L'Hebdo du Vendredi Épernay 248

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Conseil municipal

Comment fait la mairie pour présenter un budget d'aplomb malgré les désengagements de l'Etat p.8

ÉDITION ÉPERNAY N°248 du 24 au 30 janvier 2014 >> epernay.lhebdoduvendredi.c o m

Municipales

Franck Leroy a présenté sa liste p.9

Théâtre - Salmanazar

Jean-François Balmer voyage au bout de la nuit p.13

La vendange mécanique, c’est pas une blague ! En conférence de presse lundi, Pascal Férat, le président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, a de nouveau évoqué la mécanisation de la vendange. Au départ moyen de pression pour protester contre la hausse des cotisations patronales sur les emplois saisonniers, le projet est sérieusement à l'étude. Le SGV planche sur un cahier des charges pour inventer une machine à vendanger le raisin de champagne. P. 4


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ÉDITO

Le mot caché* Il y a celle de mariage, de naissance ou de cadeau commun, ou encore celle qu’on envoie au père Noël, il y a aussi celle du patrimoine mondial, ça on l’attendra pour plus tard, 2015 a priori, mais sur le papier, c’est fait ou tout comme pour les Coteaux, Maisons et Caves de Champagne. Il y a aussi celle à la Prévert, celle des citations de Woody Allen, celle qui se comprend elle-même, la rayée, celle sur petits carreaux, mais certains lui préfèrent celle sur papier blanc. Il puis il y a l’ultime, celle que tout le monde attend. Et qui se dévoile comme des petits pains en ce moment, le deuxième jour après le printemps approchant. Celui ou celle qui sait qu’il ou elle ne figure pas dessus, mais espère, jusqu’au dernier moment, qu’on lui a trouvé une place, finalement. Celle où la position occupée est d’autant plus importante qu’elle est le plus haut possible. Les dernières places, ça ne compte pas vraiment, c’est anecdotique ou presque, c’est pour faire le nombre, c’est pour du beurre. Qu’on n’oublie jamais, lui, sur celle des courses. Névrosé que je suis des statistiques et de ce qu’on peut ranger, comparer, j’ai l’impression ces jours-ci de vivre dans un microcosme qui ne parle que d’elle, mais que la majorité s’en moque. De toute façon, cette dernière majorité n’en connaît pas la majorité, de qui la compose. Et pourtant elle devrait, la première, la connaître, la deuxième. Parce que la première enverra le plus gros de la deuxième d’une d’entre elles, parce qu’elles sont plusieurs, siéger au conseil municipal… (* ou comment parler des listes des candidats aux élections municipales sans jamais écrire le mot liste. Ce qui ne sert à rien, je vous l’accorde, à part à ajouter une ligne sur la liste des éditos où je suis difficile à suivre…)

Tony Verbicaro

La météo Vendredi

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L’hebdo du ve ndredi édité par la SARL B2M Editions Journal hebdomadaire gratuit d’information locale Siège social : 195, rue du Barbâtre à Reims

T él. 03 26 3 6 50 13 E-mails : Rédaction : redaction@lhebdoduvendredi.com Publicité : publicite@lhebdoduvendredi.com Newsletter : newsletter@lhebdoduvendredi.com Directeur de la publication : Frédéric Becquet (fb@lhebdoduvendredi.com) Redacteur en chef : Tony Verbicaro (tony.verbicaro@lhebdoduvendredi.com) Journalistes : Sonia Legendre (sonia.legendre@lhebdoduvendredi.com) Aymeric Henniaux (aymeric.henniaux@lhebdoduvendredi.com) Responsable commercial : Philippe Dudel (philippe.dudel@lhebdoduvendredi.com) Responsable diffusion : Yoann Ruin (yoann.ruin@lhebdoduvendredi.com) Administration : Martine Bizzarri - Infographiste : Anne Rogé Parution le vendredi matin Imprimé par IPS à Amiens

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Le comparatif de la semaine

UFC Que choisir fait « sauter la banque »

Qui n’a jamais grincé des dents en constatant les frais bancaires prélevés par sa banque ? Pour nous éviter ce genre de désagrément, l’UFC Que choisir Marne a comparé les tarifs des principales banques du département. L’étude révèle notamment que les banques en ligne sont logiquement les moins chères. Tantôt bienfaiteur, tantôt bourreau, le banquier peut aussi bien financer nos rêves que nous envoyer au fond du gouffre. Pas étonnant, dés lors, qu’il fasse l’objet d’une attention particulière de l’UFC Que choisir. La section marnaise de l’association s’est penchée sur l’évolution, depuis octobre 2010, des tarifs pratiqués par 26 banques du département. Globalement, Lionel Gazeau, président de l’union de consommateurs constate que « ça va plutôt dans le bon sens ». Trois types de frais ont fortement baissé : ceux liés à la gestion de compte sur Internet, à la mise en place d’un prélèvement et les commissions d’intervention. Mais de nombreux postes ont également augmenté comme les cartes à autorisation systématique et surtout les frais annuels de tenue de compte (+83%). A noter que les banques les plus compétitives au classement général

L'UFC Que choisir invite les consommateurs à redoubler de vigilance concernant les frais bancaires. © l'Hebdo du Vendredi

sont celles en ligne (Boursorama Banque en tête), suivies par les assureurs banquiers et les banques traditionnelles. Mais ces chiffres ne prennent pas en compte le facteur humain, ni la qualité du « service aprèsvente ». Jusque ici, rien d’alarmant dans le rapport présenté par l’UFC Que choisir. Là où les choses pourraient se compliquer, c’est avec l’arrivée des prélèvements SEPA. Ce règlement européen vise à mettre en place un « marché unique des paiements » ce qui, d’abord, va sûrement entraîner une multipli-

Coup d’oeil sur le monde

A fond sur le champignon

Les espions de sa Majesté peuvent désormais rouler à bride abattue sur les routes anglaises sans prendre le risque d'écoper d'une quelconque amende pour excès de vitesse et ce, en vertu d'une nouvelle réglementation du gouvernement britannique. Tout comme les policiers, les pompiers et les ambulanciers, les agents du MI5 et MI6, les services britanniques du renseignement intérieur et extérieur, ne sont donc plus contraints de se conformer aux limitations de vitesse en vigueur dans le pays et pourront même griller les stops. Seule condition évidemment : que ces entorses au code de la route se fassent dans le cadre d'une mission. Il faut dire que jusqu'à présent, les espions encouraient des amendes comme n'importe quel citoyen lambda s'ils ne respectaient pas la vitesse limite autorisée, soit 48 km/h en zone urbaine, pas très rapide pour chasser les méchants !

Un coup de veine

Présenté au dernier Consumer Electronics Show de Las Vegas la semaine dernière, le scanner Pulse Wallet, qui fait pourtant beaucoup parler de lui, devrait arriver sur le marché au mois de février prochain. Cette techno-

logie mise au point aux Etats-Unis se présente comme un nouveau moyen de paiement ultrasécurisé. Et pour cause : le projet consiste à synchroniser sa carte de crédit avec la paume de sa main via une technologie biométrique fonctionnant par scannage. Celle-ci permettrait au dispositif de photographier le schéma des veines se trouvant sous la peau et de l'associer à la carte bancaire. Pratique pour régler facilement ses achats en cas d'oubli de sa monnaie, son chéquier ou sa carte. Et comme chaque individu possède un schéma de veines différent, Pulse Wallet se veut donc extrêmement sécurité car non-piratable.

Pas de dragon

La très sérieuse agence nationale australienne pour la science a publié il y a quelques jours sur son site internet une lettre d'excuses destinée à une petite fille nommée Sophie. La fillette, qui avait elle-même adressé une lettre à l'agence quelques temps plus tôt, demandait poliment aux scientifiques s'il était possible qu'ils lui créent un véritable petit dragon ailé pour l'accompagner dans ses jeux. Très sérieusement, l'institution créée il y a 87 ans maintenant, a donc publié sa réponse à Sophie, s'excusant « de ne pas avoir été capa-

cation des fraudes. Ensuite, en cas de prélèvement abusif, le client ne pourra plus se retourner contre sa banque mais directement contre l’auteur du prélèvement, ce qui va rendre les démarches beaucoup plus compliquées pour le consommateur. Les banques ont déjà commencé à informer leurs clients évoquant des « frais de mise en place de prélèvement ». Or, celles-ci n’auront justement plus à facturer de frais à leurs clients. Plus que jamais, il va falloir surveiller ses relevés bancaires à l’avenir...

Leticia Venancio bles, au fil de ses recherches, de créer un dragon ou même des œufs de dragons. Nos travaux ne nous ont jamais amenés vers la variété de dragons mythiques, ceux qui crachent du feu », conclue la lettre, blâmant un manque de recherche dans le domaine des créatures mythiques. En compensation, les scientifiques ont malgré tout réalisé un petit dragon en titane, bleu et gris, qui sera prochainement envoyé à la petite fille.

Pète au casque

Il y a une quinzaine de jours paraissaient dans le magazine Closer les photos de l'actrice Julie Gayet et du Président de la République lui rendant visite en toute discrétion. Sur ces clichés du scandale, François Hollande apparaissait en scooter, le casque vissé sur la tête. Un casque du modèle « Dexter », notamment vendu par le site internet Motoblouz.com, spécialiste dans la vente d'accessoires pour deux-roues. Un casque qui est désormais en rupture de stock a annoncé le PDG de la société éditant le site internet. En 24h seulement, plus de 1 000 exemplaires sont partis comme des petits pains. Un succès tel que le casque a depuis été rebaptisé en casque « Dexter Président ». Le business est partout.



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La mécanisation de la vendange s’écrit aujourd’hui

Champagne

bouteilles de vins effervescents par casiers) par Claude Cazals, Jacques Ducoin, Pierre Martin et Georges Hardy en 1968 avait suscité plus qu’un débat. Ça avait presque fait scandale. Et pourtant, à partir de 1972, la profession a été totalement convaincue. Non seulement le remuage mécanique a remplacé un travail long et pénible pour l’homme, mais il est acquis que les bouteilles sont remuées plus précisément en Gyropalette qu’à la main.

Pascal Férat, président du Syndicat général des vignerons de la Champagne, a de nouveau évoqué la mécanisation de la vendange à l’occasion d’une conférence de presse, mardi 20 janvier. Agitée comme une menace face à la hausse des charges patronales sur les emplois saisonniers, le Syndicat réfléchit en fait sérieusement à cette mécanisation.

a-t-il une contradiction entre l’approche mécanique de la vendange et la mise en avant du prestige, de l’excellence, du luxe, vecteurs importants de la communication du champagne ? Pascal Férat semble jouer le grand bluff, mais à force de répéter qu’il est sérieux quand il parle de mécanisation, ne risque-t-il pas de s’enfermer dans sa « menace », à l’origine destinée à faire pression sur le gouvernement lors de l’annonce, puis de la mise en application, depuis la dernière vendange, de la forte hausse des cotisations patronales sur les emplois saisonniers. Le SGV reconnaît d’ailleurs comme un échec de ne pas avoir réussi à faire plier le gouvernement, alors que la même année, même un Commissaire européen pliait, une première dans l’histoire de l’Union européenne, devant le lobby viticole qui militait pour le maintien - obtenu - des droits de plantation. « Sur les cotisations sociales, on nous a collé des barèmes qui sont ceux de l’hôtellerie, ne décolère pas Pascal Férat. Résultat, il y a moins de monde dans les réfectoires pendant la vendange, et plus de caravanes partout. » La mesure est vécue de manière particulièrement injuste en Champagne, où la filière viticole paie mieux, en

Le Gyropalette aussi avait fait débat

Y

Le SGV pourrait présenter son cahier des charges d'ici à 2015. © l'Hebdo du Vendredi

moyenne 10 %, ses saisonniers. Et un petit coup de machine à vendanger, menace ultime, en passant : « Elle va arriver plus vite que prévu !, sourit, jaune, Pascal Férat. Et si ça continue, la mécanisation ne concernera pas que la vendange. » Pascal Férat se dit prêt à rédiger un cahier des charges - et même qu’il a déjà commencé pour demander aux industriels de plancher sur un projet de vendange mécanisée. « On est très sollicités pour avancer sur ce projet, on nous appelle pour nous demander le cahier des charges ! » Lequel cahier des charges pourrait être prêt d’ici 2015.

Couper les grappes, pas égrainer le raisin

Les releveuses mécaniques (le relevage des fils est effectué pour garder les brins rangés après la pousse, au printemps) avaient disparu de la Champagne ces dernières années, elles pourraient revenir... « On n’est pas favorable à une mécani-

Vendange mécanique : qu’est-ce qui se pratique ?

