FRAPPÉE DEUX FOIS PAR LE CANCER
Tanja, un destin qui inspire courage
RECHERCHE
Une vie de qualité après le cancer du sein
DISCRIMINATION
Le cancer entrave la signature d’un contrat
DIAGNOSTIC RARE
Un homme se bat contre le cancer du sein
Une vie de qualité après le cancer du sein
Le cancer entrave la signature d’un contrat
Un homme se bat contre le cancer du sein
La Ligue contre le cancer vise à réduire le nombre de cancers et à améliorer la qualité de vie des personnes touchées. 18 ligues cantonales et régionales contre le cancer conseillent et soutiennent dans plus de 70 lieux en Suisse.
1 Krebsliga Aargau
Telefon 062 834 75 75 krebsliga-aargau.ch
2 Krebsliga beider Basel
Telefon 061 319 99 88 klbb.ch
3 Ligue bernoise contre le cancer
Téléphone 031 313 24 24 berne.liguecancer.ch
4 Ligue fribourgeoise contre le cancer
Téléphone 026 426 02 90 liguecancer-fr.ch
5 Ligue genevoise contre le cancer
Téléphone 022 322 13 33 lgc.ch
6 Krebsliga Graubünden
Telefon 081 300 50 90 krebsliga-gr.ch
7 Ligue jurassienne contre le cancer
Téléphone 032 422 20 30 liguecancer-ju.ch
8 Ligue neuchâteloise contre le cancer
Téléphone 032 886 85 90 liguecancer-ne.ch
9 Krebsliga Ostschweiz
SG, AR, AI, GL
Telefon 071 242 70 00 krebsliga-ostschweiz.ch
10 Krebsliga Schaffhausen
Telefon 052 741 45 45 krebsliga-sh.ch
11 Krebsliga Solothurn
Telefon 032 628 68 10 krebsliga-so.ch
12 Krebsliga Thurgau
Telefon 071 626 70 00 krebsliga-thurgau.ch
13 Lega cancro Ticino
Telefono 091 820 64 20 legacancro-ti.ch
14 Ligue vaudoise contre le cancer
Téléphone 021 623 11 11 lvc.ch
15 Ligue valaisanne contre le cancer
Téléphone 027 322 99 74 lvcc.ch
16 Krebsliga Zentralschweiz
LU, OW, NW, SZ, UR, ZG
Telefon 041 210 25 50 krebsliga.info
17 Krebsliga Zürich
Telefon 044 388 55 00 krebsligazuerich.ch
18 Krebshilfe Liechtenstein
Telefon 00423 233 18 45 krebshilfe.li
Nous sommes toujours là pour vous ! Impressum Éditrice : Ligue suisse contre le cancer, Case postale, 3001 Berne, Téléphone 031 389 94 84, aspect@liguecancer.ch, liguecancer.ch/aspect, IBAN :
Votre don en bonnes mains.
Rédaction en chef : Danica Gröhlich ( dag ) – Rédaction : Joëlle Beeler ( jbe ), Pia Schüpbach ( spa ), Timon Stalder ( tis ) – Mise en page : Oliver Blank – Coordination : Olivia Schmidiger –Impression : Schellenberg Druck AG, Pfäffikon ZH – Édition : 4/24, octobre 2024, paraît quatre fois par année. Bulletin d’information pour les donatrices et donateurs de la Ligue suisse contre le cancer.
Chère lectrice, cher lecteur,
Chaque fois que je rencontre une personne touchée par le cancer, j’apprends quelque chose. Les récits de celles et ceux qui ont vaincu la maladie me montrent combien l’existence est précieuse. Chaque histoire est personnelle, aussi unique que l’individu auquel elle appartient. Elle fait naître l’espoir. Je suis toujours frappée de voir que, pour les personnes concernées, il y a un avant et un après.
Le mois d’octobre étant dédié au cancer du sein à travers le monde, nous avons choisi dans cette édition de mettre l’accent sur des témoignages en lien avec ce type de cancer, qui est le plus fréquent chez la femme – quelque 6500 nouveaux cas chaque année en Suisse, et 50 chez l’homme. Le diagnostic est un choc et bouleverse l’existence. Mais grâce aux progrès de la médecine et aux efforts ininterrompus des chercheurs, un nombre croissant de personnes triomphent de la maladie.
Leurs témoignages donnent du courage. Ils sont la preuve qu’il est possible de sortir plus fort de la maladie. Comme Tanja, dont nous brossons le portrait en page 10, ou comme Ville, un des hommes concernés.
Unissons nos forces pour agir en nous inspirant des témoignages de ces Cancer survivors!
Nous vous invitons à nous épauler dans notre mission quotidienne. Que ce soit en transmettant des connaissances, en prenant du temps pour une personne touchée ou à travers un don, votre contribution est précieuse.
Chaque don nous permet de faire avancer la recherche, d’améliorer les possibilités de traitement et de soutenir les malades et leurs proches à travers une riche palette d’offres de conseil et d’information.
Merci infiniment !
Mirjam Weber Directrice de la
Ligue
suisse contre le cancer
Sommaire
Quiz sur le cancer du sein et première émouvante au cinéma : cap sur la solidarité !
À la une 6
Neuropathie : améliorer la qualité de vie lors d’un cancer grâce à la physiothérapie.
Récemment à la Ligne InfoCancer 7
Mastectomie, hyperthermie et image corporelle lors d’un cancer du sein.
Recherche 8
Une chercheuse entend aider les patientes âgées après leur cancer du sein.
Vivre avec le cancer 10 Frappée deux fois par un cancer, Tanja s’engage désormais pour aider les autres.
