Rapport de stage chez ERIGES de Louise LAFALIZE

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Rapport de Stage chez «Les piétonniers en milieu urbain & en particulier à Seraing»

LAFALIZE Louise

Master Supplémentaire en Urbanisme et Aménagement du Territoire Année académique 2015-2016 / S. Reiter, C. Ruelle, J. Teller


Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

Tables des matières 1. Introduction..........................................................................................................................................................3 1.1 Raisons du choix...........................................................................................................................................................3

1.2 Attentes.............................................................................................................................................................................5 1.3 Contact...................................................................................................................................................................5

2. Organisme d’accueil........................................................................................................................................6

2.1 L’histoire d’ERIGES 2.1.1 Le contexte de la ville de Seraing....................................................................................................6 2.1.2 Le début de la requalification de la ville.......................................................................................7 2.2 L’organisme Eriges.....................................................................................................................................................9 2.2..1 Les objectifs d’ ERIGES..........................................................................................................................9 2..2.2 Les missions d’ERIGES .........................................................................................................................9 2.2.3 L’organisation interne d’ERIGES.......................................................................................................9 2.2.3. 1 Les bureaux.............................................................................................................................9 2.2.3.2 L’équipe.....................................................................................................................................10 2.2.3.3 Fonctionnement.................................................................................................................10

3. Missions..................................................................................................................................................................12

3.1 Mission principale : «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?»................................................................12 3.2 Suite de la mission principale : «Un espace partagé rue Ferdinand Nicolay»...............................................................................................................................................................................19 3.3 Mission secondaire : «Comprendre le principe des marchés publics»................................................22 3.4 Autres missions 3.4.1 Détails techniques sur un projet d’aménagement sous le pont de la Cloche à Jemeppe..............................................................................................................................24 3.4.2 Travail de mise en page des plans de la Mairie d’Ougrée................................................25 3.5 Réunions...........................................................................................................................................................................25

4. Retour critique................................................................................................................................................26

4.1 Les missions confiées & l’urbanisme et l’aménagement du territoire ?.......................................26 4.2 Les missions confiées : pertinentes ? originale ? Suggestions ............................................................29 4.3 Les missions confiées & la formation MSUAT.............................................................................................32

5. Apprentissage personnel..............................................................................................................................36

5.1 Qu’est-ce que le stage lui a appris sur lui-même......................................................................................36 5.2 Quel est l’impact du stage sur sa formation d’urbaniste.......................................................................39 5.3 Quel est l’impact du stage sur sa perception du secteur de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire..................................................................................................................................43

6. Bibliographie..................................................................................................................................................................................46 7. Annexes.............................................................................................................................................................................................47 2


Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

1. Introduction Dans le cadre du master de spécialisation en Urbanisme et Aménagement du Territoire, il nous est demandé de réaliser un stage d’une quarantaine de jours. Ce stage nous permet de nous immerger dans le milieu professionnel et de comprendre ce qui va nous attendre après la fin de nos études.

1.1 Raisons du choix Le choix de mon lieu de stage s’est fait assez naturellement. En fait, j’avais déjà beaucoup entendu parler de l’organisme qui m’a accueilli : ERIGES, la régie communale autonome de Seraing. Etude urbanistique sur la vallée sérésienne - version finale - mai 2005

master plan

11 L'entrée de ville Autour de la tête de pont s'organise l'arrivée de l'autoroute, un terminus de bus important, un échangeur avec les quais à fort transit. Le projet en cours envisage l'aménagement d'un pôle intermodal réorganisant les bus, les relations avec l'arrêt de train, des parc relais pour voitures en relation avec l'autoroute.

groupement d'étude : reichen et robert.pluris.pierre sauveur.bruno bianchet. lambda plan.sgs.trame

8 L'industrie dans la ville

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Le MasterPlan, un questionnement...

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Située à l'ouverture d'une vallée débouchant sur la plaine alluviale, et situé sur la zad du parc LD, cette séquence maintient le projet de développement d'habitat et d'activités économiques autour du thème de révélation de la vallée du Lize.

Vocation : habitat, programme économique.

A la croisée du nouvel axe urbain est/ouest avec la principale voie nord/sud, historique et centrale dans la commune, cette séquence permet de révéler les polarités existantes (rue commerçante historique, magasins et supermarché, centre culturrel) qui bordent le nouvel axe et d'en créer d'autres sur des terrains faiblement occupés le long de l'axe.

Vocation : programme économique, détente et parc.

1 axe structurant sur voie existante élargie 2 organisation de terrasses sur la base de la forte

Vocation : équipements, commerces, programme économique.

3 jachère sur le site du HF6 (pollution forte présumée) et intégration dans une trame verte des éléments bâtis intéressants des HF6

1 croisement de l'axe urbain avec le lien nord/sud majeur de la commune

le fleuve comme lieu de détente pour les habitants de Seraing bénéficiant du paysage ouvert du lieu et du bassin

topographie du site.

4 liaison nord sud desservant l'ensemble du site

5 nouvel habitat orienté vers la vallée de Seraing centre de type individuel ou individualisé selon un parcellaire "traditionnel" 6 mixité sur le boulevard urbain autour du batiment "rotonde"

4 mise en valeur de la centrale d'energie Arcelor, libération

8 si possible, création de passerelles au-dessus des voies ferrées pour relier la rue Ferrer,permettant une grande fluidité piétonne entre les deux quartiers, disposition permettant un jour l'extension de la liaison automobile vers la rue Ferrer

- frange verte de part et d'autre de la voie ferrée protégeant les programmes économiques - plantations continuant les masses vertes descendant vers le fleuve : coulées vertes - jardin public situé au bout de la rue Ferrer (terrain Ramoux) selon transfert des fonctions sur des stations localisées sur chaque site : polarité urbaine créée aménagement d'un espace public sur le terrain haut lui donnant accès depuis le boulevard

7 aménagement d'un espace public au croisement des deux axes du site

2 ouverture des différentes polarités existantes sur l'axe

3 création d'un grand mail piéton sur l'axe structurant et organisation ordonnancée des accès et des stationnements des différents magasins : le mail actif

4 ouverture et construction des parcelles "molles" sur l'axe - bande active ou boulevard élargi épais 5 organisation d'une place ouvrant sur le centre culturel (

démolition d'une dizaine de maison?)

6 construction d'un tronçon au bout de la rue du

charbonnage pour permettre au boulevard urbain de se poursuivre de manière lisible vers Ougrée (démolition bâtiment connexe au magasin LIDL)

0 Le Val Saint Lambert urbain afin de mettre en relation cohérente Seraing et le site remarquable du chateau du Val Saint Lambert

Vocation : programmation mixte habitat et activités économiques

1 axe structurant sur voie existante + création en partie ouest 2 programmation d'une zone économique le long d'une voie créée parallèle au boulevard urbain et aux voies ferrées et d'un réseau lui permettant d'être relié à la zone industrielle du nord par la réutilisation du pont des Beguines

3 ouverture et construction de parcelles dans la zone d'activités + structure végétale sous la forme d'une pépinière permettant d'occuper les lieux en attendant qu'ils soient investis par les activités et installant une structure qualitative paysagère qui guidera le developpement parcellaire de la zone

4 ouverture et construction de parcelles d'habitation (projet en cours) 5 maintien et renforcement du paysage bordant le Lize

6 élargissement du passage sous les voies "tunnel de la Troque" afin de créer un véritable relation entre l'axe EstOuest et le parc sur le fleuve 7 devenir du batiment AKERS : reprise privée, quel type de suggestion pour un programme compatible 8 extension du parc sur le fleuve par l'aménagement d'une promenade sur les berges, en reduisant d'une voie la circulation et en donnant l'espace à une circulation douce reliant le parc jusqu'au pont.

2 rue de Renory

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5 La trame verte En continuation de la coulée verte déjà existante prolongeant les parties boisées culminant la commune, puis certaines parties de prairie ou de terrains de sport bénéficiant d'une vraie lecture dans le paysage, cette séquence propose de poursuivre et renforcer cette coulée verte par un paysage urbain à dominante végétale. Cette séquence se pousuivrait par le site éventuellement libérable à l'est de la cokerie qui pourrait être traité en jachère.

Vocation : programmation mixte dans le cadre d'un grand parc habité

1 mise en place de l'axe au travers de la zone du Haut Pré

2 intégration des entreprises du parc du Haut Pré le temps de leur durée et remplacement progressif selon un schéma directeur 3 renforcement de la trame vegetale existante autour des terrains de sports : programmation de loisirs?

4 création d'un grand parc urbain de part et d'autre de l'axe et de plantation autour du fil d'eau ( delocalisation des entreprises sur cette zone souffrant de la présence du ruisseau

9 suppression de l'entreprise BOMA très polluante, incompatible avec la proximité d'habitat nouveau et existant

(franchissement fleuve et voies ferrées) profitant des ruptures de niveaux

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rue Guill. d'Orange

En continuation de la bande constituée par le secteur de Seraing centre, un nouveau quartier dense en contraste avec le parc peut se développer et s'orienter vers le fleuve, et entretenir des liaisons avec Seraing centre dans le cadre d'une revitalisation de la rue Ferrer.

3 aménagement d'un plan vert fort :

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rue champs du mont

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6 Les ateliers centraux

4 La vallée de Lize

2 zone de la Troque : selon un shéma directeur à long

emprise industrielle cours d'eau

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3 Centralité renforcée

5 liaison piétonne sur passerelle existante convertie

1 aménagement de la voirie de la rue du val en boulevard

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2 Les terrasses de Seraing

terme, reaménagement progressif selon les libérations possibles et restructuration en une zone économique sous la forme d'un filtre bâti laissant passer le parc vert : création d'un parc habité linéaire le long du prolongement de la rue Ferrer permettant de la qualifier à son extrémité

Val-SaintLambert

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1 Le parc sur le fleuve Séquence basée sur l'emprise libérable en bord d'eau autour du bassin du port de Seraing et du terrain proche de la rue Ramoux : autour de la reconquête paysagère des berges, proposition d'un grand parc habité prolongeant la trame verte existante venant du sud depuis Val Potet vers l Meuse, potentiel de développement de nouvelles fonctions autour du bassin.

1 aménagement paysager de la zone portuaire en parc sur

Val Potet

talus existant trame verte existante trame verte créée structure végétale créée

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Esplanade de l'Avenir

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1 ouverture de la tête de pont : démolition d'une partie des rampes afin d'organiser un nouveau mode de circulation, d'économiser l'espace dédié à la voiture sans altérer la fluidité, et création d'une grand place devant le chateau grâce à l'espace libéré. = mise en valeur du chateau et du parc 2 reprise et élargissement de la rue Cokerill par la démolition des batiments en front de rue, échange de la halle CMI actuellement occupée contre une des halles laissées par CMP plus à l'arrière. = réinvestissement sur les parties libérées des halles industrielles et reconversions urbaines 3 mise en valeur de la façade historique à l'ouest de la rue par une large promenade piétonne, réconfortant le lien historique à la rue du Molinay : création d'une passerelle piétonne dans cette rue au dessus des voies férrées. 4 élargissement du pont au dessus des voies ferrées pour un mail piéton, ouverture visuelle en reconstruisant l'ilot à l'Est du pont 5 construction d'habitat intermédiaire autour de la place de l'avenir 6 ouverture à court, moyen ou long terme des emprises CMI : - voies nord sud doublant la rue cokerill, remembrement des parcelles et halles par concentration, - libération des halles longeant la rue Cockerill (départ CMP), - reconversion de l'ensemble industriel de qualité en y intégrant des opérations de logements mixant des activités = une mise en valeur du patrimoine industriel comme du chateau contre une meilleure distribution urbaine

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Le site de la cokerie et de la déchetterie seront occupés encore à long terme. Cependant certaines parties semblent libérables. L’urbanisation de ce secteur se fera réellement dans une génération. L’objet de cette séquence consiste à organiser une reconquête par le végétal pour permettre de confiner le secteur encore en activité et de renaturaliser les sols.

Vocation : jachère qui permet de mettre en attente ce site pour l’urbaniser et décider de son urbanisation quand il se libérera vraiment de ses nuisances.

Vocation : grande mixité : nouvelles typologies d’habitat, équipement, culturel, économique…

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Jemeppe

9 Les jachères

Dans l’ensemble du patrimoine industriel de Seraing, ce secteur possède le patrimoine historique de Cockerill, qui au-delà du point de départ du château des Princes Evêques, est constitué de bâtiments présentant un potentiel de reconversion. L’entreprise CMI constitue un patrimoine directement lié au centre de Seraing qui peut petit à petit intégrer des fonctions urbaines et le valoriser. La séquence 8 regroupe l’ensemble des industries hors déchetterie et cokerie, qui dans le temps se libéreront selon des parties successives. Dans le cadre du projet de l'esplanade de l’Avenir et des nouvelles constructions en cours, le site peut s’étendre dans une transformation progressive et une ouverture des industries dans la ville.

3

1 aménagement d'un carré vert en base des immeubles sous l'échangeur 2.aménagement des arrêts de bus du coté du quartier vivant de Jemeppe 3.organisation des cheminements piétons (écoles, gare, quarties, ponts) qui sont aujourd'hui très difficiles 4 aménagement de la dernière parcelle vide dans la continuité des opérations récentes

Vocation programmatique : loisir et parc

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rue des Hauts-Fourneaux

10 Le parc de la darse En face de la séquence du parc sur le fleuve, on peut imaginer son extension sur la rive nord, en imaginant la récupération de la passerelle pour un franchissement urbain et surtout une mise en relation avec le centre de Jemeppe (mise en tension). Sur les larges berges actuellement occupées par des fonctions industrielles liées au fleuve, on pourrait imaginer un veritable projet de construction urbaine, permettant dans ce secteur central très bien exposé, de créer une opération forte marquant le renouveau de la ville.

1 aménagement de la passerelle 2 programmation de loisir autour de la darse 3 parc urbain longeant la darse jusqu'à la passerelle en relation avec la rue commerçante de Jemeppe

- intentions urbaines

Tilleur

rue de l'Enseignemen

Etude financée par la Politique des Grandes Villes

00 32 4 385 95 20 www.arebs.be

La Chatqueue

5 mise en place d'un processus bati au fur et à mesure du temps qui vient habiter le parc

Constituée sur la bande urbaine formée par les quartiers d'Ougrée bas, qui se prolonge jusqu'au fleuve par le parc Trasenster, cette séquence, déjà largement construite pourrait être le lieu de projets ciblés et moteurs, d'une part autour des ateliers centraux (potentiel important d'espace et bien desservi) et d'autre part sur le parc de Trasenster (pour sa façade sur l’eau et la qualité paysagère qu’il possède). Ces lieux pourraient constituer des lieux attractifs en valorisant leur potentiel, et surtout pourraient être réalisés très vite compte tenu de la libération des sites.

Biez du Moulin

7 Plate forme économique et portuaire Sur le site du HFb, la séquence la plus à l’Est dominée par le parc scientifique d’un côté et le port de Renory à l’Est semble présenter un potentiel réel pour développer soit une extension du port bénéficiant de la présence de trois modes de transports marchandises (voie d’eau, fer et route), soit par la création d’une zone dédiée à des entreprises qui trouveraient un intérêt particulier à avoir sur le site les trois modes de transports possibles.

Vocation : le programme d’ « excellence » qu’on ne connaît pas encore… sur les deux sites « remarquables » dans le dispositif urbain et qui sera à l’échelle de l’agglomération : culturel, économique, en tout cas médiatique ou médiatisable.

1 création de l'axe entre les ilots constitués et les ateliers centraux : demolition du hall des locomotives

Vocation : zone purement économique.

2 programmation attractive sur les ateliers centraux et création d'un grand espace public donnant du recul au batiment : création d'une grande rue centrale et utilisation des deux halles latérales par des programmes variés privés ou publics

1 mise en place de l'axe sur la voie existante

2 création du périmètre d'extension du port pour des activités liées au port sur la partie est pouvant être mise à niveau

3 ouverture et valorisation du parc Trasenster par des programmes "ambitieux"..et création de la façade urbaine sur la Meuse

3 jachère sur le site du HFB et passage à l'extension souhaitée de l'industrie chimique

4 question des berges du fleuve : conservation de la voie pour la circulation automobile, ou intégration au périmètre du port, tenant compte de la difficulté de la différence de niveau entre les deux dans les deux cas paysagement necessaire pour continuer la valorisation de la façade du fleuve

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démolition de l'ilot entre la rue Nicolay et la voie férrée, pour ouvrir les liens entre Trasenster et les Ateliers, et création d'une passerelle piétonne entre les deux.

5 continuation d'une bande batie poursuivant l'existante à l'ouest du secteur

6 franchissement routier et piétonnier du chemin de fer pour mettre en relation les deux secteurs valorisés et créer une synergie entre les deux...

7 parc tertiaire à l'est de la rn63 faisant une interface entre la ville et la zone industrielle et aménagement d'une coulée verte de part et d'autre de la nationale 8 reorganisation de l'échageur routier entre la rn63 et les rues du quartiers, création d'une liaison Biez du moulin-quais

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C’est d’abord le MasterPlan de la Ville de Seraing qui m’a fait connaître le groupe Eriges. C’est lors de mes études en Architecture à l’Université de Liège que j’ai eu l’occasion de travailler avec ce plan. En effet, lors du cours d’Atelier d’architecture, nous avons, à plusieurs reprises, eu l’occassion d’aborder et de réaliser des projets à Seraing. D’abord, en première année de master où nous avions comme site d’étude les tours de Jemeppe et ses alentours. Avec la base du masterplan et de ses grandes idées, nous avons réalisé en groupe notre propre plan masse autour des tours pour ensuite se diviser les «masses» individuellement. Ensuite, en deuxième année de master, c’est autour du territoire de Sclessin-Ougrée que nous avons travaillé. Ici, nous avons également utilisé le masterplan comme point de départ pour ensuite le modifier quelques peu en groupe et s’attarder enfin personnellement à des zones plus précises. En analysant et manipulant ce masterplan, j’ai trouvé la démarche assez innovante et très intéressante. J’ai donc voulu comprendre comment ce genre de plan était géré et comment un projet de rénovation et requalification urbaine de cette ampleur était dirigé. Il s’agit de la raison principale du choix de ce stage. 1 ERIGES (2007), «Masterplan de la ville de Seraing» URL www.seraing.be/IMG/pdf/050527_arebs-plan.pdf

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

Un projet, en collaboration...

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Ensuite, la seconde raison de mon choix pour Eriges, est le fait que j’avais déja des contacts avec cet organisme. En effet, lors de ma première année de master en architecture nous avions eu l’occasion de réfléchir sur un projet d’aménagement urbain pour un dessous de pont à Jemeppe. Sous ce pont, un passage permet de relier deux quartiers de Jemeppe. Cependant, il n’incite pas le visiteur à le parcourir, notamment à cause du manque de lumière mais aussi à cause du parking spontané qui s’y est installé et de l’affichage indésirable sur les colonnes. Par groupe de cinq ou six élèves nous avions quelques semaines pour travailler sur des idées et présenter un projet. Ces projets ont ensuite été présentés à la ville de Seraing ainsi qu’à ERIGES. Ceux-ci ont ensuite choisi trois projets et ont proposé aux étudiants concernés de les rencontrer en vue d’une éventuelle future réalisation. Au terme du processus, seul notre groupe a répondu à l’appel. Nous avons donc été invités à devenir les auteurs de projet et nous avons signé un contrat avec ERIGES. L’objet de celui-ci était «l’étude de pré-faisabilité relative à une intervention valorisant le dessous du pont de Jemeppe dit de la Cloche afin d’y renforcer un sentiment de sécurité, de propreté et de convivialité». Il s’agissait de la réalisation d’une esquisse de projet et à terme la présentation de celle-ci au bourgmestre de Seraing en vue d’une future réalisation. Nous avons donc eu plusieurs rendez-vous intermédiaires avec ERIGES, plus particulièrement avec Valérie Depaye, sa directrice, pour lui présenter nos états d’avancements successifs. Ces réunions au sein du bureau Eriges m’ont permis d’apercevoir brièvement l’ambiance dans le bureau et d’apercevoir sa façon de fonctionner. J’ai donc voulu mieux comprendre cela en intégrant l’équipe.

