L'Hebdo du Vendredi - supplément 66e foire de Châlons - 2

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R e t r o u v e z l a p r o g r a m m a t i o n d e F o i r e e n S c è n e e n p a g e 11

E N °2 É C IA L F O IR P S T N E M SUPPLÉ bre 2012 septem du 7 au 13

Entretien avec Najat Vallaud-Belkacem P.2

Retour sur une inauguration présidentielle P.3 et 4

Agriculture : résultats économiques, produits de terroir, matériel... P.6 et 7

La police et la gendarmerie communiquent P.8

Le sport aussi à l'affiche P.10

Une supp foire 2 © l'Hebdo du Vendredi

La foire de tous les business

La foire de Châlons, qui se terminera lundi 10 septembre, marque le rendez-vous de la rentrée économique, et pas seulement pour la filière agricole.


II x

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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Interview

Najat Vallaud-Belkacem : « En 2012, l'égalité n'est pas là »

À l'occasion de la journée sur l'égalité entre les femmes et les hommes organisée jeudi 6 septembre par la Région ChampagneArdenne sur la foire, la Ministre du Droit des femmes et porte parole du gouvernement Najat Vallaud-Belkacem s'est déplacée à Châlons-en-Champagne. Entretien.

xDans quel état est l'égalité entre les femmes et les hommes en 2012 ? Déjà, cela faisait très longtemps, 28 ans, qu'il n'y avait pas eu un ministère du Droit des femmes de plein exercice. C'est très important. Ce ministère a un rôle d'alerte à jouer. Il doit regarder ce qui ne va pas à propos de l'égalité entre les femmes et les hommes. Or, en 2012, l'égalité n'est pas là. Ça a stagné au mieux, et par endroits, le fossé s'est creusé. Et dans la vie professionnelle, c'est prioritaire. C'est là que nous passons le plus de notre temps. C'est là que l'on retrouve les difficultés, que l'on voit aussi dans la vie politique : l'accès aux responsabilités, notamment. Dans la vie professionnelle, l'écart de 20% de salaire existe toujours. On peut l'expliquer dans certains cas en raisons des horaires de travail, par exemple. Mais majoritairement, c'est toujours inexplicable. Pourtant la loi existe, et il faut qu'elle soit appliquée. Les procédures de contrôle de la loi 2006 sont difficiles à appliquer. S'il faut légiférer de nouveau pour que le droit à l'égalité soit concret, nous le ferons. Au-delà du droit, il faut comprendre pourquoi il existe encore ces inégalités dans le monde du travail. On sait que les femmes sont sur-représentées dans le temps partiel contraint, dans les secteurs d'activités des services à la personne, où les rémunérations sont moindres et les conditions de travail difficiles. Cette question est très importante. Quelle est la feuille de route ? Nous avons défini deux axes prioritaires pour travailler sur ces questions. D'abord, la négociation entre les partenaires sociaux. Elle débutera le 21 septembre. Je leur

xLa CCIR et le numérique

Après François Hollande et Stéphane Le Foll, Najat Vallaud-Belkacem était à Châlons jeudi 6 septembre. © Benjamin Géminel

demande notamment de se pencher sur la question du temps partiel. Un autre aspect de cette négociation concerne l'articulation du temps de vie professionnel autour du temps de vie personnel, familial. Pour un employeur, l'embauche d'une femme pose encore la question du risque d'absence pour congés maternité, ou pour jouer son rôle de mère de famille. Il faut s'interroger sur tout ça. Ce n'est pas qu'une question d'égalité, c'est une question de choix de société. Il n'est plus possible que le fait d'être une femme, d'avoir des enfants, une vie de famille, constitue un préjudice dans la vie professionnelle. Les conclusions de la négociation des partenaires sociaux est attendue au printemps. Ensuite, nous devons regarder ce qui se pra-

tique sur les territoires locaux, et c'est le sens de ma visite à Châlons. L'Observatoire régional sur l'égalité créé par Jean-Paul Bachy ou ce qu'a fait Adeline Hazan à Reims (ndlr, biennale de l'égalité, signature de la charte européenne) par exemple. Il faut aussi accompagner les entreprises. Elles ne sont pas de mauvaise volonté, mais sont parfois désemparées. Il faut les outiller, et on doit travailler avec les collectivités locales pour aider les entreprises et avancer. Votre double culture vous sert-elle pour appréhender ce ministère ? Tiens, on ne m'a jamais posé cette question. Je crois que ça me rend sensible à un certain nombre de problématiques. Je partici-

pais mercredi à une réunion sur les violences faites aux femmes. Pendant le tour de table est revenue à plusieurs reprises la nécessité d'apporter une attention particulière aux femmes d'origine étrangère victimes de violence. Parce qu'elles connaissent mal la langue ou le fonctionnement des institutions, elles ont besoin d'être plus protégées. J'y suis, c'est sûr, encore plus sensible parce que je sais de quoi il s'agit. Fondamentalement, la pluralité des cultures est de toute façon un enrichissement, un plus, pour mieux appréhender la société dans laquelle on vit et mieux répondre aux préoccupations des uns et des autres. C'est une plus value, c'est sûr.

Propos recueillis par Tony Verbicaro

En Bref

En septembre et comme chaque année, la foire de Châlons-enChampagne a été l'occasion pour la CCIR de ChampagneArdenne de tenir son assemblée générale de rentrée. Dans son discours, le président de la CCIR François Cravoisier a évoqué le besoin d'accompagnement des entreprises. Jean-Paul Hasseler, Monsieur numérique à la CCIR, a poursuivi sur son thème : « La problématique des PME, c'est qu'en général, le dirigeant est le seul maître à bord et doit gérer lui-même de nombreux dossiers, parmi lesquels le numérique. D'où l'importance de les accompagner, en toute neutralité puisque nous n'empiétons évidemment pas sur les marchés privés. C'est là tout l'enjeu de l'Espace numérique entreprises : nous aidons l'entrepreneur à élaborer son cahier des charges en concrétisant ses idées, et en réfléchissant aux solutions techniques et technologiques les plus adaptées à son projet ».

xBruno Bourg-Broc et la mascotte

Jour après jour, les visiteurs de la foire de Châlons peuvent assister à un spectacle qui prête toujours à sourire et qui témoigne du sens de l'humour de Bruno BourgBroc. Pratiquement à chaque fois que le maire de Châlons croise l'ours-mascotte, les deux se prennent dans leurs bras pour un câlin !

xFoire de Châlons - Club de la presse

Le Club de la presse en Champagne-Ardenne et le Syndicat des professionnels de la communication et de la presse agricole (Syrpa) organisaient jeudi 6 septembre une soirée-débat sur le thème « la crise épargne t-elle la presse spécialisée ? ». Parmi les intervenants, Michel Collonge, directeur des rédactions du groupe Réussir, Michel Guyomard, PDG du groupe Forum-Eco (Matot-Braine, en Champagne-Ardenne). La table ronde était suivie de la remise du prix du jeune espoir de la presse régionale.


