RAMDAM AJAP 2014

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CANDIDATURE 2014 CONCOURS EUROPÉEN DE LA JEUNE CRÉATION ARCHITECTURALE ET PAYSAGÈRE

Franck Dibon / Atelier d’Architecture RAMDAM


"Veux-tu dire que tu préférerais un désordre harmonieux à un ordre sans génie ?» Les Pierres Sauvages, Fernand Pouillon


Franck DIBON

/ Atelier ramdam

L’Atelier RAMDAM est né de notre attachement à l’espace public. Son nom évoque l’effervescence du Bazar, image d’une ville libre et ouverte, riche de ses multiples identités.

LES MOYENS : SARL d’architecture créée en 2009, l’agence est installée au 8 rue des Dunes à Paris 19ème. Elle est constituée de: Franck DIBON, Architecte, associé gérant Olivier MISISCHI, Architecte, associé gérant Elodie DOUKHAN, Architecte Nicolas DELMAS, Dessinateur projeteur 2 stagiaires L’agence possède 6 PC équipés CAO/DAO, un traceur et un copieur multifonctions. www.atelier-ramdam.com


LiGNEs d’horizon

PAYSAGE Activé RAMDAM aborde le projet comme la possibilité de renforcer le lien qu’entretient l’homme avec son milieu. Cela implique de s’inscrire dans le paysage des relations humaines et territoriales qui se sont constituées dans le temps, et d’en venir activer les potentialités. Nous pensons que l’enjeu du travail de l’architecte est de parvenir à s’appuyer sur ce qui pré-existe, à comprendre son histoire, pour espérer produire de nouveaux usages collectifs et relations sociales. Cela suppose de replacer l’habitant au coeur de la conception des projets, et de s’imprégner des liens domestiques qu’il tisse depuis toujours avec son environnement. De l’analyse de ce paysage humain émergent des outils pour renforcer le dialogue entre un projet et son territoire. En s’inscrivant dans la trame et les tracés du «déjà-là», il devient possible de redécouvrir et valoriser des typologies vernaculaires locales, souvent les mieux adaptées au contexte dans lequel elles se trouvent. Etre en adéquation avec son milieu, c’est avoir recours aux savoir-faire et aux matériaux les plus appropriés et disponibles dans ce milieu. Pour tendre à faire plus, avec moins.

PATRIMOINE VIVANT RAMDAM croit que l’identité d’un lieu est un support de représentation collective. Chaque bâtiment possède en effet une histoire et une identité propres, qui participent à fabriquer l’image de la ville. Si, en tant qu’architectes, nous cherchons à nous imprégner du contexte, nous revendiquons aussi vouloir y créer de la différence et de la singularité. Car nous pensons qu’en étant perçu comme un point de repère, un projet peut également être vécu comme un repaire dans la ville, et devenir un lieu de moments partagés. Pour créer un bien commun, il s’agit donc de produire avant tout un lieu identifiable, capable d’être approprié par chacun. C’est pourquoi nous nous attachons, dans chacun de nos projets, à fournir une trame, un fond, que l’usager peut ensuite enrichir de ses particularités. RAMDAM soutient que pour produire une image commune, il faut qu’elle soit vivante. L’identité de tout projet se construit par accumulation de strates successives, qui l’augmentent chaque fois d’un sens nouveau. Cette épaisseur constitue un processus actif, en mouvement, que l’architecte doit accompagner pour créer des lieux fédérateurs, et y générer des usages partagés.


COURTS CIRCUITS RAMDAM pense que les enjeux climatiques actuels imposent de replacer l’acte de construire au sein d’un processus dynamique, dans lequel la vie d’une construction débuterait bien avant la pose de sa première pierre. Aujourd’hui, il nous paraît insuffisant d’évaluer la consommation d’énergie supposée d’un bâtiment au moment de sa livraison, sans prendre en compte l’énergie déjà consommée lors de sa construction, son vieillissement, ni même les modes de vie de ses occupants. Nous pensons en effet fondamental de tenir compte, dès l’origine du projet, de l’incidence des choix architecturaux sur son empreinte écologique globale. Cette posture implique de développer une réflexion d’ensemble sur les matériaux utilisés : leur provenance, leur mode de fabrication, leur mise en œuvre, et leur potentiel réemploi. Ce changement de paradigme constitue une réelle révolution constructive, où les matériaux les plus performants ne sont pas les plus technologiques, mais ceux qui ont subi le moins de transformation. RAMDAM pense à cet égard que l’économie du projet peut être un levier de réflexion, qui militerait pour une sobriété expressive et constructive, et le recours aux circuits courts. Nous voyons dans ces pistes d’action autant de supports à une démarche architecturale inventive, durable et solidaire.