C’est donc pour ces raisons que j’ai pensé que, faire mon stage dans ce bureau pourrait être très enrichissant pour moi.

2 ANCION S., BERTRAND R., LAFALIZE L., SURINX B., (26 octobre 2015)

Jemeppe», travail pour Eriges

«Image projetée de l’aménagement du pont de la Cloche, à

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1.2 Attentes En choissisant Eriges comme lieu pour effectuer mon stage, j’avais plusieurs attentes. L’idée de base de ce stage est, d’abord, de comprendre d’un point de vue moins théorique la façon dont fonctionnent l’urbanisme et l’aménagement du territoire. Il s’agit donc, via le stage, de décoder cela dans la pratique, sur le terrain. C’est avant tout, ces attentes que j’ai en faisant cette expérience. Je voudrais aussi arriver à comprendre comment l’organisme Eriges fonctionnne dans sa structure interne. Qui compose l’équipe ? Qui s’occupe de telle ou telle tâche ? Comment sont gérés les projets ? Quelles sont les différentes étapes avant la réalisation concrète d’un projet d’aménagement ? Est-ce l’équipe Eriges qui conçoit les projets en intégralité ? Ou fait-elle appel à des architectes et urbanistes extérieurs ? Mais surtout : «Comment le masterplan est-il géré ? Comment un projet de rénovation et de requalification de cette ampleur est-il dirigé ? Quelles sont les différentes étapes avant la réalisation concrète d’un projet d’aménagement ? Ensuite, outre le fonctionement du bureau, j’aimerais aussi apprendre beaucoup et acquérir de nouvelles connaissances dans de nouveaux domaines en lien avec l’urbanisme. Par exemple, je souhaite me familiariser avec les outils de l’aménagement du territoire pour pouvoir ensuite mieux faire des liens avec les notions vues en cours. J’espère donc que ce stage répondra à mes attentes.

1.3 Contact Après avoir arrêté mon choix sur le bureau Eriges, j’ai du prendre contact avec celui-ci et notamment avec Valérie Depaye qui en est la directrice. J’ai donc pris contact par mail avec elle pour lui proposer ma candidature. Dans ce mail, je lui présente les raisons et je motive mon choix pour son bureau, j’y annexe mon curriculum vitae et le lien URL vers mon porte-folio, celui-ci reflète les différents projets que j’ai réalisés lors de mes études d’architecture. Après quelques jours de réflexion et après avoir demandé l’avis à son équipe, elle a accepté mon stage au sein de son bureau. Elle n’a pas demandé d’entretrien d’embauche préalable car elle connaissait déjà la façon dont je travaille au travers du projet du pont de la Cloche.

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2. Organisme d’accueil Afin de comprendre l’organisme Eriges actuellement, il est important de comprendre son histoire et le contexte dans lequel il est né.

2. 1 L’histoire d’ERIGES

2.1.1 Le contexte de la ville de Seraing

Au début du XIXéme siècle, Seraing n’est guère plus qu’un village, les habitants travaillent principalement dans l’agriculture, l’artisanat et l’extraction de la houille. Mais le développement de la révolution industrielle va modifier considérablement le village3.

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En 1817, les frères Cockerill installent un atelier où ils produisent eux-même l’acier dont ils ont besoin pour construire leurs machines à vapeur. John Cockerill construit également de nombreux hauts fourneaux qui vont changer petit à petit l’image et le paysage de la ville. Ensuite, «les usines s’étendent, le nombre de travailleurs et d’habitants ne cesse de croître, ce qui amène rapidement l’espace disponible à saturation. (...) Les commerçants et dirigeants économiques commencent dès lors à fuir petit à petit le bas de la commune pour s’établir dans un environnement plus sain, plus éloigné des usines et de leurs fumées»6 . Les travailleurs, eux, habitent directement autour des usines dans de l’habitat ouvrier souvent étroit et qui devient vite vétuste. 3 FANIEL J., (2009) «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre, Analyse n°58 4 TOOVEY E., Lithographie en couleur (1826-1906) extraite de J. GERUZET (édit.) La Belgique industrielle. Vue des établissements industriels de la Belgique, vol. 1, Bruxelles, 1850, pl. 71, dans J. FANIEL, «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre 2009, Analyse n°58 5 Photographie de maisons ouvrières sérésiennes du XIXe siècle dans J. FANIEL (2009), «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembreAnalyse n°58 6 de Saint-Moulin L. (1967), «Contribution à l’histoire de la déchristianisation. La pratique religieuse à Seraing depuis 1830», Liège, VaillantCarmanne, p. 37 et «La construction et la propriété des maisons...», op. cit., p. 278 ainsi que Marc Lorneau, « Travail, ordre et société. L’architecture de l’enseignement public à Seraing », L’observatoire, n° 5-6/1992, septembre-décembre 1992, p. 75-76. dans J. FANIEL, «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre 2009, Analyse n°58

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Seraing devient alors une ville fortement dépendante de l’évolution économique des charbonnages et de la sidérurgie. C’est pourquoi, la crise sidurgique des années 80 ne touchera pas seulement les industries mais aura aussi un impact sur la ville entière et ses habitants. En effet, « Quand l’usine, point d’appui presqu’unique de la formidable croissance de Seraing, perd son rôle moteur en même temps que se dissocient chaque jour davantage les liens entre habitat et lieu de travail, se confirme la fragilité d’un organisme trop dépendant d’une mono-industrie en déclin et qui doit chercher de nouveaux modes d’urbanité »7. La ville de Seraing apparait donc à la fin des années 90 comme une ville meurtrie et délaissée qu’il faut remanier et remodeler pour lui donner un nouveau visage.

2.1.2 Les débuts de la requalification de la ville

C’est l’AREBS (Association pour le Redéploiement Economique du Bassin Sérésien) qui en 2001, se voit confier la mission de réfléchir à un plan stratégique pour le renouveau de Seraing. L’ association se charge également de sa mise en oeuvre. A cette date, elle fonctionne uniquement comme agence économique locale et a pour but de soutenir les créateurs d’entreprise désireux de lancer leur activité (projet ALPI) et les indépendants récemment installés. Mais afin d’impulser cette nouvelle mission demandée par la Ville et grâce à un subside fédéral de la politique des grandes villes, l’AREBS s’adjoint les compétences d’un géomaticien qui est chargé de réaliser un diagnostic socio-économique de Seraing8. Le diagnostic va mettre en lumière une série de données (23% de chômage (dont 31% dans la partie basse de la ville) ; 40% des activités économiques liées au secteur des métaux ; 20 % de logements sociaux ; habitats vétustes ; 46 % des minimexés de la commune, 50 % de logements au confort précaire, etc ) et va conscientiser et intéresser toute une série de dirigeants de la région, chefs d’entreprises, industriels, scientifiques, à l’avenir de Seraing et, plus largement, à celui de toute l’entité liégeoise. Ces forces vives vont se rencontrer à l’AREBS et se réunir, spontanément, autour de thématiques comme l’aménagement du territoire, la R&D, la culture, l’économie sociale, la formation et l’enseignement, le recyclage et l’environnement, la logistique9. Suite à cela, deux groupes deviennent plus actifs au sein de l’AREBS, il s’agit du GESS (Groupe d’Economie Sociale Sérésien) et le groupe « aménagement du territoire ». Celui-ci délimite à Seraing un périmètre d’intervention prioritaire (PRIO), particulièrement précarisé (800 ha, bord de Meuse, futures friches industrielles). Dans cette zone, une série d’études sont faites notamment par le SEGEFA qui propose une série de recommandations utiles pour la requalification de la vallée sérésienne dont celle d’avoir une structure unique en charge de la reconversion foncière et urbaine de la vallée sérésienne afin d’en garantir la souplesse, le professionnalisme et la cohérence. 7 Lejeune L. (2009), «Une croissance industrielle et urbaine : Seraing», in Le patrimoine industriel et sa reconversion, Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Crédit communal de Belgique, 1986, p.120-122 dans J. FANIEL, «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre, Analyse n°58 8 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx 9 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx

7


Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

C’est pourquoi en juillet 2004, on évoque donc déjà cette structure unique, on parle alors d’une Régie Communale Autonome ou d’une Intercommunale10. Par la suite, une étude urbanistique de plus grande importance débute et l’AREBS lance un appel d’offres européen. Le chargé d’étude, association de fait entre REICHEN & ROBERT & Associés, PLURIS scrl, SGS Belgium sa, TR@ME scrl, Bruno BIANCHET, le Bureau d’architecture Pierre SAUVEUR et LAMBDA PLAN sa., comprend un urbaniste, un environnementaliste, un économiste, un analyste financier, un opérateur / agent et un gestionnaire de dynamique participative. C’est à ce moment là que le Master Plan de la vallée sérésienne voit le jour11.

12

Etude urbanistique sur la vallée sérésienne - version finale - mai 2005

master plan

groupement d'étude : reichen et robert.pluris.pierre sauveur.bruno bianchet. lambda plan.sgs.trame

Tilleur

Autour de la tête de pont s'organise l'arrivée de l'autoroute, un terminus de bus important, un échangeur avec les quais à fort transit. Le projet en cours envisage l'aménagement d'un pôle intermodal réorganisant les bus, les relations avec l'arrêt de train, des parc relais pour voitures en relation avec l'autoroute.

3 3

1 aménagement d'un carré vert en base des immeubles sous l'échangeur 2.aménagement des arrêts de bus du coté du quartier vivant de Jemeppe 3.organisation des cheminements piétons (écoles, gare, quarties, ponts) qui sont aujourd'hui très difficiles 4 aménagement de la dernière parcelle vide dans la continuité des opérations récentes

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Vocation : programme économique, détente et parc.

1 aménagement paysager de la zone portuaire en parc sur

Val Potet

le fleuve comme lieu de détente pour les habitants de Seraing bénéficiant du paysage ouvert du lieu et du bassin

2 zone de la Troque : selon un shéma directeur à long

terme, reaménagement progressif selon les libérations possibles et restructuration en une zone économique sous la forme d'un filtre bâti laissant passer le parc vert : création d'un parc habité linéaire le long du prolongement de la rue Ferrer permettant de la qualifier à son extrémité

3 aménagement d'un plan vert fort :

Val-SaintLambert

- frange verte de part et d'autre de la voie ferrée protégeant les programmes économiques - plantations continuant les masses vertes descendant vers le fleuve : coulées vertes - jardin public situé au bout de la rue Ferrer (terrain Ramoux)

4 mise en valeur de la centrale d'energie Arcelor, libération selon transfert des fonctions sur des stations localisées sur chaque site : polarité urbaine créée aménagement d'un espace public sur le terrain haut lui donnant accès depuis le boulevard

5 liaison piétonne sur passerelle existante convertie

0 Le Val Saint Lambert 1 aménagement de la voirie de la rue du val en boulevard urbain afin de mettre en relation cohérente Seraing et le site remarquable du chateau du Val Saint Lambert

(franchissement fleuve et voies ferrées) profitant des ruptures de niveaux

espace public créé rue commerçante historique nouvelle construction d'habitat nouvelle construction d'activité talus existant trame verte existante trame verte créée structure végétale créée emprise industrielle cours d'eau

3 Centralité renforcée

En continuation de la bande constituée par le secteur de Seraing centre, un nouveau quartier dense en contraste avec le parc peut se développer et s'orienter vers le fleuve, et entretenir des liaisons avec Seraing centre dans le cadre d'une revitalisation de la rue Ferrer.

A la croisée du nouvel axe urbain est/ouest avec la principale voie nord/sud, historique et centrale dans la commune, cette séquence permet de révéler les polarités existantes (rue commerçante historique, magasins et supermarché, centre culturrel) qui bordent le nouvel axe et d'en créer d'autres sur des terrains faiblement occupés le long de l'axe.

1 axe structurant sur voie existante élargie

Vocation : équipements, commerces, programme économique.

3 jachère sur le site du HF6 (pollution forte présumée) et intégration dans une trame verte des éléments bâtis intéressants des HF6

1 croisement de l'axe urbain avec le lien nord/sud majeur de la commune

type individuel ou individualisé selon un parcellaire "traditionnel"

6 mixité sur le boulevard urbain autour du batiment "rotonde"

7 aménagement d'un espace public au croisement des deux axes du site

8 si possible, création de passerelles au-dessus des voies

ferrées pour relier la rue Ferrer,permettant une grande fluidité piétonne entre les deux quartiers, disposition permettant un jour l'extension de la liaison automobile vers la rue Ferrer

2

8

rue de Renory

1

rue champs du mont

6

2 ouverture des différentes polarités existantes sur l'axe 3 création d'un grand mail piéton sur l'axe structurant et

organisation ordonnancée des accès et des stationnements des différents magasins : le mail actif

4 ouverture et construction des parcelles "molles" sur l'axe - bande active ou boulevard élargi épais 5 organisation d'une place ouvrant sur le centre culturel ( démolition d'une dizaine de maison?) 6 construction d'un tronçon au bout de la rue du

charbonnage pour permettre au boulevard urbain de se poursuivre de manière lisible vers Ougrée (démolition bâtiment connexe au magasin LIDL)

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6 Les ateliers centraux

4 La vallée de Lize Située à l'ouverture d'une vallée débouchant sur la plaine alluviale, et situé sur la zad du parc LD, cette séquence maintient le projet de développement d'habitat et d'activités économiques autour du thème de révélation de la vallée du Lize.

Vocation : programmation mixte habitat et activités économiques

1 axe structurant sur voie existante + création en partie ouest 2 programmation d'une zone économique le long d'une voie créée parallèle au boulevard urbain et aux voies ferrées et d'un réseau lui permettant d'être relié à la zone industrielle du nord par la réutilisation du pont des Beguines

3 ouverture et construction de parcelles dans la zone d'activités + structure végétale sous la forme d'une pépinière permettant d'occuper les lieux en attendant qu'ils soient investis par les activités et installant une structure qualitative paysagère qui guidera le developpement parcellaire de la zone

4 ouverture et construction de parcelles d'habitation (projet

en cours)

5 maintien et renforcement du paysage bordant le Lize

rue Guill. d'Orange

2 Les terrasses de Seraing

4 liaison nord sud desservant l'ensemble du site 5 nouvel habitat orienté vers la vallée de Seraing centre de

N90

3

3

Haut-Pré

2 organisation de terrasses sur la base de la forte topographie du site.

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voie créée nouvelle liaison piétonne batiment répérant

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Vocation : habitat, programme économique.

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rue du Haut-

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Le Many Séquence basée sur l'emprise libérable en bord d'eau autour du bassin du port de Seraing et du terrain proche de la rue Ramoux : autour de la reconquête paysagère des berges, proposition d'un grand parc habité prolongeant la trame verte existante venant du sud depuis Val Potet vers l Meuse, potentiel de développement de nouvelles fonctions autour du bassin.

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1 Le parc sur le fleuve

axe structurant

3 rue Gust.

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site pour l’urbaniser et décider de son urbanisation quand il se libérera vraiment de ses nuisances.

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Vocation : jachère qui permet de mettre en attente ce

Ferrer

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Le site de la cokerie et de la déchetterie seront occupés encore à long terme. Cependant certaines parties semblent libérables. L’urbanisation de ce secteur se fera réellement dans une génération. L’objet de cette séquence consiste à organiser une reconquête par le végétal pour permettre de confiner le secteur encore en activité et de renaturaliser les sols.

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Esplanade de l'Avenir 3

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9 Les jachères

Dans l’ensemble du patrimoine industriel de Seraing, ce secteur possède le patrimoine historique de Cockerill, qui au-delà du point de départ du château des Princes Evêques, est constitué de bâtiments présentant un potentiel de reconversion. L’entreprise CMI constitue un patrimoine directement lié au centre de Seraing qui peut petit à petit intégrer des fonctions urbaines et le valoriser. La séquence 8 regroupe l’ensemble des industries hors déchetterie et cokerie, qui dans le temps se libéreront selon des parties successives. Dans le cadre du projet de l'esplanade de l’Avenir et des nouvelles constructions en cours, le site peut s’étendre dans une transformation progressive et une ouverture des industries dans la ville.

1 ouverture de la tête de pont : démolition d'une partie des rampes afin d'organiser un nouveau mode de circulation, d'économiser l'espace dédié à la voiture sans altérer la fluidité, et création d'une grand place devant le chateau grâce à l'espace libéré. = mise en valeur du chateau et du parc 2 reprise et élargissement de la rue Cokerill par la démolition des batiments en front de rue, échange de la halle CMI actuellement occupée contre une des halles laissées par CMP plus à l'arrière. = réinvestissement sur les parties libérées des halles industrielles et reconversions urbaines 3 mise en valeur de la façade historique à l'ouest de la rue par une large promenade piétonne, réconfortant le lien historique à la rue du Molinay : création d'une passerelle piétonne dans cette rue au dessus des voies férrées. 4 élargissement du pont au dessus des voies ferrées pour un mail piéton, ouverture visuelle en reconstruisant l'ilot à l'Est du pont 5 construction d'habitat intermédiaire autour de la place de l'avenir 6 ouverture à court, moyen ou long terme des emprises CMI : - voies nord sud doublant la rue cokerill, remembrement des parcelles et halles par concentration, - libération des halles longeant la rue Cockerill (départ CMP), - reconversion de l'ensemble industriel de qualité en y intégrant des opérations de logements mixant des activités = une mise en valeur du patrimoine industriel comme du chateau contre une meilleure distribution urbaine

1 cmi 4

8 L'industrie dans la ville

Vocation : grande mixité : nouvelles typologies d’habitat, équipement, culturel, économique…

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1 aménagement de la passerelle 2 programmation de loisir autour de la darse 3 parc urbain longeant la darse jusqu'à la passerelle en relation avec la rue commerçante de Jemeppe

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11

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11 L'entrée de ville

rue des Hauts-F

10 Le parc de la darse En face de la séquence du parc sur le fleuve, on peut imaginer son extension sur la rive nord, en imaginant la récupération de la passerelle pour un franchissement urbain et surtout une mise en relation avec le centre de Jemeppe (mise en tension). Sur les larges berges actuellement occupées par des fonctions industrielles liées au fleuve, on pourrait imaginer un veritable projet de construction urbaine, permettant dans ce secteur central très bien exposé, de créer une opération forte marquant le renouveau de la ville. Vocation programmatique : loisir et parc

- intentions urbaines

rue de l'Ensei

Etude financée par la Politique des Grandes Villes

00 32 4 385 95 20 www.arebs.be

Ougrée

2

5 La trame verte En continuation de la coulée verte déjà existante prolongeant les parties boisées culminant la commune, puis certaines parties de prairie ou de terrains de sport bénéficiant d'une vraie lecture dans le paysage, cette séquence propose de poursuivre et renforcer cette coulée verte par un paysage urbain à dominante végétale. Cette séquence se pousuivrait par le site éventuellement libérable à l'est de la cokerie qui pourrait être traité en jachère.