III x

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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Inauguration

François Hollande était attendu

proche des idées socialistes, avoue tout de même conserver une vraie confiance en le chef de l'Etat et à la politique de son gouvernement. « Je suis sûr qu'il tiendra la majorité de ses promesses. Après tout, l'an passé, il avait bien promis de revenir ici pour l'inauguration... »

Le candidat avait fait une promesse, le Président de la République l'a tenue. L'an passé, en visite sur la Foire châlonnaise, François Hollande avait promis aux organisateurs de l'événement qu'il reviendrait inaugurer la 66ème édition en 2012. C'est désormais chose faite avec son déplacement à Châlons-en-Champagne vendredi 31 août.

xSur place, certains attendaient plus que d'autres le Président de la République, accompagné pour l'occasion par le Ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll. Après un accueil plutôt bruyant d'une trentaine de syndicalistes de la CGT, ce ne sont pas moins de cinquante employés et salariés de Plysorol, dont 94 emplois sont toujours plus que jamais menacés, qui attendaient en effet le chef de l'Etat de pied ferme, bien décidés à le sensibiliser sur le danger qui menace leur emploi. « Le point positif, c'est que l'un de nos représentants a pu s'entretenir quelques instants avec lui, souligne Loïc, porteur d'une pancarte au nom de son entreprise, mais maintenant ce que l'on souhaite, c'est qu'il joue pleinement son rôle de Président en intervenant directement pour empêcher notre actionnaire d'avoir la main-mise sur les forêts du Gabon. » En écho à l'inquiétude du personnel de la société, François Hollande a assuré « suivre ce dossier dont [il] a parfaitement connaissance ». D'une manière générale, en arpentant les allées de la foire à la rencontre des visiteurs, le locataire de

Aymeric Henniaux xConfidences et petites phrases

Entre les bousculades et les pieds écrasés, il fallait jouer des coudes pour approcher le Président de la République. © l'Hebdo du Vendredi

l'Elysée a eu l'occasion de prendre pleinement conscience du scepticisme qui gagne actuellement les français. Parmi les sujets sur lesquels ceux-ci ont souhaité l'interpeller, l'augmentation du Smic et l'emploi semblaient au coeur des inquiétudes. Des priorités partagées par Marie-Thérèse, Châlonnaise, ancienne fonctionnaire et retraitée de l'Education Nationale, pour qui « le temps est aujourd'hui clairement à l'action. C'est bien que le

president vienne à la rencontre de la population, en particulier des éleveurs qui souffrent en ce moment, mais après plusieurs mois au pouvoir, il va falloir commencer à travailler sérieusement et tenir ses engagements de campagne ». Si les grandes lignes du discours de François Hollande (lire par ailleurs) la laissent légèrement sceptique, lui rappellant un peu trop le discours type d'un candidat en campagne, Marie-Thérèse, résolument

Pendant que Francois Hollande visitait la foire, les visiteurs qu'il rencontrait sur son chemin se sont, eux, laissés aller à quelques commentaires à l'ironie savoureuse. Et en la matière, c'est la taille du Président de la République qui agitait les débats : « Il est quand même plus petit que je ne le pensais, ou en tout cas pas plus grand que l'ancien », pouvait-on entendre ici et là. Plus sérieusement, bon nombre de personnes n'ont pas hésité à réclamer au chef de l'Etat « un vrai changement, pour maintenant ! » tandis qu'il serrait des mains au fil des stands. Enfin, si le parcours d'un cuisinier local tenant un stand sur la foire, devenu meilleur ouvrier de France, à été cité en exemple par le président français, un groupe de jeunes étudiants, présents à proximité, n'a pu s'empêcher de rappeler « qu'avant d'avoir un parcours comme celui-là, et même plus modeste, faut-il encore avoir du boulot ». Il faudra plus de temps que les 100 jours et davantage de concret au gouvernement socialiste pour convaincre et rassurer réellement la population...

SUR T N E S É PR E

RE D LA FOI NS CHÂLO


IV x

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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Discours inauguraux

« Qui s'est exprimé en premier ? »

Vendredi 31 août, lors de l'inauguration de la 66e foire, les discours inauguraux étaient encore plus attendus que d'habitude. La présence du Président de la République n'y était pas étrangère.

xFrançois Hollande a, comme prévu par le protocole, clôt la série de discours. Si des applaudissements respectueux ont accompagné sa sortie, les commentaires de l'audience témoignaient d'un brin de déception. Pas de grande annonce, mais un sérieux discours de rentrée, en mode politique générale. Le chef de l'Etat a bien évidemment souligné son passage à Châlons, non sans humour : « Je veux d'abord vous remercier pour l'accueil qui m'a été fait. Certes j'y avais pris mes habitudes, c'est la troisième fois que je viens ici, à la foire de Châlons. Mais c'est la première fois que je viens en tant que Président de la République. J'en avais fait la promesse, et ce n'était pas la plus difficile à tenir. Ici, dans ce nouveau site, ce Capitole, c'est une rencontre qui devait avoir lieu. Je serai attentif aux prochains visiteurs de la foire, aux prochaines inaugurations. Car je sais où ça m'a conduit ! » François Hollande a ensuite enchaîné sur une reconnaissance des atouts de la région Champagne-Ardenne, et n'a pas oublié les syndicats rencontrés en chemin : « Cette région a de nombreux atouts, et pourtant elle souffre. Ses salariés m'en ont parlé, de stand en stand. Ceux qui ne sont pas payés depuis des mois, comme à Sodimédical, et qui attendent tout simplement une décision de justice. Ceux qui craignent pour leur emploi, comme ceux du groupe GHM (ndlr, Groupe Hersant Media, propriétaire des journaux l'union, l'ardennais, l'Est-Eclair, LibérationChampagne dans la région). » Il fut temps ensuite de parler crise, récession, gravité exceptionnelle...

