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Bientôt des bouteilles plus légères ?
Champagne La maison Telmont veut perdre 35 grammes
Engagé depuis plusieurs années dans la réduction de son empreinte carbone, le champagne de Damery expérimente un allégement de ses bouteilles. Un projet qui pourrait profiter à l'ensemble de la filière.
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Depuis plusieurs mois, la maison de champagne Telmont fait beaucoup parler d’elle et pas uniquement depuis que l’acteur Leonardo DiCaprio est entré à son capital, en février dernier. La maison familiale, fondée avant la Grande Guerre à Damery, a été rachetée, en 2020, par le groupe français de spiritueux Rémy Cointreau, mais cela ne l’a pas empêchée de poursuivre la petite révolution verte entamée quelques années plus tôt, bien au contraire. Après avoir commercialisé, l’an passé, sa première cuvée certifiée Agriculture biologique, elle a dévoilé l'objectif de convertir l'intégralité de son vignoble en bio d’ici à 2025 et des approvisionnements également certifiés d'ici à 2031. Mais son projet ne s’arrête pas là, puisque Telmont multiplie les pistes afin d'adopter des méthodes plus respectueuses de l’environnement. La maison vient ainsi d’annoncer le lancement d’une expérimentation, avec le verrier français Verallia, portant sur la diminution de la masse de ses flacons. « L’objectif est de passer, à terme, d’une bouteille d’un poids actuel de 835 grammes, à une bouteille encore plus allégée de 800 grammes »,
Une bouteille allégée signifie moins de CO2 à la production, mais aussi au transport. © l'Hebdo du Vendredi
peut-on lire dans un communiqué de presse. 35 grammes, cela peut paraître peu de choses, mais rapporté à près de 400 000 bouteilles produites chaque année, cela commence à compter. Le verre représente ainsi « 20 % des émissions de CO2 de la maison Telmont » et « moins de verre, c’est en effet moins de CO2 au niveau de la fusion et de la fabrication du verre, et aussi moins de carburant pour le transport, aussi bien en amont qu'en aval. Donc des économies énergétiques et des bénéfices environnementaux supplémentaires », se félicite la maison de Damery. Pour le moment, l’expérience concerne un lot de 3 000 bouteilles. Cette phase de test doit permettre de s’assurer de la totale résistance de ces nouvelles bouteilles allégées. En effet, les bulles du champagne font subir à son flacon une pression beaucoup plus forte que les autres breuvages, de l’ordre de 4 à 6 bars, soit deux à trois fois plus qu’un pneu de voiture ! Si l’expérience est concluante, Telmont espère commercialiser ces premiers flacons allégés à partir de 2025 et poursuit également une ambition collective. « Ce que nous testons aujourd’hui avec cette bouteille allégée de 800 grammes sera demain, je l’espère sincèrement, une avancée pour la Champagne », a déclaré Ludovic du Plessis, président de la maison Telmont. Des efforts louables pour la réduction de l'empreinte carbone qui ne seront compatibles qu’avec une croissance modérée de l’activité champenoise. Les actionnaires des grands groupes, comme ceux de Rémy Cointreau par exemple, partageront-ils cette vision ?
Simon Ksiazenicki
L'emballage, un tiers des émissions
Afin de supporter la forte pression de gaz, la bouteille de champagne est plus épaisse, donc plus résistante, mais aussi plus lourde. Des efforts ont été faits pour réduire sa masse, passée de 1,2 kg, au début du XXe siècle, à 900 grammes, un siècle plus tard. Après une expérimentation débutée en 1994, le groupe Vranken-Pommery avait généralisé, 8 ans plus tard, un flacon plus léger (835 grammes), finalement repris dans le nouveau standard du Comité Champagne, afin de réduire l’empreinte carbone et les frais de transport de l'ensemble de la filière. Selon le bilan carbone réalisé en 2013 par la Champagne, la part des emballages dans la production champenoise représente un tiers des émissions carbone de la filière. Avec ces 65 grammes en moins, le Comité annonçait réduire l'empreinte carbone de la filière de 8 000 tonnes. Au tour de Telmont d’être le nouveau précurseur ?
