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Au Sernam, bureaux, hôtel et logements sortent de terre
Métamorphosée depuis l'ouverture du complexe aqualudique et de l'Arena, l'ancienne friche du Sernam devenue quartier poursuit sa rapide mutation. Commerces, bureaux, hôtel et logements doivent bientôt sortir de terre.
Il y a seulement cinq ans, le site dit du Sernam, pour Service national de messagerie, était encore une friche, à peine libérée des ruines ferroviaires qui témoignaient de ses lointaines activités passées. Depuis, cette dent creuse située aux portes du centre de Reims a bien changé. Ce terrain n'a pourtant jamais manqué de courtisans ni de projets. Cependant, c'est bien à partir de l'élection d'Arnaud Robinet à la mairie de Reims que tout s'est accéléré. Il faut dire que le nouveau locataire de l'hôtel de ville avait fait de la transformation de cette friche un enjeu de campagne. A peine élu, il déclare souhaiter la construction du complexe aqualudique au Sernam, pour compenser un Nautilud fermé et promis à la démolition. Il évoque aussi la nécessité d'y ajouter une salle multifonction qui ne s'appelle pas encore l'Arena. Un an plus tard, soit en septembre 2015, les dés sont jetés. La ville annonce en effet le rachat des 7 hectares de friches pour la somme de 20 M€. Le chantier du complexe aqualudique démarre finalement en 2018, tandis que celui de la salle événementielle est lancé l’année suivante. Le premier ouvre ses portes au public scolaire dès novembre 2020 et le second accueille son tout premier événement en février 2022. Coût global des deux locomo- tives : 100 M€, sans compter le prix d'achat du terrain. Entre-temps, le grand parking public voulu par la collectivité est aussi inauguré. Depuis, la balle est dans les mains des acteurs privés, attirés par un nouveau terrain de jeu propice à l'investissement. Propriétaire du terrain, la ville de Reims a donc mis en vente des lots. Tous ont trouvé preneur, si bien que la mairie a récupéré une partie des 20 M€ déboursés en 2015, tout en conservant un droit de regard sur les futurs aménagements. Le premier à être sorti de terre fut, en août dernier, une résidence de 130 logements étudiants. Aujourd'hui, c'est le projet porté par Nacarat, le groupe FIC et Nord-Est Aménagement Promotion qui sort de terre. Sa première pierre symbolique a été posée cette semaine. Tellement symbolique qu'elle a été remplacée par le dévoilement d'une œuvre signée du street artiste Ksy Boomkies. Il faut dire que le chantier, qui a été lancé il y a plusieurs mois, est déjà bien avancé. « Lauréat du concours lancé par la ville en février 2020, on a réussi à respecter nos engagements en termes de planning malgré le covid », s'est ainsi félicité Georges Rain, directeur régional de Nacarat. Cet ensemble immobilier, vu par le dirigeant comme « une figure de proue du quartier » a, il est vrai, plutôt belle allure. Conçu par le cabinet Haïku Architecture, ce bâtiment sur huit niveaux proposera une superficie de 8 000 m². Il se composera de cellules d’activités et de commerces, le long du mail piétonnier, et de bureaux, ainsi que d’un hôtel haut de gamme. « Il proposera à ses clients, mais également à
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Hôtel et logements haut de gamme dès 2024
tous les habitants, un rooftop avec une vue exceptionnelle sur la ville et sa cathédrale ». La partie hôtelière, d’une surface d’environ 4000 m², sera gérée par le groupe Alboran. Spécialisé dans l’investissement et la gestion hôtelière, cet acteur compte 20 hôtels en France, dont deux à Reims. Le futur établissement sera exploité sous l’enseigne Radisson et proposera 102 chambres. Il abritera notamment un restaurant, une salle de fitness, des salles de réunion et séminaire, mais aussi un espace de coworking au dernier étage du bâtiment donnant sur le fameux rooftop.
Si la livraison des cellules commerciales et des bureaux est attendue dans un an, celle de l'hôtel est prévue pour mi 2024. Puis ce sera au tour des Promenades d'Olène, ensemble immobilier comprenant 107 logements et deux cellules commerciales, d'accueillir ses premiers occupants en 2025, sans oublier, à quelques mètres de là, le projet Signature. En cours de construction sur l'ancien site de La Poste du Boulingrin, il se compose de deux immeubles de standing, comprenant 86 logements et deux locaux professionnels. Leur achèvement est espéré pour fin 2024.