Vocation : programmation mixte dans le cadre d'un grand parc habité

1 mise en place de l'axe au travers de la zone du Haut Pré 2 intégration des entreprises du parc du Haut Pré le temps

de leur durée et remplacement progressif selon un schéma directeur 3 renforcement de la trame vegetale existante autour des terrains de sports : programmation de loisirs?

4 création d'un grand parc urbain de part et d'autre de l'axe

9 suppression de l'entreprise BOMA très polluante, incompatible avec la proximité d'habitat nouveau et existant

et de plantation autour du fil d'eau ( delocalisation des entreprises sur cette zone souffrant de la présence du ruisseau

La Chatqueue

5 mise en place d'un processus bati au fur et à mesure du temps qui vient habiter le parc

6 élargissement du passage sous les voies "tunnel de la

Troque" afin de créer un véritable relation entre l'axe EstOuest et le parc sur le fleuve 7 devenir du batiment AKERS : reprise privée, quel type de suggestion pour un programme compatible 8 extension du parc sur le fleuve par l'aménagement d'une promenade sur les berges, en reduisant d'une voie la circulation et en donnant l'espace à une circulation douce reliant le parc jusqu'au pont.

Constituée sur la bande urbaine formée par les quartiers d'Ougrée bas, qui se prolonge jusqu'au fleuve par le parc Trasenster, cette séquence, déjà largement construite pourrait être le lieu de projets ciblés et moteurs, d'une part autour des ateliers centraux (potentiel important d'espace et bien desservi) et d'autre part sur le parc de Trasenster (pour sa façade sur l’eau et la qualité paysagère qu’il possède). Ces lieux pourraient constituer des lieux attractifs en valorisant leur potentiel, et surtout pourraient être réalisés très vite compte tenu de la libération des sites.

Biez du Moulin

7 Plate forme économique et portuaire Sur le site du HFb, la séquence la plus à l’Est dominée par le parc scientifique d’un côté et le port de Renory à l’Est semble présenter un potentiel réel pour développer soit une extension du port bénéficiant de la présence de trois modes de transports marchandises (voie d’eau, fer et route), soit par la création d’une zone dédiée à des entreprises qui trouveraient un intérêt particulier à avoir sur le site les trois modes de transports possibles.

Vocation : le programme d’ « excellence » qu’on

ne connaît pas encore… sur les deux sites « remarquables » dans le dispositif urbain et qui sera à l’échelle de l’agglomération : culturel, économique, en tout cas médiatique ou médiatisable.

1 création de l'axe entre les ilots constitués et les ateliers centraux : demolition du hall des locomotives

Vocation : zone purement économique.

2 programmation attractive sur les ateliers centraux et création d'un grand espace public donnant du recul au batiment : création d'une grande rue centrale et utilisation des deux halles latérales par des programmes variés privés ou publics

1 mise en place de l'axe sur la voie existante

2 création du périmètre d'extension du port pour des activités liées au port sur la partie est pouvant être mise à niveau

3 ouverture et valorisation du parc Trasenster par des

3 jachère sur le site du HFB et passage à l'extension souhaitée de l'industrie chimique

programmes "ambitieux"..et création de la façade urbaine sur la Meuse

4 question des berges du fleuve : conservation de la voie pour la circulation automobile, ou intégration au périmètre du port, tenant compte de la difficulté de la différence de niveau entre les deux dans les deux cas paysagement necessaire pour continuer la valorisation de la façade du fleuve

4

démolition de l'ilot entre la rue Nicolay et la voie férrée, pour ouvrir les liens entre Trasenster et les Ateliers, et création d'une passerelle piétonne entre les deux.

5 continuation d'une bande batie poursuivant l'existante à l'ouest du secteur

6 franchissement routier et piétonnier du chemin de fer pour mettre en relation les deux secteurs valorisés et créer une synergie entre les deux...

7 parc tertiaire à l'est de la rn63 faisant une interface entre la ville et la zone industrielle et aménagement d'une coulée verte de part et d'autre de la nationale 8 reorganisation de l'échageur routier entre la rn63 et les rues du quartiers, création d'une liaison Biez du moulin-quais

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200

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Dans le même temps, une série d’actions concomitantes à l’étude urbanistique se mettent en place : plusieurs visites en Belgique et en Europe d’opérations de requalification urbaine positives afin de dégager toute une série de bonnes pratiques (*4) ; des ateliers urbains permettant de confronter les prescriptions des urbanistes à la sensibilité et aux idées des usagers (habitants, impétrants, travailleurs) de Seraing ; des séances d’information interactives à destination des sérésiens ; des contacts réguliers avec la presse ; l’organisation de groupes de réflexion sur toute une série de questions soulevées par l’élaboration de l’étude urbanistique (outil de gestion de la rénovation urbaine - structure à créer) ; financement de la rénovation urbaine ; logistique ; promoteurs de la rénovation) ; la promotion des actions menées à une échelle internationale (MAPIC ; MIPIM) afin d’attirer promoteurs, investisseurs et développeurs13. Dans le courant 2005, la Ville de Seraing, après examen de plusieurs formules, choisit de créer une Régie Communale Autonome comme outil de mise en œuvre du Master Plan et de ses 10 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx 11 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx 12 ERIGES (2007), «Masterplan de la ville de Seraing» URL www.seraing.be/IMG/pdf/050527_arebs-plan.pdf 13 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

corollaires. La RCA de Seraing est créée le 14 novembre 2005 (adoption des statuts)14. Le 1er janvier 2007, le personnel d’ERIGES (Eriger Seraing), nom de la RCA, prend officiellement ses fonctions. Il s’agit de l’équipe du pôle urbanistique de l’AREBS15.

2. 2 L’organisme ERIGES 2.2.1 Les Objectifs Eriges a comme objectif principal de veiller à la bonne mise en oeuvre du Master Plan sérésien, c’est-à-dire la requalification et la rénovation urbaine des 800 hectares définis lors du diagnostic. Cet objectif se traduit par des interventions imaginées, étudiées, validées au sein d’ERIGES, sur l’espace public, sur le bâti, sur le logement mais aussi par l’encouragement et l’accompagnement au développement de projets parapublics ou privés, porteurs pour la Ville16 .

2.2.2 Les missions ERIGES a donc comme mission générale le redéploiement territorial de la vallée sérésienne afin que cette dernière, en pleine mutation économique, offre qualité de vie et attractivité pour ses habitants et ses entreprises . Pour ce faire, ERIGES doit veiller à la gestion et la coordination de la rénovation immobilière et urbaine de la ville de Seraing mais l’organisme doit aussi participer à la reconversion des sites industriels de la vallée sérésienne. Il doit établir des études de faisabilité financière de projets immobiliers et informer et promouvoir de manière locale, régionale et internationale sur ces projets immobiliers et de rénovation. Tout cela dans le but d’améliorer la qualité de vie (sécurité, propreté, convivialité, esthétique, …) de la vallée sérésienne et la garantie d’une cohérence urbanistique dans la vallée sérésienne17.

2.2.3 Organisation interne 2.2.3.1 Les bureaux Auparavant les bureaux d’ERIGES étaient situés au 21 quai Louva à Ougrée. L’organisme partageait à l’époque ses bureaux avec le groupe Alpi et l’AREBS. Actuellement, seul ALPI subsiste à cet emplacement. ERIGES et l’AREBS, eux ont déménagé dans le centre-ville de Seraing. L’espace des bureaux ouvert et vitré est situé au dernier étage d’un tout nouvel immeuble de logements, ce qui permet d’offrir une vue intéressante sur tous les projets d’aménagement en cours et d’en avoir une vue d’ensemble. 14 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx 15 Site internet d’ERIGES, l’histoire URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx 16 Site internet d’ERIGES, Acceuil URL http://www.eriges.be/ 17 Site internet d’ERIGES, Nos missions URL http://www.eriges.be/fr/pages/historique-eriges.aspx

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

2.2.3.2 L’équipe L’équipe est dirigée par Valérie Depaye. Celle-ci est présente depuis le début de l’AREBS car elle fait partie des personnes qui on initié le projet de la reconversion de la vallée sérésienne, elle a notamment travaillé sur le diagnostic socio-économique de la ville. C’est donc assez naturellement qu’elle a pris la tête d’ERIGES. Pour gérer l’organisme de façon générale, elle a régulièrement des réunions avec chacun des membres de son équipe, elle peut ainsi donner son avis assez souvent sur le travail effectué par ceux-ci, et elle oriente les prises de décisions. Outre cela, Valérie Depaye s’occupe surtout de chercher des fonds financiers pour permettre de faire avancer les différents projets. Son équipe pluridisciplinaire est composée d’une dizaine de personnes. Alexandra De Angelis est la conseillière juridique. Elle permet à l’organisme de connaître ses droits et conseille l’équipe sur différents points par exemple sur le droit de préemption, les clauses dans un contrat, la conformité d’un marché public, la justesse des procès verbaux,... Bruno Cammarata est le comptable, il gère les finances propres de l’organisme. Emmanuele Di Marco, Laurent Peeters, Renaud Chaput et Roger Delarge sont architectes de formation. Les trois premiers sont conseillers techniques pour ERIGES. Ils s’occupent de gèrer des projets, ils font surtout des recherches de préfaisabilité. Ils se renseignent sur les coûts, les techniques mais ils réfléchissent aussi aux intentions principales des projets (programme, orientation, bardage, disposition,...). Roger Delarge est, lui, responsable des rénovations immobilières sous le nom de «Projets Primo». Il est responsable des achats de maisons vétustes et imagine leur réhabilitation. On retrouve aussi Bénédicte Borckmans et Dominique Legaz, elles sont chargées de la communication pour ERIGES. Elles travaillent les images et présentent les projets. Catherine Fontaine est la secrétaire du groupe. Afin de tenir l’équipe au courant des états d’avancement de tous ces projets, tous les mois un conseil de coordination a lieu. En début de réunion, un dossier récapitulatif des projets est distribué. La directrice présente à chacun l’avancement des projets et chacun s’exprime et donne son avis sur ceux-ci. Ce conseil permet une implication de tous les membres de l’équipe et assure ainsi une cohérence dans les projets.

2.2.3.2 Fonctionnement

ERIGES est donc un organisme local d’intérêt public, doté d’une personnalité juridique propre, distincte de celle de la commune. Elle exerce directement ou indirectement son activité immobilière car elle bénéficie des aides octroyées à la Ville de Seraing, notamment en matière de rénovation urbaine, de revitalisation urbaine, de subsides aux ZIP QI, des subsides provenant du Plan Fédéral des Grandes Villes ainsi que des subsides européens. Le groupe est alors mandaté par la Ville de Seraing pour devenir « maître d’ouvrage » ou « opérateur externe » et dispose des droits réels nécessaires afin d’assurer les missions de rénovation urbaine de la 10


Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

ville de Seraing. Elle présente la particularité de pouvoir s’associer avec tout partenaire privé ou public, via la constitution de filiales et /ou la création de SEM (sociétés d’économie mixte) qui empruntent régulièrement les formes du droit privé. Ceci facilite la réalisation de projets immobiliers dans les meilleurs délais18. En fait, sur base du Master Plan, l’équipe a défini des projets prioritaires (entrée de ville, parc du fleuve, préservation de bâtiments,...) en fonction des disponibilités foncières notamment mais aussi en fonction des possibilités de financements. Ensuite, ERIGES est chargé de la phase de pré-faisabilité et pré-développement de ces projets. Il gère tout ce qui est en lien avec la maitrise foncière (recherches de propriétaires, demande d’expropriation,...). Au niveau financier, l’équipe estime les coûts, recherche des subsides et des partenaires potentiels. Elle lance aussi les marchés publics, recherche les autorisations nécessaires et consulte la population. En résumé, ERIGES initie les projets, elle dicte ses grandes intentions puis fait un appel à projet. Après avoir lancé un avis de marché, elle forme un jury avec d’autres experts et, ensemble, ils choissisent un auteur de projet. Celui-ci est suivi par ERIGES jusqu’a l’obtention des permis et seulement alors le projet se construit.

18 Site internet d’ERIGES, Acceuil URL http://www.eriges.be/

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3. Missions confiées 3.1 Mission principale «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite ? Quelle deuxième zone test à Seraing ?» La piétonnisation c’est quoi ?... L’objectif de ma mission principale était de répondre à cette question. En d’autres termes, je devais étudier le thème de la piétonnisation pour apporter un point de vue nouveau de ce phénomène à ERIGES et l’appliquer à une ou plusieurs rues de Seraing. Ainsi une approche théorique fut d’abord nécessaire. J’ai donc commencé par faire des recherches sur internet à ce propos. Il s’agissait de connaître les conditions de réussite d’une piétonnisation, de connaître les facteurs qui pouvaient influencer ou non la piétonnisation d’une rue ou d’un quartier. J’ai cherché des informations sur les localisations optimales de ces zones, ainsi que les normes en vigeur, les tailles critiques et toutes autres informations utiles pour répondre à la question qui m’était posée. Plusieurs travaux et mémoires à ce sujet postés sur internet m’ont permis de tirer déja quelques conclusions. Notamment, celui intitulé «Les facteurs permettant la piétonisation» réalisé par PAWLAS M. 19. L’auteur cite, en effet, un nombre important de facteurs influençant la piétonnisation. Il y a d’abord des facteurs purement physiques comme la longueur, la largeur ou l’orientation d’une rue, mais aussi des facteurs de localisation (origine-destination, grandes quantités de piétons), l’accessibilité (proche des transports en commun), de mixité et d’intégration des fonctions (pour un usage de l’espace toute la journée), la nécessité d’une diversité visuelle, une densité urbaine et commerciale forte d’origine, etc... Une analyse de l’UPHTC sur la piétonnisation20 à Bruxelles notamment et d’autres articles sur le cas de Bruxelles apporte des compléments d’informations. Une autre source intérressante fut «La piétonisation : un peu, beaucoup, passionnément!» de Demarcom21, elle insiste notamment sur l’impact de la piétonnisation sur le commerce local via des schémas et graphiques intéressants. Cette question est aussi abordée dans le rapport intitulé «Répercussions socio-économiques d’une extension du secteur à priorité piétonne dans le centre-ville de Genève» écrit en 2001.22 Suite à ces lectures et à bien d’autres, j’ai résumé les informations et obtenu une «base» théorique sur la piétonnisation. La piétonnisation c’est «rendre piétonne une zone qui ne l’était pas auparavant en modifiant l’accessibilité : en interdisant la circulation des véhicules dans une rue ou sur une 19 PAWLAS M. (2011) «Les facteurs permettant la piétonisation» Mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en géographie 20 UPHTC Bruxelles (2015) L’analyse de l’UPHTC sur la piétonisation URL http://www.pietonnier.brussels/lanalyse-de-luphtc-sur-la-pietonnisation/ 21 DEMARCON (2013) «La piétonisation : un peu, beaucoup, passionnément!» URL http://demarcom.ca/carnet/2013-La_pietonnisation_un_ peu.pdf 22 BOILAT P., WIDMER G. PIGUET F., PINI G. (2001) «Répercussions socio-économiques d’une extension du secteur à priorité piétonne dans le centre-ville de Genève»rapport final, http://www.unige.ch/ses/geo/oum/doc/planpietons/RAPPORTFINAL.pdf

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place pour la réserver aux piétons uniquement. L’aménagement d’une zone piétonnière coïncide souvent avec un développement du commerce et une attention particulière portée à l’embellissement des bâtiments et de l’environnement». Ainsi, suite à cette définition et aux informations apprises lors de mes lectures, j’ai axé mon travail sur trois conditions de réussite générales, c’està-dire l’accessibilité, le lien avec le commerce ainsi que la recherche d’un environnement agréable. 23

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En terme d’accessibilité, il est important que les transports publics (métro, tram ou bus) soient proches de la zone piétionnisée, une piste cyclable avec possibilité de ranger des vélos à proximité est aussi importante. Il faut aussi ne pas négliger la présence prépondérante de l’automobile dans les modes de transport actuels et prévoir ainsi des parkings non loin. Il est aussi important que l’espace piétonnisé soit une origine, une destination ou le lieu de passage obligé entre ceux-ci (emplois, commerces, services) pour drainer un maximum de piétons. Concernant le liens avec les commerces, il faut comprendre que la piétonnisation aura un impact sur ceux-ci et qu’elle peut être soit une aubaine soit un risque pour les commerçants. Cela dépendera de nombreux facteurs (vitalité commerciale existante, usage de l’espace toute la journée, mixité des fonctions, la qualité du cadre, la présence d’un centre commerciale à proximité, ...) Au niveau de l’environnement, il doit être agréable, calme, propre, le plus convivial possible et proposer une diversité visuelle (pas trop de monotonie, rues irrégulières, façades et vitrines bien travaillées). 25 26

23 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», travail pour ERIGES 24 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», travail pour ERIGES 25 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?»,PIétonnisation AVANT/APRES, travail pour ERIGES 26 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», PIétonnisation AVANT/APRES, travail pour ERIGES

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Ensuite, pour sortir un peu de la théorie pure et pour éveiller mon esprit, j’ai cherché beaucoup d’exemples et de références de rues ou places ayant subi une piétonnisation. J’ai présenté cela de façon évolutive avec des photographies style avant/après. Cela m’a permis de découvrir différentes façon de traiter ces espaces et d’en tirer des enseignements.

Piétonniser à Seraing ?... Après cette partie de recherches théoriques pures sur le sujet de la piétonnisation, il fallait que j’applique ce que j’avais appris à la ville de Seraing. Pour plus de clarté dans ma démarche, je me suis appuyée sur les trois éléments principaux qui sont resortis lors de mon étude, c’est-à-dire l’accessibilité, le lien avec le commerce ainsi que la recherche d’un environnement agréable. Concernant l’accessibilité, j’ai d’abord cherché si un PCM (plan communal de moblité) avait déja été produit sur la ville. C’est à l’AREBS que j’ai trouvé ce document. Après sa lecture et son étude, j’ai appris des choses intérressantes. Cependant, ce PCM datait de 2002 et ne prenait donc pas en compte les nouveaux projets d’aménagements déja réalisés à Seraing ni ceux prévus dans le futur. C’est pourquoi j’ai pris l’initiative, de réactualiser moi-même, selon mes moyens techniques, les cartes et schémas de ce PCM. Après la recherche du plan PICC en version autocad de la ville de Seraing, j’ai cherché les plans des nouveaux aménagements dans ce même format pour pouvoir actualiser le plan et avoir un document le plus actuel possible. Après ce travail, j’avais donc un document de base PDF correct pour pouvoir faire mes schémas et plans d’accessibilité. Il a fallu analyser tous les modes de déplacement. La mobilité douce notamment avec les piétons et les cyclistes pour voir l’impact des nouveaux aménagements sur leur mobilité. Le piéton est lui assez bien mis en avant, par contre les cyclistes manquent encore de pistes cyclables adaptées. Au niveau du transport en commun, le réseau de bus déssert assez bien la ville et les points moins désservi vont l’être mieux grâce notamment au nouveau boulevard urbain. Le train jouera un rôle primordial dans l’apport de piétons notamment grâce à la future réaffectation de la ligne 125a (ancienne ligne voyageur, maintenant uniquement marchandise qui reliait autrefois Seraing à Liège en une dizaine de minutes seulement). Concernant le réseau routier, il a été retravaillé de manière à mieux le hiérarchiser, notamment en déviant un axe principal de la ville (la rue Cockeril) ce qui permet aussi aux piétons de devenir des usagers plus importants. Un manque à noter est celui des parkings. Ainsi l’accèssibilité d’une zone piétonne dépend du fait qu’elle soit une origine une destination ou un lieu de passage obligé, c’est pourquoi il a semblé important de repérer les grands points d’intérêts (commerces, sport, administration, écoles, bibliothèques, hopitaux,...) de la ville. Après cette partie d’analyse plus globale, il semblait important de se focaliser sur une zone plus précise qu’il serait intérressant d’étudier en vue d’une pietonnisation. Des zones où la part modale de la marche et du bus sont les plus élevées avaient déja été déterminées par l’AREBS en 2002. Il semblerait, suite à l’actualisation de l’analyse, que ces zones soient toujours celles-là.Voilà pourquoi il semblait normal de se focaliser sur celles-ci pour la poursuite de l’analyse, il s’agit du quartier du fond de Seraing et celui du Pairay.