« Je ne reviendrai pas sur les responsabilités d'hier et d'avant-hier. J'ai pris la responsabilité en toute connaissance de cause. Il ne s'agit plus de critiquer le passé, mais de préparer l'avenir. Ma mission, c'est de faire en sorte que ce pays prenne les bonnes décisions dans le bon ordre, dans le bon rythme. » Puis les trois mots-clés forts ont retenti : « Emploi, croissance, compétitivité. L'Etat prendra ses responsabilités, mais il ne réussira pas seul. Il y a ce qui relève des partenaires sociaux, des entreprises, des salariés. Et des territoires du pays. Le redressement ne sera possible que si tous les territoires prennent leur part. » Finalement, le discours le plus remarqué aura été celui de François Lévy, co-président de l'UCIA. Si

bien qu'à la fin, les journalistes parisiens réclamaient l'identité de l'orateur pas reconnu. L'un des patrons de la structure organisatrise de la foire, en tant qu'accueillant, avait ouvert le feu. Il a comparé la foire de Châlons à Google, « peut-être le seul endroit où l'on peut trouver autant d'informations qu'ici », s'est adressé directement à François Hollande pour lui demander de ne pas « prendre de décisions trop faciles » et a regretté l'abandon de l'exonération de charges sur les heures supplémentaires : « Comment puis-je trouver la perle rare capable de travailler une vingtaine d'heures comme commerciale, puis une dizaine d'heures comme assistante de direction, et encore une trentaine d'heures comme comptable ? » Plus glo-

Pour la rentrée, le Président de la République a tenu à Châlons un discours de politique générale. © l'Hebdo du Vendredi

balement, il n'a pas épargné les politiques de tout poil : « Quand le chômage aura disparu, vous, vous aurez le loisir de débattre sur les dogmes. » Et une dernière pique au Président qui patientait, en jouant avec les mots, sur le slogan de campagne : « Seul le bébé mouillé aime le changement. Si vous voulez donner à nos jeunes un avenir meilleur, il est temps de changer de paradigme. » Jean-Paul Bachy, le président de la Région, a été plus courtois avec François Hollande : « Vous avez tenu vos promesses. Ça nous change, et c'est bien. Redresser le pays ne peut s'inscrire que dans la durée, et dans un état d'esprit confiant, solidaire, ambitieux. C'est ce à quoi nous nous attachons dans cette région, et je crois, ce que vous faites pour ce pays. » René-Paul Savary, le président du Conseil général de la Marne, a rappelé qu'il était dans l'opposition au Président de la République, sur le chapitre collectivités territoriales au régime sec : « Il n'est pas sûr que nous puissions continuer à faire demain ce que nous faisions hier. En tout cas pas si rien ne change. » Enfin Bruno BourgBroc, le maire de Châlons et pas le dernier des républicains, bien au contraire, et pas le dernier pour un bon mot, a regretté la pluie qui accompagne (habituellement) François Hollande : « M. le Président, Mmes et MM. les ministres, d'hier et d'aujourd'hui... Dommage que vous n'ayez pas apporté la pluie avec vous, ça aurait ravi les producteurs de betteraves de la région. » Plus sérieusement, et plus solennellement, le premier magistrat châlonnais a résumé le passage du Président de la République dans sa ville : « Votre présence est exceptionnelle pour un jour qui l'est tout autant, jour d'ouverture au public du Capitole, un écrin à la dimension de Châlons. »Tout était dit.

Tony Verbicaro

Réactions

François Hollande : un discours... discuté

A gauche comme à droite, le discours de rentrée du Président de la République était fortement attendu. Suite à son allocution les élus locaux présents sur la foire n'ont pas hésité à réagir.

Sceptique, René-Paul Savary doute de la capacité du président à « tout concilier ». © l'Hebdo du Vendredi

xEn rappelant les grands axes à suivre par le gouvernement, en particulier concernant l'emploi, François Hollande a souhaité vendredi reprendre la main en réaffirmant sa politique, en réponse à sa baisse croissante de popularité dans les sondages

d'opinion et au scepticisme, de plus en plus clairement exprimé, des syndicats. Aux yeux de la maire de Reims, la socialiste Adeline Hazan, le discours du chef de l'État était avant tout « un discours de rentrée nécessaire, très bien maîtrisé, face à des inquiétudes légitimes. Les Français attendent des résultats et sont pressés. Face à cela, il est important de les rassurer en leur rappelant que les changements ne se font pas en trois ou quatre mois seulement. Cela prend du temps. Pour autant, il était important que le Président montre qu'il a pleinement conscience des problèmes qui agitent l'emploi dans le pays et dans notre région. Il est concerné et l'a toujours été. » Un ressenti évidemment beaucoup moins confiant et optimiste du côté de René-Paul Savary. Même si le Président UMP du Conseil général reconnaît la « juste décision de François Hollande de mettre l'accent sur l'emploi et la compétitivité, il faut quand même être lucide : il ne pourra pas et débloquer des budgets à la pelle, et maintenir la compétitivité et relancer le pouvoir d'achat. C'est impossible de tout concilier, d'autant qu'on ne dépense pas l'argent qu'on n'a pas ». Son de cloche similaire du côté du maire UMP de Châlons-en-Champagne, Bruno Bourg-Broc, pour qui le discours présidentiel « n'a pas apporté grand chose de nouveau. S'il y avait une solution miracle, droite comme gauche on la connaitrait depuis longtemps ».

