L'Hebdo du Vendredi Épernay 236

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Bernon

VITeff 2013

Le travail de transmission de mémoire liée à l'immigration a commencé p.9

Vendanges en retard, pluie... Rien n'empêche le VITeff d'attirer du monde. p.8

ÉDITION ÉPERNAY N°236 du 18 au 24 octobre 2013 e p e rn ay . l h e b d o d u ve n d re d i.

com

Groupe Saint Christophe ZAC Val de Champagne, av. Maréchal Joffre - ÉPERNAY Tél. 03 26 55 59 65

Municipales 2014 - Marc Lefèvre (PS)

Le numéro un de la section locale du Parti socialiste à Epernay a été naturellement investi pour conduire la liste aux élections municipales de mars prochain. Entretien avec le premier candidat de gauche à tenter sa chance deux fois de suite ces 30 dernières années. P. 4

Les Sparnaciens ont-il payé davantage ? p.9

(5) Prix maximum TTC au 19/08/2013 du C-MAX Trend 1.0 EcoBoost 100 ch S&S BVM6 équipé du Système Audio Bluetooth® USB déduit d'une remise de 6 460 € incluant 1 000 € si reprise d'un véhicule + 1 500 € si ce véhicule a plus de 10 ans et est destiné à la casse. Modèle présenté à 19 740 €: prix maximum TTC au 19/08/2013 du C-MAX Titanium 1.0 EcoBoost 100 ch S&S BVM6 équipé des Phares bi-xénon, du Pack City Easy et des Jantes alliage 18'' 7 branches, déduit de la remise indiquée ci-dessus si reprise d'un véhicule de plus de 10 ans destiné à la casse. Consommation mixte (l/100 km) : 5,1. Rejet de CO2 (g/km) : 117. (7) Prix maximum TTC au 19/08/2013 du Grand C-MAX Trend 1.0 EcoBoost 100 ch S&S BVM6 équipé du système Audio Bluetooth® USB déduit d'une remise de 6 760 € incluant 1 000 € si reprise d'un véhicule + 1 500 € si ce véhicule a plus de 10 ans et est destiné à la casse. Modèle présenté à 20 290 € : prix maximum TTC au 19/08/2013 du Grand C-MAX Titanium 1.0 EcoBoost 100 ch S&S BVM6 équipé des Phares bi-xénon, du Pack Design et des Jantes alliage 17'' 15 branches, déduit de la remise indiquée ci-dessus si reprise d'un véhicule de plus de 10 ans destiné à la casse. Consommation mixte (l/100 km) : 5,2. Rejet de CO2 (g/km) : 119.

L’homme de gauche

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Taxe foncière


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ÉDITO Mensonge d’Etat ?

Le Champenois de l'année de la semaine

« Une minorité de familles Roms souhaite s’intégrer », avait expliqué Manuel Valls il y a quelques semaines. Les propos du ministre de l’Intérieur avaient défrayé la chronique, remis les Roms sur l’échiquier électoraliste, à quelques mois des élections municipales, donné la sensation qu’une invasion de Roms avait commencé en France ! Pour rappel, parce qu’on l’a déjà expliqué, le bruit absurde qui s’étouffe mal autour des 16 000 Roms de France depuis un discours de Nicolas Sarkozy à Grenoble et une circulaire discriminatoire de Claude Guéant, ce bruit, il ne couvre pas le vol d’une mouche en Espagne (40000 Roms), en Italie (70 000) ou en Belgique (20 000). Et ces 16 000 Roms de France, ils ne sont pas arrivés cet été ! Aucune invasion n’est en cours ! « Une minorité de familles Roms souhaite s’intégrer », avait donc expliqué Manuel Valls. On aurait pu imaginer, donc, à l’inverse, que le ministre ferait tout pour faciliter la vie d’une famille Rom désireuse de s’intégrer. Qu’après avoir passé presque cinq ans sur le sol français, une famille Rom, même kosovare (sic), on ne la reconduirait pas chez elle. Que si elle ne vivait pas dans un campement illégal, si elle cherchait à se plier aux règles françaises, si les enfants été scolarisés depuis trois ans, on lui accorderait un titre de séjour. Bah non. Dans trois mois, la famille en question aurait répondu aux critères de la circulaire Valls et aurait pu être régularisée. Au-lieu de cela, pour faire arrêter Leonarda, 15 ans, la police aux frontières du Doubs a fait se garer un bus, en a fait descendre la collégienne, et direction Lyon, avion, et retour au Kosovo. « Je suis de gauche », a martelé Manuel Valls mercredi. Il avait l’occasion de le démontrer, il aurait pu faire de la famille de Leonarda un exemple à suivre. Raté. « Une minorité de familles Roms souhaite s’intégrer. » Mais quand elle le souhaite, ça change quoi ?

Tony Verbicaro

La météo Vendredi

Samedi

9° 16°

Dimanche

Lundi

13° 18°

Qualité de l’air

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Vendredi 18 octobre

Samedi 19 octobre

12° 21° 13° 18°

Dimanche 20 octobre

Pierre Cheval

Président de l'association Paysages du Champagne, Pierre Cheval a été désigné, mardi 15 octobre, Champenois de l'année 2013 par un jury de journalistes réunis par le futur semestriel « Bulles et Millésimes, le magazine des Vins de Champagne ». Composé d’une dizaine de représentants de la presse écrite et parlée, le jury a ainsi souhaité mettre en avant le dossier de candidature des Paysages de Champagne au classement mondial de l'UNESCO. « Bulles et Millésimes, le magazine des Vins de Champagne » doit sortir son tout premier numéro le 15 novembre prochain. Tiré à 7 000 exemplaires, cette nouvelle publication entend devenir « la vitrine de l’activité champenoise » à travers des enquêtes, des interviews et des portraits.

J.D

Pierre Cheval. © l'Hebdo du Vendredi

Coup d’oeil sur le monde En mode bug

Les résultats de l'étude menée par la société SanDisk quant au nombre d'heures passées devant son ordinateur viennent de paraître, et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il y a vraiment de quoi devenir chèvre face à son écran. L'étude ayant été menée sur plusieurs pays, dont le nôtre, les Français perdraient ainsi chaque année près de cinq jours (4,98 très exactement), soit tout de même pas moins de 120 heures, à attendre la fin du chargement des pages sur leur ordinateur, leur smartphone ou leur tablette. Dans le détail, c'est le téléchargement des pages internet et le temps d'attente lors du lancement d'une application qui représentent le plus de temps perdu. A titre de comparaison, les Anglais perdent 130 heures par an, les Allemands 156 heures, et même 169 heures pour les voisins Italiens.

Retard de vol

Bonne

L’indice varie de 1 – très bonne qualité de l’air à 10 – très mauvaise qualité de l’air.

L’hebdo du ve ndredi édité par la SARL B2M Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

T él. 03 26 3 6 50 13 E-mails : Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.com Directeur de la publication : Frédéric Becquet (fb@lhebdoduvendredi.com) Redacteur en chef : Tony Verbicaro (tony.verbicaro@lhebdoduvendredi.com) Journalistes : Sonia Legendre (sonia.legendre@lhebdoduvendredi.com) Aymeric Henniaux (aymeric.henniaux@lhebdoduvendredi.com) Responsable commercial : Philippe Dudel (philippe.dudel@lhebdoduvendredi.com) Responsable diffusion : Yoann Ruin (yoann.ruin@lhebdoduvendredi.com) Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

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Leurs vacances aux Émirats Arabes Unis, Joe Thompson, et surtout ses parents, s'en souviendront longtemps. Déjà parce que celles-ci ont eu tendance à s'éterniser un peu (dix-huit mois !), ensuite car au final, la famille a déboursé près de 47 000 euros pour que tout rentre

dans l'ordre. Tout commence en juin 2012 quand le père, la mère et le petit Joe, onze ans à l'époque, partent à la découverte d'Abu Dabi. Tout se passe plutôt bien quand, au moment d'embarquer pour le retour, le garçon se met subitement à développer une forme aigüe d'aviophobie (ou d'aérodromophobie), une angoisse l'empêchant complètement de prendre l'avion. L'émirat n'étant pas la porte à côté de l'Angleterre, pays de résidence des Thompson, pas facile de rentrer autrement qu'en avion. Finalement, c'est un hypnotiseur qui réalisa l'impossible et permit, lundi dernier, à Joe de rentrer chez lui. Pas sûr que la famille ne quitte son île de sitôt.

Folle bourse

Une surprenante et amusante méprise s'est produite il y a quelques jours à Wall Street. Après que les responsables du réseau social Twitter eurent fini d'annoncer leur projet concernant l'entrée imminente de la firme en bourse, la société Tweeter Home Entertainment Group (THEG) a vu le cours de son action décoller subitement, avec un bond de 1 800% en seulement quelques heures avant de se stabiliser autour des 600% d'augmentation ! En cause, une confusion entre les codes boursiers des deux

entreprises, TWTRQ et TWTR, ceux-ci ne variant que d'une lettre. Pour autant, THEG n'a rien, mais alors absolument rien à voir avec Twitter, puisqu'il s'agit en réalité d'un petit distributeur de produits électroniques installé dans le Massachusetts et spécialisé dans les écrans plasma. Un joli petit coup de publicité gratuit !

SOS cimetières en détresse

Plusieurs cimetières catholiques du Québec connaissent actuellement une situation assez délicate. Depuis quelques temps en effet, le taux d'inhumation a sérieusement chuté dans certaines régions de la Belle Province, de -4 jusqu'à -30% pour les plus petits cimetières qui du coup peinent de plus en plus à être bien entretenus ; la faute principalement au boom actuel que connait la crémation chez nos cousins canadiens (50% des morts sont incinérés au Québec) et à la baisse de la pratique religieuse. Afin de redresser la barre, plusieurs responsables de cimetières ont même fini par opter pour des campagnes publicitaires, achetant des encarts dans les journaux locaux. Mais pas facile dans une publicité de vanter les avantages de se faire mettre en terre...


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Une même association, des objectifs différents ?

Force républicaine - UMP

Jean-Claude Etienne et Philippe Martin avaient convié la presse à une conférence de presse lundi 15 octobre pour présenter la déclinaison marnaise de Force républicaine, l’association de François Fillon en vue de la présidentielle de 2017.

euf pour un. Le député de la Marne Philippe Martin, le professeur JeanClaude Etienne, ancien député et ancien sénateur, membre du Conseil économique, social et environnemental (national), et quelques autres personnalités de la droite locale. Un journaliste. « C’est la conférence de presse inversée ! », rirat-on, jaune pour certains. Jean-Claude Etienne a commencé par rappeler le « monde entre la vie parlementaire et la vie civile », regretter que « l’assemblée soit devenue une chambre d’étude des budgets, tout au long de l’année, avec le vote

N

Philippe Martin, à propos de Nicolas Sarkozy : « On n’a jamais vu un ancien président, battu, remporter la présidentielle ensuite. »

à la fin, et puis quoi, quelques réponses à des questions d’actualité ; mais des lois de programmation, avec une perspective durable, il n’y en a plus, à part la loi de programmation militaire ». L’ancien président de Région a aussi évoqué le

