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SANTÉ
Santé Les députés se penchent sur le cannabis
Depuis un an, une mission d’information composée de 33 députés explore les enjeux liés aux différents usages du cannabis. La députée de la Marne Aina Kuric a récemment animé une table ronde sur ce sujet qui pourrait bien évoluer prochainement.
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Le cannabis thérapeutique
À la suite de longs travaux menés au sein de l’Agence nationale de sécurité du médicament, une expérimentation sur le cannabis thérapeutique a débuté il y a 2 ans et c’est sur ce premier axe que la mission parlementaire a décidé de travailler. Après avoir auditionné l’ensemble des acteurs (médecins, chercheurs, patients, agriculteurs, administrations...), le rapport qu'elle a établi est globalement positif. Il encourage à « la pérennisation du dispositif, pour sécuriser les patients et permettre le développement d’une filière française du cannabis thérapeutique. » Un avis partagé par la députée de la Marne, Aina Kuric : « Il faut pérenniser et élargir l’usage du cannabis thérapeutique et développer une filière 100 % française qui permettrait de garantir un niveau de qualité, estime l’élue. La filière chanvre se développe en France, elle est déjà lucrative et intéressante, cela peut donner des opportunités économiques à nos agriculteurs. »
La députée de la Marne plaide pour un débat dépassionné autour du cannabis. © l'Hebdo du Vendredi Le cannabis bien-être
Deuxième sujet sur lequel se sont penchés les députés, le cannabis dit « bien-être », soit l’usage du cannabidiol (ou CBD), une substance relaxante, mais dépourvue d’effet stupéfiant. Les députés ont recueilli des données issues de 27 pays, essentiellement européens, et encouragent la France a adapter sa législation. Il faut dire que notre pays a été mis au pied du mur, en novembre dernier, par la Cour de justice de l’Union européenne, qui a jugé illégale l’interdiction de la commercialisation du CBD. La mission d’information appelle donc « à une profonde remise en cause de la réglementation, jusque-là excessivement restrictive, appliquée en France », tout en recommandant le déploiement d’un dispositif d’information, d’évaluation et de contrôle destiné à rassurer le consommateur.
Le cannabis récréatif
Enfin, et c’est sans doute le dossier le plus clivant, le cannabis récréatif, c’est-à-dire l’ensemble de ses usages actuellement illégaux en France. Afin de mieux comprendre le sujet, une consultation citoyenne vient tout juste de se terminer, le 28 février dernier. Plus de 250 000 personnes y ont répondu et 81 % d’entre elles se disent favorables à une autorisation de la consommation et de la production de cannabis, dans un cadre régi par la loi, selon les informations de l’AFP. Et tous n’étaient pas des consommateurs puisqu’un peu plus de 30 % ont affirmé n’en avoir jamais consommé. « C’est un sujet qui touche un grand nombre de Français, car près de la moitié déclarent avoir déjà consommé du cannabis. Il y a des enjeux sanitaires, sécuritaires et économiques, explique la députée Kuric qui a tenu une visioconférence, il y a dix jours, avec environ 70 inscrits de tous horizons, pour évoquer ce sujet épineux. Tous les intervenants ont une opinion construire et argumentée. Il faut dépassionner ce débat et c’est ce à quoi s’attache cette mission parlementaire. » Le rapport sur le cannabis récréatif, le plus attendu, sera rendu fin mars et l'objectif de la mission est déjà fixé : dresser le bilan des politiques publiques menées en matière de prévention et de répression, étudier les expériences étrangères de légalisation ou de dépénalisation et contribuer à une réflexion sur une éventuelle évolution de la loi française.
Simon Ksiazenicki
La fin du tout répressif ?