Éclairage
Inégalité de traitement après un cancer : discrimination à la conclusion de contrats.
14
En bref
Mythes et réalités : testez vos connaissances sur le cancer de la prostate.
16
Jeu
1 nuitée pour toute la famille dans l’univers
18
découverte Trauffer d’une valeur de 400 francs !
En tête-à-tête
19
Touché par un cancer du sein, le Finnois Ville raconte comment il fait face.
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Schreiben Sie uns: aspect@krebsliga.ch
Besuchen Sie uns auch auf Social Media:
Écrivez-nous : aspect@liguecancer.ch Retrouvez-nous sur les médias sociaux :
Un film sur le deuil
«
Ein Film von SILVIA HASELBECK & ERICH LANGJAHR MICHÈLE BOWLEY
Psychologue de la santé, la Suissesse Michèle Bowley savait qu’elle ne guérirait pas. Elle a affronté la fin de vie avec courage et lucidité, accomplissant une profonde transformation intérieure : « Je ne veux pas forcément vivre longtemps, mais intensément », relevait la lauréate 2022 de la Médaille de la Ligue contre le cancer. Au cours de ses deux dernières années de vie, elle a été accompagnée par la caméra des cinéastes Silvia Haselbeck et Erich Langjahr ; leur film retrace les principales étapes de ce chemin vers l’inéluctable, l’attitude de Michèle Bowley face aux traitements médicaux, la force qu’elle puisait dans la nature et la spiritualité. Michèle Bowley s’est éteinte en novembre 2023. Intitulé « Die Tabubrecherin » ( Briseuse de tabou ), le film sortira en salle à partir du 24 octobre 2024. Les séances donneront lieu dans différents cantons à des débats publics, notamment avec les ligues cantonales et régionales. ( jbe )
Davantage d’informations sur le film ( en allemand ) : langjahr-film.ch
Interview de Michèle Bowley : liguecancer.ch/bowley
BUCH REGIE MONTAGE: Silvia Haselbeck und Erich Langjahr • KAMERA: Erich Langjahr • TON: Silvia Haselbeck MUSIK: Rico Langjahr • SOUNDDESIGN & MISCHUNG: René Zingg • COLOR GRADING: Nick Schneider
HERSTELLUNGSBEITRÄGE: KANTONE: Luzern und Zug • STÄDTE: Baar und Zug • STIFTUNGEN: Annemarie und Eugen Hotz-Stiftung,
Scheidegger-Thommen-Stiftung, Via Cordis-Stiftung, Ernst Göhner Stiftung, Hürlimann-Wyss Stiftung, Carl und Elise Elsener-Gut Stiftung
KIRCHEN: Römisch-katholische Landeskirche Kanton Luzern, Christkatholische Kirche Stadt Basel, Katholische Kirche Stadt Zug, Reformierte Kirche Kanton Zug, Interfilm Schweiz
Vrai ou faux ?
www.langjahr-film.ch
Quiz sur le cancer du sein : participez, gagnez, soyez solidaire !
Êtes-vous bien informé·e sur le cancer du sein ? Les femmes sont-elles les seules touchées, faut-il toujours recourir à l’ablation du sein, existe-t-il des mesures préventives efficaces ? En répondant aux questions de notre quiz, vous pourrez gagner l’un de nos nombreux prix. Le quiz existe en version numérique et papier : durant le Mois d’information sur le cancer du sein, en octobre, vous recevrez gratuitement le dépliant « Cancer du sein : mythes et réalités. Vrai ou faux ? » en plus des fameux rubans roses, lesquels seront disponibles dans 25 bureaux de poste en Suisse. En versant un don de 5 francs par ruban rose, vous apportez votre soutien aux personnes touchées par le cancer du sein. Chaque année en Suisse, plus de 6500 femmes et environ 50 hommes reçoivent le diagnostic de cancer du sein. Près de 80 % se rétablissent grâce aux progrès de la recherche scientifique, du dépistage et des traitements médicaux. La Ligue contre le cancer se tient aux côtés des personnes concernées et des proches ; elle conseille, soutient et informe sur toutes les questions en lien avec le cancer du sein. ( spa )
Cliquez ici pour obtenir des informations sur le cancer du sein et accéder au quiz : liguecancer.ch/cancerdusein-quiz
4
Vrai
ou faux ?
Seules les femmes peuvent avoir un cancer du sein.
vrai faux
Chaque don compte
Chaque don à la Ligue contre le cancer a une valeur inestimable, c’est pourquoi nous tenons à vous en remercier. Depuis septembre, les donatrices et donateurs ayant versé jusqu’à 250 francs reçoivent un courriel de remerciements – auparavant une lettre. Cela nous permet d’économiser des frais de papier et de port et d’in-
vestir davantage, et de manière ciblée, dans les projets en faveur des personnes touchées. Le courriel de remerciements – une plus-value pour toutes et tous ! Aidez-nous en nous transmettant votre adresse e-mail.
( spa )
Contactez le Service des dons : liguecancer.ch/contact
Le deuil, une étape douloureuse : tout semble s’arrêter, et pourtant il faut aller de l’avant. Le livre illus-
tré « Faire ses adieux » aborde cette problématique de manière subtile et empathique, selon plusieurs
citation
«Les femmes doivent s’habituer à leur nouvelle poitrine, et cela prend un certain temps.»