Philippe Martin, Jean-Claude Etienne et René Malet. © l'Hebdo du Vendredi

CESE, et là encore regretté que « de ce côté, ses membres réfléchissent à des questions de société, des questions de fond, mais ne peuvent rien faire ». Pour en arriver à la conclusion que « c’est une caricature de la gouvernance de la société française. Et ça se traduit par un fossé gigantesque entre l’opinion publique et les politiques ». Comment lui donner tort ? Jean-Claude Etienne en est arrivé, sans transition, jusqu’à Force républicaine. Dans la Marne, il en est le co-président, avec Philippe Martin. Mais on a eu du mal à sentir, au cours de cette conférence de presse - et aucun confrère ne pourra me contredire ! - l’objectif commun entre les deux personnalités. A part, aucun doute, d’avoir réussi à

ramener au bercail des déçus de l’UMP. « Force républicaine est une association rattachée à l’UMP », a précisé Philippe Martin. Association, qui, dans la Marne, comptait officiellement 97 membres au 31 août, dont 47 UMP, 21 ex-UMP et 29 venus d’horizons différents. La séance de questions d’actualité a évidemment porté sur Brignoles et son frais-de-la-veille conseiller général FN. Philippe Martin a voulu atténuer la victoire du FN et la défaite du candidat UMP, évoquant une faible participation. Quand on lui rétorqua que près de 50 % de participation à une cantonale partielle, c’était énorme, le député fit la moue quand l’ancien sénateur opina du chef. Philippe Martin finira par

rappeler que ce canton n’était pas traditionnellement à droite, c’est donc la faute à la gauche, et que la forte médiatisation a joué son rôle. Jean-Claude Etienne conclut sur le sujet brignolesque : « On n’est pas dans un clivage traditionnel, il y a eu autant de gens de droite que de gauche qui ont voté FN. Et oui, il y a eu une forte participation pour une cantonale partielle. » Sur dernier sondage évoquant plus de 53 % de sympathisants UMP favorables à des accords avec le FN aux élections locales, Philippe Martin botte en touche : « Moi, je vote à bulletin secret, en mon âme et conscience. » Nous avons terminé le propos par François Fillon, quand même au centre de Force républicaine. Nicolas Sarkozy est-il oublié ? « Pour le moment, François Fillon est le seul candidat déclaré. Xavier Bertrand aussi ? Depuis hier ? D’accord… » Et si Sarkozy est candidat ? Jean-Claude Etienne : « C’est le choix d’un projet qui compte, pas d’un homme. » Philippe Martin : « C’est quand même difficile pour un ancien président, qui a été battu. On n’a jamais vu ça. » Jean-Claude Etienne : « Tout peut arriver. » Une dernière ? Sur « l’homme neuf » supposé être représenté par François Fillon, idée défendue par Philippe Martin, parce qu’il « n’a jamais été président ». Jean-Claude Etienne n’opine pas du chef, bien au contraire… Qu’elles soient légitimées par un vote plus ou moins clair, ou décidées par évidence, les présidences ou les co-présidences, à l’UMP, ou dans une « association rattachée », c’est quand même compliqué.

Tony Verbicaro


« 31 ans de droite… Il faut que ça change »

N°236 du 18 au 24 octobre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m dont certains semblent avoir plus de pouvoir que des élus. Nous ne travaillerons pas comme ça, nous jouerons collectif.

Municipales 2014 - PS - Marc Lefèvre

Et sur le cumul des mandats, quelle est votre position ? Il ne faut plus cumuler les mandats. Le maire d’Epernay, aujourd’hui, est aussi président du Pays d’Epernay, du G10, il voulait l’être aussi de la communauté de communes. Etre partout, c’est être nulle part… Le Pays d’Epernay, ça n’a pas fait grand-chose. Le G10, ça n’avance pas. On ne peut pas tout cumuler.

Si vous êtes élu maire d’Epernay, vous ne briguerez pas la présidence de la communauté de communes ? Ça n’est pas encore réfléchi. Epernay pèse beaucoup dans la communauté de communes. C’est la ville-pôle. C’est très important pour Epernay. A terme, c’est même plus important que la gestion de la ville. Et la CCEPC doit travailler plus efficacement avec la ville, ça doit être mieux mutualisé.

© l'Hebdo du Vendredi

Seul candidat, Marc Lefèvre a été investi pour mener la liste du Parti socialiste aux élections municipales du mois de mars à Epernay.

omme en 2008, vous voilà donc tête de liste socialiste à Epernay... Oui, même si je n’ai pas fait de déclaration officielle de candidature. Au PS, à Epernay, il n’y a jamais eu deux fois de suite le même candidat pour mener la liste. C’est la première fois que ça arrive. C’est positif, on a forcément plus d’expérience. Je n’étais pas encore au PS quand j’ai été sur la liste en 2001, en 14e position, de mémoire, et j’étais tête de liste en 2008. Et de nouveau cette année. Jean-Paul Angers était tête de liste 2001. J’ai adhéré à cette époque-là, juste après la campagne de 2001. Je me suis installé à Epernay à la rentrée scolaire de 2002, après 14 ans passés comme principal du collège à Aÿ. Aujourd’hui, depuis un an, depuis octobre 2012, je suis retraité. J’ai beaucoup plus de temps, de disponibilité. Je peux me jeter à 100 % dans ces élections municipales. Et après dans la gestion de la ville si nous gagnons.

C

Vous êtes-vous posé la question d’être candidat ? Non, mes amis de la section m’ont demandé d’y aller. Depuis six ans, on est force de proposition au conseil municipal. De par mon implication dans les réunions, de par ma présence sur le terrain, mes amis m’ont dit qu’il fallait que j’y aille. Personne d’autre ne s’est présenté, il n’y a pas eu de vote interne. La dernière fois, il y en avait eu un, puisque Jean-Paul Angers était aussi candidat. Jean-Paul Angers sera-t-il sur la liste ? S’il nous contacte, pourquoi pas ! Je n’ai

aucun problème avec Jean-Paul Angers. S’il désire venir travailler avec nous, il n’y aucun problème. Mais ne parlons plus du passé (en 2008, l’entre-deux tours a été « rude » pour la gauche sparnacienne, ndlr). Il faut se projeter dans l’avenir, et penser aux problèmes des Sparnaciens, et notamment aux plus précarisés.

Justement, Epernay est considérée comme une ville riche. Quel est votre sentiment ? Une ville riche, mais on compte 3 543 chômeurs dans la communauté de communes d’Epernay Pays de Champagne en 2012. Un chiffre en hausse. J’estime que pour Epernay, le taux de chômage est de 14 %. Nous émettrons des propositions pour combattre le chômage à Epernay. Je ne vous donne pas ces précisions tout de suite, le programme est en cours de réalisation, et nous devrons discuter de tout cela avec nos partenaires. Mais le fossé est important, et il se creuse dans la ville, entre les riches et les plus précaires. Il y a des gens plus qu’aisés à Epernay, et des gens vraiment très démunis. Comme partout en France, certes, mais l’écart entre les plus riches et les plus pauvres est très important.

Un sujet sur lequel vous intervenez souvent en conseil municipal concerne l’endettement de la ville… De la dette et des impôts ! M. Leroy parle toujours des taux. Mais la valeur locative augmente, elle. Aucun Sparnacien ne peut me montrer deux feuilles d’impôts successives identiques. Ça n’existe pas. Et puis il y a eu un transfert de charges de la ville vers la communauté de communes, qui, elle, a un endettement bien supérieur à la ville. Et le contribuable sparnacien subit tout ça. Les impôts locaux sont 51 % plus élevés

à Epernay que pour les villes de la même strate. Ça explique le manque de dynamisme d’Epernay. Ces impôts font que les jeunes ne peuvent pas s’installer à Epernay. Ça se voit dans les fermetures de classes : 25 classes et cinq écoles ont été supprimées ces douze dernières années. Nous avons perdu 3 000 habitants en une dizaine d’années. Il faut que ça s’arrête. Quand on dit cela au maire d’Epernay, il parle du- contexte régional, de toute la Champagne-Ardenne qui perd des habitants. Mais une ville comme Epernay a du potentiel, c’est une ville riche, avec son industrie du champagne. On doit pouvoir maintenir une ville à 25 000 habitants ou plus ! Nous comptons agir pour les gens en difficulté, y compris les classes moyennes. On diminuera ou on supprimera la taxe locale sur la consommation d’électricité par exemple. Pareil pour l’eau, on souhaiterait repartir vers la gestion en régie. Là où l’eau est gérée en régie, en général, l’eau est moins chère pour le consommateur. (Véolia gère l’eau sparnacienne actuellement, en délégation de service public. La section locale du Parti communiste à Epernay a fait la même proposition de retour à la régie municipale, ndlr)

Qu’en est-il d’éventuels accords avec les partenaires traditionnels du PS ? On attend les discussions au niveau départemental déjà. Mais je suis, comme l’est le PS, pour le rassemblement de toute la gauche dès le premier tour. Le rassemblement de tous les partis, et aussi de personnalités de la société civile. C’est un appel au rassemblement de toutes les forces de gauche. Que pensez-vous de la candidature d’Alain Lairé ? Je le connais un peu, il était au conseil

d’administration, en tant que parent d’élève, du collège où je travaillais. Tout un chacun est libre de présenter sa candidature et de monter une liste. La notion d’entrepreneur-maire, oui, c’est vrai dans certains cas. Mais on ne peut pas l’être à 100 % quand on gère des services publics. On peut gérer en bon père de famille. Sa candidature est plutôt à droite qu’à gauche.

" Il faut redonner espoir aux Sparnaciens, supprimer un système de clientélisme " Comment voyez-vous la fonction de maire ? Si nous sommes élus, je serai maire différemment. Il faut que nous soyons à l’écoute des Sparnaciens, être réellement à l’écoute. 45 minutes au téléphone, c’est court, surtout quand la ligne est encombrée. Nous installerons des conseils de quartier, de vrais conseils de quartier, pas comme le comité de quartier de Bernon, composé au trois quarts par la majorité municipale. Les conseils de quartier doivent être présidés par des gens du quartier. Dans le même esprit, on veut une démocratie apaisée. Travailler avec les associations. On ne refera pas ce que la majorité fait avec nous depuis des années. Il a fallu se battre pour avoir quatre conseillers communautaires. Au syndicat d’aménagement de la plaine d’Aÿ, on n’est pas présent. Traditionnellement, ça se fait. A certains moments, on apprenait des éléments de la vie municipale par la presse. Je repense à l’inauguration de la mairie de quartier à Bernon… Nous travaillerons en équipe. Franck Leroy est réputé pour travailler seul, avec quelques adjoints et quelques chefs de service,

Il y a longtemps que la gauche n’a pas eu la majorité municipale à Epernay… 31 ans de droite, il faut que ça change, cette ville a besoin d’alternance. Il faut redonner espoir aux Sparnaciens, supprimer un système de clientélisme. Il y en a beaucoup à la mairie. Il y a un système Leroy, depuis des années. L’utilisation des nombreux postes contractuels à la mairie, par exemple. C’est plus facile de faire plaisir à quelqu’un dans ce système qu’en recrutant des fonctionnaires. Il dit que ce n’est pas lui qui recrute. Mais même si c’est madame untel qui le fait, elle le fait sous pression. Le rapport de la Chambre régionale des comptes le dit, le nombre de contractuels est trop élevé et ne respecte pas la réglementation officielle. Avec nous, ça sera terminé. Il y aura un jury pour recruter. Franck Leroy n’aime pas les contre-pouvoirs. La municipalisation de la Maison pour Tous, la fermeture du foyer des jeunes travailleurs, ce sont des exemples qui le montrent… Il n’aime pas ceux qui ne sont pas derrière sa majorité municipale.

Enfin que pensez-vous de la montée du Front national et quel poids imaginez-vous qu’il jouera aux municipales à Epernay ? Cette montée fait peur. Ce populisme… On espère que les gens de droite ou les gens de gauche rappelleront que l’enjeu local est important, et que les électeurs regarderont les projets, les programmes. Les électeurs du FN ne regardent pas bien les programmes du FN. On a vu ce qui s’est passé dans les quelques villes du Sud de la France qui ont été gérées pas des majorités FN : interdiction de certains livres en bibliothèque municipale, catastrophe économique. On ne peut pas laisser croire aux gens que sortir de l’euro peut être une solution. Je crois qu’on sera d’accord pour dire, avec les autres listes, qu’il faudra faire attention au FN.

Propos recueillis par Tony Verbicaro



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L’exclusion, ça n’est pas qu’un problème d’argent

Uriopss

La baisse programmée de la dotation de l’Etat vers les Conseils généraux en 2014, comme en 2013, continue d’inquiéter les acteurs des secteurs sociaux, médico-sociaux et sanitaires, largement dépendant des subventions départementales. Cette filière, fédérée par l’Uriopss (Union Régionale Interfédérale des Organismes Privés non lucratifs Sanitaires et Sociaux) de Champagne-Ardenne, peut y trouver aussi une opportunité pour innover.

