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l'égalité
Coronavirus Une marche fleurie en soutien à la culture
Afin de défendre le droit à l’accès à la culture, le Collectif du 23 janvier organise, dimanche 14 mars, à Reims et dans d’autres villes de la région, une marche qu'il espère fédératrice et positive.
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Déjà un an sans culture ou presque… Le constat est effarant et rend compte d’une urgence : celle de défendre l’art comme un droit fondamental et indispensable. Et pour ça, il faut se rassembler, pour faire entendre une voix claire et forte qui ose scander son manque et son appétit culturel. Se rassembler oui, mais encore une fois, pas dans n’importe quelle condition.
Les fleurs de l’art
Le Collectif du 23 janvier (un collectif spontané de plusieurs villes de la région) organise donc, ce dimanche 14 mars à 14 h, une marche fleurie, dans plusieurs villes du Grand Est, dont Reims. Une action simple et pacifique qui vise à soutenir la culture, symboliquement et unanimement. « Cette marche va de pair avec l’occupation des lieux culturels que nous observons ces derniers jours, partout en France », explique Zoé Attéia,
Toujours fermés au public, les lieux culturels veulent, ce dimanche, entrer dans l’action et rouvrir le dialogue. © DR
attachée aux relations avec les publics scolaires au Manège. Rouages indispensables à la santé intellectuelle de la population, nos lieux de rencontre, qu’ils soient un musée, un restaurant, un théâtre ou une bibliothèque, doivent faire l’objet d’un débat profond et spécifique, pour une réouverture urgente. « On ne peut plus rester les bras ballants, déplore Zoé Attéia, et nous en avons assez de cette passivité imposée. »
Une fête revendicative
Cette marche fleurie invite donc tous les acteurs culturels, mais aussi les spectateurs et autres amateurs, à montrer que le dialogue est ouvert, et l’art, comme un étendard, sera brandi comme seul et unique vecteur de la contestation sociale et politique. « Nous voulons entrer dans l’action, montrer que nous sommes dans l’action, ajoute-t-elle. Nous voulons retrouver le sens de notre métier auprès du public et des artistes. Nous espérons être entendus et pouvoir rejoindre la mairie, la préfecture et la région, pour alimenter le débat. » La marche va fleurir la ville, fleurir les bars, les restaurants, les cafés, les théâtres, les musées, les salles de sport, rythmée par la fête d’une fanfare et les chants des banderoles. Si les organisateurs prévoient un maximum de fleurs pour satisfaire tout le monde, les participants sont aussi invités à venir avec les leurs, fraîches ou séchées, mais des fleurs plein les bras !
Agathe Cèbe
4 Rendez-vous le dimanche 14 mars à 14 h, place de la Mairie, dans le respect des règles sanitaires en vigueur.
Culture - Appel à projets Reims se prépare à un été « show »

Faire renaître la culture au cœur de l’espace public de la ville, telle est l'ambition de la collectivité via l'opération « L’été sera show ». A partir du 16 juillet, la ville de Reims entend ainsi « offrir un voyage artistique et culturel gratuit dans tous les quartiers », en complément de son programme « Un Été à Reims » et des autres traditionnels événements estivaux. Désireux de construire une program- Cet été, la ville de Reims souhaite faire appel aux artistes locaux mation mettant en avant les pour animer les espaces publics. © l'Hebdo du Vendredi artistes locaux, l'appel à projets qui vient d'être lancé, depuis le mercredi 10 mars et jusqu'au mardi 6 avril, s'adresse uniquement à tous les professionnels de la culture domiciliés dans la Marne. Il est organisé en coordination avec les scènes nationales du territoire rémois : la Comédie de Reims, le Manège, la Cartonnerie et l’Opéra. La sélection des propositions sera conduite par un jury pluridisciplinaire et rendue publique le 10 mai. Le soutien de la ville inclura une subvention d’un montant ne devant pas excéder 80 % du budget total et plafonné à 6 000 € par projet. Avec « L’été sera show », Reims souhaite animer une quinzaine de places, squares et autres lieux répartis dans la ville avec des œuvres représentatives de la diversité des formes artistiques, dans le strict respect des règles sanitaires en vigueur. Qu’il s’agisse d’art plastique ou de spectacle vivant, parmi les critères de sélection figure « la priorité accordée aux initiatives singulières et novatrices, capables de prendre en compte les enjeux mis en avant par la pandémie ». La prise en compte des enjeux sociétaux et l’attention portée aux personnes en situation de handicap, aux jeunes publics, aux familles ou encore au public éloigné de l’offre culturelle seront également déterminantes, sans oublier la prise en compte du développement durable.

Droits des femmes Une « maison » pour accompagner les Marnaises
C'est un projet que portent le tribunal judiciaire de Châlons, le Conseil départemental de l'accès au droit (CDAD) et le Centre d'information sur les droits des femmes et des familles (CIDFF) de la Marne : une maison départementale des droits des femmes et de l'égalité. « Le nom est un peu long et sera sans doute amené à changer, concèdent ses instigatrices, Frédérique Schulthess (présidente du CIDFF), Jennyfer Picoury (présidente du tribunal et du Les instigatrices de la future maison dédiée aux droits des femmes et à l'égalité souhaitent co‐construire ce projet avec leurs parte‐naires. © l'Hebdo du Vendredi CDAD) et Ombeline Mahuzier, (vice-présidente du CDAD et procureure de la République). Peut-être en hommage à Gisèle Halimi. » Concrètement, cette structure visera à informer les femmes sur leurs droits, dans des domaines aussi variés que l'adoption, le surendettement, l'entrepreneuriat ou encore la formation, tout en valorisant « la culture de l'égalité ». Elle pourra accueillir des permanences d'avocats, des ateliers de sensibilisation, des expositions, et sillonnera les territoires ruraux grâce à un véhicule dédié. Avec un siège à Châlons et plusieurs antennes dans des villes comme Vitry-le-François, Epernay et Reims. Aucun lieu n'est défini pour l'heure, mais déjà, certains s'interrogent : ne risque-t-on pas de faire double emploi avec la Maison des femmes que souhaite créer en juin l'association Le Mars et ses partenaires, à Reims également (lire l'Hebdo du vendredi 26 février) ? « Leur projet se concentre sur les victimes de violences et d'infractions pénales. Nous allons au-delà, mais pas question d'opposer les choses. » Prochaines étapes : la co-construction d'une feuille de route qui précisera les contours de ce concept puis la recherche de financements et de locaux. Sachant que le CIDFF, à l'étroit dans son bâtiment châlonnais, n'exclut pas d'intégrer à terme le siège de ladite maison. L'appel aux partenaires est lancé.