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Suite à la définition de ces deux quartiers, j’ai entrepris une étude d’accessibilité encore plus précise que la précédente. De nouveau, j’ai analysé les différents modes de déplacements. Par exemple au niveaux des modes doux, on remarque que les nouveaux aménagments mettent en avant un axe qui lie la place Kuborn avec la place de l’Avenir, jusqu’au nouveau passage sous-voie. C’est pourquoi la prolongation de cet axe vers le haut de Seraing pourrait être envisageable éventuellement via une zone piétonne. Au niveau des transports en commun, on remarque que l’arrêt de la nouvelle ligne de chemin de fer situé au coeur de la zone pourrait être un élément de point de départ vers la zone piétonne choisie, de même que les arrêts de bus à proximité. Au niveau du réseau routier, le boulevard urbain présent dans la zone d’étude pourrait amener une population différente de celle qui se déplace à pied dans la zone piétonne si de nouveaux parkings sont mis à disposition. Au niveau des points d’intérêts, on remarque un axe intéressant qui part de la future gare SNCB qui descend au nord vers la cité administrative et les écoles du bas de Seraing, et qui monte au sud vers les nombreuses écoles, le centre culturel et les commerces de la place du Pairay. 30

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27 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», les piétons, travail pour ERIGES 28 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», le réseau routier, travail pour ERIGES 29 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», les points d’intérêt, travail pour ERIGES 30 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», , Zones d’étude, quartier du Pairay et du Fond de Seraing, travail pour ERIGES 31 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?»,, Zones d’étude, transport en commun, travail pour ERIGES 32 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?» Zones d’étude, points d’intérêts, travail pour ERIGES

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Après toutes ces recherches et analyses en terme d’accessibilité. J’avais déja des idées plus précises sur des rues à piétonniser éventuellement. Notamment autour de l’axe qui se dessine depuis la future gare SNCB en passant par le centre culturel et les écoles vers les commerces de la place du Pairay. Pour plus de précisions et informations, j’ai fait une visite de terrain et me suis rendue dans le quartier du Pairay. J’ai ainsi pu mettre des images plus précises sur les rues que je projetais de piétonniser, j’ai pu me rendre compte de l’ambiance dans le quartier. J’ai pu aussi repérer différents problèmes dans ce quartier, notamment le mauvais état de la route et des trottoirs, l’invasion aussi bien visuelle que physique que crée la voiture et son stationnement, de même que les nombreux commerces vacants ou non florisants qui ponctuent le quartier autour de cet axe. Cette question des commerces est assez bien en lien avec la piétonnisation. Nous avons en effet, relevé l’impact positif mais aussi négatif que celle-ci pouvait avoir sur les commerces locaux. C’est pourquoi il m’a semblé primordial d’étudier cette question commerciale. Après prise de renseignement à l’AREBS, j’ai pu avoir un rendez-vous pour assister à une réunion en lien avec cette thématique. En attendant, j’ai essayé d’ébaucher une analyse moi-même en sachant pertinement que je n’avais pas les compétences requises pour traiter des questions commerciales et économiques. J’ai seulement fait un relevé des rues, via les photos et google streetview en différenciant les rues de types «commerciales», les rues plus axées sur le logement et les rues mixtes qui combinent du commerce et du logement. Suite à cela, et toujours en attente d’informations complémentaires, j’ai imaginé un aménagement de l’axe où j’avais choisi d’adapter le degré de piétonnisation en fonction des rues. C’est-à-dire que les rues où le commerce est fort présent et semble marcher seraient à piétonniser, ensuite les rues mixtes où l’on retrouve du logement et des commerces seraient à traiter en espace partagé et, finalement, les rues uniquement de logements devraient simplement être réhabilitées et mieux réfléchies en terme de flux. Suite à cela, un axe plus précis encore se dessine. 33

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Après ces conclusions et projets d’aménagement, j’ai assisté à la réunion de l’AREBS pour récolter un avis plus affirmé sur la question de la piétonnisation de cet axe et plus précisement sur son impact sur les commerces. La réunion était un compte-rendu de la mission de consultance, d’animation et d’analyse pour les quartiers commerçants de Seraing. Il s’agit d’une démarche participative. En vue de la redynamisation commerciale de cinq pôles commerçants de Seraing, l’AREBS a lancer un marché qui a pour objectif d’organiser, d’animer et de tirer des conclusions de scéances de travail avec une quizaine d’acteurs clés en lien direct avec ledit quartier. Ces scéances ont per33 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», Fonctions des rues, rues commerçantes, travail pour ERIGES 34 Ibidem

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mis de positionner chaque quartier et de dégager les grands axes d’une stratégie d’animation/de communication pour chacun.

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J’ai pu aussi lire le dossier réalisé par la SEGEFA «Étude des quartiers commerçants de Seraing : Consolidation du diagnostic de l’activité commerciale»37. Ils ont notamment fait des études en terme de commerce par quartier et notamment dans le quartier du fond de Seraing et celui du Pairay. En lisant ces analyses on observe différentes choses. En terme de vitalité commerciale, le quartier du Pairay a un failble taux de vitalité commerciale, cependant le quartier Seraing-Collard (entre le quartier du Pairay et la future gare SNCB) a un taux assez élevé cela grâce au zoning commercial situé dans la zone. Au niveau de la répartition des dépenses, le quartier du Pairay est peu utilisé mais le quartier Seraing-Collard l’est plus. Suite à ces analyses objectives, j’ai pu constater par moi-même que le commerce le long de l’axe que je préconisais a du mal à se développer et n’est pas forcément fleurisant. J’ai alors compris qu’une piétonnisation dans cette zone aurait un impact assez négatif sur le commerce local. Afin de confirmer mes craintes, j’ai directement posé la question aux personnes travaillant pour la SEGEFA ayant réalisé cette étude. Je leur ai donc demandé si piétonniser une partie du quartier du Pairay était envisageable. Ils m’ont répondu que piétonniser dans le quartier tuerait le commerce. Car si nous empêchons les voitures de circuler dans cette rue, les commerces mourraient car la plupart des clients aiment pouvoir se garer à proximité du magasin qu’ils vont visiter. De plus, le quartier du Pairay n’est pas un lieu de destination à grande échelle. Même à Jemeppe où le commerce semble pourtant bien fonctionner, ils déconseillent de piétonniser. La piétonnisation en vue de faire vivre le commerce marche apparement seulement dans les grandes villes, Liège et Namur sont des exemples qui vont dans ce sens, avec minimum une centaine de commerce. Ce qu’ils me conseillent alors c’est plutôt de chercher à accentuer l’axe que je préconise en l’embellisant, en le rendant plus agréable, le tout en garantissant l’accessibilité en voiture (et non pas via un piétonnier). Après réflexion, j’ai donc suivi leur conseil en imaginant des espaces agréables, des parcours sécurisants pour les piétons tout en étant accessibles aux voitures, cela dans le but d’offrir un meilleur cadre de vie aux habitants. 35 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», Fonctions des rues, rues logements, travail pour ERIGES 36 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», Fonction des rues, synthèse, travail pour ERIGES 37 SEGEFA, ULg (août 2015) «Étude des quartiers commerçants de Seraing : Consolidation du diagnostic de l’activité commerciale», étude réalisée pour l’AREBS

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Suite à toutes ces réflexions, j’ai dessiné des schémas d’intentions sur la zone. Au niveau des modes doux, l’idée est de créer un axe qui partirait de la gare d’un côté vers la place de l’avenir et la place kuborn et de l’autre coté vers le haut de Seraing et la place du Pairay. Cet axe serait perpendiculaire au nouveau boulevard urbain et ses aménagements et viendrait s’insérer dans un réseau de places et espaces publics en lien avec les équipements existants. L’idée est aussi d’intégrer les cyclistes dans ce parcours pour les relier au ravel et aux voies vertes. Au niveau des transports en commun, il faudrait utiliser la gare comme point de départ de l’axe, tenir compte des arrêts de bus existants comme point d’accès en imaginant de nouveaux arrêts sur le nouveau boulevard pour désservir l’axe. De cette manière les arrêts des transports en commun orienteraient les cheminements piétons. Au niveau de la voiture, il faudrait mettre en place de nouveaux parking proche de la zone à retravailler. Concernant les points d’intérêts il s’agirait de relier les plus importants entre-eux grâce aux nouveaux aménagements pour créer une dynamique le long de cet axe. 38

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De manière plus pragmatique, mes intentions sont d’embellir l’axe par un revêtement de sol commun (impression d’un grand axe) mais en graduant celui-ci en fonction du type de rues (commerces, logements, commerces-logements). Il faut pour cela jouer subtilement avec des matériaux, des faibles différences de niveaux, des éléments de l’aménagement public (potelets, lampadaires, arbres, fleurs, bancs, ...) pour différencier les espaces. J’ai imaginé pour cela 2 niveaux d’espaces par42 tagés. 41

38 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», , les piétons intentions, travail pour ERIGES 39 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», les point d’intérêt intentions, travail pour ERIGES 40 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», les fonctions des rues intentions, travail pour ERIGES 41 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?»,Type d’espaces partagés, travail pour ERIGES 42 LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», Piétonnisation à Saint-Niklaas, travail pour ERIGES

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Le but est donc de garantir l’accessibilité en voiture vers les commerces tout en gérant mieux l’impact négatif de celle-ci (places de parkings mieux agencées dans l’espace public, nouveaux parkings, réduction de la vitesse). A la suite de ces réflexions, j’ai décidé de présenter mon travail à ma maitre de stage, Valérie Depaye, pour qu’elle me donne son avis, m’oriente et me donne d’autres directives par rapport à la question de base. Suite à cette réunion, madame Depaye a été séduite par les espaces partagés et m’ a réorientée vers une nouvelle mission.

3.2 Suite de la mission principale «Un espace partagé rue Ferdinand Nicolay» Cette nouvelle mission consistait à étudier la rue Ferdinand Nicolay en vue d’en faire un espace partagé en lien avec une place publique. Nous nous trouvons en fait à proximité des Ateliers Centraux du côté d’Ougrée. Ceux-ci se trouvent entre le nouveau boulevard urbain (pas encore construit sur ce tronçon) au nord et la ligne 125a, en projet de réaffectation, au sud. Entre ces deux grands axes de communication se situe la rue Ferdinand Nicolay. Le projet d’ Eriges est de créer un passage qui relierait ces axes à travers les ateliers centraux, pour permettre des connexions intérressantes et pour mettre en avant ce bâtiment emblématique de la ville.

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Pour cette nouvelle mission, j’ai d’abord cherché des documents auprès de mes collègues pour connaître exactement les intentions d’Eriges sur ce site et pour avoir des documents de base intéressants. J’ai d’abord du travailler sur des documents autocad afin de tracer précisément le futur boulevard urbain sur ce tronçon et supprimer les maisons qui ont été expropriées pour permettre le passage vers le futur arrêt SNCB sur la ligne 125a J’avais donc un document de base sur lequel travailler. Pour donner une réponse optimale à la mission proposée, une analyse précise du site semblait importante.

43 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux», Intentions travail pour ERIGES 44 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux», Photographie, travail pour ERIGES

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J’ai d’abord fait une analyse au niveau des modes doux sur le site avec des premiers schémas d’intentions. J’avais pour idée d’embellir la rue en imaginant un nouveau revêtement au sol qui permettrait au piéton de prendre plus d’importance dans la rue pour que la voiture soit reléguée en second plan et qu’elle se sente presque une intrue dans ce lieu. C’est pourquoi j’imaginais un espace partagé sur une partie de la rue. C’est plus précisement le tronçon devant les Ateliers Centraux qui bénéficierait d’un nouveau revêtement et serait légèrement surélevé par rapport au reste de la rue. De plus, pour metttre en avant l’idée d’un passage à travers les Ateliers Centraux, il semblait intéressant d’utiliser un même matériau au sol partout dans ce passage et de placer des éléments de mobilier ou des plantations dans l’axe du passage pour le renforcer encore plus. Concernant la place de la voiture, l’idée est bien de la réléguer en second plan, c’est pourquoi changer le sens des rues, semblait être un bon moyen pour inciter les voitures à prendre le boulevard urbain plutôt que la rue Ferdinand Nicolay. Aussi, l’idée d’un virage assez sec dans le parcours et le surélévement de la route permettraient aux voitures de ralentir fortement. De même, un revêtement de chaussée bruyant pourrait lui faire comprendre qu’elle n’est pas prioritaire. Pour les transports en commun, après analyse du tracé et des arrêts, j’ai pu me rendre compte que les futurs arrêts de bus du coté du boulevard n’étaient pas forcément bien placés et sécurisants pour les piétons. L’idée est de modifier l’emplacement de ces arrêts pour orienter les piétons vers le passage à travers les Ateliers Centraux ainsi que pour garantir la sécurité de tous. 45 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Analyse-Intentions Mode doux, travail pour ERIGES 46 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Analyse-Intentions Réseau routier, travail pour ERIGES 47 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Analyse-Intentions, Transport en commun, travail pour ERIGES 48 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Analyse-Intentions, Bâti, travail pour ERIGES

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Ensuite une analyse du bâti, c’est-à-dire des fonctions (commerces existants ou vacants, horéca, logements, bureau) mais aussi des bâtiments à détruire (notamment devant l’atelier ouest des AC) a permis d’orienter mes décisions. Suite à toutes ces analyses et après recherches en plans et coupes sur calque, un schéma d’intentions globales est resorti. Il s’agit de manière générale de créer un espace partagé devant et à travers les Ateliers Centraux. Dans le passage, la route s’effacera presque entièrement laissant la priorité aux piétons et devant les ateliers centraux, l’espace sera un peu plus partagé. Devant l’atelier Ouest, on crée une place publique (espace plus grand, présence actuelle et future d’Horeca) et ,devant l’atelier Est on met en place un lieu multimodal (espace restreint, arrêt de bus, dépose-minute, accès parking, rangement vélo).

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A la fin de mon stage, j’ai présenté mon projet à ma maître de stage. A l’aide de plans, coupes, intégrations photos et modèle 3D, j’ai pu lui montrer le résultat.

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49 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Intentions générales, travail pour ERIGES 50 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Plan, travail pour ERIGES 51 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Coupes, Vue 3D travail pour ERIGES 52 LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Modèle 3D, travail pour ERIGES

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3.3 Mission secondaire «Comprendre le principe des marchés publics » Ma mission secondaire consistait à suivre un marché public dans le but d’en apprendre un maximum sur le sujet. Dans ce but, j’ai pu discuter avec des collègues, assister à des réunions en lien avec le sujet, et lire des articles à ce propos. J’ai d’abord assisté à une première réunion concernant le futur des deux tours de Jemeppe à l’entrée de l’autoroute. Renaud Chaput, architecte et chef de projet pour Eriges, a présenté à Valérie Depaye, la directrice, son travail sur ce projet. Son travail consistait à avoir une réflexion à propos de la procédure envisagée pour faire appel à un auteur de projet (architectes, urbanistes, ingénieurs,...) pour l’élaboration du projet jusqu’a sa conception. Renaud a d’abord présenté le projet, la situation existante, les enjeux et les objectifs. Il a ensuite évoqué la possibilité de metter en place un certificat d’urbanisme. Le certificat d’urbanisme n° 2 est un document qui peut être demandé préalablement à une demande de permis d’urbanisme. Il est «un accord de principe qui indique si un projet peut être autorisé et en détermine les conditions, il permet d’obtenir des garanties sur la faisabilité du projet et de connaître les affectations possibles»53. Ce certificat permettrait au futur auteur de projet d’avoir déja une idée des gabarits, des fonctions possibles et qui sont acceptés par la commune. La notion de marché de promotion de travaux a également été cité. «Le marché de promotion de travaux publics porte à la fois sur le financement et l’exécution de travaux ainsi que, le cas échéant, sur l’étude de ceux-ci ou sur toutes prestations de services relatives à ceux-ci.»54 Ce type de marché permet de lier l’aspect financier et architectural dans un même marché. J’entends aussi d’autres notions vues en cours, notamment la renonciatation aux droits d’accession, le bail emphytéotique, l’immobilière publique, les partenariats public/privé... Je remarque qu’un projet d’une telle ampleur est très complexe notamment pour trouver des partenaires. Ensuite, j’ai pu être briefée par Laurent Peeters, conseiller technique et architecte chez Eriges, sur les notions de base concernant les marchés publics. Ainsi, un « marché public constitue un contrat à titre onéreux conclu entre un pouvoir adjudicateur, tels qu’une commune ou un centre public d’action sociale, et un opérateur économique, public ou privé, en vue d’assurer au profit de ce pouvoir adjudicateur une prestation de travaux, de fournitures ou de services»55. Le but des marchés publics est d’assurer une égalité entre les différentes entreprises, contrairement à avant où l’on choisissait souvent telle ou telle entreprise suite «à des pots de vins». Pour veiller à cette égalité, l’appel aux candidats doit se faire au moyen d’une publicité adéquate, il faut éviter la concurrence déloyale et le manque de transparence, tout le monde doit avoir les mêmes informations. Concernant les forfaits de prix offerts aux différents soumissionnaires, ils sont définitifs et ne peuvent être modifiés en cours de route. On distingue des marchés à prix global (couvre toutes les prestations), des marchés à bordereau de prix (prix unitaires), ou des marchés mixtes (combinaison des deux autres). Pour faire un marché public, mon collègue m’a rappelé qu’ il existe différentes procédures. Il distingue l’adjudication (un seul critère : le prix), l’appel d’offres (plusieurs critères à définir) et la procédure négociée. Cette dernière est assez exeptionnelle. Ici «le pouvoir adjudicateur peut discuter avec les soumissionnaires le contenu des offres et même normalement celui des documents du marché (cahier spécial des charges, spécifications techniques,...) pour les adapter à ses besoins».56 53 Urbanisme.brussels (2016) URL http://urbanisme.irisnet.be/lepermisdurbanisme/autres-premis-et-certificats/certificat-durbanisme 54 Site de Belfius Banque 55 Wallonie, SPW, Communauté Française, IFAPME, (2012) «L’ABC des marchés publics» 56 Wallonie, SPW, Communauté Française, IFAPME, (2012) «L’ABC des marchés publics»