Côté technique, la cueillette du raisin non égrainé, mais coupé grappe par grappe se pratique déjà de façon mécanique pour certains raisins de table. Mais ici, les vignes sont plantées en pergola, les fruits poussent plutôt haut, et c’est inimaginable, question de climat, en Champagne. Dans les terroirs producteurs de vin où la mécanisation est déjà adoptée, on utilise des vendangeuses, sortes de tracteurs enjambeurs disposant de bras cueilleurs, secoueurs, batteurs ou fouetteurs qui font vibrer la vigne et tomber les grains vers un mécanisme de récupération. Si un aspirateur souffle sur les grains pour évacuer un maximum de feuilles et de branches tombées pendant le secouage, ce système de vendange est forcément moins propre que la cueillette manuelle.

sation à outrance, mais quelle solution apporter à nos viticulteurs pour contenir l’augmentation des charges ? » Pour rappel, les systèmes mécanisés qui existent aujourd’hui dans d’autres vignobles occasionnent des pertes de raisin. En Champagne, le montant de ces pertes, en l’état actuel, resterait sans doute plus élevé que le surcoût engendré par la hausse des cotisations sur les emplois saisonnier, estimé à 30 millions d’euros pour la vendange 2013. En Champagne, il faudra toujours couper les grappes, question d’appellation, et pas égrainer, ce qui se fait déjà très bien mécaniquement. « Pour de nombreux industriels qui me contactent, explique Pascal Férat, inventer une machine qui coupe une « queue de raisin », comme ils disent, c’est facile. » Ce qui semble poser problème, ce sont les grappes cachées, ou celles emmêlées aux fils métalliques. « On peut faire évoluer la vigne. On est bien passé de la plantation en foule aux rangs. Après, s’il faut élargir les routes de trois mètres, non, mais s’il s’agit de relever un fil de cinq centimètres, ça, on peut. » Pascal Férat reconnaît que si le gouvernement reculait sur la hausse des charges patronales sur les emplois saisonniers, « on serait embêté pour faire revenir la mécanisation sur le tapis ! » et défend le projet. « De très grands vins sont mécanisés, et en Champagne, beaucoup de monde est désormais prêt à aller au bout. » Le premier défenseur des vignerons rapproche le projet d’autres domaines comme la médecine, l’informatique, la télécommunication, les transports :

« On fait bien rouler des trains sans pilote, et on voudrait nous dire que c’est parce qu’on ramasse à la main que notre produit est meilleur ? » Prenant l’exemple du tri des grappes, qui semble ne pouvoir être fait que par l’homme, Pascal Férat réplique : « Certains cueilleurs le font très bien, d’autres, non. Des chercheurs ont mis au point des robots capables de cueillir un abricot mûr et de laisser un fruit pas mûr sur la plante. Maintenant, pour nos raisins, si une machine ne peut pas faire mieux que l’homme, je ne vois pas l’intérêt. » En son temps, l’invention du Gyropalette (machine a remuer les

La vendange mécanique ou robotique en Champagne est-elle appelée à vivre pareille histoire ? Rien n’est moins sûr, et s’il est acquis qu’on cueillera encore à la main pour un certain nombre d’années, parce que le développement de machines à vendanger prendra du temps, et que les investissements seront conséquents, le débat est plus que lancé. Respect de l’appellation oblige, c’est forcément par l’intermédiaire du CIVC qu’avancera ce dossier. A priori, le négoce n’y est pas opposé, et les vignerons resteront sensibles à ce que l’initiative vienne de leurs représentants du SGV. L’histoire retiendra que la mécanisation de la vendange est née d’une lutte contre une décision de l’Etat. L’interprofession, qui a tant fait pour le modèle économique du champagne, n’est-elle pas issue de la révolte de 1911…

Tony Verbicaro

Le CIVC lance une étude sur les marchés français, anglais et allemand

Champagne et vins effervescents

e CIVC vient de décider de procéder à une étude de consommation des vins effervescents en France, en Angleterre et en Allemagne. « Les chiffres des autres vins effervescents, même si on sait qu’ils sont en augmentation, ne sont pas précis, indique Pascal Férat, président du Syndicat général des vignerons et co-président du CIVC. Cette étude permettra d’en savoir plus. Le marché des effervescents augmente, mais celle du champagne, en volume, est stable. » La part représentée par le champagne sur ce secteur diminue forcément. Mais représente toujours

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40 % de la valeur. « Ce que l’on sait aussi, c’est que la valeur des vins tranquilles a augmenté, celle des vins effervescents aussi, mais le champagne est resté stable », précise Alain d’Anselme, directeur général du SGV. Depuis 1986, le prix du champagne, au franc puis à l’euro constant, n’a quasiment pas bougé. Est-ce une mauvaise nouvelle pour autant ? C’est aussi l’une des caractéristiques des produits de luxe : toujours chers, mais toujours au même prix, en rapport de pouvoir d’achat, bien sûr.

T.V


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Les Sparnaciens royaux !

Concours de galettes

n ce début d’année la capitale du champagne récupère toutes les fèves. L’inscription à l'Unesco, la victoire du Sparnacien Michel Périn au Dakar et deux lauréats au concours de la meilleure galette de la Marne : chapeau ! « Epernay va devenir aussi la capitale de la galette », a lancé mercredi soir Franck Leroy, le premier magistrat d’une ville fort chanceuse. Loïc Maingre, boulanger rue Porte-Lucas, et Eric Danis-Ova, rue SaintThibault, ont raflé les deux premières places du concours de la meilleure galette de la Marne. Il y avait pourtant 39 participants. Ce qui n’est pas rien pour décrocher ces titres prestigieux. Autant dire que la concurrence était sévère. A l’aveugle, un jury a apprécié la qualité de la frangipane, la délicatesse du feuilletage, la subtilité des arômes qui ont récompensé deux artisans sparnaciens qui font le choix de l’excellence. « La pro-

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chaine candidature d’Epernay au patrimoine de l’Unesco concernera peut-être l’art de nos boulangers à faire de la galette », a commenté Franck Leroy. « C’est une belle reconnaissance pour Epernay et le savoir-faire des représentants des métiers de bouche », a souligné Michel Jamin, président des boulangers de l’arrondissement d’Epernay. Une profession qui embauche, forme, travaille à la qualité de vie et qui porte haut les valeurs du savoirfaire, de la qualification et de la qualité. Alors qu’elle est lourdement frappée par la hausse des charges et des cotisations à laquelle elle sensibilise actuellement les pouvoirs publics. Qui, en ce moment, cherchent à se partager d’autres galettes…

Yazid Ichemrahen, membre de l’équipe qui représentait la France à la coupe du monde de la glace, a été titré samedi 18 janvier à Rimini, en Italie. Les « Bleus » ont réussi l’exploit de battre les glaciers Italiens, habituels vainqueurs d’une compétition dans un domaine où ils excellent.

Jean Batilliet

Une galette pour Leroy... Facile ! © l'Hebdo du Vendredi

UN AN DE PLUS

Un Sparnacien champion du monde des glaciers

Prison ferme pour les braqueurs de la bijouterie d’Epernay

Sans surprise, les deux braqueurs de la bijouterie Marceau à Epernay ont été condamnés à sept ans de prison ferme pour l’un, cinq ans, dont deux avec sursis, pour l’autre. Le plus lourdement condamné a écopé de la peine minimale pour un récidiviste dans le vol avec arme.

La rubrique Un an de plus propose de revenir sur un événement traité dans nos colonnes il y a un an, semaine pour semaine, et de regarder comment les choses ont évolué depuis. L’Hebdo du vendredi 25 janvier 2013 évoquait la signature d’un Programme local pour la prévention des déchets, entre la Communauté de communes d’Epernay et l’Ademe. Objectif : réduire de 7 % la production d’ordures ménagères des habitants, sur une période de cinq ans. La CCEPC vient d’achever son diagnostic de territoire, étape obligatoire avant de déployer ce programme d’actions. Parallèlement, onze familles ont répondu à l’appel à candidatures de l’opération « foyers témoins », lancée en 2013. Parmi elles, quatre y ont participé. Verdict : sur trois mois, en adoptant les bons gestes écolos (tri, compostage, utilisation de stop pub et de sacs réutilisables, etc.), ces habitants ont sensiblement réduit leurs déchets.

La réduction des déchets, testée et approuvée par des habitants

S.L

Le bien-être à domicile

Recharger ses batteries en thalasso

Besoin de réconfort ? Prenez soin de vous en vous offrant une cure de thalassothérapie. La France est la première destination pour ce type de séjour qui utilise les bienfaits de la mer pour apaiser et redynamiser l’organisme.

’hiver est une saison propice au cocooning. En effet, le froid et le manque de soleil ont tendance à miner le moral des troupes. Pour garder la forme, beaucoup de Français choisissent de s’offrir une petite cure de thalassothérapie. Qui pourrait les en blâmer après tout, quoi de plus relaxant que de passer sa journée en peignoir à profiter des bienfaits de la mer ? Du grec « thalassa » qui signifie mer, la thalassothérapie se pratique dans un site marin privilégié et com-

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Des destinations pour tous les budgets

bine l’utilisation, sous surveillance médicale dans un but préventif et curatif, des bienfaits du milieu marin, à savoir le climat, l’eau de mer, les boues marines, les algues, les sables et autres substances de la mer. En plus d’offrir un véritable moment de détente, ce type de séjour permet d’apaiser les douleurs articulaires et les problèmes de dos, chasser les tensions, décontracter les muscles. Il faut

e détendre à domicile c’est possible. On peut désormais profiter des bienfaits de la balnéothérapie depuis sa propre salle de bain. « Nos clients connaissent l’hydromassage par le biais des centres de thalassothérapie », explique Jean-Manuel Angel, qui dirige la société Angel à Reims. Installer une baignoire © D.R balnéo chez soi est devenu assez courant mais nécessite un matériel de bonne qualité. « Il faut une bonne puissance de pompe et des buses de massage ». Sans oublier un entretien régulier en fonction du taux de calcaire de l’eau utilisée. Il faut compter entre 2500 et 8000 € pour s’offrir une baignoire balnéo mais les bienfaits d’un bain massant après une dure journée de travail valent bien quelques petits efforts. Rien de tel pour combattre le stress, les jambes lourdes et autres petites contrariétés du quotidien. Pour renforcer les effets bénéfiques de la balnéo, il est conseillé de la coupler à l’aromathérapie. Cette science est l’utilisation médicale des essences de plantes. En ajoutant des sels de bains ou quelques gouttes d’huile essentielle, vous pourrez agir sur votre organisme. Ainsi, l’huile essentielle de lavande a des vertus calmantes face à l’insomnie et au stress, la menthe poivrée agit contre les migraines, l’épinette noire combat la fatigue saisonnière, le laurier est indiqué contre les douleurs articulaires, l’Ylang Ylang contre l’hypertension artérielle, l’immortelle contre le psoriasis et l’eucalyptus citronné contre l’arthrite et le mal de dos. Mais pour éviter les mauvais mélanges, mieux vaut demander les conseils d’un professionnel. Ensuite, à vous le bien-être et la relaxation à domicile. L.V

La France reste une destination thalasso privilégiée pour les Marnais. © DR

savoir que la cure marine est une invention française. Notre pays développe l’utilisation de l’eau de mer depuis près de deux siècles. Résultat ? La France possède une soixantaine de centres répartis sur les trois façades maritimes de l’hexagone. « Je vends beaucoup de séjours en France », révèle Jean Taibi, directeur de l’agence Voyages Géovisions Reims. Dinar, Hendaye mais aussi la Côte d’Azur sont des destinations très recherchées par la clientèle locale. « Le bien-être, pour les Marnais, est très important », ajoute le voyagiste dont la clientèle opte pour des séjours d’environ quatre jours. Il nous apprend également que ce sont les couples qui sont particulièrement friands de ce type de voyage. Mais, si la France reste pionnière, le concept a fait des émules dans le sud de l’Europe et l’Afrique du nord. Le principal concurrent français est la

Tunisie qui dispose d’environ 55 hôtels avec thalasso. Autres destinations, Marbella et Alicante, en Espagne, la côte adriatique, la Sicile et la Sardaigne en Italie, L’Algarve et l’île de Madère au Portugal ou encore Rhodes pour la Grèce. Très connue également, la ville d’Agadir au Maroc fut la toute première station de thalassothérapie de la côte Atlantique. Et si l’on accepte de s’éloigner un peu, la Mer Morte (Jordanie, Israël) est un paradis pour la thalasso : eau chaude toute l’année, mer riche en sels et en minéraux, atmosphère enrichie en oxygène... L’Egypte (Hurgada au pied de la mer rouge) et les Etats arabes du Golfe complètent l’offre internationale. Au final, chacun peut trouver le bonheur en choisissant une destination adaptée à son budget.

