L'Hebdo du Vendredi Épernay 598

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Marne

Du 12 au 18 novembre 2021 >> www.lh ebdoduve ndre di. c o m

Santé

La polyclinique de Reims-Bezannes fermera ses urgences ce week-end Une semaine après une grève inédite qui a mis à l’arrêt sa maternité, l'établissement hospitalier privé a annoncé la fermeture de ses urgences, pendant deux jours, par manque d'effectif.

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a polyclinique Reims-Bezannes a annoncé, ce mercredi, dans un communiqué, qu’elle était « contrainte de fermer provisoirement son service d’urgences du samedi 13 novembre, à 9 h, au lundi 15 novembre, à 9 h. » L’établissement privé de santé justifie cette décision sans précédent par un manque d’effectif, alors qu’un urgentiste est en arrêt maladie et que d’autres seront en poste dans des établissements de la région, La colère des sages‐femmes de la polyclinique s'exprime par des banderoles. © l'Hebdo du Vendredi le week-end prochain. « Dans un contexte natiovices hospitaliers publics du territoire ont été enmis en place afin d’orienter vers les autres établisnal de sous-effectif chronique, les médecins urgentistes libéraux de la polyclinique éprouvent de sements les patients qui se présenteraient malgré gorgés, comme celui d’Épernay. « Il y a eu une surcharge d’activité, la maternité était quasiment grandes difficultés à recruter des médecins pour tout à Bezannes. Une décision qui fait pleine le week-end dernier, raconte cette pratiassurer la complétude de Les patients redirigés suite à la fermeture cienne sparnacienne. On s’est organisé pour déleur planning de garde », annonce la polyclinique. Il vers Épernay et Châlons tout aussi inédite de gager des salles, obtenir du matériel supplémentaire et faire venir une troisième sagela maternité de la poest donc demandé aux palyclinique, du jeudi 4 au mercredi 10 novembre, femme de garde. » L’hôpital Auban-Moët a « rétients de s’orienter vers la clinique Reims-Courlancy, le CHU de Reims, l’hôpital Auban-Moët suite à un mouvement de grève des sages-femmes, cupéré » sept patientes qui auraient dû accoucher à Bezannes. Pourtant, les sages-femmes d’Éperd’Épernay et le centre hospitalier de Châlons. de gynécologues-obstétriciens et de pédiatres de nay étaient, elles aussi, en grève, suivant un mouL'établissement précise qu’un accueil infirmier est la polyclinique. Conséquence de cet arrêt, les ser-

Solidarité

Simon Ksiazenicki

Coronavirus

Retour du masque pour tous à l'école

Une journée pour mieux comprendre les exilés

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rganisé chaque année depuis 2017, le prochain Festival des solidarités de Reims se tient du 12 au 28 novembre avec comme objectif, « de donner aux citoyens de tout âge l'envie d’agir pour un monde juste, solidaire et durable ». Une dizaine d'évènements sont au programme de cette édition : conférence-débat, projection, disco soupe, atelier d'écriture, théâtre et concerts. Durant ces deux semaines d'animations, une journée sera Le parc Saint‐John Perse à Reims accueille notamment consacrée à la probléma- régulièrement des « exilés » aidés par le collectif tique des migrants, dès ce samedi Sövkipeu. © l'Hebdo du Vendredi 13 novembre, à la maison de quartier Le Flambeau. « On préfère parler d'exilés », corrige Fabien, membre de Sövkipeu, le collectif rémois qui vient en aide à ces personnes dans le besoin échouant à Reims. Actuellement, ils sont d'ailleurs quelques-uns à vivre sous des tentes installées dans le parc Saint-John Perse : une famille et deux personnes isolées originaires d'Albanie. « Nous sommes là pour leur trouver de quoi dormir et pour les orienter et les aider dans leurs démarches administratives, car à la différence des Afghans, Syriens ou encore Lybiens qui, en tant que réfugiés, bénéficient d'aides de la part des services de l'Etat, ceux que nous aidons, le plus souvent des personnes venant d'Europe de l'Est, ne sont pas pris en charge. » Lors de cette journée thématique, les bénévoles de Sövkipeu, accompagnés de leurs homologues châlonnais de l'association Hésope, évoqueront ainsi comment ils aident ces exilés. Et pour mieux comprendre le destin de ces personnes qui fuient leur pays, trois écrivains viendront aussi partager leurs expériences : Stéphane Rosière, auteur de « Frontières de fer. Le cloisonnement du monde » (Ed. Syllepses), Philippe Cuisset pour « Miranda » (Ed. Kyklos) et Tomas Junior pour « Resistência desobediênca e consciencia civica » (Ed. Autografia). Un temps d'échange ouvert à tous.