’était le message fort que l’Uriopss champardennaise a cherché à délivrer aux tissus associatifs qu’elle fédère, mais aussi aux décideurs politiques ou économiques qui ont assisté à la journée de rentrée organisée le 30 septembre dernier à Taissy. « Un des intervenants, se souvient Thomas Dubois, le directeur de l’Uriopss, a par exemple rappelé qu’aujourd’hui, la question, dans le cadre de la décentralisation, n’était pas de savoir qui finance, mais comment. » Et clairement, c’est à l’Uriopss, placée en quelque sorte entre les acteurs associatifs et les financeurs (Etat, collectivités) de porter le débat. « On compte beaucoup sur nous pour faire passer le message aux acteurs associatifs », explique Bertrand Boussagol, le président de l’Uriopss. Qui cite un exemple concret : « Sur les emplois

C

© Jean Debelle

d’avenir, on nous a demandé d’être porteurs du message auprès des associations, mais on sait à quel point c’est compliqué pour les associations de créer de l’emploi, même aidé. Et on fait remonter ce message dans l’autre sens. » De là à regretter que des organisations comme les Uriopss n’aient pas été impliquées plus en amont dans la création des emplois d’avenir, il n’y a qu’un pas… « Bâtissons des politiques sociales qui répondent à des besoins, et pas en fonction des financements, poursuit Bertrand Boussagol.

On doit partir des besoins, pas des finances. Aujourd’hui, malheureusement, on part des budgets disponibles pour construire une réponse sociale. » Tout n’étant pas négatif, Thomas Dubois souligne « la volonté de concertation autour de la mise en place des lois concernant le logement, l’exclusion, la protection sociale… En revanche on regrette que certains dispositifs n’aillent pas jusqu’au bout de la démarche. L’encadrement des loyers, notamment. Si le loyer moyen est

Toutes les routes mènent à la culture !

quand même très élevé, les exclus restent exclus. Tout le monde est d’accord pour participer aux efforts de redressement, mais il ne faudrait pas que les politiques budgétaires menées en France ou à l’échelle européenne nuisent au débat nécessaire. La question des exclus, des personnes âgées, ça n’est pas qu’un problème d’argent. » « Le Conseil général a déjà commencé à se recentrer sur ses compétences légales, poursuit Thomas Dubois. Il va continuer. Il y aura aussi une baisse des investissements, donc moins de construction de bâtiments. Et on va devoir privilégier le maintien à domicile, ce qui pose la question de la coordination des professionnels. Quand une personne âgée est en maison de retraite, tous les acteurs dont elle a besoin sont sur place, ils se voient. A domicile, ils se succèdent sans se croiser. » A l’Uriopss, ce contexte de crise économique inquiète, mais on y voit aussi une occasion de changer. « Les associations ont jusque-là été dépendantes des subventions, précise Bertrand Boussagol. Il va falloir trouver d’autres solutions, comme l’appel au financement privé, par exemple. Nos secteurs emploient 11 000 personnes en Champagne-Ardenne. Les financeurs reconnaissent cet impact. On est créateur de richesses. » Pour le président et le directeur de l’union, le contexte actuel représente aussi « une opportunité pour changer, retravailler la solidarité, trouver des actions innovantes pour nos associations. »

Tony Verbicaro

Bus des curiosités

Girondin de naissance, le Bus des curiosités intrigue par son côté insolite et mystérieux. Et pour cause, il embarque le public en vadrouille culturelle tout en gardant secrète, jusqu’au dernier moment, la destination choisie. Bonne nouvelle : il a fait le chemin jusqu’en Champagne-Ardenne. D’improbables périples en perspective…

e Jean-Pierre Pernaut sur TF1 à Pauline Lefèvre chez Canal+, le Bus des curiosités a très bonne presse. Un concept coloré, novateur et plein de surprises qui a d’emblée séduit la rémoise Elodie Bessé, créatrice d’événements culturels. « Le Bus a été créé il y a trois ans, et l’Aquitaine s’est portée pilote du projet. L’objectif, désormais, est de le déployer dans d’autres régions. » Agriviticole par excellence, la ChampagneArdenne regorge de territoires ruraux, et donc d’habitants éloignés géographiquement des haut-lieux artistiques, le plus souvent implantés en ville. C’est ici qu’intervient le Bus, avec un credo : rompre l’isolement et élargir l’accès à la culture, sous toutes ses formes. « Il peut s’agir d’un fes-

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Elodie Bessé, l’ambassadrice du Bus des curiosités en région © l'Hebdo du Vendredi

tival, d’un concert de jazz, d’une pièce de théâtre, d’un spectacle de cirque ou encore d’une visite insolite. Peu importe, pourvu que la surprise et la convivialité soient au rendez-vous ! » Concrètement, le dispositif organise des sorties « clés en main » en covoiturage au départ de communes rurales, et à destination… tenue secrète jusqu’au dernier moment ! Seule condition pour faire partie du voyage : être assez curieux et friand d’arts pour se laisser porter vers l’inconnu.

« Mais la formule fonctionne dans les deux sens : on peut aussi emmener des gens de la ville voir des spectacles à la campagne. Les festivals décentralisés de Furies, du Conseil général ou encore de la Comète s’y prêtent très bien par exemple. Sur place, l’effet « groupe » favorise également les échanges avec les artistes, les metteurs en scène et autres professionnels du spectacle vivant. » Pour l’heure, le principal cœur de cible d’Elodie reste les collectivités. Elle profitait d’ailleurs du Carrefour des élus,

lors de la foire-expo de Châlons, pour présenter son projet. « A nous de convaincre les élus pour qu’ils proposent ces rencontres à leurs administrés, et qu’ils puissent concocter leur propre programmation artistique, même sans disposer d’équipements culturels. Il s’adresse également aux comités d’entreprises, aux associations, etc. » Evidemment, il a aussi fallu se rapprocher des acteurs culturels régionaux pour enrichir l’offre du Bus et permettre le plus grand nombre de destinations. Et si la route de la promotion est encore longue, le concept en fascine déjà plus d’un. A l’instar de Catherine Tschambser, adjointe au maire de Moncetz-Longevas. « Cette démarche collective peut ouvrir de nouveaux horizons en rassemblant les habitants autour d’un même projet, d’une même découverte. Son petit côté « piquant » est très intéressant ! » A raison d’une cinquantaine de curieux transportés, la prestation s’élève en moyenne à 1 000 euros, tout compris.

Sonia Legendre > Contact : Elodie Bessé, coordinatrice

régionale du Bus des curiosités - 06 62 65 47 06 – ebesse@busdescuriosites.fr - Plus d’infos sur www.busdescuriosites-champagne.com.


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Un peu plus de 500 personnes mobilisées dans la Marne

Social - Manifestations du 15 octobre

peine 300 personnes à Reims, une centaine à Châlons, une cinquantaine à Epernay et à Vitry-le-François… Les manifestations de mardi 15 octobre, à l’initiative de la CGT, n’ont pas mobilisé les foules. Défense des retraites, emploi, pouvoir d'achat et protection sociale étaient les thèmes de ce mouvement. Quelques lancers de gros

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pétards et un peu de musique ont donné un peu de vie à la manifestation rémoise. A Châlons, Marilyn Homon-Ruer, secrétaire générale adjointe de l’union départementale reconnaissait que « la mobilisation n’est pas à la hauteur des enjeux. Peut-être le fait d’une sorte de fatalisme, ou d’un manque d’unité syndicale. »

L’opposition est de sortie Cartier : quand le luxe epuis quelques semaines, les élus de l’opposition du Conseil régional de Champagne-Ardenne sortent, à la se met au smic

Conseil régional

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rencontre « de ceux qui font l’économie », nous explique Xavier Albertini, élu UMP. Jean-Luc Warsmann, député et leader de la droite à la Région, visite, département par département, avec une délégation d’élus, des représentants du Medef, de la CGPME, mais aussi la direction de l’Université, des chefs d’entreprise. C’était le cas jeudi 10 octobre à Reims. « On constate que l’activité en hémicycle au Conseil régional ne reflète pas la réalité de ce qui se passe sur le terrain, poursuit Xavier Albertini. Le fossé se traduit par exemple par une difficulté d’accès aux aides. Les chefs d’entreprise n’ont pas forcément vocation à aller chercher des aides, mais c’est parfois le parcours du combattant pour y parvenir, en raison de normes qui sont très contraignantes. » Autre exemple cité par l’opposition, la reprise et la transmission d’entreprises. « Plus de 9 000 chefs d’entreprise en ChampagneArdenne vont vouloir céder ou transmettre leur entreprise dans un temps court, poursuit Xavier Albertini. Si on ne met pas en place un dispositif à la hauteur, des entreprises s’arrêteront, et avec elles, des emplois risquent d’être supprimés. » Enfin l’opposition regrette que la réflexion Champagne-Ardenne « vingt-vingt » ne soit pas allée plus loin : « Quand on voit le travail effectué pendant 18 mois sur Champagne-Ardenne 2020, on peut être déçu. Pas de synthèse, pas de définition d’axes prioritaires. On sent plutôt l’essoufflement que la dynamique. On y a vraiment travaillé dans l’opposition, et on a le sentiment d’accoucher d’une souris. » T.V

Social

EN BREF La foire de Châlons-en-Champagne a intégré cette semaine l'association européenne Eurasco, qui réunit les principales foires agricoles du continent. Seulement 27 foires remplissent à ce jour les conditions nécessaires pour faire partie de cette association, dont l'objectif est de créer une émulation, un partage d'expériences et l'engagement d'une réflexion sur les moyens de proposer au monde agricole une visibilité accrue. La foire de Châlons rejoint trois autres évènements français déjà membres d'Eurasco : le salon international de l'agriculture de Paris, le Space de Rennes et le sommet de l'élevage de ClermontFerrand.

La foire de Châlons reconnue à l'échelle européenne

La fondation Orange remet 15 ordinateurs au Secours Populaire

ercredi, ils étaient près de quarantecinq salariés de Cartier à tenir le pavé sous la pluie devant les locaux de leur entreprise, zone Farman. Des salariés en grève qui réclament une reva- Au total, plus de la moitié des salalorisation de leurs riés du site s'est déclarée gréviste. © salaires, « qui vont du l'Hebdo du Vendredi Smic, à savoir 1 050 euros, à 1 300 euros maximum », indique Flavien Lacrampe, délégué CGT du site rémois de l'enseigne de luxe. Leur revendication : 200 euros nets de plus sur leur fiche de paie, quand la direction leur en propose 75 euros bruts. « Ce que l'on n'admet pas, c'est d'être payé comme ça alors qu'on travaille dans une société qui appartient à un groupe (Richemont) ayant réalisé 2,7 milliards de bénéfices l'an passé. » Si la direction a prévenu qu'elle n'irait pas plus loin, les salariés, eux, comptent bien poursuivre leur mobilisation. Une grève historique puisque le groupe n'avait jamais connu un tel mouvement social.

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A.H

Ce vendredi 18 octobre, la Fondation Orange remet 15 ordinateurs à la fédération départementale de la Marne du Secours Populaire français. Au-delà du don, des bénévoles et des bénéficiaires du Secours Populaire sont initiés à l’informatique par des salariés bénévoles d’Orange.

