FRICHE LA BELLE DE MAI Marseille juin dĂŠcembre 2018
Coup de cœur Expositions : L’été contemporain à Marseille Les étoiles de l’art contemporain s’alignent cet été à Marseille. À partir de la fin du mois de juin, 5 des plus grands artistes plasticiens internationaux posent leurs valises dans la Cité phocéenne et donnent à voir leurs plus récentes productions, manifestes ou préoccupations. Grâce à MP2018, qui fédère les initiatives et les énergies, un itinéraire Eté contemporain est spécialement inventé pour permettre aux habitués, aux touristes et aux simples curieux de découvrir 4 monographies exceptionnelles.
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Claude Lévêque DEUX DISPOSITIFS IN SITU :
Back to Nature
au Frac Provence-Alpes-Côte d’Azur
Life on the Line
à la Chapelle du Centre de la Vieille Charité 30 juin au 14 octobre
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Korakrit Arunanondchai Painting with History in a room fIlled with people with funny names J1, 20 juin au 29 juillet
Korakrit Arunanondchai (né en 1986) est un artiste thaïlandais vivant à New-York. Chaman 3.0, Korakrit Arunanondchai imagine une installation immersive à très grande échelle mêlant sculpture, son et vidéo : dans un paysage figé fait de coquillages et de terre, les films issus de son cycle Painting with History in a room flled with people with funny names sont projetés en grand format afin de créer un cinéma en plein jour.
Berdaguer et Péjus Communautés invisibles Friche la Belle de Mai, 4e étage et Panorama, 29 juin au 21 octobre
Première exposition monographique d’envergure à Marseille pour Christophe Berdaguer et Marie Péjus, qui se saisissent ici des potentialités offertes par l’architecture de la Friche la Belle de Mai pour mettre en jeu de nouvelles productions.
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Depuis près de trente ans, Claude Lévêque (né en 1953 à Nevers) enchaîne les projets institutionnels et internationaux (P.S.1-MoMA de New York, 1999 ; 7e biennale de Lyon, 2003 ; pyramide du musée du Louvre, 20142015) tout en continuant de répondre favorablement à des invitations plus modestes. « J’aime que l’art ne serve à rien. Certains disent que l’art sert le monde, le guide, aide à faire prendre conscience, ils attribuent une faculté à l’art… Moi j’aime dire que ça ne sert à rien, mais dans cette faculté qu’on a à être à la marge de tout, c’est peut-être ce qui est le plus nécessaire ». Claude Lévêque
Ai Weiwei Fan-Tan Mucem, 20 juin au 12 novembre
Le Mucem invite l’artiste chinois Ai Weiwei, l’un des acteurs majeurs de la scène artistique internationale. Photographe, architecte, sculpteur, performeur, cinéaste et activiste sur les réseaux sociaux, il est le fils du célèbre poète chinois Ai Qing (1910-1996), qui découvrit l’Occident en 1929 en débarquant à Marseille, sur les quais de la Joliette, à l’endroit-même où se situe aujourd’hui le Mucem. Ses créations, mises en parallèle à des objets des collections au Mucem, nous invitent à questionner des concepts opposés comme “Orient” et “Occident”, “original” et “reproduction”, “art” et “artisanat”, “destruction” et “conservation”. Mais, avant tout, elles remettent en question nos systèmes d’interprétation.
Portrait de la Friche présenté à la Biennale de Venise © Alexa Brunet
À Venise… Oui, la Friche la Belle de Mai est à la Biennale d’Archi-
La complicité exemplaire de la Friche la Belle de Mai
tecture de Venise…
avec ses partenaires publics 3 a permis de consolider
Le collectif d’architectes Encore Heureux 1, commissaire
et développer ce projet atypique d’intérêt général
du Pavillon Français, présente dans leur exposition
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activé par une Société Coopérative d’Intérêt Collectif.
“Lieux infinis” ceux qui, en France, ont choisi de ne
Notre SCIC, pilotée par une gouvernance collégiale,
pas “être fini”, laissant l’espace ouvert à une infinité
est un vaste espace de débat, un incubateur d’idée,
de possibles, à l’expérimentation et l’expression d’ima-
un formidable écrin où “Vivre ensemble” c’est
ginaires.
“Faire ensemble”.
