un sujet difficile. Vous en apprendrez plus sur cette figure incontournable de notre époque et son long parcours vers la paix.

Genre: Drame, France Durée: 1h34 Réalisateur : Katell Quillévéré Acteurs: Sara Forestier, François Damiens, Adèle Haenel. Suzanne rêvait d’étoiles et d’une vie sans souci. Après la mort de sa mère, elle grandit entre son père et sa sœur, mais l’amour l’emporte sur les routes des voyous sans foi ni loi. Suzanne y brulera ses rêves mais l’amour ne commande pas. Deuxième film de Katell Quillévéré, un choc visuel et émotionnel, notre second coup de cœur de cette semaine.

Suzanne

Autant en emporte la valse

Capitole en Champagne – Valses de Vienne

Suite au succès rencontré l’an passé à cette même période, le Capitole en Champagne accueillera, une nouvelle fois, les Ballets Viennois Pannonia et le Budapest Strauss Symphony Orchestra. Sous la baguette de l’illustre chef d’orchestre Lajos Blazy. Sur scène, une cinquantaine de musiciens, danseurs et chanteurs rendront hommage aux plus belles valses et opérettes viennoises, le tout porté par l’univers féérique et romantique des traditionnels ballets. De quoi replonger le public au cœur du XIXe siècle, comme au temps de l’impératrice Sissi, costumes et robes d’époque à l’appui. Connue entre autres pour avoir animé la tournée « Âge tendre et têtes de bois » - et souvent assimilée au fou rire le plus célè-

bre de la télévision française – l’ex-speakerine Denise Fabre viendra présenter le spectacle. Elle conte ces Valses de Vienne comme « un rêve éveillé. Un moment magique, fait de danses, de belles toilettes et de musiques entraînantes ». Et du beau Danube bleu à la marche de Radetzky, ce tourbillon de souvenirs promet d’en emporter plus d’un. Somptueux ! > Valses de Vienne – Dimanche 12 janvier à 15 h 30 au Capitole en

Sonia Legendre

Champagne – De 44 à 48 € - Placement numéroté assis - Billets en vente à l'Office de tourisme, Carrefour Croix Dampierre, Espace culturel Leclerc de Fagnières et en ligne (Fnac, Ticketnet, Francebillet).

La féérie et l’élégance des plus beaux airs viennois, en début d’année prochaine au Capitole en Champagne. © DR


N°245 du 20 décembre 2013 au 9 janvier 2014 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

Héros ordinaire au courage extraordinaire

Hakim Larouci - Sauveur d'une famille lors de la catastrophe de Wilson

précise, plein d'humilité, le héros s'ignorant encore. Les heures qui suivent, les médias font leurs directs, en continu pour les chaînes d'information, tout en cherchant ce fameux courageux qui a bravé le danger pour secourir son prochain. Ils ont son nom, mais ne connaissent pas encore

Le 28 avril dernier, il jouait tranquillement avec ses enfants quand l'explosion se produisit. De son balcon, Hakim Larouci s'aperçoit qu'une partie de l'immeuble voisin, situé au 8, allée Beethoven, vient tout juste de s'effondrer. Sans perdre un instant, il court alors porter secours aux victimes. Huit mois plus tard, le 14 décembre, il reçoit des mains de la Maire la médaille de la Ville de Reims. Retour sur le parcours d'un homme au courage discret.

'il se dit « fier » de s'être vu remettre la semaine dernière la médaille de la Ville de Reims, récompensant ses actes de courage, Hakim Larouci ne s'attendait cependant pas à la recevoir un jour. Surtout pas de cette manière. Seulement, son geste fort, incroyable et exemplaire ne pouvait rester anonyme aux yeux de la municipalité, qui a donc décidé de l'intégrer aux récipiendaires pour la « promotion » 2013.

