Cameroun
Au cœur du pays Bassa
gu Nsaiba
Un livre pour les yeux, où résonnent les échos d’un Ailleurs…
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Asseyez-vous, respirez, préparez-vous pour une immersion aux confins du pays Bassa ! Deux passionnés de photographie et d’écriture vont vous transporter dans un étonnant périple, où le vécu et l’imaginaire se fondent en un seul et même décor, jusqu’à en extraire les effluves d’un autre monde…
L’Oeil
La Plume
Né au siècle précédent, entre 1980 et 1982 dit la rumeur, Breton de racines et de cœur, féru de voyages et de rencontres, son reflex toujours à la main, artisan modeste et passionné, veut surtout partager avec les autres des instantanés lumineux, a vécu le Cameroun comme un coup de foudre.
Doyenne (d’environ 10 rides), avec des ailes sous les pieds, n’aime rien tant que les vers, surtout s’ils sont libres, souvent pressée, s’arrête parfois très longtemps devant l’infini sans rien faire, rien, l’infini c’est joli quand c’est bleu, quand c’est vert, la tête sur les épaules et les yeux en l’air.
N’a qu’une envie : retourner à Boga.
N’a qu’une envie : aller découvrir Boga
A travers des portraits et des paysages somptueux, Cameroun - Au cœur du pays Bassa, vous invite à entrer en territoire sacré !
Découvrez dès maintenant un avant-goût du voyage…
Qui est-il cet étranger ? Que me veut-il caché derrière cette étrange boîte qu’il brandit ? Je ne vois pas son œil. Il cache son âme dans ce tuyau raccourci qu’il dirige vers moi comme un bâton menaçant, une arme sans mitraille. Mais je n’ai pas peur. Je fixe abruptement l’inconnu, sûr de mon courage. La voix dans ma tête résonne : « Ô mon fils, sois plus fort que le lion…. »
Di yé nsôn waDa Il est mien, je suis sienne
Il n’est pas besoin de paroles, juste nos regards qui se soutiennent. J’effleure à peine son épaule pour dire le lien qui nous unit. Je sais son sourire en coin, l’éclat discret de son œil, le silence de sa voix, les bruits de son cœur. Je suis sa femme, sa maîtresse, il est mon homme, ma tendresse. Nous sommes plus puissants que le courant du fleuve, nous sommes la tempête et le calme après la tempête.
Impromptu La chaleur est extrême. Nous avons gravi plusieurs versants du Massif, tombant à plusieurs reprises, glissant sur les branches, glissant sur les feuilles, priant pour que sous nos mains-appuis ne se cachent l’araignée ou le serpent honnis. Nous avons descendu plusieurs versants, nous retenant à des troncs frêles, des branches au hasard, oubliant parfois la sueur dégoulinant de nos yeux, pour nous concentrer sur nos pas. Nous avons senti la forêt au plus profond de nos êtres ; l’immensité végétale qui nous enveloppe, nous inquiète, nous protège, comme la vigie, nous guette, intrus en son territoire. La fatigue est extrême. Et au détour d’un chemin, elle apparaît. Elle surgit d’une falaise improvisée, innocente, la cascade. Ici, l’air est frais, l’eau doucement nous atteint ; c’est un nuage vaporisé. L’eau s’ébruite, elle s’émousse ; des fils d’or blanc défilent . Silence. Soleil. Les yeux se ferment sur la fraîcheur. Quand ils se rouvrent, ils voient c’est l’évidence, non plus la cascade, mais le phénix qui s’élève avec sa majestueuse traîne.
Garde à vous ! Au cas où tu aurais quelques doutes, c’est moi le chef du groupe ! Quand je parle fort, quand je serre le poing, les autres savent, il faut obéir !
C’est moi qui dicte les règles du jeu, qui décide s’il est l’heure d’aller dormir et si un nouveau peut rentrer dans la bande. Je choisis avec attention ! On n’est pas là pour rire. Avec moi, y’a Ismaël, il fait un peu l’arrogant mais c’est mon bon copain. Des fois, il me glisse des idées sacrément chouettes. Il y a aussi Minata, c’est la grande. Je trouve pas les filles très marrantes, mais elle, elle sait lire, et elle a chez elle un gros livre d’histoires avec des dragons et des marabouts. Et puis, pour Ketu j’ai pas eu le choix pour de vrai, c’est mon petit frère ; il arrêtait pas de me dire qu’il voulait être dans notre groupe. Une fois, il a tellement pleuré que ma mère m’a obligé à l’accepter. Ouais, ça m’embête un peu, mais il est drôle mon Ketu ; des fois, il invente des jeux que même nous, les grands, on se dit qu’il est trop fort. Alors, tu vois, ce groupe, c’est le mien et il est mieux que n’importe quel autre groupe d’enfants du village ! Et puis là, je vais accepter personne d’autre, parce que, de toutes façons, il n’y a plus de place sous les feuilles du bananier.
Plus qu’un beau livre, les auteurs souhaitent faire partager un moment d’émotion ! Pour chaque livre vendu, 2 euros seront versés à l’ONG C.E.W. afin de contribuer au développement d’actions d’éducation au sein du village de Boga.
Cameroun
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Au cœur du pays Bassa
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Editeur : Imagin’ailleurs Nombre de pages : 80 Prix : 25 euros
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Contact : Nicolas Onen E-mail : nicolasonen@yahoo.fr Site web : www.imaginailleurs.fr