La Friche, lieu emblématique et pionnier de cette
Artistes, acteurs sociaux, culturels ou de l’éducation,
démarche, est au centre du pavillon, un exemple pivot
amateurs de spectacles ou de sports urbains,
à partir duquel ont germé d’autres initiatives aux
cinéphiles et littéraires, gastronomes, jardiniers,
contours et missions spécifiques, mais toutes ras-
bébés, enfants, jeunes, parents et grands-parents,
semblées autour d’une même philosophie, d’une
amis et voisins : la famille au sens le plus ouvert et le
même utopie : être un carrefour culturel, urbain,
plus large, c’est notre travail quotidien d’alchimistes,
social et éducatif.
notre envie de partage et de fraternité.
Cette invitation à Venise, c’est la reconnaissance
L’aventure Friche, c’est une volonté, une attention,
d’une aventure insensée : consacrer, sanctuariser et
une écoute.
aménager un lieu de 45 000 m2 au cœur de Marseille, rassembler 70 structures très diverses, accueillir artistes et habitants. 1 - Ils ont réalisé le “Wagon-jeux” à la Friche la Belle de Mai. 2 - L’Hôtel Pasteur à Rennes, Le 104 à Paris, Le Tri Postal à Avignon, Les Grands Voisins à Paris, le 6B à Saint-Denis, La Convention à Auch, Les Ateliers Médicis à Clichy sous Bois-Montfermeil, la Ferme du Bonheur à Nanterre, La Grande Halle à Colombelles. 3 - Ville de Marseille, Ministère de la Culture, Région Provence-Alpes Côte d’Azur, Département des Bouches du Rhône.
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Événement
Massilia Afropéa
#2
Du 19 au 24 juin À l’automne 2016, Massilia Afropéa, deux journées consacrées à l’afropéanité (i.e. aux européens d’ascendance afro-caribéenne), avaient éclairé la pensée et la création afropéenne à Marseille. C’est depuis quelques temps un enjeu majeur de la réflexion politique et culturelle, auquel Marseille s’attache à donner de l’écho. Pour sa seconde édition, l’événement Massilia Afropéa, à nouveau imaginé par Eva Doumbia, auteure et metteure en scène marseillaise et afro-descendante, et largement soutenu par MP2018, propose de renouveler et de développer l’expérience. Dans la Cité de la Savine, située au cœur des quartiers nord, où est né le jeune Ibrahim Ali, assassiné en 1995 par des militants du Front National, et à la Friche la Belle de Mai. Féministe, festive, curieuse, engagée, généreuse, voici Massilia Afropéa #2 !
Programme à La Savine 19, 20 et 21 juin
Programme à la Friche week-end du 23 et 24 juin
Avec la participation de la Sound Musical School B-Vice et le Centre Social de la Savine, deux soirées pluridisciplinaires sont proposées avec théâtre, film, rencontres, photographies, débats et ateliers en compagnie de Rokhaya Diallo (journaliste, réalisatrice et auteure), la compagnie la Part du Pauvre/Nana Triban (Marseille), Alice Diop (auteure et réalisatrice), Boucles d’Ebène (Paris), Nadia Yala Kisukidi (philosophe), Nelson Rafaell Madel (metteur en scène), Brigitte Sombié (photographe). Ces trois jours s’achèvent en extérieur et au cœur du quartier, à l’occasion de la Fête de la Musique avec un concert en 3 temps : musique traditionnelle comorienne proposée par l’ANIF, une création hommage à Ibrahim Ali par Soly (slameur et poète de B.Vice) et Imhotep (DJ du groupe I AM), et un concert de la rappeuse Casey.
Le samedi et le dimanche, des ateliers SOS Boucles sont proposés par Aline Tacite de Boucles d’Ebène, déjà présente lors de la première édition de Massilia Afropéa. L’installation Colored Only de la photographe Hélène Jayet (exposition et studio photo à la fois) prend place à la Plateforme. Le samedi après-midi, une rencontre est proposée autour du thème de l’afropéanité avec la table-ronde “Les événements afropéens comme facteurs d’estime de soi” avec Aline Tacite de Boucles d’Ebène (Paris), Les Rosas (Marseille) et Ethnofashion tendance (Bruxelles).
