#11 du 30 juillet au 12 ao没t 2014
CINEMA ITSAS MENDI URRUGNE
Cin茅ma Itsas Mendi - La Corderie
29 rue Bernard de Coral - 64122 Urrugne cinemalacorderie@gmail.com - 05 59 24 37 45
PING PONG SUMMER Michael TULLY
USA, 2014, 1h32, VOST - avec Marcello Conte, Lea Thompson, John Hannah, Susan Sarandon... Sélection officielle Sundance A PARTIR DU 30 JUILLET
I
maginez un Karaté Kid complètement décalé, monté sur une bande-son hip hop et rock des années 80, avec à la place de Maître Miyagi, Susan Sarandon en coach pongiste à la descente facile et Radford Miracle dans le rôle de Daniel LaRusso, l’ado malingre et réservé qui va sortir de l’anonymat en un été! Ping Pong Summer, c‘est à peu près ca, un teenage movie kitsch qui vous rend accro au ping pong !
Été 1985. Radford Miracle et sa famille (sœur en pleine crise gothique et parents radins mais sympathiques) posent leurs valises à Ocean City, Maryland pour les grandes vacances. Jeune adolescent solitaire mais plutôt cool, Rad est obsédé par le pingpong, le hip-hop... et Stacy Summers, la fille populaire sur laquelle il a flashé dès son arrivée. Sportif médiocre, piètre danseur et
a priori peu dragueur, cet été sera pourtant le sien : celui ou il va gagner son surnom de Radical Miracle.
Amours de vacances, amitiés spontanées, éloge de la douceur et des obsessions adolescentes, Ping Pong Summer est un film ravissant et à contre courant, qui ne se prend pas au sérieux mais qui est pourtant d’une rare profondeur. Le casting -mix de comédiens adultes confirmés et de nouveaux visages adolescents- est parfait, on pense à Myles Massey, Emmi Shockley et au placide Marcello Conte, tous impeccables. La démarche du réalisateur couplée à notre nostalgie d’époque fait des merveilles. Ping Pong Summer se mue alors en feelgood movie régénérant. Enfin un film d‘été qui ne nous prend pas pour des quiches !
PALERME Emma Dante Italie, 2014, 1h42, VOST
D
A PARTIR DU 30 JUILLET
ans une ruelle étroite de Palerme, deux voitures se retrouvent nez à nez et refusent de reculer pour laisser passer l’autre. Dans l’une, une famille de pêcheurs du quartier ; dans l’autre, deux Romaines qui se rendent au mariage d‘une amie. Au volant, une vieille matriarche aphasique face à une trentenaire en crise. Affrontement de pare-brise à pare-brise. Duel de western féminin et contemporain.
Cette situation plus symbolique que réaliste file toutes les métaphores politiques et sociales possibles : blocages de la société sicilienne (italienne, européenne, mondiale…), agressivité montante entre les classes,
guerres de tous contre tous, chaos du “vivre ensemble”… Cette dimension allégorique est un peu appuyée mais elle est incarnée avec truculence par un casting vivace mêlant acteurs professionnels et gens du cru, quelque part entre comédie à la Scola et faconde pasolinienne. A côté de cette italianité bavarde, théâtrale, extravertie, Emma Dante s’autorise aussi quelques discrètes touches fantastiques, comme cette ruelle qui s’élargit imperceptiblement au cours du film, signe que les impasses sont aussi mentales. Palerme est un signe parmi d’autres prouvant que le cinéma italien reprend de la vigueur.
LA PROCES DE VIVIANE AMSALEM Écrit et réalisé par Ronit et Shlomi ELKABETZ
Isarël, 2014, 1h55, VOST – avec Ronit Elkabetz, Simon Abkarian, Menashe Noy, Sasson Gabay…
V
iviane Amsalem demande le divorce depuis trois ans, et son mari, Elisha, le lui refuse. Or en Israël, seuls les Rabbins peuvent prononcer un mariage et sa dissolution, qui n’est elle-même possible qu’avec le plein consentement du mari. Sa froide obstination, la détermination de Viviane, et le rôle ambigu des juges dessinent les contours d’une procédure où l’on juge de tout, sauf de la requête initiale. Au premier abord, le dispositif théâtral mis au point ici par les Elkabetz peut rebuter : pendant deux heures, l’action du film se limite au seul débat animé entre juges et parties. Mais ces soupçons sont très vite balayés par l’intensité de la tragédie à venir, où chaque regard et chaque
souffle sont capturés par la caméra sans une once de partialité. Alors qu’il aurait été simple d’oublier le médium en façonnant cet épilogue confiné, le cinéma est immanent dans Le Procès de Viviane Amsalem. Outre ses dialogues au cordeau, le long métrage brille par son système de point de vue et la rigueur des cadrages. Et si la qualité de l’interprétation n’est pas en reste, la plus grande force du film réside sans aucun doute dans le portrait sans concession que les Elkabetz dressent en filigrane de leur pays. Une radiographie à travers laquelle Israël apparaît tour à tour moderne, puis suranné dès qu’il est question de la condition de la femme, irrémédiablement inféodée au jugement des hommes.