UN AN DE PLUS Cette semaine, nous nous rappelons que le 22 octobre 2012, René-Paul Savary, président du Conseil général de la Marne, se rendait à l’Elysée avec une délégation de l’Assemblée des départements de France. Une rencontre avec le Président de la République devait permettre d’échanger sur la mobilisation des départements face à la crise économique et l'importance de leur action en matière de solidarité et de développement des territoires. Depuis, et pas plus tard que la semaine dernière, René-Paul Savary et l’ensemble des présidents de Conseils généraux de majorité de droite et du centre ont quitté l’Assemblée des départements de France, réunie en congrès jeudi 10 octobre à Lille, pour exprimer leur mécontentement face à la baisse annoncée de la dotation de l’Etat pour 2014 : 476 millions d’euros en moins pour l’ensemble des départements, soit un tiers des « efforts » demandés aux collectivités territoriales. T.V

René-Paul Savary à l'Elysée


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Une fréquentation crescendo et qualitative

VITeff au Millésium d'Epernay

Les organisateurs tendaient le dos. Finalement la fréquentation du VITeff est montée tous les jours en puissance. Les spécialistes se réjouissent de la qualité et de la diversité des innovations en viticulture et dans le secteur de la vinification. Et les nouveautés plus ludiques rencontrent leur public.

a fréquentation progresse au fil des jours. Et les affaires aussi. Mercredi 16 octobre après-midi, vers 16 heures, il était bien difficile de se frayer un chemin dans les allées du salon qui accueille plus de 400 exposants et le nec plus ultra de la technologie liée aux vins effervescents. « Il y a beaucoup d’innovations dans le secteur de la viticulture et de la vinification. Et c’est la première fois que je vois autant de jeunes vignerons », commente Geoffrey Orban, homme de science et de plaisir. Il est parfaitement placé pour observer tout ce joli monde, à l’entrée principale du Millésium, où il propose des ateliers sur

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Première encourageante pour l'œnotourisme les accords mets-champagnes. Juste en face, et pour la première fois, le stand de l’œnotourisme fait la promotion du territoire et des compétences de ses acteurs. « Les gens sont un peu surpris de

L'innovation technologique attire tous les âges. © l'Hebdo du Vendredi

nous voir. Mais il y a un réel intérêt pour l’accueil proposé en Champagne », explique Armelle Chardon, chargée du développement touristique à la Communauté de Communes Epernay Pays de Champagne. A ses côtés Marie Devignes, de la CCEPC d’Epernay également, se réjouit du nombre de contacts pris pour développer la zone PSD (Pierry Sud Développement) destinée aux industries connexes au champagne. C’est une autre facette de cette douzième édition du VITeff qui ne semble pas trop souffrir de la proximité de la fin

des vendanges. « Certains viticulteurs viennent se détendre. Ils sont soulagés car la récolte a été bonne. Et les représentants des maisons de négoce sont nombreux », observe un bouchonnier. Laurent Kirchemeyer, responsable commercial de l’entreprise Autajon Etiquettes estime que son activité est en phase avec le marché champenois. « Le début d’année a été calme avec un tassement des expéditions mais on sent une reprise depuis juillet. » Elodie Le Gall, assistante de direction à la Tonnellerie de Champagne-

Ardenne, observe de la curiosité pour son cœur de métier. « Les vignerons et les maisons reviennent au bois car le tonneau champenois en chêne permet d’élargir et d’enrichir leur gamme. » La passerelle de l’emploi connaît, elle aussi, une activité soutenue en raison des nombreuses démonstrations ludiques qui y sont proposées. Autour de la taille, du greffage, des agroéquipements et de tous les débouchés, nombreux, qu’offre la filière viti-vinicole. L’association Oxygène fait connaître, dans ce hall, ses ateliers d’insertion. « Le dispositif que nous proposons permet d’accompagner un public en démarche d’accès à l’emploi vers un nouveau projet de vie », explique sa directrice, Magalie Coopmann. Fabien Henry, le directeur de la maison Besserat de Bellefon, est satisfait de sa première participation en tant que partenaire officiel du VITeff. « Il est important que nous puissions rencontrer les 2 000 vignerons qui travaillent pour toutes nos marques. Ce salon est une belle vitrine. » Tous les avis ne convergent pas vers la satisfaction. Tout de même ! « Je débouche très peu de bouteilles de champagne. Ce qui me permet de laver moins de flûtes », commente un représentant d’une société de surbouchage avec une pointe d’ironie. Il reste encore la journée de vendredi pour lui permettre de vider les bouteilles apportées pour faciliter les contacts avec les visiteurs. > Jusqu'au vendredi 18 octobre

de 9 h 30 à 19 h 30.

Jean Batilliet


Timi, l’indispensable mission

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Bernon

Annoncée avant l’été, l’action visant à transmettre la mémoire liée à l’immigration dans le quartier Bernon à Epernay se met en place, sous l’impulsion d’Abida Charif, adjointe au maire. Le 24 octobre, un séminaire de travail marquera une nouvelle étape.

e 23 décembre dernier, la France s’était réveillée en entendant à la radio qu’un jeune homme avait été tué, victime d’un règlement de compte lié à un trafic de stupéfiants, sur un parking du quartier Bernon, à Epernay. Zaccharia avait 17 ans. « J’ai rencontré de nombreuses associations du quartier après ce drame. La volonté de faire quelque chose est née là, de la demande des habitants. » Faire quelque chose, pour résoudre une équation évidente : il faut une histoire pour

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« Ce n’est pas honteux d’avoir des parents qui parlent une autre langue » construire l’avenir. Surnommée Timi, comme transmission intergénérationnelle de la

Transmettre la mémoire pour renforcer la cohésion sociale. © l'Hebdo du Vendredi

mémoire liée à l’immigration, l’action va durer deux ans. L’objectif est de favoriser la promotion individuelle et collective des participants au projet, par la valorisation de leur histoire et la possibilité qu’elle soit transmise à leurs pairs, aux plus jeunes et de manière générale à l’ensemble des Sparnaciens. Plus généralement, ce travail doit permettre de renforcer la cohésion sociale dans les

quartiers prioritaires d’Epernay en développant l’interconnaissance et l’entraide. En impliquant le plus possible la population immigrée d’Epernay, on vise à favorise son intégration. Sans lui demander d’oublier ses racines, bien au contraire. L’histoire personnelle de Zaccharia n’est pas forcément celle-ci, mais elle témoigne de la difficulté pour de nombreux migrants, d’où

qu’ils viennent, de raconter leur histoire à leurs enfants. « Nous avons regardé ce qui avait été fait sur ce sujet dans d’autres villes, comme à Reims, à Thionville. L’aspect psychologique n’a pas été abordé, nous allons le privilégier, explique Abida Charif. Si la transmission fonctionne mal, c’est souvent parce qu’on a vécu une histoire traumatisante, qu’on se sent honteux, alors qu’il n’y a aucune raison d’avoir honte. Ce n’est pas honteux d’avoir des parents qui parlent une autre langue ou qui s’habillent différemment. » Le 24 octobre, environ 70 personnes participeront au séminaire de travail, des habitants et des représentants des associations du quartier, des élus, des travailleurs sociaux, des représentants des milieux enseignants, des spécialistes invités, comme le professeur en pédopsychiatrie Gérard Schmit. Cette journée permettra à tous d’acquérir une culture commune autour des questions liées à la transmission intergénérationnelle, au travail de mémoire et à l’expérience de l’immigration. Le 30 novembre, le prochain grand rendezvous sera, lui, ouvert à tous les publics et aura lieu au théâtre Gabrielle-Dorziat pour une conférence du pédopsychiatre Marcel Rufo et le spectacle de Tata Milouda.

Tony Verbicaro

Les Sparnaciens ont-il payé plus ?

Tout se vend, tout s'achète, et pour la bonne cause

Brocante à Bernon dimanche 20

Taxe foncière sur le bâti

a seconde brocante de Bernon aura lieu dimanche 20 octobre place Fada N’Gourma (place du marché) de 7 h à 17 h. Organisée par le Toit Champenois, la Maison pour Tous et l'association CLCV (Consommation Logement Cadre de Vie), elle devrait réunir une quarantaine d’exposants. « 118 mètres de linéaires ont déjà été réservés », précise une représentante de la CLCV qui se réjouit de cet engouement. Tous les habitants du quartier Bernon, de la ville et des communes extérieures sont invités à y participer. La manifestation est ouverte uniquement aux amateurs désireux de se délester de choses en bon état mais un peu oubliées dans les caves, cartons, placards ou certaines pièces des logements dont les balcons. Le prix a été fixé à 1 euro au mètre et le paiement se fera sur site à l’installation auprès de la CLCV. « C’est une journée conviviale qui permettra de découvrir le nouveau visage du quartier », souligne une organisatrice de la CLCV. La totalité des bénéfices sera reversée à l’association « Epernay Jumelages »

u 15 octobre, comme chaque année, les propriétaires de biens bâtis ont dû s’affranchir de la taxe foncière. Un impôt reversé par les services des Finances publiques au Conseil général (département de la Marne), aux communes et, si elles le souhaitent, aux intercommunalités. Chaque collectivité vote ainsi, lors de l’élaboration de son budget, un taux à appliquer sur la base d’imposition foncière. De quoi se demander si les dotations de l’Etat aux collectivités, souvent décriées pour fondre comme neige au soleil, peuvent faire pencher la balance. Car qui dit moins de ressources, dit davantage besoin d’argent pour équilibrer et boucler les budgets en question. A Epernay, la municipalité a fait le choix de ne pas augmenter le taux communal, stabilisé à 24,28% depuis 2008. Parallèlement, et contrairement à Châlons ou Reims où elle n’existe pas, une part intercommunale – de 7,83 % supplémentaires – est reversée à la CCEPC. Là non plus, aucune évolution à noter. Particularités sparnaciennes : les contribuables ne sont pas taxés sur les ordures ménagères et les tarifs communaux au m2 de la valeur locative ne dépendent que de la surface et de la catégorie du bien bâti. Les zones géographiques n’entrent donc

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Si la météo s'y prête, le quartier Bernon fera le plein pour la brocante. © DR

dans le cadre de son action en faveur du développement du Burkina Faso. Une restauration rapide sera proposée par le boulanger du quartier et des boissons par le bar afin de participer à la qualité et à la convivialité de l’accueil.

J.B

> Renseignements et inscriptions à la Maison pour Tous, 3, rue Charles Gounod à Epernay. Tél: 03 26 55 00 01.

L’augmentation des taxes foncières sur les biens bâtis tend à se stabiliser. © DR

pas en ligne de compte. La légère hausse observée cette année s’explique par deux facteurs principaux. D’abord, la revalorisation annuelle des bases d’imposition, instaurée par le Parlement et dédiée à compenser l’inflation. Ensuite, la part départementale, qui passe de 13,57 % en 2012 à 14,11 % en 2013. Ce qui représente au final, pour schématiser et sur une base de 430 euros, environ deux euros supplémentaires. En remontant dans le temps, on s’aperçoit que ce taux a quasiment doublé depuis 2008, époque à laquelle il s’élevait à 7,40 %, avec une envolée à 12,83 % en 2011. Mais cette augmentation n’incombe pas

directement au Conseil général. Elle résulte de la réforme des collectivités territoriales et en particulier de sa part fiscale. Concrètement, depuis 2011, les Régions ne touchent plus de recettes issues de l’impôt foncier. Cette part a été réattribuée aux Conseils généraux, ainsi que des frais de gestion qui revenaient auparavant à l’Etat. Conséquence : le propriétaire ne paie plus rien aux régions, mais davantage aux départements. Pas d’incidence considérable sur ses impôts fonciers, donc.

