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LA FORCE DE LA TSÉDAKA POURIM 5770


Chers lecteurs,

TABLE DES MATIERES Combien coûte une yéchoua…

p. 3

Pour plus de détails, téléphoner au : Tel........................................... +972-52-7643439

Une fiancée de 32 ans

p. 4

Pour plus de détails, téléphoner au : Tel.......................................................... +1845919109

Hors de l’ordinaire

p. 6

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Au bénéfice de Koupat Ha’ir

p. 9

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C’est ce qu’elle attendait p. 10 Pour plus de détails, téléphoner au : Tel............................................. +972-57-3121391

«Nous n’avons p. 12 pas fait de don, et notre problème s’est réglé !» Pour plus de détails, téléphoner au : Tel............................................. +972-52-7684650

Changer les règles du jeu p. 14 Pour plus de détails, téléphoner au : Tel............................................. +972-3-5705530

Koupat Ha’ir

La principale Caisse de Tsédaka d’Israël

0800-525-523

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L’image change progressivement. Combien de temps a passé depuis que les gens faisaient un don à Koupat Ha’ir en pensant : « Si cela ne sert pas, de toute façon cela ne fera pas de mal » ? Combien de temps a passé depuis que les gens promettaient un don à Koupat Ha’ir en se disant que « le principal, c’est que l’argent va à la tsédaka » ? Combien d’années ? Un an ? Deux ans ? Aujourd’hui, l’image a changé du tout au tout. « Nous avons eu ce problème pour avoir l’occasion de donner la tsédaka » explique une maman à ses enfants, qui grandissent à l’ombre de Koupat Ha’ir. « D. veut donner au peuple juif le mérite de la tsédaka et leur cause de petits désagréments » dit un Rav à ses élèves. Pour eux, Koupat Ha’ir fait partie de la vie. Les gens rencontrent un obstacle dans la vie de tous les jours et le considèrent comme un rappel d’en Haut qui leur intime : « Levez les yeux vers Moi ». Ils se trouvent dans une situation embarrassante ou angoissante et savent : « Nous n’avons pas prié avec concentration depuis longtemps. D. désire entendre notre voix ». Ils font un don à Koupat Ha’ir, lèvent les yeux vers le Ciel et tendent les mains. Ils sentent qu’ils sont fils uniques, car ils le sont effectivement. Ensuite, la yéchoua arrive – la crème sur le gâteau, le signe divin qui leur dit : « Vous avez touché juste. Je voulais votre cœur, Mes enfants. » Le don à Koupat Ha’ir est le lien direct qui ouvre le cœur d’une part et les Portes du Ciel de l’autre. Koupat Ha’ir a le privilège d’être le point de rencontre entre vous et le Créateur en ces moments importants. Ces histoires, vous les trouverez en vous-mêmes, chez vous, lorsque vous mériterez vous aussi d’atteindre cette étape où le don à Koupat Ha’ir passe du « distributeur automatique de yéchouot » à un niveau supérieur, à un monde d’harmonie et d’affection entre les fils et leur Père céleste. Un écho de ces histoires personnelles, vous pourrez le trouver entre les pages de ce bulletin. Ce bulletin contient dix histoires dans lesquelles se dévoile la Main divine qui intervient pour venir en aide à Ses enfants. Vous sentirez qu’elles vous touchent et qu’elles vous concernent. Vous, nous, nous tous. Nous formons une même famille:

Koupat Ha’ir


Combien coûte une yéchoua… Pour plus de détails, appeler le : +972-52-7643439

La famille D. de Bnei Brak se rend chez ses parents à Ramot, Jérusalem, pour le Chabbat Hagadol, le chabbat qui précède Pessah. Ils montent dans le bus n°402 avec leurs bagages, descendent à la station « Sarei Israël » au cœur de Jérusalem et arrêtent un taxi pour les conduire au quartier excentré de Ramot. Lorsque M. D. tire sa valise de la soute à bagages du bus, il reçoit un choc. Il se rend compte que la valise qu’il tient en main n’est pas la sienne. Elle est un peu plus large et plus basse. Quand les valises ont-elles été échangées ? En descendant du bus ? Ou peut-être à la station de Bnei Brak ? Qui sait où se promène leur valise à présent ? Chabbat va bientôt commencer. Ramot est loin. Que faire ? « Suivez le bus 402, vite ! » ordonne M. au chauffeur de taxi. Le taxi file mais le bus a disparu. Impossible de le retrouver, à aucune des stations. Le compteur avance. Les enfants pleurent. La grand-mère qui téléphone sur leur portable s’étonne de leur retard. Dans le porte-bagages se trouve une valise qui ne leur appartient pas et leurs affaires, qui sait où elles se trouvent ? « Je viens de nettoyer la valise pour Pessah, se lamente Mme D., et j’ai enlevé l’étiquette où étaient inscrits notre nom et notre adresse. Il n’y a aucun nom sur notre valise ». Le taxi s’arrête à la Station Centrale des Autobus. Leur bus y était garé mais sa soute était vide. Le cœur lourd, ils n’ont pas d’autre choix que de poursuivre leur route vers Ramot. Mme D. fait le

compte du prix du contenu de leur bagage : des chaussures de fête, des pantoufles, des habits de chabbat et de semaine, d’été et d’hiver… En cette période où le climat est changeant, elle avait tout emporté. Comment se débrouiller chez sa belle-mère sans vêtements de rechange pour les enfants ? Sans pyjamas ? Sans vêtements de chabbat, sans veste de chabbat ? Sans vêtements et sans couches pour le bébé ? Arrivés à Ramot, ils ont ouvert la valise étrangère dans l’espoir de trouver un signe distinctif. Un biberon y était posé. Le bébé auquel il appartient est certainement en train d’hurler. Des vêtements de chabbat, des vêtements de travail. Quelqu’un a semble-t-il l’intention de participer aux préparatifs de Pessah. Des téfilines sur la pochette desquelles sont brodées les initiales N. K. Aucun autre signe. Ils cherchent davantage et voient une petite étiquette sur la pochette :

