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Le manchot géant s'envole vers Dormans

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L’horoscope

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Les Rémois l’ont sans doute vu, dans la cour de la maison de champagne Jacquart ou devant la gare du centre-ville, où il avait élu domicile depuis plus d’un an : un manchot de 3,20 mètres, conçu en contreplaqué recyclé par le designer rémois Vincent Rahir et baptisé « Rudement chaud ». L'œuvre, réalisée pour la ville de Reims dans le cadre de « L'été sera chaud » en 2021, a pour objectif de faire réfléchir le public sur le réchauffement climatique et l’absurdité d’utiliser du contreplaqué fabriqué au Chili pour l’importer en France où il servira de caisse de transport pendant seulement quelques minutes. L’animal a quitté Reims, mardi matin, et pris la route de Dormans, commune d’origine de l’artiste, où il sera exposé.

Les habitants de Fismes invités à voter pour ou contre les éoliennes

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Dito

En ordre de Marche

Le

journal « L’Équipe »

a révélé, jeudi, les estimations des salaires des joueurs et entraîneurs de Ligue 1. Le Stade de Reims, 17e au classement des émoluments versés, conserve une grille salariale cohérente et compacte, avec un salaire moyen brut mensuel de 33 000 €. Les joueurs les mieux payés se nomment Junya Ito, star japonaise expérimentée, arraché à la concurrence européenne l’été dernier, et Yunis Abdelhamid (100 000 €). Pour le capitaine marocain de 35 ans, son club paye le prix de sa régularité et sa capacité à bonifier tous les joueurs passés à ses côtés et bien revendus par la suite. L'entraîneur, Will Still, ancien adjoint promu numéro 1 l’automne dernier, ne toucherait « que » 18 500 € mensuels, mais son club doit s’acquitter, à chaque match, d’une amende de 25 000 €, le Belge n’ayant pas le diplôme requis pour exercer. Ses bons résultats lui promettent néanmoins une belle revalorisation cet été.

A l’initiative des maires de 17 communes, 4 500 habitants vivant dans les secteurs de Braine, Fismes et Fère-en-Tardenois sont appelés à se prononcer dans les urnes, ce week-end, sur l’implantation d’une cinquantaine de nouvelles éoliennes sur leur territoire. A Fismes, cette consultation populaire est prévue ce samedi 1er avril en mairie, de 9 h à 12 h et de 14 h à 18 h, mais aussi via le site de la ville (samedi et dimanche). « Nous ne sommes pas contre les éoliennes, mais nous ne souhaitons plus voir des projets montés ici ou là, sans aucune planification de la part l'Etat », précise le maire de Fismes, Charles Gossard. Si elle va permettre à la population de donner son avis, le résultat de cette consultation ne pourra pas favoriser ni stopper la création d’un projet. En effet, si les mairies participantes s'engagent « à tenir compte du choix des votants », elles prennent soin de préciser « que ce scrutin ne sera que consultatif et que la décision finale reste du ressort de la préfecture ».

Mika, Bertignac et Jenifer à Foire en Scène

Après Michel Jonasz, Patrick Sébastien, Gilbert Montagné ou encore Gims et Dadju, le festival Foire en Scène, pierre angulaire de la Foire de Châlons dont la 77e édition se tiendra du 1er au 11 septembre au Capitole, s'enrichit de nouvelles têtes d'affiche. Louis Bertignac et Mika, grands noms du rock, de la pop et de la chanson française, s'y produiront respectivement les 5 et 9 septembre. Jenifer est également attendue le 6 septembre. Quant à Florent Pagny, pressenti pour le concert du 2 septembre, l'UCIA préfère patienter avant d'officialiser sa venue. Plusieurs billetteries en ligne proposent toutefois déjà d'acheter sa place pour le voir à la Foire.