Broc, nous aussi nous avons déjà expérimenté plein de choses, systématiquement cassées par l'actuelle majorité ». Quoiqu'il en soit, les deux partis s'accordent en tout cas à dire « qu'il faut encore laisser quelques mois au gouvernement »... Mais nul doute que viendra ensuite l'incontournable temps des applaudissements des uns et des critiques des autres.

Aymeric Henniaux

« Un discours nécessaire face à des inquiétudes légitimes » selon Adeline Hazan. © l'Hebdo du Vendredi

Outre l'emploi, l'une des autres priorités mise en avant par François Hollande c'est la jeunesse. « Mettre l'accent sur nos jeunes est très important, et si les Emplois Avenir ne sont pas la solution, c'est en tout cas une très bonne orientation », souligne Adeline Hazan. Bien sûr, s'occuper de la jeunesse « est une bonne chose », pour René-Paul Savary, « mais les Emplois Avenir, pas forcément. C'est une mesure qui coûtera très cher et qui rappelle en plus un peu ce que l'UMP a fait il y a quelques années (le CPE, ndlr) et qui a été interrompu. ». « Ce sont avant tout des effets d'annonce, selon Bruno Bourg-

Pour Bruno Bourg-Broc, le discours de François Hollande « ne nous a pas appris grand chose ». © l'Hebdo du Vendredi



VI x

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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Agriculture

Des résultats « inespérés », mais...

La FDSEA Conseil a dévoilé cette semaine les résultats de sa dernière enquête sur la production agricole dans la Marne. Les rendements plutôt stables, la bonne qualité des récoltes et la forte hausse des cours mondiaux laissent augurer une année 2012 exceptionnelle en termes de revenus. Pourtant, cette bonne nouvelle cache des disparités et n'est pas sans poser de graves problèmes.

xSi l'enquête rendements de la Chambre d'Agriculture laisse apparaître des rendements baissiers en blé, liés aux conditions climatiques hivernales (trop chaudes) et printanières (trop sèches), le réconfort est venu du colza et l'orge. De plus, la qualité est cette année au rendez-vous. Mais surtout, ce qui donne le sourire aux acteurs du monde agricole, et qui sauve leur résultat, c'est l'envolée des cours mondiaux constatée depuis l'été. Exemple avec le blé dont la tonne s'échangeait autour de 140 euros cet hiver et qui atteint aujourd'hui 260 euros ! Une flam-

bée qui s'explique notamment par des condi- seraient en moyenne inférieurs de près 70% ! tions climatiques défavorables en Europe de La bonne santé financière des exploitants l'Est ou encore en Amérique du Nord mais agricoles demeure donc malgré tout fragile. aussi, bien sûr, par une spéculation effrénée La FDSEA peine d'ailleurs à imaginer des acteurs de la finance sur les matières pre- quelles auraient été leurs ressources si les mières. Cependant, si les résultats 2012 qui cours mondiaux n'avaient pas atteint ces en découlent sont donc qualifiés d'inespérés, sommets. d'importants écarts existent entre les Malgré la satisfaction affichée, la fédération exploitations marnaises. Leurs revenus, qui craint les conséquences de cette situation dont ils sont pourtant les va de 350 à 650 euros par hectare, dépend d'abord de L'impact de la PAC bénéficiaires. Pour leurs collègues éleveurs d'abord, leur implantation géodemeure capital face à la hausse des cours graphique. Il y a ensuite les des céréales et du soja, qui charges qui sont elles aussi en nette augmentation (+ 10%). Mais aussi vont connaître des difficultés à couvrir les les prix moyens payés au producteur qui sont coûts de leur production. Pour les hommes souvent loin des sommets annoncés en raison ensuite, ceux qui habitent dans les pays les de la volatilité des cours sur l'année et des plus pauvres, souvent importateurs de ces rendements assez hétérogènes. En effet, la matières premières agricoles devenues si prise de décision de la commercialisation de précieuses et pour lesquels c'est une question la récolte est aujourd'hui un des leviers prin- de survie. cipaux du résultat. Enfin, si on enlève les aides issues de la PAC (Politique Agricole Commune), ces résultats Julien Debant

Lancement

Une bannière pour savourer local

Benoît Brunsart, membre de FDSEA Conseil a présenté des résultats 2012 « inespérés ». © l'Hebdo du Vendredi

Inauguration

Stéphane Le Foll : « Il faut à tout prix réussir à travailler ensemble » xMinistre de l'Agriculture, de l'Alimentaire et de la Forêt, Stéphane Le Foll accompagnait François Hollande sur la foire de Châlons vendredi. À la rencontre des éleveurs et producteurs locaux, celui-ci est revenu sur les sujets qui agitent les milieux agricole et viticole actuellement. Conformément aux engagements du gouvernement de Jean-Marc Ayrault, le Ministre a confirmé la décision prochaine de « revenir sur la réforme de la suppression des droits de plantation, une réforme dont je n'ignore pas l'importance qu'elle peut prendre en ChampagneArdenne. Pour trouver une issue à ce problème et pouvoir contrôler les plantations, nous avons décidé de nous associer avec l'Espagne, l'Allemagne et l'Italie, les trois autres plus gros producteurs de vins européens, afin de peser plus lourd. En créant cette plateforme commune, nous serons plus forts, c'est une étape importante. » Concernant la flambée du prix des céréales, Stéphane Le Foll a qualifié cette montée des prix « d'urgence à régler, pour le bien des éleveurs. Il faut à tous prix réussir à travailler ensemble pour limiter l'augmentation des prix sans pour autant

Stéphane Le Foll a promis que le gouvernement allait débloquer 100 millions d'euros pour aider la filière élevage. © l'Hebdo du Vendredi

entraîner trop de répercussions de la grande distribution pour le consommateur ». Alliant les actes à la parole, le ministre a rappelé l'intention du gouvernement de débloquer prochainement une enveloppe de 100 millions d'euros pour la filière élevage.