Leticia Venancio


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Sécuriser l’activité des entreprises, aujourd’hui et demain

Emploi et formation

Signé en octobre dernier, l’accord-cadre national interprofessionnel pour la sécurisation de l’emploi vient d’être déployé en Champagne-Ardenne, l’une des premières régions de France à s’engager sur ce dossier. Preuve que les pouvoirs publics, les partenaires sociaux et les organisations patronales peuvent travailler de concert pour épauler les entreprises.

alle comble en Préfecture lundi dernier, lors de la signature de l’accord régional « pour sécuriser l’emploi et l’activité des entreprises ». Et pour cause, il rassemble dix partenaires – organisations patronales, syndicats, Région Champagne-Ardenne, Préfecture – autour d’une même volonté : épauler les

S

Nouveaux financements, nouvelles formations

entreprises en difficulté et les projets d’innovation, via la formation. D’ici à 2015, grâce aux coups de pouces financiers des services de l’Etat, du Conseil régional et du Fonds pari-

La Champagne-Ardenne est l’une des premières régions de France à décliner l’accord-cadre national interprofessionnel pour la sécurisation de l’emploi. © l'Hebdo du Vendredi

taire de sécurisation des parcours professionnels (FPSPP), environ 2 000 salariés pourront bénéficier de ce dispositif. Objectif : les aider à conserver leur emploi et à booster leurs compétences. « En rendant utiles les périodes creuses ou de chômage partiel, illustre JeanPaul Bachy, le président de la Région. Parallèlement, cet accord nous permettra

d’anticiper pour l’avenir et d’accompagner les entreprises face aux mutations économiques, technologiques, culturelles, sociétales, etc. Un bel exemple d’innovation et de dialogue social. » Pour rappel, en 2009, une charte sur le développement de la formation tout au long de la vie professionnelle voyait déjà le jour. « Nous

50 propositions pour changer la vie étudiante

ne partons donc pas de rien, remarque Benoît Deboos, président du Medef ChampagneArdenne. C’est un plus ajouté à l’existant. Il ne s’agit plus seulement de répondre à des situations d’urgence, comme le prévoyait cette charte. Mais d’initier de nouvelles formations, individuelles ou collectives, en autorisant des modes de cofinancement, en mobilisant tous les secteurs professionnels et en renforçant les habitudes de travail en commun des partenaires. » Concrètement, toutes branches confondues, les Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) se chargeront d’instruire les demandes des entreprises, examinées au cas par cas par le comité opérationnel du dispositif. Une fois le feu vert donné, les formations pourront être déclenchées dans les deux à trois semaines. Un gain de réactivité non négligeable. Du côté du bâtiment, par exemple, une quarantaine de personnes a d’ores et déjà engagé une demande de formation auprès de son OPCA, en attendant des carnets de commandes plus remplis. Reste à faire connaître cet accord et les possibilités qu’il offre, « pour que, dans toutes les entreprises, on y fasse référence, espère le Préfet de Région, Pierre Dartout. C’est un travail que nous devons mener tous ensemble, au service de l’économie et de la solidarité de cette région. »

Sonia Legendre

Enseignement supérieur

La fédération INTERCampus a présenté lundi au Crous son livre blanc, celui-ci comportant au total 50 propositions destinées à améliorer les conditions de vie des étudiants inscrits à l'Université de Reims Champagne-Ardenne.

'initiative avait déjà été saluée en 2011, elle l'est tout autant pour cette édition 2014. A travers ce livre blanc, ce sont tous les thèmes pour lesquels les étudiants peuvent être confrontés à des problématiques qui sont abordés, du logement à la restauration, de la santé au transport, en passant par la pédagogie ou encore l'insertion professionnelle. « Par l'intermédiaire de ce livre blanc, soutenu notamment par la région et Catherine Vautrin, nous souhaitons proposer aux décideurs politiques et au monde socioéconomique d'agir et de réfléchir ensemble aux axes de progression et d'actions pour améliorer les conditions de vie étudiante », souligne Florian Léger, président d'INTERCampus. Afin d'être le plus exhaustif possible, les membres de l'organisation étudiante ayant travaillé sur le projet n'ont pas compté leurs heures. « Ça nous a pris six mois environ pour réaliser ce travail », indique Quentin Spooner, directeur de l'édition et de l'analyse et coordinateur du projet, précisant que, l'idée était de consulter les

L

Après la présentation des cinquante propositions, le Livre blanc a été officiellement remis aux élus ainsi qu'au président de l'Urca. © l'Hebdo du Vendredi

40 000 étudiants de l'Urca. Au total, près de 250 bénévoles des associations que regroupe INTERCampus ont été mobilisés. » Afin de bâtir ces 50 propositions, une enquête a été préalablement réalisée via un questionnaire transmis aux étudiants de tous les sites de l'Université de Reims Champagne-Ardenne. Parmi les propositions phares, citons, dans la catégorie Attractivité,

le développement d'une plateforme numérique régionale présentant l'ensemble des formations de la région et de son bassin socio-économique. Pour le Logement, le livre blanc préconise une exonération de la taxe d'habitation pour tous les étudiants, quelsque soit leurs revenus. Concernant le volet Restauration, l'une des mesures phares serait d'assurer à chacun, sans condition

d'étude, un prix unique de restauration basé sur le ticket RU (Restaurant Universitaire). En Santé, INTERCampus souhaiterait créer des services de santé dans les établissements n'en disposant pas tandis que sur la Pédagogie, l'idée serait d'intégrer des stages obligatoires dès le premier cycle mais aussi de limiter les TD à 20 étudiants et les TP à 16. Quant à l'Insertion professionnelle, le livre blanc recommande de mettre en place une bourse d'aide à la mobilité pour les stages à l'étranger ou encore d'améliorer le niveau en langues des étudiants. Enfin, dans le domaine des Transports, les propositions, qui ne manquent pas, consistent à diminuer le coût des transports dans les communes de Reims et de Troyes, généraliser les services de soirée des transports en commun (à l'image, par exemple, des Chèques-Taxi à Reims), ou bien créer des aides aux permis de conduire via les Conseils généraux pour les étudiants les plus en difficulté. Les propositions sont là, les étudiants étant évidemment les plus au fait de leurs besoins, les plus lucides des dysfonctionnements et autres inégalités du monde estudiantin. Reste à savoir maintenant combien de ces propositions pourront un jour se concrétiser.

> www.intercampus.fr/

Aymeric Henniaux


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René-Paul Savary : « Nos départements ont encore de beaux jours devant eux »

Vœux – Conseil général de la Marne

Lors de la présentation de ses vœux pour l'année 2014, le président du Conseil général, René-Paul Savary, a rappelé son attachement à ces divisions administratives dont il qualifie le rôle « d'important »

e message mérite d'être clair. Avant tout, les départements ont « un rôle social » pour le président UMP du territoire marnais qui a rappelé, en amorce de ses vœux pour la nouvelle année, que c'est principalement leur attractivité qui permettrait de faire baisser la courbe des bénéficiaires du RSA. « Ce sont nos circonscriptions, soutenues par les collectivités locales, qui peuvent, ensemble, être facteur de croissance. Et bien qu'aujourd'hui, les lignes semblent commencer à bouger, le rôle du département reste très important. » D'autant que le territoire marnais est, selon son président, « plutôt bien géré. En 2014, nous continuerons à maîtriser nos dépenses efficacement. A l'heure actuelle, nos dépenses de fonctionnement sont parmi les moins élevées de France tandis que notre taux d'investissement reste tout à fait honorable : nous occupons la 65ème place du classement

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René-Paul Savary, confiant dans l'avenir de son département. © l'Hebdo du Vendredi

national dans ce domaine. Sur ce point, je peux déjà vous préciser que le très haut débit jouera un rôle important ces prochains mois... Quoique l'on puisse en dire, notre endettement est donc bel et bien maitrisé et nous ne vivons pas au dessus de nos moyens. » Des conditions optimales pour créer dès main-

EN BREF

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tenant les infrastructures de demain qui profiteront à tous ? « Oui, à condition que nous arrivions à trouver notre bien-être tous ensemble », précise René-Paul Savary, jetant à cet instant un regard vers certains élus présents, Adeline Hazan, maire de Reims et présidente de Reims Métropole, Jean-Paul Bachy, président du Conseil régional et Yves Détraigne, président de l'association des Maires de la Marne en tête. « Nos départements ont encore de beaux jours devant eux, à condition que

chacun arrive à s'entendre et à travailler ensemble. » Découpage et redécoupage Du redécoupage effectif des cantons à l'annonce, le 14 janvier dernier par le Président de la République, Francois Hollande, d'un possible « redessinement » des régions via la fusion de certains départements, le président du Conseil Général n'a pas manqué de clarifier sa position sur le sujet : « Pour le redécoupage des cantons, j'ai toujours été très clair sur le sujet : je suis contre. Pour moi, c'est tout simplement une atteinte à la ruralité. La loi votée ne tient plus compte des territoires, mais seulement d'un critère de population, même s'il faut reconnaître que chez nous, les intercommunalités ont globalement été respectées. Toutefois, notre rôle reste limité. L'important, pour les cantons comme, récemment, l'idée de redessiner les régions, c'est de réussir à trouver des complémentarités. Nous devons avoir des régions plus puissantes, avec des grands projets porteurs, notamment dans l'enseignement supérieur, le développement économique, la recherche, le ferroviaire. C'est indispensable pour réussir ce pari. Il doit également y avoir une adaptation du territoire avec un accroissement des transferts de compétences mais attention : à condition que ceux-ci apportent une vraie valeur ajoutée... »

Aymeric Henniaux

La SNCF propose des ressources pédagogiques pour les enseignants

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Cours de gestion appliquée

Conseil municipal - Budget 2014

Le conseil municipal d’Epernay a adopté lundi 20 janvier le budget primitif 2014 de la ville. Malgré les désengagements de l’Etat, la hausse des charges et des impôts locaux stables, les capacités d’autofinancement de la ville dépassent les 5 millions d’euros.

ranck Leroy, le maire d’Epernay, n’a de cesse de déplorer, depuis trois ans, le comportement de l’Etat vis-à-vis des collectivités locales. Son discours de présentation du budget primitif 2014, lors du dernier conseil municipal du mandat, lundi soir, n’a pas échappé à la règle : « Ce budget aura été l’un des plus difficiles à boucler. Le désengagement de l’Etat est de plus en plus important, et malheureusement ça n’est pas terminé. C’est la première fois depuis 1982,

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Economies à tous les étages année de la décentralisation, qu’on assiste à un tel désistement de l’Etat. Et en plus, ça s’accompagne d’une hausse de charges décidées par l’Etat. C’est le cas dans les collectivités en général, mais à Epernay, avec le fonds de péréquation intercommunal qui pénalise la ville en plus, c’est encore plus lourd. » La ville d’Epernay doit donc faire

CCAS, écoles et petite enfance : une part importante du budget de la ville. © l'Hebdo du Vendredi

avec une baisse de la dotation de l’Etat de 500 000€. Et le maire estime, avec la hausse des charges, l’addition réelle à 1 million. Pour autant, ce budget 2014 affiche une nouvelle année - la neuvième de suite - de stabilité des impôts locaux, la poursuite du désendettement, « la dette a baissé de plus de 29 % en douze ans », annonce Franck Leroy, une hausse des dépenses de fonctionnement de 1,19 %, un investissement porté à 8,1 millions d’euros, dont 5,4 millions en autofinan-

cement. « C’est le plus élevé depuis que je suis maire, se réjouit Franck Leroy. Ça témoigne aussi des efforts que l’on a fait. Ça nous permet de pouvoir financer des projets à 60 % d’autofinancement. L’Etat, par exemple, en est à devoir financer ses dépenses de fonctionnement par l’emprunt, ce qui est interdit aux collectivités… » Pour réussir à afficher des données économiques satisfaisantes, la ville d’Epernay a

Une stèle offerte par Ettlingen et un parc Nelson Mandela

fait des choix. En diminuant la dette, elle dégage des excédents grâce aux intérêts sur les emprunts économisés, environ 1,4 million d’euros par an. Côté emploi, la masse salariale diminue année après année avec des départs à la retraite non remplacés. Ils seront une dizaine en 2014. Pour le maire d’Epernay, cette politique « n’a pas de conséquence individuelle, puisque personne n’est mis à la porte, bien sûr. Les départs non compensés rejaillissent parfois sur les personnes restant moins nombreuses dans un service, mais on accompagne dans la réorganisation, par des matériels supplémentaires ou mieux équipés. Une laveuse moderne permet de traiter deux fois plus de surface que dans le passé, par exemple. » Entre les personnels purement municipaux, ceux du CCAS ou de l’école de musique, Epernay emploie l’équivalent de 540 temps pleins, pour 800 à 900 bulletins de salaires. Enfin, service par service, toutes les dépenses de fonctionnement sont épluchées pour dénicher tout ce qui peut être économisé. Si la ville n’a pas fait appel à un « cost killer », la mise en place d’une charte éco-responsable, par service, contribue à chasser les gaspillages. « Si on ne fait pas ces efforts, on est obligé de diminuer l’investissement, ça n’est pas souhaitable. En revanche, cette politique ne sera pas éternelle, prévient le maire. A un moment, pour continuer, il faudrait toucher au muscle et à l’os ! »

Tony Verbicaro

Inaugurations

EN BREF Label Art et Histoire : plus seulement la ville, le pays

La stèle offerte par la ville allemande d'Ettlingen, jumelée à Epernay. © Ville d'Epernay - Carine Charlier

amedi 18 janvier, Epernay a officiellement dévoilé la stèle offerte par la ville allemande d’Ettlingen, pour le 60e anniversaire du jumelage entre les deux villes. Il s’agit du

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deuxième plus ancien jumelage entre des villes française et allemande, après Sochaux et Ludwigsbourg. La stèle est installée rue des coteaux. Juste après, Franck Leroy, avec

Parc Nelson Mandela. © Ville d'Epernay - Carine Charlier

dans ses pas le bourgmestre d’Ettlingen, a également dévoilé la plaque du nouveau parc urbain du quartier Bernon, baptisé parc Nelson Mandela. Le maire d’Epernay avait annoncé

cet hommage quelques jours après le décès du leader sudafricain.