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A propos de la procédure négociée justement, j’ai eu la chance d’assister à une réunion avec la responsable de la Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles : Chantal Dassonville. Le but de cette réunion était que celle-ci explique plus clairement à Valerie Depaye et à Renaud Chaput le principe de la procédure négociée. Ils lui ont d’abord présenté le masterplan puis ont cadré les explications sur deux projets principaux (futurs logements en face de Néocitta et la connexion à travers les Ateliers Centraux). Ils se posaient beaucoup de questions : quel est le lien avec le privé ? Quand entre-t’il dans le projet ? Comment garder la maîtrise sur un projet si on demande à un privé de s’en occuper ? Faut-il avoir la maîtrise foncière pour faire de la qualité architecturale ? etc... La responsable de la Cellule architecture a répondu à toutes ces questions. J’en ai donc appris plus sur la procédure négociée et surtout sur le processus des marchés d’architecture de manière générale. En résumé, lorsqu’on lance un marché en architecture ou en urbanisme, il faut tout d’abord commencer par se poser les bonnes questions, demander des expertises, discuter autour d’une table avec les parties prenantes, collecter des documents dans le but d’établir un scénario. Ensuite, on recherche des auteurs de projet. L’avis de marché synthétise toute la suite de la procédure et doit montrer la qualité du travail fait en amont par le Maître d’ouvrage : une synthèse du programme, un budget adéquat, des honoraires compatibles avec la mission proposée et des modalités de compétition intéressantes. On choisit ensuite un jury fait de représentants publics, de futurs utilisateurs et d’experts extérieurs qui sélectionnent des candidats qui élaboreront une offre et, parmi eux, ils choissisent le lauréat qui exécutera la mission. Afin de mettre en place une compétition intéressante, il est opportun de réduire le nombre d’équipes appelées à produire une pré-esquisse. 3 à 5 équipes sont donc sélectionnées par le Jury sur base des documents demandés dans l’Avis de marché : une note de motivation, la composition de l’équipe et des références pertinentes. Le maître d’ouvrage doit proposer un cahier des charges exhaustif qui fixe des objectifs clairs, faisable du point de vue budgétaire et technique, suffisamment ouvert pour être (ré)interprété par les auteurs de projet avec créativité. Les équipes sélectionnées reçoivent le Cahier des charges et se mettent au travail. La rencontre sur place avec le Maître d’ouvrage et les futurs utilisateurs leur permet de bien cerner les enjeux du projet et de s’imprégner de ses aspects les plus sensibles, parfois difficiles à fixer sur papier. Chaque équipe remet sa pré-esquisse et la présente au jury. Ces offres doivent être comparées à la lumière du programme et des critères d’attribution. Lorsque le jury a proposé le lauréat et que le rapport est établi, c’est au tour du Maître d’ouvrage de porter à terme la procédure en respectant la loi sur les marchés publics et en informant tous les participants des arguments pour et contre chacune des offres en compétition. À l’issue du marché, la pré-esquisse retenue est loin d’être parfaite : il s’agit maintenant de l’affiner. Un Comité d’accompagnement formé de toutes les parties prenantes est donc très utile pour que toutes les exigences soient abordées en même temps57. Enfin, cette question des marchés publics m’a été présentée via quelques réunions entre Laurent Peeters et Renaud Chaput à propos du projet d’une connexion entre les Ateliers Centraux et le parc de Trasenster. En fait, Eriges avait, il y a des années, réfléchi à créer cette connexion via une passerelle piétonne qui partirait du niveau haut des Ateliers Centraux, pour surplomber la rue Ferdinand Nicolay ainsi que la ligne de chemin de fer et pour atterrir ensuite dans le parc de Trasenster. Cependant, après réflexion, l’équipe s’est dit que ce n’était pas forcément la meilleure solution car cette passerelle créait une mise à distance avec les habitants et notamment avec la rue Ferdinand Nicolay. C’est pourquoi, ils ont décidé de lancer un marché public pour que des auteurs de projet puissent réfléchir à cette connexion et puissent proposer d’autres solutions. Vu 57 Cellule architecture de la fédération wallonie bruxelles URL http://www.marchesdarchitecture.be

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la complexité du projet, ils décident alors de lancer une procédure négociée. Les principaux points abordés lors de ces réunions tournent autour de l’écriture de l’avis de marché et de la rédaction du cahier des charges. J’apprends alors que la difficulté dans ce genre de projet assez complexe est de bien préciser exactement ce que l’on veut dans le cahier des charges. Dans ce projet-ci, ce n’est pas évident car Eriges veut créer «une connexion entre 2 points» mais reste très ouverte sur la forme que celle-ci va prendre (passerelle, passage-sous voie, un mixte des deux ou même peut-être carrément une autre solution). Il faut donc mettre des contraintes mais pas trop, d’une part pour laisser à l’auteur de projet plus de possibilités d’être créatif et d’autre part, il faut aussi s’appuyer sur des éléments concrets et précis pour justifier le choix de tel ou tel candidat. En effet, les candidats qui n’auront pas été choisis peuvent parfois faire des recours concernant tel ou tel point qui aurait été mal expliqué dans le cahier des charges et ils pourraient donc faire arrêter la procédure et la faire durer encore plus longtemps. C’est pourquoi il est important de bien peser ses mots.

3.4 Autres missions 3.4.1 Détails techniques sur un projet d’aménagement sous le pont de la Cloche à Jemeppe Une autre mission qui m’a été confiée est en lien avec le projet d’aménagement d’un espace public sous le pont de la Cloche à Jemeppe. Je rappelle que sous ce pont un passage permet de relier deux quartiers de Jemeppe, cependant il n’incite pas le visiteur à le parcourir, notamment à cause du manque de lumière mais aussi à cause du parking spontané invasif qui s’y est installé et de l’affichage indésirable sur les colonnes. Les intentions du projet sont de relier au mieux ces deux quartiers en proposant un aménagement urbain plus approprié. Le but sera de renforcer le passage avec des éléments de composition linéaire qui vont dans son sens. Ces éléments sont suspendus sous le pont ou disposés sur le sol. Ils créent un système qui se déconstruit dans les deux quartiers. 58

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Le travail qui m’était demandé était une question de détails techniques. En vue d’un accord futur pour les travaux par le SPW routes, il fallait leur prouver que nos aménagements n’allaient en aucun cas toucher à la structure interne de leur ouvrage, ou remettre en cause la stabilité du 58 ANCION S., BERTRAND R., LAFALIZE L., SURINX B., (26 octobre 2015) meppe», travail pour Eriges 59 ANCION S., BERTRAND R., LAFALIZE L., SURINX B., (26 octobre 2015) Jemeppe», travail pour Eriges

«Intentions pour l’aménagement du pont de la Cloche, à Je«Image projetée de l’aménagement du pont de la Cloche, à

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pont, ou même, constituer un danger pour les usagers. Pour ce faire, Eriges a demandé au bureau d’étude Arcadis de faire une étude technique de notre projet et plus particulièrement sur les éléments suspendus au pont. Ma mission était donc de fournir au bureau d’étude toutes les informations nécessaires à la compréhension du projet, tout cela de manière la plus détaillée et la plus juste possible. Je me suis d’abord renseignée auprès d’une entreprise de métal déployé (MDB à Sclessin) pour qu’ils me conseillent sur le type d’éléments (épaisseur, type de maillage,...) que je pourrais utiliser ainsi que le type de fixations et d’autres détails techniques. Ensuite, je suis allé faire un relevé plus précis au dessous de pont afin de pouvoir faire des plans et des coupes les plus justes possibles. En partant de ces bases là, j’ai précisé l’emplacement des éléments métalliques suspendus leurs hauteurs ainsi que leur nombre. J’ai enfin mis en page toutes ces informations et les ai envoyées par mail au bureau Arcadis.

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3.4.2 Travail de mise en page des plans de la Mairie d’Ougrée Afin d’aider un collègue, j’ai scanné, retravaillé sur photoshop et mis en page de vieux plans tracés à la main de la Mairie d’Ougrée.

3.5 Réunions Comme je l’ai expliqué précédemment, j’ai eu la chance d’assister à de nombreuses réunions durant mon stage. C’est surtout lors de ces réunions que j’ai le plus appris.

60 ANCION S., BERTRAND R., LAFALIZE L., SURINX B., (26 octobre 2015) Jemeppe», travail pour Eriges 61 ANCION S., BERTRAND R., LAFALIZE L., SURINX B., (26 octobre 2015) travail pour Eriges

«Plan de détails de l’aménagement du pont de la Cloche, à «Détails de l’aménagement du pont de la Cloche, à Jemeppe»,

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4. RETOUR CRITIQUE sur la mission 4.1 Les missions confiées & l’urbanisme et l’aménagement du territoire ?... En quoi les missions confiées participent-t-elles à l’urbanisme et à l’aménagement du territoire ? Rappelons d’abord que l’aménagement du territoire c’est « l’art ou la technique de disposer avec ordre, à travers l’espace d’un pays et dans une vision prospective, les hommes et leurs activités, les équipements et les moyens de communication qu’ils peuvent utiliser, en prenant en compte les contraintes naturelles humaines et économiques, voire stratégiques».62 L’urbanisme peut être défini comme « l’action réfléchie visant à disposer, à aménager ou à restructurer physiquement et socialement l’espace (urbain et rural) en vue d’assurer l’unification la plus harmonieuse et la plus efficace des fonctions que remplit un site donné, singulièrement l’habitation et la circulation. Il est inséparablement une théorie et une pratique dont l’exercice entraîne le recours à une technique».63 Il est important de rappeler ces définitions pour faire des liens avec les missions qui m’ont été confiées.

Mission principale : «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?» Pour rappel, j’ai d’abord traité la question d’un point de vue théorique. J’ai cherché des informations sur le sujet de la piétonnisation en abordant les questions des conditions de réussite, la localisation de ces zones, mais aussi des questions plus pratiques comme les normes ou les tailles critiques de piétonnisation. Il a été intéressant d’étudier des cas concrets, des exemples de piétonnisation de rues ou de quartiers, pour en tirer des enseignements. Ensuite, j’ai fait une approche pratique avec un cas concret. J’ai analysé la ville de Seraing et notamment les nouveaux projets d’aménagement dans le but de déterminer une zone dans laquelle la piétonnisation pourrait être intéressante, en fonction de son accessibilité, de la proximité de transports public,s de la présence de places de stationnement ainsi que de commerces, etc.... Suite à cela, j’ai opté pour des espaces partagés plutôt que pour des rues entièrement piétonnes. Et j’ai réfléchi plus concrètement à la mise en oeuvre et aux traitements des matériaux, des revêtements, des différences de niveaux, etc. La mission était donc un travail de réflexions, de recherches autour de la piétonnisation. La piétonnisation est en effet devenue un thème majeur dans les projets d’espaces publics en urbanisme et aménagement du territoire actuellement. 62 Pierre Merlin et Françoise Choay, Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement. Ed PUF 1988 issu de HANOCQ Ph. (2015-2016), Syllabus d’aménagement urbain et territorial, Université de Liège 63 Encyclopédie universelle. Ed. Gallimard 2005 issu de HANOCQ Ph. (2015-2016), Syllabus d’aménagement urbain et territorial, Université de Liège

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Avec la démocratisation de l’automobile, le développement des villes a été modifié. On est passsé d’une ville compacte, où tout est à proximité et où les déplacements se font principalement à pied, en vélo ou en transport en commun à une ville très étalée avec des distances de déplacement plus longues où l’homme est hyper dépendant de la voiture. Cette dépendance à l’automobile entraine de nombreux problèmes. D’abord des problèmes en liens avec la question du développement durable en termes énergétiques notamment : utilisation d’une ressource fossile, pollution de l’air, problème du gaz à effet de serre,etc... La qualité de vie des hommes est aussi touchée par cette dépendance à l’automobile. On retrouve des problèmes de pollution sonore et olfactive, mais aussi visuelle. En effet, la présence de la voiture déqualifie les espaces urbains car celle-ci est fort présente et visible dans nos villes (routes congestionnées, autouroutes imposantes, parkings emcombrés ...). Tous ces aménagements génèrent aussi des coûts collectifs importants. Notamment financièrement car l’étalement urbain demande la création de nouvelles infrastructures (routes, réseaux d’électricité, d’eau, de gaz, d’égouttage,...). Mais socialement aussi la dépendance à la voiture génère des problèmes d’inégalité car certaines personnes n’ayant pas accès à la voiture (problèmes financiers ou incapacité (enfants, personnes agées)) se retrouvent alors isolées. C’est pourquoi, actuellement conscient de tous les problèmes engendrés par la voiture, les urbanistes et aménageurs du territoire tentent de trouver des solutions, d’apporter des alternatives à la voiture. Ils planifient la ville d’une nouvelle manière, vers une ville plus compacte, plus dense, plus accessible à tous, et plus particulièrement au piéton. Cette mission traite donc une question d’actualité très en lien avec l’urbanisme et l’aménagement du territoire.

Suite de la mission principale : «Un espace partagé rue Ferdinand Nicolay» Pour rappel, cette mission consistait à étudier la rue Ferdinand Nicolay en vue d’en faire un espace partagé en lien avec une place publique. Pour moi, quand on parle d’urbanisme, la première image que j’ai en tête est celle d’une place publique ou d’un parc où les gens s’assoient, se rencontrent et discutent. Une place publique c’est un lieu de rencontre, un lieu qui rassemble. Elle structure la ville et l’unifie. La création d’une place émane souvent d’un long travail de réfléxions, d’analyses, de concertations avec la population, avec des techniciens spécialisés et d’autres types d’acteurs. Elle est même souvent l’aboutissement de toute une démarche à plus grande échelle. Cette mission est donc parfaitement en lien avec l’urbanisme et l’aménagement du territoire.

Mission secondaire : «Comprendre le principe des marchés publics » Ma mission secondaire consistait à comprendre le principe des marchés publics. Pour ce faire, j’ai pu discuter avec des collègues, assister a des réunions en lien avec le sujet ou lire des articles.

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Il faut savoir qu’aménager un territoire est une mission assez complexe. Aménager un territoire peut signifier faire un diagnostic de terrain, élaborer un plan globale à différentes échelles, faire un schéma d’intention et, de façon plus concrète, aménager le territoire c’est aussi le construire, construire de nouvelles routes, de nouveaux quartiers, des ensembles de logements ou des places publiques,... Toutes ces missions peuvent être effectuées par un tas d’auteurs de projet différents et chacun aura une manière unique et différente des autres de répondre à la mission qui lui a été confiée. Afin de choisir au mieux et dans les règles cet auteur de projet, il faut lancer une procédure de marché public. Pour rappel, un « marché public constitue un contrat à titre onéreux conclu entre un pouvoir adjudicateur, tel qu’une commune ou un centre public d’action sociale, et un opérateur économique, public ou privé, en vue d’assurer au profit de ce pouvoir adjudicateur une prestation de travaux, de fournitures ou de services»64. Le but des marchés publics est d’assurer une égalité entre les différentes entreprises. Pour veiller à cette égalité, l’appel aux candidats doit se faire au moyen d’une publicité adéquate, il faut éviter la concurrence déloyale et le manque de transparence, tout le monde doit avoir les mêmes informations. Pour lancer un marché public, il existe différentes procédures. Il distingue l’adjudication (un seul critère : le prix), l’appel d’offres (plusieurs critères à définir) et la procédure négociée. Cette dernière est assez exceptionnelle. Ici «le pouvoir adjudicateur peut discuter avec les soumissionnaires le contenu des offres et même normalement celui des documents du marché (cahier spécial des charges, spécifications techniques,...) pour les adapter à ses besoins».65 C’est souvent cette procédure qui est appliquée lorsqu’on lance un marché en architecture ou en urbanisme. En fait, le pouvoir adjudicateur souvent appelé «maitre d’ouvrage» établit un scénario, et détermine clairement ce qu’il veut. Ensuite, il va à la recherche d’auteurs de projet. Les lancements de marchés publics sont des éléments essentiels en urbanisme et aménagement du territoire. Ils permettent que les idées et les concepts d’aménagement prennent forme.

Autres missions «Détails techniques sur un projet d’aménagement sous le pont de la Cloche à Jemeppe» Une autre mission consistait à apporter des détails techniques à un projet d’aménagement d’espace public sous le pont de la Cloche à Jemeppe. Pour rappel, le dessous de ce pont est un passage qui permet de relier deux quartiers de Jemeppe. Mais celui-ci n’incite pas le visiteur à le parcourir, notamment à cause du manque de lumière mais aussi à cause du parking spontané invasif qui s’y est installé et de l’affichage indésirable sur les colonnes. Les intentions du projet sont de relier au mieux ces deux quartiers en proposant un aménagement urbain plus approprié. Ce projet s’inscrit dans une envie de modifier la qualité de vie des habitants de Jemeppe en restructurant physiquement mais aussi socialement l’espace. Il s’inscrit donc bien dans une démarche en lien avec l’urbanisme et l’aménagment du territoire. 64 Wallonie, SPW, Communauté Française, IFAPME, (2012) «L’ABC des marchés publics» 65 Wallonie, SPW, Communauté Française, IFAPME, (2012) «L’ABC des marchés publics»

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«Travail de mise en page des plans de la Mairie d’Ougrée» Ma mission sur les plans de la Mairie d’Ougrée qui consistait à les scanner, les retravailler sur photoshop et à les mettre en page n’a pas vraiment de lien direct avec l’urbanisme et l’aménagement du territoire. Cependant, cela m’a permis d’avoir un aperçu des détails de plans anciens, ce qui est très intéressant en tant qu’architecte.

4.2 Les missions confiées : pertinentes ? originale ? Suggestions ... A posteriori, les missions confiées étaient-elles pertinentes, originales, du point de vue de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire? Si oui en quoi ? Si non, pourquoi ? Si c’était à refaire, comment procéderais-je ? Quelles suggestions puis-je faire, en termes de méthode, de définition du problème ou des limites de la mission, en termes d’objectifs, ou encore de ressources ?

Mission principale : «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?» Cette mission fut pour moi très pertinente et originale. D’abord, la question de la piétonnisation est une question contemporaine et d’actualité. En terme d’urbanisme et d’aménagement du territoire, on se pose en effet de plus en plus de questions sur la place que le piéton a dans nos villes modernes. Travailler sur une question d’actualité, m’a permis de trouver beaucoup d’informations assez récentes sur le sujet aussi bien via des recherches spécifiques sur internet, mais aussi par hasard, en lisant un article dans un journal ou en voyant une affiche sur la question en rue, etc. J’ai pu ainsi être confrontée assez souvent dans ma vie de tous les jours à ce sujet. De plus, étant moi-même un piéton dans la ville, j’ai pu apporter ma propre vision et mon vécu dans mes réflexions. Je sais comment vit un piéton dans une grande ville, comment il se déplace, quelles sont ses habitudes mais aussi ses attentes en terme de qualité du parcours, de cadre de vie. Aussi, j’ai toujours eu un certain intérêt pour cette question de la piétonnisation. Pour moi, le piéton est délaissé dans nos villes, la voiture prend trop d’importance, il faudrait laisser plus de place au piéton. Cette attention particulière sur la question des modes doux, d’une ville plus douce et calme vient en effet du fait que je vis principalement en tant que piéton dans la ville mais aussi c’est peut-être aussi lié à ma formation d’architecte et des notions de «développement durable» véhiculées pendant les cours. Le choix de ce sujet comme mission principale fut ainsi d’autant plus pertinent pour moi, que c’est un sujet qui m’a toujours tenu a coeur. Ensuite, ce choix de sujet fut pertinent dans le sens où c’est un sujet vaste et complexe. Cela m’a donc permis une ouverture d’esprit et m’a laissé de nombreuses portes pour aborder la question. J’ai pu orienter le sujet à ma façon avec mon propre point de vue.

