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Le parc des sports de Mareuilsur-Aÿ occupé illégalement
La Mission évangélique tzigane de France, union d’églises protestantes, organise, chaque année, au printemps, un vaste rassemblement dans le Loiret afin de préparer plusieurs milliers de fidèles à la grande dispersion de l’été. Dans plus de 1 000 villes, des groupes tziganes itinérants s’organisent alors en missions ou en conventions, qui sont tout à la fois des retrouvailles familiales et des temps d’évangélisation. L’un de ces rassemblements, fort de 100 à 150 caravanes, s’est installé, le lundi 29 mai, sur les terrains du parc des sports de Mareuil-sur-Aÿ.
Problème, « cette occupation est totalement illégale et n’a en aucun cas été autorisée par la commune », a fait savoir le maire d’Aÿ-Champagne, Dominique Lévêque, dans un communiqué diffusé sur les réseaux sociaux. Le groupe itinérant avait bien formulé une demande pour occuper légalement l’aire de grand passage de Plivot, un terrain de 2,34 hectares réservé aux rassemblements des missions évangéliques, mais elle a été refusée par l’agglo d’Épernay, au regard des 150 caravanes attendues, alors que le site ne peut en accueillir qu’une centaine. Le convoi s’est donc retourné vers les terrains de sport de Mareuil-sur-Aÿ.
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Face à cette incursion, le maire d’Aÿ-Champagne a déposé plainte auprès de la gendarmerie pour occupation illégale des terrains, dégradation et branchements sauvages sur les réseaux d’eau et d’électricité. Il a adressé une demande au préfet de la Marne afin de mettre en demeure les occupants de quitter les lieux et déposé une requête en référé devant le tribunal administratif de Châlons pour obtenir l’expulsion des occupants. Le rassemblement devrait se terminer ce dimanche 11 juin.
La mobilisation contre la réforme des retraites en berne
Le mouvement contre la réforme des retraites arrive-t-il à son terme ? En tout cas, la 14e journée de mobilisation a connu un net reflux, mardi matin, dans la Marne. À Reims, un peu plus de 1 000 personnes ont défilé, alors qu’ils étaient près de 12 000 au plus fort de la contestation, en mars. Au même moment, à Châlons comme à Épernay, environ 500 opposants ont battu le pavé. Un épilogue qui semble logique pour un mouvement très long, débuté en janvier, et forcément affecté par la promulgation de cette réforme très contestée, il y a près de deux mois. Néanmoins, certains manifestants gardaient espoir et un œil attentif vers l'Assemblée nationale. C’est le jeudi 8 juin que devait avoir lieu un débat sur une proposition de loi du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires (Liot) visant à abroger la réforme des retraites. Si la majorité avait déjà réussi, en commission, à faire annuler l’article 1, visant à revenir sur le recul de l'âge légal de départ à la retraite, l'opposition avait prévu de proposer un amendement pour rétablir le texte dans sa version initiale, jeudi dernier. La présidente de l'Assemblée nationale, Yaël Braun-Pivet, avait alors annoncé qu'elle déclarerait cet amendement irrecevable, au nom de l'article 40 de la Constitution, qui interdit aux élus d’introduire une proposition parlementaire qui « aurait pour conséquence soit une diminution des ressources publiques, soit la création ou l’aggravation d’une charge publique ». Finalement, après une séance houleuse, jeudi matin, le groupe Liot a retiré son texte, estimant qu’il avait été vidé de sa substance par la majorité présidentielle.
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S.K.
S ÉCURITÉ
Portes ouvertes chez les gendarmes et les pompiers
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Afin de faire connaître ses nombreuses missions, la caserne de gendarmerie d’Épernay, située 2, avenue de la Martinique, ouvre ses portes au public ce samedi 10 juin, de 9 h 30 à 18 h. Les participants pourront aller à la rencontre de l’équipe placée sous la direction du capitaine Yann Basso, qui dirige 135 gendarmes, couvrant les secteurs d’Avize, d'Aÿ-Champagne, de Dormans, d'Épernay, de Montmirail et de Sézanne. Les équipes présenteront leurs missions (brigade territoriale, intervention, police judiciaire, sécurité routière) et procéderont à des démonstrations d’intervention, en compagnie de l’équipe cynophile. L’occasion, aussi, de susciter des vocations, car la gendarmerie recrute constamment : entre 10 000 et 12 000 profils divers s'engagent annuellement dans 300 métiers.
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Rayonnant sur un large territoire, la gendarmerie d’Épernay compte 135 militaires. © l'Hebdo du Vendredi
Le lendemain, du côté de Tours-sur-Marne, c’est le centre de secours qui se révélera au public. Les soldats du feu ont concocté un programme pour le grand public, avec différentes animations (tyrolienne, structure gonflable, tombola…), des rencontres avec les pompiers et des initiations aux gestes de premiers secours et à la prévention des accidents domestiques. La caserne, inaugurée en 2019, accueille 31 pompiers, dont le lieutenant Agostinho Da Silva Brandao. Et comme pour les gendarmes, le chef de centre espère donner envie de s'engager aux participants à cette journée portes ouvertes. En France, les volontaires représentent 78 % des effectifs de pompiers et prennent en charge 67 % des interventions.
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