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Une fiancé

Silberberg. Le couple décide, dans un élan illogique stimulé par le découragement, de téléphoner à tous les Silberberg de Jérusalem. Et si les propriétaires de la valise se sont rendus chez la deuxième grand-mère, qui ne s’appelle pas Silberberg ? Et pourquoi les lettres N. K. sontelles brodées sur la pochette des téfilines ? Qui sait ? Chabbat va bientôt commencer. Il n’y aura sûrement pas le temps d’apporter à Ramot, ce quartier éloigné, des objets se trouvant dans un autre quartier de la ville, à plus forte raison si la valise a été emportée à Beth Chémech ou à Achdod… Mme D. s’installe près du téléphone et son mari annonce : « Je donne 200 chékels à Koupat Ha’ir si nous retrouvons notre valise ». Soudain, entre un Silberberg et l’autre, leur portable sonne. « Avez-vous perdu une valise dans le bus 402 ? – Oui ! Comment le savez-vous ? Qui êtes-vous ? Comment nous avez-vous trouvés ? » Son interlocutrice explique que dans leur valise se trouvait un petit tube de crème antibiotique, sur lequel était collée l’étiquette de la pharmacie portant leur nom, leur adresse, et leur numéro de portable… « Où habitez-vous ? demande prudemment Mme D. – A Ramot Polin. Et vous ? – Ici, à Ramot ! – Nous pourrons nous rencontrer dans cinq minutes. – Nous avons payé 200 chékels à Koupat Ha’ir pour ce miracle, dit Mme D. en riant, soulagée. – Ah bon ? répond la voix. Nous aussi, nous avons de suite crié Koupat Ha’ir. Mais nous, cela nous a ‘coûté’ dix chékels seulement… » page 4 La force de la tsédaka POURIM 5770

Pour plus de détails, téléphoner aux Etats-Unis

« Bonjour ! Quoi de neuf ? » Devant Sarah se trouvait une femme gaie qui balançait une poussette. Ses enfants, filles et garçons, gambadaient autour d’elle, criaient et riaient. Ils jouaient à cache-cache autour de leur mère et de Sarah. Elles étaient autrefois dans la même classe au séminaire. Aujourd’hui, un abîme les sépare. Son amie est déjà mère de sept enfants. Elle les emmène à présent en visite chez leur grandmère. Et Sarah, comme autrefois, est toujours célibataire. Un « toujours » long et douloureux. « Comment vas-tu ? demande Sarah. Tu as encore des contacts avec les filles de la classe ? – Les filles de la classe ? Quelle classe ? répond son amie en attrapant simultanément les mains de deux enfants qui lui échappent. –

Notre classe au séminaire. »

La maman lui lance un regard étonné, puis compatissant. Après quelques minutes de conversation laborieuse, elles se séparent. La maman avance lentement, avec ses sept enfants, vers la maison de sa mère. Et elle, Sarah, rentre chez elle, chez sa mère âgée dont le tablier accueille encore Sarah, une célibataire de 32 ans qui a tellement soif de trouver le bonheur. La frustration envahit Sarah par vagues. Elle n’en peut plus. Elle ne peut pas entrer dans son immeuble. Elle veut avoir des enfants, elle veut comme tout le monde que le fleuve de sa vie coule de l’avant. Elle veut pouvoir briser le mur qui la retient, maintenant, oui, maintenant ! avant même de monter chez elle. Elle est devenue experte et sait retenir ses larmes. Les jours où Sarah passait des heures à pleurer sont loin derrière elle. En général, un sourire agréable agrémente son visage.


Israël

ée de 32 ans

s au : +1845919109

Parfois, ce sourire est comme un masque figé et parfois, il émane effectivement de l’intérieur. Mais à présent, au bas de l’immeuble, pas de sourire, ni faux ni vrai. Ses larmes coulent sans retenue. Elle a déjà tout essayé. Elle a épuisé les ségoulot, elle a reçu des bénédictions et des vœux de tout le monde. Elle a demandé pardon à qui elle pensait devoir le faire, elle a pris de bonnes décisions, elle a murmuré des promesses. Que peut-elle ajouter maintenant ? Que peut-elle faire pour s’en sortir ? Quel mérite pourra ouvrir les Portes du Ciel ? « Mon D. ! gémit-elle dans les escaliers, le cœur brisé. Je promets que, bli néder, si je me fiance avant le 1er Janvier 2009, je donnerai à Koupat Ha’ir 250 dollars. Par le mérite de la tsédaka à une caisse de charité de si grande valeur… » La promesse murmurée dans un immeuble de New York monte et plane dans les airs.

passe au-delà du tapis d’étoiles parsemées. Elle ne sait pas qu’elle n’est plus seule et qu’elle ne le sera jamais. Elle fait partie de Koupat Ha’ir. Dans son désespoir, elle a fait une promesse sans connaître la force des mots qu’elle a prononcés. Lorsqu’on fait partie du peuple juif, tout est plus facile. La courte lettre de Sarah est posée sur le bureau de Koupat Ha’ir à Bnei Brak. Ses mots expriment un grand bonheur. Elle désire s’acquitter de sa promesse de 250 $. Nous ne connaissons pas les décisions célestes mais nous pouvons constater les faits : après 12 ans d’attente, le 29 Décembre 2008, trois jours avant la date fixée, la tsédaka a fait pencher la balance. Une nouvelle mélodie de reconnaissance et d’émotion balaie la maison, entrainant Sarah et sa famille. L’histoire de Sarah n’est qu’un exemple de celles qui emplissent le classeur de Koupat Ha’ir.