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Les spectacles sont nombreux pendant ce week-end : Le samedi “On m’a fait du citron j’en ai fait de la limonade”, de Laetitia Ajanohun (Belgique), “Mon étincelle” d’Ali Zamir ainsi qu’une performance de Myriam Mihindou (Paris).
une lecture dirigée par Gerty Dambury du • Letextedimanche, La Compagnie africaine présente Richard III de
Carlyle Brown fait participer un groupe de jeunes amateurs de la Savine. Elle est suivie d’une rencontrée animée par Maboula Soumahoro (professeure et chercheuse). En soirée, le spectacle Carte noire nommée désir de Rebecca Chaillon (Cie dans le Ventre) dont on a vu deux propositions lors de la première édition de Massilia Afropéa. Le toit-terrasse propose deux soirées exceptionnelles :
soirée On Air Massilia Afropéa avec Radio Grenouille, • Une M.OAT pour un set afrodélique puis deux Djettes afro-
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péennes : Petit Piment et Nidia.
© Félix Godefroy
Pour clore l’événement à la Friche le dimanche soir, le toit-terrasse accueille une déambulation des musiciens comoriens du groupe MDH et un concert hommage à Ibrahim Ali avec Soly sur une création d’Imothep, suivi d’un concert de Casey.
Toutes les propositions à La Savine sont gratuites.
Sur une proposition d’Eva Doumbia (Cie La Part du Pauvre / Nina Triban), en coproduction avec MP2018 Quel Amour !, la Friche la Belle de Mai et le Festival de Marseille.
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Programmation détaillée sur www.lafriche.org
Événement
18 édition d’Actoral e
FESTIVAL INTERNATIONAL DES ARTS ET DES ÉCRITURES CONTEMPORAINES
Du 25 septembre au 13 octobre La Friche est une terre de festivals, et depuis toujours Actoral, festival d’écritures d’aujourd’hui, a établi avec la Friche une relation privilégiée. Chaque année à l’automne, le goût du risque, de la scène et des mots envahit nos lieux pour donner à voir ce que la création contemporaine d’ici et d’ailleurs produit de plus inattendu et exigeant. Sous la férule de son créateur et directeur Hubert Colas, dont la Friche accueille la dernière création, c’est cette année encore 10 propositions qui seront montrées à la Friche.
Désordre
La Mélodie des choses
Diphtong Cie / Hubert Colas • Création 2018 Vendredi 28, samedi 29 et dimanche 30 septembre
Clément Vercelletto
Au travers d’un humour acide, lorgnant du côté de l’absurde, Hubert Colas revient avec une nouvelle écriture jonglant avec délicatesse et frénésie sur le désordre sentimental en l’opposant aux désordres planétaires. Un désordre identifié par le biais des réseaux sociaux, de la communication, des désordres climatiques et migratoires laissant ainsi les protagonistes de son histoire dans une profonde solitude...
Création 2018 • Performance musicale • Petit plateau
Vendredi 12 et samedi 13 octobre À travers la mise en scène des corps, La Mélodie des choses donne à voir et à entendre une série de gestes musicaux – manipulation d’objet, tournage sonore, amplification et spatialisation – interrogeant et traduisant notre perception du réel.
Mitra Jorge León & l’Ensemble Ictus Création 2018 • Théâtre / Musique / Cinéma • Grand plateau
Vendredi 12 et samedi 13 octobre
© DR
Avec le projet Mitra le cinéaste et metteur en scène Jorge León croise le cinéma, l’opéra et la performance pour donner voix au cri lancé par une femme depuis les entrailles de l’enfermement et de l’isolement.
Of balls, books and hats
Et aussi…
Julien Prévieux • Création 2018 Samedi 29 et dimanche 30 septembre
Staged? • Maria Hassabi
Le plasticien Julien Prévieux met en scène l’impact des nouvelles technologies sur les corps et leur agencement. Il cherche à éclairer les conséquences de l’invasion progressive des intelligences artificielles dans nos vies quotidiennes.
All Inclusive Julian Hetzel • Création 2018 Mardi 2 et mercredi 3 octobre All Inclusive est une performance sur le principe paradoxal de la création par la destruction. Le metteur en scène Julian Hetzel poursuit sa recherche critique sur la guerre en examinant l’aspect de la création d’images à travers l’iconoclasme.