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De plus, j’ai trouvé très intéressant de faire une approche théorique dans un premier temps avec une approche pratique ensuite. Souvent, en particulier lors de projets, nous devons combiner ces deux approches en même temps, et cela crée certains manquements selon moi. Aborder un projet, en s’informant au préalable sur la manière dont ce projet est fait et abordé par d’autres personnes, en lisant des articles ou en cherchant des références est primordial. Cela nous permet d’avoir une base plus claire et permet d’en tirer des enseignements intérressants avant de mettre en place nous-même ce genre de projet. Cette manière de travailler est très pédagogique. Enfin, pendant cette mission j’ai du collaborer avec plusieurs autres personnes. J’ai en effet, pu discuter avec un chargé de projet pour l’Arebs, une dame chargée de mission développement durable pour l’Arebs également, avec des chercheurs travaillant pour la SEGEFA-ULg, avec différents collègues d’Eriges,... Le fait de travailler avec des gens issus de formations différentes permet de comprendre d’autres points de vue, d’autres manières d’aborder les choses et de travailler. Cela est très enrichissant professionnellement. Dans les suggestions que je pourrais faire, je dirais que j’aurais peut-être aimé que la mission me sois expliquée de manière plus claire dès le début, surtout au niveau spatial. M’expliquer par exemple plus clairement où était la première zone piétonnisée et m’informer sur les projets aux alentours m’aurait peut-être permis de ne pas perdre de temps, et d’avoir une reflexion plus juste dès le début du travail. Cependant, me laisser un peu dans le flou, m’a permis d’apprendre à me débrouiller et à structurer moi-même ma façon de travailler. Aussi, j’ai trouvé ma mission parfois monotone et peu variée car j’ai peut-être travaillé trop longtemps sur la même mission avant d’être réorientée. Il aurait fallu que je prenne plus de rendez-vous avec ma maître de stage, à différentes étapes de mon travail. Cependant, je suis de manière générale très satisfaite de ce sujet comme mission principale.

Suite de la mission principale : «Un espace partagé rue Ferdinand Nicolay» Cette mission m’a paru vraiment très pertinente. Cela d’abord pour les raisons évoquées précedement. Réfléchir à une place publique c’est en quelques sorte concrétiser un long travail de réfléxion et d’analyse en amont. Cela est très intérressant. Ensuite, le fait de rentrer dans le détail d’un place publique permet d’aborder de nombreux points différents. Il faut d’abord faire un diagnostic, une analyse de la situation actuelle autour de la place. Il faut en comprendre les accès, les modes de déplacement à proximité, les lieux de stationnement. Il faut aussi analyser le cadre bâti autour de celle-ci, comparer les pleins et les vides, comprendre les gabarits, voir les fonctions des bâtiments, analyser leur histoire. Ensuite, il faut tirer des enseignements de ces analyses et imaginer ce que l’on pourrait faire dans ce lieu. Réaliser des schémas d’intentions permet de mettre au clair nos idées et de faire passer des messages précis. Enfin, il s’agit de composer, de dessiner l’espace public, en imaginant les déplacements sur celle-ci, les lieux d’arrêt, l’emplacement de la végétation, des bancs. Il faut aussi réfléchir au type de matériaux et à d’autres détails. C’est tout ce processus de réfléxion et son aboutissement qui m’a paru intérressant.

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Une autre raison pour laquelle j’ai aimé réfléchir sur cette mission, c’est qu’elle est en quelques sorte la continuité de mon travail plus théorique traitant de la piétonnisation. J’ai pu faire appel à ce que j’avais appris, y faire référence lors de ce second travail. De plus, la particularité de ce projet est la création d’un passage public dans un bâtiment «privé» emblématique de la ville de Seraing. Ce cas est assez rare et m’a permis de me poser des questions au niveau des limites de l’intervention. J’ai aussi abordé des questions de droit de superficie et de bail emphytéotique. Ce fut donc enrichissant d’associer des notions plus théoriques de droit durant ma réflexion. Dans les suggestions que je pourrais faire quant à cette mission, j’ai très peu de remarques à faire car cette mission était adaptée. J’aimerais évidement que ce projet se concrétise et pouvoir aller encore plus dans le détail au niveau des plans et des techniques, lancer un appel d’offre, voir le chantier se réaliser et au final pouvoir m’y promener. Cependant, dans le cadre de ce stage ma mission a du s’arrêter là.

Mission secondaire : «Comprendre le principe des marchés publics » Cette mission plus théorique m’a semblé vraiment pertinente et surtout originale. Aborder le sujet des marchés publics est clairement en lien avec l’urbanisme et l’aménagement du territoire, ainsi qu’avec l’architecture. Toutes les notions apprises pendant le stage me seront très utiles pour mon futur métier d’architecte-urbaniste. L’originalité de cette mission était le fait que je ne devais rien produire comme document, le but principal était vraiment que j’apprenne le maximum de choses. Ce que j’ai aimé surtout c’est la façon dont j’ai appris les choses, et le type d’apprentissage que j’ai reçu. Contrairement aux cours reçus pendant mes cours à l’université qui sont souvent uniquement théoriques et peu en lien avec la réalité, ici j’ai pu apprendre via différentes voies. J’ai d’abord eu les explications par un collègue, une personne du métier qui pratique et qui a l’habitude de travailler sur des marchés publics. Ensuite, j’ai pu assister à des réunions traitant de ce sujet, j’ai donc abordé les choses de manière différente, dans la pratique. De manière générale, c’est lors des réunions que j’apprenais le plus durant ce stage car de nombreuses notions outre les marchés publics étaient traitées et je pouvais faire de nombreux liens avec les cours théoriques. J’ai enfin pu consulter un livre sur le sujet, pour confronter les différentes notions apprises pendant les réunions. Ainsi, j’ai abordé la question aussi bien de manière théorique que de manière pratique dans des cas réels. Cela fut très instructif. Dans les suggestions que je pourrais faire, peut-être aurait-il été intérressant d’assister à encore plus de réunions pour parfaire mon savoir. Aussi je trouve que lors des premières réunions je n’avais pas encore une connaissance suffisante du sujet pour vraiment comprendre tous les termes, j’aurais éventuellement aimé avoir plus de notions théoriques dès le début. Cependant, cela fait aussi partie de la particularité de cette méthode d’apprentissage.

Autres missions

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«Détails techniques sur un projet d’aménagement sous le pont de la Cloche à Jemeppe» Cette mission m’a paru pertinente. D’abord, car j’ai appris a travailler à une échelle très précise. En effet, en urbanisme nous travaillons souvent à grande échelle qui est celle d’une ville, d’un quartier, d’un ilot, il est plus rare de travailler sur les détails d’espaces publics. Ici, j’ai réfléchi aux détails techniques d’accroche de luminaire dans le tablier d’un pont autoroutier, il fallait presque travailler à l’échelle 1/1 pour comprendre le système d’accroche. Je pense qu’en tant qu’urbaniste comprendre certains détails techniques permet parfois de se rendre compte de la réalité aussi bien technique que financière. Cette mission est assez originale car elle est spécifique à ma formation d’architecte, plus axée sur les aspects techniques Concernant les suggestions que je pourrais faire, j’aurais éventuellement aimé avoir des documents de bases suffisament précis dès le début du travail. En effet, je n’avais pas en ma possesion les plans précis des armatures ni de coupes précises du le tablier du pont. Avoir en possession ces documents avant aurait évité que j’aille faire un relevé moi même sans doutes moins précis que les plans finalement reçus à postériori. Le problème était le manque de communication entre les différentes personnes ressources. Cependant faire le relevé moi-même m’a sans doute aidé à mieux comprendre la structure du pont, ce qui n’est pas du tout négligeable et m’a apporté une certaine expérience..

«Travail de mise en page des plans de la Mairie d’Ougrée» Cette mission fut moins pertinente pour ma formation d’urbaniste. Cependant, en tant qu’architecte cela fut enrichissant. Je trouve en effet passionnant de pouvoir travailler sur de vieux plans tracés à la main et surtout les détails de mobilier qui y étaient liés. Car il faut s’imaginer qu’ à l’époque rien n’était tracé à l’ordinateur, et que donc chaque coup de crayon était longuement réfléchi. De plus, certains détails de mobilier étaient particulièrement intérressant. Dans les suggestions que je pourrais faire, je conseillerais simplement de confier cette mission uniquement à une personne ayant une formation d’architecte comme cela fut le cas.

4.3 Les missions confiées & la formation MSUAT... En quoi les cours du MSUAT m’ont-ils aidée dans le cadre de mon stage ou au contraire, quels éléments m’ont manqués pour aborder ce stage?

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Mission principale : «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?» Cette mission fut en lien avec de nombreux cours reçus pendant le master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire. D’abord, elle est principalement en lien avec le cours de projet urbain durable. Dans ce cours, les objectifs principaux sont d’abord l’analyse du territoire, via sa structure spatiale, ses formes urbaines, son histoire, son paysage, ses modes de vies et de déplacement. Ensuite, il faut formuler des questions, comprendre les enjeux, établir un diagnostic. Enfin, il faut agir sur le territoire et faire des propositions d’actions. D’abord de manière schématique, puis plus concrètement via des plans plus précis. Pendant cette mission, c’est ce que j’ai fait. J’ai fait une analyse à l’échelle de la ville de Seraing, j’ai établi un diagnostic et fais ensuite des propositions d’actions. Cependant, comme je traitais de la piétonnisation, ces analyses et propositions tournaient principalement autour du thème de la mobilité. J’aborde le thème de la mobilité. Toutefois, je n’ai pas eu recours aux notions vues dans le cours de transport et mobilité urbaine. Ce cours a pour but de traiter la planification de la mobilité de manière assez technique et très objectivement en utilisant l’outil statistique et mathématique de façon assez poussée. Mon analyse ne demandait pas autant de précisions. J’ai plutôt fait appel à une analyse de la mobilité ressemblant plus à un plan communal de mobilité. Le PCM est un outil stratégique traitant de l’organisation et de la gestion des déplacements, du stationnement et de l’accessibilité générale à l’échelle d’une commune qui a pour but d’aider la commune à mieux gérer sa mobilité. Ici, j’ai pu faire des liens avec le cours d’aménagement urbain et territorial. Outre le PCM, j’ai pu surtout travailler avec un outil qui ne s’inscrit dans aucun cadre légal conventionnel, le Masterplan de la ville de Seraing. «Le Master Plan constitue le fil conducteur de toutes les actions de requalification et rénovation menées sur les 800 hectares d’industrie lourde, commerces, bureaux et habitat de la vallée industrielle. Il garantit la cohérence et l’harmonisation des actions de requalification ainsi que la concentration des moyens et constitue un véritable outil de négociation face à l’industrie qui se désengage comme face à des promoteurs privés. Il offre un outil de discussion avec les entités voisines, mais aussi un outil d’aide à la décision stratégique pour les dirigeants du territoire»66. Cette notion de document à portée stratégique ou réglementaire fut un grand débat lors du cours d’aménagement, en lien notamment avec l’actualité et l’évolution du CWATUPE vers un CoDT qui se veut moins réglementaire. Ensuite, outre l’analyse en terme de mobilité, la question de l’impact d’une piétonnisation sur les commerces locaux fut importante. Pour rappel, j’avais axé mes analyses sur trois points principaux : l’accessibilité, les commerces et un environnement de qualité. N’ayant pas de formation en économie, j’ai du faire appel à d’autres personnes ressources notamment issues de l’Arebs et du SEGEFA pour m’aiguiller. Ils ont abordé avec moi des notions plus théoriques en terme de commerce et d’économie. Le cours de marché foncier et immobilier me fut donc utile car j’y ai appris les notions de base de l’économie, la loi de l’offre et la demande, la concurrence, etc... Outre ces cours-là où les liens avec la mission sont plus visibles, il y a certainement d’autres notions vues dans les autres cours qui m’ont aidée. 66 http://www.seraing.be/le-master-plan/

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Suite de la mission principale : «Un espace partagé rue Ferdinand Nicolay» Cette mission est plus précise que la précédente, créer une place publique et imaginer son fonctionnement permet d’aborder d’autres notions. Lors du cours d’urbanisme opérationnel, nous rentrons déjà plus dans le concret que lors du cours de projet urbain durable. Nous devons étudier et analyser un espace plus restreint, très vite définir un programme, schématiser nos intentions et établir un plan masse. Ensuite, il s’agit plus particulièrement d’aborder les aspects juridiques et financiers . Toutefois, nous n’avons pas l’occassion d’aller tehcniquement vraiment dans les détails de la conception de nos espaces publics. En ce qui concerne le cours plus technique de réseaux urbains, ses objectifs sont notamment de comprendre les enjeux liés aux réseaux collectifs en intégrant ces notions dès le début d’un projet urbain. Nous apprenons à concevoir et dimensionner les réseaux d’assainissement et de gestion des eaux et les réseaux d’éclairage public. Même si je n’ai pas eu le temps d’aller jusqu’a ce genre de détails techniques, cela fut utile dans le cas de ma mission. Néanmoins, certaines informations m’ont tout de même manquées. J’aurais aimé avoir des notions de dimensions ; par exemple, la largeur des routes (une bande, deux bandes)connaître l’angle de braquage d’une voiture, les dimensions des arrêts de bus. Des informations sur les dimensions maximales des dalles de béton, les différents types de revêtements qui peuvent être utilisés pour des places publiques et leurs caractéristiques, l’espace maximum entre des potelets, les normes en vigueur sur les espaces partagés mais aussi les normes pour les personnes à mobilité réduite dans le cas d’une place publique m’auraient été utiles. Ces notions semblent néamoins être abordées pendant le cours à choix conception et aménagment des espaces publics. Je n’ai malheureusement pas pu prendre ce cours, mais il m’aurait sans doute été fort utile pour cette mission. Concernant la conception de cette place publique dans son dessin et sa forme, j’ai pu voir quelques exemples d’aménagements d’espaces publics via le cours de séminiare du projet urbain. Ce cours nous permet de nous familiariser avec des projets urbains innovants pour permettre ensuite une interprétation personnelle et une appropriation de certains concepts. Il enrichit notre culture urbaine et nous aide à avoir des références. Ces références ouvrent notre esprit et poussent notre créativité plus loin. Inconsciemment ou pas, j’ai donc utilisé les informations reçues lors de ces séminaires lorsque j’ai dessiné cette place publique. Pendant ce projet, qui consistait en la création d’une place publique juste après un passage dans un bâtiment «privé» emblématique de la ville de Seraing, j’ai donc aussi abordé des notions théoriques de droit de superficie et de bail emphytéotique. Ces notions ont été étudiés dans le cours d’aménagement urbain et territorial mais aussi dans celui de marché foncier et immobilier. Il a donc été utile que je connaisse déjà ces termes pour ce projet. En résumé sur cette mission, je pense que ma formation d’architecte précédente m’a plus aidée que la formation reçue à ce moment là dans le master en urbanisme et aménagement du territoire. Cependant, en ayant fait d’autre choix de cours notament celui de conception et aménagment des espaces publics j’aurais pu être plus apte à réaliser ce projet.

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Mission secondaire : «Comprendre le principe des marchés publics » Cette mission plus théorique que les autres m’a permis d’étudier un sujet malheureusement peu abordé dans le master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire. Heureusement, j’avais déja reçu des notions sur le sujet grâce à mon cours de droit en architecture. C’est pourquoi je trouve dommage que peu de notions de droit nous soient enseignées dans le master car le lancement de marchés publics sont des éléments essentiels en urbanisme et aménagement du territoire. Ils permettent que les idées et les concepts d’aménagement prennent forme. Le cours à choix gouvernance urbaine, que je n’ai malheureusement pas eu l’occasion d’avoir, traite peut-être de ce sujet. L’ apprentissage particulier que j’ai eu sur ce sujet est principalement un apprentissage par la pratique et l’observation. Ce type d’apprentissage peut s’apparenter à un apprentissage expérientiel. Cette notion est notamment abordée dans le cours de dynamique des groupes. La formation expérientielle est la formation qui se dégage de toutes les expériences qui nous ont marquées. J’ai donc pu apprendre un maximum en assistant à des réunions où le sujet était abordé, ce fut très enrichissant.

Autres missions «Détails techniques sur un projet d’aménagement sous le pont de la Cloche à Jemeppe» Concernant cette mission très technique peu de liens sont à faire avec les cours donnés durant le master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire. En effet, cela est plus en lien avec une formation d’architecte que d’urbaniste. Pourtant, je pense, qu’en tant qu’urbaniste comprendre certains détails techniques permet parfois de se rendre compte de la réalité aussi bien technique que financière. C’est pourquoi, il y a selon moi un léger manquement à ce niveau là, même si le cours à choix conception et aménagment des espaces publics semble apporter des notions qui vont dans ce sens. «Travail de mise en page des plans de la Mairie d’Ougrée» Cette mission est clairement en lien avec l’architecture et non pas avec l’urbanisme. Elle n’a donc pas nécessité des notions apprises durant le master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire.

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5. Apprentissage personnel

5.1 Ce que le stage m’ a appris sur moi-même Quelles qualités ou compétences personnelles ont constitué des points forts pour la réalisation de ce stage, quels défauts ou faiblesses en termes de compétences ont au contraire constitué un handicap ? Quelles sont les qualités et compétences sur lesquelles j’estime que je doit encore m’améliorer ?

Mes qualités personnelles... Une qualité que l’on m’attribue souvent au niveau du travail est ma faculté d’organisation. Durant mes études, j’ai remarqué que je savais assez bien gérer mon emploi du temps. J’organisais mon travail de telle sorte que je pouvais profiter de certains moments de détente tout en finissant mes travaux dans les temps. Durant mon stage, j’ai essayé de mettre à profit cette qualité afin de pouvoir faire ce que j’avais à faire calmement sans ressentir la pression du temps. Lorsque j’avais des échéances avec ma maître de stage par exemple, je prévoyais assez de temps pour mettre en page correctement mon travail, afin de le rendre plus agréable. Je me laissais aussi la possiblité de pouvoir réviser mon discours afin d’exprimer mon travail avec les mots les plus adéquats possible afin de bien faire comprendre mes idées. Durant mes entrevues avec ma maître de stage, celle-ci a plusieurs fois souligné ma faculté à être autonome dans mon travail. J’ai, en effet, durant mes différentes missions, dû prendre des initiatives car ma maître de stage n’avait pas forcément le temps de me suivre très régulièrement. J’ai d’abord du mettre en place une méthodologie de travail personnelle, en me mettant des échéances, en ayant des objectifs précis. Ensuite, je me débrouillais moi-même pour avoir les informations dont j’avais besoin et je demandais à mes collègues où je pouvais trouver certains documents. Après, je me les procurais seule en me rendant chez les collègues de l’Arebs, en téléphonant ou en prenant des rendez-vous avec des personnes ressources. Ma maître de stage a aussi souligné le fait que je sois assez pédagogue. Lors de présentations, j’essaye d’être toujours la plus logique et la plus claire possible. J’aime que les documents que je présente soient très explicites et didactiques, je veille à avoir un bon fil conducteur dès la base de mon travail afin de permettre au lecteur de bien comprendre le sujet et d’apprendre plus facilement des choses qui peuvent parraître de prime abord compliquées. Cette qualité fut donc utile durant mon stage.