fenêtre Citoyenne RAMDAM voit le chantier comme un moment de transformation. Le lieu n’est plus ce qu’il était, mais pas encore ce qu’il sera. Il s’agit donc d’une fenêtre, qui ouvre un champ de potentialités. Pour nous, le chantier est un temps et un lieu de promesses, qui constitue intrinsèquement un espace de liberté. Pourtant, le chantier continue à être perçu comme une enclave dans la ville, alors que ce microcosme forme en lui-même un espace de sociabilité. Nous considérons en effet le temps du chantier comme une véritable aventure humaine, se déroulant trop souvent à l’abri des regards. RAMDAM pense volontiers que le rôle de l’architecte est de réhabiliter la fonction sociale du chantier dans la vie de la cité. En ouvrant ce lieu sur la ville, il devient possible pour ses usagers d’investir et d’habiter la transition, et donc de lui donner du sens. De cette ouverture naissent des situations créatives et de nouvelles expériences collectives, permettant de réinventer le quotidien. A ce titre, nous croyons que le temps du chantier est un temps d’expérimentation en même temps qu’un lieu de vie, capables de provoquer des rencontres citoyennes.

engager des possibles RAMDAM affirme que l’Architecture ne peut être réduite à des questions d’esthétisme. Conscients de la portée morale de l’acte de construire, il est à nos yeux impossible d’éluder le caractère éminemment politique de cette discipline. A l’heure où la notion de «faire société» est partout dans le monde interrogée, nous pensons qu’il est fondamental pour l’Architecture de renouer avec son rôle intrinsèque : participer à la fabrication de la vie de la cité. Il appartient en effet aux architectes de se ressaisir de la vocation citoyenne de leur mission, pour produire des espaces qui ne seraient plus purement formels mais remis au service du bien commun. Si RAMDAM soutient que l’architecture est porteuse de lien social, celle-ci l’est davantage encore par l’affirmation d’une démarche concertée dès les prémices du projet, pour permettre une appropriation de ce dernier par les habitants de la ville. Nous pensons que cette appropriation doit être assurée par la mise en place de dispositifs architecturaux flexibles, permettant à l’usager d’évoluer dans un système ouvert et non-contraint. Car en tant qu’architectes, nous défendons qu’il est nécessaire d’imposer le moins possible, pour pouvoir rendre possible.


LiGNEs d’horizon

Au Bon Coin

La Scierie

coeur de village


LANIèRES

SQUARE Contenot-Decaen


Au bon coin Saint-Denis (93) En 2011, nous avons été approchés par une Maîtrise d’ouvrage privée pour la requalification d’un petit immeuble occupé, situé au bord du canal Saint-Denis. Cet immeuble du début du siècle dernier, emblématique des berges du canal, abritait autrefois le café des éclusiers Au Bon Coin, d’où il tient son nom, qui avait la particularité d’avoir été photographié par Robert Doisneau en 1945. Il suscitait de ce fait un vif intérêt de la Mairie, des Bâtiments de France et des associations de riverains, bien qu’étant tombé en désuétude et devenu insalubre au cours des dernières décennies. Ce projet est devenu pour nous l’expression des enjeux de l’architecture du quotidien : bien que d’échelle et d’apparence modestes,

Programme Restructuration et extension de 5 logements locatifs dont 3 sociaux Calendrier / superficie / cout 2011; livraison, 2014 201 m² SHAB 400 000 € HT Maîtrise d’ouvrage / MISSION SCI « Au Bon Coin » Commande directe Mission complète type Loi MOP + OPC Partenaires Bureau Thermidor (BET Environnement) ICTEC (BET TCE & Economie du projet)

elle participe de l’évolution de la ville, et a un impact direct sur la vie de ses habitants. Avant le début des travaux, nous avons donc souhaité offrir le Bon Coin aux habitants de Saint-Denis. De cette volonté est née le Coin des Rêves, lieu commun ouvert aux riverains et artistes du quartier, qui a accueilli des événements publics et artistiques le temps d’un été. Le chantier est aujourd’hui l’occasion de prolonger l’ouverture de l’immeuble sur la ville et de permettre aux habitants d’investir sa transformation. En organisant des visites de chantier publiques et en valorisant le travail des ouvriers sur le site, chacun participe à la mutation du quartier et crée le patrimoine commun d’aujourd’hui et de demain.


