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400 visiteurs pour le premier week-end du musée
Patrimoine Les premiers pas du musée d'Épernay
Près de 400 personnes ont participé, le week-end dernier, à l'ouverture du musée du vin de Champagne et d'archéologie régionale.
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Enfin, le musée d’Épernay a pu accueillir ses premiers visiteurs, samedi dernier, à l’occasion de son ouverture tant attendue. Contexte sanitaire oblige, aucune animation n’a pu être organisée aux abords du château Perrier, rendant cette grande première un peu morne, mais qu’à cela ne tienne, le public a répondu présent. Alors que la jauge, imposée en raison des mesures sanitaires encore en vigueur, autorisait 460 visiteurs chaque jour, le chiffre n’a pas été atteint puisqu’environ 400 personnes ont été accueillies sur l’ensemble du week-end. « On est très content d’avoir ouvert, il y a eu du monde, malgré le contexte difficile, commente Sophie Herscher-Bousseau, adjointe au maire chargée de la culture. Les gens ont encore un peu peur de sortir et la venue au musée doit encore être encadrée, mais tous les visiteurs qu’on a vu sortir du musée étaient enchantés. » Les visiteurs étaient majoritairement des locaux et des Français, mais quelques Belges et Luxembourgeois ont été recensés par la di-
Les retours des visiteurs sont positifs. © l'Hebdo du Vendredi
rectrice, Laure Ménétrier. Celle-ci ne s’attend pas encore à la foule des grands jours dans les semaines à venir, mais elle reste optimiste. « J’en ai parlé avec les responsables de la Cité du vin, à Bordeaux, il faut recréer des habitudes de réservation et d’organisation pour les visites. Il faut laisser du temps à chacun pour revenir dans les lieux culturels, mais on sent déjà qu’il y a une montée en puissance des réservations grâce aux retombées que nous avons eues lors du week-end de l’inauguration. » À partir du 9 juin, la jauge augmentera et d’autres activités touristiques rouvriront leurs portes, laissant espérer aux professionnels du secteur un retour des touristes. Prochainement, le musée proposera aussi différentes animations, avec des conférences en petite jauge (lire par ailleurs), les journées de l’archéologie pour toute la famille (18, 19 et 20 juin) ou encore la Nuit des musées (samedi 3 juillet), avec une ouverture du château Perrier en soirée. « Étant donné le contexte, on ne pouvait pas programmer de choses trop ambitieuses pour l’ouverture, mais on a beaucoup d’idées et il y aura, à l’avenir, énormément d’animations », assure la directrice du musée d’Épernay. Le festival musical Voi(x)là l’été, qui devrait se tenir en juillet, a déjà prévu d’investir les jardins du musée pour un ou plusieurs concerts.
Simon Ksiazenicki
Un premier cycle de conférence en juin
l « Renaissance du musée d’Épernay, Champagne ! », par Laure Ménétrier, directrice du musée du vin de Champagne et d’archéologie régionale, jeudi 10 juin, à 18 h 30. l « À quoi sert l’archéologie ? », par JeanPaul Demoule, professeur émérite de protohistoire européenne, ancien président de l’INRAP, jeudi 17 juin, à 18 h 30. l « Qui a inventé le champagne ? », par Jean-Luc Barbier, ancien directeur du Comité interprofessionnel du Vin de Champagne, Chargé d'enseignement à l'Université de Reims, jeudi 24 juin, à 18 h 30.
Social Lapeyre vendu, les usines de Châlons et d'Épernay aussi
C’est le dossier social le plus chaud du moment dans la Marne. Depuis 2019, travailleurs et syndicats de l’usine Pastural, qui construit des fenêtres en aluminium à Épernay, de l’usine Cordier à Magenta et de la menuiserie Poreaux, implantée près de Châlons, s’inquiètent du projet de vente du groupe Lapeyre, auquel elles appartiennent. Et depuis la Les salariés de Pastural à Épernay et de Poreaux, ici à Chalons, se fin de l’année 2020, ils sont mobilisés contre le rachat de Lapeyre. © l'Hebdo du Vendredi connaissaient le nom de leur repreneur, la holding allemande Mutares, qui a annoncé, mardi dernier, l’acquisition de Lapeyre SAS et de ses filiales en France auprès de Saint-Gobain, le géant mondial des matériaux de construction. La société d’investissement munichoise s’est félicitée de « la plus importante transaction de [son] histoire » en s'offrant une société qui affiche un chiffre d’affaires de plus de 600 M€, exploite dix usines, approvisionne 131 magasins en France et fait travailler 3 400 salariés. Le nouveau président du groupe, Marc Ténart, a assuré : « Nous partageons une volonté commune : relancer Lapeyre et définir de nouvelles perspectives de développement sur un marché résilient. » Pas de quoi rassurer les quelque 500 travailleurs marnais concernés, encore mobilisés il y a quelques jours. Ils s’inquiètent du profil de Mutares, créé en 2008 et spécialisé dans la reprise d’entreprises en difficulté, comme Pixmania, Artmadis ou encore GrosBill, toutes passées par la case tribunal de commerce après leur revente par la holding allemande. « Quatre usines et dix-neuf magasins sont voués à fermer fin 2022 », croit savoir Nicolas Bodot, délégué CGT de Poreaux, qui nous avait confié ses inquiétudes il y a quelques semaines. De son côté, le nouveau PDG vise « un retour à la rentabilité courant 2023 » et a assuré qu'aucun magasin ni site industriel ne fermerait d'ici fin 2022.
Environnement Épernay adopte enfin son plan climat
Après avoir satisfait un lourd calendrier réglementaire, le plan climat-air-énergie territorial de l’agglomération d’Épernay a enfin été approuvé par les élus. Le quoi ? Ce document, baptisé Ambition climat 2025, est « un grand programme d’actions qui engage tout le territoire, habitants, entreprises et collectivités, pour s’inscrire dans la transition énergétique », Parmi les actions du plan climat, planter 100 000 arbres, arbustes et haies d'ici 2025. © l'Hebdo du Vendredi explique Jonathan Rodrigues, élu délégué au plan climat. Les objectifs dudit plan sont de réduire les émissions de gaz à effet de serre et les consommations d’énergie et d'augmenter la production d’énergie renouvelable à travers 30 actions. En projet depuis 2018, il a enfin été approuvé par les élus de l’agglo, après avoir fait la navette à plusieurs reprises en différentes instances locales, régionales et nationales. « On n’a pas attendu ce vote pour mettre en place des actions, comme notre plan de végétalisation, l’installation de panneaux solaires, la création d’un schéma directeur vélo, le renouvellement du chauffage urbain… », énumère Jonathan Rodrigues. L’agglo prévoit, notamment, d’ici 2025, 100 000 plantations sur le territoire, 25 hectares de panneaux solaires ou encore de faire passer de 3 à 7 % la part des personnes qui se déplacent à vélo sur le territoire. La quatrième édition du forum Ambition climat, qui se déroulera du 2 au 16 octobre, permettra de faire connaître au grand public toutes ces actions. « Pour parvenir à cette transition écologique, il faut convaincre les citoyens, mais aussi les former et les informer à travers ce genre de rendez-vous », estime l'élu. Une première étape pour accompagner la grande stratégie nationale : atteindre la neutralité carbone d’ici 2050.