Pour environ un tiers des femmes touchées par le cancer du sein, une mastectomie s’avère nécessaire (ablation du sein en entier). Prof. Cornelia Leo, responsable du centre interdisciplinaire du sein à l’hôpital cantonal de Baden (AG), conseille les patientes sur les différentes options, et la plupart choisissent une reconstruction mammaire.
approches, et constitue un fil rouge pour les proches durant l’année suivant le deuil.
« Nous sommes livrés à la mort et au chagrin, impuissants. », relève Sophia Bartenstein, l’auteure, spécialisée en médecine palliative et en accompagnement des familles. « Ce livre permet d’en parler ouvertement. »
Les illustrations ont été réalisées par l’auteure de livres pour enfants Andrea Peter. Il sera en vente dès la mi-octobre aux éditions bernoises « Vatter & Vatter ».
La Ligue contre le cancer a soutenu le projet et le proposera via sa boutique en ligne.
( spa )
Achat de livre et plus d’informations : liguecancer.ch/livreillustre
« Je n’aimerais pas travailler dans un autre domaine que
La physiothérapie peut améliorer notablement la qualité de vie des personnes touchées par le cancer, déclare Dritan Jenuzi, en particulier lors de troubles qui affectent les nerfs périphériques ( neuropathie ). Il a élaboré un programme d’exercices pour la nouvelle brochure de la Ligue contre le cancer.
recueillis
Dritan Jenuzi, vous êtes spécialisé dans la prise en charge des personnes atteintes de cancer. Pouvez-vous nous donner un exemple où la physiothérapie a apporté un bénéfice particulier ?
Oui, je pense à une patiente qui souffrait de lésions neurologiques au niveau des pieds après la chimiothérapie. Grâce à un entraînement d’équilibre régulier et à des exercices de renforcement ciblés, elle a pu améliorer nettement sa mobilité et retrouver une plus grande stabilité. Cela a diminué son risque de chute et lui a permis de prendre à nouveau part à des activités sociales.
Une belle histoire. Pourquoi travailler avec des personnes atteintes de cancer ?
J’aime traiter des problèmes de santé complexes. Par ailleurs, mon meilleur ami a eu un cancer, ce qui m’a peutêtre influencé ; heureusement, il s’est bien remis. Mon but est d’aider les personnes concernées à surmonter les difficultés physiques et émotionnelles liées à la maladie. Les débuts n’ont pas été faciles, mais en même temps, j’étais fasciné par l’oncologie. Aujourd’hui, je n’aimerais plus travailler dans un autre domaine. En outre, je me perfectionne constamment.
Vous travaillez souvent avec des personnes qui souffrent de neuropathie périphérique, des lésions qui touchent les nerfs. Quels sont les symptômes les plus fréquents ?
Un engourdissement ou des picotements au niveau des mains et des pieds, parfois une sensation de brûlure. La neuropathie se manifeste aussi souvent par une faiblesse musculaire, des troubles de la sensibilité ou une perte de réflexes.
Neuropathie périphérique
On appelle neuropathie les lésions ou les troubles fonctionnels qui affectent les nerfs responsables de l’échange d’informations entre le cerveau, la moelle épinière et le reste du corps. La neuropathie périphérique peut être un effet secondaire de la chimiothérapie, de l’immunothérapie ou de la radiothérapie ; elle peut aussi être causée par la tumeur elle-même. Dans la nouvelle brochure de la Ligue contre le cancer ( en allemand seulement pour l’instant ), vous trouverez une large palette d’informations et d’exercices réunis par Dritan Jenuzi. Âgé de 39 ans, il est titulaire d’un bachelor en physiothérapie et travaille depuis bientôt trois ans à l’Hôpital universitaire de Zurich. La vidéo comporte une série d’exercices d’équilibre et de renforcement.
Brochure et vidéo : liguecancer.ch/neuropathie
La brochure de la Ligue contre le cancer et la vidéo proposent des exercices aux personnes touchées. Quels effets ont ces exercices et qu’apporte la physiothérapie ?
Une physiothérapie ciblée peut accroître l’irrigation sanguine et soutenir le processus de guérison. Elle améliore la force musculaire, la coordination, la sensibilité et l’équilibre et peut atténuer les douleurs et les troubles. Il est établi qu’une physiothérapie engagée précocement avec des exercices réguliers permet aux personnes atteintes de neuropathie de retrouver une meilleure qualité de vie. Mais cela nécessite de la persévérance : il faut parfois du temps jusqu’à ce qu’une amélioration se fasse sentir. •
Petite sélection de questions d’actualité posées à l’équipe de la Ligne InfoCancer.
1« Qu’entend-on exactement par mastectomie ? »
Lorsque, pour des raisons médicales, le sein ne peut pas être conservé lors du traitement, on procède à une mastectomie, c’est-à-dire à l’ablation de toute la glande mammaire. Un tiers environ des femmes touchées par un cancer du sein sont concernées. Chez certaines, des parties du sein comme la peau ou le mamelon peuvent être préservées. Après une mastectomie, la plupart des patientes optent pour une reconstruction mammaire. Si elles le souhaitent et que cela ne présente aucun risque sur le plan oncologique, cette reconstruction peut se faire au cours de la même opération, soit au moyen d’un implant en silicone, soit en prélevant du tissu sur une autre partie du corps pour recréer le sein manquant. Plus d’infos : liguecancer.ch/chirurgie-operation
2« Quand a-t-on recours à l’hyperthermie lors d’un cancer du sein ? » Malgré les traitements prodigués, il peut arriver que le cancer récidive dans le sein opéré. Lorsque d’autres thérapies ne sont plus possibles, l’hyperthermie, associée à une radiothérapie faiblement dosée, peut contribuer à potentialiser les effets de cette dernière. L’application de chaleur – l’hyperthermie désigne une élévation de la température – ne détruit pas les cellules cancéreuses, mais elle les rend plus sensibles aux rayons. Le tissu est
chauffé jusqu’à 43 degrés et la radiothérapie est administrée directement après. L’hyperthermie ne remplace pas le traitement contre le cancer ; elle le complète.