Performance / Danse Vendredi 28 et samedi 29 septembre
Hominal/Öhrn • Markus Öhrn & Marie-Caroline Hominal Performance / Danse Mardi 2 et mercredi 3 octobre Red Haired Men • Alexander Vantournhout Performance / Danse Samedi 6 et dimanche 7 octobre Boundary Games • Léa Drouet Performance / Danse Mardi 9 et mercredi 10 octobre Simon de Hubert Colas • L’Ensemble 26 de l’Eracm et Tommy Milliot / Théâtre Mercredi 10 et jeudi 11 octobre
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Événement
Chroniques BIENNALE DES IMAGINAIRES NUMÉRIQUES
Novembre ZINC, basé à la Friche depuis 20 ans, et Seconde Nature à Aix depuis dix ans, sont des centres d’art et des cultures numériques. Autant dire des têtes chercheuses, ceux qui en permanence ont de l’avance, qui pensent notre avenir, celui des machines et surtout celui de l’homme. Car la question du numérique aujourd’hui, indispensable, est une des clés de compréhension et d’invention du monde de demain. Avec Chroniques, chacun est invité à se frotter aux imaginaires et aux réalités d’un passage en régime numérique, et à penser les nouveaux enjeux politiques, socio-culturels et artistiques qui découlent d’un monde en mutation ! Pour cette deuxième édition, organisée en coproduction avec Seconde Nature, la biennale prend ses quartiers d’Automne à Marseille et Aix-en-Provence avec au programme : des expositions, spectacles, concerts, ateliers de création numérique, visites guidées et rencontres professionnelles. On parlera lévitation puisque tel est le thème de cette nouvelle biennale.
© IGO-Chroniques
En novembre 2018, La Friche la Belle de Mai est l’épicentre Marseillais de la Biennale avec une grande exposition, des spectacles, des soirées, des ateliers…
Exposition : Supervision Du 9 novembre au 16 décembre Exposition collective 4e étage et Panorama Supervision traversera les tentatives d’envol : du corps aux rêves aéronautiques, adoptant le regard zénithal des satellites qui modifient le rapport des humains au territoire, par la carte terrestre mais aussi céleste. De la mise en données des espaces à celui des corps, par les vecteurs de migrations humaines. Les yeux dans les cieux s’arment et retombent en bombes et drones, avec la capture d’images opératoires, des drones, la guerre invisible et automatisée. Une supervision aspirée par le contrôle et inspirée par le rêve spatial et la projection d’une épopée cosmique. Co-production Chroniques et la Friche la Belle de Mai
Week-end inaugural et ouverture à la Friche la Belle de Mai le 9 novembre Outre le vernissage de la grande exposition qui s’installe au 4e étage de la Tour et au Panorama, Chroniques vous convie à une soirée en apesanteur : apesanteur des images avec des performances et projections associées au festival des Instants Vidéo, apesanteur des corps en début de soirée avec un DJ set aux grandes Tables, puis une soirée Club Cabaret x Chroniques, festive, conviviale avec des artistes en exclusivité ! Co-production Chroniques et le Cabaret Aléatoire. Avec le Festival Les Instants Vidéo
Soirée de clôture le 15 décembre Chroniques se clôt en musique et en aventure sonore, avec une soirée (DJ set et concerts) conçue avec le Gmem et Reevox-NH ! Des surprises, des surprises… Une co-programmation avec Reevox-NH et le Cabaret Aléatoire
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Événement
Les Bancs Publics ont 20 ans Soirée anniversaire vendredi 31 août sur le toit de la Friche Cet été sur le toit-terrasse, une nuit d’août résonnera des voix du très particulier Kabareh Cheikhats : ils s’appellent, Ghassan, Amine, Mehdi, Hamza… Ils sont douze. Tous des hommes, mais habillés comme des femmes et chantant comme des femmes. Le Kabareh Cheikhats, une troupe de chant “ transgenre ”, se produit deux fois par mois au Vertigo, un bar mythique enfoui dans le vieux centre-ville de Casablanca, devenu le caveau des artistes et de la nouvelle scène musicale. Un hommage musical et théâtral très particulier à la tradition des Cheikhats, les chanteuses et danseuses populaires affranchies que la tradition patriarcale voit d’un très mauvais œil. Cette proposition inédite lance l’anniversaire des 20 ans des Bancs Publics, structure de production et de diffusion installée depuis toutes ces années à la Belle de Mai et depuis 3 ans résidente de la Friche. En 1998, donc, les Bancs Publics se créent à la Belle de Mai pour promouvoir le spectacle vivant dans une perspective pluridisciplinaire et favoriser les échanges artistiques et culturels entre les artistes et le public. Le projet se construit en fonction des envies individuelles ou collectives, en fonction également des soubresauts du monde, d’une ville, Marseille, y ancrant un projet contextualisé et singulier, ouvert sur un ailleurs, géographique ou social, qui répond au monde et à ses voisins. De 2007 à 2015, une ancienne salle de boxe devient le nouveau territoire des Bancs Publics, une nouvelle maison… espace de liberté absolue, maison des artistes venus du monde entier et beaucoup du pourtour méditerranéen, ce lieu se veut, au cœur du quartier populaire de la Belle de Mai, une invitation à la conversation poétique et intelligente, à la parole, à la création en liberté.