Les jours se suivent et se ressemblent pour Gérald Darmanin, contraint régulièrement de s’expliquer sur le maintien de l’ordre en marge des mouvements contre la réforme des retraites et la mégabassine de Sainte-Soline. L’ancien bras droit de Nicolas Sarkozy a hérité de son mentor le sens des phrases chocs : « bordélisation », « écoterrorisme », « blackbourges », « violence organisée par l’extrême gauche »… Le ministre de l’Intérieur rivalise d’ingéniosité pour qualifier ses opposants et leurs dérives, quitte à parfois s’arranger avec la vérité comme il a pu le faire ces derniers jours au sujet du profil des casseurs dans les manifestations, du Code pénal, de l’action des brigades de répression de l’action violente motorisée (BRAVM), des munitions tirées à Sainte-Soline ou des secours empêchés sur place, comme l’ont documenté plusieurs médias. Le Conseil de l’Europe s’est d’ailleurs inquiété des conditions dans lesquelles la liberté d’expression et de rassemblement s’exerce actuellement en France, pointant du doigt les violences de la police et des individus au sein ou en marge des cortèges. Bien sûr, il serait trop facile de jeter l’opprobre sur les forces de l’ordre et de passer sous silence les dérives de certains manifestants. Le black bloc existe, c’est un mode radical et illégal qui opère à visage couvert dans le but de s’attaquer aux symboles du capitalisme et d’en découdre avec les forces de l’ordre. En parallèle, des opposants plus classiques ont le sentiment que les voies traditionnelles de dialogue et de négociation sont bouchées et que le seul moyen de se faire entendre est de durcir les modes d'action, quitte à entrer dans l’illégalité. Le mouvement des Gilets jaunes l’avait illustré. Élu en 2017 avec l’image d’un président moderne, soucieux d’insuffler un vent de modernité sur notre vieux pays, Emmanuel Macron n’a jamais semblé aussi anachronique dans son exercice du pouvoir. On peut comprendre sa stratégie politique, vieille comme le monde, de déplacer le curseur des questions sociales ou environnementales aujourd'hui vers celui des violences, afin de décourager les mobilisations, surjouer l’ordre républicain et cliver la bataille de l’opinion. Mais qu’en sera-t-il en 2027 s’il ne montre aucune inflexion malgré les contestations et que ses opposants se radicalisent un peu plus ? Ce ne sera sans doute plus son problème. En attendant, le RN et le reste de l’extrême droite cirent tranquillement leurs bottes. Ils auront alors beau jeu de se poser en seul rempart contre le désordre, n’ayant sans conteste pas mieux à proposer. Emmanuel Macron pourra alors profiter d’une retraite politique bien méritée. À 50 ans, seulement.

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4 À LA UNE www.lhebdoduvendredi. com Du 31 mars au 6 avril 2023 L oute votre info l T é loc el.

La 3e édition de Reims Polar s'installe à l'Opéraims du mardi 4 au dimanche 9 avril, avec, pour tous les amoureux du genre et du cinéma en général, une cinquantaine de films à découvrir sur grand écran et des invités prestigieux à rencontrer.

Le festival international du film policier possède une longue histoire, vieille de plus de 40 ans. Bien avant de s'installer à Reims, depuis l'an dernier, après une première édition exclusivement digitale en 2021, l'événement a longtemps fait les beaux jours de Cognac, puis de Beaune. Dans la cité des sacres, le genre a aussi connu ses heures de gloire, d'abord dans les années 80 à travers le Festival du roman policier puis, plus récemment, lors de l'événement littéraire annuel Interpol’Art, disparu en 2018. Alors pour Reims, ce retour du polar en ville résonne comme une bénédiction. « C'est une fierté d'être la capitale du polar, assure le maire, Arnaud Robinet. C'est un événement phare, prestigieux, populaire et convivial qui doit devenir dans les prochaines années un incontournable pour les passionnés comme pour les curieux de cinéma. » Avec plus de 50 films à l'affiche et des dizaines d'invités, sans oublier évidemment les nombreux spectateurs attendus dans les salles obscures de l'Opéraims, Reims Polar doit donc devenir à court terme le porte-drapeau d'un secteur, celui du tournage, en vogue ces dernières années dans la région. « Avec ce festival, c'est tout un écosystème qui se met en place, indique Arnaud Robinet. Il y a les retombées économiques pendant l'événement, notamment pour les restaurateurs et les hôteliers, mais aussi celles liées aux tournages qui se déroulent toute l'année. » Une petite partie de l'ex-base aérienne 112 a en effet été transformée en studio où ont été tournées plusieurs séries depuis 2017, à l'image de la dernière, « La Machine », avec Joey Starr, sur l'ancien site militaire et dans divers lieux du Grand Reims, il y a quelques jours seulement.

