10
Marne
Du 17 décembre 2021 au 6 janvier 2022 >> www.lh ebdoduve ndre di. c o m
Coronavirus
Plan blanc pour le CHU de Reims Face à la hausse de la pression pesant sur le système hospitalier, tous les établissements de santé de la région, dont le CHU de Reims, ont activé leur Plan blanc.
plémentaires de 50 % et compensation exceptionnelle des congés payés non pris jusqu’à 2 000 euros. Au CHU de Reims, qui a subi ces derniers jours les conséquences de la grève à la polyclinique Courlancy, sa directrice générale, Laetitia Micaelli-Flender, a décidé la mise en œuvre du niveau 2 du Plan blanc, soit le plus haut. Si le nombre de patients covid-19, potentiels ou confirmés, omme dans de nombreuses autres régions, accueillis au sein du CHU a augmenté progressile Grand Est est confronté à une intensifivement ces dernières semaines, l'établissement récation de la circulation virale du covid-19 mois assure « qu'il reste pris en charge dans de avec, à court terme, le risque de voir affluer les paparfaites conditions de sécurité par les équipes tients dans les établissements hospitaliers. Une soignantes ». Vendredi 10 décembre, le CHU de tendance qui se confirme avec, mardi 14 décemReims comptait ainsi 33 patients covid. Parmi eux, bre, plus de 63 000 nouveaux cas de covid-19 re9 étaient en service de réanimation, « dont censés en 24 heures à l'échelle du pays. C'est 8 non vaccinés ». A ce jour, la capacité de lits dépourquoi, il a été demandé à tous les établissediés au coronavirus au CHU de Reims est de ments publics et privés de la région de réactiver 15 lits de réanimation et 33 lits d’hospitalisation leur Plan blanc. Mercredi, le taux d’incidence atLe CHU a activé son Plan blanc afin de pouvoir faire face à l'augmentation attendue en médecine. Des capacités qui seront amenées teignait au niveau régional 481, dépassant le pic des hospitalisations des patients Covid. © l'Hebdo du Vendredi « à évoluer en fonction des besoins supplémenépidémique de la 2e vague à l’automne 2020. taires ». Sur l'ensemble du département, la barre « Toutes les classes d’âge sont concernées, avec blissements, en lien avec leur communauté médipersonnels pour assurer la continuité des soins », des 200 personnes hospitalisées pour covid, dont pour conséquence des hospitalisations qui contiplus de 20 en réanimation, a explique l'ARS. En clair, si le nuent de croître fortement », prend soin de préciser cale, publique et privée, de mobiliser immédiateété franchie. L'an dernier, à ment tous les moyens gouvernement, via son portel'Agence régionale de Proche du pic de santé Grand Est (ARS). Pas de vacances de Noël dont ils disposent en cas parole Gabriel Attal, a promis, l'automne dernier pareille époque, la seconde vague, freinée par un confined'afflux de patients ou « de ne pas fliquer le Noël des En l'espace d'une sepour les soignants ? ment instauré pendant plupour faire face à une siFrançais », c'est-à-dire de ne maine, le nombre de tuation sanitaire exceppas prendre de nouvelles mesures contraignantes sieurs semaines, avait atteint son plus haut personnes admises en soins critiques a progressé de 50 %, portant le tionnelle. « Il peut être décidé d'augmenter les avant le 25 décembre, ce ne sera pas le cas pour mi-novembre, avec dans les hôpitaux de la Marne nombre de patients en réanimation à 240 à l'échelle capacités en lits pour les malades covid-19, le cas de nombreux soignants qui devront, eux, rogner près de 250 patients covid, dont 45 en soins critiques. échéant en priorisant les activités et en déprosur leurs vacances. En contrepartie, le gouvernede la région. Dans ce contexte, la réactivation généralisée des grammant de façon coordonnée les activités non ment a réactivé plusieurs leviers de soutien aux J.D personnels de santé : majoration des heures supprioritaires, et de réorganiser les plannings des plans blancs donne la latitude aux directeurs d’éta-
C
Santé
Plus de 300 millions pour les hôpitaux marnais Le Ségur de la santé permettra d'allouer plus de 2 milliards d'euros - sur une enveloppe totale de 19 milliards - aux hôpitaux et établissements médico-sociaux du Grand Est. Dont 308 millions investis dans la Marne.
C
hose promise... Le Ségur de la santé, initié en juillet 2020 par le gouvernement, prévoit un plan massif d'investissement de 19 milliards d'euros sur le territoire national. Une enveloppe que se partageront les secteurs sanitaire (15,5 milliards), médicosocial (1,5 milliard) et numérique(2 milliards). Avec plusieurs objectifs : répondre aux problématiques structurelles exacerbées par la crise du covid et faire de la santé, au sens large du terme, un enjeu majeur pour la relance du pays. Dans Les restructurations des hôpitaux de Reims et de Châlons seront soutenues à hauteur le Grand Est, l'aide s'élève à plus de 2 milliards, de 261 millions et de 30 millions d'euros. © l'Hebdo du Vendredi dont 100 millions euros consacrés aux Ehpad (établissements d'hébergement pour personnes âgées dépendantes). Le solde sera injecté dans d'Epernay, par exemple, se verra verser 2,8 mil- millions d'euros, comprenant l'extension de l'esles grands projets des établissements de santé lions d'euros à cet effet par l'Agence régionale pace réservé à l'endoscopie, la réhabilitation des de santé (ARS). Même coup blocs opératoires et la construction d'un bâti(à hauteur d'un million), leurs 261 millions pour de pouce pour Châlons, qui ment réunissant les activités liées à la médecine, dépenses quotidiennes (124 obtiendra toutefois 30 mil- la maternité, la pédiatrie et la néonatalogie. millions) et leur assainissele CHU de Reims lions à l'arrivée, en soutien au L'ARS s'était d'ailleurs engagée à en financer ment financier (835 millions projet « Hôpital 2023 ». Une restructuration sur 20 millions. Depuis, ledit projet a été repensé et d'euros). Autrement dit, l'argent permettra de résorber le déficit budgétaire des hôpitaux. Celui les rails depuis 2018 et évaluée à l'époque à 70 intègre désormais de nouvelles perspectives,
notamment l'accueil d'une maison médicale de garde et la construction d'un lieu dédié à la pédopsychiatrie et aux adolescents en détresse. Sa livraison est repoussée à 2026. Autre restructuration soutenue par le Ségur de la santé, celle qui s'opérera au CHU de Reims jusqu'en 2031. Et à chantier d'exception, subvention d'exception : 261 millions d'euros y seront alloués. Pour rappel, le nouveau bâtiment regroupant les interventions, l'imagerie, les soins critiques et les urgences devrait sortir de terre début 2024. Les démolitions et constructions prévues à Maison Blanche et à Robert Debré n'interviendront qu'ensuite.
Sonia Legendre
Le Ségur de la santé dans le Grand Est l 1,9 milliard d'euros investis dans les établissements de santé et 100 millions dans les Ehpad. l 835 millions consacrés à l'assainissement financier des hôpitaux. l 97 hôpitaux soutenus dans leurs grands projets et 199 pour leurs investissements du quotidien. l Une revalorisation des salaires pour 133 000 professionnels dans les établissements de santé et les Ehpad, 6 000 médecins des établissements publics de santé et 7 000 étudiants en médecine ou internes.