En haut, en noir et blanc : Au Bon Coin par Robert Doisneau en 1945 et son «négatif» en 1987.

PATRIMOINE VIVANT

La figure de proue que forme l’immeuble entre le canal et les rues voisines en fait un véritable repère du quartier. L’intervention a pour objectif de valoriser cet héritage du passé ouvrier du canal, en même temps que d’exprimer les grandes mutations en cours sur le territoire de Saint-Denis. Dédié au logement social, le projet de restructuration s’accompagne d’une extension contemporaine à ossature bois qui se developpe au dos de l’immeuble existant. Nous avons voulu faire dialoguer deux époques, et donc deux identités. La brique d’origine de l’immeuble a été décapée pour rendre lisibles les traces de son évolution. L’extension en bois vient quant à elle offrir un nouveau profil en vue de l’évolution de l’îlot. Les deux édifices s’enrichissent l’un l’autre pour produire une nouvelle iconographie de ce lieu.


fenêtre CItoyenne « Ici on vit au paradis... ça a conservé une part de la magie de la photo de Doisneau, quelque chose de populaire, quelque chose de fraternel ». Parole de riverain


« C’est un immeuble qui a besoin de rester ici. S’il est appelé à être détruit, moi je voterai pour qu’il soit pas détruit parce qu’il est représentatif de Saint-Denis. Le coeur de Saint-Denis, c’est ça ». Parole de riverain

fenêtre Citoyenne


Dans un souci d’économie de moyens et de matière, nous avons privilégié un réemploi optimal de l’existant, en ne déconstruisant que ce qui était nécessaire. Matériau marquant du passé industriel de la Plaine SaintDenis, la brique d’origine a fait l’objet d’une restauration et d’une revalorisation. L’extension sera quant à elle entièrement construite en ossature bois, pour les avantages que procure sa mise en œuvre : diminution des déchets et des nuisances grâce à la préfabrication, chantier sec, sans traitement et peu polluant. En outre, le bois permettra à terme de faciliter la déconstruction du bâtiment, grâce à des assemblages à sec, et favorisera les cycles courts par le réemploi direct.

COURTS CIRCUITS


VALORI SATIO N EN ERG ETI QU E

GE YCLA REC

OI MPL REE Matière première

- Bois issu de forêts françaises - Menuiseries bois - Ouate de cellulose - Fibre de bois

Déconstruction future

MISE EN OEUVRE

par des entreprises locales de résinsertion professionnelle

USAGE

COURTS CIRCUITS CHANTIER

Réemploi

- des tuiles - des briques Déconstruction de l’existant

Menuiserie bois

épine décorative Mélèze non traité

Fermacell 13mm Pare-vapeur OSB 13mm

Les matériaux utilisés dans l’extension sont non-traités et 100% issus de la filière bois et du recyclage. Leurs assemblages simples, assurés par des fixations mécaniques, garantiront une déconstruction facilitée et un réemploi direct des matériaux, permettant d’inscrire le bâtiment dans un processus de recyclage.

Bardage Mélèze non traité Pare-pluie laine de bois 35mm Ossature Douglas non traité Plancher Epicéa massif Isolation laine de bois 145mm

Poteau Douglas non traité

Ouate de cellulose Chape sèche Fermacell + Sol Souple


Autrefois industriel, le canal de St-Denis est aujourd’hui devenu un élément attractif du développement de la ville. Nous avons voulu souligner cette évolution de statut en opérant un retournement de l’immeuble vers le canal, par la création ponctuelle de baies généreuses dans le pignon jadis aveugle. A chaque niveau d’habitation, les espaces servants sont concentrés dans un noyau central afin de dégager un maximum d’espaces libres et d’offrir des logements traversants. Enfin, le logement du RDC, installé dans l’emprise de l’ancien café, conserve sa relation avec l’espace public qui lui fait face, rendant possible un usage mixte et un éventuel changement de fonction.

