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PATRIMOINE

PATRIMOINE

Football L1 De l'Europe au ventre mou

La saison s'est terminée par une défaite face à Bordeaux pour des Rémois qui bouclent cet exercice à la 14e place. Décevant comparé aux deux dernières saisons, logique si on analyse d'un peu plus près cette année à huis clos.

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En retrouvant l’Europe pour la première fois depuis 57 ans, le Stade de Reims espérait vivre une saison historique. Elle l’a été, mais seulement parce que les joueurs ont été privés de public toute l'année, car sur le terrain, les choses ont été compliquées. Éliminée de la Ligue Europa après seulement deux rencontres sans saveur, l'équipe de David Guion était 19e après cinq journées, avec seulement un point. « C’est la période la plus difficile depuis 3 ans », avait alors reconnu Guion. Puis, en retrouvant ses vertus de combat et avec un Boulaye Dia irrésistible, la formation rémoise est finalement sortie de l'ornière. Elle a redressé la barre fin 2020, puis a enchaîné neuf matches sans défaite pour dessiner son maintien. « On a su redresser une équipe qui était mal partie, on a su trouver des leviers pour prendre des points et ensuite, on a été régulier », se félicitait Guion, dimanche dernier, après une ultime défaite face à Bordeaux (1-2). Il n’est pas rare de lire de nombreux commentaires très critiques envers la saison rémoise, mais on se demande bien si leurs auteurs sont bien au fait du football hexagonal. Que le Stade de Reims éprouve des difficultés à se maintenir et termine finalement 14e n’a rien d’infamant ni de surprenant. En revanche, on peut objecter que cette saison est sans doute la plus difficile de ces quatre dernières années, marquées par un titre en Ligue 2, une 8e place pour le retour dans l’élite et enfin une 6e place, l’an passé, avec 41 points en 26 matches. Cette saison, les Rémois n’en auront décroché que 42. « Nous avons surperformé pendant nos deux premières saisons en Ligue 1. Cette saison, nous sommes dans la normalité », avait rappelé, à juste titre, Guion. Le technicien rémois a tenté des choses, mais ça n'a pas toujours marché. Avec le jeune Moreto Cassama devant la défense, il a essayé d'impulser de la technique dans son milieu. Si le Bissau-Guinéen a été prometteur, il a aussi été exclu à trois reprises. Reims a d'ailleurs récolté huit cartons rouges qui ont plombé quelques rencontres. La défense a mis longtemps à se stabiliser, à cause de ces suspensions, donc, mais aussi du coronavirus, qui a touché le capitaine Yunis Abdelhamid en début de saison. Son compère en défense, le Belge Wout Faes, a mis du temps à s'acclimater, mais a finalement montré de belles promesses. Si cette paire est à nouveau alignée l'an prochain, elle devrait apporter de la stabilité. Heureusement, devant, Boulaye Dia a longtemps côtoyé Kylian Mbappé au sommet du classement des buteurs de la Ligue 1, pour finalement boucler la saison avec 14 réalisations. Il partira cet été. De son côté, le jeune Nathanaël Mbuku (4 buts) a été la révélation de cette saison. En revanche, le Kosovar Valon Berisha n'a pas justifié son salaire, le plus élevé de l’effectif, alors qu'il arrivait de la Lazio Rome pour prendre une place de taulier. Les remplaçants El Bilal Touré (4 buts), Arber Zeneli (3 buts), Dereck Kutesa (1 but) ou Kaj Sierhuis ont, à des degrés divers, déçu. Après quatre saisons quasiment idylliques avec David Guion, c'est désormais au tour de l'Espagnol Oscar Garcia de prendre la relève. L'ancien entraîneur de Saint-Étienne, réputé pour ses principes de jeu et sa confiance aux jeunes, aura la lourde tâche de succéder à un coach que tout le monde appréciait, qui n'a pas fait de vague et qui, surtout, a obtenu des résultats. « Je laisse une équipe en devenir et je souhaite très sincèrement à mon successeur de continuer à performer », a exprimé Guion pour sa dernière conférence de presse. Classe jusqu'au bout.