T.V

La ville d’Epernay s’est engagée, depuis 2011, dans la candidature « Ville d’Art et d’Histoire » pour pérenniser la préservation de son patrimoine et accompagner son développement touristique. Pour plus de cohérence, et en particulier au regard de la candidature des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne au patrimoine mondial de l’Unesco, la ville d’Epernay s’est rapprochée d’un certain nombre de communies voisines pour envisager la création d’un Pays d’Art et d’Histoire. Une démarche collective qui répond également à la proposition, en 2012, de la direction générale des patrimoines du ministère de la Culture, de proposer une candidature assise sur un territoire plus large que celui de la seule commune d’Epernay. Le conseil municipal sparnacien a adopté une délibération de création de ce Pays d’Art et d’Histoire lundi soir.


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Franck Leroy a dévoilé sa liste

Municipales

Environ 600 personnes ont assisté à la présentation de la liste de Franck Leroy. © DR

Le maire sortant d’Epernay a présenté jeudi 23 janvier l’ensemble de ses colistiers, « tirant » ainsi le premier parmi les listes annoncées aux élections municipales des 23 et 30 mars prochains.

ranck Leroy mènera une liste largement renouvelée par rapport à 2008. « 18 des colistiers n’ont jamais siégé en conseil municipal, détaille-t-il. Comme pour le mandat précédent, les deux tiers sont des personnes qui ne sont pas encartées politiquement, qui proviennent de divers horizons. Tous ont des engagements professionnels, associatifs ou autres qui représentent la société civile locale. » En dehors des extrêmes, gauche ou droite, tous les courants politiques figurent, là encore, comme en 2008. La parité est évidemment respectée, et « tous les quartiers de la ville sont représentés ». On note également tous les profils socio-professionnels : étudiant, demandeur d’emploi, employé de maison, fonctionnaire, monde viticole, techni-

F

1 - Franck Leroy, 51 ans, maire d’Epernay, avocat 2 - Annie Loyaux, 65 ans, retraitée 3 - Benoît Moittié, 38 ans, conseiller général, clerc de notaire 4 - Marie-Claire Bilbor, 57 ans, demandeur d’emploi, membre d’un conseil de quartier 5 - Pierre Marandon, 65 ans, ancien conseiller pédagogique 6 - Aline Trioloet, 50 ans, commerçante 7 - Christian Demongin, 68 ans, retraité de l’Education nationale, président d’une association culturelle, chef de chœur d’une chorale 8 - Magali Carbonnelle, 62 ans, ancienne principale de collège, présidente d’association 9 - Rémi Grand, 57 ans, agent SNCF, président d’un comité de quartier 10 - Candie Lheureux, 52 ans, responsable des visites d’une maison de champagne 11 - Damien Godiet, 54 ans, directeur d’école, secrétaire général d’une association sportive 12 - Nicole Lesage, 51 ans, employée de maison, présidente d’un comité de quartier 13 - Jacques Fromm, 62 ans, commerçant, vice-président de la Chambre de Commerce et d’Industrie Reims-Epernay 14 - Pascale Marniquet, 50 ans, commerçante 15 - Jonathan Rodrigues, 31 ans, assistant parlementaire 16 - Anne-Marie LEGRAS, 54 ans, artiste peintre 17 - Claude Maréchal, 69 ans, ancien proviseur de lycée, président de la Mission locale et de la Maison de l’Emploi 18 - Abida Charif, 48 ans, mère de famille 19 - Daniel Maire, 64 ans, technicien retraité 20 - Christine Mazy, 47 ans, chef d’entreprise 21 - Jean-Michel LLORCA, 51 ans, agent hospitalier 22 - Astrid Tusseau, 24 ans, professeure des écoles stagiaire 23 - Joachim Verdier, 42 ans, œnologue, responsable de production 24 - Hélène Devilliers, 38 ans, collaboratrice parlementaire 25 - Michel Brixy, 72 ans, ingénieur retraité, président d’une association sportive 26 - Mauricette Hagnus, 72 ans, retraitée, trésorière d’un comité de quartier 27 - Edouard Abon, 27 ans, viticulteur 28 - Catherine Crozat, 61 ans, comptable 29 - Youri Philip, 19 ans, étudiant en droit 30 - Marie-Claude Garza, 61 ans, présidente d’une association de solidarité 31 - Ismaël Lautoa, 48 ans, chauffeur de bus 32 - Anne Gauthier, 47 ans, professeure des écoles 33 - Daniel Desandre, 63 ans, président d’une association de sauvegarde du patrimoine 34 - Hélène Plaquin, 72 ans, ancienne gérante d’une société 35 - Michel Périn, 57 ans, copilote automobile professionnel

La liste « Notre priorité : Epernay ! »

cien, cadres moyens et supérieurs, chef d’entreprise… « C’est l’objectif que nous voulons pour notre liste : qu’elle soit représentative de la diversité sparnacienne », définit Franck Leroy. S’il y a eu beaucoup de changements par rapport à l’équipe municipale majoritaire en poste, « c’est parce qu’il y a un mouvement naturel dans la vie politique locale, aussi parce que certains ont souhaité arrêter, pour diverses raisons ». Certaines habitudes perdurent encore. Ainsi, il y a eu davantage d’abandon chez les femmes que chez les hommes. Parmi les absents, on notera en particulier celle de Nicolas Schmit, délégué départemental du MoDem, adjoint au maire en charge du développement durable, qui a fait un choix personnel. « Il était évident pour moi qu’il ferait partie de la liste », regrette Franck Leroy. Parmi les nouvelles têtes, nous soulignons celle d’Hélène Devilliers, collaboratrice parlementaire du sénateur marnais Yves Détraigne. « Je l’ai sollicitée, raconte Franck Leroy. Elle peut nous ouvrir des portes au niveau national, dans des ministères, être un relais pour nous au niveau national. Hélène est une Sparnacienne discrète et efficace, qui rentre chaque jour à Epernay. Ça l’intéressait aussi, pour sa carrière nationale, d’avoir un ancrage d’élue locale. » Enfin, en dernière position, comme en 2008, un habitué des podiums : Michel Périn, copilote automobile, tout récent vainqueur, pour la quatrième fois, du rallye-raid Dakar. « Sa présence n’est pas anecdotique, poursuit Franck Leroy. Michel est très impliqué dans la vie locale, dans l’animation, le tourisme. Il tient une maison d’hôte. Même non élu, il a participé aux réunions de majorité quand il le pouvait. » Franck Leroy se définit comme « l’animateur d’une équipe qui s’est déjà réunie quatre fois, et les gens prennent du plaisir, déjà, à travailler ensemble ». Une équipe définie, donc, et qui a également trouvé sa permanence de campagne, au 33, rue Porte Lucas.

T.V


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Rendez-vous avec un « monument »

Rallye Monte-Carlo Historique 2014

Dans la foulée du 82e Rallye Automobile Monte-Carlo, la 17e édition de sa version Historique s'élancera une nouvelle fois de Reims, place du Forum, ce vendredi 24 janvier à partir de 16h30. Le même jour, de 8h à 16h au Parc des expositions, les 106 équipages au départ procéderont aux vérifications d'usage de leur véhicule d'exception sous le regard du public.

omme chaque année depuis sa création en 1998, Reims sera la seule ville française à accueillir le départ du Rallye Monte-Carlo Historique, aux côtés de Barcelone, Glasgow, Oslo, Stockholm et Monte-Carlo. Ayant déjà joué huit fois ce rôle auparavant lors du Rallye Monte-Carlo classique, c'est tout naturellement qu'elle fut choisie pour sa déclinaison Historique, épreuve réservée à des véhicules d'époque reprenant l'esprit et les itinéraires du mythique rallye durant les années 50, 60 et 70. L'histoire d'amour entre la cité des sacres et la course mythique se poursuit donc grâce au travail de Reims Champagne véhicules historiques, l'association organisatrice de l'événement dans la région, et au soutien sans faille de la municipalité. Plus d'une centaine

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106 équipages venus de 14 pays différents s'élanceront ce vendredi 24 janvier, à partir de 16h30, de la place du Forum. © l'Hebdo du Vendredi

d'équipages, soit un tiers des participants au rallye, sont ainsi attendus ce vendredi place du Forum, site choisi depuis trois ans pour accueillir ce grand départ. De la Champagne à Monte-Carlo, le parcours long d'environ 2500 km traversera le Jura, l'Ardèche ou encore les Alpes. Pour les participants, l'objectif est toujours d'arriver à bon port, celui

de Monaco, en respectant des règles précises. Car contrairement au Monte-Carlo classique, sa version Historique ne prône pas la vitesse mais la régularité. L'autre particularité de cette course, c'est bien sûr les véhicules engagés : des bijoux dont un modèle similaire a obligatoirement participé à l'une des éditions du Rallye Monte-Carlo entre 1955 et

17 équipages régionaux au départ

Les participants régionaux ont été présentés mercredi soir au sein de la Maison de champagne Lanson. © PhotoClassicRacing.com

Parmi les quelque 300 participants à la 17e édition du Rallye Monte-Carlo Historique, dont 106 au départ de Reims, 17 sont issus de la région. Beaucoup sont expérimentés, certains ambitieux, tandis que d'autres vont découvrir pour la première fois cette course mythique. Présentation.

ous les concurrents du Rallye MonteCarlo Historique sont animés des mêmes motivations : la passion pour le sport automobile en général et celle des véhicules anciens en particulier. Les pilotes régionaux, qu'ils appartiennent à l'équipe JMW Racing Champagne Historique, Reims

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Champagne Véhicules Historiques et Sportifs ou MBF Rétro TEA, ne dérogent pas à la règle, à l'image du rémois Hervé Migeo, pilote chevronné aux 14 participations. « La passion est en moi depuis toujours. Enfant, je me rappelle mon père s'entraînant sous la direction de Jean Berger. J'admirais les voitures et les pilotes. Je me souviens de Johnny au volant de sa Mustang... ». Un plaisir de piloter sur un parcours mythique qui se marie, pour celui qui fait équipe avec Philippe Dudel, avec l'ambition de progresser. 4e en 2012, le duo, avec sa Porshe 911 SC de 1978, vise donc cette année le podium et rêve même de succéder à Jean-Jacques Compas et Didier Buhot. Sur Porsche 914/6 de 1970, ce tandem champenois avait en effet réalisé l'exploit de surclasser tous ses adversaires en 2006. A ce jour, il demeure

d'ailleurs le seul duo français à figurer au palmarès de l'épreuve. Bien sûr, tous les équipages régionaux ne se sont pas fixés des objectifs aussi élevés. La majorité souhaite en premier lieu terminer le rallye dont la notoriété repose en grande partie sur le fait que la course se déroule sur des routes enneigées ou verglacées. Pour sa première participation, le duo axonais formé par Bruno et Jean-Baptiste Viet, père et fils, ne visera pas autre chose à bord de sa CX 2400 GTI de 1978, un véhicule original qui devrait ravir le public attaché à ce modèle emblématique de la marque aux chevrons. Pour Jacky Mollet et son copilote Laurent Béguin, à bord d'une Lancia Fluvia Coupé 1,3S de 1970, et malgré 7 participations au compteur, l'objectif sera aussi de franchir la ligne d'arrivée. Le pre-

1980. Ce défilé de voitures d'exception fait évidemment le bonheur du grand public, simples curieux et passionnés d'automobiles. A Reims, outre le départ donné de la place du Forum à partir de 16h30, le public a toute la journée pour rencontrer l'ensemble des équipages. En effet, entre 8h et 16h, le Parc des expositions accueille l'ensemble des participants, pour les traditionnels contrôles administratifs et techniques : l'occasion idéale de discuter avec les pilotes et d'approcher leur voiture de légende. Les concurrents de 14 nationalités différentes, parmi lesquels de nombreux Français, évidemment, mais aussi des Allemands, Belges, Anglais, Norvégiens ou encore Lettons, sont avant tout des passionnés, des amateurs éclairés à l'art du pilotage. Mais il y a aussi des figures emblématiques du sport automobile tels que Jean Ragnotti, Alain Serpaggi, Bob Neyret, JeanPierre Coppola, José Lareppe ou encore Bert Mikkelsen. Tous seront ce vendredi 24 janvier au départ du « monument », comme aime à le dénommer Jean-Claude Leurey, président de Reims Champagne véhicules historiques, et d’espérer passer la ligne d'arrivée le mercredi 29 janvier vers 3h du matin. > Toutes les manifestations liées au Rallye Monte-Carlo sont gratuites pour le public. Pour suivre les résultats, étape par étape, rendez-vous sur www.rallyliveresults.com/livehisto/

Julien Debant

mier, originaire de Charleville-Mézières et ancien pilote de rallye dans les années 70, indique ainsi « que courir sur ce parcours mythique est à lui seul un plaisir ». Au volant d'une Fiat 128 coupé de 1976, l'équipage formé par José Barat et Samuel Castanéda, qui compte plusieurs participations à son actif, assure également « que le bonheur est d'arriver sur le port de Monaco avec un véhicule en un seul morceau ». Tous louent donc le plaisir de vivre une aventure mécanique, mais aussi humaine. Car au-delà de l'aspect historique de l'épreuve, la passion des participants se partage à celle du public qui répond bien sûr présent le jour du départ, mais aussi en masse tout au long du parcours, de jour comme de nuit.