Notre pays a beau être l’un des plus répressifs visà-vis du cannabis, dont la consommation peut théoriquement mener à la prison, les Français restent néanmoins les champions de la consommation (11 % des 15 à 64 ans en ont consommé une fois dans l’année). Face à l’inefficacité de cette politique, le maire de Reims, Arnaud Robinet (LR), a récemment réclamé une légalisation pure et simple du cannabis afin d’encadrer sa distribution et ainsi stopper le trafic. De son côté, la députée Aina Kuric est moins catégorique. « Je ne suis pas pour une légalisation du cannabis en l’état, mais nous devons y réfléchir. Actuellement, la politique de répression est inefficace et inapplicable alors qu'il faut un message de prévention et d’accompagnement. Si on envisage une légalisation, il faudra qu’elle soit encadrée, comme avec le tabac ou l’alcool. »
Alors que les compteurs de la pandémie de Covid-19 explosent dans certains territoires français, entraînant la mise en place de mesures ciblées, notamment dans les agglomérations niçoises et dunkerquoises, reconfinées les week-ends, le département de la Marne demeure sous le seuil d'alerte épidémique. Le taux d'incidence (nombre total de nouveaux cas sur 7 jours glissants pour 100 000 habitants), orienté à la hausse depuis une quinzaine de jours, s'établit à 174,5, selon l'Agence régionale de santé Grand Est (données publiées mercredi 3 mars) . C'est près de 30 points de plus qu'il y a 15 jours (146,5). Ce taux d'incidence est de 184,8 dans le Grand Est et de 222,5 au niveau national. Concernant les hospitalisations, elles restent stables dans la Marne avec 284 personnes atteintes de la Covid-19 soignées À l'image ici du parc Léo‐Lagrange de Reims, mercredi, les Marnais peuvent continuer de prendre l'air les week‐ends. dans les établissements de santé du département, dont 20 en réanimation. Reste que l'épidémie est loin d'être sous contrôle. Parmi la vingtaine de départements placés sous surveillance, trois sont d'ailleurs limitrophes à la Marne : l'Aisne (taux d'incidence 258,3), l'Aube (256,9) et la Seine-et-Marne (349,18). Quant à la vaccination, la couverture (nombre de personnes ayant reçu au moins une dose pour 100 habitants) demeure faible. Elle est de 5,3 % sur l'ensemble du Grand Est et de seulement 4,5 % dans la Marne, si bien que le département est, en la matière, le plus mauvais élève de toute la région en compagnie de la Meuse. Au 2 mars, dans la Marne, sur une population de 563 823 habitants, seuls 25 521 ont bénéficié d’au moins une dose de vaccin.Quant à la vaccination, la couverture (nombre de personnes ayant reçu au moins une dose pour 100 habitants) demeure faible. Elle est de 5,3 % sur l'ensemble du Grand Est et de seulement 4,5 % dans la Marne, si bien que le département est, en la matière, le plus mauvais élève de toute la région en compagnie de la Meuse. Au 2 mars, dans la Marne, sur une population de 563 823 habitants, seuls 25 521 ont bénéficié d’au moins une dose de vaccin.
EN BREF

Carrefour offre des protections périodiques aux étudiantes
Le 24 février dernier, le centre commercial Carrefour Tinqueux a organisé une distribution de produits alimentaires et d’hygiène en faveur des étudiants. Cette belle initiative trouve aujourd'hui un prolongement à travers un dispositif mis en place cette fois au niveau national et spécifiquement pour les étudiantes. Depuis le 2 mars et jusqu’au 31 août, celles-ci peuvent en effet bénéficier d’un paquet gratuit par mois de tampons ou de serviettes hygiéniques de marque Carrefour dans tous les hypermarchés de l'enseigne (liste complète à retrouver sur carrefour.fr). Afin que cette offre, limitée à 400 000 kits, puisse profiter au plus grand nombre, elle est limitée à un produit par mois sur présentation de la carte étudiante et de la carte de fidélité lors du passage en caisse.
La CCI Marne renouvelle son Club des experts
Afin de renforcer son offre de services sur les accompagnements en matière de conseil et de formation à destination des entreprises, la CCI Marne en Champagne renouvelle son Club des Experts. Ce Club vise à mettre à disposition des entreprises du département et de tous secteurs d’activité (commerce, industrie et services) une sélection qualitative de consultants afin de les accompagner dans leurs projets et leurs problématiques. Sont ainsi recherchées des entreprises dont les consultants sont en capacité d’intervenir sur trois champs d’activité au maximum, parmi les cinq grandes familles suivantes : direction, RH, développement commercial, production et numérique. Retrait du dossier de consultation et transmission des candidatures par mail à l’adresse e.leonard@marne.cci.fr. La date limite de réception des candidatures est fixée au vendredi 12 mars, à 12 h.
Hysplex fait un don pour les arbres
La plate-forme de cours de sport en ligne Hysplex, imaginée par le Sparnacien Amaury Brisson (lire l'Hebdo du vendredi 15 janvier), a permis de collecter un premier don en faveur de l'environnement grâce aux abonnements de ses adhérents. Une somme de 36 euros est ainsi reversée à l'association Reforest'Action. Cette petite pierre servira un grand projet : la plantation de 12 000 arbres pour restaurer une forêt dégradée dans la Montagne de Reims.