Sonia Legendre > www.impots.gouv.fr


30 ans et de plus en plus vert

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RATJ 2013

Dimanche 20 octobre, Reims à toutes jambes fêtera sa 30e édition. Cinq courses pour tous les âges et répondant à toutes les motivations sont au programme de cet évènement toujours plus convivial. Nouveauté cette année : le parcours du marathon s'inscrit encore davantage le long de la coulée verte.

eims à toutes jambes (RATJ) fête cette année ses 30 ans : le bel âge pour certains, celui de la maturité pour d'autres. Une chose est sûre, cet évènement n'a pas pris une ride. Au contraire, RATJ semble même rajeunir au fil des éditions. Qu'il est loin le temps où, en 1983, démarrait cette aventure avec pour seule course au programme un semi-marathon alors organisé par l'armé de Terre. Dès l'année suivante, cette initiative, sorte d'épisode zéro dans l'histoire de RATJ, sera reprise par la municipalité pour devenir le Marathon de Reims. La manifestation prend de l'ampleur au fil des ans pour atteindre son apogée en 1999 avec 15 161 participants dont 4106 pour le

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Le marathon au cœur de la Coulée Verte

marathon. Pendant cette période l'objectif numéro 1 est alors de proposer des courses privilégiant le haut-niveau et les records. Le virage est pris en 2005 avec l'abandon de l'appellation Marathon de Reims pour devenir le Reims à toutes jambes

Le parcours du marathon de Reims empruntera très largement la Coulée Verte. © l'Hebdo du Vendredi

(RATJ). La concurrence grandissante entre les marathons au niveau national conduit la Ville de Reims à privilégier le côté convivial de sa manifestation. L'objectif est clair : rapprocher les habitants de l'épreuve. Si les sportifs de haut niveau sont évidemment toujours les bienvenus, la priorité est donc donnée aux coureurs amateurs, des habitués à fouler tranquillement l'asphalte le dimanche aux plus chevronnés qui pratiquent la course à pieds quasi de manière quotidienne. Et ça fonctionne. Ainsi, après plusieurs années de baisse (200-2005), le nombre de participants repart à la

hausse. L'édition 2012 restera d'ailleurs dans les annales avec plus de 14 000 coureurs présents sur

l'ensemble des courses, le 3e plus gros total de l'histoire de RATJ, dont 6023 rien que pour le 10 km France Bleu, un record pour celle qui est sans aucun doute la course la plus conviviale de RATJ. Ces dernières années, l'accueil des coureurs s'est ainsi largement amélioré, tandis que les animations avant et pendant la course sont venues progressivement enrichir l'événement afin qu'il soit partagé par les coureurs mais aussi par les spectateurs. De gros efforts ont également été réalisés sur les parcours, totalement rénovés l'année dernière, plus agréables avec notamment de nombreux passages devant les lieux les plus emblématiques de Reims. Pour cette 30e édition, le choix a donc été fait de poursuivre dans cette voie visant à allier plaisir de courir et performance. C'est ainsi que la seule nouveauté notable cette année concerne le parcours du marathon. RATJ a en effet choisi de verdir encore davantage cette épreuve. Ainsi, en seconde partie de course, les marathoniens suivront sur plusieurs kilomètres la Coulée Verte, cet axe qui suit les bords de la Vesle et les berges du canal et qui est emprunté toute l'année par les amateurs de footing et de course à pieds. > Programme complet (parcours, animations et inscriptions) sur ratj.fr

Julien Debant

Les 18 et 19 octobre, rendez-vous au pôle inscriptions au complexe René Tys (vendredi de 13h à 18h et samedi de 10h à 19h). Attention, il n'y a pas d'inscription le dimanche 20 octobre, jour des courses. Les tarifs, inchangés depuis plusieurs années sont les suivants : entre le 16 et le 19 octobre, marathon 50 euros, semi des Notaires 30 euros et 10 km France Bleu 15 euros. Les étudiants et les apprentis bénéficient de tarifs réduits : marathon 17 euros, semi des Notaires 8 euros et 10 km France Bleu 5 euros. Pour les demandeurs d'emploi, l'inscription est gratuite.

S'inscrire à RATJ


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Recherche buteur désespéremment

Foot (L1, 10e j.) Reims - Toulouse

« c'est la confiance ressentie par les joueurs ». Il invite surtout ses hommes « à se lâcher ». Les quatre buts inscrits lors de la victoire face à Auxerre, vendredi dernier à Châlons, dont deux par Gaëtan Courtet, devrait redonner justement un peu de confiance et de l'ambition à l'ensemble du collectif rémois. Ce succès, même face à une équipe de L2, peut faire la différence face à Toulouse : un match très important pour la bonne marche du Stade de Reims qui entend mettre un terme à sa série de six matches nuls.

Après s'être fait plaisir en amical face à Auxerre (4-2), le Stade de Reims espère être aussi efficace offensivement lors de la venue de Toulouse, vendredi soir à Delaune, face à une formation qui connaît également des soucis de finition.

ette saison, Reims et Toulouse connaissent la même problématique : un manque cruel d'efficacité offensive. Avec seulement sept buts marqués chacun en 9 journées, les deux clubs sont également à égalité de points (12) au classement. Et si les Rouge et Blanc sont mieux classés (9e) que Toulouse (12e), ils le doivent à leur plus grande solidité défensive (6 buts encaissés). Les Toulousains, eux, payent leur mauvais début de championnat (aucune victoire après 5 journées), mais restent sur trois succès lors de leurs quatre dernières rencontres en L1. Qu'on se le dise, les hommes d'Alain Casanova sont en progrès. Son système basé sur une défense à cinq éléments, dont deux arrières sur les côtés qui font l’essuie-glace, associée à un milieu à trois très technique où rayonne Chantôme et Didot, commence donc à porter ses fruits et fait de Toulouse « une équipe difficile à jouer ». « Avec leurs deux pistons sur les côtés, il va nous falloir être très vigilants », prévient Mihel Audrain, entraîneur adjoint d'Hubert Fournier. « Mais c'est aussi leur

Mohamed Fofana : « Je suis apte pour une place dans le groupe »

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Julien Debant

Pour Michel Audrain, adjoint d'Hubert Fournier, les joueurs rémois doivent se lâcher davantage sur le plan offensif. © l'Hebdo du Vendredi

point faible », ajoute-t-il. Pour profiter des montées des arrières toulousains, encore faut-il concrétiser les contre-attaques qui ne manqueront pas de se présenter aux Rémois. « On ne possède pas un grand buteur capable de marquer 15 buts en championnat, note réaliste Michel Audrain. Mais quand l'équipe ne marque pas, ce n'est pas la faute d'un seul joueur, c'est celle de tout un collectif. C'est par exemple aussi le problème des centreurs qui ne sont pas toujours justes dans leur dernier geste ». Pour remédier à ce manque de réussite devant le but, l'adjoint d'Hubert Fournier assure que les entraînements spécifiques ne suffisent pas, précisant que ce qui prime,

En mode guerrier

Formé à Toulouse et arrivé à Reims la saison dernière, Mohamed Fofana vit un début de championnat gâché par une blessure à la cheville. Si le défenseur estime ne pas être encore à 100% de ses capacités, faute de temps de jeu (40 minutes de jeu en L1 cette saison, face à Monaco), il se dit prêt à retrouver plus régulièrement les terrains. Votre blessure est-elle oubliée ? Je ne ressens plus de douleur à la cheville et je n'ai plus d’appréhension. J'ai repris la compétition le mois dernier en enchaînant les matches avec l'équipe réserve. J'ai joué aussi face à Monaco et l’intégralité du match amical contre Auxerre. Je me sens donc très bien, apte pour une place dans le groupe. Êtes-vous satisfait de votre match face à Auxerre ? Ça s'est bien passé face a une belle opposition même si le score est un peu large. Je crois que notre expérience a fait la différence. Avec notre série en cours de six nuls en L1, ça fait surtout du bien de gagner.

Ces nuls vous pèsent ? Oui et non. On reste tout de même sur une série positive car on ne perd pas, mais on n'avance pas beaucoup. C'est dommage car on aurait pu remporter certains matches. Maintenant, il faut gagner pour casser cette spirale.

> 7 buts marqués par Reims et Toulouse Les 7 buts inscrits par Reims cette saison ont été marqués par sept joueurs différents, dont deux seulement par des attaquants (Fortes et De Préville). En revanche, à l'exception de celui marqué par Sylla, les buts toulousains sont l'oeuvre de leurs joueurs offensifs : Braithwaite (3) Ben Yedder (2) et Ben Basat (1).

Vous auriez pu en perdre aussi sans un grand Agassa ? C'est vrai. Kossi fait un grand début de saison. Pour l'équipe, le début de championnat est correct et ça montre qu'on doit encore améliorer beaucoup de choses. Notre jeu est quand même cohérent. Il nous manque juste un peu de réussite devant.

En marge de la rencontre Reims - Toulouse, le Stade de Reims va signer une convention de partenariat avec les clubs de Reims Ste Anne, Cormontreuil, Tinqueux, La Neuvillette et Taissy, visant à renforcer les relations avec ses clubs voisins.

Quel regard portez-vous sur votre ancien club ? Il ont changé de système depuis la fin de saison dernière. C'est une équipe très embêtante à jouer. Monaco en a fait les frais à domicile (0-0, le 23 août dernier). Elle a connu des débuts difficiles, mais aujourd'hui elle compte le même nombre de points que nous. D'ailleurs, Toulouse aussi à des problèmes de finition. J'espère que leurs attaquants ne vont pas se réveiller contre nous.

Reims - Toulouse, vendredi 18 octobre à 20h30 au stade Auguste Delaune. Prochaine journée de championnat (11e j.), samedi 26 octobre à 17h, Reims se déplacera à Marseille, stade Vélodrome.

On imagine que vous avez envie de jouer contre Toulouse ? Bien sûr, mais notre défense fonctionne plutôt bien. Maintenant, jouer Toulouse, ça me tient à coeur, mais mon objectif c'est de jouer en L1 contre n'importe quelle équipe.

EN BREF

Basket (Pro B, 7e j.) Saint-Quentin - Châlons-Reims ainqueur d'une belle équipe de Boulognesur-Mer (82-73), mardi soir à Reims, le Champagne Châlons Reims Basket s'est donc rassuré après sa première défaite concédée quatre jours plus tôt sur le parquet de Nantes (8869). Au terme d'un match d'une grande intensité, les hommes de Nikola Antic ont fait la différence en seconde mi-temps grâce à une défense collective retrouvée tout en maîtrisant leurs nerfs pourtant soumis à rude épreuve. Le match a en effet été perturbé pas plusieurs contacts virils entre les joueurs, allant à deux reprises jusqu'à la formation d'une mélée. Heureusement, aucun des protagoniste n'a sorti la boîte à gifles. « Comme dans la vie, un match se joue souvent à la gnac et celui qui est le plus fort s'en sort toujours, expliquait Michel Morandais à la fin du match. Dans les tribunes, ça a peut-être donné l'impression qu'on allait se taper dessus, mais sur le terrain c'était différent. Il faut juste savoir se faire respecter sans en venir aux mains ». Au-delà de ces faits de jeu, le coach rémois s'est, lui, félicité de cette victoire « méritée » et de la « combativité » retrouvée de ses joueurs. Seul bémol à cette soirée, les 40% de réussite des Marnais sur la ligne des lancers-francs (6 sur 15), heureusement compensés par les 64% (14 sur 22) obtenus derrière la ligne à 3 points ! Bref, grâce à ce succès acquis face à l'une des grosses cylindrées du championnat, Châlons-Reims occupe après cinq journée la première place du classement en compagnie de Fos-sur-Mer. Mais le temps n'est pas à l'auto-satisfaction car déjà se profile un autre combat dans l'antre bouillante de Saint-Quentin. 7e à égalité avec six autres équipes, avec un bilan équilibré de trois succès pour autant de défaites, les Axonais seront comme toujours animés par une

Le tirage au sort du 6e tour de la Coupe de France, dont les matches sont programmés les 26 et 27 octobre, a offert un derby à la Marne avec la rencontre opposant le Reims Sainte-Anne (DH) au Racing Epernay (CFA2).

Foot (Coupe de France, 6e tour) : Reims Ste-Anne accueillera Epernay

V

Ce dimanche 20 octobre, le Moto-Club d'Epernay organise le Trial FFM de Vertus, 27e édition. Ce trial champenois comptera pour les championnats régionaux de Champagne-Ardenne, Bourgogne, Picardie et Lorraine.

Trial à Vertus dimanche

Michel Morandais passe devant Deven Mitchell et le CCRB s'impose face à Boulogne après un véritable combat. © l'Hebdo du Vendredi

forte envie de vaincre leurs voisins. Cette soif de victoire sera d'autant plus importante que les SaintQuantinois restent sur une défaite à Boulazac (9074). De plus, si Evreux est venu dernièrement s'écraser dans l'Aisne (76-68), les joueurs entraînés par Sébastien Lambert ont déjà laissé filer une victoire à domicile lors de la venue de Saint-Vallier pour le compte de la 3e journée (91-103). Kévin Joss-Rauze et ses partenaires sont prévenus : tout Saint-Quentin rêve de faire tomber l'ambitieux voisin.

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> Saint-Quentin - Châlons-Reims, samedi 19

Julien Debant

octobre à 20h, Palais des Sports Pierre Ratte, Saint-Quentin. Prochain match à domicile (8e j.), ChâlonsReims recevra Saint-Vallier, vendredi 25 octobre à 20h, complexe Sportif René Tys, Reims. Billetterie sur www.ccrbasket.com

Les Clos de Saint-Martin - EHPAD Jardins de Cybèle 2 ter Av. de Paris - 51530 ST-MARTIN D’ABLOIS Tél : 03 26 57 24 24 Fax : 03 26 57 24 00 Email : accueil.stmartindablois@jardinsdecybele.com


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Art Access, acte 2 !