3« À quels changements physiques dois-je m’attendre après un traitement contre le cancer du sein ? Comment les affronter ? »
Selon le traitement administré, l’apparence peut être modifiée temporairement, voire définitivement dans certains cas. Une radiothérapie peut entraîner des rougeurs cutanées, une altération de la pigmentation de la peau ou des tuméfactions. Une chimiothérapie peut provoquer la chute des cheveux, des cils et des sourcils, et un traitement antihormonal engendre parfois des fluctuations de poids. Certains de ces changements – les cicatrices visibles, l’ablation du sein – sont permanents et ont des répercussions sur l’image de soi. Il faut du temps pour les affronter. Il est tout à fait normal de ressentir des émotions négatives comme la
colère ou le désespoir. Si elles sapent votre confiance en vous, il vaut la peine de faire appel à une aide professionnelle et de se tourner vers une psychothérapie ou une thérapie corporelle. La pratique d’une activité physique ou sportive permet de faire activement quelque chose pour sa santé. Partagez ce que vous vivez et soyez consciente de ce que votre corps a accompli ; les changements physiques racontent votre histoire.
Brochure : «Soigner son apparence durant et après la thérapie» : liguecancer.ch/apparence
Ligne InfoCancer
Avez-vous des questions au sujet du cancer ? Avez-vous besoin de parler de vos peurs ou de vos expériences ? Nous vous aidons.
Appel gratuit 0800 11 88 11
Courriel helpline@liguecancer.ch
Chat liguecancer.ch/cancerline
« Nous devons mieux soutenir les patientes
Le traitement est terminé, le cancer vaincu. Vraiment ? Bon nombre de Cancer survivors souffrent de séquelles tardives. Le déclin est particulièrement marqué chez les sujets âgés. La chercheuse Esther Bastiaannet entend y remédier.
Interview : Danica Gröhlich
Madame Bastiaannet, en tant qu’épidémiologiste, pourquoi vous engagez-vous tout particulièrement pour les personnes âgées atteintes d’un cancer ? Il y a une quinzaine d’années, j’ai découvert les résultats de la recherche sur les patientes et patients âgés atteints d’un cancer lors d’une conférence. J’ai été surprise par les maigres connaissances à disposition et le peu d’attention dont les seniors bénéficiaient alors que leurs chances de survie sont moins bonnes. En tant qu’épidémiologiste, je vois une foule de questions et de défis, par exemple en relation avec le processus de vieillissement, la biologie ou le traitement — d’où mon intérêt pour ce domaine.
On parle beaucoup de Cancer survivorship. Qu’est-ce que cela recouvre pour vous ?
Toujours plus de personnes survivent à leur cancer. Après la lourde épreuve du diagnostic et du traitement, il faut encore faire face aux changements physiques et émotionnels, ce qui n’est pas facile. La reprise du quotidien au terme du traitement est souvent compliquée. Dans bien des cas, les fonctions corporelles se dégradent les premières années qui suivent le diagnostic et le traitement. À cela s’ajoute une altération des capacités cognitives comme le raisonnement, la mémoire ou la communication. Les compétences sociales dans les relations avec autrui sont elles aussi affectées. Les problèmes sont légion, et les connaissances sur le bien-être des Cancer survivors âgés restent insuffisantes.
Quelles autres difficultés les personnes âgées rencontrent-elles après un cancer ?
Une étude a par exemple suivi des patientes âgées pendant trois ans au terme de leur traitement contre le cancer du sein. Les chercheurs ont découvert que ces femmes présentaient toujours de nombreux symptômes. Outre les difficultés cognitives déjà mentionnées, elles avaient
Soutien
Originaire des Pays-Bas, Esther Bastiaannet est professeure assistante en épidémiologie du cancer à l’Institut d’épidémiologie, de biostatistique et de prévention de l’Université de Zurich depuis 2021 et s’achemine vers une titularisation.
« Dans le cadre de notre projet, nous voulons analyser le déclin des capacités physiques, intellectuelles et sociales des patientes âgées après un cancer du sein. L’étude, soutenue par la Ligue suisse contre le cancer grâce aux dons reçus, inclura 328 patientes de 70 ans et plus atteintes d’un cancer du sein au stade précoce et opérées dans la région de Zurich. Trois mois, un an et deux ans après le diagnostic, nous contrôlerons leurs capacités physiques, cognitives et sociales et leur qualité de vie. Après deux ans, nous compléterons ces données avec les caractéristiques des différentes patientes et des diverses tumeurs. Nous pourrons ainsi mesurer le déclin physique, cognitif et social et évaluer comment il est perçu par les patientes âgées après un cancer du sein en Suisse. Nous aimerions contribuer à l’amélioration des programmes de suivi pour que ces patientes âgées ne soient plus livrées à elles-mêmes après les traitements. »
Soyons solidaires dans les périodes difficiles : il est important de ne pas abandonner les patientes à elles-mêmes une fois le cancer du sein derrière elles.
des angoisses, des troubles du sommeil et des neuropathies, c’est-à-dire des problèmes liés à des lésions nerveuses pendant et après un traitement contre le cancer. Une autre étude a montré que, contrairement aux patientes et patients plus jeunes, les seniors ne voyaient pas leur qualité de vie s’améliorer après deux ans. Nous avons donc instamment besoin d’informations pour pouvoir leur proposer une aide ciblée et accroître durablement leur satisfaction vis-à-vis de l’existence.
