VALENTIN LACOSTE
Mémoire professionnel réalisé par Valentin Lacoste Étudiant en 4ème année à e-artsup Paris Section Motion Design Année 2 018-2 019
e-artsup n’endosse pas la responsabilité du contenu développé dans ce mémoire. Il appartient à son auteur.
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Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidées lors de la rédaction de ce mémoire, notamment mon amie pour son aide concernant la rédaction. La promo d’e-artsup 2020, une promo vraiment intéressante et unique. La classe de motion design, pour sa motivation et le travail effectué ensemble. Je voudrais également exprimer ma reconnaissance envers mes collègues qui m’ont apporté leur soutien moral et intellectuel tout au long de ma démarche, mais aussi envers mes amis, qui ont su répondre à mes nombreuses questions pour m’aider à perfectionner ma solution. Je remercie enfin mes parents, pour leur soutien constant et leurs encouragements. Merci à tous.
Remerciements Résumé FR Summary Introduction Le tatouage, un art au cœur de l’innovation L’art millénaire se développe
1 1.1
La gravure d’une histoire
1.1.1
Faiblesses du tatouage et Problématique Quel outil de communication digitale déployer pour faire vivre des souvenirs liés aux tatouages ?
1.1.2
Hypothèses 1.1.3
Résultats de mes analyses / Recherches UX Mes résultats Résumé de l'expérience
AR—T – Augmented Reality Tattoo Pistes de développement personnelles
1.2 1.2.1 1.2.2
2 2.1
SWOT/Customer Journey/Personna
2.1.1
Stratégie de communication
2.1.2
Le tatouage : Une communauté installée
2.1.3
Direction Artistique
2.2
Moodboard/Typographie/Couleurs 2.2.2 Stratégie Créative
2.2.2
Stand de présentation
2.2.3 Conclusion Bibliographie
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23 Le tatouage se doit de rester sur la peau. Les tatoueurs sont très traditionalistes, ils ne veulent pas des nouvelles technologies. Les créations digitales autour du tatouage ne peuvent pas être commercialisées. 32
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SOMMAIRE
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RÉSUMÉ
Les personnes tatouées entendent beaucoup de questions, mais surtout une en particulier. “Que signifie ton/tes tatouage(s) ?” Ce à quoi ils répondent ou non, peut-être par pudeur ou à cause de l’histoire trop personnelle de leurs tatouages. C’est à ce problème que répond AR—T, nous faisons en sorte que cela devienne simple de mettre en images l’histoire de ses tatouages, les souvenirs qu’ils racontent, sa chronologie, grâce à l’animation et la réalité augmentée sur téléphone. AR—T tient son nom des acronymes Augmented Reality Tattoo. Un tatouage se redécouvre à chaque fois, c’est à vous de partager son histoire aux autres. AR—T permet de mettre en images les souvenirs de ses tatouages, ce projet serait en fait un accessoire qui accompagne le tatouage et le tatoué, pour participer à l’écriture de son récit. AR—T veut jouer sur l’émotion, le souvenir et intégrer l’esthétisme et le style des personnes tatouées, clientes de ce projet. Chaque tatouage est unique, c’est pourquoi l’animation/la réalité augmentée de celle-ci le sera aussi, un projet en face à face avec le tatoué, pour refléter au mieux sa personnalité. Cette animation pourra être montrée depuis un téléphone ou partagée en vidéo sur les réseaux sociaux. Concernant le développement, nous souhaiterions proposer nos services dans les salons de tatouages, en complément de la prestation ou en option. Les personnes déjà tatouées pourraient accéder à ce service en contactant AR—T directement. AR—T, c’est finalement une extension du tatouage, nous participons à l’évolution de cette pratique artistique. Donner du mouvement et de la vie à un dessin fixe, accompagner l’écriture d’une histoire, c’est à ceci que notre projet répond.
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ABSTRACT
Tattooed people hear a lot of questions, but especially one in particular. “What does your tattoo(s) mean ?” What they answer or not, perhaps out of modesty or because of the personal history of their tattoos. This is the problem that AR—T is responding to, we make it simple to put in pictures the history of its tattoos, the memories they tell, its timeline, thanks to animation and augmented reality on the phone . AR—T takes its name from the acronyms Augmented Reality Tattoo. A tattoo is rediscovered each time, it’s up to you to share your story with others. AR—T makes it possible to put in images the memories of its tattoos, this project would be in fact an accessory which accompanies the tattoo and the tattooed, to take part in the writing of its narrative. AR—T wants to play on the emotion, the memory and integrate the aesthetics and the style of the tattooed people, clients of this project.
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Each tattoo is unique, which is why the animation / augmented reality of this one will also be, a project in face to face with the tattooed, to better reflect its personality. This animation can be shown from a phone or shared on video on social networks. Regarding development, we would like to offer our services in tattoo parlors, in addition to the service or optional. People already tattooed could access this service by contacting AR—T directly. AR—T is finally an extension of tattooing, we participate in the evolution of this artistic practice. To give movement and life to a fixed drawing, to accompany the writing of a story, this is what our project responds to.
INTRODUCTION Dans l’ère moderne dans laquelle nous vivons, le tatouage fait aujourd’hui partie intégrante de nos vies et de notre paysage culturel. Fort d’une histoire riche en techniques et interprétations, cet art a traversé les siècles, mettant à disposition son utilisation parfois dans un but informatif, parfois sous forme de loisir, ou encore dans une démarche artistique. Cette histoire complète et controversée du tatouage, nous sommes à ce jour peu à la connaître, et nous nous en tenons simplement à l’aspect artistique de cette technique, visant à se réapproprier son corps. Les personnes tatouées font appel à cette technique, qui encre / ancre un dessin sur la peau, dans une démarche de souvenir ou bien artistique, ou bien un les deux. 010
Les tatoueurs aussi se sont approprié cet art. Il existe aujourd’hui de nombreux artistes aux styles, techniques et valeurs très différents, pour nous offrir un panel de choix dans cette démarche de gravure à jamais sur notre corps. Chacun peut trouver son artiste, créer son propre dessin. Au final, le tatouage est personnalisable à souhait.
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Malgré les interprétations très personnelles de chacun des tatoués, le tatouage reste finalement peu modernisé et ne subit que très peu d’évolutions dans sa pratique. Des techniques qui n’évoluent que très peu aux dessins qui restent parfois peu originaux et assez semblables, nous observons une stagnation du tatouage. Après de nombreuses recherches et discussions avec les tatoués, nous avons également pu relever une lassitude de ceux-ci à expliquer leur tatouage, parfois relevant d’une histoire personnelle forte et intime. Nous avons alors pensé à une solution pour soulager les tatoués et participer dans le même temps à l’évolution de la technique. A l’ère du XXIème siècle, où le digital prône et permet de nombreuses avancées, nous nous sommes alors penché sur l’idée d’une solution digitale répondant à cette problématique, toujours dans une démarche de modernisation. Quel outil de communication digitale déployer pour faire vivre des souvenirs liés aux tatouages ? Dans ce mémoire, nous tenterons de part nos recherches et nos idées, de répondre à cette question. Dans une première partie…. Dans une deuxième partie, nous présenterons notre solution à ce problème, AR-T, une application mobile visant à accompagner un tatouage, de part la création d’une vidéo en réalité augmentée totalement personnalisable. Un plus pour les tatoueurs et les tatoués, qui découvriraient enfin une nouvelle approche du tatouage.
Quel outil de communication digitale déployer pour faire vivre des souvenirs liés aux tatouages ?