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Une autre qualité qui est ressortie durant le stage fut le fait que j’arrivais à être concentrée très longtemps. En effet, le rytme a suivre durant un stage est très différent du rythme scolaire. En stage il faut être productif, profiter du temps qui nous est imparti pour réaliser notre travail. Ainsi, lorsque je me mettais un objectif en tête, je restais souvent concentrée jusqu’au bout, jusqu’a ce que j’aie fini entièrement la tâche que je m’étais fixée. Cette application et concentration dans le travail est un élément que je redoutais avant de commencer mon stage, je ne pensais pas être capable de rester appliquée durant une journée entière. Cela me rassure donc pour l’avenir. Je restais concentrée mais j’essayais aussi de rester accessible pour mes collègues ou ma maître de stage. Je me rendais disponible pour proposer mon aide par exemple concernant la recherche de documents, des conseils sur des programmes informatiques, sur la mise en page de documents ou des avis en lien avec l’architecture. Mon calme et ma faculté à ressentir très peu le stress m’a beaucoup aidée pendant ce stage. Il est vrai que commencer un stage est stressant, nous rentrons dans un milieu que nous ne connaissons pas, le rythme est très différent, nous ne connaissons pas les personnes qui nous entourent, nous avons une mission à remplir et nous ne voulons pas décevoir notre maître de stage. Tous ces éléments peuvent générer beaucoup de stress et mettre la pression. Savoir gérer ce stress permet d’aborder les choses plus sereinement. Une qualité plus en lien avec ma formation d’architecte qui me fut utile durant ce stage est la créativité. Ma capacité à imaginer une solution originale à un problème apporte une plus-value dans mon travail. J’ai en effet essayé de faire preuve de créativité durant mes missions aussi bien dans la méthodologie, que dans les idées, la mise en page ou le discours.

Mes compétences personnelles... Le fait d’avoir des connaissances de base en ce qui concerne l’urbanisme m’a permis de mener à bien les missions qui m’étaient confiées. En effet, savoir analyser un site (historique, contexte, paysage, bâti/non-bâti, mobilité,...), faire un diagnostic, dessiner des schémas d’intentions, aménager une place publique, comprendre les outils urbanistiques (révision du plan de secteur, plan communal de mobilité, portée stratégique du masterplan,...) , les différents acteurs de l’aménagement, connaître le vocabulaire en lien avec l’aménagement du territoire (bail emphytéotique, droit de superficie, maitrise foncière,... ) sont des compétences que j’ai acquises aussi bien durant ma formation d’architecte que durant le master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire et qui m’ont été utiles durant mon stage. Ces bases m’ont permis de pouvoir comprendre de nombreuses autres notions apprises de manière beaucoup plus concrète et en lien avec la réalité pendant mon expérience chez Eriges. Avoir une connaissance antérieure du territoire de la région de Liège et plus particulièrement de la ville de Seraing, est importante. En effet, faire de l’urbanisme c’est chercher à modifier, à aménager physiquement et socialement un territoire en vue notamment d’améliorer le cadre de vie de ses habitants. Pour ce faire, il faut connaître ce territoire dans ses moindres détails, afin d’apporter les réponses les plus justes possibles aux problèmes décelés. Connaître le contexte, son histoire, ses paysages, ses habitants et leurs modes de vie est très important. Ainsi le fait de vivre depuis plus de cinq ans dans la région de Liège, m’a d’abord permis de parcourir le lieu par moi-même

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et donc de mieux comprendre le territoire et l’état d’esprit de ces habitants. Ensuite, grâce à ma formation d’architecte, j’ai eu l’occassion de travailler sur de nombreux projets aussi bien d’architecture que d’urbanisme plus particulièrement aux alentours de Seraing. En effet, le fait d’avoir une bonne connaissance du contexte, du fonctionement du masterplan et la situation des projets futurs et en cours fut un atout durant mon stage. J’avais une base de connaissance importante. Le fait de maitriser de nombreux programmes informatiques tels qu’Autocad, Sketchup, Photoshop ou Indesign, fut un atout pendant mon stage, j’ai pu réfléchir sur des plans à l’échelle, les tracer précisément. Ensuite, j’ai pu imaginer ce que cela allait donner en trois dimensions, et, ains, du coup modifier certains détails. Après, il a fallu communiquer mes travaux et recherches à ma maître de stage et éventuellement, à un autre type de public. De manière générale, cette compétence fut appréciée par mes collègues et ma maître de stage.

Mes défauts personnels et les améliorations à envisager... Outres ces éléments plutôt positifs, d’autres plus négatifs sont resortis chez moi durant mon stage. Bien que je sois organisée, notamment en terme de timing et de gestion du temps, je me suis rendu compte que j’étais très désordonnée dans ma façon de travailler. En effet, lorsque je travaille sur un document, je pars dans tous les sens, je ne gère pas les différentes épaisseurs de traits, l’ordre calques,etc. De ce fait, mon document devient très vite illisible et moi seule pourrait le comprendre par la suite. Il en est de même pour le classement de mes documents et dossiers, je me rends compte que je ne les renomme pas ou ne les range pas dans les bons dossiers. J’ai ainsi beaucoup de mal à les retrouver. De ce fait, je perds parfois beaucoup de temps. A l’avenir, je devrais veiller à être beaucoup plus ordonnée dès le départ, dans le classement de mes dossiers et l’élaboration de mes documents car je sais que je devrais peut-être les partager avec des collègues et qu’ils doivent pouvoir retravailler dessus. Cela m’évitera aussi de perdre du temps inutilement. Malgré que j’organise assez bien mon emploi du temps, je me rends compte que je suis fort lente. Ici, ma mission s’étalait sur plusieurs semaines, et je n’avais pas vraiment d’échéances pré-programmée. De ce fait, je ne me suis pas pressée pour faire ce que j’avais à faire. Je prenais bien mon temps, je réflichissais longuement sur ce que j’allais faire exactement, dans quel but et sous quelle forme j’allais le représenter. Cependant, je sais que, dans mon futur métier, je vais devoir être plus productive, efficace et ainsi plus rentable. Je devrais me mettre plus de pression et aller à l’essentiel. Le fait que je sois assez lente est lié au fait que je sois parfois trop perfectionniste. En effet, durant ce stage j’ai remarqué que je m’attardais trop longtemps sur certains détails, je voulais que tout soit très précis alors que parfois je savais que ces détails allaient passés inaperçus. Je m’attardais aussi beaucoup sur la mise en page, car c’est une chose que j’aime faire. Il faut que je me rende compte des priorités, que je sache ce qui est important et ce qui ne l’est pas afin d’être plus efficace dans le futur. Un autre défaut que je remarque chez moi est que, de manière générale, j’ai du mal à m’exprimer, j’utilise parfois des phrases peu cohérentes avec un vocabulaire mal adapté. Lors de la présentation de projets ou travaux, je me rends compte que je m’appuye beaucoup sur les documents graphiques et, pour moi, le discours va en second plan. Suite à ce défaut, j’ai essayé durant le stage de faire des efforts, car je sais qu’en vérité il est aussi important de savoir bien s’exprimer que de présenter de beaux documents. J’ai donc pris l’habitude, avec les réunions avec ma maître de stage

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notamment, de répéter mon texte avant de devoir lui présenter. Désormais, j’essayerai donc de chaque fois réviser mon discours afin d’être comprise au mieux. Un autre défaut selon moi est ma discretion, j’ai en effet été fort discrète et timide durant mon stage. Par moments, je discutais avec mes collègues mais souvent je n’osais pas trop entammer la discussion de peur de les déranger pendant leur travail ou de poser une question idiote. Je sais que dans mon futur travail je devrai veiller à être plus ouverte envers les gens car ils feront partie de mon entourage et ils pourront même devenir des amis. Un autre élément qui m’a fait défaut est sans doute lié à ma discretion mais aussi au fait que j’aime être autonomme. En fait, j’ai très peu pris le temps de contacter et de prendre des rendez-vous réguliers avec ma maitre de stage. D’une part parce que je ne voulais pas la déranger, elle semblait fort occupée et, enfin, parce que je n’en ressentais pas le besoin. Toutefois à l’avenir, il serait peut-être utile que je demande un suivi plus régulier car j’aurais pu m’orienter dans une mauvaise direction dès le début et dès lors perdre beaucoup de temps à devoir me réorienter.

Mon manque de compétences personnelles et les améliorations à envisager... Certaines compétences personnelles m’ont aussi manquées durant mon stage. La première fut mon manque de vocabulaire sur certains thèmes précis. En effet, parfois, lors de certaines réunions ou discussions entre collègues, je ne comprenais pas tout (marché de promotion, association immobilière publique, type de partenariats publics ou privés,etc). Cela fut un handicap pour moi dans certaines situations. Je pense que j’emmagasinerai du vocabulaire au fur et à mesure avec l’expérience que j’acquererai en travaillant mais aussi en m’intérressant à des sujets liés à l’urbanisme via des livres, revues ou reportages. Même si j’ai l’impression de savoir maîtriser certains programmes informatiques plus compliqués, je me rends compte que ma connaissance de certains programmes de base est incomplète (excel, word, powerpoint,...) Mes collègues m’ont d’ailleurs conseillé de suivre une formation à ce sujet et je pense que je suivrai leurs conseils car cela me sera bénéfique à l’avenir. Certaines connaissances théoriques de base m’ont aussi manquées, notamment concerant les marchés publics. Ces connaissances sont pourtant très en liens avec l’urbanisme. Je pense que c’est avec l’expérience que je pourrai accroître toutes ces connaissances théoriques.

5.2 L’impact du stage sur ma formation d’urbaniste Quel est l’impact du stage sur ma formation d’urbaniste : qu’est-ce que ce stage m’a appris, que ce soit directement (par exemple par les informations transmises via l’organisme d’accueil ou les compétences développées durant le stage) ou indirectement, par les réflexions plus personnelles que m’ont inspirées ce stage ? Par ailleurs, est-ce que certains apprentissages acquis

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dans le cadre du stage m’ont été utiles lors des travaux pratiques organisés dans le cadre du MSUAT ou pour comprendre certains cours?

Apprentissages directs.... J’ai appris évidement beaucoup durant mon stage. J’ai assimilé des informations de manières directes par moi-même ou via des réunions. Par moi-même... Par exemple, j’ai appris beaucoup de choses sur le thème de la piétonnisation car c’était ma mission principale. Pour rappel, j’ai du d’abord avoir une approche très théorique sur le sujet, j’ai lu des mémoires, des articles d’actualités et cherché des références. J’ai appris des choses sur les conditions de réussite d’une piétonnisation, les facteurs qui pouvaient influencer ou non la piétonnisation d’une rue ou d’un quartier, les localisations optimales de ces zones, les normes en vigeur, les tailles critiques,etc. Ensuite, j’ai fait une analyse de la ville de Seraing en terme d’accessibilité et de mobilité. Pour m’aider j’ai eu en ma possession le plan communal de mobilité. J’ai donc pu le lire, l’analyser et donc comprendre comment celui-ci était fait et ses différentes phases (états des lieux et diagnostic, identification des objectifs du Plan communal de Mobilité, élaboration du plan de mobilité). Des notions de part modale, concept multimodale, poche urbaine, plan de déplacement, d’étude de flux de circulation etc ont été traitées. Aussi, j’ai eu une réflexion sur l’impact d’une piétonnisation sur les commerces, j’ai pu pour ce faire, lire un dossier traitant de cette question à Seraing. Cette étude traite de la consolidation du diagnostic de l’activité commerciale à Seraing. En lisant, j’ai appris un certain vocabulaire tel que l’offre commerciale, l’indice de vitalité, les surfaces de vente nette, les taux de vacance, etc. Evidemment, j’ai lu aussi d’autres dossiers et articles qui ont aussi augmenté mes connaissances. Via des réunions... C’est surtout en assistant aux réunions que j’ai appris le plus de choses. Par exemple lors d’une réunion traitant du futur des tours de Jemeppe, le but était de présenter le projet mais surtout de discuter à propos du système juridique à mettre en place pour l’appel d’offres. J’ai absorbé pas mal de principes tels que le type d’association, de partenariat (privé, public, privé-public), les immobilières publiques, les différents types de promotteurs mais aussi le certificat d’urbanisme et son intérêt dans le projet. Une autre réunion à propos de l’achat de certains bâtiments ou terrains m’a permis d’aborder des notions financières telles que la responsabilité des coûts de dépollution, la notion de portefeuille, de différents bénéficiares, de tutelle (autorité supérieur qui aide les communes pauvres ou endété es à gérer leurs finances et vérifie le suivi des projets) ainsi que des instruments fonciers tels que

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le bail emphytéotique, le droit de superficie, etc... Une autre réunion à laquelle j’ai assisté et où j’ai le plus appris est celle à propos des marchés publics qui avait pour but d’expliquer plus clairement la procédure négociée. J’ai compris les différentes étapes de cette procédure (établir un scénario, chercher des auteurs de projet, lancer un avis de marché, choisir un jury , proposer un cahier des charges, choisir un lauréat, affiner le projet). Ces informations, je le sais, me seront très utiles dans le futur. D’autres réunions ont traité de ce sujet et plus particulièrement de la façon d’écrire un appel d’offre et de présenter un cahier des charges. J’ai appris brièvement comment ceux-ci devaient être rédigés. Mais aussi quelles en sont les grandes parties, à qui ils sont adressés et à quoi il faut faire attention. J’ai aussi été présente à une réunion traitant d’une mission de consultance, d’animation et d’analyse pour les quartiers commerçants de Seraing. Le but de la mission était d’organiser, d’animer et de tirer des conclusions de scéances de travail avec une quizaine d’acteurs clés en lien direct avec un quartier de Seraing. Ces scéances devaient permettre de positionner chaque quartier et de dégager les grands axes d’une stratégie d’animation/de communication pour chacun. J’ai alors pu comprendre comment une démarche participative de ce type pouvait fonctionner. Cela fut très intérressant.

Apprentissages indirects... J’ai aussi appris beaucoup de chose de manière indirecte. Plutôt que de la théorie ou des informations objectives, j’ai surtout appris des comportements à avoir, des habitudes à mettre en place pour mieu aborder le monde du travail. Ces apprentissages sont venus via mon observation de la vie dans le bureau mais aussi grâce à des conseils reçus par mes collègues. Par exemple, j’ai appris dans la recherche de documents l’importance d’avoir des sources fiables, il faut en effet que les ressources et références que nous utilisons soit crédibles. De même, il est important de travailler avec des documents actualisés, les plus récents possible afin d’avoir l’approche la plus en lien avec la réalité. Ensuite, j’ai compris l’importance du travail d’équipe. Chez Eriges, l’élaboration de projet se fait en équipe, une personne donne ses premières idées sur un projet, l’autre veille à sa bonne forme juridique, une autre met en page les idées pour les communiquer et la dernière essaye de trouver les fonds pour que le projet se concrétise. Chacun participe ainsi à une étape du projet. C’est pourquoi il est important de savoir collaborer et cela passe, notamment, par une bonne communication. Suite à cela, j’ai perçu l’intérêt des réunions. Des réunions régulières avec les différents membres de l’équipe permet d’abord de pouvoir se coordonner, mais peut permettre aussi certaines réorientations du travail. Elles permettent de pouvoir rebondir en fonction des remarques. J’ai remarqué aussi l’importance de se remettre en question. Par exemple, en observant un projet des années après sa réflexion, nous pouvons nous rendre compte de certaines erreurs et il est important de savoir les modifier.

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J’ai aussi assimilé qu’il était utile de faire appel à d’autres personnes ressources, à des personnes plus expertes dans certains domaines que nous. Se confronter à des personnes qui possèdent d’autres compétences est très enrichissant et permet d’apporter un plus à certains projets. Il faut en effet rester assez ouvert et ne pas se cantonner à la discipline qui nous est propre. Enfin, j’ai compris l’importance de savoir bien s’exprimer que ce soit oralement d’abord, mais aussi sur papier. En effet, il faut bien peser tous ses mots afin d’éviter de faire certaines fautes juridiques et ainsi d’éviter des problèmes par la suite.

Apprentissage & la formation MSUAT... Durant ce stage, suite à ce que j’ai appris, j’ai pu faire des liens avec certains cours donnés lors du master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire. Certaines notions vues en cours sont en effet peu comprises du fait qu’elles sont justes théoriques, et les voir dans des cas pratiques permet de mieux les assimiler. Par exemple, pendant mon stage, j’ai utilisé le master plan et j’ai surtout appris comment celui-ci était utilisé. J’ai compris que son caractère stratégique permet une certaine liberté tout en servant de base pour obtenir des financements. Cette notion d’outils qui ne s’inscrit dans aucun cadre légal conventionnel est abordé en cours d’aménagement urbain et territorial. J’ai aussi pu analyser un autre outil d’aménagement vu en cours le plan communal de mobilité. J’ai aussi entendu parler d’instruments d’intervention foncière tels que le bail emphytéotique et le droit de superficie, également abordé pendant le cours. Les informations que j’ai récoltées sur la piétonnisation m’ont permis d’avoir l’esprit plus ouvert sur cette question. Grâce aux différentes références que j’ai trouvées j’ai pu améliorer ma culture urbaine ce qui m’a certainement aidé consciemment ou non lors de l’élaboration de projet par exemple pour le cours pratique d’urbanisme opérationnel. En travaillant sur le projet du pont de la Cloche, j’ai du tenter de faire un mètré approximatif des coûts des différents éléments d’aménagements par exemple le prix des bancs, du rêvetement de sol, de la plantation de la végétation. Cela m’a permis d’avoir quelques idées de prix, ce qui est également utile pour le cours pratique d’urbanisme opérationnel car nous devons réaliser une étude financière de notre projet. J’ai aussi appris quelques notions axées sur des aspects financiers et commerciaux ainsi que des notions axées sur la promotion immobilière (réserve foncière, promotion immobilière, coût de dépollution, partenariat public/privé, bail emphythéotique, etc). Cela m’a permis de voir des cas concrets en lien avec le cours de marché foncier et immobilier.

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5.3 L’impact du stage sur ma perception du secteur de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire Quel est l’impact du stage sur ma perception du secteur de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire : le stage m’a-t-il amené à revoir ma perception de ce secteur et la manière dont il est organisé ? Si oui, en quoi ? Le stage m’a-t-il par ailleurs ouvert certaines perspectives en termes de débouchés professionnels ?