Les Bancs Publics accueillent des artistes en résidence, accompagnent et co-produisent des projets artistiques internationaux, produisent le festival des Rencontres à l’échelle, qui repère et donne à voir, souvent pour la première fois, les scènes contemporaines euro-méditerranéennes, et plus largement africaines. Parmi les grands souvenirs de ces 20 ans : Une Journée Particulière rue Bernard, où 20 artistes invités ont créé aux fenêtres de cette rue du quartier, pour finir en fête et en concert ; le bouleversement de l’élection présidentielle en 2002 ; la création du festival les Rencontres à l’échelle en 2006 ; 81 avenue Victor Hugo joué par un groupe de sans-papiers donné au lendemain du 13 novembre, Antigone of Shatilah, voix des femmes syriennes en exil, joué à guichets fermés.
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En 2015, la Friche, proche depuis bien longtemps de leurs projets, accueille les Bancs Publics, qui y créent une nouvelle maison, collective mais moins sédentaire, et retrouvent le goût du voyage…
Festival Les Rencontres à l’échelle Théâtre, danse, performance, cinéma, vidéo, rencontres, lectures
10 novembre au 1er décembre dans plusieurs lieux à Marseille Outre les Cheikhats sous le ciel, 2018 verra une nouvelle édition des Rencontres à l’Echelle, qui invite notamment : Gurshad Shaheman pour sa nouvelle création, Frédéric Fisbach sur un texte de Dieudonné Niangouna, Ahmed El Attar, fidèle du festival, Tanya El Khoury, Nicolas Stemann, Monika Gintsersdorfer.
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À voir, à faire
Les belles soirées de l’été ON AIR
Les plus
SOIRÉES MUSICALES EN PLEIN CIEL
Air en fait encore plus ! Des voisins complices et • On festifs proposent de prolonger les soirées après 23h.
plus, celui d’Art+ Grande nouveauté cette année, • Autre profitez de l’accès gratuit de 19h à 22h tous les samedis
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Du 1er juin au 8 septembre, l’incontournable toit de la Friche remue les douces soirées de l’été. Dj et groupes en live se succèdent sur la plus belle terrasse de la ville ! ON Air est de ces voyages qui comptent et propose cette année de circuler entre expositions, musiques et mets d’ici et d’ailleurs, les pieds dans la Belle de Mai, la tête dans les nuages, l’esprit offert au vagabondage doux et curieux. Pour cette 6e édition On Air, la Friche a invité de nouveaux programmateurs musicaux à rejoindre l’aventure aux côtés des fidèles acteurs culturels du territoire et propose un été tout en croisement, des arts, des disciplines et des esthétiques musicales. Les cartes blanches sont ainsi renouvelées, et les musiques électroniques bien représentées, depuis l’ouverture assurée par Le Bon Air jusqu’à la clôture le 8 septembre avec Seconde Nature. Entre les deux, le Cabaret Aléatoire, La Dame Noir et le Goethe Institut invitent un panel d’artistes confirmés ou émergents (RSS Disco Club). Les nouveaux venus Internexterne (SuperParka), le Midi Festival (Keep dancing Inc.) et l’Embobineuse (PinioL, PoiL…) proposent des esthétiques variées de musique actuelle. Plaisirs variés également avec Radio Grenouille, particulièrement méditerranéenne cette année (Sofiane Saïdi, Glitter…), le Festival MIMI, et l’incontournable venue du Couscous Clan (Rachid Taha, Rodolphe Burger, Hakim Hamadouche…). Dans cette lignée, Les Suds à Arles (Tak Tak Emile Omar + Roger Raspail), Africa Fête (Fela’s disciple meets Gnawa), les Bancs Publics (qui fêtent leurs 20 ans avec le Kabareh Cheikhats) ainsi que Salsa Danse nous feront danser sur des rythmes du monde. De la danse, il en sera question avec Dance is in the air qui mettra les corps en mouvements (le Festival de Marseille et le Klap invitent Philippe Lafeuille en coproduction avec MP2018 Quel Amour !) ; mouvements de piano aussi que proposeront La Roque d’Anthéron (Sirba Octet) et le festival Marseille Jazz des Cinq continents (Laurent Coulondre).