J.D

Monsieur et madame tout le monde ou presque. En effet, il suffit de posséder un modèle de voiture ayant participé au Rallye automobile Monte-Carlo entre 1955 et 1980. Bien sûr, c'est une caricature. Le pilote doit aussi posséder un certain talent au volant, tandis que son copilote doit, lui, savoir lire un roadbook, une sorte de guide de 100 à 150 pages comprenant de multiples cartes et notes précises sur le parcours qu'il a au préalable savamment préparé. L'addition de ces deux qualités est même fortement conseillée si on ne veut pas se retrouver rapidement dans un fossé. Ensuite, il faut pouvoir s'acquitter des droits d'inscription qui se montent à 4 500 euros. Jusqu'ici rien d'insurmontable à première vue. Mais il faut aussi ajouter les dépenses de bouche, de logement et bien sûr de carburant, sans oublier la location d'un véhicule d'assistance pour être dépanné en cas de pépins. Quand on additionne l'ensemble de ces frais, la facture pour les participants s'élèvent entre 8 000 et 12 000 euros. Une somme qui n'est évidemment pas à la portée du premier venu même si la plupart des équipages bénéficient largement du soutien financier et matériel de partenaires et autres sponsors. Bien sûr, c'est sans compter les milliers d'euros pour l'acquisition de la voiture et sa préparation, une dépense qui dépend largement du modèle aligné au départ.

Qui peut participer et combien ça coûte ?


Michel Périn : « Plénitude absolue »

Sports automobiles

Michel Périn, quatre jours après être monté sur la plus haute marche du podium du Dakar, au Chili, était à la présentation des équipages régionaux du rallye Monte Carlo historique à Reims. © l'Hebdo du Vendredi

Le Sparnacien Michel Périn, co-pilote de l’Espagnol Nani Roma, a remporté samedi 18 janvier son quatrième Dakar, en Amérique du Sud, sur une All4 Racing Mini du Team Energy Monster X-Raid. Michel Périn avait déjà gagné trois fois le Dakar, en 1994, 1995 et 1996 avec Pierre Lartigue, sur Citroën.

u’avez-vous ressenti à soulever ce trophée, vingt ans après votre première victoire ? Vingt ans après la première fois ! Ce n’est pas souvent, dans un sport majeur, qu’on réussit un tel résultat, la première place, à vingt ans d’écart. C’est lié au fait que je suis co-pilote, et que dans mon métier, on a plus besoin d’expérience que de force physique. C’était un sentiment de plénitude absolue, parce qu’on a fait ce qu’il fallait faire avec Nani pour remporter cette épreuve. On a réussi un bon coup de « nav’ » (navigation) dans l’étape numéro 5 qui nous a donné une avance confortable sur Stéphane Peterhansel. On l’a laissé fondre un peu trop, c’est vrai. Les consignes sont arrivées un peu tard, et en plus Stéphane ne les a pas respectées ! (les équipages Roma-Périn et Peterhansel-Cotret faisaient partie de la même écurie, ndlr) Ça a été un peu difficile en fin de course d’expliquer à la presse pourquoi ci, pourquoi ça…

Q

Justement, venons-en, comment ça s’est passé, cette histoire de consignes ?

On a eu les consignes trois jours avant la fin, et Stéphane a oublié de les respecter pendant deux jours…

Ça a chauffé un peu ? Non, non, parce qu’on est des gens bien élevés, et le patron a remis les choses dans l’ordre. C’est un juste retour des choses. On a fait pareil il y a deux ans et l’an dernier. On est employé par des marques qui paient des fortunes pour obtenir des bons résultats. L’avant-dernier jour, si on rentre dans le piège qui nous est tendu par Stéphane, on peut laisser deux voitures sur la piste, simplement parce qu’on aurait crevé plus de roues que ce qu’on embarque. Ça aurait été absolument grotesque, ça aurait pu donner la victoire à une autre marque.

Vous étiez très motivé après la deuxième place de l’an dernier… Oui, c’est vrai. Et puis cette année, la « nav’ » a un peu changé, c’était un peu plus compliqué. Est-ce que je m’étais bien préparé ? J’ai un peu l’impression que oui. Deux ou trois fois, c’était vraiment très chaud pour trouver les points de contrôle. On n’a jamais vu sur un Dakar depuis dix ans des co-pilotes professionnels manquer des points. Ça montre bien que la nav’ a changé. Nous, ce jourlà, on a éliminé deux concurrents directs, Carlos Sainz et Nasser Al-Attiyah, qui sans ça, auraient été très dangereux pour la victoire. Stéphane a fini plus loin que ce qu’il aurait dû aussi. Ça a changé la physionomie de la course.

Propos recueillis par Tony Verbicaro

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N°248 du 124 au 28 janvier 2014 >> w w w. l h e b d o d u ve n d re d i. c o m

Le Stade veut encore rêver

Foot (L1, 22e j.) - Nantes - Reims

équipe très solide qui possède de bons joueurs, notamment devant à l'image de Filip Djordjevic. »

Battu logiquement par une bonne équipe de Lyon (1-2), le Stade de Reims (7e) affronte Nantes (6e), une formation qu'Hubert Fournier juge « forcément revancharde » après sa lourde défaite à Paris (5-0). Le vainqueur de cette opposition entre les deux équipes surprises de la saison pourra continuer à regarder vers le haut du classement.

« Nous ne sommes pas si loin de Lyon » « Ce match nous laisse un goût amer comme toutes les défaites, même si notre match a été meilleur que celui joué contre cette équipe en coupe de la Ligue. Nous ne sommes pas si loin de cette équipe lyonnaise, mais ils ont su marquer pendant leurs temps forts. A nous de travailler pour nous rapprocher encore un peu plus de ce genre de formation. Si nous avions fait un non match à l'image de celui de Nantes qui en a pris cinq à Paris, je ne serais vraiment pas satisfait. Là nous sommes tombés sur meilleurs que nous. »

Lyon meilleur que Lille « L'équipe lyonnaise possède de meilleures individualités, surtout devant. Elle a une capacité à mettre du mouvement, est très disciplinée et très organisée au milieu avec un esprit créatif plus fort que Lille. C'est dû au profil des joueurs. Gomis et Lacazette, c'est ce qui se fait de mieux en L1 derrière l'ogre parisien. Physiquement, Lyon nous a surpris

« Incontournable » Lucas Deaux « Je ne suis pas vraiment surpris par ses performances. C'est un joueur intelligent qui se donne les moyens de ses ambitions. Il avait déjà progressé à Reims (117 matches joués en L2 avec le Stade), même s'il avait ce péché de jeunesse qui est de mal canaliser son énergie et d'être un peu chien fou. Mais déjà lors de ses six derniers mois avec le Stade, il avait gagné en maîtrise émotionnelle. Avec Nantes, il a encore progressé dans ce domaine et à partir de là, Lucas est devenu incontournable. »

A Nantes, Hubert Fournier s'attend à un match difficile contre à une équipe revancharde après sa loudre défaite face à Paris. © l'Hebdo du Vendredi

car ses joueurs n'ont pas lâché. Ils ont l'habitude de jouer tous les trois jours. »

Prince Oniangué, meilleur buteur du club « Oui, c'est le meilleur buteur du club (5 buts) et donc forcément cela traduit un manque de réalisme devant. Mais ce n'est pas une fatalité. Nous ne sommes qu'au mois de janvier. Comme nous avons pu le voir contre Marseille, Paris ou Lyon, nous nous procurons peu d'occasions. Il faut donc les concrétiser comme nous avons su le faire à Lille (victoire 2-1). Nous devons trouver des solutions. Je pense que cela passe par le travail et

une prise de conscience collective pour mieux servir nos attaquants.

Nantes, « une équipe très solide » « Cette équipe sera revancharde. Ils vont avoir l'envie farouche de montrer un autre visage que face au PSG. Des équipes comme Lille ou Lyon peuvent compenser un peu contre le PSG, mais ce club est injouable pour des effectifs comme le nôtre. Je compatis avec Nantes après sa défaite face à l'armada parisienne. Cependant, je ne crois pas que cela va changer sa préparation. Nantes ne comptait pas sur ce match à Paris. C'est une

Châlons-Reims ne peut pas s'économiser

Mercato, « la porte est ouverte » « Le prêt d'Alexi Peuget est une bonne chose pour lui-même si ses dernières prestations ont montré qu'il pouvait être aligné. Il a fini sa formation et doit jouer pour acquérir de l'expérience car c'est ce qui lui manque. Nous souhaitons qu'il revienne meilleur dans six mois. Nous avons confiance en ses qualités et en son potentiel (son contrat a été prolongé). La porte est ouverte pour d'autres joueurs, mais je ne me fais pas d'illusion Noël est passé. » > Nantes - Reims (22e j.), samedi 25 janvier

J.D

à 20h, stade de la Beaujoire. Prochain match à domicile, Reims Montpellier (23e j.), samedi 1er février à 20h, stade Auguste-Delaune.

Basket (Pro B, 25e j.) Châlons-Reims - Poitiers Battu au Portel, mais pas décroché au classement, le Champagne Châlons-Reims Basket fait le dos rond devant les difficultés rencontrées ces dernières semaines. Face à Poitiers, l'objectif de Nikola Antic et de ses joueurs reste donc la victoire et la première place du classement.

es spécialistes de la balle orange le répètent à longueur de semaine, les championnats de France de Pro A et de Pro B sont particulièrement denses et homogènes. La 23e journée de Pro B leur a donné une fois de plus raison. ChâlonsReims est donc tombé au Portel (78-86), tandis que les autres leaders de la division succombaient également : Boulogne à Lille (100-102), Fos-sur-Mer face à Souffelweyersheim (67-72) et Bourg-enBresse à Poitiers (72-75). Une hécatombe chez les gros du championnat qui a profité à Aix-Maurienne, vainqueur d'Orchies (74-62). Les Savoyards sont les hommes en forme du moment avec 9 succès lors de leurs dix derniers matches. Poitiers, prochain adversaire du CCRB se porte également plutôt bien grâce à ses trois victoires

L

Muhamed Pasalic et le CCRB ne peuvent plus se permettre de laisser échapper des victoires à domicile. © l'Hebdo du Vendredi

de rang contre Evreux, Boulazac et Bourgen-Bresse. La tâche promet donc d'être ardue pour une formation marnaise qui reste sur deux échecs consécutifs et qui est minée par les pépins physiques à répétition. Sacha Giffa ressent toujours une douleur au mollet et Pape Beye se remet doucement d'une entorse à la cheville. Quant à Kévin Jauss-Rauze, c'est son orteil qui le fait souffrir. Dans ces conditions, et

contrairement au non-match face à Fossur-Mer, la défaite au Portel a plutôt été encourageante. Reste qu'avec deux défaites lors des deux dernières journées, Nikola Antic et ses hommes sont dans l'obligation de réagir lors de la réception de Poitiers. « C'est une bonne équipe qui affiche beaucoup d'ambition, se méfie l'entraîneur de Châlons-Reims. Elle possède de belles qualités individuelles à

l'image de Jeff Greer, Justin Ingram, Karim Souchu, Moustapha Fall ou encore Pierre-Yves Guillard. Nous ne pourrons pas nous contenter d'attendre qu'ils jouent mal. Pour gagner, il faudra proposer un jeu de qualité. » Face à Poitiers, bien jouer sera donc le premier objectif de Muhamed Pasalic et de ses coéquipiers, sachant que deux déplacements, a priori face à de plus faibles oppositions, les attendent la semaine suivante : à Denain le 28 janvier et à Orchies le 1er février. Pour autant, comme le rappelle Nikola Antic, « en raison d'un effectif diminué nous n'aurons pas la possibilité d'économiser des joueurs. Nous allons prendre ces matches un par un, sans calculer. Et si les conditions de match permettent de faire souffler certains, tant mieux. »

Julien Debant > Châlons-Reims - Poitiers (25e j.), ven-

dredi 24 janvier à 20h, Palais des Sports Pierre de Coubertin, Châlons-en-champagne. Denain - Châlons-Reims (26e j.), mardi 28 janvier à 20h, Complexe Sportif Jean Degros, Denain.


magazine

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Au menu, ce midi : un conte enchanté !

AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA AGENDA

Salmanazar – Lunch théâtral

LOISIRS

Pour permettre au plus grand nombre de profiter des joies du théâtre, mais autrement qu’en soirée, le Salmanazar propose des lunchs théâtraux. Idéal pour s’offrir un grand bol de culture à l’heure du déjeuner, d’autant que le foyer du théâtre se prête particulièrement bien à la formule. Au menu : les petites douceurs salées et sucrées de Gust, saupoudrées des talents artistiques de O’Brother compagny. Et sur les planches de cette 4e édition : le duo Paulette Wright et Jean-Michel Guérin, respectivement musicienne et comédien au sein du collectif. « Nous sommes associés au Salmanazar depuis deux saisons, précise ce dernier. Nous y avons récemment présenté Oblomov, une création née de cette résidence artistique. Les lunchs nous offrent un rapport de proximité avec le public, différent des représentations traditionnelles en salle. On discute ensemble, on partage nos coups de cœur en lien avec l’acLe foyer du théâtre, un lieu où il fait bon se cultiver tualité du théâtre. De vrais moments de rencontres. » Pour l’occasion, les deux artistes revisiteront, en lecture et en chansons, le conte de Pascal Quignard inà l’heure du déjeuner. © Léa Razzouki titulé « Le nom sur le bout de la langue ». Une grande et belle histoire d’amour sur fond d’amnésie fâcheuse, riche en péripéties et en rebondissements. « C’est un conte magnifique inspiré d’une légende du nord, qui interroge sur notre rapport au langage et aux mots. Pascal Quignard évoque ici une grande énigme : pourquoi, dans des situations d’urgence, nous oublions parfois mystérieusement tel ou tel mot ? » S’il préfère laisser aux gourmands la primeur du récit, le comédien rassure : une happy end est prévue pour ne laisser personne sur sa faim ! Sonia Legendre > Venez déjeuner au théâtre ! – Avec la compagnie O’Brother – Vendredi 31 janvier à 12 h 30 au foyer du théâtre Tarif : 16 euros - Durée : 1 h – Réservations indispensables au 03 26 51 15 99 ou sylvie.callay@lesalmanazar.fr.

Balmer joue le Voyage

Théâtre - Salmanazar

DIMANCHE 26 JANVIER

TRIAL INDOOR INTERNATIONAL Le Millesium en partenariat avec le Moto Club d’Epernay présente une démonstration de Trial et de VTT Trial. Avec une affiche des pilotes internationaux du Top 10 qui seront réunis pour votre plus grand plaisir. À 15h00. Tarifs : 18 à 120 euros – Le Millésium, av. du général Margueritte à Epernay.

CONCERTS

> Voyage au bout de la nuit, d’après l’œuvre de Louis-Ferdinand Céline, adaptation de Nicolas Massadau, mise en scène de Françoise Petit, avec Jean-François Balmer. Mardi 28 janvier, 20 h 30, grande salle. Théâtre Gabrielle-Dorziat.

Lancement des commémorations ce samedi à Châlons

Campagne de France de 1814

Le Circuit Napoléon et son vaste programme d’animations débuteront ce samedi à Châlons, ville dans laquelle, un 25 janvier 1814, l’empereur réunissait son état-major pour lancer la Campagne de France. L’objectif de ces commémorations : rappeler à notre bon souvenir le combat des 5 000 soldats engagés sur les routes d’Europe pour préserver les valeurs de la République et de la démocratie. Dès 15 h, la ville-préfecture accueillera trois batteries-fanfares : la Batterie des Grognards de Haute-Alsace, celle de la Garde impériale de Dijon et la Musique des anciens du 18e Régiment de transmissions d’Epinal. Ces deux dernières se produiront ensemble au cirque municipal, à 20 h (réservations auprès de l’Office de tourisme). Soit environ 120 musiciens en piste, et un concert grandiose en hommage à Napoléon Ier, costumes d’époque à l’appui. L’occasion également pour les passionnés d’histoire d’échanger avec Jacques-Olivier Boudon, professeur à l’université Paris-Sorbonne, et de découvrir en avant-première le livre qu’il vient de publier sur Napoléon et la Campagne de France. La conférence se tiendra à 17 h au Grand salon de l’Hôtel de Ville, place Foch. Une stèle commémorative du passage de l’empereur à Châlons sera dévoilée Cours d’Ormesson à 18 h 30. Les animations se poursuivront sur une vingtaine de week-ends en Haute-Marne, dans l’Aube et dans la Marne. Expositions, reconstitutions, bals empiriques, concerts et conférences, etc. Prochains rendez-vous : les 1er et 2 février à La Chaussée-sur-Marne, du 7 au 9 février à Nogent-sur-Seine, les 15, 16 et 22 février à Montmirail, puis dès la mi-mars à Reims. S.L

PORT POUR UNE ACADÉMIE

Catherine Legoff et Frédéric Tellier, de la Compagnie du Théâtre du Lin, continuent de dérouler le fil de la métamorphose de l’homme en animal... Texte de Franz Kafka. À 15h30. Entrée libre - Médiathèque centre-ville, 1 rue du professeur Langevin à Epernay. MARDI 28 JANVIER

THÉÂTRE : MADAME BOVARY

CHANSONS : VIS À VIE

Adapter ce chef d’oeuvre de la littérature au théâtre est en soi une sacrée gageure. Le réduire à l’échelle d’une maison de poupée relève de l’utopie. La Compagnie Karyatide l’a fait. À 19h00. Tarifs : 4 à 12 euros - Salle Sabine Sani, MJC d’Aÿ, rue de la Liberté à Aÿ.

Duo doué, tandem bien singulier et alter-égaux sans ego, Myriam Daups et Gérard Dahan célèbrent sans relâche l’union de l’humour et de l’émotion. Une alchimie poétique qui réunit musiques actuelles et musiques du monde. À 19h00. Tarifs : 4 à 12 euros - Salle Sabine Sani, MJC d’Aÿ, rue de la Liberté à Aÿ.

MUSIQUE DU MONDE : AMANKÉ DIONTI

T.V

SAMEDI 25 JANVIER

LECTURE THÉÂTRALISÉE : RAP-

MARDI 4 FÉVRIER

MARDI 4 FÉVRIER

« C’est çà mon Céline, c'est celui-là qu'il faut mettre dans sa gibecière pour aborder le voyage, un homme naïf qui va traverser ahuri un abattoir international en folie, dont il va s'échapper vivant mais pas indemne, marqué à la tête et pour toujours. » Jean-François Balmer, qu’on ne présente plus et qui possède l’expérience pour s’approprier la naïveté de l’auteur le plus décrié du XXe siècle, évoque ainsi « son Céline » quand il cite des lignes, fortes, du Voyage : « Je n'avais pas beaucoup de choses pour moi, mais j'avais certes de la bonne tenue, on pouvait le dire, le maintien modeste, la déférence facile, et la peur toujours de ne pas être à l'heure, et encore le souci de ne jamais passer avant une autre personne dans la vie, de la délicatesse enfin… » Nicolas Massadau, qui a adapté l’œuvre de Céline pour ce spectacle, rappelle, que, « après la parution du Voyage, certains le fuient, d’autres le portent aux nues. Là où quelques-uns voient le scandale Jean-François Balmer interprète l'œuvre de Céline. © DR et l’abjection, les plus admiratifs sont transportés par l’infinie tendresse des mots. Le roman enchanta ceux qui virent en Céline un précurseur, un provocateur, un génie, un fou, et révolta ceux qui pointaient les fautes « volontaires » de syntaxe, le ton nouveau de Bardamu, les « trois points » si célèbres. Avec ce livre « neuf », Céline s’attaque violemment à la société qu’il refuse, devient le symbole de toute une génération que le mal de vivre terrasse, et qui peut dire enfin sa haine d’une société attachée aux valeurs hypocrites et bourgeoises. » Les critiques parisiens ont applaudi cette adaptation du Voyage au Bout de la Nuit de Céline, son premier roman, publié en 1932. Céline avait 20 ans quand il est allé au front en 1914. Avant de se consacrer à son œuvre, il a dirigé des missions médicales en Amérique du Nord, en Europe et en Afrique. Après Bagatelles pour un Massacre et l’Ecole des Cadavres, il est condamné pour diffamation. Réfugié au Danemark à la fin de la Seconde Guerre Mondiale, il est condamné à l’indignité nationale en France et ses biens sont confisqués en 1950. Il ne rentrera, amnistié, qu’un an plus tard. Jusqu’à ce Voyage porté par Jean-François Balmer, seule la prestation de Fabrice Lucchini, il y a une vingtaine d’années, avait trouvé public et reconnaissance. Les deux propositions n’ont rien de commun, si ce n’est la force.

À 15h30. Entrée libre - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4 rue Gabriel-Fauré, à Epernay.

Musique traditionnelle africaine, chants mandingues et improvisations à la trompette se croisent, s’enlacent pour un envoûtant voyage musical. Par le trompettiste allemand, Volker Goetze, et le virtuose de la kora, Ablaye Cissoko, deux artistes si différents et si complémentaires. À 20h30. A partir de 12 ans - Le Salmanazar, Théâtre Gabrielle-Dorziat, place Mendès-France, Epernay - Tél : 03 26 51 15 99.

EXPOSITIONS

THÉÂTRE : VOYAGE AU BOUT DE LA NUIT

Pour réussir à porter à la scène ce chef d’oeuvre littéraire de Céline, il fallait un comédien de la trempe de Jean-François Balmer. Impressionnant de vérité, il réussit à incarner toute la noirceur de la condition humaine, tout l’accablement de l’être humain. À 20h30. A partir de 16 ans - Le Salmanazar, Théâtre Gabrielle-Dorziat, place Mendès-France, Epernay - Tél : 03 26 51 15 99. MERCREDI 29 JANVIER

ANIMATION : LA MALLE À HISTOIRES

Sur le thème «Voyages, voyages...» Dès 5 ans. À 15h30. Entrée libre - Médiathèque Daniel-Rondeau, 4 rue Gabriel-Fauré, à Epernay.

JUSQU’AU SAMEDI 1ER FÉVRIER

JEUDI 6 FÉVRIER

1814V4 ET DOMINIQUE VAN DER VEKEN

DANSE/THÉÂTRE : UNE BELLE, UNE BÊTE

L’association 1814v4 se consacre entièrement à l’histoire vivante sous le Premier Empire en Brie Champenoise, sur les lieux mêmes où toute l’Europe s’est entredéchirée par deux fois à un siècle d’écart (1814 et 1914). Les œuvres de l’artiste Dominique Van Der Veken, peintregraveur, illustrent l’atmosphère de cette période historique. À 9h30. Du lun. au sam. de 9h30 à 12h30 et de 13h30 à 17h30 - Office de Tourisme d’Epernay.

Avec son adaptation de La Belle et la Bête, conte ancestral sur la dictature de l’apparence et des préjugés, le Chantier Théâtre nous montre l’invisible, dit l’indicible. Portée par des artistes circassiens, cette version originale et romantique, exaltée par la musique de Philippe Glass nous exhorte à écouter nos coeurs plus que nos têtes. À 14h30. Séances supplémentaires à 10h et 14h30 le ven. 7 février - A partir de 9 ans - Le Salmanazar, Théâtre GabrielleDorziat, place Mendès-France, Epernay Tél : 03 26 51 15 99

SPECTACLES SAMEDI 25 JANVIER

CONFÉRENCES

SAMEDI COMPTINES : MON

VENDREDI 31 JANVIER

PETIT DOIGT A DIT

LUNCH THÉÂTRAL : VENEZ DÉ-

Comptines, jeux de doigts et lectures, pour les enfants de 16 à 30 mois, accompagnés de leurs parents. À 10h30. Entrée libre - Médiathèque centre-ville, 1 rue du professeur Langevin à Epernay. SAMEDI 25 JANVIER

ANIMATION : LA MALLE À HISTOIRES Sur le thème «Faites vos valises». Dès 3 ans.

