Revue de presse Cosa Nostra

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padovani On meurt généralement parce qu’on est seul, ou parce qu’on est entré dans un jeu trop grand. On meurt souvent parce qu’on ne dispose pas des alliances nécessaires, ou parce qu’on est privé de soutien. En Sicile, la mafia frappe les serviteurs de l’État que l’État ne parvient pas à protéger. Giovanni Falcone


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Cosa Nostra Giovanni Falcone et Marcelle Padovani parution mai 2012

Chronique deSébastien Delarre - Lille 1 - MESHS Enseignant chercheur associé à l’Insee (SSM-Justice) Dans un article paru en 2008 dans les Cahiers internationaux de sociologie Anne Raulin explore la relation entre l’anthropologue et son informateur dans le travail ethnographique de terrain. Elle restitue en particulier la façon dont le travail de l’anthropologue Lewis Morgan a basculé au moment où celui-ci a rencontré celui qui deviendra son informateur privilégié, Ely Parker, le jeune descendant d’un clan Seneca. La scène se joue en 1844, Morgan a alors 26 ans et le jeune Ely Parker n’en a que 16. C’est pourtant lui qui va jouer un rôle crucial dans la façon dont l’anthropologue entrera en contact avec le clan du Faucon, où il sera adopté sous le nom de Ta-ya-do-o-kuh, « le passeur », ou « le pont ». Dorénavant Morgan aura accès à la langue, à la culture, mais surtout aux élites Seneca, et pourra ainsi poursuivre ses études sur les Iroquois... Cosa Nostra n’est pas une œuvre anthropologique ou sociologique à proprement parlé. L’ouvrage est la retranscription d’un long entretien de Marcelle Padovani, journaliste, avec Giovani Falcone, juge anti-mafia italien de premier plan, qui fut assassiné par l’organisation en mai 1992 dans une énième tentative. Là où il touche à la sociologie ou à l’anthropologie est dans la façon dont le juge, tout comme l’ethnologue Lewis Morgan, a su pénétrer la culture et les usages de la mafia sicilienne en s’attirant la confiance d’un repenti, Tomasso Buscetta, qui lui a ouvert les portes d’une Cité bien gardée. L’apprentissage des codes, de la langue, des modes d’interactions, de l’organisation politique sicilienne, sont des réquisits aussi bien nécessaires au sociologue qu’au juge dans la compréhension de la culture à l’étude. Il ne s’agit bien entendu pas des mêmes fins, mais c’est là que ce récit emporte l’intérêt du lecteur sociologue : loin d’être un manuel de criminologie à usage policier, une grande part de son contenu porte sur la façon dont Falcone a patiemment navigué dans une fresque dont ses investigations n’éclairaient au départ que des extraits épars, n’ayant individuellement qu’un intérêt anecdotique, pour atteindre peu avant son assassinat une compréhension systématique de la culture et de l’organisation politique des clans, des familles, et de l’économie du système sicilien. Cet apprentissage a été pour le juge à la fois concret et subtil. L’un des exemples relaté dépeint la façon dont il a appris à interagir avec les membres des clans, en se basant sur les attitudes attendues de la part d’un « homme d’honneur ». Comme tout habitus, la norme et l’hexis corporelle dont il s’agit est intériorisée sur le long cours chez les membres de Cosa Nostra. Et sa présence manifeste chez les acteurs importants du groupe émane aussi simplement de l’effet écologique consistant en l’élimination précoce des personnes n’en présentant pas rapidement les gages. L’urgence d’apprendre la règle, l’urgence de la comprendre, sont plus vitaux lorsque l’élimination physique agit toujours en toile de fond. Dans la mafia, la socialisation aux normes du groupe est donc plus précoce et plus poussée que dans nombre de configurations