à l’exposition “ Communautés Invisibles ” de Christophe Berdaguer et Marie Péjus à partir du 30 juin dans le Panorama et au 4e étage de la Tour, accessible directement depuis le toit-terrasse. Proposée par Art+ cette exposition sera accompagnée de temps de visites commentées et de jeux pour toute la famille. ++ Le coucher de soleil, le boulodrome, les transats • Les et jeux à emprunter, la palette de mets sucrés/salés, les chefs cuisiniers invités dans les grandes Carrioles de la Friche (Emmanuel Perrodin, Gagny Sissoko, Alexandre Bella Ola…), les cocktails ainsi que le bar mobile pour goûter aux bons vins de la région. Que demander de plus ?!
ON AIR 2018, les soirées musicales en plein ciel 1er juin au 8 septembre tous les vendredis et samedis de 19h à 23h • Gratuit Suivez toute l’actualité #ONAIR2018 sur les réseaux sociaux En partenariat avec Les grandes tables de la Friche
Le Bon Air 2017 © Florian Gallene
© Caroline Dutrey
Le Cabaret Aléatoire bien sûr, le Chapiteau la Belle de Mai et L’Embobineuse font partie de ces endroits qui ouvriront leurs portes aux noctambules.
Le Bon Air De l’azur infini du toit-terrasse aux voûtes obscures du Cabaret Aléatoire, Le Bon Air s’engouffre dans la Friche pour la 3e fois avec une programmation toujours aussi exigeante et exclusive, laissant la part belle aux artistes féminines et à la scène locale. Elena Colombi, Paula Temple, Daniel Avery…. entre house et techno, DJ sets solaires et lives stratosphériques, le festival nous propulse dans la galaxie électronique contemporaine. Welcome on board.
1, 2 et 3 juin Une proposition de Bi:Pole
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Tous les rendez-vous sur www.lafriche.org
À voir, à faire
Les belles soirées de l’été BELLE & TOILE CINÉMA
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© Caroline Dutrey
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Hommage à Ibrahim Ali Pour cette nouvelle édition de cinéma en plein air sur l’écran géant du toit-terrasse, “ l’amour ” a servi de fil rouge à la sélection des films. L’amour du cinéma avant tout. La passion même ! Retrouvez cet été à la tombée de la nuit les 9 films qui ont fait chavirer les cœurs des membres du club de programmation du cinéma Le Gyptis. Coup de foudre garanti.
Tous les dimanches soir de juillet et août • Gratuit Ouverture du toit à 20h en juillet / à 19h en août Possibilité de pique-niquer avant la séance
Clôture de l’événement Massilia Afropéa (lire p.4) avec une soirée hommage à Ibrahim Ali, membre du groupe de hip-hop B.Vice issu du quartier de La Savine et tué en 1995 par un militant du Front National. Son acolyte Soly vient slamer, accompagné du Groupe Boras, de la chanteuse Sarah Ly et de la beatmakeuse Waka, sur une musique créée spécialement pour l’occasion par Imhotep, DJ du groupe IAM. En deuxième partie de soirée, la rappeuse Casey livrera son flow aiguisé et sincère.
24 juin • toit-terrasse • gratuit Une proposition d’Eva Doumbia – Cie La Part du pauvre, dans le cadre de Massilia Afropéa, en coproduction avec le Festival de Marseille
1er juillet • Grease
De Randal Kleiser / 1978 / 1h45 / VF Précédé d’un ciné-karaoké !
À retrouver aussi à La Savine pour la Fête de la musique le 21 juin (lire p.4)
8 juillet • Fidélio, l’odyssée d’Alice De Lucie Borleteau / 2014 / 1h37
15 juillet • Before Sunrise
De Richard Linklater / 1995 / 1h41 / VO
22 juillet • Carol
© Valentin Chalandon
De Todd Haynes / 2016 / 1h58 / VO
29 juillet • Morse
De Tomas Alfredson / 2009 / 1h54 / VO Interdit aux moins de 12 ans
5 août • The Danish Girl
De Tom Hopper / 2016 / 1h59 / VF
12 août • Head On
Cabaret Aléatoire
19 août • La Garçonnière
Tout au long de l’année, des concerts et des soirées ! Et tous les vendredis de 23h à 5h, c’est en format Club que le Cabaret Aléatoire accueille, avec la complicité des collectifs locaux, les invités de la scène house & techno. Entre découvertes et têtes d’affiche, chacun trouve son bonheur. En juin & juillet, le club prolonge ainsi les soirées On Air jusqu’à 5h du matin !