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© Jon Tyson on Unsplash
1 LE TATOUAGE, UN ART AU CŒUR DE L’INNOVATION 1.1 L’art millénaire se développe 1.1.1 La gravure d’une histoire
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e tatouage est une technique qui a traversé les siècles et le monde. Utilisé à des fins différentes et dans des techniques variées, il est porteur d’une histoire riche et forte. L’origine du mot “Tatouage” vient de Polynésie : le “tatau” y est une pratique ancestrale très importante qui pourrait remonter à – 1 300 ans avant JC. A cette époque, c’était un rite durant lequel les on coloriait sa peau à chaque étape importante de sa vie, à l’aide de dents de requin et d’os taillés. Le tatouage était alors aussi un marqueur social, car il était essentiellement pratiqué par les classes supérieures.
Le tatouage est un art qui existe depuis des millénaires. On recense la première personne tatouée il y a plus de 5 300 ans, du nom d’Ötzi1.
Cet homme des glaces*1 avait plus de 61 tatouages sur lui, la plupart étaient des lignes droites ou barrées, mais leur particularités est qu’elles étaient toutes groupées entre. 1 Ötzi est le nom donné à un être humain momifié naturellement (congelé et déshydraté) découvert fortuitement le 19 septembre 1 991 à 3 210 mètres d'altitude, dans le val de Senales en Italie, à 92 mètres de la frontière de l'Autriche.
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Il y a eu quelques théories à propos de l’utilité et la fonction de ses tatouages. L’une d’elle proposait une volonté de marquer les blessures et/ou cicatrices douloureuses qu’il avait subit au cours de sa vie, une autre théorie imaginait que ces tatouages avaient servi de pratique médicale ou de remède pour permettre de soigner les blessures, un peu comme l’acupuncture.
Il y a des siècles, le tatouage pouvait aussi être un moyen de démontrer ses exploits, de numéroter ses combats, ses réussites, mais aussi marquer l’appartenance à une ethnie en particulier, créer une différenciation entre les personnes.
Nous savons qu’Ötzi avait des problèmes d’arthrite et certaines blessures, c’est pourquoi la seconde théorie semble le plus probable aux historiens. La technique utilisée pour ces tatouages était certainement plus douloureuse que celle de notre époque, car pour tatouer, on faisait alors des incisions dans la peau, dans lesquelles on frottait du charbon de bois.
Du côté de la médecine, le tatouage pouvait être utilisé comme moyen thérapeutique dans certaines tribus.
Le tatouage pouvait également faire partie d’un rite initiatique pour montrer le passage à l’adulte.
Aujourd’hui encore, certaines ethnies et tribus utilisent le tatouage à cette fin. Ce marquage du corps à l’encre a traversé les siècles, et a exprimé son utilité dans différents domaines.
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Au Japon, durant l’époque d’Edo (1 600-1 868), l’Irezumi2 devient synonyme de punition : les criminels sont tatoués de force sur le bras ou sur le front. Malgré son image négative dans la société, ce style de tatouage se développe et des Japonais se recouvrent tout le corps de dragons, de personnages et d’autres motifs. En 1 872, les tatouages seront finalement interdits par le gouvernement. Ils seront à nouveau autorisés à partir de 1 948, lors de l’occupation américaine. Malgré cette autorisation, cela reste toujours assez mal perçu dans le pays, par exemple dans les onsen3 et sentō4, les étrangers et les Japonais se doivent de recouvrir leurs tatouages pour éviter d’offenser et de choquer les autochtones fréquentant les lieux. En occident, après les époques de guerre au cours desquelles le tatouage avait finalement pour utilité de délivrer un message sur son porteur, il avait presque disparu de la civilisation et des traditions, mais a refait son apparition au XVIIIe siècle*2, inscrit sur la peau des marins qui voyageaient aux alentours des îles tahitiennes*3. 2 L’Irezumi désigne une forme particulière de tatouage traditionnel au Japon, qui couvre de larges parties du corps, voire son intégralité. 3 Le onsen (litt. “Source chaude”) est un bain thermal japonais. Il s’agit de bains chauds, généralement communs, intérieurs ou extérieurs, dont l’eau est issue de sources volcaniques parfois réputées pour leurs propriétés thérapeutiques. La nudité y est de rigueur. 4 Le sentō est un type de bain public japonais payant. Traditionnellement, ces bains sont fonctionnels, constitués d’une grande salle avec un mur séparant les deux sexes, et de chaque côté, des rangées de robinets simples et un grand bassin où les clients se baignent ensemble après s’être lavés.
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Chaque jour, des milliers de marins partaient en expédition pour découvrir le monde, à cette époque encore grandement inconnu. C’est en Polynésie que les marins découvrent le tatouage, art bien ancré dans cette région du monde. Durant les traversées, pour passer le temps, ils se tatouaient eux-mêmes, à l’aide d’une technique appelée la “triplette”. Cette technique consistait dans un premier temps à “trouer“la peau à l’aide d’aiguilles à coudre, pour ensuite remplir ses dessins à l’aide d’une encre, du bois brûlé mélangé à du noir avec de l’eau pour liquéfier le mélange. Malheureusement, l’hygiène pendant l’usage de cette technique n’était pas la priorité à l’époque, c’est pourquoi beaucoup de marins eurent des problèmes à cause des infections dues aux mauvaises conditions hygiénique. Au vu de ces problèmes, la Marine a commencé des recherches, dans le but de limiter les infections. A leur retour sur les terres occidentales, les marins n’hésitaient pas à exhiber leurs décorations corporelles. Ils se faisaient tatouer à l’époque une iconographie marine, qualifiée “d’old school5” de nos jours. Il faut préciser que ce sont les Anglo-Saxons qui ont été les premiers à se faire tatouer lors de voyages. Ils se tatouaient alors des souvenirs des lieux où ils s’étaient rendus, des ports visités de Yokohama à Shangaï, avec une symbolique qui leur était propre : La traînée de l’écume, signifiant la mélancolie du pays. Il faut bien voir qu’à l’époque, les tatouages n’étaient pas aussi personnalisés qu’aujourd’hui. Les Marins pouvaient alors choisir entre certains thèmes comme une roue, trois-mâts ou une sirène... Des symboles toujours en rapport avec la mer. Au delà du souvenir, l’ennui était la principale des raisons pour lesquelles les marins se faisaient tatouer, les traversées sur les bateaux à voile étant interminables. A bord pendant les traversées, ils disposaient d’un grand temps libre qui explique le succès du tatouage. Cette technique qui prenait longtemps à s’effectuer leur permettait finalement de s’occuper d’une quelconque manière. Au retour de leur expédition, les marins tatoués étaient nombreux, leur corps encrées ont attirés l’attention et la pratique du tatouage s’est répandue et popularisée au sein de cette communauté. 5 Old school (en français : Vieille école) peut faire référence à la musique, à la mode, au cinéma ou de quelque chose qui date de quelques années qui revient dans nos années actuelles.
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Dés 1 922, le tatouage est devenu très important en Union Soviétique, il était presque obligatoire dans les prisons et goulags. Par un système très codifié6, les prisonniers se gravaient leur parcours criminel sur la peau, et leur tatouage devenait un signe de distinction très claire. Les motifs et le nombre de tatouages donnaient alors des indices sur la raison de leur séjour derrière les barreaux et instauraient également une sorte de hiérarchie en prison. Grâce à cette gravure sur la peau, chaque prisonnier devenait très facilement identifiable. A partir des années 1 960, les autorités soviétiques avaient commencé à déchiffrer certains symboles*4 et le tatouage pouvait trahir son porteur.