Mais l'actualité cinéma du moment, c'est bien évidemment cette 3e édition de Reims Polar. Comme son nom l'indique, le festival est entièrement dédié au film policier, un genre qui se renouvelle, et qui connaît ces dernières années une nouvelle vague de succès, en particulier en France. « Quand on regarde l'histoire du cinéma, on se rend compte que le polar français est extrêmement populaire, se réjouit Bruno Barde, le directeur du festival rémois. Nous avons donc choisi cette année de rendre hommage au polar français parce qu'il réalise des cartons, à l'image de La Nuit du 12 » Le film réalisé par Dominik Moll, relatant l'enquête de deux policiers de la PJ de Grenoble sur un féminicide, a remporté six trophées lors de la dernière cérémonie des Césars, dont ceux du meilleur film et de la meilleure réalisation. Un triomphe qui vient conforter un genre en plein renouveau. « Un Prophète a changé les choses, insiste le patron de Reims Polar. Il y a comme une filiation entre le magnifique film de Jacques Audiard, porté par Tahar Rahim et Niels Arestrup, et ceux que l'on peut voir dans les salles aujourd'hui. » Animé par ce sentiment de transmission, le festival rémois accueillera ainsi douze des plus grandes figures du genre en France actuellement : Dominik Moll, bien sûr, Olivier Assayas, Olivier Marchal, Thierry de Periti, Yann Gozlan, Cédric Kahn, Vincent Lindon, Sébastien Marnier, Patricia Mazuy, Olivier Megaton, Frédéric Tellier et Cédric Jimenez. Ce dernier, réalisateur notamment de « Bac Nord » et de « La French » est le président du jury de cette 3e édition. Tous viendront présenter un de leur film et certains participeront à des rencontres spéciales, accessibles gratuitement. Cédric Jimenez animera « une leçon de cinéma », tout comme Olivier Assayas, tandis qu'Elsa Zylberstein donnera « une leçon d'actrice » Pas une habituée du film policier, l'actrice, césarisée en 2009 en tant que meilleur second rôle dans « Il y a longtemps que je t’aime » de Philippe Claudel, viendra évoquer son interprétation saisissante dans « Simone, le voyage du siècle », le biopic consacré à Simone Veil et réalisé par Olivier Dahan.

...et ouverture sur un genre célébré à l'international regard que porte le festival sur les productions internationales. Ce souci de regarder tous les cinémas se traduit tout d'abord au sein de la compétition officielle avec des films venus du Brésil, de Géorgie, Corée du Sud, d’Iran, de Chine... Cette ouverture, c'est aussi un hommage rendu à l'acteur italien Pierfrancesco Favino, révélé au public français en 2019 dans « Le Traître » de Marco Bellocchio. Il présentera « Dernière nuit à Milan » d’Andrea di Stefano, qui sera le film d'ouverture de cette 3e édition, avant sa sortie en salles, le 7 juin prochain. C'est également un regard sur les Studios Warner qui fêtent leur centenaire, à travers trois classiques : « Heat » de Michael Mann, « L'Inspecteur Harry » de Don Sigel et « Un Après-midi de chien » de Sidney Lumet. Enfin, c'est toujours un pays mis à l'honneur : l'Espagne l'an dernier, la Scandinavie cette année, via six films, dont « The Guilty » de Gustav Möller et « Les Enquêtes du département V : Miséricorde » de Mikkel Norgaard. Bref, Reims Polar 2023, ce sont des dizaines films venus de France, du froid et d'ailleurs qui n'ont pas fini de vous faire vibrer et frissonner.

Julien Debant

4 Reims Polar, festival du film policier, du mardi 4 au dimanche 9 avril, au cinéma Opéraims, place d'Erlon, Reims. Programme complet : reimspolar.com

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