Comment se présente la situation pour les Cancer survivors en Suisse ?
Si on prend le cancer du sein, le diagnostic et le traitement au stade précoce sont très bons en Suisse. Mais nous devons améliorer le soutien après cette période difficile, notamment chez les patientes âgées.
Comment s’explique le peu d’attention porté aux sujets âgés après un cancer ?
Les progrès réalisés par la médecine ces dix à quinze dernières années ont entraîné une hausse spectaculaire des taux de survie lors de maladies très graves comme l’infarctus du myocarde et le cancer. Ces avancées sont fantastiques, mais elles soulèvent des défis colossaux au niveau du suivi. Bien souvent, les études cliniques n’incluent pas les seniors, d’où un manque de données. Compte tenu de l’augmentation des taux de survie chez les malades âgés pour certains cancers, la période qui suit le diagnostic et le traitement commence enfin à susciter davantage d’intérêt. Je me réjouis d’apporter une contribution importante dans ce domaine avec mon équipe. •
Autres projets de recherche soutenus : liguecancer.ch/recherche
«
Frappée par un cancer à deux reprises, Tanja a vu son univers s’écrouler à chaque fois. Mais elle n’a jamais baissé les bras.
Découvrez ce qui lui a donné de la force, pourquoi elle ne rêve plus d’un grand mariage et comment elle entend apporter son aide à d’autres.
Texte : Danica Gröhlich, photos : Gaëtan Bally
«La première fois où j’ai perdu le contrôle de ma vie, c’était en 2013 ; j’avais 21 ans. » Assise à la table à manger de son appartement à Berne-Liebefeld, Tanja raconte son histoire. Le soleil inonde la pièce à travers la fenêtre ouverte. La jeune femme avale une gorgée de son sirop de menthe maison. « Le diagnostic est tombé deux semaines seulement après notre mariage civil. »
Elle sentait une anomalie dans le sein gauche. Le moment où le médecin lui a annoncé la nouvelle est resté gravé dans sa mémoire : « L’univers s’écroule. Tous les buts, les rêves … Nous étions tellement heureux. Nous préparions un mariage de conte de fées ; nous voulions le célébrer avec nos familles en Égypte, le pays de mon époux. »
La tumeur avait déjà grossi et des métastases s’étaient logées dans le foie. Chimiothérapie, opération, radiothérapie et traitement par anticorps. Autant de thérapies qui ont laissé des traces.
« J’ai perdu tous mes cheveux, mes cils et mes sourcils. À partir de là, j’ai porté des foulards. Je ne me suis jamais sentie à l’aise avec une perruque », avoue-t-elle en passant la main dans sa chevelure, à nouveau très longue.
« Les médicaments m’ont fait enfler. Je mangeais sans arrêt pour essayer de calmer les nausées et j’ai pris du poids. J’avais l’air malade, je ne ressemblais pas à une jeune mariée épanouie. J’avais peur de ne plus plaire à mon mari. »
Une peur dénuée de fondement : « Même quand je me suis retrouvée chauve, mon mari m’a donné le sentiment que j’étais la plus belle », dit-elle, rayonnante. « Pour lui, ma maladie était une tâche dont il fallait venir à bout le mieux possible. Cela m’a motivée à tenir le coup. Cette épreuve nous a encore plus soudés. »
La question de la sexualité ne doit pas être écartée, estime-t-elle ; le partenaire n’est pas malade. Les couples devraient aborder ce genre de besoins. « Les contacts
physiques sont importants. La nuit, quand les pensées m’empêchaient de dormir, il me prenait dans les bras. Cela m’apaisait. »
Début 2014, les métastases hépatiques avaient disparu, comme la tumeur d’origine, qui a pu être opérée sans enlever tout le sein. Les injections reçues ont induit une sorte de ménopause. Tanja n’avait plus besoin d’une contraception hormonale, mais elle ne devait pas tomber enceinte pendant le traitement. Elle rit en poursuivant : « La vie en avait décidé autrement. J’ai très vite découvert que j’attendais un enfant. Le 8 septembre 2016, notre petit miracle est né – une fille. »
« À une époque, je courais tout le temps ; j’avais peur de rater quelque chose. »
Tanja, personne concernée
Deuxième coup du sort
Mais bientôt, son bonheur est assombri. Au début, Tanja a mis son extrême fatigue sur le compte de l’accouchement. Sur la première photo de famille, la jeune mère a le teint blême. Quand elle se rend à la permanence un samedi en proie à de violents maux de ventre, elle a des soupçons en voyant les médecins contrôler ses globules blancs, les leucocytes. « À l’époque, je travaillais encore comme assistante en soins et santé communautaire dans un service d’oncologie où on traitait la leucémie », raconte Tanja. À l’hôpital, où elle effectue des examens complémentaires, trois médecins préconisent une ponction de moelle osseuse. « Dès lors, les choses étaient claires pour moi. » Quatre semaines exactement après la naissance de sa princesse, le diagnostic tombe : leucémie aiguë myéloïde ( LAM ). « J’ai hurlé comme une folle, pleuré en regardant ma fille d’un mois dans sa poussette ; je n’étais plus moi-même. » Tanja poursuit, les larmes aux yeux : « J’avais tellement peur de ne plus être là pour fêter le premier anniversaire de ma fille. » À cause de son travail, elle sait très bien ce qui l’attend. Elle reçoit trois chimiothérapies intensives et une greffe de cellules souches. Elle passe les quatre premières semaines avec sa fille et sa mère à l’hôpital. Puis
le bébé est placé en famille d’accueil pendant huit mois pour décharger son mari, qui doit travailler. « L’idée de confier ma fille à une inconnue me torturait. Et si cette femme ne m’était pas sympathique ? Mais quand elle est entrée dans la chambre, mes craintes se sont évanouies. Je me suis battue quatre mois de plus contre la maladie –pour que nous puissions rester ensemble. »
Personne ne doit affronter cette épreuve seul
Sa mère n’hésite pas une seconde après le diagnostic : « Nous surmonterons ça une deuxième fois », clame-t-elle. Ses collègues de travail la soutiennent, même si la situation n’est simple pour personne. Une d’elles ne réussit pas à franchir la porte de sa chambre, au début. Sa meilleure amie elle aussi est submergée après le premier diagnostic, et prend ses distances. « Mais tout à coup, pendant
mon traitement contre la leucémie, elle était là, en pleurs ; elle m’a promis de ne pas commettre la même erreur une seconde fois. »
Tanja évoque ouvertement cette période difficile avec sa fille, âgée de 8 ans maintenant.