JEUNER AU THÉÂTRE

Le Lunch est désormais un rendez-vous trimestriel à ne pas manquer. Dans le cadre chaleureux du Foyer du Théâtre, O’Brother company vous convie à un moment éveillant tout autant les papilles que l’imagination. À 12h30. Tarif : 16 euros - Réservation indispensable au 03 26 51 15 99 - Le Salmanazar, Théâtre Gabrielle-Dorziat, place Mendès-France, Epernay.


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magazine

2014, année de la rigolade !

Le premier trial indoor du Millesium

Millesium

Sports mécaniques

Muriel Robin, Laurent Gerra, Gad Elmaleh, Franck Dubosc ou encore Kev Adams… La liste des humoristes qui cartonnent et qui se produiront à Epernay cette année est longue. Il faudra être un peu patient, puisque les premiers spectacles arriveront avec le printemps. La première sera donc Muriel Robin, qui, huit ans après, quand même, revient avec un bien dénommé « Muriel revient, Tsoin Tsoin » ! Elle est comme avant, et aussi toute nouvelle, parce que tout a changé, mais pas elle ! Laurent Gerra jouera son grand show accompagné d’un Big Band de 20 musiciens. Chanteurs, politiques, vedettes du show-biz, tout le monde y passe. Le nouveau spectacle de Gad Elmaleh, « Sans tambour », est dans la lignée, cinq ans après, de « Papa est en haut ». Lui succèdera un Franck Dubosc « à l’état sauvage » : tel un lion trop vieux, il casse les barreaux de sa prison dorée pour fuir au bout du monde, loin des emmerdes… Enfin Kev Adams, qui viendra plus tard dans l’année, il se « demande ce qu’il va bien pouvoir raconter dans son prochain spectacle ! ». Evidemment, le Millesium ne devient pas seulement un Comedy Club. Côté musique, on entendra aussi les grands noms comme Patrick Bruel, Stromae, Christophe Mae ou Florent Pagny, les succès des années passées avec Age tendre et têtes de bois et le nouveau spectacle Stars 80. Spectacles (Disney Live, Holiday on Ice) et comédies musicales (Robin des Bois) sont aussi au programme.

Toni Bou, jeune prodige espagnol de 21 ans, sera à Epernay dimanche. © DR

Muriel Robin, la première humoriste sur la

T.V scène du Millesium cette année. © DR Trial indoor international, dimanche 26 janvier, 15 h, 18/120€. l Salon Maison Passion, vendredi 31 janvier, samedi 1er, dimanche 2 et lundi 3 février. l Cirque Medrano, mardi 11 février. l Loto géant CCTB, vendredi 21 février. l Fête de la Saint-Patrick, vendredi 14 mars, 20 h 30, 42/49€. l Patrick Bruel, mardi 25 mars, 20 h, 39/59€. l Muriel Robin, vendredi 28 mars, 20 h, 35/55€.

Au Millesium en 2014

l

Disney Live, mercredi 2 avril, 14 h et 17 h 15, 19/42,50€. l Laurent Gerra, mercredi 9 avril, 20 h 30, 45/55€. l Holiday on ice 2014, mardi 6, 20 h 30, et mercredi 7 mai, 14 h, 30/69€. l Gad Elmaleh, mercredi 14 mai, 20 h, 54,50/62€. l Franck Dubosc, jeudi 22 mai, 20 h 30, 39€. l Age tendre et têtes de bois, vendredi 23 mai, 14 h 30 et 20 h 15, 50/54€. l Stromae, jeudi 5 juin, 20 h, 34/49€. l

LES HORAIRES

CINÉMA Le Palace

Christophe Mae, vendredi 6 juin, 39/59€. Robin des Bois, samedi 14, 15 h 30 et 21 h, et dimanche 15 juin, 14 h, 35/80€. l Florent Pagny, samedi 20 septembre, 20 h, 35/60€. l Salon Viti Vini, mardi 14, mercredi 15, jeudi 16 et vendredi 17 octobre. l Les Prêtres « Amen », samedi 15 novembre, 20 h 30. l Kev Adams, dimanche 30 novembre, 17 h. l Stars 80 « l’Origine », samedi 13 décembre, 20 h, 41/56€. l l

du 22 au 28 janvier 2014

33 Bld Motte - 51200 Epernay Prêt à Tout VF Mer 14h30, 17h30, 20h30; jeu 14h30, 20h30; ven 14h30, 21h; sam 14h30, 17h, 20h, 22h30; dim 10h30, 15h, 17h30, 20h; lun 20h30; mar 14h30, 18h, 20h30. Yves Saint Laurent VF Mer 14h30, 17h30, 20h30; jeu lun 14h30, 20h30; ven 21h; sam 14h30, 17h, 20h, 22h30; dim 10h30, 15h, 17h30, 20h; mar 14h30, 18h, 20h30. Philomena VF Mer 17h30; jeu mar 20h30; ven lun 14h30; sam 17h, 22h30; dim 17h30, 20h. Paranormal Activity : the Marked Ones VF Mer 17h30, 20h30; ven 21h; sam 17h, 20h, 22h30; dim 17h30, 20h; lun 20h30; mar 18h, 20h30. La Vie Rêvée de Walter Mitty VF Mer 14h30, 20h30; ven 21h; sam dim 10h30, 15h; lun 20h30; mar 14h30, 18h. Albator - Corsaire de l'Espace VF 3D Mer jeu 14h30, 20h30; ven 21h; sam 17h, 20h, 22h30; dim 17h30, 20h; lun 20h30; mar 18h, 20h30. Le Manoir Magique VF Mer 17h30; ven 14h30; dim 10h30, 15h. Belle et Sébastien VF Mer 14h30, 20h30; ven 21h; sam 14h30, 20h, 22h30; dim 10h30, 15h, 17h30; lun 20h30; mar 18h. La Sorcière dans les Airs VF Mer sam 14h30; dim 10h30, 15h. Fenêtre Sur Cour VF Mer 17h30; jeu mar 20h30; sam 17h; dim 20h.

CINÉ Le Majestic

ZAC des Escarnotieres 51000 Châlons

A coup sur Tous les jours : 18h00 Albator, corsaire de l'espace – 3D Tous les jours : 15h45 Belle et sebastien Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h30 | 16h00 | 18h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h30 | 16h00 | 18h00 Divin enfant Tous les jours : 18h00 Du sang et des larmes Mer, Sam, Dim : 22h00 Jeu, Ven, Mar : 13h30 | 22h00 Lun : 13h30 Homefront Mer, Sam : 11h00 | 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15 Jeu, Ven, Dim, Lun, Mar : 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15 Jamais le premier soir Mer, Dim : 11h00 | 13h45 | 15h45 | 20h00 Jeu, Lun : 13h45 | 15h45 Ven, Mar : 13h45 | 15h45 | 20h00 Sam : 11h00 | 13h45 | 20h00 La mecanique du cœur Dim : 11h00 Avant première La reine des neiges Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 | 15h45 La vie revee de walter mitty Mer, Sam, Dim : 20h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h30 | 20h00 Le loup de wall street Tous les jours : 17h30 | 21h00 Le hobbit : la desolation de smaug – 3D Tous les jours : 17h30 | 20h45 Le jeu de la verite Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 | 15h45 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45 | 15h45 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Le manoir magique 3D Avant première Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 Les garçons et Guillaume a table ! Mer, Sam, Dim : 18h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 16h00 | 18h00 Match retour Mer, Sam, Dim : 11h00 | 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h30 | 15h45 | 20h00 | 22h15 Paranormal activity : the marked ones Tous les jours : 22h15 Pret a tout Mer, Sam, Dim : 11h15 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 The Ryan initiative (Avant première) Jeu : 20h00 Yves saint Laurent Mer, Sam, Dim : 11h00 | 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00 Jeu, Ven, Lun, Mar : 13h45 | 16h00 | 18h00 | 20h00 | 22h00

CINÉ La Comète

5 rue des Fripiers - Châlons-en-Champagne

Tel Père, Tel Fils VO Jeu 20h30; ven dim 18h. Suzanne VF Sam 18h; lun 14h30. A Touch of Sin VO Lun 20h. Le Démantèlement VF Mer ven 20h30. Henri VF Mer 18h; dim 20h30. Le Cours Etrange des Choses VO Jeu 18h; sam 20h30.

Sept pilotes au palmarès international franchiront des obstacles vertigineux installés pour la première fois au Millesium d’Epernay, qui se transforme ce dimanche en temple du trial moto. Du rocher à la caisse en bois ! Du grand spectacle en perspective, organisé par le dynamique Moto Club d’Epernay, avec Pôle Nord et Esdeux Organisation. Pour ceux qui s’y connaissent, le public pourra admirer, entre autres, le champion du monde junior Jorges Casales, Adam Raga, un autre Espagnol quatre fois champion du monde indoor, Toni Bou, jeune prodige ibérique de 21 ans, le Britannique Jack Challoner ou encore Vincent Hermance, champion du monde de trial par équipe sur VTT en 2011.

T.V et J.B

> Trial international indoor au Millesium d'Epernay, dimanche 26 janvier à partir de 15 h. Tarifs : 18 et 39€.

LE GROS PLAN 12 Years A slave

Genre: Drame Pays: USA Durée: 2h13 Réalisateur : Steve Mc Queen II Acteurs: Chiwetel Ejiofor, Michael Fassbender, Benedict Cumberbatch. 1841, 20 ans avant la guerre de Sécession, Solomon Northup, se construit une vie d’homme libre à New York. Afro-américain cultivé, il joue du violon dans l’honorable société. Il suit deux citoyens pour interpréter la musique d’un spectacle de cirque vantant l’Afrique et l’Orient. Il ignore encore qu’il vient de mettre un pied en enfer et que le retour attendra 12 ans. Ces compagnons peu scrupuleux le vendent lors d’un passage à Washington. Il se retrouve très vite déporté en Louisiane. Son premier propriétaire, un homme de bon sens, l’écoute et gagne de l’efficacité dans le transport du bois des bayous. Pour le sauver d’un intendant jaloux et peu scrupuleux, il l’envoie dans une plantation de coton. Edwin Epps est un homme dur qui n’épargne rien à ses esclaves. Ils ne sont que des objets utiles à l’exploitation au même titre qu’une charrue. Solomon, devenu Pratt, apprend qu’un nègre cultivé, c’est un nègre mort. Il finit par regagner la liberté, sa famille, et s’engage après ce chemin de douleur dans la lutte abolitionniste, jusqu’à son dernier souffle. Steve Mac Queen, dans une réalisation aux allures classiques, sobres, ne concède rien. Nous retrouvons ce regard brut filmant les scènes de torture dans toute leur horreur. Solomon battu jusqu’à ce que la batte casse, pendu des heures durant, une femme fouettée jusqu’à ce que sa peau se déchire, exhale le cri de douleur que nous contenons. Chaque histoire est une parcelle de douleur dans un champ de misère. Nous découvrons l’autre versant de l’esclavagisme, loin des mots, des idées, les images parlent. Jusqu’à maintenant, le cinéma abordait peu le sujet, moins que la Shoah. 12 Years a Slave est La liste de Schindler de l’esclavage. Steve Mc Queen ne nous épargne rien. En quelques scènes réalistes, il nous livre l’autre côté du miroir, la face cachée des âmes impures des esclavagistes. Il n’y a ni justice ni bon droit dans l’esclavage. Retrouvez les sorties de la semaine et l’interview des réalisateurs sur www.cine-region.fr, nos chroniques sur France bleu Champagne 95.1.

LA SELECTION

Genre: Comédie Pays: USA Durée: 1h53 Réalisateur : Peter Segal Acteurs: Sylvester Stallone, Robert De Niro, Kevin Hart. Deux vieux boxeurs de 60 ans remontent sur le ring pour un dernier combat et pas mal de fric à la clé. Les papys se détestent comme des vieux squattant le même banc, quelques rires et un scénario vide.

Match Retour

Genre: Animation Pays: Japon Durée: 2h06 Réalisateur : Hayao Miyazaki Acteurs: Hideaki Anno, Miori Takimoto, Hidetoshi Nishijima. C’est l’histoire d’amour d’un jeune homme passionné d’avion et d’une jeune fille fragile, croisée lors d’un tremblement de terre. C’est avec talent et en rappelant toutes les

Le vent se lève

Patrick Vanlanghenhoven

thématiques chères au maitre, l ‘amour en suspens dans l’air, l’espace bleu du ciel, la nature et la non-violence que s’achève avec brio, la carrière de Hayao Miyazaki.

Belle comme la femme d’un autre

Genre: Comédie Pays: France Durée: 1h30 Réalisateur : Catherine Castel Acteurs: Olivier Marchal, Zabou Breitman, Audrey Fleurot. Une femme, proche du mariage, envoie une testeuse pour vérifier la fidélité de son futur mari. Vous assemblez La Réunion, le soleil, la plage et une jolie fille, et vous, que feriez- vous ? Cette comédie est sauvée par ses acteurs et une rencontre sympathique, voir ciné- région. Amoureux de Zabou, elle nous rend indulgents et bon public.