LES HOMMES ! DE QUOI PARLENT -ILS? Cesc GAY
Espagne, 2012, 1h35, VOST - avec : Ricardo Darín, Luís Tosar, Javier Cámara, Eduardo Noriega, Eduard Fernández, Leonardo Sbaraglia, Jordi Mollá, Alberto San Juan… A PARTIR DU 30 JUILLET
C
‘est le portrait généreux, sensible, amusé d‘une poignée de charmants quadragénaires tour-à-tour séducteurs, paumés, émouvants, drôles… Cela commence par la rencontre de deux d‘entre eux au bas d‘un escalier… L‘un s‘abrite de la pluie, l‘autre a les yeux qui pleuvent sous ses cils ténébreux en sortant de chez la psy. C‘est comme si cette eau qui coule, à grand peine retenue, les libérait d‘un fard social, d‘un paraître ancestral. Au lieu d‘échanger du réchauffé, les banalités habituelles qu‘on sert à ceux que l‘on avait perdus de vue, les voilà qui attaquent dans le lourd, dans le profond, les trucs perso que l‘usage social les incite à ne pas dévoiler. Et loin d‘être indécent c‘est libératoire, jubilatoire, ça les délivre du poids des secrets enfouis, des faiblesses cachées. On plonge dans leurs doutes, dans leur intimité…
PARIS TEXAS
Mais pas trop. Avant que viennent l‘insistance ou la lourdeur se fait entendre la petite ritournelle, presque une musique de westernspaghetti, décalée, taquine comme la destinée. Elle est le refrain qui vous fait passer d‘un couplet à l‘autre, elle reviendra régulièrement au fil du film, indiquant la transition entre les différentes histoires qui le composent. Cinq petites comédies douces-amères, avec des hommes dans tous leurs états. Voilà, si avec une aussi brillante distribution vous ne vous doutez pas que c‘est un film choral… Plus encore, c‘est un film puzzle qui, une fois reconstitué, vous offre une image très crédible de l‘homme mûr contemporain. Dépassé, largué, fatigué, couillon… mais qui commence à s‘en apercevoir. Un film plein d‘espoir, donc. Cinéma Utopia
Wim Wenders
USA, 1984, 2h27, VOST- avec Harry Dean Stanton, Nastassja Kinski, Hunter Carson, Dean Stockwell, Aurore Clément... Scénario de Sam Shepard et L.M. Kit Carson. Copie numérique, Version restaurée.
A
u milieu du désert texan, Travis, un homme que l‘on croyait mort, réapparaît. Harassé, il s‘évanouit, pour se réveiller à l‘hôpital. Prévenu, son frère Walt le retrouve muet et amnésique après quatre années d‘errance. Chez Walt, Travis retrouve Hunter, son fils de huit ans que Jane, sa jeune femme, a mystérieusement abandonné quatre ans
auparavant. Peu à peu, Travis reconquiert sa mémoire et son identité. Il tente de regagner l‘affection de son fils. Ses efforts sont d‘abord accueillis avec méfiance par le gamin, qui, peu à peu, pourtant, consent à aimer ce père étrange. Travis part avec lui à la recherche de Jane, qui travaille dans un peep-show de Houston…
JIMMY‘S HALL Ken Loach
Angleterre, 2014, 1h46mn VOSTF - avec Barry Ward, Simone Kirby, Jim Norton, Aisling Franciosi, Francis Magee... Scénario de Paul Laverty.