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Jeune Chambre Economique

CONCERT ÉPERNAY

Association loi 1901, reconnue d’utilité publique, la Jeune Chambre Economique Française (JCEF), par le biais de ses antennes régionales, œuvre sur tout le territoire depuis 1976, réalisant des projets dans tous les domaines, qu’ils soient sociaux, économiques, culturels ou communautaires. C’est dans cette optique que les membres de la JCE d’Epernay et sa région ont donné naissance, il y a quelques mois, au projet Art Access, un événement culturel destiné à rendre l’art accessible à tous, au travers de deux manifestations distinctes, l’une consacrée aux arts plastiques, l’autre aux arts de la scène. « Avec Art Access, la Jeune Chambre Economique d’Epernay et sa région a choisi d’investir les lieux communs afin que les habitants soient directement confrontés aux artistes et à leur vision du monde. Cette volonté de démocratiser l’art et de désacraliser le milieu qui l’entoure est le fondement même de la manifestation », indique la JCE. Le 25 mai dernier, Art Access #1, premier A l'origine de l'événement, Denis Gilles fera partie des exposants. © volet de l’événement, avait investi la place Hugues Plomb, haut lieu de la vie sparnacienne, permettant ainsi aux passants de découvrir gratuitement le traDenis Gilles vail de nombreux artistes plasticiens de la région, qu’ils soient peintres, sculpteurs, graffeurs ou encore photographes, et d’échanger avec eux sur leurs techniques, leurs parcours ou leurs passions. Forte du succès de cette première manifestation chaleureusement accueillie par le public et très appréciée par les artistes présents, la JCE se prépare à vous faire découvrir Art Access #2, second volet prévu le 19 octobre prochain au Palais des Fêtes d’Epernay. Sous la forme d’une scène ouverte aux interprètes locaux, les arts vivants seront cette fois-ci mis à l’honneur. Au programme, danse, musique, théâtre, cirque ou encore marionnettes ! De 18h à 22h, les artistes ou collectifs ayant fait le déplacement seront invités à présenter, à tour de rôle, leurs disciplines de prédilection, avec pour unique contrainte de devoir s’adresser à tous les publics, pendant une vingtaine de minutes. L’occasion pour les spectateurs d’apprécier, tout au long de la soirée, extraits de pièces de théâtre, spectacles de marionnettes, numéros de cirque et de magie, numéros de danse issus de ballets classiques, hip-hop ou modernejazz, ou encore compositions musicales aux influence multiples, allant des musiques actuelles aux fanfares, en passant par le chant lyrique ou choral. Un excellent moyen de découvrir l’important vivier artistique champ-ardennais !

Claire Lagrange > Art Access #2, samedi 19 octobre à partir de 18h - Entrée libre, restauration sur place – Palais des Fêtes à Epernay.

Tout est une question d’équilibre

Grand Soir - Manège de Reims

Préparez bien votre centre de gravité et entraînez-vous à l’équilibre sur un pied, vous pourriez en avoir besoin si vous décidez d’assister au Grand Soir du Manège, premier du nom de la saison. Un peu différent de ses prédécesseurs, il vous entraînera en effet dans un monde tout en déséquilibre où diverses expériences vous attendent. « Habituellement, au cours d’un Grand Soir, nous donnons carte blanche à un artiste en particulier, sur un thème de son choix. Mais pour ce premier Grand Soir, nous avons souhaité faire différemment : la soirée sera composée de plusieurs propositions d’artistes, toutes liées par le même thème de l’équilibre », dévoile Guillaume Schmitt, responsable de la communication du Manège. Au programme, en plus des traditionnelles découvertes culinaires de Julie Rothhahn, cinq propositions dont Les propositions du Grand Soir de l'équilibre risquent fort de La Balance de Lévité, où Yoann Bourgeois, féru de machines de cirque, cherchera vous surprendre. © Cie Yoann Bourgeois le « point de suspension », moment de grâce entre l’envol et la chute d’un corps, 7 volants (exhibition) où Christophe Huysman explorera « le désir d’envol ou l’impossible envol de l’être humain », Ambiente, dispositif permettant au public d’éprouver ce que ressent un danseur dans le mouvement, Jeu de société #2, en collaboration avec le service de médecine physique et de réadaptation du CHU de Reims, proposant aux participants de réinventer leurs mouvements, et enfin, Noustube, cylindre de trois mètres de haut empli d’eau, où Jörg Müller interprète ses propres performances et où il invitera, dans le cadre de ce Grand Soir, Yoann Bourgeois, pour un duo aquatique aux limites de l’hypnose. C.L > Le Grand Soir de l’équilibre, jeudi 17 et vendredi 18 octobre à 19h30 au Manège de Reims. Tarifs : 6 à 22 euros. www.manegedereims.com

L’automne retrouve son Salon

Exposition - Salon d'Automne

CONCERT : STARS 80

SAMED I 19 OCTOBRE

Revivez la magie des années 80 en concert ! Avec JeanLuc Lahaye, Emile et Images, Sabrina, Patrick Hernandez, Début de Soirée, François Feldman, Joniece Jamison, Jean-Pierre Mader, Cookie Dingler, Caroline Loeb, Jean Schultheis, Laroche Valmont...

ANIMATION : LA MALLE À HISTOIRES

À 20h00. Tarifs : 41 à 56 euros – Le Millésium, av. du général Margueritte à Epernay.

SPECTACLE MUSICAL : RENDEZ-VOUS AU JARDIN

CONFÉRENCES ÉPERNAY SAMEDI 19 OCTOBR E

MULTIMÉDIA : ATELIER CUISINE 2.0 Présentation des sites, applications, podcasts et blogs consacrés à la cuisine, dans le cadre de la Semaine du Goût. À 15h00. Public adulte Réservation conseillée au 03 26 53 36 92 - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4, rue Gabriel-Fauré, à Epernay

EXPOSITIONS ÉPERNAY JUSQU’AU SAMEDI 2 NOVEMBRE

EXPO : BELLES ET BONNES CHOSES Exposition imaginée à partir de photographies de Jacques Jeangeorges publiées dans les carnets gourmands des éditions belles et bonnes choses. Ces éditions aspirent à valoriser, de façon moderne et renouvelée, le patrimoine gastronomique de la Champagne. Du lundi au samedi de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 Office de Tourisme d’Epernay. JUSQU’AU SAMEDI 2 NOVEMBRE

EXPOSITION : PLAISIR

C.L

> 27e Salon d’Automne-Salon Privé, du 20 octobre au 3 novembre – Entrée libre tous les jours de 14h à 18h (sauf mardi et jeudi) –

Sur le thème «Au pays des saveurs». Dès 3 ans. À 15h30. Entrée libre - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4, rue GabrielFauré, à Epernay SAMED I 19 OCTOBRE

POTAGER

Par Laurence Sevenier, violoncelliste, et Emmanuelle Masson, clarinettiste. Spectacle suivi d’une dégustation de légumes bio et d’un échange avec Hervé Bakalarek, maraîcher bio et fondateur du « Potager d’autrefois ». Dans le cadre de la Semaine du Goût. À 16h00. A partir de 5 ans - Places limitées, réservation conseillée au 03 26 53 37 90 - Médiathèque centre-ville, 1, rue du professeur Langevin à Epernay. SAMED I 19 OCTOBRE

ARTS VIVANTS : ART ACCESS #2

ET

VITAMINES

Formé dans le but de témoigner de la richesse du territoire de Dormans et de promouvoir son patrimoine historique et culturel, le Cercle Historique et Culturel Dormaniste (CHCD) a, depuis sa création, déployé son activité sur trois thématiques bien distinctes, à savoir un écomusée de l’outil, des ateliers d’histoire et des expositions artistiques, telles que les désormais célèbres Salons de Printemps et d’Automne. C’est d’ailleurs de ce dernier dont il est question ici, puisque sa 27ème édition investira la salle d’exposition du Moulin d’en Haut de Dormans, du 20 octobre au 3 novembre prochain. Organisé depuis 2009 sous la forme d’un Salon Privé, destiné aux artistes reconnus et professionnels, le Salon d’Automne accueille désormais moins d’artistes, mais beaucoup plus de pièces à exposer. « Nous avons rebaptisé l’événe© CHCD ment Salon privé car je sélectionne les exposants, au nombre de onze cette année : 9 peintres régionaux avec 89 toiles, un sculpteur de Seine-et-Marne avec 123 bronzes, plâtres ou résine, et un artisan d’art marnais, venu présenter des pièces en verre gravé », nous indique Jacqueline Accariès, vice-présidente du CHCD et responsable des expositions. Un salon qui, comme d’ordinaire, devrait se conclure avec la remise du prix du public, récompensant l’auteur de la pièce la plus appréciée des visiteurs, parmi Jacques Anglade, Pierre Barideau, Véronique Barré, Franco Cossutta, Michèle Garinois, Denis Gille, Krystyna Grosz, Philippe Jacquot, J. et B. Le Follézou, François Schmidt et Joëlle Thouvenot de Martino.

Moulin d’en Haut, Dormans.

VENDREDI 22 NOVEMBRE

SPECTACLES ÉPERNAY

L’exposition propose de partir à la découverte des fruits et légumes et de répondre aux questions les plus essentielles : d’où viennent-ils ? Comment et où poussent-ils ? Quand les manger ? Fruits et légumes sont-ils très différents ? Dans le cadre de la Semaine du Goût. Entrée libre - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4 rue GabrielFauré, à Epernay. JUSQU’AU SAMEDI 16 NOVEMBRE

SALON D’EPERNAY Par le groupe CREER. Peintures, sculptures et arts plastiques de 45 artistes. À 10h. Entrée libre - Médiathèque centre-ville, 1 rue du professeur Langevin à Epernay.

Les arts vivants seront à l’honneur lors de cette journée d’Art Access #2. A travers une scène ouverte, chaque artiste ou collectif pourra s’exprimer et présenter sa discipline (pièces de théâtre, spectacles de marionnettes, musique...) À 18h00. Entrée libre Renseignements au 06 88 18 22 35 Palais des Fêtes, Parc RogerMenu, à Epernay. MERCREDI 30 OCTOBRE

CONTE ET MUSIQUE : TRALALALALÈRE Par Anne-Sophie Péron, conteuse, et Marcel, accordéoniste. A partir de 3 ans. À 10h30. Réservation obligatoire au 03 26 53 37 88 Médiathèque centre-ville, 1, rue du professeur Langevin à Epernay. MARDI 5 NOVEMBRE

THÉÂTRE : MER Un homme et une femme, seuls, au bord de l’eau. La mer. Elle vient juste de le rejoindre, lui, son mari. Elle n’a pas vraiment quelque chose de précis à lui dire. Peut-être s’inquiète-telle : que fait-il, là, tout seul, à cette heure ? Un dialogue se noue, laborieusement, ponctué d e silences. À 19h00. Tarifs : 4 à 12 euros Salle Sabine Sani, MJC d’Aÿ, rue de la Liberté à Aÿ.


N°236 du 18 au 24 octobre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

magazine

« Un festival se gagne jusqu'à la dernière mesure »

Nuits de Champagne à Troyes - Pierre-Marie Boccard

Combien de temps à l'avance préparez-vous les Nuits ? En janvier on fait le choix de l'artiste, l'annonce est en février, la programmation jusqu'à fin mai et la livraison en septembreoctobre. Après le choix de l'artiste, il y a le choix des titres, l'harmonisation, l'édition des partitions, leur distribution aux choristes. C'est un projet sur huit mois ! Comment choisissez-vous les artistes ? Il y a plusieurs critères, d'abord la richesse et l'intérêt du répertoire. L'envie et la disponibilité de l'artiste compte aussi. Et on réfléchit quand même à une histoire parce que chaque année repose sur la précédente et annonce la suivante ; on essaie de faire mûrir le concept chaque année dans la succession des artistes. Pierre-Marie Boccard : « Il y a une idée de production chorale des Nuits, mon rôle est plus celui d'un producteur. » © l'Hebdo du Vendredi

Directeur et délégué général des Nuits de Champagne, le Troyen Pierre-Marie Boccard a lui-même été choriste avant de fonder le festival en 1988. Explications sur la préparation d'un événement qui a pris corps il y a plus de 25 ans à Troyes.

