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Social Malaise à l'aéroport Paris-Vatry

Créée en janvier, la section syndicale CFDT de Paris-Vatry dénonce, tracts à l'appui, des cas de harcèlement moral et des mises à pied non justifiées au sein de l'aéroport. La direction s'en défend.

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Ambiance à Paris-Vatry ces dernières semaines. Par voie de tracts et de courriels, la section syndicale CFDT de l'aéroport, qui compte neuf salariés sur une centaine, dénonce les « pressions psychologiques » et le « harcèlement moral » dont seraient victimes plusieurs personnels. Les documents évoquent aussi « les mises à l'écart, le dénigrement, les mensonges et l'absence de communication » tout en accusant la direction d'avoir adressé « des demandes illégales » à certains services. Des témoignages, volontairement anonymes, illustrent ces faits. « Le management toxique, le climat de peur qui règne à Vatry, y compris chez les syndiqués, ce n'est plus supportable. Certains vont travailler la boule au ventre. Huit cadres sont allés voir la médecine du travail et l'inspection du travail a été alertée. Nos compétences sont sans cesse remises en cause, on subit des injonctions et des propos violents par mail. On ne nous dit même plus bonjour. » Pour l'heure, les salariés concernés n'ont engagé aucune démarche pénale ou prudhommale, mais ils ne l'excluent pas. Et ni la médecine ni l'inspection du travail ne souhaitent s'exprimer sur ce dossier.

Des salariés de Paris‐Vatry dénoncent, de façon anonyme, des faits de harcèlement moral et des mises à pied injustifiées. © Aéroport Paris‐Vatry

La CFDT pointe également du doigt le manque en interne en début d'année, suite aux témoignages d'implication du Conseil social et économique dont nous ont fait part des salariés, avec des en(CSE), pourtant censé représenter les salariés et tretiens spécifiques. Là encore, certains demandent faire le lien avec la direction. Plusieurs de ses plus de fluidité dans le partage des informations, membres réagissent : « On ne nie pas qu'il y a des mais c'est tout. Les discriminations ou les harcèhauts et des bas, lements ne ressortent comme partout. L'enquête menée il y a deux ans auprès de tous les Le Conseil social et économique mis en cause pas. » La section syndicale est formelle : ces faits auraient bien été salariés avec un cabi- évoqués pendant les ennet spécialisé pour évaluer les risques psycho-so- tretiens. Un autre courriel, plus alarmiste et menciaux (RPS) a révélé des problématiques, comme tionnant le terme « suicide », a conduit à une le manque de communication et l'inquiétude des réunion extraordinaire du CSE en janvier. Convoemployés pour l'avenir de Vatry par exemple. Mais quées sur le tard, la médecine et l'inspection du trapas de RPS. Nous avons également initié une étude vail n'ont pas pu y assister. Elles ont toutefois été récipendiaires du compte-rendu. D'autres employés, toujours sous couvert d'anonymat, tempèrent la situation. « On assiste à une augmentation fulgurante de l'activité et on développe les recrutements. C'est positif. La charge de travail évolue aussi, mais certaines habitudes doivent peut-être changer. L'époque où on n'avait jamais aucune critique est révolue, même si ça doit se faire de façon constructive. Personnellement, j'ai l'impression qu'on nous met davantage face à nos responsabilités. » Ciblé à plusieurs reprises, le directeur de Paris-Vatry, Christophe Parois, se dit « dépité par ces accusations extrêmement graves. Elles se font sous couvert d'une étiquette syndicale et d'un représentant qui n'a même pas été élu par les salariés. A mon arrivée en novembre 2019, plus personne ne se parlait. J'ai trouvé des gens en grande souffrance qui me l'ont fait savoir. Ils ont été accompagnés, intégrés aux comités de direction, etc. Mon rôle, c'est de fédérer les gens autour d'un projet ambitieux pour l'aéroport. On a dû revoir certains process qui n'étaient pas du tout adaptés. Il y a des réticences au changement que je peux comprendre et je reste ouvert au dialogue social. Mais de telles tentatives de sabotage, non assumées, c'est déplorable. » Notifiées à titre conservatoire, deux mises à pied sont en cours. « Leurs motifs restent confidentiels, mais il s'agit de faits graves et avérés qui se traiteront certainement par voie judiciaire. Nous ne pouvons donc pas les lever, comme le demande la section syndicale. » A suivre.

Sonia Legendre

Stationnement Le parking de la GHV bientôt rénové ?

La crise sanitaire a évidemment eu un impact sur la fréquentation du centre-ville de Châlons et des parkings appartenant à la municipalité. Celui de la Galerie de l'hôtel de ville (GHV) est également dans un piteux état, mais la mairie envisage d'y remédier. Pas du luxe.