engager des possibles


T2 Duplex

T2 Duplex

r+2

engager des possibles


Lanières Blainville-sur-l’Eau et Damelevières (54) Début 2013, nous avons été consultés puis sélectionnés par ICF Nord-Est pour un projet de construction de 20 maisons individuelles, 18 logements collectifs et d’une salle polyvalente, répartis sur deux villages voisins dans la région de Nancy : Blainville-sur-l’Eau et Damelevières. Les deux sites s’inscrivent au coeur d’un territoire organisé, rythmé par des parcelles effilées et linéaires, caractéristiques du bocage et de la culture maraîchère. Ce découpage en lanières suit le sens de la topographie naturelle et est orienté vers la vallée de la Meurthe, selon un axe nord-sud. Le projet propose de s’insérer dans cette trame agraire pré-existante, en venant découper les deux parcelles en bandes par un jeu

de murets et de clôtures légères, placés dans le sens de la longueur. Ce principe de division parcellaire structure les sites dans un rythme linéaire, et vient révéler les caractéristiques du paysage existant, en soulignant son orientation naturelle. Les logements que nous proposons se déploient dans la longueur des parcelles, orientées nord-sud, permettant de maximiser l’ensoleillement des pièces de vie. Ces constructions à l’écriture contemporaine s’appuient sur des volumétries simples et compactes, n’excédant pas deux niveaux. Elles s’intègrent ainsi dans le tissu pavillonnaire environnant, tout en créant une nouvelle identité architecturale au sein des deux villages.

Programme Construction de 20 maisons individuelles, de 18 logements collectifs, et d’une salle polyvalente Calendrier / superficie / cout 2013 ; livraison, 2015 2830 m² SHAB + 120 m² SU 5 300 000€ HT Maîtrise d’ouvrage / mission ICF NORD-EST Marché négocié Mission complète type Loi MOP Partenaires Atelier ROBERTA (Paysagistes) SIBAT (Bureau d’études TCE & Economiste)


Groupe scolaire

Eglise + Mairie

A Blainville-sur-l’Eau, la trame orientée nord-sud vers la vallée de la Meurthe, vient s’aligner le long de la rue reliant les principaux équipements du village

PAYSAGE Activé


La présence végétale accompagne les perspectives dessinées par les lanières : dans la direction de la vallée, les séparatifs entre parcelles sont assurés par un traitement en murets. Leur prolongation au sein des parcelles est réalisée en clôture légère de type ganivelle, accompagnée de plantations majoritairement locales. Les matériaux utilisés en façade renforcent également la logique d’orientation des parcelles. Ainsi, les tuiles de terre cuite prévues en toiture redescendent jusqu’en bas des façades nord et sud, venant souligner et dessiner les pignons qui se détachent par contraste. Ces derniers sont quant à eux traités de façon minérale, dans la continuité des murets délimitant les lanières.

PAYSAGE Activé


Vers la Vallée de la Meurthe

Groupe scolaire

A Damelevières, la trame orientée nord-sud s’aligne le long de l’ancien foyer SNCF ayant été réhabilité en centre multi-activités. Des percées visuelles sont créées depuis et vers l’intérieur de la parcelle, générant une porosité avec le coeur de l’îlot.

PAYSAGE Activé


Le trame linéaire proposée génère une flexibilité d’usages dans les espaces interstitiels, ainsi qu’une lecture simple des espaces publics et privés. A Blainville-sur-l’Eau, la salle polyvalente tire parti du dénivelé naturel du terrain et vient se lover dans la pente, le long de l’axe des équipements du village. Une place généreuse se forme devant cet espace. Au coeur de l’îlot, une partie des espaces extérieurs est mise à disposition de la mairie pour y créer des jardins partagés, afin de construire du lien social entre les différentes générations. A Damelevières, le rapport à l’échelle piétonne est privilégié, par un traitement poreux du frontage des maisons et la possibilité qu’il procure d’investir la rue.