A.H

Dans le cadre de l'opération Savourez la Champagne-Ardenne, le Club i3A, avec le concours du Conseil régional, a dévoilé mercredi la première bannière collective destinée à promouvoir les produits alimentaires de la région.

xC'est renforcé par les résultats de l'étude menée par le cabinet Sève Conseil, dans laquelle plus de 96% des Champardennais interrogés affirmaient leur désir que l'origine régionale soit marquée sur les produits, que le Club i3A a souhaité lancer sa bannière made in Champagne-Ardenne. Une bannière collective, comprenant à la fois étendards, enseignes, identité régionale, signe de ralliement... « Cette bannière, c'est la possibilité avant tout de valoriser les produits alimentaires conçus localement mais ce n'est pour autant pas une marque-produits, clarifie JeanThomas Robichon, animateur du Club i3A. C'est un vrai plus pour notre région qui était l'une des dernières en France à ne pas avoir adopté ce type d'opération ». Pour le moment, 19 entreprises (sur les 47 que compte le club) ont signé le cahier des charges leur permettant de bénéficier de la bannière collective, bien que chaque société productrice, quelle que soit sa taille et son appartenance ou non au club, puisse rejoindre la démarche. Dans le détail, la création de la bannière se donne la vocation, outre la valorisation des produits dans le cadre d'opérations de promotion et de dynamisation des ventes des marques placées sous la bannière, de rassembler ces produits régionaux afin d'être mieux identifiés dans les différents circuits de distribution (grande distribution, magasins spécialisés, restauration hors domicile) et bien sûr par les consommateurs finaux. Dernier objectif enfin, contribuer à rassurer

Lancement officiel de la bannière collective avec JeanThomas Robichon, animateur du Club i3A © l'Hebdo du Vendredi

les distributeurs et les consommateurs sur la provenance des produits.

D'ores et déjà, diverses actions de communication sont programmées auprès de la grande distribution et des restaurateurs. « En l'occurrence, c'est l'Aube qui est le moteur dans la région, avec trois opérations prévues dans le département : au carrefour Saint-André, au Leclerc de Romilly et dans les Intermarché de Rosières, Saint-Julien-les-Villas et Nogentsur-Seine », précise Jean-Thomas Robichon. Champagne, biscuits roses, andouillette de Troyes, chaource, boudin blanc de Rethel, Langres, si ces produits parlent à bon nombre de consommateurs champardennais, beaucoup de ces derniers méconnaissent pourtant les autres produits régionaux issus de leur terroir, tels que le sucre, le cidre, la moutarde, la bière ou la choucroute. La bannière collective Savourez la Champagne-Ardenne œuvrera donc également à la promotion de tous ces produits alimentaires oubliés de la région.

Aymeric Henniaux


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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Agriculture

Soufflet agriculture, un géant discret

prise de risques que nous assumons », ajoute Thierry Berger. Depuis Nogent, les céréales transitent dans plusieurs silos portuaires avant d'être acheminées sur la Seine vers les cargos. Premier malteur européen, le groupe livre également des brasseurs dans le monde entier, jusqu'au Japon et vient de s'implanter il y a quelques xIl ne faut pas se fier aux apparences car derrière semaines au Brésil. un simple stand, présent les premiers jours sur la Reste que la spécialité la plus connue du grand foire de Châlons, le groupe Soufflet agriculture a public demeure la meunerie. Le blé transformé en su rappeler qu'il avait tout d'un grand. Ce privé farine est ainsi vendu à la grande distribution et aux boulangers artisans et ont dont le siège se situe à Nogent-surfait la réputation de la Un bassin d'emploi Seine, porte avec lui le patrimoine fameuse Baguépi. Et à ce de la famille Soufflet. Pas moins de pour la région titre, loin de s'endormir sur 4 000 personnes travaillent pour ce mastodonte du monde céréalier, dont plus de 800 ses lauriers, Soufflet agriculture s'est hissé comme vivent dans l'Aube et majoritairement à Nogent- l'un des tout premiers meuniers européens. sur-Seine. Le groupe collecte et stocke les récoltes Outre les agriculteurs, ce géant accompagne les céréalières, blé, colza, orge, tournesol, qu'il revend viticulteurs notamment pour la taille des vignes, aux industriels internes au groupe ou auprès de l'entretien, le palissage, et développe aussi son négociants sur le marché mondial. « Soufflet agri- activité auprès des espaces verts et de l'horticulture culture accompagne les agriculteurs avec un suivi auprès des collectivités, paysagistes ou golfs de la personnalisé, dans la recherche variétale et la dis- région. tribution d'agro-fournitures comme les semences, A ce jour, le groupe se consacre à un nouveau les produits de protection des plantes comme l'e- volet, celui de la recherche grâce à sa division xige la réglementation environnementale toujours biotechnologie sur les recherches non OGM et la en évolution », précise Thierry Berger, directeur du fermentation en milieu solide. « Ces trois dernières années, 70 chercheurs ont été recrutés marketing et de la communication. Pas moins de 13 000 agriculteurs de l'Aube, la dans nos laboratoires installés à Nogent-surMarne, la Haute-Marne, l'Yonne ou la Seine-et- Seine ». Véritable bassin d'emploi pour la région, Marne, implantés dans un rayons de 150 à 180 Soufflet agriculture qui affiche un chiffre d'affaires kilomètres autour de la maison mère, sont aujour- de 3,2 milliards d'euros par an, peut se réjouir de d'hui clients et fournisseurs du groupe. Chez réinvestir tous ses bénéfices, comme s'il était la Soufflet agriculture, on leur garantit un prix mini- preuve que « l'industrie en France, ça peut mal sur une durée de trois ans, et ce, « même si les marcher ». Ce grand groupe familial, fort de 4 000 salariés, a toujours su garder une proximité forte auprès des agriculteurs de la région. A l'âge de 112 ans, il s'est hissé au premier rang européen tout en s'ouvrant sur le monde.

cours baissent sur le marché mondial. C'est une

A proximité de Troyes, à Luyères, des silos de Soufflet agriculture stockent des céréales. © DR

Matériel agricole

Equip'agri, l'as du matériel agricole en place

Géraldine Pion

Gastronomie

« Road Tripes » à la Ferme marnaise !

