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Des personnes malvoyantes découvrent les joies de la plongée

Formés pour encadrer les personnes non ou malvoyantes dans la pratique de la plongée, les Hommes Grenouilles de Châlons ont proposé à l'association rémoise Le regard au bout des doigts de se jeter à l'eau.

C'était une première pour les Hommes Grenouilles de Châlons et déjà, le club espère renouveler l'initiative avec d'autres structures. Le week-end passé, sept membres de l'association rémoise Le regard au bout des doigts, dont deux personnes aveugles et quatre malvoyantes, ont fait leur baptême de plongée au pôle Aquacité de Fagnières. « Nous avons créé notre propre section handisport en septembre 2021, explique la présidente de l'association, Aurore Sohier, elle aussi en situation de déficience visuelle. Un de nos licenciés habite à Châlons et a rencontré les Hommes Grenouilles lors du Téléthon. Il a fait le lien. On souhaite que chaque membre, valide ou non, puisse s'impliquer et participer à la vie de l'association. Le but, c'est de découvrir ensemble une nouvelle discipline tous les mois. » Equitation, canoë, danse, crossfit, escalade et bientôt tir à l'arc : preuve que le handicap n'empêche rien. Pas même la plongée, à condition qu'elle soit bien accompagnée. « Nous n'avons pas de repère dans l'eau, détaille Aurore. D'où l'importance d'être guidé et d'avancer étape par étape. »

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Communiquer grâce à la voix et au toucher

D'abord la présentation du matériel, de son fonctionnement et des signes de communication entre plongeurs, grâce à la voix et au toucher, ensuite les hausse par rapport au projet initial. « Les enseignements de la crise sanitaire de la covid-19 ont conduit un collectif médical à interroger le programme fixé pour la deuxième phase du projet », explique la direction du CHU de Reims. Une évolution qui a permis, « le maintien du capacitaire de médecine ». Ainsi, la capacité de ce second bâtiment sera de 498 lits, au lieu des 334 prévus au départ. Soutenu par l’Etat et l’Agence régionale de santé Grand Est notamment à travers le Ségur de la santé, le programme revisité suite à la pandémie a également permis l’augmentation de 19 lits de soins critiques, de 18 places en ambulatoire et l'intégration de huit salles de bloc opératoire et de deux salles de neuroradiologie interventionnelle.

Avant de poser la première pierre, il faudra d'abord faire de la place et déconstruire l'aile de chirurgie de l'hôpital Maison-Blanche. L'achèvement de cette phase 2 est espéré en 2028. Le projet de nouvel hôpital du CHU de Reims pourra alors entamer sa troisième et dernière partie. Prévue entre 2029 et 2031, elle concernera l’hôpital RobertDebré et l’aile de médecine de l’hôpital Maison-Blanche, datant respectivement de 1976 et 1933, qui seront démolis et remplacés par des parkings et des espaces paysagers.

Julien Debant exercices de respiration hors de l'eau et les astuces pour gérer la sensation d'apesanteur, puis l'immersion. Chacun à son rythme, selon son ressenti. « Ceux d'entre nous qui étaient moins à l'aise ou qui appréhendaient ont pu rester près de la surface, en plongeant simplement la tête. Les non-voyants sont allés plus loin en profondeur. Ils nous ont fait part d'un sentiment de quiétude, de bien-être et de lâcherprise. L'équipe a été très rassurante et bienveillante. »

Quatre encadrants du club châlonnais ont suivi une formation théorique et technique dite « handisub » pour partager leur passion avec les publics porteurs de certains handicaps.

« La para et la tétraplégie, la cécité et les troubles cognitifs, précise Christelle Davron, qui fait partie des plongeurs habilités. On garde le contact avec ces personnes, on reste constamment auprès d'elles. On leur propose de toucher et de peser l'équipement, on les guide avec les mains et surtout, on s'adapte en permanence. Qu'on soit handicapé ou pas, l'immersion est quelque chose de particulier et peut susciter du stress. L'objectif, pour nous, n'est pas de les emmener à deux mètres, mais de leur faire apprécier l'expérience et leur donner envie de la revivre. » Pari gagné.

Sonia Legendre

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