Ces tatouages en Union Soviétiques montraient toutefois plusieurs similitudes avec ceux des marins : l’appartenance, l’ennui et leurs histoires.
Chez les prisonniers, le tatouage devenait finalement un moyen d’expression, une revendication sourde, ils pouvaient alors mettre exprimer dans un certain sens ce qu’ils ne pouvaient pas dire. Un peu plus tard aux Etats Unis, un système de tatouage similaire a été identifié. Il s’agissait de tatouer un prisonnier pour indiquer son crime avant son arrivée en prison. Cette codification se fait finalement remarquer dans tout le globe comme au Japon, où le tatouage est significatif à une appartenance au Yakuza ; ou encore sur le tatouage des Samoans de Polynésie, qui marquent la possibilité d’accès au mariage ; et enfin chez les femmes berbères et yéménites, pour lesquelles le tatouage témoigne de leur puberté. 6
Russian criminal tattoo – Encyclopaedia – Volume 1 – FUEL
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En terme d’innovation et de technique, c’est en 1 891 que Samuel O’Reilly dépose son brevet de la première machine à tatouer électronique. Il s’est inspiré du stylo électrique, créé quelques années plus tôt par Thomas Edison, auquel il a ajouté des aiguilles et un tube permettant d’insérer de l’encre dans la peau. La pratique du tatouage s’est alors modernisée grâce à cette invention qui la professionnalise un peu plus.
Au XXe siècle, c’est en Europe que les premiers studios de tatouage ont commencé à ouvrir leurs portes mais ce n’est que pendant les années 70 qu’ils se sont généralisés. Ce sont alors les “mauvais garçons ”, bikers, rockers ou punks, qui sont la cible de cette nouvelle mode, autrement dit, une population marginale qui choisit d’en faire un signe de rébellion et de protestation. Si l’art et la technique évoluent, le tatouage reste jusqu’aux années 1 980 une pratique underground.
C’est au cours des années 90 que le tatouage est finalement devenu un phénomène de mode, revêtant une dimension plus esthétique. Les amateurs de décorations corporelles étaient alors de plus en plus nombreux. Cette démarche artistique et populaire a engendré une multiplication rapide des salons, et la popularisation de cette pratique a permis au matériel et aux techniques d’être considérablement améliorés. Les conditions d’hygiène sont aujourd’hui très encadrées par le code de la santé publique, le tatouage devient plus sûr et plus sain. Le perfectionnement des graphismes et de la dimension artistique a fait évoluer les mœurs permettant à tout un chacun de se faire tatouer quasiment ce qu’il souhaite, transformant certains tatoués en véritable œuvre d’art. Au fil des siècles, le tatouage est devenu tendance. Si sa pratique et sa symbolique ont considérablement évolué, la raison pour laquelle on choisit d’être tatoué reste sensiblement la même : Se démarquer par une démarche artistique.
Chaque style est unique, chez les tatoueurs ainsi que chez les tatoués, comme chaque tatouage.
A travers cette histoire traversant plusieurs époques et ethnies, pays et utilités, nous pouvons en conclure que chaque version a tout de même un point commun : Le tatouage est et a toujours été un signe d’identité distinctif, unique au porteur.
1.1.2 Les faiblesses du tatouage et Problématique 021
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algré les nombreuses innovations autour de cet art et l’attrait grandissant qu’a connu le tatouage auprès d’une certaine population ces dernières années, nous pouvons tout de même observer certaines faiblesses. Ces points négatifs concernant le tatouage sont présents d’un point de vue social, économique, moral, mais aussi dans le domaine de la santé et de l’innovation. Dans un premier temps, nous avons relevé des faiblesses dans un aspect social par rapport à l’aspect communautaire et familial. En effet, la société reste tout de même assez récalcitrante par rapport aux tatouages, l’image de celui-ci est assez marginale, et cet art est considéré comme un acte de rébellion. Dans certaines familles, le tatouage est un sujet controversé et tabou, voir de conflit à cause de préjugés et connotations négatives ressenties par certains des membres du cercle familial. Dans notre société, il arrive parfois que des tatouages trop ostentations soient un motif de recalage à certaines candidatures professionnelles. Toujours dans un aspect social, on se retrouve face à une difficulté de la part des personnes qui souhaitent se faire tatouer de “sauter le pas”. Les tatoués éprouvent souvent le besoin d’avoir un souvenir pour le graver sur la peau. Ils recherchent ce coté émotif, contrairement aux personnes qui se font tatouer artistiquement qui veulent s’approprier leur corps. Certaines personnes ne le veulent pas et souhaitent le conserver “vierge”. Pour créer un beau souvenir chez le tatoué, le rapport et l’aspect émotionnel entre lui et son tatoueur est des plus importants, car il garanti une expérience de qualité et non décevante.
D’un point de vue économique, un tatouage peut être assez onéreux car le tatoueur se doit de prendre en compte la surface du tatouage mais pas seulement : suivant son emplacement, un tatouage demandera plus ou moins de travail. L’utilisation des couleurs et la complexité du dessin font aussi augmenter le prix du tatouage. En effet, plus celui-ci demande de temps, plus il coûte cher. Un dessin personnalisé coûtera plus cher qu’un dessin du répertoire d’un tatoueur, car celui-ci devra étudier le dessin souhaité dans les détails et devra certainement le redessiner dans un style qui lui est propre. Le prix dépend aussi de la renommée du studio ou du tatoueur, s’ils sont connus ou non. Dans le domaine de la santé, les contraintes sanitaire posent problème. Les gens ne font pas confiance de manière spontanée aux tatoueurs à cause de l’hygiène, de nombreuses personnes en ont peur. C’est pourquoi les tatoueurs se doivent de réaliser un stage d’une semaine, à la fin duquel ils obtiennent un certificat sanitaire pour pouvoir tatouer de manière “légale” et contrôlée. Il en va de même pour le matériel, les aiguilles doivent être stériles et doivent être changées entre chaque client. Toujours dans un soucis d’hygiène irréprochable, le tatoueur doit changer de gant toutes les deux heures, ou quand il touche autre chose que le corps durant le temps du tatouage. Les infections, rejet du corps, rejet de l’encre, font parti de certains problèmes qui n’encouragent pas les personnes à se faire tatouer, tout comme l’appréhension de graver une “image” à vie sur leur peau. Chaque tatouage est une trace que la personne gardera à vie ou, du moins, pendant de très longues années. L’encre utilisée reste donc très longtemps dans l’organisme après son injection dans l’épiderme et le derme. Au final, nous savons peu de choses sur la composition des différents pigments utilisés et sur leurs effets pour notre santé. Pour éviter de se retrouver avec des substances animales (telles des cochenilles, des os calcinés ou des débris de lapin) sous la peau, mieux vaut se renseigner auprès de son tatoueur et lui demander quel matériel il utilise. Mais entre les
différents labels et les nombreuses certifications des encres, il est difficile de savoir si l’encre dans sa généralité n’a aucun impact sur la santé. Dans un aspect moral, les tatouages évoluent différemment avec le temps et en fonction des personnes tatouées qui y apportent un soin particulier ou non. La qualité du tatouage, des pigments, du geste du tatoueur, la finesse et les détails du tatouage, jouent un rôle sur la modification de la forme du tatouage au cours des années. Les couleurs peuvent s’estomper plus vite ainsi que les traits très fins. Les tatouages noirs, sans autres présence de couleurs vieillissent souvent mieux. La taille du tatouage, est également impliquée, plus le tatouage est petit, plus il risque de devenir flou. Enfin l’emplacement du tatouage compte, car certaines zones vieillissent plus rapidement que d’autres comme les avant-bras, ou peuvent s’étirer comme l’abdomen, ou même se couvrir de vergetures, etc.. Marquer sa peau à l’encre indélébile est un acte fort, une façon de marquer à jamais un souvenir, une joie, une douleur. Certaines personnes le font seulement dans un but esthétique puisque ils adorent le style de l’artiste qui les grave. C’est peut-être juste un moyen pour eux de prendre le contrôle de leurs corps, dans un besoin d’appartenance et de bien-être. Enfin, du point de vue de l’innovation, malgré les dires de la section précédente, il y a encore trop peu d’innovations autour de l’univers du tatouage ou alors des trop récentes. Ce manque d’innovations est certainement dû au fait que le tatouage traîne une image d’un art qui se doit de rester fixe, sur la peau, et à vie. C’est un art ancestral qui a peu évolué depuis sa création, les tatoueurs semblent réfractaires à changer leurs méthodes de travail. Avec l’évocation de toutes ses faiblesses inhérentes au tatouage, nous en avons ressorti que la principale contrainte était l’aspect statique de ses dessins gravés sur peau, qui instaurent finalement une limite dans le récit d’un souvenir. Dans cette mesure nous pouvons nous demander : Quel outil de communication digitale déployer pour faire vivre des souvenirs liés aux tatouages ?