« La vie n’est pas toujours rose, elle doit en être consciente. Au début, je n’arrivais pas à parler de la mort, mais je devais être honnête avec elle. Elle a le droit de savoir », dit la jeune mère d’un ton convaincu. « Elle a peur que je ne revienne plus à la maison. Il faut toujours qu’elle sache où je suis. Nous devons travailler là-dessus toutes les deux. »
On entend la fillette rire dehors. Elle fait le tour de la maison à toute allure sur son nouveau vélo, avec un casque assorti. « Elle a la manie du turquoise actuellement. »
Pour Tanja, un autre point est important : « N’oubliez pas les proches. Ils ont eux aussi besoin de soutien. Parfois, il
faut les obliger à accepter de l’aide, cuisiner ou passer l’aspirateur à leur place. »
Aujourd’hui, la jeune femme de 33 ans va bien. Mais elle n’a plus voulu travailler dans le service des leucémiques. Elle s’occupe à présent du transport médical de patients. Ses traitements ont laissé des séquelles. Elle est déjà ménopausée et ne peut plus avoir d’enfants. Il faut apprendre à vivre avec, dit-elle doucement.
Pendant sa leucémie, elle a vécu pratiquement enfermée ; comme elle était immunodéprimée, l’isolement était nécessaire pour la protéger. « On n’a absolument pas d’énergie pour chercher soi-même les offres à disposition. J’aurais été heureuse que quelqu’un me prenne
par la main. » C’est pourquoi elle s’engage désormais comme pair auprès de la Ligue contre le cancer afin de partager son savoir, ses expériences, ses sentiments. « Les échanges me tiennent à cœur. On n’est pas seul ! Je crois que c’est ma mission de vie. Cela m’apporte beaucoup et j’en retire de la satisfaction. »
Et qu’attend-elle de l’avenir ? « Au début, j’ai arrêté de faire des projets. À une époque, je courais tout le temps ; j’avais peur de rater quelque chose. Désormais, je savoure mon existence et je vis l’instant présent. Je vis pour notre fille. Au lieu de faire un grand mariage avec une robe hors de prix, j’aimerais mieux m’asseoir quelque part au bord de la mer », avoue-t-elle en souriant. •
Un nouveau départ professionnel après un cancer ? Les personnes qui souhaitent se mettre à leur compte se heurtent à certains obstacles. Il est par exemple extrêmement difficile de souscrire une assurance d’indemnités journalières en cas de maladie.
Texte : Joëlle Beeler
Annika a appris qu’elle avait un cancer du sein en 2014. Deux ans plus tard, ses problèmes de santé étaient derrière elle : la tumeur avait été enlevée, les traitements étaient terminés. Mère de deux enfants, la logopédiste a décidé de se mettre à son compte avec une énergie nouvelle et une foule d’idées et elle a ouvert un cabinet de groupe. Lorsqu’elle a souscrit une assurance d’indemnités journalières individuelle en cas de maladie, le cancer du sein a été exclu de la couverture. La jeune femme de 40 ans était donc assurée contre la perte de gain, sauf en cas de cancer du sein. « Je suis tombée des nues. Mais comme les démarches en vue d’acquérir le statut d’indépendante étaient déjà bien engagées, je n’ai pas eu d’autre choix que de prendre ce risque », dit-elle.
Pour mettre fin à la discrimination qui frappe les personnes touchées par le cancer, l’Union européenne recommande à ses membres d’introduire un « droit à l’oubli » : les personnes concernées ne devraient plus mentionner un cancer antérieur après un certain temps.
Objectif : prévenir une discrimination et garantir un accès équitable aux contrats de droit privé. Il n’existe pas de loi de ce type en Suisse.
Pourtant, une telle disposition permettrait d’aplanir le chemin, notamment pour les personnes jeunes atteintes de cancer qui démarrent leur vie d’adulte.
Récidive et conséquences
En janvier 2020, le cancer d’Annika a récidivé. Cette soudaine réapparition a engendré de pesantes incertitudes et des peurs par rapport à l’avenir : comment la jeune femme allait-elle réagir au traitement ? À quels effets secondaires devait-elle s’attendre ? « Le risque que je courais en n’étant pas assurée en cas de perte de gain était trop grand », raconte-t-elle. Elle a donc quitté le cabinet qu’elle avait cofondé.
En août 2020, elle a repris un emploi salarié qui la couvrait entièrement dans le cadre de l’assurance collective. « Les assurances collectives peuvent aussi formuler des réserves. De ce point de vue là, Annika a eu beaucoup de chance », déclare Patricia Müller, juriste à la Ligue suisse contre le cancer, en ajoutant que, sur le plan juridique, il y a clairement une inégalité de traitement dans ce domaine.
« Bien que j’aie des objectifs professionnels, la maladie m’empêche d’évoluer comme je le souhaiterais. »
Annika, personne touchée par le cancer du sein
Il faudra sans doute encore du temps pour que les choses changent au niveau politique. Une motion réclamant l’introduction d’une assurance d’indemnités journalières obligatoire a été déposée. Les employeurs seraient
Être correctement informé : les ligues cantonales et régionales contre le cancer proposent des conseils juridiques aux personnes concernées lors de leur retour à la vie professionnelle.
ainsi tenus d’assurer leurs employés en cas de perte de gain due à la maladie. Le Conseil des États a toutefois demandé un rapport préalable sur la question au Conseil fédéral.
Un traitement discriminatoire
Aujourd’hui, l’état de santé d’Annika s’est stabilisé. Elle réagit bien à son traitement et elle a gardé son emploi salarié. Elle rêve toujours de travailler en indépendante. Mais étant donné que son cancer a formé des métastases, elle ne trouvera pas d’assurance perte de gain qui la couvre sans réserve à des conditions raisonnables si elle se met à son compte. Elle considère cette situation comme injuste : « Je ne peux pas poursuivre mes objectifs et me développer comme je le souhaiterais sur le plan professionnel à cause de la maladie. » •
Avez-vous fait l’objet d’une réserve à cause de votre cancer en concluant une assurance ou en prenant un crédit ?
Écrivez-nous pour nous relater votre expérience : aspect@liguecancer.ch
Le cancer du sein
Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquent chez la femme. Chaque année, il touche environ 6500 femmes. La Ligue contre le cancer met à la disposition des personnes concernées et de leurs proches les informations les plus récentes sur le cancer du sein. La version mise à jour de la brochure sur le cancer du sein est sortie en août. Au contenu remanié et condensé sur 40 pages, elle se limite désormais à l'essentiel, dans un langage largement accessible. Les nouvelles méthodes de traitement sont dorénavant illustrées avec des graphiques et des photos renouvelés. Les personnes concernées et leurs proches y trouveront également les dernières avancées de la recherche scientifique dans le traitement du cancer du sein. Grâce à ces modifications, la brochure remaniée est plus accessible, sans rien perdre de son contenu informatif ni de sa pertinence. ( tis )
Vous pouvez vous procurer la brochure auprès de la boutique de la Ligue contre le cancer: liguecancer.ch/cancer-du-sein-shop
Campagne de dons
Cette année encore, La Redoute s’engage aux côtés de la Ligue contre le cancer pour lutter contre le cancer du sein. Dans le cadre d’une action Participate, des dons seront à nouveau récoltés. Comme l’année dernière, le montant total récolté sera doublé. Dans le cadre de cette action, l’entreprise spécialisée dans la mode et la vente par correspondance apporte son appui à la Ligue contre le cancer, lui offrant une visibilité accrue, et faisant participer ses clientes et clients. ( tis ) participate.liguecancer.ch/redoute
« Nous tenons à soutenir la Ligue contre le cancer dans le cadre de notre campagne annuelle contre le cancer du sein. C’est très important ! The Estée Lauder Companies se veut promotrice d’opportunités dans les communautés où nous vivons et travaillons à travers le monde, avec de nombreuses réalisations à son actif. Grâce à cette campagne, qui existe depuis 1992, nos collaboratrices et collaborateurs engagés s’unissent pour soutenir les opportunités en faveur des personnes touchées par le cancer du sein dans le monde entier. Je suis ravi de notre impact. »
Jamal Chamariq Senior Vice President, Global Supply Chain EMEA & Travel Retail Worldwide
The Estée Lauder Companies
Plus de confort pour la peau
Les thérapies anticancéreuses peuvent entraîner de nombreux effets secondaires qui affectent fortement la qualité de vie des patients. Outre la fatigue et les nausées, plus de 80 % des personnes concernées souffrent également d’effets secondaires cutanés tels que la sécheresse, les démangeaisons ou les brûlures causées par la radiothérapie. Ces troubles peuvent rendre le quotidien encore plus difficile. Des mesures simples peuvent toutefois assurer un meilleur confort cutané : porter des gants doublés de coton pour faire la vaisselle ou le
ménage et couper les ongles courts peut aider à ménager les mains. Des douches tièdes avec des produits de soin doux et une bonne protection solaire ainsi que l’évitement de l’exposition directe au soleil sont également des mesures de protection importantes et efficaces.
La Roche-Posay, l’un des partenaires officiels de la Ligue contre le cancer, soutient les patients et patientes atteints de cancer en leur proposant des produits de soins adaptés et contribue ainsi à leur apporter plus de bien-être dans cette période difficile.
( PD/tis )
Nouveau dépliant
L’essentiel
À ne pas manquer
Les ligues cantonales et régionales contre le cancer organisent régulièrement des cours, rencontres, ateliers et événements à l’intention des personnes touchées par le cancer et de leurs proches. Ces offres permettent de marquer une pause, trouver du soutien et échanger. Consultez notre offre, participez et faites le plein d’énergie pour affronter le quotidien. À bientôt !
Vers les cours et manifestations : liguecancer.ch/agenda
fort de l’agenda
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Le mois de novembre est consacré au cancer de la prostate ; une tumeur sournoise, car elle passe souvent inaperçue, ne causant aucun trouble durant une longue période. Il est d’autant plus important d’être bien informé sur le sujet. Vous trouverez l’essentiel dans le nouveau dépliant de la Ligue contre le cancer « Le cancer de la prostate – vrai ou faux ? » Est-ce le cancer le plus fréquent chez
l’homme ? Les hommes âgés sont-ils les plus touchés ? Testez vos connaissances. Chaque année en Suisse, près de 7400 hommes contractent le cancer de la prostate et 1400 décèdent. Souciez-vous de votre prostate –avant que les problèmes n’apparaissent ! ( spa )
Vous pouvez commander le dépliant gratuitement ou le télécharger : liguecancer.ch/cancer-de-la-prostate
Vivre comme avant
Un espace d’accueil solidaire et convivial où peuvent être abordés sans tabous tous les thèmes liés à la maladie avec les bénévoles de l’association Vivre comme avant. Le respect et la confidentialité sont garantis. Aucun avis médical n’est donné.
Date : 11.12.2024
Lieu : Fribourg, rue Hans Geiler 6
Informations supplémentaires : vivre-comme-avant.ch
A gagner : 1 nuitée pour toute la famille dans l’univers Trauffer, d’une valeur de 400 francs !
Hofstetten bei Brienz, un village de rêve à proximité des eaux turquoise du lac de Brienz. Ici sont fabriquées les fameuses vaches Trauffer, avec leurs taches rouges. Culte ! Elles sont fabriquées à la main avec beaucoup d’amour, en troisième génération. Visitez cet univers taillé sur mesure pour les enfants et faites de nombreuses découvertes et expériences. Le circuit « Kuhniversum » vous permettra de découvrir l’histoire, la tradition et la fabrication – dans le respect de la durabilité – des vaches en bois et autres produits similaires. Sculptez vous-même une vache en bois ou devenez « peintre sur vache ». Vous avez également la possibilité de suivre un cours de sculpture dans la salle réservée aux événements, de croquer de délicieux snacks faits maison au Rosa’s Bistro, ou encore de vous régaler au restaurant Alfred’s. Fatigué ?
Blottissez-vous dans votre lit confortable à l’hôtel Bretter et imaginez le lendemain en respirant l’air frais de la montagne.
Bienvenue dans l’univers Trauffer ! trauffer.ch
Participation
En ligne : liguecancer.ch/solution – ou avec une carte postale : envoyez la solution avec votre nom et adresse à l’adresse suivante : Ligue suisse contre le cancer, Effingerstrasse 40, case postale, 3001 Berne Dernier délai d’envoi : le 25 octobre 2024. Bonne chance !
Les gagnantes et gagnants de l’édition de juillet 2024, solution : VOYAGE
Mots croisés d’aspect :
Raphaël Crivelli, 2503 Bienne – Laure Duinker-Haller, 1026 Denges – Michael Ehmann, 8194 Hüntwangen – Fritz Lehmann, 2746 Crémines – Daniel Oertli, 8400 Winterthur – Elisabeth Pally, 4055 Bâle – Rosemary Paquier, 1203 Genève – Fritz Reinmann, 3510 Konolfingen – Therese Schwerzmann, 5212 Hausen AG – Véronique Wallinger, 2013 Colombier NE
Cancer du sein : un diagnostic très inhabituel pour un homme. Ville, 55 ans, Finlandais domicilié en Argovie, l’a affronté avec courage et détermination.
Propos recueillis par Timon Stalder
«Mon séjour en chambre individuelle au service de gynécologie avait quelque chose d’irréel. Heureusement, je n’ai subi aucune forme de discrimination, au contraire : j’ai beaucoup discuté avec mes amis, parents et voisins et on m’a témoigné beaucoup de compréhension. Il n’est pas facile de garder espoir, mais j’y suis plutôt bien parvenu.
Lorsque ma mère a contracté un cancer du sein, il y a une vingtaine d’années, j’ai fait un test génétique qui a révélé que je présentais un risque accru pour ce type de cancer.
En automne dernier, lorsque les médecins m’ont décelé une tumeur à la poitrine, j’ai entamé tout de suite un traitement. J’avais très peur. Je me suis réconforté en pensant à la cabane au bord du lac en Finlande, mon pays d’origine, où je me rends chaque été, dans la nature. Cela m’a donné de la force. Heureusement, l’opération et les séances de rayon se sont bien déroulées. Je n’ai jamais considéré la tumeur comme mon ennemie, mais plutôt comme une présence étrangère qui s’était invitée dans mon corps, et je lui ai donné le nom de « Voldemort ».
Dans les bons moments, je me suis consacré à mon projet : construire un vélo électrique. Après des mois de travail, j’ai effectué le trajet inaugural – une étape importante pour moi ! Ce projet m’a permis de garder le contact avec la réalité et de me concentrer sur l’ici et maintenant. J’avais besoin de deux choses : de temps pour réfléchir, de temps pour me distraire.
J’ai également beaucoup profité des échanges avec les autres personnes touchées – je le recommande vivement. Par l’intermédiaire de la plate-
forme de pairs (Plateforme Peer-toPeer) de la Ligue contre le cancer, je suis entré en relation avec des personnes partageant la même situation. Aujourd’hui, je vais bien, et je considère comme mon devoir de redonner à autrui l’attention et la bienveillance que j’ai reçues pendant cette période difficile. S’entraider les uns les autres, c’est essentiel dans la vie !
Autres témoignages de personnes touchées par le cancer : liguecancer.ch/story
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