TGV Est, 15 ans après

Point de départ de la métamorphose de Bezannes, l'ouverture de la ligne à grande vitesse Est européenne à rapproché tout un territoire de Paris, mais aussi des autres grandes régions françaises.

A Bezannes, une école internationale et une équipe souriante pour s’ouvrir sur le monde.

CITLALI International School de Bezannes, c’est avant tout le projet de Fabienne Alamilla. Ayant beaucoup travaillé à l’étranger et auprès d’enfants Fabienne a toujours souhaité allier ses deux passions pour les langues et l’enseignement. C’est dans le grand Reims, sur le secteur en pleine croissance de Bezannes, qu’elle a trouvé le lieu idéal pour fonder son école qu’elle souhaitait unique, innovante, ouverte sur le monde et la découverte de soi. Une façon de développer la curiosité et l’autonomie des enfants avec l’apprentissage des langues. Pour construire CITLALI, qui signifie étoile en amérindien pour la joie, le rêve et l’espoir qu’il y a chez les enfants, Fabienne s’est entourée d’une équipe diplômée, multi-disciplinaire formée à diverses pédagogies et au savoir-être : des professeurs d’horizons différents, tant géographiques que professionnels dans l’idée de faire rentrer le monde dans ses murs et d’en faire bénéficier les élèves.

L’équipe soudée encadre à ce jour 58 enfants répartis entre maternelle, élémentaires et secondaires (6e actuellement). L’école internationale agrandit ses locaux pour accueillir les 5e dès la rentrée prochaine et à terme les 4e et 3e pour un véritable suivi jusqu’au brevet.

Les trois piliers de CITLALI

Dans cette effervescence chaleureuse, la constance de CITLALI repose sur la structure solide de ses trois piliers. Le premier d’entre eux est l’enseignement en petits groupes de 8 à 12 élèves selon leur âge, où ils peuvent s’exprimer librement et où l’apprentissage s’adapte à chacun. Le second pilier concerne la pratique de la langue puisque les enseignants font cours tout en anglais, en espagnol et en français. L’enseignement trilingue du programme de l’éducation nationale forme à l’aisance de compréhension et la confiance en soi. Une confiance enfin renforcée par le 3e pilier du savoir-être basé sur la connaissance de soi et la gestion des émotions des élèves pour qu’ils apprennent mieux et ensemble. CITLALI est aussi un centre de loisirs ouvert aux enfants de Reims et ses alentours à partir de 3 ans les mercredis et les vacances. Activités manuelles, culinaires, artistiques, sportives sont proposées selon une thématique définie par des animateurs francophones, anglophones et hispanophones. Nouveauté cette année, le centre propose des vacances linguistiques et sportives pour les ados jusqu’à 14 ans, ainsi qu’un mini camp du 21 au 25 août.

Ainsi, ouvert sur la culture mondiale, le respect et la valorisation de l’enfant, CITLALI amène à voir plus loin. Alors, suivez l’étoile de Bezannes !