Solidarité Un appel aux dons pour les agriculteurs en difficulté
Face à la recrudescence des exploitants en difficulté, économique comme morale, l'Adasea de la Marne lance un appel à la générosité des citoyens et des entreprises pour financer leur accompagnement. Une première dans l'histoire de cette association.
L'initiative pourrait interpeller à l'heure où les appels aux dons se multiplient, notamment pour épauler le peuple ukrainien face à la guerre. D'autant que l'agriculture se dote déjà d'un panel d'aides financières, nationales et européennes. Mais l'Adasea – comme Association de développement, d'aménagement et de services en environnement et en agriculture – de la Marne évoque une réalité qui touche de plus en plus d'exploitants. « Bien souvent, ils sont confrontés à des problématiques ancrées et structurelles, dixit la directrice, Julie Portejoie. Ce sont parfois des personnes qui ont fait de mauvais choix de stratégie ou de gestion, qui ont investi lourdement dans du matériel ou des bâtiments et se retrouvent pris dans un engrenage, faute de débouchés, qui ont voulu aller vers le bio sans réaliser ce que cela impliquait, etc.» La profession se heurte aussi à des ennemis dont on prononçait moins facilement le nom à l'époque, tels que le surmenage, le dénigre-
L'association compte sur la générosité citoyenne pour aider les agriculteurs en souffrance. © Adasea51
ment et la dépression. Selon une étude menée en 2020 par l'Adasea et un psychologue auprès de 320 exploitants marnais, 31 % d'entre Près de 140 exploitants accompagnés eux présentaient un « risque élevé de burn out. » En 2015, au niveau national, la Mutualité sociale agricole (MSA) faisait état de 605 suicides chez les agriculteurs. « Notre département n'est pas épargné, assure Julie Portejoie. On leur demande de se diversifier, de multiplier leurs compétences, de faire évoluer leurs pratiques culturales, tout en se confrontant quotidiennement au manque de reconnaissance et à l'isolement. » Le dispositif Réagir, dédié aux agriculteurs en difficulté, en accompagnait une douzaine en 2012, à ses débuts. Dix ans plus tard, ils sont près de 140. Sachant qu'un suivi personnalisé dure en moyenne trois ans et coûte 9 000 euros, cette évolution pèse inévitablement sur le budget global de l'Adasea. Il se constitue de fonds publics et privés mais s'avère déficitaire malgré tout, à hauteur d'environ 70 000 euros par an. « Ce service doit rester gratuit pour ceux qui en bénéficient. Certains sont surendettés et font l'objet d'une interdiction bancaire. Ils ne peuvent plus payer leurs créanciers. On demande régulièrement des financements supplémentaires à nos partenaires. Aujourd'hui, ça ne suffit plus. On doit actionner tous les leviers. » Consommateurs et entrepreneurs sont donc invités à apporter leur pierre. Et ce, sans défiscalisation possible, puisque les services individuels proposés par l'Adasea, pourtant gratuits, ne sont pas considérés comme une mission d'intérêt général par les finances publiques.
Sonia Legendre
4 Infos : reagir-marne.fr.
Déchets Le centre de tri de Reims modernisé pour le plastique
Apartir du 1er janvier 2023, dans le cadre de la loi antigaspillage pour une économie circulaire, la communauté urbaine du Grand Reims va mettre en place l’extension des consignes de tri à l’ensemble des emballages plastiques (pots, barquettes, films...) dans le but de les recycler. À cette date, les usagers vont devoir trier ces nouveaux déchets, comme ils le font déjà pour les bouteilles, le papier, le carton ou les boîtes de conserve.
