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Jérôme Commandeur, l’humoriste devenu réalisateur
Interview - Jérôme Commandeur « Faire marrer et, par petites touches, faire réfléchir »
Acteur et désormais réalisateur, Jérôme Commandeur vient présenter, jeudi, à Châlons et à Épernay, son dernier film, « Irréductible », tout récent vainqueur du Grand prix du Festival du film de comédie de l'Alpe d'Huez. Rencontre avec un drôle de zèbre.
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Vous venez présenter votre dernier film, « Irréductible », à Châlons et Épernay, comment vous sentez-vous ?
Ça me plaît énormément de venir à la rencontre du public, car il y a un vrai parallèle avec le fait de monter sur scène. C’est un peu comme du cinéma à l’ancienne. Dans les années 1950, quand on allait voir un film, on avait les actualités, puis un Monsieur Loyal qui annonçait un spectacle de cirque, des jongleurs… Bon, je ne vais pas vendre du rêve aux gens, il n’y a pas tout ça quand je viens (rires), mais parler aux gens avant le film, c’est une forme de spectacle vivant que j’apprécie. On est ensemble, on entend les rires, les « oh ! », les « ah ! » des spectateurs… C’est un peu le sens de ma vie.
Justement, comment êtes-vous devenu comédien alors qu'étant jeune, vous
À 45 ans, Jérôme Commandeur vient de réaliser son second film. © SND
vouliez être commandant de bord ?
Comment suis-je tombé si bas vous voulez dire (rires) ? C’est vrai que c’était très flou, au début, quand j’ai dit que je voulais être comique. Alors j’ai démarré en faisant des petits canulars dans des radios de province et puis, l’été, j’étais standardiste à RTL et j’annonçais l’info trafic aux auditeurs. J’ai commencé par ce qui était à ma portée, c’est-à-dire pas grand-chose. En spectacle, c’est pareil, j’ai débuté en mettant 20 ou 30 chaises sur une petite scène qui n’en était même pas une, au coin d’une rue… Et puis, j’ai franchi les étapes petit à petit. Mais c’est sûr que quand j’ai dit à mes parents, à 20 ans, que je voulais faire l’Olympia, ç'a jeté un froid…
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Que raconte votre film, « Irréductible » ?
Je joue Vincent Peltier, un fonctionnaire des Eaux et forêts de Limoges qui subit une réforme venue de tout en haut, qui vient réorganiser les services, comme on dit. En gros, c’est dehors ! Il décide alors d’aller voir son inspectrice, à Bercy, et lui dit : « Moi je reste, je suis bien dans mon service. » Comme il veut jouer au con, elle le mute dans les pires coins, jusqu’au Groenland, pour protéger les chercheurs d'une base scientifique contre les attaques d'ours blanc…
Vous avez choisi d’adapter le film italien « Quo Vado », qui avait connu un immense succès en 2016…
J’ai trouvé ce film formidable, extrêmement bien construit dans sa trame, que j’ai gardée. Mais entre l’Italie de 2016 et la France de 2022, il y a un écart, une manière d’aborder l’humour qui est différente. On écrit toujours dans un contexte et il fallait en tenir compte lorsque j’ai adapté le film.
Qu’avez-vous apporté dans votre adaptation ?
Comme dans la version italienne, on part toujours du déclassement, ce sentiment terrible qu’éprouvent des millions de personnes qui se retrouvent perdues dans leur quotidien. Et puis, j’ai glissé des petites choses d’actualité comme la mixité, la famille recomposée, les enjeux écologiques, le mouvement « Me Too », les migrants, mais sans donner de leçons. Le public n’a pas besoin des artistes pour penser, il est suffisamment mature et intelligent. En revanche, ma patte, c’est d’essayer de faire marrer les spectateurs et par petites touches, de les faire réfléchir. Si j’y arrive, mon challenge est rempli. C’est toujours compliqué, mais sur ce film, le public rit beaucoup.
Quelles ont été vos inspirations en tant que réalisateur ?
Aujourd’hui, avec la télévision, internet, la VOD, les plateformes, le public a quasiment tout à la maison. Il faut donc mettre la barre très haut pour le faire venir au cinéma. Je me suis donc inspiré des grands films spectacles de Philippe de Broca ou de Francis Weber, comme « La Chèvre » ou « Le Jaguar » et beaucoup de spectateurs ont fait le parallèle avec ces grands réalisateurs, ça m’a beaucoup touché.
C’est votre deuxième réalisation, comment appréciez-vous ce travail ?
Je dis souvent que j’ai l’impression d’être un petit garçon ou une petite fille devant sa maison de poupées ou son garage. Je dispose mes jouets comme je le veux, je crée la vie et ça devient presque réel. Ça me fascine. À terme, j’aimerais mettre en scène des copains et pourquoi pas n’être plus que derrière la caméra.
Comment expliquez-vous que le cinéma français, et notamment la comédie, se porte toujours bien ?