Nous sommes petits. Que comprenons-nous au sens de grands mots ? Soudain, Sarah appartient à l’unité, au don, à la générosité. Tu as dit Koupat Ha’ir, Sarah ? Sais-tu seulement à quel point cette Koupa est aimée et appréciée au Ciel ? Sarah monte chez elle. Ses parents dorment déjà. Une célibataire de 32 ans soupire de solitude dans sa chambre. Sarah ne sait pas ce qu’il se page 5 La force de la tsédaka POURIM 5770


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Hors de l’ordinaire Pour entendre l’histoire de la bouche du protagoniste, tel. après 22.00 au :+972-50-4140370

Le paragraphe suivant est cité mot pour mot de la lettre de M. Yossef, le héros de notre histoire. Nous avons pensé qu’il ne fallait pas présenter cette histoire incroyable sans écrire le premier paragraphe : « Je fais partie des donateurs réguliers de Koupat Ha’ir en tant que caisse de tsédaka pour les pauvres. Je les aide même quelquefois à recueillir de l’argent dans certains quartiers, comme en témoignera mon ami … (un des responsables de Koupat Ha’ir). Mais d’un détail, j’ai ri à voix haute et sans me cacher : les yéchouot de Koupat Ha’ir ! Chaque bulletin qui paraissait me servait d’occasion de rire et de me moquer, comme peuvent le raconter tous mes amis. Jusqu’à ce qu’un jour, mon tour est arrivé… » Tout est prêt : les valises sont fermées et pesées, le bagage à main posé dessus, l’appartement rangé. Yossef et son épouse ont prévu de partir tôt le matin en direction d’Israël, en faisant une halte indispensable pour régler certaines affaires en Europe. Ils ont l’habitude de prendre l’avion, de passer les contrôles de frontières, de présenter leurs passeports. Cette fois aussi, ils ne s’attendent pas à rencontrer de problème. Tard le soir, un ami américain leur téléphone. « Vous partez en Europe, je crois ? Demain matin, c’est ça ? Cela tombe vraiment à pic parce que je dois absolument faire passer trois paquets à trois bons clients. Depuis hier, je suis préoccupé, c’est vraiment crucial pour moi. D’accord, répond Yossef, serviable comme d’habitude. Apporte-les ici et je les mettrai dans mes bagages. J’aime emporter des sacs pour rendre service aux gens. Si je prends l’avion de toute façon, que quelqu’un d’autre en profite aussi. Pourquoi pas ? » page 6 La force de la tsédaka POURIM 5770

Il ne savait pas « pourquoi pas » mais très bientôt, il l’a su à ses dépens… Son ami apporte les paquets en question : trois boîtes de luxe renfermant un bon nombre de crèmes, de produits cosmétiques, et de parfums des plus grandes marques. « Notre branche a baissé ces derniers temps, lui dit son ami. Les gens n’ont pas d’argent et les produits de luxe comme les cosmétiques passent en deuxième ou troisième priorité. Malheureusement, c’est mon gagne-pain. Je ne peux pas me permettre de renoncer à ces trois clients. La roue tourne, tu sais, l’encourage Yossef en lui tapant sur l’épaule. Aujourd’hui la branche baisse, demain elle remontera. En tous cas, tes clients peuvent être tranquilles. Nous n’utilisons pas ces produits-là et nous n’y connaissons rien. Nous n’aurons même pas la curiosité d’y jeter un coup d’œil. » Ils rient ensemble de sa plaisanterie et l’ami quitte les lieux, soulagé. Yossef introduit les trois boîtes dans ses valises et oublie complètement qu’il a déjà tout pesé. Avec sa précision habituelle, il avait fait en sorte que les valises aient juste le poids requis. « 300 dollars, Monsieur, demande l’employé du check-in. 300 dollars ? Pourquoi donc ? s’écrie Yossef. Il n’a jamais dépassé le poids limite. L’employé lui montre les chiffres sur la balance. Ce sont les boîtes de Moché ! s’exclame Yossef en se frappant le front. Je les ai oubliées… Bon, je n’ai pas le choix. Je vais les mettre dans mon bagage à main. »


Il sort rapidement les trois boîtes, les enfouit dans son bagage à main et remet sa valise sur la balance. Le poids est exactement le poids limite, comme il l’avait prévu. Yossef et son épouse poursuivent leur chemin à travers les contrôles de sécurité. Yossef marche tranquillement, sans se rendre compte de ce qui l’attend bientôt. Sur les avions en partance des Etats-Unis, il est interdit d’emporter le moindre liquide. Pas le moindre liquide ! Il n’y a aucune exception à la règle, aucune pitié, aucune explication. Les officiers de contrôle ne laissent jamais emporter de liquides à bord. Yossef avance avec son bagage à main dans lequel se trouvent trois boîtes contenant des parfums et des crèmes fluides… « Ce passager doit être mis au pas » pense le technicien des rayons X en voyant le bagage à main de Yossef sur son écran. Il appelle l’inspectrice des frontières debout non loin de lui. « Son paquet m’a l’air suspect, très suspect » dit-il. Yossef se prend la tête dans les deux mains. Ah lala ! C’est trop tard maintenant ! La policière les amène vers un bureau sur le côté. Le sac problématique est posé avec méfiance sur le comptoir. Yossef et sa femme respirent à peine. Que vont-ils faire de ces trois paquets de prix à présent ? Doivent-ils manquer leur avion à cause de cela ? Doivent-ils les laisser ici ? Ils seront peut-être confisqués…