Jusqu'à maintenant, le tri des déchets plastiques se limitait aux bouteilles et flacons. © l'Hebdo du Vendredi
17 millions d'€ d'investissement
De son côté, la collectivité va, elle, être obligée d'adapter ses outils, en l'occurrence son centre de tri communautaire des emballages ménagers et des vieux papiers, mieux connu sous le nom de Trivalfer. Sur ce site installé dans la zone industrielle Farman-Pompelle et en service depuis 2005, ce sont 17 millions d'euros qui sont alloués à ce projet de modernisation, dont 12 millions dédiés à l'adaptation des process de tri des déchets en plastique. L'investissement doit ainsi permettre d'absorber environ 15 % de matières supplémentaires. « La différence de cinq millions va servir à construire une extension au bâtiment existant, permettant notamment la création d'un parcours pédagogique sécurisé à destination des enfants pour leur montrer comment cela fonctionne », précise Pascal Lorin, maire d'Aubérive et vice-président du Grand Reims en charge de la collecte et du traitement des déchets. Alors que le chantier de modernisation doit s'étaler durant toute l'année 2023 et peut-être également sur une partie de 2024, Trivalfer ne sera pas pour autant à l'arrêt. « Les collectes et le traitement des déchets sur place vont continuer pendant toute la durée des travaux, à l'exception de trois ou quatre semaines, grâce à un schéma simplifié, indique l'élu. Cependant, une partie des déchets devront être envoyés sur d'autres sites de proximité qui reste encore à définir. »
Agriculture Les joies de l'élevage expliquées aux jeunes
De plus en plus pointée du doigt, mais souvent méconnue du grand public, la filière de l'élevage se heurte à des difficultés pour la reprise des exploitations et le recrutement de profils qualifiés. Elle a pourtant revu certaines pratiques et innové ces dernières années, tant sur les technologies dédiées à faciliter le quotidien des agriculteurs que sur le bien-être animal. Et puisque l'avenir de ce secteur passe aussi par la jeunesse, le Comité élevage et la Chambre d'agriculture de la Marne ont imaginé, avec leurs partenaires, l'événement « Ose l'élevage ». Jeudi 28 avril, environ 400 collégiens et lycéens seront accueillis au Lycée de la nature et du vivant de Somme-Vesle. Une journée pour découvrir, au contact des éleveurs, des entreprises et des spécialistes de l'enseignement agricole, les nombreuses facettes de la filière : l'alimentation et les soins apportés aux bêtes (y compris la pédicure !), la reproduction, l'abattage, la conduite d'engins, la logistique, l'aspect commercial et la gestion administrative, la robotique, etc. Démonstrations à l'appui, les jeunes pourront également en apprendre davantage sur le rôle des chiens de troupeau pour diriger les moutons, la pesée et l'échographie des bovins, le potentiel génétique des vaches de race Prim'Holstein, les bases de l'agro-écologie ou même la découpe de viande. De quoi, peut-être, susciter des vocations.
Collégiens et lycéens découvriront les métiers de l'élevage lors d'un événement dédié à Somme‐Vesle. © l'Hebdo du Vendredi
Présidentielle 2022 - 2e tour Le débat décrypté par leur soutien
Au lendemain du débat de l’entre-deux-tours de l'élection présidentielle, le maire de Reims, Arnaud Robinet, soutien d’Emmanuel Macron, et le conseiller régional du Grand Est, et Laurent Jacobelli, porte-parole de Marine Le Pen, livrent leurs avis sur les prestations des deux candidats. Chacun espère voir son protégé triompher, dimanche 24 avril, à l’occasion du second tour.