Sans être trop chauvin, on est un des rares pays d’Europe à avoir un cinéma national qui fonctionne encore aussi bien, malgré la crise, et une comédie qui marche. On a une palette qui va de Philippe Lacheau à Olivier Nakache et Éric Toledano, en passant par Olivier Baroux, Dany Boon, des comédies plus sociales façon LouisJulien Petit… Il y a une véritable diversité, un panel de comédies assez extraordinaire, qui explique son succès.
Est-ce que l’animation de la cérémonie des César, en 2017, a changé votre carrière ?
Totalement. J’avais déjà fait quelques sketches et remis un César lors de précédentes éditions, mais en 2017, ç'a été un petit tournant. Il y avait eu aussi ce fou rire, à la cérémonie des Oscars (la même année), qui a beaucoup tourné sur internet. Ce n’est pas énorme, mais les gens vous voient différemment. Ils peuvent connaître juste votre nom, mais là, ils vous voient, vous entendent et ça devient concret à leurs yeux.
Que connaissez-vous de la Marne ?
Je sais que Châlons et Épernay sont deux très belles villes de spectacles. Quand on lance là-bas un one-man-show, c’est un très bon marqueur, car le public a un juste retour de votre boulot. Et je suis un fou de champagne, donc je ne suis pas mal à l’aise !
Propos recueillis par Simon Ksiazenicki
4 « Irréductible », jeudi 3 février, à 20 h, au cinéma Le Palace d’Épernay et au cinéma CGR de Châlons, en présence du réalisateur Jérôme Commandeur.
L’horoscope
BÉLIER du 21.03 au 20.04 La semaine vous amènera à affronter une part de vous-même que vous aviez mise de côté et qui s'imposera. Modérez votre tendance à vouloir que tout soit fini avant d'être commencé.
TAUREAU du 21.04 au 20.05 Vous devrez faire face avec calme aux changements qui se présenteront à vous. Côté cœur, restez sur vos gardes : entre nuages et éclaircies, essayez de réchauffer l’atmosphère. GÉMEAUX du 21.05 au 21.06 Vous serez à l'affût de la moindre occasion de vous enrichir et saurez profiter de toutes les bonnes opportunités pour améliorer vos revenus, quitte à cumuler les petites activités.
CANCER du 22.06 au 22.07 La semaine sera plutôt calme au niveau de vos activités. Côté affectif, beaucoup de rencontres au programme : vos relations seront douces et vos proches vous soutiendront.
LION du 23.07 au 22.08 L'émotion sera à l'honneur dans votre ciel astral. C’est une semaine que vous vivrez en harmonie avec les autres. Il y manquera juste un peu de solitude pour vous retrouver.
VIERGE du 23.08 au 22.09 Vous aurez l’occasion de pouvoir dépasser votre besoin de la reconnaissance des autres et de leur estime. Bref, vous vous dégagerez du regard des autres et gagnerez en liberté ! BALANCE du 23.09 au 22.10 Que ce soit au travail ou au plan affectif, évitez de mettre la charrue avant les bœufs ! Votre désinvolture et votre côté "touche-à-tout" vous apporteront quelques difficultés évitables.
SCORPION du 23.10 au 22.11 Bonne nouvelle pour vous… la chance sera enfin là ! Oui, préparez-vous au meilleur. Le quotidien pour vous sera enfin plus facile. Et, surtout, évitez tous les rapports de force !
SAGITTAIRE du 23.11 au 22. 12 Carpe diem ! Tout baignera pour vous en cette semaine : que ce soit au plan affectif ou professionnel, aucun contretemps ne viendra ternir votre tranquillité.
CAPRICORNE du 23.12 au 20.01 La semaine sera bonne pour tous ceux qui auront quelque chose à prouver ou un combat à gagner. Souriez, la période sera très bénéfique, car la chance est au programme. VERSEAU du 21.01 au 19.02 Ne remettez plus en cause vos choix. Soyez plus déterminé(e) ! Allez, pas de regrets inutiles, vivez pleinement le moment présent en attendant l'arrivée d’opportunités plus structurantes. POISSON du 20.02 au 20.03 La semaine ne sera pas un long fleuve tranquille. Sur le plan relationnel, l’ambiance risque de devenir plus compliquée. Une fois de plus, temporisez vos émotions et limitez tout excès.
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Benoît Melvhille
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La CLCV vous informe
Les états des lieux peuvent-ils être facturés ?
Le bailleur ne peut facturer au locataire l’état des lieux d’entrée que si celui-ci a été confié d’un commun accord avec le locataire, à un professionnel, par exemple à un agent immobilier. Les frais mis à la charge du locataire sont plafonnés à 3 € par m² de la surface habitable du logement (SHAB) mentionnée dans le contrat de location. En revanche, aucun paiement ne peut être réclamé au locataire pour l’établissement de l’état des lieux de sortie, sauf s’il ne peut être établi contradictoirement et amiablement entre le bailleur au locataire et nécessite l’intervention d’un huissier. Dans ce cas, le coût de l’intervention de l’huissier est partagé par moitié entre le bailleur et le locataire.
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