tellement gênant vis-à-vis de ton ami. Il faut faire quelque chose qui dépasse la nature… Essaie de faire un don à Koupat Ha’ir. » Yossef est prêt à tout faire pour se sortir de cette situation, même à faire un don à Koupat Ha’ir. Il promet sans tarder une belle somme à Koupat Ha’ir. Entretemps, la policière sort la première boîte et l’ouvre en veillant à ne pas abîmer le magnifique emballage. Elle en tire une bouteille de parfum qu’elle contemple avec un plaisir évident. Elle la pose délicatement sur le comptoir. Ensuite, elle dépose à côté une bouteille de shampoing de luxe, une boite de crème antirides, des tubes de préparations de soins de la peau aux étiquettes luxueuses. La boite n’est pas encore vide. Elle regarde à l’intérieur. « A qui c’est, tout cela ? demande-t-elle. A nous. Qu’avez-vous dans les deux autres boîtes ? La même chose. Elle les ouvre l’une après l’autre, regarde à l’intérieur, hoche la tête et les referme. Les cœurs des deux voyageurs battent à tout rompre.

Une boîte de fromage blanc est tirée la première du sac. « Vous ne savez pas qu’il est interdit de prendre des liquides ? demande sévèrement la policière. Ce fromage blanc est un liquide ? C’est à la limite ! Dans ces choses-là, on est très sévère ! Quelle histoire ! dit la dame affolée en yiddish à son mari. A ce rythme-là, ils vont nous confisquer les boîtes. Cela me fait mal au cœur, et c’est page 7 La force de la tsédaka POURIM 5770


Ne touchez à rien pour l’instant. D’accord ? Hé ! Bill ! Surveille-les ! » Après avoir fait venir ce policier pour les surveiller, où va-t-elle à présent ? Chercher la police ? Les arrêter ? Que va-t-elle inventer ? Cinq minutes plus tard, elle revient en apportant un rouleau de papier adhésif portant l’insigne du service de contrôle de l’aéroport. Elle remet les objets à leur place les uns après les autres, referme les boîtes et les colle soigneusement avec le papier adhésif qu’elle tient en main.

passé. Yossef et son épouse reprennent leurs sacs, éberlués. C’est tout ? Sans explication, sans raison ? Elle les a simplement collées, un point c’est tout ? Alors qu’ils passent devant le contrôle, une vieille dame dépose son bagage pour le contrôle des rayons X. « Madame, qu’est-ce que c’est ? » La même policière alertée par le technicien élève la voix. « Vous savez, j’ai quatre-vingts ans. Qu’est-ce que vous croyez ? Que je vais empoisonner le pays ? »

« De mon côté, c’est bon, dit-elle sans autre explication. Je vous les ai collées pour que personne ne vous arrête plus loin pour un contrôle supplémentaire. Si vous rencontrez un problème, montrez cette bande de papier et on vous laissera passer. »

Ils sortent de son sac une bouteille de shampoing, un flacon de parfum et des boites de crèmes pour la peau.

Elle se tourne et s’éloigne comme si rien ne s’était

La vieille dame se met à crier et à se plaindre. Une foule s’attroupe autour d’elle. La policière prend un produit après l’autre et les jette à la poubelle. La vieille dame fait un scandale. Un policier demande le silence. Les gens attroupés tentent de la consoler.

« C’est liquide, Madame, li-qui-de. Vous comprenez ? Il est interdit d’emporter cela dans l’avion ! »

« A moi aussi, ils ont confisqué du parfum ! Ils m’ont pris aussi du shampoing et des crèmes. C’est comme ça. On ne peut rien faire ! Soyez contente que ce n’est que cela. Vous pourrez en racheter n’importe où. Ce n’est pas si grave. Vous en achèterez d’autres. Ils ne permettent pas d’amener ce genre de choses dans l’avion. Ils ne le permettent à personne, vous savez, à personne ! Ne pensez pas qu’ils ont quelque chose contre vous. Ils font cela à tout le monde. Seuls les médicaments et la nourriture de bébé passent ce contrôle, rien d’autre. Il faut se faire une raison. Ils sont comme ça ici, ils ne permettent même pas d’emporter du fromage blanc ! » Yossef et sa femme observent la scène sans en croire leurs yeux… page 8 La force de la tsédaka POURIM 5770