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1.1.3 Hypothèses Le tatouage soit maintenant une pratique ancrée dans notre société actuelle, nous avons encore de nombreux préjugés à l’égard de cette pratique.
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ans un premier temps, nous pourrions penser que le tatouage est finalement un art qui se doit de rester sur la peau, qu’il ne peut exister de part d’autres moyens. Malgré l’âge de cet art ancestral, plusieurs personnes ont tenté de faire évoluer cette pratique, à chaque fois avec une façon différente et dans une démarche d’amélioration du tatouage. Ces évolutions ont su apporter une nouvelle vision et créer un nouvel engouement autour de celui-ci. Une des évolutions les plus marquantes est sans aucun doute sa digitalisation. On recense la première digitalisation du tatouage au 16 juin 2 011*5 lorsque le tatoueur K.A.R.L a réalisé le premier tattoo “animé”, streamé en direct sur Facebook. Ce tatoueur à réalisé cette performance sur un client pendant presque 4 heures, un dessin du tatouage avec un QR CODE intégré dans le trac. À la fin de ces longues heures de création, le tatoueur a dirigé le smartphone en direction du tatouage, le téléphone à pu scanner et prendre en photo le tatouage. Cette performance a été la première expérience à succès de ce genre de réalisations. Grâce à ce tatoueur, nous avons pu connaître d’autres exemples de ce que la digitalisation pouvait apporter dans ce secteur.
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K.A.R.L.
Ce scan a permis au smartphone de lancer l’application Youtube avec la photo de ce même tatouage, la vidéo était un petit personnage animé qui semblait chanter sur le tatouage du tatoué.
Le fond vert, qui a permi au cinéma de pouvoir faire énormément de post-production grâce aux nouvelles technologies, a également été utilisé dans les expériences d’évolution du tatouage. Roy Lee Rowlett, qui travaille au Mama Tried Tattoo Parlour de Louisville, dans le Kentucky, a eu recours à cette technique cinématographique pour créer une animation sur un tatouage de Rick et Morty. Cette impressionnante vidéo d’un tattoo interactif a subjugué internet, elle à été visionnée*6 des centaines de milliers de fois sur Youtube et Instagram. Ce tatoueur a tout simplement créé une application mobile conçue pour projeter des images en mouvement sur un écran vert. Le tatoueur et le tatoué ont pu diffuser des extraits d’épisodes ainsi que le générique sur le fond vert du tatouage. Dans ce dessin est inscrite la phrase “It’s called a green screen, Morty.”, tout droit sortie du dessin animé pour parler du portail spatio-temporel qui sert à voyager dans le temps et l’espace.
@leerowlett_tattooer
ROY LEE ROWLETT
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Youtube - Human Zoetrope
Timecrow est une icône de la fin des années 1 920 et 1 930, telle que Mickey Mouse. Il n’est pas nécessaire de regarder de trop près pour voir à quel point le studio s’est inspiré des premières interprétations de Mickey Mouse. À la première moitié de l’animation en boucle, le studio a inscrit les mouvements de Timecrow sur une série d’images d’Eadweard Muybridge. Il a ensuite fermé la boucle de l’animation avec une séquence d’horloge de fusion Dali-esque. “Nous sommes de grands fans de la combinaison du processus de rotoscopie avec une animation abstraite de la conscience pour obtenir l’effet étrange de la réalité mixte et de la fantaisie qu’elle crée”, on-t-il déclaré.
OPEN THE PORTAL
Dans cette même année toujours, le studio Open the Portal*7 basée à Los Angeles est passé au crible plus tôt cette année pour se transformer en zoetrope7 vivant. Le premier film créait l’illusion de mouvement en alignant une série d’images en tournant, comme l’abdomen de Micah Cordy.
Tattoo Artist : Sean Arnold, Bob et Charlie Roberts, World-Famous Spotlight Tattoo*8. Au vu de ces données nous pouvons affirmer cette hypothèse.
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©“The Horse in Motion” - Eadweard Muybridge - 1 878
7 Le zootrope (anglais : zoetrope) est un jouet optique inventé simultanément en 1 834 par William George Horner et l’Autrichien Stampfer. Se fondant sur la persistance rétinienne et l’effet phi, le zootrope permet de donner l’illusion de mouvement d’un personnage dessiné vivant.
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motion.eh84.com
EH84
Enfin, malgré une volonté de moderniser et de créer autour de cette pratique, il pourrait être penser que les créations digitales autour du tatouage ne peuvent pas être commercialisées. Mais parfois la technologie et la digitalisation viennent seulement à la fin du processus du tatouage. Evan Hawkins*9 a souhaité réaliser, à l’aide du studio Liberty Tattoo en Caroline du Nord et du tatoueur Matt Hoyme en 2 011, un projet dans cet ordre ci. Les deux compères ont eu l’idée brillante de tatouer les onze images des chevaux au galop de la célèbre Chronophotographie 8 “The Horse in Motion.*10” d’Eadweard Muybridge prise en 1 878. Cette célèbre photographie à permis de prouver que les chevaux avait les quatre fers en l’air pendant leurs courses au galop. Evan Hawkins et ses amis se sont tatoué une images*11 sur chacuns de leurs corps. Evan était un photographe, il a donc photographié chaque frame pour pouvoir les mettre à la suite, pour créer un GIF avec onze images, d’onze tatouages, d’onze personnes différentes mises bout à bout. Le résultat a suscité énormément de curiosité et bien sûr en a inspiré beaucoup à faire comme M.Hawkins. 8
La Chronophotographie est l’analyse du mouvement par des photographies répétées et très rapides.
