Équipe du projet Infra
Leon Smets | Dirk Dignef Jan Duchateau
employés sont frustrés, parce qu’ils ont l’impression que rien n’avance. Pour le dire en quelques mots : “Never give up”. Comment se passe une journée pour vous ?
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Comment vous êtes-vous retrouvé chez Kumpen ? Dirk : Immédiatement après mes études, j’ai décidé de chercher du travail comme ouvrier. Si je n’avais pas suivi cette voie, si je n’avais jamais effectué moi-même certains travaux, comment aurais-je pu, plus tard, assurer une fonction directive ? Après-coup, cela s’est avéré être une expérience particulièrement instructive. Leon : Pour moi, il y a 38 ans de cela, tout s’est fait par hasard. Le va-etvient entre mon ancien emploi et mon lieu de résidence était épuisant et j’ai donc décidé de chercher un nouvel emploi. Jan : J’ai atterri ici par le biais de mon professeur de mathématiques au collège Technicum Sint-Truiden. Elle connaissait bien l’ancien directeur du personnel. C’est de cette manière que j’ai pu avoir un entretien d’embauche chez Kumpen. Est-ce que vous saviez déjà, enfant, que votre vocation était de travailler
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dans une entreprise de construction ? Jan : Quand j’étais gosse, je voulais être ingénieur. J’imaginais quelque chose de plus exotique. Par exemple, l’invention d’une machine à voyager dans le temps [rire]. L’intérêt pour la construction m’est venu dans le secondaire, au cours de ma formation en Sciences industrielles. Dirk : J’ai toujours été sensible au côté concret, matériel, de la construction. J’aime, à la fin de la journée, regarder en arrière et voir ce qui a été réalisé. Leon : Mon frère aîné travaillait dans la branche et je pense que mon intérêt pour la construction vient de là. Que signifie Kumpen pour vous ? Pouvez-vous décrire l’entreprise en quelques mots ? Leon : Depuis tant d’années passées à travailler chez Kumpen, j’ai connu des hauts et des bas. Le secteur de la construction a fait l’objet de bien des remaniements au cours des ans. Mais je suis toujours resté en place. Dirk : Chez Kumpen, on est amené à vivre quelque chose qui n’existe pas
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Leon Smets Chef d’équipe
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ailleurs. Dans le passé, nous avons osé quitter l’entreprise pendant quelque dix ans, mais, finalement nous sommes revenus. Entre-temps, j’ai surtout travaillé comme sous-traitant pour nombre d’autres constructeurs de route, ce qui m’a permis, a posteriori, d’apprécier l’atmosphère qui règne chez Kumpen. Jan : Je pense comme Dirk. C’est fantastique de travailler pour une entreprise comme Kumpen. On vous laisse libre de faire votre truc. Je suis convaincu que ce type de philosophie d’entreprise engage à faire montre de plus de créativité et encourage les nouveaux développements au sein de l’entreprise. Je pense que cela est également possible à tous les niveaux de l’entreprise. Le tampon de compactage inventé par Roger Cleeren est un très bel exemple de cette liberté créatrice. Ce tampon, nous l’utilisons chaque jour sur les chantiers. Il faut de la patience pour changer ou améliorer les choses. Imposer les choses en force ne réussit jamais. Le résultat, évidemment, est que certains
Dirk Dignef Chef de projets Infra
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Jan Duchateau Chef de chantier Infra
Dirk : Je veille d’abord à ce que chacun puisse travailler. L’anticipation du travail à faire en concertation avec nos employés est, pour moi, quelque chose d’essentiel. À part cela, il y a les réunions de chantier, le contact avec la direction, les sous-traitants, etc. Sans oublier, bien sûr, les chiffres : les états d’avancement, les comptabilisations, le contrôle des coûts, les rendements, la préparation des acquisitions, etc. Jan : Chaque jour est différent. Savoir de quoi est faite la journée n’est possible qu’une fois la journée terminée. Leon : Actuellement, je travaille sur le chantier Trilogiport, à Oupeye. Les travaux se font en société momentanée et, donc, je passe des accords, en concertation avec d’autres partenaires sur qui fait quoi. De cette manière, je tente, autant que possible, de coordonner et de distribuer le travail. Je m’assure également de manière systématique de ce que notre personnel s’acquitte correctement et conformément des travaux qui lui sont confiés. De quelle manière fait-on la différence, chez Kumpen ? Dirk : Nous faisons toujours de notre mieux pour motiver tout le monde, afin que, dans l’équipe, nous puissions nous soutenir les uns les autres. De surcroît, nous avons appris que l’un des éléments essentiels consiste à nous respecter les uns les autres. Leon : Lorsque vous assurez une fonction de coordination, vous devez veiller à ce que tout soit parfaitement clair pour tout le monde, c’est la seule manière d’éviter le chaos. Si, par exemple, je prends un jour de congé, je m’arrange pour que tout soit correctement préparé pour la journée et que nos hommes ne restent pas les bras croisés. Jan : J’ai un esprit plutôt analytique.