Au bénéfice de Koupat Ha’ir

Israël

Pour entendre l’histoire racontée par M. M. : +972-50-4133785

Chez les M., les pansements posés sur les yeux sont quelque chose de tout à fait habituel. Lorsqu’ils se sont rendu compte que leur fils aîné avait des problèmes de strabisme, M. M. a fait ce que font tous les membres de la communauté religieuse en Israël lorsqu’ils ont besoin d’une aide médicale. Il a téléphoné aux dévoués Rabbanim qui ont développé un véritable réseau d’assistance dans le domaine médical. Ceux-ci l’ont adressé au meilleur professeur de la branche, qui reçoit dans un cabinet privé. Qu’a fait le professeur ? Il a soigné les yeux de l’enfant et a demandé un prix exorbitant pour chaque visite. L’enfant a grandi et voilà que certains de ses jeunes frères et sœurs ont le même problème que lui. Cette foisci, il n’était pas nécessaire de demander conseil : M. M. connaissait lui-même la bonne adresse. Il a pris rendez-vous chez le professeur qui avait soigné son fils aîné. Dès lors, les visites au célèbre médecin sont devenues courantes, et les 400 chékels (70 euros) que coûtait chacune sont devenus courants eux aussi. Ce n’était pas facile mais il n’y avait pas le choix. Un matin, M. M. est assis avec sa fille dans la salle d’attente du professeur. Soudain, une idée lui vient à l’esprit : quel est le prix le plus bas que le médecin a jamais demandé pour une visite ? M. M. se souvient que c’était 300 chékels. Le médecin n’a jamais demandé moins que cette somme et souvent, il a pris davantage.

le médecin demande moins de 300 chékels, je donnerai la différence à Koupat Ha’ir ». Il n’avait aucune intention de gagner quoi que ce soit pour lui-même. C’était simplement une pensée d’estime et d’hommage à Koupat Ha’ir. Peut-être que, par le mérite de sa promesse, le médecin lui fera une surprise cette fois-ci ? S’il ne demande, par exemple, que 250 chékels, la Koupa gagnera 50 chékels. Cela ne s’est certes jamais produit, mais on ne sait jamais. M. M. entre au cabinet avec sa fille. Le médecin l’examine, donne des explications, lui verse des gouttes dans l’œil puis lui pose un pansement. « Combien vous dois-je ? » demande M. M., comme lors de toutes les autres visites. Cette fois-ci, une curiosité secrète se mêle à sa question. Sans même faire de sourire, le médecin répond d’un ton décidé : « Rien ». « Je n’en revenais pas, c’est un miracle ! écrit M. M. dans sa lettre. Ce n’est jamais arrivé chez ce professeur. Je n’avais pas l’intention de gagner quoi que ce soit. C’était une somme qu’il avait été décrété que je donne. D. a fait en sorte que les choses se passent ainsi au bénéfice de Koupat Ha’ir. Je vous joins donc un chèque de 300 chékels. Je serais content que vous publiiez ma lettre. »

A ce moment-là, il se passe quelque chose d’étonnant dans la salle d’attente. M. M. est assis sans que son expression ne révèle quoi que ce soit. Mais en son cœur, il fait la promesse suivante : « Si

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C’est ce qu’elle attendait Pour plus de détails, téléphoner au : +972-57-3121391

« Bonjour, Myriam ! Comme je suis contente de te voir ! »

sœurs en arrivant à la maison.

Myriam rougit. Cela fait trois jours seulement qu’elle s’est fiancée et elle se sent encore gênée en présence de sa future belle-mère, la mère de son fiancé.

Elle essaie d’enlever la bague mais celle-ci refuse de glisser de son doigt. Myriam tire, pousse, tourne. Son doigt devient rouge mais rien à faire : la bague ne bouge pas.

« Veux-tu t’asseoir à côté de moi ? » propose Mme N. Myriam hoche la tête et prend place. Elles bavardent de choses et d’autres. Le cousin de Myriam se marie là ce soir, aux Salons Hatamar de Bnei Brak. Sa future belle-mère est elle aussi invitée à ce mariage et la jeune fiancée essaie de se tenir droite, de manger proprement et d’être irréprochable. Après l’entrée, Mme N. lui tend un petit paquet. « C’est un cadeau d’anniversaire, lui dit-elle en souriant. Ouvre-le ! » Myriam sort du sachet un petit coffret qu’elle ouvre délicatement. Sur un tapis de velours bleu brille une magnifique bague en or. « Oh ! Elle te plaît ? Elle est jolie ? Elle me plaît beaucoup ! Vraiment, merci ! Merci beaucoup ! » Myriam passe la bague à son doigt et la lui montre. Pendant tout le mariage, la bague brille à son doigt alors que ses amies et ses cousines la regardent, l’admirent et complimentent la fiancée. Dans la voiture aussi, sur la route qui ramène sa famille vers Arad au sud du pays, la bague orne le doigt de Myriam. C’est l’aînée de sa famille, la première fiancée… Le cadeau qu’elle vient de recevoir capte toute l’attention de ses sœurs. Toutes observent la bague à tour de rôle, en discutent et en font l’éloge. « Laisse-moi l’essayer, d’accord ? demande l’une des page 10 La force de la tsédaka POURIM 5770

Avec plaisir, répond Myriam.

Une seconde, je n’arrive pas à l’enlever. Attends, je vais te la donner tout de suite. Myriam rassure sa sœur et se rassure elle-même. Elle lave sa main à l’eau, tire, tire encore, mais rien à faire. Essaie avec du liquide vaisselle » suggère son père qui la voit tendue. Myriam verse une bonne quantité de savon liquide sur son doigt. Sans en être impressionnée, la bague reste fermement sur place. Malgré leur fatigue, ses frères et sœurs se rassemblent autour d’elle. Myriam est inquiète : son doigt commence à lui faire mal à cause de la pression de la bague. « Mets de l’huile » propose sa mère, anxieuse. La jeune fille trempe son doigt dans l’huile de soja, puis dans l’huile d’olive, tire fort, mais en vain. Ils essaient de badigeonner son doigt de dentifrice, puis d’huile pour machine à coudre. Ils tirent la bague, la tournent dans tous les sens, mais la bague ne semble pas prête à coopérer. Son doigt bleuit et gonfle. Ses parents inquiets envisagent de l’emmener à l’hôpital de Beer Chéva mais pensent qu’il vaut mieux trouver dans leur ville un artisan prêt à scier le bijou. « Mais c’est un cadeau ! De ma future belle-mère ! » pleure Myriam. Certes, ce n’est plus une enfant mais la fatigue, l’affolement et la douleur affaiblissent sa résistance.