« Emmanuel Macron a apporté des solutions » « Marine Le Pen a pu exposer sa vision pour l'avenir »
Sur la forme, selon qu'on soutienne Emmanuel Macron ou Marine Le Pen, certains ont sans doute estimé qu'il a été parfait et d'autres qu'il s'est évidemment loupé, balaie d'abord Arnaud Robinet, mais en revanche sur le fond, tout le monde a pu constater la différence entre les deux candidats. » Alors qu'il y a cinq ans, les échanges avaient été houleux, cette fois, les passes d'armes se sont faites avec plus de retenue. « Les échanges ont été, dans l'ensemble, apaisés, juge le maire de Reims. Chacun a tenu son rôle. Marine Le Pen a dénoncé et posé des constats, tandis qu'Emmanuel Macron, que j'ai trouvé serein, a apporté des solutions. » Sur des thématiques nombreuses et diverses, les deux candidats ont confirmé leurs visions totalement différentes de la France et de son avenir. « Aux incantations de Marine Le Pen, auxquelles peuvent être sensibles certains de nos compatriotes, Emmanuel Macron s'est montré pragmatique. Sur le pouvoir d'achat par exemple, on ne peut pas augmenter d'un coup les salaires de 10 %, c'est pourquoi il a choisi d'aider à faire face à l'inflation, tout en maitrisant la fiscalité, sachant qu'au final le meilleur moyen d'améliorer la vie des Français reste de mener une politique de l'emploi offensive. » Concernant les relations internationales, mises en exergue par la guerre en Ukraine, le maire de Reims semble en parfaite adéquation avec la politique du président sortant. « Marine Le Pen veut une Europe des nations et stopper les contributions de la France à l'Union, alors que c'est impossible. L'Europe, c'est une chance pour notre pays d'aller plus loin, de peser plus sur la scène internationale et c'est aussi la paix. » Sur l'écologie, sujet revenu en force lors de ce second tour, le maire de Reims se félicite de la « planification écologique », dont le Premier ministre d'Emmanuel Macron, s'il était réélu, aurait directement la charge. « Face aux partisans de la décroissance, je crois à l'alter-croissance, insiste Arnaud Robinet, afin que les politiques écologiques soient sources d'innovations, d'emplois et de nouvelles richesses. » L'élu rémois n'a pas apprécié la sortie de la candidate du Rassemblement National sur le port du voile et sa volonté de l'interdire dans l'espace public. « On est dans la caricature la plus totale, appuie-t-il. Faire une telle proposition, c'est mentir aux Français et attiser la haine
© TF1/France Télévisions
et la xénophobie. » Malgré la prestation « réussie » de son candidat, Arnaud Robinet ne croit pas que ce débat puisse changer la donne, même par rapport aux électeurs encore indécis. « Ça fera peut-être bouger les choses d'un ou deux points, mais jamais un débat n'a bouleversé une élection. Il permet surtout à chacun d’être conforté dans son choix. » Ainsi, à défaut d'un vote d'adhésion des indécis au profit du président sortant, l'édile rémois estime « qu'il faut faire barrage à l'extrême droite. Ça a toujours été ma Arnaud Robinet, maire de Reims et soutien d’Emmanuel Macron. © l'Hebdo du Vendredi philosophie politique ». Il regrette ainsi que « nombre de responsables politiques de tous bords ne se prononcent pas clairement. Quand on est un élu, on doit faire preuve de transparence et ne pas rester sur un ni-ni ».
« Quand on est un élu, on ne peut pas rester sur un ni-ni »
Quant au résultat qui sortira des urnes, dimanche, le soutien d'Emmanuel Macron se veut malgré tout confiant. « Aujourd'hui, le front républicain n'est plus au même niveau et j'étais inquiet avant le premier tour. Maintenant, la dynamique est différente, favorable au candidat Macron. Alors si rien n'est joué et que les abstentionnistes peuvent tout faire basculer, il faut continuer à faire preuve de pédagogie et compter sur le bon sens des Français. »
Julien Debant