@philberge
PHILIPPE BERGERON 028
En 2 017, un jeune québécois du nom de Philippe Bergeron du Studio Tattoo Shack de Québec, dans un style un peu rétro et cartoonesque, a lui aussi tenté l’expérience du tatouage animée. Ce tatoueur est maintenant assez réputé et reconnu pour ce qu’il produit. C’est la différence de son produit et de son style qui constituent l’essentiel du projet : il photographie le résultat et anime ces tatouages en stop motion*12. Il a par exemple recréé une danse tirée d’un short-film de Disney de 1 929*13 ou encore un personnage des Simpsons du nom de Bart qui réalise un kickflip*14. Ce projet a nécessité dix-neuf personnes, juste pour produire cette “animation”. Le jeune homme a ensuite publié ses résultat sur Instagram et s’est également servi de la plateforme pour trouver des “cobayes” qui accepteraient de se faire tatouer, à prix réduit. Beaucoup de personnes sont attirées par ce genre de “séquences de tatouage animée”. Comme le dit Philippe “Il y a des clients qui sont venus à Québec à partir des États-Unis pour se faire tatouer”. Le succès d’une nouveauté commence à se faire sentir car le tatoueur a déjà réalisé plus d’une vingtaine d’œuvres depuis deux ans.
Le tatoueur hongrois, Balazs Bercsenyi*15, avec un style organique, minimal et géométrique est devenu populaire en 2 019 grâce à “Une vie d’une Rose*16”. Pour ce projet, plus de 70 inconnus lui ont fait confiance pour se faire tatouer l’histoire d’une rose et de comment l’humain peut se l’approprier pour l’utiliser comme outil d’expression de l’amour. Ce projet a lui aussi connu un succès qui lui permet aujourd’hui d’avoir plus de quatre cent quarante mille abonnées. Il est désormais impossible de prendre rendez-vous avec ce tatoueur avant la fin de l’année 2 020. Ce projet lui a été inspiré par le court métrage Dear Basketball, du basketteur Kobe Bryant. C’est peu de temps après la Saint-Valentin que l’idée est née. Il a essayé de communiquer sur la métaphore de la vie, l’amour et la mort. Au vu de ces données nous pouvons infirmer cette hypothèse.
Vimeo - A life of a rose
BALAZS BERCSENYI
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En 2 015, à Lisbonne*17, Oskar & Gaspar, deux tatoueurs de renommée ont été contacté par Desperados, pour organiser le premier événement de tattoo vidéo mapping en live. Des jeunes hommes et jeune femmes ont été invités à cet événement pour participer à un vidéo mapping sur les tatouages, réalisés par deux tatoueurs Portugais, originaires de Lisbonne, Eduardo Cavellucci et Igor Gama, du salon Queen of Hearts Tattoos. Oskar & Gaspar, aussi originaires de Lisbonne ont vidéo mappé les tatouages des personnes présentes pendant l’événement, à savoir qu’ils se sont basés sur les tatouage originaux en se donnant pour mission de les “ramener à la vie”. Dans les premières secondes de la vidéo, on pouvait observer un homme avec des tatouages tribals sur son corps, au niveau des épaules et des jambes, avec beaucoup “d’espace libre”. Les deux artistes ont su “remplir” son corps de nouveaux tatouages vivants, en se basant sur ceux déjà présents. Dans toute la vidéo, nous pouvons voir une dizaine de personnes dont les tatouages évoluent de par le travail des artistes. Cet évènement a été un franc succès, car la vidéo présente sur le site de partage Vimeo a dépassé le million de vues.La vidéo de cette performance a été largement relayée, nous pouvons dire que ces avant-gardistes ont permis au tatouage de vivre différemment et lui donner une nouvelle fonction.
OSKAR & GASPAR
Nous pourrions également soulever des préjugés vis à vis des personnes qui pratiquent cet art. En effet, nous avons tendance à penser que les tatoueurs sont très traditionalistes, ils ne veulent pas des nouvelles technologies.
Vimeo - Video Mapping Projection on Tattoos by Oskar & Gaspar
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Soundwave Tattoo – Website
NATE SIGGARD
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C’est un peu plus tard, en juin 2 017, que l’idée d’un tatouage musical est née dans la tête du tatoueur californien Nate Siggard. Créateur du “Soundwave Tattoo”, il a présenté le projet sur son site internet, et expliqué qu’il avait été inspiré par une phrase prononcée par sa petite amie : “Ce ne serait pas cool si on pouvait écouter ton tatouage ?”. Cette interrogation, exprimée alors qu’un de ses amis venait de se faire tatouer des paroles de chanson, a lancé le projet. Bien entendu, le tatouage ne se lit pas tout seul. Nate Siggard a développé une application qui permet de transformer le tattoo en son : Skin Motion*18 était née ! En positionnant son smartphone, la caméra centrée sur le tatouage, le téléphone joue la musique ou la voix choisie, comme par magie. Un moyen d’écouter et de redécouvrir les messages gravés sur notre peau. Par ailleurs, toutes les ondes sonores ne sont pas lisibles par l’application : pour être lisibles, elle doivent être pré-enregistrées dans le programme et réalisées par un artiste tatoueur certifié Skin Motion. Il est possible de retrouver les artistes sur le site web grâce à un système de géolocalisation et une redirection vers le salon du tatoueur. Au vu de ces données nous pouvons invalider cette hypothèse.
1.2 Résultats de mes analyses / Recherches UX 1.2.1 Mes résultats
E
n France, en 2 018, 18 % de la population est tatouée9. Fin 2 016, ils n’étaient que 14 %, et 10 % en 2 010. Enfin, pour une majorité de Français (55%26), le tatouage constitue un art à part entière. Cette opinion étant extrêmement partagée chez les plus jeunes. Mais cela reste assez faible comparée à celle des 21% de britanniques ayant déjà un tatouage sur leur corps. Toutefois, c’est bien au états-unis que la mode du tatouage a conquis le plus d’adeptes puisque près d’un Américain sur trois (31%) affirme être tatoué. Les 18-35 ans, les plus tatoués. Les plus concernés par cet “art” comme le revendiquent les tatoueurs qui officient dans les quelque 4.000 à 5.000 studios installés en France sont les moins de 35 ans. Ils représentent 29% des personnes tatouées ou l’ayant été. En revanche, la population des plus de 65 ans n’est quasiment pas concernée par cette pratique. Entre le avril et le début du mois de juillet, du temps m’a était dédiée pour réaliser une recherche UX pour mon projet. Pour cela, j’ai donc réalisé un sondage auprès plus de 166 personnes. Ce sondage m’a énormément aidée pour mon projet. Les personnes interrogées ont chacun une vision différente du tatouage, des extrêmes, ceux qui “idolâtrent” le tatouage et ceux qui le rejettent.
9 Selon un sondage Ifop réalisé fin 2 018 – Echantillon de 1 002 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.
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Dans ce questionnaires, j’ai donc demandé aux utilisateurs leurs prénoms (sans demander leurs noms pour ne pas avoir que des chiffres, ou des données à présenter mais des personnes qui racontent leurs histoires, ainsi que leurs vécus), leurs âges, s’ils sont tatoués ou non, si oui, combien ont-ils de tatouages, pourquoi ils se sont fait tatoués, s’il leur tatouages représente quelque chose pour eux, une histoire, un souvenir, etc… Avec ce sondage, nous essayons de comprendre le point de vue, et le pourquoi certaines personnes font un tatouage, nous demandons aussi comment ils ont vécus leurs tatouages, leurs expériences avec le tatoueur, les sentiments qu’ils ont ressenti pendant et après leurs sessions, à quoi ils pensent en le regardant, quels sont les retours sur leurs tatouages. Nous venons donc à la question la plus intéressante pour mon idée de grand projet, nous demandons donc à ses personnes s’ils aiment ou non expliquer leurs tatouages, et pourquoi… 033
Ensuite, je leur demande donc s’ils aimeraient partager leurs tatouages d’une nouvelle façon, si l’association du numérique à leurs tatouages leurs semblent intéressant, si leurs tatouages pouvaient prendre vies et si l’animation de leurs tatouages en réalité augmentée les intéressés.