De Fatih Akin / 2004 / 2h01 / VO De Billy Wilder / 1960 / 2h05 / VF
26 août • Antar le valeureux
De Niazi Mostafa / 1961 / 2h20 / VO En partenariat avec Peuple & Culture Marseille Au début des séances, les films sont présentés en vidéo par les membres du club de programmation (réalisation : Antoine Oppenheim de la Cie Ildi ! Eldi et Timothée Vignal des Têtes de l’Art)
Quelques festivals à ne pas manquer :
Jack In The Box les 27 et 28 juillet, Chroniques (p.6), Jazz sur la ville, Transubtil, Born to Rave, Reevox (soirée de clôture en décembre)... Plus sur l’application mobile du Cabaret Aléatoire.
Tous les rendez-vous sur www.lafriche.org
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© Berdaguer et Péjus
Arts visuels - été
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Christophe Berdaguer et Marie Péjus EXPOSITION MONOGRAPHIQUE Pour leur première exposition monographique d’envergure à Marseille, Communautés invisibles, les artistes Christophe Berdaguer et Marie Péjus se saisissent des potentialités offertes par l’architecture de la Friche la Belle de Mai pour mettre en jeu de nouvelles productions.
29 juin au 21 octobre • Vernissage le 28 juin Étage 4 de la Tour et Panorama Une proposition de Art+
Kudzanai Violet Hwami, Ain’t living this country, 2016. Courtesy Collection Blachère.
À voir, à faire
Vos désirs sont les nôtres EXPOSITION COLLECTIVE Avec les œuvres des artistes Maayan Amir & Ruti Sela, Pauline Boudry et Renate Lorenz, Kudzanai-Violet Hwami, Liv Schulman, Roee Rosen, Ghita Skali, Jean-Charles de Quillacq. Les œuvres présentées – dont certaines produites spécialement pour l’occasion – évoquent tour à tour les désirs troubles, les pulsions de contrôle, le doute face à l’autorité. Un enchevêtrement d’introspections confuses et d’humour grinçant.
29 juin au 21 octobre
Vernissage le 28 juin Étage 3 de la Tour
© J.L. Brisson
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Probabilité : 0.33 EXPOSITION PHOTOGRAPHIQUE
Du Ciel EXPOSITION MONOGRAPHIQUE Jean-Luc Brisson, artiste paysagiste “Cette exposition est une rencontre du ciel, c’est à dire une rêverie en même temps qu’une pensée politique non explicite. Le climat, les phénomènes de vaporisation, de condensation, de changements d’états sont chantés sur ces dessins. Ce n’est ni tempétueux, ni rapide, mais plutôt calme, tendre et infiniment lent, infiniment proche, incantatoire. ”
9 juin au 19 août
Vernissage et performance le 8 juin Galerie La Salle des Machines • Gratuit
0.33 comme 1 chance sur 3 de réussir sa vie de couple. L’exposition offre une vision éclectique des relations amoureuses à travers le médium photographique, bien loin du mythique “ Baiser de l’Hôtel de Ville ” de Robert Doisneau. Conçue comme un face à face entre photographies vernaculaires et travaux contemporains, tels ceux de Delphine Balley, François Burgun, Natasha Caruana, Olivier Culmann, JH Engström, Romain Mader, Virginie Marnat, Jenny Rova, Beijing Silvermine ou Manon Weiser, elle propose un regard décalé, voir corrosif sur le sujet, loin des clichés sur l’Amour avec un grand A.
9 juin au 29 juillet
Vernissage le 8 juin Étage 5 de la Tour
Une proposition de Pilotine Production et du musée Nicéphore Niépce - Chalon-sur-Saône, en coproduction avec MP2018
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Tous les rendez-vous sur www.lafriche.org
Anonyme, Album de mariage italien, années 1970 Collections du musée Nicéphore Niépce
Une proposition de Triangle France
À voir, à faire
Arts visuels - rentrée BIENNALE INTERNATIONALE DES ARTS ET CULTURES NUMÉRIQUES - Lire p. 6 10 novembre au 16 décembre
Vernissage le 9 novembre Étage 4 de la Tour et Panorama
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Une proposition de ZINC et Seconde Nature
Instants Video © Francesca Fini
L’Âge d’Or © Shonen Marc Da Cun Ha Lopez
Chroniques
Chroniques Parallèles EXPOSITION COLLECTIVE L’exposition présente les projets des lauréats Audi talents 2017 : Emmanuel Lagarrigue, Anne Horel, Hugo L’ahelec et Eric Minh Cuong Castaing. Ces quatre démarches proposent une lecture insolite de sujets qui touchent chacun d’entre nous : notre relation aux autres et aux nouvelles technologies, notre voisinage avec la mort souvent exclue des medias contemporains, ainsi que le regard que nous portons sur des corps affaiblis et différents dans un monde où la beauté est un standard ‘ photoshopé ’. Le parcours d’exposition invite le spectateur à devenir le point de liaison de ces chroniques parallèles.