Ma perception du secteur de l’urbanisme avant le master de spécialisation... Ma perception du secteur de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire avant de commencer mon master de spécialisation était assez utopique, rêveuse. Cela est certainement dû à ma formation d’architecte. Pendant mes études, j’ai en effet pu participer à plusieurs projets en lien avec l’urbanisme. J’ai par exemple pu travailler sur l’aménagement d’une place publique, mais aussi sur des projets à plus grande échelle qui consistaient en l’étude d’un tissu urbain assez vaste, l’élaboration d’un diagnostic, de schémas d’intentions jusqu’à la mise en place d’un projet d’architecture. Cependant toutes ces analyses, schémas et projets étaient assez intuitifs et subjectifs, il n’y avait pas de bonnes ou de mauvaises solutions. Nous nous laissions aller dans des projets innovants, imaginaires et parfois farfelus. L’idée était simplement de concevoir des lieux agréables, durables où les hommes se sentent bien, où ils peuvent être au calme, se sentir en sécurité mais où ils peuvent aussi rencontrer d’autres personnes, discuter et s’amuser. Pour moi, créer un cadre de vie agréable est l’essence même du métier d’architecte. Et agir à une échelle plus grande que celle d’une habitation ou d’un équipement est encore plus enrichissant. Etre urbaniste permet d’agir à un plus haut niveau, et donc de faire bouger les choses plus vite, sur un plus grand territoire, cela dans le même but qui est de créer un cadre de vie de qualité pour tous, de rendre les gens plus heureux. Voilà une partie des raisons pour lesquelles, j’ai voulu faire ce master de spécialisation en urbanisme et aménagement du territoire.

Ma perception du secteur de l’urbanisme pendant le master de spécialisation... Pendant le master de spécialisation, j’ai appris à redescendre un peu les pieds sur terre, car il est vrai qu’en architecture nous apprenons surtout à concevoir, à avoir une vision d’avenir, idéalisée et très peu en phase avec la réalité. Les aspects juridiques ou financiers sont en effet très peu, voire pas du tout abordés lors de nos ateliers de projet. Faire ce master m’a donc permis d’avoir plus de connaissances de certaines

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réalités du terrain. Nos projets, à présent, ne seront plus des projets d’école fictifs, mais bien des projets réels avec toutes les contraintes qui leur seront propres et dont il faudra tenir évidemment compte. Pour cela, ce master est fort intéressant.

Ma perception du secteur de l’urbanisme pendant mon stage chez Eriges... Durant mon stage, j’ai pu me rendre compte qu’il est possible de faire bouger les choses en gardant un esprit assez ouvert et rêveur tout en respectant en même temps des aspects plus concrets tels que les aspects financiers et juridiques. Cela n’est pas forcément facile, mais c’est néamoins possible. D’abord, j’ai ressenti chez Eriges une vraie volonté de faire bouger les choses, de requalifier la ville de Seraing et de la rendre agréable pour tous ses habitants. En effet, dans l’équipe, la plupart des employés sont originaires ou habitent Seraing actuellement, leur but est donc vraiment de donner une meilleure image à la ville, pour offrir une nouvelle qualité de vie aux Serrésiens. Ils participent en équipe à la transformation de leur ville. Cela m’a rassuré car j’ai vu que l’urbanisme pouvait avoir vraiment la vocation de rendre plus heureux les gens. Ensuite, j’ai pu mieux comprendre comment l’organisme arrivait à produire de nombreux projets, les plus originaux les uns que les autres et donc comment il parvenait à rester créatif tout en étant réaliste. En fait, à la base je pensais qu’Eriges était l’auteur de tous les projets dans leurs détails, qu’ils avaient des architectes qui dessinaient les plans de A à Z. Mais j’ai appris que Eriges lance surtout les premières idées, il a une réflexion globale en lien avec le masterplan et ensuite il lance un marché public et fait appel à d’autres personnes pour concevoir les projets. Celles-ci ont des visions très différentes et apportent des idées souvent innovantes. Ensuite, une fois le maître d’oeuvre choisi, le projet se met en place et se construit. L’organisation Eriges a donc une vision d’ensemble, elle est à l’origine des projets et permet une réflexion globale. En gardant la main mise sur les projets, elle contrôle l’harmonie entre ceux-ci. Enfin, concernant les réalités financières et juridiques, j’ai surtout appris qu’il faut être patient et persévérant. En effet, certains projets en route depuis plus de 10 ans commencent seulement à être visibles par les habitants et construits. Mettre en place un dossier et trouver des fonds prend en effet du temps. Mais tous ces efforts finissent par payer et le résultat n’en est que plus agréable. En résumé, ma vision de l’urbanisme et de l’aménagement du territoire a évolué. Je suis passée d’une vision très utopique à une vision plus proche de la réalité et ce stage m’a permis de comprendre qu’il existe un entre-deux entre le rêve et la réalité. J’ai compris qu’a force de travail , de courage et de patience, il est possible de changer les choses, d’améliorer le cadre de vie des gens et les rendre plus heureux. Ce stage fut très enrichissant pour moi à ce niveau là.

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Mes perspectives professionnelles... La façon de travailler chez Eriges m’a semblé très adéquate. Utiliser le masterplan comme base et comme outil stratégique, avoir des premières idées sur un projet, faire un appel à auteur de projet et voir ce projet se concrétiser permet d’initier les choses jusqu’à leur aboutissement. Travailler en équipe et avoir ainsi l’impression d’être vraiment utile doit être très enrichissant. Après avoir effectué mes deux années de stage d’architecture (dont 6 mois au Canada) ce serait vers ce genre de structure que je souhaiterais m’orienter. Participer au renouveau de toute une ville est vraiment passionnant.

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6. BIBLIOGRAPHIE ArticleS sur internet - BOILAT P., WIDMER G. PIGUET F., PINI G. (2001) «Répercussions socio-économiques d’une extension du secteur à priorité piétonne dans le centre-ville de Genève»rapport final, http://www.unige.ch/ses/geo/oum/doc/planpietons/RAPPORTFINAL.pdf - Demarcom (2013), «La piétonisation : un peu, beaucoup, passionnément!» Demarcom, cibler l’essentiel http://demarcom.ca/carnet/2013-La_pietonnisation_un_peu.pdf - DE SAINT-MOULIN L (1967)., «Contribution à l’histoire de la déchristianisation. La pratique religieuse à Seraing depuis 1830», Liège, Vaillant- Carmanne, p. 37 et «La construction et la propriété des maisons...», op. cit., p. 278 ainsi que Marc Lorneau, « Travail, ordre et société. L’architecture de l’enseignement public à Seraing », L’observatoire, n° 5-6/1992, septembre-décembre 1992, p. 75-76. dans J. FANIEL, «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre 2009, Analyse n°58 - FANIEL J. (2009), «Seraing, une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre, Analyse n°58 - LEJEUNE L.(1986) «Une croissance industrielle et urbaine : Seraing», in Le patrimoine industriel et sa reconversion, Wallonie-Bruxelles, Bruxelles, Crédit communal de Belgique, p.120-122 dans J. FANIEL, «Seraing, une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre 2009, Analyse n°58 - MERLIN P. et CHOAY Fr. (2015-2016), «Dictionnaire de l’urbanisme et de l’aménagement.» Ed PUF 1988 issu de HANOCQ Ph., Syllabus d’aménagement urbain et territorial, Université de Liège - PAWLAS M. (2011) «Les facteurs permettant la piétonisation» Mémoire présenté comme exigence partielle de la maîtrise en géographie, Montreal, Canada - Piétonnierbrussels (2015) «L’analyse de l’UPHTC sur la piétonisation» (BRUXELLES) URL http://www.pietonnier. brussels/lanalyse-de-luphtc-sur-la-pietonnisation/ - SEGEFA, ULg (août 2015) «Étude des quartiers commerçants de Seraing : Consolidation du diagnostic de l’activité commerciale», étude réalisée pour l’AREBS - SPW Wallonie, (2012) «L’ABC des marchés publics» Communauté Française, IFAPME - TOOVEY E., Lithographie en couleur (1826-1906) extraite de J. GERUZET (édit.) La Belgique industrielle. Vue des établissements industriels de la Belgique, vol. 1, Bruxelles, 1850, pl. 71, dans J. FANIEL, «Seraing une commune façonnée par les luttes», Coll. HOES, Seraing, 14 décembre

Travaux -ANCION S., R. BERTRAND, L. LAFALIZE, B. SURINX, (2015), Travail d’aménagement du pont de la Cloche, à Jemeppe pour ERIGES -LAFALIZE L. (2016) «Les piétonniers en milieu urbain. Quelles conditions de réussite? Quelle deuxième zone test à Seraing ?», travail pour ERIGES -LAFALIZE L. (2016) «Une place publique dans les Ateliers Centraux, Analyse-Intentions, Bâti, travail pour ERIGES

Sitographie - http://www.eriges.be/ - http://www.seraing.be/ - http://www.marchesdarchitecture.be/ - http://www.belfius.be/

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7. ANNEXES

7.1. Convention de stage

7.2. Calendrier de stage

7.3. Appréciation de stage par la maître de stage

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7.1. Convention de stage

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7.2. Calendrier de stage

CALENDRIER DE STAGE

Lieu de stage : Responsable :

Eriges Valerie Depaye

Nom du stagiaire : Prénom du stagiaire :

LAFALIZE Louise

MOIS :Janvier Date de la prestation 1 4/01/16

ANNEE :2016 Nombre d'heures 0:15 0:15 3:00 2:00

0:30

2

5/01/16

2:00

0:15 3:00 0:30

0:15

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2:00 0:15 5:00 1:15 1:30

4

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2:00 3:00

5

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1:00

Description des tâches Visite du site avec la maître de stage Valerie Depaye Présentation du personnel Recherches personnelles sur la mission principale "Les piétonniers en milieu urbain, quelles conditions de réussite, quelle deuxième zone test à Seraing" Présentation du projet du Master plan de Seraing par Bénédicte Borckmans (Responsable de la communication du bureau) Explication précise de la mission par la maitre de stage Valérie Depaye Recherches personnelles sur la mission principale > recherche d'informations théoriques sur la piétonisation RDV avec Cédric Van Vlem un collègue de chez Arebs pour des questions sur la mission >aspect commercial de la piétonisation Recherches personnelles sur la mission principale >recherche théorique sur la Obtention ded'information documents auprès du personnel Recherche de fichiers 3D pour un collègue architecte dans le bureau Renaud Chaput Recherches personnelles sur la mission principale > recherche d'informations théoriques sur la piétonisation Participation au goûter de nouvel an Recherche et trouvaille de fichiers 3D pour un collègue architecte dans le bureau Renaud Chaput Recherches personnelles sur la mission principale > recherche d'informations théoriques sur la piétonisation Participation à une réunion sur le futur des tours de Jemeppe présenté par Renaud Chaput à Valérie Depaye > question juridique et de type de marché Recherches personnelles sur la mission principale > recherche d'exemples de transformations de rues en zone piétonne Travail sur l'aménagement du pont de la cloche > Etude précise des éléments métalliques pour présenter au bureau d'études Arcadis Recherches personnelles sur la mission principale > mise en page des informations récoltées Travail sur l'aménagement du pont de la cloche > Etude précise des éléments métalliques pour présenter au bureau d'études Arcadis

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5

8/01/16

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2:00

3:00

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3:30 1:30

Participation à une réunion présentée par Valérie Depaye a un attaché du ministre Marcourt (viceprésident du gouvernement wallon) du masterplan de Seraing > en vue d'obtenir des financements. Travail sur l'aménagement du pont de la cloche > Etude précise des éléments métalliques pour présenter au bureau d'étude Arcadis Relevés et photos du pont de la cloche Demande d'informations sur le métal déployé dans l'entreprise MDB (Métal déployé Belgique) pour l'étude d'Arcadis Travail sur l'aménagement du pont de la cloche, préciser les éléments métallique pour présenter au bureau d'étude Arcadis Relevés et photos du pont de la cloche Travail sur l'aménagement du pont de la cloche > Etude précise des éléments métalliques pour présenter au bureau d'études Arcadis > dessin des plans et coupes de détails sur Autocad Travail sur l'aménagement du pont de la cloche > Etude précise des éléments métalliques pour présenter au bureau d'études Arcadis > Mise en page sur Indesign de l'étude à envoyer à Arcadis Préparation d'un mail à envoyer à Arcadis pour faire l'étude sur l'aménagement du pont de la Cloche Recherches personnelles sur la mission principale > recherche de documents sur la mobilité à Seraing chez les collègues de chez Arebs Recherches personnelles sur la mission principale > Etude du Plan communal d'aménagement Participation à une réunion avec Cellule architecture de la Fédération Wallonie-Bruxelles avec Madame D'Hassonville, en présence de Valérie Depaye et Renaud Chaput > Notion de marchés publics et de procédures négociées Recherches personnelles sur la mission principale > Etude du Plan communal d'aménagement Relevés et visite de l'ancien hopital d'Ougrée avec un collègue architecte Emanuel Di Marco Recherches personnelles sur la mission principale > Etude du Plan communal d'aménagement Recherches personnelles sur la mission principale > Demande de document DWG de base Recherches personnelles sur la mission principale > Travail sur le plan DWG de Seraing, insertion des nouveaux projets dans le plan Participation au Conseil de coordination Recherches personnelles sur la mission principale > Travail sur le plan DWG de Seraing, insertion des nouveaux projets dans le plan sur AUTOCAD Recherches personnelles sur la mission principale > travail sur des schémas de mobilité sur base du PDF Visite sur site, autour des Ateliers de Centraux et photos des conduites de gaz pour la mise en place d'un dossier contre Arcelor

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

1:00

Participation à une réunion présentée par Laurent Peeters conseiller technique et architecte avec Renaud Chaput, architecte à propos de marchés publics pour la liaison Parc de trasenster/Ateliers centraux

0:30

Scans de plans de l'hôtel de Ville d'Ougrée pour une mise en page photoshop Recherches personnelles sur la mission principale > travail sur des schémas de mobilité sur base du PDF > bus Nettoyage des Scans de plan de l'hotel de Ville d'Ougrée pour une mise en page photoshop Recherches personnelles sur la mission principale > travail sur des schémas de mobilité sur base du PDF > train Recherches personnelles sur la mission principale > travail sur des schémas de mobilité sur base du PDF > piéton, tram, voiture, centres d'intérêts Recherches personnelles sur la mission principale > travail sur des schémas de mobilité sur base du PDF > piéton, tram, voiture, centres d'intérêts Recherches personnelles sur la mission principale > Recherche d'une zone d'étude et zoom Recherches personnelles sur la mission principale > Visite des quartiers choisis et photos Recherches personnelles sur la mission principale > Reportage photos et recherches plus précises des rues à piétonniser Recherches personnelles sur la mission principale > Reportage photos et recherches plus précises des rues à piétonniser > travail sur photoshop Recherches personnelles sur la mission principale > Reportage photos et recherches plus précises des rues à piétonniser > travail sur photoshop Recherches personnelles sur la mission principale > Reportage photos et recherches plus précises des rues à piétonniser > travail sur photoshop Participation à une réunion avec Arebs (Id Campus, Segefa, Echevin du commerce) > Compte-rendu de la mission de consultance, d'animation et d'analyse pour les quartiers commerçants de Seraing Recherches personnelles sur la mission principale > conclusions suite à la réunion de l'Arebs Mise en page de mes recherches personnelles en vue d'une présentation des résultats à ma maitre de stage

1:30 13

25/01/16

5:30 2:30

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8:00

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8:00 8:00 8:00 1:00

2:00 21

8/02/16

5:00 5:00 1:00

2:00

Réunion avec ma maitre de stage Valérie Depaye pour lui montrer mon état d'avancement sur ma mission Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Conception d'un espace partagé où le piéton est prioritaire sur l'avenue Nicolay devant les Ateliers Centraux dans l'espace qui fait le lien entre le boulevard urbain et le futur arrêt de la gare > Recherche de documents dans le bureau

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9/02/16

2:00

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5:00 8:00 8:00 4:00

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26/02/16

4:00 4:00 8:00 0:30

1:30 31

1/03/16

6:00 8:00

Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Conception d'un espace partagé où le piéton est prioritaire sur l'avenue Nicolay devant les Ateliers Centraux, dans l'espace qui fait le lien entre le boulevard urbain et le futur arrêt de la gare > Recherche de documents dans le bureau Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Traçage de plans de base sur AUTOCAD Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Traçage de plans de base sur AUTOCAD Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Travail sur calque et recherches pour la conception de l'espace public Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Travail sur calque et recherches pour la conception de l'espace public Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Travail sur photoshop pour schématiser les premières idées Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Traçage de coupes de base sur AUTOCAD à l'aide de plan avec courbes de niveau Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Travail sur sketchup modélisation du terrain grâce à la coupe Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Travail sur sketchup modélisation du terrain grâce à la coupe Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Travail sur photoshop pour schématiser mes idées Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Travail sur sketchup recherche d'aménagements Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Travail sur sketchup recherche d'aménagements Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Travail sur sketchup recherche d'aménagements Participation à une réunion présentée par Laurent Peeters conseiller technique et architecte avec Renaud Chaput, architecte à propos de marchés publics pour la liaison Parc de trasenster/Ateliers centraux > Présentation de l'avis de marchés et du cahier des charges et discussion sur les fiches FEDER Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation > Travail à la main en plan sur calque Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Travail sur la mise en page des documents & sur des montages photo sur photoshop

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

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2/03/16

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3/03/16

4:00 1:00 1:00 2:00

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4:00 4:00 1:00

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9/03/16

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3:00 3:45 0:15 2:00 0:30

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11/03/16

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40

24/03/16

41 42

11/04/16 14/04/16

TOTAL

42 jours

5:30 8:00 2:00 6:00 4:00 8:00 1:00 4:00

300 heures

Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Travail sur la mise en page des documents & sur des montages photos sur photoshop Présentation du travail sur la nouvelle mission à Laurent Peteers > document à envoyer à la faculté d'architecture et aux ingénieurs civils architectes Correction du travail suivant les remarques de Laurent Peeters Visite des AC avec Valérie Depaye, Laurent Peeters Correction du travail suivant les remarques de Laurent Peeters Travail sur une nouvelle mission en lien avec la piétonnisation >Correction suivant les remarques de Laurent Peeters et recherches de références Présentation du travail sur la nouvelle mission à Valérie Depaye Correction du travail suivant les remarques de Valérie Depaye Correction du travail suivant les remarques deValérie Depaye Communication téléphonique avec une personne de chez Arcadis pour une demande de renseignements plus précis pour l'étude du pont de la cloche Travail sur la présentation de tout mon travail pour le conseil de coordination Communication des infos sur le pont de la cloche reçues par Arcadis à mes collègues > Textes et croquis Travail sur la présentation de tout mon travail pour le conseil de coordination > Exportation PDF Travail sur la présentation de tout mon travail pour le conseil de coordination > Exportation PDF Participation au Conseil de coordination Modelisation en 3D sur sketchup de mon projet d'espaces partagés sur l'avenue Ferdinand Nicolay Modelisation en 3D sur sketchup de mon projet d'espaces partagés sur l'avenue Ferdinand Nicolay Modelisation en 3D sur sketchup de mon projet d'espaces partagés sur l'avenue Ferdinand Nicolay Réunion pour les détails sur le pont de la cloche Signature des documents, transmission des documents sur lesquels j'ai travaillé, questionnement pour le rapport de stage, travail sur le rapport

Fait à ……………………………., le …… / ……. / …………… Signature de l'étudiant:

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

7.3. Appréciation du stage par le maître de stage

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Rapport de Stage chez ERIGES - LAFALIZE Louise

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Rapport de Stage «Les piétonniers en milieu urbain & en particulier à Seraing»

Lafalize Louise


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