S

Tout avait pourtant commencé on ne peut plus normalement ce dimanche 28 avril au matin. Le temps était doux, Hakim Larouci jouait paisiblement avec ses quatre enfants dans son appartement, situé en face du 8, allée Beethoven. Puis, aux alentours de 11h15, c'est le drame. Une partie de l'immeuble voisin au sien s'effondre dans un fracas épouvantable. « Tout de suite, je suis allé sur le balcon voir ce qu'il se passait. Un épais nuage de poussière empêchait de distinguer l'étendue de la catastrophe mais au bout de quelques instants, j'ai commencé à voir tous les gravas au sol. » A ce moment-là, plus une seconde à perdre pour Hakim qui dévale quatre à quatre les marches de son immeuble afin de se rendre sur place pour constater les dégâts. « Il y avait des débris partout, avec quelques riverains

Le retour au quotidien

Hakim Larouci © l'Hebdo du Vendredi

présents on se regardait, sans un mot, abasourdis. » Soudain, cet habitant de toujours du quartier Wilson remarque la présence de quatre personnes sur la loggia d'un appartement, au deuxième étage. « Ils étaient bloqués là. Je n'ai pas cherché,

Une journée gravée à jamais

j'ai foncé vers les décombres, je ne l'explique pas, c'était presque instinctif. » A bride abattue, il gagne l'immeuble meurtri, au milieu des cris de panique des locataires bloqués. « J'ai fini par atteindre la cage d'escalier, avant de monter pour aller dans l'appartement où j'avais vu les quatre habitants. Les dégâts étaient tels qu'à un moment, je suis même obligé de sauter par dessus le vide car à cet endroit, le sol s'est en effet effondré... sur une personne que je distingue en bas, bloquée donc par cette dalle de béton. Elle appelait à l'aide mais je ne pouvais absolument rien faire. J'ai appris les heures qui ont suivi qu'elle faisait partie des victimes... De mon côté, j'ai réussi à

Repères Âgé de 37 ans, Hakim Larouci est né à Reims, en mars 1976. Son père, un peintre né en Algérie, s'installe dans le quartier Wilson avec sa mère, ancienne ouvrière en usine devenue femme au foyer. C'est dans ce quartier que grandit Hakim et ses trois frères, fréquentant les établissements scolaires des environs. Après avoir occupé de nombreux postes, il rentre chez Wayne-Dalton dans la confection de portes de garage, puis chez Valéo avant d'arriver dans la société Axi Pro, du côté de Cormontreuil, pour laquelle il exerce les fonctions de responsable de dépôt. Aujourd'hui marié et père de quatre enfants, une fille et trois garçons, Hakim Larouci demeure toujours à Wilson ; il y est en effet revenu après avoir vécu une dizaine d'années au quartier des Châtillons. Suite à la catastrophe survenue au 8, allée Beethoven le 28 avril dernier et à son acte de courage, ce père de famille devenu héros de son quartier a reçu la médaille de la Ville de Reims le 14 décembre dernier.

rentrer dans l'appartement de cette famille pour faire sortir les parents et les deux enfants avant de les mettre ensuite dans une partie de l'immeuble moins touchée. » En ressortant, Hakim Larouci s'aperçoit qu'au quatrième étage, deux jeunes filles appellent encore au secours. « Leur mère était partie quelques instants faire des courses. Du coup je décide de monter pour les faire sortir de cet enfer. Mais la porte bloque car elle est verrouillée. C'est à ce moment que les pompiers sont arrivés et m'ont demandé de descendre ; ils ont ensuite pu aider les deux filles avec la grande échelle. »

L'effervescence de l'après-drame

Une fois les secours arrivés, un périmètre de sécurité est rapidement mis en place autour du 8 de l’allée Beethoven. Hakim ressort des lieux, choqué mais toujours mu d'un indescriptible courage. L'adrénaline retombe, la tension, elle, non. « Je suis remonté un moment chez moi, discuter avec ma femme, expliquer à mes enfants d'où venait le gros « boum » qu'ils ont entendu. Quand je suis redescendu, il y avait beaucoup plus de gens, on sentait l'agitation qui commençait, notamment avec l'arrivée des journalistes et des premières caméras. » Très vite, la rumeur se répand qu'un homme seul est monté dans ce bâtiment de la mort pour en secourir ses habitants. « J'ai fait ça, c'est vrai, mais un autre homme est aussi monté sur la fin pour essayer de m'aider au quatrième étage »,