CITLALI INTERNATIONAL SCHOOL BEZANNES-REIMS

4 rue Source de Muire - Bezannes www.internationalschoolbezannes.com

Après une longue attente qui aura duré plus de vingt ans, le TGV Est-Européen a été inauguré le 10 juin 2007. Les régions de l’Est de la France accèdent enfin aux avantages de la grande vitesse. A Reims, cette révolution se traduit par le développement de deux quartiers d'affaires, l'un à Clairmarais, juste derrière la gare centre, l'autre au pied de la gare TGV Champagne-Ardenne à Bezannes. « Bien avant de boucler ce dossier, tous les élus ou presque avaient compris que ce projet était indispensable pour la région, se rappelle la présidente du Grand Reims Catherine Vautrin qui, à cette époque, était députée de la Marne. Cependant, c'était un dossier très compliqué, car pour la première fois, les collectivités ont dû participer financièrement au projet. » Pour rapprocher ce qui n'est pas encore le Grand Est de la capitale, un budget de 4 milliards d'€ est nécessaire, dont 1,2 milliard apporté par les régions traversées. Ce montage financier, inédit dans l'histoire du TGV, ne se fait pas sans tractations en coulisses. Jean-Claude Etienne, alors président de la région Champagne-Ardenne, réussit à mettre tout le monde autour de la table. « Il a fallu par exemple convaincre les Aubois qui eux bataillaient pour électrifier la ligne Paris-Troyes, mais aussi tenir compte du tracé et de son impact sur le Parc naturel de la Montagne de Reims ou sur le vignoble. » L'idée est alors que la ligne à grande vitesse profite à l'ensemble de l'ex-Champagne-Ardenne et pas seulement à Reims. C'est ainsi que l'offre TGV arrive jusque dans les Ardennes, avec une poignée de liaisons vers Paris et un arrêt en gare de Reims, mais sans changement de train. A un moment, il a même été question de relier la ligne TGV à l'aéroport de Vatry, entré en service cinq plus tôt. « Ce qui n'a malheureusement pas été fait », regrette Catherine Vautrin. Mais c'est peut-être le seul accroc du projet, car 15 ans après l'inauguration, la LGV Est est bien devenue la locomotive espérée. « C'est un outil majeur pour notre territoire, qui a permis à Reims d'entrer dans le groupe des villes situées à moins d'une heure de Paris, se félicite l'élue. Il me semble que personne ne peut dire aujourd'hui que c'est une erreur, même si le service rendu aux voyageurs peut toujours être amélioré ». Avec le TGV, le temps de parcours entre Reims et Paris est divisé par deux, passant d'un peu moins de deux heures à 48 minutes. Les tarifs, eux, ont évidemment augmenté. « Certains s'en plaignent et c'est logique, d'où la nécessité de maintenir une offre de qualité sur le TER Vallée de la Marne », insiste l'élue. Cette ligne permet de rejoindre Paris depuis Epernay et Châlons à un coût moindre, mais avec un temps de trajet moyen d'un peu moins de deux heures.

Plusieurs milliers de voyageurs transitent chaque jour par la gare Champagne-Ardennes TGV, située aux portes de Reims, à Bezannes. © l'Hebdo du Vendredi

Vers Paris et l'ensemble des régions françaises

territoire de Bezannes, quand les autres points d'interconnexion de la LGV Est sont construits en pleine campagne. Cette implantation aux portes de la cité des sacres s'est donc traduite par le développement d'un parc d'affaires regroupant aujourd'hui plus de 200 entreprises au sein desquelles travaillent environ 4 000 salariés. Pour les usagers du train, la gare de Bezannes, contrairement à Reims centre où les TGV n'effectuent que le trajet vers Paris Est, offre, en plus de celles avec la capitale, des liaisons province-province, vers la côte Atlantique et le Nord. Côté fréquentation, après une progression constante enregistrée jusqu'en 2019, avec un pic cette année-là de 1 154 599 voyageurs, Champagne-Ardenne TGV a connu, comme toutes les gares de France, un sérieux coup de frein en raison de la crise sanitaire et des confinements. En 2020, seuls 564 137 usagers ont été enregistrés. Depuis, les chiffres sont repartis à la hausse. Selon les derniers disponibles, Bezannes a accueilli 716 909 voyageurs en 2021, dont un peu plus de 5 % qui arrivent par le TER en provenance de la gare Reims centre. Pour 2023, Champagne-Ardenne TGV entend bien se rapprocher des chiffres d'avant Covid grâce à ses 28 trains, dont 17 en direction de Paris et 11 vers Bordeaux, Nantes, Strasbourg, Lille ou Bruxelles. Une liaison supplémentaire, à titre expérimental, le weekend vers l’Allemagne doit aussi venir s'ajouter, afin de rejoindre Fribourg et Europa-Park.

Dans ce dossier, l'agglomération rémoise a la chance d'accueillir la gare Champagne-Ardenne TGV sur le

Julien Debant