I
A PARTIR DU 6 AOÛT
l paraît que Ken Loach, (78 ans) pense à la retraite, après des décennies de cinéma militant. Son dernier film (peut-être, donc, dans tous les sens du terme) ne trahit pourtant aucune usure, aucun désenchantement. Ce n‘est pas un adieu aux armes, mais au contraire l‘un de ces v igoureux manifestes politiques, typiques de notre humaniste préféré : un poil trop «pédago», mais toujours attachant, généreux, habité. La leçon porte sur l‘histoire irlandaise. Jimmy‘s Hall se déroule en 1932, dans un jeune pays verrouillé à la fois par l‘IRA et la puissante Eglise catholique. Après dix ans d‘exil en Amérique, Jimmy Gralton est de retour dans son village du comté de Leitrim. Le gaillard a gagné quelques cheveux blancs, mais n‘a pas changé : toujours rebelle, têtu et progressiste. A peine débarqué, il se laisse convaincre par ses amis et concitoyens de rouvrir l‘établissement, mi-dancing, mimaison de la culture, qu‘il avait créé autrefois, et à cause duquel il avait dû fuir. Vue d‘aujourd‘hui, l‘initiative peut paraître anodine, mais dans ce contexte historique tendu, le « Jimmy‘s Hall », espace de liberté, de jeu et d‘apprentissage est
un insupportable défi aux pouvoirs locaux. Le curé l‘assimile à une antichambre — laïque — de l‘enfer. Les autres notables, propriétaires terriens et membres de l‘IRA, y voient, eux, un dangereux nid de communistes à éradiquer... Conte politique, écrit d‘après une histoire vraie par Paul Laverty, l‘éternel complice du cinéaste, le film n‘est pas le portrait d‘un seul homme. Les plus belles scènes, les plus fortes, sont celles où vibre cette communauté rebelle, ces corps solidaires dans la danse, comme dans la contestation, d‘une manif à l‘autre. A ces « petites grandes âmes » comme dirait Victor Hugo, foule de beaux personnages secondaires forts en gueule, émouvants, cocasses, Ken Loach réserve toute sa grâce et sa tendresse : ce mélange unique d‘âpreté réaliste et de pudeur qui le pousse à éviter les gros plans, à observer les visages à bonne distance, en ami discret. Il profite aussi, bien sûr, de ces luttes de jadis pour développer un discours à peine masqué sur l‘individualisme du monde contemporain. Et utilise la crise d‘alors pour mieux parler de celle d‘aujourd‘hui. Engagé jusqu‘au bout... Cécile Mury
DRAGONS 2
L‘ILLUSIONNISTE
CINE - PITXUNS (À PARTIR DE 6 ANS)
La vie s’écoule paisiblement sur l’île de Beurk... Astrid, Rustik le Morveux, Varek, Kranedur et Kognedur se défient lors de courses sportives de dragons devenues très populaires tandis qu’Harold et Krokmou, désormais inséparables, parcourent les cieux à la conquête de territoires inconnus et de nouveaux mondes.
(À PARTIR DE 10 ANS)
En France, à la fin des années 50, les artistes de music-hall ont de plus en plus de mal à trouver des contrats. Parmi eux, l‘Illusionniste, un homme vieillissant, qui décide de partir tenter sa chance en Ecosse. Il y fait la connaissance d‘Alice, une jeune fille qui travaille dans l‘auberge où il loge. L‘homme et l‘adolescente se lient d‘amitié. Leurs vies ne seront désormais plus jamais les mêmes.
RETROSPECTIVE
JACQUES TATI
Cet été, Jacques Tati pose les valises de Mr Hulot au cinéma Itsas Mendi Depuis le 23 juillet et pour tout l’été nous vous proposons de (re)découvrir l’oeuvre intégrale de Jacques Tati à travers six long métrages et trois courts. Une occasion en or de voir ces films en version restaurée. Tous les jours à 17h à partir du 6 août !
PLAYTIME
du 23 juillet au 8 août
France, 1967, 2h04
U
n groupe de touristes américaines débarque à Paris pour visiter la capitale. Pendant ce temps, Monsieur Hulot se rend dans les bureaux d’une grande entreprise pour y passer un entretien, mais finit par se perdre dans l’immensité du bâtiment. Au gré de ses déambulations et de ses rencontres, Monsieur Hulot va se trouver embarqué dans ce Paris ultramoderne où sa route croisera immanquablement celle des Américaines…
Tarifs
Entrée simple : 5€ Abonnement : 38€ les 10 places non nominatives ni limitées dans le temps Entrée tarif réduit : 3,5€ (-18 ans, étudiants, demandeurs d‘emploi)
Séances supplémentaires à la demande
TRAFIC
France, 1971, 1h32
à partir du 9 août
M
onsieur Hulot, dessinateur d’un campingcar expérimental, accompagne celui-ci sur les autoroutes de France et de Belgique en direction du salon de l’automobile d’Amsterdam, où le modèle doit être exposé. Mais entre les nombreuses pannes, les problèmes mécaniques, la fouille à la douane, l’accident, la route est longue et semée d’embûches, qui mettent en péril la réussite commerciale de l’opération, menaçant Hulot et son camping-car de ne pas arriver à temps pour l’ouverture du salon…
Programmation et Organisation
Cinéma Itsas Mendi - La Corderie Les Amis de la Jeunesse 29 rue Bernard de Coral - 64122 Urrugne cinemalacorderie.wordpress.com cinemalacorderie@gmail.com Retrouvez-nous également sur Facebook et sur Allociné.