Je le dois à ma formation d’ingénieur. Je recherche toujours une manière de faciliter les tâches routinières. Non seulement pour moi, mais aussi et surtout pour les autres. Pour que tout le monde puisse travailler plus efficacement. À quel point le travail d’équipe est-il important pour vous ? Jan : Seul, on n’arrive à rien. Chacun a sa spécialité. Nous devons accepter de nous-mêmes et des autres le fait d’être moins bons dans certains domaines ou, à l’opposé d’exceller dans d’autres. L’art, dans tout cela, consiste à tout mettre en commun, à faire en sorte que chacun, homme ou femme, soit la bonne personne placée au bon endroit. Cela n’est possible qu’avec le concours de tout le monde. Une équipe est, donc, quelque chose d’essentiel. En ce qui me concerne, Kumpen, dans sa totalité, doit être perçue comme une équipe et non comme l’assemblage d’équipes différentes. Dirk : Tout à fait vrai, je suis d’accord, Jan. Sans cohésion, on ne va pas très loin. Le moteur de nos chantiers, c’est effectivement le fait que nous recherchons l’enthousiasme et la motivation dont nous avons besoin pour nous mettre au travail. Leon : Étant donné que la coordination est un élément important de ma fonction, le travail en équipe est assez important pour moi. Dans la fonction qui est la mienne, il est indispensable d’entretenir de bon rapport avec les gens et je dois dire qu’ici, le rire, et parfois la plaisanterie suppléent à la communication verbale. Quelles sont les 3 qualités que vous appréciez le plus chez votre (vos) collègue(s) ? Leon : Tout le monde se comporte de manière très amicale, de manière serviable. J’accorde à chacun la liberté d’exprimer ce qu’il pense et tout le monde apprécie. Je suis un peu plus âgé, mais je suis ouvert aux nouvelles idées. Jan : La plupart de nos gens ont le sens de l’humour, ce qui permet de relativiser. De plus, ici, en cas de
problème, il est toujours possible de trouver quelqu’un pour vous aider. Pour ma part, les critiques positives sont parfaitement bienvenues. Dirk : Quand Leon vient sur le chantier, on sait tous que le chantier va fonctionner comme il faut et je dois dire que ce que je trouve admirable chez lui, c’est ce don qu’il a de remettre les choses en bon ordre sur le chantier. C’est, chez Leon, quelque chose de vraiment phénoménal. Pour le reste, il est toujours prêt à aider. Jan, de son côté, a fait clairement la différence dans l’association temporaire pour le chantier Oupeye. Le “Manager de chantier” qu’il a programmé a permis de réaliser un suivi de chantier plus que convenable. C’est agréable de travailler avec des gens jeunes, susceptibles de faire leurs les innovations du marché. C’est très instructif pour nous. Si vous pensez au déroulement de votre carrière chez Kumpen, y a-t-il une anecdote que vous souhaiteriez partager avec nous ? Dirk : Je me souviens de la fois où nous devions acheter une bétonnière dans une vente aux enchères sur Internet : nous avons passé la nuit devant l’ordinateur, chez Kumpen. Un très bon moment. Les machines provenaient d’une faillite et étaient mises en vente publique depuis l’Oklahoma. Le brave commissairepriseur, de l’autre côté de l’océan, n’arrêtait pas de jacasser. Nous l’avons fait taire d’un clic de souris depuis Hasselt. Vendue ! Jan : Leon pourra vous en raconter bien d’autres – il travaille ici depuis tellement longtemps. En ce qui me concerne, ma carrière chez Kumpen n’est pas encore terminée. Je vous propose de me reposer la question dans 40 ans [rire]. Leon : Je me souviens d’un responsable de chantier chez qui le doute était une habitude. Il doutait beaucoup, toujours, ce qui était problématique dans sa fonction. Mais avec l’aide nécessaire, j’étais alors chef d’équipe, tout a fini par baigner dans l’huile.