En tant que porte-parole de Marine Le Pen, Laurent Jacobelli a participé à la préparation du débat télévisé de l'élection présidentielle, diffusé en direct mercredi 20 avril au soir. Il était également présent en régie, aux côtés du réalisateur de l'émission, pour veiller au bon déroulement du règlement technique négocié. Aucune interaction permise avec les candidats, évidemment. « C'était un moment à la fois calme et très intense, confie le porte-parole, ancien producteur TV. Tout le monde était à l'écoute de tout le monde. En coulisse, ce débat a été bien organisé. En plateau, il était globalement de bonne tenue et a permis aux téléspectateurs de savoir à qui ils avaient à faire. » Puis d'opposer l'attitude « dérangeante, tantôt avachie, tantôt arrogante, voire complètement désintéressée » d'Emmanuel Macron, le président sortant, à celle de la candidate du Rassemblement national. « Elle était sereine, déterminée, et a pu exposer en détail sa vision pour l'avenir, sans agitations ni excès verbaux. » Contrairement au débat de 2017. Certains commentateurs pointent toutefois du doigt le manque d'offensive, les hésitations et l'air parfois perdu de Marine Le Pen face aux arguments de son adversaire. Notamment sur la question du pouvoir d'achat. Le candidat de La République en marche n'a pas manqué de lui rappeler qu'elle avait voté contre l'instauration du fameux bouclier énergétique pour limiter la hausse des prix, allant même jusqu'à l'accuser de « mentir sur la marchandise » au chapitre de l'Union européenne. « Je ne l'ai pas sentie déstabilisée ou hésitante, analyse Laurent Jacobelli. Elle a apporté des éléments de réponse et s'est concentrée sur ses propositions, plutôt que de se lancer dans un concours de punchlines. En attaquant son programme en permanence, Emmanuel Macron l'a remis au centre du débat. C'est une bonne chose. Il s'est aussi empêtré dans ses chiffres. Il impute entièrement à la crise sanitaire les 600 milliards d'euros de dettes supplémentaires, mais même ses propres ministères nous disent que seuls 145 milliards sont liés au covid. Objectivement, il fallait s'adresser aux électeurs qui ne savent pas pour qui voter. » Peu développée, l'écologie a surtout soulevé le désaccord des concurrents : le développement du nucléaire couplé au renouvelable pour Emmanuel Macron, le zéro éolien et le localisme pour Marine Le Pen. « C'est l'une de nos frustrations, admet son porte-parole. D'autres points comme le handicap et les Outre-mer n'ont été évoqués que de très loin, alors qu'elle a beaucoup travaillé sur ces sujets. » Sans surprise, l'emprunt de 9 millions d'euros contracté en 2014 par le parti d'extrême droite auprès d'une banque russe s'est invité sur le plateau. La représentante du RN a nié toute dépendance à la Russie et rejeté la faute sur les banques françaises ayant refusé de lui prêter. « La banque de la démocratie promise par Emmanuel Macron n'a jamais vu le
Laurent Jacobelli, porte‐parole jour, dénonce Laurent de Marine Le Pen et conseiller régional Jacobelli. C'est un prêt à du Grand Est. © l'Hebdo du Vendredi 6 %, pas un taux d'ami ! » Autre dossier épineux, l'interdiction du port du voile dans l'espace public, souhaité par Marine Le Pen.
Son défenseur n'est pas inquiet : « Elle est prête à prendre plusieurs mesures contre l'islamisme et fait confiance aux Français, y compris ceux de confession musulmane, pour les appliquer. » Ce débat permettra-t-il de renverser la vapeur, alors que les derniers sondages donnent le président sortant vainqueur au second tour de l'élection ? « Je pense que oui, plus qu'en 2017. Les électeurs ont vu qu'Emmanuel Macron n'avait pas changé et que Marine Le Pen est capable de diriger le pays. » Réponse ce dimanche 24 avril.
Sonia Legendre
Ni Macron, ni Le Pen, ils ne voteront pas dimanche
Comme beaucoup d'électeurs de gauche, ce couple de rémois n'ira pas aux urnes pour le second tour de l'élection présidentielle. Cette fois-ci, leur détestation du président sortant prendra le pas sur le barrage à la candidate d'extrême droite.