Qu'est-ce qui a décidé le groupe Tryo à revenir sur le festival ? Le groupe Tryo a un esprit collectif évident, ça fait 20 ans qu'ils évoluent à quatre. L'idée de démultiplier leur aventure avec 850 choristes n'a pas mis longtemps à les décider. Ils ont ça dans la peau, le partage !

Un funk qui vient de loin

D'où viennent les choristes du Grand Choral ? De toute la France et de la francophonie. Sur les 850 choristes, 250 environ viennent de Champagne-Ardenne. Ce sont des choristes individuels qui font partis eux-mêmes de chorales individuelles. Ce qui représente 100 à 120 chorales différentes. C'est un engagement énorme sur une année : l'apprentissage personnel de 20 titres puis la mise en commun sur une semaine. Ils ont trois jours sur scène pour les répétitions et cinq demi-journées pour mettre en commun, c'est un beau challenge ! Combien y-a-t-il de spectateurs en moyenne sur le festival (sans compter le off) ? L'année dernière ils étaient 27 000, on peut s'attendre à 30 000 spectateurs cette année. Qu'est-ce qui vous donne l'envie de continuer chaque année ? C'est un voyage différent que l'on propose au public chaque année. Ce n'est pas la même méthode, pas les mêmes artistes, pas le même univers. C'est formidable, on ne peut pas se lasser d'un projet comme ça !

Propos recueillis par Marjolaine Combraque

Concert - Cartonnerie

Depuis 20 ans, Osaka Monaurail fait bouger les foules avec son Super-Funk ! © DR

Depuis plus de vingt ans, les japonais d’Osaka Monaurail se dressent contre les idées reçues et prouvent au monde entier

que le pays du soleil levant, en matière de musique, peut nous offrir autre chose que le traditionnel shamisen, la très aci-

dulée J-Pop ou l’excentrique Visual Kei. En effet, bien loin de ces trois genres musicaux – toutefois très appréciés de nombreux publics, le Japon donne aussi dans le funk, on dirait même plus, dans le Super-Funk ! Dans leurs costumes trois pièces, les huit membres d’Osaka Monaurail font en effet les beaux jours de la musique Funk sur l’ensemble de la planète, depuis la formation de cet « omni » (objet musical non identifié) soul/jazz /funk en 1992 à Osaka, alors que Ryo Nakata, chanteur du groupe, était encore étudiant. Tirant son nom d’un classique du genre de 1975, « It’s the JBs Monaurail », Osaka Monaurail est devenu une référence dans le monde de la musique funk, permettant aux nouveaux fans du genre, pas encore nés à l’époque des grands noms du funk, comme aux plus

anciens, de faire un petit voyage dans le temps et de se replonger dans les années 60 et 70. Parmi les groupes funk les plus populaires en Europe, il joue aujourd’hui régulièrement à guichets fermés en Espagne, en France, en Angleterre, aux Pays-Bas ou en Allemagne, faisant vibrer les foules à l’aide du groove, du swing et du rythme hyper-développé de ses membres. Armés de leurs guitares conçues pour danser et leurs cuivres virevoltants, les nippons d’Osaka Monaurail vont mettre le feu à la Cartonnerie !

Claire Lagrange > Osaka Monaurail + The Moodhun-

ters, vendredi 18 octobre à 20h à la Cartonnerie de Reims. Tarifs : 5 à 16 euros. www.cartonnerie.fr

Les clowns de retour, plus furibonds que jamais !

Furies – 7 jours, 7 clowns, 7 familles

Souvenirs de l’arrivée chahutée des clowns, en gare de Châlons… © l'Hebdo du Vendredi

Dimanche dernier, en gare de Châlons, le moment était venu pour les clowns et leurs familles d’adoption de se dire adieu, après une semaine riche en surprises et en émotions. Et qu’on les ait croisés au détour d’un hypermarché, chez le coiffeur ou sur les bancs de l’école, les joyeux lurons ont semé leur bonne humeur légendaire aux quatre coins de la ville. A ceux qui regretteraient de ne pas les avoir rencontrés, ou qui souhaiteraient papoter davantage avec eux : ils reviennent sur les planches de la Comète ! L’occasion d’en savoir plus sur cette aventure humaine, souvenirs déjantés et anecdotes croustillantes à l’appui. « Moi j’aime beaucoup ce vin blanc avec des bulles qu’on sert dans votre contrée, confiait Jean-Christian, l’un d’eux, lors d’un apéro entre clowns et voisins organisé à Compertrix. Mais je reste prudent parce qu’après deux gor-

gées, je fais des saltos partout et on me reproche ensuite de ne pas être sociable. On a beaucoup de souvenirs émouvants, oui. Je suis resté enfermé dans des toilettes par exemple, ça a fait rire tout le monde. Pas moi. Mais dans l’ensemble, ils sont sympas les Châlonniens. Heu… les Châlonniais. » Rendez-vous ce samedi pour la suite des réjouissances !

C.L > Grande célébration des clowns et de leurs familles d’accueil - Samedi 19 octobre à 20 h 30 à la Comète (5, rue des Fripiers à Châlons) Tarif unique : 5 euros – Infos et réservations au 03 26 69 50 99 ou billetterie@la-comete.fr.


N°236 du 18 au 24 octobre 2013 >> www.lhebdoduvendredi.

magazine

LA SÉLECTION

LES HORAIRES

du 16/10/2013 au 22/10/2013

Patrick Vanlanghenhoven

CINÉMA Le Palace

Gabrielle

Genre: Drame Pays: Canada Durée: 1h44 Réalisateur : Lousie Archambault Acteurs: Gabrielle Marion-Rivard, Mélissa Désormeaux-Poulin, Alexandre Landry. Gabrielle et Martin s’aiment, chabadabada, une histoire simple si tous les deux étaient comme les autres, et surtout si on les laissait vivre leur amour. Après Familia, malgré quelques scènes pour faire pleurer Margot, la réalisatrice réussit une belle peinture sur l’amour entre deux êtres marqués par le handicap.

Turbo VF mercredi lundi mardi 14h30 | 16h30; jeudi 18h; vendredi 21h; samedi 14h30 | 20h; dimanche 10h30 | 15h L'extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet VF mercredi lundi mardi 14h30 | 16h30 | 18h30 | 20h30; jeudi 18h | 20h30; vendredi 14h30 | 18h | 21h; samedi 14h30 | 17h | 20h | 22h30; dimanche 10h30 | 15h | 17h30 | 20h Planes VF mercredi lundi mardi 14h30 | 16h30 | 18h30 | 20h30; jeudi 18h | 20h30; vendredi 14h30 | 18h | 21h; samedi 14h30 | 17h | 20h | 22h30; dimanche 10h30 | 15h | 17h30 | 20h Eyjafjallajökull VF jeudi 17h15; vendredi 14h; samedi 14h30 | 20h; dimanche 10h30; lundi 14h30; mardi 18h30 Le Majordome VO mercredi 20h30; vendredi 17h30; dimanche 15h VF jeudi 14h; samedi 17h; dimanche 17h30; lundi 17h15; mardi 20h30 La Vie d'Adèle, Chapitres 1 et 2 VF mercredi jeudi samedi lundi mardi 14h | 17h15 | 20h30; vendredi 14h | 17h30 | 21h; dimanche 10h30 | 15h | 20h The Mortal Instruments : La Cité des Ténèbres VF mercredi lundi 14h | 20h30; jeudi 18h; vendredi 21h; samedi 14h30 | 22h30; dimanche 17h30 | 20h; mardi 14h 9 mois ferme VF mercredi lundi 16h30 | 18h30; jeudi 14h30 | 20h30; vendredi 14h30 | 18h; samedi 17h | 20h; dimanche 10h30 | 15h; mardi 16h30 | 18h30 | 20h30 Au Bonheur des Ogres VF mercredi 14h30 | 18h30 | 20h30; jeudi 14h30 | 20h30; vendredi 14h30 | 18h; samedi 17h | 22h30; dimanche 17h30 | 20h; lundi mardi 18h30 | 20h30 Prisoners VF mercredi 17h15; jeudi lundi 20h30; vendredi 21h; samedi 22h30; dimanche 20h; mardi 14h

33 Bld Motte - 51200 Epernay

L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux TS Spivet

Genre: Aventure Pays: France Durée: 1h45 Réalisateur: Jean-Pierre Jeunet Acteurs: Helena Bonham Carter, Judy Davis, Callum Keith Rennie. L’Extravagant voyage du jeune et prodigieux T. S. Spivet raconte l’histoire de Temsukeh Sansonnet Spivet, un surdoué de 12 ans, passionné de science. Il se lance sur la traversée de l’Amérique, du Montana à New York pour recevoir un prix. Jeunet apporte une magnifique imagerie, mais manque le cœur du récit.

CINÉ Le Majestic Turbo séances à 11h15 (sf jeudi | vendredi) | 13h45 | 16h | 18h | 20h | 22h15 L'extravagant Voyage du jeune et prodigieux T.S Spivet VF séances à 11h15 (sf jeudi | vendredi) | 13h30 | 15h45 | 18h | 20h15 | 22h15 Planes VF séances à 11h15 (sf jeudi | vendredi) | 13h45 | 16h | 18h Eyjafjallajökull VF séances à 11h15 (sf jeudi | vendredi) | 13h45 (sf vendredi) | 16h | 18h | 20h Le Majordome VF mercredi samedi dimanche lundi mardi 11h La Vie d'Adèle, Chapitres 1 et 2 VF séances à 13h45 | 17h | 20h30 9 mois ferme VF séances à 11h (sf jeudi | vendredi) | 13h30 | 16h | 18h | 20h | 22h15 Au Bonheur des Ogres VF séances à 11h (sf jeudi | vendredi) | 13h45 | 16h | 20h | 22h15 Prisoners VF séances à 16h30 | 19h30 | 22h15 (sf mercredi | vendredi) Sur le chemin de l'école VF mercredi samedi dimanche lundi mardi 11h15 | 13h45 | 18h; jeudi vendredi 18h Insidious : Chapitre 2 VF séances à 20h (sf mercredi | vendredi) | 22h15 Malavita VF vendredi 20h | 22h15 2 Guns VF séances à 22h La Belle et le Clochard VF samedi dimanche lundi mardi 11h Share VF mardi 16h

ZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

CINÉ La Comète

Blue Jasmine VO mercredi vendredi dimanche 20h30; samedi 18h Elle s'en va VF mercredi vendredi 18h; jeudi samedi 20h30; lundi 14h30 Jimmy P. (Psychothérapie d'un indien des plaines) VO lundi 20h Alabama Monroe VO dimanche 18h Gare du nord VF jeudi 18h

5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

com

Omar

LE GROS PLAN

9 mois ferme

Genre: Comédie Pays: France Durée: 1h22 Réalisateur: Albert Dupontel Acteurs: Sandrine Kiberlain, Albert Dupontel, Nicolas Marié.

Ariane Felder, 40 ans, juge d’instruction, célibataire et sans enfant, se retrouve enceinte après une soirée nébuleuse du jour de l’an. Après enquête, le coupable est un dangereux délinquant du nom de Bob, qui la séquestre en ignorant qu’elle porte son enfant. Albert Dupontel donne le ton dès le début avec une justice aveugle, qu’il agrémente d’un nez de clown et de cotillons. Cette première séquence résume toute la force du film, à la fois folie, BD, Tex Avery, Monty Python, Terry Gilliam, le cinéma muet comique, plus anarchiste que punk. Le réalisateur maitrise son univers à la perfection pour l’un de ses meilleurs films.

