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Le Sitac adapte une nouvelle fois son offre de bus
Les élus municipaux ont approuvé, en séance du 6 juillet, le tableau actualisé des effectifs qui porte à 795 le nombre d'agents recrutés par la ville, ainsi qu'une décision modificative du budget principal pour y intégrer de nouvelles recettes et dépenses. En amont du vote, le conseiller d'opposition Dominique Vatel (PCF) a proposé d'amender cette délibération et d'y ajouter la création de trois postes d'Atsem (agent spécialisé des écoles maternelles). Pour rappel, les écoles du Verbeau et de la Bidée perdront chacune un demi-poste d'Atsem à la rentrée prochaine. « Nous avons besoin de ces agents auprès des enfants, dixit l'élu communiste. N'oublions pas que la rentrée, c'est demain. Y aura-t-il d'autres conseils municipaux d'ici là ? Le mieux serait de prévoir ces créations dès maintenant. » Le maire de Châlons, Benoist Apparu, n'est pas fermé à la discussion sur ce sujet. « On doit ouvrir le débat pour voir comment, en gardant peu ou prou le même nombre d'Atsem, on peut répartir l'ensemble de ces postes en fonction des besoins des écoles. Ça ne nous pose aucun problème d'adapter les choses s'il le faut. Mais il n'y a pas lieu de voter un recrutement sans même en avoir discuté auparavant. » Sans surprise, la majorité municipale a suivi ce raisonnement. Malgré sept voix en sa faveur, ledit amendement n'a pas trouvé écho auprès de l'assemblée. Quant au timing serré, Benoist Apparu s'est voulu rassurant : « On peut tout à fait créer un poste et valider, ensuite, le tableau des effectifs actualisé. » Il n'est donc pas impossible que d'autres postes d'Atsem voient le jour, même si certains en doutent fortement.
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L'amendement proposé pour créer trois postes d'Atsem à Châlons n'a pas été validé. © l'Hebdo du Vendredi
Approuvé fin juin en conseil communautaire, un cinquième avenant au contrat de délégation passé entre Châlons Agglo et le groupe Keolis, qui gère le Service intercommunal des transports de l'agglomération châlonnaise (Sitac), prévoit plusieurs modifications dans le fonctionnement des bus. Seul bémol, soulevé par le conseiller Dominique Vatel (PCF) : la plupart d'entre elles sont déjà entrées en vigueur avant même le vote des élus. C'est le cas, notamment, de l'ajustement de l'offre pour les scolaires, programmé du 13 juin au 7 juillet derniers. « Si d'aventure l'assemblée se positionnait contre ces modifications, on mettrait juridiquement l'agglomération en difficulté », a-t-il fait remarquer.
Concrètement, l'avenant instaure le renforcement jusqu'au 20 août des bus de la ligne 3 à raison de sept trajets supplémentaires. La fin des travaux à la Vallée Saint-Pierre le justifie. Même évolution pour la ligne 6, qui dessert le centre hospitalier, à hauteur de cinq allers-retours du lundi au vendredi. La réduction globale de l'offre sur le réseau urbain, décidée il y a un an, se voit toutefois prolonger jusqu'en janvier 2024. Elle s'accompagnera d'une économie d'environ 60 000 € pour l'année 2023. De quoi financer d'autres dépenses, parfois imprévues, comme la location d'un nouveau véhicule depuis le 1er juillet suite à l'incendie d'un des bus de la flotte, chiffrée à 22 000 € l'année. Châlons Agglo a également commandé au délégataire une étude « origine destination » sur les sept lignes urbaines pour mieux cerner les habitudes des voyageurs. Ici, la facture s'élève à 50 000 € HT.
Sonia Legendre