3 minute read

Bientôt une mutuelle communale pour les Châlonnais

Comme d'autres collectivités avant elle, la ville de Châlons se lance dans la création d'une mutuelle municipale qui entrera en vigueur l'an prochain. Objectif : proposer aux habitants une complémentaire santé de qualité à des tarifs plus abordables.

L'idée d'une mutuelle communale à Châlons, évoquée dès 2015 au sein de la majorité, devrait se concrétiser le 1er janvier 2024. « Nous avons accéléré notre réflexion il y a deux ans », dixit le maire, Benoist Apparu, lors du dernier conseil municipal, le 9 juin. La crise sanitaire puis économique ont mis en exergue et bien souvent exacerbé le renoncement aux soins, pour des raisons financières, d'une partie de la population. On pense aux jeunes, aux personnes âgées ou ayant de faibles revenus, mais la classe moyenne est elle aussi impactée. Adhérer à une complémentaire santé représente un budget mensuel moyen situé entre 40 et 100 €. La mairie souhaite donc élargir l'offre proposée aux habitants et leur permettre, soit d'accéder à une mutuelle pour ceux qui n'en ont pas grâce à des tarifs compétitifs, soit de réduire leurs cotisations en optant pour ce dispositif. Sous réserve qu'il garantisse une couverture similaire, voire meilleure. « Aujourd'hui, nous lançons l'appel à partenariat, détaille la conseillère municipale Elisa Schajer. Le choix se fera en septembre.

Advertisement

Nous organiserons en octobre des réunions publiques pour faciliter les souscriptions. » La délibération soumise au vote des élus stipule que la ville « n'apportera pas de participation financière » et ne prendra aucun engagement quant au nombre de contrats souscrits par les Châlonnais. Elle mettra toutefois un bureau à disposition du prestataire et assurera sa communication.

Du côté de l'opposition, on salue l'initiative, non sans quelques inquiétudes. « Les contrats collectifs ne s'improvisent pas, prévient le conseiller communiste Dominique Vatel. Si c'est juste pour

M OBILITÉ trouver un marchand moins cher, comme l'ont fait de nombreuses communes, c'est voué à l'échec. Certains diront oui à tout ce que vous leur demandez et augmenteront leurs tarifs de 40 % au bout d'un an. Pour que ça fonctionne, on doit associer cette mutuelle à un projet global de santé qu'il faut construire. » Puis de suggérer le report du vote, le temps d'ouvrir la concertation avec les élus, la population et les acteurs locaux de santé. Le socialiste Rudy Namur le rejoint et réclame la création d'un groupe de travail pour élaborer le cahier des charges qui accompagnera l'appel à projets. « Le cadre est important, souligne-t-il. On a en tête l'exemple d'une grande ville près de chez nous (ndlr : Reims, pour ne pas la citer). Lorsqu'il y a des impayés, c'est la collectivité qui les prend en charge. » Pas question, pour la majorité, de déléguer sans suivi. « On analysera chaque trimestre, avec le partenaire, la qualité des prestations, le nombre de bénéficiaires et les offres commerciales, assure Elisa Schajer. Puisque la ville s'occupera de l'aspect publicitaire, il n'aura pas cette charge financière et pourra maintenir des tarifs intéressants. »

Benoist Apparu valide l'idée d'un groupe de travail ad hoc. « Mais c'est surtout dans la négociation du contrat et le suivi opérationnel qu'il faudra être très précis. Les acteurs locaux pourront nous éclairer sur les erreurs à ne pas faire. » Il n'y a plus qu'à.

Sonia Legendre

Châlons Agglo souhaite booster le covoiturage

L'agglomération châlonnaise a lancé une enquête auprès des habitants (accessible sur chalons-agglo.fr) pour mieux cerner leurs habitudes et leurs attentes en matière de covoiturage. Et ainsi orienter sa stratégie de développement des zones dédiées à ce mode de transport écolo. Le territoire compte à ce stade trois sites de covoiturage : à Recy, où sont signalisés trois emplacements pour l'arrêt temporaire des conducteurs et quatre places de stationnement pour les passagers, avenue Sarrail à Châlons, qui se dote de deux arrêts et de quatre espaces de stationnement, et à la gare multimodale avec cinq places de stationnement pour les passagers uniquement. La rue Carnot dispose d'une place où peuvent s'arrêter les conducteurs, identifiée par un panneau. Même chose pour le secteur Tissier, mais il faudra attendre la fin des travaux de l'îlot Notre-Dame pour en profiter. Châlons Agglo annonce également l'aménagement d'une nouvelle zone pour faciliter le covoiturage avenue de Sainte-Ménehould, en amont du rond-point Moulin-Picot. D'ici fin juin, elle estampillera neuf places de stationnement grâce à un marquage au sol et prévoit de créer un passage d'accès pour les véhicules en ouvrant la glissière de sécurité qui s'y trouve actuellement. Les résultats de la consultation publique devraient sans doute l'aiguiller pour la suite.

This article is from: