Rome La Païenne

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ROME LA PAĂ?ENNE

Auteur : Antoine Morrone


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AVERTISSEMENT Cet ouvrage n’a aucune prétention en soi, il n’est aucunement l’œuvre d’un érudit dans le sens ou on l’entend généralement. Ce travail est plutôt l’œuvre de nombreuses recherches personnelles sur les pratiques religieuses de la religion chrétienne en général et du catholicisme romain en particulier. Il n’est pas exagéré d’affirmer que la religion chrétienne, telle que nous la connaissons encore aujourd’hui, n’est qu’une vulgaire contrefaçon du véritable christianisme prôné par les fidèles disciples des premières heures. Tous les prophètes de Dieu avaient clairement annoncés que dans les temps postérieurs, il viendrait une déviation de l’enseignement salutaire (La Grande Apostasie), ou (Le mystère d’iniquité). L’Apocalypse la qualifie d’une manière encore plus péjorative sous le nom de : ‘'Babylone la Grande la mère de toutes les prostituées de la terre”.* (Ap. 18 :2) Pour comprendre toute l’implication qui se dégage de toutes ces dénominations, il nous faut analyser la religion chrétienne au regard des Saintes Ecritures Inspirées d’une part, et de son passé historique d’autre part. La conjonction des deux nous amène à tirer la seule conclusion qui s’impose d’elle-même, que celle-ci n’a rien de chrétien, au contraire, il semblerait même que tout y respire le paganisme à l’état le plus pur qui soit ! Jugez plutôt !

* Ici et ailleurs sans références précises dans le texte se référer à la Sainte Bible de l’Abbé crampon éd. 1905 Je tenais à m’excuser d’avance pour les éventuelles fautes grammaticales évidentes , et aussi pour une ponctuation des plus approximatives ! Il n’y a pas eut de correction rédactionnelle à cet ouvrage !


3 Table des matières Partie I : “ La papauté Romaine et son système idolâtrique corrompu” Chapitre I -Les prétentions orgueilleuses de la papauté. Chapitre II -Les fameuses clés de Pierre. Section I -Le Saint siège papale Section II -La Chapelle Sixtine Section III -La Sainteté du souverain pontife Section IV -La mitre Section V -La tiare Section VI -La crosse pontificale Chapitre III -Rites et cérémonies dans la papauté Section I -Le sacrifice de la messe chrétienne Section II -La régénération par le baptême d’eau Section III -L’extrême onction Section IV -Le purgatoire et les prières pour les morts Section V -La justification par les œuvres Section VI -La confession auriculaire Partie II: “Les cultes païens dans la chrétienté et leurs significations” Chapitre I -Le culte des images dans la chrétienté Chapitre II -Le culte des saints Section I -Les prières pour les saints Section II -Doit-on honorer les saints Chapitre III -Pratiques liées au culte des saints Section I -Auréole ou nimbe Section II -Les processions des idoles Section III -Habillement et couronnement des statues Chapitre IV -Le culte du rosaire Chapitre V -L’usage des cierges et des lampes dans le culte Partie III: “Les objets de dévotion dans le culte idolâtrique Romain” Chapitre I -Le culte idolâtrique de la croix chrétienne Section I -La croix : objet d’ignominie Section II -La croix : un symbole phallique Section III -La croix de Constantin Chapitre II -Le culte Marial Section I -Développement historique du dogme Section II -La virginité perpétuelle de Marie Section III -Origine du culte de l’Assomption Partie IV : “La doctrine Trinitaire au sein de la chrétienté” Chapitre I -La trinité dans l’unité Chapitre II -Comment est-elle apparue ? Chapitre III -La trinité et sa véritable origine.


4 Partie I - “La papauté Romaine et son système idolâtrique corrompu”

Chapitre I – LES PRÉTENTIONS ORGUEILLEUSES DE LA PAPAUTÉ ROMAINE

La revendication au titre de seule et véritable église donc s’enorgueillit à tort l'église catholique romaine, repose exclusivement sur le postulat fort contestable et controversable, qui voudrait nous faire croire que l’apôtre Pierre vint réellement à Rome, et qu'il y fut crucifié comme saint martyr chrétien ! La légende voudrait même lui attribuer le privilège d’être le premier souverain pontife de l’église chrétienne et dont tous les autres ne seraient que ses successeurs des plus légitimes. Cette prétention est largement acceptée et reconnue par toute la catholicité, du fait qu’elle a été martelée dans le subconscient des masses, comme étant une vérité absolue que personne n’était en droit de contester. Malheur à celui qui osait dire le contraire ! Les pages de l’histoire sont pleines de ces hommes qui sont morts pour avoir oser contester ce fait. L’exemple le plus frappant de ce bourrage de crâne nous est fournit par une Encyclopédie Catholique Anglaise qui nous fait savoir en toute modestie leur prétention à cet infime honneur : “Cela constitue le fondement historique de la prétention des évêques de Rome à la primauté Apostolique de Pierre”. (éd. 1911). Etant donné l'importance que la hiérarchie catholique attache à ce point fondamental de leur foi, on s'attend à bon droit à ce que ces preuves soient tout du moins fort nombreuses, sinon dignes de foi, et pardessus tout qu’elles ne puissent souffrir d’aucunes contestations que ce soient ! C'est là encore ce que prétend présomptueusement cette même Encyclopédie : “Le séjour et la mort de Saint Pierre à Rome sont établis au delà de toute contestation comme des faits historiques par une série de témoignages distincts allant à la fin du Ier Siècle à la fin du 2ème siècle”. (éd.1911) C’est prendre à coup sûr ses désirs pour des réalités, car les témoignages ne sont pas aussi nombreux que le laisse entendre cette Encyclopédie et même tout compte fait, ils peuvent être comptés sur les doigts d’une seule et unique main. L’examen critique de ces soi disantes preuves nous oblige à reconnaître, que ces témoignages avancés sont dans la majorité des cas farfelus sinon voir grotesques. La plupart des historiens qui sont penchés sur le fond historique de la papauté sont eux d’un avis contraire, en affirmant que Pierre n'eut jamais mis les pieds à Rome : “Que Pierre ait jamais été évêque de Rome, c'est là, on l'a prouvé bien des fois une fable grossière. Il est même fort douteux qu'il ait mis les pieds à Rome. Sa visite à cette ville n'est fondée sur aucune autorité sérieuse, seul un écrivain de la fin du 2 ème siècle ou du commencement du 3ème siècle, l'auteur de l'ouvrage les Clémentines nous dit gravement qu'à l'occasion de cette visite, ayant trouvé là Simon le Magicien, l'apôtre le défia de lui donner une preuve de son pouvoir miraculeux ou magique, sur quoi le sorcier s'envola dans les airs et Pierre le fit descendre avec une telle hâte qu'il se cassa une jambe. Tous les historiens sérieux, ont vite rejeté cette histoire invraisemblable de la rencontre de l'apôtre et du magicien comme manquant absolument de preuves contemporaines. Mais comme la visite de Pierre à Rome est fondée sur la même autorité, elle demeure ou tombe avec elle, on ne doit l'admettre que comme extrêmement douteuse”. -Alexander Hislop Les Deux Babylones p. 314. Les autorités ecclésiastiques aiment à se servir particulièrement du récit de Clément de Rome, personnage qui vécut au Ier siècle, pour démontrer que Pierre ait bel et bien séjourné à Rome. Voici d’ailleurs ce texte, tel qu’il nous est parvenu jusqu’à nous aujourd’hui : “Mais laissons les exemples des anciens, et passons aux héros qui nous touchent de tout près ; prenons les généreux exemples que nous ont donnés des hommes de notre génération. C'est à cause de la jalousie et de l'envie que les plus grands et les plus justes d'entre eux, les colonnes, ont subi la persécution et combattu jusqu'à la mort. Oui, regardons les saints Apôtres : Pierre, victime d'une injuste jalousie subit non pas une ou deux, mais de nombreuses épreuves, et après avoir ainsi rendu son témoignage, il s'en est allé au séjour de la gloire, où l'avait conduit son mérite. C’ est par suite de la jalousie et de la discorde que


5 Paul a montré quel est le prix de la patience : chargé sept fois de chaînes, exilé, lapidé, il devint héraut du Seigneur au levant et au couchant, et reçut pour prix de sa foi une gloire éclatante. Après avoir enseigné la justice au monde entier, jusqu'aux bornes du couchant, il a rendu son témoignage devant les autorités et c'est ainsi qu'il a quitté ce monde pour gagner le lieu saint, demeurant pour tous un illustre modèle de patience.” -Epître de Saint Clément de Rome aux Corinthiens ; Chap. V :17. La plupart des commentateurs catholiques en déduisent un peu trop hâtivement, d’après ce texte, que Pierre et Paul furent tous deux martyrisés à Rome ! Bien que les noms de Pierre et Paul sont tous deux mentionnés dans cette citation, cependant la dynamique du texte nous fait clairement comprendre, que c'est uniquement à propos de Paul, qu'il est dit qu'il prêcha en Orient et en Occident ! Aller au-delà des mots, c’est de la pure spéculation mercantile, dont nous ne voulons pas nous nourrir ici ! On constate une fois de plus, la mauvaise foi de la hiérarchie catholique qui voudrait nous faire prendre des vessies pour des lanternes ! La réalité historique, c’est que le ministère de Pierre devait s'exercer exclusivement en Orient et à Babylone en particulier, ou une importante colonie juive existait encore du temps de l’apôtre. (Voir I Pierre 5 :13; Galates 2 :7-9). Le monde catholique aime aussi à se servir d'un autre passage, celui d'Ignace (mort vers l'an 107), pour prouver que Pierre a bel et bien résidé à Rome. S'adressant aux chrétiens de Rome il leur dit: “J'écris à toutes les églises : je mande à tous que je mourrai de grand cœur pour Dieu, si vous ne m'en empêchez. Je vous en conjure, épargnez-moi une bienveillance intempestive. Laissez-moi devenir la pâture des bêtes : c'est par elles qu'il me sera donné d'arriver à Dieu. Je suis le froment de Dieu, et je suis moulu par la dent des bêtes, pour devenir le pain immaculé du Christ. Caressez-les plutôt, afin qu'elles soient mon tombeau, et qu'elles ne laissent rien subsister de mon corps . Les funérailles ne seront ainsi à charge à personne. C'est quand le monde ne verra même plus mon corps, que je serai un véritable disciple de Jésus-Christ. Priez le Christ de daigner faire de moi, par la dent des fauves, une victime pour Dieu. Je ne vous donne pas des ordres, comme Pierre et Paul : ils étaient des Apôtres, et moi je ne suis qu'un condamné, ils étaient libres, et moi, jusqu'à présent, je suis esclave ; mais la mort fera de moi un affranchi de Jésus-Christ en qui je ressusciterai libre. Pour le moment j'apprends dans les fers à ne rien désirer.” -Epître de saint Ignace d’Antioche aux Romains, par 4. Ce passage indique-t-il clairement que Pierre et Paul collaboraient tous deux à Rome, comme le prétendent la plupart des commentateurs catholiques ? Non ! Ce passage indique simplement que Pierre et Paul avaient tous deux une autorité incontestable et qu’ils pouvaient transmettre des ordres soit par le moyen de messagers ou bien par lettres ! Les lettres de Pierre étaient sans l’ombre d’un doute lues à Rome, tout comme celles de Paul à Babylone ! Mais ce passage pourrait aussi vouloir dire que cet Ignace était de toute évidence un homme d'une très grande humilité, et qu'il n'utilisait pas lui de son influence personnelle pour donner des ordres, tout comme auraient pu le faire Pierre et Paul s'ils avaient été présents de corps ! Le texte tel qui nous est parvenu, ne laisse pas de place à la spéculation mercantile d’une hiérarchie qui essaie par tous les moyens à maintenir ses prérogatives sur la masse des croyants, un peu trop crédules à mon goût ! Une autre preuve avancée est que la Basilique Saint Pierre de Rome serait construite d'après les dires de la papauté, sur la tombe du premier évêque de Rome, qui n’est nul autre que Pierre lui-même ! Le plus ancien témoignage historique de l'existence de cette tombe se trouve dans une querelle théologique entre un prêtre romain Gaïus et la secte du Moyen Orient des Cataphrygiens, querelle qui se situe au II ème siècle de n.è. Les Cataphrygiens se vantaient de posséder dans leur ville, les ossements de L’évangélisateur Philippe. Gaïus répliqua que si les Cataphrygiens venaient à Rome, il leurs montreraient les tombeaux de Pierre et de Paul qui reposent respectivement sur la colline du Vatican et sur la route d'Ostie, là où se trouve encore la Basilique Saint Paul . Cette querelle de clocher ressemble à s’y méprendre à des enfantillages d'enfants trop gâtés, plutôt qu’à des préoccupations d'hommes chargés de trans mettre un enseignement salutaire. Si l'affaire n'était pas aussi sérieuse, je n'aurai pas écrit une ligne de plus sur ce sujet, mais voilà toute la prétention de Rome repose en fait sur cette prétendue tombe. C'est pourquoi en dé fossoyeur de mythes, je vous propose de vous démontrer l'absurdité de ce dogme monté de toutes pièces par une hiérarchie qui cherche désespérément à prouver l’inconcevable. Examinons ce texte, tel qu’il nous est parvenu : “Lisez vos mémoires : vous y trouverez que, le premier, Néron a persécuté cette croyance, surtout au temps où, ayant soumis l'Orient entier, il se


6 montra à Rome cruel envers tout le monde. Nous nous enorgueillissons de cette condamnation par un tel promoteur. Quiconque le connaît peut penser qu'une chose, si elle n'était pas un grand bien, n'aurait pas été condamnée par Néron.” Ainsi donc, cet homme qui a été proclamé ennemi de Dieu, au premier rang parmi les plus grands, poussa la présomption jusqu'à assassiner les apôtres. On raconte que, sous son règne, Paul eut la tête coupée à Rome même et que semblablement Pierre y fut crucifié et ce récit est confirmé par le nom de Pierre et de Paul qui jusqu'à présent est donné aux cimetières de cette ville. C'est ce qu'affirmé tout autant un homme ecclésiastique, du nom de Gaïus, qui vivait sous Zéphyrin, évêque des Romains. Discutant par écrit contre Proclus, le chef de la secte cataphrygienne, il dit à propos des lieux où furent déposées les dépouilles sacrées des dits apôtres, ces propres paroles : "Pour moi, je peux montrer les trophées des apôtres. Si tu veux aller au Vatican ou sur la voie d'Ostie, tu trouveras les trophées de ceux qui ont fondé cette Église. " –Eusèbe de Césarée ; Histoire Ecclésiastique ; Livre II ; Chap. XXV. Ce qui est particulièrement frappant dans ce texte, c’est qu’il est basé essentiellement sur des incertitudes, des présomptions et non sur des faits clairement établis. L’auteur ne semble pas très sûr de ce qu’il avance, il utilise des expressions qui dénotent plus de la rumeur publique, que d’une véritable source sur quoi, il peut réellement se reposer : ”On raconte que, sous son règne” ; plus loin il poursuit dans la même veine en disant : “même et que semblablement Pierre y fut crucifié”. Pour donner plus de corps à ses prétendues pressentiments, il cite le nom d’un prêtre : Gaïus qui eut un diffèrent avec un dénommé Proclus, qui se vantait lui d’avoir dans sa ville, la tombe ou une relique de l’évangélisateur Philippe. Toutefois, ce qui est particulièrement remarquable dans ce récit, c’est qu’il apporte lui-même ce qu’était la véritable pensée de Gaïus sur ce qu’il entendait justement par “les dépouilles sacrées” : “tu trouveras les trophées de ceux qui ont fondé cette Église”. Cette expression “trophées” vient d’une locution grecque “Tropaïon” qui indique simplement un monument commémoratif en souvenir d’un évenement ou d’une personne. C’était de toute évidence, un monument aux morts et non d’une tombe à proprement parler ! C’est bien dans ce sens, qu’il faut comprendre la citation d’Eusèbe, comme le confirme d’ailleurs un chroniqueur accrédité au Vatican : “Gaïus, en réalité, utilisa le mot grec “tropaïon”, qui signifie trophée ou Mémorial.” -Corrado Pallemberg ; Les Secrets du Vatican, Page 302. Gaïus ne parlait pas à proprement parler du corps de Pierre, mais tout simplement d'un autel qui renfermait une relique qui fut placée là, en l'honneur de l'apôtre Pierre. Il ne fait pas de doute qu’il s’agissait d’un os quelconque trouvé dans quelque cimetière du coin, ce qui ne manquait d’ailleurs pas à cet endroit, en faisant croire à la populace romaine qu'il appartenait au saint homme ! Cette pratique nécrophage est d’ailleurs il faut bien le reconnaître l’une des caractéristiques les plus surprenantes et non moins déconcertantes de l’église romaine, qui n'est nullement avare dans ce domaine ! Il suffit de se rendre dans n’importe quels lieux de pèlerinages du catholicisme, pour se rendre compte de l’ampleur du phénomème. En ce qui concerne Frédéric le Sage électeur de Saxe et maître de Luther , celui-ci possédait dit-on plus de 17 343 reliques. Pour ne citer que les plus connues de sa collection, il possédait en autre des véritables “brins de paille de la crèche ou Jésus a reposé” ; “des cheveux de la Vierge” ; “des gouttes de son lait” ; “des fragments des verges de la passion” ; “des morceaux de langes de Jésus” et j’en passe et des meilleures ! Sans compter non plus le nombre incaculable d’ossements en tous genre censés appartenir aux vénérables saints de la grande famille catholique ! S’il fallait restituer maintenant tous les ossements à leurs propriétaires respectifs, on s’apercevrait avec une certaine ironie, qu’ils auraient tous dans la plupart des cas, dix mains, dix pieds et je ne sais combien de têtes ! On a dénombré à ce jour pas moins de sept têtes au fameux Saint Denys premier évêque de Paris, et paradoxe des paradoxes toutes sont pourtant certifiées authentiques par le Vatican ! Le saint hydre pour sûr ! Que Pierre n’ait jamais mis les pieds à Rome, cela est évidence que seuls les catholiques contestent, non pas parce-qu’ils ont des arguments à faire valoir, mais simplement parce-que cela les arrangeraient bien qu’il en soit bien ainsi. Ce qui est particulièrement frappant dans toute cette histoire, c’est que la papauté présumée de l’apôtre Pierre à Rome est totalement ignorée de la majorité des écrivains et historiens de l époque.On a beau chercher, il n’y a aucun témoignage écrit qui nous soit parvenu, qui fasse une allusion quelconque à l’apôtre Pierre ayant séjourné à Rome, et encore


7 moins qu’il y avait une telle fonction de pape à l’intérieur même du christianisme, à l’époque ou on situe la venue de Pierre à Rome. Toutes les citations qui font référence de la présence de Pierre à Rome sont à prendre donc au conditionnel, elles ne reposent aucunement sur des faits précis, mais uniquement sur des suppositions purement gratuites, dénouées de tout fondement historique véritable. Elles sont tout simplement à ranger parmi les fables et les légendes, qui aussi belles soient-elles n’en font pas pour autant des vérités. Même le grand philosophe et polémiste Voltaire ne s’est pas gêné non plus pour critiquer la tradition papale comme manquant totalement de preuves et de logique. Il nous donne neuf raisons tout à fait valables pour ne pas croire à la présence de Pierre à Rome : 1) - La première église élevée à Rome fut celle de Saint-Jean : elle en est encore la véritable cathédrale. Il est sûr qu’elle aurait été dédiée à saint Pierre s’il en avait été le premier évêque; c’est la plus forte de toutes les présomptions; elle seule aurait pu finir la dispute. 2) - À cette puissante conjecture se joignent des preuves négatives convaincantes. Si Pierre avait été à Rome avec Paul, les Actes des apôtres en auraient parlé, et ils n’en disent pas un mot. 3) - Si saint Pierre était allé prêcher l’Évangile à Rome, saint Paul n’aurait pas dit dans son Épître aux Galates: “Quand ils virent que Évangile du prépuce m’avait été confié, et à Pierre celui de la circoncision, ils me donnèrent les mains à moi et à Barnabé, ils consentirent que nous allassions chez les gentils, et Pierre chez les circoncis.” 4) - Dans les lettres que Paul écrit de Rome, il ne parle jamais de Pierre; donc il est évident que Pierre n’y était pas. 5) - Dans les lettres que Paul écrit à ses frères de Rome, pas le moindre compliment à Pierre, pas la moindre mention de lui; donc Pierre ne fit un voyage à Rome, ni quand Paul était en prison dans cette capitale, ni quand il en était dehors. 6) - On n’a jamais connu aucune lettre de saint Pierre datée de Rome. 7) - Quelques-uns, comme Paul Orose, Espagnol du v e siècle, veulent qu’il ait été à Rome les premières années de Claude; et les Actes des apôtres disent qu’il était alors à Jérusalem, et les Épîtres de Paul disent qu’il était à Antioche. 8) - Je ne prétends point apporter en preuve qu’à parler humainement et selon les règles de la critique profane, Pierre ne pouvait guère aller de Jérusalem à Rome, ne sachant ni la langue latine, ni même la langue grecque, laquelle saint Paul parlait, quoique assez mal. Il est dit que les apôtres parlaient toutes les langues de l’univers; ainsi je me tais. 9) - Enfin, la première notion qu’on ait jamais eue du voyage de saint Pierre à Rome vient d’un nommé Papias, qui vivait environ cent ans après saint Pierre. Ce Papias était Phrygien, il écrivait dans la Phrygie; et il prétendit que saint Pierre était allé à Rome, sur ce que dans une de ses lettres il parle de Babylone. Nous avons en effet une lettre attribuée à saint Pierre, écrite en ces temps ténébreux, dans laquelle il est dit: “L’Église qui est à Babylone, ma femme et mon fils Marc vous saluent.” Il a plu à quelques translateurs de traduire le mot qui veut dire ma femme, par la conchoisie, Babylone la conchoisie; c’est traduire avec un grand sens.” –Voltaire, Dictionnaire Philosophique ; Voyage de Saint Pierre à Rome.


8 Chapitre II. -LES FAMEUSES CLEFS DE PIERRE

Un autre sujet de controverse et non des moindres est le fait que la papauté revendique à Pierre le privilège d’être le fameux détenteur des clefs du Royaume dont parle les Saintes Ecritures, d’où la fameuse statue que l’on voit très distinctement sur la gauche en regardant la Basilique Saint Pierre de Rome. Bien que La Sainte Bible fasse une allusion allégorique à ces trois clefs du Royaume, il n’en demeure pas moins qu’elles n’ont rien à voir avec la revendication papale à cette hégémonie sur les âmes. Un examen attentif des textes sacrés va nous aider à comprendre toute la vanité de ce culte rendu à Pierre. Un jour que Jésus se trouvait au milieu de ses disciples, il leur posa une question qui demandait de leur part de la réflexi on, et surtout de la sincérité : “Qui est le fils de l'homme; au dire des hommes ?”. Les uns répondaient Jean le Baptiste d'autres Elie, seul l'apôtre Pierre fournit la bonne réponse, il dit : “Tu est le Christ, le Fils du Dieu vivant”. - “Et moi je te le dis que tu es Pierre, et sur cette pierre je bâtirai mon église, et les portes de l'enfer ne prévaudront point contre elle. Et je te donnerai les clefs du Royaume des cieux : et tout ce que tu lieras sur la terre sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera délié dans les cieux”. -Matthieu 16:13-19 -Trad. A.Crampon éd. 1905. Sur quoi la discussion portait-elle ici ? De toute évidence sur l'identité du Fils de l'Homme, en l’occurrence Jésus Christ le Messie et non sur l’apôtre Pierre, n’est-ce-pas? Il suffit de consulter le texte original grec, pour avoir une meilleure compréhension par rapport notamment au texte tel qu'il nous est rendu dans notre propre langue, qui ne sait toujours pas faire la distinction entre le prénom personnel Pierre et le matériau neutre: la pierre. Cependant la Bible de Jérusalem, Bible Catholique de surcroît a su elle faire cette claire distinction : “Tu es Pétros (nom de Pierre en grec) et sur cette Petraï (masse rocheuse) je bâtirai mon église”. Qui représente donc cette masse rocheuse, (roc ou pierre) qui allait servir de fondement durable pour l’église ? Pour avoir un élément de réponse, il nous faut nous référer à une ancienne prophétie des Ecritures Hébraïques, et particulièrement celle qui se trouvait dans le rouleau du prophète Isaïe, écrit probablement vers l'an 732 env. a. n. è. Si nous lisons celle-ci dans la version catholique de l'Abbé Crampon éd 1905, nous y lisons très distinctement ceci : “Voici que j'ai mis pour fondement en Sion une pierre, pierre éprouvée, angulaire, de prix, solidement posée; celui qui s'appuiera sur elle avec foi n'aura pas à fuir”. La note en bas de page nous précise ce qu’était la pensée de l’auteur sur cette prophétie : “C'est surtout par le Messie que dans la pensée du prophète cette prédiction se réalisa”. -Isaïe 28 :16. D’autres passages nous aident à identifier clairement l’identité du personnage central de cette prophétie messianique, comme notamment la prophétie contenue en Psaumes 118 : 22 : “La pierre rejetée par ceux qui bâtissaient, est devenue la pierre angulaire” ; ou encore cette autre : “Mais il sera aussi une pierre d'achoppement, un rocher de scandale pour les deux maisons d'Israël”.-Isaïe 8 :14. Sur qui les juifs ont-ils trébuchés ? Sur l’apôtre Pierre ou sur Jésus Christ, le Messie promis ? Je n’ai même pas besoin de donner la réponse, elle s’impose d’elle-même ! En s'adressant aux scribes et aux Pharisiens qui s'opposaient à lui, Jésus leur dit : “N'avez vous jamais lu dans les Ecritures : La pierre qu'ont rejeté ceux qui bâtissaient, est devenue le sommet de l'angle? C'est le Seigneur qui a fait cela, et c'est un prodige à nos yeux. Celui qui tombera sur cette pierre se brisera, et celui sur qui elle tombera sera écrasé”. -Matthieu 21 :42-45. Bien que toutes sortes d’hypothèses ont jusqu'à ce jour été échafaudées, aucune à ma connaissance n’a été jusqu’à prétendre que Pierre ait jamais été cette masse rocheuse sur lequel on devait bâtir sa foi !


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Que Jésus soit bel et bien cette masse rocheuse symbole de stabilité sur lequel devait être bâtie le véritable fondement de l'église, se trouve confirmée d'une manière on ne peut plus clairement par l'apôtre Pierre en personne dans sa première épître : “Approchez vous de lui, pierre vivante, rejetée des hommes, il est vrai, mais choisie et précieuse devant Dieu; et vous même (en s'adressant à tous les disciples oints de l'Esprit, comme lui ; c’est nous qui soulignons) comme des pierres vivantes, entrez dans la structure de l'édifice, pour former un temple spirituel, un sacerdoce saint, afin d'offrir des sacrifices spiri tuels, agréables à Dieu, par Jésus Christ. Car il est dit dans l’Ecriture : “Voici je pose en Sion une pierre angulaire choisie, précieuse et celui qui met en elle sa confiance ne sera pas confondue” (référence à Isaïe 28 :16 ; c’est nous qui soulignons). A vous donc l'honneur, vous qui croyez; mais pour les incrédules, “La pierre qu'ont rejetée ceux qui bâtissaient, c'est elle qui est devenue une pierre d'angle, une pierre d'achoppement et un rocher de scanda le.” (Référence faite à Psaumes 118 :22 et Isaïe 8 :14 ; c’est qui nous soulignons). -1 Pierre 2 :4-8. N'est ce pas des paroles fort étranges, dans la bouche même de celui qui selon l'église romaine est censé en être leur père fondateur ? L’apôtre Pierre ne parle pas ici d’un édifice quelconque mais tout simplement d’un temple spirituel dans tous les sens du terme. Que l'apôtre Pierre ne soit pas le fondateur de Saint Pierre de Rome, cela est particulièrement mis en évidence aussi lors de sa prise de position à la Pentecôte de l’an 33, lorsqu’il harangue la foule rassemblée à Jérusalem en ces termes : “Ce Jésus est la pierre rejetée par vous l'édifice, et qui est devenue la pierre angulaire. Et le salut n'est en aucun autre; car il n'y a pas sous le ciel un autre nom qui ait été donné aux hommes, par lequel nous devions être sauvés”. -Actes des Apôtres 4:11, 12. Quand à l'apôtre Paul, un autre personnage considérable pour ce qui est de l’établissement et l’accroissement du christianisme dans le monde romain, lui aussi nous donne sa propre vision, quand à la structure permanente de l’église. Dans sa lettre aux Corinthiens il identifie clairement cette masse rocheuse exclusivement en la personne de Jésus Christ: “Et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait, et ce rocher était Christ”. -I Corinthiens 10:4. Dans une autre lettre, il cite nommément l’identité du véritable chef de l'église naissante: “Edifiés que vous êtes sur le fondement des apôtres et les prophè tes, dont Jésus Christ lui même est la pierre angulaire. C'est en lui que tout l'édifice bien ordonné s'élève, pour former un temple Saint dans le Seigneur”. -Ephésiens 2:20, 21. Une fois de plus nous notons, qu’il y est question d’un temple purement spirituel, et non d’un quelconque lieu terrestre, en l’occurrence Rome, comme le prétendent la catholicité ! D’un point de vue purement scriptural, on ne retrouve aucune allusion même voliée à la prééminence de Pierre par rapport aux autres apôtres et encore moins sur l’ensemble des croyants ! Bien que la hiérarchie catholique connaisse ces considérations, ils ne se départissent pas pour autant en s’enfermant dans leurs contradictions. Il est tout à fait indéniable que Pierre fusse un personnage hors du commun, un homme particulièrement attachant avec des belles qualités, mais aussi, il faut le dire avec de nombreux défauts ! Il était selon l’image que l’on peut s’en faire de la lecture des Evangiles, de nature impulsive, violent, un rien fanfaron, et parfois même lâche à ses heures. Pourquoi penser dès lors que Jésus l’eut élevé lui plutôt que les autres apôtres ? N’oublions pas que cette question de la suprématie était sûrement une épine particulièrement tenace dans la chair des 12 disciples du Christ. Durant trois années et demie qu’a duré le ministère de Jésus, on les retrouve souvent entrain de se disputer, pour savoir lequel d’entre eux était le plus grand ! Le soir où Jésus allait être livré, une telle dispute eut encore lieu, qu’a fait Jésus en cette circonstance toute particulière ? Il prit tout simplement une bassine d’eau et leur lava les pieds, et d’ajouter : “Je vous ait donné l’exemple, vous devez vous laver les pieds les uns les autres”. ’ -Jean 13 : 14.


10 Au vu de ces témoignages, force est de constater que les fondations de Saint Pierre de Rome ne reposent que sur du sable, ou tout bonnement de la boue, car il n'est jamais fait allusion dans tous les passages des Saintes Ecritures à un édifice temporel quelconque, mais bien plutôt à un édifice spirituel dans tous les sens du terme. Que Pierre n'eut jamais la primauté dans cet édifice spiritu el, cela a été clairement démontré jusqu’ici! Mais je vous propose une dernière argumentation qui va faire voler en éclats les derniers piliers qui soutiennent péniblement encore Saint Pierre de Rome, comme étant le centre du véritable christianisme ici sur terre! Ce passage est contenu dans le dernier livre de la Bible à savoir l'Apocalypse particulièrement à propos de la véritable structure de l’église du Christ: “Alors un des sept anges, me dit: -Viens, je te montrerai la nouvelle mariée, l'Epouse de l'agneau (c'est à dire la congrégation des Oints de l‘esprit, appelés à régner avec le Christ dans le Royaume ; c’est nous qui soulignons) Et il me transporta en esprit sur une grande et haute montagne, et il me montra la Ville Sainte, Jérusa lem (symbole de ce même gouvernement céleste ; c’est nous qui soulignons), qui descendait du ciel d'auprès de Dieu. Elle a une grande et haute muraille avec douze portes; à ces portes sont douze anges, et des noms inscrits, ceux des douze tribus des fils d'Israël. La muraille de la ville a douze pierres fondamentales sur lesquelles sont douze noms, ceux des douze apôtres de l'agneau. Je n'y vis point de temple, car le Seigneur Dieu Tout Puissant en est le temple, ainsi que l'agneau”. -Révélation 21:9-22. Comme le dit sans équivoque ce passage, Pierre est tout simplement une des douze pierres fondamentales sur quoi repose le christianisme, mais il n'a aucune primauté sur les onze autres! Le vieil apôtre Jean qui a contemplé cette vision n'a pas vu non plus de temple ou d'édifices physiques, censés être le réceptacle de la structure de la congré gation chrétienne quand à la terre! Non, il dit tout simplement que ce temple est un temple spirituel dont Dieu et Jésus en sont les véritables fondateurs et les garants de sa stabilité. Saint Pierre de Rome n’est en réalité que la concentration, ou la vitrine officielle du paganisme ancestral dans tous ses états. Lorsque Jésus quitta ses disciples pour regagner les cieux, quel instrument employa-t-il pour diriger l'oeuvre de ses disciples ici sur terre? Désigna-t-il l’un d'eux pour en être son (vicaire), lui déléguant ainsi tous les pouvoirs, faisant de lui un souverain pontife, un pape ? En fait rien de tout cela ! Jésus confia tout simplement la garde du troupeau à un collège, un groupe de serviteurs fidèles. A ses débuts ce Collège n’était composé que des onze fidèles apôtres du Christ, plus tard à cause de la défection du traître Judas, on y ajouta Matthias (Voir Actes 1 :23-25). La première fois que ce collège eut à délibèrer est en rapport avec l'aide à apporter aux nécessiteux et particulièrement aux veuves, qui étaient semble-t-il négligées dans la distribution quotidienne de la nourriture: “Alors les douze appèlerent à eux la multitude et dirent…”. –Actes 6 : 1-6. Ce récit démontre qu'aucuns d'eux n'avait vraiment la prééminence sur tous les autres, c'est au nom des douze que la décision fut prise . Quelques temps après la Pentecôte, les Samaritains acceptèrent eux aussi la Bonne Nouvelle du Royaume de Dieu. Le collège des douze se réunit de nouveau et la décision fut d’envoyer deux d'entre eux afin de les enseigner sur les desseins divins : “Les apôtres qui étaient à Jérusalem, ayant appris que la Samarie avait reçu la parole de Dieu, y envoyèrent Pierre et Jean”. -Actes des Apôtres 8:14. Si Pierre était le chef incontesté comme le prétendent les papistes, c'était à lui et à personne d'autre de décider qui devait aller trouver les Samari tains. La logique aurait voulu que ce soit un subordonné qui reçoive cette missive, mais tel ne fut pas le cas, pour la raison évidente que Pierre et Jean n'ont fait qu'obéir à une décision collégiale prise en un commun accord. Avec le temps, il s'avéra aussi nécessaire vu l'ampleur de la tâche à accomplir, d'augmenter le nombre des membres composant le collège central qui siégeait alors à Jérusalem et non à Rome. Ce point est clairement mis en évidence après qu'un grave conflit surgit à


11 Antioche en rapport avec la circoncision. L'apôtre Paul et Barnabas furent pris à partie par d'anciens pharisiens convertis au christianisme qui bouleversaient la foi des nouveaux croyants, en disant qu'il fallait circoncire les gens des Nations pour qu’ils entrent dans la nouvelle structure du christianisme primitif. Paul et Barnabas ne voulant pas imposer leurs propres points de vues, décidèrent de porter l'affaire devant le Collège des Anciens à Jérusalem. Le récit inspiré dit que le Collège se mit en place pour débattre de la question: “Et les apôtres et les anciens se rassemblèrent pour examiner cette affaire”. Après que les débats semblaient quelque peu tourner au vinaigre, Pierre prit énergiquement la parole parmi eux, afin de ramener le calme dans la discussion : “Hommes, frères, vous savez parfaitement que dès les premiers jours. Dieu a fait parmi vous un choix, pour que par ma bouche les gens des nations entendent la Bonne Nouvelle et croient (référence à la conversion de Corneille; centu rion romain. [Voir Actes 10:1-48]). Et Dieu qui connaît les coeurs, a rendu témoignage en leur donnant l'Esprit Saint, tout comme à nous. Et il n'a pas fait aucune dis tinction entre nous et eux, mais il a purifié leur coeur par la foi”. Ayant entendu ces paroles, il se fit un silence dans la salle. Ensuite entre en scène un autre personnage, qui parachève les débats en prenant à son tour la parole : “Quand ils eurent cessé de parler; Jacques répon dit en disant: “Hommes, frères entendez moi. Ma décision est donc qu'on inquiète pas ceux des nations qui se tournent vers Dieu”. -Actes des Apôtres 15:7-19. D'après ce passage bien que Pierre soit intervenu dans la discus sion, c'est de toute évidence un dénommé Jacques qui prit lui seul la décision finale ! Si Pierre était le chef incontesté comme on pourrait le supposer, cela aurait été tout à fait incongru voir déplacé de la part de Jacques de lui brûler la politesse, n’est ce pas ? L'explication la plus crédible à ce récit divinement inspiré était que Jacques était lui le véritable chef, ou plutôt celui qui présidait le Collège Central de Jérusalem à cette époque. Cela est confirmé d’ailleurs par de nombreux historiens qui reconnaissent ce fait comme étant historiquement correct : “Jacques, (le juste) le frère du Seigneur, devint le chef de l'église de Jérusalem, réduite et appauvrie”. - Will Durant ; Histoire de la Civilisation, Tome 9 p. 212 (Voir aussi Actes des Apôtres 21: 18-25). Nous pourrions faire valoir un autre témoignage d’une historienne contemporaine qui confirme elle aussi, que Jacques le frère du Seigneur était bel et bien le chef de l’Eglise : “ De retour à Antioche après ces premiers voyages, Paul et Barnabé sont confrontés à l’arrivée dans cette ville de chrétiens de Jérusalem (les judéo-chrétiens) qui proclament la nécessité de la circoncision en vue du salut. Le conflit est porté devant l’Eglise de Jérusalem, qui jouit d’une grande autorité. Jacques, frère du Seigneur, apparaît à cette époque comme le chef charismatique et incontesté de cette Eglise.” – Patricia Briel ; l’Histoire du christianisme. Que Pierre n'eut pas la prééminence sur les autres disciples, cela est encore confirmé lors d’un incident qui eut pour cadre la ville d'Anti oche. Le récit nous dit que Paul, bien que ne faisant pas lui partie des douze, se sentit dans l'obligation de reprendre ouverte ment et publiquement Pierre devant tous les chrétiens de cette ville : “Mais quand Céphas (autre nom de Pierre) est venu à Antioche, je lui ai résisté en face, car il était condamné. En effet, avant l'arrivée de certains hommes, qui venait de la part de Jacques (notez une fois encore la prééminence de Jacques par rapport au douze apôtres) il mangeait avec les gens des nations; mais quand ils sont arrivés, il s'est dérobé par crainte de ceux du groupe des circoncis”. Galates 2:11-14. Si Pierre était de toute évidence le premier souverain pontife, comme on nous le laisse supposer, comment se fait-il alors qu'un subalterne, puisse se permettre de lui parler de la sorte et de plus l'humilier devant tous les disciples de cette ville? D'autre part pourquoi se cacher quand on est le chef suprême de l'église? Avons nous jamais entendu dans l’histoire du catholicisme romain, qu'un évêque ou un cardinal se soit permis ouver tement de reprendre le Saint Père et cela devant toute la curie romaine ? Qui oserait d’ailleurs mettre en doute l'infaillibilité du souverain pontife, du fait qu’il se considère lui même comme étant l’égal


12 de dieu ici sur terre? Ces questions pertinentes nous amènent tout naturellement à la conclusion qui est d’ailleurs aussi confirmée par les faits, que Pierre ne pouvait en aucuns cas être le chef de l'église et encore moins le premier pape de l'his toire du catholicisme romain. Excepté toutes ces considérations, cela n'enlève en rien son zèle et son esprit d'initiative qui l’ont amené à jouer un rôle de tout premier plan dans la formation de la jeune congrégation chrétienne. Jésus connaissant parfaitement l’impétuosité du personnage, mais aussi ses bonnes dispositions, c’est pourquoi il lui confia un privilège que les autres n’ont pas eu vraiment à assumer, à savoir qu’il lui donna les clefs du royaume symboliques. Ces clefs purement symboliques ont permis à Pierre de prendre premièrement la parole à la Pentêcote de l’an 33, donnant ainsi la possibilité aux juifs tout d’abord d’entrer en masse dans la Nouvelle Alliance conclue quelque temps plutôt. (Voir Actes 2:14-42). Deuxièmement suite à une décision collégiale, comme nous l’avons partiellement déjà fait valoir, il fut envoyé vers les Samaritains pour leur faire connaître à eux aussi la Bonne Nouvelle et cela probablement vers l’an 34 ou 35. (Voir Actes 8:1-17). Troisièmement , il fut envoyé par l’Esprit Saint vers Césarée, pour faire connaître à un centurion romain Corneille, ainsi qu’à toute sa maisonnée la vérité, et cela en l’an 36. (Voir Actes 10:1-48). Par ces actions, il leur a symboliquement ouvert la porte à la Nouvelle Alliance, faisant d’eux le noyau de la nouvelle Nation Sainte. (Voir Hébreux 3:1). Il reçut également de la part de Jésus, le pouvoir de “lier et de délier”, charge qu'il partageait aussi avec tous les autres disciples, il n'avait en cette matière aucune supériorité sur les autres, tous étaient concernés par cette fonction : “En vérité je vous le dis, tout ce que vous lierez sur la terre sera lié au ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel”. -Matthieu 18:18. Autre chose qu’il nous faut aborder et qui n’est pas des moindres : c’est le rôle de l’Esprit Saint dans la formation de la structure théocratique quand aux intérêts terrestres de Dieu. De ce point de vue, on a bien du mal à s’imaginer un seul instant que la papauté soit une création divine, surtout lorsqu’on connaît son passé plus que scandaleux, sans parler de ses nombreux crimes qui ont fait d’elle l’organisation criminelle la plus répréhensible de toute l’histoire humaine. Comme nous allons le démontrer, tout dans l’Eglise Romaine de la tête aux pieds n’est qu’un agglomérat d’anciennes pratiques du paganisme ancestral, qui a repris vie dans la religion chrétienne devenue apostate après la mort des derniers apôtres de Christ. Tout ceci n’a été possible que grâce notamment à la complicité bienveillante des fameux Pères de l’Eglise du IIème et IIIème siècles, qui étaient de toute évidence plus imprégnés des pensées philosophiques de Platon, Aristote, Plotin et d’autres que par la lecture saine des Saintes Lettres. On peut affirmer sans se tromper que toute la pensée catholique dont nous avons hérité a été principalement calquée sur les pensées philosophiques de Platon et d’Aristote, comme le reconnaissent la plupart des historiens qui se sont penchés sur le sujet : “Platon et Aristote sont deux monstres dont nous sommes tous les enfants. Même si nous les connaissons mal, même si nous ne les avons pas lus, leur empreinte est visible dans nos manières de penser, de classer, de conduire un débat. Ces deux hommes d'exception, intelligences immenses et dissemblables, ont construit le socle de pratiquement toute la philosophie occidentale. A eux deux, ils ont énoncé toutes les règles du jeu, distribué les places et les rôles. Il est arrivé mille fois qu'on lutte contre telle ou telle de leur conception, mais toujours sur le terrain qu'ils ont délimité, avec les outils qu'ils ont définis. Pour la pensée européenne, il n'y a pas de références intellectuelles plus profondes ni plus marquantes. Même l'existence religieuse de la révélation, qui est d'un autre ordre, cherche à se formuler dans les termes empruntés à Platon et Aristote quand les Pères de l'Eglise s'emploient à intégrer dans le message juif et chrétien la pensée des Grecs. Bref, des pensées fondamentales.” –Roger-Paul Droit, Hebdomadaire Le Point. Le but recherché par les Pères de l’Eglise était de rendre le christianisme, plus populaire dans un monde dominé des pieds à la tête, par les philosophies païennes. Au II ème siècle, le christianisme était toujours regardé par les romains comme une religion étrangère, suspecte, voir peu


13 recommandable, comme le témoigne de Celse, un philosophe Romain qui n’appréciait apparemment guère les chrétiens : "Il est une race nouvelle d'hommes nés d'hier, sans patrie ni traditions, ligués contre toutes les institutions religieuses et civiles, poursuivis par la justice, universellement notés d'infamie, mais se faisant gloire de l'exécration commune : ce sont les chrétiens. Dans ces derniers temps, les chrétiens ont trouvé parmi les juifs un nouveau Moïse qui les a séduits mieux encore. Il passe auprès d'eux pour le fils de Dieu et il est l'auteur de leur nouvelle doctrine. On sait comment il a fini. Vivant, il n'avait rien pu faire pour lui-même; mort, dites-vous, il ressuscita et montra les trous de ses mains. Mais qui a vu tout cela ? Soutenez l'empereur de toutes vos forces, partagez avec lui la défense du droit ; combattez pour lui si les circonstances l'exigent ; aidez-le dans le commandement de ses armées. Pour cela, cessez de vous dérober aux devoirs civils et au service militaire ; prenez votre part des fonctions publiques, s'il le faut, pour le salut des lois et la cause de la piété." -Celse, Discours vrai, 178. Cette tendance commença à s’inverser vers le milieu du II ème siècle sous l’influence des premiers apologistes chrétiens comme Justin , Athénagore, Tatien et d’autres qui eurent le courage de reprendre toutes les accusations portées contre eux, et de les réfuter en se servant particulièrement du véhicule très populaire de l’époque : la philosophie grecque, comme moyen pour y parvenir : “Pendant des décennies, les chrétiens restent silencieux. Ils se répandent malgré la force silencieuse de leur interdiction. Ils opposent amour et martyre aux accusations les plus infâmantes. C'est dans le second siècle que les premiers apologistes (Justin, Athénagore, Tatien) nient avec l'évidence des faits les accusations les plus odieuses, et cherchent à exprimer leur foi (née en terre sémitique et transmise à travers des «récits») en termes culturellement acceptables par un monde imbu de philosophie grécoromaine. Les «briques» bien rangées du message de Jésus-Christ commencent à être organisées selon une structure architectonique qui puisse trouver grâce aux yeux des Gréco-romains. Ce seront Tertullien en Occident et Origène en Orient (au troisième siècle) qui donneront une forme systématique et imposante à toute la «sagesse chrétienne». Avec les «briques» du message de Jésus Christ, on cherchera à esquisser l'harmonie de la basilique romaine - tout comme par après, au fil des siècles, on tentera de tracer l'originalité de la cathédrale gothique, le calme imposant du dôme roman, le faste de l'église baroque.” -Teresio Bosco ; Les persécutions contre les chrétiens,2. Cet amalgame malheureux n’a pas été sans conséquences pour ce qui est de la pureté de l’enseignement salutaire du Christ. Le christianisme à la sauce romaine, devenait ainsi la façade officielle de la philosophie grecque qui renaissait ainsi de plus belle de ses cendres. L’apothéose de cet adultère spirituel fut atteint au IV ème siècle, lorsque l’Eglise est devenue la religion prédominante de tout l’empire romain . La religion catholique et l’état ne faisaient désormais plus qu’un seul et même corps, et cela sous la houlette de l’empereur romain Constantin 1 er, qui en était lui le véritable chef et père fondateur de la religion nouvelle. Celui-ci établit de nouvelles règles pour la pratique de la religion, celle-ci serait dorénavant imposée à tous dans son immense empiree par la force du glaive ! Malheur à celui qui osait s’y opposer ! Cette fonction de souverain pontife qui était jusqu’àlors réservée exclusivement aux empereurs romains fut déleguée en 374 de n.è. par l’Empereur romain Gratien à l’évêque qui présidait alors la congrégation romaine à savoir Damase. Ce n’est qu’à partir de celui-ci est pas avant, que cette charge est revenue à ces soi-disants évêques de Rome. En 378, le nouveau pape Damase 1er fit appel à l’Empereur romain qui était son protecteur pour faire massacrer tous les opposants de celui-ci et particulièrement Ursinus qui s’était lui aussi autoproclamé pape (antipape). L’empereur donna ordre à tous les préfets d’Italie et des Gaules afin de faire exécuter les directives qui émanaient du pape officiel Damase 1 er . Ces rivalités mesquines causaient de tels troubles à Rome, que la paix civile en était menacée. Voici d’ailleurs comment un historien contemporain nous décrit la rivalité entre les deux protagonistes et leurs sbires respectifs : "Arriva alors son successeur, ancien inspecteur du palais, Viventius ; c'était un Pannonien intègre et sage, dont l'administration fut douce et paisible ; tous les biens affluaient en abondance. Mais il fut lui aussi terrifié par la division et les dissensions sanglantes du peuple. Voici quelle affaire les avait suscitées. Damase et Ursin brûlaient démesurément d'accaparer le siège épiscopal ; leurs intérêts divergents les engageaient dans un conflit très rude ; leurs partisans respectifs en arrivèrent, dans leurs disputes, à tuer et à infliger des blessures. Ne pouvant redresser ni calmer la situation, Viventius


14 céda devant l'étendue de la violence et se retira dans la banlieue. Quant à la lutte, Damase l'avait emportée, grâce à la persévérance du parti qui lui était favorable. Or, c'est un fait établi que dans la basilique de Sicinnus, où se fait l'assemblée de la secte chrétienne, on découvrit en un seul jour cent trente-sept cadavres, et que la populace fut longtemps enragée avant de s'apaiser avec peine. Pour moi, en considérant l'ostentation qui est le propre de la vie urbaine, je ne nie pas que ceux qui sont désireux de cette charge devraient, pour obtenir ce qu'ils ambitionnent, se lancer de toutes leurs forces dans la querelle ; car une fois qu'ils auront obtenu gain de cause, ils seront à ce point exempts de soucis qu'ils s'enrichissent par les offrandes des matrones, circulent installés dans des chariots, habillés avec soin, et s'occupent de banquets tellement riches que leurs repas surpassent les tables des rois. Ils pourraient vivre vraiment heureux, s'ils méprisaient la majesté de la ville, derrière laquelle ils cachent leurs vices, et s'ils imitaient la vie de certains prêtres des provinces : ceux-là, la simplicité et la grande modération qu'ils observent en mangeant et en buvant, la mesquinerie même de leurs vêtements, et leurs regards qui fixent le sol, les recommandent, auprès du Dieu éternel et auprès de ses véritables adorateurs, comme des hommes purs et modestes." -Ammien Marcellin Histoire de Rome; livre XXVII, 3, 11-14. L’Empereur Gratien manda le préfet de la ville de Rome à savoir Praetextatus, pour ramener le calme dans la ville ensanglantée par la rivalité des deux scélérats qui briguaient le titre tant envié de souverain pontife : "Par son autorité et par son juste suffrage accordé à la vérité, il apaisa le désordre suscité par les querelles des Chrétiens, il bannit Ursin et ainsi obtint une paix profonde, très souhaitée par les citoyens de Rome..." - Ammien Marcellin Histoire de Rome; livre XXVII, 9, 9. On a bien de mal à comprendre, comment des soi-disants chrétiens censés être les dignes représentants du doux Jésus, en arrivent à de pareilles ignominies , même les païens n’ont jamais fait rien de pareil ! C’étaient dans la plupart des cas des gens tout à fait paisibles, qui vaquaient à leurs préoccupations quotidiennes, ils ne se disputaient pas pour faire valoir la primauté de leurs cultes sur celles des autres, c’était une affaire purement personnelle. De ce fait ils ne comprenaient pas cette hargne vindicative malsaine qui animaient les chrétiens, cela était en totale discordance avec notamment leurs beaux sermons qu’ils prêchaient à la populace romaine ! Cette hypocrisie n’a pas échappée à Libanius un orateur public païen, qui s’en est d’ailleurs plaint à l’Empereur Gratien pour lui indiquer combien étaient méprisables les actes de ces soi-disants chrétiens qui mettaient le feu à l’Empire: "Tu n'as pas, quant à toi, ordonné de fermer les temples, tu n'en as interdit l'accès à personne, tu n'as pas exclu des sanctuaires et des autels ni le feu, ni l'encens, ni les honneurs des autres parfums. Mais ces gens vêtus de noir, qui mangent plus que des éléphants, qui, par la quantité de leurs boissons, donnent du fil à retordre à ceux dont les chants accompagnent cette beuverie, et qui camouflent tout cela sous une pâleur qu'ils se sont donnée artificiellement, ces gens donc, bien que la loi n'ait pas changé, Sire, et qu'elle soit toujours en vigueur, se précipitent sur les temples avec des bâtons, des pierres et des barres de fer, tandis que d'autres, n'ayant pas ces moyens, se servent même de leurs mains et de leurs pieds. Suit alors un pillage en règle : on arrache les toits, on démolit les murs, on culbute les statues, on renverse les autels ; les prêtres, eux, ont le choix : se taire ou se faire tuer. Quand le premier temple est en ruine, c'est la course vers le second, puis vers le troisième ; on ajoute aux trophées d'autres trophées, au mépris de la loi.Ces actes audacieux sont commis également dans les villes, mais la plupart du temps à la campagne. Ceux qui manifestent ces hostilités sont même nombreux en chaque endroit, mais après d'innombrables méfaits, cette racaille dispersée se rassemble ; ils demandent des comptes les uns aux autres de leurs actes. Quelle honte si l'on a pas commis les plus grandes injustices ! Les voilà donc qui traversent les champs comme des torrents, ravageant avec les temples les champs mêmes...C'est donc contre ce que l'Etat a de plus vital que sont dirigées l'audace et l'impudence de ceux qui s'attaquent aux champs. Ils prétendent faire la guerre aux temples, mais cette guerre est une source de revenus, d'une part pour ceux qui s'attaquent aux sanctuaires, d'autre part pour ceux qui ravissent aux malheureux leurs biens, à la fois ce que la terre leur a rapporté et les bêtes qu'ils nourrissent. C'est ainsi que les agresseurs s'en vont, chargés de ce que le siège a rapporté comme butin. Pour d'autres encore, cela ne suffit pas ! Ils s'approprient aussi la terre d'un tel, sous prétexte qu'elle est consacrée; ils sont nombreux à avoir été spoliés de leurs terres ancestrales sous ce faux prétexte. D'autres, enfin, vivent dans la mollesse en profitant des malheurs d'autrui : ce sont ceux qui prétendent servir leur dieu en jeûnant. Et si les victimes des spoliations se rendent auprès du ‘'pasteur’' qui habite la ville - car c'est ainsi qu'ils appellent un


15 homme qui n'est pas du tout recommandable -, si donc ils viennent se plaindre et raconter les torts subis, ce pasteur approuve les agresseurs, et il chasse les victimes en leur disant qu'ils peuvent s'estimer heureux de ne pas avoir subi pire. -Cependant, ces victimes sont elles aussi tes sujets, Sire, et elles sont plus utiles que ceux qui leur font injustice, dans la même mesure que les travailleurs sont plus utiles que les fainéants. Les uns ressemblent aux abeilles, les autres aux faux-bourdons. - Et s'ils apprennent qu'un champ possède de quoi pouvoir être pillé, voilà qu'il est aussitôt associé à des sacrifices ! On y fait des choses horribles ! Il faut y envoyer une troupe armée ! Et les voilà qui s'amènent, ces donneurs de leçons - car c'est le prétexte qu'ils donnent à leurs brigandages, si ce dernier mot n'est pas trop faible. Au moins, les brigands essaient de rester à l'ombre et ils nient leurs méfaits ; si on appelle quelqu'un un brigand, on l'insulte. Mais ceux-là y mettent leur honneur, s'en vantent, en informent ceux qui ignorent tout et se proclament dignes de marques d'estime." "Mais ils diront que ce n'est pas dans leurs habitudes de livrer quelqu'un aux bourreaux pour qu'on le tue, même s'il a fait les choses les plus horribles. Pour moi, je passe sous silence tous ceux qu'ils ont tués à l'occasion de leurs dissensions, sans respect pour le nom qu'ils partagent, car on attribuera peut-être ces actes à de la précipitation. Par contre, quand vous expulsez ceux qui, par leurs soins, remédient à la pénurie parmi les vieilles femmes, les vieillards et les enfants orphelins, dont la plupart souffrent de nombreux handicaps physiques, cela n'est-il pas du meurtre ? Cela n'est-il pas une condamnation à mort ? Cela n'est-il pas une exécution, et même par une mort plus amère, par la famine ? Car s'ils ont perdu de quoi se nourrir, il ne leur reste assurément plus que ce genre de mort... Et s'ils me parlent de ce qui est écrit dans les livres auxquels ils prétendent obéir, j'y opposerai, moi, les méchancetés dont ils se sont rendus coupables. S'il n'en était pas ainsi, ils ne vivraient pas non plus dans la mollesse. En réalité, nous savons comment ils passent leurs jours, comment ils passent leurs nuits ! N'est-il donc pas absurde que des gens qui n'hésitent pas à faire ces choses, montrent ces scrupules ? Mais la vérité est que tant de champs ont été privés de tant de temples, à cause de leur insolence, leur ivresse, leur avarice, et parce qu'ils n'ont nulle envie de se dominer." –Libanius; Disc. XXX, 8-12 ; 20-21. Ce dicours resta bien sûr lettre morte, du fait que l’Empereur y trouvait largement son compte avec les chrétiens, qui devenaient ainsi ses meilleurs alliés en à sa politique qu’il voulait donner à l’état romain. Le temps passant la suprématie du pape n’a fait que croître particulièrement lorsque l’Empire Romain s’écroula au V ème siècle. Par des alliances machiavéliques avec le monde de la politique, elle a toujours su tirer son épingle du jeu, et ainsi devenir une puissance spirituelle incontournable. S’opposer au pape, ou parler en mal de sa fonction, signifiait automatiquement son arrêt de mort. On comprend que le temps passant, il a été pratiquement impossible pour le commun des mortels, de savoir ce qui était vrai du faux, de ce qui était païen de qui ne l’était pas. La grande apostasie tant annoncée par tous les prophètes de Dieu était alors à son apogée. Le christianisme qui était censé libérer les hommes de toutes les foutaises ancestrales, les ont au contraire assujettis à la pire des tyrannies ! De la tête au pied tout est corrompu, tout y réspire le paganisme à l’état pur, il n'y a rien de chrétien dans cette religion, sinon que le nom! Comme nous le savons la civilisation romaine païenne était fondée sur l'état, la civilisation chrétienne, elle sur la religion. Pour un romain, le chef de sa religion c'était son roi ou Empereur à savoir son pontifex maximus; “souverain pontife”. Brûler de l'encens devant la statue d'un empereur était considéré, comme un signe d'allégeance et une affirmation de loyauté envers l'empire. De son côté, l'église primitive enseignait que si une loi impériale fusse contraire à l'éthique et à la morale chrétienne, ceux-ci n'étaient pas tenus d'y obéir, selon le principe énoncé par Jésus de “rendre les choses de César à César et les choses de Dieu à Dieu”.-Marc 12 :17. Ces deux courants de pensées diamétralement opposés ne pouvaient que s'entrechoquer, d'où les vagues successives de persécutions violentes à l'encontre de ceux que l'ont considéraient à Rome comme la lie du peuple. On considérait cette religion comme une religion d’esclaves, ou des rebus de la société comme l’écrivaient les auteurs romains de l’époque. Ces persécutions ne cessèrent finalement que sous l'avènement de l'empereur romain Constantin Ier qui promulgua la liberté de culte dans tout son royaume. Ce document officiel fut signé en 313 de n.è. à Milan (édit de Milan) ; celui ci stipulait entre autre pour les chrétiens : “Nous accordons aux chrétiens et à tous autres toute liberté de suivre la religion qu'ils choisirons. Nous


16 faisons donc savoir notre volonté afin que la liberté de suivre ou d'embrasser la religion chrétienne ne soit refusée à personne, mais qu'il soit licite à chacun de dévouer son âme à la religion qui lui convient. Cette concession que nous leur faisons, à eux chrétiens, absolument et simplement vôtre (lettre adressée au gouverneur de Bithynie) sagesse comprendra que nous l'accordons également à tous ceux qui veulent suivre leur culte ou leurs rites particuliers. Car il convient à la tranquillité de notre temps que chacun, dans les choses divines puisse suivre le mode qui lui convient. Mais nous décrétons ceci en plus en faveur des chrétiens que les lieux où ils avaient coutume auparavant de se réunir, s'ils ont été confisqués, leur soient restitués sans aucun prix, immédiatement, sans aucune restriction. Et comme ces mêmes chrétiens, ont à notre connaissance, perdu non seulement leurs lieux de réunion habituels, mais à leur corporation, vous ordonnerez de même sans aucune hésitation que ces lieux là soient rendus à chaque corps et chaque réunion de chrétien”. -Lactance, De Mortibus Persecuitorum, 48. Eusèbe, Histoire Ecclésiastique, X, 5. Par cet édit, Constantin ne faisait que reconnaître au christianisme le droit d'exister à côté du paganisme romain, étant lui même le maître absolu de la religion païenne romaine. Sans suspecter la sincérité des convictions religieuses de l'empereur, cette évolution vers le christianisme n'allait pas chez lui sans une arrière pensée politique. Constantin comprenait tout le parti qu'il pouvait en tirer et particulièrement, pour triompher de ses nombreux adversaires, et principalement contre son rival, Licinius . En l'an 320, un conflit les opposa ! Licinius se proposait de promouvoir et conserver les rites ancestraux, ce qui avaient de loin la faveur de la majorité des garnisons romaines y compris même celles de Constantin . C’est pourquoi en fin diplomate Constantin se dut de donner de nouveaux gages aux chrétiens afin de les convaincre de combattre à ses côtés. C’est ainsi qu’en 324, Licinius fut battu et cette suprême victoire propulsa du coup, Constantin comme l'unique et seul maître de tout l'empire romain. Le christianisme édulcoré, devint ainsi la religion prédominante. Constantin embrassa tout du moins, en surface la religion chrétienne, mais il était loin de pratiquer les vertus de la religion du Christ. Pour la dédicace de Constantinople vers l'an 330, sa nouvelle capitale: celui-ci employa des rites de purification faisant appel à des formules magiques païennes pour protéger les récoltes et guérir les malades. L’empereur était avant tout un fin stratège comme le reconnaissent la plupart des historiens qui se sont penchés sur sa vie. Il savait ménager la chèvre et le choux pour plaire à tout le monde, et particulièrement aux romains qui étaient toujours païens jusqu’à l’os, comme le reconnaît un professeur d’histoire de l’Université de Caen : “Si l’on considère l'ensemble de la politique et de la législation constantinienne jusqu'à la mort de l'empereur en 337, force est de constater en effet qu'il a toujours cherché, même après 324, à ménager les païens. Il a gardé toute sa vie le titre de grand pontife, qui lui donnait le contrôle des cultes publics païens, et il a manifesté en général la plus grande tolérance vis-à-vis de toutes les formes de paganisme. Et à sa mort, ses fils ont célébré une quasi apothéose qui rappelait encore de très près les coutumes païennes : la dernière monnaie reproduite dans le dossier annexe montre cette scène étonnante de l'empereur montant au ciel sur son char. Sur les monuments de l'époque d'Hadrien, c'était l'aigle de Jupiter qui enlevait l'empereur. Ici c'est la main de Dieu qui l'accueille. Tout cela s'explique simplement par un fait que nous avons longuement vu auparavant : au temps de Constantin, l'écrasante majorité des sujets de l'empereur étaient encore païens, et il fallait les ménager, les préparer progressivement à comprendre la nouvelle orientation du pouvoir. Dans ces conditions, on peut penser que le monnayage au type solaire avait peut-être surtout une fonction pédagogique : il soulignait, par référence à une iconographie connue, le soutien d'une divinité unique et toute puissante à Constantin.” -Yves Modéran , conférence juin 2001 . Il y a peut-être une autre raison qui poussa Constantin à donner la priorité aux chrétiens par rapport aux nombreux cultes païens qui proliféraient pourtant à Rome. Constantin adorait comme nous le savons, le culte solaire (Sol Invictus) qui fut introduit dans l’Empire au 1 er siècle, mais celui-ci fut par la suite banni. Il reprit de la vigueur lorsque l’Empereur Eurélien (270-275) se déclara être l’incarnation vivante du soleil invaincu. Celui-ci donna ainsi au pouvoir politique une dimension sacrée encore jamais inégalée à Rome. Le culte Sol Invictus devint ainsi le culte officiel de tout l’Empire, reléguant ainsi tout les autres cultes païens comme cultes secondaires . Eurélien tendait ainsi vers un monothéisme qui se rapprochait de celui des chrétiens, ce qui n’a pas échappé à Constantin. Mais il a de fortes probabilités que son penchant pour le christianisme fut motivé par un


17 ouvrage, qu’un historien contemporain lui avait dédié, à savoir Aelius Lampridius . Celui-ci écrivit la vie truculante et scandaleuse de l’Empereur Antonin le pieux, surnommé Antonin Héliogabale, qui signifiait qu’en plus de sa charge d’Empereur, il était aussi le grand pontife du dieu Jupiter ou du soleil (Sol Invictus). De toute évidence ce serait lui qui aurait inspiré Constantin à donner la priorité au culte des chrétiens. Celui-ci aurait souhaité intégrer le culte des chrétiens mais aussi d’autres d’un œcuménisme avant la lettre, tourné exclusivement vers le culte solaire, comme le confirme cet historien : “Mais revenons à Antonin Varius. Arrivé à l’empire, il envoya à Rome des députés, pour exciter tous les ordres de l’État et même le peuple au nom d’Antonin, qui n’était pas pour lui comme pour Diadumène un simple prénom, mais qu’il semblait devoir à son origine, puisqu’il signait Antonin fils de Bassianus ; il fit naître ainsi un violent désir de voir sa personne. Il eut pour lui la faveur dont le peuple accueille toujours les nouveaux princes qui succèdent à des tyrans, mais faveur qui ne se soutient que par des vertus éminentes, et que les princes médiocres ont bientôt perdue. Enfin, dès que les lettres d’Héliogabale eurent été lues dans le sénat, on fit des voeux pour Antonin, on prononça des imprécations contre Macrin et contre son fils, Antonin fut d’une voix unanime proclamé empereur, et, comme il est dans la nature des hommes de se laisser facilement aller à croire véritable ce qu’ils désirent, tous les coeurs croyaient à ses vertus. Mais sitôt qu’il eut fait son entrée dans Rome, sans plus s’occuper de ce qui se passait dans la province, il fit construire et consacra à Héliogabale un temple sur le mont Palatin auprès du palais impérial ; il affecta d’y faire transporter et la statue de Junon, et le feu de Vesta, et le Palladium, et les boucliers anciles, enfin tous les objets de la vénération des Romains ; afin qu’à Rome on n’adorât d’autre dieu qu’Héliogabale. Il disait en outre que les religions des Juifs et des Samaritains, ainsi que le culte du Christ, seraient transportés en ce lieu, pour que les mystères de toutes les croyances fussent réunis dans le sacerdoce d’Héliogabale.”Aelius Lampridius,Vie d’Antonin Héliogabale, III, traduction Laass d'Aguen, 1847. Son projet de faire de Rome le centre mondial du paganisme échoua, du fait qu’il fut assassiné par ses propres soldats, après seulement 4 années d’un règne, axé uniquement sur la cruauté et les plaisirs des sens. Ce qu’il n’a pu réussir personnellement, c’est Constantin qui allait le faire à sa place, en propulsant la religion chrétienne depuis longtemps apostate, comme le centre mondial, d’où allait rayonner le nouveau paganisme qui allait dominer le monde. Pour que celui-ci fusse universellement reconnu par tous, il fallait le faire correspondre au plus près à la vie du fondateur du christianisme, Jésus. Les chefs religieux ont habilement travaillés à faire coïncider le culte solaire au culte du Christ. Et il faut dire il s’y prêtait assez bien ! Le culte solaire avait pour origine la Perse, il était associé au dieu Mithra, il était le dieu de la lumière. Selon Plutarque, celui-ci fut importé de toute vraisemblance en Italie vers l’an 67 av. n.è. par les soldats de l’armée de Pompée qui l’auraient introduit à Rome. Le mythe nous apprend que Mithra serait né d'un rocher le 25 décembre. Toujours d’après la légende, il aurait eut l’ordre du Soleil de tuer un taureau dont le sang répandu dans les champs permettrait ainsi à la nature de renaître. Mithra devenait ainsi le dieu de la lumière qui rechauffe de ses rayons la terre. C’est pourquoi, il était le plus souvent représenté la tête auréolé d’un soleil respendisant, ou encore montant au ciel sur un char solaire. Il serait la contrepartie évidente de Nemrod, le puissant chasseur en opposition avec Jéhovah, qui serait d’après sa propre légende né lui aussi le 25 décembre (voir dans cet ouvrage l’origine du culte de l’Assomption pour plus de détails sur cette naissance). Bien avant la naissance du Christ, les romains avaient l’habitude de fêter les saturnales qui allaient du 17 au 24 décembre. Les saturnales décrivent les fêtes célébrées en l'honneur du dieu Saturne, qui n’était que l’équivalent romain du dieu Kronos, qui n’était nul autre que Nemrod qui nous l’avons dit serait né dans la nuit du 24 au 25 décembre. Pour les romains Saturne était le dieu des semailles et de l'agriculture. C’est pourquoi le 25 décembre était pour les romains, la date officielle du solstice d’hiver que nous fixons nous aujourd’hui le 21 décembre. Ce jour marquait la fin du déclin du soleil, et sa renaissane. La particularité principale de ce jour, c’est que la durée de la luminosité augmente de quelques minutes à partir de cette date. Pour les païens superstitieux, c’était le signe tant attendu, qui annonçait le renouveau de la végétation. Il n’est pas étonnant dès lors que le culte solaire a toujours été le culte le plus populaire dans toutes les contrées du monde antique, comme en témoigne l’auteur du rameau d’or James George Frazer en rapport avec la similitude qui existe entre le culte solaire et celui de la Noël chrétienne : “Le résultat du conflit entre les deux religions paraît même avoir un moment été en balance. Notre fête de Noël conserve un reste instructif de la longue lutte;


18 l'Église semble l'avoir emprunté directement à sa rivale païenne. Dans le calendrier Julien, on regardait le 25 décembre comme le solstice d'hiver; on y voyait la nativité du soleil parce que les jours commencent à s'allonger et le soleil à briller avec plus d'éclat à partir de ce point tournant de l'année. Le rituel de la nativité, tel qu'on le célébrait, semble-t-il, en Syrie et en Egypte, était remarquable. Les fidèles se retiraient dans certains sanctuaires secrets d'où ils sortaient à minuit en poussant un cri strident : “La Vierge a enfanté! la lumière croît!” Les Égyptiens représentaient même le soleil nouveau-né par l'image d'un petit enfant qu'ils montraient à ses adorateurs le jour de sa naissance, au solstice d'hiver”. La Vierge, qui avait ainsi conçu et qui mettait au monde un enfant le 25 décembre, était sans doute la grande déesse orientale que les Sémites appelaient la Vierge Céleste ou simplement la Déesse Céleste; elle était, dans les pays sémitiques, une forme d’Astarté. Or, pour revenir à Mithra, ses fidèles l'identifiaient régulièrement avec le soleil, le Soleil Invaincu, comme ils l'appelaient; aussi sa naissance tombait-elle également le 25 décembre. Les Évangiles ne disent rien sur le jour de la naissance du Christ, aussi l'Eglise primitive ne la célébrait-t-elle pas. Avec le temps, cependant, les chrétiens d'Egypte en vinrent à regarder le 6 janvier comme la date de la Nativité ; l'usage de commémorer la naissance du Sauveur ce jour-là se répandit graduellement, si bien qu'au IVe siècle ce devint une coutume universelle en Orient. Mais à la fin du III ème siècle, ou au début du IVe, l'Église d'Occident, qui n'avait pas reconnu le 6 janvier comme date de la Nativité, adopta comme la véritable date le 25 décembre et l'Église d'Orient se rangea plus tard à cette décision. Le changement ne fut pas introduit à Antioche avant l'année 375 de notre ère. Quelles considérations conduisirent les autorités ecclésiastiques à instituer la fête de Noël? Un écrivain syrien, chrétien luimême, explique avec une grande franchise les motifs de l'innovation : “Voici, nous dit-il, quelle fut la raison pour laquelle les Pères transportèrent la célébration du 6 janvier au 25 décembre. Il était de coutume chez les païens de célébrer, ce même 25 décembre, le jour de naissance du soleil; ils allumaient ce jour-là des lumières en signe de fête. Les chrétiens prenaient aussi part à ces solennités et à ces réjouissances. Les docteurs de l'Église, s'étant aperçus que les chrétiens adoptaient cette fête, tinrent conseil et décidèrent que l'on célébrerait ce même jour la véritable Nativité, et la fête de l'Epiphanie le 6 janvier. C'est pourquoi la pratique d'allumer des feux jusqu'au 6 a survécu à côté de cette coutume. Saint Augustin, s'il ne l'admet pas tacitement, fait en tout cas une allusion bien claire à l'origine païenne de Noël quand il exhorte ses frères chrétiens à ne pas fêter en ce jour solennel le soleil, comme font les païens, mais celui qui a créé le soleil. De même Léon le Grand blâmait la croyance funeste que l'on fêtait Noël à cause de la naissance du soleil nouveau, comme on l'appelait, et non à cause de la nativité du Christ. II semble donc que l'Église chrétienne décida de célébrer l’anniversaire de son fondateur le 25 décembre pour enlever au soleil et faire adresser à celui qu'on appelait le “Soleil de la Justice” les adorations des païen.’’ - James George Fraze ;, Le rameau d’or, éd. Bouquins Vol II, pages 403,4. Ce compromis entre paganisme et christianisme a été orchestré de main de maître par l’Empereur Constantin lui-même, aidé de ses acolytes les évêques romains travaillèrent à faire coïncider au plus près les deux systèmes en un seul : celui du Christ triomphant. Cela était d’autant plus facile que les prophéties Bibliques s’y prêtaient admirablement, particulièrement la prophétie de Malachie qui annonçait que le Messie serait : “ Le soleil de la justice”. - Malachie 4 :2. Lui-même s’est-il présenté aux foules en disant : “Je suis la lumière du monde”. –Jean 8 :12. Il y a trop de coïncidences qui ne peuvent être fortuites. Il y a bel et bien eut manipulation délibérée dans le but uniquement de gagner les faveurs des païens en justaposant une fête chrétienne sur l’originale : la païenne ! L'histoire profane de cet empereur prouve indéniablement qu’il était fin diplomate, et qu’il était loin de pratiquer les vertus chrétiennes dans sa vie de tous les jours. Après s’être autoproclamé chef de l’Eglise catholique romaine, Constantin continua à se montrer d’une cruauté sans égale, comme nous le fait savoir un historien du V ème siècle : “1-) Lorsque tout le pouvoir fut aux mains de Constantin seul, il ne cacha désormais plus la méchanceté qui lui était naturelle, mais prit la liberté d’agir dans tous les domaines selon son bon plaisir ; il célébrait encore les rites ancestraux, non pas par respect, mais par intérêt ; c’est pourquoi il obéissait aux devins, dont il avait éprouvé qu’ils avaient prédit la vérité au sujet de tout ce qui lui avait réussi ; lorsqu’il arriva à Rome tout plein de jactance, il crut nécessaire d’inaugurer son impiété dans ses propres lares. 2-) En effet, sont fils


19 Crispus, qui avait été jugé digne du rang de César, comme je l’ai dit auparavant, et avait été soupçonné d’avoir une liaison avec sa belle mère Fausta, il le fit mourir sans aucun égard pour les lois naturelles ; comme Hélène, la mère de Constantin, s’indignait d’une telle violence et ne pouvait admettre le meurtre du jeune homme, Constantin, comme pour la consoler, porta remède à ce mal par un mal pire ; après avoir en effet ordonné de chauffer outre mesure un bain et y avoir placé Fausta, il ne l’en ressortit que morte. 3-) Comme il avait ses crimes sur la conscience,, et qu’en outre il n’avait fait aucun cas de ses serments ; il alla trouver les prêtres et leur demanda des sacrifices expiatoires pour ses méfaits ; ceux-ci lui ayant répondu qu’il n’existait aucune sorte d’expiation assez efficace pour purifier de telles impiétés, un Egyptien, arrivé d’Espagne à Rome et devenu familier des femmes du palais, rencontra Constantin et affirma fortement que la croyance des chrétiens détruisait tout péché et comportait cette promesse que les infidèles qui s’y convertissaient étaient aussitôt lavés de tout crime. 4-) Ayant accueilli très favorablement cet exposé, s’étant détaché. des rites ancestraux et ayant admis ce que l’Égyptien lui proposait, Constantin entra dans la voie de l’impiété en concevant la défiance envers la divination ; comme en effet, grâce à elles, beaucoup de succès qui lui avaient été annonés s’étaient effectivement réalisés, il craignit que l’avenir ne soit une fois révélé à d’autres aussi qui s’enquerraient de quelque point dans un sentiment hostile à son égard et en vint, sur la base de ce préjugé, à faire cesser ces pratiques. Lorsqu’arriva la fête traditionnelle au cours de laquelle il fallait que l’armée monte au Capitole et accomplisse les rites coutumiers, Constantin craignit les soldats et participa à la fête ; mais l’Égyptien lui ayant envoyé une apparition blâmant sans réserve cette montée au Capitole, il se tint éloigné dc la sainte cérémonie et excita la haine du Sénat et du peuple”. -Zosime, Histoire nouvelle, II XXIV ; 1-4 ; ed/trad F Paschoud. Le point qui nous intéresse de cette vie mouvementée est surtout son titre de pontifex maximus ; “souverain pontife”. Celui-ci n'était pas un titre particulièrement nouveau, tous les rois de Babylone ; d'Egypte et ainsi que tous les empereurs romains ont tous portés ce titre de “pontifex maximus”, comme c’était le cas de César Auguste, fils du celèbre Jules César (-27 av.J.C –14 ap. J.C), dont nous portons à votre intention l’inscription, qui était gravée au pied de deux obélisques, qu’il fit ériger à Rome en l’honneur du culte solaire, dont il était lui le chef officiel de tout l’Empire Romain. Imp(erator) Caesar Divi f(ilius) Augustus pontifex maximus imp(erator) XII co(n)sul XI trib(unicia) pot(estate) XIV Aegupto in potestatem populi romani redacta Soli donum dedit. Traduction: L'empereur César Auguste, fils du divin Jules, grand pontife, imperator pour la douzième fois, consul pour la onzième, revêtu de sa quatorzième puissance tribunicienne, l'Egypte étant passée au pouvoir du peuple romain, offrit ce monument au Soleil. La vie des romains ne nous est pas totalement inconnue, il existe pour cela une abondante littérature aussi bien chrétienne que païenne sur la vie des Empereurs romains. Nous savons que ceux-ci avaient tous la double fonction : chef suprême de l’état civil romain, et chef de la prêtrise païenne romaine. Ils avaient l’habitude d’officier dans leur habits resplendissants de grands prêtres aux grandes cérémonies des cultes païens à Rome. A lui revenait le droit de recruter les prêtres, il présidait aussi au recrutement des vestales. Il supervisait la surveillance des cultes étrangers, la consultation des livres sibyllins et l’organisation des jeux séculaires. Ce titre extravaguant parait avoir été totalement ignoré des chrétiens, du fait qu’il choquait particulièrement leur conscience, car cela revenait à attribuer à l’Empereur le titre de ‘'Dieu’' ; ce qui ne revenait à leurs yeux qu’à Dieu. C’est pourquoi les chrétiens ne pouvaient accepter de porter allégeance à l’Empereur, si celui-ci faisait valoir ce droit à cette fonction sacerdotale. Certains font valoir que les chrétiens étaient en réalité ennemis de l’état romain, du fait qu’il ne


20 se soumettaient pas à la fonction civile de l’Empereur ! Si tel était le cas, ces chrétiens seraient allés assurêmment contre la disposition divine concernant la soumission aux autorités séculières qui devaient elles être impérativement respectées par les chrétiens: ‘' Que toute âme soit soumise aux autorités supérieures; car il n’y a point d’autorité qui ne vienne de Dieu, et celles qui existent ont été instituées par lui. -C’est pourquoi celui qui résiste à l’autorité, résiste à l’ordre que Dieu a établi et ceux qui résistent, attireront sur eux–mêmes une condamnation . - Car les dirigeants ne sont pas à craindre lorsqu’on fait de bonnes actions mais pour de mauvaises. Veux-tu donc ne pas craindre l’autorité? Fais ce qui est bien, et tu recevras d’elle la louange.-Car le prince est pour toi ministre de Dieu pour le bien. Mais si tu fais le mal, crains; car ce n’est pas en vain qu’il porte l’épée, étant ministre de Dieu pour tirer vengeance de celui qui fait le mal, et le punir. - Il est nécessaire d’être soumis, non seulement par crainte du châtiment, mais aussi par motif de conscience. - C’est aussi pour cette raison que vous payez les impôts; car les magistrats sont des ministres de Dieu, entièrement appliqués à cette fonction. Rendez donc à tous ce qui leur est dû: à qui l’impôt, l’impôt; à qui le tribut, le tribut; à qui la crainte, la crainte; à qui l’honneur, l’honneur.’’ –Romains 13 :1-7. Ce titre de souverain pontife choquait particulièrement Tertullien qui le denonça avec verve dans son ouvrage Apologétique, ou il démontre que ce n’est pas la fonction civile qui le choquait, mais bel et bien la fonction sacerdotale de l’Empereur le titre qu’il s’était octroyé ‘'souverain pontife’' ; ‘'Sa Sainteté’': ‘'Mais pourquoi parler plus longuement des sentiments de religion et de la piété des chrétiens envers l'empereur ? Nous sommes obligés de le respecter, attendu qu'il est celui que notre Seigneur a élu, et je pourrais dire avec raison : ‘' César est plutôt à nous, puisque c'est notre Dieu qui l'a établi.’’ C'est pourquoi, puisqu'il est à moi, je travaille plus qu'un autre à sa conservation : car non seulement je la demande à Celui qui peut l'accorder, et je la demande étant tel qu'il faut être pour mériter de l'obtenir mais encore, abaissant la majesté de César au-dessous de Dieu, je le recommande plus efficacement à Dieu, à qui seul je le soumets, et je le soumets à Dieu parce que je n'en fais pas son égal. En effet, je n'appellerai pas l'empereur (dieu), ou parce que je ne sais pas mentir, ou parce que je ne veux pas me moquer de lui, ou parce qu'il ne voudra pas lui-même être appelé dieu. S'il est homme, il est de son intérêt de le céder à Dieu ; qu'il lui suffise d'être appelé empereur ; c'est aussi un grand nom que celui-là, car il est donné par Dieu. Dire qu'il est dieu, c'est lui refuser le titre d'empereur ; sans être homme, il ne peut être empereur. On lui rappelle sa condition humaine le jour même du triomphe, quand il est assis sur le plus sublime des chars ; car on crie derrière lui : ‘'Regarde derrière toi ! Souviens-toi que tu es homme !’’ Et naturellement sa joie augmente, quand il songe qu'il brille d'une gloire si éclatante, qu'il est nécessaire de lui rappeler sa condition. Il serait moins grand, si on l'appelait dieu en cette circonstance, parce que ce serait un mensonge. Il est plus grand, quand on l'avertit qu'il ne doit pas se croire dieu.’’ –Tertullien ; Apologétique, Chap XXXIII ;1-4 . Plus loin, il poursuit en faisaint valoir l’inconcevabilité pour lui de reconnaître et de ce soumettre à cette fonction religieuse de l’Empereur : ‘'Auguste, le fondateur de l'empire, ne voulait pas même qu'on l'appelât ‘'seigneur’'. Car c'est là encore un surnom de Dieu. A la vérité, je donnerai à l'empereur le nom de ‘' seigneur’', mais dans le sens reçu, et lorsque je ne suis pas forcé de le lui donner dans le même sens que je le donne à Dieu. Au reste, je suis libre vis-à-vis de lui ; je n'ai qu'un ‘' seigneur’' ou ‘'maître’', le Dieu tout-puissant et éternel, qui est aussi le seigneur ou maître de l'empereur lui-même. Celui qui est le ‘'père de la patrie’', comment en serait-il le seigneur ou maître? Aussi bien, un nom tiré de la piété filiale est bien plus doux que celui qui désigne le pouvoir ; remarquez même que les chefs de famille sont appelés ‘' pères’' plutôt que ‘'seigneurs’' ou ‘'maîtres’'. A plus forte raison ne doit-on pas donner aux empereurs le nom de ‘'dieu’' : c'est une chose que ne peut croire la plus honteuse, je dirai plus, la plus funeste des flatteries. Si, ayant un empereur, vous donnez ce nom à un autre qu'à lui, ne vous attirez-vous pas la colère, terrible et impitoyable, de celui qui, en réalité, est votre empereur? Cette colère, ne sera-telle pas redoutable pour celui-là même que vous avez qualifié du nom d'empereur? Soyez donc respectueux envers Dieu, si vous voulez qu'il soit propice à l'empereur. Cessez de reconnaître un autre dieu, cessez en même temps d'appeler ‘'dieu’' celui qui a besoin de Dieu. Si une pareille adulation ne rougit pas de son imposture, quand elle donne le nom de dieu à un homme, qu'elle en redoute du moins les suites funestes. C'est un outrage que de donner le titre de dieu à César avant son apothéose.’’ –Tertullien ; Apologétique,Chap.XXXIV ;1-4. Cette considération valait aussi pour le


21 vieux Polycarpe à qui le proconsul de Rome lui demandait , lorsqu’on l’amena au martyre de renoncer à sa foi, en portant allégeance à César non pas dans sa fonction civile, mais bien dans sa fonction sacerdotale, qu’il ne pouvait accepter, il était prêt à mourir pour cela. (Voir le Martyre de Polycarpe ; lettre de l’Eglise de Smyrne ;IX :2.) La liste des martyres qui refusèrent d’abjurer leur foi est bien trop longue pour les citer tous ici. S’ils sont morts en martyres, c’est bien à cause de leur refus de reconnaître l’Empereur dans son titre de ‘'Souverain Pontife’'. Lorsque les évêques de Rome ont adoptés ce titre purement païen, ils ont bafoués pour ainsi dire la mémoire de ces milliers de chrétiens fidèles qui sont morts dans les arênes romaines, pour avoir justement refusés cet honneur à l’Empereur romain. C’est tout à fait indécent et immoral ! Tous les témoignages corroborent pour démontrer que durant les trois premiers siècles du christianisme primitif aucun évêque (grec : Episkopous, c'est à dire surveillant) n'a porté ce titre purement païen, pour la simple raison qu'il n'y avait point d'hiérarchie dans le christianisme primitif. Celui-ci fonctionnait d'une manière purement collégiale, où chacun des surveillants (anciens) avaient son mot à dire. Le principe d'élever une person ne, au dessus des autres est contraire à l'esprit même du fondateur du christianisme. Celui-ci avait dû reprendre à plusieurs reprises ses disciples, du fait qu'ils cherchaient constamment à s'élever les uns par rapport aux autres. La Bible nous relate un de ces incidents en ces termes: “Alors la mère des fils de Zébédée (Jacques et Jean), s'approcha de Jésus, et se prosterna devant lui pour lui demander quelque chose. Il lui dit: "Que voulez-vous?” Elle répon dit: “Ordonnez que mes deux fils, que voici, soient assis l'un à votre droite, l’autre à votre gauche, dans votre royaume.” Ayant entendu cela, les dix autres furent indignés contre les deux frères”. (Matthieu 20 : 20-24). Suite à cet incident, Jésus établit une règle qui ne devait jamais être outrepassée au sein du véritable christianisme tout du moins jusqu’à ce que la grande apostasie n’éclate: “Vous savez que les chefs des nations leur commandent en maîtres, et que les grands exercent l'empire sur elles. Il n'en sera pas ainsi parmi vous; mais quiconque veut être grand parmi vous; qu'il se fasse votre serviteur; et quiconque veut être le premier parmi vous qu'il se fasse votre esclave. C'est ainsi que le Fils de l"homme est venu, non pour être servi, mais pour servir, et donner sa vie pour la rédemption d'un grand nombre”. -Matthieu 20:25-28 Trad. A. C. éd. 1905. L'apôtre Pierre qui est censé avoir été le premier despote de l'église avait pourtant mis en garde les futurs disciples contre cette tendance purement humaine d'établir des chefs sur eux : “J'exhorte les anciens (grec présbuteros) qui sont parmi vous, moi ancien comme eux. Paissez le troupeau de Dieu qui vous est confié, veillant sur lui, non par contrainte, mais de bon gré, non dans un intérêt sordide, mais par dévouement non en dominateurs des Eglises, mais en devenant les modèles du troupeau”. -I Pierre 5:1-3. Cette manière de diriger les intérêts des congrégations chrétiennes a prévalu tout du moins jusqu'à l'avènement de Constantin et particulièrement jusqu'au concile de Nicée en 325 de n. è. L'histoire profane nous révèle que tous ceux qui se déplacèrent à ce Concile n’étaient tous que des “présbuteros” (anciens) aucuns d'eux n'avaient la supériorité sur les autres, pour la simple raison que c'était Constantin lui même qui présidait les débats, comme le reconnaît un chanoine catholique : “Constantin, qui s'était rendu de Nicomédie à Nicée, à la nouvelle de l'arrivée des prélats, voulut avoir part à leurs délibérations. Le jour marqué pour la décision de toutes les questions, les évêques se rendirent dans la grande salle du palais, où ils s'assirent selon leur rang, sur des sièges qui leur avaient été préparés, attendant avec gravité et modestie l'arrivée de ce prince. Dès qu'ils en entendirent le signal, ils se levèrent ; et à l'heure même il entra, revêtu de sa pourpre et tout couvert d'or et de diamants, accompagné, non de ses gardes ordinaires, mais seulement de ses ministres qui étaient chrétiens. Il passa au milieu des évêques, jusqu'au haut de l'assemblée, où il demeura debout, jusqu'à ce que les évêques l'eussent prié de s'asseoir, et après leur en avoir demandé la permission, il s'assit sur un petit siège d'or, et aussitôt tous s'assirent après lui, par son ordre. En même temps, l'évêque qui occupait la première place du côté, se leva et prononça un discours adressé à l'empereur, où il rendait grâces à Dieu des bienfaits dont il avait comblé ce prince.” -Adolphe Charles Peltier ; Dictionnaire universel et complet des conciles, Tome 2. Ce fait est aussi reconnu par une


22 Encyclopédie Britannique qui confirme que c’était Constantin et personne d’autre qui dirigeait les débats lors de ce Concile : “Ce fut Constantin qui présida. Il dirigea activement les discussions, et ce fut lui qui proposa, la formule capitale qui allait exprimer la relation du Christ à dieu dans le credo adopté par le concile. Intimidés par l'empereur, les évêques, à l'exception de deux, signèrent le credo, ce que beaucoup firent contre leur gré”. (Voir aussi Etude, chapitre V, Origine de la Trinité dans cet ouvrage). Une preuve supplémentaire que tous ceux qui se sont réunis à Nicée étaient uniquement des évêques (anciens) est confirmée par les 20 canons qui furent promulgués lors de ce Concile. Ces canons nous apprennent tout d’abord dans l’introduction qu’ils étaient 318 évêques présents. D’autre part le 6ème canon reconnaît que tous les évêques disposaient d’une autonomie complète et qu’ils ne dépendaient aucunement d’une autorité unique, et que l’évêque de Rome n’était en rien supérieur à celui d’Alexandrie ou d’Antioche : “De la primauté revenant à certains sièges et de ce qu'il ne faut pas nommer un évêque sans l'avis du métropolitain. Que l'ancienne coutume en usage en Égypte, dans la Libye et la Pentapole soit maintenue, c'est-à-dire que l'évêque d'Alexandrie conserve la juridiction sur toutes ces provinces, car il y a le même usage pour l'évêque de Rome. On doit de même conserver aux Églises d'Antioche et des autres diocèses leurs anciens droits. Il est bien évident que si quelqu'un est devenu évêque sans l'approbation du métropolitain, le concile décide qu'un tel n'est même pas évêque. D'autre part, l'élection ayant été faite par tous avec discernement et d'une manière conforme aux règles de l'Église, si deux ou trois font de l'opposition par pur esprit de contradiction, la majorité l'emportera.”-Canons du 1er Concile de Nicée. D’autre part le 4ème Canon précise que les évêques sont élus localement au niveau de la province et non pas par une autorité extérieure à celle-ci, comme cela est actuellement fait par les papes qui nous le savons, c’est eux et personne d’autre qui nomment les évêques : “Par combien d'évêques un évêque est élu ? L'évêque doit être avant tout choisi par tous ceux de la province; mais si une nécessité urgente ou la longueur de la route s'y opposait, trois évêques absolument doivent se réunir et procéder à l'élection, munis du consentement écrit des absents. La confirmation de ce qui s'est fait revient de droit dans chaque province à l'évêque métropolitain.” Ce qui est particulièrement remarquable dans tous les récits qui se rapportent à ce Concile, c’est qu’il n’est jamais fait allusion à un quelconque pape, ou encore à une telle fonction ! Certains font valoir que le pape de l’époque Sylvestre aurait été absent lors des débats à cause de son grand âge. C’est fort possible que Sylvestre n’était pas parmi les 318 qui firent le voyage jusqu’à Nicée. Mais à charge d’accusation à chaque fois qu’on parle de Rome ou de son chef on utilise le terme l’évêque de Rome, de plus nous avons constaté qu’il n’avait pas la primauté sur les autres. Chaque province avait son metropolitain, c'est-à-dire un évêque en chef qui présidait aux destinées des ouailles de cette province. Sylvestre comme nous allons le constater ne pouvait pas occuper cette fonction pour la bonne raison que c’était l’Empereur lui-même qui occupait encore cette fonction. Cette fonction fut relegué par la suite à l’évêque de Rome, mais cela bien plus tard comme nous allons le démontrer. Bien que les évidences parlent d’elles mêmes, le Vatican nous sort régulièrement sa fameuse liste officielle, de tous les papes à partir de l’apôtre Pierre jusqu’àu dernier en titre Jean Paul II. Voici d’ailleurs cette liste telle qu’elle est fournie par le Vatican, on se limitera uniquement jusqu’à pape qui nous intéresse tout particulièrement à savoir Damase 1 er (366-384) qui fut celui qui est devenu officiellement le premier évêque romain à briguer le titre de souverain pontife “pape” dans la religion catholique romaine. • Pierre, 33-67 • Lin, 67-76 • Clet, 76-88 • Clément, 88-97 • Evariste, 97-105 • Alexandre Ier, 105-115 • Sixte Ier, 115-125 • Télésphore, 125-136 • Hygin, 136-140 • Pie Ier, 140-155


23 • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • • •

Anicet, 155-166 Sotère, 166-175 Eleuthère, 175-189 Victor Ier, 189-199 Zéphirin, 199-217 Calixte Ier, 217-222 Urbain Ier, 222-230 Pontien, 230-235 Anthère, 235-236 Fabien, 236-250 Corneille, 251-253 Lucius Ier, 253-254 Etienne Ier, 254-257 Sixte II, 257-258 Denis, 259-268 Félix Ier, 269-274 Caius, 283-296 Marcellin, 296-304 Marcel Ier, 308-309 Eusèbe, 309-309 Miltiade, 311-314 Sylvestre, 314-335 Marc, 336-336 Jules Ier, 337-352 Liberius, 352-366 Félix II, 366-366 Damase Ier, 366-384

Sans entrer dans une analyse trop longue, et sans vouloir non plus vouloir se repéter dans d’autres parties de cet ouvrage, il est nécessaire de faire valoir un fait qui ne peut-être nié et qui nous permettra de nous rendre compte de l’absurdité du dogme ! Certains voudraient nous faire croire que l’Eglise de Rome avait la primauté sur l’ensemble des croyants ! Mais c’est mal connaître l’histoire du christianisme primitif. Après la mort des derniers apôtres, toutes les Eglises fonctionnaient d’une manière purement autonome, dirigée uniquement par des (Anciens) nommés à l’intérieur même de la communauté. Parmi les anciens que comptait l’Eglise, on élisait parmi eux un président d’honneur, qui était chargé de diriger principalement les débats parmi eux lors des discussions concernant la vie de la communauté. De ce fait, il aurait été inimaginable qu’une Eglise, d’une autre ville impose à une autre sa propre autorité. C’est pourquoi chaque Eglise pratiquait un christianisme qui avait sa propre couleur locale. Il y avait de ce fait une telle pagaille parmi les chrétiens, que non seulement de s’en prendre parfois verbalement les uns les autres, sur des sujets doctrinaux fondamentaux, qu’ils en venaient régulièrement aux mains, ce qui faisait sourire ironiquement les païens eux-mêmes. Dans toute cette cacophonie, il aurait été impensable à toutes ces Eglises disparates d’accepter des directives venant d’un quelconque pape, quand bien même, celle-ci habitasse dans la ville impériale ? Ce n’est qu’au IVème siècle que cette pagaille prit véritablement fin, et cela par la volonté de l’Empereur Constantin, qui voulait ramener la paix dans son immense empire qui était en constante ébullition à cause des rivalités partisanes qui existaient entre les différentes factions des Eglises Chrétiennes de son royaume : “Mes frères, le christianisme commence à peine à jouir de la paix, et vous allez le plonger dans une discorde éternelle. L’empereur n’a que trop raison de vous dire que vous vous querellez pour un sujet fort mince. Certainement si l’objet de la dispute était essentiel, Jésus-Christ, que nous reconnaissons tous pour notre législateur, en aurait parlé; Dieu n’aurait pas envoyé son fils sur la terre pour ne nous pas apprendre notre catéchisme. Tout ce qu’il ne nous a pas dit expressément est l’ouvrage des hommes, et l’erreur est leur partage. Jésus vous a commandé de vous aimer, et vous commencez par lui désobéir en vous haïssant, en excitant la discorde dans l’empire. L’orgueil seul fait naître les disputes, et Jésus votre maître vous a ordonné d’être humbles.


24 Personne de vous ne peut savoir si Jésus est fait, ou engendré. Et que vous importe sa nature, pourvu que la vôtre soit d’être justes et raisonnables? Qu’a de commun une vaine science de mots avec la morale qui doit conduire vos actions? Vous chargez la doctrine de mystères, vous qui n’êtes faits que pour affermir la religion par la vertu. Voulez-vous que la religion chrétienne ne soit qu’un amas de sophismes? est-ce pour cela que le Christ est venu? Cessez de disputer; adorez, édifiez, humiliez-vous, nourrissez les pauvres, apaisez les querelles des familles au lieu de scandaliser l’empire entier par vos discordes.” - Voltaire, Dictionnaires Philosophique sous Arianisme ; Lettre d’Ozius, l’Histoire de l’Église d’Alexandrie. Revenons de nouveau à notre liste et intéressons nous au premier pape nommé ; le bien heureux Pierre, dont son pontificat irait selon les dire des autorités pontificale de l’an 33-67. A première vue cela semblerait tout à fait plausible, mais à y regarder de plus près, il y a trop d’invraisemblances qui ne collent pas véritablement à la réalité des faits, tels qu’ils transparaissent au travers des Saintes Ecritures, ou encore des nombreux témoignages qui ont été jusqu’ici avancés! Tout d’abord, nous savons que la congrégation chrétienne est apparue pour la première fois le jour de la Pentecôte de l’an 33, lors de l’éffusion de l’Esprit Saint dans la chambre haute à Jérusalem ou se trouvaient les 120 disciples de Jésus. L’apôtre Pierre y joua par la suite un grand rôle en prenant notamment la parole devant une foule attirée par les manifestations visibles de l’Esprit Saint. La majorité des personnes qui étaient rassemblées lors de cet événement étaient de toute évidence des juifs pour la grande majorité, ainsi qu’un grand nombre de prosélytes qui étaient restés à Jérusalem après la Pâques traditionnelle Juive qui eut lieu quelque temps auparavant : “Or il y avait, séjournant à Jérusalem, des Juifs, hommes pieux de toutes les nations qui sont sous le ciel. Ce bruit s’étant produit, la foule s’assembla et fut bouleversée, parce que chacun les entendait parler en sa propre langue. Ils étaient stupéfaits et s’étonnaient, disant: "Tous ces gens qui parlent, ne sont–ils pas des Galiléens? Comment donc les entendons–nous chacun dans notre propre langue maternelle? Partes, Mèdes, Elamites, habitants de la Mésopotamie, de la Judée et de la Cappadoce, du Pont et de l’Asie, de la Phrygie et de la Pamphylie, de l’Egypte et des contrées de la Lybie Cyrénaïque, Romains résidant (ici), tant Juifs que prosélytes, Crétois et Arabes, nous les entendons dire dans nos langues les merveilles de Dieu.” Ils étaient tous stupéfaits et ne savaient que penser, se disant l’un à l’autre: “ Qu’est–ce que cela peut bien être? Mais d’autres disaient en se moquant: “Ils sont pleins de vin doux. “Or Pierre, se présentant avec les Onze, éleva la voix et leur déclara: " Juifs, et (vous) tous qui séjournez à Jérusalem, sachez bien ceci, et prêtez l’oreille à mes paroles. “Eux donc, ayant accueilli sa parole, furent baptisés; et ce jour–là s’adjoignirent environ trois mille personnes.”-Actes des Apôtres 2 : 5-41. Qui étaient ces romains présents à Jérusalem ? De toute vraisemblance c’étaient des prosélytes dans le plein sens du terme. C’étaient des citoyens de l’empire romain, qui parlaient tout du moins la langue latine parlée par les romains, du fait qu’ils pouvaient comprendre ce qui était dit. Ils étaient de toute évidence comme l’apôtre Paul, bien que juif de naissance, il avait aussi la nationalité romaine. On pouvait apparemment acheter cette nationalité sans trop de problèmes comme en témoigne la citation Biblique suivante : “Mais comme on l’étendait pour la flagellation, Paul dit au centurion qui était là: “Vous est–il permis d’appliquer le fouet à un citoyen romain, qui n’est pas même condamné? “Ayant entendu cela, le centurion alla le rapporter au tribun, disant: " Que vas–tu faire? Car cet homme est Romain.” Le tribun vint et dit à Paul: “Dis–moi, es–tu Romain? “Et il dit: “ Oui. “Et le tribun repris: “Moi, j’ai acheté bien cher ce droit de cité. “Et Paul dit: “Mais moi, je l’ai de naissance.” -Actes des Apôtres 22 :25-28. Vu sous cet angle, ces romains ne pouvaient pas être de véritables romains dans le sens ou en l’entend, c'est-à-dire des païens. En fait la première conversion d’un gentil (païen) eut lieu bien plus tard et non pas à Rome, mais à Césarée vers l’an 36 de n.è. , là ou se trouvait une importante garnison romaine. La Bible nous relate cette conversion du centurion romain Corneille, ainsi que tous ceux de sa maisonnée (Voir Actes 10 :1-33). Personne ne met en doute ce fait hautement reconnu même par les catholiques eux-mêmes ! Corneille fut bel et bien le premier chrétien gentil à rentrer dans la congrégation chrétienne, il n’y en a pas eut avant cette date de l’an 36 ! C’est pourquoi la Bonne Nouvelle n’a pu réellement atteindre Rome, qu’après cette date et jamais avant soit en l’an 33. On peut penser très logiquement que le centurion Corneille, ainsi


25 que ceux de sa maisonnée retournèrent à Rome pour prêcher cet Evangile à ses concitoyens romains ! L’histoire n’a pas relaté cet événement. En réalité la première fois qu’on fait une allusion directe aux chrétiens dans les annales romaines, elle se situe vers l’an 49/50 , lorsque l’Empereur Claude décida d’expulser de Rome, tous les juifs qui fomentaient de constants tumultes à l’instigation de ”Chrestus” (impulsore Chresto). (Voir Suétone ; Vie des douze Césars XXV, 11). Ce fait historique est aussi confirmé par les Ecritures elles mêmes, dans les Actes des Apôtres : “Il (y) trouva un Juif nommé Aquila, originaire du Pont, récemment arrivé d’Italie, et sa femme Priscille, parce que Claude avait décrété que tous les Juifs eussent à s’éloigner de Rome. Il alla les voir.” –Actes 18 :2. Cette citation démontre à l’evidence, que le christianisme avait fait apparemment peu de progrès parmi les citoyens romains, et que la plupart de tous ceux qui avaient embrassés la nouvelle religion étaient pratiquement tous d’obédience juive, à l’exeption de quelques femmes et de quelques esclaves qui embrassèrent cette nouvelle religion. N’oublions pas qu’il y avait à Rome une importante colonie Juive, et que l’apôtre Paul lorsqu’il arriva à Rome a demandé à voir les principaux personnages entre les juifs. (Voir Actes des Apôtres 28 :1731). Ceux qui furent expulsés de Rome ne pouvaient être tout au plus que quelques centaines de chrétiens tout au plus ! On peut penser qu’à la mort de Claude en 54, la plupart des expulsés retournèrent à Rome pour continuer leur œuvre d’Evangélisation. Si on se reporte quelque 10 ans plus tard soit en l’an 64 à l’époque ou Néron mit le feu à Rome et fit accuser injustement les chrétiens d‘en être les responsables. Selon certains historiens on estimait le nombre de chrétiens à Rome à cette époque à tout au plus 4000 sur une population qui pouvait en compter près de 800 000 âmes. D’après les dire de la papauté , Pierre serait arrivé à Rome vers l’an 50 à la même date que Claude chassa les juifs de Rome. Mais cette hypothèse plus qu’hasardeuse ne tient pas compte d’une réalité qui s’impose pourtant d’elle-même, c’est que Pierre ne pouvait pas se trouver à deux places à la fois. Le récit inspiré des Ecritures qui lui est bien plus fiable que les sources vaticanes, nous apprends qu’il se trouvait à cette même époque à Jérusalem pour traiter avec le collège central de Jérusalem de l’épineuse question de la circoncision. En effet c ertains hommes de Judée vinrent à Antioche vers l’an 49, et déclarèrent que pour être sauvés, les non-Juifs devaient eux aussi se faire circoncire conformément à la Loi mosaïque qu’ils éstimaient toujours en vigueur. L’apôtre Paul et Barnabas ne partageaient pas du tout cet avis. Toutefois, ne voulant pas imposer leur propre point de vue, ils se rendirent à Jérusalem accompagné, de Tite et d’autres, pour soumettre la question aux apôtres et aux anciens qui formaient le collège central qui était dans cette ville (Voir Actes 15 : 1-29). Cette manière de diriger les congrégations chrétiennes a prévalu tout du moins jusqu’à l’an 66, année ou tous les chrétiens y compris Pierre quittèrent précipitemment la ville de Jérusalem pour se réfugier dans la ville de Pella dans l’actuelle Jordanie. En effet lorsque la révolte juive à éclaté en 66, les chrétiens avaient su parfaitement discerner les paroles de Jésus en rapport avec la destruction annoncée de Jérusalem la ville qui avait l’habitude de tuer les prophètes envoyés vers elle : “Mais lorsque vous verrez des armées investir Jérusalem, sachez alors que sa désolation est arrivée. Alors, que ceux qui seront dans la Judée s’enfuient dans les montagnes, que ceux qui seront dans la ville s’en éloignent, et que ceux qui seront dans les campagnes n’y rentrent pas. Car ce seront des jours de châtiment, en accomplissement de tout ce qui est écrit. Malheur aux femmes qui seront enceintes et à celles qui allaiteront en ces jours–là, car il y aura grande détresse sur la terre et colère contre ce peuple! Ils tomberont au fil de l’épée et ils seront emmenés captifs dans toutes les nations, et Jérusalem sera foulée aux pieds par les Gentils, jusqu’à ce que les temps des Gentils soient accomplis.” –Luc 21 :20-24. Cette destruction eut inévitablement lieu quatre ans plus tard, soit en l’an 70 , lorsque les armées romaines sous le commandement du général Titus encerclèrent la ville et la détruisirent complètement, la vidant ainsi de tous ses habitants, ce qui mit fin au système juif. Selon l’historien Flavius Josèphe, plus de un million cent mille juifs moururent dans la ville soit en combattant, soit par la famine. Il n’y eut que seulement cent mille qui réchappèrent au massacre et furent emmenés captifs à Rome et dont la plupart d’entre eux périrent dans les arènes romaines. Une chose est certaine, il ne pouvait y avoir aucun chrétien parmi ces prisonniers, puisqu’ils avaient trouvés réfuge à Pella quatre ans auparavant . De plus si l’on se réfère à la chronologie papale, Pierre


26 ne pouvait plus être vivant à cette date de l’an 70, du fait que la papuaté situe sa mort en martyr en l’an 67 de n.è. La question que nous sommes en droit de nous poser à juste titre : quand a-t-il réellement officié à Rome en tant que pape ? A-t-il un jour porté ce titre de souverain pontife ? Il y a fort à douter ! Cependant la plupart des commentateurs catholiques n’en démordent pas et font valoir, que Pierre après avoir été chassé de Rome en l’an 50 serait spécialement revenu à Rome vers l’an 62 ou 63 pour y mourir comme saint martyr chrétien sous la férule du sanguinaire Néron vers l’an 67. La légende voudrait même nous faire avaler la couleuvre, en nous disant que Pierre aurait demandé avec insistance à Néron lui même, qu’il soit crucifié la tête en bas parce-qu’il estimait indigne lui de mourir comme son maître Jésus. Cette histoire invraisemblable était totalement inconnue des deux premiers siècles, par les chrétiens quand bien même ceux-ci se vautraient dans l’apostasie. Aucun pourtant ne s’est fait l’écho d’une telle histoire aussi rocambolesque. Elle serait apparue pour la première fois sous la plume d’un illuminé fanatique de surcroît, à savoir saint Denys, qui voulait faire croire à ses ouailles que Pierre était bel et bien venu à Rome, et ainsi donner plus de poids à la tradition orale. Avant de clôturer définitivement ce point, j’aimerais attirer votre attention sur quelques contradictions qui me semblent difficiles à concilier. Tout d’abord, personne n’est d’accord quand à la date d’arrivée de Pierre à Rome, aucun témoignage écrit ne peut servir de base pour prouver que Pierre soit venu à Rome. Tout repose sur une tradition, ce qui sous entend que la chose ne peut-être vérifiable par aucune source fiable ! D’autre part les autorités romaines ne sont pas non plus d’accord quand à la date de sa mort, les uns avancent l’année 64 et d’autres l’année 67. Si Pierre était comme on le suppose à Rome et de plus qu’il fusse le chef incontesté de toute la communauté chrétienne de l’immense Empire Romain, comment se fait-il alors que les païens, pourtant en nombre considérable à Rome, n’aient pas fait la moindre allusion, au fait que le chef de cette secte méprisable comme ils disaient, ne soit pas une seule fois mentionné dans aucunes des annales officielles qui pourtant fonctionnaient très bien à Rome. On ne retrouve pas non de traces dans aucun ouvrage des nombreux historiens que comptait Rome. D’autre part pourquoi taire le nom de Pierre, il n’y avait aucune raison de le faire. Il n’y avait pas à ma connaissance une loi qui interdisait de nommer nommément le nom de coupables, ou d’éventuels coupables ! Cela reste un mystère, que seul la foi aveugle en la tradition ne peut soutenir. Tous les lecteurs assidus de la Parole de Dieu savent incontestablement que Paul a été nommé à juste titre, (l’apôtre des Nations), du fait que son Ministère était exclusivement tourné vers les nations occidentales païennes, et que Pierre fut lui envoyé par l’Esprit Saint dans une autre direction totalement opposée, l’Orient et en particulier à Babylone, d’où une importante colonie juive s’y trouvait. Il écrira d’ailleurs de cette ville ses deux lettres inspirées, écrites aux environs de 62-64 de n.è. ; précisemment le moment ou les catholiques aimeraient le voir eux à Rome . Et bien les catholiques ne sont pas justement à une contradiction près, ils ont trouvés la parade à cette apparente énigme, en faisant valoir que Pierre mentionne la ville de Rome sous un autre pseudonyme et cela justement dans sa première lettre. Voici d’ailleurs ce passage tel qu’il se trouve dans la Sainte Bible : “L’Eglise de Babylone, élue avec vous, et Marc, mon fils, vous saluent.” 1 Pierre 5 :13. D’après la papauté, Babylone serait ici un nom de code pour désigner en réalité la ville de Rome . Il est vrai que dans le livre de l’Apocalypse, l’apôtre Jean à utilisé cette expression à plusieurs reprises pour désigner une entité religieuse, qui avait un lien direct avec l’antique ville de Babylone, berceau de la fausse religion . Mais ce que les papistes ne tiennent pas compte, c’est qu’ils sont en totale contradiction avec eux-mêmes en avançant une telle bévue ! Si Pierre utilise bel et bien ici, d’un code secret pour parler de Rome, deux hypothèses s’imposent d’elles mêmes à nous ! Première hypothèse, la ville ou l’empire Romain serait selon lui, la fameuse “Babylone la Grande”, l’ennemie séculière de Dieu et de son peuple ! Mais nous savons pertinemment que Rome a cessé depuis très longtemps, d’excercer quelques pouvoirs que ce soit, sur les affaires politiques de ce monde ! Elle ne représente aujourd’hui rien sur l’échiquier mondial, même pas des clopinettes ! Alors que ne l’oublions pas, la Babylone la Grande devait elle excercer un pouvoir immense et cela jusqu’au moment au Dieu lui-même y mettrait un terme à la fin des temps fixés des nations, ce qui n’est pas encore arrivé ! D’autre part lorsque Pierre écrit sa lettre, vers l’an 62 de n.è. ; il ne


27 connaissait vraisemblablement pas encore cette dénomination péjorative à l’encontre de cette Babylone là ! Cette expression est apparue bien plus tard et cela, sous la plume du vieil apôtre Jean, lorsqu’il reçut la fameuse vision de l’Apocalypse, soit plus de trente six ans après la mort évidente de l’apôtre Pierre ! Deuxième hypothèse, si Babylone représente bel et bien aux yeux de Pierre Rome, il faut en déduire qu’il s’adresse non pas à la ville à proprement dite, mais bien à une organisation religieuse qui devait dominer le monde à partir de cette même ville de Rome. Il ne pouvait s’agir en aucun cas de la religion païenne romaine, qui nous savons à pris réellement fin, lorsque le christianisme est devenue la religion officielle de l’état en 325 lors du Concile de Nicée. Si tel est le cas, cela voudrait dire que Pierre nous indiquerait lui-même que la religion, dont il serait lui même le père fondateur serait donc cette fameuse “Babylone la Grande la mère de toutes les prostituées de la terre’' ! Et bien, c’est exactement ce que font les papistes, en insinuant que Babylone représente bel et bien Rome dans ce texte de 1 Pierre 5 :13. Ils finissent par s’empêtrer eux-mêmes dans leurs contradictions, en voulant à tous prix trouver un lien direct avec Pierre. C’est à rien n’y comprendre, ils sont comme leurs doctrines, totalement en contradiction à la raison humaine. Ils sont tout simplement déroutants ! La réalité est toute autre ! C’est que la ‘'Babylone la Grande, la mère de toutes les prostituées de la terre” représente autre chose que simplement le catholicisme romain, ce qui serait bien trop simpliste et trop réducteur à mon goût ! Examinons de plus près cette fameuse prophétie pour en comprendre toute la portée qui s’en dégage de celle-ci . “Puis l’un des sept anges qui portaient les sept coupes vint me parler en ces termes: “Viens, je te montrerai le logement de la grande prostituée qui est assise sur les grandes eaux…Sur son front était un nom, nom mystérieux: "Babylone la grande, la mère des impudiques et des abominations de la terre. –Apocalypse 17 :1, 5. Si Rome ou la papauté romaine serait cette fameuse prostituée sacrée, cela résoudrait certes une énigme appartente, mais d’un autre côté cela affaiblirait considérablement la portée véritable du passage ci mentionné. L’analyse minitieuse du texte mentionne une particularité, qui nous donne toute la mesure de ce que peut représenter cette prostituée sacrée ! Il est précisé que celle-ci ‘'est assise sur les grandes eaux” ! Nous savons que l’antique Babylone était elle aussi entourée par les eaux littérales de l’Euphrate, qui offrait ainsi une protection à la ville de Babylone. En utilisant cette expression, l’apôtre Jean utilise le symbole des eaux, pour représenter quelque chose de plus grand dans un langage purement symbolique. Il faut savoir que les eaux dans la Bible représentent généralement des nations, voir des peuples très nombreux, comme en témoigne d’ailleurs le verset 15 de ce même chapitre qui précise la pensée de l’auteur : “Et il me dit: " Les eaux que tu as vues, au lieu où la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues.” Le prophère Esaïe à lui aussi utilisé le symbole des eaux pour indiquer que les eaux représentent généralement les masses des gens qui sont ennemies de Dieu et de son peuple : “Mais les méchants sont comme la mer agitée, qui ne peut se calmer, et ses flots roulent de la vase et de la boue.” –Esaïe 57 :20 Force est de constater qu’aujourd’hui, le catholicisme romain ne représente que quelques centaines de millions tout au plus qui se réclament ouvertement de cette famille spirituelle, et seulement 10 % seraient des pratiquants plus au moins occasionnels, des pratiques religieuses. Ce qui ferait tout au plus quelques dizaines de millions dans le monde sur un total de plus de six milliards d’habitants que compterait notre planète. Serait-ce cette petite poignée insignifiante de croyants qui représenteraient ces fameuses grandes eaux dont il est question dans le passage de l’Apocalypse ? Il y a fort à en douter ! D’autre part, si l’on s’en tient à la description qui en est faite par la suite cela ne fera que conforter, nos doutes concernant la conclusion tirée trop facilement par le grand nombre ! Dans cette même déscription on nous fait savoir : ‘'sur son front était un nom mystérieux”. Si Rome était de toute apparence ce nom mystérieux, il n’y aurait là, vous l’avouerez rien de très mystérieux, du fait que tout le monde ou presque aurait su percer cette apparente banale énigme . Il n’y aurait alors que les imbéciles et les bornés de la catholicité qui n’y seraient pas encore parvenus !!! Or si la Bible utilise cette expression, c’est qu’il ne serait pas facile d’en percer facilement le secret ! Ce nom mystérieux implique bien plus que d’identifier Babylone à Rome. C’est la voie, vous l’avouerez la plus facile, mais pas à priori la plus vraisemblable. Pour comprendre tout ce qui se


28 dégage de cette description de Babylone la Grande, il nous faut nous tourner vers les Saintes Ecritures et particulièrement vers un autre passage de l’Apocalypse, qui lui peut nous aider à identifier plus distinctement, ce que représente réellement cette grande prostituée sacrée : “Parce que toutes les nations ont bu du vin de la fureur de son impudicité, que les rois de la terre se sont souillés avec elle, et que les marchands de la terre se sont enrichis par l’excès de son luxe” . –Apocalypse 18 : 3. Il est vrai que la religion romaine s’est particulièrement souillée avec tous les rois de la terre , ce qui englobe le monde de la politique en général. Dans ce domaine elle a été une prostituée qui s’est usée dans son lit de prostitution, elle a été jusqu’à l’excès. Mais force est de constater qu’elle n’a pas été la seule, toutes les religions qui sont d’ailleurs sorties de son sein, se sont elles aussi souillées plus que de mesure avec le monde de la politique, comme ce fut le cas avec l’Orthodoxie Grecque, l’Orthodoxie Russe, Slave, sans parler non plus du Protestantisme issu de la fameuse Réforme protestante, qui a été encore plus loin dans cet adultère spirituel : ‘'Adultères, ne savez–vous pas que l’amitié du monde c’est l’inimitié contre Dieu? Quiconque veut être ami du monde se rend ennemi de Dieu.’’ –Jacques 4 :4. Examinons de plus près ce que fut réellement la Réforme Protestante. Un historien nous explique ce qu’était la véritable pensée de Luther quand à la tournure qu’il voulait donner à celle Réforme, dans son fameux traité de l’Autorité Séculière qu’il a publié en 1522 soit seulement quelques années après avoir placardés ses 95 thèses sur la porte de l’église de Wittenberg : “Pour lui la seule liberté que le chrétien puisse revendiquer est celle d’entrer directement en rapport avec Dieu, sans aucun intérmediare humains, par la lecture et la méditation de la Parole de Dieu. L’autorité même mauvaise, même oppressive doit être respectée. Si le prince est un bourreau, c’est un bourreau de Dieu. Le doux Melanchton écrit de la même encre : “Les sujets doivent bien se persuader qu’ils servent réellement Dieu en s’acquittant des charges qu’impose l’autorité. C’est une action saint e que d’y obéi. Si un prince se conduit mal avec toi, s’il t’écorche et te tond contrairement à toute équité, tu n’en serais pas moi criminel de te révolter. En Egypte, les sujets donnaient le cinquième de leurs biens, tous étaient serfs et pourtant Joseph, leur législateur, avait très certainement été inspiré par le Saint Esprit. Le pouvoir a le droit d’imposer et d’instituer tous les châtiments qu’il veut. Le peuple Allemand est si turbulant et si féroce, qu’il est bon et juste de le traiter plus rudement qu’un autre. Dieu appelle le pouvoir temporel un glaive ; or un glaive est fait pour trancher. Ces théories,pour être cohérentes, n'en portent pas moins leurs terribles conséquences et la marche de la Réforme en sera fortement modifiée. Jusqu'alors, les grandes conquêtes de Luther s'étaient faites dans le monde des bourgeois : Wittenberg, Erfurt, Nuremberg, Hall, Nordiingen, Reutlingen, Essiingen, Magdebourg, Breslau. Désormais, le voici l'allié des princes, le théoricien de l'absolutisme. Ils viennent à lui, il se sert d'eux, ils se servent de lui. Dans son commentaire de l’Epître aux Romains, il avait déjà écrit : “II vaudrait mieux et en tout cas, cela serait peut-être plus sûr que le temporel des ecclésiastiques passât sous l'autorité laïque.” Maintenant, il offre aux familles princières la sécularisation des biens du clergé et l'appât est d'autant plus puissant que leur propre fortune, fondée sur la propriété du sol, a décru d'un mouvement lent mais inéluctable, à mesure que grandissait le capitalisme commercial et industriel. Luther encourage, légitime les confiscations. Il se fait, dans le monde charnel des sociétés humaines, l'apologiste de la force. Il proclame que l'Etat est le droit, qu'il crée le juste et l'injuste, que sa loi oblige par le seul fait qu'elle est sa loi. Les princes mettent l'épée au service de sa parole. Ils empêchent que la réaction générale qui suit la guerre des paysans n'emporte le luthérianisme. Ils protègent la nouvelle Eglise, mais, en la protégeant, ils se créent des titres à l'asservir. Les églises luthériennes seront des églises d'Etat, la religion luthérienne une religion allemande, Luther un prophète allemand, dont la mission universelle s'estompe peu à peu. “ C'est pour vous. Allemands, dira-t-il, que je cherche le salut et la sainteté.” -Histoire de L’Allemagne ; Pierre Gaxotte, Tome 1 p. 456-7. On comprend d’autant mieux maintenant l’engouement qu’ont toujours manifestés les mouvements protestants pour s’immiscer dans les affaires politiques de ce monde. Ils font valoir à tort que le chrétien doit s’engager politiquement dans la société dans lequel il évolue, afin de la faire évoluer, comme le reconnaît sans ambiguïté un pasteur protestant encore aujourd’hui: “L’Histoire atteste que nombre de mouvements, religieux au départ, prennent des accents sociaux et politiques. Ce fut le cas pour la Réforme. Eugene Rice Jr, professeur d’Histoire à l’Université Columbia,


29 explique: “Au Moyen Âge, l’Église d’Occident avait été une institution européenne. Durant la première partie du XVIe siècle, elle se morcela en de multiples Églises nationales, locales, dominées principalement par des chefs séculiers.” Cette situation amena à son “paroxysme le long conflit médiéval entre l’autorité séculière et cléricale.La balance du pouvoir s’inversa, penchant franchement et définitivement en faveur de l’État plutôt que de l’Église, du laïc plutôt que du prêtre”. Parmi les nombreuses leçons que les protestants français tirent de ce moment de leur mémoire, on peut noter ces quelques points. Bien que très conscients et fiers de ce que leurs ancêtres ont enduré avant l'Edit de Nantes et à sa révocation, les descendants des anciens huguenots ont fortement souligné la signification de l'édit pour la mémoire collective de tous les français. Cette compréhension de l'événement a été confirmée par les plus hautes autorités de l'Etat français, présentes à la séance solennelle de commémoration, le 18 février à l' Unesco à Paris. Un deuxième point: la paix civile et religieuse a été plus obtenue par la faveur de l'intervention des autorités politiques que grâce à l'oecuménisme. En mettant ce point en relief, les représentants du protestantisme français ont voulu clairement valoriser l'engagement politique, reconnaître sa légitimité. Mais, cette reconnaissance du politique était formulée dans la pure tradition théologique qui est la nôtre. Il ne s'agissait nullement de légitimer le pouvoir pour lui-même, ou en lui-même. Cela concernait uniquement la fonction et la raison d'être de tout pouvoir: c'est à dire un service. C'est bien pourquoi, plus qu'une simple conception et organisation des relations entre le religieux et le politique, la laïcité a été rappelée dans ses fondements théologiques: le pouvoir n'appartient qu'à Dieu. C'était le troisième point.” - Philippe B. Kabongo-Mbaya ; Pasteur, Eglise Réformée de France ; Source : Info Cevaa News;29 Date de parution : avril 1998. Cette ferveur qu’ont les protestants et les évangélistes issus de cette même famille spirituelle, pour le monde de la politique s’est particulièrement manifesté d’une manière particulièrement choquante, lors notamment des dernières élections américaines qui ont opposées le président sortant Bush et son adversaire démocrate Kerry. Le journal le Monde a publié un article très intéressant sur ce sujet, nous faisant valoir la ferveur quasi hystérique des diffèrentes églises américaines pour ces élections : “Dans une Amérique ébranlée par le 11 Septembre, la peur du terrorisme fondamentaliste, la guerre en Irak, la division sur des sujets comme l'avortement ou le mariage homosexuel, la variable religieuse a eu un effet décisif. Selon les sondages "sortie des urnes", George Bush a non seulement fait le plein de ses voix au sein de la droite protestante évangélique, mais il a aussi gagné dans l'électorat catholique historiquement démocrate. Le président sortant aurait rallié près de 60 % des voix protestantes (toutes dénominations confondues) et 51 % de l'électorat catholique. La corrélation entre la pratique religieuse et le vote pro-Bush est aussi clairement établie par ces sondages. Plus la pratique est régulière, plus le vote républicain l'a emporté. Quelle que soit leur confession, les Américains pratiquants d'une religion ont voté Bush à 60 %, contre 64 % pour John Kerry chez les non-pratiquants. Le vote Bush est un vote de ferveur religieuse. Un vote qui s'est exprimé massivement dans les rangs des chrétiens évangéliques, soutien traditionnel, mais non exclusif, du Parti républicain, estimé à 70 millions de fidèles, soit le quart de la population. Plus des deux tiers d'entre eux ont voté Bush. A la différence de 2000, le candidat républicain a mobilisé le ban et l'arrière-ban de cette mouvance ultraconservatrice, dominée par les Eglises baptistes du Sud (30 millions), les Pentecôtistes (Assemblées de Dieu) et nombre d'Eglises "non dénominationnelles" (indépendantes). Le triomphe de Bush est donc, aussi, celui de la droite religieuse qui avait percé sous Ronald Reagan, atteint son apogée aux élections au Congrès de 1994 et qui renaît aujourd'hui de manière spectaculaire. Les Eglises évangéliques ont creusé la distance avec les Eglises protestantes historiques, du "main line" ou courant principal (luthériens, presbytériens, méthodistes angloépiscopaliens, etc.), qui votent plutôt démocrate, ont pris position contre l'engagement en Irak, mais sont en perte de vitesse depuis les années 1960. George Bush a remporté une écrasante victoire dans les bastions de la Bible Belt comme le Texas, la Géorgie, la Caroline du Sud et même le Colorado, d'implantation républicaine plus récente. Une population politiquement conservatrice, fondamentaliste dans sa lecture de la Bible, soudée par


30 la défense des valeurs de la famille et de la prière à l'école, par la lutte contre la permissivité, contre l'avortement et l'homosexualité, par la méfiance à l'égard des idées libérales et du tout-Etat. RÔLE MESSIANIQUE Autant de thèmes que, depuis quatre ans, et pendant la campagne électorale, George Bush a martelés. Ce conservatisme social et moral, ce mélange de patriotisme et de ferveur religieuse, l'insistance sur le rôle messianique de l'Amérique dans la lutte mondiale contre le Mal sont devenus son réservoir électoral principal. L'électorat évangélique s'est reconnu dans sa vision manichéenne du monde, dans la mission qu'il s'est fixée de modeler la politique selon "une vision biblique du monde", comme dit le baptiste Tom DeLay, chef de la majorité républicaine à la Chambre des représentants. Le candidat républicain a aussi progressé dans les Eglises noires, contrairement aux espoirs du camp démocrate qui avait enregistré, avec satisfaction, l'inscription d'un million d'électeurs afroaméricains supplémentaires. Que George Bush ait mordu dans cet électorat noir, historiquement démocrate pour des raisons de justice raciale et sociale, confirme l'importance de la variable morale dans cette élection. Chercheur au CNRS, Sébastien Fath se souvient qu'une comparaison faite par John Kerry, en avril 2004, entre le mouvement pour l'égalité des droits des homosexuels et le mouvement des droits civiques avait été très mal reçue dans les Eglises noires. La variable morale a été aussi décisive dans l'électorat catholique (63 millions de fidèles). En 2000, le démocrate Al Gore l'avait emporté d'un point (48 % contre 47 %) sur George Bush dans un électorat catholique déjà divisé. Dans cette population, les derniers sondages de 2004 donnaient le président sortant et John Kerry, catholique pratiquant, quasiment à égalité. Mais la perspective de l'élection d'un deuxième président catholique, quarante ans après celle de John Kennedy, n'a pas soulevé de dynamique chez les siens et M. Bush l'a emporté (51 %). Le candidat démocrate a été trahi par ses positions jugées trop libérales en matière de mœurs. C'est George Bush, protestant intransigeant, qui s'est montré le meilleur avocat du pape, militant contre l'avortement et les recherches sur les cellules souches d'embryons, voulant changer la Constitution pour interdire le mariage homosexuel, reprenant, dans son troisième débat télévisé avec Kerry, les mots chers à Jean Paul II de ‘'culture de la vie’'. Sur ces thèmes, les catholiques pro-Bush ont orchestré une violente campagne antidémocrate. Des évêques ultraconservateurs ont soutenu que voter Kerry serait un "péché", oubliant que Jean Paul II fut l'un des adversaires les plus opiniâtres de la guerre en Irak. Cette alliance, sur des valeurs morales, entre les catholiques conservateurs et les protestants fondamentalistes est l'une des clés du succès de George Bush.” –Henri Tincq ; Journal le Monde, article paru dans l’édition du 05-11-04. Mais cet adultère spirituel n’est pas propre uniquement à la chrétienté, elle semble être la caractéristique principale de toutes les religions traditionnelles de ce monde, qui ont toujours fait cause commune avec tous les puissants de ce monde. Une autre caractéristique nous aide à identifier cette prostituée sacrée, du fait qu’il est dit dans le texte inspiré que tous les ‘' marchands itinérants se sont enrichis par l’excès de son luxe scandaleux’'. Qui sont ces marchands itinérants dont fait mention ce passage de l’Apolcalypse? Cette expression n’est pas à prendre au sens littéral, mais elle représente un symbole ou une image du monde du commerce en général. A savoir le monde cupide de la finance, le matérialisme débridant si caractéristique à nos sociétés occidentales, ou les personnes vouent un culte quasi divin au dieu dollar. Cette prospérité leur vient en grande grâce à la complaisance bienveillante des chefs religieux de ce monde, qui ont institués de nombreuses fêtes religieuses païennes, afin de permettre à ces marchands itinérants de s’enrichir d’une manière outrancière, comme c’est le cas avec la fête païenne de Noël, la Pâques chrétienne, la saint Valentin, la fête des mères et bien d’autres fêtes encore. Vu sous tous ces aspects, la “Babylone la Grande” serait donc l’ensemble de toutes les fausses religions, qui auraient des racines profondes dans l’ancienne ville de Babylone par le biais notamment de leurs doctrines et enseignements de démons . De ce fait on comprends beaucoup mieux l’expression “assise sûr de nombreuses eaux”.


31 Si nous revenons à l’expression de Pierre , nous pouvons être certain qu’il n’a pas utilisé de code secret dans sa lettre, il n’avait d’ailleurs aucune raison pour le faire, comme nous l’avons déjà démontré ! Il nous suffit pour cela d’examiner le contexte dans laquelle cette lettre à été écrite, pour se rendre compte de la stupidité de cette affirmation : “Pierre apôtre de Jésus–Christ, aux élus, étrangers et dispersés dans le Pont, la Galatie, la Cappadoce, l’Asie et la Bithynie.” -1 Pierre 1 :1. Il s’adresse ici à des personnes qui se trouvent dans des régions géographiques bien spécifiques, la logique voudrait que sa référence à Babylone en 1 Pierre 5 :13 ; désigne elle aussi un lieu géographique bien précis, à savoir la ville de Babylone, là ou il avait été envoyé par l’Esprit Saint pour prêcher à une importante colonie juive qui se trouvait dans cette ville : “Au contraire, voyant que l’Evangile m’avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, car celui qui a fait de Pierre l’apôtre des circoncis a aussi fait de moi l’apôtre des Gentils, et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, nous donnèrent la main, à Barnabé et à moi, en signe de communion, pour aller, nous aux païens, eux aux circoncis.” –Galates 2 :7-9. Ce qui est navrant dans toute cette regrettable histoire, c’est que tout repose uniquement sur une tradition fabriquée de toute pièce, plutôt que sur des faits bien précis, facilement vérifiables . Malgré tout le monceau de témoignages qui vont à l’encontre de la tradition, la seule arme que les catholiques ont a faire valoir à tous ceux qui leur font voir qu’ils marchent à côté de leurs pompes, c’est de les accuser d’être des héretiques, des ignorants, des blasphèmateurs, voir même d’être tout simplement possédés des démons. Comment est-il possible de vouloir remettre en cause, une vérité que nos pères ont si clairement démontrés ? J’en tremble à l’avance de tous les superlatifs et malédictions qui vont être profanées contre ma petite personne ! Brr ; brr ; je sens déjà autour de moi les flammes de l’enfer s’attiser, pauvre de moi, sauvez mon âme, je vous en prie ! Soyons quelque peu sérieux et revenons à notre analyse qui est bien plus intéressante que toutes ces balivernes d’un temps révolu. Ce titre de “souverain pontife” comme nous l’avons déjà plusieurs fois mentionné jusqu’à maintenant était avant tout un titre exclusivement païen. Il suffit pour vous en convaincre d’ouvrir n’importe quel Dictionnaire ou Encyclopédie quelconque de la langue Française pour vous en rendre compte : “Latin pontifex, originairement (faiseur de ponts), parce-que que la construction de ponts était associé à des cérémonies religieuses. Gardiens de la religion romaine, les pontifes devaient sans doute l'institution de leur collège au roi Numa. Après la chute des rois, ils eurent à leur tête le Grand Pontife (Pontifex Maximus) qui était en même temps le chef suprême de la religion romaine.’’ -Dictionnaire Encyclopédique Larousse en six volumes,voir sous Pontife. Le pape ou le souverain pontife était avant tout le représentant officiel du faux dieu romain Janus, dieu ambivalent à deux faces adossées d'origine indo-européenne, l'un des plus anciens dieux vénéré à Rome. Ovide dit que Janus a un double visage parce qu'il exerce son pouvoir sur le ciel et sur la terre, il est aussi ancien que le monde; tout s'ouvre et se ferme à sa volonté. Il préside aux portes du ciel qu'il ouvre et ferme à volonté. Janus détenait les clefs des portes solsticiales c'est à dire des phases ascendantes et descendantes du cycle annuel. Il s'agit respectivement de la porte des dieux et de la porte des hommes donnant accès aux deux voies. C'est pourquoi il est le plus souvent représenté avec les clefs à la main. Le représentant terrestre de Janus était appelé “pontife”, pour la simple raison qu'il était censé jeter un pont, un contact, une médiation entre Janus et les hommes. C'est ainsi que le pape fut la contrepartie exacte de Janus à la double face celui qui ouvre et qui ferme, “Jus Vertendi Cardi nis”, le pouvoir de tourner les gonds. D'où les fameuses clefs, qui ont été attribuées à tort à l'apôtre Pierre. Plus tard lorsque le pouvoir du pape se fut considérablement accru, il fallut partager avec d'autres le pouvoir du gond. Le livre les deux Babylones nous dit en rapport: “Quand son pouvoir (pape) se fut accru, quand sa domination se fut étendue, et surtout quand il fut devenu un souverain temporel, la clef de Janus devint trop lourde pour sa main, il eut besoin de partager avec un autre le pouvoir du gond. C'est ainsi que ses conseillers privés, ses hauts fonctionnaires d'état associés avec lui pour le gouvernement de l'église et du monde, reçurent le titre aujourd'hui bien connu de cardinaux, les prêtres du Gond”. -Alexander Hislop p.319.


32 Janus le vieux dieu romain était considéré comme étant le dieu du ciel, c’est pourquoi selon l’auteur Varron, dans De lingua Latina, le décrit comme étant la contrepartie exacte du dieu romain Jupiter. Cette hypothèse est renforcée aussi par quelques caractéristiques commu nes aux deux dieux. Tous deux étaient adorés par les romains, comme étant le dieu suprê me, qui présidait aux destinées du ciel et de la terre, ils étaient considérés comme les rois des dieux et des hommes, ils présidaient aux destinées du temps, et au commence ment des choses. D'autre part l'étymologie de leurs noms semblent se confondre, ce qui à été confirmé par de nombreux auteurs anciens, qui nous font savoir que la forme première de leurs noms étaient (Dionis) et (Diespiter), termes qu'ils appliquaient tous deux à Jupiter. Une autre conjoncture nous permet d'arriver à cette même conclusion. Janus avait épousé la nymphe des ondes, Juturna et aussi Junon qui étaient respectivement considérées; l’une la maîtresse, et l'autre L’épouse de Jupiter, comme le reconnaît Saint Augustin : ‘'Je parle des mystères de Junon, qui se célèbrent dans son île chérie de Samos, où elle épousa Jupiter’'. Saint Augustin ; La Cité de Dieu,livre VI, 125. (Voir aussi Virgile, Enéide, XII, 138 sq. En outre, Janus tout comme Jupiter furent tous deux régulièrement invoqués sous le titre de (Père) et d'ordinaire nommé (Le père) faisaint ainsi allusion comme étant le père des dieux qui n’était autre que le grand Cham, un des trois fils de Noé, dont est issu le grand rebelle Nemrod. Une autre hypothèse qui confirme aussi que Janus et Jupiter ne sont qu'un seul et unique dieu, se trouve à Saint Pierre de Rome, et particulièrement la fameuse statue censée représenter l'apôtre Pierre tenant dans sa main les fameuses clefs de Saint Pierre. Cette statue comme nous l’avons déjà dit se trouve sur la gauche lorsqu’on rentre sur la fameuse place tout près de la Basilique. La plupart des experts qui se sont penchés sur l’origine de la statue contestent que celle-ci soit une représentation de l’apôtre Pierre. R.C.Wyndham dans son guide pratique des principaux monuments de Rome (Angl.) précise: “La statue était à l'origine celle de Jupiter dans le temple de Jupiter Capitolin, mais le pape l'a affecté à un usage sacré”. Or si la chose est confirmée, ce que je ne doute point connaissant la fourberie des représentants de l'église romaine, cette statue a bel et bien été volée dans le temple de Jupiter Capitolin, temple d’ailleurs qui se trouve encore dans les fameuses ruines de la vielle ville et dont il ne reste que quelques piliers comme uniques vestiges. Cette statue représentant un vieil homme affublé de clefs, n’était autre que Jupiter (Le Père), le Dieu Romain. Par la coïncidence des symboles, la papauté en a fait la garantie de leur pérennité quand au titre de successeurs légitimes de Pierre. Or il n'en est rien, le pape n'est autre que le représentant légitime des faux dieux Janus et Jupiter, religions païennes par excellence. En prenant un air chrétien celui-ci, ne faisait que perpétuer un système idolâtrique inique, devenant du coup le grand adversaire, l'apostat l'homme qui méprise la loi, comme cela avait été prophétisé dans les Saintes Lettres : “Que personne ne vous égare d'aucune manière, car aupara vant viendra l'apostasie, et se manifestera l'homme de péché, le fils de la perdition, l'adversaire qui s'élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou honoré d'un culte, jusqu'à s'asseoir dans le sanctuaire de Dieu, et à se présenter comme s'il était Dieu”. -II Thessaloniciens 2:3. N’est-ce pas ce que fait précisemment le pape ? Le lieu choisi pour poser les fondations du Vatican atteste lui aussi de son origine hautement païenne. Selon le savant ouvrage de James George Frazer, Le Rameau d'or, celui ci nous explique la raison pourquoi on a choisi la colline du Vatican pour bâtir l’Eglise Saint Pierre: “A Rome, où paraît surtout avoir été célébré le rite de la nouvelle naissance et de rémission des péchés par le sang du taureau dans le sanctuai re de la déesse phrygienne sur la colline du Vatican, à l'endroit où s'élève maintenant la basilique Saint Pierre où non loin de là, on trouva beaucoup d'inscriptions se rapportant à ces rites lorsqu'on agrandit l'église en 1608, 1609. Ce système barbare de superstition, partant du Vatican paraît avoir rayonné dans les autres parties de l'empire Romain”. Tome II. Page 390. L’endroit etait avant l’apparition du


33 christianisme, un culte agraire rendu en l’honneur d’Attis, l’amant de la déesse phrigienne Cybèle qui s’y était volontairement émasculé du fait que celle-ci se refusait de l’épouser. C’est l’empereur romain Claude qui introduisit ce culte Phrygien à Rome. Chaque année on avait l’habitude de jouer de ce fait à Rome un drame mystique, qui se déroulait à chaques printemps entre le 15 et 27 mars. Durant ces festivités, on choisissait parmi les citoyens romains de nouveaux prêtres, appelés les galles, qui devaient faire revivre la mort et la résurrection d'Attis, en plantant notamment en terre un arbre qui symbolisait la renaissance de la végétation. Le premier jour de la fête était consacré au “Canna intrat”, (l'entrée du roseau). Ce jour-là les cannophores (c'est-à-dire porteurs de roseaux) apportaient en cérémonie solennelle au temple du Palatin des roseaux coupés sans doute au bord de l'Almo, l'affluent du Tibre. La cérémonie se terminait par le sacrifice d’un taureau de six ans que sacrifiait l'archigalle, le grand prêtre de Cybèle, assisté des cannophores présents. Le 22 mars, les dendrophores (porteurs d’arbres) transportaient un pin enveloppé de bandelettes et de violettes, qui était censé représenter le corps d’Attis mort. La légende nous dit que la tumultueuse Cybèle fut prise de profonds remords après la mort de son bel amant, c’est pourquoi elle le métamorphosa en pin. Le 24, appelé le “jour du sanguis”, (jour du sang) avait un rapport avec les funérailles du dieu qui étaient célébrées avec de grandes lamentations, ainsi que des mutilations nombreuses parmi les prêtres, ou galles. Ceux-ci avaient l’habitude de se flageller, se taillader sur des parties de leurs corps, et les nouveaux eux de se mutiler les parties les plus chères avec une pierre tranchante. Le 25, était appelé “les hilaries” (jour de grande joie) ; c’était le jour de la résurrection de leur dieu Attis, qui s’accompagnait de grandes réjouissances populaires. Et pour terminer le 27, la statue de la Grande Mère Cybèle était transportée à dos d’hommes en procession, pour être purifiée en lui faisant prendre un bain (lavatio) dans l'Almo. Ce rite était particulièrement censé attirer la pluie printanière, pour faire croître la végétation qui végétait durant le long hiver. Cette commémoration est la contrepartie évidente de la Pâques chrétienne qui n’est qu’un simulacre pour commérorer en fait la mort et la résurrection d’Attys, mais aussi d’autres dieux qui meurent et qui réssuscitent comme Nemrod, Osiris, Adonis, Marysas et j’en oublie certainement. Ces drames mythiques sont exactement le fond historique de la Pâques chrétienne telle qu’elle est encore pratiquée dans la chrétienté aujourd’hui ! Ce culte sanguinaire finit petit à petit par sombrer dans l’oubli, du fait que les nouveaux empereurs aimaient introduire toujours de nouveaux cultes après leur investiture . A fur à mesure que le romain se civilisait, ils introduisirent des notions plus métaphysiques quand à la notion du sacrifice sanglant et cela au travers notamment des grandes religions à mystères. Ils comprirent que le sang avait une valeur expiatoire, mais aussi de purification rituelle. Le Vatican était de ce point de vue un enclos sacré, que nul ne pouvait profaner impunément. Les prêtres et les prêtresses de Jupiter (Janus) s’étaient portés garants du lieu saint. Avec l'avènement du christianisme, l'endroit fut d’une part maudit quand aux anciennes pratiques qui y avaient court, mais d’autre part pour atténuer le choc d'une population à majorité païenne, les hauts pontifes romains ont sanctifiés le lieu, en le vouant au christianisme triomphant. Grâce à la bénédiction papale, le lieu fut adopté et consacré au culte du Christ, et devint du coup le siège permanent de l'église chrétienne apostate. Mais pour que son autorité fusse pleinement reconnue, il faillait faire courir le bruit que l'apôtre Pierre, fusse bel et bien venu à Rome et surtout qu'il soit enterré sur cette même colline. La légende papale voudrait nous faire croire que le tombeau de Pierre, se trouvait sûrement sous l'autel principal de la Basilique Saint Pierre de Rome. Du fait que nous touchons là à ce qui est tabou, il a été difficile vu l'endroit de vérifier si la chose fusse vraie ! Bien que ce genre de tabous résiste généralement au temps et aux hommes, il n'en va pas de même des bâtiments, qui eux subissent inexorablement les outrages du temps. Suite à quelques problèmes de fragilité du sol, d'importants travaux de renforcements des fondations de Saint Pierre ont dû être effectués et plus précisément en dessous même du grand autel où est censé reposer le tombeau de Saint Pierre. Des ouvriers n'étant pas au fait de ces préoccupations purement ecclésiastiques, virent dans un mur de soutènement un petit carré de briques rouges, non scellées. Ils étaient en train de replacer les briques quand une partie du mur s'écroula, laissant ainsi apparaître une cavité sombre et insolite. On informa aussitôt le pape Clément VII (cela se passait en l'an 1594). Celui-ci descendit aussitôt pour inspecter


34 les lieux. L'histoire nous dit, qu'il y trouva un messager qui l'avertit qu'un de ses amis les plus proche venait de mourir. Effrayé il s'enfuit et ordonna qu'on rebouche le trou et interdit formellement toutes fouilles à cet endroit. L'interdit ne fut levé que le 28 Juin 1949 par le pape Pie XII. Le trou fut de nouveau ré ouvert, et qu'elle ne fut leur surprise! Laissons un chroniqueur attaché au Vatican nous raconter la suite: ‘'Le résultat des premières fouilles fut plutôt inattendu. Une statue de Bacchus, dieu du vin et des plaisirs sensuels, se trouvait à proximité de l'endroit que l'on supposait être la sépulture de Saint Pierre. Peu à peu les entrailles de la terre livrèrent leur secret. Ceux qui fouillaient trouvèrent une route bordée de deux rangées de tombes païennes appartenant à des familles romaines du IIème siècle”. –Corrado Pallemberg ; Les Secrets du Vatican p.300, 301. Comment allaient-ils gérer cette découverte pour le moins embarrassante ? Et bien, une chose est certaine, ils ne se sont pas pressés pour l’annoncer au grand public, comme cela aurait du normalement être fait. Ce n’est que vers la fin de l’année 1950, que le pape Pie XII a fait alors une annonce fracassante au monde entier, pour faire savoir qu’on avait enfin la preuve formelle, que l’on avait trouvé parmi les nombreuses tombes païennes, la tombe du bienheureux Pierre. Sur quoi reposaient ses soi-disantes nouvelles révélations fracassantes? Sur pas grand-chose en tous cas ! La seule et unique pièce à conviction était un simple graffiti retrouvé à l’endroit, présumé de la tombe de l’apôtre, qui pouvait signifier après reconstruction des parties manquantes “Pierre est ici”. Aujourd’hui, il y a tellement de gens qui font des graffitis partout ou ils passent, que l’on ne s’y attarde même plus. Il y a des milliers de graffitis dans toutes nos villes, et dont certaines disent très explicitement “Satan c’est moi” ! Faut-il en déduire que c’est la vérité ? En ce qui concerne le graffiti trouvé parmi les tombes païennes, on peut dire que cela à suscité pas mal de polémiques au sein même des milieux écclésiastiques eux-mêmes, dont certains en ont contesté tout simplement l’authenticité. Pour preuve, le père archéologue Jésuite Antonio Férrua celui qui aurait identifié la soi-disante tombe de Pierre, pour le compte du pape Pie XII, aurait affirmé à plusieurs reprises, qu'on ne lui avait pas permis de publier tout ce qu'il savait sur le sujet, et que les preuves disait-il démentiraient l’origine des fameuses reliques. Il a fallut attendre des dizaines d’années encore, pour qu’on en sache enfin un peu plus sur cette fameuse tombe, et cela sous le plume d’un fin renard en la personne de Paul Poupard, le président du Conseil Pontifical de la culture qui nous explique à sa manière l’embarassante découverte: “L’exploitation scientifique de ce chantier d’une ampleur imprévue devait fournir des informations importantes et incontestées. Deux campagnes de fouilles furent successivement menées, de 1939 à 1949, puis de 1953 à 1958. L’examen du sol révéla une donnée étonnante : pour créer la base nécessaire à la construction de l’édifice de Constantin, ses architectes avaient dû à la fois remplir de terre et entrecouper d’œuvres massives de soutènement une zone encore non utilisée de la nécropole, et en même temps entailler une partie de la colline du Vatican. Pourquoi Constantin avaitil choisi, pour bâtir sa basilique, un endroit déjà occupé par un cimetière, et par ailleurs si peu favorable, car le sol argileux demandait d’importants travaux de drainage et des travaux de terrassement à flanc de coteau ? Tout aurait dû lui faire écarter ce site. Tout, sauf la tradition vivante à son époque de la présence du tombeau de Pierre, tout près du lieu de son martyre. Si tous les archéologues ne s’accordent pas en tout point, le pèlerin peut du moins avoir la certitude, en ce lieu sacré, de l’existence d’un édicule construit dans la nécropole vaticane vers 160, et inclus par Constantin dans son monument érigé en mémoire de saint Pierre. Il s’agit sans aucun doute du fameux trophée dont parlait le prêtre Gaïus quelques années plus tard. L’identité de l’édicule du Mur rouge et de ce trophée est désormais admise par tous les savants. Cet édicule n’a pu être construit en ce point que fort malaisément. Une raison impérieuse commandait donc de le situer là, et non pas ailleurs. Quelle autre raison, pour ce point précis, sinon la présence en ce lieu d’une dépouille mortelle déjà vénérée en cet endroit même ? Peut-on aller plus loin et assurer avec certitude que la tombe de Pierre existait réellement sous l’édicule ? Les fouilles ont révélé des indices d’une fosse antique, dont l’orientation est la même que celle de l’ouverture dont nous avons parlé plus haut, et qui est différente de celle de l’édicule lui-même. Les ossements humains qui ont été retrouvés sous les fondations du Mur rouge n’ont, à l’examen scientifique, révélé aucun rapport avec l’apôtre Pierre”. -Paul Poupard Avril 2002. Il est là, il n’est pas là ! On a tout de même bien du mal à suivre, dans tout cet charabia ecclésiastique vous en conviendrez ! Les prétentions papales à cette tombe sont


35 totalement dénuées de tout fondement historique. Elle est uniquement basée sur de la crédulité populaire ! Ce qui compte avant tout, c’est de les croire sur parole, du moment qu’ils le disent, c’est que cela doit-être nécessairement vrai ! Pourquoi nous mentiraient-ils ? Ils ont bien réussi à nous faire croire au Père Noël, pourquoi ne pas les croire sur parole, n’est ce pas là, la définition de la foi ?


36 Section 1. -LE SAINT SIEGE DU PAPE

Notre analyse ne serait pas complète si nous n’abondions quelque autres sujets non moins significatifs, quand a l’origine véritable du fondement de cette entité religieuse arrogante et plus que prétentieuse . Examinons de plus près le fameux siège où selon les autorités ecclésiastiques, Saint Pierre lui même se serait assis, c’est peu dire! Cela est évidemment une fable grossière et mensongère qui a dupé assez longtemps la crédulité populaire. Selon le livre de Bower, Histoire des Papes, celui ci nous explique qu’elle est la véritable origine de ce Saint Siège papale : “Les Romains croyaient jusqu'en 1662 avoir la preuve incontes table, non seulement que Pierre avait élevé leur siège, mais encore qu'il s'y était assis; car jusqu'à cette année là, le siège même où ils croyaient qu'il s'était assis, était montré et adoré le 18 Janvier date de la fête de cette même chaire. Mais pendant qu'on la nettoyait pour la placer ensuite dans un endroit bien en vue du Vatican. Les douze travaux d'Hercule y apparurent graves, aussi la laissa-t-on de côté”. -Vol. I, p. 7. Pensez-vous que cette découverte pour le moins embarrassante gêna de quelques manières que ce soit la papauté? Pas le moins du monde, ils sont comme les chats que l'on jette en l'air, ils arrivent toujours à retomber sur leurs pattes. Voyez d'ailleurs comment on a étouffé l'affaire : “Notre culte dit Giacomo Bartolino, dans les Antiquités sacrées de Rome, n'était pas déplacé, puisque nous le rendions non au bois, mais au prince des apôtres St Pierre, qui dit-on, s'y était assis dessus”. Le pape Alexandre VII, se retrouva du même coup sans siège, po sition pour le moins inconfortable pour le saint fessier papal, n’est ce pas ? Mais avant de lui chercher un nouveau siège digne de recevoir son auguste fessier, il fallait quelque peu calmer les es prits, le temps finirait dans tous les cas par jouer en leur faveur. Après quelques temps on finit bien par en trouver un autre, qui était lui aussi selon les dire de l’époque un original certi fié authentique? Jugez plutôt : “Lorsque les soldats français, sous les ordres du général Bonaparte, s'emparèrent de Rome en 1795, ils trouvèrent sur le dos du siège, écrit en arabe cette sentence bien connue du Coran: “Dieu seul est Dieu, et Mahomet est son prophète”. -citation de Lady Morgan, l’Italie, vol III p.81 Le premier avait été emprunté aux païens et le second volé aux musulmans! Bof, peu importe de toute façon on n’est plus à une supercherie près !


37 Section II. -LA CHAPELLE SIXTINE

Jetons maintenant nos regards dans l'intérieur de la fameuse Chapelle Sixtine. Sa caractéristique principale nous vient des fresques peintes par le célèbre Michel-Ange. L'ensemble des fresques représentent 343 personnages, elles dépeignent la création de l’homme, sa chute, et aussi le déluge. On peut facilement reconnaître au milieu des fresques, les ancêtres de Christ, des prophètes bibliques, et plus surprenant encore des prophétesses païennes ; des Sibylles (Pythies) ! Qu'est-ce qu'une sibylle direz vous? Selon Origène : “L'esprit prophétique d'Apollon entrait dans ses parties génitales, après quoi elle donnait des oracles en état de transe”. Le plus célèbre de tous les oracles se situait à 150 km à l’ouest d’Athènes à Delphes précisemment. Le site de Delphes était à l’origine consacré au serpent Python. Puis dans le cours du temps, il fut consacré au dieu Apollon . La légende raconte qu’il eut à cet endroit un tremblement de terre, qui ouvrit une faille dans le sol. De cette crevasse se dégageait une étrange vapeur, disait-on ! Ce fut un berger qui aurait le premier contemplé des phénomèmes bizarres, lorsqu’il s'aperçut que ses chèvres étaient comme ivres dès qu'elles approchaient de cette fissure tellurique. Le phénomème attira bien sûr de nombreux curieux, qui à leurs tours furent eux aussi saisis d’étranges convulsions. Ils en déduisirent qu'un dieu était la source du phénomème, et qu’il pouvait transmettre des messages aux humains. L’histoire se répandit dans toute la Grèce que l’on pouvait prédire l’avenir à cet endroit bien particulier. La légende nous dit que c’étaient exclusivement des prêtresses, les ‘'Pythonisses’' ou ‘'Pythies’' qui prédisaient l'avenir au nom d'Apollon, dans une langue incompréhensible du commun des mortels, que seuls des prêtres étaient en mesure d’interpéter. La plus célèbre sibylle était dit-on la troyenne Cassandre, dont Apollon fut éperdument amoureux. Celui-ci lui accorda le don de prophétie, mais du fait qu’elle se refusait à lui, il lui fit savoir que toutes les prophéties qu’elle allait formuler, seraient vouées à l’echec. Cette pythie avait besoin pour exercer ses arts magiques d’un instrument indispensable à savoir son fameux trépied. C’est assis sur un trépied que la pythie rendait ses oracles. Du fait que le temple était voué à Apollon, le trépied est devenu un des signes de la présence du Dieu. Voici d’ailleurs comment un passionné d’histoire, nous explique comment se pratiquait l’oracle à Delphes : “Le Pythie était choisie parmi les filles de Delphes. Elle devait être chaste, belle et jeune et surtout ignare, telle que la voulait son époux Apollon. Puis on choisit ultérieurement des femmes qui avaient dépassé la cinquantaine d'années. Quiconque voulait interroger l'oracle, devait payer une taxe et offrir un sacrifice préliminaire sous la forme d'une chèvre. Avant de l'égorger, on aspergeait cette chèvre d'eau froide. Si elle tressaillait ou grelottait sous la douche, on concluait à la bienveillance d'Apollon. La Pythie, après purification, descendait alors dans le sous-sol du temple, s'installait sur le bord du gouffre où elle recevait le "souffle" divin. Puis , assise sur un trépied, la Pythie rendait son oracle censé être directement inspiré par Apollon. Ses paroles incohérentes étaient interprétées par des prêtres, les chresmologues.” -Clio La Muse de l’Histoire. Cette description rappelle étrangement le cas de possessions communs à tous ceux qui sous l’effet de drogues ou d’émotions intenses tombent dans des états de transes parfois fort spectaculaires. Ce genre de pratiques sont aussi très courantes parmi les adorateurs du Diable. Comment a-t-on expliqué l'affaire des sibylles? Le guide du Vatican (1973) déclare à cet effet: “Michel Ange voulait dépeindre le monde Hébreu et le monde païen attendant et espérant tous deux le Messie”. Cette réponse est pour le moins surprenante, quand on connaît l'aversion que Dieu à pour toutes les pratiques spirites et particulièrement de tous ceux qui font métier de prédire les événements : “Quand ils vous diront: “Consultez ceux qui évoquent les morts, et les devins, qui parlent d'une voix sourde en chuchotant, "Répondez : “Un peuple ne doit-il pas consulter son Dieu? S'adressera-t-il aux morts pour les vivants?”. -Isaïe 8:19; voir aussi Lévitique 19:31. Si Saint Pierre de Rome serait le tabernacle , ou la maison de Dieu ici sur terre, serait-il logique d'y associer le vrai du faux, la lumière aux ténèbres? Cet amalgame malheureux, prouve à l’évidence que la religion romaine, n’est rien d’autre que l’oeuvre du Diable, la contrefaçon du véritable christianisme, le centre d’où devait rayonner la grande apostasie contre Dieu. Du Vatican émanent des effusions de vapeurs sulfuriques qui énivrent par leurs enseignements de démons, les masses des croyants souvent trop apathiques à mon goût : “Avec laquelle les rois de la terre se sont souillés, et qui a enivré les habitants de la terre du vin de son impudicité.” -Apoclaypse 17 :2


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Section III. -LA SAINTÉTÉ DU SOUVERAIN PONTIFE

Une autre caractéristique du culte romain repose sur le fait que le souverain pontife domine en maître sur ses sujets, il est de bon goût de s'adresser à lui en l'appellent “Sa Sainteté”. Cette appellation pompeuse et extravagante est exactement la formule que l’on utilisait autrefois à Rome pour désigner le grand pontife païen. D'ailleurs cette expréssion paraît avoir été commune à tous les pontifes y compris le collège des cardinaux. Symmaque, le dernier représentant païen de l'empereur romain comme souverain pontife, s'adressant à l'un de ses collègues ou pontifes comme lui dit: “J'apprends que votre Sainteté (Sanctitatem tuam) va être désigné par les saintes lettres”. Comparez tout ceci avec le langage des premiers chrétiens et vous constaterez le caractère odieux et entièrement païen de la formule. L'apôtre Pierre s'adressant aux autres apôtres comme lui dit: “Hommes, frères”. -Actes 15:7. Dans sa seconde lettre Pierre se présente lui-même comme suit: “Simon Pierre, esclave et apôtre de Jésus Christ”. -II Pierre 1:1 ; trad. J.N.Darby ed 1984. Nulle part dans la Sainte Bible vous ne touvrerez de salutation aussi ronflante et pédante que celle-ci “Votre Sainteté”! D'autre part le pape s'attribue des titres honorifiques, comme “Dieu de la terre”; “vice dieu”; “vicaire de dieu” ; et j'en passe et des meilleures ! Si on le suit dans ses prétentions fanfaronnes, il serait lui parfait, au dessus de la mêlée des simples mortels que nous sommes ! D'ici qu’il n'usurpe la place de Dieu, il n'y a qu'un pas ; pas d'ailleurs qu'il n'a pas hésité à franchir. Voyez comment un Dictionnaire Ecclésiastique, nous fait savoir en toute mode stie, comment nous devrions nous les laïcs considérer son (illustre sainteté) : “Le Pape est d'une dignité et d'une grandeur telles, qu'il n'est pas simplement homme, mais comme Dieu, et le vicaire de Dieu. Aussi le pape est-il couronné d'une triple couronne, comme roi du ciel, de la terre et de l'enfer. Bien plus, la supériorité et le pouvoir du pape ne concernent pas les choses célestes, terrestres et infernales, mais il est encore au dessus des anges, étant leur supérieur. De sorte que s'il était possible que les anges s'écartent de la foi et adoptent une attitude qui lui soit contraire, ils pourraient être jugés et excommuniés par le pape. Il est d'une dignité et d'une puissance si grandes qu'il occupe un seul et même tribunal avec le Christ. De sorte que tout ce que le pape fait semble provenir de la bouche de dieu. Le pape est comme dieu sur terre, le seul prince des fidèles du Christ, le plus grand roi de tous les rois, possédant la plénitude de la puissance; à qui est confié le gouvernement des royaumes terrestres et céles tes. Le pape est d'une autorité et d'une puissance si grandes qu'il peut modifier, proclamer ou interpréter la loi divine. Le pape peut parfois contrecarrer la loi divine en la limitant, l'expliquant.’. -Ferraris, Prompta Bibliotheca canonico, juridicao moralis, theologica, partim ascetitica, polemica, rubristica, historica. Vol VI pp.31 -35. A lire ces quelques lignes, nous sommes tout à fait estomaqués, abasourdis! Qu'elle prétention, c'est la grenouille qui veut se faire plus grosse que le boeuf! Mais comparez cette mascarade à la description que nous fournit la Bible sur l'homme qui méprise la loi, alors vous comprendrez beaucoup mieux l'origine véritable de la papauté romaine: “Que personne ne vous égare d’aucune manière; car auparavant viendra l’apostasie, et se manifestera l’homme de péché, le fils de la perdition, l’adversaire qui s’élève contre tout ce qui est appelé Dieu ou honoré d’un culte, jusqu’à s’asseoir dans le sanctuaire de Dieu, et à se Présenter comme s’il était Dieu. Dans son apparition cet impie sera, par la puissance de Satan, accompagné de toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers, avec toutes les séductions de l’iniquité, pour ceux qui perdent, parce qu’ils n’ont pas ouvert leur coeur à l’amour de la vérité


39 qui les eut sauvés”. - II Thessaloniciens 2:3-12. Il est évident qu'une telle dignité, ne peut voyager comme le plus simple des mortels, il lui faut un moyen de locomotion à la hauteur de ses prétentions pharaonesques! Il avait pour cela à sa seule et unique disposition, un siège spécial porté par de solides gaillards, qui le transportaient en grande pompe lorsqu’il sortait de Saint Pierre, pour visiter d'autres endroits bien spécifiques à Rome. Aujourd'hui, il est vrai que cette façon de transporter son illustre sainteté est passée de mode, et que la Papamobile a remplacée désaventageusement à mon goût le siège à dos d'homme. Mais reportons pour quelques instants aux époques moyennâgeuses, où tout était soumis à la volonté du despote romain, et vous constaterez le caractère outrancier et blasphématoire de ce cérémonial : “On entendait dehors les roulements du tambour. Les fusils des soldats résonnaient sur le pavé de la maison de dieu, tandis que sur l'ordre des officiers, ils les déposaient à terre, épaulaient et présentaient armes. Bientôt s'avançant lentement entre deux rangs de soldats, apparut une longue procession d'ecclésiastiques, d'évêques, de chanoines, de cardinaux précédant le pontife romain assis sur un siège doré et couverts de vêtements resplendissants comme le soleil. Douze hommes le portaient vêtus de cramoisi précédés immédiatement de plusieurs personnes chargées d'une croix, de sa mitre, de sa triple couronne, et des autres insignes de ses fonctions. Il s'appro chait, sur les épaules des fidèles, au milieu de la foule en extase, la tête ombragée ou recouverte de deux immenses éventails fait de plume de Paon et portés par deux serviteurs”. -Begg. Manuel de la Papauté p. 24. Comparez maintenant tout ceci avec la description de la visite du souverain pontife égyptien au temple de son dieu, il y a quelque trois mille années en arrière, et vous constaterez avec grand étonnement une similitude frappante entre les deux scènes : “Quand on atteignit les limites du temple. Les gardes et les serviteurs royaux choisis pour représenter toute l'armée, entrèrent dans les cours. Des compagnies de soldats jouèrent les airs favoris de la nation, et les nombreux étendards des différents régiments, dont les bannières flottaient au vent, l'éclat brillant des armes, l'immense concours de la foule et l'imposante majesté des hautes tours du Propylée, ornée de drapeaux colorés flottant au dessus des corniches, tout cela offrait un spectacle dont l'éclat, nous pouvons le dire, a été rarement égalé dans quelques pays que ce soit. Le trait le plus frappant de cette cérémonie, c'était le cortège brillant du monarque, qui était porté sur son siège d'apparat par les principaux officiers de l'état sous un riche dais ou marchait à pied, à l'ombre d'un riche éventail de plumes flottan tes”. -Wilkinson, vol V p. 285, 286. On a bien du mal à penser un seul instant, que Pierre ait utilisé ce moyen de transport peu conventionnel, et de plus que les autres apôtres l’eussent eux portés sur leurs épaules, même Jésus leur maître n’a pas eut cet infime privilège ! Lui serait-il supérieur ? Apparemment oui, du fait qu’il se place au même niveau que dieu, alors que Jésus lui n’est que le fils de Dieu ! C’est tout à fait indécent, est d’une prétention qui frise le ridicule, mais considèrez toutes ces choses à la lumière de II Thessaloniciens 2:3-12, et vous comprendrez beaucoup mieux l’origine exacte de la papauté romaine. Ce genre de faste n’était pas exclusivement limité à la chrétienté, ni même à l'Egypte antique, il était tout simplement universel et faisait partie du cérémonial qui accompagnait tous les rois pontifes qui occupaient la double fonction ; civile et religieuse. Au Mexique avant la colonisation espagnole, le souverain pontife des Zapotèques utilisait lui aussi ce moyen de transport très particulier : “Montézuma, empereur du Mexique, ne posait jamais le pied sur le sol, ses nobles le portaient toujours sur leurs épaules, et s'il descendait quelque part on étendait de riches tapis sous ses pieds”. -Manuscrit, Ramirez, Histoire de l'origine des Indiens, publié par D. Charnay (Paris 1903), p.108. Au Japon le Mikado ou Daïri était considéré par ses sujets comme étant l'incarnation de la déesse du soleil, et lorsque il se dépla çait d'importants tabous devaient être impérativement respectés. Voici d'ailleurs une description faite par un


40 voyageur, il y a déjà deux siècles de cela : “Aujourd'hui encore, les princes de cette famille, plus particulièrement ceux qui siègent sur le trône, sont regardés comme étant d'une sainteté intrinsèque et comme des papes de naissance. Et pour conserver dans l'esprit de leurs sujets ces notions si favorables, ils sont obligés de prendre un soin tout particulier de leur personne sacrée et de faire certaines choses qui, examinées selon les usages d'autres nations, seraient jugées ridicules. Le Mikado croît qu'il serait très préjudiciable à sa dignité et à sa sainteté de toucher le sol de ses pieds; aussi, quand il veut aller quelque part, doit il être porté sur des épaules humaines”. -Kaempfer, History of Japan, dans les voyages and Travel. De Pinkerton, vii, 716 s. Cette pratique d'étendre de riches tapis sous les pieds du pape et son transport à dos d'hommes furent en fait le privilège de tous les rois pontifes païens de par le monde, ce qui prouve que celle-ci s'est moulée dans l'universalité des pratiques païennes, et qui ont toutes pour origine l’antique ville de Babylone, le centre de la fausse religion .


41 Section IV. -LA MITRE.

La mitre à deux cornes portées par le pape, lorsqu'il s'asseoit près du grand autel à Rome, et qu'il reçoit l'adoration des cardinaux est en réalité la copie conforme de la mitre que portait Dagon, le dieu poisson des Philistins et des Babyloniens. Ce dieu était souvent représenté de deux manières différentes. Dans l'une, il était moitié homme moitié poisson, la partie supérieure était celle de l'homme, quand à sa partie inférieure, elle se terminait en queue de poisson. Cette description est confirmée par un passage des Ecritures Hébraïques qui dit: “Le jour suivant, s'étant levés, ils trouvèrent encore Dagon étendu la face contre terre devant l'arche de Jéhovah, la tête de Dagon et ses deux mains détachées gisaient sur le seuil et il ne lui restait que le tronc en forme de poisson”. -I Samuel 5:4. Dans la seconde représentation, la tête du poisson formait une mitre au dessus de celle de l'homme, tandis que sa queue écailleuse en forme d'éventail, retombait par derrière comme un manteau et montrait les pieds et les membres d'un homme. (Voir Layard, Babylone et Ninive p.343). La plupart des spécialistes sont d'avis que le pape a emprunté au culte de Dagon, sa fameuse mitre pour se la mettre sur son auguste front. Le célèbre Wilkinson est de cet avis: “Si on examine cette mitre, et qu'on la compare a celle du pape. On ne peut douter un moment que ce ne soit là, et là seulement l'origine de la mitre pontificale. Les mâchoires ouvertes du poisson qui surmonte la tête de l'homme de Ninive, sont la contrepartie évidente des cornes de la mitre du Pape”. Certains auteurs arrivent à la conclusion que Janus , le dieu à deux têtes serait en réalité la contrepartie d’une divinité Babylonienne, comme incarnation du patriarche Noé. D'après le Pasteur Alexander Hislop, Dagon, le dieu poisson représenterait selon lui cette même divinité, comme une manifestation du même patriarche, qui avait vécu si longtemps sur les eaux du déluge. Cette hypothèse me paraît fort improbable et cela pour plusieurs raisons dont j’aimerais porter à votre attention. Tout d'abord, le dieu Dagon était de toute évidence un dieu Philistin (Voir I Samuel 5:1-6), c'est à dire de descendance Cananéenne. N’oublions pas non plus que cette race avait été maudite par Dieu, qui décida même de son extermination lors de la prise de la terre promise par les Hébreux, qui étaient eux de race Sémitique. De ce point de vue, cela ne pouvait pas être une incarnation du patriarche Noé, du fait que c’est lui-même qui aurait prononcé cette malédiction à l'encontre de tous les descendants de Canaan son petit fils (Voir Genèse 9:24,25; voir aussi, Etude La crosse pontificale dans cet ouvrage). On ne dééfie pas quelqu’un qui veut votre malheur, c’est tout à fait inconcevable ! Ce qui fait qu’il nous faut abandonner cette piste, la réponse se trouve de toute évidence ailleurs ! Comme nous le savons, l'ancêtre des Philistins était bel et bien Canaan, un des fils de Cham, qui était lui-même, un des trois fils de Noé, qui avait lui aussi vécu dans les deux mondes, tout comme son père Noé. Il fut selon les annales bibliques le père de Mizraïm, l'ancêtre des Egyptiens et surtout de Chus, qui a engendré à son tour Nemrod, le puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. C'est pourquoi vu sous ses diffèrents aspects, tout laisse à penser que Dagon (Janus) ne serait nul autre que le grand Cham, celui de qui allait sortir la grande apostasie contre Dieu. (Voir aussi Etude sur l'Extrême Onction dans cet ouvrage). Pour comprendre comment la religion Babylonienne, s'est infiltrée dans le catholicisme romain, il nous faut préciser quelques détai ls qui ne sont pas inutiles pour une meilleure compréhension de cette religion. Comme l'avait annoncé la Bible: Babylone devait tomber aux mains des Mèdes et des Perses dans la nuit du 5/6 Octobre 539 a.n.è. selon le calendrier Grégorien. –(Voir Isaïe 45:1; Daniel 5:28). Suite à cette invasion, la plupart du clergé babylo nien prit la route de l'exil, afin d'échapper notamment aux représailles terribles des Mèdes et des Perses. Ceuxci , selon les historiens prirent la direction de l'Occident, à savoir l'Europe et s'installèrent dans la ville de Pergame. Une étude minutieuse des faits historiques nous permet de retracer l'itinéraire de tous ces prêtres magiciens, incantateurs, sorciers et astrologues en tous genres. Un auteur confirme ce fait : “Les Chaldéens vaincus s'enfuirent en Asie Mineure et établirent leur collège central à Pergame”. Lares et Penates de la Cilicie de Barker et Ainsworth ; Chap. 8 p.232. A ne pas douter il s'agit de


42 toute évidence de la ville de la Pergame qui est mentionnée dans le livre de l’Apocalypse à propos duquel une congrégation chrétienne se trouvait dans cette ville. Voici comment la Bible décrit la particularité essentielle de cette ville : “Je sais où tu habites: là où se trouve le trône de Satan; mais tu es fermement attaché à mon nom, et tu n'a point renié ma foi, même en ces jours ou Antipas, mon témoin fidèle, a été mis à mort chez vous, où Satan habite”. - Apocalypse 2 :12 Quel rapport entre cette ville qui se situait en Asie Mineure et la ville de Rome, direz-vous? Le livre les deux Babylones nous explique les liens étroits qui existaient entre ces deux villes: “Tout d'abord le pontife romain n'avait aucun rapport avec Pergame et sa hiérarchie, mais avec le temps, le pontificat de Rome et celui de Pergame furent identifiés. Pergame elle même devint une partie et une dépendance de l'Empire romain, lorsque Attale III, le dernier de ses rois, laissa en mourant, dans son testament, toutes ses possessions au peuple romain, en 133 avant J.C. Lorsque Jules César, qui déjà avait été élu pontife suprême (pontifex maximus), devint aussi, comme empereur, le chef civil suprême des romains, dès lors, comme il était la tête de l'état romain et la tête de la religion romaine, il fut investi de tous les pouvoirs et de toutes les fonctions du véritable et légitime pontife babylonien. Alors, à de certaines occasions, dans l'exercice de son grand office pontifical, il se montrait solennellement dans tout l'éclat de son costume babylonien comme aurait pu le faire Balthazzar (Belscatzar) lui même avec une robe éclatante, portant la crosse de Nemrod [Nemrod], la mitre de dagon [le dieu poisson] et les clefs de Janus [dieu à deux visages] et de Cybèle [la déesse mère]. Jusque sous le règne de Gratien [empereur d'Occident] qui, ainsi que le montre l'historien Gibbon, refusa le premier de revêtir un appareil pontifical idolâtre ou d'agir comme pontifex. Peu d'années après l'abolition du titre païen de pontifex, ce titre fut rétabli; il fut donné de nouveau, avec toutes les idées païennes qui s'y rattachaient, à l'évêque de Rome lui même. Dès lors ce dernier fut l'agent principal qui répandit dans la chrétienté, toutes les autres doctrines qui dérivaient de l'ancienne Babylone. Les circonstances dans lesquelles ce titre païen fut donné au pape Damasus [Damase] étaient de telle nature qu'elles n'auraient pas été une légère épreuve pour la foi et pour l'intégr ité d'un homme plus fidèle que lui. Le paganisme était légalement aboli dans l'Empire d'Occident, et cependant il existait encore dans la ville aux sept collines, à ce point que Jérôme [traducteur de la Vulgate Latine], écrivant de Rome à cette même époque, l'appelle le cloaque de toutes les superstitions. Aussi, tandis que partout dans l'Empire l'édit impérial sur l'abolition du paganisme était respecté, dans Rome même, il était dans une large mesure, comme lettre morte. L'homme [le pape Damase I] qui entra à l'évêché de Rome comme un voleur et un larron sur les cadavres de cent de ses adversai res, ne pouvait point hésiter sur le choix qu'il avait à faire. Le résultat montre qu'il avait agi avec énergie; et qu'en prenant le titre païen de pontife [pontifex], il s'était décidé, même en faisant le sacrifice de la vérité, à justifier ses prétentions à ce titre aux yeux des païens, en se donnant comme le représentant légitime de leur longue série de pontifes”. Page 365, 366. L'Encyclopédie biblique de M'Clintock et Strong (Angl) , sous le titre (Damase Ier pape) nous complète le portrait peu flatteur de ce pape sangunaire : “Le pape Damase Ier Succéda à Libère comme évêque de Rome, en 366 de n.è. Il eut pour adversaire Ursinus, qui contesta son élection, et dans des luttes ignobles, de nombreuses personnes furent massacrées. L'empereur Gratien lui conféra (à Damase), en 378, le droit de juger ceux des prêtres du parti adverse qui avaient été chassés de Rome, et à la requête d'un synode romain convoqué la même année, il ordonna aux autorités temporelles de lui donner l'appui nécessaire”. -Tome II p. 652 B. De tout ce qui précède, il ressort que la religion débridée de Babylone, n'a pas pris vraiment fin avec sa chute en 539 av. n.è, mais qu’elle lui aurait survécue en s’infliltrant tout d'abord, dans la religion païenne romaine par le biais des Empereurs romains. Ensuite celle-ci a été intégrée progressivement dans le catholicisme romain, qui devint du coup le ramassis de tous les cultes païens de l’antiquité. La grande apostasie tant annoncée pouvait s’étendre à volonté, sans que personne ne puisse vraiment s’y opposer. Les tenèbres spirituelles profondes s’abattirent comme une chape de plomb sur le monde plongeant les hommes dans la période la plus sombre de toute l’histoire de l’humanité. Les crimes les plus abominables furent perpétrés par cette entité religieuse, qui n’est rien d’autre que l’organisation la plus criminelle qui n’ait jamais existé sur cette terre ! Elle est une œuvre des démons.


43 Section V. -LA TIARE.

La Tiare ou la couronne papale est un des symboles visibles de la puissance du souverain pontife. Elle recevait de ce fait un énorme prestige auprès des fidèles. Cependant à y regarder de plus près, on est obligé de constater encore une fois, que celle-ci, est la répli que exacte des tiares que portaient les divinités païennes. Qu'elle signification donne-t-on à celle-ci? Un dictionnaire des symboles nous explique le symbolisme qui se dégage de cette Tia re: “Couronne à trois étages se terminant par un bonnet en pointe. Attis, Mithra, Cères, Cybèle en étaient coiffés; la tiare indiquait chez eux la royauté sur les trois niveaux du cosmos céleste, terrestre et infernal. Le port de la tiare avait été le privilège des grands rois de Perse: la triple couronne fermée symbolisait le nombre de leurs royaumes et la totalité de leurs pouvoirs. Lor sque la tiare fut adoptée par la papauté à la fin du moyen âge, elle symbolisa la triple royauté du chef de l'église: royauté spirituelle sur les âmes, royauté temporelle sur les états romains, royauté éminente sur tous les souverains de la terre.” -Dictionnai re des Symboles de Jean Chevalier et d'Alain Gheerbrant p 948 sous (tiare). Il faut savoir que jusqu’en 1963, la tiare papale contenait à sa base, l’expression “VICARIUS FILII DEI” signifiant “vicaire du Fils de Dieu”. Or, cette expression dans le langage des nombres, donne une valeur alphanumérique de 666, ce qui correspond précisemment au chiffre de la bête, qui est un chiffre satanique de surcroît : “ C’est ici la sagesse! Que celui qui a de l’intelligence compte le nombre de la bête; car c’est un nombre l’homme et ce nombre est six cent soixante–six.”-Apocalypse 13 :18. On comprend dès lors leur ambarras, lorsque la chose fut portée au grand public, ils ont à partir de ce moment tout simplement supprimés cette inscription, qui ne laissait planer aucun doute ,quand à la nature des relations qui unissent le pape à son die et maître, Satan le Diable ! Le mot tiare est à rapprocher étymologiquement aussi du mot corne, qui exprime la même idée d'élévation, de puissance et d'illumination. L'une et l'autre sont élevées au dessus de la tête et sont l'insigne visible du pouvoir et de la lumière. Si nous faisons appel à l'Histoire, nous constatons que le premier à avoir porté une corne, c'est à dire le premier à s'être érigé en roi, sur des humains, n'est autre que Kronos, le I er roi des Assyriens. Kronos signifie littéralement “celui qui a une corne”. Kronos le cornu était suivant le système mystique, le synonyme de l'épithète accordé par l'écriture à Nemrod, le puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. Que Kronos le premier roi des Assyriens soit bel et bien Nemrod, cela est con firmé indirectement par un passage des Saintes Ecritures: “Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japheth. Il leur naquit des fils après le déluge; fils de Cham : -Chus, Mesraïm, Phuth et Chanaan. Chus engendra Nemrod:-celui ci fut le premier un homme puissant sur la terre. Ce fut un vaillant chasseur devant Jéhovah, c'est pourquoi l'on dit: “Comme Nemrod, vaillant chasseur devant Jéhovah.” Le commencement de son empire fut Babel, Arach, Achad, et Chalanné au pays de Sennaar. De ce pays il passa en Assur, et bâtit Ninive, Réchoboth-Ir, Chalé, et Resen entre Ninive et Chalé; c'est la grande ville”. -Genèse 10:1-12, A.C ed 1905. Cette expression traduite par “devant Jéhovah” ne signifie pas, comme certains l’ont prétendus une position de faveur, mais bien au contrai re, c'est contre Jéhovah que Nemrod s'est dressé et particulièrement contre le système patriarcal ancestral approuvé de Dieu. Le mot traduit par “devant Jéhovah” traduit la préposition hébraïque “liphneï”. En rapport avec cette importante préposition l'Encyclopédie biblique de M'Clintock et Strong (Angl.), nous fournit l'explication suivante : “Comme [le lexicographe] Génésius l'admet, la préposition (liphneï) exprime souvent une idée d'hostilité, en face de, dans le dessein de s'oppo ser à. (Nombres


44 16:2 ; I Chroniques 14:8 ;II Chroniques 14:10); et la Septante lui donne un tel sens dans le verset en question; contre le Seigneur”. éd 1894, tome VII, p.109. Les targums juifs et L’historien Josèphe donnent eux aussi à cette préposition un sens hostilité. Les exploits de Nemrod à la chasse, ne faisaient qu’annoncer les ambitions expansionnistes du tyran. Car il est notoriété que les monarques Assyriens ont toujours associés chasse et conquêtes militaires. On peut selon toute vraisemblance déduire que Nemrod fut le premier à fonder un royaume après le déluge et à réunir les fragments du système patriarcal sous sa propre autorité. En s'emparant du territoire accordé à Assur, le fils de Sem de race sémitique implique automatiquement une action violente de sa part. Nemrod devint par la force brutale, le premier roi des Assyriens : Kronos, le cornu. Dieu ne pouvait laisser une telle action impunie, c’est pourquoi il intervint énergiquement pour faire cesser cette hégémonie expansionniste du tyran. C’est pourquoi, il confondit le langage des constructeurs de la fameuse tour de babel. N’étant plus capable de communiquer entre eux, ils résolurent de se séparer les uns des autres (Voir Genèse 11:1-9). Mais en se dispersant, ils emportèrent inévitablement, aussi leurs fausses conceptions reli gieuses partout ou ils s’installèrent. De ce fait, il n’est pas étonnant dès lors de constater de nombreuses similitudes entre les différentes civilisations, et particulière ment en ce qui concerne l'adoration leur divinité principale. Cela démontre d’une manière on ne peut plus claire, qu’elles ont toutes puisées à la même source à savoir : la Chaldée et Babylone en particulier comme étant le centre de la grande rébellion contre Dieu. Toutes les conjonctures convergent vers une conclusion qui s’impose d’elle-même, c’est que Nemrod, Kronos, Ninus, Saturne, Apollon, Bacchus, Osiris, Zeus et bien d’autres encore, ne sont en réalité qu'un seul et même personnage, le puissant chasseur en opposition avec Jéhovah Nemrod . C’est pourquoi dans la plupart des contrées où ils étaient adorés, ces dieux étaient tous présentés comme les premiers à avoir portés des cornes, insignes évident de leur pouvoir temporel. Comme nous le savons toutes les têtes couronnées du monde portent sur leur tête comme symbole de leur royauté une couronne. Ils revendiquent haut et fort ce privilège de droit divin. Pourtant nous savons qu’il n’en est rien, leur pouvoir vient du premier roi Kronos, le premier à s’être autoproclamé comme despote de l’histoire humaine. Ce Kronos ou Nemrod n’était rien d’autre que la postérité du Diable quand aux affaires terrestres, c’est pourquoi tous les rois de la terre sont qu’ils le veillent ou manipulés par le Diable, comme il l’a reconnu d’ailleurs lui-même lors de la tentation, qu’il avait faite à Jésus : “ Le diable, de nouveau, l’emmena sur une montagne très élevée, et lui montrant tous les royaumes du monde, avec leur gloire, il lui dit: "Je vous donnerai tout cela, si, tombant à mes pieds, vous vous prosternez devant moi.” Matthieu 4 :8, 9. L’histoire des rois et reines de ce monde ont prouvés amplement qu’ils n’avaient rien de divin, au contraire ils ont dans la plupart des cas manifestés les mêmes caractéristiques belliqueuses, qui animaient le cruel chasseur Nemrod. Il n’est pas étonnant dès lors que les rois de la terre ont toujours fait cause commune avec la fausse religion pour opprimer et assujettir les humains à leurs tyrannies. La Bible dit à juste raison : “Car ce sont des esprits de démons qui font des prodiges, et ils vont vers les rois de toute la terre, afin de les rassembler pour le combat du grand jour du Dieu tout–puissant.” –Apocalypse 16 :14. Certains font valoir que les Israélites avaient eux aussi un roi, qui disait-on était assis sur le trône de Dieu à Jérusalem. C’est vrai, mais cela ne signifie pas pour autant que Dieu était d’accord avec cela , comme le prouve les Ecritures ! Lorsque les Israélites réclamèr ent sur eux un roi visible, pour faire comme les nations païennes environnantes, Jéhovah leur désigna à contrecoeur un benjamite du nom de Saül: “Tous les anciens d'Israël s'assemblèrent et vinrent vers Samuel à Rama. Ils lui dirent: “Voilà que tu es vieux, et tes fils ne marchent pas sur tes traces; établis donc sur nous un roi pour nous juger, comme en ont toutes les nations. Ce langage déplut à Samuel parce qu'ils disaient: “Donne nous un roi pour nous juger: “et Samuel pria Jéhovah. Jéhovah dit à Samuel: “Ecoute la voix du peuple dans tout ce qu'il te dira; car ce


45 n'est pas toi qu'ils rejettent, c'est moi, pour que je ne règne plus sur eux. Comme ils ont toujours agi à mon égard depuis le jour où je les ai fait monter d'Egypte jusqu'à présent, me délaissant pour servir d'autres dieux, ainsi ils agissent envers toi. Et maintenant écoute leur voix; mais dépose témoignage contre eux, et fais leur connaître comment le roi qui régnera sur eux les traitera. “Samuel rapporta toutes les paroles de Jéhovah au peuple qui lui demandait un roi. Il dit : “Voici comment vous traitera le roi qui régnera sur vous: il prendra vos fils, et il les mettra sur son char et parmi ses cavaliers, et ils courront devant son char. Il s'en fera des chefs de mille et des chefs de cinquante; il leur fera labourer ses champs, récolter ses moissons fabriquer ses armes de guerre et l'attirail de ses chars. Il prendra vos filles pour parfumeuses, pour cuisinières et pour boulangères. Vos champs, vos vignes et vos oliviers les meilleurs, il les prendra et les donnera à ses serviteurs. Il prendra la dîme de vos moissons et de vos vignes, et les donnera à ses courtisans et à ses serviteurs et vos servantes, vos meilleurs boeufs et vos ânes et les emploiera à ses ouvrages. Il prendra la dîme de vos troupeaux, et vous mêmes serez ses esclaves. Vous crierez en ce jour là à cause de votre roi que vous aurez élu, mais Jéhovah ne vous exaucera pas. Le peuple refusa d'écouter la voix de Samuel; ils dirent: “Non; mais il y aura un roi sur nous, et nous serons, nous aussi, comme toutes les nations; notre roi nous jugera, il marchera à notre tête et conduira nos guerres. Après avoir entendu toutes les paroles du peuple, Samuel les redit aux oreilles de Jéhovah. Et Jéhovah dit à Samuel: "Ecoute leur voix et établis un roi pour eux”. Alors Samuel dit aux hommes d'Israël : “Que chacun de vous s'en aille à sa ville”. -I Samuel 8:1-22 trad. A.C. éd 1905. En demandant un roi, “un cornu”, les Israélites se plaçaient du coup sous la tutelle du grand adversaire de Dieu, Satan le Diable et aussi sous la tutelle de sa postérité terrestre : à savoir Nemrod, “Kronos”. En accordant la requête des Israélites, Jéhovah savait que ceux-ci finiraient par le rejeter et à tomber dans le même piège où étaient tombées toutes les nations d'alentours. L'histoire des rois d'Israël a démontrée l'exactitude des propos de Dieu, à l'exception de quelques bons rois, la majorité d’entre eux ont tous montrés les mêmes caractéristiques belliqueuses du grand rebelle Nemrod. Le livre les Deux Babylones nous aide à comprendre une autre particularité du symbole de la corne ou couronne: “La couronne qui entoure encore le front des monarques européens semble venir de l'ancien emblème de puissance adopté par Kronos ou Saturne qui d'après Phérécyde, fut le premier de tous qui ait porté une couronne. La première couronne royale paraît avoir été simplement une bande dans laquelle on plaçait les cornes. Quand aux souverains, la bande de la tête royale était parfois ornée d'une corne double, quelquefois triple. La corne était évidemment à l'origine le symbole du pouvoir et de la force chez les souverains: car sur les monuments Egyp tiens, les têtes des personnes royales divinisées n'ont en général pas plus de deux cornes pour témoigner de leur pouvoir. Comme la souveraineté de Nemrod était fondée sur la force physi que, les deux cornes du taureau étaient le symbole de cette force corporelle. En Assyrie la coiffure à trois cornes était l'un des emblèmes sacrés, comme gage de l'origine divine du pouvoir qu'elles représentai ent: les trois cornes symbolisaient évidemment le pouvoir de la Trinité”. –Voir Les Deux Babylone Alexander Hisp. p 51-2. Peut-on encore douter, ou le pape à été chercher cette couronne? Tout converge vers la Babylonie et l'Assyrie qui furent furent le point de départ de la grande rébellion contre Dieu, et le pape en acceptant de la recevoir sur son auguste front se fait ainsi le successeur légitime de Kronos : Nemrod , la postérité terrestre du Diable.


46 Section VI. -LA CROSSE PONTIFICALE.

Le pape a comme nous le savons, certains attributs dont la crosse ou bâton, qui selon la papauté est un symbole de la foi, mais aussi le symbole de l'autorité céleste ouverte sur la terre, la communication des biens divins, le pouvoir de créer et de recréer les êtres. Elle symbolise l'autorité du berger, le gardien des âmes. Mais qu'elle est l'origine exacte de la crosse pontificale? A y regarder de plus près, on est bien obligé de tirer la conclusion que celui-ci l'aurait empruntée soit à l'augure romain soit au pharaon d'Egypte. Lorsque ceux-ci consultaient les cieux ou des présages, ils avaient un instrument qu'il leur était absolument indispensable : à savoir la crosse ou bâton qu’on appelait (Litius). Selon l'écrivain Bérosus, celui-ci décrit un certain pape ou évêque comme (mitra lituoque decorus), terme qui signifiait (orné de la mitre et du bâton d'augure), voulant dire par là qu'il avait une mitre sur sa tête et une crosse à sa main. La plupart des historiens sont d'avis que ce (Litius) ou bâton de devin, que portait l'augure romain était en fait emprunté aux Etrusques, qui l'avaient eux-mêmes pris aux Assyriens en même temps que leur religion. Cette version des faits se trouve confirmée par de nombreux auteurs anciens qui font remonter l'origine des Etrusques à la région de Mésopotamie. L'Encyclopédie Britannique nous fournit également les renseignements suivants sur le fameux bâton d’augure: “Pour ce qui est de la question de l'origine des Etrusques, tous les poètes et tous les écrivains, à l'exception de Denys d'Halicarnas se, tiennent pour véridique l'histoire de leur migration de la Lydie rapportée par Hérodote, qui raconte que pendant le règne d'Atys, fils de Manès, il y eut, pendant 18 ans, une grande disette dans toute la Lydie. "Finalement le roi divisa le peuple en deux groupes et leur fit tirer au sort de façon qu'une partie de la population demeurerait et l'autre quitterait le pays; lui même serait le chef de ceux qui resteraient, et son fils, Tyrrhène, se mettrait a la tête de ceux qui partiraient. Alors ceux qui devaient partir quittèrent le pays, descendirent à Smyrne et construisirent des navires, sur lesquels ils chargèrent tous leurs biens transportables, a près quoi ils prirent la mer à la recherche d'un pays où ils pourraient vivre; enfin après avoir séjourné dans de nombreuses nations, ils arrivèrent aux pays des Ombriens [en Italie], où ils fondèrent des villes et où ils demeurèrent toujours. Ils ne s'appelaient plus Lydiens mais Tyrrhènes, du nom du fils du roi qui les avaient conduits jusque-là. Ils parlaient une langue qui leur était tout à fait particulière, fait reconnu encore aujourd'hui par les philologues. Par conséquent, un raisonnement géographique suggère clairement une invasion, où plutôt une colonisation par des groupes successifs d'émigrants qui débarquèrent aux endroits les plus avancés de la côte Toscane [en Italie]. D'après le caractère de leurs plus anciens vestiges, la date de leur premier établisse ment définitif peut-être situé à la fin du IXé siècle [avant donc la fondation de Rome au VIIIè siècle, à la date traditionnelle de 753 avant notre ère] L'origine orientale ou semi orientale des Etrusques se retrouve dans tout ce qui caractérise leur art le plus ancien et dans maints détails de leur religion et de leur culte. C'est un art qui révèle un contact étroit d'une part avec la Mésopotamie, la Syrie et Chypre, d'autre part l’Egypte. Dans le domaine du rite et de la religion, se rencontrent une foule de détails qui sont empruntés directement à la Mésopotamie et, dans leur totalité, sentiments atmosphère sont purement orientaux. C'est dans les pratiques de la divination et la science augurale que se trouvent les ressemblances les plus frap pantes, car la coutume de prédire par l'interprétation du foie de brebis ou du vol des oiseaux est purement chaldéenne. Ils vinrent de quelque part en Asie Mineure; que ce fut la Lydie, comme l'affirme Hérodote, ou ailleurs est sans importance. Leur patrie d'origine doit être cherchée entre l'Hellespont et la Syrie. Dans ses grandes lignes, la tradition rapportée par Hérodote est confirmée par les recherches archéologiques”. -Encyclopédie Britannique édition de 1946, tome VIII, pages 785, 786, sous le titre Etruscans.


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Quand à l'historien Alexander Hislop de nous préciser l'influence considérable qu'ont joués les Etrusques dans la religion romaine: “Une colonie étrusque étroitement attachée à l'idolâtrie chaldéenne avait émigrée, les uns disent d'Asie Mineure [ou se trouvait Pergame lieu où les prêtres chaldéens s'étaient réfugiés après la chute de Babylone en 539 avant n.e], les autres de Grèce, et s'étaient fixés près de Rome. Ces Etrusques furent plus tard incor porés à l'état romain, mais longtemps avant cette union politique ils exerçaient une puissante influence sur la religion romaine. Dès les premiers jours, leur adresse dans la divination, les prédicti ons, et toute leur science réelle ou prétendue, dont les augures et les devins décla raient avoir le monopole, inspirèrent aux romains le plus grand respect. Tout le monde s'accorde à reconnaître que les romains ont emprunté aux Toscans, c'est à dire aux habitants de l'Etrurie, leur connaissance des augures, qui occupaient une place si importante dans toutes leurs entreprises publiques, et tout d'abord les indigè nes de ce pays avaient seuls le droit d'exercer l'office d'Aruspex, qui concernait tous les rites essentiellement compris dans le sacrifice. Des guerres et des disputes s'élevèrent entre les Romains et les Etrusques; mais cependant les plus distingués d'entre les jeunes nobles de Rome furent envoyés en Etrurie pour être instr uits dans la science sacrée qui y florissait. Le collège des ponti fes dont il [Numa] posa les fondements, devint avec le temps un collège essentiellement étrusque et le souverain pontife, qui présidait ce collège et contrôlait tous les rites religieux publics ou privés du peuple romain dans tous les points essentiels, devint en esprit et en réalité un pontife étrusque. Le véritable pontife babylo nien avait son siège hors des limites de l'Empire romain [qui n'envahit jamais la Basse Mésopotamie ou Chaldée]. Ce siège après la mort de Balthazzar [Belschatsar] et l'expulsion de Babylone du clergé chaldéen par les rois mèdes et perses, était à Pergame, où fut plus tard l'une des sept églises d'Asie”. Plus tard le siège fut comme nous l’avons déjà démontré transféré à Rome (voir Etude sous Mitre). A la lecture de ces faits nous sommes bien obligés de constater que le bâton ou la crosse de l'augure romain est entièrement d'origine Babylonienne et on pourrait faire remonter ce croc magique jusqu'au premier roi de Babylo ne, à savoir Nemrod qui porta le premier le titre de roi Berger. (Voir Berosus, apud Abydenus, dans les fragments de Cory p.32 .). Ce bâton ou crosse est le symbole par excellence du roi berger. En hébreu Nemrod le Berger se dit (Nemrod He-Roe-or), qui est précisément le nom bien connu de Pharaon, ti tre des rois pontifes d'Egypte. Pharaon étant exactement la forme égyptienne de l'hébreu He-Roe. Le nom de Pharaon dans la livre de la Genèse se lit sans les points voyelles; Phe-Roe. Phe est l'article défini égyptien. Certains émettent toutefois des doutes quand à cette définition, du fait qu’ils font valoir, que les Egyptiens méprisaient les bergers. Cela est vrai en partie seulement ! En réalité ce n'était pas les rois bergers que les Egyptiens abhorraient, mais plutôt (les Roï-Tzan), c’est à dire les bergers de troupeaux, comme cela semble ressortir de l’histoire de la famille de Joseph, qui à cause d'une famine dans le pays, dû descendre en Egypte emportant avec eux tous leurs troupeaux de ruminants. Joseph savait que les égyptiens n'apprécieraient pas beaucoup la chose, c'est pourquoi il dit à ses frères et à la famille de son père: “Je vais avertir Pharaon et je lui dirai: mes frères et la famille de mon père, qui étaient au pays de Chanaan, sont venus vers moi. Ces hommes font paître des brebis, car se sont des propriétaires de trou peaux; ils ont amenés leurs brebis et leurs boeufs, et tout ce qui leur appartient. Et quand Pharaon vous appellera et dira:- Quelle est votre occupation? Vous répondrez:-Nous, tes serviteurs, nous élevons des troupeaux depuis notre jeunesse jusqu'à présent, et nos pères ont fait de même. De cette manière vous habiterez dans le pays de Gossen (Goschen), car tous les bergers sont en abomination aux Egyptiens”. -Genèse 47:34 A.C. ed. 1905. Le point à faire ressortir ici, c’est que le mot Roi (berger) sans l'article défini Phe; est évidemment l'original français du mot Roi. Ce qui correspond tout à fait à la définition du berger à savoir le conducteur, le guide en chef de la nation. Celui-ci possède pour cette fonction spéciale, un bâton ou sceptre, emblème de


48 son pouvoir royal qui lui confère un pouvoir absolu sur ses sujets, qui sont censés être sous sa protection tout comme un berger doit protéger ses brebis. Dans la Bible, le terme berger désigne aussi bien les conducteurs d'Israël fidèles que les infidèles, mais aussi par extension à tous les chefs des nations en général: “Tes pasteurs sont endormis, roi d'Assyrie, tes vaillants hommes gisent par terre, ton peuple est dispersé sur les montagnes. Et il n'y a personne qui rassemble”.-Nahum 3:18 ; voir Isaïe 44:28 Or si nous revenons au bâton que les bergers portent toujours avec eux, nous verrons que le pape n'est qu'une contrefaçon du roi Berger que sont respectivement Jéhovah et son Fils Jésus Christ. (Voir Psaumes 23:1-6; Jérémie 31:10; Hébreux 13:20; Jean 10:11; Matthieu 9:36). Dans l'antiquité, le bâton était avant tout un soutien, une arme de défense contre les prédateurs, un guide pour le troupeau. Il devint aussi un sceptre, symbole de souveraineté, de puissance et de commandement tant dans l'ordre intellectuel et spirituel, ainsi que dans la hiérarchie sociale. En Grèce, le bâton n'était pas uniquement réservé aux juges et aux généraux, il était de surcroît l'attribut de certains maîtres de l'enseignement supérieur, et tout particulièrement lorsque ceux-ci devaient expliquer les textes d'Homère. Ils disposaient pour cela de deux bâtons de couleurs différentes, le bâton rouge pour interpréter l'Iliade (Le rouge étant la couleur des héros) et le bâton jaune en signe des voyages éthérés d'Ulysse sur la mer céleste, quand ils parlaient de l'Odyssée. Le bâton était par-dessus tout un instrument puissant dans la main des prêtres, qui leur conférait une autorité céleste et terres tre. Le prêtre de la déesse Déméter à qui la culture de l'orge et du froment était associée, frappait violemment le sol avec son bâton, rite magique qui avait pour but de fertiliser le sol ou encore à évoquer les puissances souterraines. (Voir Séchan Louis et Lévêque Pierre, Les grandes divinités de la Grèce Paris, 1966.) Le bâton avait aussi un rôle prépondérant dans les mystères joués à Eleusis et ailleurs partout ou les mystères se pratiquaient. Il symbolisait le feu qui frappait la terre et la fertilisait, mais il était avant tout le symbole du Phallus. Le bâton fait mal, disent certains peuples au sujet du désir masculin inassouvi. La légende Grecque nous dit que le feu a jailli du bâton d'Hermès (Mercure), le caducée. Un Dictionnaire des Symboles nous explique toute la symbolique du bâton d'Hermès: “Une autre interprétation met l'accent sur le symbolisme de fécondité. Faits de deux serpents accouplés sur un phallus en érection, le caducée semble une des plus anciennes images indo-européennes. On le trouve dans l'Inde ancienne et moderne, associé à de nombreux rites; dans la mythologie grecque où il est l'emblème d'Hermès; puis chez les latins qui le transfèrent à Mercure. Spiritualisé, ce phallus d'Hermès le psychopompe pénètre, du monde connu dans le monde inconnu, à la recherche d'un message spirituel de délivrance et de guérison”. -Dictionnaire des Symboles, Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, page 154 sous caducée. (Voir aussi Jung, l’Homme et ses Symboles, Paris, 1964). Hermès dans l’imagerie populaire est souvent représenté comme un berger portant un agneau sur ses épaules, d'où son nom de Criophore divinité agraire à l'origine et protecteur des bergers, mais il était aussi connu comme le protecteur des âmes dans le séjour des morts. De cette fonction dérive le nom d'Hermès Psychopompe, (l'Accompagnateur d'Ames). A ce titre il symbolisera dans le monde païen (le Bon Pasteur), le médiateur par excellence entre les dieux et les hommes. On constate ici de nombreuses similitudes avec les attributs du Christ, ce qui démontre les liens subtils entre le paganisme et les images que le monde catholique aime à reproduire ! Que le caducée d'Hermès ou Mercure fût au préalable un bâton de berger, cela nous est encore confirmé par une autre particularité de son analyse. On a attribué à Hermès l'invention de la flûte, or nous savons que cette même invention est aussi attribuée à Pan, le dieu de la personnification de la vie pastorale, le berger par excellence, mais surtout celui des désirs sexuels non réfrénés. Son nom signifie (Tout), ce qui pourrait être interprété selon la nature du personnage, comme le dispensateur de toutes vies : le désir sexuel qui est générateur de toutes vies. C'est précisément là le symbole du caducée d'Hermès. Mais ce (Tout) ; Pan, Hermès, Mercure, pourrait vouloir dire auprès des initiés que tout a commencé par lui : à savoir la grande rébellion contre Dieu, il serait donc le grand rebelle celui qui a osé s’en prendre à Dieu lui-même.


49 La plupart des historiens attribuent cette même rébellion à Cham, à savoir le grand-père de Nemrod, l'un des trois enfants de Noé, dont Hermès serait pour eux la contrepartie évidente. Ils font valoir pour cela, que le mot Hermès est composé du préfixe Her, qui en Chaldéen est synonyme de ‘'Ham’' ou ‘'Khem’' terme qui signifierait (le brûlé), de même que Ham signifie lui (le chaud). Or, c'est précisément là, la signification du nom de Cham, l’un des trois fils de Noé. Cependant bien que cette analyse soit en partie exacte, la plupart des historiens sont partagés pour ce qui est de l’identification de ce personnage. Pour preuve, ils sont allés jusqu'à attribuer cette même rébellion à Chus, un autre fils de Cham ! Le fameux Grégoire de Tours attribue à Cush ce qu'on croyait généralement convenir à son fils Nemrod. Selon la Mythologie Babylonienne, Ninus ou Nemrod y serait présenté comme le fondateur ou le premier roi de Babylone, c’est aussi ce que confirme la Bible. Or, fait surprénant Bélus le père des dieux est lui aussi présenté comme étant le fondateur de Babylone. Comment expliquer cette apparente contradiction? Le fond du problème vient uniquement d'une mauvaise compréhension de ce mot Hermès. Ce mot est composé de deux mots : le préfixe Her, qui comme nous l'avons vu s'appliquait bel et bien à Cham; et du suffixe Mès, qui emporte l’idée de produi re. En Egyptien, ce mot se lit (Ms), qui signifie mettre au jour, terme qui s'applique généralement à la naissance. Cela explique en partie le nom des rois Egyp tiens, Ramesses, ‘'fils de Râ’': (fils du dieu soleil). Hermès signifierait alors (le fils du brûlé), c'est à dire le fils de Cham. Personne ne conteste ce fait hautement établi quand à la signification du nom. Donc la logique voudrait qu’Hermès serait de toute évidence le fils de Cham, c'est à dire Chus, comme l'ont reconnus après quelques hésitations certains auteurs. Malgré cette amélioration notoire dans la compréhension du nom d'Hermès, nous commetterions encore une erreur, du fait que nous ne tiendrions pas compte d’un élement essentiel qui peut nous permettre d’identifier plus clairement le personnage. Le terme fils pouvait avoir une extension beaucoup plus large, et qu'il pouvait s'appliquer aussi bien à un fils naturel, qu'à un petit-fils, voir même à un descendant éloigné du patriarche. Les langues Egyptiennes, Babyloniennes et Hébraïques, ne savaient pas justement faire la distinction entre le fils et le petit-fils de quelqu'un; ils utili saient toujours la même terminologie, ( fils de). Du fait que Cham était le patriarche de cette lignée, il fut dès lors normal qu'on identifia le rebelle Nemrod, comme étant Hermès le fils de Cham, celui qui avait vécu dans les deux mondes , c'est-à-dire avant et après le déluge. Une autre caractéristique d'Hermès est qu'il est présenté dans la mythologie grecque comme l'interprète des dieux, d'où le nom qu'on lui a attribué (Herméneutes) nom qu'on donne généralement à un interprète. La légende prétend qu'Hermès fut le premier à avoir formé une langue exacte et régulière et qu'il aurait inventé les pre miers caractères de l'écriture. C'est sans doute pour cela qu'on disait de lui, qu'il était le dieu de l'éloqu ence et de l'art de bien dire les choses. Pourtant les choses ne sont pas aussi belles qu’on voudrait nous le faire croire. Hyginus identifie Hermès comme étant le grand prophète qui donna précisemment naissance à l'idolâ trie, l'instigateur principal de la rébellion contre dieu, celui par qui la confusion des langues est arrivée lors de la fameuse construction de la tour de Babel. Le terme “Pe resh" en Chaldéen signifie “interpréter”, mais ce mot était autrefois pronon cé par les Egyptiens et les Grecs, et par les Chaldéens eux-mêmes de la même manière que le terme : (Pérès) diviser. Cela n'est pas sans nous rappeler le festin de Belschazzar, et l'appa rition miraculeuse sur le mur qui disait en autre: “MENÉ, MENÉ. THEQEL. OU PARSIN. Et voici le sens de ces mots Mené (compté); Dieu a compté ton règne et y a mis fin. Theqel (pesé): tu as été pesé dans la balance et trouvé léger. Pérès (divisé): ton royaume sera divisé et donné aux Mèdes et aux Perses”. -Daniel 5:25-28. A.C éd 1905. Cette caractéristique d’Hermès se trouve confirmée par un autre passage de la Bible, et cela en Actes 14:10, 11 qui identifie bel et bien Mercure (Hermès) au grand rebel le Nemrod :


50 “A la vue de ce que Paul venait de faire, la foule éleva la voix en Lycanien: “Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous.” Et ils appelaient Barnabé Jupiter (le père des dieux : Cham : c’est nous qui soulignons), et Paul Mercure (Her mès, fils de Cham; Nemrod : c’est nous qui soulignons) parce que c'était lui qui portait la parole”. (Voir également dans cet ouvrage Etude Développement Historique de la Papauté). Il ne fait de doute que c'est bien lui, le promoteur du projet de construire la grande cité et la fameuse tour de Babel, ils les aurait encouragés au nom de Dieu à continuer leur téméraire entre prise amenant ainsi la confusion des langues et la dispersion des hommes sur toute la surface de la terre. La plupart des historiens y compris Flavius Josèphe confirment que c'est bien Nemrod le fils de Chus, qui provoqua la confusion des langues et non Chus ou Cham comme, il le confirme : “Comme Nemrod aspirait à la tyrannie et voulait porter les hommes à le choisir pour leur chef et à abandonner Dieu, il leur offrit de les protéger contre lui s'il menaçait la terre d'un nouveau déluge, et de bâtir à cet effet une tour si haute, que les eaux ne pourraient s'élever au dessus. Ce peuple insensé se laissa aller à cette folle persuasion qu'il lui serait honteux de céder à Dieu, et tra vailla à cet ouvrage”. -L'Histoire des Juifs, Liv, I, Chap. IV, p.1. Bien que Cham et Chus n'aient à priori rien à voir avec cette rébellion, ils n'en sont pas moins libérés d'une certaine responsa bilité tout du moins morale. Chus en tant que père du rebelle aurait dû s'oppo ser à la folie hégémonique de son fils, ce qu'il n'a sans doute pas fait, soit par crainte soit tout simplement qu'il était en parfait accord avec la tyrannie de son rejeton de fils! Quand à Cham le grand père du rebelle, sa responsabilité est bien plus grande encore que celle de son fils Chus. En tant que patriar che de cette lignée Chamitique, il aurait dû s'interposer en faisant valoir son autorité suprême, ce qu'il n'a sans doute pas fait par négligence, ou tout simplement par manque de fermeté, comme cela ressort de sa personnalité, qui est mise en évidence dans un récit des Ecritures Inspiré . Le récit Biblique rapporte la chose en ces termes: “Noé qui était cultivateur, commença à planter de la vigne. Ayant bu du vin, il s'enivra, et il se découvrit au milieu de la tente. Cham père de Chanaan, vit la nudité de son père, et il alla le rapporter à ses deux frères. Alors Sem avec Japheth prit le manteau de Noé et, l'ayant mis sur leurs épaules, ils marchèrent à reculons et couvrirent la nudité de leur père. Comme leur visage était tourné en arrière, ils n'avaient pas vu la nudité de leur père. Lorsque Noé se réveilla de son ivresse, il apprit ce que lui avait fait son plus jeune fils, et dit: “Maudit soit Chanaan! Il sera pour ses frères le serviteur des serviteurs.” Puis il dit: “Béni soit Jéhovah, Dieu de Sem, et que Chanaan soit son serviteur ! Que Dieu donne de l'espace à Japhéth, qu'il habite dans les tentes de Sem, et que Chanaan soit son serviteur”. -Genèse 9:20-27. A la lecture des faits tels qu'ils nous sont rapportés, on a du mal à comprendre pourquoi c'est Canaan qui fut maudit, alors que de toute évidence ce serait Cham le principal responsable de toute cette détestable affaire! Cela n'a pas de sens, si l’on s’en tient à la justice parfaite de Dieu ! Si cela était, ce serait là indubitablement un acte éhonté d'injustice à l'encontre d'une personne innocente ! Mais rassurez-vous, il n’y a rien de tel à envisager ! Un commentateur biblique nous éclaire, quand à la signification de ce verset 24 qui cite le nom de Cham : “Lorsque Noé se réveilla de son vin, il apprit ce que lui avait fait son plus jeune fils.” Dans la note en bas de page de la traduction de Rotheram il est précisé ceci: “Sans aucun doute Can aan, et non Cham: A cause de leur grande piété, Sem et Japhet sont bénis; pour quelque bassesse non précisée, Canaan est maudit; à cause de sa négligence, Cham est négligé”. L’expression son plus jeune fils ne peut s’appliquer aucunement à Cham, du fait que selon les Ecritures Cham serait en fait le deuxième fils de Noé, et que son plus jeune fils n’était autre que Japhet : ‘' Noé, âgé de cinq cents ans, engendra Sem, Cham et Japheth.’’ –Genèse 5 :32. Cet ordre est confirmé aussi par le texte de Genèse 10 : 1 : ‘' Voici la postérité des fils de Noé, Sem, Cham et Japheth. Il leur naquit des fils après le déluge. ’’ Le livre des Chroniques reprend elle aussi le même ordre d’apparition : ‘'Noé, Sem, Cham et Japhet.’’ Premier livre des Chroniques Chap.


51 1 :4. Certains Hébraisants sont d’avis que cette action infâme ne provenait pas de Cham, mais de son petit fils Canaan fils de ce même Cham. Un auteur laisse entendre que ce bref récit se rapporte à quelque action infâme dans laquelle Canaan semble avoir été impliqué. Puis après avoir indiqué que le mot hébreu traduit par (fils) au verset 24 peut également signifier (petit fils) il conclut en disant : “Il est manifestement question de Canaan”. -The Pentateuch and Haftorahs, publié par J. Hertz . Un autre auteur A. Cohen fait remarquer que Canaan se serait livré à un acte abject sur la personne de Noé et que l'expression plus jeune fils se rapporte principalement à Canaan, le fils cadet de Cham. Nous retrouvons encore une fois ici la problématique de l'affiliation. La langue hébraïque comme les autres, n'avait pas plusieurs mots pour différencier le fils d'un petit-fils . Le terme hébreu (Ben) et le grec (huios), qui sont tous deux traduits par fils, ne s'appli quent pas uniquement à ses propres enfants, mais peuvent même englober un fils adoptif. La fille de Pharaon adopta Moïse qui devint à ses yeux comme son propre fils. (Voir Exode 2:10). Ce terme pouvait s'appliquer à des fils, tout comme à des petits-fils, voir même à des arrières petits-fils. (Voir II Chroniques 35:14; Matthieu 12:23). En découvrant la nudité de son grandpère, Canaan a de toute vraisemblance commis un acte sexuel impur sur la personne de son grand-père . Car découvrir la nudité de quelqu'un dans la Bible, signifie invariablement avoir des rapports sexuels avec la personne impliquée, (Voir Lévitique 18:6-19) et en l'occurrence ici la sodomie. Il faut remarquer que cette pratique hautement détestable à plus d'un titre a toujours collée à la peau des descendants de Canaan, dont les habitants des villes de Sodome et Gomorrhe en étaient les exemples les plus vils qui soient. La responsabilité qui incombait à Cham dans cette accablante affaire, c'est qu'il a su la chose qu'avait faite son plus jeune fils, mais il n'a rien fait pour la réprimer, il l'aurait même de toute évidence proté gé en lui évitant la punition qu'il aurait dû normalement recevoir. On peut en conclure qu'il a agit de même dans l'affaire de Nemrod son petit fils, où lieu de condamner l'acte de rébellion, il a tout simplement rien dit, ou encore il a volontairement pris le parti de Nemrod soutenant ainsi la cette rébellion ouverte contre Dieu. Il n’est pas étonnant dès lors que les rebelles le déifièrent en faisaint de lui le père des dieux, Janus celui qui avait vécu dans les deux mondes. Une autre possibilité qui fait que tous les regards se sont tournés vers Cham, est sans doute due à la mort violente du rebelle Nemrod. La légende voudrait que celui mourût d'une manière tragique. Certains pensent qu'il serait mort sous les décombres de la Tour de Babel, ce qui est peu vraisemblable du fait que la tour subsista bien longtemps après Nemrod. Si Nemrod est le même que Ninus, Osiris, Bacchus et autres, celui-ci serait effectivement mort d’une mort violente, comme cela ressort notamment de la mort tragique d'Osiris. La légende nous dit que son frère Seth, lui aurait tendu un piège avec soixante douze complices. Un poème Egyptien nous raconte ainsi l’histoire: “Il avait pris furtivement la mesure de la taille d'Osiris et avait fait faire un coffre de la même grandeur, très richement orné, qu'on apporta dans la salle du festin. Tous les convives l'ayant regardé avec admiration, Seth leur dit, comme en plaisantant, qu'il en ferait présent à celui d'entre eux qui s'y étant couché, se trouveraient justement de la même grandeur. Chacun d'eux l'ayant essayé à son tour sans qu'il convienne à personne, Osiris y entra aussi et s'y étendit. A l'instant, les conjurés accourent, ferment le coffre et, pendant que les uns en clouent le couvercle, les autres font couler sur les bords du plomb fondu pour le boucher exactement; après quoi, ils le portent dans le Nil, d'où il fut poussé dans la mer”. Mais l'histoire ne s'arrête pas là, lorsque Isis apprit la nouvel le, elle se lamenta beaucoup sur le fin tragique de son époux. Elle alla à la recherche du coffre, qu'elle finit par trouver sur la côte Syrienne, non loin de Byblos, et le ramena en Egypte. Mais Seth, rôdait lui aussi dans les parages et lorsqu'il trouva le corps il le découpa en quatorze parties qu'il dispersa de côté et d'autre. Bien que ce récit soit une affabulation, il n'en demeure pas moins que Nemrod a dû vraisemblablement être tué, suite à une conjuration de la partie restée fidèle à Jéhovah Dieu.


52 Ceux-ci exécutèrent le rebelle, sans doute en le découpant en morceaux et en répandant ses restes pour éviter qu'on lui rende un culte ! Il est fort probable que les insurgés s'en prirent aussi à la descendance de Nemrod, le laissant pour ainsi sans postérité. En agissant ainsi, ils pensaient que le souvenir de cet homme s'éteindrait avec lui. Mais c'était mal connaître la fourberie humaine, qui sous la conduite des prêtres magiciens Babyloniens déi fièrent Nemrod au titre de dieu, le rendant ainsi immortel. Elevé à cette distinction, il fut dès lors logique d'élever aussi sa mère, qui devenait du même coup la mère de dieu, et son grand-père Cham devint ainsi quand à lui dans la mythologie Babylonienne le père des dieux. Cette interprétation est confirmée d’une manière puissante dans le culte que les Egyptiens rendent à Osiris, qui de toute vraisemblance n'a rien d'Egyptien. Celui-ci est comme nous allons le démontrer une pure importation de Babylone. Osiris ou Nemrod était comme nous le savons le fils de Cush, qui fut le principal ancêtre des humains à la peau noire, comme le confirme le passage de Jérémie 13:23 en ces termes: “L'Ethiopien (la note donne le Cushite) peut il changer sa peau, et le léopard ses taches?” Plutarque nous dit dans son livre De Iside et Osiride que Osiris était de toute vraisemblance de race noir, alors que son fils, Horus lui avait la peau claire. Ce qui est particulièrement bizarre dans le culte disproportionné rendu à Osiris, c’est qu’il ne tient pas compte du véritable fondateur de la dynastie Egyptienne qui n’était pas du tout Osiris. Celui-ci était de toute évidence un dieu importé de Babylonie. La Bible nous informe que l'ancêtre des Egyptiens n'était autre que Mezraïm un autre fils de Cham, comme le mentionne le passage de la Genèse 50:11, qui dit: “Les habitants du pays, les Chananéens, ayant vu ce deuil dans l'aire d'Atad, di rent: “Voilà un grand deuil parmi les Egyptiens!” C'est pourquoi l'on a donné le nom d'Abel-Mitsraïm à ce lieu qui est au-delà du Jourdain.” Si Mezraïm était ce que nous ne doutons pas, l'ancêtre des Egyptiens, pourquoi ceux-ci ne l'ont-ils pas élevé au rang de leur dieu principal ? Cela aurait été bien plus logique que d'importer un nègre et d’autant plus pour en faire leur dieu favori! La réponse découle de source, il était de beaucoup plus attirant de commémorer les exploits du grand rebelle Nemrod, en lui fournissant pour cela une nouvelle identité dans leur panthéon mystique Egyptien, plutôt que d’élever Mitsraïm, personnage terne et sans histoires. Pour faire valoir leur origine divine, les Egyptiens déifièrent non pas Chus, le père de Mezraïm, mais tout simplement le grand Cham, celui qui avait vécu dans les deux mondes. Si nous nous rappelons encore de son nom : celui-ci signifiait (le chaud) ou (le brûlé), d'où le culte rendu à Amon Râ, le soleil : le roi des dieux par excellence. De toute cette analyse, il ressort que le bâton, ou la baguette attribuée à Hermès, Osiris, Mercure, Esculape,Vulcain, et d’autres encore, n'est autre que le bâton ou baguette de Nemrod le roi berger. Celui s'était proposé de rassembler sous sa houlette le monde patriarcal de l’époque. Mais cette action était contraire au Berger en chef de nos âmes qui voulait lui que la terre soit habitée et soumise à sa seule et unique volonté (Voir Ge nèse 1:27,28) Par son action hasardeuse, Nemrod en mauvais berger a dispersé toutes les brebis de Jéhovah ,en introduisant parmi-elles la division et le doute, il les a tenus à l'écart de la source de la vie, elles sont pour ainsi dire mortes de ne pas avoir bu aux sources de la vie. Il leur promet tait la liberté, mais c'est l'esclavage et la corruption qu'ils récoltèrent. Le pape le berger des âmes, la contre partie moderne de Nemrod le berger, a lui aussi contribué par son apostasie à disperser les brebis de Dieu, il en est résulté, une confusion sans nom. A cause de lui, le christianisme s’est morcelée en un nombre considérables de dénominations diverses qui se réclament toutes du christianisme enseigné dans les Saintes Lettres ! A la Pentecôte de l’an 33, l’Esprit avait rassemblé les gens pour en faire une seule communauté. Le pape lui a fait le contraire, il les a toutes divisées ! Celui-ci il a été préfiguré dans la Bible par l'homme à gage, celui qui ravit les brebis au sein de la bergerie de son maître. Il ressemble en cela aux bergers orgueilleux d'Israël qui manifestaient la même disposition d’esprit que le despote romain : “Fils de l'homme, prophétise sur les pasteurs d'Israël; prophétise et dis leur, à ces pasteurs: Ainsi parle le Seigneur, Jéhovah: Malheur aux pasteurs d'Israël, qui n'ont fait que se paître euxmêmes! N'est-ce pas le troupeau que les pasteurs doivent paître? Vous mangiez la graisse, vous vous revêtiez de la laine, vous tuiez ce qui était gras; vous ne paissiez pas le troupeau. Vous n'aviez pas fortifié les brebis débiles, vous n'avez pas guéri celle qui était malade, ni pensé celle qui était blessé, ni ramené celle qui était égaré, ni cherché celle qui était perdu; mais vous avez dominé sur elle avec


53 violence et cruauté. Elles se sont dispersées faute de pasteur; elles sont devenues la proie de toutes les bêtes sauvages, et elles se sont dispersées. Mes brebis sont errantes sur toutes les montagnes et sur toutes colline élevée; sur toute la face du pays mes brebis ont été dispersées, sans que personne en eut souci, sans que personne se mit à les rechercher”. –Ezéchiel 34 :1-6. Le fait que tous les chefs de la chrétienté s'enorgueillissent d'être des bons pasteurs ou des bergers spirituels, cela ne signifie pas pour autant qu'ils ont l'approbation de Dieu. Selon les prophéties Bibliques, un jour ils devront rendre des comptes de la gestion qui leur a été confiée et ce jour est plus proche que jamais. C’est pourquoi ils feraient bien de méditer sur la prophétie de Jérémie: “Hurlez, pasteurs, et criez; roulez-vous dans la poussière, chefs du troupeau, car le temps et venu pour vous d'être égorgés; je vous disperserai et vous tomberez comme des vases de prix. Plus de retraite pour les pasteurs, plus de refuge pour les chefs du troupeau. On entend des cris des pasteurs. Et les hurlements des chefs du troupeau, car Jéhovah ravage leur pâturage. Les campagnes paisibles sont dévastées par le feu de la colère de Jéhovah; il quitte sa retraite, comme un lion son fourré; leur pays va être désolé par le glaive destructeur, par le feu de la colère de Jéhovah”. -Jérémie 25:34-38 .


54 Chapitre III. -RITES ET CÉRÉMONIES DANS LE CULTE PAPAL.

Celui qui compare les enseignements simples et clairs de la Sainte Bible, au rituel incompréhensible et biscornu de l'église catholique romaine est bien obligé de reconnaître que l'on passe de la lumière aux ténèbres les plus épaisses. Tandis que l'un fait connaître aux hommes un évangile à la portée du plus grand nombre, l'autre les en éloigne à jamais. La papauté aime souvent à rappeler cette maxime sortie tous droits des grandes religions à mystères païennes: “l'interprétation n'appartient qu'à la prêtrise, ce n’est pas au simple mortel que ce privilège est réservé”. Il n’est pas étonnant dès lors que leurs enseignements soient truffés de mystères inextricables et impénétrables à la raison humaine, ce qui est tout à fait contraire à l'esprit et à la lettre de la Parole de Dieu qui veut que toutes sortes d’hommes soient sauvés, en parviennent à la connaissance exacte de Dieu et de ses desseins. (Voir I Timothée 2:4; Jean 17:3). Ses sources d’inspirations n’ont jamais été les enseignements salutaires de la Parole de Dieu, mais bien plutôt les classiques grecques ainsi que les nombreux rites des grandes religions à mystères de l'antiquité, sans parler des nombreuses fables des philosophies grecques païennes. La majorité des catholiques n’en démordent pas en faisaint valoir, que la papauté n’est que le prolongement naturel du christianisme initial. En fait il n’en est rien, cette structure n’a vraiment fait son apparition, qu’après le Concile de Nicée en l’an 325 ; soit environ 300 après que Jésus eut institué sa nouvelle doctrine. Qu’elle fut l’une des plus contreversables décisions qui furent prises après ce Concile ? La hiérarchie catholique s’est farouchement opposée à ce que les Ecritures Saintes soient lues par le commun peuple. Il n’y avait que les prêtres qui avaient ce droit. Tous ceux qui ont essayés de le faire s’attirèrent les foudres du clergé, ils furent dans la plupart des cas cruellement persécutés, beaucoup moururent dans d’atroces souffrances le plus souvent sur les terribles bûchers de l’Inquisition aux ordres du despote romain. Le seul crime qu’ils avaient commis, c’est de vouloir lire les Ecritures Saintes ! On se demande pourquoi un tel acharnement, une telle rage à combattre les lecteurs sincères de la Bible ? La raison à cette cruauté sans pareille était fort simple, il ne fallait surtout pas que les gens ordinaires puissent se rendre compte que leur autorité sacerdotale ne reposait aucunement sur le fondement des apôtres et encore moins sur la Sainte Bible. Voyez d’ailleurs les conseils qui furent promulgués au futur Jules III, s’il voulait que son autorité soit reconnue de tous ses sujets : ‘'De tous les conseils réservés à Ta Sainteté, nous avons gardé les plus essentiels jusqu'au dernier moment. Concernant la lecture de la Bible, nous devons tenir nos yeux grands ouverts et intervenir avec toute notre puissance. Il faut donner aussi peu que possible l'autorisation de lire l'Évangile, surtout dans les langues modernes et dans les pays soumis à notre juridiction. Ce qui en général est lu pendant la messe, devra suffire et personne ne devra être autorisé à en lire davantage. Tes intérêts prospéreront aussi longtemps que le peuple se contentera du peu qu'on lui offre, mais dès que le public demande d'avantage, tes intérêts sont en danger. C'est le livre qui peut, plus qu'aucun autre provoquer contre nous des révoltes et des tempêtes qui nous perdront presque. Certainement, si quelqu'un étudie sérieusement la Bible et la compare avec ce qui se passe dans nos Églises, il trouvera bien la vérité et y sont le plus souvent encore nettement opposées. Et si le peuple reconnait toutes ces choses, il nous mettra constamment au défi jusqu'à ce que tout soit dévoilé; alors, nous seront l'objet des railleries et de la haine. Il est indispensable de dérober la Bible, qui est la Parole de Dieu écrites, aux regards des peuples, mais avec beaucoup de précautions pour éviter tout tumulte." -Extrait de la lettre signé des cardinaux et figurant au répertoire de la bibliothèque de Paris, où l'on peut la consulter. (Voir Feuille Bibliothèque nationale 1089 . Volume II . page 641-650 - références Fond Latin n°12558 - Année 1550). Cette tyrannie exercée au nom du Christianisme eut pour triste conséquence, que la majorité des humains en sont venus tout naturellement à associer Dieu à un cruel oppresseur qui réclamait sans cesse du sang neuf. Ce qu’il faut savoir c’est que cette religion n’est pas celle de Dieu et encore moins celle de son Fils Christ. Ce n'est pas parce que quelqu'un se dit être médecin, qu'il est réellement médecin ! C'est au pied du mur que l’on voit le maçon dit un un proverbe populaire français! Cette


55 maxime s’applique d’autant plus à la pratique religieuse : ‘'Ce n’est pas celui qui m’aura dit: ‘'Seigneur, Seigneur! ‘' qui entrera dans le royaume des cieux, mais celui qui aura fait la volonté de mon Père qui est dans les cieux.’’ Matthieu 7 :21. Jésus avait particulièrement mis en garde les futurs disciples à venir, contre tous ces loups tyranniques de la chrétienté apostate : “Gardez vous des faux prophètes. Ils viennent à vous sous des vêtements de brebis, mais au dedans se sont des loups ravissants. Vous les reconnaîtrez à leurs fruits: cueille-t-on des raisins sur des épines, ou des figues sur des ronces? Ainsi tout bon arbre porte de bons fruits, et tout arbre mauvais de mauvais fruits. Un bon arbre ne peut porter de mauvais fruits, ni un arbre mauvais porter de bons fruits . Tout arbre qui ne porte pas de bons fruits sera coupé et jeté au feu. Vous le reconnaîtrez donc à leurs fruits”. -Matthieu 7:15-20. Personne n’est donc inéxcusable, il ne peut revendiquer le bénéfice du doute ! Non Jésus n’a pas mis la barre trop haute, n’importe qui peut discerner s’il a de la sincérité bien sûr, que cette religion n’est pas du tout celle du Christ, mais bel et bien la religion du culte du dieu Baal, le culte du Diable par excellence. Et force est de constater que tous les faux prophètes de Baal sont toujours plus vivants que jamais en cet aube du III ème millénaire. Il est temps d’ouvrir les yeux, et de se rendre compte de l’étendue réelle de cette grande apostasie pourtant annoncée.


56 Section I. -LE SACRIFICE DE LA MESSE.

Comment explique-t-on le sacrifice de la messe chrétienne, appelée communèment “l’eucharistie de la messe” ? Voici l’explication officielle qu’en donne notamment le diocèse de Nanterre, l’église catholique des Hauts de Seine en France : 1. Qu'est ce que le sacrement de l'eucharistie ? - L'eucharistie est le sacrement du sacrifice du Christ - L'eucharistie est le repas du Seigneur - L'eucharistie est la présence réelle du Christ 2. L'eucharistie est le sacrement du sacrifice du Christ A la Cène, Jésus a offert sa vie en sacrifice pour le salut de la multitude en remissions des péchés. Il a dit "Ceci est mon corps livré pour vous, ceci est mon sang versé pour vous". De plus il a institué le sacrement de l'eucharistie en disant à ses disciples "faites cela en mémoire de moi". Ainsi il a confié à son Église la mission de faire le mémorial de son sacrifice. St Paul le dit "Chaque fois en effet que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne". La messe perpétue donc et rend présent le sacrifice de la croix. C'est le même sacrifice, mais à la messe le Christ s'offre d'une manière sacramentelle non sanglante. A la messe, comme à la Cène, le Christ est à la fois le prêtre qui offre et la victime qui est offerte. La messe, comme la Cène, est à la fois un sacrifice d'action de grâce et un sacrifice d'expiation pour le péché. Le Christ nous associe à son sacrifice et la messe devient ainsi le sacrifice de l'Église. Le sacrifice de la messe est offert pour les vivants et pour les défunts qui ne sont pas encore purifiés de leurs péchés. 3. L'eucharistie est le repas du Seigneur et le pain de vie. Au repas pascal de la Cène, Jésus rendit grâce, bénit le pain, le rompit et le donna à ses disciples. A la suite de ce geste, le terme de "fraction du pain" ou "rompre le pain" est habituellement utilisé dans l'Église primitive pour désigner l'eucharistie. L'eucharistie est aussi appelée parfois "repas du Seigneur".L'eucharistie est présentée par St Jean comme "le pain de vie" qui descend du ciel et qui donne la vie au monde. L'eucharistie est une nourriture spirituelle. "Celui qui me mange vivra par moi" a dit Jésus. Par la communion nous recevons des forces pour vivre dans l'amour et pour lutter contre le péché. L'eucharistie efface nos péchés véniels. Elle renforce l'unité de l'Église corps mystique du Christ. 4. L'eucharistie est la présence réelle du Christ Lorsque Jésus donne le pain et le vin à ses disciples, il affirme "Ceci est mon corps, ceci est mon sang". Ailleurs, il dit "Si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme et ne buvez son sang; vous n'aurez pas la vie en vous". C'est à la consécration de la messe que s'opère le changement du pain et du vin dans le corps et le sang du Christ. La présence du Christ dans l'eucharistie n'est pas une présence identique à celle d'avant sa résurrection. Elle est à la manière de la présence du Christ ressuscité dans les apparitions racontées par l'évangile. 5. Comment sont vécus par l'Église ces divers aspects de l'eucharistie ? Tout en tenant compte de l'ensemble du repas sacrificiel, le rite de saint Pie V depuis le concile de Trente insiste plus sur l'aspect sacrificiel de l'eucharistie. La messe est célébrée sur "l'autel du sacrifice" La liturgie de Paul VI, à la suite du concile de Vatican II met plus en valeur le repas du Seigneur. La messe est célébrée sur la "table du Seigneur" 6. Quel est le sens de la messe pour un chrétien ? La messe nous rend présent le sacrifice du Christ qui a donné sa vie, son corps et son sang pour notre salut. La messe est le repas du Seigneur qui se donne à nous en nourriture spirituelle comme pain de vie. La messe rend le Christ présent en nous et au cœur de la communauté chrétienne, elle le fait proche de nous.


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Ceci est bien sûr la version officielle enjolivée, celle que l’on jette en pâture pour contenter ses propres ouailles ! Mais la réalité de la messe chrétienne, n’est pas aussi belle que le laisse entendre cette explication dorée, elle a au contraire des côtés les plus obscurs, et les plus malsains qui soient, du fait qu’elle a un lien avec les cultes des grandes religions à mystères de l’antiquité. Cette doctrine fut présentée pour la première fois au 9ème siècle ; elle affirmait que lors de leur consécration par le prêtre, le pain et le vin prenaient la substance exacte de la chair et du sang du Christ. Cette doctrine porte d’ailleurs un nom bizarre “la Transsubstantiation”. C’est un terme en langage théologique et écclesiastique qui signifie simplement ‘'changement de substance’', en l’occurrence l’eau changée en vin, lors de la cérémonie de la messe chrétienne. C'est le concile de Trente, au 16° siècle, qui en a fixé le dogme dans les termes suivants : L'eucharistie: ‘'en premier lieu, le saint concile enseigne et professe ouvertement et sans détour que, dans le vénérable sacrement de la sainte eucharistie, après la consécration du pain et du vin, notre seigneur Jésus Christ, vrai Dieu, vrai homme, est présent vraiment, réellement et substantiellement, sous l'apparence de ces réalités sensibles’'. la transsubstantiation: ‘'Parce que le Christ , notre Rédempteur a dit ce qu'il offrait sous l'espèce du pain, était vraiment son corps, on a toujours eu dans l'église de Dieu, cette conviction, que déclare de nouveau le saint concile: par la consécration du pain et du vin s'opère le changement de toute la substance du pain en la substance du corps du Christ notre seigneur, et de toute la substance du vin en la substance de son sang. Ce changement, l'Église l'a justement et exactement appelé: transsubstantiation’'. -Daniel Rops ; Histoire de l'Église, tome VI, page 96. Une lettre apostolique fut également consacrée à cette doctrine en 1967, pour en affermir d’autant plus le fondement apostolique : ‘'Le sacrifice de la croix, mémorial de la mort et la résurrection du Seigneur, lequel a dit: “Faites ceci en souvenir de moi,”(Luc 22:19); bouquet sacré au cours duquel, par la communion du corps et du sang du Seigneur; le peuple de Dieu participe aux bienfaits du sacrifice Pascal, renouvelle la nouvelle alliance que Dieu a conclue avec l'homme une fois pour toutes grâce au sang du Christ, annonce et goûte par avance dans la foi et l'espérance le bouquet eschatologique qui sera servi dans le royaume du père proclament aussi la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne”. -Eucharisticum Mysterium du 25 Mai 1967. Si l’on décortique ce texte en termes plus clairs, rationnels, on comprend que l’auteur veut nous faire comprendre que la messe chrétienne ne serait, que la répétition de ce que Jésus a accompli lors de son dernier repas du soir, appelée aussi “la Sainte Cène” ou encore “Le Repas du Seigneur”. Mais là se pose une contradiction, qui nous amène à nous poser la question de savoir : à qu'elle fréquence, celle-ci devait-elle être commémorée? Chaque jour, comme cela se pratique couramment dans l’Eglise catholique romaine ? Que nous apprennent les Saintes Ecritures sur cette commémoration bien particulière ? Cette cérémonie fut instituée pour la première fois ; le 14 Nisan de l'an 33, c'est à dire en même temps que la Pâques Juive, qui elle avait toujours lieu, 14 jours après la pleine lune, la plus près de l'équinoxe du printemps vue à Jérusalem, c'est à dire une fois l'an. Lorsque Jésus et ses apôtres se trouvèrent dans la chambre haute pour fêter la Pâques traditionnelle Juive, Jésus introduit ensuite une autre cérémonie, qui elle allait avoir une toute autre signification que la Pâques Juive coutumière. Après avoir congédié le traître Judas, Jésus instaura avec ses onze fidèles disciples une Alliance Nouvelle pour un Royaume. (Voir Matthieu 26:26-29). Une fois le passage des emblèmes à savoir le pain et le vin achevé, Jésus dit à ses disciples: “Continuez à faire ceci en souvenir de moi”. -Luc 22:19. L'apôtre Paul a précisé un peu plus la pensée du Seigneur sous ce rapport: “Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez ce calice vous annoncez la mort du Seigneur jusqu'à ce qu'il vienne”. -I Corinthiens 11:26. Cette expression “toutes les fois”, n'implique pas forcément plusieurs fois dans l’année, elle peut vouloir simplement dire une fois l’an : à savoir tous les 14 Nisan, comme cela se faisait depuis des temps immémoriaux pour la Pâques Juive ! Les chrétiens avaient ainsi un point de repère qui pouvaient les aider à situer facilement l’évènement dans le temps. Le 14 Nisan devait correspondre toujours à une pleine lune. Ainsi les véritables ont toujours commémoré cet évènement une fois l’an comme le confirme l’Histoire Ecclésiastique écrite par l’Historien Eusèbe de Césarée : ‘'Dans ces temps-là, une question assurément non sans importance fut soulevée, parce que les chrétientés de toute l'Asie, suivant une tradition très antique, pensaient qu'il fallait garder le quatorzième jour de la lune pour la fête de la Pâque du


58 Sauveur. C'était le jour auquel il était ordonné aux Juifs d'immoler l'agneau et, d'après eux, il était absolument nécessaire, en quelque jour de la semaine que se rencontrât cette date, de mettre alors fin aux jeûnes. Mais les Églises de tout le reste de la terre n'avaient pas l'habitude d'observer cette manière de faire, et d'après la tradition apostolique elles gardaient l'usage qui est en vigueur jusqu'à présent, pensant qu'il n'était pas convenable de mettre fin au jeûne en un autre jour (de la semaine) que celui de la résurrection de notre Sauveur.’’Histoire Ecclésiastique Livre V ; XXIII -Mais les évêques de l'Asie affirmaient avec force qu'il fallait conserver l'ancienne et primitive coutume qui leur avait été transmise ; ils étaient dirigés par Polycrate : lui-même aussi, dans la lettre qu'il écrivit à Victor et à l'Église des Romains, expose en ces termes la tradition venue jusqu'à lui : " Nous célébrons donc scrupuleusement le jour, sans rien retrancher, sans rien ajouter. En effet, c'est en Asie que reposent de grands astres, qui ressusciteront au jour de la parousie du Seigneur, quand il viendra des cieux avec gloire et recherchera tous les saints : Philippe, un des douze apôtres, qui repose à Hiérapolis avec ses deux filles qui ont vieilli dans la virginité, et son autre fille, qui a vécu dans le Saint-Esprit, repose à Ephèse ; et encore Jean, qui a reposé sur la poitrine du Seigneur, qui a été prêtre et a porté la lame d'or, martyr et didascale : celui-ci repose à Éphèse; aussi Polycarpe de Smyrne, évêque et martyr ; et Thraséas d'Euménie, évêque et martyr, qui repose à Smyrne. Faut-il parler de Sagaris, évêque et martyr, qui repose à Laodicée, et du bienheureux Papirius et de l'eunuque Méliton, qui a vécu entièrement dans le Saint-Esprit, qui repose à Sardes en attendant la visite à venir des deux,dans laquelle il ressuscitera des morts ? ‘'Tous ceux-là ont gardé le quatorzième jour (de la lune) de Pâques, selon l'Évangile, ne faisant aucune transgression, mais se conformant à la règle de la foi." Et moi-même aussi, le plus petit de vous tous, Polycrate, (je vis) selon la tradition de ceux de ma famille, dont j'ai suivi certains. Sept de mes parents ont été évêques et moi, je suis le huitième ; et toujours mes parents ont gardé le jour ou le peuple s'abstenait du pain fermenté. Pour moi donc, frères, j'ai soixante-cinq ans dans le Seigneur; j'ai été en relations avec les frères du monde entier ; j'ai parcouru toute la Sainte Écriture ; je ne suis pas effrayé par ceux qui cherchent à m'émouvoir, car de plus grands que moi ont dit : " Il vaut mieux obéir à Dieu qu'aux hommes. ‘'Il ajoute à cela, à propos des évêques qui étaient avec lui quand il écrivait et qui pensaient comme lui, en disant : ‘' Je pourrais faire mention des évêques qui sont avec moi, que vous avez trouvé bon de me faire inviter, et je les ai invités. Leurs noms, si je les écrivais, seraient très nombreux. Ils connaissent le petit homme que je suis et ils ont approuvé ma lettre, sachant que je ne porte pas en vain des cheveux blancs, mais que j'ai toujours vécu dans le Christ Jésus. "Là-dessus, le chef de l'Église des Romains, Victor, entreprend de retrancher en masse de l'unité commune les chrétientés de toute l'Asie en même temps que les Églises voisines, comme étant hétérodoxes; il publie par lettres (sa condamnation) et proclame que tous les frères de ces pays-là, sans exception, sont excommuniés. Mais cela ne plaît pas à tous les évêques. À leur tour, ils lui conseillent au contraire d'avoir souci de la paix, de l'union avec le prochain, de la charité ; et l'on a encore leurs paroles : ils s'adressent à Victor d'une façon fort tranchante. Parmi eux se trouvait aussi Irénée, écrivant au nom des frères qu'il dirigeait en Gaule : il établit d'abord qu'il faut célébrer seulement au jour du dimanche le mystère de la résurrection du Seigneur ; puis il exhorte Victor, de manière très convenable, à ne pas retrancher des Églises de Dieu tout entières, qui gardent la tradition d'une ancienne coutume; et, à beaucoup d'autres choses, il ajoute ceci en propres termes :" La discussion n'est pas seulement sur le jour, mais aussi sur la manière même de jeûner. Les uns en effet pensent qu'ils doivent jeûner un seul jour ; d'autres deux, d'autres encore davantage ; certains comptent quarante heures du jour et de la nuit pour leur jour. Et une telle diversité d'observances ne s'est pas produite maintenant, de notre temps ; mais longtemps auparavant, sous nos devanciers qui, sans tenir à l'exactitude, comme il semble, ont conservé cette coutume dans sa simplicité et ses caractères particuliers, et l'ont transmise après eux. Tous ceux-là n'en gardaient pas moins la paix, et nous gardons aussi la paix les uns envers les autres : la différence du jeûne confirme l'accord de la foi. "À cela, Irénée ajoute encore un récit que je puis bien rapporter. Il se présente ainsi :" Parmi ces hommes, les presbytres antérieurs à Soter qui ont dirigé l'Église que tu gouvernes aujourd'hui, c'està-dire Anicet, Pie, Hygin, Télesphore, Xyste, n'ont pas non plus gardé eux-mêmes (le quatorzième jour) et ils n'ont pas imposé (leur usage) à ceux qui étaient avec eux ; et bien que ne gardant pas euxmêmes (le quatorzième jour), ils n'en étaient pas moins en paix avec ceux qui venaient des chrétientés dans lesquelles il était gardé, lorsqu'ils arrivaient chez eux. Pourtant, le scandale était plus grand,


59 pour ceux qui ne l'observaient pas, de voir observer par d'autres (le quatorzième jour). Personne cependant ne fut jamais rejeté à cause de cette conduite. Mais ceux-là même qui n'observaient pas (le quatorzième jour), (c'est-à-dire) les presbytres qui t'ont précédé, envoyaient l'Eucharistie à ceux des chrétientés qui l'observaient." Le bienheureux Polycarpe ayant fait un séjour à Rome sous Anicet, ils eurent l'un avec l'autre d'autres divergences sans importance, mais ils firent aussitôt la paix et sur ce chapitre ils ne se disputèrent pas entre eux. En effet Anicet ne pouvait pas persuader à Polycarpe de ne pas observer ce que, avec Jean, le disciple de Nôtre-Seigneur, et les autres apôtres avec qui il avait vécu, il avait toujours observé ; et Polycarpe de son côté ne persuada pas à Anicet de garder l'observance ; car il disait qu'il fallait retenir la coutume des presbytres antérieurs à lui. Et les choses étant ainsi, ils communièrent l'un avec l'autre, et à l'église Anicet céda l'Eucharistie à Polycarpe, évidemment par déférence ; ils se séparèrent l'un de l'autre dans la paix ; et dans toute l'Église on avait la paix, qu'on observât ou non le quatorzième jour. "Et Irénée portait bien son nom, car il était pacificateur par son nom comme par sa conduite : c'est ainsi qu'il exhortait et négociait pour la paix des Églises. Il s'entretenait par lettres non seulement avec Victor, mais encore avec un très grand nombre de différents chefs d'Église, de choses analogues au sujet de la question agitée entre eux.’’ – Eusèbe de Césarée ; Histoire Ecclésiastique Livre V ; XXIV Le premier en fait qui ait ouvertement contesté cette date n’était autre que l’Empereur romain Constantin 1er non pas parce-que la date était erronée , non point de cela, mais tout simplement parce qu’il tenait à se démarquer des juifs, qu’il détestait au plus haut point comme le mentionne Eusèbe dans la Vie de Constantin qu’il a rédigé : ‘'On a jugé que, pour toutes les Eglises, il n'était pas du tout convenable de célébrer la très sainte solennité de Pâques en suivant la coutume des juifs dont les mains sont souillées par un crime abominable… Que peuvent savoir des hommes qui, après le meurtre du Seigneur et ce parricide, ne se conduisent plus selon la raison, mais sont emportés par des pulsions irrésistible’'. Eusèbe Vie de Constantin . D’autre part celui-ci interdit au Concile de Nicée de célèbrer la Pâques comme c’était jusqu’alors la coutume de la fêter le 14 Nisan, lui préférant la Pâques païenne, qui elle était célèbrée le 1 er dimanche qui suit la première lune du printemps comme cela se fait encore aujourd’hui : " Puisque, par la grâce de Dieu et par l'ordre du très religieux empereur Constantin, nous nous sommes assemblés de différentes provinces et de différentes villes, il paraît nécessaire de vous écrire, au nom de tout le concile, pour vous informer de ce qui y a été proposé, examiné, résolu et décidé… Nous vous donnons aussi avis que le différend touchant le jour auquel la fête de Pâques doit être célébrée, a été heureusement terminé par le secours de vos prières, en sorte que tous nos frères d'Orient, qui faisaient autrefois la Pâque le même jour que les Juifs, la célébreront à l'avenir le même jour que les Romains et les autres qui la célèbrent de tous temps avec nous. Réjouissez-vous donc de tant d'heureux succès, de la paix et de l'union de l'Église, et de l'extirpation de toutes les hérésies, et recevez avec beaucoup d'honneur et de charité notre collègue votre évêque Alexandre, qui nous a réjouis par sa présence, et qui dans un âge si avancé a pris tant de peine pour vous procurer la paix. Offrez à Dieu vos prières pour nous, afin que ce qui a été décidé et ordonné demeure ferme et immuable.’’ -Extrait du Dictionnaire universel et complet des conciles du chanoine Adolphe-Charles Peltier, publié dans l'Encyclopédie théologique de l'abbé Jacques-Paul Migne (1847), Tome II col 63-78. D’autre part cette commémoration est en harmonie avec l'idée que l’on se fait généralement d'un anniversaire ou de tout autre évènement ponctuel. La définition du mot anniversaire implique un évènement qui revient systématiquement tous les ans à une date fixe. La date commémorative de la Révolution Française n'est célébrée qu'une fois l'an soit tous les 14 Juillet. Celle de la Belgique le 21 Juillet. Le Repas du Seigneur n'échappe pas à cette règle! La réalité de la messe, telle qu'elle est pratiquée dans l'église catholique romaine, n'a strictement rien à voir avec la simplicité du Mémori al de la mort du Christ fêtée une fois l’an. Celle-ci est entièrement d'inspiration païenne et truffée de mystères inextricables, comme le reconnaît l'historien Will Durant qui nous fait savoir sous en rapport: “Le christianisme n'a pas détruit le paganisme, il l'a adopté. L'esprit grec, qui se mourait, reprit une vie nouvelle dans la théologie et la liturgie de l'église. La langue grecque qui avait régnée sur la philosophie durant des siècles, devint le véhicule de la littérature chrétienne et du rituel de la religion nouvelle. Les mystères grecs vinrent se fixer dans l'impressionnant mystère de la messe”. -Histoire de la Civilisation, tome 9 p. 239, 240. Deux des pères fondateurs de l'église ont d’ailleurs reconnu qu'il y


60 avait une grande analogie entre les mystères païens et le rituel du sacrifice eucharistique de la messe, qu'ils allèrent jusqu'à accuser le démon d'avoir inventé ces analogies pour égarer les esprits faibles comme ils disaient: “Nous appelons cet aliment Eucharistie, et personne ne peut y prendre part, s'il ne croit la vérité de notre doctrine, s'il n'a reçu l'ablution pour la rémission de ses péchés et sa régénération, et s'il ne vit selon les enseignements du Christ. Car nous ne prenons pas cet aliment comme un pain ordinaire et une boisson commune. Mais de même que, par la parole de Dieu, JésusChrist, notre Sauveur, ayant été fait chair, a pris sang et chair pour notre salut; de même aussi cet aliment, qui par l'assimilation doit nourrir nos chairs et notre sang, est devenu, par la vertu de l'action de grâces, contenant les paroles de Jésus-Christ lui-même, le propre sang et la propre chair de Jésus incarné: telle est notre foi. Les apôtres, dans leurs écrits, que l'on nomme Evangiles, nous ont appris que Jésus-Christ leur avait recommandé d'en agir de la sorte, lorsque ayant pris du pain, il dit: "Faites ceci en mémoire de moi: ceci est mon corps; " et semblablement ayant pris le calice, et ayant rendu grâces: "Ceci est mon sang, " ajouta-t-il; et il le leur distribua à eux seuls. Les démons n'ont pas manqué d'imiter cette institution dans les mystères de Mithra; car on apporte à l'initié du pain et du vin, sur lesquels on prononce certaines paroles que vous savez, ou que vous êtes à même de savoir”. -Justin, Apologie I, 66. La particularité essentielle du sacrifice non sanglant de la messe, consiste à prendre une hostie qui selon les dires de la papauté représenterait le corps parfait du Christ. Cette hostie est comme tout un chacun le sait, un pain mince aplati à base de farine de blé et sans adjonctions de ferments. Rome attache d’ailleurs une très grande importance à la forme de cette hostie, et on le comprend surtout losqu’on connaît l'origine de celle-ci. De toute évidence celle-ci fut empruntée au cérémonial du mystère de la mort d'Osiris: “Le gâteau mince et rond, dit Wilkinson, se trouve sur tous les autels”. -Les Egyptiens, vol. V p353. Le disque arrondi si fréquent dans les emblèmes sacrés d'Egypte, était avant tout un symbole solaire, comme incarnation d'Osiris. Cette hypothèse est confirmée par le fait qu' Osiris était mystiquement adoré aussi sous la forme du Veau Apis : le fameux veau d'or que les Israélites ont adorés au pied de la montagne sacrée. (Voir Exode 32:1-4). Plutarque dans son livre Isis et Osiris nous dit sans détour qu'Osiris était régulièrement identifié au boeuf Apis de Memphis, et au boeuf Mnenis d'Héhopolis, p. 20, 29, 33, 43. Et si l'on examine celui-ci de plus près, nous sommes obligés de constater qu’il porte au dessus de sa tête entre ses cornes un disque solaire, ou plutôt une hostie. Les prêtres Egyptiens avaient ordonnés à tous les Egyptiens de vénérer ces deux taureaux sacrés, pour la raison que ces animaux avaient plus que tous autres, aidés ceux qui avaient découvert le blé à faire les semailles et à procurer aux hommes les bienfaits de l'agriculture. (Voir Diodore, I 21,5-11; Strabon, XVII, I, 23.p.803). Or, il est intéressant de faire remarquer qu’Osiris était précisément regardé par les Egyptiens, comme la personnification du blé par excellence. Il était selon la légen de, le fils du ciel et de la terre, quoi de plus naturel de le considérer dès lors comme étant le pain de Dieu, qui allait nourrir le monde, et que celui-ci fut symboliquement préfiguré par une hostie ronde, afin de l’identifier à l'esprit du blé et aussi au soleil dispensateur de tout bon don, d'où le symbole mystique du veau Apis. Un Dictionnaire des symboles nous aide à comprendre la signification de ce symbole mystique : “Une cérémonie des mystères d'Eleusis met en un parfait relief le symbolisme essentiel du blé. Au cours d'un drame mystique, commémorant l'union de Déméter avec Zeus, un grain de blé était présenté, comme hostie dans l'ostensoir et contemplé en silence. C'était la scène de l'époptie, ou de la contemplation. A travers ce grain de blé, les époptes honoraient Déméter, la déesse de la fécondité et l'initiatrice aux mystères de la vie. Cette ostension muette évoquait la pérennité des saisons, le retour des moissons, l'alternance de la mort du grain et de sa résurrection en de multiples grains. Le culte de la déesse était la garantie de cette permanence cyclique. Le sein maternel et le sein de la terre ont été souvent comparés. Il semble bien qu'on doive chercher la signification religieuse de l'épi de blé dans ce sentiment d'une harmonie entre la vie humaine et la vie végétale, soumises toutes deux à des vicissitudes pareilles. Retournés au sol, les grains de blé, le fruit le plus beau de la terre sont une promesse d'autres épis.” -Sechan Louis et Lévêque Pierre, les grandes divinités de la Grèce, Paris 1966. Rappelant la mort et la renaissance du grain, l'émouvante cérémonie de l'époptie a été rapprochée de l'évocation du Dieu mort et ressuscité, qui caractérisaient les cultes à mystères de Dionysos. Elles rappelleraient également que l'épi de blé était aussi un emblème d'Osiris, symbole de


61 sa mort et de sa résurrection. Le blé symbolise le don de la vie, qui ne peut-être qu'un don des dieux, la nourriture essentielle et primordiale". -Dictionnaire des Symboles de Jean Chevalier et d'Alain Gheerbrant p.128. C’est exactement ici la réplique moderne de la messe catholique telle qu'elle est encore pratiquée tous les jours dans toutes les églises de la catholicité ! Pour s’en convaincre, il suffit de considérer la formule mystique utilisée par le prêtre pour constater de son caractère hautement païen: “Blé, pain des élus, ait pitié de nous.” -Le Protestant p. 269 col, 2 . Si nous examinons les conditions requises de ceux qui peuvent communier, nous constaterons une fois de plus de son origine hautement païenne! Selon le livre le Chrétien Sincère de l'évêque Hay il est dit: “Qu'il est indispensable que nous soyons à jeun depuis minuit, c'est à dire que depuis une nuit avant de recevoir l' hostie, nous n'ayons pris aucun aliment, aucune boisson, aucun remède.” vol II. Considérez maintenant les conditions que devaient remplir les néophythes, qui voulaient être admis à participer aux mystères d'Eleu sis, ou encore à ceux d'Osiris, pour constater les mêmes simagrées: “Tous ceux qui y prenaient part devaient impérativement être à jeun. Une des questions posée à ceux qui voulaient être initiés était: “Etes-vous en état de Jeûne”. -Potter, vol, I Eleusi nia p.356. Cette condition imposée de toute pièce par la papauté, ne tient pas compte d'une chose pourtant essentielle ; c’est que Jésus et ses apôtres avaient préalablement pris avant le Repas du Soir, pris part aussi au repas de la Pâque Juive! (Voir Marc 14:16-26.) Donc comment se fait-il que la papauté romaine exige d’être à jeun, pour pouvoir participer à cette eucharistie de la messe ? La réponse ne fait aucun doute, il suffit pour cela de porter nos regards sur l'hostie elle-mê me, et d’y apercevoir écrit en tout petits caractères trois petites lettres mystérieuses : (J.H.S). Que peuvent bien signifier ces trois lettres énigmatiques? Pour la hiérarchie catholique, elles signifient simplement: “Jésus Salvator, Jésus Sauveur des Hommes”. Il faut savoir que ces mêmes lettres se retrouvaient aussi sur l’hostie païenne, mais celle-ci avait une toute autre signification pour les sectateurs du culte rendu à Rome à la déesse Egyptienne Isis. Comment un sectateur de ce culte comprendrait-il ces trois lettres? Il le ferait tout naturellement d'après son propre système idolâtrique, système qui nous est maintenant bien connu, et il aurait pu lire: (Isis ; Horus ; Seb), c'est à dire: La mère, l'enfant et le père des dieux, en d'autres termes la définition de la fameuse trinité Egyptienne favorite. Cependant le lecteur averti pourrait faire valoir que la lettre (J) pour Jésus est diffèrent de la lettre (I) pour Isis. Cela ne pose à priori aucun problème insurmontable, du fait que le nom de Jésus ne s'écrivait pas de cette manière dans la langue grecque de l'époque, sa forme première était (Iesous). Pour vous en convaincre, il suffit d'ouvrir un Dictionnaire quelconque de la langue Française, et de consulter au nom Jésus et particulièrement au nom attribut, et vous y lirez un peu près ceci: “Jésus, ou adjectivement, papier Jésus, format de papier de grande dimension (grand Jésus 56x72), dont la marge portait autrefois les lettres I.H.S, monogramme de Jésus”. -Dictionnaire Encyclopédique Larousse en 6 volumes. De plus ce monogramme ou chrisme à savoir les initiales du Christ devinrent un important symbole dans l'église primitive et se présentait sous la forme des lettres I et X (initia les grecques de Iesous Xristos.) De toute évidence ces analogies ne sont pas fortuites, mais sont bel et bien orchestrées dans un but de préserver un culte païen, en lui donnant une façade d’honorabilité et en lui octroyant l’épithète de chrétien. Si nous portons maintenant notre regard sur l'ostensoir, la pièce d'orfèvrerie où l'on place l'hostie consacrée, pour l'exposer à l'adoration des fidèles, que constatons nous? Nous voyons que celui-ci est dans la plupart des cas représenté sous la forme d'un soleil resplendissant, autre symbole par excellence d'Osiris. Le prêtre catholique ne fait en réalité que mimer un des mystères des cultes agraires, qui étaient très populaires dans la plupart des religions païennes et tout particulièrement en Egypte. L'hostie qui est l’incarnation d’Osiris, l’esprit du blé est préalablement placée dans l'ostensoir d'or qui a son tour est caché dans un récéptacle sombre au dessus de l'autel principal, qui lui aussi dans la plupart des cas est


62 surmonté par un énorme soleil avec ses rayons resplendissants. Cet ostensoir une fois placé dans sa niche, est protégé par un épais rideau sombre qui empêche toute lumière de pénétrer dans l'enceinte sacrée, où est cachée l’hostie. Si on décompose les différentes phases que le prêtre est censé accomplir, on constate avec étonnement qu'il ne fait que répéter les gestes du prêtre qui officiait aux mystères de la mort et de la résurrection d'Osi ris, l'incarnation de l'esprit du blé. Celui-ci mimait les différentes phases du grain qui meurt et qui revient à la vie et qui donne à son tour le pain de vie en se multipliant sous l'action du soleil bienfaisant. Cette action est mise en évidence aussi dans un passage des Ecritures : “ Si le grain de blé ne tombe en terre et ne meure, il reste un seul grain; mais s'il meurt, alors il porte beaucoup de fruits”. -Jean 12:24. Cette mise en scène n'est autre qu'une parodie de magie imitati ve, dans le but de répéter le drame de la mort et de la résurrection d'Osiris. L'h ostie préalablement posée à l'intérieur de l'ostensoir, semble vouloir représenter le grain de blé, incarnation (d'Osiris) semée dans les profondeurs de la terre. Le prêtre au moment de la communi on va chercher solennellement l’hostie qu'il couvre d'un linge. Ensuite vient le moment le plus important de la cérémonie, il prend l’hostie dans sa main, et la lève au dessus de sa tête pour l’exposer encore pendant quelques instants aux rayons bienfaisants du soleil représenté soi par l'ostensoir lui-même, ou soit par les rayons qui se trouvent au dessus de l'autel ou il officie. Le miracle tant attendu s'est finalement accompli, la multiplication des grains de blés (hosties) s'est opéré: le pain du ciel peut alors être partagé entre tous les communiants. Après avoir parlé du caractère odieux du sacrifice non sanglant de la messe, il nous faut considérer le second emblème qu’est “la transsubstantiation du vin”. D'après la tradition de l'église, celui-ci se changerait durant la messe en sang véritable du Christ. Dans sa profession de foi Solennelle du 30 juin 1968, le pape Jean Paul VI a déclaré: “Nous croyons que, tout comme le pain et le vin consacrés par le Seigneur lors de la dernière Cène sont devenus son corps et son sang qui devaient être offerts pour nous sur la croix, de même le pain et le vin consacrés par le prêtre deviennent le corps et le sang du Christ glorieusement intronisé dans les cieux. Nous croyons également que, sous l'apparence de ces espèces qui après la consécration nous semblent être les mêmes qu'avant, la présence mystérieuse du Seigneur est vérita ble, réelle et substantielle.C'est fort à propos que l'église appelle cette transformation la transsubstantiation”. -Official Catholic Teachings-Christ Our Lord, Wilmington, 1978, Amanda Watlington, p. 411. Où la papauté a-t-elle pu dénicher une doctrine aussi déroutante qu’irrationelle ? Le livre Histoire de la Civilisation nous l’apprends: “La secte orphique enseignait à travers les pays grecs que l'âme est emprisonnée dans une série de corps pécheurs et peut-être délivrée de cette réincarnation dégradante en s'élevant à l'union extatique avec Dionysos. Dans leurs réunions, les membres de la fraternité orphique buvaient le sang d'un taureau sacrifié au sauveur et rédempteur mourant et identifié a lui. Le partage en communion, du sang ou de la boisson sacrée, revenait fréquemment dans ces croyances méditerranéennes. On croyait souvent que l'aliment, par sanctification, recevait les pouvoirs du dieu, pour les communiquer ensuite, magiquement, au communiant”. -Will Durant tome 9, p.132; voir aussi James George Frazer, Adonis; Halliday, 317. Le livre Mythologie Grecque et Romaine de Commelin nous informe également de la manière dont le sacrifice était consommé à Rome: “A Rome, la loi des douze tables ordonnait de n'employer aux sacrifices que des ministres chastes et exempts de toute souillure. Le sacrificateur, vêtu de blanc, et couronné de feuillage, commençait toujours la cérémonie par des voeux et des prières. Dans le principe, on n'offrait aux dieux que les fruits de la terre, le roi Numa en avait du moins fait une rigoureuse prescription; mais, depuis ce prince, l'usage d'immoler des animaux s'introduit à Rome, et l'on regardait l'effusion de sang comme très agréable à la divinité. Les animaux déstinés au sacrifice se nommaient victimes ou hosties. Elles devaient être saines, et chaque dieu en avait de préférées. Lorsqu'on commençait le


63 sacrifice, un héraut faisait faire silence; on éloignait les profanes, et les prêtres jetaient sur la victime une pâte faite de farine de froment et de sel; cette pâte est appelée en latin mola: de là est venu le mot immoler pour exprimer la consommation du sacrifice, bien que dans l'origi ne, cette cérémonie n'en fut que préliminaire. Après cette consécration, le prêtre goûtait le vin, en donnait à goûter à ceux qui étaient présents, et le versait entre les cornes de la victime. Cette cérémonie constituait les libations. Ensuite on allumait le feu, et, lorsque l'encens était brûlé, les serviteurs appelés popes, à demi nus, amenaient la victime devant l'autel; un autre nomme cultrarius, la frappait avec une hache et l'égorgeait aussitôt: on recevait le sang dans les coupes, et on la plaçait sur la table sacrée; là on la dépouillait, et l'on procédait à sa dissec tion. Quelquefois on la brûlait tout entière, et alors le sacrifice s'appelait holocauste, mais le plus souvent on la partageait avec les dieux”. p. 454-457. Cette pratique d'immoler la victime n'était pas à proprement parler une exclusivité romaine, ceux-ci l’ont de toute apparence emprunté aux grecs, car tous ceux qui sont versés dans les classiques grecques, savent pertinemment comment ce sacrifice était consommé dans ce pays : “On amène la génisse. Nestor (roi de Pylos, un des personnages principaux de l'Iliade et de l'Odyssée) donne l'or à un ouvrier pour qu'il lui dore les cornes. Stratios et Echephron la présentent. Aretos portait d'une main un bassin magnifique avec une aiguière d'or, de l'autre une corbeille où était l'orge sacrée. Thrasymède, une hache tranchante à la main, se tenait près de la victime, tout près à la frapper, et son frère Persée tenait le vase pour recevoir le sang. Aussitôt Nestor lave ses mains, jette dans le feu du poil du front de la victime, lui répand sur la tête l'orge sacrée, et accompagne cette action d'une prière à Athena. Alors le fils de Nestor, le vaillant Thrasymè de, levant la hache, frappe la génisse, lui coupe les nerfs du cou et l'abat à ses pieds. On relève la génisse et, pendant qu'on la tient, Pisistrate tire son poignard et l'égorge. Le sang sort à gros bouillons et elle demeure sans vie. On la dépouille et on la met en pièces; puis on sépare les cuisses entières, selon la coutume, on les couvre d'une double enveloppe de graisse, et l'on met par dessus des tranches de toutes autres parties. Nestor les fait brûler sur l'autel et fait des aspersions de vin. Ensuite on fait rôtir les entrailles et on les partage entre tous les assistants”. -Homère, l’Odyssée, III v. 430-463. John Wyclif a lui aussi dénoncé en son temps, cette pratique qu’il jugeait contraire à l’esprit du véritable christianisame. En 1379, il s’en prit ouvertement à cette question de la transsubstantiation. En se servant de la Bible, il fit remarquer à ses auditeurs que l’église primitive ne croyait ni n’enseignait cette doctrine de la transsubstantiation. Cette prise de position ferme lui valut la désapprobation du haut clergé qui y voyait là une atteinte à la remise en cause de leur autorité, mais aussi de Jean de Gand duc de Lancastre. En 1382 l’archevêque William Courtenay réunit un conseil exceptionnel qui condamna les thèses de Wyclif comme mensongères, et tenues de ce fait comme hérétiques. Il fut renvoyé sur le champ de l’université d’Oxford, et un décret fut pris, que quiconque prêcherait ou écouterait ces doctrines seraient passibles de l’excommunication. C’est ainsi que comme à son habitude, que la hiérarchie catholique clôture généralement un débat ! L’intimidation et les menaces ont toujours été ses armes favorites pour faire taire, ceux qui avaient le courage comme Wyclif de s’opposer à leurs enseignements de démons ! A la lecture de ces faits tels qu’ils nous sont rapportés, on est bien obligés d’affirmer sans la moindre hésitation que c'est dans les mythes Grecs, Romains et Egyptiens que le pape de Rome a été puiser, pour bâtir en dogme “l'eucharistie de la messe” et tout son fastueux cérémonial qui en découle. La transsubstantiation n'est rien d'autre, qu'un rite païen qui avait pour but d'introduire les participants à une communion mystique avec la divinité.


64 Section II. -LA RÉGÉNERATION PAR LE BAPTÊME D’EAU.

Une autre caractéristique majeure du système Papal est la régénéra tion par le baptême d'eau, c'est à proprement parler la pierre fondamentale de l'édifice pyramidal inversé de la papauté, sans le baptême on ne peut être sauvé. L'église enseigne que si un enfant venait à mourir avant qu'il n'ait reçu le baptême du prêtre, celui-ci ne pourrait être reçu dans la gloire céleste, comme le confirme un évêque : ‘'Que devient, l'enfant mort sans baptême? Si un jeune enfant était mis à mort pour l'amour du Christ, ce serait le baptême, et il irait au ciel, mais excepté ce cas, comme ces enfants ne peuvent pas désirer le baptême avec les autres dispositions nécessaires, s'ils ne sont pas baptisés d'eau ils ne peuvent aller au ciel”.L'évêque Hay ; le chrétien sincère -Vol I, p. 362. D'où la papauté a-t-elle pu tirer cette doctrine aussi injuste que cruelle? Essayez de vous mettre à la place de parents terrassés par le chagrin et la douleur, à qui on vient d’annoncer froidement que leur enfant ne peut en aucun cas accéder au ciel, mais qu'il va errer dans des limbes épaisses pour la seule et unique raison, qu'il n'aurait pas reçu le baptême, que seuls les prêtres sont en droit d’administrer ! Qu'elle cruauté, quel manque d'amour et de considération de la part de ceux qui sont censés être les dignes représentants du Dieu d'amour par excellence (Voir I Jean 4:8). Cette notion absurde est tout à fait incompatible à l'enseignement que le Christ nous a légué. Il a d’ailleurs fait connaître à ses disciples les manières d'agir de son Père dans ce domaine : “Si vous aimez ceux qui vous aiment, quel gré vous en saura-t-on? Les pécheurs aussi aiment ceux qui les aiment. Et si vous faites du bien à ceux qui vous font du bien, quel gré vous on saura t-on? Les pécheurs aussi en font au tant. Pour vous, aimez vos ennemis, faites du bien et prêtez sans rien espérer en retour; et votre récompense sera grande, et vous serez les fils du Très Haut, qui est bon aux ingrats et aux méchants. Soyez donc miséricordieux, comme votre Père est miséricordieux”. Luc 6:32-36. De ce fait comment ces scélérats, fils du Diable, fils de tout ce qui est injuste, peuvent-ils mettre sur les épaules de Dieu cette infâmante injustice? La régénération par le baptême telle qu'elle est enseignée et pratiquée dans la chrétienté est purement un enseignement diabolique! La Bible ne peut en aucun cas cautionner une telle ignominie. Jésus le véritable fondateur du christianisme a donné des indications précises qui devaient impérativement être remplies avant d'accorder le baptême au catéchumène. Cet ordre de baptiser est clairement exposé en Matthieu 28:19,20: “Allez donc [enseignez] toutes les nations, les [baptisant] au nom du Père, et du Fils et du Saint Esprit, [Leur apprenant à garder tout ce que je vous ai commandé]". Selon la bonne compréhension de ce texte, cet ordre ne concernait que des personnes qui étaient en mesure de comprendre tout l'enseignement salutaire du Christ. Un enfant, voir même un nouveau-né, ne peut en aucun cas remplir cette condition fondamentale avant d’être immergé dans l’eau, comme le reconnaît d’ailleurs un historien des pratiques religieuses: “La foi et le baptême allaient toujours de pair. Il est fort probable que le baptême était administré uniquement dans le cas ou les deux choses se rencontraient, et que le baptême des enfants était inconnu à cette époque.Le fait que c'est bien plus tard à l'époque d'Irénée (certainement pas avant) qu'apparaît la première allusion au baptême des enfants et que celui-ci fut reconnu pour la première fois comme une tradition apostolique au cours du 3è siècle, témoigne contre plutôt que pour son origine apostolique”. -A. Johann Neander, History Church by The Apostles New York 1864, p. 162. Le récit des Actes des Apôtres est le récit canonique qui parle le plus des conversions et des baptêmes des nouveaux convertis. D’après ces textes on n’y trouve nulle part une allusion de près ou de loin à quelques baptêmes d’enfants ! C’était là une notion totalement inconnue des premiers chrétiens. Comme nous le savons le baptême chrétien n’est apparu qu’après l’éffusion de l’Esprit Saint à la Pentecôte de l’an 33. Pierre prit en cette occasion, la parole devant une grande multitude qui était là rassemblée pour l’écouter. A la fin de ce brillant


65 exposé, on nous explique que trois mille âmes furent touchés : “Le coeur transpercé par ce discours, ils dirent à Pierre et aux autres apôtres: “Frères, que ferons nous?”. Pierre leur répondit: “Repentez-vous, et que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ pour obtenir le pardon de vos péchés… Ceux qui reçurent la parole de Pierre furent baptisés; et ce jour-là le nombre de disciples s'augmenta de trois mille personnes environ. Ils étaient assidus aux prédications des Apôtres, aux réunions communes, à la fraction du pain et aux prières”. – Actes des Apôtres 2 :37-42 . Plus tard, il s'en ajouta encore cinq mille (Voir Actes 4:4). A la lecture de ces rapports très détaillés, il est évident que les enfants n'étaient pas admis à recevoir le baptême chrétien. Avant que celui-ci ne puisse être administré, il fallait préalablement remplir pas moins de quatre conditions essentielles et qui ne pouvaien être ignorées. 1)- Tout d'abord, il fallait être enseigné sur des bases correctes. 2)- Accepter de tout coeur l'enseignement salutaire 3)- Se repentir de ses actions passées au mépris de la loi. 4)- Se vouer à Dieu en prenant la ferme conviction de servir les intérêts du royaume, et ensuite suivait le baptême d’eau. Les enfants et les bébés nouveaux nés ne pouvaient en aucuns cas remplir aucune de ces quatre conditions et qui ne pouvaient en aucun cas être outrepassées. Une autre raison qui nous pousse à rejeter le baptême tel qu'il est pratiqué encore aujourd’hui dans l'église, est le fait que celui-ci est administré par ablution d'eau sur la tête de l'enfant, plutôt que par une immersion complète dans l'eau, comme cela se pratiquait tout du moins à ses débuts. Le mot baptême vient d'un mot grec (baptizen); terme qui signifiait immerger, laquelle sous entend une submersion, ‘'disparition totale du corps sous l'eau’' et une émersion ‘'réapparition d'un corps hors de l'eau’'. (Voir Dict. Grec-Francais de A.Bailly). Cette définition est conforme à l'esprit et à la lettre de Romains 6:3,4 qui dit : “Ne savez-vous pas que nous avons été baptisés en Jésus-Christ, c'est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort ”. -Trad. A.C ed 1905. La note en bas de page de cette même version ne laisse aucune interprétation possible, quand à la manière dont le baptême chrétien était administré: “Dans les premiers siècles, le baptême se conférait par immersion; le catéchumène était entièrement plongé dans l'eau, d'où il sortait aussitôt”. - Voir note verset 3. En fait ni la Bible, ni l'histoire primitive de la jeune congrégation chrétienne n'enseignent ni ne confirment, que les baptêmes des enfants fussent administrés. Cette idée n'entrait pas dans le cadre des desseins du fondateur du christianisme. Ce qui fut valable pour les premiers siècles, l'est d'autant plus aujourd'hui. Il n'y a point lieu d'apporter un changement en cette matière, du fait que Jésus a ajouté à son injonction de baptiser, les paroles suivantes: “Voici que je suis avec vous, tous les jours jusqu'à la fin du monde.” -Matthieu 28:19,20. Donc au nom de quelle logique, le catholicisme romain a-t-il dérogé à cette règle? Le fait que la religion catholique soit allée au-delà de ces prescriptions dans ce domaine, prouve incontestablement que l'église de Rome, n'est pas l’amie de la vérité. Elle est sans contredit une église apostate, une vulgaire contrefaçon du véritable christianisme. Elle a comme à son habitude été puiser cet enseignement aux sources des religions païennes par le biais des philosophes grecs notamment. Le lecteur qui est au fait des classiques grecques, se rappellera certainement dans quel état se trouvait Enée accompagné de la sybille, lorsqu'il visita les régions infernales, et qu'il vit là diffèrents groupes de personnes morts prématurément comme les condamnés à mort injustement, les suicidés et surtout les malheureux enfants morts sans avoir été administrés selon les rites traditionnels: “on entend les voix plaintives des enfants dont les âmes pleurent à l'entrée des enfers, infortunés qui, entrés dans la vie, n'en ont point connu les douceurs, et qu'une mort prématuré a ravis au sein maternel”. -Virgile Enéide, liv. VI p. 427-429. Il faut savoir que depuis la plus haute antiquité, le baptême faisait partie intégrante d’un rituel très complexe qui introduisait les catéchumèmes dans les grandes religions à mystères. Cela était une étape importante dans le cheminement spirituel, de tous ceux qui voulaient être initiés aux mystères Chaldéens en particulier. Avant d'introduire le catéchumène dans ces mystères, on lui faisait comprendre, ce qu'on attendait de lui et le baptême était un signe d'une obéissance totale à la caste. Cette même considération se retrouve d’ailleurs dans toutes les religions à mystè res, le baptême était


66 un symbole de renoncement de soi, de soumission totale et surtout un gage de silence. Tertullien nous fait savoir sous ce rapport : “Les gentils eux-mêmes, tout éloignés qu'ils sont de la connaissance des choses spirituelles, attribuent à leurs idoles un pouvoir également efficace, quoiqu'ils se trompent dans l'usage des eaux vides de toute vertu. Ils ont coutume d'initier par une espèce de baptême leurs néophytes à certains mystères de la déesse Isis, ou du dieu Mithra. Ils honorent même leurs dieux par des ablutions solennelles qu'ils font de leurs simulacres. De plus, | p127 s'agit-il de faire des lustrations expiatoires, vous voyez leurs prêtres porter de l'eau de toutes parts : bourgades, maisons, temples, villes entières, tout est arrosé. Il est certain encore qu'aux jeux Apollinaires et Éleusiniens, ceux qui les célèbrent se font plonger dans l'eau ; cérémonie qu'ils se croient obligés de pratiquer pour être régénérés et pour obtenir l'impunité de leurs crimes. De même parmi les anciens, si quelqu'un s'était souillé d'un homicide, il nettoyait cette tache par une eau lustrale. Si ces aveugles gentils sont persuadés que l'eau par sa vertu naturelle peut effacer leurs crimes, combien sera-t-il plus vrai de dire qu'elle peut produire le même effet par l'autorité d'un Dieu qui est le créateur des éléments et de toutes leurs propriétés? S'ils croient que la religion donne à l'eau une vertu salutaire, quelle plus sainte religion que celle qui honore le Dieu vivant? Le connaître, ce vrai Dieu, c'est en même temps connaître les artifices du démon, toujours prêt à contrefaire les ouvrages de Dieu. En effet, il a un baptême qu'il fait recevoir aux siens. Mais quel rapport? c'est l'impur qui purifie, c'est l'esclave qui affranchit, c'est le condamné qui absout. N'est-ce pas détruire son propre ouvrage que d'effacer des péchés que lui-même il inspire? Tout ce que je viens d'expliquer n'est que pour convaincre ceux qui, rejetant la lumière de la foi, nient que Dieu puisse faire des choses dont ils attribuent néanmoins le pouvoir au rival de Dieu”. -Tertullien, de Baptismo, V ; Édité par M. Charpentier, Paris (1844). L'historien Will Durant, nous décrit quand à lui, comment se pratiquait le cérémonial préambulaire nécessaire pour être admis dans le saint secret des mystères Chaldéens : “Chacun des grands cultes des pays méditerranéens avait des mystères; c'était habituellement des cérémonies de purification, de sacrifice, d'initiation, de révélation, et de régénération. On admettait les nouveaux membres du culte de Cybèle en les plaçant nus dans une fosse au dessus de laquelle on égorgeait un taureau, le sang de l'animal sacrifié, en tombant sur le candidat, le purifiant du péché et lui conférant une nouvelle vie, spirituelle et éternelle. Le culte de Mithra comportait un rite analogue, connu du monde classique sous le nom taurobolum, lancement du taureau. Apulée décrit en termes extatiques les degrés de l'initiation au jeûne d'Isis, le long noviciat avec jeûne, continence et prières, le plongeon purifiant dans l'eau sainte et, à la fin, la vision mystique de la déesse offrant la bénédiction éternelle. A Eleusis, le candidat avait à confesser ses péchés (ce qui rebuta Néron); il lui fallait durant un temps s'abstenir de certains aliments, se baigner dans le golfe pour se purifier spirituellement aussi bien que corporellement, et ensuite offrir un sacrifice.” -Histoire de la Civilisation Tome 9 p. 131, 132. L'immersion ou l'aspersion par une eau vierge avait des vertus purificatrices, elle était aussi associée aux rites de passages, et principalement à la naissance et à la mort. Le pasteur d'Hermas parle de ceux qui descendirent dans l'eau morts, et en remontèrent vivants. C'est imprégné de toutes ces notions mystiques, que l'église Romaine introduisit progressivement le baptême systématique, dès la naissance d'un individu. Cela se faisait purement à dessein afin d'éviter les divisions qui ne cessaient de la ronger en son sein. Vers 187, Irénée établissait une liste de pas moins 20 variétés de christianisme diffèrents. Vers 384, Epiphane en dénombrera quand à lui plus de quatre vingt. C'est pourquoi lorsque le catholicisme devint la religion d’état, et cela uniquement à partir du Concile de Nicée en 325 de n.è. Celle-ci édicta alors les conditions nécessaires pour lui appartenir. La première des conditions était de baptiser l'individu dès sa naissance. Pour imposer cette nouvelle doctrine, l'intimidation suprême consistait à faire croire aux parents que les enfants non baptisés selon les nouveaux rites, ne pouvaient en aucun cas accéder aux demeures célestes. On comprend l'empressement des parents à baptiser le plus tôt possible leurs rejetons. Par cette subtile manoeuvre diplomatique, la division devenait pour ainsi dire pratiquement impossible, du fait que dès la naissance on entrait dans le giron de l'église et on n'en ressortait que pour mourir. Par le baptême des enfants, l'église de Rome s'est appropriée d'un pouvoir total, sans partages, aussi bien dans le temporel que dans le spirituel. Rien ne pouvait désormais plus échapper à sa juridiction. Tous ceux qui ont essayés de s’opposer à ces nouvelles conditions furent férocement persécutés. L'histoire du catholicisme romain est synonyme non pas d'amour ou de fraternité humaine,


67 mais plutôt de meurtres, de massacres, de mensonges, d'hypocrisies et de tyrannies sans noms. C'est à ne pas douter l'organisation criminelle la plus répréhensible que l'humanité n’ait jamais conçue. Que le baptême des enfants soit une création purement diabolique, cela est encore confirmé par tout le cérémonial qui l'y accompagne, comme particulièrement l'emploi du sel, de la salive, de l'onction avec de l'huile et aussi la marque sur le front par le signe de croix. Tous ces rites de purifications sont empruntés aux mystères des grandes religions païennes comme l’a reconnu non sans regrets un fervent défenseur de la doctrine Jadocus Tiletanus de Louvain qui avec quelques regrets nous fait savoir: “Nous ne sommes pas satisfaits de ce que l’évangile ou les apôtres déclarent, mais nous (la hiérarchie romaine, c'est nous qui soulignons) disons avant comme après, qu'il y a plusieurs vérités graves et importantes qui sont acceptées et reçues par suite d'une doctrine qui n'est nulle part écrite. Car nous bénissons l’eau avec laquelle nous baptisons et l'huile dont nous oignons; et même nous bénissons celui que nous baptisons. Et je vous demande, dans qu'elle doctrine l’avons nous appris? Ne le tenons nous pas d'une ordonnance secrète et non écrite? Oui je vous le demande, d'où vient l'usage de plonger trois fois les enfants dans l'eau? Cela ne vient-il pas de cette doctrine cachée et mystérieuse que nos maîtres ont reçue en secret sans aucune autorité et qu'ils observent encore”. -Revue de l'épître du Dr Gentianus, Harvet p. 19, B et 20, A. Un autre ecclésiastique, le Père Newman va jusqu'à reconnaître que ces rites sont d'origine du démon, il admet ouvertement que l'eau sacrée : c’est à dire imprégnée de sel puis consacrée, et les autres choses qui accompagnent le rituel sont les instruments et les accessoires du diable et que tous ces usages avaient leur origine païenne et qu'ils furent sanctifiés par leur adoption dans l'église. (Voir Newman, Développement, p.359, 360). En ce qui concerne maintenant l'usage de la salive, l'évêque Hay nous explique comment celle-ci est administrée lors du baptême: “Le prêtre récite un autre exorcisme et à la fin touche avec un peu de salive l'oreille et les narines de celui qu'il baptise, en disant: “Epphata, c'est à dire ouvre toi à une douce odeur, puisses-tu fuir, ô démon, car le jugement de Dieu est proche”. -Le chrétien sincère, vol. I p. 368. Quel rapport peut-il y avoir entre la salive et une douce odeur direz-vous ? Si nous examinons de plus près les mystères chaldéens nous aurons certainement la réponse. Sans trop entrer dans les détails inutiles, le paganisme connaissait parfaitement l'oeuvre que devait accomplir le Messie promis. C'est pourquoi il n'est pas étonnant de retrouver le culte du messie promis dans toutes les religions à mystères, et particulièrement en ce qui concerne sa mort et sa résurrection. Ce drame était la partie essentielle de l'enseignement aux mystères. Ils connaissaient parfaitement aussi le rôle que devait jouer l'Esprit Saint, c’est pourquoi, celui-ci était souvent représenté sous la forme d'une colombe. Mais le lecteur averti sait que l'Esprit Saint de Dieu fut avant tout associé à la force agissante de Dieu et au souffle en général. (Voir dans ce livre étude sur l'Esprit Saint). Le Dictionnaire des symboles de Jean Chevalier et d'Alain Gheerbrant nous confirme que l'Esprit était étroitement associé au souffle: “Le souffle a universellement le sens d'un principe de vie: seule l'extension du symbole varie d'une tradition à l'autre. Ruah, l'Esprit de Dieu qui couvre sur les eaux primordiales de la Genèse, est le Souffle. C'est aussi le sens premier d'Er-Ruh (Esprit) en langage musulman. Et Hamsa, le cygne qui couvre l'oeuf cosmique du Veda, est aussi un souffle. p. 899 sous souffle”. Dans les mythes Grecs on connaissait aussi le rôle purificateur de l'Esprit. Selon Servius, faisant référence à la première Géorgique de Virgile nous apprends que l'expression : “Mystica Vannus Iacchi” c'est à dire “l'éventail mystique de Bacchus”, et que celui-ci symbolisait la purification des âmes”. -Servius, vol. p. 197. Notons ici que le van des vanneurs (vannus) en latin et pratiquement le même que le vent (ventus). Cet objet était utilisé pour séparer le grain de la paille et cela sous l'effet du vent. Dans les temps antiques le vannage avait lieu sur des hauteurs, sur des aires de battage où le vent soufflait généralement assez fort. Il s'agissait dans la plupart des cas, d'une sorte de plate-forme circulaire d'une quinzaine de mètres de diamètre faite de pierre ou de terre battue. Une fois le battage achevé, les vanneurs projetaient le tout en l'air au moyen de pelles ou de fourches à vanner et sous l'effet du vent il y avait séparation du bon grain de la paille. Que l'Esprit soit associé à cette opération de vannage cela est clairement démontré dans un texte des Evangiles en ces termes : “Moi, je vous baptise dans l'eau pour le repentir; mais celui qui doit venir après moi est plus puissant que moi, et je ne suis pas digne de porter sa chaussure; il vous baptisera dans l'Esprit Saint et dans le feu. Sa main tient le van (la pelle à vanner); il nettoiera son aire; il amassera son froment dans le grenier, et il brûlera la paille dans un feu qui ne s'éteint point”. –Matthieu 3 :11,12. Cette interprétation est renforcée par un autre


68 passage, cette fois-ci des Ecritures Hébraïques : “Ainsi parle Jéhovah: je vais soulever contre Babel et contre les habitants de la Chaldée, un souffle destructeur, et je lâcherai sur Babel des vanneurs qui la vanneront; car ils fondront de toutes parts sur elle au jour du malheur”. -Jérémie 51:1, 2. Si nous revenons maintenant à l'éventail de Bacchus, il est évident que celui-ci était avant tout un instrument à faire du vent, à brasser de l'air. Or chacun sait que le mot éventail vient du verbe éventer qui signifie exposer au vent. En représentant Bacchus avec l'éventail mystique cela voulait signifier pour ses sectateurs, qu'il était le puissant en qui résidait l'Esprit Saint de Dieu. La purification de l'âme consistait à agiter cet éventail mystique, à souffler sur les sectateurs en brassant du vent avec ce fameux éventail. Cette interprétation est magistralement confirmée par un passage de Virgile, dans l'Enéide : “D'où craintes et désirs, souffrances et joies pour les âmes qui, enfermées dans la prison d'aveugles ténèbres, ne voient plus le ciel. Bien plus, lorsque, au jour suprême, la vie les a abandonnées, tout mal cependant et les souillures du corps ne quittent pas absolument ces malheureuses : inévitablement, beaucoup de concrétions depuis longtemps s'y sont étonnement implantées en profondeur. Dès lors elles sont soumises à des peines, et expient dans des supplices leurs anciens méfaits : certaines sont étendues dans le vide, suspendues et exposées aux vents ; d'autres lavent dans un vaste gouffre ou brûlent dans le feu la souillure de leur crime. -Virgile Enéide Liv., VI. v. 734-742. Le nom même de Bacchus confirme aussi cette analyse. Ce nom est le même que le grec Dionysus ou Dionysos. D'ion-nuso-s signifie littéralement (Celui qui porte le péché). En sachant cela, nous comprenons beaucoup mieux pourquoi les prêtres de Jupiter étaient maintenant appelés (Flamens ou Flamine) mot qui dérive du latin (Flamen, de Flare, souffler). Voir définition Dictionnaire Encyclopédique Larousse. Ceux-ci avaient la lourde tâche d’entretenir au moyen de l'éventail de Bacchus le feu sacré, comme symbole par excellence de la purification rituelle. Le feu qui ne devait jamais s’éteindre est un symbole supplémentaire de ce rôle qu'était censé jouer ce même Esprit Saint. Cette double particularité se retrouve également à la Pentecôte de l'an 33, où l'Esprit Saint s'est manifesté sous la forme d'un vent violent, qui ensuite s'est partagé sur les 120 disciples présents, sous la forme de langues de feu : “Le jour de la Pentecôte étant arrivé, ils étaient tous ensemble en un même lieu. Tout à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent qui souffle avec force et il remplit toute la maison où ils étaient assis. Et ils virent paraître comme des langues de feu qui se partagèrent et se posèrent sur chacun d'eux”. -Actes 2:1-3. Or si nous revenons à la salive employée lors du baptême catholique, celle-ci semble aussi être un autre symbole de l'Esprit notamment parmi lewsdans les mystères. En Egypte, le nom de l'esprit pur ou purifiant était Rekh. (Voir Bunsen vol I p.475, 476, 516). Mais Rehk signifiait aussi la salive. (Voir Parkhurst, Lexique p.703). De sorte que oindre de salive le nez ou les oreilles des initiés signifiaient qu'ils étaient oints de l'esprit purificateur. Que la salive soit bel et bien le symbole de l'Esprit, cela est même reconnu par la chrétienté elle même, comme le souligne de nouveau l'évêque Hay dans son livre le chrétien sincère: “Nous oignons de salive les oreilles, parce que, par la grâce du baptême, les oreilles de notre âme s'ouvrent pour entendre la parole de Dieu et les inspirations de son Saint Esprit”. -Le chrétien sincère vol. I p. 368. Le baptême tel qu'il est pratiqué dans la papauté est totalement imprégné de magie, et de superstition qui remonte à nuit des temps, dans le but de protéger l'enfant contre le mauvais oeil. Il suffit d’examiner les conditions officielles requises pour se rendre de son origine entièrement païenne. Souvenez-vous encore de l'incantation prononcée par le prêtre lors de cette cérémonie : “Ephpheta, c’est-à-dire ouvrez-vous. Pour respirer le parfum du Christ. Et toi, démon, prends la fuite, car le jugement de Dieu approche”.-Le sacrement du baptême. Lisez maintenant ce qui se pratiquait en Perse et vous comprendrez où la papauté a été chercher cette formule incantatoire sordide: “Nos superstitions ont commencé avec notre vie. La superstition aïeule, ou le plus proche parent. Prend dans son berceau l'enfant nouveau né et commence à le purifier avec la salive; elle lui frotte les tempes, le front, les lèvres. Prétendant que la puissance de la magie doit le protéger par la vertue de la salive lustrale".-Perse. Satyres II 30, 34. Nous constatons une fois de plus le caractère odieux et blasphématoire de la pratique. Ses actes de prostitutions sont si nombreux et si vils qu'il est pratiquement impossible pour un simple humain de les compter tous, et encore moins de les comprendre! La Bible dit à juste raison sur cette entité religieuse: “Et maintenant entends ceci voluptueuse (référence à une prostituée, c’est nous qui soulignons). Toi qui est assise sur le trône en sécurité. Et qui dit en ton coeur: “Moi, et rien que moi! Je ne serai jamais veuve, ni privée de mes


69 enfants. Ces deux choses fondront sur toi, soudain en un même jour; la perte de tes enfants et le veuvage; elles viendront sur toi dans toute leur plénitude, malgré la multitude de tes sortilèges, malgré la puissance de tes enchantements, tu te confiais dans ta malice; tu disais: “Nul ne me voit.”Isaïe 47:8-10.


70 Section III. -L'EXTRÊME ONCTION.

L'extrême-onction est l'étape finale d'un individu, elle le prépare au mystérieux voyage de l'au-delà. Elle a la particularité d'absoudre tous les péchés que le mourant avait commis durant toute sa vie de perdition. L'histoire est truffée de témoignages de personnes, qui a quelques heures de leur mort ont soit demandé le baptême chrétien, soit demandé l'absoluti on de toutes leurs fautes passées ! Le plus célèbre d'entre eux est sans conteste Constantin I er, Empereur de Rome et aussi le premier souverain pontife de la religion Romaine. Celui-ci en sentant la mort arriver, fit appel aux prêtres et demanda instamment qu'on lui administre le baptême chrétien. Cette démarche quelque peu tardive, était sans l'ombre d'un doute motivée par une conscience plus que troublée, et aussi d'éviter les flammes de l'enfer que les prêtres subalternes ne manquaient certainement de lui attiser afin d’obtenir quelques faveurs de sa part. La papauté revendique à tort que l'extrême-onction tire son origine des Saintes Ecritures en se basant pour cela sur le passage de Jacques 5:14 : “ Quelqu'un parmi vous est-il malade? Qu'il appelle les anciens de l'Église, et que les anciens prient pour lui, en l'oignant d'huile au nom du Seigneur; la prière de la foi sauvera le malade, et le Seigneur le relèvera; et s'il a commis des péchés, il lui sera pardonné. Confessez donc vos péchés les uns aux autres, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris. La prière fervente du juste a une grande efficace. Trad Louis Segond éd. 1910. Y est il exprèssement parlé ici de quelqu'un de mourant? Non, absolument pas ? Le contexte démontre à l’évidence, qu’il ne s’agit pas ici d'une maladie physique pouvant entraîner la mort de quelqu’un, mais bien plutôt d’une maladie spirituel le, comme un péché grave qui peut éloigner quelqu’un de la foi. Le fait que la personne soit enduite d’huile au nom du Seigneur, ne signifiait pas que l'on lui versait littéralement de l'huile sur sa tête, ou sur toutes autres parties de son corps. C'était une métaphore courante dans la Bible pour démontrer la douceur de la prière, qui était pour le pécheur repentant comparable à l'huile que l'on versait sur les blessures pour en calmer, et adoucir les douleurs. Cette huile d'onction peut aussi symboliser d'une certaine manière, le rôle de l'Esprit Saint. Dans le Psaumes 45:7 passage prophétique appliqué à Jésus il est dit: “Tu as aimé la justice et tu as aï l'iniquité. C'est pourquoi Dieu, ton Dieu t'a oint d'une huile d'allégresse de préférence à tes compagnons”. A quel moment Jésus reçut-il cette onction? Tous les faits indiquent qu’il le fut, lorsqu'il se présenta à Jean le Baptiseur pour recevoir le baptême d'eau. L'onction de Jésus ne s'est pas faite en cette circonstance, avec une huile spéciale comme l'avaient été auparavant avant lui, tous les rois de la lignée Davidique qui siégèrent sur le trône de Dieu à Jérusalem (Voir I Rois 1:39; I Samuel 1:39). Non celle-ci s'est faite par l'apparition d'une colombe, symbole on ne peut plus approprié pour représenter l'Esprit Saint de Dieu : “Jésus ayant été baptisé sortit aussitôt de l'eau, et voilà que les cieux lui furent ouverts, et il vit l'Esprit de Dieu descendre comme une colombe et venir sur lui. Et du ciel une voix disant: "Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai mis mes complaisances”. -Matthieu 3:16,17. L'expression enduire d'huile quelqu'un au nom du Seigneur, peut signifier tout simplement que l'ancien appelé au chevet du malade spiritu el, fait requête auprès de Dieu, en demandant que l'Esprit Saint puisse lui pardonner sa faute, dans le cas bien sûr où le pécheur est repentant. Mais cela pourrait également vouloir dire, que l'huile répandue sur la tête de quelqu'un avait un effet adoucissant et rafraîchissant, de même l'application de la Parole de Dieu à une personne spirituellement malade, l'apaise, la corrige, la réconforte et la guérit. De ce fait, l'extrême-onction telle qu'elle est pratiquée dans la religion catholique Romaine n’a rien à voir avec l’enseignement salutaire des Saintes Ecritures. Tout démontre au contraire qu’il tire son origine des grandes religions à mystères de l’antiquité. Le seigneur des cieux, dans le système chaldéen est appelé Beel-Shemin. Mais Beel-Shémin est aussi connu comme étant le


71 Seigneur de l'huile, comme le confirme un historien : ‘'Le seigneur des cieux est proprement Beel-Shémin; mais Sanchoniathon, le donne aussi comme le Seigneur de l'huile”. Eusèbe -Praep.Evang.Liv I Chap p. 39. Ces titres furent de toute évidence attribués au grand-père du puissant chasseur en opposition avec Jéhovah à savoir : Cham l’ancêtre de la lignée Chamatique qui donna naissance à la grande apostasie contre Dieu. Il faut savoir que l’olivier a toujours été un symbole très apprécié dans l’antiquité. L'olivier est réputé éternel, comme la mentionné Hérodote. Il rapporte que des barbares mirent le feu au temple ou se trouvait notamment un olivier sacré. Le lendemain lorsqu’il se rendirent sur les lieux de l’incendie, ils trouvèrent à la place une jeune pousse qui avait jailli du tronc calciné. Dans tout le bassin méditerranéen, on rencontre des oliviers millénaires, et parfois même réputés pluri-millénaires. L’olivier faisait partie aussi du culte rendu à la grande déesse mère Semiramis, sous la forme d’une colombe tenant dans son bec un rameau d’olivier. Cette représentation de Sémiramis sous la forme d’une colombe symbolisait dans le langage des mystères que ce rameau qu’elle tenait dans son bec était tout simplement le fils de l'huile c'est à dire l'oint le messie promis à savoir Nemrod, le puissant chasseur en opposition avec Jéhovah. Cela semble être confirmé par le fait que l'on aurait conservé le corps du dieu babylonien Belus dans de l'huile d’olives. Selon un historien de l’époque, son corps aurait été conservé à Babylone jusqu'à l'époque de Xerxes. (Voir Cléricus Philosophies Orientales liv. I De Chaldaeis, sect. I chap. 4.) Si l'on tient cette histoire pour vraie, ce Bélus qui est représenté dans la mythologie chaldéenne comme étant le père des dieux, ne pouvait comme nous l'avons déjà partiellement dévoilé n'être que le grand Cham, le fils de Noé, celui qui avait vécu aussi dans les deux mondes. Les Babyloniens tout comme les autres peuples autour du bassin éditérannéen connaissaient en partie la promesse que Dieu avait faite dans le jardin d’Eden de pourvoir à une postérité qui rachetait l’humanité. C’est pourquoi les Babyloniens élevèrent leur ancêtre au rang de dieu, lui donnant le titre (le père des dieux), et pour le représenter du manière favorable, ils lui attribuèrent aussi le titre de Beel-Shemin : (Le seigneur des cieux). Mais Beel-Shemin signifiait aussi dans le langage mystique (le seigneur de l'huile). Or nous savons tous que l'olivier est de surcroît un symbole de paix, de fécondité, de purification, de force, et de lumière. Ce Bélus “Cham” ; n'est nul autre que Janus, le dieu aux deux faces, celui qui a vécu dans les deux mondes, il est comme nous l'avons démontré le même personnage que Zeus, le père des dieux grecs, et aussi de Jupiter le dieu suprême des romains. Or fait intéres sant à faire remarquer, c’est que l'olivier était particulièrement consacré à Jupiter ainsi qu'à Minerve à Rome. Le mythe nous raconte que Minerve fit un jour un concours avec le dieu Neptune, celui-ci pour montrer sa supériorité planta dans la terre son fameux trident, et il en jaillit une source d’eau salée. Minerve quand à elle, elle planta sa lance dans le sol, et elle fit sortir du sol un olivier. Les dieux qui regardaient en spectateurs attentifs déclarèrent Minerve victorieuse, car ils se dirent entre eux qu’une source d’eau salée ne pouvait pas désaltèrer vraiment les passants, par contre l’olivier lui pouvait donner de l’ombre et de l’huile. Il faut savoir que Minerve est la fille aînée préferée de Jupiter, ce qui nous fait dire qu’elle est la même que Sémiramis sous son nom romain cette fois-ci ! Une autre caractéristique de cet olivier est qu'il représente l'arbre de la vie, que seul le dieu peut octroyer. Cela semble vouloir symboliser toutes les dispositions que Dieu a prises pour rétablir de nouveau les relations qui ont été interrompues dans le jardin d'Eden, par nos premiers parents, Adam et Eve. L'olivier dans le système chaldéen semble représenter d'une manière blasphématoire Jéhovah lui-même, c'est pourquoi Cham, Janus, Zeus, Jupiter, ont tous portés le titre “Le Père”. (Voir aussi étude sur Développement Historique de la Papauté dans cet ouvrage.) Le grand Cham allait dans le système païen jouer le rôle de Jéhovah qui devait fournir la postérité tant attendue. Cette interprétation est confirmée par la valeur que connaît ce symbole auprès des Juifs et par extension aussi des Babyloniens : “Car si leur rejet (Israël


72 selon la chair) a été la réconciliation du monde. Si les prémices sont saintes, la masse l'est aussi; et si la racine est sainte, les branches le sont aussi. Mais si quelques-unes des branches ont été retranchées, et si toi, qui n'étais qu'un olivier sauvage, tu as été enté (greffé) à leur place et rendu participant de la racine et de la sève de l'olivier. Sache que ce n'est pas toi qui portes la racine, mais que c'est la racine qui te porte”. -Romains 11:17,18 Trad. A. C. éd. 1905. -Voir aussi Isaïe 60:21. On identifiant Beel Shemin au grand Cham, bien des mystères s’éclaircissent! L’huile étant un agent conservateur par excellence, cela a permis aux Babyloniens de conserver le corps du grand Cham après sa mort. De là vient sans doute la coutume des Egyptiens d'embaumer leurs morts avec une huile spéciale, et d’autres procédés qui leur étaient propres. Le but recherché était de les préparer au grand voyage dans l’au-delà. Les Egyptiens tenaient particulièrement à préserver le corps du défunt, afin qu'il puisse être finalement réuni à son âme, qu'ils croyaient immortelle. Ils pensaient que la survie de l'âme dépendait dans une grande mesure de la préservation du corps. Verser de l'huile sainte sur un défunt suit donc le même cheminement : celui de purifier les péchés véniels et de préparer le mourant pour son ultime voyage. Cela semble être confirmé par un commentaire du Pseudo Denis l' Aréopagite qui dit : ‘'Après le salut, le pontife répand de l'huile sur le défunt, or souvenez-vous, dans le sacrement de régénération, avant le saint baptême, et quand l'initié a totalement dépouillé ses vêtements anciens, sa première participation aux choses sacrées consiste en l'onction de l'huile bénite, et, au terme de la vie, c'est encore l'huile sainte qu'on répand sur le défunt. Par l'onction du baptême on appelait l'initié dans la lice des saints combats, l'huile versée sur le défunt signifie qu'il a fournit sa carrière et mis fin à ses glorieuses luttes”. Suite a cette longue analyse, nous sommes maintenant mieux à même à comprendre une des grandes énigmes de la mythologie grecque : le fameux Rameau d'or. Celui-ci nous le savons était avant tout un symbole de régénérescence et d’immortalité, mais aussi le symbole du Saint Esprit qui permet ainsi à Enée d'entreprendre le voyage aller retour dans les enfers. Il ne peut entreprendre seul ce voyage à la recherche de l'immortalité, c'est pourquoi il est accompagné d’une part par une sybille et d’autre part par deux colombes, symbole de ce même esprit saint. Voi ci comment Virgile raconte ce périlleux voyage: “Un rameau, dont la souple baguette et les feuilles d'or, se cache dans un arbre touffu, consacrée à Junon infernale. Tout un bouquet de bois le protège, et l'obscur vallon l'enveloppe de son ombre. Mais il est impossible de pénétrer sous les profondeurs de la terre avant d'avoir détaché de l'arbre la branche au feuillage d'or. Enée, guidé par deux colombes, se met à la recherche de l'arbre au rameau d'or dans les grands bois et soudain le découvre dans des gorges profondes”. -Enéide, chant VI, 01, trad. de A. Bellesort. Muni de ce précieux rameau, Enée pourra désormais visiter les enfers et éloigner les nombreux démons qu’il va rencontrer sur sa route. Ce rameau d’or est dans ce drame mythologique le symbole approprié de lumière qui lui permet ainsi d'explorer les cavernes de l'enfer sans encombre et surtout sans perdre son âme : sa vie. Les pères apostoliques du IIème, et IIIème siècle avaient apparamment beaucoup de penchant pour ces fables mythologiques grecques, c’est pourquoi il y ont largement puisés pour bâtir notamment en dogme la fameuse doctrine de l’immortalité de l’âme, qui, il faut bien le dire n’est pas un enseignement biblique. L'extrême-onction suit donc ce même cheminement spirituel, afin de préparer le mourant au grand voyage, qui n’est pas sans danger du fait que les démons hantent le lieu où doit passer l'âme pour gagner les champs elysées, la demeure céleste des dieux. Et pour entreprendre ce voyage périlleux, le mourant a besoin au préalable de la bénédiction d'un prêtre, mais surtout que celui-ci l'enduise d'une huile sainte, symbole de l'esprit qui pourra ainsi le guider et le protèger vers le chemin de la félicité. De tout ceci il ressort que le caractère blasphématoire de l’extrême-onction n’est plus à démontrer, mais qu’il est une oeuvre diabolique dans le but d’égarer les simples mortels que nous sommes.


73 Section IV. -LE PURGATOIRE ET LES PRIERES POUR LES MORTS.

Le purgatoire serait selon le catholicisme un lieu d’expiation temporaire où les âmes qui meurent sans avoir été purifiés de leurs péchés veniels, expient ces fautes dans un lieu lugubre en attendant d’être admis aux félicités célestes. Cette conception doctrinale nous amène à nous poser quelques questions pour le moins pertinentes et embarrassantes pour les tenants de cette doctrine. Que devient une personne quand-elle meurt ? Existe-t-il plusieurs cheminements de l'âme? Peut-on d'une manière quelconque intercéder en faveur des âmes qui se trouvent dans ce purgatoire? Tout le problème repose sur une idée largement répandue, que l'âme humaine serait elle immortelle, voir indéstructible! Ce qu’il faut savoir, c’est que cette notion d'immortalité de l'âme prit ses racines dans l'antique ville de Babylone. Cette notion païenne s’est répandue particulièrement lors de la confusion des langues et de l’exode qui s’ensuivit. En ce qui concerne maintenant de la doctrine du purgatoire, il faut savoir que cette notion était largement enseignée en Grèce notamment par les plus grands philosophes, et par le plus grand d'entre eux, Platon. “Aucune âme d’ailleurs ne retourne avant dix mille années au point d’où elle était partie ; car, avant ce temps, elle ne recouvre pas ses ailes, à moins qu’elle n’ait été l’âme d’un philosophe loyal ou celle d’un homme épris pour les jeunes gens d’un amour que dirige la philosophie. Alors, au troisième retour de mille ans, si elles ont trois fois successivement mené la même vie, elles recouvrent leurs ailes et s’en retournent après la trois millième année vers les dieux. Quant aux autres âmes, lorsqu’elles ont achevé leur première existence, elles subissent un jugement. Une fois jugées, les unes vont dans les prisons qui, sont sous terre s’acquitter de leur peine ; les autres, allégées par l’arrêt de leur juge, se rendent en un certain endroit du ciel où elles mènent la vie qu’elles ont méritée, tandis qu’elles vivaient sous une forme humaine. Au bout de mille ans, les unes et les autres reviennent se désigner et se choisir une nouvelle existence ; elles choisissent le genre de vie qui peut plaire à chacune. Alors l’âme humaine peut entrer dans la vie d’une bête, et l’âme d’une bête, pourvu qu’elle ait été celle d’un homme jadis, peut animer un homme de nouveau, car l’âme qui jamais n’a vu la vérité ne saurait s’attacher à une forme humaine. Pour être homme, en effet, il faut avoir le sens du général, sens grâce auquel l’homme peut, partant de la multiplicité des sensations, les ramener à l’unité par le raisonnement. Or cette faculté est une réminiscence de tout ce que jadis a vu notre âme quand, faisant route avec Dieu et regardant de haut ce qu’ici-bas nous appelons des êtres, elle dressait sa tête pour contempler l’Être réel. Voilà pourquoi il est juste que seule la pensée du philosophe ait des ailes ; elle ne cesse pas, en effet, de se ressouvenir selon ses forces des choses mêmes qui font que Dieu même est divin. L’homme qui sait bien se servir de ces réminiscences, initié sans cesse aux initiations les plus parfaites, devient seul véritablement parfait. Affranchi des préoccupations humaines, attaché au divin, il est considéré comme un fou par la foule, et la foule ne voit pas que c’est un inspiré. C’est ici qu’en voulait venir tout ce discours sur la quatrième espèce de délire. Quand un homme, apercevant la beauté d’ici-bas, se ressouvient de la beauté véritable, son âme alors prend des ailes, et, les sentant battre, désire s’envoler. Impuissante, elle porte comme un oiseau ses regards vers le ciel, néglige les sollicitudes terrestres, et se fait accuser de folie. Mais ce transport qui l’élève est en lui-même et dans ses causes excellentes le meilleur des transports, et pour celui qui le possède et pour celui auquel il se communique. Cet homme que ce délire possède, aimant la beauté dans les jeunes garçons, reçoit le nom d’amant. Effectivement, comme nous l’avons dit, toute âme humaine a par nature contemplé les êtres véritables ; elle ne serait point entrée sans cela dans le corps d’un humain”. -Platon, Phèdre p. 249. Trad. Mario Meunier 1922 . Dans la Rome païenne, on enseignait de la même manière l'idée d'un purgatoire. Plutarque aimait à dire qu'il est bon, de croire à l'immortalité personnelle avec récompense dans le ciel, purification dans le purgatoire, châtiment dans l'enfer. Il se plaisait à espérer qu'un stage au purgatoire pourrait corriger Néron lui-même, et que la damnation éternelle ne frapperait que très peu d'individus. (Voir Plutarque, Moralia, intr.1, 15). Cette notion de châtiment est encore mieux exprimé dans la version de Virgile, où il décrit avec jubilation extatique de sa propre vision du purgatoire: “Enfermés dans les ténèbres de leur obscure prison, les âmes ne regardent plus les cieux; et même lorsqu'au


74 dernier jour la vie s'est retirée, les malheureux ne peuvent se dégager entièrement des maux et des souillures du corps; car dans cette union avec la matière, les vices en s'invétérant ont laissé des traces presque ineffaçables: elles subissent donc des châtiments, et expient dans les supplices leurs anciennes fautes, les uns, suspendues dans les airs, sont les jouets des vents, les autres lavent dans un vaste gouffre les tâches infectes de leurs crimes, ou s'épurent par le feu. Chacun de nous est soumis au châtiment réservé à ses manes. Ensuite nous sommes envoyés dans le vaste Elysée dans les riantes campagnes n'ont que peu d'habitants; là ils sont heureux, et après la succession des âges, après mille années révolues, le temps efface leurs souillures des âmes et ne laisse que les simples éléments du feu et la pure essence éthérée”. -Virgile Enéide Liv. VI 730-747. La plupart des personnes, qui se sont penchés sur cette doctrine du purgatoire sont d'avis que la Bible l’enseigne d'une manière on ne peut plus clairement comme l’affirme d’ailleurs une Encyclopédie: “A partir du 5è siècle avant J.C, les juifs ont été en contact étroit avec les Perses et les Grecs, deux peuples qui avaient des idées élaborées sur l'au-delà. A l'époque du Christ, les juifs avaient acquis la croyance que les âmes méchantes étaient punies dans la Géhenne”. -Encyclopédie Britannique (éd.1970). Le fond du problème repose uniquement sur une mauvaise compréhension du mot Géhenne que Jésus a utilisé en quelques circonstances particulières. La première fois que ce mot apparaît dans la bouche de Jésus c’esty en Matthieu 5:22: “Et moi je vous le dis, quiconque se met en colère contre son frère mérite d'être puni par les juges, et celui qui dira à son frère Raka (stupide, vaurien, ou tout autre mot de mépris) mérite d'être puni par le conseil; et celui qui lui dira: "Fou abject, mérite d'être jeté dans la Géhenne de feu”. - A.C. ed. 1905. Il faut savoir que ce mot Géhenne vient du mot grec “Geenna” qui est la forme grecque de l'Hébreu “Ge-Hinnom”, qui désignait la vallée de Hinnom qui s'étendait au Sud-Ouest de Jérusalem. Cette vallée s'ouvre non loin de la porte de Jaffa et se dirige vers le Sud. Cette vallée est connue aujourd'hui sous le nom “Ouadi Er-Rababi”. La particularité de cette vallée, c'est que jadis Salomon y bâtit un haut lieu en l’honneur du dieu Cananéen Moloch et à d’autres comme le prouve le passage de 2 Rois 23 : 13 : “Le roi souilla les hauts lieux qui étaient en face de Jérusalem, sur la droite de la montagne de perdition, et que Salomon, roi d'Israël, avait bâtis à Astarté, l'abomination des Sidoniens, à Kemosch, l'abomination de Moab, et à Milcom, l'abomination des fils d'Ammon”. -Trad.Bible du Gateway. Les juifs apostats y sacrifiaient à cet endroit maudit leurs propres enfants en l'honneur du faux dieu Cananéen Moloch. Jéhovah le Dieu des Hébreux avait pourtant sevèrement mis en garde les juifs contre de telles pratiques hautement détestable à ses yeux. C’est pourquoi avant que les juifs n'entrent dans la terre promise, Dieu leur avait dit : ‘'Tu ne donneras aucun de tes enfants pour le faire passer par le feu en l'honneur de Moloch, et tu ne profaneras pas le nom de ton Dieu. Je suis Jéhovah.” -Lévitique 18:21. Plus tard il rappela de nouveau à Moïse cette injonction de ne pas faire les choses détestables des nations Cananéennes : “Tu diras aux enfants d'Israël: -Quiconque d'entre les enfants d'Israël ou d'entre les étrangers qui séjournent en Israël donne à Moloch l'un de ses enfants, sera puni de mort: le peuple du pays le lapidera. Si le peuple du pays ferme les yeux sur cet homme quand il donnera de ses enfants à Moloch, et ne le fait pas mourir, moi, je tournerai ma face contre cet homme et contre sa famille, et je le retrancherai du milieu de son peuple, avec tous ceux qui se prostituent comme lui en se prostituant à Moloch”. -Lévitique 20:1-5. Malheuresement les juifs rebelles ont souvent fait fi de cette ordre, ils allèrent jusqu'à sacrifier leurs propres enfants par le feu en les offrant au faux dieu Baal, ou Moloch. Ceux-ci les jetaient vivants à l’intérieur de la statue de bronze qui lui était consacrée, pendant que les prêtres couvraient les cris des victimes innocentes par des clameurs et des tambours. Ces abominations étaient le plus souvent orchestrées par les rois qui étaient censés pourtant être assis sur le trône de Jéhovah à Jérusalem. La Bible nous dit que le roi Achaz y fit de la fumée sacrificielle et y brûla son (ou ses fils) dans cette vallée de Gé-Hinnom: “Achaz n'avait que vingt ans lorsqu'il monta sur le trône de Juda et régna seize années à Jérusalem, il ne faisait pas ce qui était droit aux yeux de Jéhovah, comme avait fait David, son père. Il marcha dans les voies des rois d'Israël, et même il fit des images en fonte pour les Baals. Il brûla des parfums dans la vallée de BenHinnom, et il fit passer ses fils par le feu, suivant les abominables rites des nations que Jéhovah avait chassées devant les enfants d'Israël”. -II Chroniques 28:1-3 . Par cette pratique inhumaine, la vallée de Gé-Hinnom en est venue à être appelée “Ben-Hinnom”, “la vallée des fils”, allusion à la pratique détestable qui y était pratiquée là . Le préfixe Ben est nous le savons le nom bien connu


75 pour fils en hébreu. Par la suite, d'autres monarques suivirent les traces de ce mauvais roi Achaz, comme notamment Manassé qui fit passer lui aussi ses propres fils par le feu dans cette même vallée de Ben-Hinnom (Voir II Chroniques 33:1-6). Mais il est fort à parier que le premier à avoir introduit cette pratique hautement détestable en Israël fusse en réalité le roi Salomon lui même, bien que la Bible ne le dise pas ouvertement du fait du rôle considérable qu'il a joué dans le dessein divin. Cependant à charge d’accusation, la Bible mentionne néanmoins ses nombreux actes d'infidélité qui ont marqué particulièrement sa vieillesse, et précisément en rapport avec le culte du Dieu Moloch : “Salomon aima beaucoup de femmes étrangères, outre la fille de Pharaon: des Moabites, des Ammonites,des Edomites, des Sidoniennes, des Hethéennes, d'entre les nations dont le Seigneur avait dit aux enfants d'Israël: -Vous n'aurez point de commerce avec elles, et elles n'en auront point avec vous; elles ne manqueraient point de tourner vos coeurs du côté de leurs dieux. -Sal omon s'attacha à ces nations par amour. Il eut sept cents femmes princesses et trois cents concubines; et ces femmes détournèrent son coeur. Salomon alla vers Astarté déesse des Sidoniens, et après Melchom, l'abomination des Ammonites. Et Salomon fit ce qui est mal aux yeux de Jéhovah. Alors Salomon bâtit sur la montagne qui est en face de Jérusalem un haut lieu pour Chamos, l'abomination de Moab, et pour Moloch, l'abomination des fils d'Ammon. Il fit de même pour toutes ses femmes étrangères, qui brûlaient des parfums et offraient des sacrifices à leurs dieux”. -I Rois 11:1-8. Cette dernière expression pourrait nous laisser penser qu’en plus, de brûler de l’encens à leurs dieux, ses nombreuses femmes étrangères offraient ce que l’on réclamait le plus d’elles : à savoir leurs propres progénitures en sacrifice à leurs dieux réciproques, dont les dieux Chamos, Moloch ! Si tel est le cas, il est évident que ces enfants, n’étaient autres que les propres enfants de Salomon. A partir de ce mauvais exemple, il est évident que tous les habitants de Juda et de Jérusalem firent de même, ils prirent l'habitude de sacrifier le premier enfant qui ouvrait la matrice, au dieu Baal ou Moloch. Cet acte odieux était quelque chose de détestable aux yeux de Jéhovah, une telle idée ne lui était jamais monté au coeur: “Et ils ont construit les hauts lieux de Tophéth. Dans la vallée du Fils de Hinnom, pour brûler au feu leurs fils et leurs filles, ce que je n'avais point commandé, et qui ne m'était pas venu à la pensée”. -Jérémie 7:31. La Bible est claire sur ce point, il ne s'agissait ici aucunement de purification rituelle, comme le prétendent certains commentateurs, mais bel et bien d'un sacrifice humain, un holocauste en l'honneur du dieu Moloch, ou Baal. La Bible de l 'Abbé Crampon dans sa note en bas de page en rapport du passage de Jérémie 7:31 nous dit que : “Les hauts lieux, avec des autels à Moloch. La principale cérémonie de ce culte était de mettre des jeunes enfants dans la statue en fer du dieu, rougie au feu, tandis que les prêtres couvraient les cris des victimes du bruit de leurs danses et de leurs chants”. Jéhovah ne pouvait plus supporter un tel acte de barbarie perpétrée par son peuple, qui s'était pourtant voué à lui par une alliance contractée au mont Sinaï. Dieu incita le bon roi Josias à mettre fin à toutes ces pratiques détestables et inhumaines qui se perpetraient dans cette vallée de Hinnom ou “Topheth”. Josias souilla et profana ce lieu, en répandant les ossements des prêtres de Baal, et surtout en y déversant des ordures ménagères, afin de rendre le lieu impropre au culte: “Le roi souilla Tophéth, dans la vallée des fils d'Hinnom, afin que personne ne fasse passer par le feu son fils ou sa fille en l'honneur de Moloch”. -II Rois 23:10. C’est pourquoi lorsque Jésus fit donc cette fameuse déclaration en Matthieu 5:22, la vallée de Hinnom ou Géhenne était de toute évidence, la décharge publique de Jérusalem. Cela est tout à fait en harmonie avec la tradition Rabbinique, d'après laquelle la vallée de Hinnom était effectivement la décharge publique de Jérusa lem, c'était l'endroit où l'on y jetait des ordures, y compris le corps d’animaux morts ainsi que les cadavres de criminels notoires qu'on ne prenait pas la peine d'enterrer, étant ainsi jugés indignes d'une résurrection. Que la Géhenne fusse la décharge publique, cela est encore confirmé par la


76 manière dont la version Anglaise de Philipps (The New Testament in Modern English) rend le terme Géenna par “dépotoir” en Matthieu 5:30. Dans un autre passage en Mar 9 :47,48 Jésus dit : “que la Géhenne est un lieu où leur larve ne meurt pas et le feu ne s'éteint pas”. -Marc 9:47,48 . Comment comprendre cette apparente contradiction ? Jésus veut parler ici uniquement de la destruction par le feu, et non pas d'un lieu de tourment ! Il utilise pour cela une hyperbole pour symboliser une destruction totale. Jésus veut faire comprendre à ses auditeurs, que le seul moyen de faire disparaître les immondices et d'éviter ainsi toutes contaminations de type bactériennes était d'y mettre le feu, et d’entretenir ce feu par du souffre, comme cela semble être suggéré en Isaïe 30:33: “Car Tophéth est dès longtemps préparé; il est prêt pour le roi; le Seigneur la fait large et profond; il y a sur le bûcher du feu et du bois en abondance; le souffle de Jéhovah, comme un torrent de souffre l'embrase”. -Trad. A.Crampon ed 1905. Quand à la note en bas de page d'ajouter: “La place où les cadavres du roi d'Assyrie et de ses guerriers doivent être brûlés est préparée d'avance: elle se nomme Tophéth. C'est l'endroit de la vallée de Hinnom ou, sous le règne d'Achaz, on avait offert des sacrifices humains à Moloch”. Que Jésus ait voulu parler ici de destruction totale, cela est magistralement confirmé dans le livre Les quatre Evangiles et les Actes des Apôtres de Pierre de Beaumont, qui rend le passage de Matthieu 5:28,29 comme suit: “Si ton oeil droit t'est une cause de trouble, ar rache-le et jette le loin de toi. Pour toi, mieux vaut perdre un oeil ou l'un de tes membres que de voir tout ton corps puni pour toujours”. Quand à l’expression que “ le feu ne s'éteint point et ou la larve ne meurt point”, Jésus voulait simplement faire comprendre à ses auditeurs, que là ou le feu n'atteignait pas, l'endroit devait certainement grouiller de vers et de larves qui à leur tour, se chargeaient de ronger, ce que les flammes n'avaient pas pu détruire. En condamnant les Scribes et les Pharisiens dans la Géhenne de feu, Jésus voulait leur faire comprendre, qu'ils n'étaient pas dignes d'une résurrection d’entre les morts et que pour eux cela signifiait qu’ils s’en allaient directement à la destruction définitive sans aucun espoir de retour, lors notamment de la résurrection qui doit avoir lieu durant les derniers jours: “Malheur à vous, Scribes et Pharisiens hypocrites, parce que vous courez les mers et la terre pour faire un prosélyte, et, quand il l'est devenu, vous faites de lui un fils de la géhenne, deux fois plus que vous!”. -Matthieu 23:15. Cette Géhenne symbolique représente donc bien la destruction totale, ou ce que la Bible appelle “la seconde mort” sans aucun espoir de retour, comme cela est confirmé en Apocalypse 21:8 : “Mais pour les lâches, les incrédules, les abominables, les meurtriers, les impudiques, les magiciens, les idolâtres, et tous les menteurs, leur part est dans l'étang ardent de feu et de souffre: c'est la seconde mort”. Trad. A.C ed 1905. La note en bas de page ajoute à cette description: “La seconde mort, la mort définitive, l'éternelle damnation”. Que la Géhenne ne soit pas un lieu de tourment, ou l'enfer comme l'ont traduit certaines traductions, comme c’est le cas notamment pour La Traduction Oecuménique de la Bible, cela est de nouveau confirmé en Révélation 20:12-15 : “Les morts furent jugés, d'après ce qui était écrit dans ces livres, selon leurs oeuvres. La mer rendit ses morts; la mort et l'Enfer rendirent les leurs; et ils furent jugés chacun selon ses oeuvres. Puis la mort et l'Enfer furent jetés dans l'étang de feu:-c'est la seconde mort l'étang de feu. Quiconque ne fut pas trouvé inscrit dans le livre de vie fut jeté dans l'étang de feu”. Si l'Enfer, ou la Géhenne correspond déjà à un endroit ou les âmes sont suppliciées par des flammes qui ne s'éteignent point! Comment est-il possible dès lors de jeter cet Enfer dans un autre endroit l'étang de feu ! Tout cela n'a aucun sens, pour la bonne raison que l'étang de feu est tout simplement un lieu purement symbolique qui répresente la destruction totale sans éspoir de résurrection. De tout ceci, il ressort que la Bible n'enseigne point le purgatoire, ni quelques autres supplices que ce soit. Cette conception doctrinale est purement une invention païenne, et qui va tout a fait à l'encontre de la volonté divine. Croire, et enseigner une telle doctrine, c'est faire passer Dieu pour un tyran cruel. En donnant libre court


77 à ce mensonge des tourments éternels, la chrétienté s’est volontairement placée du côté du père du mensoge à savoir Satan le Diable. Que cette institution soit une oeuvre du Diable, cela ne fait plus aucun doute au vu des nombreuses preuves déjà avancées. Abordons maintenant les fameuses prières pour les morts, ainsi que les nombreux rites qui les accompagnent. En Egypte les prières pour les morts ont toujours été de pair avec la notion du purgatoire, mais pour que celles-ci puissent atteindre leurs objectifs, il fallait impérativement qu'elles soient faites par l'entremise d'un prêtre, et comme aucune fonction sacerdotale ne s'exerce bénévolement, il était de notoriété publique de rémunérer grassement ses précieux services. Le livre les Deux Babylones, nous apprends comment était pratiqué ce racket ignoble sur les âmes en Egypte: “Non seulement il y a les services funèbres et des frais de funérailles pour le repos de celui qui est parti, au moment de l'ensevelissement, mais le prêtre visite plusieurs fois la famille dans le même but, ce qui amène à des dépenses énormes. Ces dépenses commencent avec ce qu'on appelle (l'Esprit du Mois), c'est à dire un service en l’honneur du défunt un mois après sa mort. Quelque chose d'entièrement semblable se faisait en Grèce; Muller en effet, dit dans son histoire des Doriens que les “Argiens sacrifiai ent le 30è jour après la mort de Mercure conducteur des morts”. -A. His lop. P. 253. Un autre auteur nous retrace toute la procédure que devaient engager les Egyptiens lors du décès d'un parent: “Les prêtres entraînaient leurs fidèles à dépenser de grosses sommes pour la célébration des rites funèbres, et beaucoup de personnes, qui avaient à peine assez pour se procurer les choses indispensables à leur existence s'efforçaient d'économiser quelque chose pour payer les dépenses de leur ensevelissement. En effet outre les frais de l'embaumement, qui s'élèvent parfois a un talent d'argent, c'est à dire à environ 4000 francs, le tombeau lui même coûtait fort cher, et on faisait beaucoup de questions sur la position de fortune du défunt, (avant) de faire des prières et autres services pour le repos de son âme. On les célébrait aussi à certains intervalles, aussi longtemps que la famille payait pour ces cérémonies”. -Wil kinson vol II p. 94 et V p. 383,38. La prêtrise Egyptienne avait trouvé là à coup sûr son filon d'or pour s'enrichir sur le malheur de pauvres bougres qui ne savaient que faire pour trouver la paix de l’esprit. Comparez tout ceci avec ce qui se passe dans la papauté et vous verrez laquelle a emprunté à l'autre. Aussi voyons nous dans tous les pays ou le clergé catholique domine, dévorer les maisons des veuves, et faire un trafic honteux des sentiments affectueux de parents désemparés et donc la préoccupation première est d'assurer le bonheur éternel de leurs chers disparus. Voyez combien cette pratique est hautement détestable, si vous êtes fortunés, vous pouvez d'une certaine mesure accélérer le processus de réintégration de votre cher défunt dans les demeures célestes, baignées elles de lumière et de félicité éternelle. Pour cela une seule chose est nécessaire: de l'argent beaucoup d’argent pour graisser suffisamment la patte du prêtre, qui lui de son côté se chargera grâce à ses prières ferventes d'adoucir la face de Dieu, et l’escroquerie est ainsi faite! Si par contre vous êtes dans l'indigence, comme une grande partie des gens en général, vous n'avez plus qu'à vous résigner à la cruelle destinée, votre cher défunt devra patiemment attendre dans des souffrances atroces, jusqu'à ce que vous parveniez à réunir la somme nécessaire pour la première intervention du prêtre. Et celui-ci d'un air hypocrite et hautain, de vous faire comprendre que cela demande beaucoup de temps, des efforts et surtout beaucoup d'argent, pour renouveler ce genre de prières à des moments bien précis! Comme si Dieu d’une certaine manière tenait compte de la situation financière de chacun! La Bible dit clairement en Job 1:21: “Nu je suis sorti du ventre de ma mère et nu j'y retournerai” , ou encore ceci tout aussi significatif : “Moi j'ai dit en mon coeur, à propos des fils des humains, que le vrai Dieu va les trier pour qu'ils voient qu'ils sont eux-mêmes des bêtes. Car il y a une fin en ce qui concerne les fils des humains et une fin en ce qui concerne la bête; ils ont une fin identique. Comme meurt l'un meurt l'autre, de sorte qu'il n'y a pas de supériorité de l'homme sur la bête, car tout est vanité”. -Ecclésiaste 3:18,19. Ou encore cet autre passage: “Car pour l'homme qui


78 est parmi les vivants il y a l’espérance mieux vaut un chien vivant qu'un lion mort.Les vivants, en effet, savent qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien, et il n'y a plus pour eux de salai re, puisque leur mémoire est oubliée. Tout ce que ta main peut faire avec ta force, fais-le; car il n'y a plus ni oeuvre ni science, ni sagesse, dans le séjour des morts (c’est à dire dans la tombe) ou tu vas”. -Ecclésiaste 9:4-10 La notion du purgatoire repose sur l'idée que les personnes se trouvent dans cette condition de défaveur en raison des péchés qu'ils auraient commis de leur vivant, et que pour soulager leurs tourments et racheter leur félicité éternelle, la médiation d’un prêtre est nécessaire. Mais ce n'est pas du tout ce qu’enseigne la Bible sur ce sujet : ‘'Le salaire du péché c'est la mort . Celui qui est mort est affranchi du péché”.-Romains 6:7, 23. En mourant une personne bonne ou mauvaise s'acquitte de tous ses péchés, durant toute sa vie passée. Si une chose est payée, pourquoi réclamer de nouveau un dû? De tout cela, il ressort que les personnes qui meurent sont totalement inconscientes, et ne souffrent d'aucunes manières. Un Dieu d'amour ne peut torturer ses enfants sur le simple fait qu'ils ont commis des fautes, dans la plupart involontairement, du fait que la grande majorité d'entre eux n’ont pas eu la possibilité de connaitre les justes voies de Dieu durant leurs vies, à cause notamment de l’agissement honteux de la chrétienté. D’autre part quelles fautes peut-on incomber aux enfants qui meurent eux sans avoir eu le temps d'être baptisés? Aucunes ! En mourant, toutes ces personnes s'acquittent de tous leurs péchés et la seule espérance qu’il leur reste, symboliquement parlant, c'est de bénéficier de la miséricorde divine par le moyen de la résurrection “tant des justes que des injustes” mentionnée dans les saintes Ecritures. (Voir Actes 24:15 ; Luc 14:14; Hébreux 11:35). La papauté en s'accaparant de cette fausse doctrine du purgatoire, l'a fait dans le même esprit que les prêtres Egyptiens. Pourquoi abandonner une pratique qui peut rapporter beaucoup d'argent? Aujourd'hui on fait bien de l'argent avec la pornographie enfantine ou encore en vendant de la drogue, à des enfants dans le but uniquement de les rendre dépendant à ce vice, pour leur vendre par la suite à prix d'or! Le résultat est toujours le même, c'est s'en mettre plein les fouilles, et cela sans aucuns remords ni honte. Toutes ces pratiques sont à dénoncer afin afin que les personnes ne soient plus dupes de telles sornettes. Il faut quelles se rendent ce qui se cache réellement sous l’homme à la soutane ; un vulgaire gangster, menaçant de damnations éternelles tous ceux qui refusent de se plier à leurs ignobles chantages!


79 Section V. -JUSTIFICATION PAR LES OEUVRES.

Toutes les églises qui se réclament du christianisme reconnaissent que les hommes imparfaits que nous sommes doivent tous se réconcilier avec Dieu si nous désirons bénéficier des effets rédempteurs du sacrifice de Jésus-Christ. Mais il faut avouer que cette notion varie sensiblement d'une religion à l'autre. Tous ne sont pas d'accord sur les moyens d'y parvenir! Cette querelle théologique a toujours maintenus catholiques et protestants séparés. C'est d'ailleurs de cette querelle théologique qu'est né le protestan tisme en 1517 sous la houlette d'un prêtre catholique allemand: Martin Luther. Mais avant d'aller plus avant dans l'historique de la naissance du protestantisme, voyons tout d'abord, ce qu'est la pensée catholique sur la justification par les oeuvres. Une Encyclopédie Catholique en Anglais nous fait savoir ceci en rapport: “La justification désigne le changement ou la transformation de l'âme par lequel un homme passe de l'état de péché originel dans lequel il est né en tant qu'enfant d'Adam, à celui de la grâce et de la filiation divines par l'entremise de Jésus-Christ le second Adam. Nous nous en tenons ici au processus par lequel les adultes sont relevés de l'état de mort et de pêcher à la faveur et à l'amitié de Dieu, quand aux enfants, l'église enseigne qu'ils sont justifiés dans le baptême sans qu'ils fassent eux-mêmes quoi que ce soit”. En résumé l'église catholique enseigne que la (justification) est un acte de Dieu par lequel quiconque est baptisé dans la foi catholique est réellement rendu juste et sanctifié par le don de la grâce divine. Elle affirme de plus qu'une telle justification peut-être : 1) accrue par les mérites personnels, c'est à dire les oeuvres. 2) Perdue par le péché mortel et l'incroyance. 3) Retrouvée par le sacrement de pénitence. Dans le cadre strict de ces dispositions, le catholique est tenu de confesser tous ses péchés au prêtre, afin qu'il soit justifié en recevant l’absolution. Toute peine temporelle à laquelle un chrétien est encore passible après l'absolution peut-être expiée, soit par des oeuvres ou une remise par le moyen d'une indulgence. Selon le dogme catholique, le péché sous entend deux sortes de peines: l’une éternelle, l’autre temporelle. Les peines éternelles infligées par le prêtre peuvent être remises par le sacrement de pénitence. Les peines temporelles doivent être elles expiées dans la vie présente, notamment en faisant de belles oeuvres, ou bien dans la vie future par le feu du purgatoire. Une indulgence est une rémission partielle ou plénière des peines temporelles, grâce à l'application des mérites du Christ, de Marie et par l'intercession des saints, lesquels mérites sont tenus en réserve dans “le trésor de l'église”. Qu'elles peuvent être quelques unes de ces belles oeuvres exigées par le prêtre pour obtenir une indulgence? Dans certains cas, la nécessité pour la personne de faire un pèlerinage dans un lieu saint de la chrétienté, mais le plus souvent c'étaient des dons en argent, qui étaient exigés pour quelque bonne cause. C'est notamment grâce à la vente de ces indulgences que la papauté a pu lever l'argent nécessaire pour entreprendre, les fameuses croisades en terre sainte, ou encore construire des cathédrales, des monastères ou tous autres lieux typiques à la chrétienté. Passons maintenant à la pensée protestante sur la justification. Elle peut se résumer en quelques mots : le protestant est déclaré juste “par la foi seule”. Ce qui voudrait dire que seule la foi en Jésus assure le salut éternel. Ces deux courants de pensées diamétralement opposés ne pouvaient que s'entrechoquer, d'où la division qui a toujours opposés catholiques traditionnels et protestants réformateurs. Examinons de plus près ce qui a mis le feu aux poudres et provoqué le fameux schisme? C'est particulièrement la vente abusive des indulgences, qui déclancha la réforme protestante. En 1517, le 31 octobre, Martin Luther, alors moine catholique se sentit


80 dans l'obligation, de condamner ouvertement cette pratique jugée à ses yeux inacceptable. C'est pourquoi, il rédigea 95 thèses qu'il alla afficher sur la porte de l'église du château de Wittenberg en Allemagne. Cependant le désaccord entre Luther et le dogme officiel catholique était bien plus profond que cela. Il portait en fait sur l'ensemble de la doctrine de l'église relative à la justification. Martin Luther soutenait mordicus que l'on est sauvé ou déclaré juste par “la Foi Seule”. Que voulait-il dire exactement par “Justification par la foi seule”? En tant que catholique, Luther savait que la justification de l'homme passait impérativement par le baptême d'eau, les mérites personnels, et les bonnes oeuvres sans oublier aussi le sacrement de pénitence administré par le prêtre qui est seul habilité à entendre la confession. Celui-ci peut accorder s’il le désire l'absolution tout en imposant des pénitences, lesquelles peuvent inclure les châtiments corporels qu'on s'inflige souvent a soi-même. Dans ses efforts sincères pour trouver la paix avec Dieu, Luther avait apparemment épuisé toutes les ressources du dogme catholique sur la justification y compris le jeûne, les prières et les pénitences. Il était en proie au désespoir, il devait y avoir une faille quelque part se disait-il? Il faut dire qu’il avait une image particulièrement terrible du Dieu de l’Ancien Testament. Il voyait en Dieu , un justicier implacable, prêt à punir à la moindre faute, à ses yeux il n’avait aucune miséricorde chez lui. Aussi, écrit-il : “Je n’aimais, haïssais-je ce Dieu qui punit les pécheurs, je murmurais violemment contre lui en disant : “N’est-il pas suffisent que nous, malheureux pécheurs et condamnés à la mort éternelle par le péché originel, nous soyons chargés de toutes sortes de calamités par le décalogue ? Faut-il encore que, par l’Evangile, il ajoute de nouvelles douleurs à nos douleurs et que même par lui, il nous intime sa justice et sa colère. J’étais hors de moi, ma conscience était irritée et bouleversée.” –Histoire de L’Allemagne, Pierre Gaxotte, page 415. Suite à cette crise interne intense, il se plongea corps et âme dans la lecture des Ecritures Saintes pour chercher l’éventuelle faille qui devait selon lui s’y trouver. Il lut et relut les Psaumes ainsi que les lettres de l'apôtre Paul et particulièrement la lettre aux Romains. C'est alors que l'illumination s'est faite dans son esprit tourmenté lorsqu’il lut quelques mots qui ont retenus son esprit. Il arriva à la conclusion que Dieu justifie les hommes, non pas en raison de leurs mérites, de leurs bonnes oeuvres, ou encore par des actes de pénitence, mais uniquement en raison de la foi . Il fut si exalté par cette idée de justification (par la foi) qu'il ajouta de sa propre initiative le terme (Seule) au mot (Foi), dans sa traduction en Allemand de Romains 3:28. Luther alla encore plus loin dans sa révolte, il alla jusqu'à contester ouvertement l’authenticité de la lettre inspirée de Jacques. Il estimait que le raisonnement de Jacques au chapitre 2 :14-26, selon “lequel la foi sans les oeuvres est morte”, contredisait selon lui l'explication de l'apôtre Paul sur la justification en Romains 4:6 ou il est était dit : “C'est ainsi que David proclame la béatitude de l'homme à qui Dieu impute la justice indépendamment des œuvres”. Ce que Luther ne comprenait pas, ou ne voulait pas compren dre, c'est que l'apôtre Paul se référait ici aux oeuvres de la loi Juive et non pas à la foi chrétienne! Ce sont deux mots qui ont tous deux trois lettres, mais sont totalement différents quand à leurs significations. Le contexte de cette lettre aux Romains, nous prouve incontestablement qu'il en était bien ainsi: “Or nous savons que tout ce que dit la loi, elle le dit à ceux qui sont sous la loi, afin que toute bouche soit fermée, et que le monde entier soit sous le coup de la justice de Dieu. En effet nul homme ne sera justifié devant lui par les oeuvres de la loi, car la loi ne fait que donner la connaissance du péché”. -Romains 3:19,20. Luther savait pertinemment qu'il marchait sur des oeufs, il avoua d’ailleurs sincèrement dans ses fameux propos de table que : “Si la doctrine (celle de la justification par la foi seule) tombe, c'en est fini de nous”. La justification par (la foi seule) pronée par toutes les églises protestantes, ainsi que par les famille Evangélistes, pose un sérieux problème doctrinal qui n'est pas sans conséquence pour tous ceux qui se réclament de cette famille spirituelle. Ils sont persuadés que croire en Christ suffit amplement pour être


81 sauvé, d'où leur devise favorite “Une fois sauvé, sauvé pour toujours”. Cette rajoute arbitraire faite par Luther, au passage de Romains 3:28: “Par la foi seule” a plongé ainsi du coup, tout le monde protestant dans une suffisance arrogante sur le plan spirituel, ce qui les place hors de portée des conseils contenu dans les Saintes Ecritures. La Bible parle abondamment de la justification, il faut impérativement se réconcilier avec Dieu, du fait que tous les hommes sont sous l'effet d'une malédiction : “Et vous, vous étiez morts par vos offenses et vos péchés, dans lesquels vous marchiez autrefois. Nous aussi vivions autrefois comme eux selon les convoitises de notre chair, accomplissant les volontés de la chair et de nos pensées, et nous étions par nature enfants de colère, comme les autres”. -Ephésiens 2:1-3. La base juridique de la réconciliation, repose entièrement sur la valeur propitia toire du sacrifice de Jésus-Christ comme le souligne fort à propos l'apôtre Paul dans sa lettre aux Colossiens: “Car Dieu a voulu que toute sa plénitude habitat en lui, et il a voulu réconcilier par lui toutes choses avec lui même, celle qui sont sur la terre, et celles qui sont dans les cieux, en faisant la paix par le sang qu'il a versé sur la croix. Vous aussi, qui étiez autrefois loin de lui, ennemis par vos pensées et par vos oeuvres mauvaises, il vous a maintenant réconciliés par la mort de son fils en son corps charnel, pour vous faire paraître devant lui, saints, sans tâche et sans reproche, si du moins vous demeurez fondés et affermis dans la foi, et inébranlables dans l'espérance donnée par l'évangile que vous avez entendu, qui a été prêché à toute créature sous le ciel, et dont moi, Paul, j'ai été ministre ”. -Colossiens 1:19-23. C'est la rançon qui a permit la réconciliation entre Dieu et les hommes. Avoir foi dans cette rançon, est une des étapes qui nous réconcilie avec Dieu: “Qui a lui même porté nos péchés en son corps sur le bois, afin que, morts au péché nous vivions pour la justice”. -I Pierre 2:24. Mais cela ne suffit pas de croire ou d'avoir la foi seule, une seconde étape et non des moindres est requise pour recevoir le pardon: “ Servir Dieu par un service sacré jour et nuit”. -Révélation 7:15. Cela sous entend que celui qui s'est voué à Dieu dans son coeur, doit dans la suite logique des choses, faire la démonstration publique de son voeu, par le baptême d'eau, qui est lui-même un point de départ et non une fin en soi. Une fois baptisé, celui-ci doit désormais vivre en accord avec tous les saints principes contenus dans la Bible et cela continuellement. Si une telle personne reste fidèlement attachée à Dieu, Dieu ne lui compte pas ses péchés, mais il porte à son crédit la Justice: “Car Dieu réconciliait le monde avec lui-même dans le Christ, n'imputant pas aux hommes leurs offenses, et mettant sur nos lèvres la parole de réconciliation”. -II Corinthiens 5:19. C’est pourquoi la devise protestante ; “Une fois sauvé, sauvé pour toujours” est antiscripturaire, elle ne peut s'harmoniser avec l'enseignement des écritures et plus particulièrement avec le Passage de Romains 8:7,8 qui dit sans ambages: “Parce que les affections (les tendances), pour la chair sont inimitié contre Dieu, car elles ne se soumettent pas à la loi divine, et elle ne le peuvent même pas. Or ceux qui vivent dans la chair ne sauraient plaire à Dieu". La foi seule ne suffit pas, faut-il encore vivre en harmonie avec l'enseignement salutaire. La lettre de Jacques qui fait partie intégrante des écritures inspirées (Personne à ce jour, sauf Luther, n'a contesté sa canonicité) dit expressément : “Que la foi sans les oeuvres est morte”. -Jacques 2:17. De ce fait aussi bien la pensée catholique, que protestante ne suffisent donc pas pour être réconciliés avec Dieu, toutes deux reposent sur des idées purement humaines, charnelles, corruptrices de surcroît: “Celui qui dit: -J'ai appris à le connaître; mais qui n'observe pas ses commandements est un menteur et la vérité n'est pas en cet homme (ou dans cette organisation, c'est qui soulignons)”. -I Jean 2:4 Il nous reste encore un point non négligeable à élucider : si la Bible n'enseigne pas cette doctrine, d'où tire-t-elle sa véritable origine? Comme nous allons le démontrer, celle-ci est entièrement d'origine païenne. Les Grecs croyaient eux aussi que l'homme était justifié, et approuvé par ses dieux, en raison précisément de leurs oeuvres et de leurs mérites personnels, comme cela est suggéré par une


82 citation de M. Ouvarof : “L'un des grands objets du rituel des mystères d'Eleusis était de présenter à l'homme déchu le moyen de retourner à Dieu. Ces moyens étaient les vertus catholiques (c'est à dire les vertus qui effacent le péché par lesquelles il fallait vaincre une vie matérielle). C'est pourquoi les mystères étaient appelés Télétae, (perfection), parce qu'ils étaient censés donner la perfection de la vie. Ceux qui étaient ainsi purifiés étaient appelés (Téloumenoï ou Tétélesmenoï), c'est à dire (amenés à la perfection), ce qui dépendait de l'action individuelle”. -Réflexions de Christie, dans ses observations annexées au Mystères d'Eleusis, par M.Ouvaroff p. 183, 184. Quand aux Egyptiens ils n'étaient pas en reste, eux aussi pensaient que grâce à leurs seuls mérites, ils pouvaient trouver la faveur auprès des dieux et déesses de tous calibres: “Quand le corps des personnages de distinction étaient embaumés, on leur enlevait les intestins; on les mettait dans un vase sur lequel (après les rites ordinaires pour les morts) l'un des embaumeurs prononçait une invocation en faveur du défunt. La formule d'après Euphrate qui la traduisit d'après l'original grec, était conçue ainsi: -O toi soleil! Notre Maître souverain! Et vous toutes déesses, qui ont donné la vie à l'homme, recevez-moi et réservez-moi une place parmi les dieux éternels. Pendant tout le cours de ma vie j'ai scrupuleusement adoré les dieux que mes pères m'avaient appris à adorer; j'ai honoré mes parents, auxquelles je dois mon corps. Je n'ai tué personne, je n'ai trompé personne, je n'ai fait de tort à personne”. -Wilkinson, Les Egyptiens Vol. V p. 463-464. Cette manière de procéder est confirmée aussi par la fameuse pesée des âmes, célèbre fresque qui se trouve au Musée du Louvre. Le celèbre Wilkinson nous décrit la scène: “Cerbère est présent comme gardien des portes près desquelles apparaissent les balances de justice. Anubis, qui dirige le pesage, ayant placé dans un plateau un vase représentant les bonnes actions du défunt et dans l'autre la figure ou l'emblème de la vérité, examine ses lettres à l'admission. S'il est trouvé trop léger, Osiris, le juge des morts, inclinant son sceptre, en signe de condamnation, prononce le jugement et condamne son âme à retourner sur la terre sous la forme d'un porc ou quelque autre animal immonde. Mais si, au moment ou le total de ses actions est proclamé par Thoth (qui se tient là pour marquer les résultats des différents pesages d'Anubis) si ses vertus sont tellement supérieures qu'elles lui méritent l'entrée au séjour des bienheureux, Horus, prenant dans sa main la tablette de Thoth, l'amène devant Osiris, qui, dans son palais, entouré d'Isis, et de Népthys, siège sur son trône au milieu des eaux ou s'élève le lotus, portant sur ses feuilles déployées les quatre génies d'Amenti”. -Wilkinson, Les Egyptiens vol. 5 p. 447. Comparez tout ceci avec ce que fait la papauté, et vous constaterez des similitudes frappantes entre les deux systèmes. Dans la légende papale, on nous dit que la balance de dieu a été placée dans les mains de l'archange Michel, et que dans les deux plateaux opposés de cette balance; les mérites et les démérites des morts sont pesés avec équité, et selon que le plateau penche d'un côté ou de l'autre, ceux-ci sont ou justifiés ou condamnés. (Voir Revue de l'épître du Dr Gentianus Harvet liv 2 chap 14). Donc que ce soit dans le système païen que dans le système papal, seul le prêtre avait le pouvoir de faire pencher la balance du côté souhaité, à condition bien sûr de le soudoyer assez grassement. C'est aussi ce que confirme l'historien A.Hislop dans son livre les deux Babylones: “Dans le système païen, le prêtre seul pouvait prétendre à anticiper sur l'action d'Anubis et, dans le confessionnal, il y avait de temps en temps une répétition mimique du terrible pesage qui devait avoir lieu, le jour du jugement devant le tribunal d'Osiris. Le prêtre s'asseyait pour juger les bonnes et les mauvaises actions de ses pénitents; et comme son pouvoir et son influence étaient fondés dans une large mesure sur le principe d'une crainte servile, il prenait ordinairement soin de faire pencher la balance du mauvais côté, afin qu'ils soient plus dociles à sa volonté en jetant dans l'autre côté une dette assez ronde de bonnes actions. Si un homme était autorisé à se croire à l'avance absolument sûr de la gloire éternelle, les prêtres auraient ou se croire en danger d'être volés de ce qui leur serait dû après la mort, (Prières inutiles, et donc pas de rentrées d'argent, c’est nous qui soulignons), éventualité qu'il fallait prévenir à tout prix. Or, précisément, les prêtres de Rome ont copiés dans tous les détails les prêtres d'Anubis, dieu des balances. Dans le confessionnal, lorsqu'ils ont un but à atteindre, ils augmentent le poids du péché et des transgressions et alors, quand ils ont affaire à un homme riche ou puissant, ils ne lui laissent pas le plus faible espoir, aussi longtemps qu'il n'a pas jeté dans le plateau des bonnes oeuvres de bonnes sommes d'argent, pour la fondation d'une Abbaye ou quelque autre oeuvre qu'ils ont a cœur”. p. 222, 223. Cette escroquerie ou chantage des âmes eut parfois des conséquences dramatiques dans le


83 cours de l'histoire du monde. Tous ces scélérats en soutanes hantaient nous le savons les Chambres et antichambres de tous les puissants du royaume. Chaque grand avait son confesseur attitré, ceux-ci avaient sur lui une influence considérable, du fait qu'ils mettaient a nus tous leurs sentiments et humeurs dans le secret du confessionnal. Ils connaissaient ainsi, les moindres faiblesses et ils en usaient à leurs convenances pour obtenir quelques avantages substantiels. La fameuse lettre du Père La Chaise, confesseur de Louis XIV, roi de France nous explique ce qui a motivé le roi à révoquer le fameux Edit de Nantes. Précisons tout d'abord ce qu'était l'Edit de Nantes. Celui- ci avait été signé le 13 avril 1598 par Henri IV, afin de réglementer la condition légale de l'église réformée de France. Du point de vue religieux, les Calvinistes étaient libres de pratiquer leur culte partout où il avaient déjà été autorisés, et dans deux villes ou villages par baillage; mais il était interdit dans les résidences royales et à Paris dans un rayon de cinq lieus. Du point de vue politique, l'Etat considérait désormais les Calvinistes comme un corps organisé et leur donnait des garanties juridiques (chambres mi-parties), politiques (accès à toutes les fonctions), et militaires (une centaine de places fortes pour huit ans). Ceci étant dit intéressons nous maintenant à ce sinistre Père La Chaise et son rôle dans la révocation de l’Edit de Nantes, qui causa la mort de milliers de vies humaines et aussi la fin de la liberté religieuse dans le royaume de France. Je laisse à votre entière appréciation cette fameuse lettre qui heureusement pour nous ne s’est pas perdue: “Bien des fois (faisant allusion à un odieux péché que le roi avait commis) je lui ai agité l'enfer aux oreilles, je l'ai fait soupirer, craindre, trembler avant de lui donner l'absolution. Par là, j'ai vu qu'il avait encore un faible pour moi, et qu'il voulait demeurer sous ma direction; aussi lui démontrai-je la bassesse de son action, en lui racontant toute l'histoire, je lui montrai combien elle était vile, et lui dis qu'elle ne pourrait lui être pardonnée avant qu'il eut fait quelque bonne action pour la balancer et expier son crime. Là dessus il me demanda ce qu'il devait faire ! Je lui dis qu'il lui fallait extirper l'hérésie de son royaume”. -Macgavin, Le Protestant p. 841, col 2. La bonne action à jeter dans les plateaux de l'archange Michel pour compenser ses crimes était d'extirper de son royaume l'hérésie protestante. Un livre d'histoire nous raconte les conséquences qui découlèrent de la bassesse de ce Jésuite: “A partir de 1679, les mesures hostiles se firent de plus en plus nombreuses et de plus sévères. La suppression des chambres mi-parties, livra les protestants à des juges exclusivement catholiques, on leur interdit les professions libérales qui les mettaient en contact avec le peuple: les seigneurs haut justiciers ne purent plus employer de juges protestants, on enleva leurs charges aux officiers protestants de la maison du roi, on ne recruta plus parmi les protestants ni employés de ferme, ni sage femme, ni médecins, ni apothicaires, ni avocats. On interdit aux catholiques de servir comme domestiques dans les maisons protestan tes, on ferma les écoles et les hôpitaux réservés aux protestants, enfin Louvois recommanda aux intendants de loger de force chez les particuliers des soldats qui se livraient aux pires exactions et à des violences sur lesquelles les chefs fermaient les yeux. Les rigueurs re doublèrent, poussées à un degré sauvage par des gens assurés de l'impunité. Des protestants furent jetés dans des cachots grouillants de vermine et de salamandres”. -Nouveau cours d'histoire par Victor L. Tapie (1944). L'Anubis des Egyptiens était exactement le même que le Mercure des Grecs, c'est à dire le dieu des voleurs (Voir Wilkinson Les Egyptiens vol 5 p. 910), mais il faudrait y ajouter à cette liste aussi le fameux Archange Michel, certes non pas le vrai, mais la contrefaçon qu’en a faite le système papal, qui répond au même caractère odieux. Grâce à lui et à ses plateaux, et à la doctrine mensongère des mérites humains, la papauté a fait de la maison de Dieu un repaire de brigands en habits de velours. Dans les plateaux d'Anubis, les anciens païens pour s'assurer de leur justification, devaient mettre non seulement les bonnes actions à proprement parler, mais aussi des actions d'austérités et de mortifications personnelles, afin de détourner la colère des dieux. Les plateaux de l'archange Michel doivent être équilibrés de la même manière. D'où la coutume fort répandue dans la chrétienté de se mortifier, de se flageller, ou encore de s'enfermer dans des couvents les plus lugubres, privés de tout et loin de toutes tentations véniels de ce


84 monde. C’est grâce à cette doctrine sur les pénitences que beaucoup de catholiques sont parvenus à la fameuse sainteté. L'évêque Hay nous donne son point de vue sur ce besoin de compenser les mérites personnels par des châtiments à s'infliger soi-même: “Mais il demande absolument que par des oeuvres de pénitence, nous nous punissions nous-mêmes pour notre odieuse ingratitude et que nous satisfassions à la justice divine pour l'abus que nous faisons de sa miséricorde”. -Le Chrétien sincère vol. I p. 270. En réalité le catholicisme romain n'a rien inventé de nouveau, toutes ces pratiques irrationnelles faisaient déjà partie intégrante des cultes orientaux ancestraux. De Cappadoce l'adoration de la déesse Ma, s'était répandue en Ionie et en Italie. Ses prêtres appelés (Fanatici), dansaient vertigineusement au son des trompettes et des tambours, ils se tailladaient à coups de couteaux et éclaboussaient de leur sang la déesse ainsi que les fidèles. (Voir F.Cumont ; les religions Orientales 53) En Grèce les mortifications étaient connues elles aussi dès les temps antiques, et particulièrement à Olympie, un haut lieu païen en l'honneur de Zeus. On y célébrait en particulier les mystères de la fertilité et les fêtes mortuaires. Les participants à ces mystères devaient démontrer publiquement, leurs tristesses excessives en s'infligeant notamment des mortifications sous la forme d’épreuves physiques qui mettaient leurs corps à rude épreuves. Les prêtres et prêtresses qui officiaient à ce genre de cérémonies imposaient à tous les participants à ces fêtes en l’honneur des morts des épreuves physiques astreignantes comme de longues courses à pied, des luttes au corps à corps, ce qui a donné naissance aux premiers jeux olympiques de l'histoire humaine. Les participants à ces cérémonies étaient appelés ascètes (personnes qui se consacraient aux exercices de mortifications de la chair). Ceux ci pratiquaient “l'askesis“, ensemble d'exercices conduisant à un perfectionnement spirituel, par les vertus des souffrances qu'ils s'infligeaient à eux-mêmes. Avec le temps l'Askésis en est venu à exprimer la soumission de la chair au pouvoir de l'esprit. C'est précisément là l'origine de l'athlète et de l'athlétisme, du fait que les mots sont pratiquement synonymes dans la langue grecque. Le clergé de la chrétienté s'est accaparé à son compte de cette idée de souffrances corporelles pour parvenir à une élévation spirituelle, c'est pourquoi on a vu durant tout le Moyen-Âge, l'apparition de confréries monastiques qui pratiquaient l'Askésis à leur manière : la flagellation, la mutilation, la privation et autres supplices dans le but de maîtriser sous les épreuves les sentiments charnels, et cela dans un but purement d'élévation spirituelle. Il existe encore des confréries qu’on appelle les flagellants. Ceux-ci lors de certaines fêtes religieuses ont l’habitude de se flageller, voir se mutiler en public, comme le faisaient les fanatici de l’ancienne Rome. Ces cérémonies ont souvent lieu, le Jeudi Saint à Rome et à Madrid et aussi dans d'autres centres de la papauté. Ces gens prétendent faire cela au nom du Christ, pour commémorer selon eux le jour de sa mort. Les adorateurs d'Osiris faisaient exactement de même le jour ou ils pensaient que celui-ci était mort. Les prêtres de Cybèle à Rome fai saient eux aussi les mêmes simagrées. (Voir Hurd, Rites et Cérémonies p 175 et 251). La justification par les oeuvres, et les pénitences qui les accompag nent sont du paganisme à l'état pur. Elles ont particulièrement servi les intérêts financiers de la papauté qui y a trouvé là, un moyen commode pour s'enricher au dépend de pauvres bougres. Per sonne ne pouvait échapper au pouvoir despotique de la prêtrise, même les puissants devaient abdiquer devant les armes morales de l'église : l'excommunication et l'interdit. Par l'excommunication, le coupable était retranché de la communion des fidèles. L'église prononce contre lui l'anathème. Il est abandonné de tous: sa femme et ses enfants peuvent le quitter; ses serviteurs l'évitent. L'excommunié était mis au ban de la société. Fut-il le roi, en sa présence les églises se fermaient, les cloches se taisaient, les rues devenaient désertes; dès qu'il sortait de la ville, les cloches se mettaient à sonner et la vie reprenait partout. Plusieurs rois de France, comme Robert le Pieux et Philippe Ier, en firent eux-mêmes la triste expérience, et ils furent bien obligés de s’y soumettre, tant les pressions étaient insoutenables. L'interdit était plus restrictif encore, car


85 il pouvait s'appliquer à toute une région, et, quand il s'agissait du roi, à tout le domaine royal. Les églises étaient alors fermées, les croix renversées, les cloches dépendues; aucun sacrement n'était plus administré, sauf le baptême; les mariages ne pouvaient plus être célébrés; et la religion tenait alors une telle place que la vie toute entière était interrompue. Le prince dont l'obstination avait provoqué la mise en interdit, était obligé bientôt de donner satisfaction à l'église, devant la réprobation générale et la crainte de voir les sujets se révolter. (Voir Le Moyen-Age A. Bossuat p.152, 153). Encore une fois, on constate le caractère hautement odieux de cette entitée religieuse qui s’apparente à une organisation maffieuse pour s’en mettre plein les poches.


86 Section VI. -LA CONFESSION AURICULAIRE AU PRÊTRE.

La confession auriculaire désigne l'acte de la confession d'un fidèle à son prêtre, et, celle-ci ne peut se passer que dans le secret du confessionnal. Pour être valable, la confession doit être complète, doit être suivie d'un acte de contrition, ainsi que du désir de ne plus retomber dans la faute commise. La formule traditionnelle, qui est encore en usage pour adresser la parole au prêtre est la suivante: “Bénissez-moi mon père, parce que j'ai péché. Je ne me suis pas confessé depuis”. -Mon premier Missel biblique, éd Tardy 1960 p. 543 . De son côté le prêtre, après avoir écouté, interrogé, prononce sa sentence, qui consiste souvent à dire un certain nombre de prières, (Le Notre Père) ou le (Je vous salue Marie). Tout dépendait en faite de la personne qui se confessait. S'il savait qu'il pouvait en retirer quelque avantage, il faisait en sorte que les actes de contrition soient proportionnels à la fortune du confessé. Plus celui-ci était riche, plus on lui faisait voir la gravité de son péché. S'il y avait quelques réticences, le prêtre n'hésitait pas alors à attiser les flammes de l'en fer. Cette dernière intervention faisait souvent mouche. Les bonnes recettes obtiennent généralement toujours les résultats escomptés. La plupart des exégètes catholiques sont d'avis que la confession auriculaire tire son origine du christianisme primitif et qu'il est clairement enseigné dans les Ecritures Grecques Chrétiennes. En fait il n'en est rien, ce n'est qu'à partir du Concile de Trente (1551) que celle-ci fut élevée en dogme. La décision prise lors de ce Concile fut que tous les catholiques devaient confesser leurs péchés véniels à un prêtre qui était seul autorisé à leur accorder l'absoluti on. Lors de ce concile il fut décrété que la confession auriculaire était d'origine divine et exigée par la loi de Dieu pour obtenir le salut. Le Concile insista sur le fait que celle-ci était pratiquée dans l'église depuis son commencement. La plupart des historiens qui se sont penchés sur l’histoire du christianisme sont d’un avis contraire : ‘'La confession auriculaire est la méthode qui a été acceptée à partir du IVè siècle”. -R. Broderick ; The Catholic Encyclopedia,p.58. De nombreux autres historiens tant catholiques que protestants, relient les origines de la pénitence privée à la discipline appliquée dans les églises d'Irlande, de Galles et de Grande Bretagne où les sacrements, dont la pénitence étaient administrés par le supérieur des monastères et ses assesseurs : “La confession répétée et la confession de dévotion des laïcs semblent avoir été institués sur le modèle de la pratique monastique de la confession et de la direction spirituelle publique et privée. Cependant il a fallu attendre le XIè siècle pour que les péchés cachés soient absous au moment de la confession et avant l'exécution de la pénitence ”. -New Catholic Encyclopedia (1967), tome XI, p.75 Une autre hypothèse voudrait que la confession auriculaire soit plus vieille encore que le christianisme lui-même, et que celle-ci fût couramment utilisée dans les nombreuses religions à mystères de l'antiquité. L'historien A. Sayce écrit sur ce sujet: “Les textes rituels montrent que la confession publique aussi bien privée avait cours à Babylone. De fait la confession privée semble avoir été la plus ancienne et la plus courante”. -The religions of Ancient and Babylonia (Edimbourg, 1902) p. 49. Il est évident que la Bible parle elle aussi, de la confession mais non pas à la manière de la pensée catholique. En Isaïe, Jéhovah fait retentir un appel pressant auprès des juifs rebelles: “Venez et discutons ensemble; si vous péchés sont comme l'écarlate, ils deviendront blancs comme la neige; s'ils sont rouges comme la pourpre ils deviendront comme la laine”. -Isaïe 1:18. Mais le premier à avoir parlé ouvertement de repentance, c’est Jean le Baptiseur le précurseur de Jésus Christ le Messie promis. Le thème principal de sa prédication consistait en ces quelques mots : “Repentez-vous, car le Royaume


87 des cieux c'est approché”. De quoi les juifs devaient-ils se repentir? Ils devaient se repentir tout particulièrement des péchés qu’ils commettaient au mépris de la loi Mosaïque. (Voir Luc 3:1014). Lorsque Jésus est apparu en tant que Messie, il a appris à ses disciples la bonne manière de se confesser: “Pardonne nous nos offenses comme nous-mêmes nous pardonnons à ceux qui nous ont offensés”. -Matthieu 6:12. Selon l'enseignement Biblique seul Dieu est en mesure de pardonner les péchés, même Jésus n'avait pas ce pouvoir. Cette exigence de se confesser, ressort clairement du péché commis par le roi David, lorsqu’il commis l'adultère avec la belle BathShéba, et qu’il complota le meurtre du mari de celle-ci. (Voir II Samuel 11:2-21). David sentant en lui tout le poids du péché, avait besoin de se confes ser, mais vers qui allait il s'adresser à un Prêtre de la lignée Lévitique? Non, mais à Jéhovah seul: “Tant que je me suis tû, mes os se consumaient, dans mon gémissement de chaque jour. Car jour et nuit ta main s'appesantissait sur moi; la sève de ma vie se desséchait aux ardeurs de l'été; je t'ai fait connaître mon péché, je n'ai point caché mon iniquité: J'ai dit: "Je veux confesser à Jéhovah mes transgressions". Et toi, tu as remis l'iniquité de mon péché”. -Psaumes 32:3-5. Quelle procédure devait engager une personne qui avait péché notamment contre son semblable? La Bible exhorte les protagonistes à régler promptement le problème entre eux seuls uniquement et personne d’autres: “Si donc, lorsque tu présentes ton offrande à l'autel, tu te souviens que ton frère a quelque chose contre toi, laisse là ton présent à l'autel, et va d'abord te réconcilier avec ton frère; puis viens présenter ton offrande”. -Matthieu 5:23,24. En suivant ce sage conseil, les personnes se confessaient mutuellement les reproches, qu'ils avaient l'un pour l'autre, il y avait de ce point de vue là un échange de pensées et non une confession à sens unilatéral. Le disciple Jacques va lui aussi dans ce sens : “Confessez donc vos fautes l'un à l'autre, et priez les uns pour les autres, afin que vous soyez guéris; car la prière fervente du juste a beaucoup de puissance”. -Jacques 5:16. Les verbes grecs ici utilisés sont à la forme fréquentative, ce qui fait que le texte pourrait se lire ainsi: “Prenez l'habitude de confesser ouvertement vos péchés les uns aux autres”. C'est précisemment de cette manière que la transcription de Kuen rend ce même passage. Cette forme de confession n'a rien à voir, avec ce qui se passe dans le secret du confessionnal, où le fidèle est seul à confesser ses fautes au prêtre. Quand Jacques dit “les uns les autres”, il ne limitait pas cela simplement à quelques membres de la congrégation, tous y compris les anciens étaient exhortés à agir de la sorte. C’est pourquoi la Sainte Bible, ne peut en aucun cas servir à cautionner la confession auriculaire, comme elle est pratiquée dans le système papal. Celle-ci est entièrement d'origine païenne, et qu'elle était largement utilisée dans l'initiation aux religions à mystères. Salverté nous raconte comment celle-ci se pratiquait chez les grecs: “Tous les grecs de Delphes jusqu'aux Thermopyles étaient initiés aux mystères du temple de Delphes. On s'assurait de leur silence sur tout ce qu'ils devaient tenir secret, par la crainte des châtiments dont on menaçait une révélation qui aurait été un parjure et par la confession générale qu'on exigeait des aspirants à l'initiation. Cette confession leur faisait bien plus redouter l'indiscrétion du prêtre, qu'elle ne donne de raison à ce dernier de craindre la leur”. -Eusèbe Salvarté, Des Sciences Occultes chap. 36 p. 428. Cette confession faisait également partie des caractéristiques des mystères d'Eleusis. Un historien nous parle de cette confession dans ses antiquités grecques. Après la description des cérémonies et toutes les instructions qui précèdent l'admission des candidats à l'initiation dans la présence immédiate des divinités, il ajoute: “Alors le prêtre qui les initiait, appelé (l'Hiérophante), leur posait certaines questions; par ex: (jeûnez-vous?) Etc., a quoi ils répondaient par des formulaires. Etes-vous pur de toute infraction à la loi de chasteté? Etes-vous pur de tout meurtre? Car celui qui même par accident, s'était rendu coupable de meurtre n'était pas admis avant d'avoir été lavé de son crime, et il y avait les prêtres appelés Koes qui étaient dans ce cas chargés de recevoir les confessions et d'absoudre les péchés ”. -Dupuis, Origine de tous les cultes vol. 4 part. 1 p.302 Paris, l’an III de la République. Chez les Egyptiens, le livre des morts et d'autres textes contiennent de nombreux exemples de confessions auriculaires. En instituant la confession auriculaire, Rome voulait s'assurer du contrôle total sur les âmes, en extirpant à la base toutes idées de velléité au sein de son immense troupeau. Le but était d'assujettir tous les hommes à un système dominé uniquement par la prêtrise. Le confessionnal a donné le moyen au


88 clergé de s'enrichir au dépend de pauvres bougres, assez naïfs de croire que le prêtre seul pouvait les aider à effacer leurs péchés cachés. En fait ils tendaient eux-mêmes le bâton qui allait servir à les bastonner.


89 Partie II : “Les cultes païens dans la chrétienté et leurs significations”

Chapitre I. –LE CULTE DES IMAGES

Une image est une représentation matérielle d'une personne ou d'une chose. L'image qui fait l'objet d'un culte porte le nom d'idole. Adorer, ou servir une représentation quelconque est de l'idolâtrie. Les personnes idolâtres affirment que le culte, qu'ils rendent s'adresse en fait à l'esprit représenté, et non à l'image même. Cependant les faits démontrent le contraire, car c'est bien l'image elle-même qui est le centre d'intérêt des idolâtres. C'est d'ailleurs ce que reconnaît une encyclopédie catholique en ces termes: ‘'Puisque le culte rendu à l'image va finalement à la personne représentée, l'image peut recevoir le même culte que la personne dans la mesure où elle en est la représentation”. Le culte des images a toujours été une pomme de discorde au sein de l'église et cela particulièrement après la disparition des apôtres du Christ au premier siècle. Dès le II è siècle, les pères de l'église, comme Irénée, Origène, Eusèbe de Césarée, Epiphane et Augustin se sont fortement opposés à l'utilisation d'images dans le culte. On alla même jusqu'à détruire toutes les images dans la ville de Constantinople, ville bâtie par Constantin en 324 de n.è., et inaugurée en 330 de n.è. Au IVè siècle, un Concile eut lieu à Elvire en Espagne, et un groupe de dissidents prirent un certain nombre de résolutions importantes, contre la vénération des images. A la suite de ce concile, les images ont été interdites dans les lieux de culte et de sévères sanctions ont été prises à l'encontre des idolâtres. Au VIIIè siècle le problème n'était toujours pas réglé, l'église était divisée en deux camps retranchés. Il fallut l'intervention de l'empereur Léon III, dit l'Isaurien pour ramener le calme au sein de l'église. L'encyclopédie de Mc Clintock et Strong, nous explique la situation critique qui existait à cette époque : “Pour lutter contre l'influence grandissante des moines qui développaient à l'excès le culte des images, en 726, l'empereur Léon III, interdit d'adorer les images et il les fit enlever des églises. Des troubles éclatèrent entre les moines et les iconoclastes ou briseurs d'images. A son tour, l’empe reur Constantin V renouvela les interdictions de Léon III, et, pour venir à bout des résistances, organisa une véritable persécution. Le patriarche de Constantinople fut mis à mort. Les couvents furent fermés, les moines chassés. La persécution fut interrompue un moment sous le règne de l'impératrice Irène, reprit en 815 et ne se termina qu'en 843. Mais la crise iconoclaste avait permis à l'Empereur de mettre fin à la puissance turbulente des moines orientaux et d'établir son autorité sur l'église. Cependant dès le début, la querelle des iconoclastes avait provoqué l'opposition du pape de Rome et élargi le fossé qui séparait depuis longtemps l'empire byzantin de la papauté. La crise était à peine terminée qu'en 861, l'empereur Michel III, ayant déposé le patriarche de Constantinople pour le remplacer par une de ses créatures, Photius; le pape Nicolas Ier protesta et excommunia Photius. L'église grecque rompit alors avec Rome en 867. Après une réconciliation momentanée, la querelle devait reprendre en 1050 pour aboutir à la séparation définitive, au schisme entre l'église grecque et l'église romaine”. Il y eut bien d'autres velléités au cours des siècles suivants, mais les idolâtres finirent par l'emporter du fait de l'appui inconditionnel du déspote de Rome qui lui soutenait de telles pratiques. Une des dernières empoignades eut lieu dans le courant du XVI è siècle en Suisse. Des débats publics eurent lieu à Zurich sur le maintien des images dans les églises, à la suite de ce débat il fut promulgué un décret officiel demandant le retrait de toutes les images dans les églises. Certains réformateurs étaient connus pour condamner intensément et souvent violemment le culte des images. Aujourd'hui encore, les théologiens sont plus partagés que jamais, quand à l'utilisation d'images dans le culte. En fait toutes ces querelles théologiques masquent un malaise bien plus profond, et qui touche à la structure même de l'église catholique romaine. De la tête aux pieds tout est corrompu, à y regarder de plus près, on s’aperçoit que c'est une église pleine d'idoles. Il suffit de vous rendre dans n'importe quel lieu du catholicisme, pour vous rendre compte de l'ampleur de l'idolâtrie qui y est pratiquée. Cette pratique détestable a eu pour conséquence d’éloigner, les hommes de la véritable source, qui seul


90 mérite l'adoration: “Tu craindras Jéhovah ton Dieu, tu le serviras et tu jureras par son nom. Vous n'irez point après d'autres dieux”. -Deutéronome 6:13,14. Jéhovah le Dieu jaloux, avait formellement interdit à ses adorateurs de se faire des images quelconques pour se prosterner devant elles: “Je suis Jéhovah ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte (pays pleins d'idoles), de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras pas d'image taillée ni aucune figure de ce qui est haut dans le ciel, ou de ce qui est dans les eaux au dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant-elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu Jaloux”. -Exode 20:1-5. La loi que Jéhovah avait donnée à son peuple après l'avoir délivré d'Egypte condamnait explicitement les pratiques idolâtres qu'avaient pourtant adorées leurs ancêtres. La Bible mentionne le cas de Thérah: père d'Abraham qui vivait à Ur de Chaldée, ville de Mésopotamie située sur la rive droite de l'Euphrate, à quelque 240 Km au Sud-est de Babylone. Cette ville était un haut lieu du culte du dieu lune Nanna (Sin). Du fait qu'il vivait au milieu des idolâtres, Thérah a pu de ce fait lui aussi pratiquer l'idolâtrie, comme l'indiquent ces paroles que Josué adressa aux Israélites des siècles plus tard: “Ainsi parle Jéhovah, Dieu d'Israël: vos pères, Tharé (Thérah), père d'Abraham et de Nachor, habitaient à l'origine de l'autre côté du fleuve, et ils servaient d'autres dieux”. -Josué 24:2. Malgré que Jéhovah ait fait sortir Abraham du pays d'Ur de Chaldée avec toute sa maisonnée y compris Térah son père, l’idolâtrie n'avait pas disparue pour autant. Ainsi Laban, le beau-père de Jacob, neveu (voir Genèse 24:15,29 ; 28:15) d'Abraham avait toujours en sa possession des Téraphim, c'est à dire des représentations de dieux domestiques: “Comme Laban était allé tondre ses brebis, Rachel déroba les Téraphim de son père. Et Jacob trompa Laban, l'Araméen, en ne l'informant pas de sa fuite. Laban dit à Jacob: “Qu'as-tu fait, de te dérober et d'emmener mes filles, comme des captives prises à la guerre. Et maintenant tu es parti parce que tu languissais après la maison de ton père; mais, pourquoi a-tu pris mes dieux ? Or Jacob ignorait que Rachel les eut dérobés. Laban entra dans la tente de Jacob, dans la tente de Lia (Lea) et dans celle de ses deux servantes, et il ne trouva rien. Puis il sortit de la tente de Lia et entra dans la tente de Rachel. Rachel avait pris les Téraphim, les avait mis dans la selle du chameau et s'était assise dessus. Laban fouilla toute la tente sans rien trouver. Et Rachel dit a son père: “Que mon seigneur ne s'irrite point de ce que je ne puis me lever devant toi, car j'ai ce qui est ordinaire aux femmes.” C'est ainsi qu'il chercha, mais ne trouva pas les Théraphim”. -Genèse 31:17-35. Jéhovah ne pouvait pas rester indiffèrent à ces pratiques hautement détestables, du fait qu'il avait fait sortir Abraham d'un pays plein d'idoles pour former par le moyen de sa descendance un peuple mis à part pour le servir lui seul uniquement! Après l'incident qui opposa Laban à Jacob, Jéhovah demanda instamment de purifier toute sa maisonnée du culte des idoles: “Dieu dit à Jacob: -Lève-toi, monte à Béthel et demeure y, et dresse là un autel au Dieu qui t'est apparu, quand tu fuyais devant Esaü, ton frère." Jacob dit à toute sa famille et à tous ceux qui étaient avec lui: -Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez- vous et changez de vêtements. Et ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient entre leurs mains et les boucles qu'ils avaient aux oreilles, et Jacob les enfouit sous le chêne qui est à Sichem”. -Genèse 35:1-4 Trad. A.C. Malgré ces bonnes intentions, et le fait que Dieu leur ait donné la loi, les Israélites étaient connus principalement comme un peuple au cou raide, un peuple rebelle, toujours prêt à se plaindre, et à murmurer contre Jéhovah. Bien des fois ils attristèrent le Saint d'Israël, ils allèrent même jusqu'à se fabriquer une image idolâtrique: le Veau d'Or, alors que Moïse était encore dans la montagne, recevant de Dieu les tables de la loi. Les Israélites ne comprenaient pas, ou ne voulaient pas comprendre qu'il n'était pas nécessaire de se faire une image taillée pour adorer le Dieu vivant. Moïse a bien essayé de leur faire comprendre que Dieu est Esprit et qu'il doit être adoré dans l'esprit, mais en vain: “Vos yeux ont vu ce que Jéhovah a fait à cause de Baal-Phogor (Belphégor). Jéhovah ton Dieu a détruit du milieu de toi tous ceux qui avaient suivi Baal-Phogor. Alors Jéhovah vous parla du milieu du feu; vous entendiez le son des


91 paroles, mais sans voir de figure; vous n'entendîtes qu'une voix. Puisque vous n'avez vu aucune figure le jour où Jéhovah vous parla au milieu du feu en Horeb, prenez bien garde à vos âmes, de peur que vous ne vous corrompiez et que vous ne fassiez une image taillée, figure de quelque idole, image d'homme ou de femme, toute image d'animal qui vit sur la terre, toute image d'oiseau qui vole dans le ciel, toute image de bêtes qui rampe sur le sol, toute image de poisson qui vit dans les eaux au-dessous de la terre; de peur que, levant les yeux vers le ciel, et voyant le soleil, la lune et les étoiles, toute l'armée des cieux, tu ne sois attiré à te prosterner devant eux et à leur rendre un culte. Si vous vous corrompez et si vous vous faites quelque image taillée, figure de quoi que ce soit, faisant ainsi ce qui est mal aux yeux de Jéhovah pour l'irri ter. J'en prends à témoin contre vous le ciel et la terre, vous périrez bientôt et vous disparaîtrez du pays, vous serez détruits”. -Deutéronome 4:3,15-19, 25,26. Si Jéhovah ne s'est pas retenu de châtier Israël, pour ses nombreux actes de prostitution, pourquoi penser alors qu'il puisse désormais approuver le culte des images au sein de la chrétienté qui est censée le représenter ? Ce jugement contre les Israélites fait jurisprudence, les chrétiens n’en sont pas exemptés: “Car je suis Jéhovah; je n'ai pas changé. Et vous êtes des fils de Jacob; vous n'avez pas disparu”. Ou encore ceci : “Ne vous abusez pas, mes frères bien-aimés. Tout don excellent, toute grâce parfaite, descend d'en haut, du Père des lumières, en qui n'existe aucune vicissitude (variation), ni ombre de changement”. -Jacques 1:16,17 ; voir aussi Malachie 3 :6. On ne peut accuser Jéhovah d’être une girouette, quelqu'un qui un jour dit oui, et l'autre non! Ce qui a été dit reste toujours d’actualité, l'idolâtrie reste toujours quelque chose de détestable à ses yeux. Les idolâtres sont comme des bêtes de somme sans intelligence, ils ne se rendent pas compte de la vanité de leur culte. Quel soulagement peut apporter une statue de pierre ou de bois? Comment peut-elle venir en aide à quelqu'un qui se trouve dans la détresse?: “Leurs idoles sont de l'argent et de l'or ouvrage de la main d'hommes. Elles ont une bouche, et ne parlent point; des yeux, et ne voient point. Elles ont des oreilles et n'entendent point; des narines, et ne sentent point. Elles ont des mains et ne touchent point. Des pieds, et ne marchent point; de leur gosier elles ne font entendre aucun son. Qu'ils leur ressemblent ceux qui les font, et tous ceux qui se confient en elles”. -Psaumes 115:4-8. La Bible va encore plus loin et sur un ton ironique nous explique comment en on vient à fabriquer une idole: ‘'Le sculpteur étend le cordeau à mesurer, il trace la forme au crayon, la façonne avec le ciseau, et en fait une figure d'homme, la belle figure humaine, pour la loger dans une maison. Un homme va couper des cèdres; il prend des rouvres (térébinthe, une sorte d'arbre des régions méditerranéennes) et des chênes; il fait un choix parmi les arbres de la forêt; ou bien il plante des pins et la pluie les fait croître. Ce bois sert à l'homme pour brûler; il en prend et il se chauffe, il en allume aussi pour cuire son pain. Il en fait aussi un dieu et l'adore; il en fabrique une idole, et il se prosterne devant elle! Il en a brûlé la moitié il apprête sa viande; il cuit son rôti et se rassasie; il se chauffe aussi et dit: “A! Ah! Je me suis réchauffé, je sens la flamme! Avec le reste, il en fait son dieu; son idole, il se prosterne devant-elle et l'adore; il lui adresse sa prière en disant: “Délivre-moi, car tu es mon dieu”! Ils ne savent rien, ils n'entendent rien; car leurs yeux sont couverts pour ne pas voir, et leurs coeurs pour ne pas comprendre. Nul ne rentre en soi-même; nul n'a l'intelligence et le bon sens de dire:”J'en ai brûlé la moitié au feu; j'ai cuit du pain sur ses braises; j'ai rôti de la viande et je l'ai mangée. Et avec le reste je ferais une abomination. Je me prosternerais devant un tronc d'arbre! Il se repaît de ses cendres; son coeur abusé l'égare; il ne sauvera pas son âme et ne dira pas: “Ce que je tiens dams ma main n'est-il mensonge?”. -Isaïe 44:13-20. Le culte des idoles n'est qu’une illusion, un mensonge que l'on se fait croire à soi-même. Ces statues qui pullulent au sein de la chrétienté sont tout simplement, incapables de sauver quiconque, et encore moins de se sauver elles-mêmes. Il suffit d’y mettre le feu, elles restent là immobiles incapables de faire le moindre mouvement, elles se consument et il ne reste plus que des cendres, que le vent emporte ça et là selon son bon plaisir. Certains exegètes sont d’avis qu’il faut détacher l’Ancien Testament du Nouveau, qui selon eux appuie clairement cette adoration du culte des images parmi les premiers chrétiens. Encore une


92 fois c’est aller vite en besogne en tirant de telles conclusions. Comme nous le savons Jésus bien qu’étant le fondateur du christianisme, il était avant tout un juif né de parent Juif. Sa famille et lui pratiquaient assidûment la Loi Mosaïque, ils respectaient de ce fait tous les préceptes de la loi, dont celle qui avait rapport avec l’adoration à Dieu. Tout au long de son Ministère il n'a cessé de rappeler aux juifs qui voulaient bien l’entendre: “Dieu est Esprit et ceux qui l'adorent, doivent l'adorer en esprit et en vérité”. -Jean 4:24. Qu’en était-il des ses disciples ? En visitant un des hauts lieux de l'idolâtrie: Ephèse, l’apôtre Paul se trouva confronté à un certain Démétrius orfèvre qui tirait apparamment des gains importants de la fabrication de sanctuaires de la déesse Artémis. Celui-ci s'opposa violemment à Paul en ameutant toute la ville, et il finit par rassembler autour de lui tous ceux qui comme lui faisaient métier de fabriquer des statues : “hommes, vous savez parfaitement que notre prospérité nous vient de cette activité, or, vous voyez et vous entendez dire que, non seulement à Ephèse, mais dans presque tout le district d'Asie, ce Paul a persuadé une assez grosse foule et l'a fait changer d'avis, en disant que ceux qui sont faits à la main ne sont pas dieux. Et cela risque non seulement de faire sombrer notre profession dans le discrédit, mais encore de faire compter pour rien le temple de la Grande déesse Artémis; et même sa magnificence, qu'adorent tout le district d'Asie et la terre habitée, est sur le point d'être réduite à néant”. Et pendant deux heures ils crièrent: “Grande est l'Artémis des Ephesiens”. -Actes des Apôtres 19:25-34. Lorsqu’il visita Corinthe, un autre haut lieu du culte des idoles, il mit la aussi en garde les chrétiens de cette ville contre ces pratiques hautement détestables que pratiquaient les païens: “Car nous marchons par la foi et non par la vue. Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles. C'est pourquoi mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Alors que dois-je dire? Que ce qui est sacrifié à une idole soit quelque chose? Oui qu'une idole soit quelque chose? Non mais je dis que les choses que sacrifient les nations; elles les sacrifient à des démons et non à Dieu, et je ne veux pas que vous deveniez les associés des démons”. -II Corinthiens 5:7 ; 6:16 ; I Corinthiens 10:14,20. Quand à l'apôtre Jean, le dernier des apôtres encore en vie vers la fin du premier siècle, il mit lui aussi en garde à la manière d'un père aimant tous les futurs disciples du Christ: ‘'Petits enfants, gardez-vous des idoles”. -I Jean 5:21. Malheuresement ce conseil bien intentionné n'a pas été entendu, dès sa mort l'apostasie tant annoncée pouvait en toute impunité s'épanouir au grand jour parmi les soi disant chrétiens: “Oui, le mystère de ce mépris de la loi est déjà à l'oeuvre; mais seulement jusqu'à ce que se trouve écarté celui qui fait obstacle en ce moment même. Et alors sera révélé celui qui méprise la loi”. -II Théssaloniciens 2:7,8. Une fois que disparurent tous les apôtres ou tout du moins le noyau très restreint des chrétiens du premier jour, les apostats pouvaient s’en donner à cœur joie. Ils introduisirent sans la moindre retenue toutes les croyances et superstitions populaires. Celle-ci pouvaient ainsi ressurgir du tréfonds des ténèbres pour briller au zénith d'une église qui n'avait plus de chrétien que le nom. Au lieu de combattre les pratiques païennes par l’enseignement scripturaire, le clergé apostat entreprit une vaste oeuvre de récupération. Tandis que le christianisme apostat gagnait la faveur du monde, le monde conquérait le christianisme en développant le paganisme pur à tout le genre humain. La politique suivie par la papauté pour fabriquer des disciples a toujours été diamétralement opposé aux méthodes utilisées par les premiers chrétiens, qui usaient eux de douceur et de persuasion pour convaincre les personnes à devenir des disciples du Christ. Voyez comment fut faite, la conversion des Angles (Anglais) au VI è siècle par le pape Grégoire le Grand. Celui-ci entrepris de convertir la Grande-Bretagne au culte de Rome, en envoyant en l'an 596 un moine nommé Augustin et quelques autres. Ils débarquèrent dans le Kent, où régnait le roi Ethelbert. Sa femme, une catholique originaire de Franque (France) soutint les envoyés du pape. Augustin parvint avec l'appui de la femme du roi à convertir le roi à la Très Sainte Foi catholique, et il fonda ainsi le premier évêché Anglais sous le nom de Cantorbéry. Le pape était aux anges, et il écrivit une lettre pastorale à tous les évêchés pour leur annoncer la bonne nouvelle. Fort heureusement une de ces lettres nous est parvenue, et dévoile comment les anglais furent convertis. La lettre est datée de 598, et est adressée au patriarche d'Alexandrie en Egypte: “La nation des Angles (Anglais) relégué dans un coin du monde, était


93 demeuré jusqu'ici attachée au culte du bois et de pierres, quand nos prières aidant, je décidai par l'inspiration de Dieu de lui envoyer, pour la prêcher, un moine de mon monastère. Il a été fait évêque, avec ma permission, par les évêques de Germanie, et, avec leur concours, il a été conduit vers cette nation au bout du monde. Et voici que des lettres nous arrivent, qui nous disent ce qu'il devint et ce qu'il a fait: l'éclat est tel de ses miracles et de ceux de ses compagnons, qui semblent, dans les prodiges qu'ils multiplient et renouvellent les vertus des apôtres. A la fête de Noël, on nous annonce que plus de dix mille Angles ont été baptisé”. -Cité par Mgr Batiffol, Saint Grégoire le Grand. p. 178. Par la suite d'autres royaumes furent gagnés à la foi catholique. En quoi consistait exactement cette prêche si efficace, selon les dire du pape : “Il faut se garder, disait le pape, de détruire les temples des idoles, mais il faut les arroser d'eau bénite et y construire des autels. S'ils sont bien bâtis, c'est une bonne chose qu'ils passent du culte des démons au service du vrai Dieu, car tant que les gens verront substituer leurs anciens lieux de prière, ils seront plus disposés à s'y rendre par habitude, pour adorer le vrai Dieu”. -Le Moyen Age A.Bossuet p. 47. Afin de gagner les païens à un christianisme nominal, Rome poursuivait inlassablement sa tactique habituelle, là où un culte était rendu à une statue ou à une pierre, on y élevait soit une église, soit une chapelle. C'est pourquoi, il n'est pas rare encore aujourd'hui de trouver un peu partout dans la nature : des crucifix, des chapelles, et autres emblèmes religieux, en vous demandant peut-être, ce qu’ils font là! Il faut savoir que ces endroits étaient avant l'avènement du christianisme, un sanctuaire, un endroit ou les païens avaient l'habitude eux de se retrouver pour adorer leurs idoles favorites. C'est pourquoi, on retrouve prati quement sous toutes les églises, cathédrales, ou tous lieux de pèlerinages, des vestiges de civilisations ancestrales. Sous Saint Pierre de Rome se trouvent encore d’anciens vestiges païens, et particulièrement on y pratiquait les mystères de la déesse Phrygienne et aussi le culte du Taurobolum. Les cultes ancestraux étaient volontiers concentrés autour des sources et des cours d'eaux. L'imagination populaire avait fait de ces endroits des lieux privilégiés pour y bâtir des temples ou des sanctuaires dédiés aux divinités les plus puissantes. On connaissait plusieurs divinités de sources thermales, dont Apollon Borvo (bouillonnant), aujourd'hui connue sous les noms de Bourbon-Lancy; Bourbon l'Archambault; Bourbonne-les Bains ect. Toutes ces villes furent autrefois des hauts lieux du paganisme, on prêtait à ces eaux un pouvoir curatif, des pèlerins affluaient de toutes parts pour recevoir les vertus bienfaitrices de ces eaux curatives. Ce culte de l'eau était particulièrement très répandu en Gaule. Bien que l'église se soit souvent opposée au culte des eaux, mais c’était à coup sûr aller à contre courant de la dévotion populaire, qui a toujours attribué une valeur mystique à ces lieux. C'est pourquoi l'église à toujours opté pour la solution de récupération, en y bâtissant dessus ou à côté : une église, ou une chapelle qui devenait ainsi un lieu de pèlerinage très populaire des nouveaux convertis. Les carrefours étaient aussi regardés comme des lieux privilégiés dans l'esprit du païen. Le symbolisme du carrefour est universel, il est lié à cette situation de croisée de chemins, qui fait du carrefour le centre du monde, tout du moins pour celui qui s’y trouve. Les païens superstitieux pensaient que les carrefours étaient hantés par des mauvais génies qu’il fallait à tout prix se concilier. C’est pourquoi dans toutes les traditions, on a dressé aux carrefours, des obélisques, des autels de pierres, des chapelles afin que le voyageur puisse y recueillir et y faire brûlers des bougies ou encens. Il n'est pas étonnant à la lecture de ces faits, que la papauté soit devenue une habitation de démons, un repaire de toutes les choses impures que la terre ait porté! (Voir Apocalypse 18:2)


94 Chapitre II. –LE CULTE DES SAINTS

D'après la définition de l'enseignement catholique de base, les saints sont des humains qui ont rejoint le Christ au ciel, après leur mort et dont l'église a reconnu la sainteté et les vertus remarquables. Selon la profession de foi rédigée lors du Concile de Trente, il convient d'invoquer les saints comme intercesseurs auprès de Dieu, et vénérer leurs reliques et les images qui les représentent. D'après les normes de la papauté, il faut s’armer de beaucoup de temps, et d'énergie pour devenir un saint. Plusieurs personnages importants attentent toujours leur béatification dans l'antichambre de la salle où se décident les béatifications. Christophe Colomb, homme mystique et très pieux qui donna tout un continent à la papauté attend toujours sa béatitude, qui ne viendra je pense jamais! Qu'est-ce qui empêche cette nomination? Ce sont apparemment ses relations illégitimes qu'il a entretenues après la mort de sa femme avec Béatrice Erignes de Harana, et de qui il eut un fils, Fernan do, futur humaniste et géographe celèbre. On ne connaît toujours pas les raisons qui ont empéché de contracter un mariage honorable avec cette femme! En tout cas, c'en est assez pour empêcher sa béatification. Quant à Dante, son cas est plus désespéré encore voir pratiquement impossi ble ! Bien qu'il fut un homme de grande piété, pratiquant un ascétisme rigoureux à la manière des moines Franciscains, mais il avait apparamment un péché mignon, il aimait trop les femmes, pour être véritablement un saint. Selon les critiques de certains théologiens, il serait allé trop loin en exaltant au-delà des limites permises, le pouvoir de la raison qu'il considérait capable de rassasier complètement sa soif de connaissances. Dante peut faire une croix définitive sur son éventuelle place dans le panthéon des vénérables saints du catholicisme ! Par contre un autre cas qui paraissait lui au départ sans éspoir à abouti par la grâce de Rome à la canonisation de la fameuse pucelle, Jeanne d’Arc. Celle-ci fut béatifiée en 1909 et canonisée en 1920. Chose étrange et scabreuse dans cette affaire, c’est qu’elle fut jugée comme hérétique, c'est-à-dire selon les termes de l’église sous l’influence des démons par un tribunal ecclésiastique présidé par l'évêque catholique de Beauvais : Pierre Cauchon. Elle fut brûlée vive, le 30 mai 1431 sur la place du vieux marché de Rouen. C'est à ne rien y comprendre, qu'est ce qui a bien pu motiver un tel revirement à 360 degrés de la part du Vatican? Une des raisons pourrait avoir été le tapage médiatique qui fut fait autour de cette scabreuse affaire qui a inspiré notamment de nombreuses oeuvres littéraires, et musicales tout au long des siècles. Une autre raison beaucoup plus vraisemblable serait de nature purement politique. Il ne faut pas oublier que le royaume de France a toujours été un fervent soutient inconditionnel de l’église Romaine, elle fut surnommée à juste titre comme étant (la fille aînée de l’église) ! Mais en d’autres occasions a été aussi sa pire ennemie. On pense tout d’abord à la Révolution Française qui a faillit mettre à bas cette institution jugée à l’époque comme des parasites qu’il fallait éliminer. On pense aussi à l’incursion de Napoléon en 1795, lorsqu’il retint prisonnier le pape dans la ville de Rome. Et plus près de nous, on pense à la querelle qui opposa pendant plus de 25 ans l’état républicain français à l’église qui déboucha en 1905 à la fameuse loi concernant la sépration des églises de l’état. Ceci étant dit, les antagonismes soufflaient le chaud et le froid. Pourtant les autorités françaises avaient besoin de créer une adhésion nationale autour d’une figure marquante du peuple français, elles ont toujours vu en la pucelle, un soutient inconditionnel au fameux patriotisme français, c’est pourquoi ils ont fortement fait pression sur les autorités écclésiastiques pour réabiliter et propulser au firmement la sainte pucelle de Domremy ! Le record de vitesse appartient à coup sûr à sainte Thérèse de Lisieux qui, morte en 1891 fut


95 béatifiée en 1923 et canonisée en 1925. Il faut dire, qu'elle appartenait déjà à la grande maison, ce qui est un avantage certain par rapport aux autres qui eux doivent souvent montrer patte banche. Mais au fait, comment frabrique-t-on des saints ? La première des choses, c'est d’abord de s'armer de beaucoup de persévérante car la procédure peut-être très longue pour ceux qui en font la demande. A partir de ce moment là, le saint siège exige pas moins de quatre miracles de la part du prétendant à la sainteté, deux avant la béatification et deux avant la canonisation. La chose que beaucoup ne savent peut-être pas, c'est que le saint-siège ne prend jamais l'initiative de consacrer un saint. Cette démarche incombe aux particuliers, ou à un ordre religieux qui en fait la demande expresse auprès de son évêque. Une fois que la requête se trouve dans les mains de celui-ci, il convoque alors un comité qui a pour charge de faire un enquête méticuleuse sur la vie, et les soit disant miracles du futur candidat à la béatification. Cette procédure prend parfois plusieurs années. Si la requête est recevable le cas est alors transmis à Rome, à la sainte congrégation des rites. Une fois là, de nouveau une enquête est engagée, on vérifie toutes les données, pour qu'il n'y ait point de faille. Cette opération s'appelle “Jugement Apostolique”. Si tout concorde, le postulant devient “un vénérable”. Après toutes ces démarches préambulaires, on va guetter maintenant la moindre manifestation post-mortuaire du postulant pour vérifier que celui-ci accomplisse bien, les deux autres miracles qui lui sont demandés. Si les miracles ont lieu comme prévu, le dossier est de nouveau ouvert, et là intervient un personnage assez lugubre, le promoteur général de la foi, une sorte d'accusateur public (l'avocat du Diable). Ce rôle est souvent joué par un prélat d'un âge fort respectable, et érudit de sur croît. Sa tâche est de trouver les mobiles les plus vils à toutes actions le plus nobles du Saint. Cette procédure porte un nom “les animadversions au projet de canonisation”. Un chroniqueur bien au fait des pratiques romaines nous raconte une de ses fameuses séances pour le moins caustiques: “La congrégation des rites examinait la cause de béatification d'un moine polonais, célèbre prêcheur du XVII è siècle, et, tout paraissait avancer normalement, quand l'avocat du Diable annonça qu'il avait découvert dans de vieilles archives une description du moine par un contemporain. Elle disait que ce moine était très sale, couvert de puces et de poux et dégageait une odeur désagréable. Celui qui défendait la candidature du moine (désigné sous le nom de postulateur) répondit que c'était peut-être la vérité, mais que ça ne faisait que confirmer la vie ascétique menée par le prêcheur polonais et son désir de mortifier la chair. Mais l'avocat du Diable ne fut pas convaincu.Il répliqua que lorsque le moine entrait dans une église pour prêcher, la plupart des gens, au lieu de se rassembler autour de lui, fuyaient, ce qui n'était pas favorable à la religion. Depuis la cause de la béatification de ce moine n'a jamais fait de progrès”. -Corrado Pallemberg, Les Secrets du Vatican p.276. Le cas de la première sainte née en Amérique: Elisabeth Ann Bayley Seton est révélateur de la difficulté, qu’on a aujourd'hui de fabriquer des saints. Pendant plus de quatre vingt seize ans, des milliers de personnes outre-atlantique ont milités pour défendre sa cause. Des millions de dollars ont dû être engagés pour faire de cette femme, la première sainte américaine. Le but fut atteint durant l'année sainte en 1975, ou le pape Paul VI canonisa Elisabeth Bayley Seton. Selon un des chroniqueurs du Wall Street Journal, les zélés défenseurs d'Elisabeth Seton ont accompli une tâche plus ardue et certainement plus onéreuse, sinon plus que n'importe quelle campagne politique. Il a fallu pour cela payer un nombre impressionnant d'avocats, et de médecins pour témoigner des mérites, mais surtout pour confirmer ses prétendus miracles. Il a fallu surtout traduire la plupart des documents en Italien, afin qu'ils puissent satisfaire aux exigences des autorités du Vatican. La cérémonie de canonisation qui eut lieu à Rome a coûtée une petite fortune à “l'association Mère Seton” qui a dû débourser à l’époque la bagatelle de 500 000 FF . Ah, Bisness ! Bisness ! Quand tu nous tiens! La papauté n'a pas toujours été aussi pointilleuse, ni rechigneuse à fabriquer sur commande les saints, qui brillent au firmament de l'église romaine. La Nouvelle encyclopédie catholique (angl.


96 éd.1967) reconnaît que pendant de nombreux siècles, il n'a pas été nécessaire de procéder à des enquêtes aussi poussées pour propulser un simple mortel dans les hautes stratosphères de la sainteté romaine: “Entre le VIème et le Xème siècle, le nombre de défunts qui devinrent l'objet du culte réservé aux saints augmenta considérablement. On écrivit des vies de saints souvent légendaires. Il en résulta des abus qu'il fallut faire disparaître. La nécessité urgente de réglementer cette question importante aboutit peu a peu a une certaine uniformité dans la façon de procéder”. -Tome III, p.55. En effet la chrétienté n'a jamais été avare dans ce domaine, il fallait bien trouver des postulants à ce grade, sinon les cieux manqueraient assurêmment de locataires! Cependant au vu de la longue liste que contient le fameux (Acta Sanctorum) ce n'étaient apparemment pas les meilleurs qui eurent droit à cet insigne privilège. Pour justifier le choix, il fallait bien leur trouver des vertus là ou ils n’y en avaient souvent que très peu! L'imagination faisant, il n'a pas été difficile de réécrire l'histoire de ces soi-disant saints de pacotilles ! Parfois on a tout simplement canonisé des ombres, des personnages qui n'ont existés que dans l'imagination populaire, comme ce fut le cas notamment du fameux Saint Hippolyte donc sa fête est célèbrée le 13 août. Selon la légende papale celui-ci était un prêtre romain, qui serait mort martyrisé par ses propres chevaux, vingt au total. Jusqu'à là rien de plus normal, vu le nombre impressionnant de chrétiens qui durent subir les outrages d'un monde en folie. Mais à y regarder de plus près, cet Hippolyte ressemble étrangement au fameux Hippolyte de la mythologie grecque. Cet Hippolyte était fils du fameux héros grec Thésée et de la reine Antiope. Il fut également connu sous un autre nom celui de Virbius, qui n'était autre que l'amant de Diane la chasseres se. Selon les mythes, Hippolyte rejetait avec assez de mépris l’amour des femmes, ce qui lui causa évidemment sa perte. Aphrodite piquée, par son dédain envers ses avances, persuada sa marâtre Phèdre de s'énamourer de lui, et lorsqu'il écarta ses avances incestueu ses, elle l'accusa auprès de Thésée, père du héros. Ce dernier la crut sur parole, et s'adressant à Neptune dont, il était le fils, il le supplia de venger le délit imaginaire. Alors qu’Hippolyte conduisait son char sur les bords du golfe Saronique, le dieu marin fit sortir des flots un taureau furieux. Les chevaux terrifiés s'emportèrent, Hippolyte fut jeté à bas de son char, et ses coursiers le tuèrent en le traînant à leur suite. (Voir Euripide, Hippolyte, 20 sq.) Cette tragédie a d’ailleurs inspiré Phèdre de Racine. Mais la tragédie de ce héros mythique ne prend pas fin avec cette fatale destinée. Suivant Ovide le dieu Esculape, dieu de la médecine lui rendit miraculeuse ment la vie, mais hélas pour peu de temps du fait que sa destinée était de mourir, et de surcroît de mort violente. Ainsi après être mort deux fois de suite comme pécheur païen, il a été par la providence papale ressuscité comme saint chrétien (Voir Les Annotators of Codex Rezae (Londres 1901) pp 101 sq .M. J. Rendel Harris). Tout nous pousse à croire, que le saint Hippolyte chrétien est exactement le même que l'Hippolyte païen, du fait des nombreuses coïncidences qui existent entre les deux personnages. Tous deux moururent piétinés par leurs propres chevaux. D'aut re part le fameux Acta Sanctorum , les actes des saints, livre qui recueille la vie de tous les saints, et qui en répertorie plus de 17 000, nous apprends que le saint partagea la couronne de martyr avec 20 membres de sa maison, dont dix neuf furent décapi tés. C’est exactement le même nombre de cheveaux qu’hippolyte a consacré à Esculape le dieu de la médecine pour le remercier de l’avoir ressuscité. C'est exactement là, tout le fond historique de ce saint de pacotille. Rome n'a jamais été à une contradiction près pour frabriquer des saints ! Comme nous l’avons déjà partiellement dévoilé, les pères de l’église du II ème et III ème siècle de n.è. étaient bien plus versés dans les classiques grecques que dans les Ecritures Inspirées, comme le confirme un Encyclopédie Britannique en ces termes: “A partir du milieu du deuxième siècle, les chrétiens qui avaient une certaine connaissance de la philosophie grecque commencèrent à éprouver le besoin d'exprimer leur foi selon les termes de cette philosophie, tant pour leur satisfaction intellectuelle que pour convertir les païens instruits”. -Ed 1976. Il n'est pas étonnant dès lors, que la Sainte Bible n'a jamais été un best seller au sein du monde catholique. Par contre la vie trépidante et frivole des personnages de la mythologie était de loin beaucoup plus excitante, que la vie austère des premiers chrétiens qui étaient considérés par les païens comme la lie du peuple. Notre but ici n'est pas de passer en revue la vie de tous les saints catholiques, ils sont bien trop nombreux et n’intéressent que très peu de monde d’ailleurs. Une seule constatation s’impose, c'est qu'ils n'étaient pas plus saints que vous et


97 moi ! En fait dans la plupart des cas c’étaient de simples scélérats, des voyous en soutanes qui se servaient de la religion pour dépouiller la veuve et l'orphelin. Il est vrai que la Bible parle beaucoup de la sainteté, mais jamais à la manière de la papauté ! Jéhovah est présenté dans la Bible comme un Dieu Saint, et pour appuyer cette pensée il fit graver sur la plaque placée sur le turban du grand prêtre juif la devise suivante: ‘'La sainteté appartient à Jéhovah”. -Exode 28:36. Elle rappelait ainsi, que le grand prêtre était mis à part pour un service, saint, pur, exempt de toute souillure d'ordre physique et moral. En acceptant d'entrer dans l'Alliance de la Loi, toute la nation était considérée de ce fait, elle aussi comme sainte, mise à part pour un service sacré: “Vous vous souviendrez ainsi de tous mes commandements et les mettrez en pratique, et vous serez saints à votre Dieu, qui vous ai fait sortir du pays d'Egypte, pour être votre Dieu. Je suis Jéhovah votre Dieu”. -Nombres 15:41,42. Tous les préceptes alimentaires, hygiéniques et moraux de la loi rendaient pratiquement impossible tous contacts avec les nations païennes qui les entouraient, ce qui leur servait de protection sur la voie de la sainteté que Dieu prévoyait pour eux. Lorsqu'ils transgressaient les lois divines, ceux-ci perdaient automatiquement leur sainteté ou pureté, ce qui leur occasionnait de récolter les conséquences fâcheuses de leurs actes. (Voir Deutéronome 28:15-19). Ce terme saint s'appliquait exclusivement à toutes personnes impliquées dans l'alliance de la loi Mosaïque, il ne s'appliquait donc jamais à une personne décédée. En l'an 33 de n.è. Dieu transféra cette notion de sainteté aux nouveaux disciples du Christ, qui manifestaient eux les qualités requises pour la recevoir, comme cela avait été prophétisé notamment par le prophète Jérémie sept siècles auparavant en ces termes: “ Des jours viennent, dit Jéhovah, où je ferai avec la maison d'Israël et avec la maison de Juda une alliance nouvelle, non comme l'alliance que je conclus avec leurs pères le jour où je les pris par la main pour les faire sortir du pays d'Egypte, Alliance qu'eux ont rompue, quoique je fusse leur époux. Car voici l'alliance que je ferai avec la maison d'Israël, après ces jours-là, dit Jéhovah: je mettrai ma loi au dedans d'eux et je l'écrirai sur leurs coeurs, et je serai leur Dieu et ils seront mon peuple. Un homme n'enseignera plus son prochain, ni un homme son frère, en disant:”Connaissez Jéhovah; car ils me connaîtront tous, depuis le plus petit jusqu'au plus grand, dit Jéhovah; car je pardonnerai leur iniquité et je ne me souviendrai plus de leur péché”. - Jérémie 31:31-34 Cette Nouvelle Alliance avait désormais un fondement bien plus stable, fondement basé sur la valeur propitiatoire du sacrifice de Jésus-Christ, le médiateur entre Dieu et les hommes. Bien que la structure juridique de la loi avait changée, il n'en demeurait pas moins que les nouveaux disciples devaient eux aussi se montrer saints dans tous les aspects de leurs vies: ‘'Comme des enfants obéissants, ne vous conformez plus aux convoitises que vous suiviez autrefois,au temps de votre ignorance; mais, à l'imitation du Saint (Hagios, “Jésus”) qui vous a appelés, vous mêmes aussi soyez saints (Hagios) dans toute votre conduite, car il est écrit: “Soyez saints (Hagios), parce que je suis saint (Hagios)”. -I Pierre 1:15,16. Dans le texte original, le nom Saint “Hagios”, s'applique aussi bien à Jésus qu'a tous ses disciples vivants. Cela est encore confirmé par un autre passage des écritures qui dit: “Or il arriva que Pierre visitant les saints (Hagios) de ville en ville, descendit vers eux qui demeuraient à Lydda”. -Actes 9:32. Cette expression biblique, implique que tous les croyants devaient être saints dans le sens de la pureté tant physique que morale au sein de l'église. Ils constituaient d'une certaine manière, les pierres vivantes d'un temple saint dans un monde où la pureté morale et physique était souvent battue en brèche. Si maintenant un chrétien venait à commettre une action vile, celui-ci n'était plus considéré par la communauté comme étant saint ou pur pour représenter le Dieu Saint qui les avait appelés a cette voie. C'est pourquoi les pécheurs non repentants étaient irrémédiablement exclus de la congrégation, et étaient considérés au sein de la communauté comme étant des hommes des nations, des païens. (Voir I Corinthiens 5:11-13) Le terme saint s'appliquait d’une manière particulière à tous ceux qui étaient unis à Christ pour devenir ses


98 cohéritiers, et pas uniquement à quelques individus doués d'une sainteté exceptionnelle. En outre dans la Bible, les saints sont considérés comme tels, dès leur début de leur sanctifica tion sur terre de leur vivant, et pas exclusivement après leur mort.


99 Section I. -LES PRIÈRES POUR LES SAINTS.

Un prêtre, Joseph Gallagher posa un jour cette question fort pertinente: “Qui devons nous prier?” – ‘'Toute prière va finalement à Dieu et la plupart de nos requêtes seront adressées de cette façon. Toutefois nous aimons parfois nous adresser à la Sainte Mère ou à un saint pour leur demander de se joindre particulièrement à notre prière”. -Etre catholique, un catéchisme pour notre époque (Angl.). Selon les chefs religieux de la chrétienté, il est possible d'adresser des prières à des saints, en pensant que ceux-ci sont en mesure d'intercéder en notre faveur auprès de Dieu. Pour eux la prière par l’entremise des saints est une certitude du fait que la papauté l'a clairement définie au concile de Trente, comme aime à le rappeler la Nouvelle Encyclopédie Catholique (Angl.) : “Du point de vue théologique, une intercession est une requête faite par une personne qui, aux yeux de Dieu, en a le droit afin d'obtenir miséricorde en faveur de quelqu'un qui en a besoin. Un catholique ne doit avoir aucun doute à propos de leur intercession, car le concile de Trente a clairement défini ce dogme. Les saints qui règnent ensemble avec Christ offrent leurs prières à Dieu en faveur des hommes”. Ce n’est pas parce que concile l’a défini ainsi, que cela en fait une vérité pour autant ! Pour avoir le bon point de vue, il nous faut nous tourner vers une source bien plus fiable qu’est la Sainte Bible, plutôt que de nous tourner vers une assemblée d’apostats! On a beau chercher, la Bible ne renferme aucune allusion à ce genre de prières. El le ne mentionne pas non plus, de cas où un fidèle serviteur de Dieu ait essayé de prier par l'entremise notamment d'un mort, ou même qu'il ait essayé de se procurer leurs faveurs. Si cela aurait été, c’était aller à contre courant d’un ordre formel de Dieu qui Lui déteste de telles choses: “Qu'on ne trouve chez toi personne qui s'adonne à la divination et à la magie, qui pratique l'art des augures et des enchantements, qui ait recours aux charmes, qui consulte les évocateurs et les devins et qui interroge les morts. Car tout homme qui fait ces choses est en abomination à Jéhovah”. -Deutéronome 18:10-12. Cette pratique d'évoquer les morts, ou de prier par leur intermédiaire est considérée par la Bible comme de la divination, ou pratique liée au spiritisme. Et le fait que la chrétienté fait appel à des personnes décédées pour intercéder pour des vivants, démontre d'une manière on ne peut plus catégorique, son appartenance au culte du Diable, étant lui le père du mensonge. Bien que la plupart de nos contemporains sont persuadés qu'il est possible de communiquer avec les morts, cependant la Bible le livre sacré nous dit expressément le contraire : “Il y a de l'espérance pour tous ceux qui sont encore vivants : et même un chien vivant vaut mieux qu'un lion mort. Certainement les vivants savent qu'ils mourront, mais les morts ne savent rien, et ne gagnent plus rien ; car leur mémoire est mise en oubli. Aussi leur amour, leur haine, leur envie a déjà péri, et ils n'ont plus aucune part au monde dans tout ce qui se fait sous le soleil. Va, mange ton pain avec joie, et bois gaiement ton vin ; car Dieu a déjà tes oeuvres pour agréables. Que tes vêtements soient blancs en tout temps, et que le parfum ne manque point sur ta tête. Vis joyeusement tous les jours de la vie de ta vanité avec la femme que tu as aimée, et qui t'a été donnée sous le soleil pour tous les jours de ta vanité ; car c'est là ta portion dans cette vie, et [ce qui te revient] de ton travail que tu fais sous le soleil.Tout ce que tu auras moyen de faire, fais-le selon ton pouvoir ; car au sépulcre, où tu vas, il n'y a ni occupation, ni discours, ni science, ni sagesse”. –Ecclésiaste 9 :5-10 ; La Saint Bible version Martin 1744. Le fond du problème repose encore une fois sur une idée communément acceptée, que l'âme humaine serait elle immortelle ! Mais encore une fois la Sainte Bible n’enseigne rien de tel, au contraire elle dit exprèssement : “l'âme qui pêche, elle elle mourra”. -Ezéchiel 18:4,20; Voir aussi Josué 11 : 11. La Bible met sérieusement en garde tous ceux qui adressent des prières par l'entremise des saints : “Quand ils vous diront: consultez ceux qui évoquent les morts, et les devins, qui parlent


100 d'une voix sourde en chuchotant, “Répondez: “Un peuple ne doit-il pas consulter son Dieu? S'adressera-t-il aux morts pour les vivants?”. -Esaïe 8:19. Cette exhortation a maintes et maintes fois été rappelée à tous ceux qui prétendaient servir le vrai Dieu. Les chrétiens ne faisant pas exéption à cette règle : “Ne vous inquietez de rien; mais en toute circonstance faites connaître vos besoins à Dieu par des prières et des supplications, avec des actions de grâce”. -Philippiens 4: 6. C’est pourquoi la célèbre formule de Voltaire reste plus vraie que jamais: “Il vaut mieux avoir affaire à Dieu qu'a ses saints” ! La Nouvelle Encyclopédie Catholique (Angl.) reconnaît sans détour que les premiers chrétiens priaient Dieu et non les saints: “En général, dans le Nouveau Testament, toute prière, qu'elle soit privée ou publique, est adressée à Dieu le Père par l'entremise de Jésus Christ”. -Tome XI p.670. Cela est en harmonie totale avec la volonté de Dieu, comme Jésus la enseigné à ses disciples: “Je suis le chemin, la Vérité et la vie. Nul ne va au Père que par moi. Si vous me demandez quelque chose en mon nom, je le ferai”. -Jean 14: 6, 14. Bible catholique de Jérusalem. Par ce passage, nous comprenons que toutes les prières doivent passer inévitablement par Jésus, du fait qu'il n'y a pas d'autre médiateur entre Dieu et les hommes pas même la Vierge Marie et encore moins quelques autres saints : “Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, le Christ Jésus fait homme”. -I Timothée 2:5; Trad.Catholique A.Crampon éd 1905. De tout cela, il ressort que tous les saints du catholicisme ne sont que du vent, de la poudre de perlimpinpin, ils sont incapables de faire quoi que ce soit, pour la simple raison qu'ils sont tout bonnement morts et en poussière, et les mérites que l'on veut bien leur attribuer ne sont d'aucune valeur aux yeux de Dieu.


101 Section II. -DOIT-ON HONORER LES SAINTS ?

La religion papale prétend qu'il est indispensable d'honorer les saints, en s'inclinant respectueusement et même de baiser une partie du corps de la statue, ou de l'image qu'il représente. C'est ce que reconnaît une Encyclopédie en ces termes: “Puisque le culte rendu à l'image va finalement à la personne représentée, l'image peut recevoir le même culte que la personne dans la mesure ou elle en est la représentation”. -New Catholic Encyclopedia 1967, tome VII, p. 372. Cependant on peut affirmer que cette prétention, n'est pas du tout scripturale, et qu'elle est même entièrement d'inspiration païenne. Lorsque l'apôtre Paul visita la ville de Lystres, il y trouva là, un homme perclus des pieds, boiteux dès la matrice de sa mère. Il écoutait attentivement ce que l'apôtre Paul enseignait. Celui-ci arrêta les yeux sur lui et voyant qu'il avait la foi pour être gueri, dit d'une voix forte: “Lève toi droit sur tes pieds”. Aussitôt il bondit et il marchait. A la vue de ce que Paul venait de faire, la foule éleva la voix et dit en Lyaconien: “Les dieux sous une forme humaine sont descendus vers nous”. Et ils appelaient Barnabé Jupiter, et Paul Mercure, parce-que c'était lui qui portait la parole. De plus, le prêtre du temple de Jupiter, qui était à l'entrée de la ville, amena devant les portes des taureaux avec des bandelettes, et voulait ainsi que la foule offrir un sacrifice.Les apôtres Paul et Barnabé l'ayant appris, déchirèrent leurs vêtements et se précipitèrent au milieu de la foule, et d'une voix retentissante ils dirent: “O hommes, pourquoi faites vous cela? Nous aussi, nous sommes des hommes sujet aux mêmes faiblesses que vous, nous vous annonçons qu'il faut quitter ces vanités, pour vous tourner vers le dieu vivant”. -Actes 14:8-15. Si les apôtres voulaient qu'on leur rende un culte, pourquoi se sont ils interposés si violemment, allant jusqu'à déchirer leurs vêtements en signe de réprobation? Cela n'a pas de sens! Mais s'ils se considéraient comme de simples mortels, on comprend alors beaucoup mieux leur réaction instantanée, à cet acte évident d'idolâtrie, qui choquait leur conception qu'ils avaient de l'adoration, qui ne pouvait que se concentrer que sur le seul et unique vrai Dieu. Pourquoi penser dès lors, qu'une fois mort ils aient dérogés à cette règle? Puisque la papauté se réclame de Pierre, il est bien de considérer comment celui-ci, se considérait lui même par rapport aux autres croyants. Pierre eut un jour une vision lui demandant de consommer des animaux impurs selon la loi mosaïque. Celui-ci refusa par trois fois, l'offre qui lui fut faite avec insistance. Cette anecdote prouve à que Pierre, bien qu’étant chrétien, il suivait encore les prescriptions de la Loi Mosaïque, alors que Jésus l’avait pourtant abrogée par son sacrifice rédempteur. Par cette vision miraculeuse, Jésus voulait faire comprendre à Pierre, qu'il ne devait plus raisonner en Juif, selon les préceptes de la Loi Mosaïque. Cette vision avait pour but de préparer Pierre à rendre visite à un gentil, un païen . Dieu faisait ainsi tomber la clôture qui séparait toujours les Juifs des gens des nations. L’Esprit le conduisit vers la ville de Césarée. Il y avait à là un certain homme nommé Corneille, of ficier de la troupe dite l'italienne qui était un homme pieux et qui faisait beaucoup de bien au peuple, lisons la suite du récit inspiré : “Ils entrèrent à Césarée le jour suivant Corneille les attendait, et il avait invité ses parents et ses amis intimes. Quand Pierre entra, Corneille alla au devant de lui, et tombant à ses pieds il se prosterna. Mais Pierre le releva en disant: “Lève-toi, moi aussi je suis un homme”. -Actes 10:24-26. Comment concilier dès lors ce passage, avec la pratique idolâtre fort répandue dans la chrétienté de s'incliner devant n'importe quelle statue, quand bien même celle-ci fût celle de l’apôtre Pierre! Aurait-il changé maintenant qu’il se trouve dans la haute stratosphère céleste ? Je ne le pense pas ! Mais que les idolâtres eux se mettent le doigt dans l’œil, cela ne fait aucun doute ! Passons à un autre personnage considérable qui a grandement contribué lui aussi à l’expansion de la jeune congrégation chrétienne du premier siècle à savoir l'apôtre Jean. Celui-


102 ci vers la fin de sa vie se trouvait prisonnier sur l'île pénitentiaire de Patmos, et c’est là qu’il reçut de nombreuses visions de la part de Dieu. Dans l'une d'elles, il vit un ange glorieux lui apparaître, et, il lui dit: “Ecris: Heureux ceux qui sont invités au repas du mariage de l'agneau à son repas du soir", et il me dit: -”Ce sont là les paroles vraies de Dieu. Alors je me suis prosterné devant ses pieds pour l'adorer. Mais il me dit: "Attenti on! Ne fais pas cela ! Je ne suis rien d'autre que ton compagnon d'esclavage et celui de tes frères qui possèdent l'oeuvre consistant à témoigner de Jésus. Adore Dieu.” -Apocalypse 19:9,10. Etant donné qu'un ange, une créature de plus grande importance que n'importe quel saint, que ce fût St Pierre, St Blaise, St Hippolyte ou encore St je ne sais qui, s’oppose avec une farouche opposition à un tel acte d'adoration ! Comment se fait-il dès lors, que la chrétienté ait l'audace d'éxiger qu'on s'incline devant toute son armée de laquais?


103 CHAPITRE III. -PRATIQUES LIÉES AU CULTE DES SAINTS.

Section I. -AURÉOLE OU NIMBE.

Ce qui caractérise le plus le culte des saints, est sans aucun doute l'auréole ou (Nimbe) qui couronne la tête des heureux élus. L'art chrétien abonde de ces représentations idylliques. Cependant il est certain que cette vision des faits, n'est pas conforme à la réalité du christianisme primitif. Il est quasi certain que cette pratique n'ait rien de chrétien, et qu'elle a plutôt ses origines profondes dans le culte des anciennes divinités païennes, c'est ce que reconnaît sans ambages, une Encyclopédie catholique en ces termes: “L'attribut qui caractérise le plus souvent tous les saints est le nimbe (nuage) ou zone lumineuse autour de leur tête. Le nimbe a des origines préchrétiennes. Il avait déjà sa place dans l'art hellénistique d'inspiration païenne; on a retrouvé des mosaïques et des médailles sur lesquelles l'auréole couronnant des demi-dieux et des divinités comme Neptune, Jupiter, Bacchus, et surtout Apollon (dieu solaire)”. -New Catholic Encyclopedia, 1967 tome 12 p 963. Une autre Encyclopédie déclare sur ce sujet contreversiel, ceci : “Dans l'art hellénique et romain, le dieu soleil Hélios et les empereurs romains sont souvent représentées avec une couronne rayonnante. Celle-ci n'a pas été utilisée dans l'art chrétien primitif, en raison de son origine païenne. Mais les empereurs chrétiens se sont fait orner d'un simple nimbe circulaire dans leurs portraits officiels. A compter du milieu du IVè siècle, le Christ aussi a été représenté doté de cet attribut impérial. Ce n'est qu'au VIè siècle que l'auréole est apparue dans la plupart des représentations de la vierge Marie et des autres saints.” -New Encyclopedia Britannica, 1976, Micropaedia tomeIV p. 864. Bien que la plupart des exégètes reconnaissent le caractère purement païen de cette pratique, ils essaient de faire valoir que la Bible soutient d’une certaine manière ce point de vue, ils se servent pour cela de la transfiguration du Christ qui se trouve en Matthieu 17:1,2 où il est dit : “Six jours après, Jésus prit avec lui Pierre, Jacques et Jean son frère, et les conduisit à l'écart sur une haute montagne. Et il fut transfiguré devant eux: son visage resplendit comme le soleil, et ses vêtements devinrent blancs comme la lumière”. De toute vraisemblance, il ressort de ce passage que le visage de Jésus a certainement durant quelques instants ou quelques heures ou plus émis des rayons; tout comme Moïse quand il reçut les tables de la loi de Dieu: “Moïse descendit de la montagne de Sinaï, ayant dans la main les deux tables du témoignage, et il ne savait pas que la peau de son visage était devenue rayonnante pendant qu'il parlait avec Jéhovah. Aaron et tous les enfants d'Israël virent Moïse, et comme la peau de son visage rayonnait, ils craignirent de s'approcher de lui”. -Exode 34:29,30.Pourquoi ces deux manifestations miraculeuses ne peuvent elles pas servir de gage à la vision papale? Tout d'abord on ne connaît aucun portrait du Christ, avec une tête auréolé d'un soleil émettant des rayonnements. Par contre la Nimbe païenne est toujours de rigueur. Or chose intéressante à faire remarquer, c’est que le nimbe est le symbole bien connu de la divinité du soleil, et qui figure largement dans le symbolisme oriental. La divinité du soleil était souvent entourée d'un cercle ou d'un disque. Il en était de même dans la Rome païenne, Apollon, l'enfant du soleil était souvent représenté de cette manière. Les déesses qui se disaient parentes du soleil étaient aussi autorisées à se faire orner d'un nimbe ou cercle lumineux. (Voir A. Hislop , Les Deux Babylones p 128.)


104 Section II. -LES PROCESSIONS DES IDOLES.

Le voyageur qui visite l'Espagne, l'Italie ou le Portugal ainsi que d'autres pays où la religion catholique est prédominante est surpris de constater la ferveur qui accompagne les processions d'idoles. Un correspondant d'un journal religieux nous raconte une de ces processions qui se déroule chaque année un peu partout dans le monde catholique: “Cela se passe au Salvador dans une petite ville, où chaque année pendant le carême, toute la population catholique assiste à certaines activités religieuses traditionnelles. Celle-ci se déroulent le “Viernes Santo” ou le Vendredi Saint. Ce jour là, selon ce que disent les gens, Jésus le Nazaréen passe dans les rues de la ville. En fait il s'agit d'une statue du Martyr du Golgotha qui est promenée à travers la ville, mais pour beaucoup des plus fervents croyants, c'est comme il s'agissait de Jésus lui-même. On fait de nombreux préparatifs en vue de cette procession. Quand le moment approche, on entend le brouhaha d'une activité accrue devant l'église centrale, d'où part la procession. Ici nous voyons un groupe d'hommes vêtus de tuniques pourpres faites avec des serviettes, de grands mouchoirs et de la corde. Ces signes distinctifs témoignent qu'ils sont membres de la confrérie de Jésus le Nazaréen, organisation qui, chaque année, transporte la statue d'un endroit à un autre. C'est une solennité remarquable, car des centaines de catholiques fidèles participent à cette procession. La statue est haussée sur les épaules des hommes en tunique, le bruit des crécelles remplit l'air, l'orchestre entonne des tristes marches funèbres et la foule, ou se mêlent jeunes et vieux, rosa ire en main, répète inlassablement des Pater et des Ave". -Réveillez-Vous 8 août 1976 p. 28 Ce genre de processions est du paganisme à l'état pur. A Babylone existait une voie appelée voie processionnelle. La coutume voulait que de temps à autre, on sorte de leurs sanctuaires les statues de leurs divinités favorites, pour leur faire faire un petit tour sur cette large avenue, afin qu'ils ne s'ankylosent pas dans leurs niches ! Le prophète Isaïe nous parle de ces fameuses processions à Babylone en de termes peu flatteurs : “Bel s'écroule, Nébo chancelle; on met leurs images sur des animaux, sur des bêtes de somme. Ces idoles que vous portiez accablent de leur poids les bêtes fatiguées. Ils ont chancelés, ils se sont écroulés ensemble, ils n'ont pu sauver le fardeau. A qui me comparerez-vous, et à de qui ferez vous mon égal? A côté de qui me mettez-vous, que nous soyons pareils? Ils tirent l'or de leur bourse et pèsent l'argent à la balance; ils engagent un fondeur afin qu'il en fasse un dieu, et ils se prosternent et adorent. Ils se lèvent, le chargent sur l'épaule. Et vont le poser en son lieu; et il s'y tient sans bouger de place même lorsqu'on crie vers lui, il ne répond pas, il ne sauve personne de la détresse”. -Isaïe 46 :1, 2,5-7 Le prophète Jérémie rappelle lui aussi , au peuple rebelle la vanité du culte rendu à des images que l'on porte en procession : “Ainsi parle Jéhovah : “N'apprenez pas la voie des nations, et ne vous laissez pas effrayer par les signes du ciel, parce que les nations s'en effrai ent. Car les coutumes des nations ne sont que vanité. L'ido le n'est que du bois qu'on coupe dans la forêt, un ouvrage que la main du sculpteur façonne avec la hache. On le décore avec l'argent et l'or; on le fixe avec des clous à coups de marteau pour qu'il ne branle pas. Ces dieux sont comme une colonne faite au tour; il faut qu'on les porte, parce qu'ils ne marchent pas. Ne les craignez point : ils ne font pas de mal, ils ne peuvent pas davantage faire du bien”. -Jérémie 10 :2-5. Cette pratique de porter les statues était très répandu dans tout le monde méditerranéen, “les coutumes des nations” comme l'a fort bien souligné le prophète Jérémie. En Egypte, on observait la même pratique; selon un historien très versé dans les affaires Egyptiennes, celui-ci nous dit: “Dans la procession des reliquaires, on portait d'ordinaire la statue de la principale déesse en l'honneur de laquelle se faisait la procession, avec celle du roi et les statues qu'on


105 portait sur les épaules”.-Wilkinson Les Egyptiens vol 5 p.273 Cette pratique a finit par gagner, sous la complaisance des empereurs romains tout l’empire Romain. Ceux-ci copièrent jusqu'à dans les moindres détails tous les ramassis de cultes orientaux en les romanisant par adoption. Le culte de Cybèle qui se rendait à Ostie; l'ancien port de Rome était une occasion de sortie pour la déesse, et cela une fois l'an tous les 27 mars. Ses adorateurs jeûnaient, priaient et se lamentaient de la mort d'Attis; les prêtres se faisaient des incisions aux bras et buvaient leur propre sang, une procession solennelle menait le jeune dieu au tombeau. Mais le lendemain les rues débordaient de gens, poussant des cris joyeux, qui célébraient la résurrection d'Attis et le renouveau de la terre: “Courage ô Mystes! Chantaient les prêtres, le dieu est sauvé, et pour vous aussi le salut va venir”. (Voir F.Cumont Les Religions Orientales, p. 53). Le dernier jour de cette fête, on portait en triomphe l'image de la Grande mère, au milieu des foules, qui l'acclamaient, à Rome sous le nom “Nostra Domina”, “notre dame” ou “notre dame du salut”, elle était aussi considérée comme la mère des dieux. (Voir Frazer La religion Romaine I, p. 383). Qu'en était-il des premiers chrétiens? Participaient-ils eux aussi à ce genre de processions? Dans son livre The Horizon History of Christianity, Roland H.Bainton indique jusqu'à quel point l'emploi d'images était limité chez les premiers chrétiens: “Non seulement le chrétien ne devait pas pratiquer l'idolâtrie, mais ne devait pas l'encourager en participant d'une manière quelconque à la fabrication des idoles. Il pouvait être sculpteur, mais il lui était défendu de sculpter des statues de dieux. Son travail se limitait donc à la décoration des tombes ou des monuments, mais même dans ce cas, il n'avait pas le droit de sculpter la forme d'un lion, d'une baleine ou d'un taureau, ou de recouvrir une image quelconque d'une couche de dorure, si cette forme ou cette image représentait un Dieu”. -Page 64. L'historien Will Durant nous fait connaître les raisons profondes de cette aversion des images:“Le christianisme s'absorbait tellement à penser à l'autre monde, qu'il ne s'intéressait guère à orner celui-ci. Il gardait l'aversion juive envers la sculpture, il confondait les images avec l'idolâtrie, et il condamnait la sculpture et la peinture comme glorifiant trop souvent la nudité. En conséquence, plus le christianisme se développait, plus l'art plastique allait déclinant”. Cette tendance devait s'inverser avec la venue à la tête de l'église, du Maximus Pontificus à savoir Constantin I er, empereur Romain. Comme l'histoire nous le rappelle, celui-ci transféra son pouvoir à Constantinople, ville qui fut construite sur un plan grandiose et enrichie de monuments splendides avec pour la première fois des représentations d'images du Christ, et aussi d'autres saints. Cette inauguration eut lieu en l'an 330 de n.è. Cette ville de Constantinople existe encore de nos jours sous le nom d'Istanbul en Turquie. On peut y voir encore des vestiges de l'oeuvre des successeurs de Constantin, particulière ment la célèbre église de Sainte Sophie qui fut bâtie de l'an 532 à 537 de n.è. ; par Anthemios de Tralles et Isodore de Millet sur l'ordre de L'empereur Justinien (527-565). Cette église était apparamment remplie de statues, et d'images du Christ et des saints. Mais lorsque la ville fut prise par les adeptes de Hallah, ceux ci badigeonnèrent les admirables mosaïques et les dissimulèrent sous d'énormes boucliers portant les versets du Coran, parce que l’Islam considère la représentation de la figure humaine comme un acte d'idolâtrie. La première fois, que les processions d'idoles ont fait leur apparition au sein de l'église catholique Romaine est à mettre au compte du pape Grégoire le Grand (590-604) en l'année 590. Celui-ci avait été auparavant un patricien romain, riche et cultivé. Il avait été préfet de Rome, mais un beau jour, il abandonna toutes ses richesses et entra dans les ordres. En 590, le peuple de Rome le réclama pour pape, et il du accepter sous la pression de la foule. Durant cette année là , Rome du subir une grave épidémie de peste qui décimait la population. Le peuple y voyait là, la main sévère de Dieu. Grégoire le Grand exhorta le peuple à s'unir publiquement en prières : au point du jour on devait se rassembler en sept groupes diffèrents selon l'âge, le sexe, les stations et marcher en sept processions différentes, tout en récitant des litanies ou des prières jusqu'à ce que tous se furent réunis en un même lieu central. C'est ce qu'ils firent; ils se mirent à chanter et à répéter ces paroles: “Seigneur, ayez pitié de nous!"Ils portaient sur leurs épaules une statue de la vierge". -Voir Baronius, Annales, 590, tome VIII p.6, 7. L'histoire ne nous dit pas si l'antidote fut efficace, en tous cas cette coutume s'est vite répandue, comme une traînée de poudre dans tous les coins et recoins de l'immense empire dominé par le catholicisme romain. Ces processions devenaient les armes favorites de la chrétienté contre toutes les calamités et déboires fréquents en ces temps d'ignorance. Chaque ville, chaque village avait son saint protecteur, qu'on vénérait avec ferveur et dévotion. Une fois l'an, on le sortait de son sanctuaire, et on l’exposait à la ferveur


106 populaire. C'est de cette manière que cette pratique Babylonienne s’est noyée dans l'église chrétienne apostate.

Section III. -HABILLEMENT ET COURONNEMENT DES STATUES.

Dans l'église Romaine, l'habillement et le couronnement des statues formaient une partie importante du cérémonial. Les images sacrées, ne sont jamais représentées comme de simples statues ordinaires avec des vêtements formés, de même matière dont elles sont composées, mais avec de vrais vêtements, comme on pourrait le faire avec de vraies personnes en chair et en os. C'est pourquoi il n'est pas rare de voir des statues portant des vêtements d'un prix exorbitant, portant joyaux de grandes valeurs sur leurs poitrines. Certains ont été façonnés à la feuillure d'or et recouvertes de diamants. Pour le dévot, cela est quelque chose de très normal, voir émouvant, solennel. Dans le sud de l'Italie, lors de la procession de la madone, il n'est pas rare de voir des gens épingler sur la robe en soie, de gros billets de banque de 10.000 lires ou plus. Sur sa tête, repose bien souvent une couronne de bon or, quoi de plus normal pour cele qu’on considère comme étant la “mère de Dieu”! Cette pratique d'habiller et de couronner les statues n'était pas exclusivité du seul culte romain: celle-ci était une pratique courante dans tout le paganisme ancestral. En Egypte, ce privilège incombait uniquement à l'élite de la prêtri se, cela nous est confirmé par la fameuse pierre de Rosette, qui a pu être déchiffrée grâce à Jean François Champollion en 1799; voici d'ailleurs ici le fragment qui nous intéresse: “Les principaux prêtres et les prophètes, et ceux qui peuvent entrer dans le sanctuaire, pour revêtir les dieux, se sont réunis dans le temple de Memphis et ont rendu le décret suivant”. -Inscription Pierre de Rosette ligne vi dans Wilkinson, vol 1 p. 265. note. Cette coutume était également largement connue dans le monde grec. Pausanias parle d'un présent qu'on avait fait à Minerve en ces termes: “Laodicée, de chypre la divine. Au pays de son père qui s'étend au loin, envoie ce voile en offrande à Minerve”. Comme nous le savons, le symbolisme du vêtement représente dans le culte des idoles, un symbole extérieur de l'activité spirituelle. Les initiés aux mystères devaient préalablement se dépouiller de tous leurs vêtements avant de pouvoir accéder aux mystères. En Babylonie la statue de Nemrod était entièrement nue, ce qui symbolisait ses souffran ces lorsqu'il fut mis en pièces par ses ennemis. Ses souffrances, disait-on, il les avait volontairement subies pour le bienfait de l'humanité. Lorsque sa souffrance fut terminée et que son humiliation pris fin, le vêtement que les prêtres lui mettaient fut regardé comme méritoire, expia toire. Cette nudité s’est ensuite étendue à tous ceux qui devaient participer à l’initiation des cultes à mystères. (Voir Firmicus, de Errore p. 18). Les candidats étaient dûment préparés par des rites et des cérémonies magiques, on les introduisait ensuite entièrement nus dans les parties les plus reculées du temple, c'est à dire dans la partie la plus sacrée des mystères. Selon ce qu’on sait de ces mystères, les mystiques rencontrent d'abord les esprits, des démons malfaisants qui se précipitent violemment au devant des dieux; mais à l'intérieur du temple, ils sont neutralisés et gardés notamment par des rites mystiques. C’est ainsi que les mystiques reçoivent dans toute la pureté, l'illumination divine et dépouillés de leurs vêtements, ils participent à la nature divine. (Voir Taylor, Jamblique, note p.148 voir Appendice, note M.). Par la suite, ces initiés reçoivent de nouveaux vêtements qui sont regardés comme sacrés, et possédant des vertus extraordinaires. Selon les fameux mystères d'Eleusis, les vêtements nouveaux que recevait le nouveau converti, était censés le protéger contre les charmes et les incantations de toutes sortes. La coutume voulait aussi, que l'on revêtît le mourant avec ce même vêtement, qui était


107 censé le protéger contre les mauvais esprits qui hantaient sa route dans le périlleux voyage qu’il devait accomplir pour rejoindre sa dernière demeure céleste. Il est fort probable que ce vêtement que recevaient ces initiés, n’était autre qu'un vêtement sacerdo tal, et particulièrement le même vêtement que portent encore les moines de nos jours. Ceci est confirmé par la pratique superstitieuse qui a perduré durant tout le Moyen Age, qui voulait que tous les seigneurs jusqu'aux rois se fassent enterrer dans une robe de moine, qui était censée les protéger des terreurs du jugement à venir. Etre enseveli dans une robe de moine, avec des lettres qui enrôlaient le mort dans l'ordre monastique, c'était pensait-on, le moyen infaillible pour éviter la condamnation éternelle. C'est ce qui ressort du fameux credo du laboureur: “Saint François lui même le revêtira de cette chape, le présentera à la Trinité, et priera pour ses péchés”. -Piers Les réformateurs Anglais, Bilmey p.258 note. Cette tradition a sans doute été introduite pour la première fois dans le catholicisme à la mort de Constantin 1 er , le fondateur officiel de l’église catholique romaine : “Comme sa maladie s'aggravait, il fit appeler un prêtre pour lui administrer le sacrement du baptême, qu'il avait de propos délibéré retardé jusqu'alors, espérant ainsi être purifié de tous les péchés de sa vie agitée. Après quoi le souverain fatigué, qui avait soixante quatre ans, déposa l'habit pourpre, insigne de la royauté, revêtit la tunique blanche d'un néophyte chrétien et expira".-Will Durant Histoire de la Civilisation tome 9 p.346. Un autre exemple est celui de Jean roi d'Angleterre, plus connu sous le nom de Jean sans terre (1167-1216). L'histoire ne nous as pas laissé un portrait très flatteur de ce lugubre et cruel roi. Par ces nombreuses fautes, il perdit la plus grande partie de ses possessi ons, d'où son nom, “sans terre”. Voyant ses revenus diminuer, il dû exiger de nouvelles et lourdes taxes auprès du clergé ce qui le mit en conflit direct avec l'archevêque de Cantorbéry : Etienne Langton (11501228). Le pape Innocent III mit alors l'Angleterre en Interdit, puis en 1209 il excommunia le roi. Jean sans terre résista pendant quatre ans, multipliant ses folies et ses cruautés. Il accablait d’amandes le clergé, il prenait même des enfants en otage et il en fit pendre un grand nombre. L'archidiacre de Norwich, qui avait mal parlé du roi, mourut en prison étouffé sous une chape de plomb. Mais en 1213 devant la menace d'un débarquement français et craignant d'être déposé, Jean céda à la pression de Rome. Il se reconnut alors vassal du pape pour ce qui est du royaume d'Angleterre. Mais une fois la menace passée, il imposa de nouveau sa tyrannie comme jamais auparavant. Cela n'a pas empêché ce criminel sanguinaire de se faire enterrer lui aussi dans un habit de moine. (Voir Piers, Les réformateurs Anglais Bilney p.258, note). Ses péchés étaient tellement abominables, qu'il avait bien besoin de ce vêtement porte bonheur, pour le protéger des flammes de l'enfer, qu’il pensait ainsi éviter ! En ce qui concerne le couronnement des statues, nous pouvons affirmer qu'il suit la même trajectoire que l'habillement des statues. Cette pratique remonte, elle aussi des religions à mystères. A Babylone Nemrod fut le premier roi après le déluge à être célèbre, comme le premier qui ait porté une couronne. (Voir Pline Hist. Nat. Liv. 16 p. 377, voir aussi Etude sur Attributs du Pape-la Tiare).Tous ceux qui sont versés dans les mythologies grecques, babyloniennes et égyptiennes savent que Nemrod fut également connu sous d'autres noms comme Saturne, Bacchus, et Osiris chez les Egyptiens. Or chose à faire remarquer c’est qu’Osiris était souvent représenté avec une couronne de Mélilot, c'est à dire le trèfle à trois feuilles, le symbole de la trinité favorite Egyptienne. (Voir Plutarque De Iside, vol.II p.356. E.). Cette couronne placée sur sa tête faisait ainsi de lui le roi, le premier à avoir porté une couronne symbole de la royauté : “le seigneur de la terre est né”. Or, cette même guirlande de Mélilot, cette couronne de la domination universelle, tomba de sa tête avant sa mort, quand il se releva pour vivre de nouveau, la couronne du lui être remise sur la tête et son pouvoir universel solennellement déclaré. Voilà donc l'origine de ce couronnement solennel des statues du grand dieu. Mais si le grand dieu fut couronné, il fallait aussi que la grande dame reçoive le même honneur. Aussi quand Bacchus emmena dans le ciel sa femme Ariadne, il lui mit, dit-on, une


108 couronne sur sa tête (voir Ovide, Les Fastes, Liv. III, v 513, vol III, p. 184) en signe de la haute dignité qui lui était conférée, et le souvenir du couronnement de la femme du dieu Babylonien est rappelé par la figure bien connue de la sphère appelée Ariednaea corona ou couronne d'Ariadne. C'est là incontestablement, la vraie source de la cérémonie papale du couronnement de la Vierge. -Alexander Hislop Les Deux Babylones p.281-2. Cette couronne de Mélilot, en est venue tout naturellement à couronner tous les saints de la chrétienté, symbole de cette même trinité païenne. Cette couronne de Mélilot était très populaire aussi dans la Grèce antique ainsi que dans la Rome Païenne, et particulièrement lors des sacrifices officiels. On pensait que les dieux se détournaient de ceux qui se présentaient à eux sans couronnes, c’est pourquoi il n’était pas rare de voir le sacrificateur ainsi que sa victime couronnés de cette couronne de mélilot. Les statues des dieux étaient elles aussi couronnées et généralement avec des feuilles d'arbres ou les fruits des plantes qui leur leurs étaient consacrées : le chêne à Zeus, le laurier à Apollon, le myrte à Aphrodite, la vigne à Dionysos (Bacchus), les épis à Cérès. Chapitre IV. -LE CULTE DU ROSAIRE

Le mot rosaire signifie littéralement “couronne de roses”. Tout comme chapelet signifie “couronne de fleurs”. Durant le Moyen Age, on avait l’habitude de couronner de roses toutes les statues de la vierge Marie, et chaque rose symbolisait une prière. C’est pourquoi le culte du Rosaire est une louange à la vierge, comme nous allons le constater. Cependant cette pratique n’est pas une à coup sûr une exclusivité Romaine, elle était en fait une pratique courante dans la plupart des religions de l’antiquité, ainsi qu’elle l’est d’ailleurs toujours aujourd’hui parmi les Hindous, les Bouddhistes, ainsi que les Musulmans qui se servent eux aussi du chapelet pour réciter notamment leurs nombreuses prières répétitives. Certains sont d'avis que la primauté revient de droit à la chrétienté, cependant de l’avis même d'un évêque catholique Fulton J. Sheen, de reconnaître que les grains pour la prière ont dû être pour la première fois utilisés par les bouddhistes. Cet évêque a sans doute raison, en ce qui concerne l'ordre d'apparition, mais là où il se trompe, c'est sur son ancienneté. En effet le rosaire est bien plus vieux encore que le Bouddhisme lui même, il était universellement connu dans toutes les religions païennes ancestrales. En fait il existe plusieurs sortes de chapelets, en Chine, en Inde et au Tibet il se compose de 108 grains (12 x 9), qui est un nombre cyclique. Les musulmans ont adopté le rosaire à 99 grains, nombre également cyclique, et qui se réfère aux 99 Noms divins. Le centième grain, non manifesté, exprime le retour du multiple à l'Un, se référant à l'unicité d'Allah. Il y a aussi le petit chapelet de 18 grains que portent les bonzes tibhétains pour compter leurs prières et leurs soupirs. En ce qui concerne les catholiques, ceux-ci utilisent un chapelet composé de 60 grains ou perles. Sa disposition est très différente de tous les autres chapelets existants, ce qui a bien sûr une signification toute particulière. Celui-ci se compose de 5 dizaines de petits grains séparés par cinq gros grains, et, reliés par une médaille représentant Marie. A cette médaille est attachée une petite chaîne comprenant un gros grain, trois petits grains, et un gros grain, et un crucifix. [(10 x 5) + 5 +1 + 3 + 1]. Comment utilise-t-on le chapelet ? Une brochure catholique nous en explique l'utilisation: “Celui qui utilise le chapelet se bénit avec le crucifix et, en même temps, déclare: “ô Seigneur, empresse-toi de venir à mon aide”. Ensuite, il récite les symboles des Apôtres, un (Notre Père), trois (Avé Maria), et un (Gloire au Père). Ces prières dites sur la petite chaîne sont facultatives. Par contre, celles qui sont dites en égrenant les autres grains du chapelet ne peuvent être omises. On récite d'abord le notre Père. Puis viennent dix Avé Maria. On termine la dizaine avec un (Gloire au Père). Les autres dizaines appellent la répétition des mêmes mots, sauf que l'on médite sur un mystère différent. Après avoir achevé toutes les dizaines du chapelet, on peut réciter le (Salut à la Sainte Reine). Pour réciter le rosaire complet, qui comprend quinze dizaines, il faut égrener trois fois la totalité des grains d'un chapelet”. -Brochure, Les quinze Mystères du Chapelet (Angl).


109 Comme vous pouvez le constater, la plus grande importance est accordée à Marie, du fait que la majorité des prières lui sont adressées. Ce la n'est pas pour nous surprendre, si l'on connaît l'origine exacte du chapelet ! Le mot chapelet dérive d'une racine latine “cappelus ou cappa” qui signifiait coiffure, il emporte généralement l'idée d'une couronne que l'on pose sur la tête. L'étymologie du mot vient aussi de “Chapel” qui était une couronne de fleurs, que l'on plaçait sur la tête des statues des déesses mères de l'antiquité. En Grèce le culte qui recevait le plus grand honneur était précisément le culte de la reine Mère, “La Magna Mater” ; Diane d'Ephése “Artémis”. Celle-ci était souvent représentée avec une couronne de fleurs sur sa poitrine. Son culte se confond généralement avec d'autres reines mères, comme Cybèle, Rhéa, Sémiramis, Isis. Toutes étaient des mères de dieux, et leur particularité essentielle, c'est qu'elles étaient toutes censées être vierges, de ce fait elles recevaient un honneur qui dépassait de loin le culte qui était rendu à d'autres divinités masculines en autres. Ce culte de déesses mères s'est étroitement imbriqué dans le culte romain, grâce notamment à la complaisance bienveillante des empereurs romains, qui aimaient à introduire durant leur domination un culte exotique nouveau. C'est pourquoi, il était courant de voir les matrones romaines affublées des mêmes attributs que les déesses asiatiques et tout particulièrement, le collier qu'elles portaient autour du cou. Celui-ci s'appelait “Momile”, qui était le nom courant du collier, mais il signifiait aussi “celui qui fait souvenir”. Cette interprétation est confirmée par l'autre nom donne au chapelet “Rosaire”. Ce nom signifiait en latin “Rosarium”, qui était une sorte de guirlande de roses. La rose est aussi le symbole par excellence de l'amour. Offrir une rose à l'heureuse élue, c'est lui rappeler, raviver, l'amour qui brûle en nous.La rose est aussi un important symbole dans l'iconographie chrétienne, elle symbolise la coupe de vie qui recueille le sang du Christ. C’est pourquoi la rose a toujours été un symbole mystique des plus appréciés. L'emblème des Rose Croix, secte d'illuminés originaire d'Allemagne est composé de cinq roses, une au centre et une sur chacun des bras de la croix. Remarquons au passage que leur emblème place la rose au centre de la croix, c'est à dire à l'emplacement du coeur du Christ, ce qui a donné naissance au culte du sacré coeur. Ce symbole est le même que la “Rosa Candide” de la Divine Comédie de Dante, laquelle ne peut manquer d'évoquer la Rose mystique des litanies chrétiennes, symbole de la Vierge. Ce collier de roses portées par ces vierges mères, revêtait plusieurs significations dans l'esprit de ses sectateurs. En plus de faire souvenir, il était avant tout un important symbole de résurrection et d'immortalité. Elle rappelle la recherche inlassante des déesses mères du corps de leurs enfants disparus; Isis cherchant le corps d'Osiris qu'elle ressuscite de son souffle, en est l'exemple le plus connu, c’est pourquoi la rose a toujours été un important symbole de régénération. La rose et la couleur rose ont une parenté sémantique du mot latin “rosa” avec “ros” qui signifie rosée, pluie légère. Cette rosée était un symbole subtil de la bénédiction céleste qui redonnait la vie, à ce qui semblait apparamment mort. Cela est confirmé par un passage des Ecritures en Isaïe 26:19 en ces termes: “Que vos morts reviennent à la vie; que vos cadavres se relèvent! Réveillez-vous et poussez des cris de joie, vous qui êtes couchés dans la poussière; car votre rosée, Seigneur, est une rosée de l'aurore, et la terre rendra au jour ses trépassés”. F. Portal nous dit en rapport de la rose et de sa couleur qu'ils étaient les symboles du premier degré de régénération et d'initiation aux mystères. L'âne d'Apulée recouvre la forme humaine après avoir mangé une couronne de roses vermeilles que lui présente le grand prêtre d'Isis. Le rosier ajoute cet auteur est l'image du régénéré, comme la rosée est le symbole de la régénération, et que la rose accompagne bien souvent dans les textes sacrés la couleur verte, comme cela est confirmé dans un passage apocryphe: “Je me suis élevé comme le palmier des rivages, et comme les roses de Jéricho, comme un bel olivier dans la plaine, et j'ai grandi comme un platane”. - l'Ecclésiastique 24:14 Quel rapport existe-t-il avec la couleur verte, direz-vous? Ce qui échappe au simple


110 profane, n'est jamais sans significations pour l'initié, ou tout n'est que symboles, allégories, afin de maintenir une distance entre le sacré et le profane. Toutes les sociétés secrètes utilisent des symboles communs pour exprimer quelques vérités cachées. Sans entrer dans une analyse trop longue, et trop complexe, nous pouvons dire que la couleur verte est la couleur par excellence du règne végétal, qui n'est rendue possible que par les pluies ou la rosée bienfaitrice du matin: “Je guérirai leur infidélité; je les aimerai de bon coeur, car ma colère s'est retirée d'eux. Je serai la rosée pour Israël.Il fleurira comme le lis, il poussera ses racines comme le Liban. Ses rejetons s'étendront, sa gloire sera comme celle de l'olivier. Ceux qui viendront se reposer à son ombre, feront revivre le froment, ils fleuriront comme la vigne”. -Osée 14:4-7 . La couleur verte est le symbole le plus approprié pour l’éternité, ou d'immortalité par excellence comme cela est préfiguré dans les arbres à feuillage persistant, comme les conifères, mais aussi l'olivier. Or nous l’avons déjà mentionné l’olivier était précisément consacré à la fameuse déesse mère Athéna, la déesse aux yeux pers : une couleur entre le bleu et le vert. Mais une analyse plus approfondie, nous amène à tire la conclusion que la déesse Athéna n'est que la réplique exacte de la déesse mère des Babyloniens : “Sémiramis”, celle qui portait le rameau d’olivier. Elle était le plus souvent représentée sous la forme d'une colombe, tenant dans son bec un rameau vert d'olivier, (Voir aussi étude, sur l'Extrême Onction dans cet ouvrage) qui signifiait dans le langage des mystères, la femme qui allait fournir la postérité promise, en la personne de son fils qu'elle avait ressuscité de la mort. Selon la légende grecque, Athéna serait née dans l'île De Rhodes, l'île des roses. Or nous savons aussi que les rosiers étaient consacrés à la déesse Aphrodite. La rose était chez les grecs avant tout une fleur blanche, mais lorsque Adonis protégé d'Aphrodite, fut blessé à mort, la déesse courut vers lui, se piqua à une épine et le sang colora les roses qui lui étaient consacrées. (Voir F.Portal, Des couleurs symboliques dans l'Antiquité, le Moyen Age, et les temps modernes, Paris 1837 p. 218-220). La boucle étant ainsi bouclée, nous avons pu constater que le rosaire ou le chapelet est une pure invention du monde païen, et plus particulièrement des cultes des déesses mères, qui vinrent se greffer sur le culte catholique de la Vierge Marie, qui n'est en réalité qu'une réplique moderne de ces cultes ancestraux. La parole inspirée, ne peut justifier de telles pratiques aussi dégradantes qu'impures. Même si l'on multiplie à l'infini les recherches, on ne retrouve aucune allusion même voilée au chapelet, ou à tout autre moyen pour compter les prières. D'ailleurs nulle part dans la Bible, il n’est dit qu'il faut ressasser inlassablement les mêmes litanies. Nulle part, il n’est dit non plus qu'il faut adresser des prières à Marie, la mère de Jésus, et encore moins à ses saints ! Certes les écritures enseignent : “qu’il faut persévérer dans la prière”-Romains 12:12 ; ou encore : “avec toutes sortes de prières et de supplications”. -Voir Ephésiens 6:18. Ces textes ne signifient pas qu'il faut rabâcher sans cesse les mêmes choses ! Jésus a d’ailleurs démontré la futilité de telles prières: “Pour toi, quand tu veux prier, entre dans ta chambre, et, ayant ferme la porte, prie ton Père qui est présent dans le secret; et ton Père, qui voit dans le secret te le rendra. Dans vos prières, ne multipliez pas les paroles, comme font les païens, qui s'imaginent être exaucés à force de paroles. Ne leur Ressemblez pas”. -Matthieu 6:6-8 . Ce genre de prières que les païens faisaient est aussi mentionnée dans un passage de I Rois 18:26, où il y est dit : “Ils prirent le taureau qu'on leur donna, et le préparèrent, et ils invoquèrent le nom de Baal depuis le matin jusqu'a midi en disant: “Baal, réponds-nous!”. Cette prière répétitive n'a pu aider aucunement les adorateurs du faux dieu Baal, puisqu’ils furent tous mis à morts après cette épreuve! Cela n'est pas non plus pour nous rappeler, la fameuse journée mondiale pour la paix qui fut organisée à l'initiative du pape Jean Paul II, à Assise le 27 octobre 1986. Il y avait là toutes sortes de prélats certains prièrent jusqu'à 12 heures d'affilés, la plupart en s'aidant de chapelets. Les uns priaient Marie, d'autres la Sainte Trinité, et d'autres encore je ne sais qui ! La paix est-elle venue pour autant? On peut en douter vu la récrudescence des conflits armés, massacres interreligieux, et divisions ethniques qui ont tous été attisées par ces mêmes chefs religieux depuis cette époque. Leurs prières hypocrites ne sont pas montés à l’évidence plus haut que leurs têtes !


111 Chapitre V. -L'USAGE DES CIERGES ET DES LAMPES DANS LA PAPAUTÉ.

Un autre trait caractéristique du culte romain est l'emploi des lampes et des cierges. Il suffit de rentrer dans n'importe qu'elle église, pour constater l'ampleur, de cette pratique à plus d’un titre détestable ! Dès que vous entrez, la première chose que l'on remarque est la boîte à contribution pour acheter toutes sortes de bougies, petites ou grandes. Celles-ci brûlent constamment, même en plein jour sur les autels, ou au pied d'une statue quelconque. L'u sage de ces cierges remonte elle aussi, comme tout le reste d’ailleurs des religions à mystères. Le cierge représente avant tout un symbole de lumière, la mèche fait fondre la cire, ainsi la cire participe au feu, d'où le rapport subtil de L'esprit qui est comparé à une flamme, et la cire au corps de l'homme, sur qui l'esprit repose. A Babylone cette coutume d’allumer des feux aux pieds des statues était chose fort courante, comme le confirme le livre Apocryphe de Baruch: “Ainsi les prêtres défendent la demeure de leurs dieux par des portes solides, par des serrures et des verrous, de peur qu'ils ne soient dépouillés par les voleurs. Ils allument des lampes, et même en plus grand nombre que pour eux-mêmes, et ces dieux ne peuvent en voir aucune”. -Baruch 6:19,20. Bien que ce récit fasse partie des livres dit apocryphes, ils n’en sont pas moins révélateurs d'une pratique très courante dans toutes les religions d’origines païennes de l’antiquité. Il n'est pas étonnant dès lors de la retrouver aussi dans la Rome païenne. Licinius empereur romain avant d'engager la bataille contre son ennemi séculier Constantin, convoqua tous ses amis dans un bois touffu, il offre des sacrifices à ses dieux et leur allume des cierges. Durant la cérémonie, il leur déclare solennellement que s'ils ne lui font pas remporter la victoire sur son ennemi et le leur, il se verra forcé d'abandonner leur culte, et de ne plus allumer de cierges en leurs honneurs. (Voir Eusèbe, Vita Constantini Liv. II, 5, p.183. C’est pourquoi dans toutes les processions romaines, il était de coutume de voir les prêtres bougies à la main, défiler ainsi dans les rues de Rome, cela est notamment confirmé par le récit d'un écrivain de l'époque: “Le magistrat en chef siégeait souvent en robe de cérémonie, assisté de prêtres en surplis avec des bougies à la main, portant sur un trophée ou (Then sa), les statues de leurs dieux revêtues de leurs plus beaux vêtements, accompagnés de personne de toute sorte, qui étaient initiées à la même religion; tous avaient à la main des flambeaux ou des cierges”. -A pulée vol. I Métamorphoses, chap. IX p. 1014-1016 et chap. X, p. 1019-1021 . Nous ne savons pas exactement quand cette pratique païenne a fait réellement son entrée dans le christianisme apostat, en tout cas celle-ci n'a pas pu avoir lieu avant le IV è siècle de n.è. Lactance un apologiste chrétien (260-325) se moquait particulièrement des Romains qui disait-il : “allument des cierges pour Dieu, comme s'il vivait dans l'obscuri té”. -Lactance, Institution, Liv.VI chap.2 p 289. Si cette coutume fusse pratiquée par les premiers chrétiens, Lactance ne se serait jamais permis de la tourner en ridicule, ce qu’il ne s’est pas gêné de faire, ce qui prouve son caractère purement païen. Cette pratique fit réellement son apparition qu’après l’avènement de Constantin et plus particulièrement lors de la dédicace de la ville de Constantinople en 330 de n.è., comme le confirme un l'historien : “Constantin Employa des rites païens aussi bien que chrétiens, il usait de formule magiques païennes pour protéger les récoltes et guérir les maladies”. A. Flick ; Rise of The Madiaval Church, 123 s. Ces rites comprenaient notamment des cérémonies faisant appel au feu, qui était un symbole de purification de la terre. Les rites du feu étaient généralement des rites de passages dans toutes les cultures agraires, ils symbolisaient les incendies des champs qui se parent ensuite, d'un manteau vert de nature. (Voir R.Guénon, Symboles fondamentaux de la science sacrée, Paris ,1962) Pour avoir un aperçu complet de l'origine païenne de ce culte, il nous faut encore examiner le matériau qui compose le cierge : à savoir la cire d'abeille. Or, l'abeille dans le langage des mystères était le symbole pour représenter l'âme, elle était parfois identifiée à la


112 déesse mère Déméter dans la religion grecque. Les prêtresses d’Eleusis ou d’Éphèse étaient aussi appelées couramment “abeilles”, symbole de cette même âme. A Éphèse se trouvait aussi le fameux temple de Diane, et les prêtres qui y officiaient était appelés “Essènes” ou “rois abeilles”. De même que Zeus (“zzz”) était considéré lui aussi par les Grecs comme étant le “roi suprême des abeilles”. Le célèbre philosophe Platon a lui-même confirmé ce fait : “Les âmes des hommes sobres se réincarnent sous forme d'abeilles". A Eleusis et à Ephèse les prêtresses, qui officiaient au temple portaient le nom d'abeilles. Elles étaient les porte-parole de la déesse. Or, le nom abeille en Hébreu est précisément Dbure ou Dabar dont la racine Dbr signifiait parole ou verbe . Or, si l'on se réfère à un ouvrage papal, Jésus Christ incarné est expressément identifié lui aussi à l'abeille: “Dans ce paradis vivait cette céleste abeille, c'est à dire cette sagesse incarnée. Elle trouva ce rayon de miel qui découlait goutte à goutte et par lequel l'amertume du monde fut changée en douceur". -Pancarpium Marianum chap.29, p. 122. Une encyclopédie des symboles nous explique à son tour, tous les symbolismes qui se rapportent à l’abeille : ‘'Par son miel et par son dard, l'abeille est considérée comme l’emblème du Christ, d'un côté sa douceur et sa miséricorde; et de l'autre, l'exercice de sa justice en tant que Christ, juge. Les auteurs du Moyen-Âge évoquent souvent cette figure; pour Bernard de Clairvaux elle symbolise l'Esprit Saint. L'ensemble des traits empruntés à toutes les traditions culturelles dénote que, partout l'abeille apparaît essentiellement comme doué d'une nature innée, c'est un être de feu. Elles représentent les prêtresses du temple, les pythonisses (celles qui portent la parole des dieux) les âmes pures des initiés, l'Esprit la Parole". -Dictionnaire des Symboles Jean Chevalier et Alain Gheerbrant, sous abeille p. 1, 2. Il est évident que ce Jésus là, n'est pas le véritable Messie promis par Dieu, mais plutôt le faux messie Babylonien : Nemrod, l'ennemi séculier de Jéhovah, et de son peuple. Le cierge à Babylone était avant tout la représentation phallique du dieu Nemrod, qui était selon ses sectateurs le Grand Médiateur, celui qui porte la parole aux hommes, il était dans un sens blasphématoire la lumière qui devait éclairer le monde des hommes, com me le suggère un autre de ses nombreux autres noms : Ouranos, connu comme étant le dieu du ciel “celui qui éclaire”. Mais ce messie Babylonien que le clergé Romain a adopté sous la forme d'une bougie, n'a jamais été une source de lumière pour la chrétien té, bien au contraire ce sont des ténèbres épaisses qui couvrent Babylone la Grande, qui représente l'empire mondial de toutes les fausses religions issues de ce faux messie Babylonien comme le confirme le passage de II Corinthiens 4:3-6: “Si notre Evangile est encore voilé, c'est pour ceux qui se perdent, qu'il reste voilé, pour ces incrédules dont le dieu de ce siècle (Satan le Diable) a aveuglé l'intelligence, afin qu'ils ne voient point briller la splendeur de l'Evangile, ou reluit la gloire du Christ, qui est l'image de Dieu. Car ce n'est pas nous mêmes que nous prêchons, c'est le Christ Jésus comme Seigneur. Pour nous, nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. Car Dieu a dit:"Que la lumière brille du sein des ténèbres, c'est lui qui a fait luire sa clarté dans nos coeurs, pour que nous fassions briller la connaissance de la gloire de Dieu, laquelle resplendit sur la face de Christ”. Le catholicisme Romain n’est donc qu’une vulgaire contrefaçon du véritable christianisme, ses enseignements proviennent directement de la table des démons (Voir 1 Corinthiens 10 :21). Aucune lumière spirituelle ne peut sortir d'elle : “Et jamais plus ne brillera chez toi aucune lumière de lampe, et jamais plus on n'entendra chez toi la voix d'un époux et d'une épouse; parce que tes marchands itinérants étaient des hauts personnages de la terre, parce que, par tes pratiques spirites toutes les nations ont été égarées “. -Révélation 18:23


113 Partie III: “Les objets de dévotion dans le culte idolâtrique Romain”

CHAPITRE I. -LE CULTE IDOLATRIQUE DE LA CROIX CHRÉTIENNE.

Un des objets qui reçoit la plus grande vénération dans le système papal, est sans commune mesure “la Croix”. On ne peut dire aucune prière, rendre quelque culte, sans au préalable s'être signé par le fameux signe de croix. Certains la porte sur la poitrine, comme simple amulette censée les protéger des forces démoniaques. Les exorcistes la brandissent eux bien haut afin d'extirper le malin, et, à sa seule vue les démons dit-on frémissent. Mais le plus surprenant, c'est surtout la manière donc on y représente le Christ. On représente toujours celui-ci comme un être efflanqué et pitoyable, qui inspire plus de pitié et de compassion que d'adoration. Or, ce qu’il faut savoir, c’est que la croix est de prime abord un des plus vieux symboles du monde, commeun à toutes les cultures, comme le confirme d’ailleurs une Encyclopédie: “Des objets variés, marqués de croix de différentes forment datant d'époques bien antérieures à l'ère chrétienne, ont été retrouvés dans presque toutes les parties du vieux monde. L'Inde, la Syrie, la Perse, et l'Egypte ont toutes fourni d'innombrables exemples de tels objet. l'utilisation de la croix en tant que symbole religieux, dans les temps antérieurs au christianisme et parmi les peuples non chrétiens, peut probablement être considérée comme presque universelle; et dans de très nombreux cas, elle était rattachée à une certaine forme de culte de la nature”. -Encyclopedia Britannica (1946), tome VI p. 753 . La point qui nous intéresse, c’est de savoir sur quel instrument Jésus est-il vraiment mort? Si nous nous en tenons à la définition du mot croix que l’on retrouve dans la plupart des dictionnaires de la langue Française, nous obtenons un peu près ceci: “(Latin Crux) Instrument de supplices formé de deux pièces de bois placées en travers, où l'on attachait autrefois les condamnés à mort”. -Petit Larousse illustré (1980) Il s'avère que cette définition est pour le moins arbitraire, du fait qu’elle ne tient pas compte de la langue dans laquelle le Nouveau Testament a été écrit: à savoir le Grec koinè. En grec, le terme utilisé pour l'instrument qui a servi à mettre à mort Jésus est “Stauros”. Or, la définition de ce mot, n’implique jamais deux pièces de bois placées en travers, comme cela est confirmé par ce Dictionnaire : “Le mot grec [stauros] que l'on traduit par croix signifie à proprement parler poteau; c'est un pieu dressé, ou palis, auquel on pouvait pendre quelque chose, ou qui pouvait servir à clôturer un terrain. Même chez les romains, la Crux devait être à l'origine un poteau droit”. -The Imperial Bible-Dictionary (Lon dres, 1874) de P. Fairbairn, tome, Ip. 376. La Bible utilise aussi un autre terme pour parler de l'instrument qui a servi à tuer Jésus. La Bible catholique de l'Abbé Crampon éd. (1905) en Actes 5:30 et Actes 10:39 traduit ces passages comme suit: “Le Dieu de nos pères a ressuscité Jésus, que vous avez fait mourir en le pendant au bois." Cette dernière expression bois est rendu dans l'original par (Xulon). Un lexique grec anglais définit ce terme ainsi: “Bois coupé et prêt à être utilisé, bois de chauffage, bois de construction, pièce de bois, bûche, poutre, pieu, gourdin, bâton, poteau sur lequel les criminels étaient empalés”. -English Lexicon de Liddell et Scott-Londres,1968, p. 1191, 1192. Il est regrettable de constater la mauvaise foi de la plupart des lexicologues modernes, qui évitent de rendre la signification exacte des termes utilisés dans la langue originelle. En taisant volontairement cette vérité, ils se font d’une certaine manière complice de Rome. Cette lamentable constatation ne remonte pas d'hier, J. Parsons se plaignait lui aussi de ce triste état de fait en ces termes: “Dans le grec original, pas un seul des nombreux livres du Nouveau Testament ne contient la moindre phrase prouvant même indirectement que le stauros utilisé


114 pour Jésus était autre chose qu'un stauros ordinaire; rien ne prouve, à plus forte raison, qu'il se composait non pas d'une, mais de deux pièces de bois clouées ensemble en forme de croix. Ce n'est pas chose insignifiante que nos instructeurs nous trompent lorsque, traduisant les textes grecs de l'Eglise dans notre langue maternelle, ils rendent le mot stauros par (croix) et qu'ils récidivent en faisant correspondre (croix) à stauros dans nos lexiques, sans prendre le soin d'expliquer que ce n'était en aucun cas la signification de ce mot aux temps apostoliques, que ce terme n'a revêtu ce sens principal, si tant est qu'il l'ait eu, que longtemps après, et encore parce que, sans preuves valables, on a supposé pour une raison quelconque que le stauros sur lequel Jésus avait été exécuté avait cette forme particulière”. -The Non Christian Cross, p. 23,24. Aussi bien stauros, que Xulon, n’emportent l’idée de deux pièces de bois, comme cela est corfirmé par l'arrestation de Jésus dans le jardin de Gethsémané : “Il parlait encore, lorsque Judas, l'un des douze, arriva, et avec lui une troupe nombreuse de gens armés d'épées et de bâtons (xulon en grec)”. -Matthieu 26:47. Ces hommes venus arrêter Jésus étaient, si l’on veut suivre la compréhension qu’en donnent les lexicologues de ce mot xulon, armés tous d'une croix ! Cela n’est pas sérieux. Par contre comme le montre le récit inspiré tous ces hommes étaient venus armés de bâtons pour arrêter Jésus. Que ce mot xulon emporte l’idée d’un simple poteau, cela est confirmé par notamment les classiques grecques. La mort du satyre Marsyas est la preuve évidente que le xulon était un poteau droit, comme le montre l’image ci-dessous. Ceux qui connaissent aussi la fameuse Odyssée d'Ulysse, savent aussi que celui-ci, afin d'éviter d'être séduit par le chant des sirènes, demanda à ses hommes, d'être pieds et mains liées au mât du bateau. Or, le texte grec de ce récit rend précisemment le terme mât du bateau par le grec xulon. Tout ceci confirme que la croix telle qu'on la représente dans l'iconographie chrétienne n'a jamais été l’instru ment de supplice qui a servi à tuer Jésus, comme nous allons le démontrer maintenant. Cette croix adoptée par la chrétienté, n'est autre que le fameux Tau mystique des Chaldéens et des Egyptiens, appelée communément l'arbre de vie. Cette lettre Tau vient du nom principal de la divinité Babylonienne, Tammouz qui a été identifié à Nemrod et à son semblable égyptien : Osiris. La plupart des Egyptiens portaient ce signe, tout comme le font les chrétiens de notre époque, et ils l'entouraient des mêmes honneurs. Wilkinson nous dit sous ce rapport: “La ceinture était parfois ornée: hommes et femmes portaient des boucles d'oreilles, souvent ils avaient une petite croix suspendue à un collier, ou au col de leur vêtement”. -Wilkinson Les Egyptiens Tome I p. 376. Ce signe mystique représentait à leurs yeux un symbole solaire, il symbolisait le dieu soleil Râ. Aussi bien à Babylone, qu’en Egypte, les prêtres et tous les rois pontifes tenaient dans leur mains ou sur eux, la fameuse croix “Crux Ansata”, qui représentait leur attribut de prêtres, ou de représentant du dieu soleil, et celle-ci portait le nom de “signe de vie”. Vu sous cet angle, la croix telle qu’on la représente aujourd'hui, n'a jamais pu être un instrument de mort, pour la bonne raison que cet instrument était regardé par toutes les civilisations antiques comme l'incarnation du soleil, symbole de la vie par excellence. Il ne pouvait en aucun cas servir comme instrument de mort ! Ce Tau appelé aussi “arbre de vie” symbolisait pour les Egyptiens la continuité de la vie divine et de l'éternité. Entre les mains des mortels, il exprimait le voeu d'une éternité bienheureuse, dans les demeures célestes auprès d'Isis et d'Osiris. On l'appliquait sur le front des pharaons et des initiés aux mystères, comme pour leur conférer la vision de l'éternité au-delà des obstacles encore à vaincre. On la voyait également portée par les dieux, lorsqu'ils sont en présence de défunts, cela semble indiquer qu'ils détenaient l'immortalité et qu'ils pouvaient la transmettre à qui, ils voulaient. Par contre l’instrument utilisé pour mettre à mort Jésus n'était rien d'autre qu'un poteau droit. Ce genre de supplice était très courant dans la plupart des civilisations antiques. En Egypte, ce genre de supplice était connu depuis la plus haute antiquité. Cela n’a jamais été une croix à barres parallèles, comme la fameuse “Crux Ansata”! Ce symbole était bien trop sacré


115 pour être profané de cette manière. La Bible nous vient en aide pour nous faire comprendre comment les Egyptiens pratiquaient ce genre de supplices : ‘'Le chef des panetiers, voyant que Joseph avait donné une interprétation favorable, lui dit: ‘'Moi aussi, dans mon songe, voici que j’avais sur la tête trois corbeilles de pain blanc. Dans la corbeille de dessus se trouvaient toutes sortes de pâtisseries pour Pharaon, et les oiseaux les mangeaient dans la corbeille qui était sur ma tête. "Joseph répondit: " En voici l’interprétation: les trois corbeilles sont trois jours. Encore trois jours, et Pharaon enlèvera ta tète de dessus toi et te pendra à un bois, et les oiseaux dévoreront ta chair de dessus toi. " Le troisième jour, qui était le jour de la naissance de Pharaon, il donna un festin à tous ses serviteurs; et il éleva la tête du chef des échansons et la tête du chef des panetiers: 21 il rétablit le chef des échansons dans son office d’échanson, et celui–ci mit la coupe dans la main de Pharaon; et il fit pendre le chef des panetiers, selon l’interprétation que Joseph leur avait donnée. Mais le chef des échansons ne parla pas de Joseph, et l’oublia. “Voici l'interprétation du songe: les trois corbeilles sont trois jours, et Pharaon enlèvera ta tête au dessus de toi (décapitation) et te pendra à un bois, et les oiseaux dévoreront ta chair de dessus-toi”. -Genèse 40:16-23. Ce rêve s'est réalisé exactement comme l'avait annoncé Joseph, ce que confirma par la suite l'Echanson du roi devant Pharaon : “Nous eûmes un songe, moi et lui à chacun il interpréta le sien, et les choses se passèrent comme il l'avait dit: Moi Pharaon me rétablit dans mon poste, et lui, on le pendit”. -Genèse 41:1,11, 13. Si nous passons maintenant en Assyrie nous y constatons que les Assyriens étaient particulièrement réputés pour leurs cruautés, qu'ils faisaient subir notamment à leurs prisonniers de guerre. Ils suspendaient dans la plupart des cas, les corps nus de leurs prisonniers sur des poteaux pointus, qu'ils transperçaient par l'abdomen jusqu'aux cavités de la poitrine. On a retrouvé ce genre de supplice sur des bas reliefs qui montrent la conquête de Lachis par les Assyriens. Quand aux Perses, ils n'étaient pas non plus en reste. Certains pensent que ceux-ci avaient l'habitude de décapiter ou d'écorcher vives leurs victimes avant de les mettre au poteau. Le roi Darius Le Grand émit un ordre au sujet de la reconstruction des murs de Jérusalem. Tous ceux qui s'opposeraient d'une manière ou d'une autre à ce projet, pouvaient être pendus à une poutre qui provenait de la maison même du coupable: “Je donne aussi cet ordre: Si quelqu'un transgresse cette parole, qu'on arrache de sa maison une poutre, qu'il soit suspendu et attaché; et que l'on fasse de sa maison un tas d’immondices”. -Esdras 6:11. Un autre roi Perse Assuerus (Xerxés Ier) fit pendre de cette même façon, deux de ses gardes qui complotaient contre lui: “En ce jours là, comme Mardochée était assis à la porte du roi, Bagathan et Thaares, deux eunuques du roi, gardes du palais, poussés par la colère, voulurent porter la main sur le roi Assuérus. Mardochée eut connaissance du complot et il en informa la reine Esther, qui le redit au roi de la part de Mardochée. Le fait ayant été examiné et trouvé exact, les deux eunuques furent pendus à un bois”. -Esther 2:21-23. L'exemple qui va suivre est la preuve flagrante que Jésus, n'est pas pu mourir sur une croix, mais bel et bien sur un poteau droit! Toujours dans cette période de Mardochée, la Bible nous parle d'un lugubre personnage Aman (Haman) l'Agaguite un Amalécite, qui complotait pour supprimer Mardochée le Juif. Il essayait de le faire passer comme un traître aux yeux du roi. Sur le conseil de sa femme Zarés, et de ses amis, ceux ci lui suggèrent une solution radicale pour se débarrasser définitivement de Mardochée : “Qu'on prépare un bois haut de cinquante coudées (environ 22,50 m de haut) et demain matin, demande au roi qu'on y pende Mardochée, et tu iras joyeux au festin avec le roi”. Cet avis plût à Aman, et il fit préparer le bois”. -Esther 5:14. Mais ce que ne savait pas Aman, c'était la tournure qu'allaient prendre les événements. Ce qui devait être pour lui une fête, s'est rapidement transformée en un véritable cauchemar : “Lorsque le roi revint du jardin du palais dans la salle du festin, il vit Aman qui s'était prosterné sur le lit sûr, lequel était Esther, et il dit: “Quoi! Ferait-il violence à la reine chez moi, dans le palais? Cette parole était à peine sortie de sa bouche du roi, qu'on voila le visage


116 d'Aman. Harbona, l'un des eunuque, dit devant le roi: “Le bois préparé par Aman pour Mardochée, qui a parlé pour le bien du roi, est dressé dans la maison d'Aman, à une hauteur de cinquante coudées”. Le roi dit: “qu'on y pende Aman!”. -Esther 7:8-10 . Par la suite on y pendit aussi ses dix fils de la même manière (Voir Esther 9:13,14). Ce récit est particulièrement intéressant du fait qu'il y avait une similitude frappante entre la pendaison d'Aman et la mise au poteau du Christ. Cela a particulièrement frappé les premiers chrétiens et chaque fois que les juifs détruisaient une effigie d'Aman, lors de la commémoration chaque année de cet événement à savoir le 14 ème jour du mois d'Adar : la fête des Pourim ”des sorts” que les chrétiens s'offusquaient, et les accusaient de tourner en ridicule le mystère, le plus saint de leur nouvelle foi. (Voir James George Frazer, Le Rameau d'Or, Tome 3 note p. 667). Cette pratique d'attacher ainsi des criminels n'était pas non plus inconnue de Juifs. La loi prévoyait que si une personne était reconnue coupable de blasphème ou d'idolâtrie, la coutume voulait d'abord qu'on le lapide, et ensuite qu'il fûsse pendu à un poteau jusqu'au coucher du soleil. Les personnes ainsi pendues étaient exclusivement des cadavres et jamais des personnes : ‘'Quand un homme ayant commis un crime capital aura été mis à mort, et que tu l'auras pendu à un bois, son cadavre ne passera pas la nuit sur le bois; mais tu ne manqueras pas de l 'enterrer, le jour même, car un pendu est l'objet de la malédiction de Dieu, et tu ne souilleras pas ton pays, que Jéhovah ton Dieu, ta donné en héritage”. -Deutéronome 21:22, 23. Lors de la conquête de la terre promise, Josué fit pendre de cette façon le roi d'Haï: “Josué fit pendre à un arbre le roi d'Haï et l'y laissa jusqu'au soir”. -Josué 8:29. Quelque temps plus tard, il fit également passer par l'épée les cinq rois coalisés de Jérusalem, de Jérimoth, d'Hébron, de Lachis, et le roi d'Eglon: “Puis Josué les frappa de l'épée et les fit mourir, il les pendit à cinq arbres, et ils y restèrent pendus jusqu'au soir”. -Josué 10:26. Les grecs et les romains connaissaient eux aussi ce genre de supplice, qui ne fut aboli que sous le l’avènement du règne de Constantin. Ce genre de supplices n’était prévu que pour les esclaves ou les criminels les plus infâmes. Cette peine n’était en principe jamais infligée à un citoyen romain. Tout cela nous amène tout naturellement au sacrifice de Jésus. Certains sont d'avis que le supplice infligé à Jésus était purement d'inspiration juive! Or, si cela était pourquoi ne fut-il pas tout d'abord lapidé comme le prévoyait la loi juive, du fait que les termes de l'accusation retenue contre lui, portait principalement sur un cas de blasphème? D'autre part, pourquoi auraient-ils exceptionnellement dérogés à la tradition ancestrale, en y mettant cette fois-ci une créature encore vivante sur le bois de supplice ? Toutes ces contradictions nous démontrent que le sacrifice infligé à Jésus était de toute évidence un sacrifice purement Romain. Le sacrifice que les Romains infligeaient à leurs victimes était différent, sous bien des points du sacrifice Juif, comme nous allons le constater. Tout d'abord nous savons que les juifs ne mettaient jamais de personnes vivantes sur le poteau, c'était toujours des cadavres. D'autre part les Romains avaient l'habitude de laisser eux plusieurs jours un condamné sur ce bois, jusqu'à ce que la douleur, la soif, la faim et le soleil aient raison de sa résistance physique de la personne. Cette conjoncture se trouve confirmée par l'étonnement de Pilate, lorsqu'on lui annonça la mort prématurée de son point de vue de Jésus: “Le soir étant déjà venu, comme c'était la préparation, c'est à dire la veille du Sabbat, arriva Joseph d'Arimathée: c'était un membre du Grand conseil (Sanhédrin) fort considéré, qui attendait lui aussi le royaume de Dieu. Il avait osé se rendre auprès de Pilate, et demander le corps de Jésus. Mais Pilate surpris qu'il fut mort si tôt, fit venir le centurion, et lui demanda s'il y avait longtemps qu'il était mort. Sur ce rapport du centurion, il accorda le corps à Joseph”. -Marc 15:42-44. Le passage indique clairement que le soir était venu, il aurait été anormal de la part des juifs de laisser Jésus dans cet état ! Une autre indication qui prouve que ce sacrifice était Romain est l'utilisation de clous ! Les juifs n'ont jamais pratiqué de telles choses, ils avaient l’habitude de pendre invariablement leurs victimes attachées à des cordes, les bras au dessus de leur tête. N’oublions pas non plus que Jésus fut


117 livré par les Juifs à Pilate, c’est donc un tribunal romain qui a rendu la sentence de mort. Il fut conduit au supplice sous bonne escorte romaine. Ce sont aussi les soldats romains qui l’ont cloué sur le poteau de supplice. Ce sont également les soldats romains qui veillaient à ce que la foule ne s’approche pas trop près du supplicié. C’est encore un soldat romain qui lui transperça le côté. Tout concorde pour indiquer que ce sacrifice était purement d’inspiration romaine.


118 Section I. -LA CROIX OBJET D'IGNOMINIE.

En admettant même que Jésus soit bel et bien mort sur une croix à barre transversale comme on aime le représenter dans la plupart des églises chrétiennes, néanmoins la Bible nous exhorte expressément à fuir l'idolâtrie. (Voir I Corinthiens 10:14). Or, le culte de la croix tel qu'il est pratiqué dans la chrétienté, n'est rien d'autre que de l'idolâtrie à l'état pur. De plus convient-il de vénérer l'objet, qui a servi à tuer le fils de Dieu? Il ne faut pas oublier, que Jésus fut exécuté comme un vulgaire criminel, comme quelqu'un qui n'était pas selon l’usage de la croix, digne de recevoir une résurrection . Jésus fut mis au même rang que les esclaves et les criminels les plus notoires, comme le criminel fameux Barabbas, qui lui échappa à cet infâme sacrifice ! Croyez-vous que les disciples des premières heures, eurent eux l’idée d’adorer cet instrument de mort ? Certainement pas, les premiers chrétiens étaient particulièrement choqués, notamment lorsque les juifs traditionalistes avaient l’habitude chaque année lors de la commémoration de la fête des Pourim de pendre l’éffigie d’Aman sur une croix identique à celle qui fut utilisé pour pendre Jésus. Certains détournent le problème, en faisant valoir que ce n'est pas l'objet lui même qu'ils vénèrent, mais tout simplement la personne qui s'y trouve dessus ! Pourtant force est de constater, que c’est bien la croix elle-même qui est l’objet du culte, et non pas Jésus lui-même comme ils le prétendent ! Vénérer cet objet de mort est une notion qui ne peut s'harmoniser avec la décence et la morale, et cela est particulièrement détestable à plus d'un titre. Imaginez un instant que votre enfant se soit fait assassiner par un ignoble individu et que celui-ci se serait servi d'un énorme couteau de cuisine pour l'égorger. Iriez-vous maintenant adorer, voir même encadrer l’objet infâme qui aurait servi à le tuer, et cela en le mettant bien en évidence dans votre salle à manger, voir même au dessus de votre lit, ou encore à le porter autour de votre cou ? C’est tout à faitindécent !Pourquoi penser dès lors, que les premiers chrétiens eux l'eussent fait? Cela est absurde, tout à fait grotesque, comme l’a d’ailleurs constaté avec une certaine ironie un prélat du IXè siècle , l’évêque Claude de Turin, dans une missive qu’il adresse à l’abbé Théodemir : “Mais voici ce que disent les misérables sectateurs de la fausse religion et de la superstition. C'est en mémoire de notre Sauveur, que nous servons, honorons et adorons la croix peinte ou érigée en son honneur. Rien ne leur agrée donc en notre Sauveur que ce qui a plu même aux impies, l'opprobre de Sa passion et l'ignominie de Sa mort. Ils croient de Lui ce qu'en croient les méchants, tant juifs que païens, qui rejettent Sa résurrection et ne savent Le considérer que comme torturé, et qui dans leur coeur Le regardent toujours dans l'agonie de la passion, sans penser à ce que dit l'Apôtre, et sans comprendre cette parole: -"nous avions connu Christ selon la chair, mais maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière" (1 Cor. 5,16).Voici ce qu'il faut répondre à ces gens-là. Que s'ils veulent adorer tout bois taillé en forme de croix, parce que Christ a été suspendu à la croix, il y a bien d'autres choses que Christ a faites pendant qu'Il était dans Sa chair et qu'ils feront mieux d'adorer. En effet, à peine est-Il resté six heures suspendu à la croix, tandis qu'Il a passé neuf mois dans le sein d'une vierge; adorons donc les vierges, parce que c'est une vierge qui a donné le jour à Jésus-Christ. Adorons les crèches, puisque d'abord après Sa naissance Il fut couché dans une crèche. Adorons de vieux haillons, puisqu'Il fut emmailloté dans des haillons. Adorons les navires, puisqu'Il navigua souvent, qu'Il enseigna les troupes du haut d'une barque, qu'Il dormit sur une barque, et que ce fut d'une barque qu'Il ordonna de jeter le filet, lors de la pêche miraculeuse. Adorons les ânes, puisqu'Il entra à Jérusalem monté sur un âne. Adorons les agneaux, puisqu'il est écrit de Lui: "Voilà l'Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde" (Jean 1,29). Mais ces fauteurs de dogmes pervers veulent dévorer les agneaux vivants et les adorer peints sur les murailles. Adorons les lions, car il est écrit de Lui: "le lion qui est la tribu de Juda, la racine de David, a vaincu" (Apoc. 5,5). Adorons les pierres, puisque, descendu de la croix, Il a été placé dans un sépulcre de pierre, et que l'Apôtre dit de Lui: Or, "le rocher était le Christ" (1 Cor. 10,4). Mais Christ est appelé rocher, agneau, lion, figurément et non dans le sens propre. Adorons les épines des buissons, puisque c'est de là que vint la couronne d'épines placée sur Sa tête, au temps de Sa passion: Adorons les roseaux, puisqu'ils fournirent aux soldats un instrument pour Le frapper. Enfin adorons les lances, puisque l'un des soldats Le frappa d'une lance au côté, et qu'il en


119 sortit du sang et de l'eau. Tout cela est ridicule; il vaudrait mieux le déplorer que l'écrire. Contre des sots nous sommes contraint d'avancer des sottises, et de lancer contre des coeurs de pierre, non pas les traits ou les maximes de la Parole, mais des projectiles de pierre. Convertissez-vous, prévaricateurs, qui vous êtes retirés de la vérité, et qui aimez la vanité, et qui êtes devenus vains, qui crucifiez de nouveau le Fils de Dieu et l'exposez à l'ignominie (Héb. 6,6), qui avez rendu ainsi une foule d'âmes complices des démons, et qui, les éloignant de leur Créateur, au moyen des sacrilèges détestables de vos images, les avez abattues et précipitées dans la damnation éternelle”. Le fond du problème vient encore une fois, de ce que la hiérarchie catholique essaie de perpétuer coûte que coûte un vieux système païen très populaire dans toutes les nations de l’antiquité. Comme nous l’avons déjà fait valoir, ce culte était à la base rendu au dieu Babylonien Tammouz, dont le dieu Mithra est la contrepartie dans le système Perse. Ce culte solaire fut accaparé par les Romains, et était le culte le plus populaire dans tout l’empire romain, au moment même ou le christianisme, lui voulait le conquérir ! Ce vieux symbole de vie par excellence est devenu par le biais du catholicisme romain, un symbole de mort dans tous les sens du terme ! Partout ou cette croix à été brandie, c’est la mort et les souffrances qu’elle a répandue à très grande échelle. Pour vous en convaincre, il suffit de retourner la croix pour se rendre compte, que c’est bel et bien un instrument de mort que les prélats ont brandis pour obtenir leursfameuses conversions forcées, d’une main La Sainte Parole, et de l’autre l’épée vengeresse, pour pourfendre tous les infidèles, comme ils disent ! Malheur à vous chefs religieux, qui aimez à occuper les premières places dans les repas du soir et d’être salués sur les places publiques, et à vous faire appeler Rabbi (titre qui signifie père) et à porter des vêtements somptueux, et d’être parés de pierres précieuses. (Voir Matthieu 23 :6-9). Ce qui est arrivé aux scribes et aux pharisiens ne manquera pas non plus de se réaliser pour vous mêmes, vous qui avez déshonoré le Christen l’impliquant dans tous vos meurtres. D’autre part, ils ont agi d’une manière encore plus scandaleuse que toutes les nations païennes qui adoraient eux aussi la croix, mais pour un motif plus lubrique, à savoir le symbole de vie par excellence , un phallus en érection.


120 Section II. -LA CROIX : UN SYMBOLE PHALLIQUE.

Le culte de la croix, déshonore d'une manière plus ignoble encore le Créateur du ciel et de la terre, du fait qu'à chaque fois que l'on brandit une croix vers le ciel, c'est comme si on brandissait un membre viril à la face de Dieu. La croix ou plutôt le poteau, était avant tout un symbole phallique chez la plupart de peuples antiques. Lorsque les Israélites entrèrent dans le pays de lait et de miel, le baalisme prédominait. Jéhovah avait donné l'ordre d'éliminer tous les habitants de Canaan en raison notamment de leurs cultes dégradants. Selon les textes anciens découvert à Ras-shamra, sur la côte Syrienne ceux-ci nous ont révélé que le baalisme était avant tout, un culte de la fertilité basé sur l'agricultu re. Les adorateurs de Baal croyaient que les changements de saisons et leurs effets dépendaient des combats entre les dieux. Ils croyaient que la fin de la saison des pluies et la disparition de la végétation indiquait que le dieu Môt avait vaincu Baal, le forçant à se retirer dans les profondeurs de la terre. Mais quand la saison des pluies revenait, pour les adorateurs de Baal cela signifiait que leur dieu était revenu à la vie, sa soeur Anath ayant vaincu Môt. Ils croyaient aussi que l'accouplement de Baal et de sa femme Astarté à cette époque là, garantissait la fertilité des champs et la fécondité des troupeaux, pour l'année à venir. C'est pourquoi tous les premiers nés, aussi bien que les prémices, étaient offerts sur les autels des Baalim, et l'un des noms les plus répandus donnés par les parents à l'un de leurs enfants signifiait “le présent de dieu”. Bref Baal était considéré comme le principe mâle de la reproduction, l'époux du pays qu'il fertilisait. (Voir W.Robertson Smith,Religion of The Semites, p.107 sq) Les adorateurs de Baal croyaient qu'en observant les rites prévus lors des fêtes religieuses en leur honneur, ils incitaient les dieux à les imiter. Ainsi, pour célébrer le retour à la vie de Baal, et son accouplement avec Astarté, ils se livraient à des orgies sexuelles et à une débauche sans frein. C'était à proprement parler une sorte de magie imitative, par pure association d'idée, pratiquée dans l'espoir que les dieux imiteraient leurs adorateurs, et garantiraient ainsi une année fertile et prospère. Dans chaque ville, il y avait un sanctuaire dédié au Baal local, où des hommes et des femmes se prostituaient, et, où officiaient des prêtres. A l'intérieur du sanctuaire, près de l'autel, il y avait des colonnes ou pieux sacrés, censés représenter les organes génitaux masculins. Ceux-ci semblaient être au préalable des colonnes de pierre, comme nous le suggère un texte de la Bible en Exode 23:24: “Tu n'adoreras pas leurs dieux et tu ne les serviras pas; tu ne les imiteras pas dans leurs pratiques, mais tu renverseras leurs stèles sacrées”. Ces stèles sacrées étaient des représentations phalliques du dieu cananéen Baal, comme le suggère un autre passage en II Rois 3:2 qui dit: “Joram, fils d'Achab fit ce qui est mal aux yeux de Jéhovah, non pas toutefois comme son père et sa mère. Et il ôta la stèle (statue ou colonne selon d'autres versions) de Baal, que son père avait faite”. -Trad J.N.Darby éd. 1984. A vec le temps ces représentations de Baal se firent en d'autres matériau que la pierre, comme le suggère le passage de II Rois 10:26 qui montre qu'on pouvait dans certains cas les brûler: “Les coureurs pénétrant dans le sanctuaire de la maison de Baal, ils tirèrent dehors les statues de la maison de Baal et les brûlèrent”. Durant la période des juges, les Israélites tombèrent aussi dans ce travers, et allèrent jusqu'à se prostituer avec ces représentations d'organes sexuels: “Abandonnant Jéhovah, ils servirent Baal et les Astartés”. -Juges 2:13 .A.C. ed 1905. La note en bas de page précise en rapport : “Baal (c'est à dire maître ou Seigneur), divinité solai re, considérée, comme principe mâle de la vie physique, de la force génératrice et productrice de la nature.Astarté (hébr."Astôret", au pluriel "Astarot"), dénomination générique de la divinité femelle des peuplades cananéennes c'était une déesse lunaire, honorée comme principe féminin des forces de la nature. Un autre nom de cette déesse est “Aserah”, (au pluriel."Aserot"), c'est à


121 dire la bonne, ou l'heureuse, représentée par un pieu symbolique, objet d'un culte impur”. Ce pieu que les Israélites adoraient, était en fait un symbole phallique. Nous avons pour cela de bonnes raisons de le penser. L'étymo logie du mot phallus (grec Phallos) est le même que le mot pieu (latin palus). En ayant cette définition, nous pouvons comprendre bien des énigmes qui concernent notamment une des caractéristiques d'Osiris. En Egypte, il était souvent représenté sous la forme d'un Pilier (pieu, poteau), nomme “djeb”. Cette représentation du dieu en forme de colonne, était une chose courante en Egypte mais aussi chez tous ses voisins méditerranéens. Cette position verticale, symbolisait le passage du flux vital de la vie, c'est à dire le sperme. C'est pourquoi la crux Ansata est appelée communèment l'arbre de vie. Selon l'opinion de Galien, la semence provient du cerveau et descend le long de la moelle épinière, ce qui d'une manière blasphématoire signifiait que Osiris était le dispensateur de la vie, celui qui fertilisait la terre par sa semence génératrice à chaque saison nouvelle, où il était censé s'accoupler avec sa divine épouse Isis. Dans les mystères, il symbolisait surtout la semence spirituelle, le messie promis. La croix hansée Egyptienne était un hiéroglyphe censé représenter Osiris dans tous ses attributs. Nous retrouvons aussi, ce même symbole phallique dans d'autres pays comme en Grèce notamment, sous les traits du dieu Hermès (Mercu re). L'emblème de ce dieu est nous le savons le caducée, qui est une baguette autour de laquelle s'enroulent deux serpents en sens inverse. Nous retrouvons là, précisément les mêmes attributs que Osiris. La baguette représente le corps d'Hermès, car lui aussi est souvent représente par un tronc en forme de pilier (baguette, bâton) comme cela est démontré par l'image ci dessous. Ce symbole est encore plus accentué par les deux serpents qui sont accouplés sur ce phallus en érection. Les serpents entrelacés ont plusieurs significati ons, sans trop entrer dans toute la symbolique complexe de ce symbole, ils peuvent représenter l’ambivalence soleil lune, l'aspect mâle et femelle, source de toute vie. Le serpent est aussi un symbole de feu, qui peut d'une certaine manière rappeler l'esprit Saint de Dieu. (Pour plus d'informations sur cet emblème, voir étude sur la Crosse Pontifica le). Après ce bref tour d'horizon nécessaire, nous sommes en mesure de reprendre notre analyse concernant, le poteau sacré auquel les juifs rendaient un culte. La première fois que la Bible parle de ce culte débridé, c'est en Exode 34:13 en ces termes: “Prends garde à ce que je t'ordonne aujourd'hui, garde toi de traiter avec les habitants du pays contre lequel tu marches, de peur qu'ils ne soient un piège au milieu de vous. Mais vous renverserez leurs autels, vous briserez leurs pierres sacrées et vous abattrez leurs Aschérim”. -Trad A.C ed 1905. En rapport avec les Aschérim, la note en bas de page précise ce qu'il représentaient:"Leurs Aschérim ou représentations d'Astarté, personnification féminine de la nature chez les Chananéens, et honorée comme déesse de la lune, comme Baal était le dieu du soleil. Ces représentations n'étaient autres que des arbres, à feuillage toujours vert, fichés en terre, sans racine, mais garnis de leurs branches, figurant la force productive de la nature. Astarté figurait ordinairement sous ce symbole devant l'autel de Baal. La Vulgate rend toujours ce mot par lucus, bois sacré; arbre sacré serait plus exact". Il est fort probable que les premiers poteaux sacrés n'étaient rien d'autres, que des arbres auquels on faisait un traitement spécial pour les personnaliser à la déesse Astarté, comme cela semble être suggéré en Deutéronome 16:21: “Tu ne planteras aucun arbre comme symbole d'Astarté, à côté de l'autel que tu élèveras à Jéhovah, ton Dieu. Tu ne dresseras point de ces colonnes, qui sont en aversion à Jéhovah ton Dieu”. -A.C éd. 1905. Israël et Juda ne tinrent aucun compte des avertissements de Dieu, ils installèrent en grand nombres, toutes ces abominations dans tout le pays: “Juda fit ce qui est mal aux yeux de Jéhovah, et par les péchés qu'ils commirent, ils existèrent sa jalousie plus que ne l'avaient fait leurs pères. Ils se bâtirent, eux aussi, des hauts lieux avec des statues et des idoles sur toute colline élevée et sous tout arbre vert”. I Rois 14 : 22, 23. Selon les fameux textes de Ras-Shamra, et aussi d'autres


122 sources, il est quasiment certain que les cananéens, et les juifs devaient se prostituer auprès de ses poteaux sacrés, après s'être au préalable excité au contact de l'arbre ou du poteau sacré, qui pouvaient être sculpté de manière à représenter les organes génitaux. Cela semble être confirmé par le prophète Jérémie qui rappelle au peuple les choses scandaleuses auquel ils se livrèrent tout au long de leur séjour sur la terre promise: “As-tu vu ce qu'a fait Israël l'infidèle? Elle est allée sur toute montagne élevée. Et sous tout arbre vert, et s'y est prostitué. Et sa soeur, Juda la perfide, en a été témoin. Et quoique j'eusse, à cause de ses adultè res, répudié Israël l'infidèle, et que je lui aussi donné sa lettre de divorce, et qu'elle est allée se prostituer, elle aussi. Elle a commis l'impureté avec le bois et la pierre”. -Jérémie 3:6-9. Il est intéressant de remarquer dans ce passage que le culte phallique de la déesse Astarté et du dieu Baal étaient assimilés, quand à la débauche qu'il en résultait. Par la suite, le roi Manassé est allé beaucoup plus loin dans l'ignominie, jusqu'à installer l'image du poteau sacré, dans la maison même de Jéhovah à Jérusalem: “Manassé rebâtit les hauts lieux qu'Ezéchias son père, avait détruits, il éleva des autels à Baal, il fit une idole d'Astarté. Il mit l'idole d'Astarté, qu'il avait faite, dans la maison dont Jéhovah avait dit à David et à Salomon son fils: “C'est dans cette maison et c'est dans Jérusalem, que j'ai choisie parmi toutes les tribus d'Israël, que je veux placer mon nom pour toujours. Je ne ferai plus errer le pied d'Israël hors du pays que j'ai donné à ses pères, pourvu seulement qu'ils aient soin de mettre en pratique tout ce que je leur ai commandé et toute la loi que leur a prescrite mon serviteur Moïse”. -II Rois 21:19 L'histoire mouvementée des juifs, nous enseignes que le bon roi Josias purifia le lieu quelques dizaines d'années plus tard, en enlevant toutes les abominations qui se trouvaient dans la maison même de Jéhovah: “Le roi ordonna à Helcias, le grand prêtre, aux prêtres de second ordre et à ceux qui gardaient la porte, de rejeter du temple de Jéhovah tous les ustensiles qui avaient été fait pour Baal, pour Astarté et pour toute l'armée du ciel, et il les brûla hors de Jérusalem dans les champs du Cédron, et en fit porter la poussière à Béthel. Il chassa les prêtres des idoles, établis par les rois de Juda, pour brûler les parfums sur les hauts lieux dans les villes de Juda et aux environs de Jérusalem, et ceux qui offraient des parfums à Baal, au soleil, à la lune, aux douze signes (zodiaque) et à toute l'armée du ciel. Il ôta de la maison de Jéhovah l'idole d'Astarté, qu'il transporta hors de Jérusalem, vers le torrent du Cédron; il la brûla, et l'ayant réduite en poussière, il jeta cette poussière sur les sépulcres des enfants du peuple (Rappel du sacrifice d'enfants pratiqué dans la vallée de Ben-Hinnom, que le roi souilla en dispersant les ossements des prêtres de Baal, mais aussi par des immondices.) [Voir étude Le Purgatoire et les Prières pour les morts].- Il abattit les maisons des prostitués qui étaient dans la maison de Jéhovah, et où les femmes tissaient des tentes pour Astarté”. -II Rois 23:4-7. Malheuresement son bel exemple n'a pas été suivi par son fils Sédécias qui réinstalla de nouveau le poteau sacré dans le temple de Jéhovah vers l'an 612 Av n.é. quelques années seulement avant la déportation massive de tous les habitants de Juda vers Babylone par le roi Nabuchodonosor (Nebucadnezzar). La prostitution était telle, en Juda que Jéhovah ne pouvait plus supporter tous ces actes éhontés de prostitutions, tant spirituels que physiques. Il fit d'ailleurs voir à Ezéchiel, par vision toutes les abominations qui se pratiquaient dans le sanctuaire même de Jéhovah à Jérusalem: “La sixième année, au sixième mois, le cinquième jour du mois, comme j'étais assis dans ma maison, et que les anciens de Juda étaient assis devant moi, la main du Seigneur, tomba sur moi. Il étendit une forme de main, et il me saisit par les boucles de mes cheveux, et l'esprit m'enleva entre la terre et le ciel, et m'amena à Jérusalem, en une vision divine, à l'entrée de la porte intérieu re, qui regarde au septentrion, où était placée l'idole de la jalousie qui provoque la jalousie. Il me dit: “Fils de d'homme, lève tes yeux du côté du septentrion, et au nord de la porte de l'autel, il y avait l'idole de jalousie, à l'entrée. Et il me dit: “Fils de l'homme, vois- tu ce qu'ils font, les grandes abominations que la maison d'Israël commet ici, afin que je m'éloigne de mon sanctuaire”. -Ezéchiel 8:1-60 . La


123 Bible ne précise pas exactement en quoi consistait ce symbole de la Jalousie idolâtrique. Il est fort probable toutefois, si l'on tient compte du passé, que ce symbole pouvait très bien représenter un Aschérah ou poteau sacré représentant la déesse Astarté épouse du dieu Baal. Ce symbole incitait Jéhovah à la jalousie, car il empêchait les Israélites de lui vouer un attachement exclusif, en violation des deux premiers des dix commande ments : “Je suis Jéhovah, ton Dieu, qui t'ai fait sortir du pays d'Egypte, de la maison de servitude. Tu n'auras pas d'autres dieux devant ma face. Tu ne te feras point d'image taillée, ni aucune figure de ce qui est en haut dans le ciel, ou de ce qui est en bas dans les eaux au dessous de la terre. Tu ne te prosterneras point devant elles et tu ne les serviras point. Car je suis Jéhovah ton Dieu, un Dieu jaloux, qui punis l’niquité”. -Exode 20:2-5 Si nous poursuivons le récit d'Ezéchiel, nous y apprenons d'autres détails de cette infâmante idolâtrie: “Et il me dit: -Tu verras encore d'autres grandes abominations qu'ils commettent. “Et il me conduisit à l'entrée de la porte de la maison de Jéhovah qui regarde le septentrion, et les femmes étaient assises, pleurant le dieu Tammuz”. -Ezé chiel 8:13, 14. Tammuz était pour les Babyloniens, et les Syriens, le dieu de la végétation, laquelle en Asie du Sud-ouest pousse durant la saison des pluies et des crues abondantes, et meurt durant la saison sèche. Les idolâtres qui adoraient Tammuz considéraient la mort de la végétation comme la mort de leur dieu, et chaque année lorsque la chaleur brûlait la végétation, ceux-ci se lamentaient autour d'une statue en psalmodiant des oraisons funèbres, sur la mort de leur faux dieu. La Vulgate Latine et la Bible de Glaire ainsi que La Sainte Bible de L.-CL. Fillion emploient le nom d'adonis au lieu de Tammuz, rendent la fin du texte d'Ezéchiel ainsi: “Voici que la les femmes étaient assises pleurant Adonis”. Le Livre le Rameau d'or de George Frazer identifie d'une manière formelle le dieu Babylonien Tammuz à l'Adonis grec en ces termes: “Le culte d'Adonis était en honneur chez les peuples sémitiques de Babylone et de Syrie et les grecs le leur ont emprunté dès le VIIè siècle Av. J.-C. Le vrai nom du Dieu était Tammouz; l'appellation d'Adonis est simplement le Sémitique Adon "seigneur", titre d'honneur que ses adorateurs lui adressaient. Mais les grecs, par un malenten du, convertirent le titre d'honneur en nom propre". -Adonis, Tome 2 p. 213. Dans la littérature Babylonienne, Tammouz apparaît comme étant l'époux adolescent ou l’amant d'Ishtar, la grande déesse génératrice de toutes choses, la personnification des forces reproductrices de la nature. Or, il s'avère après une analyse des différents cultes, et par recoupement que l'histoire de Tammouz, Adonis, Baal, et Osiris sont pratiquement toutes identiques à celle de Nemrod, le chasseur en opposition devant Jéhovah. C'est ce que reconnaissent la plupart des historiens des religions, comme le fameux Alexander Hislop dans son livre les Deux Babylones: “L'identité de Nemrod et d'Osiris était cependant établie, nous avons des renseignements sur la mort de Nemrod. Osiris mourut de mort violente et cette mort a été le thème central de toute l'idolâtrie Egyptienne. Si Osiris est le même que Nemrod, comme nous l'avons vu, cette mort violente que les Egyptiens déploraient d'une manière si pathétique était exactement celle de Nemrod. Les récits de la mort du dieu adoré dans plusieurs mystères de bien de pays différents tendent tous au même but. Un passage de Platon semble montrer qu'à son époque, l'égyptien Osiris était regardé comme identique à Tammuz, et Tammuz on le sait bien est le même qu'Adonis le fameux chasseur, dont la mort fit pousser à Vénus de si amères lamentations. Comme les femmes d'Egypte pleurèrent Osiris, comme les phéniciennes et les Assyriennes pleurèrent Tammuz”. -page 82. Ce même auteur, nous explique la signification de ce nom Tammuz. Celui-ci était l’équivalent à Alorus, dieu du feu, qui signifiat “celui qui purifie par le feu”. Si on décompose ce nom : Tam “rendre parfait”, et muz, feu: il signifie le feu qui rend parfait. C'est à ce sens que fait allusion un passage de Zoroastre en rapport avec Nemrod : “Toutes choses sont le produit d'un seul feu. Le père a tout accompli, et à tout livré au second esprit que toutes les nations appellent le premier. Là le feu est appelé père de toutes choses;


124 car tout dit-on vient de lui, aussi est-il appelé “celui qui rend toutes choses parfaites”. -A.Hislop les Deux Babylones p. 372. Une autre dérivation lui donne aussi le sens de “caché” ou “d'obscur”, ce qui correspondrait au fait que le culte de l'image de Tammuz était en fait dirigé vers le grand rebelle Nemrod. Le symbole de Tammuz était la première lettre de son nom, l'ancienne forme de la lettre tau, qui ressemblait à une croix. Autrement dit, le signe de croix était avant tout le symbole religieux de Tammuz. Si maintenant vous regardez de plus près, la croix hansée égyptienne, vous constatez que le Tau , le T de Tammuz y apparaît clairement surmonté d'une hanse, qui semble vouloir indiquer ses attributs solaires. Nous avons précisément là, toute l'explication de l'origine de la croix chrétienne. Ses adorateurs pensent vénérer à leur manière Jésus, mais leur adoration va en fait à Nemrod le faux messie Babylonien. Tous ces idolâtres ressemblent étrangement aux juifs infidèles qui tournèrent le dos à Jéhovah, pour adorer le faux dieu Baal. Ils ont ainsi fait de la croix, un symbole phallique par excellence, l'instrument principal de leur foi, en l'adorant, et en se prosternant, tout comme l'avaient fait avant eux les païens Babyloniens, Assyriens, Egyptiens, Cananéens, et Juifs apostats.

Section III. -LA CROIX DE CONSTANTIN.

La légende voudrait nous faire avaler la couleuvre, en pensant que le Christ ait pu donner à un Empereur païen, gardien et protecteur du paganisme romain, le signe de la croix qui allait lui permettre de remporter la victoire sur son ennemi Maxence. Si nous lisons le récit tel qu'il est rapporté par Milner, on pourrait logiquement le penser: “Constantin allait de France en Italie, contre Maxence, pour une expédition qui devait être décisive, était en proie à une vive anxiété. Il comprit qu'il avait besoin d’être protégé par un dieu; il était tout à fait disposé à respecter le Dieu des Chrétiens, mais il avait besoin d'une preuve satisfaisante de son existence et de son pouvoir; il ne savait comment l'obtenir, et ne pouvait se contenter de l'indifférence athée dans laquelle sont tombés après lui tant de capitaines et tant de héros, il pria, il implora Dieu avec tant de force et d'importunité, que Dieu ne laissa pas ses prières sans réponses. Une après-midi pendant qu'il marchait à la tête de ses troupes, une croix lui apparut resplendissante dans les cieux, plus éclatante que le soleil avec cette inscription ("IN HOC VINCES"). "Tu vaincras par ceci". Ses soldats et lui furent étonnés de cette apparition; mais jusqu'à la nuit il réfléchit à cet événement. Christ lui apparut pendant son sommeil avec le même signe de croix, et lui ordonna de prendre ce symbole pour son enseigne guerrière". -Milner, Histoire de l'église, Tome II p.41. Milner cite lui-même Eusèbe, Vita Constant. Liv I Ch. 28, 29 p.173. Le fait que ce récit à pour source Eusèbe, l’auteur de la biographie de Constantin nous laisse à penser quelle est un peu trop complaisante pour y prêter quelque intérêt ! Mais ce récit arrange assez bien les intérêts de la chrétienté qui y voit là, la confirmation de son culte favori. Pour avoir une la bonne compréhension de cette vision; si vision il y eut bien sûr ! Il nous faut nous tourner vers d’autres sources, en l’occurrence un autre apologiste chrétien, à savoir Lactance qui lui nous donne une toute autre version des faits: “Constantin fut averti dans un songe de faire sur ses boucliers de ses soldats le signe céleste de Dieu avant d'engager le combat. Il se rend à cet ordre. Il écrit le nom du Christ sur les boucliers et y ajoute en travers, la lettre (“X”). Aussitôt ses soldats mettent l'épée à la main”. -De mortibus persecutorum, 44 p.565, 566. D'après cette version qui me semble bien plus vraisemblable que celle d’Eusèbe, Constantin n'a pas vu quelconque croix dans le ciel. Ce qu'il a vu, ou fait semblant d'avoir vu n'est rien d’autre que les initiales du Christ. D’ailleurs ce symbole reçut le nom “de chrisme de Constantin”, c'est à dire le monogramme du Christ qui se compose des lettres X et P qui sont en grec les deux premières initiales de son nom (Xristos).


125 C'est précisément ces deux lettres que l'on peut toujours voir sur le fameux étendard de Constantin, “le Labarum” qui porte l'inscription (hoc signo victor eris), (par ce signe tu vaincras). Ce signe fut retrouvé également dans les catacombes romaines sur des tombes chrétiennes comme le confirme Alexander Hislop dans son ouvrage les deux babylones : “Dans les catacombes de Rome, sur un monument chrétien, ("à Simphonie et à ses fils"), on trouve une allusion bien claire a l'histoire de cette vision; mais cette allusion montre aussi que c'est la lettre X, et non la croix, qu'on regardait comme le signe céleste. Voici les mots qui sont en tête de l'inscription: IN HOC VINCES. X Que cette histoire de vision soit vraie ou fausse, une chose est certaine, Constantin était un homme d'une grande clairvoyance, il savait pertinemment que les cultes païens s'essoufflaient, et que le christianisme faisait de plus en plus d’adeptes même parmi les membres de sa maisonnée. Lors de sa confrontation avec Maxence, il fallait redonner un certain courage à cette armée disparate, composée pour la plus grande partie d'adorateurs de du dieu solaire Mithra, et de soi-disants chrétiens qui avaient abandonnés leurs neutralités pour s’engager dans les armées impériales. Il savait que son adversaire Maxence arborait lui la bannière Mithraïque (culte solaire) et aurélienne du culte impérial Romain. Dans ces circonstances défavorables, il fallut agir vite, très vite afin d'éviter le découragement, et surtout une désertion ou d’une rébellion d'une partie de ceux, qui dans son armée adoraient toujours Mithra. La vision hypothétique n'était en réalité qu'un coup de génie diplomatique de Constantin, car en adoptant le Labarum avec la lettre (X), cela ne portait aucunement ombrage aux fidèles de Mithra, du fait que la lettre X surmontée d'une barre avec un cercle à son sommet, représentait précisément un des symboles de leur divinité solaire (Mithra), dont Constantin lui même en était déjà un fervent adorateur. Par contre, pour les chrétiens ils n'y voyaient rien d’autre que les initiales du Christ. Chacun y trouvait son compte, le massacre pouvait commencer ! De tout cela, il ressort que le culte idolâtrique de la croix, n'a aucun fondement Biblique, ni même Historique. Par contre de toute évidence son caractère impur s'impose. La chrétienté en a fait un objet de mort par excellence dans tous les sens du terme. Partout ou celle-ci a été brandie, c’est la mort qu’elle a semée comme notamment lors des sinistres croisades, ou encore lors du massacre des indiens d’Amérique du sud par les armées Espagnoles qui d’une main brandissaient une croix et de l’autre une épée. Plus choquant encore c’est que la croix représente d’une manière blasphématoire le symbole du sexe : un phallus en érection censé représenter le faux messie Babylonien Nemrod.


126 Chapitre II. -LE CULTE MARIAL.

Le culte marial est certainement l'autre caractéristique fondamentale de l'église catholique Romaine. Il en est le ciment qui maintient encore quelque semblant d'unité dans une église en perpetuelle crise. La papauté ne savant plus vraiment à quel saint se vouer, se devair de redorer son blason. Les voyages incessants du pape de la vierge, sont révélateurs de ce cataclysme qui se profile à l'horizon. Mais ce qui inquiètait le plus la papauté, n'est pas tant la perte des âmes humaines, mais plutôt la diminution de ses sources de revenus. Heureu sement, ils peuvent toujours compter sur les pays les plus pauvres de la planète pour renflouer les caisses vaticanes. D’ailleurs sa popularité n'est encore reconnue, que là où l'analphabétisme et la crédulité populaire vont souvent de pair. C’était également le cas durant toute la période du Moyen-Age en Europe où l'église Romaine dominait en maître absolu sur tout ce qui réspirait. Ce fut asurêmment, la période la plus tragique de l’histoire de l’humanité, une période de ténèbres épaisses. Les persécutions contre les minorités religieuses mirent l’Europe à feu et à sang. De plus l’instauration de la trop sinistre Inquisition Espagnole et d’autres ont permis à Rome de s’enrichir d’une manière outrageante, en volant les biens de tous ceux qui furent injustement accusés d’hérésie. Suite à cette longue période trouble, il fallait bien redonner un visage honorable à cette institution diabolique. Le culte Marial allait jouer ce rôle unificateur afin de redorer quelque peu son blason terni par des siècles d'infamies. Il faut savoir que le culte Marial repose sur deux idées fondamentales qui sont: 1) l’Immaculée Conception. 2) l'Assomption. L'immaculée conception désigne le dogme, selon lequel la vierge Marie aurait été conçue en dehors du péché originel. Ce dogme pour le moins contestable sous bien des rapports, a été défini et promulgué par le pape Pie IX dans sa fameuse bulle Inéffabilis du 8 décembre 1854. Ce jour là, dans la Basilique Saint Pierre de Rome le pape Pie IX lit devant tout le parterre d'Evêques et de Cardinaux présent, le texte en latin de la bulle ainsi conçu: “Nous déclarons, prononçons et définissons que la doctrine suivant laquelle, par une grâce et un privilège singulier de Dieu Tout-puissant et en vue des mérites de Jésus Christ, Sauveur du genre humain, la très bienheureuse vierge Marie a été, au premier instant de sa conception, préservée de toute tâche du péché originel, est une doctrine révélée de Dieu et qui, par conséquent, doit être crue fermement et constamment par tous les fidèles”. Le livre Histoire contemporaine de Ch.Aimond (1933) nous donne un éclaircissement quand à ce qui a motivé ce personnage à instituer une tel dogme : “Un de ses actes, les plus retentissants (Pie IX) fut la définition du dogme de l'immaculée conception. Après avoir consulté les évêques du monde entier, mais sans réunir de Concile, le pape, de sa seule autorité, définit le 8 dec.1854, que la bienheureuse Vierge Marie, par une grâce singulière du Dieu Tout Puissant, et en vertu des mérites de Jésus Christ, sauveur du genre humain a été préservée et entièrement exempte, dès le premier instant de sa conception de toute tâche du péché originel”. Page 615. Pour ce qui est du dogme de l'Assomption, il fallut attendre encore un siècle pour qu'il fut lui aussi défini, et adopté par le pape Pie XII. Celui-ci soutint mordicus, que la bienheureuse Marie, en plus d'être née en dehors du péché originel, elle aurait à la fin de sa vie terrestre été enlevée corps et âme au ciel ! L'encyclopédie Larousse en six volumes, tome I, nous explique ce dogme pour le moins déroutant: “Le dogme catholique de l'Assomption, défini par le pape Pie XII (Encyclique Munificentissimus Deus, 1 nov. 1950) s'appuie sur le fait de la maternité divine de la vierge, de même que Marie a été exemptée du péché originel par son


127 immaculée conception; elle a été exemptée de la corruption du tombeau par son assomption, privilège qu'elle est seule à partager avec Jésus. La croyance à l'assomption est traditionnelle dans l'église, mais c'est surtout au XVIIè siècle qu'elle a fait l'objet d'une véritable construction théologique, par réaction contre le protestantisme et le Jansénisme”. Qu'elles furent les motivations profondes qui poussèrent cet homme imparfait à une telle révélation? L'Histoire ne nous laisse pas vraiment un portrait très flatteur de ce pape d’intrigues en tous genres! Pie XII, de son vrai nom Eugenio Pacelli naquit le 2 mars de l'année 1876 au Palazzo Pediconi dans la Via Degli Orsini, qui se trouve juste de l'autre côté du Tibre, lorsqu'on vient de Saint Pierre. Dès son plus jeune, il fut attiré par tout ce qui gravitait autour de la religion catholique, il était prédisposé pour la carrière ecclésiastique; il aimait particulièrement tout le cérémonial de la messe, il avait installé dans sa chambre un petit autel, et il aimait à y jouer le prêtre.(Voir Corrado Pallemberg, Les secrets du Vatican p. 19). Cela n’était pas du goût de son père, qui voulait lui, le voir entreprendre une carrière juridique. Mais la ténacité du jeune Eugenio était plus forte, c'était prêtre qu'il voulait devenir ! Son père finit par céder, et le laissa entrer au collège Capranica, célèbre Séminaire aristocratique de Rome. Après avoir étudié cinq années la théologie, Eugenio fut ordonné prêtre le 2 avril 1899, il avait alors que vingt trois ans. Mais sa destinée n'était pas de rester un subalterne, il se dépensa sans compter à la tâche, si bien que la hiérarchie romaine remarqua en lui de brillantes dispositions. Il fut promu rapidement à un poste de diplomate auprès du Vatican, et cela seulement deux ans après son ordination comme prêtre. A ce poste en vue, le jeune Pacelli se trouva en contact constant avec les hautes personnalités ecclésiastiques, ce qui lui valut d'être remarqué d’eux. Au bout de trois à ce poste de diplomate, il fut propulsé comme (minutante): charge très importante qui consistait à préparer les premières minutes des documents officiels. A ses vingt neufs ans il fut nommé (Monsignore), par le pape Pie X. Mais son ascension fulgurante n'était apparemment pas encore terminée, le meilleur ou le pire était encore à venir ! Il fut chargé plus tard de codifier le droit canon, oeuvre colossale qui consistait à rassembler et comparer tous les décrets, bul les, constitutions, édits, ordonnances et règlements publiés, rendus par les papes et tous les conseils ecclésiastiques depuis le commencement de la chrétienté, et à les condenser en un code unique. Ce travail fut achevé en 1914, mais publié seulement en 1917. Pour le remercier de ses précieux services, le pape de l’époque le nomma secrétaire des affaires ecclésiastiques extraordinaires. Mais son destin devait l'amener vers d'autres horizons beaucoup plus obscurs, ceux-là! En effet à partir de 1917, allait débuter la période la plus discutable de sa longue carrière ecclésiastique. Au mois de mai de l'année 1917, Pacelli fut nommé nonce apostolique du pape en Bavière, c'est à dire ambassadeur du pape en Allemagne. Son rôle était de faire accepter un projet de paix au Kaiser, Guillaume II mais sa médiation échoua. Il resta cependant en Allemagne jusqu'à 1929 où il fut nommé là Cardinal. Pendant les dix années qui allaient aboutir à sa nomination de pape, celui-ci occupa la charge de secrétaire d'état. C'est durant cette période qu'il signa le tristement célèbre concordat avec le IIIè Reich (Royaume) nazi (1933). L'instigateur de ce concordat fut un catholique, le vice chancelier Franz Von Papen un sinistre personnage entièrement soumis à la cause d'Hitler. Celui-ci amena par la ruse, toutes les tendances du catholicisme Allemand, à soutenir sans conditions le IIIè. Reich, et son conducteur en chef, Adolf Hitler. L'action catholique Allemande, ainsi que Von Papen ont joués un rôle considérable dans la montée du nazisme en Allemagne. Ils soutinrent corps et âme le nouveau dictateur, comme étant le nouveau messie qui allait faire de l'Allemagne, le fer de lance du IIIè Reich. Un livre nous rapporte la ferveur avec laquelle Von Papen prêchait les mérites d’Adolf Hitler, auprès des catholiques Allemands: “Nous catholiques allemands, soutiendrons de toute notre âme et avec toute la force de nos convictions Adolf Hitler et son gouverne ment. Nous admirons son amour pour la patrie, son dynamisme et sa sagesse d'homme d'état. Le catholicisme Allemand doit prendre une part active à l'édification du IIIè. Reich”. Franz Von


128 Papen négocia par la suite un concordat entre le gouverne ment nazi dont il servait les intérêts, et le Vatican. Ce Concordat fut signé le 20 juillet 1933. Un communiqué spécial déclarait sur ce Concordat : ‘'En ce jour, le cardinal et secrétaire d'état Pacelli a décoré le vice chancelier van Papen de la croix de Pie IX. Le vice chancelier a remis au Cardinal secrétaire d'état une madone en porcelaine blanche de Meissen au nom du gouvernement du IIIè. Reich. Tous les présents portaient l'inscription suivante:"Souvenir du Concordat du IIIè. Reich (1933)". -Franz Van Papen, Sa vie et son époque (Angl.) H.Blood Ryan. A propos de ce lugubre personnage Von Papen, le chancelier allemand Kurt Von Scheicher avait dit de lui: “Que c'était le genre de traître à côté de qui Judas Iscariote fait figure de saint”. De cette rencontre entre les deux hommes allait se nouer une amitié réciproque, en fait les deux pires ennemis de l'humanité s'étaient trouvés, afin de fomenter une alliance machiavélique. De leurs intrigues politico-religieuses allait se mettre en place le plus grand génocide de tous les temps, et cela avec la bénédiction bienveillante du pape. En 1939, Pacelli devint le nouveau Pape sous le nom de Pie XII après que la deuxième guerre mondiale avait commencée. Celui-ci vouait une amitié inconditionnelle et indéfectible à l'Allemagne nazie. De ce fait, l'église catholique Romaine n'a pas élevé le moindre murmure de protestation, alors que tous y compris le Pape savaient t que des millions d'innocents se faisaient massacrer dans les sinistres camps de la mort. A propos du silence du pape ; H. Blood Ryan a écrit: “Pourquoi Pacelli (le pape Pie XII) a-t-il gardé le silence? Parce qu'il voyait dans les plans de Von Papen en vue d'un Saint Empire Romain Germanique, un renforcement de l'église catholique et l'occasion pour le Vatican de retrouver un pouvoir temporel. Bien que ce même Pacelli exerce une dictature spirituelle sur des millions d'âmes, c'est à peine si un murmure de désapprobation s'est élevé contre l'agression et la persécution hitlériennes.Terrible seront le jour où ces hommes, dépouillés de toute autorité terrestre comparaîtront devant leur Dieu, et que celui-ci leur demandera des comptes. Qu'elle excuse pourront ils invoquer? Aucune!” -Franz Von Papen. Sa vie son Epoque (Angl) H.Blood Ryan. Cette amitié entre Van Papen et le Vatican ne s'est d’ailleurs jamais démentie. Lors du fameux procès des grands criminels nazis à Nuremberg ; le Vatican mis tout son poids dans la balance pour faire acquitter Von Papen, et ils réussirent à le disculper ! Au lieu de recevoir le jugement qu’il méritait, il est tout simplement mort de ses vieux jours en 1969. Le Livre les secrets du Vatican nous explique l'itinéraire de ce lugubre personnage durant la seconde guerre mondiale, ainsi que ses contacts avec le Vatican: “L'ancien ministre des Affaires étrangères allemand, Von Papen, remplacé par Ribbentrop, nouveau favori d'Hitler, fut dépéché comme ambassadeur à Ankara, avec la tâche difficile de faire rester dans la neutralité la Turquie, et comme d'habitude, il devint le centre d'un filet d'intrigues. Il (Roncalli, Vicaire Apostolique et Délégué du Pape en Turquie, le futur pape Jean XXIII ) y eut aussi des contacts avec Von Papen; ce vieux renard allemand s'était rendu compte, avec une clairvoyance consommée, que l'Allemagne perdrait la guerre, et avait commencé, déjà à son époque, à séparer ses propres responsabilités de celles des nazis. Au court de ses entretiens avec le représentant du Saint-siège, Von Papen, en fait pensait déjà à l'avenir, en montrant clairement qu'il ne partageait pas les crimes des partisans d'Hitler, et qu'il exécutait sa tâche d'ambassadeur seulement dans l'espoir d'écourter la guerre. Il est très probable que s'il n'avait pas eu un tel alibi, confirmé par Roncalli, et que si le Saint-Siège n'était pas intervenu en sa faveur, pendant le procès de Nuremberg, lui aussi aurait partagé le destin des autres criminels nazis, au lieu de s'en tirer avec quelques mois de prison, et qu'il ne serait pas aujourd'hui en bonne santé. L'intimité et l'amitié entre Roncalli sont Von Papen est démontrées par la lettre que le Nonce du pape a écrite le 4 août 1944, à l'ambassadeur allemand lors du rappel de ce dernier à Berlin. Voici d'ailleurs cette lettre:


129 Bujukada, le 4 août 1944 Excellence, “Vous savez combien je suis triste de vous voir quitter la Turquie. En accord avec l'esprit de mes devoirs, je me suis toujours soigneuse ment tenu à l'écart des partis en conflit. Je me retiendrai donc de juger les circonstances présentes. Je préfère penser que ces dernières ne sont que le fait de la providence, pour un plus grand bien. Durant les années que vous avez passées dans ce pays. Excellence, j'ai toujours eu un vif plaisir à me rendre compte personnellement et à entendre votre éloge exempt d'exceptions comme diplomate très distingué et catholique exemplaire pour votre pays, et rendu un très précieux service à l'Eglise catholique. Permettez-moi de vous remercier une fois de plus, Excellence, pour les faveurs continues, patientes et multiples que vous avez montrées á la Délégation Apostolique, ces dernières années, avec une mention particulière à mon ministère comme Délégué Apostolique de Grèce, et aussi aux services en relation avec les intérêts religieux des catholiques de langue allemande résidant en Turquie. Pour cela, aussi, votre mémoire restera ici chère et bénie. Une fois que l'orage, qui brise tout, sera passé, des jours calmes viendront et j'ai pleine confiance que nous nous rencontrerons à nouveau, et trouverons consolation dans les fruits qui résulteront des tribulations présentes. J'aimerais que mon humble nom vous reste comme celui d'un ami dont la pureté des sentiments ne mentira jamais, comme celui d'un évêque de l'Eglise de Dieu dont les prières et la bénédiction vous seront toujours accordées, à votre famille adorable et aussi à tout ce qui est proche de votre esprit. J'aime à rappeler, avec une affection particulièrement pieuse, votre vie digne, madame l'ambassadrice Martha, vos filles bonnes et distinguées, et aussi votre Franz chéri, qui mérite le plus le respect, puisqu'il porte dans ses membres les marques de son sacrifice en tant que noble fils de l'Allemagne. Excellence, j'aimerais vous dire une fois de plus: courage et foi. Les nombreux témoignages de respect, d'admiration, de voeux sincères, que vous recevez ces temps-ci, sont l'expression juste et reconnaissante d'un sentiment humain. Puissent mes mots très simples être acceptés de vous, comme la marque de quelque chose qui vient de Dieu et possède la vertu d'adoucir et de rassurer les recoins les plus sacrés de votre âme religieuse, dans ses deux aspirations : le plus grand bien de l'Allemagne, de l'Allemagne toujours grande; et la paix et la prospérité de l'Eglise catholique, mère des âmes et des peuples. Puisse le Seigneur vous préserver, vous et vos chers parents, de tout mal et vous assurer une tâche "pro aris et focis". Je ne vous dirai pas adieu. Mais je vous dirai, ému et confiant, au revoir”.Corrado Pallemberg Les secrets du Vatican p.101,102. La prédiction de Roncalli se révéla exacte quinze ans plus tard. Le 19 janvier 1959, Von Papen fut reçu en audience privée par ce même Roncalli sous son nom de pape Jean XXIII. (Voir Corrado Pallemberg, Les Secrets du Vatican p. 101, 102) Ce petit détour n'a pas été inutile, il nous a permit de constater, le soutien inconditionnel de la papauté envers l'Allemagne nazie qu'elle a toujours portée dans son coeur, même en sachant toutes les atrocitées qu’elle commit au mépris du bien-être de l'humanité. Dans la fin de sa lettre Roncalli (le bon Jean XXIII, comme la plupart des catholiques l'ont affectueusement surnommé) trouve bien dommage que les alliés aient mis un terme à l'impérialisme Allemand ! Je ne dirai rien de nouveau en disant que toute l'église catholique s'était rangée derrière Hitler, qu'elle vénérait comme le messie, qui allait faire rempart contre les forces révolutionnaires antireligieuses qui menaçaient un peu partout les intérêts de l'église Romaine. On comprend dès lors que le pape Pie XII, ainsi que toute sa bande de scélérats n'ont point élevés le moindre murmure de


130 réprobation, contre les agissements sanguinaires du tyran outre Rhin. Rome et l'Allemagne nazie travaillaient main dans la main afin d'instaurer un royaume ou seule l’église catholique Romaine aurait eut sa place ! Le fait que le Vatican et Hitler eussent choisis l'année de 1933 pour signer ce concordat, ne fut pas des plus fortuits. Cela correspondait en faite au 1900è anniversaire de la mort de Christ. Un ouvrage allemand nous fait connaître, qu'elle était la pensée de Hitler pour ce IIIè Reich : “Ce Troisième Reich, dont l'avènement eut lieu le 30 Janvier 1933, Hitler proclama orgueilleusement qu'il durerait mille ans et, dans le jargon nazi, on l'appelait souvent (Le Reich Millénaire)”. -W.Shirer, Le Troisième Reich, des origines à la chute. Outre ses complots avec l'Allemagne nazie et l'Italie fasciste, Pie XII avait la réputation d'être un homme des plus mystiques. Il eut au dire de certains plusieurs visions mystiques, qui eurent une très grande influence dans sa décision personnelle d'instituer le dogme très contreversé de l'Assomption, le fameux Dimanche 1 Nov.1950. Selon le chroniqueur Corrado Pallemberg le pape aurait eut le 30, 31 octobre et le 1 Novembre 1950, au cours de ses promenades dans les jardins du Vatican, une répétition du miracle de Fatima, et la Vierge Marie lui serait apparue durant ses extases mystiques. Je ne sais si ces affabulations sont vraies ou fausses, mais ce qui est certain c’est que ce dogme imposé de toute pièce par un des pires ennemi de l'humanité n'a pas fait l’unanimité au sein même de la grande famille catholique, qui sont d'avis que ces enseignements sont contraires à l'enseignement scripturaire. Cet arbitraire n'est pas chose nouvelle, elle a toujours fait partie intégrante de la catholicité, qui a souvent fait la part belle à une hiérarchie despotique et foncièrement corrompue. Face à cela, nom breux ont été ceux qui se sont opposés d'une manière ou d'une autre à ces traditions imposées de toutes pièces à l’ensemble des croyants. Il n’est pas étonnant dès lors que de nombreuses divisions surgirent en son sein, comme ce fut le cas des grands schismes qui faillirent mettre à bas en leurs temps à cette infâme prostituée. Le schisme d’Orient qui donna naissance à l’orthodoxie (1054); le grand schisme d’Occident avec les papes d’Avignon (1378), et la Réforme Protestante (1530). On pourrait ajouter à cette liste : la Révolution Française (1789) qui faillit sonner le glas à l'église catholique Romaine, si celle-ci s’était répandue comme cela devait se faire à l’Europe. Au mois d'août 1789, les députés révolutionnaires soumettent l'idée de nationaliser les biens du clergé, qui s'étaient d'après eux engraissés outrageusement aux dépens d'une population entièrement soumise à despote romain. Il faut savoir que l'église représentait à cette époque, la première puissance économique du pays, on estimait qu'un tiers des biens financiers lui appartenaient. Ces biens accumulés au cours des siècles ne furent aucunement acquis par la force des bras, mais bien plutôt par l'extorsion, la vente d'indulgence et surtout par le meurtre de centaine de milliers de personnes accusées faussement d'hérésie, donc on s’accaparait les biens au profit de l’église. La proposition devint loi, et l'état s'empare des biens fonciers de l'église. De plus l'assemblée impose aux prêtres de prêter serment à la constitution civile du clergé, qu'elle avait rédigée. Sur cette proposition l'église se divise en deux clans, les jureurs qui représentaient 60% du clergé, et les réfractaires qui restèrent fidèles à Rome. Par cette prise de position ferme, ils se constituèrent ennemis de la Révolution et du même coup du peuple. Ceux-ci furent déclarés hors la loi, ils subirent de nombreux outrages et nombres de massacres eurent lieu en son sein. A l'automne de 1793, le gouvernement révolutionnaire entreprend une vaste opération de déchristianisation, entreprise qui avait pour but la construction d'un homme nouveau débarrassé de tous ses vices. La religion se voyait accusée de manipuler la crédulité populaire. Des églises furent détruites, d'autres furent transformées en caserne. Les membres du clergé furent contraints de démissionner et de se marier. Ceux qui refusaient étaient arrêtés et certains furent exécutés. D’autres n'eurent la vie sauve, qu'en se défroquant, et en prenant incognito le chemin de l'exil, afin de se réfugier là, où la révolution n'avait pas encore étendu son emprise. L'église malmené ne dû son salut, que grâce notamment à


131 l’orgueuil démesuré du général Napoléon Bonaparte qui ambitionnait de devenir empereur, et pour ce faire il fallait passer irrémédiablement par le souverain pontife. Ce couronnement eut lieu, le 2 décembre 1804 par le pape Pie VII. Qu'est-ce qui motiva le pape à entreprendre ce voyage vers un état révolutionnaire, et anticlérical de surcroît? En apprenant l'invitati on qui lui fut adressée, le pape Pie VII fut saisi d'un grand trouble, l'affaire fit grand bruit dans la cité du Vatican. La curie romaine dans son ensemble était fort choquée à l'idée, que l'on pu demander au Saint père, âgé et mal portant, d'entreprendre un tel voyage, et cela pour aller couronner un ennemi de la religion. Après bien des hésitations, le pontife accepta néanmoins de se rendre à Paris, non sans arrières pensées politiques en vue. Il escomptait recevoir de la part de Napoléon, la suppression ou un adoucissement de certains articles organiques de la loi révolutionnaire, ainsi que la restitution des Légations. Si l'église était encore debout, elle n'en eut pas moins perdue de son énorme prestige. Le peuple était toujours méfiant et récalcitrant aux enseignements mystiques de la divinité. La hiérarchie catholique comprit, qu'il fallait redonner du sang neuf à cette église moribonde et à bout de souffle, c'est pourquoi, elle se devait impérativement de regagner la faveur du peuple pour survivre à ce cataclysme révolutionnaire. Il fallut pour cela atténuer les rigueurs et les incompréhensions dogmatiques, d'un catholicisme archaïque, et inaccessible au commun des mortels. Comment concilier le fait que Jésus soit égal à Dieu? Comment pouvait-il dès lors être l'intermédiaire entre Dieu et les hommes! Du fait que Dieu et Jésus étaient tous deux baignés d'une aura de mystère trinitaire, il fallut que le rôle de médiatrice soit délégué à la Vierge Marie “La Madone”, celle-ci devint ainsi du même coup la quatrième personne de la fameuse Sainte Trinité catholique. Une autre raison qui certainement motivé le pape Pie IX à propulser Marie, à la première place, dans les coeurs des catholiques, est sans doute motivé aussi par le fait que Dieu et Christ étaient souvent représentés par le monde catholique comme des juges impitoyables. Il n'est donc pas étonnant, comme le reconnaît le théologien Français René Laurentin, que les catholiques aient opposés la justice vengeresse du Christ à la miséricorde de la mère: Jésus veut damner, Marie veut sauver. C’est pourquoi le culte de Marie, finit par supplanter totalement dans les coeurs de catholiques sincères, le culte de Dieu. Une autre raison et non des moindres, qui a contribué pour une grande part à asseoir le culte de la Vierge, sont les nombreuses apparitions soit disant miraculeuses, qui ont eut lieu un peu partout dans le monde au l’église catholique était fortement implantée. Les plus célèbres sont : la Guadeloupe 9 décembre 1531; Lourdes 11 février 1858; Fatima 13 Mai 1917; ainsi que des dizaines d'autres lieux comme Czestochowa (Pologne); Beauraing (Belgique); Tre Fontane (Italie); Marien field (Ex Rép.Fédérale d'Allemagne) ect. ! Selon l'église catholique tous ces endroits ont été le cadre d'apparitions et de guérisons miraculeuses. C'est particulièrement le cas du plus célèbre d'entre eux, Lourdes, qui fut décrite par le pape Pie X, comme le centre du culte Marial et trône du Mystère Eucharistique, surpassant en gloire tous les autres centres du culte Marial. Des milliers de personnes affirment avoir été guéries pendant où après avoir fait le pèlerinage de Lourdes. Malgré ce fait l'église reste sur ses gardes et n'a reconnu à ce jour qu’environ 65 miracles officiels. L'église aurait selon ses propres donnés, enregistrée plus de 200 apparitions entre 1930 et 1976 en maints endroits, sans y attacher trop d'importan ce. Ces dernières années les apparitions continuent cependant à se produire à un rythme soutenu, comme à San Damiano en Italie, sur le terrain où Mamma Rosa (décédée en 1981) qui affirmait avoir vu la vierge. Les plus récentes en date sont celles que des enfants du petit village de Medjgorje ex Yougoslavie, qui ont dit avoir vu la Vierge plus de 1000 fois. Malgré les efforts apparamment persistants de la Vierge à se montrer ça et là, l'église fait néanmoins la sourde oreille. Se pourrait-il qu’elle devienne plus sage, plus prudente, et plus réservée que par le passé? Il est vrai que l'église est devenue par la force des choses, plus rationaliste que par le passé, comme l’a d’ailleurs reconnu le théologien Français René Laurentin qui dit sans ambiguïté, que les apparitions comme celle


132 de Lourdes auraient peu de chance d'être reconnues de nos jours. Selon les autorités catholiques, les apparitions doivent désormais satisfaire à deux exigences fondamentales pour être reconnues comme telles: 1) Elles doivent s'harmoniser avec les enseignements de l'église. 2) Elles doivent prendre en compte la conduite du témoin de l'appariti on. Malgré cette marche arrière forcée, il n'en demeure pas moins que le culte Marial est toujours le moteur qui fait encore tourner péniblement les rouages quelque peu rouillés d'une église en continuelle perte de vitesse. C'est à la lumière de tous ces faits, que l'immaculée conception à pris sa place au sein du catholicisme apostat. Ce dogme supplémentaire n’a pas contribué à ramener les catholiques à plus de raison, bien au contraire ils se sont pour ainsi dire empêtrés dans le giron des cultes des déesses mères ancestraux, en lui donnant un fondement Biblico historique. Le fait que les papes appuient de toutes leurs puissances temporelles pour affirmer et soutenir de tels dogmes, n'en fait pas pour autant des vérités absolues. Les papes ne sont que de simples mortels, des hommes incapables de comprendre et d'interpréter le moindre passage des Ecritures. Aucune lumière spirituelle ne peut sortir de cette église d'apostats. Ce sont des guides aveugles, qui se hasardent à vouloir guider d'autres aveugles. Il n’est pas étonnant dès lors de constater, qu’ils vont toujours à contre courant de l'enseignement salutaire des Saintes Ecritures. Tout comme dans le dogme de la trinité, il y a aussi un troixième larron à savoir le pape Jean Paul II (Karol Wojtyla, le pape polonais) qui lui aussi à contribué à sa manière à rendre le culte marial plus populaire que jamais. Il a été surnommé affectueusement par ses fidèles admirateurs, “le pape de la Madone”. Pour prouver qu'il est entièrement soumis à sa cause, il fit inclure dans son emblème épiscopal la lettre “M” l'initiale de Marie. De plus il a adopté comme devise les mots “Totus Tuss” (Tout a toi) empruntée à Louis Marie Grignon de Montfort, mystique catholique du XVIIè siècle. Durant son long ministère qui semble perdurer, il ne cesse de visiter les plus célèbres sanctuaires qui lui sont consacrés : Lourdes (France); Fatima (Portugal); Guadalupe (Mexique); Aparecida (Brésil); Beauraing (Belgique); Czestochowa (Pologne); ect. Le 6 Juin 1987, sur la place de la Basilique de Sainte Marie Majeure à Rome, le pape a ouvert l'année Mariale, consacrant ainsi l'humanité toute entière à la Madone! Les différentes manifestations prévues durant les 15 mois de l'année Mariale, et qui se sont achevées le 15 août 1988 étaient toutes destinées à honorer la mère du Seigneur, et à raviver son culte après quelques années de déclin. Le pape a d'ailleurs durant cette période publié une encyclique sur la bienheureuse Marie et organisé plusieurs rassemblements pour la mettre au premier plan. Bien que tout ceci fut accueilli avec une certaine ferveur dans les milieux conserva teurs, il n'en a pas été de même dans les milieux progressistes et réformateurs. Voici d'ailleurs ce que l'on pouvait lire dans un périodique publié par des catholiques progressistes : “Il semblait que les ouvertures oecuméniques de l'église catholique (après le concile Vatican II) allaient au moins permettre d'éviter de retomber dans les anciennes pratiques Mariales qui ne tirent guère leur origine du fondement chrétien commun. Malheuresement, la célébration de cette année Mariale va à l'encontre du renouveau d'une foi chrétienne intacte”. –Giornale Con Nuovi Tempi. De son côté le prêtre Franco Barber a jeté, quand à lui un coup de pied dans la fourmilière, quand il avoua franchement qu'il ne priait jamais Marie. Dans sa lettre ouverte à Marie, il dit qu'elle a été écrasée sous une montagne de dogmes, de reliques, de bigoteries, de légendes et de superstitions, il dit encore que le simple fait de parler d'une année Mariale provoque largement la confusion. Au vu de ces différentes prises de position, on comprend que Marie ne fasse pas l'unanimité au sein de la grande famille catholique ! Il est évident aussi qu'il n'est pas facile pour le simple catholique sincère de s'y retrouver, dans cet imbroglio théologi que sans queu ni tête. Comment savoir si ce culte repose sur un véritable fondement historique, ou tout simplement sur une affabulation grossière et mensongère? Il est évident que ce n'est pas vers


133 Rome qu'il faut nous tourner, du fait de sa capacité innée à promouvoir, et à enseigner des doctrines purement païennes. C'est pourquoi, il nous faut faire une étude détaillée du développement historique du dogme catholique tel qu’il est encore enseigné.


134 Section I. -DÉVELOPPEMENT HISTORIQUE DU DOGME.

Selon la Nouvelle Encyclopédie Catholique (Angl) faisant référence à l'immaculée conception dit que : “Les Ecritures ne parlent pas directement de la conception de Marie d'après les faits historiques, la croyance, à l'immaculée conception ne faisant pas partie de l'enseignement oral des Apôtres. Cette doctrine ne se trouve même pas chez les premiers pères de l'église. Les premiers pères de l'église considéraient Marie comme Sainte (voir Etude sur les saints), mais non absolument sans péché. Origène et quelques uns de ses disciples pensaient qu'elle était imparfaite comme tous les autres humains”. -Tome VII pages 378, 379. Cette citation s'harmonise, totalement avec ce que les Ecritures nous apprennent sur Marie. Elle même se considérait comme une simple pécheresse, au même titre que toutes les autres femmes en Israël. A l'occasion de la naissance d'un enfant mâle, la loi Mosaïque ordonnait qu'à la fin de la période de purification, période qui allait de quarante jours pour un garçon et le double pour une fille; la mère devait apporter un bélier de moins d'un an comme holocauste et un pigeon mâle ou une tourterelle comme sacrifice pour le péché. Si les parents étaient trop pauvres pour offrir un bélier, la loi prévoyait dans ce cas de prendre deux tourterelles ou deux pigeons pour le péché. (Voir Lévitique 12:6-8). Si Marie fut exemptée du péché originel, comme l'affirme la curie Romaine, il aurait été anormal de sa part de présenter au Temple une offrande pour le péché ! Or, le récit Biblique ne peut être annulé, il dit expressément : “Puis lorsque les jours de purification furent accomplis, selon la loi de Moïse, Marie et Joseph portèrent l'enfant à Jérusalem pour le présenter au Seigneur, suivant ce qui est écrit dans la loi du Seigneur: “tout mâle premier né sera consacré au Seigneur; et pour offrir en sacrifice, ainsi que le prescrit la loi du Seigneur, une paire de tourterelles, ou deux petits de colombes”. -Luc 2 :22-24 A.C éd.1905. Du fait que Marie se conformait strictement aux préceptes de la Loi Mosaïque, préceptes qui s'appliquaient uniquement aux pécheurs, démontre à l'évidence qu'elle se considérait elle aussi, comme étant imparfaite et vendue sous le poids du péché. Cela s'harmonise parfaitement avec le principe qui se dégage de la lettre aux Romains qui dit : “Ainsi donc, comme par un seul homme (Adam) le péché est entré dans le monde, et par le péché la mort Et ainsi la mort a passé dans tous les hommes (y compris les femmes, dont Marie; c'est nous qui soulignons) parce que tous ont péchés”. -Romains 5:12. Dans l'article (Immaculée conception), l'Encyclopédie catholique (Angl) reconnaît ce qui suit: “Aucune preuve directe, c'est à dire formelle et péremptoire du dogme ne peut être avancée à l'aide des Ecritures. Au sujet de la nature immaculée de Marie, les premiers Pères se sont montrés très circonspects. Les Pères grecs n'ont jamais traité formellement ou explicitement du problème de l'immaculée conception”. Cependant au fur à mesure que l'église se paganisait, au contact notamment des peuples qu'elle essayait de christianiser, le culte de l'immaculée conception allait creuser petit à petit son sillon dans le coeur des nouveaux convertis. Dans son livre Origines du culte chrétien, l'historien catholique Louis Dûchesne écrit: “L'église de Rome ne paraît avoir solennisé aucune fête de la vierge avant le septième siècle”. Toutefois, nous pouvons affirmer que les germes furent introduits quelques deux siècles auparavant, et cela dans particulièrement la partie grecque de l'église. Ceux-ci introduisirent pour la première fois l'idée de la conception immaculée, mais uniquement en la personne de Jean le Baptiseur, précurseur de Jésus, qu'ils considéraient de ce fait lui aussi comme exempt du péché. Quelque temps plus tard, ils firent facilement l'amalgame, et étendirent ce dogme à la bienheureuse Marie, comme le souligne fort à propos l'Encyclopédie Catholique (Angl) : “A l'origine, (non pas du christianisme, mais plutôt, de l'apparition du concept, vers le 5è. siècle, dans l'église Grecque; c'est nous qui soulignons) l'église se contentait de célébrer la conception de Marie comme elle fêtait celle de Saint Jean, sans poser le problème de son caractère


135 immaculé. Cette fête est devenue au fil des siècles celle de l'immaculée conception, à mesure que l'argumentation dogmatique élaborait des idées précises et correctes et que la thèse des écoles de théologie selon laquelle Marie a été gardée de toute souillure du péché originel gagnait du crédit”. Cela ne s'est évidemment pas fait sans heurts, comme le confirme l'histoire mouvementée du catholicisme. Cette doctrine appelée “la controverse ou la Grande controverse”, a toujours rencontrée sur son passage une farouche opposition. La curie Romaine a bien essayée à plusieurs reprises d'imposer cette doctrine à toute la catholicité, mais en vain. Après la conquête de l'Angleterre en 1066, les Normands abolirent cette solennité, qu'ils considéraient comme un produit de la simplicité et de l'ignorance des insulaires. En France, le Saint catholique Bernard de Clairvaux (1091-1153) prit publiquement position contre son observance, ce qui n'était pas du goût de l'église officielle. Au XIIIè siècle, le plus grand philosophe et théologien de l'église : Saint Thomas d'Aquin (1225-1274), s'opposa lui aussi ouvertement à la doctrine de l'immaculée conception en alléguant que Marie avait elle aussi été rachetée, comme tous les autres par la valeur du sacrifice rédempteur du Christ. Par contre un autre théologien, philosophe lui aussi : John Duns Scot (1265-1308), se déclara quand à lui en faveur du dogme. Il faut y voir là certainement une querelle de clocher, car il faut préciser que Saint Thomas d'Aquin était moine de l'ordre des Dominicains, et que Scot lui faisait partie d'un autre ordre celui des Franciscains. C'est pourquoi la doctrine de l'immaculée conception a toujours été une pomme de discorde entre ces deux ordres monastiques très influents dans la catholicité. Le pape Pie IX a mis ainsi un terme à toutes ces querelles théologiques, en imposant d'office ce dogme à tout le catholicisme, par sa seule et unique volonté. Cette prise de position ferme n'a pas fait, on l'imagine la joie de tous, beaucoup d'évêques, dont l'archevêque de Paris, s'opposèrent farouchement à ce que ce dogme ne devienne pas un article de foi pour toute l'église. Johann Ignaz Von Döllinger, (1799-1890) le plus grand théologien catholique d'Allemagne au siècle dernier, s'opposa lui aussi ouvertement à cette conception antiscripturaire, en faisant valoir son point de vue divergeant sur ce sujet contreversé: “Nous rejetons la nouvelle doctrine romaine de l'immaculée conception de la bienheureuse vierge Marie, comme étant contraire à la tradition de treize premiers siècles, d'après laquelle le Christ seul a été conçu sans péché”. Suite à cette prise de position ferme et inflexible, Döllinger fut excommunié par ce même pape de l'église catholique Romaine en l'an 1871. Cette querelle théologique n'est d’ailleurs toujours pas terminée, et divise plus que jamais les différentes factions du catholicisme Romain.


136 Section II. -LA VIRGINITÉ PERPÉTUELLE DE MARIE.

Aucun chrétien respectueux de la Bible, n'a de doutes quand à la virginité de Marie au moment de la conception et de la naissance de Jésus. Mais le dogme qui sépare les catholiques du monde protestant, et qui divise aussi il faut bien le dire les catholiques entre eux, est la virginité perpétuelle de Marie. La publication de l'ouvrage (Les Frères et Soeurs de Jésus) publié par un auteur catholique, Jean Gilles a soulevé un tollé général dans le milieu catholique traditionnel et conservateur. Rien d’étonnant, car si cette chose était confirmée, tout le fondement sur quoi repose le culte de Marie deviendrait ainsi caduque, voir inutile, et sans aucune valeur pour quiconque fonde sa foi sur lui. Voici d'ailleurs ce qui amena cet auteur à tirer cette conclusion qui s'avère exacte jusqu'à dans les moindres détails: “De façons condensées et en termes mesurés par fidélité à l'église, sans doute pouvons nous résumer comme suit notre enquête. Sur la foi et la base des Evangiles existent à travers les quatre Canoniques, un faisceau et une convergence d'indices qui laisseraient penser ou permettent de supposer que Jésus avait des frères et soeurs véritables dans sa famille. En présence de ces données qui forment bloc cohérent, sans fissure, la position traditionnelle (de l'église) paraît vulnérable, fragile à soutenir”. Cette analyse circonspecte et mesurée est tout à fait en conformité avec les faits, tels qu'ils transparaissent, de l'examen minutieux et objectif des Ecritures Grecques Chrétiennes. D'après le texte inspiré, Marie ne serait pas restée perpétuellement vierge. Si nous lisons le passage de Matthieu 1: 24 ,25 dans la Bible catholique de l'Abbé Crampon (éd.1905); nous y lisons : “Joseph fit ce que l'ange du Seigneur lui avait commandé: il prit avec lui Marie son épouse. Mais il ne la connut point jusqu'à ce qu'elle enfantât son fils premier-né, à qui il donna le nom de Jésus”. Le pronom personnel (il) se rapporte de toute évidence dans le contexte à Joseph, l'époux légitime de Marie. L'expression (ne la connut point jusqu'à, ce que elle enfantât son premier-né); indique de toute évidence, que Joseph était disposé à ne pas faire valoir ses droits légitimes d'époux jusqu'au terme de la procédure miraculeuse. Mais à l'échéance de celle-ci, c'est à dire après la naissance de Jésus, et plus précisément après l'époque de purification rituelle exigée par la loi Mosaïque, Joseph fit valoir à juste titre ses droits légitimes d'époux et d'homme. Ce point de vue n'est évidemment pas partagé par le clergé traditionnel qui donne une toute autre signification à ce passage de Matthieu, comme c’est notamment le cas de la Sainte Bible de L.-CL. Fillion, qui était il faut le dire uniquement réservée à l'usage des séminaires et du clergé en général. Cette version tendancieuse de la Vulgate Latine rend donc ainsi ce passage: “Et non cognoscebat eam donec peperit filium suum primogenitum; et vocavit nomen ejus Jesum"; ce qui traduit dans la langue française donne: “Et il ne l'avait point connue quand elle enfanta son fils premier-né, auquel il donna le nom de Jésus”. Ce qui nous intéresse, c'est le commentaire que donne à ce passage la note en bas de page. -”Naissance de Jésus. -Non cognoscebat. L'auteur inspiré ne manque aucune occasion d'affirmer que Marie enfanta le Messie sans cesser d'être vierge. Ici il y a quelque nécessité de le faire, puisque son mariage vient d'être mentionné.-L'emploi de la formule "donec" n'indique nullement que Marie devint une épouse ordinaire après la naissance de Jésus. Comme le disait déjà saint Jérôme, cette formule marque simplement ce qui se passa jusqu'à la date énoncée, sans exprimer qu'il y eut ensuite un changement. C'est une manière de parler tout hébraïque. L'adjectif "primogenitum" n'a pas été mis moins à profit que la conjonction "donec" par les adversaires de la virginité perpétuelle de Marie; mais c'est aussi une locution hébraïque, synonyme de "adaperiens vulvam", qui désigne le premier-né, même lorsqu'il n'y a pas d'autres enfants après lui. Cf. Ex. XIII, 2; 19-20; Num. XVIII, 15. Nous verrons plus loin (cf. XIII, 55 et le commentaire) que les "frères" et les "soeurs" de Jésus n'étaient que des cousins et des cousines”. Présentée de cette


137 manière, on comprend pourquoi le petit clergé soit d'une certaine manière préconditionné pour accepter sans réserves cette doctrine, comme étant une vérité qui ne peut être mise en cause. Que Marie eut d'autres enfants, cela ne fait aucun doute au vu des nombreux témoignages qui ressortent des Saintes Ecritures Inspirées. La première analyse que je vous propose est l'incident, qui survint après que Jésus et ses parents se soient rendus à Jérusalem, comme ils en avaient l'habitude de faire, d'année en année lors de la célébration de la fête de la Pâque Juive: “Quand il eut atteint sa douzième année, il y montèrent, se lon la coutume de cette fête, et lorsqu'ils s'en retournèrent, les jours de la fête étant passés, l'enfant Jésus resta dans la ville, sans que ses parents s'en fussent aperçus, ils marchèrent tout un jour, puis ils le cherchè rent, parmi leurs parents et leurs connaissances”. -Luc 2 :42-44 . A la lecture de ce passage, tel qu'il nous est rapporté par le médecin Luc, deux conclusions s'imposent ! Soit Marie était de toute évidence une mère indigne, ne se souciant guère de son fils pour ne pas s'apercevoir que celui-ci était absent durant toute une longue journée! Ou autre hypothèse, c'est que Marie avait d'autres centres d'intérêt à gérer, et en l'occurrence prendre soin de ses autres enfants en bas âges, qui lui furent nés après la naissance de Jésus! Cette dernière hypothèse me paraît bien plus soutenable que la première ! Si l'on s'en réfère à la suite du récit inspiré, nous comprendrons beaucoup mieux les sentiments qui animaient Marie: “Mon enfant, pourquoi avez-vous agi ainsi avec nous? Votre père et moi, nous vous cherchions tout affligés”.-Luc 2:48. Le fait que Jésus eut des demi-frères et soeurs est confirmé d'une manière sans équivoque par un autre événement de la vie de Jésus. Après avoir entrepris une première campagne de prédication en Judée, Jésus se propose de retourner à Nazareth, sa ville natale, est où se trouvait encore toute sa parenté. La ville fut en émoi, elle avait bien entendue toutes les rumeurs, qui circulaient sur Jésus, le fils du charpentier, mais ils voulaient en savoir davantage, et surtout ils attendaient qu'il accomplisse quelque soit disant miracle devant eux. Leur impatiente croît, lorsque Jésus, selon la coutume, se rend à la synagogue. Pendant le service, il se lève pour lire, et on lui remet le rouleau du prophète Isaïe (Voir Luc 4:16-30). Il trouve le passage où il y est question d'un personnage Oint par l'Esprit de Jéhovah (Passage qui correspond dans nos Bibles à Isaïe chap. 61) Il con clut: “Aujourd'hui cette parole de l'écriture que vous venez d'entendre est accomplie". -Luc 4:2. Ses auditeurs abasourdis s'étonnent par ce langage, qui les choquent, et se disent entre eux : “d'où celui-ci tient-il ces choses? Qu'elle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles s'opèrent-ils par ses mains? N'est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon? Ses soeurs ne sont-elles pas ici parmi Nous? ". -Marc 6:2,3. Néanmoins la plupart des théologiens catholiques, par le biais de je ne sais de quelle logique soutiennent mordicus que ces frères, et soeurs seraient en fait les cousins et les cousines de notre Seigneur Jésus ! L'église catholique s'appuyant sur la tradition unanime des Pères et des docteurs, enseigne très expressément : “que Marie a gardé, après comme avant la naissance de Jésus, une perpétuelle virginité. Il est donc hors de doute que les frères et soeurs de Notre Seigneur ne sauraient être les enfants de sa mère, comme le prétendent, à la suite de l'ancien hérétique Helvidius, les interprètes rationalistes et de nombreux auteurs protestants.Il est certain que les Orientaux en général, et les Juifs en particulier, ont toujours employé le mot frère dans un sens large, pour représenter des cousins ou d'autres parents plus ou moins éloignés. Cf. Gen.13: 8; 15: 16; 39:12,15, Mais on ne saurait dire au juste quel degré de parenté existait entre Jésus et ceux qui sont nommés ici ses frères et ses soeurs. D'après les uns, surtout chez les Grecs (Eusèbe, saint Grégoire de Nysse, saint Epiphane, saint Chrysostome, ect,) c'étaient les enfants que saint Joseph aurait eus d'un premier mariage. Suivant les autres, surtout chez les Latins (Saint Ambroise, Saint Hilaire, ect.), c'étaient les enfants d'Alphée et de Marie, soeur de la sainte Vierge: sentiment de beaucoup préférable". -la Sainte Bible de L.-CL. Fillion. Cela les arrangeraient bien qu’il en soit ainsi ! Mais la Sainte


138 Bible et bien plus fiable que l’imagination humaine, car nous pensons comme tout le reste, qu’ils sont sortis tout droit du puit à malices de ces pères apostats dont les noms sont cités par Fillion lui-même ! La signification des mots utilisés pour désigner les frères et soeurs dans le grec, langue dans laquelle ces paroles furent écrites, ne peut que nous donner raison dans cette hypothèse. La Nouvelle Encyclopédie catholique (Angl.) nous dit fait savoir sous ce rapport: “ que les mots grecs utilisés pour définir le lien de parenté entre Jésus et eux, désignent bien des frères et soeurs de même sang. Les termes grecs utilisés dans le passage sont les vocables "adelphos" et "adelphe" pour frères et soeurs. Or le nom traduit par cousin est "anepsios", tan dis que le terme générique rendu par "Parent" est "Suggenês". Il n'y a aucune raison de penser que les Evangélistes aient pu tous se tromper, en confondant tout simplement ces mots! Cela paraît peu probable !". A propos de ces mots grecs "adelphoï" et "adelphaï", utilisés notamment en Matthieu 13: 55, 56 autre texte parallèle du même récit, la New Catholic Encyclopedia (1967, tome IX, p. 337) admet expressément que:" pour les contemporains de l'évangéliste qui parlaient le grec, [ces mots] avaient le sens de véritables frères et soeurs du même sang et étaient compris ainsi de ses lecteurs. Vers la fin du IV è. siècle (aux environs de 380), Helvidius (personnage jugé hérétique par Fillion; c'est qui soulignons), dans une oeuvre aujourd'hui perdue, insistait sur le fait pour montrer que Marie avait eu d’autres enfants en dehors de Jésus, afin de la donner en exemple aux mères de familles nombreuses. Saint Jérôme, mû par la foi traditionnelle de l'église en la virginité perpétuelle de Marie, rédigea un pamphlet dirigé contre Helvedius (en 383), dans lequel il développait des arguments qui sont toujours en vogue parmi les exégètes catholiques”. Le premier à avoir contesté cette relation charnelle est Jérôme celui qui a traduit précisément La fameuse Vulgate Latine, dont Fillion s'est fait le fidèle écho pour traduire sa propre traduction du texte Latin en Français courant. Bien que Jérôme prétende se reposer sur la foi traditionnelle, il ne cite cependant aucun auteur ancien qui soutenait une pareille thèse. Dans ses écrits postérieurs, il sera même gagné par l'incertitude et exprimera même des doutes au sujet de sa “thèse des cousins”. Dans un commentaire en rapport à cette histoire, Lighfoot nous précise son point de vue sur cette déclaration de Jéôme : “Saint Jérôme n'invoque aucune autorité traditionnelle pour appuyer sa thèse, et, par conséquent, on devrait en trouver les preuves uniquement dans les Ecritures. J'ai examiné les preuves Bibliques, et la somme de difficultés que cette théorie soulève fait plus que contrebalancer les arguments faibles qu'on avance en sa faveur, ce qui doit, en fait, nous conduire à la rejeter”. -St. Paul's Epistle to the Galatians, 1874, p. 258. Chose intéressante à faire remarquer, c’est que même la Vulgate Latine sait faire très disctintement la différence entre les termes “Fratres et Sorores”; (frères et soeurs) de “Consobrinus”; (cousin), voir pour cela la note de Colossiens 4:10 dans la trad. Fillion; ou voir la définition du terme cousin dans un dictionnaire quelconque sur l'origine du mot. En Luc 21:16 on retrouve dans la traduction latine tous les termes employés qui nous intéressent, et pourtant aucune confusion n'est possible entre les différents termes employés: “Trademini autem a parentibus (parents), et fratribus (frères), et cognatis (proches parents; qui peuvent inclure aussi dans ce terme le générique cousins), et amicis (amis), et morte afficient ex vobis”. Ce qui traduit en Français donne: “Vous serez livrés par vos parents, et par vos frères, et par vos proches, et par vos amis, et l'on fera mourir plusieurs d'entre vous", ses auditeurs abasourdis s'étonnent par ce langage qui les choquent, et se disent entre eux :"d'où celui-ci tient-il ces choses? Qu'elle est cette sagesse qui lui a été donnée, et comment de tels miracles s'opèrent-ils par ses mains? N'est-ce pas là le charpentier, le fils de Marie, le frère de Jacques, de Joseph, de Jude et de Simon? Ses soeurs ne sont-elles pas ici parmi nous?”. -Marc 6:2,3


139 Nous pourrions avancer un autre argument de taille qui nous prouve que Jésus avait bien des frères et soeurs charnels ! La Bible nous dit que ceux-ci n'exerçaient pas foi en lui, et, ils ne croyaient aucunement, qu'il fusse Lui, le Messie, comme cela semble être suggéré par leurs propos sceptiques, qu'ils lui adressèrent en une certaine circonstance : “Ses frères lui dirent donc : “Partez d'ici, et allez en Judée, afin que vos disciples aussi voient les oeuvres que vous faites; car personne ne fait une chose en secret, lorsqu'il désire qu'elle paraisse. Si vous faites ces choses, montrez-vous au monde”. Car ses frères mêmes ne croyaient pas en lui”. -Jean 7:35. Certains exégètes ont émis ici l'hypothèse grotesque, que “ses frères” étaient tout simplement ses frères spirituels, plutôt que ses propres frères charnels! Si tel était le cas, cette dénomination impliquerait nécessairement une unité dans le sens le plus large du terme. Or, il est expressément dit que ses frères ne croyaient pas en lui ! C'est là un contresens, qui ne peut s'expliquer que dans le cas où, il y a effectivement un lien de parenté entre eux ! Dans le cas contraire, ils ne pouvaient à bon droit porter le qualificatif de frères ! De toute évidence, il s'agissait bien de ses propres frères charnels, car Jésus opposa souvent ses propres frères charnels à ses frères spirituels, qui eux avaient une foi totale en lui : “La mère et les frères de Jésus vinrent le trouver, mais ils ne purent pénétrer jusqu'à lui à cause de la foule. On vint lui dire: "Votre mère et vos frères sont là dehors, et ils désirent vous voir".Il leur répondit: "Ma mère et mes frères sont ceux qui écoutent la parole de Dieu et qui la mettent en pratique”.-Luc 8 :19-21 A.C ed. 1905. La plupart des Biblistes soucieux de l'exactitude historique reconnaissent pas moins de quatre frères à Jésus à savoir : Jacques; Jo seph; Simon et Jude et au moins deux soeurs voir plus, dont les noms sont malheureusement tus, comme c'est souvent le cas dans la Bible (Voir Marc 6:3) Compte tenu de tous ces témoignages concordants, il nous faut cependant élucider un point qui peut porter à polémique, et aller dans le sens des tenants de ce dogme. En effet juste avant de mourir, Jésus confia sa mère, qui devait de toute évidence être veuve au moment des faits à son cousin Jean. Si Marie avait bel eut bel et bien d'autres enfants, la logique aurait voulu que cette responsabilité leur incombe en premier ! Cependant le récit inspiré nous apprends que c'est à Jean que Jésus confia sa mère : “Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la soeur de sa mère, Marie, femme de Clopas, (Alphée) et Marie-Madeleine, Jésus ayant vu sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère : -Femme, voilà votre fils. Ensuite il dit au disciple: - Voilà votre mère. Et depuis cette heure là, le disciple la prit chez lui”. -Jean19:26,27. Comment concilier cette apparente contradiction ? L'hypothèse la plus vraisemblable, et qui sera confirmée par la suite de mon analyse, c'est que ses frères, et, soeurs n’exerçait apparemment pas au moment des faits, encore la foi en lui. Par contre son cousin Jean était aux yeux de Jésus le disciple qu’il aimait tendrement, de plus il se trouvait à proximité de la croix au moment le plus difficile de sa vie. De ce la relation spirituelle qui l'unissait à ses disciples et en particulier à Jean surpassait aux yeux de Jésus les liens du sang. C’est pourquoi pour les intérêts spirituels de sa mère, il préfera la confier à Jean plutôt qu’aux membres de sa famille qui étaient toujours scéptiques quand à sa qualité de Messie ! Cependant les évenements extraordinaires qui s’accomplirent après la mort de Jésus eurent un profond impact sur eux ! La preuve c’est qu’on les retrouve parmi les 120 qui se réunirent à la Pentecôte de l’an 33 : “Quand ils furent arrivés à Jérusalem, ils montèrent à la chambre où ils se tenaient d'habitude, en haut d'une maison. Il y avait Pierre, Jean, Jacques, et André, Philippe et Thomas, Barthélemy et Matthieu, Jacques le fils d'Alphée, Simon le nationaliste et Jude le fils de Jacques. Tous ensemble ils se réunissaient régulièrement pour prier, avec les femmes, avec Marie la mère de Jésus, et avec les frères de Jésus”. Actes 1 :13,14 -TOB éd.1984. Il est intéressant de faire remarquer dans ce passage, qu'il y a une opposition entre les frères spirituels de Jésus (les onze fidèles apôtres, dont les noms sont cités) et les frères charnels de


140 Jésus qui sont mentionnés aussitôt que le lien de parenté entre Jésus et Marie est clairement établi. Ce détail qui paraît insignifiant pour la plupart des exégètes catholiques se retrouve pratiquement dans toutes les citations ou le nom de Marie et le plus souvent associé aux frères charnels de Jésus. (Voir Matthieu 13:53-56; Marc 3:31-35; Matthieu 12:46; Luc 8:19; Jean 2:12). Une autre raison majeure qui nous laisse à penser que ses frères charnels jouèrent un rôle de premier plan dans la jeune congrégation chrétienne est la nomination de Jacques le frère charnel de Jésus, comme celui qui présidait le Collège Central de Jérusalem. Ce Jacques n’était apparemment pas l’un des onze apôtres, du fait que son nom est cité dans la plupart des cas après celui des apôtres, comme le confirme d’ailleurs sans ambiguïté, l'apôtre des Nations : Paul dans sa lettre aux Galates: “Trois ans plus tard, je montai à Jérusalem pour faire la connaissance de Céphas (Pierre), et je demeurai quinze jours avec lui. Mais je ne vis aucun des autres apôtres, si ce n'est Jacques, le frère du Seigneur”. -Galates 1:18, 19. A.C. éd.1905 . Ce fait est confirmé par un témoignage d’un historien de l’époque à savoir Flavius Joseph, qui relate la manière dont Jacques fut arrêté: “Ananus assembla un conseil devant lequel il fit venir Jacques, frère de Jésus, nommé Christ et quelques autres”. -Histoire Ancienne des Juifs, Liv. XX, vii, P.627. Cela est confirmé par un autre historien moderne qui confirme lui aussi ce fait comme étant authentique : “Lorsque Pierre porta l'Evangile dans les villes de Judée; Jacques, “le Juste”, “le frère du Seigneur”, devint le chef de l'église de Jérusalem”. -Will Durant, Histoire de la Civilisation, tome 9 p. 212. Ce Jacques eut même l’infime privilège d’écrire un livre de la Saint Bible qui porte son nom , à savoir la lettre de Jacques contenue dans les Ecritures Grecques Chrétiennes. Dans son introduction de sa lettre, il se présente lui-même comme étant l’esclave de Dieu et de Jésus Christ, formule un peu près semblable à celle de Jude, qui se présente lui aussi comme étant l’esclave de Jésus, néanmoins il précise frère de Jacques (Voir Jacques 1 :1 ; Jude 1). Cette expréssion laisse indiquer que ce Jude celui qui a écrit cette lettre, n’est lui aussi qu’un autre frère charnel de Jésus ! Ce Jude ne pouvait en aucune façon, être un des deux apôtres qui ont également portés le même nom, pour la raison évidente, qu'il s'exclue lui-même de cette liste au versets 17 et 18 de sa lettre : “Pour vous bien aimés, souvenez-vous de ce qui vous a été annoncé d'avance par les Apôtres de notre Seigneur Jésus Christ. Ils vous disaient qu'au dernier temps il y aurait des hommes moqueurs, vivant au gré de leurs convoitises impies”. Le fait qu'il ne mentionne pas son lien de parenté directe avec Jésus, prouve simplement qu'il mettait uniquement l'accent sur ses relations spirituelles avec lui, ce qui à ses yeux revêtait bien plus d'importante que ses relations charnelles. Après un examen aussi objectif que complet, force est de reconnaître, que ni la Bible ni les témoignages historiques ne soutiennent, ni ne cautionnent cette affabulation grossière et mensongère de la virginité perpétuelle de Marie. Cependant malgré ce monceau de témoignages, les catholiques n’en démordent pas, ils sont comme leurs frères évolutionnistes, qui faute de trouver des preuves évidentes de leurs théories utilisent des formules toutes faites pour influencer, et, intimider tous ceux, qui leurs font voir qu’ils marchent à côté de leurs pompes. De ce fait nous devons faire face à une autre théorie qui voudrait nous faire croire qu’il existe deus sortes de révélations. Selon eux, Dieu se serait révélé aux hommes à la fois, par la tradition écrite, mais plus important encore grâce à la tradition orale, et celle-ci n'a pu être confiée qu'à une élite, dont eux seuls en sont les garants légitimes. Cette hypothèse est insoutenable sous tous les points. Tout d'abord, il faudrait que la tradition ne contredise aucunement les Saintes Ecritures, sinon comment les hommes pourraient-ils en tirer un réel profit ! D’autre part pourquoi confier cette révélation à un groupe d’hommes corrompus jusqu’à l’os et qui sont passés experts dans l’art d’embrouiller les gens ? Tout prouve au contraire que l'immaculée conception et la virginité perpétuelle ne sont qu’une supercherie de plus dans le but de promouvoir le culte débridant des déesses mères de l’antiquité.


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142 Section III. -ORIGINE DU CULTE DE L'ASSOMPTION.

Nous n'avons traité jusqu'à maintenant, que de l'immaculée conception et de la virginité perpétuelle; il nous reste encore à traiter de son Assomption. Selon la doctrine romaine, Marie serait montée corps et âme au ciel, sans passer évidemment par la mort. Cette notion est en totale contradiction avec ce qu'enseigne la Bible, qui on ne peut plus claire sur le sujet, comme en témoigne le passage de I Corinthiens 15:35-50, qui nous dit : ‘'Mais dira quelqu’un : -Comment les morts ressuscitent-ils? Avec quel corps reviennent-ils? Insensé! Ce que tu sèmes ne reprend pas vie, s'il ne meurt auparavant. Ainsi en est- il pour la résurrection des morts. Semé dans la corruption, le corps ressuscite incorruptible. Ce que j'affirme frères, c'est que ni la chair ni le sang ne peuvent hériter le royaume de Dieu, et que la corruption (la chair) n'héritera pas l’ncorruptibilité”. Jésus en parlant de son Père Céleste, dit que : “Dieu est Esprit”.-Jean 4:24. (Voir aussi II Corinthiens 3:17; I Timothée 1:17). Lui-même est devenu depuis sa résurrection un : “Esprit vivifiant”. -I Corinthiens 15:45 (Voir aussi I Timothée 3:16). En ce qui concerne la grande armée des anges il est dit: “Et auquel des anges a-t-il jamais dit: “Assieds-toi à ma droite, jusqu'à ce que je fasse de tes ennemis l'escabeau de tes pieds?” Ne sont-ils pas tous des esprits au service de Dieu”. -Hébreux 1:13,14. (Voir aussi Psaumes 104:4). Dès lors pourquoi penser que Marie, elle, puisse en être exempte? Cela est un contresens, qui ne tient compte d'aucune logique ! On a beau essayer de couper les cheveux en quatre, on ne trouve rien dans la Bible qui laisse sous entendre que tel fut le cas ! Si ce n'est donc la Bible qui est la base de cet enseignement! Où donc la papauté a-t-elle bien pu dénicher une aussi déroutante notion ? Le prêtre Jésuite, Ignace de la Potterie, nous lève un coin du voile en disant: “Dans plusieurs religions antiques, la virginité avait une valeur sacrale. Certaines déesses (Anath, Artémis, Athéna), étaient vierges”. Un autre prêtre catholique : Andrew Grielew est allé jusqu'au sacrilège de dire que le symbole de Marie rattache, directement le christianisme, aux religions antiques qui vénéraient des déesses Mères. C'est effectivement dans cette direction, qu'il nous faut porter nos regards pour comprendre le culte démesuré et injustifié qui est rendu à Marie ! Pausanias, nous dit que Prosérpine était adorée dans la Grèce antique, sous son épithète favorite “La Sainte Vierge” : “Ce bosquet contient une statue d'Apollon Corneus, de Mercure portant un bélier, et de Prosérpi ne, fille de Cérès, qui est appelée la Sainte Vierge”. -Pausanias Liv IV, Messenica, Chap 33 p. 362. La pureté de cette “Sainte Vierge” ne consistait pas uniquement, à ne point être coupable du péché de chair, mais elle se distinguait tout particulièrement par sa conception immaculée. Proclus dit d’elle : “On l'appelle Coré : à cause de la pureté de sa nature et de sa supériorité immaculée”. -Proclus dans une note additionnelle, Taylor, Hymnes Orphiques p. 198. Le culte des déesses mères était de loin le culte le plus populaire dans toutes les civilisations antiques. Chaque pays avait sa Sainte Vierge, qui était vénérée plus que tous autres cultes. Le culte de Cybèle était célébré avec grand faste à Rome, durant notamment la période des jeux appelés Mégalensia, qui étaient célébrés chaque années entre le 4 et 10 Avril. Le dernier jour de la fête, on portait en triomphe l'image de la “Grande mère”, au milieu des foules qui l'acclamaient. Ceux-ci lui avaient donné le nom de “Nostra Domina”, “Notre Dame”, et qui par altération est devenu le titre tant apprécié des Italiens “La Madona”. Une autre déesse mère, recevait-elle aussi, un grand honneur, c'était Isis celle qui tenait dans ses bras l'enfant dieu, Horus. Elle était adorée comme la mère douloureuse, la consolatrice aimante, celle qui fait don de la vie éternelle. De pieuses litanies saluaient en elle la “Reine du ciel”; “l'Etoile de la mer” et “la mère de dieu”. C'est précisément là, la contrepartie ancienne de la vierge Marie dans la religion catholique Romaine. Les romains avaient cependant une affinité particulière aussi pour une autre déesse : Diane du Bois. Celle-ci possédait un fameux sanctuaire, connu sous le nom


143 du bosquet sacré. Ce bosquet si situait sur le bord du Lac de Némi, c'est qui correspond aujourd'hui à Castel Gondolfo, lieu résidentiel d'été très prisé des papes. Cela n'est pas sans coïncidence, quand on connaît la ferveur mystique des papes pour ce culte idolâtrique. Il est certain que ce lieu privilégié a du inspirer plus d'un pape, pour asseoir en dogme ce culte païen de la mère de Dieu ! Cette fameuse Diane du bois, était bien mieux connue sous son nom romain “Vesta”. Sa fête était célébrée avec ferveur, le 13 août au moment des grandes chaleurs de l'été. Selon les historiens des religions, cette fête serait la contrepartie ancienne de la fête de la Vierge Marie, c'est à dire l'Assomption, qui elle est célebrée dans la catholicité le 15 août. A première vue, il y aurait contradiction de dates, du fait du décalage de deux jours entre les deux évenements ! Mais c'est mal connaître les ruses de l'intelligentsia ecclésiastique romaine qui n’est pas à une contradiction près. Selon l'auteur du Rameau d'Or, James George Frazer, celui-ci nous explique la combine utilisée par la papauté pour brouiller la piste païenne: “Il semble que l'église chrétienne ait sanctifié cette grande fête de la vierge déesse, en en faisant très habilement la fête de l'Assomption de la bienheureuse Marie le quinze août. La différence de 2 jours entre les dates n'est pas un argument décisif contre l'identité des fêtes. Un passage d'un texte Syriaque du départ de ce monde de Madame Marie jette quelque lumière sur les raisons qui firent transformer la fête de la vierge Diane (Vesta) en fête de la Vierge Marie: “Et les Apôtres décrétèrent aussi qu'il y aurait une commémoration de la vierge bénie le treizième jour d'Ab (c'est à dire août, un autre manuscrit porte le 15 d'Ab ) parce que les vignes portent des grappes, parce que les arbres portent des fruits, pour que les nuages de grêle, qui portent des pierres de colère, ne viennent pas briser les arbres avec leurs fruits, ni les vignes avec leurs grappes”. Il n'existe donc pas d'improbabilité intrinsèque contre l'hypothèse suivant laquelle, dans un but d'édification, l'église aurait converti une véritable fête païenne en une fête soit disant chrétienne”. -Le Rameau d'Or Tome, I page 22, 23. L'autre particularité du culte de cette déesse était sa virginité perpétuelle. Tous ceux qui sont au fait de la mythologie Romaine, et Grecque savent que cette Diane n'était autre que la fameuse Artémis des grecs. Artémis était connue comme une vierge ombrageuse et vindicati ve, toujours indomptée. Elle se montrait impitoyable envers les femmes qui cédaient à l'attrait de l'amour, elle était à la fois le modèle à suivre dans les voies de la chasteté, et la lionne dans les voies de la volupté. C'est pourquoi on lui avait attribué le titre peu flatteur (la Dame des fauves). Notre analyse nous amène à la conclusion, que toutes les déesses mères n'étaient toutes en réalité qu'une seule et unique personne, à savoir Sémiramis, la mère et la fem me incestueuse de Nemrod. D’après une légende, Nemrod serait né dans la nuit du 24 au 25 décembre, (il est intéressant de faire remarquer ici, les coïncidences non fortuites avec la naissance du Christ, qui selon les catholiques serait lui aussi né de cette même manière et à la même date, c’est nous qui soulignons) dans une grotte de Sémiramis qui disait qu’elle était vierge. Pour commémorer cet événement, le peuple avait l’habitude d’allumer des feux pour commémorer cet événement extraordinaire, le peuple avait l’habitude d’allumer des lumières et de faire de la musique, en s’exclamant : “La Vierge a enfanté, la lumière est revenue”, puis ceux-ci entonnaient des hymnes en l’honneur du “Dieu-Soleil” pour le remercier, de leur avoir anvoyé son bien-aimé “fils” pour sauver les hommes du péché. Ce genre de caractéristiques sont communes à toutes les déesses mères, mais aussi par recoupement avec celles de leurs époux, qui sont comme nous l'avons déjà démontré dans une autre étude tous également identiques (Voir étude, Crosse Pontificale). Un Dictionnaire de la Bible( Angl.) nous confirme lui aussi ce fait en ces termes: “Artémis présente de si nombreuses analogies avec Cybèle, la déesse Phrygienne; et avec d'autres divinités d'Asie, telles que Ma de Cappadoce, Astarté ou Aschtoreth de Phénicie, Atargatis et Mylitta de Syrie, qu'on peut penser que toutes ces divinités ne sont que des variantes d'un seul et même concept religieux, qui présente quelques différences selon les pays, différences qui s'expliquent du fait que ce concept a évolué selon les circonstances locales et le caractère nationa”. -Jacques Hastings, Dictionnaire de la Bible, tome I p. 605.


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La popularité et la dispersion de ces cultes débridants n’ont pu se faire que grâce à la complaisance bienveillante des despotes romains qui aimaient à parrainer de nouveaux cultes, et plus particulièrement les cultes des déesses mères. Ceux-ci avaient la particularité d'éveiller des sentiments profonds chez les Romains, qui en manquaient parfois. Le culte que les Romains rendaient à leurs dieux était particulièrement terne, décoloré. A leurs yeux, leurs dieux n'étaient pas vivants, comme l'étaient notamment les dieux grecs, on ne racontait aucune histoire truculente à leurs sujets. C'étaient des forces impersonnelles qui n'avaient ni aventures ni visages. Le culte des déesses mères redonna ainsi du sang neuf à la religion païenne romaine, elles avaient des côtés particulièrement attachants, facile ment compréhensibles dans un monde où la famille avait une grande importance! Cybèle et Isis étaient des déesses mères frappées de chagrin, endeuillées comme la plupart des mères qui avaient perdues leurs enfants, alors que les divinités romaines étaient le plus souvent insensibles à ce genre de tragédies. Par conséquent hommes et femmes pouvaient trouver du réconfort, de la compréhension et un certain refuge auprès de toutes ces déesses mères. Le culte de la mère et l'enfant ne pouvait que s'épanouir dans cette Rome païenne, et ainsi reléguer du même coup les cultes ancestraux au second plan. Dans son livre Histoire de la Civilisation, Will Durant nous confirme que tel fut bien le cas: “Que de tous les cultes païens, c'est celui- ci (faisant référence au culte d'Isis tenant son enfant divin Horus dans ses bras) qui se rapprochait le plus du christianisme par la tendresse de son histoire, le raffinement de son rituel, la solennité aussi bien que la note joyeuse répandue dans ses sanctuaires, la musique émouvante dans ses offices, la consciencieuse application de ses prêtres à robe blanche et à tonsure . L'âme méditerranéenne n'a jamais cessé d'adorer la force de la création et la maternelle sollicitude de la femme”. -Page 130. Une fois de plus, tout porte à croire que le culte rendu à Marie n’à aucun fondement Biblique, mais qu'il a bel et bien ses racines profondes dans le culte des déesses mères païennes de l'antiquité. Le Pasteur Alexander Hislop nous fait remarquer à juste titre l'analogie frappante qui existe entre le culte rendu à Marie, et celui rendu à une autre déesse mère de Babylone: “Le nom même que sous lequel les Italiens désignent ordinairement la Vierge est exactement la traduction de l'un des titres de la déesse de Babylone. De même que Baal ou Belus était le nom de la grande divinité mâle des Babyloniens, ainsi la divinité femelle était appelée Beltis. Ce nom se trouve également à Ninive où il est appliqué à la mère des dieux, et dans un discours attribué à Nébuchadnezzar conservé par Eusèbe (Praepar,Evang.Liv IX chap.4), les deux noms "Belus et Beltis" sont joints comme étant les noms du Grand Dieu et la déesse de Babylone. Le grec Belus, représentant le plus haut titre du Dieu de Babylone, était incontestablement "Baal le Seigneur". Beltis, donc nom de la divinité femelle équivalait à "Baalti", ce qui en Latin devenait "Mea domina" et en Italien par altération "Madonna". On remarquera à ce sujet que Junon la reine classique des cieux, qui en grec était "Hera", signifiait aussi "La dame", et que le titre spécial de Cybèle ou Rhéa à Rome était "Domina" ou "la dame." –Alexander HislopLes Deux babylones page 3. Lorsque les premiers missionnaires entrèrent en Chine, ils furent profondément troublés, de trouver la contrepartie de leur Madone, dans le culte que rendent les chinois à leur déesse mère : Shing Moo. Selon un chroniqueur, celui-ci croyait que Shing Moo a une origine papale; et il est certain que dans le cas spécial auquel il fait allusion, les histoires païennes et chrétiennes ont été simplement mélangées. Sir J.F.Davis montre que les chinois de Canton trouvent une telle analogie entre leur divinité païenne Kunyin et la Madone papale qu'en conversant avec les Européens, ils désignent souvent l'une et l'autre indifféremment par le même nom (Voir Davis, La Chine, vol II p.56). Toutes ces analogies prouvent indéniablement une origine commune, cela n’est évidemment pas le fruit du hasard, toutes les présomptions convergent effectivement vers un seul et même lieu, l'épicentre où tout avait commencé à savoir l’antique ville de babylone. La plupart des historiens qui se sont penchés sur l'étude comparative des religions, sont tous unanimes pour reconnaître que le berceau du paganisme fut


145 bien, l'antique ville de Babylone. Cela est aussi confirmé par la Bible elle-même. D'après les Saintes Ecritures, Jéhovah le Dieu Unique se dut d'intervenir en confondant le langage des bâtisseurs de la ville qui voulaient l’outrager : “Mais Jéhovah descendit pour voir la ville et la tour que bâtissaient les fils des hommes. Et Jéhovah dit:" Ils sont un seul peuple et ils ont pour eux tous une même langue; et cet ouvrage est le commencement de leurs entreprises; maintenant rien les empêchera d'accomplir leurs projets. Allons descendons, et là même confondons leurs langages, de sorte qu'ils n'entendent plus le langage les uns des autres." C'est ainsi que Jéhovah les dispersa de là sur la face de la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville. C'est pourquoi on lui donna le nom de Babel, car c'est là que Jéhovah confondit le langage de toute la terre, et c'est là que Jéhovah les a dispersés sur la face de toute la terre." -Genèse 11: 5-10 A.C. éd.1905. Tant qu'ils construisaient la ville, ils étaient tous unis et pratiquaient tous un culte commun, une religion en opposition avec celle de Dieu. En se dispersant, ils emportèrent avec eux partout où ils s'établirent la même conception erronée de la divinité. Bien que leur langage fût différent, leurs pensées religieuses elles elles étaient toutes identiques. Il n'est pas étonnant donc de trouver tant de similitudes entre tous les différents cultes, et particulièrement dans celui des déesses mères comme Sémiramis, Artémis, Cybèle, Rhéa, Ma, Astarté, Mylitta, Aschtoreth, Isis, Junon, Héra, Diane, et bien entendu la Marie du catholicisme romain, qui n'est évidemment pas la véritable mère de Jésus, mais tout simplement un emprunt, pour cacher un culte idolâtrique. Ce culte des déesses mères avait un étroit rapport, avec la promesse de Dieu qu'il avait faite dans le jardin d'Eden, suite à la désobéissance et à la rébellion d'Adam et Eve. En s'adressant au serpent Jéhovah Dieu lui dit: “Et je mettrai une inimitié entre toi et la femme, entre ta postérité et sa postérité; celle-ci te meurtriras à la tête, et tu le meurtriras au talon". -Genèse 3:15. Au départ l'identité de cette postérité promise fut un saint secret, qui ne devait être partiellement dévoilé qu'au fil des siècles. Les Babyloniens qui avaient abandonnés le culte pur s'emparèrent de cette importante prophétie, et en firent une application erronée. Lorsque Nemrod, le puissant chasseur en opposition avec Jéhovah, fit son apparition sur la scène terrestre, celui-ci n'hésita pas à s’élever par la force physique au titre de premier roi de Babylone. En outre, s'il est vrai que Nemrod mourut de mort violente, les Babyloniens superstitieux ont dû y voir là, l'action du grand serpent qui, selon la prophétie devait meurtrir au talon la postérité de la femme. Par voie de conséquence, la mère de Nemrod a du passer aux yeux des Babyloniens crédules, comme étant la fameuse femme de la postérité tant promise, destinée elle à meurtrir à la tête le grand Serpent originel. Il n’est pas étonnant dès lors que Sémiramis pris du coup la prééminence dans le coeur des babyloniens, qui voyaient en elle “la mère douloureuse”, ce qui donna naissance au culte de la “Mère et l'enfant”, dont Marie et l'enfant Jésus sont la contrepartie moderne. Il faut savoir que le nom de Sémiramis ou “Z'emirramit”, signifie littéralement “celle qui porte le rameau”. Selon Hesychius lexicographe grec du IVè siècle de n.è, celui-ci fait correspondre ce nom comme désignant “un pigeon sauvage”, sans doute une allusion au pigeon sauvage qui apporta à Noé une feuille d'olivier prouvant que le déluge était enfin terminé (Voir Genèse 8:8-12). Or, comme nous l'avons déjà vu dans cet ouvrage, les Babyloniens adoraient la mère, et la femme de Nemrod sous la forme d'une colombe, qui tenait dans son bec une branche d'olivier (Voir image étude sur l'Esprit saint dans cet ouvrage). Cette manière de représenter leur déesse n'était pas fortuite, elle était censée symboliser sous cette forme l'Esprit Saint de Dieu. (Voir Matthieu 3:16). La colombe est aussi un symbole de pureté tant physique que spirituelle, d'où l'un de des nombreux titres accordés à Sémiramis : “Vierge Immaculée”. Elle était aussi regardée comme une médiatrice entre Dieu et les hommes, d’où l'épithète de “Grande Dame”. Elle était aussi censée apporter la paix aux hommes, d'où le symbole de la colombe tenant dans son bec la branche d'olivier, symbole que s’est approprié aujourd’hui Les Nations Unies. Toutes ces choses, sont précisément les mêmes


146 nombreux attributs, dont est affublée la madone Papale. On peut affirmer sans se tromper d’un iota, que c'est exactement là, la copie conforme de la matrone Babylonienne. De tout cela, il ressort que le monde catholique adore par personne interposée, la mère du faux Messie Babylonien, qui était le représentant terrestre de la psotérité du Diable. C'est pourquoi, il n'est pas déplacé de parler de l'église Romaine, comme du dépotoir de toutes les choses immondes de la terre, un ramassis de toutes les fausses doctrines impures, dont elle s'est follement entichée. Selon les prophéties Bibliques, cette entité religieuse devra sous peu répondre de ses nombreux actes de prostitutions, comme la souligné le prophète Esaïe en termes peu flatteurs pour elle: “Et maintenant écoute ceci, voluptueuse. Toi qui est assise sur ton trône en sécurité, et qui dis en ton cœur”: Moi, et rien que moi! (La devise favorite du catholicisme : “en dehors d'elle point de salut”, c'est nous qui soulignons) Je ne serais jamais veuve, ni privée d'enfants.” Ces deux choses fondront sur toi soudain, en un même jour. La perte de tes enfants et le veuvage; elle viendront sur toi dans toute leur plénitude, malgré la multitude de tes sortilèges, malgré la puissance de tes enchantements. Tu te confiais dans ta malice; tu disais : "nul ne me voit!". -Isaïe 47:8-10 Trad. A.C. ed. 1905 (Voir aussi Révélation 17:1 à 18:24)


147 Partie IV: “La doctrine Trinitaire au sein de la chrétienté”

Chapitre I. -LA TRINITÉ DANS L'UNITÉ.

La trinité est affirme-t-on la doctrine fondamentale de la chré tienté, et d'après le fameux symbole d'Athanase, il y aurait trois personnes divines, le Père, le Fils, et le Saint Esprit, chacune d'elles seraient éternelles, toutes puissantes, aucune ne seraient supérieures, ni inférieures, chacune seraient Dieu, mais elles ne formeraient toutes ensembles, qu'un seul et même Dieu. A première vue, on pourrait penser que ce dogme est clairement établi, et qu’il ne souffrirait d'aucune contestation possible ! Pourtant il n'en est rien! Les défenseurs de la doctrine affirment que celle-ci, ne repose pas uniquement sur la tradition religieuse, mais qu'elle a surtout ses racines profondément ancrées dans la Parole Inspirée de Dieu. Cependant les opposants sont eux d’un avis contraire, et ils revendiquent que cet enseignement n'est pas du tout scripturaire, et qu’il a plutôt ses sources dans les eaux obscures des religions païennes de l'antiquité. En ce qui me concerne, je partage tout à fait cet avis, la trinité telle qu'elle est enseignée dans la chrétienté est entièrement d'origine païen ne, ce que je me propose de vous démontrer une fois dans la suite de cet exposé. La plupart des historiens qui se sont penchés sur ce dogme sont unanimes pour reconnaître son origine païenne, comme le confirme cette citation d’un historien des religions : “Mr Conybeare nous dit que Philon le Juif, qui vivait dans la moitié du Ier siècle de n.è. définit constamment Dieu comme une Trinité en une unité, ou une unité dans une Trinité, et que les spéculations philosophiques de ce Juif d'Alexandrie eurent une profonde influence sur le développement de la doctrine chrétienne en ce qui concerne la nature mystique de la divinité. Il ne semble donc pas impossible que l'ancienne théorie Egyptienne de la divine trinité ait passée par le christianisme par l'intermédiaire de Philon le Juif. On a suggéré d'autre part une origine Babylonienne à la trinité chrétienne”-Le Rameau d'or, James George Frazer, tome 2. p. 543 , voir note. Comment explique-t-on la trinité? Au dire de certains commentateurs catholiques: “la trinité est au sens strict un mystère, dont on n'aurait pas pu avoir connaissance sans une révélation, et que, même après cette révélation, on ne peut comprendre clairement”. -Karl Rahner et Herbert Vörgrimmler, Dictionnaire Théologique (Angl). A la lecture d'une telle affirmation pour le moins péremptoire, on est bien obligé d'en déduire que la race humaine est bien plus stupide, qu'on pouvait se l'imaginer, du fait que nous ne sommes pas capables d'assimiler une connaissance révélée, et qui de plus est interprétée ! Cela est un non sens ! Toutes ces explications tirées à quatre épingles, ne sont que de pures balivernes sorties tout droit de leur puit à malices. On se demande, d’ailleurs comment est-il possible à des hommes soit disant lettrés, de sortir de pareilles âneries. De qui se moque-t-on? En toute honnêteté, pensez-vous vraiment que Dieu puisse être à l'origine d'une telle révélation, qui avait pour but ne l’oublions pas de mieux le connaître ? Il faut savoir que cette notion déconcerte les meilleurs hébraïsants, hellénistes et latinistes du monde entier, sans compter les simples mortels que nous sommes ! Faut-il dès lors, être prêtre ou théologien chevronné pour connaître le seul vrai Dieu, et celui qu'il a envoyé, Jésus Christ, le Fils de Dieu. (Voir Jean 17:3) Tout cela ne cadre évidemment pas du tout, avec ce que nous connaissons déjà de Dieu au travers des Ecritures Saintes. L'apôtre Paul n’a-t-il pas fait remarquer fort à propos que: “Dieu n'est pas un Dieu de désordre, mais de paix”. -I Corinthiens 14:33. Or en cette matière, il y a à coup sûr cacophonie! En fait, cette notion dépasse tout bonnement l'entendement humain, rien de tel n'existe dans la nature, si du moins elle existait, on pourrait à juste titre la qualifier de


148 monstrueuse ! Même les prêtres n'y entendent bien souvent pas grande chose, et ils auraient bien du mal à expliquer d'une manière rationnelle à leurs ouailles ce dog me. C'est pourquoi, ils préfèrent se réfugier derrière le mystère inextricable de la Sainte Trinité, plutôt que de reconnaître l'absurdité d'une telle doctrine. Si la Trinité est comme le prétendent les trinitaires, un enseignement Biblique, il doit en être clairement question tout au long des Ecritures! Or, on a beau chercher, on ne trouve rien de tel, ni dans les Ecritures Hébraïques, ni dans les Ecritures Grecques Chrétiennes. Le comble du comble, c'est que l'on ne retrouve même pas une seule fois, ce mot trinité, ou quelque chose qui lui ressemble, dans aucunes des versions des Ecritures, et cela même dans les versions les plus tendancieuses, qui soutiennent d'une certaine manière toujours ce dogme, comme vous le constaterez au cours de cette analyse. Je n’apprendrai rien à personne, en affirmant que le Judaïsme fait partie du groupe très restreint des religions dites “Monothéistes” (doctrine qui n'admet qu'un seul et unique Dieu). De ce fait, on ne trouve rien dans l'Ancien testament, qui laisserait sous entendre qu'il en soit autrement. C'est tout du moins ce que reconnaissent la plupart des autorités sérieuses, et cela même au sein de la famille catholique, comme le Jésuite Edmund Fortman qui reconnaît sans ambiguïté que : “L'Ancien Testament ne nous dit rien, implicitement ou explicitement, d'un Dieu Trin qui serait Père, Fils et Saint Esprit. Il n'existe aucune preuve qu'un quelconque des auteurs sacrés ait seulement soupçonné l'existence d'une Trinité en Dieu”. -Le Dieu Trin (Angl). Si on ne retrouve rien de tel dans l'Ancien Testament, nous aurons certainement plus de succès dans le Nouveau Testament ? Après un examen plus qu’attentif et minutieux du texte grec, il s'avère qu'il n'y a rien non plus, qui soutient cette hypothèse. Edmund Fortman déjà cité, nous fait savoir encore sur ce sujet : “Les rédacteurs du Nouveau Testament ne formulent aucune doctrine officielle de la Trinité et ne donnent aucun enseignement explicite selon lequel il existerait en un seul Dieu trois personnes divines coégales.Nulle part on ne trouve le concept trinitaire de trois êtres distincts ayant part à la vie et à l'activité divines, et réunis dans le même Dieu.” -Le Dieu Trin (Angl). Un professeur de l'Université Yale a affirmé quand à lui: “La doctrine de la Trinité semble avoir été chose inconnue de Jésus et de Paul ni l'un ni l'autre n'ont font mention.” -E. Hopkins, Origine et Evolution des Religions. Quand à l'historien Arthur Weigall de reconnaître lui, implicitement l'origine païenne de la doctrine: “Il ne faut pas oublier que Jésus n'a jamais mentionné semblable phénomène, que le mot trinité n'appa raît nulle part dans le Nouveau Testament et que cette idée d'ori gine entièrement païenne ne fut adoptée par l'église que 300 ans après la mort de notre Seigneur. Les premiers chrétiens n'ap pliquèrent pas ce dogme à leur propre foi. Ils rendaient un culte à Dieu le Père et à Jésus Christ, Fils de Dieu, et ils reconnaissaient le Saint Esprit. Mais ils ne songeaient pas à faire de ces trois entités un véritable amalgame.” -Arthur Weigall, Survivances Païen nes dans le Monde Chrétien. En fait, la première fois que le mot “Trias” fit son apparition dans le langage théologique est à mettre sur le compte d'un des pères de l'église Latine, Théophile d'Antioche, vers l'an 180 de n.è. Une Encyclopédie Catholique en Anglais nous confirme le fait en ces termes: “Jusqu'à présent on n'a trouvé dans l'Ecriture aucun terme particulier qui englobe les trois personnes divines. Le mot “Trias” se rencontre pour la première fois chez Théophile d'Antioche vers 180 de n.è. Peu après il apparaît sous la forme latine “Trinitas”, dans les oeuvres de Tertullien.” Selon les trinitaires, ce serait Tertullien qui aurait le plus contribué à faire connaître la doctrine trinitaire. Cependant un ouvrage catholique “Trinitas” fait remarquer que certains termes utilisés par Tertullien, ont été empruntés par d'autres auteurs pour décrire la doctrine trinitaire. Toutefois cette publication lance la mise en garde suivante: “Il ne conviendrait pas de tirer des conclusions hâtives de cet emprunt, car il (Tertullien) n'applique pas ce terme à la Théologie Trinitaire.” En fait ce serait tout le contraire, Tertullien s’en prends ouvertement à un dénommé Praxéas, qui lui propageait de telles idées à Rome comme le prouve sa lettre contre Praxéas : ”Le démon s'y prend de plusieurs manières pour contrefaire la vérité. Il affecte quelquefois de la défendre pour mieux l'ébranler. Il prêche un seul Dieu, Père tout-


149 puissant, Créateur de l'univers, afin de susciter une hérésie à l'occasion de cette unité. Il soutient, par exemple, que c'est le Père qui est descendu dans le sein d'une Vierge, lui qui est né d'elle, lui qui a souffert, en un mot, lui qui est Jésus-Christ. Le serpent s'est mis en contradiction avec lui-même. Il oublie qu'au moment où il tenta Jésus-Christ, que Jean venait de baptiser, il l'aborda comme Fils de Dieu, certain que Dieu avait un Fils, ne fût-ce que par les Ecritures, en vertu desquelles il essayait de le tenter: “Si vous êtes le Fils de Dieu, commandez que ces pierres deviennent des pains;” et encore: “Si vous êtes le Fils de Dieu, jetez-vous en bas, car il est écrit qu'il vous a confié à ses anges,” le Père apparemment, “pour qu'ils vous portent dans leurs mains, et de peur que votre pied ne heurte contre la pierre.” Ou bien, peut-être qu'il a reproché aux Evangiles leur mensonge, en disant: “Qu'importe Matthieu! qu'importe Luc! Quant à moi, c'est Dieu lui-même que j'allai trouver; c'est le Tout-Puissant en personne que je tentai en face. Voilà pourquoi je l'abordai; pourquoi je le tentai. D'ailleurs, si Dieu avait un Fils, je n'aurais jamais daigné le tenter.” C'est le démon plutôt qui est menteur dès l'origine, lui est l'homme qu'il infecte de son poison, tel que Praxéas, par exemple. Praxéas, en effet, transporta le premier de l'Asie à Rome ce genre de perversité, homme d'un caractère inquiet, enflé par l'orgueil du martyre, pour quelques moments d'ennui dans une prison de quelques jours, a lors même que, s'il eût livré son corps aux flammes, il n'aurait rien gagné, puisqu'il n'a pas l'amour de Dieu, dont il a détruit les dons. L'évêque de Rome reconnaissait déjà les prophéties de Montan, de Prisca et de Maximilla, et par cette reconnaissance il donnait la paix aux Eglises d'Asie et de Phrygie, lorsque Praxéas, en lui rapportant des choses controuvées sur les Prophètes euxmêmes et leurs églises, et en défendant l'autorité de ses prédécesseurs, le força de révoquer les lettres de paix qui étaient déjà parties, et le détourna du dessein qu'il avait de recevoir les dons nouveaux. Praxéas à Rome rendit donc un double service au démon; il chassa la prophétie et il introduisit, l'hérésie; il mit en fuite le Paraclet, et il crucifia le Père. L'ivraie semée par Praxéas avait fructifié; car elle avait été jetée ici où nous sommes pendant que le grand nombre dormait, dans la simplicité de la doctrine; dénoncée ensuite par celui qu'il plut à Dieu d'y employer, elle paraissait entièrement arrachée. II. C'est donc le Père qui naquit dans le temps, le Père qui souffrit. Jésus-Christ, que l'on prêche, n'est pas autre chose que Dieu lui-même, que le Seigneur tout-puissant. Ainsi le veut Praxéas. Quant à nous, dans tous les temps, mais aujourd'hui surtout que nous sommes plus éclairés encore par le Paraclet qui enseigne toute vérité, nous croyons en un seul Dieu, mais avec la dispensation ou l'économie, comme nous l'appelons, que ce Dieu unique ait un Fils, son Verbe, procédant de luimême, par qui tout, a été fait et sans qui rien n'a été fait. Nous croyons qu'il a été envoyé par le Père dans le sein d'une Vierge, qu'il naquit d'elle tout à la fois homme et Dieu, Fils de l'homme et Fils de Dieu, que son nom est Jésus-Christ, qu'il souffrit, qu'il mourut, et qu'il fut enseveli, selon les Ecritures, qu'il fut ressuscité par le Père, et que, remonté dans les cieux, il s'assied à sa droite, pour en redescendre un jour afin de juger les vivants et les morts. Nous croyons que de là il a envoyé ensuite, conformément à sa promesse, l'Esprit saint, le Paraclet du Père, pour sanctifier la foi de ceux qui croient au Père, au Fils et à l'Esprit saint.’’ Bien que la plupart des théologiens catholiques modernes se référent souvent aux pères de l'église des trois premiers siècles pour affirmer d'une manière abusive leur soutien à la doctrine, cependant force est de constater que la plupart des Théologiens et histo riens, dignes de ce nom, sont d'avis que cette notion était tout simplement inconnue des Pères Anténicéens (c'est à dire pas avant le concile de Nicée qui se tint en l'an 325 de n.è. et qui y définit le dogme Trinitaire, tel que nous le connaissons encore aujourd'hui). Un auteur Alvan Lanson nous dit sous ce rapport : “La doctrine moderne et populaire de la Trinité ne tire pas son origine de Justin (mort vers l'an 165; c'est nous qui soulignons) et cette remarque pourrait être étendue à tous les Pères Anténicéens, c'est à dire à tous les écrivains chrétiens des trois premiers siècles qui ont suivi la naissance du Christ. Ils parlent du Saint Esprit, mais non pas comme coégaux, non pas comme étant d'une même essence, numérique ment parlant, non pas comme étant Trois en un, dans aucun des sens admis par les trinitai res. C'est l'inverse qui est vrai.” -L'Eglise des trois premiers siècles (Angl.)


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151 Chapitre II. -COMMENT EST ELLE APPARUE?

Les premières graines de discorde apparurent vraisemblablement après l'an 300 dans l'église chrétienne d'Egypte. D'importantes discussions théologiques sur la nature du Fils divisaient la hiérarchie ecclésiastique. Vers l'an 318, un prêtre du nom d'Arius souleva une grave polémique doctrinale, qui faillit ébranler la stabilité de l'église d'Egypte. Arius soutenait que le Christ ne pouvait en aucun cas être [Un] avec son créateur. Il soutenait que le “Logos” à savoir Jésus, était le premier et le plus éminent de tous les êtres crées. Il ne pouvait dès lors en aucune façon être coéternel au père. Son évêque, Alexandre ne partageait lui pas du tout son point de vue, celui-ci protesta, et voulut le ramener à la raison. Rien n'y fit, au contraire l'affaire prenait une ampleur telle que l'église chrétienne d'Egypte se trouvait en fait divisée en deux camps retranchés chacun sur leur position. Alexandre, l’évêque d'Alexandrie convoqua d'urgence, un concile d'évêques exclusivement Egyptiens au départ afin de faire déposer Arius et ses partisans. Un compte rendu complet de l'audience fut envoyé à tous les autres évêques de l'empire. Ce qui fut au préalable une simple affaire Egyp tienne devint du coup une pierre d'achoppement, pour l'ensemble de la chrétienté. Chacun des évêques se détermina par rapport à cette importante question doctrinale, les uns prenant position pour Alexandrer, les autres pour Arius, la confusion devint ainsi totale. Selon l'historien Eusèbe, le tumulte était tel, que cela donnait aux païens, dans leurs théâtres un sujet de réjouissance profa ne. (Voir Eusèbe, Vue Historique du Concile de Nicée, 6). Constantin, l’empereur romain avait réussi après la chute de son dernier ennemi Licinius, à maintenir un empire sûr et uni sous sa seule et unique autorité. Or, l'Église, qui devait représenter le bras spirituel d'un empire indivisible, était plus divisée que jamais. Depuis des années, Constantin se battait en pure perte contre notamment deux groupes antagonistes, les donatistes en Afrique du Nord et les mélétiens en Egypte. Voilà que maintenant émergeait une troisième faction qui menaçait de semer encore plus de discorde que les deux autres réunies. Il prit alors les devant en envoyant une missive personnelle, aux deux protagonistes, qui avaient mis le feu aux poudres. Cette lettre avait pour but de les ramener à plus de raison, et de modération, et surtout à éviter que ces affaires religieuses restent ignorées du grand public ! Heureusement pour nous, cette lettre a été conservée par Eusèbe, cela aurait été bien dommage que cette petite perle se fusse perdue dans les oubliettes du temps ! Cette lettre nous prouve la profonde méconnaissance des questions religieuses, qui habitaient celui qui allait devenir le père fondateur de l'église catholique Romaine en 325 de n.è. après le fameux Concile de Nicée. Je vous livre celle-ci à votre entière appréciation : “J'avais proposé de ramener à une simple forme les idées que chacun se fait de la divinité, car je sentais fortement que, si je pouvais convaincre les hommes de s'unir sur ce sujet, la direction des affaires publiques en serait considérablement facilitée. Hélas! J'apprends qu'il y a plus de disputes parmi vous que récemment en Afrique. La cause paraît tout à fait frivole et indigne de si vives contestati ons. Toi, Alexandre, tu voudrais savoir ce que tes prêtres pensent d'une question de droit, même d'une partie seulement d'une question en elle même dépourvue de toute importance, et toi Arius, si tu as de telles pensées, tu dois garder le silence, puisque ce sont des problèmes que seule la vanité provoque, et qui ne servent qu'à aiguiser l'Esprit, actions sottes, dignes d'enfants sans expérience et non de prêtres ou de gens raisonnables.” -Eusèbe, Vita Constantini II, 63, 70. Pour Constantin l'affaire paraissait tout à fait banale, voir enfantine, in digne de personnes cultivées. Pour lui, qu'elle importance que Dieu soit unique, ce qui comptait avant tout à ses yeux, c'était de ramener l'ordre au sein de cette église divisée. Cette lettre musclée ne produisit pas l'effet escompté, au contraire l'intervention de Constantin rendit l'affaire plus grave encore. Voulant éviter un schisme qui pouvait ébranler son empire, Constantin décida


152 encore une fois d'intervenir personnellement, en convoquant le premier Concile Oecuménique de l'église. Il envoya des invitations à tous les évêques (anciens) de son royaume de se rendre à Nicée en Bithynie, près de sa capitale Nicomédie en l'an 325 de n.è. Tous ne répondirent pas présent à l'appel, seul une partie d'entre eux firent le voyage, soit environ 318. Constantin était déterminé à y jouer un grand rôle dans ce Concile. Les débats conciliaires se déroulèrent dans la grande salle du palais impérial, sous la présidence de l’Empereur Constantin, comme le confirme l’historien Eusèbe : “Il ouvrit les débats en adressant aux évêques un bref appel à restaurer l'unité de l'église. Il écouta patiemment les dis cours. Il modéra la violence des adversaires et lui même intervint dans les discussions. Arius renouvela sa théorie du Christ, être crée, non égal au Père, mais divin seulement par participation. At hanase l'éloquent et belliqueux archidiacre qu'Alexandre avait amené avec lui comme un véritable glaive théologique, montra clairement que si Christ et le Saint Esprit n'étaient pas consubstantiels au Père, le polythéisme triompherait. Il reconnut toutefois, la difficulté de se représenter trois personnes distinctes en un seul Dieu, mais il soutint que la raison devait s'incliner devant le mystère de la Trinité. Tous les évêques moins dix sept tombèrent d'accord avec lui et signèrent un document exprimant cette vue. Le concile avec l'accord de l'empereur Constantin publièrent le credo suivant: “Nous croyons en un seul Dieu, le Père Tout-puissant créa teur de toutes choses visibles, et en un seul Seigneur, Jésus Christ le Fils de Dieu, engendré non crée, consubstantiel au Père qui, pour nous les hommes et pour notre salut, est descendu, a été fait chair, fait homme, a souffert, est ressuscité le troisième jour, est monté au ciel, et viendra, pour juger les vivants et les morts.” -Cambridge Médiéval History I, p. 121. Cinq évêques et finalement deux refusèrent de signer ce formulaire. Ces deux avec Arius furent anathématisé par le Concile, et exilés par l'empereur. Un édit impérial ordonna que tous les livres d'Arius devaient être brûlés, et leur détention punie de mort. Cette ligne de conduite éhontée, a été souvent employée d'une manière abusive et injuste pour se débarrasser, de tous ceux qui osaient contrecarrer la dérive païenne de l'église chrétienne. Après deux mois de débats acharnés, Constantin célébra la conclusion du Concile par un festin roy al, puis il congédia tous les évêques à ne plus jamais se déchirer entre eux. Une nouvelle religion venait ainsi de naître de ses propres cendres, comme cela est confirmé par l'histoire profane. L'historien Will Durant, nous dit sur quels fondements cette nouvelle religion s'est constituée: “Le Concile marquait bien la conviction qu'avait la majorité ecclésiastique, persuadée que l'organisation et le maintien de l'église exigeaient une certaine fixité de sa doctrine, finalement il établissait que l'unanimité pratique dans la croyance de base donne rait à l'église médiévale son nom même Catholique (Uni verselle). En même temps il montrait que le paganisme était remplacé par le christianisme comme expression et appui de l'Empire Romain, et il chargeait Constantin de conclure avec le christianisme une alliance plus définie que jamais auparavant. Une nouvelle civilisation, basée sur une nouvelle religion, va dès lors se dresser sur les ruines d'une culture épuisée et d'une croyance mourante. Le Moyen Age avait commencé.” -Will Durant, Histoire de la Civilisation, tome 9 p. 341.


153 Chapitre III. -LA TRINITÉ ET SA VÉRITABLE ORIGINE.

Le dogme, tel que nous le connaissons, encore aujourd'hui, nous vient tout droit de ce fameux Concile de Nicée. Toutefois sa véritable origine est bien plus ancienne encore, du fait que cette notion de triades était une pratique courante dans la plupart des pays autour de la Méditérannée. Le Concile, n'a fait en réalité que christianiser une notion hautement païenne et cela par un vote à la majorité des présents, lors de ce concile très contreversé. En christia nisant toutes les pratiques païennes, Rome et son clergé s'assurai ent ainsi pour longtemps d'un pouvoir temporel, sur des sujets qui n'avaient de chrétien que le nom. L'origine des triades de dieux est aussi vieille que le monde, on adorait de telles triades dans la plupart des pays tels que, la Babylonie, l'Egypte, l'Inde, la Perse, l'Assyrie, ect. Le point de départ de cette pratique est comme nous l’avons déjà démontré, l'antique ville de Babylone qui était le haut lieu de l'idolâtrie. On y adorait une multitude de triades, comme celle de Shamash [le soleil]; Sin [la lune]; Ishtar [reine des cieux], ou encore celle de Bel-Merodac; Sé miramis; Beltis. Il existait aussi des triades de démons, composées de Lamashtu; du Labasu et du l'Hah hazu. Si nous jetons un coup d'oeil chez leurs voisins: les Assyriens, ceux-ci n'étaient pas non plus en reste sous ce rapport. Leur principale triade était composée d'Anu [qui représentait le ciel]; de Bel [la région habitée par l'homme, les animaux et les oiseaux]; et d'Ea [les eaux terrestres souterraines]. Une autre triade était composée de Sin [la lune]; Sha mash [le soleil]; et de Ramman [le dieu de la tempête]. Venaient ensuite cinq autres dieux qui représentaient cinq planètes diff èrentes. Parlant des dieux qui formaient des trinités, un Dictionnaire Biblique déclare à leurs sujets: “Ces dieux sont parfois invoqués séparément dans des formules qui semblent les élever chacun à leur tour à la position suprême, au dessus des autres.” -Unger's Bible Dictionary p. 102. Ces triades de dieux faisaient partie intégrante de la vie quotidienne des Assyriens, on ne faisait rien sans leur consentement. La Bible nous apprend que le roi Sennaché rib, roi d'Assyrie fut assassiné par ses propres fils pendant qu'il priait un dieu trinitaire Nésroch. (Voir Isaïe 37: 37, 38). Quand à Assourbanipal, il précise dans ses fameuses annales ce qu’il avait reçu comme révélation de la part de ses dieux trinitaires : “Sur l'ordre d'Assur, de Sin, de Shamash, de Ramman, de Bel, de Nabu, d'Ishtar de Ninive, de Nineb, de Nergal et de Nusku, je pénétrai dans le pays de Mannaï et avançai victorieusement”. En Egypte, le polythéisme y était de règle, chaque ville, petite ou grande avait sa divinité favorite, qui recevait le titre pompeux “de Seigneur de la Ville”. On a trouvé une liste de pas moins 740 dieux dans la tombe de Thoutmés III. Chaque dieu était souvent marié à une déesse qui lui donnait un fils, les trois formant ainsi une triade divine. Parmi cette armada de faux dieux et déesses, seuls une minorité recevaient un culte national. La plus populaire de ces triades est sans commune mesure celle composée d'Osiris; Isis [son épouse] et leur rejeton Horus. Ensuite venaient les dieux cosmiques, Râ, “le dieu soleil”; puis les dieux de la lune, du ciel, de l'air, de la terre, du nil, ect. Amon le dieu principal de Thèbes (la No Biblique), re çut plus tard le titre de roi des cieux sous le nom “d'Amon Râ”. Tous les historiens sont unanimes pour reconnaître que la religion Romaine a largement puisé dans le creuset de toutes ces fausses conceptions religieuses pour bâtir en dogme la fameuse trinité chrétienne. Dans sa préface de l'histoire du christianisme (Angl), Edward Gibbon écrivait sur ce sujet ceci: “S'il est vrai que le christianisme a triomphé du paganisme, il n'en demeure pas moins que le paganisme a réussi à corrompre le christianisme. L'église de Rome a remplacé le déisme pur des pre miers chrétiens, par l'incompréhensible dogme de la Trinité. Pareillement, de nombreuses doctrines païennes inventées par les Egyptiens et idéalisées par Platon ont été adoptées parce que considérées comme digne de foi”. Quand au Nouveau Dictionnaire Universel de Maurice Lachâtre de nous préciser, le rôle prépondérant que joua Platon dans l'édification de la doctrine trinitaire


154 chrétienne: “La trinité Platonique (Platonicienne), qui ne fut elle-même au fond qu'une sorte d'arrangement, de disposition nouvelle, des trinités plus anciennes des peuples qui avaient précédé, nous paraît bien-être la trinité philosophique, rationnel le, c'est à dire la trinité d'attributs qui a donné naissance à la triplicité d'hypostases ou de personnes divines des églises chrétiennes. Cette conception de la trinité divine du philosophe grec se trouve partout dans les anciennes religions païennes”. L'enseignement Biblique selon que Dieu est “Un”, s'appelle rappelons le, “le Mono théisme”, et à ce titre tout l'Ancien Testament est strictement monothéiste comme le confirme un historien : “L'idée Babylonienne de l'unité divine était tellement idolâtre, que Jéhovah le Dieu vivant blâmait sévèrement son peuple de la partager à quelque degré que ce fût”. -Alexander Hislop, Les Deux Babylones, trad. Française par J.E.Cerisier p.25. Jéhovah le Dieu unique a donné des directives précises à son peuple par l’intérmédiaire de Moïse, afin que ceuxci ne tombent pas dans les mêmes pièges que sont tombés les Babyloniens, les Assyriensdes, et les Egyptiens qui adoraient toute une légion de faux dieux. Les Egyptiens ne pouvaient concevoir une notion aussi élevée d'un dieu unique, tant leur concept religieux s'était corrompu, au contact de toutes ces forces impersonnelles qu'ils avaient personnalisées en en faisant des dieux. Pour leur donner vie, ils les marièrent entre eux, ce qui donna naissance à ce concept trinitaire, qui s’est répandu comme une trainée de poudre dans ce monde antique. On ne peut comparer Jéhovah le Dieu unique avec cette armada de faux dieux et déesses aussi nombreux soient-ils ! Même Pharaon reconnut sans ambiguïté que Jéhovah le Dieu des hébreux était “Un Seul Jéhovah” et non pas une partie d'un tout, comme cela ressort de sa confrontation avec Moïse, le représentant de officiel de dieu: “Ainsi parle Jéhovah, le Dieu d'Israël. Laisse aller mon peuple, pour qu'il me célèbre une fête en mon honneur dans le désert.- Pharaon répondit: “Qui est Jéhovah pour que j'obéisse à sa voix, en laissant aller Israël”? Je ne connais pas Jéhovah, et je ne laisserai pas aller Israël”. -Exode 5:1-3. Par ces paroles empreintes d'arrogances et de mépris, Pharaon reconnaissait ouvertement qu'il n'y avait qu'un seul Jéhovah, et selon son raisonnement un peu simpliste, que pouvait faire ce Jéhovah contre notamment, toute son armée de dieux et déesses, en qui il pouvait à tous moments se confier. Une confrontation s'avérait donc nécessaire, c'est pourquoi Jéhovah le seul et unique vrai Dieu, décida d'humilier Pharaon ainsi que tous les faux dieux d'Egypte, en faisant venir sur eux les dix Plaies, ce qui démontra d'une manière puissante, la futilité des faux cultes rendus à des statues de bois ou de pierres. La première plaie qui changea en sang le Nil, avait pour but de déshonorer le dieu du Nil : Hapi, dont ils pensaient que leur prospérité dépendait de lui. En faisant venir cette plaie, Jéhovah voulait ainsi démontrer la vanité d'un tel culte. La mort des poissons porta un coup supplémentaire au culte des Egyptiens qui vénéraient apparamment certains poissons qu'ils allaient jusqu'à momifier. (Voir Exode 7:19-21). La deuxième plaie, celle des grenouilles, avait pour but d’humilier la déesse grenouille Heqt. La grenouille était en Egypte un puissant symbole de fertilité et de résurrection par excellence, en faisant venir cette plaie ce la a dû porter un coup fatal à ses adorateurs. (Voir Exode 8:5-14). La troisième plaie avait pour but de déshonorer le dieu Thot, à qui l'on attribuait, l'invention des arts occultes ou magiques, il fut incapable d'aider ses prêtres magiciens à faire face notamment à la plaie des mousti ques. (Voir Exode 8:16-19). La quatrième plaie a permit de démontrer, la supériorité de Jéhovah sur tous les faux dieux d'Egypte en faisant une nette démarcation entre son peuple, et les Egyptiens, qui seuls durent subirent la plaie des essaims de taons (Voir Exode 8:23, 24). La cinquième plaie visait particulièrement la déesse vache Hathor, ainsi que le veau Apis, et la déesse ciel Nout, que les Egyptiens concevaient comme une vache au ventre de laquelle étaient attachées les étoi les. Ceux-ci furent incapables de faire face à la plaie de la peste, qui ravagea tout le bétail des Egyptiens. (Voir Exode 9:1-6) La sixième plaie porta un coup fatal aux dieux Thoth, Isis et


155 Ptah qui étaient censés posséder le pouvoir de guérir, ils furent incapa bles de guérir les furoncles qui touchèrent jusqu'à leurs prêtres magi ciens. (Voir Exode 9:8-11) La septième plaie celle de la violente pluie de grêle qui s'abattit sur toute l'Egypte, humilia les dieux à qui l'on attribuait le contrôle des éléments, comme Reshpu, que l'on croyait capable de maîtriser la foudre, ou encore Thoth, dont le rôle était précisément de protéger les Egyptiens de la pluie et de l'orage. (Voir Exode 9:22-26). La huitième plaie avait pour but de déshonorer les nombreux dieux censés les protéger des mauvaises récoltes, et tout particulièrement Min, le Dieu de la fertilité, que l'on considérait comme le protecteur des récoltes, ils ne purent absolument rien contre la plaie dévastatrice des sauterelles, qui dévorèrent toutes les récoltes d'Egypte. (Voir Exode 10:12-15). La neuvième plaie humilia les dieux cosmiques tels que Râ, le dieu soleil, ainsi que Horus, et Thoth qui était le dieu de la lune, ils ne purent éviter les ténèbres épaisses qui couvrirent l'Egypte pendant trois jours entiers. (Voir Exode 10:21-23). Mais la plus humiliante des épreuves était encore à venir : la dixième, et dernière plaie, la mort de tous les premiers nés d'Egypte, tant des hommes que des animaux. Les souverains d'Egypte se targuai ent d'être eux-mêmes des dieux, les fils de Râ ou d'Amon Râ. On prétendait, que ce dieu avait eu des rapports avec la reine, par conséquent, le fils qui naissait était considéré comme un dieu incarné et était consacré à Râ ou Amon Râ dans son temple. De ce fait, la mort du premier-né de Pharaon était ressentie comme la mort d'un dieu. (Voir Exode 12:12, 28-30). Cette dernière plaie, porta le coup de grâce, à l'orgueil démesuré de Pharaon, il appris à ses dépens à connaître : qui est Jéhovah Dieu. Après cette confrontation, les Israélites sous la conduite de Moïse, et de son frère Aaron purent quitter sain et sauf l'Egypte, ainsi qu'une multitude de gens de toute races qui se joignirent à eux, parce qu'ils comprirent qu’il était vain d’adorer des dieux sans valeur. (Voir Exode 12:38). Toute cette multitude prit la direction du désert de Paran, et après une longue marche arrassante, ils arrivèrent au pied de la montagne du Sinaï, le Mont Horeb. C'est à cet endroit que Jéhovah allait établir une alliance spéciale avec ce peuple. Ceuxci devinrent par leur consentement volontaire, un peuple spécial pour le nom de Jéhovah. L'alliance fût validée par le sang de taureaux et de boucs. Le peuple offrit des sacrifices de communion, après avoir écouté la lecture du livre de l'alliance qui comprenait les dix lois (les dix commandements), ainsi que pas moins de 600 autres lois. Le peuple d'une seule voix, accepta d'obéir à tout ce que Jéhovah avait promulgué à la montagne Sainte. (Voir Exode 24:13). Quelle était la clause principale de cette alliance? : “Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance vous serez mon peuple particulier parmi tous les peuples, car toute la terre est a moi”. –Exode 19 : 5. En acceptant d'entrer dans l'alliance Mosaïque, les Israélites se devaient de rester attaché exclusivement à Jéhovah, leur sauveur, ils ne devaient pas avoir d'autres dieux devant sa face. Cette alliance venait à point nommée, du fait que ceux-ci, devaient prendre possession de la terre promise, la terre de Canaan, qui était déjà occupée par une mosaïque de peuples disparates, qui adoraient eux tout comme les Egyptiens, une multitude de faux dieux trinitaires. Le culte que rendaient les Cananéens à leurs dieux était particu lièrement avilissant et dégradant, ils pratiquaient sur une grande échelle l'inceste, la sodomie, la bestialité, l'homosexualité sans parler de la magie, la sorcellerie, le spiritisme, et le plus abomina ble, le sacrifice d'enfants (voir Lévitique 18:2-25; Deutéronome 18:9-12). Certaines personnes qui lisent la Bible pour la première fois, sont particulièrement choquées de lire que Dieu ordonna d'exterminer ces peuples cananéens. Mais avec le recul, et une meilleur intelligence du texte sacré, on se rend compte combien cette mesure était nécessaire, voir justifiée comme le souligne le passage de Deutéronome 9:5 qui dit: “Ce n'est pas à cause de ta justice, ni à cause de la droiture de ton coeur, que tu entres, pour en prendre possession, dans leur pays; c'est vraiment à cause de la méchanceté de ces nations que, Jéhovah, les expulse de devant toi” . Etant le propriétaire légitime de la terre, Dieu avait à bon droit, ce droit d'éliminer de la surface du sol ce peuple qui


156 était d'une cruauté sans pareil. Ce n'est que tout récemment, que l'on a vraiment découvert, qui étaient les cananéens, grâce notamment aux nombreuses découvertes archéologi ques qui ont été faites. Celles-ci nous révèlent l'exactitude du passage ci dessus. Les principales divinités du pays étaient Baal et son épouse Aschtoreth, chaque localité avait son propre Baal, la signification du mot Baal serait “Seigneur” ou “maître”, voir “propriétaire”. Le Baal local recevait souvent un nom, qui le liait à une localité particulière. Ainsi il y avait le Baal de Péor, nom qui lui venait de la localité de Péor. Bien qu'il y eut de nombreux Baals locaux, les cananéens et les peuples voisins comprenaient que tousces Baals, n'étaient en fait que de simples manifestations de l'unique dieu Baal. On ne savait jusqu’à ce jour que très peu de choses sur le Baalisme, à part les quelques allusi ons que la Bible mentionnait. Cependant grâce à des fouilles qui furent entreprises à Ugarit (le moderne Ras-Shamra, sur la côte Syrienne en face de l'extrémité Nord-est de l'île de Chypre) on mit au jour de nombreux objets religieux, et de centaines de tablettes d'argile. Ces documents trouvés à Ras-Shamra exposent la liturgie particulière aux fêtes religieuses. Le culte était particulièrement avilissant, et d'une grossièreté sans pareil. Selon le manuel Biblique de Halley (Angl) : “Les temples de Baal et d'Aschtoreth étaient généralement associés. Les prêtresses et les sodomi tes étaient des prostitués sacrés. Le culte de Baal, d'Aschtoreth et d'autres dieux cananéens consistaient en des orgies sans nom; leurs temples étaient des centres de dépravation.” -page 166. Les déesses Aschtoreth, (également connue sous le nom d'Astarté, Anath et Ashérah) symbolisaient à la fois la luxure, la violence sadique et la guerre. Les statuettes D'Astarté (Aschtoreth) retrou vées au Moyen Orient, la représentent sous la forme d'une femme nue avec des organes sexuels agrandis de façon exagérée et vulgaire. Selon un des textes trouvés à Ras-Shamra, quand le père de la déesse Anath rejette une de ses requêtes, celle-ci lui répond : “Je te fracasserai la tête, je ferai ruisseler de sang tes cheveux gris et ta barbe grise". Sur un autre texte on retrouve cette même déesse qui semble vraiment jouir de voir couler le sang de ses victi mes:"Elle combat beaucoup et observe les combats; Anath contemple son combat: son foie se gorge de rire, son coeur se remplit de joie, le foie exulte; car elle s'enfonce jusqu'aux genoux dans le sang des cavaliers, jusqu'aux hanches dans le sang des héros”. A la lecture de ces passages, on comprend pourquoi Jéhovah, en Père aimant ait voulu protéger son peuple de ce culte sanguinaire et cruel. Ce peuple n'a pas fini de nous horrifier, comme on peut le constater dans la citation suivante : “les archéologues ont trouvé dans ces hauts lieux de prostitution sacrés, de nombreuses urnes contenant le reste d'enfants sacrifiés à Baal. Tout le périmètre était un cimetière de nouveauxnés. On à également mis a jour de nombreuses sculptures et plaques gravées représentant Aschtoreth dotée d'organes génitaux hypertrophiés de façon obscène qui avaient pour but d'exacerber la sensualité. Les cananéens adoraient donc leurs dieux en pratiquant devant eux des actes immoraux qui avaient valeur de rites religieux, et en assassinant leurs premiers nés, qu'ils offraient en sacrifice à ces mêmes dieux”. –Halley Le Manuel Biblique, p.167 . C’est pourquoi, la loi que Jéhovah avait donné aux Israélites, devait leur servir de protection, contre toutes ces pratiques hautement détestables des nations païennes. Ce n’est pas étonnant que le premier des commandements de la loi était : “Je suis Jéhovah ton Dieu, tu ne devras pas avoir d'autres dieux devant ma face”. -Exode 20:1, 2. Cette loi devait protéger les Israélites de toutes contaminations en matière de religion. Les Israélites ne devaient jamais oublier un vérité immuable à savoir: “Ecoute Israël, Jéhovah est un seul Jéhovah”. -Deutéronome 6:4 . Malheuresement, l'histoire de la nation juive n'est pas édifiante sous ce rapport, ils commirent bien des fois la fornication spirituelle, ils se bâtirent eux aussi des hauts lieux, et des colonnes sacrées et des poteaux sacrés, sur toute colline élevée et sous tout arbre touffu. Il y eut même dans le pays des prostituées sacrées. Ils agirent ainsi selon toutes les choses détestables des nations, que Jéhovah avait pourtant essayé d’expulser de devant les fils d'Israël. Si les Israélites succombèrent aux attraits du baalisme, c'est sans doute en raison de l'attrait puissant, que celuici exerçait sur les sens de l'individu. Les fêtes des cananéens étaient des énormes orgies, ou


157 toutes les dépravations sexuelles étaient permises. Cela a dû certainement jouer un rôle majeur dans la contamination à ce culte. Mais une autre raison qui les fit s'enticher du Baalisme, est à rechercher dans les us et coutumes de l’époque. On croyait généralement que les dieux avaient le pouvoir d'agir sur les éléments naturels, et, aussi qu'ils étaient capables de fertiliser la terre. Le Baalisme sous cet aspect était un culte axé entièrement sur l'agri culture. Les adorateurs de Baal pensaient que les changements de saison, et leurs effets dépendaient, des combats entre les dieux. Ils croyaient que la fin de la saison des pluies, et la disparition de la végétation indiquait que le dieu Môt, avait vaincu Baal, le forçant à se retirer dans les profondeurs de la terre. Mais quand la saison des pluies revenait, ce qui en Palestine a lieu généralement d'octobre à avril, ils pensaient ainsi que Baal était revenu à la vie, et que sa soeur Anath avait eu raison du dieu Môt. Ils pensaient aussi que l'accouplement de Baal, et de sa femme Aschtoreth, ou Astarté pouvait garantir la fertilité des champs, et la fécondité des troupeaux pour l'année à venir. Les adorateurs de Baal croyaient qu'en observant ainsi les rites prévus, lors de leurs fêtes religieuses, ils incitaient les dieux à les imiter. De ce fait, lors du retour à la vie de Baal et pour l'inciter à s'accoupler à son épouse Astarté, les cananéens se livraient à des orgies sexuelles et à une débauche sans frein. C'était là une forme de magie imitative, qui était pratiquée dans l'espoir, que les dieux imiteraient leurs adorateurs, et garantiraient ainsi une année fertile et prospère. C'est cet aspect purement pratique, qui attira certainement le plus les Israélites, bien que Jéhovah leur garantissait la prospérité à la seule condition, qu'ils demeurent fidèles à leur engagement, de le servir avec un service sacré, et sans compromissions : “Si vous obéissez à mes commandements que je vous prescris aujourd'hui, aimant Jéhovah, votre Dieu, et le servant de tout votre coeur et de toute votre âme, je donnerai à votre pays la pluie en son temps, la pluie de la première et celle de la dernière saison, et tu recueilleras ton blé, ton vin nouveau et ton huile; je mettrai aussi de l'herbe dans tes champs pour ton bétail, et tu en mangeras et te rassasieras. Prenez garde à vous, de peur que votre coeur ne soit séduit, que vous ne vous détourniez et ne serviez d'autres dieux et ne vous prosterniez devant eux”. -Deuté ronome 11:13-16. Les Israélites n'avaient pas besoin de recourir à la magie, ou encore à pratiquer des orgies religieuses, pour recevoir les pluies tant espérées. Jéhovah étant lui le Dieu vivant, pouvait leur garantir, le cycle naturel des saisons, qu’il avait lui-même mis en place. De ce fait, il ne pouvait en aucuns cas être mis au même niveau , que le faux dieu Baal, qui selon ses adorateurs était censés agir sur les élements. De ce point de vue, les Israélites étaient donc inexcusables, c'est pourquoi Jéhovah les a abandonnés à l’exil, du fait de leurs nombreuses infidélités vis-à-vis de lui. Par exemple au jour du prophète Elie, Jéhovah donna une importante leçon aux Israélites qui s’étaient détournés de lui pour se jeter corps et âme dans le Baalisme. Le roi Achab qui s'était converti au Baalisme, cherchait tous les moyens pour mettre un terme à la carrière du prophète Elie, mais il n'arrivait pas à mettre la main dessus (I Rois 18:10). Fina lement, Jéhovah demanda expressément à Elie de se présenter devant le roi Achab, afin d'organiser une confrontation entre lui, et les 450 prophètes de Baal, mais aussi les 400 prophètes du poteau sacré. Achab accepta l’épreuve, et convia tout le peuple au mont Carmel, près de la mer Méditerranée. Toute la multitude était là, rassemblée dans l’attente de ce qui allait arriver! Elie prend la parole, et propose une épreuve qui démontrerait d'une manière sans équivoque qui serait le vrai Dieu qu'il faut suivre ! L’épreuve consistait à offir un sacrifice d’un taureau uniquement par intervention divine. Les prêtres de Baal commencent à invoquer Baal, mais sans résultat probant, aucun feu ne vient prouver que Baal est un dieu vivant, bien qu'il était considéré par ses nombreux sectateurs, comme étant le dieu de la foudre et de l'orage. Ceux-ci ne cessent de prier, et de se faire des incisions, conformé ment à leurs rites sanguinaires. Cette mascarade dura toute la journée, et cela sous un ciel de plomb, ils sautaient comme des forcenés autour de l'autel, sans que rien se passe. Vers midi, Elie se moque d'eux, et


158 leur dit: “Criez plus fort, car il est Dieu; il est en méditation, ou il est occupé (certains traduction rendent cette expression : “il a les excréments, et il faut qu'il aille aux latri nes”) ou il est en voyage; peut-être qu'il dort, et il se réveillera”. -I Rois 18:18-29. Comme rien ne se passait, vient ensuite naturellement le tour d'Elie, il reconstruit l'autel de Jéhovah qui avait été démoli, puis il demande au peuple d'arroser par trois fois l'offrande, et l'autel, au point que la tranchée qui entoure l'autel, délimitant une surface d'environ 30 mètres carrés, est remplie d'eau. Vers l'heure de l'offrande du soir, Elie adresse une seule et unique prière à Jéhovah, qui envoie aussitôt le feu du ciel pour dévorer non seulement l'offrande, mais aussi le bois, les pierres de l'autel et l'eau de la tranchée. Quand le peuple vit cela, il tomba sur sa face contre terre, et s'écria: “Jéhovah est le vrai Dieu! Jéhovah est le vrai Dieu”! Elie fit égorger suite à cela, tous les prophètes de Baal au ouadi de Kischon. Et pour montrer la vanité du culte de Baal qui était censée agir sur la pluie, Jéhovah interrompt la sécheresse et déverse une pluie torrentielle sur tous les renégats, qui devaient certainement avoir à ce moment précis, le coeur contrit par les remords. (Voir I Rois 18:30-46). Par toutes ces manifestations de puissance, Jéhovah voulait démon trer à la face de ce peuple rebelle, qu’il est lui de loins supérieur à tous les Baals locaux, qui étaient censés agir sur les forces de la nature. Cette particularité des Baals est soulignée par ce qui est survenu à Elie après cet événement au mont Carmel. Après avoir démontré d'une manière plus que virile son zèle pour Jéhovah, Elie prend subitement peur à cause des menaces proférées par la femme d’Achab, la méchante reine Jézabel, adoratrice de Baal. Jéhovah se devait en Dieu miséricordieux de raffermir le coeur défaillant du prophète, afin qu'il puisse notamment faire le long voyage, qui devait le ramener à la montagne du vrai Dieu à Horeb. Une fois arrivé là, Jéhovah lui fit comprendre une importante leçon, en ce qui concerne sa supériorité par rapport aux Baals : “Là, il entra dans la caverne, et il y passa la nuit. Et voici que la parole de Jéhovah lui fut adressée : “Que fais-tu ici, Elie?” Il répondit: “J'ai été plein de zèle pour Jéhovah, le Dieu des Armées; car les enfants Israël ont abandonné votre alliance, ren versé vos autels, et tué par l'épée vos prophètes; je suis resté moi seul, et ils cherchent à m'ôter la vie.” Pour réponse Jéhovah, demanda à Elie de sortir de l'endroit où il se terrait, car il avait l'intention de lui montrer sa toute puissance : “Jéhovah dit : “Sors, et tiens-toi dans la montagne devant Jéhovah, car voici que Jéhovah va passer.” Et il y eut, devant Jéhovah, un vent fort et violent qui déchirait les montagnes et brisait les ro chers : (Jéhovah n'était pas dans le vent). Après le vent, il y eut un tremblement de terre : (Jéhovah n'était pas dans le tremblement de terre). Et après le tremblement de terre, un feu : (Jéhovah n'était pas dans le feu). Et après le feu, le murmure d 'une brise légère”. -I Rois 19:9-12. Par ces manifestations extraordinaires de puissance, Jéhovah veut faire comprendre à Elie, que contrairement à Baal, le faux dieu du ciel, de la tempête, du temps, de la végétation et des forces naturelles personnifiées, et idolâtrées, Jéhovah Lui le vrai Dieu, ne se trouve pas dans ces différen tes manifestations, qui ne sont que l'expression de sa force agissante, à savoir son Esprit Saint et non, Dieu lui-même. Par cette démonstration de puissance, Jéhovah rectifia ainsi la pensée erronée d'Elie, en lui faisant comprendre, qu'il n'avait pas à craindre Jézabel, ni les Baals et encore moins leurs sectateurs. Après quelques années, suite à l’épreuve du mont Carmel, les Israëlites rétablirent de nouveau les hauts lieux de dépravation. Dans sa grande longanimité, Jéhovah leur envoya les prophètes, pour leur rappeler leur détestable manières d'agir, afin qu'ils se repentent, et reviennent d'un coeur complet vers Lui : “Jéhovah vous a envoyé tous ses serviteurs les prophètes, les envoyant dès le matin (c'est à dire dès le début de leur entrée en terre promise, la terre de Canaan) et que vous n'avez pas écouté, et vous n'avez pas prêté l'oreille pour entendre. N'allez pas auprès d'autres dieux pour les servir et les adorer, ne m'irritez pas par l'ouvrage de vos mains. Mais vous n'avez pas écouté. C'est pourquoi ainsi parle Jéhovah des Armées. Parce que vous n'avez pas écouté mes paroles, j'enverrai et je prendrai toutes les tribus du Septentrion [du Nord] dit


159 Jéhovah, et je les amènerai à Nabuchodonosor, roi De Babylone, mon serviteur, je les ferai venir contre ce pays et contre ses habitants. Tout ce pays sera une solitude, un désert, et ces nations seront asservies au roi de Babylone pendant soixante dix ans”. -Jérémie 25:4-11 Le prophète Isaïe n'a pas non plus mâché ses mots, contre cette nation apostate qui avait rejeté le vrai Dieu pour s’enticher des faux dieux trinitaires des nations païennes : “Mais vous approchez ici, Fils de la magicienne (peut-être une allusion à Babylone connue pour ses pratiques spirites, et dont les fils d'Israël avaient adoptés les usances; c'est nous qui soulignons), race de l'adultère et de la prostituée ! Vous qui vous échauffez près des térébinthes (poteaux sacrés d'Aschtoreth qui avaient pour but d'exciter les sens), sous tout arbre vert, qui égorgez les enfants dans les vallées, sous les grottes des rochers! Ta part est dans les pierres polies du torrent (culte des pierres en usage chez plusieurs anciens peuples de l'orient. On les oignait d'huile et on y déposait des offrandes d'aliments). Voilà, voilà ton lot! Tu as été jusqu'à leur verser des libations (voir Jérémie 7:18), à leur présenter des offrandes. Tu as dressé ta couche, sur une montagne haute et élevée. Et c'est là que tu es montée, pour faire des sacrifices. Tu as mis ton mémorial (selon certains exégètes pensent que ce mémorial, était de toute vraisemblance un symbole phallique, qui avait pour but d'exciter les sens) derrière la porte et les poteaux; car, loin de moi, tu as découvert ta couche, et tu y est montée; tu as élargi ton lit, tu as fixé ton salaire, tu as aimé leurs embrassements, tu as souillé tes regards ! (Selon d'autres traductions : “Tu as contemplé leur membre viril”. -Isaïe 57:3-8. La prostitution était si répandue que les femmes Israélites allèrent jusqu'à se fabriquer, des représentations d'organes génitaux masculins, et avaient des rapports avec elles: “Et tu te pris tes objets et tu t'en fit des images d'un mâle, et tu te prosti tuas avec elles.” -Ezéchiel 16:17. Trad.J.N.Darby éd 1984. Durant de longs siècles, Israël se souilla ainsi, en ayant des relations immorales avec tous les faux dieux trinitaires de toutes les nations environ nantes, violant ainsi l'Alliance de la Loi. Jéhovah ne pouvait plus tolérer leurs manières d'agir, c'est pourquoi, il résolut de leur donner une véritable leçon, qui allait porter apparamment ses fruits, il les fit déporter dans les pays pleins d'idoles, comme l'Assyrie et sa soeur jumelle Babylone. Les premiers à subir cette humiliation furent les dix tribus d'Is raël, qui furent déportés vers l'Assyrie en 740 a.n.è. Plus tard, il fit aussi déporter les deux tribus restantes du Royaume de Juda vers la Babylonie en 607 a.n.è. Les Israélites avaient souillés le pays tout comme les peuples cananéens l'avaient fait avant eux, c’est pourquoi ils furent eux aussi vomis du pays, tout comme les cananéens l'avaient été aussi en leur propre temps. Cette déportation forcée a dû certainement, les faire réfléchir, ils comprirent enfin la gravité du péché d'idolâ trie. Ils commirent certes d'autres péchés graves, mais plus jamais ils ne retombèrent dans celui de l'idolâtrie. La preuve l’icident qui survenu lorsque Pilate fut nommé procurateur de Judée. L'historien Flavius Josèphe rapporte les faits en ces termes: “Pilate, envoyé en Judée comme procurateur par Tibère, fit introduire à Jérusalem, de nuit et enveloppées, les images de César, appelées enseignes: ce fut à l'origine de troubles graves chez les juifs quand le jour fut levé l'indignation des citadins fit affluer les gens de la campagne en foule compacte. Ils se dirigèrent en toute hâte sur Césarée et supplièrent Pilate de faire enlever les enseignes de Jérusalem et de respecter les lois de leurs pères. Pilate refusa; alors s'étant jetés face contre terre autour de sa demeure, ils restèrent cinq journées et cinq nuits pleines sans bouger”. La Guerre des Juifs, traduit du grec par P. Savinel, livre II, chap.IX, p. 244. Après ce bref tour d'horizon de l'histoire de la nation juive, nous sommes obligés de reconnaître que Jéhovah est un seul Jéhovah, ce que les juifs n'ont jamais douté malgré leurs nombreux déboires ! La venue de Jésus, allait-t-elle troubler cette sérénité, et mettre ainsi un terme à ce monothéisme juif ? Allait-il faire une rupture avec le judaïsme ancestral? Laissons un autre juif, Lévi Paine de répondre à ces deux pertinentes questions: “Il n'y a sur ce point aucune rupture entre l'Ancien Testament et le Nouveau. La tradition Monothéiste se perpétue.


160 Jésus était Juif, instruit par des parents juifs selon les principes de l'Ancien Testament. Son enseignement était fondamentalement juif, certes un évangile nouveau, mais non pas une théologie nouvelle en outre, il faisait sien le grand texte du monothéisme juif: “Entends O Is raël, le Seigneur notre Dieu est un seul Dieu”. -Marc 12:29. Bien que les trinitaires affirment que Jésus ait pris ses distances avec l'Ancien Testament, toutes les preuves démontrent cependant le contraire. Personne ne peut accuser Jésus, de s'être fait ne serait-ce que l'espace d'un instant, l'égal de Dieu ! Lorsque Jésus se propose de guérir un malade le jour du Sabbat, les Juifs formalistes essaient par tous les moyens de l'en empêcher, Jésus pour leur montrer leur hypocrisie leur dit: “Mon Père a travaillé sans relâche jusqu'à présent, et moi aussi je travaille sans relâche”. Sur ce les juifs cherchaient avec plus d'ardeur à le faire mourir, parce que non content de violer le Sabbat, il disait encore que Dieu était son Père, se faisant égal à Dieu”. -Jean 5:17,18. Pour ces juifs incrédules, Jésus n'était rien d'autre qu'un humain de chair tout comme eux, et ils étaient scandalisés à la pensée que Jésus, se définisse d'une manière particulière, comme étant le fils de Dieu, se faisant non pas Dieu, mais égal par nature à Dieu. Ils ne voulaient pas le reconnaître comme étant le Messie qu’ils attendaient pourtant, et donc tous les prophètes avaient annoncés sa venue bien longtemps à l'avance. Jésus bien qu'étant de nature divine, a toujours démontré, qu'il était une créature distincte du Père, et qu'il lui était en tous points subordonné. Il dit un jour à Marie Madelei ne ces paroles : “Je monte vers mon Père et votre Père, vers mon Dieu et votre Dieu” –Jean 20 :17 ou encore: “Le fils ne peut rien faire de lui même? Mais seulement ce qu'il voit faire au Père”. -Jean 5:19 Trad.Oeucuménique de la Bible. A une certaine occasion il pu dire aussi : “Je suis descendu du ciel pour faire non pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé”.-Jean 7:16. Que Jésus ne fasse pas partie d'une trinité, cela est clairement démontré lors d'une confrontation qui l’oppose aux Scribes et aux Pharisiens : “Jésus leur parla de nouveau, disant: “Je suis la lumière du monde. Celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres, mais il aura la lumière de la vie”. Sur quoi les Pharisiens lui dirent: “Vous rendez témoignage de vous-même; votre témoignage n'est pas digne de foi”. "Et si je juge, mon jugement est digne de foi, car je ne suis pas seul, mais moi et le Père qui m'a envoy é. Or, je rends témoignage de moi-même, et le Père qui m'a envoyé, rend aussi témoig nage de moi.” -Jean 8:12-18. Il faut préciser ici qu'en Israël, il était une loi qui stipulait que lor squ'une accusation grave était portée contre quelqu'un, il fallait pour que celle-ci soit recevable produire le témoignage d'au moins deux à trois témoins, sinon l'accusation était caduque : “Sur le dire de deux témoins ou de trois témoins devra être mis à mort, celui qui doit mourir. Il ne sera pas mis à mort sur le dire d'un seul témoin”. -Deutéronome 19:15.) Si Jésus était Dieu, comment pouvait-il dès lors satisfaire à cette exigence fondamentale de la loi? Que Jésus soit inférieur à son Père, cela est aussi démontré dans le récit ou les disciples demandent à Jésus le signe de sa seconde présence invisible: “Dites-nous quand cela arrivera, et à quel signe on connaîtra que toutes ces choses seront près de s'accomplir”. -Marc 13: 4.Trad.A.C.ed.1905. Après leur avoir énuméré tous les différents aspects du signe démontrant qu'il serait revenu dans sa seconde présence invisible, Jésus leur avoue franchement, qu'il ne connaît pas lui-même, ni le jour, ni l'heure de cette intervention: “Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, nul ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils mais le Père seul”. -Marc 13:32. Si Jésus était l'égal de son Père, il aurait dû savoir, ce que le Père savait! Mais il ne le savait pas, pour la simple raison qu'il n'était pas Dieu, ni même son égal. Les trinitaires sont comme les chats qu’on jette en l’air, ils finissent toujours par tomber sur leurs pattes. Comment explique-t-ils cette apparente contradiction ? Cette théorie consiste simplement à dire : que tant qu'il se trouvait sous sa forme humai ne, Jésus n’avait pas accès à toute la connaissance qui fût sienne dans l'Esprit. Si nous devions retenir cette hypothèse, cela résoudrait certes une énigme, mais d'autre part d’un autre côté, cela remettrait en doute la


161 caractéristique principale de Dieu, à savoir sa Toute Puissance. Or, mettre en doute celle-ci, c'est le rabaisser au niveau notamment des dieux trinitaires des nations païennes ! De plus, si Dieu pouvait ne serait-ce que l'espace de quelques instants perdre sa Toute Puissance, comment l'univers pourrait-il de par lui-même exister ? Si cela était, pourquoi Satan n'a-t-il pas profité de cette occasion inopinée pour l'anéantir à tout jamais, et ainsi prendre du même coup tous les pleins pouvoirs dans l'univers ? De plus si nous devions suivre cette théorie, cela ferait passer également Dieu pour un menteur, or, il est expressément dit: “Il est impossible à Dieu de mentir”. -Hébreux 6:18. Aller au-delà de ces considérations, c’est se placer sur un terrain particulièrement glissant, qui nous ferait déraper dans les mêmes pratiques, qui ont conduit justement les Israëlites à se conduire en infidèles vis-à-vis de Jéhovah Dieu, le Dieu Unique, qui ne peut souffrir d’aucunes rivalités. Il est vrai que certaines personnes sincères se posent tout naturellement des questi ons quand à la nature de Dieu, et cela particulièrement, lorsqu'ils lisent certains passages des Ecritures, dans leur propre version de la Bible. Par exemple celui qui lirait le passage de Matthieu 24 :36 dans la version catholique de l'A.Crampon ed 1905, pourrait en tirer une toute autre conclusion ! Dans cette traduction, ce passage se lit ainsi: “Quand au jour et à l'heure, nul ne les connaît, pas même les anges dans le ciel, mais le Père seul”. -Matthieu 24:36 . Comme vous pouvez le constater, le groupe de mots [“ni le fils”] y sont totalement absents dans ce passage. Pourquoi une telle omission, si omission il y a bien sûr? Dans un ouvrage intitulé le Codex Sinaïticus et le Codex Alexandri nus (Angl) publié par les conservateurs du British Museum, ceux-ci nous fournissent la clé de cette apparente énigme: “Le Sinaïticus et le Vaticanus (des anciens manuscrits de la Bible) ajoutent les mots “Ni le fils”, a près “ciel”. Ces mots qui constituent manifestement la leçon originale, ont été supprimés de crainte qu'ils ne provoquent une méprise doctrinale”. Cependant, malgré cette explication, on ne comprend toujours pas pourquoi, cela n'a pas été également supprimé dans les passages parallèles de Marc 13:32 ou encore celui d'Actes 1:7 qui eux ne laissent planer aucun doute quand à la position de Jésus par rapport à Dieu: “Pour ce qui est de ce jour et de cette heure, nul ne les connaît, ni les anges dans le ciel, ni le Fils, mais le Père seul”. -Trad.A.C. éd. 1905 . Il est fort possible que l'Abbé Crampon se soit tout simplement trompé, en recopiant d'après une ancienne copie, ou encore il n'aurait pas reporté ce groupe de mots, du fait qu'ils étaient déjà absents dans la version qu'il utilisait pour faire sa traduction. C’est possible ! Mais tout pousse à croire à une troisième hypothèse, qu’il y aurait là une falsification volontaire de la part de cet Abbé. En supprimant les mots “Ni le Fils” ; il donnait ainsi aux partisans de la Trinité, une raison de revendiquer leur doctrine favorite, en lui donnant une base Biblique des plus solides. Il aurait bien voulu porter atteinte également aux deux autres citations, mais il ne l’a pas fait, du fait qu'on aurait pu l'accuser ouvertement de fraude, car toutes les autres versions allaient dans un sens contraire à la sienne, et de plus le passage de Matthieu s'y prêtait à merveille. Qu'el le que soit l'hypothèse retenue, il n'en demeure pas moins que cela est une contrefaçon de l'original, et ne peut donc pas servir à justifier cette doctrine plus que contestable ! Je vous propose encore deux autres arguments qui vous prouveront une fois de plus la fausseté de la doctrine trinitaire. Le premier argument est tiré de la tentation de Jésus par le Diable après son baptême dans le Jourdain. Le récit inspiré nous dit: “Et le tentateur s'approchant, lui dit: “Si vous êtes le fils de Dieu” -Matthieu 4:4. Si Jésus était bel et bien Dieu, ou une partie d'une quelconque trinité, pourquoi Satan ne l'a-t-il pas reconnu comme tel? N'avait-il pas été lui aussi avant sa chute dans les cieux auprès de Dieu? N'etait-il pas son créateur? (Voir Ezéchiel 25:13-15) Ce que Satan voulait avant tout savoir en posant cette question, c’était si ce personnage, qui se trouvait devant lui était bel et bien le Messie tant promis par les écritures, à savoir le Fils de Dieu ? C'est donc pour cela, que sa demande est à la forme interrogative ! Il ne le sait pas, c’est pourquoi, il lui pose la question. Lors de sa seconde


162 tentative, Satan lui-même, nous fait comprendre, que Jésus ne faisait pas partie d'une trinité, comme le soutiennent pourtant mordicus les trinitaires : “Si vous êtes le fils de Dieu, jetez vous en bas; car il est écrit: “Il a donné pour vous des or dres à ses anges, et ils vous porteront dans leurs mains, de peur que votre pied ne heurte contre la pierre”. -Matthieu 4:6. Les expressions (“Il a donné”) ; (“pour vous”); (“A ses anges”) impliquent automatiquement plusieurs entités indépendantes les unes des autres. Dans ce passage le pronom personnel (“Il”) à la troisième personne du singulier, s'applique ici d'une manière exclusive en la personne de Jéhovah le Dieu Unique, qui ne peut avoir de rival. Quand à la seconde expression (“pour vous”), elle implique elle un pronom personnel sous sa forme polie, qui s'adresse à ne pas douter à la personne de Jésus même, personne indépendante du (“Il”). Quand à l'expression (“ à ses anges”) ; (“ses”) est je n'apprendrai rien à personne en disant qu'il est lui un adjectif possessif, qui s'accorde avec le (“IL”); c'est à dire “Jéhovah”. Ce sont les anges de Jéhovah et non pas ceux de Jésus. Si Satan le pire ennemi de l'humanité n'a pas fait l'amalga me, pourquoi ses suppôts ici sur terre le font-ils? La dernière tentation de Jésus devrait jeter un coup de grâce à cette monstruosité, qu'est la doctrine trinitaire ! Jugez par vous même: “Le Diable de nouveau, le transporta sur une montagne très élevée, et lui montrant tous les royaumes du monde, avec leur gloire, il lui dit: “Je vous donnerai tout cela, si, tombant à mes pieds vous m'adorez”. -Matthieu 4:9. Lors de cette troisième et dernière tentation, Satan est pleinement convaincu que ce personnage qui est devant lui est bel et bien le Fils de Dieu, du fait qu'il ne lui pose plus la question, comme il l’avait fait durant les deux premières tentations. Etant convaincu de la position de subordonné de Jésus, il se propose tout simplement de le corrompre, en lui faisant une proposition indécente. Si Jésus était égal à son Père, comment Satan pouvait-il lui proposer tous les royaumes du monde, alors que nous savons pertinemment qu'il en est le souve rain légitime? (Voir Psaumes 103:19-22). Comment une créature créé, dépendante de son créateur, peut-elle exiger de la part de celui-ci, un acte d'adoration? Cela n'a pas de sens, si c’était le cas! La logique ne nous apprend-elle pas précisément le contraire ? Même un débile comprendrait, qu'on ne peut demander à un empereur, un roi, un gouverneur, voir quelques autres autorités, un acte d'allégeance, pour la raison qu'un simple subordonné, le leur demanderait avec insistance! N’en déduisons pas que Satan lui serait encore plus stupide! Si la demande de Satan était de cette nature, Jésus ne se serait pas gêné, de le remettre à sa juste place, ce qu’il n’a pas fait, ce qui prouve que Jésus n'était pas le Dieu Suprême ! Même les démons à la solde de leur chef Satan reconnurent en Jésus le Fils de Dieu et non Dieu: “Qu'avons nous à faire avec toi, Jésus, Fils du Dieu Très Haut. Je t'impose le serment par Dieu pour que tu nous tourmentes pas".-Matthieu 8:29, voir aussi Marc 5:7. D'autre part, si Jésus était une partie de Dieu, de même puissance, de même égalité, pourquoi lui demander avec insistance de prêter serment sur quelqu'un qui lui est en tous points égal? Cela est contraire au principe même du jurement, car ce principe repose sur le fait de jurer sur une autorité sur lequel, toutes les parties en questions reconnaissent la dignité et la grandeur. En Hébreux 6:13 ce principe de grandeur y est clairement exprimé en ces termes: “En effet quand Dieu fit sa promesse à Abraham, comme il n'avait personne de plus grand par qui jurer, il jura par lui même”. Ces paroles n'ont de sens, que si Jésus est inférieur en tous points à Dieu, aller au-delà c'est spéculer, fantasmer, prendre ses désirs pour des réalités! La dernière argumentation que je vous propose, devrait porter un coup fatal à la doctrinee trinitaire. En une certaine occasion les Scribes, et les Pharisiens demandèrent instamment à Jésus, qu'il leur produise un signe particulier, qui viendrait prouver d'une manière irréfutable qu'il était Lui, bien le Messie tant espéré ! Pour réponse Jésus leur dit: “Cette race méchante et adultère demande un signe, et il ne lui sera pas donné d'autre signe que celui du prophète Jonas: de même que Jonas fut trois jours et trois nuits dans le ventre du poisson (qui pouvait être d'une certaine manière sa sépulture si Jéhovah n'était intervenu),ainsi le Fils de


163 l'homme sera dans le sein de la terre trois jours et trois nuits”. -Matthieu 12:40 . Lors d'une autre occasion, il dit à ceux qui attendaient de lui encore un signe: “Détruisez ce temple, et je le relèverai en trois jours.” Les juifs répartirent: “C'est en quarante six ans que ce temple a été bâti, et vous, en trois jours vous le relèverez !”. Mais lui il parlait du temple de son corps. Lorsqu'il fut ressuscité d'entre les morts, ses disciples se souvinrent qu'il avait dit cela, et ils crurent à l'écriture et à la parole que Jésus avait dite”. -Jean 2:19-22. Quand arriva enfin ce qui avait été prédit, à savoir la mort de Christ, ses adversaires voulaient s’assurer de toutes les garanties auprès des autorités Romaines afin qu'aucun des disciples ne puissent avoir accès auprès de la tombe de Jésus, pour qu’il n’y ait pas de supercherie d’après eux: “Le lendemain, qui était un samedi, les princes des prêtres et les Pharisiens allèrent ensemble trouver Pilate, et lui dirent: “Seigneur, nous nous sommes rappelés que cet imposteur, lorsqu'il vivait encore, a dit: “Après trois jours, je ressusciterai; commandez donc que son sépulcre soit gardé jusqu'au troisième jour, de peur que ses disciples ne viennent dérober le corps et ne disent au peuple: il est ressuscité des morts. Cette dernière imposture serait pire que la première.” Pilate leur répondit: “Vous avez une garde, gardez-le comme vous l'entendez.” Ils s'en allèrent donc et ils s'assurèrent du sépulcre en scellant la pierre et en y mettant des gardes”. -Matthieu 27:62-66 . Douter de la mort effective de Jésus, c'est remettre en quelque sorte, le dessein immuable de Dieu qui voulait qu’il en soit ainsi : “Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et connaissant la souffrance, comme un objet devant lequel on se couvre le visage; il était en butte au mépris, et nous n'avons fait aucun cas de lui. Mais lui, il a été transpercé à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités. On le maltraite, et on lui soumet à la souffrance et n'ouvre pas sa bouche, semblable à l'agneau qu'on mène à la tuerie. Il a été enlevé par l'oppression et le jugement. Qu'il a été retranché de la terre des vivants. On lui a donné son sépulcre avec les méchants, et dans sa mort il est avec le riche.Parce qu'il a livré son âme à la mort et qu'il a été mis au nombre des malfaiteurs, et lui même a porté la faute de beaucoup, et il intercédera pour les pécheurs”. -Isaïe 53:1-11. Cette prophétie Messianique s'est réalisée à la lettre, car le but de sa venue sur terre était de racheter l'humanité, vendue sous le poids du péché Adamique. (Voir Romains 5:5-21). Si Jésus ne fusse pas réellemment mort comme le prétendent les trinitaires, nous serions tous toujours sous le coup de la malédiction de la loi, comme l'a magistralement exposé l'apôtre Paul dans sa lettre aux Hébreux: “Et c'est pour cela qu'il est un médiateur d'une nouvelle alliance, afin que, par sa mort ayant eu lieu pour le pardon des transgressions commises sous la première alliance, ceux qui ont été appelés reçoivent l'héritage éternel qui leur a été promis. Car, là où il y a un testa ment, il est nécessaire que la mort du testateur intervienne; parce que, un testament n'a son effet qu'en cas de mort, étant sans force lorsque le testateur est en vie. Voilà pourquoi même la première alliance n'a pas été inaugurée sans effusion de sang. Moïse, après avoir proclamé devant tout le peuple tous les commandements selon la teneur de la loi, prit le sang des taureaux et des boucs, avec de l'eau, de la laine écarlate et de l'hysope, et il fit l'aspersion sur le livre lui même et sur tout le peuple, en disant: “Voici le sang de l'alliance que Dieu a contracté avec vous et d'après la loi, presque tout se purifie avec du sang: et sans effusion de sang il n'y a pas de pardon. Puisque les images des choses qui sont dans les cieux devaient être purifiés de cette manière, il était donc nécessaire que les choses célestes elles mêmes fussent inaugurées par des sacrifices supérieurs à ceux-là. Car ce n'est pas dans un sanctuaire fait de main d'homme, image du véritable, que le Christ est entré; mais il est entré dans le ciel même afin de se tenir désormais pour nous présent devant la face de Dieu. Et ce n'est pas pour s'offrir lui même plusieurs fois, comme le grand prêtre entre chaque année dans le sanctuaire avec un sang qui n'est pas le sien: autrement il aurait dû souffrir plusieurs fois depuis la fondation du monde; mais il s'est montré une seule fois, dans les derniers âges, pour abolir le péché par son sacrifice. Et comme il est arrêté que les hommes meurent une seule fois, après quoi vient le jugement, ainsi le Christ, après s'être offert une fois pour ôter les péchés de la multitude,


164 apparaîtra une seconde fois, sans péché, pour donner le salut à ceux qui l'atten dent”. -Hébreux 9:15-28 Une autre missive de l'apôtre aux Corinthiens prouve à l'évidence que Jésus est bel et bien mort et ressuscité d'entre les morts : “Je vous ai enseigné avant tout, comme je l'ai appris moi-même, que le Christ est mort pour nos péchés, conformément aux écritures; qu'il a été enseveli et qu'il est ressuscité le troisième jour, conformément aux écritures; et qu'il est apparu à Céphas (Pierre) puis aux douze. Après cela, il est apparu en une seule fois à plus de cinq cents frères, dont la plupart sont encore vivants. Après eux tous, il m'est aussi apparu à moi, comme l'avorton. Or si l'on prêche que le Christ est ressuscité des morts, co mment quelquesuns parmi vous disent-ils qu'il n'y a pas de résurrection des morts? S'il n'y a point de résurrection des morts, le Christ non plus n'est pas ressuscité. Et si le Christ n'est pas ressuscite, notre prédication est vaine, vaine aussi est votre foi. Il se trouve même que nous sommes de faux témoins à l'égard de Dieu, puisque nous avons témoigné contre lui qu'il a ressuscité le Christ, tandis qu'il ne l'aurait pas ressuscité, s'il est vrai que les morts ne ressuscitent pas. Car si les morts ne ressuscitent pas, le Christ non plus n'est pas ressusci té. Et si le Christ n'est pas ressuscité votre foi est vaine, vous êtes encore dans vos péchés, et par conséquent aussi, ceux qui se sont endormis dans le Christ sont perdus. Mais maintenant le Christ est ressuscité des morts, il est les prémices de ceux qui se sont endormis. Car puisque par un homme, est venue la mort, c'est par un homme aussi que vient la résurrection des morts. Et comme tous meurent en Adam, de même aussi tous seront vivifiés dans le Christ”. – I Corinthiens 15:1-32. De tout ceci, il ressort clairement que la Bible enseigne, bel et bien la mort et la résurrection du Christ, c'est là un enseignement fondamental des Ecritures Saintes qui ne peut en aucune façon être annulé, quand bien même la chrétienté prétend elle le contraire ! Jéhovah qu’on le veuille ou non est un seul Jéhovah, il ne peut partager sa gloire avec aucun autre dieu, quand bien même son Fils unique ! Il ne peut de ce fait, en aucun cas être rabaissé notamment au niveau de tous les faux dieux trinitaires qui pullullaient dans toutes les civilisations des temps antiques ! La chrétienté apostate essaie tant bien que mal de perpétuer ce culte lamentable des triades qui rappelons-le correspondait à des forces primordiales hypostasiées. De ce point de vue la chrétienté apostate n’est que le prolongement naturerl des cultes agraires pratiqués à grande échelle par les païens en vue de s’attirer les faveurs des dieux. Personne ne peut rester insensible à toute cette mascarade, en faisant fi d’ignorer volontairement ce que représente réellement cette “Babylone la Grande” ! Si encore les preuves avancées étaient pour ainsi dire peu nombreuses, voir tendancieuses, on pourrait à juste titre nous accuser de manipulation, voir de calomnie ! Mais les preuves sont si nombreuses, si évidentes, si convaincantes qu’elles parlent d’elles mêmes ! Il est très facile de se réfugier derrière les mystères de la foi, mais il faut plus que de la foi pour croire que la religion chrétienne et que le catholicisme en particulier soit une création divine. Tout démontre plutôt le contraire !


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