xQui l'eût cru... En novembre, c'est « LE Mois des Produits Tripiers », dans toute la France ! À la Ferme Marnaise, on leur dédie une journée spéciale. L'occasion pour eux de dévoiler leurs vertus au grand public, voire de convaincre les plus intimidés par leur aspect parfois peu ragoûtant. Au menu : les animations ludiques d'Interviandes* et les démonstrations gastronomiques des apprentis du CFA. « Ils cuisineront en Les apprentis du CFA de Châlons en plein live des rognons de veau en sauce et des tripes à la "tripes"-préparation. © Béatrice Vasset Monégasque », précise Yannick Mousseron, référent Interviandes et grand amateur de langue de boeuf. « Les abats constituent ce qu'on appelle le cinquième quartier, c'est-à-dire tous les morceaux qui ne sont pas attenants à la carcasse de l'animal : tête, queue, intestins, museau, joue, pieds, cervelle, oreilles, etc.». Installé à Reims, Pascal Audinot est l'unique artisan tripier de la région. Et à ceux qui n'osent pas tenter l'expérience, il explique : « Les produits tripiers sont excellents pour la santé : riches en protéines, minéraux, vitamines, et faibles en graisses. On conseillera par exemple le foie de veau aux plus petits pour son apport en fer, et le foie de génisse aux adultes, plus fort en goût. Comme tout bon produit, il ne faut pas en abuser, mais vous pouvez en manger une fois par semaine, sans problème ! ». Autre avantage, les abats se cuisinent pour la plupart avec une simplicité enfantine ! La suggestion du chef tripier : « une tranche de foie de veau poêlée, avec une réduction d'échalotes et une pointe de vinaigre de Xérès, le tout marié à une petite jardinière de légumes ». Les plus audacieux pourront aussi se lancer dans un coeur de veau farci et ses carottes au cumin, ou encore tenter les croustillants de pieds d'agneau sur aubergines... * Interprofession de viande de boeuf et d'agneau en Champagne-Ardenne Journée des produits tripiers - Samedi 8 septembre de 10h30 à 19h à la Ferme marnaise. Partenaire d'Interviandes, le restaurant « Terres de Saveur » proposera ce week-end deux plats du jour spéciaux : tête de veau sauce gribiche et ses pommes vapeur et andouillettes de Troyes. www.marne.chambagri.fr - www.maisonaudinot.fr - www.produitstripiers.com

Sonia Legendre

Equi'agri offre un choix immense à sa clientèle agricole. © L'hebdo du vendredi

x« C'est la plus grosse foire de la région et nous y participons depuis de nombreuses

années. C'est pour nous l'occasion de rappeler qu'on existe et cela permet d'enrichir les contacts », estime Edouard Chatelain, directeur d'Equip'agri. Ce spécialiste de l'outillage, de l'irrigation ou de la motoculture, implanté depuis plus de trente ans à Voué, près d'Arcis-sur-Aube, a trouvé cette édition « mieux organisée et plus importante avec des exposants plus nombreux que les années précédentes ». Et sa présence sur la foire a permis, entres autres, de signer quelques contrats, d'où l'importance d'être là. Il faut dire que le choix est vaste chez Equip'agri avec sa partie magasin, produits phytosanitaires, ateliers, et cela sans parler de l a nouvelle société Serjus Gourdin Souplex, qui s'est spécialisée, elle, dans la fabrication d'outils agricoles et plus particulièrement en outils de tasse. Serres, remorques, tracteurs, motoculteurs, pièces détachées... Pas moins de 20 000 références sont proposées afin de répondre aux divers besoins des agriculteurs et des particuliers de la région, accueillis dans un espace de 1 500 m 2, tout près de la capitale auboise. D'ici là, on pourra les retrouver jusqu'à lundi prochain à la foire de Châlons.

www.equipagri-affaires.com

G.P


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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Police technique et scientifique

Communication

Un service public à découvrir à la loupe !

Appartenant au Service Régional de Police Judiciaire de Champagne Ardenne (SRPJ), le service de la police technique et scientifique s'expose exceptionnellement à la Foire pour le plaisir du grand public mais aussi au bénéfice des entreprises.

xInstallé juste à côté du stand de la Ville de Châlons, celui de la police technique et scientifique brille au sein de la foire par son originalité. Déjà, il n'y a rien à vendre, mais seulement à regarder, voire à tester. Ici, l'objectif n'est donc pas de recruter des candidats, mais plutôt de démontrer un savoir-faire et au mieux susciter quelques vocations. Car comme le dit JeanPhilippe Fougereau, le directeur de la SRPJ de Reims, « les policiers qui y travaillent le font d'abord par passion ». Sur le stand, animé par quelques-uns des 75 policiers que compte ce service, on trouve la reconstitution d'une scène de crime, un mannequin jouant le rôle de la victime, un atelier avec prises d'empreintes et recherche de traces et d'indices et un autre où on peut se familiariser avec « SafranMorpho », une machine qui permet la prise d'empreintes digitales et de les comparer avec celles contenues dans un fichier national. Il faut dire que la police technique et scientifique manie avec joie les nouvelles technologies. Les curieux pourront d'autant plus s'en rendre compte en visitant le camion d'intervention baptisé Mobilab qui est comme son nom l'indique un véritable laboratoire mobile. Mais si la police technique et scientifique utilise les outils les plus modernes, c'est également le cas des criminels et autres voleurs. Prévention autour de la cybercriminalité Alors, « dans un soucis de prévenir les potentielles victimes », un séminaire consacré aux arnaques aux entreprises est orga-

nisé ce vendredi 7 septembre. « Il ne s'agit pas de pointer du doigt les agissements des chefs d'entreprises mais bien de les aider à prévenir les risques de fraudes », précise le directeur de la SRPJ. Avec l'informatique, il est en effet facile aux professionnels du crime de spolier, sans arme ni violence, d'importantes sommes d'argent. « Ce sont souvent des criminels très intelligents qui ciblent parfaitement les entreprises qu'ils vont voler, étudiant au préalable soigneusement leur fonctionnement, explique Jean-Philippe Fougereau. Par exemple, ils trompent leurs victimes en usurpant une identité ou en falsifiant des mails, passant des ordres le plus souvent le vendredi soir afin qu'ils ne puissent être immédiatement vérifiés ». Plusieurs pointures se succèderont donc toute la journée pour conseiller et aider au mieux les entreprises à se protéger.