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sociales : Falcone l’avait bien compris en assimilant ces règles d’interaction, de déférence et de respect mutuel, même entre deux personnes ennemies. Témoin averti de cet état de fait, et lui même sicilien d’origine, le juge a su en bon anthropologue se déparer de toute attitude policière dans ses interrogatoires, manifestant dans ses attitudes et dans ses questions les formes ésotériques de la civilité mafieuse (le bannissement du terme « Signore » par exemple – Monsieur, lequel est condescendant, car renvoyant à la société civile italienne), laissant ainsi se déclencher en écho des formes autorisées de réponse. Traiter n’importe quel boss « comme un criminel de droit commun » au moment des interrogatoires comme le dit Falcone, c’est se heurter immanquablement à la rupture d’homothétie : deux univers (deux États?) grippent l’un sur l’autre avec leurs valeurs et leurs catégories, deux augures qui se dévisagent - « au mieux vous pourrez demander à mon client quelle heure il est » disait un avocat au juge avant un interrogatoire. Outre cette méthodologie spontanée quasi-anthropologique développée par le juge (l’apprentissage des modes d’interactions, des attitudes attendues de la part d’un « homme d’honneur »), un autre facteur a fait son succès face à la mafia sicilienne : une conjoncture politique instable dans l’organisation criminelle, faisant que les règles étaient provisoirement suspendues. Le nombre de repentis augmente alors proportionnellement avec le nombre d’assassinats au sein du groupe. Devant la faillite de leur institution, beaucoup sont acculés, au meurtre, à la folie, au suicide, ou à se livrer en demandant protection à la justice italienne en échange de révélations. On a vu plus haut que l’assimilation des règles est un facteur clef dans le fonctionnement de l’organisation. Falcone les décrit comme un formalisme strict, ne laissant place à aucune déviance, bien plus sévère en cela que tout autre système de règles, religieux ou étatique - confinant dans l’univers sicilien à ce qu’il nomme une « pathologie du pouvoir » des uns sur les autres. Outre cette sorte de compulsion hiérarchique, le juge décrit le puissant conservatisme régnant au sein du groupe, et certains aspects généraux de sa culture. L’adhésion aux valeurs religieuses de la société sicilienne notamment est un impératif catégorique fort, jouant clairement le rôle d’un « certificat de moralité » au sens sociologique (à l’instar de celui observé chez les sectes puritaines américaines) : comme dans l’anabaptême étudié par Weber, « l’entrée dans la mafia s’apparente à une entrée en religion » (durant l’interview une longue description est donnée de la cérémonie dont il s’agit). Et elle sert des fonctions collectives. Le rejet de toute forme de licence ou de libéralisme dans le comportement des haut-gradés est manifeste. Pour le groupe ce type de comportement trahit ou bien des faiblesses psychologiques et intellectuelles, ou bien l’incapacité de suivre des règles simples et le manque de motivation dans l’adhésion à un cadre normatif général. Aussi une simple affaire extra-conjugale peut-elle briser des carrières dans l’organisation quand elle est trop ostensible (« tout est affaire de manière » dit le juge), de même qu’un goût trop prononcé pour le jeu, l’alcool, le refus d’un mariage arrangé, ou n’importe quelle forme de déduit excessif


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et trop visible : « meglio comandare che fottere » (« mieux vaut commander que baiser »). Or quand se déclenche une guerre au sein même du groupe (à l’heure en particulier où le clan Corléone lance les violences contre les autres familles), les écarts à ces normes deviennent monnaie courante, en particulier s’agissant des violences entre familles. Et la dislocation entre les habitus et le fonctionnement quotidien de la machine mafieuse produit comme ailleurs des contradictions psychologiques d’autant plus criantes que les règles antérieures étaient puissantes. Jouant sur cet affaiblissement provisoire de l’institution collective pendant la transition du pouvoir, Falcone, avec sa maîtrise quasi respectueuse d’un code de l’honneur en voie de disparition, produisait une familiarité suffisante avec certains haut-membres de la criminalité organisée pour que ceux-ci se livrent à lui, contre la « nouvelle mafia » tentant de destituer l’ancienne noblesse. Lui n’est pas tout à fait, dans ses modes d’interaction, un homme d’État, parce qu’il ne ressemble à aucun autre juge ou policer et sait se comporter en « homme d’honneur ». Eux ne sont plus tout à fait des membres de l’organisation, parce que celle-ci s’effondre avec la rupture quasi-systématique des règles entourant, en particulier, les conditions dans lesquelles le meurtre peut être commandité. Falcone avait trouvé un moyen pour créer ou profiter de conditions sociales, psychologiques et politiques nouvelles dans lesquelles les révélations étaient rendues possibles : en devenant le défenseur des repentis, en assimilant leurs règles, il donnait à penser qu’il défendait leur religion et leur dogmatisme, au moment précis où ces principes étaient battus en brèche dans la violence. Et les langues se déliaient. L’ouvrage embraye ainsi sur l’idée de la fragilité des institutions, celles souterraines comme nous venons de la voir, et celles officielles : l’administration. L’État italien est désavoué, car « piémontais ». Entre parcourant l’ouvrage, on est rapidement tenté par l’hypothèse de considérer la mafia comme un État sicilien avorté, fruit de l’histoire particulière de l’île, régulièrement occupée, forcée de pousser progressivement sa propre organisation sociale dans la clandestinité. En particulier cette hypothèse vient à l’esprit en lisant les parties de l’interview portant sur l’organisation très sophistiquée de Cosa Nostra (diverses unités administratives, un système hiérarchique ayant de nombreux niveaux, etc.). Falcone cependant, au moment de décrire le rôle et la position des entrepreneurs italiens (dans un chapitre intitulé « contiguïtés »), rejette cette idée d’« État » en avançant sur des hypothèses qui semble être les plus subtiles de l’ouvrage, même si elles éloignent considérablement le locuteur de ses fonctions de juge. La mafia, selon Falcone, profite des faillites de l’administration officielle, elle est un système souple et protéiforme qui profite des écarts de développement, des articulations manquantes de l’État. Et non un État concurrent. Le paiement des pot-de-vins par les patrons par exemple (le « pizzo », le pourcentage des profits reversé à l’organisation) concurrence bien l’impôt, mais ses fonctions vont bien au-delà a-ton envie de comprendre : en situation d’incertitude économique, la certification que procure l’organisation (l’écart à la règle étant durement sanctionné), le règlement des conflits