engager des possibles

Groupe scolaire

jardin partagé

SALLE POLYVALENTE

mairie

EGLISE


engager des possibles


La scierie Corzé (49) Contactés par une entreprise de scierie de la région d’Angers en 2013, celle-ci cherche à construire un bâtiment à ossature bois sur son site d’exploitation, afin d’y installer les bureaux de son équipe. Nous avons vu dans ce projet un moyen concret de « court-circuiter » les modes de production et de fabrication classiques. En effet, le bâtiment de bureaux sera construit à partir de la matière déjà disponible sur place, nécessitant le minimum de transformation et de transport. Pour cela, nous avons favorisé le recours à un système constructif simple, de manière à ce que l’ensemble des compétences présentes sur le site puissent préfabriquer et assembler le bâtiment ellesmêmes.

Le programme de ce bâtiment administratif prévoit la création d’un espace d’accueil pour la clientèle, des bureaux de la direction, ainsi que des vestiaires et du lieu de détente des ouvriers. Nous avons souhaité offrir le plus de flexibilité possible dans l’aménagement, en concevant un plan libre et évolutif, où tous les espaces servants sont concentrés en périphérie. En s’appuyant sur le savoir-faire des ouvriers de l’entreprise et mettant en valeur leur artisanat, le projet permet d’impliquer ces hommes dans la conception de leur futur lieu de vie commun. Par une mise en oeuvre directe, il devient possible de fédérer leurs compétences autour d’un projet collectif, porté par l’acte de construire.

Programme Construction d’un bâtiment administratif pour une scierie Calendrier / superficie / cout 2013; livraison, 2014 140 m² SHON 200 000 € HT Maîtrise d’ouvrage / MISSION SCI La Maison Neuve Commande directe Mission complète type Loi MOP Partenaires Artofact (Bureau d’Etudes Bois) Area (BET Fluides, HQE)


fenêtre Citoyenne

« Le mot déchet devrait être rayé du vocabulaire de l’industrie forestière. Il n’existe pas de déchets, juste de la matière ». Parole de scieur


Le principe constructif s’appuie sur une charpente à chevrons et des poteaux issus de grumes de bois, assemblés à sec par fixation mécanique. La matière première disponible sur le site est directement transformée par les ouvriers de la scierie, ce qui permet de réduire les pertes et le transport de matériaux. Le projet prévoit par ailleurs de valoriser certains matériaux bruts présents sur place, usuellement peu exploités dans la construction en raison d’une classification d’aspect défavorable. Nous proposons donc de réhabiliter ces matériaux délaissés : pour exemple, la toiture et le bardage seront réalisés à partir de planches de séquoia brutes.

COURTS CIRCUITS


RECYCLAGE

ON EN ER GE UE TIQ

Matière première

VAL OR ISA TI

OI PL M E RE

Déconstruction future

Les assemblages à sec et les matériaux bruts utilisés permettent une déconstruction future simple et un réemploi direct.

M

IS E EN

R UV OE ED IRE E CT USAGE TRANSFORMATION

de la matière première présente sur site par les ouvriers : débit des grumes de bois en poutres, bastaings et chevrons. Pas de transport.

engager des possibles CHANTIER

Assemblages simples permettant aux ouvriers de la scierie de participer à la construction de l’édifice.

La facilité de mise en oeuvre est assurée par l’assemblage d’éléments simples, empilés ou moisés les uns avec les autres.


Square Contenot-Decaen Paris 12

ème

ème

Situé dans le 12 arrondissement de Paris, le groupe immobilier Contenot-Decaen a été construit dans les années cinquante et s’inscrit dans un jardin arboré de près de 4 hectares. Le développement de nouveaux logements dans la partie Nord du site implique une requalification et une mise aux normes des espaces extérieurs et communs de l’existant. En diversifiant et valorisant la richesse de sa flore, le square Contenot-Decaen devient un lieu fédérateur capable de mettre en dialogue les différentes générations et cultures d’habitants de la résidence. Ce projet est pour nous l’occasion d’investir le champ d’une résidentialisation classique, et de tendre à humaniser et enrichir ce type

d’intervention. Il s’agit ici de composer avec ce qui existe déjà, de mettre en place une démarche concertée auprès des résidents, pour mieux cibler les actions à entreprendre. Ces dernières années, la résidence a connu un renouvellement d’une partie de sa population, qui a entraîné une rupture générationnelle entre les anciens habitants, présents depuis la construction de la résidence, et les nouveaux arrivants, souvent plus jeunes et issus de milieux socio-culturels variés. Nous entendons profiter de la présence du chantier pour investir l’espace du jardin et y créer des interactions sociales entre les différents riverains, propices à la définition des usages de leurs espaces de vie communs.

