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Société
Du 2 au 8 avril 2021 >> www.lh ebdoduve ndre di. c o m
Enseignement supérieur
L'Université met en valeur son poids économique L'Université de Reims ChampagneArdenne vient de dévoiler les résultats d'une étude sur ses impacts socio-économiques. Sans surprise, son apport est majeur sur ses territoires de présence.
R
éaliser la photo la plus réaliste possible des impacts socio-économiques de l’Université de Reims Champagne-Ardenne (URCA) » : tel est la mission à laquelle s'est attelé le cabinet Utopies et dont les résultats viennent d'être rendus publics. S'appuyant sur des données collectées en 2019, l'étude démontre que les retombées économiques de l'établissement supérieur sont très importantes sur l'ensemble des territoires où elle est installée, mais pas seulement. Ainsi, bien que les achats de l’URCA et ceux de ses agents et de ses étudiants sont principalement réalisés en France, ils mobilisent des forces productives (fournisseurs) à l’étranger en amont. Au total, selon Utopies, l'établissement champardennais, qui accueille chaque année plus de 28 000 étudiants, soutient 19 590 emplois équivalent temps plein (ETP) dans le monde, dont 10 373 en France, sans compter les activités rémunérées des étudiants, et génère 818 M€ de PIB, dont 517 M€ au niveau national.
L'URCA accueille chaque année plus de 28 000 étudiants, dont 80 % sur ses campus de Reims. © l'Hebdo du Vendredi
Des chiffres étonnant quand on sait que direct (employés de l'URCA), indirect l'URCA emploie seulement directement (chaîne de fournisseurs), induits (dépenses 2 450 personnes (ETP), pour une masse sa- des ménages et des administrations lariale de 162,9 M€. publiques) et catalyL'URCA génère 5 897 tiques (consommation « Pour obtenir ce résultat, on attrape les des étudiants), exemplois dans la région plique Louis Monnier dépenses et les investissements liés à l'URCA via notre logiciel de du cabinet Utopies. Ce qui donne un effet modulation, Local Footprint, qui nous permet multiplicateur ou ricochet, si bien que pour de définir quatre grands types d'impact : 1 € investi dans le budget total de l’URCA,
4,1 € de PIB sont générés, dont 2,6 € sur le territoire français ». Si les retombées économiques sont donc mondiales, elles profitent en priorité à la France et en particulier à l'ex-région Champagne-Ardenne. L’URCA injecte au total plus de 150 M€ dans l’économie du territoire champardennais, via sa masse salariale, ses achats et les taxes payées, auxquels viennent s’ajouter 164 M€ de dépenses de consommation des étudiants de l’université auprès de fournisseurs locaux. Ces flux permettent à l’université de soutenir 5 897 emplois localement et contribuent à créer 211 M€ de PIB localement. C'est l'aire urbaine de Reims qui en bénéficie le plus, avec 4 302 emplois soutenus et 142 M€ de PIB. Logique quand on sait que les campus rémois concentrent 80 % des effectifs de l'URCA. À titre de comparaison, dans l'aire urbaine de Châlons, c'est 250 emplois soutenus et 11,4 M€ de PIB. Des chiffres qui donnent le tournis et qui font dire à Guillaume Gellé, président de l'URCA, que « cette étude doit permettre d'éclairer les décideurs locaux, politiques et économiques, en leur faisant prendre conscience des enjeux locaux, sur l'utilité d'investir dans l'Université de Reims Champagne-Ardenne ».
J.D
Social
Social
Manif' chez Carrefour ce week-end
Vendredi, opération escargot des agriculteurs à Reims
L
es agriculteurs ne veulent pas d'une réforme de la PAC (politique agricole commune) qui, selon la FDSEA 51 et les Jeunes agriculteurs de la Marne, « est, depuis son origine, un amortisseur économique qui prend en considération les variabilités de production de l’agriculture dans les différents territoires. » Les deux organismes dénoncent des pertes futures qui toucheront les polyculteurs comme les éleveurs. Et ils entendent bien rappeler leur opposition à cette réforme et leur colère ce vendredi 2 avril L'opération escargot est programmée ce vendredi 2 avril à Reims, dans notre département. à partir de 8 h. © l'Hebdo du Vendredi Pour ce faire, ils ont choisi d'organiser une opération escargot à Reims. Le début du mouvement, prévu à 8 h, prendra son départ de deux lieux différents : Thillois et Saint-Léonard. Le premier convoi rejoindra Cormontreuil, tandis que le second prendra la direction de Tinqueux, promettant aux automobilistes traversant les secteurs concernés quelques sérieux ralentissements. Les deux convois ont prévu de converger ensuite vers la Sous-préfecture de Reims, où ils doivent se retrouver aux alentours de 10 h.
J.D
L
es travailleurs de Carrefour veulent se faire entendre dans toute la France, ce week-end. Répondant à cet appel national, les salariés des hypermarchés de Châlons et de Tinqueux et du supermarché Gambetta de Reims prévoient de faire grève et de distribuer des tracts Tinqueux, Châlons (photo) et Reims‐Gambetta seront aux clients, ce samedi 3 touchés. © l'Hebdo du Vendredi avril, en plein week-end de Pâques. « L’activité sera ralentie et la circulation perturbée », prévoit David Dupont, délégué syndical CFDT du Carrefour Tinqueux. Dans cet établissement, la grève débutera même dès le vendredi. « Selon les premières remontées, on s’attend à avoir la moitié des travailleurs du magasin en grève. » La raison de leur grief ? Dans un communiqué de presse, la CFDT pointe du doigt des conditions de travail dégradées, le gel des embauches et des remplacements, le passage en location-gérance de 40 magasins prévue en 2021 (comme ce fut le cas récemment à Épernay) et demande la revalorisation des grilles de salaires et le versement d’une prime exceptionnelle de 1 000 €, identique à celle distribuée l’an passé pour les salariés « en deuxième ligne ». Des revendications jugées d’autant plus légitimes que le PDG du Groupe Carrefour, Alexandre Bompard, a révélé, en février dernier, « une performance commerciale record en 2020 », avec un chiffre d’affaires global de 78,6 milliards d’euros, en hausse de 7,8 %. Dans le même temps, le patron de l’enseigne a également annoncé la volonté du groupe de réaliser 2,4 milliards d’euros d’économies d’ici à 2023, s’ajoutant aux 3 milliards d’euros déjà réalisés depuis 2018.
S.K