Dans le questionnaire, nous avons donc reçu des réponses de plus 166 personnes, pour l’âge : nous avons une majorité de personnes ayant 18-25 ans (120 personnes soit 72,3% du panel), ensuite nous avons les 25-35 ans (25 personnes soit 15,1% du panel), 35-50 ans (18 : 10,8%), 16-18 ans (2 : 1,2%) et enfin 50 ans et plus (1 : 0,6%).
Quel est ton âge ?
Es-tu tatoué(e) ?
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Combien de tatouage(s) possède-tu ?
Avec ses statistiques, nous avons donc 63 personnes non tatouées (38%), 13 personnes qui vont bientôt se faire tatouées (7,8%) et enfin avec 90 personnes tatouées (54,2%). Sur ces 90 personnes tatouées, 1 tatouage pour 23 personnes (25,6%), 2 tatouages pour 23 personnes encore, il représente donc la majorité de ce panel. Ensuite nous avons 16 personnes avec 3 tatouages donc 17,8% du panel, 6 et plus tatouages avec 15 personnes soit 16,7%, 4 tatouages pour 9 personnes soit 10% et enfin 4 personnes avec 5 tatouages. En effet, il y a des extrêmes, il y a ceux qui adorent et ceux qui ne voient pas comment le tatouage pourrait leur être utile. Il y a des personnes comme Mylène, dans la catégorie 18-25 ans, avec 2 tatouages qui nous dit pourquoi elle s’est fait tatouer : “D’une part parce que j’adore les tatouages et je n’ai pas peur de la douleur, d’autre part pour garder une trace de ma vie à un moment donné sur mon corps.” Ou encore Aurélia dans la même catégorie avec 3 tatouages qui nous dit “Pour encrer des symboles et des moments de ma vie sur ma peau, et avoir un corps “personnalisé” et qu’il ne soit pas totalement nu.” 035
Et à contrario, Mathilde et Paul nous disent qu’ils ont “peur de regretter, que ce soit à jamais gravé dans la peau. Et aussi j’ai peur des aiguilles. Mais un jour peut être que j’oserai…”, Emy à elle aussi peur de ce que le tatouage peut devenir en vieillisant “Pas envie, je ne vois pas l’intérêt, et c’est indélébile et je suis une personne indécise, je ne vais pas risquer de garder un tatoo que je n’aimerais probablement pas plus tard.” Nous avons reçu énormément de réponses pour se faire “marquer” le corps ou encore à l’appropriation de celui-ci, il y a encore deux écoles “Le fait de devoir marquer mon corps à vie me dérange” de Luana, ou la “Peur de me lasser” d’Eliott, l’appréhension d’Elise “Parce que cela doit faire mal puis lorsque l’on vieilli ce n’est pas beau”. En référence au faiblesses du tatouages pour le cercle social, nous retrouvons Isabelle qui aimerai “Se faire tatouer mais ne peux pas pour raison familiale, puis la douleur me fait peur”, ou
Roxane qui nous affirme qu’elle “Trouve ça jolie, ça m’aide a aimer des parties de mon corps.” Aymeric nous explique “Je vais me faire tatouer pour m’approprier mon corps”, Audrey elle à “Besoin de me cacher derrière, une sorte de carapace, et aussi à des moments difficiles de ma vie”, Anthony qui veut se “faire tatouer pour me souvenir de qui je suis, en ayant sur moi des morceaux de ma vie, y écrire mon histoire.” Eliette qui se dit “Que cette “idée” restera à vie avec moi et que personne pourra me l’enlever. Je me sens comme protégée grace à eux.” Il y a aussi ce qui souhaitent avoir un tatouage juste pour “l’art”, comme Paul “Juste pour porter le travail d’artistes dont j’apprécie le travail”, “Le fait d’exposer ma pensée, mon histoire et ce que j’aime sur mon corps” de Wesly. Ou comme Antonin qui “En tant que graphiste, j’aime l’idée que mon corps soit la première approche de mon style/univers graphique.” Il nous expose aussi sa vision du tatouage
“C’est comme avoir un nouveau poster dans ta chambre sauf que tu passes des semaines à réfléchir où tu va l’accrocher, pourquoi, est-ce que ça ira bien avec la tapisserie. Tout ça dans le but de te dire que c’était le meilleur endroit, le meilleur moment pour l’accroché là et que ça te plaît.”.
Certains me parlent de valeurs comme Mélanie “J’ai fait un dessin représentant mes valeurs”, ou Vincent qui réalise ses tatouages par passion et qui essaye de “représenter mes valeurs”. Nous parlons aussi de “l’expérience” que le tatouage peut nous transmettre pendant et après s’est fait graver le corps, Alyssa “C’est toujours de l’excitation avant et de la joie et fierté après”, pareil pour Chloé qui “était pressée, contente et à la fois stressée. Un savant mélange de plein d’émotions”
1.2.2 – Résumé de l’expérience
O
n peut observer un vrai besoin de mémoire ou de souvenir, que l’on ne pourra jamais nous prendre où oublier car ils sont là, présents avec nous. C’est donc une mise en scène de soi. Comment le tatouage peut se permettre d’être cette “mémoire” ou cette “décoration” ? Essaient-t-ils de se refaire un corps avec tous ces tatouages qu’il arbore ? Cherchent-t-ils à maîtriser leurs corps, à se l’approprier ? À qui sont adressés ces tatouages ? Y aurait-il un lien entre le tatouage à l’origine dans les sociétés traditionnelles et le tatouage de sujets dans le monde moderne ? Et pourquoi cela dérange t-il les autres personnes ?
Cette marque sociale, culturelle, est une écriture directe sur le corps de l’individu, une écriture “corporéelle”. Ainsi, comme l’a cité David Le Breton dans un article de l’ouvrage Les signes du corps10. Pourtant, à travers les traces laissées sur le corps chez les sujets tatoués modernes, s’exprime un désir : que leur corps devienne leur mémoire. L’inscription fait trace d’un événement passé. 10 D. Le Breton, “Anthropologie des marques corporelles”, dans Signes du corps, Paris, Éditions Dapper, 2 004, p. 85.
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Elle indique ainsi quelque chose de disparu ; mais en même temps, cette marque est le témoin que le sujet ne veut pas la faire disparaître mais au contraire, qu’il désire en conserver la trace. Aurélia nous le dit très bien “C’est très excitant de savoir que ce que l’on se fait tatouer va rester à vie et c’est très particulier comme sensation d’appropriation de son corps.” Ou Elyse trouve qu’elle “était hors du temps, l’instant où j’ai marqué ma peau à vie reste particulier.” Nous avons aussi reçu beaucoup de témoignages qui nous parler d’adréaline, d’expérience hors du commun, de joie intense, d’accomplisement, de satisfaction ou encore de fierté. On peut constater donc cette “expérience” comme un moment enrichissant pour le tatoueur et le/la tatoué(e)s qui passe par une multitude d’émotions agréable.