Programme Restructuration des espaces collectifs du groupe immobilier Contenot-Decaen Calendrier / superficie / cout 2010; livraison, 2014 3,8 ha 4 300 000 € HT Maîtrise d’ouvrage / MISSION Paris Habitat OPH Sous-traitance déclarée Etudes + chantier Partenaires Fabienne Gérin-Jean Architecte (Mandataire) Jean-Michel Rameau (Paysagiste) INCET (BET TCE, économiste)

(75)


Création d’un local commun

Le temps du chantier sera l’occasion de créer de la rencontre par la mise en place d’un projet solidaire : le Jardin Enchantié. Grâce à des ateliers collectifs, des animations et des interventions artistiques, cette initiative permettra de générer du vivre ensemble, et d’impliquer les habitants dans la conception et l’évolution de leur cadre de vie collectif.

Aménagement du parvis

fenêtre Citoyenne

Augmentation des surfaces plantées

Jardin partagé


La requalification des espaces paysagers du square vise à supprimer les voiries automobiles au profit de cheminements piétons. Auparavant, le site était en effet marqué et façonné par la prédominance de la voiture. Nous avons choisi de retourner cette situation, en replaçant le piéton au coeur du projet et en réintroduisant une réelle qualité d’usage et de vie pour les habitants. Celle-ci passe notamment par l’intégration de nouveaux services, par la réorganisation du gardiennage et de la gestion des ordures ménagères (en y intégrant le tri sélectif ), et par une optimisation de l’accessibilité aux personnes âgées. Là où se trouvaient hier des espaces de service, se créent donc aujourd’hui des venelles piétonnes et des espaces de rencontre. La revalorisation du traitement paysager du parc vient souligner cette nouvelle répartition des flux, grâce au renforcement des espaces verts et de leur diversité végétale.

PAYSAGE Activé

Avant

Après


Zones de gardiennage réorganisées

Flux piétons réactivés

Aménagement et protection des espaces verts renforcés

Circuit des ordures ménagères optimisé

PAYSAGE Activé


coeur de village La Verrière (78) Fin 2012, nous avons réalisé une étude de définition en vue de la création d’un projet d’habitat participatif à La Verrière, sur un terrain du centre du village appartenant à la Mairie. Nous avons ainsi élaboré une réflexion sur différents scenarii de densification possible de la parcelle, proposant la mise en place d’une typologie de logements familiaux, aujourd’hui en déficit dans cette petite commune des Yvelines. Cette étude s’inscrit dans les principes de l’habitat participatif : permettre à des particuliers de se regrouper afin de concevoir et de financer ensemble un projet commun, conçu pour répondre aux attentes sociales et aux moyens financiers de chacun.

Un AMO a depuis été désigné par la Ville pour animer des ateliers de travail avec les élus et les riverains sur le terrain, afin de constituer le groupe de futurs habitants. Ces rencontres régulières permettront d’impliquer et de rassembler les différents acteurs de la commune autour de l’avenir de la parcelle, en établissant un véritable dialogue participatif, capable de générer une appropriation citoyenne du lieu par les habitants. Une visite de site a déjà été organisée avec les riverains lors de la Fête du village de juin dernier. Cet événement a permis de faire redécouvrir la parcelle aux habitants et de l’ouvrir sur le reste du village, en engageant la participation des visiteurs.

Programme Etude de définition pour la mise en oeuvre d’un projet d’habitat participatif en coeur de village Calendrier / superficie 2013; livraison, 2016 0,4 ha Maîtrise d’ouvrage / MISSION Ville de la Verrière Commande directe Etude de définition


Des ateliers de réflexion seront mis en place avec les habitants pour définir le nombre et les diverses combinaisons de logements pouvant être implantées sur le site. Cette démarche concertée vise à sortir du schéma parcellaire individuel classique (à gauche), pour tendre à une mutualisation des espaces extérieurs et des locaux communs (à droite), tels qu’un salon partagé, une buanderie, ou une chambre d’amis.