« Qu’est-ce que je vais lui dire ? Que nous avons fait scier la bague qu’elle vient de m’offrir ?

avec son portable à elle… Nous avons fouillé dans toute la cour sans rien trouver…

Alors qu’est-ce que tu vas faire ? Tu vas rester comme ça avec cette bague jusqu’à ton mariage ? » demande candidement son petit frère.

Et ensuite ?

Sa question innocente ne fait qu’accroître les sanglots de la fiancée. Cinq minutes de plus passent. Le doigt de Myriam continue à gonfler et personne ne sait que faire. Le père a pris le téléphone en main pour commander un taxi en direction de l’hôpital alors que de l’autre main, il tourne les pages de l’annuaire pour trouver un orfèvre qui pourrait brûler une petite partie de la bague et la faire glisser. « Qu’est-ce qui est préférable ? L’hôpital ou un orfèvre ? demande-t-il. Attends. Je vais téléphoner à ma sœur et je vais lui demander conseil » dit la maman. Sa sœur habite la même ville qu’eux et les deux familles sont revenues ensemble du mariage. Elle n’est probablement pas encore allée dormir. Après deux sonneries, la tante décroche. « Oui ? Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est la bague de Myriam… Sa belle-mère lui a offert une bague ce soir. Elle n’arrive pas à l’enlever. On a mis de l’eau, du savon, de l’huile, et même du dentifrice. Rien à faire. Qu’est-ce que tu en penses ? Cela sert à quelque chose d’aller à l’hôpital ? Peut-être que nous devrions chercher ici un orfèvre pour qu’il scie la bague ? Tant pis pour le bijou, nous en achèterons un autre à Myriam. Nous sommes inquiets pour son doigt qui est tout bleu et enflé. Mais elle ne veut pas en entendre parler. C’est le premier cadeau qu’elle a reçu de la famille du fiancé…

J’ai téléphoné à mon mari pour lui demander de venir m’aider à chercher. ‘Tu as fait un don à Koupat Ha’ir ? me demande-t-il. ‘Non’. Je n’y avais même pas pensé. Mon mari s’est étonné : ‘Comment as-tu pensé que tu réussirais à trouver un verre minuscule et transparent dans l’obscurité ? Je donne 1 chékel à Koupat Ha’ir pour que tu la trouves.’ Nous avons raccroché et j’ai pensé qu’un chékel, c’était trop peu. J’ai donné moi aussi 18 chékels et j’ai éclairé le sol de mon portable. Juste à l’endroit que nous avions examiné plusieurs fois, j’ai trouvé le verre. » Nous faisons un don à Koupat Ha’ir pour que la bague glisse facilement du doigt de Myriam ! » annonce la maman. Et la belle bague, premier cadeau de la famille du fiancé, semble n’avoir attendu que cette déclaration pour glisser du doigt de Myriam… « Pourquoi ne m’as-tu pas rappelée hier soir pour savoir comment cela s’était terminé ? demande la maman à sa sœur le lendemain matin. Je n’avais pas le moindre doute. Mon expérience m’a prouvé ce que tout le monde sait : la tsédaka à Koupat Ha’ir peut faire des prodiges ! »

Ni hôpital ni orfèvre, affirme la tante de Myriam. Il existe une solution bien plus simple. Tu n’as pas entendu ce qui est arrivé à mes lunettes au mariage ? Ce soir, j’étais debout près de la balustrade de la salle de mariage et tout d’un coup, un verre de mes lunettes est tombé deux étages plus bas à l’arrière du bâtiment, là où il y a des jardins d’enfants. Tout était fermé à clé et sombre. J’ai réussi à me faufiler dans la cour des jardins d’enfants et j’ai éclairé le sol avec la lampe de mon portable. J’ai essayé de chercher et une parente est venue m’aider page 11 La force de la tsédaka POURIM 5770


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«Nous n’avons pas fait de don, et notre problème s’est réglé !» Pour plus de détails, téléphoner au : +972-52-7684650

On est le 14 Nissan après-midi, veille de Pessa’h. La famille M. a déjà terminé de réciter la bircat ha’hama, de manger le ‘hamets et de brûler le reste. La mère de famille a même fini de faire les valises. Les enfants sont propres et habillés pour la fête. Dans quelques instants, tous monteront dans un taxi pour aller passer Pessa’h chez les grands-parents.

contre la montre, à sortir la vaisselle de Pessa’h et à préparer le repas du Séder ? Ils n’ont rien à la maison. Comment l’envisager ? Tous leurs plans tomberaient-ils à l’eau à cause d’un taxi ? Ils tentent à nouveau de chercher un taxi, mais sans succès. Les mots « Koupat Ha’ir » se font entendre dans la pièce.

Dans quelques instants, ils monteront dans un taxi… Cela semble tellement facile. Mais la réalité s’est avérée bien plus compliquée. Pour prendre tous leurs bagages, il leur faut un taxi avec galerie. Ils téléphonent à une compagnie après l’autre mais reçoivent toujours la même réponse : « Il n’y a pas de taxi pour l’instant ».