La construction du parking souterrain de la GHV, en plein centre-ville, date des années 70. En 2005, la Société d'économie mixte de Châlons (Semcha), concessionnaire de cette infrastructure à l'époque, engageait des travaux bien mérités de rénovation : remise en peinture et reprise des réseaux d'évacuation. « Cette même année, la nouvelle galerie commerciale sortait de terre, rappelle Emilie Mothé, adjointe au maire en charge de la voirie et du stationnement. Le Il n'est pas rare que des places de stationnement soient condamnées à cause des inondations. © l'Hebdo du Vendredi parking a été rétrocédé à la municipalité en rare de voir les agents d'exploitation ramasser n'étant pas étanches. « Les infiltrations s'ex- crée au parking. « Ce n'est pas encore tout à 2007. » Et si l'heureuse propriétaire a confié l'eau au sol pour l'emmener à la pompe de re- pliquent notamment par la présence de la fait acté à ce stade, mais on opterait pour un la gestion des lieux à levage puis éponger les nappe phréatique. Nous avons aussi pu re- cuvelage. Ce procédé vise à creuser des pala société Indigo, elle demeure décisionnaire des travaux à 221 000 euros pour consolider les fissures flaques. Et régulièrement, des emplacements sont condamnés afin de limiter prendre certaines fissures en 2019 et calfeutrer les murs verticaux. » Quant au potentiel danger que pourrait induire de telles dégradarois le long des murs pour y injecter de la résine et consolider les fissures. » Une intervention bienvenue, qui devra s'accompagner réaliser et de leur fi- les risque de chute tions, la mairie se veut rassurante. « Les ser- d'un sacré coup de pinceau pour faire dispanancement. Mais force est de constater que des usagers. « Nous sommes bien conscients vices du patrimoine surveillent cela depuis raître les stigmates du temps. Reste à savoir l'équipement présente un état de vétusté très de ces dysfonctionnements, concède l'élue. des années, avec l'aide d'un bureau d'études. » quand elle sera programmée. avancé, en particulier sur les niveaux -2 et -3. Les murs sont recouverts de moisisNous avons déjà entrepris plusieurs améliorations. » En 2016, la pompe permettant Mieux, le budget de la ville prévoit cette année une enveloppe de 221 000 euros consa- Sonia Legendre sures, les crevasses se multiplient de la dalle d'évacuer les eaux a été changée et les caniau plafond, l'eau s'infiltre partout et inonde des places de stationnement, etc. Il n'est pas veaux périphériques rénovés. Ce qui n'empêche pas les débordements, ces derniers EN BREF

Les fissures et les infiltrations sont légion au parking souterrain de la GHV. © l'Hebdo du Vendredi

Les recettes des parkings diminuent de 28 %

De 2017 à 2019, la fréquentation du parking souterrain de la GHV semble stable, avec un taux d'occupation oscillant entre 80 et 95 % sur les niveaux - 2 et – 3, réservés aux abonnés. Le niveau – 1, en revanche, n'est utilisé en moyenne qu'à 35 % de sa capacité. Il propose pourtant une première heure gratuite et se situe à deux pas de l'hypercentre. « Ce taux atteint un pic d'environ 65 % le samedi vers 11 h, pendant le marché, analyse Emilie Mothé. Le point positif, c'est qu'on aura encore des places disponibles pendant les travaux de l'îlot Notre-Dame. » Sans surprise, l'année 2020, marquée par la crise sanitaire, s'est clôturée avec une baisse globale de 28,39 % des recettes liées aux parkings publics (horodateurs, abonnements, parkings aériens et fermés confondus). Elle s'élève à près de 14 % pour le parking de la GHV et à quasiment 22 % pour celui des Viviers.

Haro sur les angles morts !

Comme l'impose la loi depuis le 1er janvier pour les véhicules de plus de 3,5 tonnes circulant en milieu urbain, les bus du réseau Sitac arborent désormais des visuels pour signaler leurs angles morts et renforcer la vigilance des autres usagers de la route. En moyenne, le Sitac déplore une quarantaine d'accrochages chaque année, très souvent liés aux angles morts.

Coupes de cheveux solidaires à Marson

Implanté à Marson, près de Châlons, le salon de coiffure « Sandra Zen Attitude » a organisé deux journées solidaires à destination des étudiants et des restaurateurs, en leur offrant une coupe de cheveux gratuite. Belle initiative dans le contexte qu'on connaît.

Bientôt une rue « Commune de Paris » à Châlons ?

En clin d'œil au 18 mars, qui marquera le 150e anniversaire de la Commune de Paris, le groupe municipal « Ensemble à gauche », par la voix de Dominique Vatel (PCF), interpelle dans un courrier le maire de Châlons, Benoist Apparu. Il lui suggère de réparer « une anomalie locale » et de rebaptiser la rue Thiers (comme Adolphe Thiers, chef du gouvernement provisoire qui a fait réprimer la Commune). « L'occasion de remplacer cette dénomination par celle de ce que l'on peut nommer les victimes, sous le vocable Commune de Paris ou Louise Michel. Lui affecter une rue dans notre ville a tout son sens, bien plus que le nom de celui qui a fait tirer sur le peuple et fait couler le sang. »

La Halle des arts de retour

Initiée en 2013 par l'association Graines de Champagne avec le soutien de la Ville de Châlons, la Halle des arts rassemble les créateurs et artisans du coin sous les halles du marché couvert, ainsi que leurs œuvres : sculptures, peintures, accessoires de mode, céramiques, etc. L'événement fait son retour ce dimanche 14 mars, à partir de 10 h.

Nouvelle campagne de dépistage à Fagnières

Avec l'aide de l'Agence régionale de santé (ARS), des bénévoles de la Protection civile et des professionnels de la santé, la commune de Fagnières organise une troisième campagne de dépistage gratuit contre la Covid-19. Sur présentation d'une carte vitale, le grand public pourra ainsi réaliser un test antigénique et obtenir le résultat une vingtaine de minutes plus tard, ou en être informé ultérieurement par SMS. Rendez-vous ce samedi 13 mars de 9 h à 17 h dans la galerie commerciale E.Leclerc, devant la pharmacie.

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