Genre: Drame Pays : Palestine Durée:1h37 Réalisateur:Hany Abu-Assad Acteurs: Adam Bakri, Waleed Zuaiter, Leem Lubany. Omar, jeune boulanger, franchit chaque jour le mur séparant la Cisjordanie d’Israël pour rendre visite à Nadia, l’amour de sa vie. Il monte une cellule de résistance avec ses deux amis, Tarek et Amjad. Tout dégénère avec l’assassinat d’un soldat israélien. Les rêves d’Omar voleront-ils en éclats ? C’est un film fort et juste sur la difficulté à se comprendre entre deux peuples, manipulation, mensonge et trahison auront raison des rêves d’Omar, brillant.

Turbo

Genre: Animation Pays:USA Durée: 1h36 Réalisateur : David Soren Acteurs: Ryan Reynolds, Samuel L. Jackson, Maya Rudolph. Turbo l’escargot veut devenir champion de Formule1 et voit toute la communauté se moquer de lui et le rejeter. Un dessin animé pour les plus petits. Après les voitures, les avions, les oiseaux, pourquoi pas les escargots ?

AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA Chichey - Foire aux livres - 9h-18h - Salle des fêtes Mareuil-le-Port - Vide-greniers Par Agnès Deschamps. A partir de 4 ans. LOISIRS JEUDI 24 OCTOBRE ATELIER : ET SI ON PRÉPARAIT LE GOÛTER ?

Avec la participation du chef Maxime de Luca. Dans le cadre de la Semaine du Goût. A partir de 7 ans. À 15h30. Limité à 10 places - Réservation conseillée au 03 26 53 36 90 - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4 rue Gabriel-Fauré, à Epernay SAMEDI 26 OCTOBRE CONTE : CRIC ! C’EST MAGIQUE !

À 10h30. Réservation au 03 26 53 36 90 Médiathèque Daniel-Rondeau, 4 rue Gabriel-Fauré, à Epernay

CHINER DIMANCHE 20 OCTOBRE

Beaumont-sur-Vesle - Vide-greniers Boursault - Vide-greniers Chavot-Courcourt - Vide-greniers

(également samedi 19 octobre) Coligny - Bourse puériculture 9h-18h - Salle des fêtes Epernay (Bernon) - Vide-greniers Place Fada N'Gourma Favresse - Vide-poussettes 8h30-16h - Salle polyvalente Hermonville - Baby-broc 9h-18h - Salle des fêtes Saint-Rémy

Val-des-Marais Vide-greniers puériculture 9h-17h - Hall des sport, rue de Saint-Gond Vanières - Bourse aux capsules et collections 8h-18h - Entrée : 2 euros Salle de la coopérative de l'Argentaine Vavray-le-Grand Bourse aux capsules 9h - 17h30 - Salle des fêtes


Parce qu’elle le vaut bien

N°236 du 18 au 24 octobre 2013 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

Marielle Simon – Lauréate de la bourse L'Oréal France-Unesco

d’échanger ensemble, de rencontrer d’autres chercheurs, se faire connaître, être invité à des conférences. Et écrire un article dans un journal scientifique », espère-t-elle.

Vous ne la verrez pas secouer sa chevelure dans une publicité vantant les mérites d’un shampoing. Pourtant, la marnaise Marielle Simon pourrait reprendre à son compte le célèbre slogan de la marque de cosmétiques puisqu’elle vient de remporter une bourse nationale L'Oréal France-Unesco « pour les Femmes & la Science ». Rencontre avec une mathématicienne passionnée.

es mouvements de particules aléatoires, cela vous dit quelque chose ? Si vous êtes comme une grande majorité de Français, probablement pas. Marielle Simon fait, quant à elle, partie des 8,3 % de Français* qui ont un niveau élevé en mathéma-

L

Femmes et sciences : le poids de l’autocensure

tiques : les molécules et les équations, c’est un peu son dada. Doctorante à l'Ecole normale supérieure de Lyon, cette Marnaise de 26 ans vient de se voir remettre une bourse nationale

Marielle Simon. © DR

L'Oréal France-Unesco « pour les Femmes & la Science ». Excusez du peu. Comme 24 autres jeunes femmes scientifiques de talent, Marielle a été sélectionnée par un comité scientifique pour la qualité et le potentiel de ses travaux de recherche, lesquels portent sur l’étude mathématique des caractéristiques physiques du gaz en vue d'aider les physiciens à développer des applications dans l’aéronautique (choix des matériaux dans la construc-

tion de navettes spatiales) et la médecine (étude de la circulation sanguine ou de la respiration). « Je suis mathématicienne. Je donne mes résultats aux physiciens qui se chargent ensuite de trouver des applications concrètes », explique la jeune femme. La bourse, d’un montant de 15 000 euros, va lui permettre de concrétiser un projet de collaboration avec une jeune mathématicienne japonaise, à qui elle ira rendre visite à Tokyo. « L’objectif c’est

Repère Née à Clamanges dans la Marne en août 1987, Marielle Simon a fréquenté le collège Eustache Deschamps à Vertus. Elle décroche un BAC scientifique en 2005 au lycée Léon Bourgeois, à Epernay. Sa mention très bien, couronnée des félicitations du jury, augure déjà de la brillante carrière qui attend la jeune femme. Elle intègre une classe préparatoire au lycée Georges Clémenceau de Reims. Elle passe plusieurs concours et obtient même un ticket d’entrée pour la célèbre École des Mines de Paris. Mais l’ingénierie n’est pas sa tasse de thé : la demoiselle se rêve enseignante chercheuse. Elle décide de faire « cinq-demis », ce qui dans le jargon prépa signifie redoubler son année pour retenter sa chance aux concours. Bingo : elle rentre à l’École normale supérieure de Lyon en 2008. Elle décroche des équivalences universitaires : une licence, un master de mathématiques et l’agrégation. La passion de la recherche la pousse ensuite à entamer un doctorat. C’est après un cours passionnant de mathématiques appliquées à la physique qu’elle trouve le sujet de sa thèse : les mouvements de particules aléatoires et leurs applications dans les domaines spatial et médical. En 2013, elle est lauréate d’une bourse nationale L'Oréal France-UNESCO « pour les Femmes & la Science » de 15 000 € qui va l’aider à poursuivre ses recherches.

Une belle opportunité pour celle qui vit une véritable passion pour les mathématiques. « Résoudre une équation, je trouve ça très beau. Ce n’est pas un travail qui reste muet car d’autres personnes vont pouvoir l’utiliser ». Une fois sa thèse rendue, au plus tard à la fin 2014, elle pourra embrasser une carrière d’enseignante-chercheuse dans une université. Une voie qui serait parfaite pour Marielle Simon dont la se-conde passion est l’enseignement. Elle a d’ailleurs obtenu l’agrégation en 2011, pour pouvoir un jour enseigner. Une façon de remercier les professeurs qui lui ont donné le goût des mathématiques et de transmettre à son tour le virus. Mais l’enjeu dépasse les frontières de la science, d’autant plus lorsque l’on est une femme. « Quand j’étais en terminale scientifique, nous étions environ 80 % de filles. En classe préparatoire, à Reims, nous n’étions plus que 20 % ! Je pense que s’il y a si peu de filles dans les filières scientifiques et notamment les mathématiques, c’est parce qu’elles s’autocensurent, elles se disent que c’est trop dur, qu’elles n’y arriveront pas. Les garçons, eux, se posent beaucoup moins de questions, ils ont davantage confiance en eux ». La jeune femme reconnaît d’ailleurs volontiers qu’elle aurait elle-même aimé, en tant que lycéenne, être davantage informée sur les carrières scientifiques et encouragée dans cette voie. Car le monde des sciences est parfois effrayant, et celui de la recherche l’est d’autant plus quand on imagine le chercheur seul devant son microscope ou face à son tableau noir rempli d’équations. « C’est un faux a priori. Dans la recherche, particulièrement en mathématiques, on est rarement tout seul. On travaille en équipe, on échange avec d’autres chercheurs, on essaie d’expliquer ce que l’on

a compris... »

Reste l’entourage, pour qui le métier de chercheuse en mathématique demeure parfois abstrait. Parmi les questions les plus fréquentes, deux arrivent en tête : à quoi ça sert et y a-t-il encore des choses à trouver ? Ce à quoi Marielle s’enflamme : « Il y a plein de problèmes mathématiques qui ne sont toujours pas résolus : en médecine, dans l’aéronautique... Les mathématiques sont partout ! ». Heureusement, pas besoin de se justifier tous les jours puisque Marielle est plutôt bien entourée : des parents instituteurs, une sœur ingénieure et un petit ami mathématicien. Même si la question ne se pose pas encore, elle sait qu’un jour, elle pourra mener de front sa carrière et sa vie privée. A l’instar de la mathématicienne Laure Saint-Raymond. « C’est mon modèle. Ça prouve que l’on peut tout faire. On n’est pas obligée de choisir entre être maman ou scientifique ». D’ailleurs, la

« Les mathématiques sont partout ! »

vie de Marielle ne se résume pas qu’aux maths. La doctorante pratique la flûte traversière depuis une dizaine d’années. A Lyon, elle a découvert les montagnes. « Ça rafraîchit les idées ! ». Elle essaie également de revenir une fois par mois dans la Marne, à Clamanges où elle a grandi. Et ensuite ? Enseigner à l’université de Reims ? « Si une place se libère, pourquoi pas. Cela dépendra des opportunités », estime la jeune femme. L’avenir est une équation bien plus difficile que les mathématiques, mais le sien semble d’ores et déjà placé sous les meilleurs auspices.

> * Selon une enquête de l’OCDE

Leticia Venancio

publiée ce mois-ci, la France se classe 21ème sur 24 pays en ce qui concerne les compétences des adultes en numératie (utilisation des concepts numériques et mathématiques).

L’horoscope de l’hebdo BÉLIER du 21.03 au 20.04

CANCER du 22.06 au 22.07

BALANCE du 23.09 au 22.10

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01

Aujourd’hui, il ne tient qu’à vous que tout se passe bien. Un grand nettoyage est peut-être nécessaire. Libérez-vous des liens inutiles qui vous pèsent et vous empoisonnent.

Le rythme de votre vie s’accélère, ce qui n’est pas pour vous déplaire, fini les périodes de stagnation et d’attente qui vous faisaient piaffer d’impatience. En bref vous ne marcherez plus vous galoperez !

Votre créativité et votre émotivité seront au meilleur de leur forme. Au niveau professionnel, n’y allez pas à reculons. Prenez des initiatives et tenez vos engagements.

Vous êtes sur une bonne lancée, la chance favorisera votre situation ou vous donnera les moyens de vos ambitions. Cela vous permettra de cultiver votre sens du contact et de mettre en valeur vos talents.

TAUREAU du 21.04 au 20.05

LION du 23.07 au 22.08

SCORPION du 23.10 au 22.11

VERSEAU du 21.01 au 19.02

Au travail, les tâches s’accumuleront et cela pourrait vous mettre dans tous vos états. Cependant, arrêtez de geindre et dans la mesure du possible faites au mieux ce qui doit être fait !

La romance sera à l’ordre du jour de la semaine. Soyez ouvert(e) à votre environnement immédiat. Et ouvrezvous davantage en laissant parler vos sentiments. Ainsi les messages seront bien entendus.

Un vent, porté par la chance, soufflera sur les braises de vos passions et provoquera l’étincelle qui mettra le feu aux poudres. Cette semaine votre ciel astral a décidé de vous faire plaisir.

Faites preuve de patience, serrez encore les boulons, menez des actions résolues qui vous permettront de redémarrer d’un bon pied et d’oublier définitivement les problèmes du passé.

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06

VIERGE du 23.08 au 22.09

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12

POISSONS du 20.02 au 20.03

Aujourd’hui, la chance est avec vous. Cependant il ne faut pas vous attendre à des succès servis sur un plateau. Il est indispensable de faire quelques efforts. Vous pourriez ainsi améliorer votre situation.

Une proposition faite en ce mois pourrait remettre en question tous vos projets. Votre lucidité vous permettra d’ y voir clair et d’apporter une réponse circonstanciée.

Saurez-vous profiter des belles opportunités pour partir à la conquête de la réussite ? Ce que vous entreprendrez a toutes les chances de réussir. Alors, surtout menez le tout avec conviction.

Natifs du poisson, quel que soit votre décan, restez vigilants, honnêtes et droits en toutes circonstances, ceci vous aidera à solutionner les problèmes.

B. M



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