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La gare se dote d'une sculpture monumentale en inox

Elle mesure cinq mètres de haut, se revêt d'acier inoxydable et reflète la végétation, les mouvements et les lumières qui l'entourent grâce à un effet miroir assez bluffant.

Baptisée « Pierre Nuage, voyageur » et conçue en 3D par le collectif parisien La boîte noire, la sculpture monumentale installée depuis peu sur le parvis de la gare rénovée, à Châlons, résulte d'un appel à projets de la mairie lancé il y a un an pour déployer l'art contemporain dans l'espace public.

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Une enveloppe d'environ 140 000 € a été consacrée à cette réalisation qui, déjà, intrigue les citoyens. Et c'est sans doute le but recherché par ses créateurs, Stéphane Dwernicki et Laurent Saksik, respectivement designer et artiste. Sur la toile, certains internautes la comparent à un « glaçon géant », un « menhir » ou encore un « gros caillou brillant », quand d'autres craignent d'être éblouis, surtout en voiture, par les rayons du soleil qu'elle réfléchit. Pour avoir pu la contempler de près, à l'Hebdo, on le concède : les lunettes de soleil sont les bienvenues selon l'angle d'observation. Mais un peu de modernité en ville n'a jamais fait de mal à personne, même si cette sculpture ne suscite pas l'unanimité. Les goûts et les couleurs... Prochain lieu ciblé par la ville pour son appel aux projets artistiques contemporains : l'îlot Notre-Dame. Il faudra toutefois que l'oeuvre sélectionnée s'accorde avec la collégiale Notre-Dame-en-Vaux, classée monument historique et inscrite au patrimoine mondial de l'Unesco, au titre des Chemins de Saint-Jacquesde-Compostelle.

Un mètre plus loin, l'association Pacifique Océanie occupe le « testeur de commerce » de la Semcha, moyennant une contrepartie financière dérisoire – 80 € par semaine –pour cet emplacement ultraprisé. « Nous sommes ici jusqu'au 25 juin et nous rejoindrons ensuite peut-être la Galerie de l'hôtel de ville (GHV), annonce la présidente, Vickie Mauvaka. On souhaite mettre en avant l'art et les traditions du Pacifique. Beaucoup d'articles sont fabriqués là-bas, mais nous vendons aussi les créations de plusieurs artisans marnais, notamment une couturière et un vannier. » Compositions florales, robes traditionnelles de Wallis-et-Futuna, bijoux de perles et bien sûr punch des îles redonnent des couleurs à cette boutique temporaire.

Dans le même esprit, là aussi grâce à un geste commercial sur le loyer demandé, l'association Graines de Champagne expose jusqu'au 1er juillet à la GHV, dans l'ancienne cellule de Camaïeu. Cette vitrine de plus de 150 m2, bien qu'éphémère, permet à douze talents du bassin châlonnais et marnais de profiter du passage des clients pour booster leurs ventes. « Nous sommes une quarantaine d'adhérents désormais, chiffre Brigitte Sadonnet, qui a repris la présidence en début d'année. Tout est réalisé de façon artisanale. On a veillé à ce que les créations proposées soient variées et complémentaires. » On y trouve par exemple des chapeaux, des bijoux, des bougies, de la peinture sur porcelaine ou sur verre, des objets en carton et autres matériaux recyclés, etc. Jolie façon de valoriser ces différents univers, tout en redonnant vie à un local désespérément vide depuis plus de huit mois déjà.

Sonia Legendre

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