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suivant des règles ancestrales, tout cela procure aux entrepreneurs s’y livrant un confortable cadre normatif venant contrecarrer (peut être comme nulle autre garantie juridique) l’« incomplétude contractuelle » chère à Durkheim, et limite en retour la prise de risque dans une Italie où le fonctionnement de l’économie est traversé par une crise plus ressentie qu’ailleurs en Europe. Qui irait rompre un contrat passé « œil dans l’œil, main dans le main » suivant l’expression de Braudel, qui décrivait là les formes pré-capitalistes de commerce, lorsqu’elle est doublée par les « garanties » extrajuridiques que peut apporter la présence d’un ou plusieurs « hommes d’honneurs » ? Citer Braudel à ce titre n’est pas un rapprochement hasardeux, on se souvient par exemple de cette lettre reprise dans La dynamique du capitalisme, celle qu’un marchand hollandais envoyait à un collaborateur français dans laquelle il se plaignait de l’arrivée de nouveaux acteurs sur le marché « il en serait de cette affaire comme de tant d’autres où , dès qu’il y a concurrence, il n’y a plus d’eau à boire ! ». Il faut escamoter la concurrence, sinon les affaires ne se font pas. Comme le souligne Falcone la mafia se nourrit de certaines « distorsions du développement » de l’économie italienne. Et le fonctionnement pré-capitaliste décrit par Braudel (à tendance mafieuse déjà si l’on veut, anticoncurrentiel au moins), celui de l’activité économique spontanée au moment où le cadre institutionnel est en train de se construire - tout cela fait apparaître la situation décrite par Falcone comme une forme de survivance de cet état de la construction de l’économie capitaliste. Bien après que les grands acteurs du capitalisme ont commencer à transfigurer les frontières des États où se figeaient progressivement les jeux pour en faire un nouvel espace où manœuvrer, sans les ambages (re)devenus faibles dans le cas de l’Italie (ceux de la justice en particulier, dans ce qu’elle s’applique aux déviances économiques des « colletti bianchi » que le juge évoque à diverses reprises), l’histoire semble ainsi être la même que celle comptée par Braudel. Dans les deux cas on observe en effet un phénomène in statu nascendi. Avant surtout que ne se transfigure l’acteur économique légitime. Il n’est alors plus frappant d’entendre le juge évoquer l’entrée en licéité progressive de pans importants de l’activité mafieuse, qui se « transubstantialise » dans des entreprises et des commerces parfaitement légaux. Et on ne pourra terminer qu’en citant Falcone lui-même : « l’infiltration mafieuse au cœur du marché légal, alliée à la contraction d’actions criminelles les plus éclatantes – évidente à Palerme plus qu’ailleurs en Sicile -, si elle peut être interprétée de façon positive représente en fait un phénomène extrêmement inquiétant. J’attends le sociologue qui soutiendra la thèse que cette situation prouverait l’évolution graduelle du crime organisé et sa dissolution dans la société civile ». Cet ouvrage, c’est de l’histoire vivante, en tous cas une contribution indirecte très importante pour qui tente d’opérer un pont entre sociologie économique et sociologie de la déviance. Et la note ici produite ne fait pas justice au tiers des hypothèses qu’il contient.