Vers le lac

La possibilité d’une traversée de la parcelle pourra également être étudiée, afin de reconnecter le site aux espaces naturels remarquables environnants, et de générer de nouveaux parcours au coeur de la ville. Parc

engager des possibles


ET AUSSI...

Espace SIBAT Paris (75) Programme Restructuration des espaces de travail et nouvelle identité visuelle Calendrier / superficie / cout Réalisation, 2009 / 200 m² SU / 130 000 € HT Maîtrise d’ouvrage SIBAT Partenaires SIBAT (Economie du projet), Lola Moreau (Graphiste)

Appartement M Paris (75) Programme Réhabilitation d’un appartement et design du mobilier Calendrier / superficie / cout Réalisation, 2013 / 55 m² SHAB / 30 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Privé

BeTwin Ivry/Seine (94) LAURÉAT Programme Conception de deux maisons passives aux espaces partagés + Librairie Calendrier / superficie / cout Concours lauréat, 2009 / 250 m² SU / 450 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Ecologik et Architectures à Vivre Partenaires Eva Thiebaud (Ingénieur Environnement)

Green Machine ? Le Mans (72) Mentionné Programme Rénovation thermique d’une maison des années 70 Calendrier / superficie / cout Concours primé, 2009 / 150 m² SHAB / 40 000 € HT Maîtrise d’ouvrage CAUE de la Sarthe Partenaires Eva Thiebaud (Ingénieur Environnement)

Le Chateau dans le Ciel Latina (IT) 3ème prix Programme Revalorisation d’un château d’eau, bureaux de la compagnie des eaux Calendrier / superficie / cout Concours primé, 2009 / 3000 m² SHON / 8 400 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Fondation Wilmotte - Prix W 2009


COLLABORATIONS Lycée Jean Rostand Villepinte (93) Pour Fabienne GERIN-JEAN Architecte Programme Restructuration et extension en site occupé Calendrier / superficie / cout Réalisation, 2012 / 11000 m² SHON / 21 000 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Région Île-de-France, Séquano MISSION Etudes en tant que salarié, Chantier en sous-traitance

Agences de proximité Ille-et-Vilaine (35) Pour Fabienne BULLE Architecte Programme Construction de trois agences de développement local Calendrier / superficie / cout Réalisation, 2009 / 4500 m² SHON / 5 000 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Conseil Général d’Ille & Vilaine MISSION Chantier en sous-traitance

Collège Saint-Exupéry Jaunay-Clan (86) Pour Fabienne GERIN-JEAN Architecte Programme Restructuration et extension d’un collège Calendrier / superficie / cout Concours, 2012 / 6000 m² SHON / 6 000 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Conseil Général de la Vienne MISSION Concours

Résidence Bel Air Saint-Denis (93) Pour Patricia LEBOUCQ Architecte Programme Construction de 31 logements locatifs sociaux BBC RT 2012 - H&E millésime 2012 Calendrier / superficie / cout études, 2012-2013 / 2498 m² SHON / 3 400 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Plaine Commune Habitat MISSION Concours et études en sous-traitance

Accueil de la préfecture Paris (75) Pour Fabienne BULLE Architecte Programme Création de la nouvelle entrée du public et du PC de sécurité de la Préfecture de Police de Paris Calendrier / superficie / cout Concours lauréat, 2010 / 900 m² SHON / 3 500 000 € HT Maîtrise d’ouvrage Préfecture de Police de Paris MISSION Concours


Photographies: Michèle Constantini Remerciements : Olivier Misischi Fabienne Gérin-Jean, Fabienne Bulle, Bernard Jaubourg, Elodie Doukhan, Nicolas Delmas, Daniel Lima, Eva Thiebaud, Isabelle Casalis, Olivier Thomas, Christopher Evans, le 6b, Elsa Gojoz, Sharareh Zahraei. Les entreprises Apijbat, Batit 2002, Afaclim, T2CC, PCS Hadi Impression: Suisse Imprimerie - 2013 Papier Cocoon Offset 100% recyclé



Atelier d’Architecture RAMDAM / 8 rue des Dunes 75019 Paris / Tel 01 44 61 44 24 / info@atelier-ramdam.com / www.atelier-ramdam.com


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