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Le CHU fait son job dating

Les parapluies étaient de sortie, à Reims, jeudi matin, pour la onzième journée de mobilisation contre la réforme des retraites. Avec ce temps maussade et ce cortège calme, composé d'environ 3 000 manifestants, on pourrait croire qu’une certaine lassitude gagne les opposants, mais ce n’est pas l’avis de Pierre, professeur dans un lycée de Reims, en manif' depuis le premier jour. Croit-il encore que le gouvernement peut faire machine arrière, alors que le texte a été adopté par le Parlement voilà plus de deux semaines ? « J’essaye de ne pas avoir une position de croyant, je ne me pose pas cette question, tranche le jeune homme. Quand on oblige des gens qui ont eu une carrière difficile à travailler deux ans de plus, sans leur laisser le choix, ça mérite qu’on se batte jusqu’au bout. » Avec environ 8 % de grévistes annoncés par le ministère de l’Éducation nationale, l’enseignant est obligé de reconnaître que la mobilisation faiblit. Mais il entend « maintenir la pression le plus longtemps possible ». Selon lui, la stratégie de l’intersyndicale fonctionne : « Ça permet de continuer à mobiliser toutes les semaines, même si le cortège peut être moins fourni, comme aujourd’hui. »

À Reims, environ 3 000 personnes ont défilé.

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Premier employeur de Champagne-Ardenne avec environ 8 500 salariés, dont 700 médecins, le Centre hospitalier universitaire de Reims (CHU) organise son premier job dating, jeudi 13 avril. S'inscrivant dans le cadre d’une journée thématique portant sur la découverte des métiers et formations du sanitaire, ce rendez-vous sera entièrement dédié aux métiers paramédicaux. Ces derniers comprennent l'ensemble des professionnels de la santé qui ne sont pas formés comme les médecins, les pharmaciens ou les sages-femmes, mais qui se consacrent aux soins et au traitement des patients, en étroite collaboration avec les médecins.

En fin de matinée, celui-ci s'est scindé à plusieurs reprises, faisant naître un parcours alternatif non autorisé. Les forces de l'ordre ont alors fait usage de gaz lacrymogène, rue de Venise, pour disperser la foule. Dans le même temps, à Châlons et Épernay, les manifestants étaient un peu plus d’un millier dans chaque ville.

Où en sera la mobilisation le vendredi 14 avril, quand le Conseil constitutionnel rendra sa décision et que les vacances de Pâques démarreront ?

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