Selon la formule éculée, on a coutume de dire qu’à l’élection présidentielle, on choisit au premier tour et au second, on élimine. Camille et Jérémy* ont décidé de ne faire que la moitié du chemin. Dimanche, ils ne voteront ni pour Emmanuel Macron, ni pour Marine Le Pen. Ce couple de trentenaires rémois n’est pas dépolitisé, loin de là. Ils votent à chaque élection, ont donné leur suffrage à Jean-Luc Mélenchon au premier tour et ont même suivi le débat de l’entre-deux-tours. Mais dimanche, ils n’iront pas aux urnes. « J’aurais voté blanc s’il était reconnu, mais je préfère m’abstenir, car c’est le premier chiffre qui sera annoncé, explique Camille. J’espère que celui qui sera élu le sera sur un pourcentage médiocre, ce qui lui donnera le moins de crédit possible. » Se définissant volontiers comme « de gauche », les deux Rémois récusent l’extrême droite. « Marine Le Pen n’a rien de mes valeurs, c’est une grosse raciste, lance Camille. J’ai de la famille qui est née à l’étranger. Elle n’aurait pas
L'abstention au second tour pourrait atteindre un nouveau record. © l'Hebdo du Vendredi
pu venir en France si le RN avait été au pouvoir. » Mais leur détestation d’Emmanuel Macron a grandi en cinq ans, à tel point que glisser dans l’urne un nouveau bulletin au nom du président sortant leur est devenu insupportable. « On a déjà fait barrage il y a cinq ans, mais j’étais déjà méfiant, se souvient Jérémy. Macron a été élu sur un vote contre et il ne l’a pas pris en compte. Je n’aime tellement pas sa politique et sa personnalité, que je ne m’imagine pas voter pour lui. C’est le président des ultra-riches et
de la casse du service public. » Tous les deux ont conscience que ne pas aller voter pour Emmanuel Macron représente la possibilité de voir l’extrême droite arriver au pouvoir. Un risque « On a déjà fait barrage il y a cinq ans... » qu’ils sont prêts à prendre. « C’est une perspective qui m’effraie, mais je me dis qu’elle (Marine Le Pen) n’aura pas l’Assemblée nationale et le Sénat, que le Parlement européen bloquera son action et que les gens se mobiliseront plus que sur des réformes de Macron, espère Camille. C'est risqué, mais je n'arriverai pas à me dire, pendant cinq ans, que j’ai donné ma voix à Macron. » Surtout, ils ne veulent pas être tenus responsables d’une victoire de la candidate nationaliste. « Emmanuel Macron n’a rien fait pour combattre l’extrême droite pendant cinq ans, laissant même des ministres être très limites, comme Castaner, Darmanin, et même Blanquer. Aujourd’hui, elle est encore plus violente qu’en 2017, notamment quand on regarde le score de Zemmour, déplore Jérémy. Je trouve donc ça très déplacé de se poser en ultime rempart à l’extrême droite quand on n'a pas fait l’effort de la combattre réellement une fois au pouvoir. Si Marine Le Pen est élue, ce ne sera pas la faute des abstentionnistes, mais de ceux qui auront voté pour elle. » Comme celui qui a trouvé grâce à leurs yeux au premier tour, les deux trentenaires espèrent que Jean-Luc Mélenchon et son parti La France insoumise remporteront les élections législatives, en juin, pour court-circuiter celui qui sera élu dimanche. Une tâche compliquée étant donné les spécificités locales des 577 circonscriptions françaises et l'absence, actuelle, d'alliance entre les différents partis de gauche. « Il faudra que tout le monde s'engage sur les législatives, sinon, c’est un risque insensé, note Camille, qui se montre finalement moins inflexible dans la perspective du suffrage de juin prochain. Aux législatives, je serai prête à faire barrage à l’extrême droite. »
Simon Ksiazenicki
4 * : les prénoms ont été changés
LES FRAIS DE NOTAIRES. Tarif concernant les frais de location dont la prestation de négociation est assurée par un notaire. Honoraires de négociation bail d’habitation : un mois et demi de loyer (en vertu du décret 2007-387 du 21/03/2007). Ce tarif s’applique à toutes les offres de locations faites par des notaires dans les pages suivantes. Pour la vente : les prix s’entendent émoluments négociation compris selon décret n° 93.1060 du 9/9/1993, barème fixé à 5% jusqu’à 45735€ et 2,5% HT au dessus de 45735€ (TVA 20%).