Scène de crime sur la foire de Châlons ! © l'Hebdo du Vendredi

Julien Debant

Déploiement de gendarmes sur la foire Quelques heures avant le début du traditionnel concert de fin de journée, le site de Foire en Scène s'est vu « envahir » d'uniformes bleus et de képis. Présente mercredi sur la Foire de Châlons-enChampagne, la gendarmerie organisait à cette occasion une grande opération communication et recrutement, à travers une Le chien Albert en pleine intervention. © l'Hebdo du après-midi d'exhibition Vendredi des différentes unités qu'elle regroupe. Basée dans la Meuse, le groupement de Gendarmerie Mobile était présent sur place et avec lui, son important équipement d'intervention (casques, bâtons, matraques, plastrons...). Un stand tout proche regroupait les Techniciens en Identification Criminelle (TIC), chargés à la fois de protéger les scènes de crimes et de relever les preuves. Arrivée dans la Marne avec son zodiac d'intervention rapide, la Brigade Nautique de la gendarmerie, basée dans l'Aube, faisait, elle aussi, état de son équipement de pointe, du sonar à résonance magnétique à la tenue complètement hermétique. Tout à côté, le Peleton Motorisé et la Brigade Rapide d'Intervention (BRI) tenaient, eux, stand commun. Outre la simple opération de communication, la gendarmerie espère aussi intéresser un maximum de jeunes. Les effectifs se portent plutôt bien, avec près de 7 500 gendarmes adjoints volontaires et 2 500 sous-officiers de gendarmerie recrutés en France l'an passé.

Aymeric Henniaux



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Football féminin

Dédicaces

Le SMO en ambassadeur

Les joueurs du Stade au rendez-vous

Depuis plusieurs décennies, le Saint-Memmie Olympique (SMO) oeuvre pour une mise en lumière et une meilleure médiatisation du football féminin dans la région. Dans le cadre de la Journée du Football Féminin, programmée samedi 10 septembre sur la Foire de Châlons, l'entraineur de l'équipe, Bruno Dalla Libera, revient sur les perspectives et les nouveautés Le Saint-Memmie Olympique vise la meilleure formation possible pour ses qui attendent le club joueuses. pour cette nouvelle saison. « Notre objectif principal, c'est bien entendu de continuer à promouvoir et pérenniser le football féminin avec le SMO. Même si Saint-Memmie a connu son heure de gloire il y a quelques années, la plus grande partie de l'histoire reste encore à couvrir, le développement du foot féminin ayant pris du retard et les politiques successives n'ont pas vraiment fait en sorte de changer les choses. Par ailleurs, avec la montée du Stade de Reims en Ligue 1, les projecteurs sont davantage branchés sur les clubs de foot de la région. On espère donc bénéficier d'un meilleur éclairage cette année. » Quant au SMO à proprement parlé, le début de saison est marqué par l'ouverture d'une école de football, permettant d'accueillir les filles à partir de six ans pour que celles-ci puissent jouer entre elles dès cet âge. « L'idée c'est d'offrir la meilleure formation possible, tout en continuant d'utiliser les infrastructures existantes, aux jeunes (et moins jeunes d'ailleurs) amatrices de foot et ce, en compétition comme en loisir », développe Bruno Dalla Libera. Du côté des seniors, l'entraineur espère faire remonter le club en deuxième division : « On a nos chances pour finir premier du championnat et au moins atteindre les barrages. » Reste maintenant à accroître la popularité de ces joueuses performantes, dont le potentiel et le talent ne sont plus à prouver.

Aymeric Henniaux

Des dizaines de visiteurs attendaient leur dédicace autour des joueurs. © l'Hebdo du Vendredi

Johan Liebus, Mickael Tacalfred, Antoine Devaux, Quentin Pereira et Gaëtan Courtet, ils étaient cinq joueurs du Stade de Reims à avoir fait le déplacement sur le stand de la Région Champagne-Ardenne, à l'occasion de la Foire de Châlons. Un déplacement en terres châlonnaises « très important », pour Gérard Berthiot, vice-président du Conseil régional délégué aux sports. « Pour eux comme pour leurs supporteurs, il est primordial que les joueurs puissent rester au contact de leur public. » Entre deux dédicaces de posters, photos ou maillots, le gardien Johan Liebus est revenu sur l'état d'esprit actuel et l'état d'esprit régnant au sein de l'effectif actuellement : « Évidemment cette saison, on espère avant tout le maintien en Ligue 1. Pour cela, on va notamment se servir de ce qu'on a pu vivre ensemble l'année dernière, lors de cette saison extraordinaire, pour tenter de revivre d'autres grands moments dans cette nouvelle division. Pour le reste, l'équipe va bien. Nous sommes tous sereins, déjà concentrés sur nos objectifs. Le point positif, c'est que les jeunes et les nouvelles recrues se sont très rapidement intégrés. Il nous reste maintenant à poursuivre nos efforts en travaillant la régularité. » En se rendant à la Foire de Châlons, les joueurs du Stade ont en tout cas pu constater le soutien indéfectible et toujours croissant des supporteurs. Un soutien qui met en confiance à quelques jours des réceptions à domicile consécutives du champion en titre, Montpellier (14 septembre) et de l'AS Nancy Lorraine (22 septembre). AH