LES VACANCES DE Mr HULOT France, 1953, 1h28. A partir de 6 ans.
L
es vacances, tout le monde le sait, ne sont pas faites pour s’amuser. Tout le monde le sait, sauf Monsieur Hulot qui, pipe en l’air et silhouette en éventail, prend la vie comme elle vient, bouleversant scandaleusement au volant de sa vieille voiture Salmson pétaradante la quiétude estivale des vacanciers qui s’installent avec leurs habitudes de citadins dans cette petite station balnéaire de la côte atlantique. Il promène dans l’ennui balnéaire, le plaisir
TATI EN COURTS
à partir du 6 août
émerveillé des châteaux de sable. Et, d’un seul coup, l’ennui éclate de rire, tandis que les châteaux de sable s’ouvrent sur la belle au bois dormant et qu’aux cris des enfants, la petite plage pétarade et reluit comme un quatorze juillet... Mais voilà septembre. Monsieur Hulot, inconscient du scandale, rentre... Où rentre-t-il au fait ? Dans les nuages sans doute, dont il n’était, d’ailleurs, jamais sorti. Mais les enfants, après qu’il ait disparu, ont regardé le ciel longtemps.
à partir du 7 août (Programme de 3 court-métrages, à partir de 7 ans, 1h08)
- Soigne ton gauche
- L’Ecole des facteurs
- Cours du soir
Roger, fermier de son état, se rêve boxeur. Or, la cour de sa ferme est précisément le théâtre d’entraînements. Surpris en train de mimer une victoire, il est repéré et porté sur le ring. Reste un problème : il n’a jamais boxé de sa vie.
Dans un petit bureau de Poste de campagne, trois facteurs, dont François, pressés par les injonctions nasillardes de leur supérieur, décomposent puis reprennent, au pied de leur bicyclette, chaque geste du rituel de la remise du courrier…
Dans les décors de PlayTime et avec une partie des acteurs du film, Jacques Tati essaie d’apprendre quelques rudiments de la pantomime à des hommes d’affaires particulièrement gauches.
René Clément (1936-13min)
Jacques Tati (1947-15min)
Nicolas Ribowski (1967-27min)
... A suivre à partir du 13 août : Mon Oncle, Jour de fête et Parade
GRILLE HORAIRE Dans la grille horaire : - (D) après le nom d’un �ilm indique la dernière projection de celui-ci. - (BB) : séances ouvertes à tous, pendant lesquelles les mamans et les papas peuvent venir avec leurs nourrissons. Nous baissons un peu le son pour l’occasion. - ciné-dîner :
DU 30 JUILLET AU 5 AOÛT mer 30 PARIS TEXAS LE PROCES DE VIVIANE AMSALEM LES HOMMES ! DE QUOI PARLENT-ILS ? PING PONG SUMMER PALERME PLAYTIME L’ILLUSIONNISTE
DU 6 AU 12 AOÛT PARIS TEXAS LES HOMMES ! DE QUOI PARLENT-ILS ? DRAGONS 2 LES VACANCES DE Mr HULOT PALERME TATI EN COURTS TRAFIC PLAYTIME PING PONG SUMMER JIMMY’S HALL
jeu 31
14h30
ven 1er
sam 2
dim 3
mar 5
21h
14h30 21h
17h(D)
21h
19h
15h 19h
19h
17h 15h
17h15 19h15
19h15
21h
17h30 21h
19h 17h15 15h
16h
mer 6
jeu 7
21h 17h15 (D)
ven 8
sam 9
dim 10
mar 12 14h30 (D)
21h 15h 17h 19h
15h (BB)
21h 15h
15h
19h
17h 19h
21h 17h 17h 19h15 21h
17h
17h
21h 19h
19h 21h
Les films commencent à l‘heure indiquée sur ce programme. La salle est accessible aux personnes handicapées. Pensez à l‘opération Cinéma en attente !
15h