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APPARTEMENTS
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EPERNAY PROCHE MARCHÉ COUVERT, 3 pièces d'environ 65 m² au 1er étage d'une résidence avec ascenseur. Séjour de 18 m² et 2 chambres. Bon entretien général. Fenêtres PVC. Stationnement facile alentours. Classe énergie : D. Honoraire charge vendeur. Prix : 118 000 € EN EXCLUSIVITE COURLANCY/MARTIN PELLER - Maison de 1967 très saine et entretenue. Potentiel habitable environ 140 m². Au RDC, Entrée, bureau, buanderie (accès jardin clos), garage avec porte sectionnelle automatique. A l'étage, séjour, cuisine meublée, 2 chambres, SDD/Wc. Au second : Grenier aménageable surface env 30 m². ENVIRONEMENT CALME ET AGREABLE. Honoraire charge vendeur - Classe Energie : E Prix : 336 000 € SECTEUR JEAN-JAURES/JAMIN - Duplex de 6 pièces principales d'une surface hab d'environ 147 m². Au RDC : Entrée, séjour/salon/cuisine équipée donnant sur terrasse sans aucun vis-à-vis d'environ 30m², bureau et Wc. A l'étage : 4 chambres dont une parentale avec SDB, dressing, SDD/Wc. Très bon état général, appartement lumineux. Possibilité achat box fermé en sus du prix. Copropriété totalisant 16 lots. Charges annuelles : env 2200 € Honoraire charge vendeur - Classe Energie : F Prix : 365 000 €
MAISONS
TINQUEUX maison de 165 m2 habitables sur 627 m2 de terrain offrant la possibilité de vivre de plain-pied. Séjour/salon et cuisine ouverte totalisant 52 m2, suite parentale avec une chambre, dressing et SDD, lingerie au RDC. A l'étage : 4 chambres, SDD et Wc. Bon état général. Garage. Cave. Vaste terrasse sur grand jardin avec petite dépendance. Courette devant la maison. Classe énergie : en cours. Honoraire charge vendeur. Prix : 546 000 € EXCLUSIVITE CORMICY, village toutes commodités, maison indépendante, à rénover, sur 1639 m² de terrain offrant un potentiel habitable d'environ 200 m² après travaux. Rdc comprenant séjour/salon, cuisine, bureau, toilettes et deux pièces aménageables. 1er étage : 3 chambres, SDD/Wc. Grenier aménageable (2 pièces). Cave. Jardin. Travaux à prévoir. Classe énergie : en cours. Honoraire charge vendeur. Prix : 316 000 €
VILLERS ALLERAND/SECTEUR APPRECIE - Maison indépendante sur 2015 m² de terrain. Surf hab d'environ 150 m² comprenant au RDC : Entrée/dégagement, Séjour/salon/cuisine équipée avec cheminée (55m²), terrasse surplombant REIMS et le vignoble, une chambre et SDD/WC. A l'étage : Vaste palier (bureau possible), 3 chambres et une grande SDB complète. Sous-sol total avec partie buanderie, cave et garage deux voitures, un garage en extérieur. Terrain très agréable et piscinable. Environnement verdoyant. Chauffage électrique. Honoraire charge vendeur - Classe Energie : E Prix : 570 000 €
MAISONS
SECTEUR CERNAY - Maison à rénover sur 208 m² terrain. Surface habitable d'environ 180 m² comprenant au RDC : Salon/séjour, cuisine, SDB, 2 chambres et un bureau. A l'étage : Salon/séjour, cuisine, SDB, 3 chambres et un bureau. Au second : Grenier. Cave - Cour close avec possibilité de stationner véhicules. honoraire charge vendeur - Classe Energie : F
Prix : 411 000 €
EXCLUSIVITE VERZENAY - Maison d'environ 90 m² habitables donnant sur une grande cour commune, comprenant : Entrée/cuisine, séjour, buanderie. A l'étage : 2 chambres en enfilade. Au second : une chambre, SDB/Wc. Grenier. Remise privative. Honoraire charge vendeur - Classe Energie : G Prix : 128 800 € SECTEUR PARGNY LES REIMS, maison contemporaine de 215 m² habitables avec piscine intérieure (espace de 90 m²) offrant une vue imprenable. Terrasses. Vaste séjour d'environ 60 m², grande cuisine équipée, une chambre et SDD au RDC. A l'étage : deux grandes chambres, vaste palier/bureau (cloisonnable), dressing et SDB. Sous/sol total avec partie garage (3 à 4 véhicules). Classe énergie : en cours. Honoraire charge vendeur. Prix : 990 000 €
MAISON IMMEUBLE ENTIER ENSEMBLE VITICOLE LOCAL COMMERCIAL
SECTEUR ALBERT THOMAS maison jumelée d'un seul côté sur 306 m2 de terrain d'env 100 m2 habitables sur deux niveaux. Rdc comprenant séjour double, cuisine et SDD. A l'étage : 3 chambres dont une de 22 m2. Cave. CC au gaz. Fenêtres PVC. Jardin clos. Classe énergie : en cours. Honoraire charge vendeur. Prix : 222 000 € SECTEUR LESAGE ROBESPIERRE, immeuble entier comprenant cinq appartements loués (2 pièces), 225 m² habitables, R+3, sur une parcelle de 325 m² . Rentabilité annuelle de 28 124 €. Honoraire charge vendeur. Prix : 520 000 €
MONTAGNE DE REIMS VILLAGE DU VIGNOBLE, ENSEMBLE VITICOLE :
comprenant une maison à usage d'habitation, diverses dépendances, des locaux d'exploitations et caves. ENSEMBLE EN TRES BON ETAT GENERAL. Nous consulter pour tous renseignements complémentaires, sur rendez-vous à l'Etude. Classe énergie : en cours. Honoraire charge vendeur. Prix : 905 000 €
EXCLUSIVITE CENTRE REIMS FORUM
Cession de droit au bail. Local commercial de 72 m² avec vitrines. Réserve de 61 m² à l'étage. Bail neuf, tout commerce (sauf bruit et odeur). Loyer trimestriel : 4200 € HC. Dt au bail : 90 000 €. Frais en sus, charge acquéreur, d'un montant total de 21 000 €.