Rencontre

Un double médaillé d'argent sur la foire Encore tout auréolé de sa médaille d'argent sur 3 000 mètres steeple, brillamment obtenue lors des derniers jeux olympiques londoniens, le champion rémois Mahiedine Mekhissi-Benabbad s'est rendu sur la Foire de Châlons mercredi dernier, invité sur le stand du Conseil régional de Champagne-Ardenne. Ce dernier souhaitait, comme une récompense après les récentes performances de l'athlète, lui remettre deux chèques au nom de l'Aide à la Performance. Très disponible, Mahiedine Mekhissi est revenu sur sa superbe course au soir du 5 août dernier : « Contrairement à Pékin en 2008, à Londres j'avais beaucoup de pression. Il y a quatre ans, je disputais ma première finale internationale et n'avais donc rien à perdre mais tout à gagner. C'était différent à Londres, car entre temps j'ai gagné des courses et me suis fait un palmarès. J'ai bien senti, cette fois, qu'on m'attendait. Alors pendant la course, j'ai tout donné, je n'en pouvais plus à l'arrivée. Mais aujourd'hui je suis très fier de mon résultat, d'autant que cette course était très tactique et ne s'est jouée à rien. » Lui aussi très fier de son « poulain », Gilbert Marcy, président de l'Efsra où est licencié le sportif rémois, n'a pas omis de souligner la grande performance du champion, « qui est parvenu à conserver sa médaille d'argent sur deux jeux olympiques successifs. Mine de rien, quand on regarde son palmarès, on s'achemine doucement vers un record dans l'athlétisme français. » Un palmarès que Mahiedine Mekhissi-Benabbad espère encore garnir d'une nouvelle médaille aux prochains championnats du monde... AH

Mahiedine Mekhissi, entouré de Gilbert Marcy (à droite) et Gérard Berthiot. © l'Hebdo du Vendredi


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N°2 du 7 au 13 septembre 2012

Foire en Scène : un final en beauté

Après un début de foire en fanfare, au cours duquel le public a pu découvrir les prestations d'artistes de renom, à l'image de Bénabar, Michel Delpech ou encore Hubert-Félix Thiéfaine, mais aussi de jeunes talents issus de la nouvelle scène française comme Nolwenn Leroy, Chimène Badi et Orelsan, les derniers concerts prévus pour la fin de la foire s'annoncent, eux aussi, savoureux.

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Earth, Wind And Fire Experience, feat Al Mckay

Le groupe de jazz-disco-funk originaire de Chicago dans l'Illinois connait, depuis plus de quarante ans déjà, un succès indiscutable, enchantant son public sur ses rythmes incontournables lors de chacune de ses prestations. Aujourd'hui, il reste peu de membres du groupe « original » encore en activité. Mais autour d'Al Mckay, l'un des pères fondateurs du groupe et guitariste de son état, les musiciens présents assurent le spectacle. Un show enflammé, constitué de reprises et d'interprétations dépoussiérées des plus gros succès de la formation. Autour de Mckay, la dizaine d'artistes sur scène est fidèle à son image disco-funk, à grands renforts de chemises satinées et de pantalons évasés, plus communément appelés pattes d'éléphants. Nul doute que les spectateurs venus applaudir Earth, Wind And Fire Experience, également appelé l'Al McKay's All Stars ne pourront s'empêcher de se laisser aller à une petite danse... Vendredi 7 septembre, 19h. Première partie : La Villa Ginette.

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Julien Clerc

Valeur sûre de la chanson française, Julien Clerc c'est déjà près de quarantecinq ans de carrière et plus de vingt albums studio. Toujours proche de son public, l'artiste, pianiste, auteur-compositeur et interprète apporte un soin particulier aux textes de ses chansons. Des textes qu'il bâtit comme une histoire avant de les mettre en musique. En 2011, son dernier album, Fou, peut-être, le fait chanter les mots choisis et assemblés pour lui par ses amis chanteurs et paroliers. Ainsi, Charles Aznavour, Maxime Le Forestier, Gérard Manset, mais aussi Julien Doré, Alex Beaupain et Mike Ibrahim apportent sur cet opus toute la finesse de leur plume aiguisée. Pour Foire en Scène, Julien Clerc interprètera les titres de son dernier album, bien sûr, mais n'omettra sûrement pas de rejouer, pour le plus grand plaisir de ses fans, quelques-uns de ses indémodables succès. Samedi 8 septembre, 20h30.

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Louis Bertignac

Bertignac c'est Téléphone, mais pas que. Bien sûr, il y eut cette longue décennie de succès avec ses partenaires de l'époque, Jean-Louis Aubert, Richard Kolinka et Corine Marienneau, au cours de laquelle la formation rock connut une immense popularité en France, enchainant sans discontinuer les tubes et les concerts (plus de 470 représentations entre 1976 et 1986). Mais depuis, le guitariste rockeur s'est diversifié, multipliant les collaborations. Avec des inspirations aussi larges et talentueuses que Keith Richards, Jimi Hendrix, Led Zeppelin, The Who, The Beatles, Eric Clapton ou The Rolling Stones, l'artiste a toujours cherché à innover pour ne pas lasser son public. Un défi réussi puisque son dernier album, Grizzly (ça c'est vraiment moi), sorti en 2011, a rencontré un accueil plus que favorable par son public. Dimanche 9 septembre, 16h30. Première partie : The Weasel and The Wasters.

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Brigitte

Baptisée ainsi afin de rendre notamment hommage à trois grandes Brigitte : Bardot, Fontaine et Lahaie, la formation connait, depuis seulement quatre ans, un succès croissant. Considérées comme deux électrons libres dans la nouvelle vague française, Aurélie Saada (anciennement Mayane Delem) et Sylvie Hoarau (ex Vendetta), les deux artistes composant le concept-duo Brigitte manient et marient avec brio les ambiances orientales, hip-hop et psychédéliques, bases de leur univers musical si particulier. Avec 140 000 copies écoulées de son premier album, Et vous, tu m'aimes ?, le groupe est récompensé en 2011 pour son travail dans la création originale. Récompensées aux dernières Victoires de la Musique dans la catégorie Groupe/artiste révélation du public, les deux jeunes femmes au look néo-hippie n'ont décidément pas fini de surprendre... Lundi 10 septembre, 16h30. Première partie : About The Girl.


Châlons-en-Champagne vendredi

31 août au 10 septembre 2012 lundi

ème

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HORAIRES D’OUVERTURE : LA SEMAINE : 10h30 / 21h00 - SAMEDI : 10h30 / 00h00 - DIMANCHE : 10h30 / 21h00 PRIX DES ENTRÉES : LA SEMAINE : 4 € - 1/2 tarif pour les enfants de moins de 12 ans : 2 € LE WEEK-END : 6 € - 1/2 tarif pour les enfants de moins de 12 ans : 3 € *LE CONCERT EST GRATUIT AVEC LE BILLET D’ENTRÉE


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