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200 000 € de dégâts à Châlons, bilan provisoire

Les émeutes survenues partout en France après la mort de Nahel n'ont pas épargné Châlons, en particulier les quartiers Schmit et La Bidée. La ville dresse un premier bilan des dégâts sur les bâtiments et l'espace publics, estimés à 200 000 €, mais la facture devrait encore s'allonger.

Aux côtés de 200 homologues, le maire de Châlons, Benoist Apparu, a rencontré Emmanuel Macron et une partie du gouvernement à l'Élysée ce mardi 4 juillet pour évoquer la feuille de route mise en œuvre après les émeutes survenues dès le 28 juin, au lendemain de la mort de Nahel. La ville-préfecture de la Marne a connu quatre nuits agitées, concentrées sur les quartiers de La Bidée et de Schmit : incendies volontaires, tirs de mortier d'artifice, dégradation de voitures et d'équipements publics, etc. Et à l'heure du bilan, qui n'est pas encore exhaustif, elle estime que les dégâts engendrés par ces violences nécessiteront au moins 200 000 € de réparations. « Les agents n'ont pas compté leurs heures pour nettoyer tous les sites saccagés la nuit et faire en sorte que, tous les matins, notre ville porte le moins possible les stigmates des nuits précédentes », salue le cabinet du maire. Les interventions des équipes de la propreté urbaine représentent 150 heures de travail, au cours desquelles près de 12 tonnes de déchets ont été ramassés. Les feux de poubelles ont concerné « tous les quartiers, sauf la Vallée Saint-

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Pierre » avec 500 bacs de collecte brûlés, dont le remplacement se chiffre à 40 000 €.

« Il est en constante évolution du fait des remontées des bailleurs et des individuels. » L'agglomération s'affaire à réalimenter en bacs les zones les plus touchées, le plus rapidement possible. Plusieurs commerces ont également été la cible des émeutiers, notamment une bou - tique rue de la Marne, un établissement bancaire et un tabac-presse à Schmit. Du côté du mobilier urbain, la ville déplore 7 abribus dégradés à Schmit et La Bidée. La réfection de 24 zones de voirie brûlées, réparties sur une dizaine de rues, interviendra à plus long terme, mais la facture pour la mairie est d'ores et déjà évaluée à 10 000 €. L'école maternelle Gérard-Moulin, à la Bidée, incendiée dans la nuit du 30 juin au 1er juillet, n'était pas en mesure d'accueillir ses élèves ce lundi 3 juillet. Ils ont été pris en charge à Pierre-Curie pour cette dernière semaine avant les vacances d'été. Les travaux coûteront la bagatelle d'environ 60 000 €. Autre chantier d'ampleur, estimé à 75 000 €, celui du local d'animation rue d'Orléans, qui a fait l'objet d'effractions et d'incendies. Les vitres de l'élémentaire Clovis-Jacquiert et du centre socio-culturel de Schmit devront aussi être remplacées. Bien sûr, ces déconvenues matérielles ont un coût. Les assurances joueront leur rôle et la « loi d'urgence » promise par le président de la République aux mairies accélérera, sans doute, la reconstruction des quartiers saccagés. Les dommages psychologiques, eux, demanderont certainement plus de temps pour s'estomper.

Sonia Legendre

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