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4 Regards croisés sur l’exil, dans le cadre du Festival des solidarités, samedi 13 novembre, de 15 h à 18 h 30, au Flambeau, 13, rue de Bétheny, Reims. Entrée libre. Infos : page Facebook.

vement national décrété au mois d'octobre. Elles continuent néanmoins d'assurer la prise en charge des patientes, sur réquisition de la préfecture. Cette dernière a d’ailleurs mis en garde au moment de la fermeture de la maternité de Bezannes : « Les établissements de santé sont tenus à la continuité de leur mission de service public au service des patients accueillis. Des personnels sont réquisitionnés par l’autorité préfectorale. Ne pas respecter ces réquisitions est un délit, qui fait l’objet d’un signalement systématique au procureur de la République. » Ce même mercredi, du côté de Bezannes, les sages-femmes de l’établissement ont annoncé « la reprise de l’activité », malgré des négociations qui n’ont pas abouti. « Nous refusons catégoriquement les fausses propositions qui nous ont été exposées par la direction. À chaque gain nous étant opposée une perte, nous ne pouvons considérer que la moindre négociation n’a pu débuter malgré nos efforts », déclarent-elles dans un communiqué. Les professionnelles de santé se sont remises au travail pour « le bien de [leurs] patientes » et pour tous les collègues qui les ont soutenues, tout en assurant : « Nous nous battrons encore ». La polyclinique de Reims-Bezannes nous précise que la fermeture des urgences « n'a pas de corrélation avec ce sujet » des sages-femmes en grève.

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e masque revient alors que les élèves des écoles primaires marnaises avaient pu l'ôter depuis le 3 octobre dernier. En effet, cette décision était motivée le taux d'incidence départemental, qui devait être inférieur au seuil de 50 pour 100 000 habitants durant au moins cinq jours consécutifs. C'était le cas dans la Marne et ça l'est d'ailleurs toujours actuellement, avec un taux d'incidence de 36 dans le département en date du mercredi 10 novembre (75 au niveau national), certes en hausse depuis quelques A partir du lundi 15 novembre, le masque est de nouveau jours. Sauf que la reprise épiobligatoire dans toutes les écoles de la Marne. © DR démique observée en France a modifié la règle. « Dans ce contexte de reprise épidémique, il nous faut redoubler de vigilance, a déclaré Emmanuel Macron lors de son allocution mardi soir. Tous les assouplissements un moment envisagés seront donc reportés pour conserver les règles actuellement en vigueur. Même si je sais combien cela est difficile, le port du masque à l'école sera donc pour le moment maintenu. » Le ministère de l'Éducation a ainsi fait savoir, que le port du masque sera obligatoire pour tous les élèves dans tout le pays, en France métropolitaine comme en Outre-mer, à partir du lundi 15 novembre. En tout début de semaine, le masque était redevenu obligatoire pour les écoliers dans 40 départements à l'occasion de la rentrée des vacances de la Toussaint. En ajoutant ceux qui n'avaient jamais abandonné cette mesure, 61 départements étaient concernés.

J.D


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