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Pourquoi le champagne peut percer au Mexique

L'écrivain Jordi Melendo, auteur du seul guide en espagnol consacré au champagne, va organiser, en octobre, un événement dédié au roi des vins, à Mexico. Dans ce pays de 120 millions d'habitants, la profession a une carte à jouer.

Journaliste à « El Mundo Vino » et écrivain, Jordi Melendo est souvent qualifié de « plus Champenois des Espagnols ». Nommé ambassadeur du champagne en Espagne par le Comité en 2011, ce grand spécialiste est surtout connu pour être l’auteur du « Guía Melendo del Champagne », guide dont la 6e édition paraîtra en 2024. « Ce n’est pas le meilleur, dit modestement son auteur, mais c’est le seul à être publié en espagnol, une langue partagée par 500 millions de personnes dans le monde. » Faire connaître aux hispanophones le territoire dont il est tombé amoureux il y a des années, c’est l’objectif poursuivi par Jordi Melendo, installé depuis l’été 2021 en Champagne. En avril dernier, il a ainsi organisé son premier salon du champagne à Madrid auquel environ 300 professionnels du pays ont participé. En parallèle, l’écrivain a reçu de nombreuses propositions de pays d’Amérique, désireux

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d’organiser un événement lié au roi des vins. C'est finalement le Mexique qui a été choisi, grâce à un coup de pouce bienvenu. « Le salon de Madrid a été un vrai succès et j’ai insisté pour organiser un événement au Mexique », explique Vincent Perrin, consul général de France à Mexico et… ancien directeur du Comité Champagne entre 2016 et 2021. « Mon rôle est de valoriser ce que la France fait de mieux, le champagne apparaît donc comme une évidence, d’autant plus dans mon cas », sourit cet autre Champenois d’adoption. Du 3 au 10 octobre, la gigantesque capitale mexicaine (24 millions d’habitants) accueillera donc le premier « Tour Melendo del Champagne », soit des formations et des conférences proposées dans divers lieux spécialisés : école de sommeliers, école hôtelière, Club France, salon du vin et ambassade de France. « L’objectif sera de parler du champagne et de la Champagne, assure Jordi Melendo. C’est une mission plus cul - turelle et éducative que commerciale. » Pour autant, lors de la présentation de ce projet, il a aussi été beaucoup question de business.

Le 16e marché mondial en 2022

Avec 2,3 millions de bouteilles expédiées au Mexique en 2022, le pays n’est que le 16e marché mondial, mais la croissance y est forte et l'année dernière a été exceptionnelle (+68 % en volume, +143 % en valeur). « On compte 120 millions d’habitants et c’est la 15e économie mondiale, indique Vincent Perrin. Le pays est tiré par sa proximité avec les États-Unis et le Canada et joue l’interface avec l’Amérique du Sud. » Avec également 40 000 Français, des retraités étasuniens et canadiens et des nouveaux « nomades numériques » ou des « bobos de Mexico », image le consul général de France. S’ajoute à cela la cuisine mexicaine, inscrite au patrimoine culturel immatériel en 2010, qui peut créer des synergies avec les bulles reconnues, elles aussi, par l’Unesco. « Tout cela crée une appétence pour le champagne, estime Vincent Perrin. Certes, 60 % du marché des vins est tenu par les Espagnols, mais le champagne a une carte à jouer. » Reste des difficultés, notamment « un problème de corruption endémique à apprivoiser », selon le consul général de France, et des droits et taxes élevés qui se répercutent sur le coût pour le consommateur mexicain. « Ce n’est pas forcément un handicap, tempère le consul général, sur un marché où tous les vins sont chers et où 50 millions de Mexicains aisés peuvent s’offrir du champagne. »

La profession ne s’attend pas à une croissance exponentielle au Mexique, mais le pays peut être une porte d’entrée vers le continent sud-américain. Jordi Melendo travaille déjà sur une édition 2024 de son « tour » qui pourrait s’installer en Floride, un État américain où la communauté hispanique est importante.

Simon Ksiazenicki

Après le lancement de l'Institut de formation aux textiles du monde (IFTM), au mois de novembre dernier à Reims, ses créateurs, le styliste Ousmane Ouedraogo et François H. de Beaulieu poursuivent leur projet avec l'ouverture de Textiles d'avenir.

Installée au centre-ville, au 2, rue du Commerce, il s'agit en fait d'un atelier de production de textile raisonné qui s’inscrit dans la lignée de l’IFTM, c'est-à-dire avec le même engagement en faveur des textiles éco-socio-responsables et les mêmes valeurs d’inclusion dans son recrutement. « Six opératrices polyvalentes seront accueillies dès le début, dont des migrants statutaires et des personnes en situation de handicap, portant l’effectif à 9 personnes puis à 11 à la rentrée », précisent les deux fondateurs.

Cette nouvelle structure vise plusieurs marchés : des designers indépendants désireux de créer une collection ou de préparer un défilé, aux marques de taille moyenne au positionnement qualitatif qui fabriquent aujourd’hui majoritairement hors de France. Textiles d'avenir promet ainsi « un savoirfaire unique ». Enfin, l'atelier confectionnera également sa propre ligne, sous la conduite d'Ousmane Ouedraogo.

Julien Debant

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