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“C’est une marque ancestrale, qui traduit l’angoisse principale de l’homme : sa propre disparition, et donc, son obsession à laisser des traces, y compris sur son propre corps. Cette obsession est d’ailleurs ce qui nous différencie des animaux. L’homme a besoin de repère, et le tatouage en est un”. Marie Cipriani-Crauste, psychosociologue. Pour exprimer leur malaise, des personnes marquent leur corps : ils l’utilisent comme mémoire vivante, ou en théâtre où plusieurs scènes peuvent être jouées. Au plaisir d’être regardé, s’ajoute la douleur physique dès le contact entre l’aiguille et la peau, s’il est bien réalisé, si le contact à été agréable et s’il permet de mettre en confiance le/la future tatoué(e), l’expérience ne pourra qu’être réitérer. C’est ce que Diane nous explique, elle à “aimé le contact avec le tatoueur, le fait de partager un moment privilégier au service de l’art.”. D’autres veulent transformer leur corps en œuvre d’art. Les réponses de ces personnes font toujours référence à un moment donnée, à un souvenir important, à des personnes qu’ils connaissent ou ont connu, ce mode de pensée est inhérent à la psychologie du tatouage. Le tatouage a permis de faire exister leur corps au travers de leurs histoires, au moyen d’une pratique qui existe depuis la nuit des temps. D’après mes recherches ainsi que les nombreux avis variés récoltés pendant mon sondage, nous avons tenté de créer une nouvelle approche du tatouage, un dispositif répondant à un des besoins principaux des tatouées : Transmettre les valeurs et l’histoire d’un souvenir.
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2 AR—T AUGMENTED REALITY TATTOO 2.1 Pistes de développement personnelles
D
’après les résultats de mes recherches, la réalité augmentée et l’animation pourraient permettre un développement intéressant dans l’univers du tatouage. Les personnes tatouées ont du mal à expliquer leurs tatouages ou n’en ont pas envie car ils jugent leurs histoire trop personnelle. La réponse à ma problématique serait donc AR–T, soit la possibilité de personnaliser l’histoire et le récit de son tatouage grâce à l’animation et la réalité augmentée. Le but serait pour le tatoué de mettre en images les souvenirs de ses tatouages grâce à l’animation et la réalité augmentée sur téléphone tout en jouant sur l’émotion, le souvenir et/ou l'esthétisme. L’animation pourra être montrée sur téléphone et/ ou partagée en vidéo sur les réseaux sociaux. Cela serait donc une option/un accessoire qui accompagne le tatouage, une solution qui permettrait à l’animation de refléter l’histoire du tatouage. On le redécouvre à chaque fois, c’est aux tatoués de le partager aux autres. Chaque tatouage est unique, c’est pourquoi l’animation/la réalité augmentée de celle-ci le sera aussi. Le client pourra montrer sa vidéo depuis son téléphone ou le partager en vidéo sur les réseaux sociaux.
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La réalité augmentée1 est de nos jours un nouveau moyen de communication mais aussi de divertissement, les grands révélateurs de cette méthode ont été Instagram et Snapchat, nous devons à ces entreprises la place que prend cette technique dans la société actuelle. Nous pouvons prendre exemple sur Pokémon GO qui a été le jeu le plus joué au monde pendant une bonne période. Mais la réalité augmentée ne sert pas qu’aux jeux vidéos, au contraire. De plus en plus de personnes, magasins et grandes marques s’essayent à cette technologie. Ikea ont eux aussi tester cette nouveauté en permettant aux utilisateurs de l’application de choisir des meubles de leurs choix sur leurs sites et de permettre de voir ce que cela donnerait chez eux en “vrai”.
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Ce qui est incroyable aujourd’hui est que n’importe qui peut désormais créer des éléments en réalité augmentée, cela devient de plus en plus facile. De plus, nos téléphones et autres outils informatiques évoluent rapidement, ainsi, un simple appareil est suffisant pour faire tourner cette technologie. Beaucoup de personnes créent leurs propres filtres en réalité augmentée, les entreprises commencent également à communiquer grâce à celle-ci. Cette technologie a aussi un grand succès dans les secteurs de la mode et de la beauté. Nous pouvons désormais tester le rendu d’un vernis sur nos ongles sans avoir à l’appliquer, tester des nouvelles lunettes sans avoir à vraiment les essayer… Ou encore essayer des vêtements sans passer par les cabines d’essayage. Google a aussi introduit la réalité augmentée dans son application “Google Maps”, qui implique des flèches générées par réalité augmentée apparaissant sur un écran du monde réel pour diriger les utilisateurs qui se déplacent. Technologie d’abord ludique, la réalité augmentée pourrait bientôt accompagner nos gestes quotidiens, pour mesurer un meuble, décorer son logement, afficher un itinéraire et encore tant d’autres choses. Le consommateur modifie de plus en plus son approche des marques et de l’usage d’un produit ou d’un service. Il veut être acteur, il veut ressentir une expérience différenciante. 1 C’est la superposition de la réalité et d'éléments (sons, images 2D, 3D, vidéos, etc. ) calculés par un système informatique en temps réel.
2.1.1 SWOT/Customer Journey/Personna
Strength : —— Une approche innovante —— Une nouvelle vision du tatouage —— Un argument de vente —— Créer une nouvelle façon de raconter l’histoire de son tatouage
Weakness : —— —— —— ——
Un prix plus élevé Une approche peu répandue Beaucoup de préjugés autour du tatouage et de la solution présentée Besoin d’un support digital pour la lecture de la solution
Opportunities : —— —— ——
Susciter l’intérêt du nouvelles cibles Apporter un vrai plus au salon de tatouage. Moderniser l’image du tatouage
Threats : —— —— ——
Que cette solution ne prenne pas Trop peu de clients par rapport au coût Utiliser le digital pourrait abîmer le contexte initial
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Customer Journey :
Interest & Awareness —— —— —— —— ——
Social media Posts Instagram Page Facebook Publicité Sponsorisée sur les Réseaux sociaux Bouche à oreille
Search —— —— —— —— —— ——
Dans un salon de tatouage ou sur l’application/Site web E-mails Research Blogs & Articles Social media Face to face Bouche à Oreille
Purchase
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—— ——
Dans un salon de tatouage ou sur l’application/Site web Prise de rendez-vous en ligne
Adovcacy ——
Posts des réalisations sur leurs réseaux sociaux ainsi qu’un repost des meilleures créations.
Personna Jeunes personnes tatouées de 18-30 ans. Les cibles sont donc les personnes qui accordent de l’importance à leur style, qui sont émotives, curieuses et qui aiment bien les nouvelles technologies. Voici 3 type de personnas qui sont succeptibles d'apporter de l'importance à cette solution.
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Marianne, 23 Étudiante en école de commerce Non tatouée Parce qu’elle n’en a pas envie pour l’instant, elle a trop peur de regretter, manque d’idées et de motivation. Elle attend d'avoir l'idée de son tatouage car il lui sera important à ses yeux, elle voudra le rendre unique.
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David, 28 Travaille dans un magasin bio Tatoué par rapport à son histoire personnelle.
Réfléchi pour chacun de ses tatouages. Il n'a pas de honte de raconter ses tatouages, il aimerait les rendre plus vivant.
Lucie, 21 Étudiante en école de graphisme Tatouée par esthétisme
Une démarche sur un coup de tête, spontanément, avec un coup de cœur pour l’artiste et son esthétisme. Elle à du mal à expliquer ses tatouages, c'est compliqué car pas forcément de signification et donc du jugement des autres.