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L’homme qui volait au secours de Vatry

Gérard Lévêque – Directeur général délégué de l’aéroport Paris-Vatry

Depuis décembre, Gérard Lévêque œuvre aux côtés de la CCI de Châlons en tant que directeur général délégué de la Seve, l’exploitant de l’aéroport ParisVatry. Sa mission : remettre l’infrastructure sur les rails et booster son activité commerciale. Rencontre.

iplômé des Arts et Métiers, Gérard Lévêque est de ceux qui en imposent, tant par leur CV que leur état d’esprit. D’un naturel audacieux et empathique, le nouveau capitaine de Vatry met un point d’honneur à conjuguer performance de l’entreprise et développement du potentiel humain. Pendant 35 ans, il a placé ses compétences d’ingénieur au service de la grande industrie. De la production à la logistique, en passant par le marketing, il s’est ainsi forgé une solide expérience dans le management opérationnel. Enchaînant, depuis 1984, les missions de directeur général au sein de groupes réputés et de leurs filiales. Thomson-CSF, SaintGobain, Valeo ou encore Areva, pour ne citer qu’eux. « J’ai eu la chance de diriger des équipes internationales et multiculturelles, américaines, japonaises, indiennes, allemandes ou mexicaines, explique-t-il. J’ai quitté cette aventure en 2009 pour entamer une carrière de manager de transition. » Autrement dit, un dirigeant opérationnel externe, à qui l’on confie provisoirement les rênes d’une société pour l’accompagner dans un changement de cap. Qu’il s’agisse de dynamiser son business, d’optimiser son outil de production ou encore d’amorcer un projet innovant. Gérard Lévêque poursuit alors sa vocation auprès de l’Institut Pasteur de Lille. « Jusqu’à fin 2010, j’étais à la tête d’un réseau de 14 laboratoires d’analyses sanitaires et environnementales. Il a fallu les faire travailler tous ensemble, à la fois sur le plan technique et commercial. Puis ce

D

Gérard Lévêque, le nouveau capitaine de Paris-Vatry, convaincu de pouvoir faire redécoller cet aéroport. © l'Hebdo du Vendredi

réseau a été repris par la société Eurofins Scientific. » En 2011, il est nommé à la direction du Racing club de Lens. Un univers radicalement différent, et un nouveau challenge à relever. Pas footeux pour un sou, le manager le concède : ce sont d’abord ses qualités de gestion et de leadership qui lui ont valu ce poste. « C’est le propre du management de transition. On intervient dans des secteurs variés pour redresser des entreprises en difficulté. Si l’on connaît le métier, c’est parfait. Sinon, on le découvre. J’ai découvert la passion du sport, mais aussi la passion du show. Dans des domaines comme celui-ci, où le business des clubs importe beaucoup, il faut veiller à ne pas dépenser l’argent que l’on n’a pas. On a donc payé les dettes et réduit les dépenses pour remettre la situation financière dans l’ordre. Notre réussite, c’est d’avoir évité la descente du RC Lens en division nationale, et permis au pré-

Repères Gérard Lévêque est né en 1951. Il a grandi en Charente-Maritime et suivi ses études d’ingénieur à l’Ecole nationale des Arts et Métiers (Ensam) de Bordeaux. Après une carrière de 35 ans dans l’industrie, il se dirige vers le management de transition. Auprès de l’Institut Pasteur de Lille, puis du Racing Club de Lens. Depuis décembre, il est le directeur général délégué de la Seve, l’exploitant de l’aéroport Paris-Vatry. Parallèlement, il est consultant en accompagnement opérationnel. « Pour donner aux entreprises les outils et les processus utiles à leur développement, précise-t-il. Ce qui m’intéresse, c’est l’implication et la performance des femmes et des hommes dans leur environnement professionnel. » D’où son coup de cœur pour cette citation de Pindare : « Deviens ce que tu es ». Membre du Rotary Club, Gérard Lévêque pratique le golf et la natation « pour s’oxygéner ! », et rentre chaque week-end à Saint-Germain-en-Laye, dans les Yvelines.

sident historique, Gervais Martel, de racheter un club assaini en août 2013. » En décembre dernier, direction la ChampagneArdenne. Et là aussi, Gérard Lévêque découvre les joies d’un autre secteur : l’aéroportuaire. Pour rappel, juste avant Noël, la CCI de Châlons / Vitry-le-François / Sainte-Ménehould officialisait son arrivée aux manettes de l’aéroport ParisVatry. « J’ai été nommé au moment où elle venait de remettre une offre de rachat de la Seve (Société d’exploitation de Vatry Europort) à SNC-Lavalin. Dans l’urgence, il fallait un manager pour travailler avec elle sur cette reprise. Avant l’acquisition, elle possédait environ 8 % des parts de la Seve, contre 88 % à ce jour. » Techniquement, le président de la CCI, Michel Gobillot, est également le président et le directeur général de la Seve. L’aéroport, quant à lui, reste la propriété du Conseil général de la Marne. « La Seve est missionnée par le Département comme exploitant de l’équipement, et cette délégation de service public se poursuivra jusqu’en 2019. » D’ici là, charge à Gérard Lévêque et son équipage de redresser la barre. Leur priorité, c’est d’assurer la continuité de l’exploitation sur l’ensemble de l’activité, fret comme passagers. « C’est-à-dire faire en sorte que ce changement dans l’actionnariat ne soit visible ni des clients, ni des fournisseurs prestataires. La vie continue à la Seve, les 65 collaborateurs sont toujours les mêmes (hormis un récent remplacement), et

constituent une ressource, une richesse humaine absolument primordiale pour la société. La capacité à créer du futur est d’ores et déjà en place. » Autre condition sine qua non pour que l’aéroport redécolle : booster son activité commerciale et marketing. « Nous avons pu constater que le précédent actionnaire avait stoppé la prospection de nouveaux clients au cours de l’année 2013. Nous sommes en train de relancer la machine pour faire venir de nouvelles compagnies, et nous avons déjà plusieurs pistes. Nous réfléchissons également au renforcement de l’équipe commerciale et avons libéré un poste pour la communication. Et nous avons déjà commencé à solliciter les agences de voyages ainsi que tous les acteurs susceptibles de faire parler de Paris-Vatry, et de le faire connaître. » Plus globalement, ce projet semble loin d’être une cause perdue pour le professionnel, et présente même de réelles opportunités. « L’équilibre économique de Vatry est tout à fait accessible à mon sens. Il faut un peu plus de chiffre d’affaires, mais je ne sais pas encore exactement combien. J’entends, autour de l’aéroport, deux discours différents. Certains disent qu’il faut miser sur les vols passagers, d’autres sur le fret. Une chose est sûre, c’est qu’il a des capacités d’accueil très importantes. Mon avis, et je pense que c’est aussi celui de la CCI, c’est qu’il faut travailler sur ces deux activités. En sachant que d’ici quelques semaines, la saison 2014 pour les vols passagers sera pratiquement verrouillée. On pourra éventuellement prévoir des vols supplémentaires si le

L’aviation d’affaires et les vols charters, des opportunités à creuser taux de remplissage le suggère, mais pas de nouvelles lignes. Pour le fret, en revanche, on peut accueillir n’importe quelle compagnie tout au long de l’année. Il faut aussi tenter de développer l’aviation d’affaires. On sait que l’aérodrome de Reims-Prunay (ndlr : dont la gestion vient d’être confiée à SNC-Lavalin), connaît des difficultés techniques. Ce n’est pas notre cas. Une réflexion pourrait être menée au niveau régional dans les mois à venir. Même chose avec les vols charters, à l’horizon 2015, puisqu’ils se préparent un an à l’avance. »

Sonia Legendre

L’horoscope de l’hebdo BÉLIER du 21.03 au 20.04

CANCER du 22.06 au 22.07

BALANCE du 23.09 au 22.10

Soutenu par la planète Mars, vous serez plein(e) d’énergie et chercherez de l’action à tout prix, bien décidé(e) à ne pas laisser passer votre chance. Anticipez le stress qu’occasionnera cette hyperactivité.

Aujourd’hui, de nombreuses opportunités stimuleront votre volonté et votre créativité. Votre force de caractère vous sera d’une grande utilité. Côté cœur, faites une pause car vous voguerez en eau trouble.

Refusez le train-train quotidien et tournez-vous vers l’inconnu pour explorer des voies nouvelles. En amour, soyez fidèle à vos engagements.

TAUREAU du 21.04 au 20.05

LION du 23.07 au 22.08

Natif du premier décan, si vous êtes célibataire, vous ferez des rencontres inattendues qui vous inviteront à bouger et à vous engager. En couple, vous vivrez sous le signe de l’imprévu.

Attendez-vous à évoluer professionnellement ! Votre hiérarchie va enfin reconnaître vos efforts et vous serez récompensé(e). Si vous recherchez un emploi, le succès est proche mais surtout restez confiant(e) !

GÉMEAUX du 21.05 au 21.06

VIERGE du 23.08 au 22.09

Vous allez payer de votre personne. Vous serez sous les feux de la rampe ! Profitez de la période qui vous servira de tremplin pour rebondir un peu plus tard dans le sens de vos aspirations.

Avec deux planètes en oppositions, l’atmosphère sera interrogative sur tous les plans, y compris sur le plan affectif. Prudence, ce n’est pas le moment de prendre les choses avec légèreté.

Au plan professionnel, le climat sera au progrès avec des échanges pleins de créativité. La bonne humeur teintera vos relations avec les collègues et vos initiatives porteront leurs fruits.

Vous êtes dans une phase de renouveau qui favorisera une amélioration de votre situation. Surtout, ne dévoilez pas vos secrets à tout le monde.

VERSEAU du 21.01 au 19.02 Des opportunités vous seront offertes dans lesquelles vos talents seront mis en valeur. Soyez vousmêmes sans vouloir vous comparer aux autres. Votre vie affective sera tendre et romantique.

SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12

POISSONS du 20.02 au 20.03

Aujourd’hui, vous serez inspiré(e) et trouverez des solutions originales. Sachez saisir toutes les opportunités que vous apportera la période. Vos finances reprendront des couleurs.

Profitez de la semaine pour vous occuper enfin de vous. Vous coulerez des jours heureux avec votre amoureux(se) et serez bien décidé(e) à prendre les choses du bon côté.

SCORPION du 23.10 au 22.11

CAPRICORNE du 23.12 au 20.01

Benoit MELVHILLE


Capitole Châlons-en -Champagne LES ÉTOILES DU CIRQUE DE PÉKIN

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Programmation 2014

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LA FĂŠTE DE LA SAINT PATRICK

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Vendredi 14 fĂŠvrier

Vendredi 21 fĂŠvrier

Vendredi 14 mars

Mardi 25 mars

DISNEY LIVE

TAL

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LE LAC DES CYGNES

LE GRAND GALA DES ÉTOILES

ALAIN ALA AL AIN M. PA P PACHERIE ACHERIE PRÉSENTE

AVEC AV VEC C

Mercredi 5 fĂŠvrier TOURS / VINCI

MURIEL ROBIN

de

Piotr Tchaikovski

60 danseurs et orchestre live

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Mercredi 2 avril

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FRANCK DUBOSC

AGE TENDRE ET TĂŠTES DE BOIS

LES HOMMES VIENNENT DE MARS, LES FEMMES DE VÉNUS 2

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Mardi 6 et Mercredi 7 avril

Mercredi 14 mai

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Mardi 3 juin

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ROBIN DES BOIS

FLORENT PAGNY

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MAZOWSZE

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LES PRĂŠTRES “Amenâ€?

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Samedi 15 novembre

Dimanche 30 novembre

Pour la première fois en France,

M. POKORA (ROBIN DES BOIS), STÉPHANIE BÉDARD (MARIANNE), CAROLINE COSTA (BÉDÉLIA) SACHA TRAN (ADRIEN), NYCO LILLIU (FRĂˆRE TUCK), DUME (VAIZEY) ET MARC ANTOINE (PETIT JEAN).

Samedi 14 et Dimanche 15 juin

Samedi 20 septembre

STARS 80

CARMEN DANCE

prĂŠsentĂŠe par LIANE FOLY

Avec

Jeudi 2 octobre

Mercredi 17 dĂŠcembre

nvier a j 6 2 e h Dimanc

JEAN-MARIE BIGARD DIDIER GUSTIN MARC JOLIVET S LAFESSE ROLAND MAGDANE BERNARD MENEZ

Les Salons 2014

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Salon Horticultissimo du 21 au 24 mars

Foire aux Bonnes Affaires les 8 et 9 fĂŠvrier

21ème Salon de l’Automobile, 6ème Salon de la Moto et du Quad du 28 au 31 mars

2

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Samedi 25 octobre

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ème

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