Le Stade de Reims a terminé l'année à la 14e place. © l'Hebdo du Vendredi

Dia va manquer l'an prochain

Simon Ksiazenicki

Basket-ball - Jeep Elite Châlons-Reims entrevoit le maintien

Auteur de 18 points, Joshiko Saibou a largement contribué à la victoire face à Boulazac. © l'Hebdo du Vendredi

Au terme d'un mois de mai réussi face à ses adversaires directs, le Champagne Basket a pris ses distances avec la zone de relégation.

Pour ses retrouvailles avec son public, mardi, à Reims, l'équipe du Champagne Basket a fait le métier avec sérieux, remportant sa 11e victoire de la saison aux dépens d'une faible formation de Boulazac (84-75). Portée par la justesse de Joshiko Saibou (18 pts, 4 pds et 5 rbs), les coups de griffes de Dominic Waters (12 points) et la puissance de Gani Lawal (19 points et 6 rbs), l'équipe de Cédric Heitz a largement dominé la rencontre, ne laissant que quelques miettes en fin de match à la lanterne rouge. Cette victoire est la 4e sur le seul mois de mai. Toutes ont été obtenues au détriment d'adversaires directs dans la course au maintien : Cholet par deux fois (94-89 et 87-98), Roanne (83-81) et donc Boulazac. Dans le même temps, Dominique Archie et ses coéquipiers ont perdu seulement à deux reprises, face au Mans (72-77) et à Limoges (73-66), deux équipes du top 10. Alors qu'il ne lui reste que 7 matches à jouer, le Champagne Basket pointe désormais à la 12e du classement, avec un bilan de 11 victoires et 16 défaites, et compte deux succès d'avance sur le trio formé par Roanne, Cholet et Chalon-surSaône, à la lutte pour éviter la 17e place synonyme de relégation, sachant que la 18e semble promise à Boulazac (4 victoires et 24 défaites). Cette situation doit permettre aux hommes de Cédric Heitz d'aborder sereinement la dernière ligne de cette drôle de saison, même si les prochaines rencontres promettent d'être difficiles face à des adversaires d'un calibre supérieur. Le Champagne Basket doit ainsi se rendre à Strasbourg (4e), samedi 29 mai, avant d'enchaîner avec la réception de Monaco, leader du championnat et vainqueur de l'Eurocup, mardi 1er juin à Châlons.

J.D

4 Strasbourg - Châlons-Reims, samedi 29 mai, à 18 h, à Strasbourg. Châlons-Reims - Monaco, mardi 1er juin, à 18 h, à Châlons. Tous les matches sont à suivre gratuitement et en direct sur www.lnb.tv.

EN BREF Basket-ball : les Pétillantes affichent complet

Après avoir dévoilé un effectif de 9 joueuses, Julien Pincemin, entraîneur du Champagne Basket féminin, clôture son recrutement avec l'arrivée d'une dernière recrue : Alexa Middleton (25 ans, 1,75 m). Cette Américaine arrive du club suédois de Eos Lund. « Elle sort de deux belles saisons dans un championnat européen relevé et avec un palmarès de top scoreuse dans la division », indique Julien Pincemin. Passée par l’université du Tennessee, Alexa Middleton a également évolué deux saisons pour les Cyclones de Iowa States avant de découvrir le basket européen, en posant ses bagages en Suède lors de l’intersaison 2019.

Première réussie pour Marvin Clark

Suite à la blessure de son capitaine Jessie Begarin, indisponible encore plusieurs semaines, le Champagne Basket a engagé l'Américain Marvin Clark (26 ans, 2,01 m) en tant que joker médical. Passé par l'université de Saint John's (New York), le joueur sort de deux saisons au sein du championnat belge. Cette année, sous les couleurs du Kangoeroes Basket de Malines, il a joué 28 matches, et valait en moyenne 13,6 points et 5 rebonds, pour une évaluation de 11,8, avec un temps de jeu moyen de 28 minutes. Capable d'évoluer au poste 3 et 4, il est décrit par le staff champenois comme « un joueur athlétique et agressif, scoreur et capable de défendre ». Une polyvalence jugée « précieuse » que les supporters ont pu observer mardi 25 mai, à l'occasion de la réception de Boulazac, à Reims. Pour sa première sortie, le Champagne Basket a gagné (84-75). Il a apporté sa pierre à l'édifice, avec 9 points marqués et 3 rebonds captés, en 20 minutes de jeu.

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