2.1.2 Stratégie de communication
P
our débuter, nous espérons que le développement de AR-T se fera dans un premier temps par le bouche à oreille, de part les tatoueurs dans les salons de tatouages qui proposeraient cette solution à leurs clients. Nous comptons ensuite déposer des flyer chez les tatoueurs et salon pour parler de la solution, afin de commencer une campagne de communication print efficace. Nous souhaitons tout simplement mettre en avant notre solution tout en montrant aux clients ainsi qu’au tatoueurs ce qu’une vidéo de AR-T pourrait leur apporter. Nous comptons dans un deuxième temps préparer une campagne via les réseaux sociaux, à savoir alimenter un compte instagram, et peut-être premièrement sponsoriser des posts montrant les plus belles animations déjà réalisées. Nous comptons faire de même pour le site web, une plateforme via laquelle les clients pourraient prendre rendez-vous avec des tatoueurs et des motions designers pour mettre en place leurs projets. Nous souhaiterions ensuite contacter des influenceurs/blogueurs/ Podcasteurs/Youtuber/Tatoueur assez présents sur les réseaux sociaux pour leur présenter le concept, et pourquoi pas réaliser des vidéos de leurs tatouages. Leurs posts sur leurs différentes plateformes pourraient séduire une cible large et amener de potentiels nouveaux clients.
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2.1.3 Le tatouage : Une communauté installée
– Partenaires
L
es partenaires pourraient être une idée de développement intéressante pour ce projet, car celui-ci est assez coûteux et serait réservé à une catégorie de personnes aisée. Nous avons donc pensé à de gros partenaires tels que des salons, par exemple le Mondial du Tatouage, ou encore des magazines de tatouage, pourquoi pas des conventions, des salons qui pourraient proposer la solution et permettre au concept de grandir.
– Salons
P
our revenir sur les salons, la population bien ciblée et le nombre de personnes qu’ils amassent serait un bel élan pour promouvoir notre activité.
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en complément ou option pour les personnes qui veulent se faire tatouer, ou les personnes déjà tatouées peuvent demander directement à l’entreprise ou au salon de leur faire cela, ou via un site internet, comme une prise de commande. Avec une rencontre avec le client pour en parler. Ou prise de commande sur internet avec rendez-vous pour discuter du projet.
2.2 Direction Artistique
MOODBOARD
2.2.1 Moodboard/Typographie/Couleurs
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MONUMENT EXTENDED
SPECTRAL
Ultralight – Regular – Bold
ITALIC – REGULAR SEMIBOLD – BOLD
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890& abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890&
TYPOGRAPHIE & COULEUR
Pangramme
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890&
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890& abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890& abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890&
The quick brown fox jumps over the lazy dog ! The quick brown fox jumps over the lazy dog !
abcdefghijklmnopqrstuvwxyz ABCDEFGHIJKLMNOPQRSTUVWXYZ 1234567890&
C : 0 M : 0 Y : 100 K : 0
C : 0 M : 0 Y : 0 K : 30
C : 0 M : 0 Y : 0 K : 100
R : 255 G : 255 B : 0
R : 198 G : 198 B : 198
R : 0 G : 0 B : 0
#ffff00
#c6c6c6
#000000
2.2.2 Stratégie Créative
L
a promesse de notre marque est : le tatouage qui délivre la plus belle expérience. L’idée créative serait alors la suivante : Que vos histoires prennent vies ! Avec ce message, nous prouvons que AR-T permet au client de vivre une expérience unique, une nouvelle approche pour son tatouage de raconter son histoire et la raison pour laquelle il est encré sur la peau. Ce nouveau concept permet de répondre à l’insight consommateur “J’en ai marre qu’on me demande ce que représente mon tatouage”. Avec cette solution, le client pourra facilement exprimer aux autres sa personnalité, son ressenti sans avoir à parler, juste via le visuel. L’idée serait de permettre aux tatoués de raconter leur histoire, leur vécu, ce qu’ils ont parcouru jusqu’ici et pourquoi ils se sont fait encrer dans la peau ce tatouage qu’ils portent désormais tous les jours : de la “vie” rencontrée par l’utilisateur à l’époque des smartphones, en passant par le récit d’une histoire. Notre stratégie créative dans la création d’une vidéo sera finalement transformée et adaptée en fonction du client, de son univers, de sa personnalité et de sa demande. Notre plus grande force créative sera de nous adapter à tous les profils qui entreront dans notre base clients. C’est ce côté très personnalisé que nous souhaitons mettre en avant, plus qu’une identité bien marquée dans laquelle les clients auront du mal à se retrouver. Notre concept tient son originalité de travailler sur des pièces inanimées et de leur donner vie, leur permettre de se développer, en quelques sorte, une personnalité. Notre stratégie créative sera bien évidemment reconnaissable dans nos campagnes publicitaires, notamment sur les réseaux sociaux avec la mise en avant de clips courts, rythmés et artistiques. Ce qui est intéressant et qu’une vidéo, même personnalisée, sera tout de même regardée par chacun avec sa propre interprétation. La campagne se déroulera sur les réseaux sociaux avec une déclinaison de contenus. Des vidéos avec des personnalités d’influences seront réalisées et diffusées comme avec le célèbre tatoueur Tintin qui pourra partager la personnalité d’un de ses tatouage, ou encore Julien Doré, Cœur de Pirate…
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2.2.3 Stand de présentation
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N
ous souhaitons travailler notre stand dans un esprit moderne, avec des plaques en bois noires de chaque côté, et sur l’une des plaques centrale, le logo en blanc. Nous aurons au milieu du stand un bureau pour accueillir les personnes et leur proposer de tester la solution. Sur un mac se trouvera une vidéo d’explication de la solution, nous serons bien évidemment disponibles pour répondre aux éventuelles questions des curieux. Pour l’expérience autour du stand, nous souhaitons rendre accessible notre solution même aux personnes non tatouées en leur proposant de se faire poser un tatouage éphémère, sur lequel nous pourrons expérimenter la réalité augmentée. La personne pourra, grâce à l’application, visualiser la vidéo de son tatouage, mais nous souhaitons également rendre accessible la lecture des tatouages d’autres personnes, et ainsi permettre une interaction sociale avec les personnes présentes sur les autres stands des grands projets, et donc à l’avenir, entre les utilisateurs d’AR-T.
CONCLUSION
Après des siècles de pratiques, ayant subi de nombreuses évolutions, notamment dans les mœurs et l’image qu’il renvoyait des personnes le portant, le tatouage a aujourd’hui trouvé sa place dans notre société. Il fait partie intégrante de notre vie, nous pouvons le croiser aussi bien sur les personnes que nous fréquentons que l’encrer à notre tour sur la peau. Malheureusement, le tatouage semble toujours être sujet de controverse, et subit également une évolution lente. Après avoir cherché un moyen de répondre à une problématique de modernisation de cet art, nous en sommes arrivé à la création d’une solution. AR-T permettrait, de part la réalité augmentée, de proposer un plus à un simple tatouage, en plus d’une possibilité de totale personnalisation pour le tatoué. Cela pourrait se présenter comme un atout pour les salons de tatouage proposant nos service, une évolution de la pratique dans le but de fidéliser une clientèle mais également de toucher une cible plus large. AR-T s’avérerait être une solution plausible, et nous avons su le démontrer au cours de ce mémoire. Une nouvelle façon de raconter son tatouage, une évolution du souvenir encré dans la peau, nous souhaitons par notre solution participer à l’histoire du tatouage.
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Ink Mapping : Video Mapping Projection on Tattoos, by Oskar & Gaspar – vimeo.com/143296 099
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Skin motion – Site web – skinmotion.com/
17
Photo page 43 & 46 © Unsplash Creator #tattoo
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VALENTIN LACOSTE