Prix : 90 000 €
Barème des honoraires de négociation : Les honoraires de négociation sont réglés par le vendeur.
Tarification TTC : Prix inférieur ou égal à 50 000 € :
Prix supérieur à 50 000 € : 4% TTC + forfait maximum de 4 000€ TTC Tarification Location :
(émoluments partagés par moitié bailleur et preneur) Emoluments: ½ loyer HT Emoluments cautions: ¼ de l’émolument HT Emoluments de formalités:170 € HT environ (selon les caractéristiques du bien) Etat des lieux : 5€ HT/m2 Honoraires : Négociation : ½ loyer HT à la charge du bailleur Gestion mensuelle : 7% HT des encaissements (hors dépôt de garantie)
LOCATIONS
F1 BIS DE 30M² - BD DIEU LUMIÈRE À REIMS. Appt au 1er étage en bon état. Cpt : entrée avec placard, séjour, chambre ouverte, cuisine meublée et équipée (réfrigérateur, plaques et hotte), SDD, WC. Chauffage collectif. Classe Energie : vierge (consommations non exploitables). Libre le 30/06/2022.
Loyer: 450€/mois cc Dont Charges: 100.00€ Dont TOM: 10.00€ Dépôt de Garantie: 340.00€ Honoraires Charge Locataire: 302.76€ Dont 90€ TTC pour Etat des Lieux.
F2 - RUE FRANÇOIS JACOB À BEZANNES appartement récent de 45.30m² au 1er étage proche tramway. Cpt: entrée, cuisine meublée et équipée (four, plaques de cuisson, hotte et lave-vaisselles) ouverte sur séjour avec balcon, chambre, salle de douche avec wc. Parking en sous-sol. Classe Energie : B. LOI PINEL. Libre le 11/07/2022. Possibilité de libérer à compter du 23/04/2022.
Loyer: 590€/mois CC Dont Charges: 50€ Dépôt de garantie: 540€ Honoraire charge locataire: 405.20€ Dont 136.00€ TTC pour état des lieux.
F2 À REIMS - RUE ST SYMPHORIEN, PROCHE CENTRE VILLE. Appt de 55.66m² au 3ème étage sans ascenseur d'une petite copropriété bien entretenue. Comprenant entrée, séjour avec balcon, une chambre, salle de bains, wc. Cave. Chauffage individuel gaz. Classe Energie : F.
Loyer: 649.20€/mois cc Dont Charges: 30.00€ Dont TOM: 9.20€ Dépôt de Garantie: 610.00€ Honoraires Charge Locataire: 499.45€ Dont 167€ TTC pour Etat des Lieux.
F2 EN DUPLEX - RUE LESAGE À REIMS. Appartement de 29.20m² au 3ème étage sans ascenseur d'un petit immeuble ancien bien entretenu. Cpt cuisine équipée (avec plaques et réfrigérateur) ouverte sur séjour, chambre en mezzanine, SDD avec WC. Chauffage individuel électrique. Classe énergie F. Libre le 14/05/2022.