« Cette fois-ci, je ne fais pas de don à Koupat Ha’ir, déclare le chef de famille d’un ton décidé. Cela suffit ! J’en ai assez ! La Sortie d’Egypte s’est bien faite sans Koupat Ha’ir, et les enfants d’Israël sont arrivés au Mont Sinaï sans don non plus ! »

Il n’y a pas de taxi avec galerie. Il n’y a pas de taxi sans galerie. Il n’y a tout simplement pas de taxi. L’heure avance et, toutes les quelques minutes, ils recommencent leurs tentatives. Rien.

« Je descends. Peut-être que D. m’aidera à trouver un taxi libre dans la rue » annonce le père. Les enfants le suivent des yeux de la fenêtre et prient en silence.

Ils sont de plus en plus tendus et les enfants perdent patience. Devront-ils défaire leurs bagages et commencer, dans une course folle

La mère appelle ses parents : « Nous sommes un peu en retard, ne vous inquiétez pas, leur dit-elle sans parvenir à se rassurer elle-même. Je ne sais

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Les enfants se taisent. Encore un coup de téléphone. Pas de taxi.


pas, nous n’avons pas encore trouvé de taxi. Nous sommes prêts à partir, les valises sont bouclées. Nous n’attendons que le taxi. Maintenant, Yaacov est descendu pour essayer d’en arrêter un et nous continuons d’appeler les bornes de taxis au téléphone. Nous en trouverons bien un à la fin, ne vous inquiétez pas. » Cinq minutes plus tard, le père apparaît à la porte, réjoui. « J’ai trouvé un taxi ! Il a même une galerie ! s’écrie-t-il. Allez ! Descendez tous les bagages ! » En quelques minutes, toutes les valises sont attachées sur le toit du véhicule et les enfants sont tranquillement installés sur les sièges. On fait au revoir à la maison, et… en avant ! « Vous avez vu ? Nous n’avons pas fait de don, et le problème s’est réglé ! dit le père pendant le trajet. On peut trouver un taxi sans faire de don à Koupat Ha’ir, quand même !!! Mais c’est de la tsédaka, Papa ! tente de dire un enfant. Bien sûr que c’est de la tsédaka ! Mais cette façon de penser là, que sans Koupat Ha’ir, on ne peut plus faire quoi que ce soit… Sans Koupat Ha’ir, on ne peut pas trouver de taxi. Sans Koupat Ha’ir, on ne peut pas retrouver ses clés. On a besoin d’un nouveau travail : Koupat Ha’ir ! Il y a une fuite d’eau dont le plombier ne trouve pas l’origine : Koupat Ha’ir ! Ce n’est pas comme cela que les gens ont vécu jusqu’à aujourd’hui. Il n’y a pas de raison d’inventer de nouvelles habitudes… Voilà la preuve : nous avions besoin d’un taxi et toutes les compagnies nous répondaient qu’elles n’en avaient pas. Quelles chances avions-nous de trouver une voiture libre, et avec galerie qui plus est ? C’est vraiment une histoire classique de Koupat Ha’ir. Si nous avions

fait un don, ce taxi aurait constitué une preuve du genre qu’ils utilisent. Vous faites un don et vous voyez vos problèmes se régler. Alors voilà ! Nous n’avons pas fait de don et notre problème s’est réglé quand même. D. merci ! » Les enfants méditent sur ce nouveau slogan : nous n’avons pas fait de don et notre problème s’est réglé… Bon, le principal, c’est que le problème est réglé. Le voyage se poursuit sans encombre. Les grands-parents accueillent joyeusement leurs invités. Tout est prêt pour leur arrivée. « Ah ! Vous avez sûrement trouvé un taxi juste après ton coup de téléphone, non ? demande la grand-mère. Oui, nous avons eu un taxi cinq minutes après ! répond la mère de famille. Yaacov a trouvé dans la rue un taxi avec galerie. Téléphonez à Koupat Ha’ir pour le leur raconter ! intervient le grand-père en souriant. J’ai entendu Maman te parler au téléphone et j’ai compris que vous étiez inquiets de ne pas trouver de taxi. Alors j’ai téléphoné à Koupat Ha’ir et j’ai fait un don de 20 chékels sur ma carte de crédit. Je vois que cela a marché ! » Il ne comprend pas pourquoi son gendre écarquille les yeux ni pourquoi sa fille et ses petits-enfants se regardent sans parvenir à dire un mot…

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Changer les règles du jeu Pour plus de détails, téléphoner au : +972-3-5705530

B. s’apprête à se rendre au dispensaire pour faire administrer à son bébé le vaccin nécessaire. Oui, nécessaire, mais pas très plaisant. Comme toutes les mamans, son cœur se serre à chaque fois. La piqûre n’est pas agréable mais après, il y a les réactions post-vaccinales et… elle aurait déjà voulu avoir dépassé cette épreuve. « Tu ne penses pas qu’il est un peu pâle ? lui demande son mari. Pâle ? s’étonne B. Non. Tu es peut-être un peu inquiet et tu as cette impression… Il n’a rien, il se sent très bien. Il n’y a aucune raison de ne pas le faire vacciner. » A son retour du dispensaire, le bébé est encore plus pâle et peu de temps plus tard, il tombe malade d’une maladie enfantine. A présent, il y a vraiment de quoi s’inquiéter : vacciner un enfant malade ? C’est loin d’être conseillé. Avec un dévouement encore plus grand, B. reste au chevet de son enfant brûlant de fièvre. Après quelques jours, la fièvre n’est toujours pas tombée. Toutes les quatre heures, du Doliprane, parfois un médicament plus fort. Après des bains tièdes ou froids, le bébé continue à être fiévreux. Une semaine passe alors que le thermomètre dépasse toujours les 40 degrés. L’enfant se sent mal, ses parents sont épuisés. B. se fait des reproches amers. « Un vaccin à un enfant malade, dit le pédiatre en soupirant. Dans ce cas, la fièvre est presque inévitable. La vaccination n’est pas facile à passer, même sans cela. Attendons deux jours de plus. Si la fièvre n’est pas tombée, nous devrons prendre des mesures bien moins agréables. Bien moins agréables ? Que voulez-vous dire ? page 14 La force de la tsédaka POURIM 5770