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ACCUEIL > LES ÉCRIVAINS DE L'OBS > MARCELLE PADOVANI - GIOVANNI FALCONE

Marcelle Padovani - Giovanni Falcone Créé le 11-06-2012 à 15h09 - Mis à jour le 21-08-2012 à 11h49

Par Denis Demonpion

Le juge Falcone a payé de sa vie son combat contre Cosa Nostra. Il avait accordé un entretien historique à Marcelle Padovani. Mots-clés : Italie, mafia, entretien, Cosa Nostra, écrivains de l'Obs, Marcelle Padovani, Giovanni Falcone Recommander

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Marcelle Padovani, correspondante du "Nouvel Observateur" en Italie. (Le Nouvel Observateur)

Sans Giovanni Falcone, la lutte contre Cosa Nostra, la mafia sicilienne, distincte de la 'Ndrangheta calabraise et de la Camorra napolitaine, n'aurait jamais été ce qu'elle est. Il l'a payé de sa vie. Le 23 mai 1992, il rentrait à Palerme, sa ville natale. Sa voiture blindée et celle de ses gardes du corps roulaient à hauteur du village de Capaci, quand une charge explosive de 5 quintaux déchiqueta les véhicules et éventra l'autoroute. Le crime était signé. Les barons de la haute pègre avaient juré la perte de leur «ennemi numéro un». Lire ou relire l'entretien historique que Giovanni Falcone accorda à Marcelle Padovani, un an avant sa mort, permet de comprendre les raisons de leur acharnement à le détruire. Stratège accompli, Falcone décrypta l'organisation pyramidale de la pieuvre avec ses chefs de clan réunis au sein de la Cupola - la Coupole -, institua le système des «repentis», qui autorise l'Etat à accorder protection à des «hommes d'honneur»

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Sicile Marcelle Padovani Points, 7,22 ! L'ACHETER


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Pouvoirs politiques, corruption et mafia La réédition par les éditions La Contre Allée de l’unique entretien du juge Giovanni Falcone réalisé en 1991 par la journaliste Marcelle Padovani est un événement d’importance. Ce document sur le premier decripteur des codes criminels mafieux n’était plus disponible en français depuis vingt ans. Sous la direction de Anna Rizzello, La Contre Allée publie également Le retour du Prince, un entretien, inédit en français, avec Roberto Scarpinato, mémoire historique de la justice anti-mafia. Ecoutez sur Libfly l’excellente et très complète interview exclusive d’Anna Rizzello à propos de Cosa Nostra et du livre du juge Roberto Scarpinato Le Retour du Prince. Le 19 juillet 1992, 57 jours après l’assassinat de

Giovanni Falcone, le 23 mai 1992, le juge Paolo Borsellino et son escorte étaient assassinés. A Palerme, les 17, 18 et 19 juillet 2012, a lieu un large rassemblement pour le vingtième anniversaire de ces assassinats. A Paris, une soirée de réflexion sur l’état de la criminalité organisée, avec la participation de Marcelle Padovani et de Thierry Colombié, auteur de La French Connection, les entreprises criminelles en France, a lieu le 5 juin à partir de 18 heures à l’espace Ethicando. Paolo Borsellino avait écrit: Forse saranno mafiosi quelli che materialmente mi uccideranno, ma quelli che avranno voluto la mia morte saranno altri. (Source: Paolo Borsellino e l’agenda rossa).

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Paludes Radio Campus Emission « Paludes » Placée sous les auspices de cette oeuvre d’André Gide, Paludes vous propose, chaque vendredi matin, des lectures et un Arrache-Coeur, chroniques consacrées à des écrits plus ou moins récents, au gré de nos humeurs et de nos passions. Loin de tout cirque médiatique et de toute clique éditoriale, Paludes se propose de porter jusqu’au bout les idées qu’il soulève, tout en respectant l’idiosyncrasie de l’auditeur... Ici, vous n’enten-

drez certainement pas parler des outres gonflées de vide: les média les plus connus leur servent déjà de caisse de résonance sans que nous y ajoutions nos voix. Aussi fines et pointues que des aiguilles, celles-ci risqueraient d’en révéler tragiquement la vacuité. Mais nous nous intéressons à ceux qui nous semblent avoir fait le pari de la littérature, du risque radical de se perdre dans les méandres du langage.


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