son visage. « Je ne voulais pas être exposé, je voulais rester dans mon coin pour encaisser tout ça. A la fin de la journée cependant, j'étais avec deux amis quand nous avons croisé un journaliste de France 3. Il nous a expliqué qu'il cherchait ce type, qui est monté dans l'immeuble juste après l'explosion. Alors les deux personnes qui m'accompagnaient ont dit que c'était moi et j'ai finalement accepté une interview, mais le lendemain, le lundi. Et puis tout s'est accéléré. » Car une fois cette première interview réalisée, c'est au tour des autres médias, chaines de télé en tête, de solliciter ce Rémois pour son geste hors du commun. « Quelques heures plus tard, l'un de mes fils m'a vu sur BFM TV et m'a dit « Papa, t'es un héros ». Ça m'a fait très bizarre. » Les jours qui suivent, les témoignages de sympathie et messages de félicitations affluent et Hakim parvient tout de même à se sentir « un peu fier d'avoir pu aider ». Si la vie reprend peu à peu son court dans le quartier, le traumatisme, lui, est encore bien présent. « Quand les caméras repartent, tout retombe comme si rien ne s'était passé. Sauf que de mon balcon, je vois depuis tous les jours cet immeuble en partie détruit qui ne me permet pas de penser à autre chose. Tous les jours certaines images me reviennent, ce n'est pas quelque chose que l'on peut oublier. » Ce quartier Wilson, Hakim Larouci l'aime profondément. « J'y ai ma famille, mes amis, c'est le lieu de mon enfance, de mes racines, je n'ai pas envie d'en partir. » Néanmoins il souhaiterait désormais changer de logement pour quelque chose « d'un peu plus grand, afin que mes enfants aient plus de place, mais aussi pour ne plus avoir cette vue de mon balcon... » Voilà son modeste vœu pour 2014 : avoir la possibilité de déménager. Des démarches sont en cours, mais le temps passe un peu trop. En attendant, « l'enfant du quartier » est respecté de tous, admiré même. Symbole exemplaire du citoyen devenu héros qui n'avait pourtant rien demandé. Alors oui, pour son courage comme son attitude, Hakim peut être fier. Et pas qu'un peu.

Aymeric Henniaux

L’horoscope de l’hebdo BÉLIER du 21.03 au 20.04

CANCER du 22.06 au 22.07

BALANCE du 23.09 au 22.10

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01

Vous allez vous sentir pousser des ailes. Sur le plan professionnel, votre situation va évoluer dans une nouvelle direction. On va vous aider, vous soutenir, vous permettre de progresser.

Aujourd’hui, une nouvelle étape et une autre route s’ouvrira devant vous. Vous n’aurez pas attendu en vain, les efforts que vous fournirez trouveront leur récompense en début d’année 2014.

Aujourd’hui, il faudra jouer de vos atouts, vous mettre en avant, faire des choix et accepter ce que l'on vous offrira. L'inattendu sera au programme de la semaine.

C’est une période faste : les opportunités de mieux vivre et de mieux travailler vont se multiplier. Sur le plan professionnel, il y a une progression sociale à prévoir.

TAUREAU du 21.04 au 20.05

LION du 23.07 au 22.08

SCORPION du 23.10 au 22.11

VERSEAU du 21.01 au 19.02

Au travail, le contexte actuel ne vous facilite pas la tâche. Mais attention, il ne faut pas perdre de vue le bout du tunnel qui est proche et profiter de la semaine pour initier quelque chose de neuf.

Vous avez toutes les cartes en main, alors abattez-les, dites ce que vous voulez faire, prenez clairement position, réclamez votre dû. Soyez prêt(e) à prendre de l’envergure et de l’autorité.

Vous allez retrouver votre indépendance et vous pourrez ainsi si vous le désirez suivre les chemins de traverse car les circonstances vous seront favorables.

Votre vie personnelle prendra une nouvelle tournure, des portes jusqu’ici dérobées donneront sur de nouveaux horizons. Ouvrez-les, enfoncez-les pour mener à bien vos projets.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06

VIERGE du 23.08 au 22.09

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12

POISSONS du 20.02 au 20.03

La semaine sera une période de prise de conscience plus ou moins bien assumée. Il faudra faire preuve de constance et prévoir de prendre quelques décisions importantes car un changement est en vue.

Sur le plan sentimental, ne soyez pas trop sûr(e) de vous. Sachez plutôt être à l’écoute de votre partenaire. Cela vous servira, car dès la nouvelle année, ensemble vous pourrez mettre sur pied une entreprise.

Les planètes redistribuent les cartes et vous vous découvrirez de nombreux atouts. Vous allez enfin profiter de ce que vous avez construit auparavant. Prenez vos responsabilités et avancez.

Votre charme fonctionnera à plein régime. Au niveau affectif prenez un rythe de vie quotidien plus proche de votre nature profonde.

Benoit MELVHILLE


CHÂLONS

Zone de Voitrelle SAINT-MEMMIE - 03 26 65 32 15

REIMS

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Cité de l'automobile 16, Rue Léna Bernstein - 03 26 83 82 82


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