s’inquiète B. Espérons que la fièvre tombe et que nous n’aurons rien besoin de faire » répond le médecin en choisissant ses mots. B. rentre chez elle. Son inquiétude grandit de minute en minute et dessine dans son esprit des scénarios lugubres. « Regarde, lui dit son mari qui comprend son angoisse. Faisons un don à Koupat Ha’ir. Peut-être que D. aura pitié et fera tomber la fièvre… » » La fièvre tombe tout de suite, le jour même. Le médecin est satisfait. Deux semaines de forte fièvre se terminent. L’enfant retrouve sa bonne humeur ; il est un peu faible certes, mais en bonne santé. « C’est dommage que nous n’ayons pas fait de don tout de suite, dit-elle en soupirant. Pourquoi avonsnous laissé le bébé souffrir ? Quel dommage. » Une année passe. B. s’apprête à quitter son domicile, avec son enfant plus jeune, cette fois. « Regarde s’il t’a l’air en bonne santé, demande-telle à son mari pour la dixième fois. J’ai tellement peur. Je garde un traumatisme de l’année dernière. Quel vaccin doit-il avoir aujourd’hui ? Il doit en avoir deux. L’un, c’est contre la jaunisse. Il est généralement bénin et n’a pas de réaction ; s’il y en a, elles ne sont pas fortes et apparaissent entre le troisième et le cinquième jour. Le deuxième, c’est le fameux vaccin de l’année dernière contre la rougeole, les oreillons et la rubéole. Les réactions commencent le cinquième jour et peuvent se poursuivre jusqu’au douzième jour, et elles sont


fréquentes. Il se souvenait bien des réactions, ils les avaient vécues pendant deux semaines l’année précédente. Alors, nous allons faire un don cette fois aussi à Koupat Ha’ir pour que ce vaccin contre la rougeole, les oreillons et la rubéole passe facilement, sans réaction. Pourquoi attendre que la fièvre et la peur nous fassent courir chez le médecin ? Faisons un don à l’avance, et voilà. » Elle est contente de cette idée, bien sûr. Elle glisse des pièces dans la boite de tsédaka et prie que cette vaccination se passe facilement. « Il vous semble en bonne santé ? demande B. à l’infirmière pour la troisième fois. Vous savez, mon enfant plus grand était malade lorsqu’il a eu ce vaccin et nous avons passé deux semaines de cauchemar. Il a l’air en parfaite santé. » Les infirmières connaissent bien les mèrespoules. Elle prépare rapidement le vaccin et injecte d’abord celui contre la jaunisse puis l’autre, celui qui fait peur à B. Le bébé pleure un peu, pas très fort. L’infirmière explique : le premier vaccin n’aura certainement aucune conséquence mais il faut malgré tout voir dans deux jours si tout va bien. Le

deuxième vaccin peut provoquer de la fièvre, de la forte fièvre même, et il faut veiller à… B. n’écoute pas. Elle a fait un don à Koupat Ha’ir et cette foisci, il n’y a rien à craindre. Deux jours passent. Le troisième matin commence par des hurlements : forte fièvre, pleurs, manque d’appétit. Elle se rend compte qu’il s’agit des réactions au premier vaccin. « Si c’est comme cela pour le vaccin facile, comment le bébé supportera-t-il le deuxième ? » pense-t-elle en tremblant. Un jour ou deux passent ; la fièvre tombe. « La première vague est passée, dit-elle à son mari, quelque peu soulagée. Cette fois-ci, nous n’avons pas eu le mérite que notre don améliore la situation. Tant pis, c’est comme ça. Il faut prier. Le don à Koupat Ha’ir fait partie d’un tout. J’ai peutêtre trop compté dessus. En vérité, nous n’avons pas fait de don pour le vaccin facile, lui répond-il. Rappelle-toi. Nous pensions que le vaccin contre la jaunisse ne provoquerait aucune réaction. Nous avons fait un don en demandant que l’autre, le vaccin rougeoleoreillons-rubéole, passe facilement. Oui, c’est juste. Je m’en rappelle. Alors, attendons. » Elle sent l’espoir monter en elle. Peut-être le mérite de ce don adoucira-t-il les réactions au vaccin pénible ? Elle attend un jour, deux jours, une semaine. C’est comme s’il n’y avait jamais eu de vaccin. « C’est drôle, dit le pédiatre. Les enfants sensibles qui réagissent mal au vaccin contre la jaunisse réagissent trois fois plus fort au deuxième vaccin. Comment se fait-il qu’il ait changé les règles du jeu ? Un don peut changer la nature, répond-elle. C’est vraiment incroyable, mais c’est un fait. Il ne peut pas y avoir d’autre explication ! »


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Pour obtenir les autres bulletins déjà parus, vous pouvez téléphoner au :0800-525-523 ou consulter le site de Koupat Ha'ir: www.koupat-hair.com


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