2 septembre au 14 octobre
Vernissage le 1er septembre Étage 5 de la Tour
Une proposition de Audi talents
Noss noss - Demischtes Doppel EXPOSITION COLLECTIVE Marseille, Hambourg, Tanger, villes de transit. Des milliers de déplacements y ont leur début ou leur fin. Badr el Hammami, Timea Anita Oravecz, Mohammed Laouli & Katrin Ströbel, Filipe Lippe interrogent de façon poétique et politique des expériences de migration et de frontières.
2 septembre au 28 octobre
Vernissage le 1er septembre Galerie La Salle des Machines • Gratuit
Instants Vidéo FESTIVAL INTERNATIONAL – 31e ÉDITION Cette année, les Instants Vidéo célèbrent l’énergie créatrice, poétique et émancipatrice qui explosa en Mai 68 et dont les ondes excitent encore l’imagination des artistes. Les œuvres programmées seront des pavés. Les installations exposées des barricades. Les publics, des manifestants. Les débats, des ébats. Les émotions, des émeutes. Les paroles, des soulèvements.
10 novembre au 2 décembre
Vernissage le 9 novembre Étage 3 de la Tour et Galerie La Salle des Machines Une proposition des Instants Vidéo Numériques et Poétiques
Biomorphisme EXPOSITION COLLECTIVE Approches sensibles et conceptuelles des formes du vivant, avec les œuvres de Jean Arnaud, Peter Briggs, Amélie De Beauffort, Nathalie Delprat, Julie Pelletier, Sylvie Pic, Barbara Sarreau, Teruhisa Suzuki.
10 novembre 2018 au 10 février 2019
Vernissage le 9 novembre Étage 5 de la Tour
Une proposition du Centre Gilles Gaston Granger, unité de recherche d’Aix-Marseille Université et du CNRS
Une proposition du Goethe-Institut
VISITES COMMENTÉES
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Toute l’année, les médiatrices de la Friche vous proposent des visites commentées des expositions de la Tour et du Panorama. Accueil des groupes du mardi au vendredi de 9h à 17h. Visites tout public le week-end. Contact et réservation : mediation@lafriche.org / 04 95 04 95 47
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À voir, à faire
Scènes, performances, rencontres Actoral FESTIVAL 25 septembre au 13 octobre • Lire p. 5
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FESTIVAL 10 au 25 novembre • Lire p. 7
Festival de Marseille
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23e ÉDITION
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Penelope - Lisbeth Gruwez © Danny Willems
Rencontres à l’échelle
Préavis de désordre urbain
Le Festival de Marseille ouvre sa programmation à la Friche puis y déploie un panel joyeux et métissé à l’image de la ville.
FESTIVAL DE PERFORMANCES Le fil rouge de cette 12e édition baptisée “love/protest” interroge l’héritage et les dérives de mai 68. Pendant 5 jours, la Friche vibre au rythme des propositions d’artistes performeurs et danseurs venant d’Amsterdam, Copenhague, Londres et Johannesburg.
Le week-end du 15 au 17 juin, le chorégraphe et danseur javanais Eko Supriyanto présente Balabala, une pièce pour cinq danseuses qui revisite avec énergie et beauté une danse de combat traditionnellement réservée aux hommes ; puis revient avec Salt, un solo introspectif autour de la culture sous-marine. Interprète hors pair, Lisbeth Gruwez répond dans Penelope aux hommes de l’Odyssée en dansant toutes les femmes oubliées de cette épopée mythique.
Gratuit sauf la soirée au grand plateau du 14 septembre (10 €) Une proposition de RedPlexus
Du 29 juin au 2 juillet, c’est le grand Serge Aimé Coulibaly qui est accueilli avec sa dernière création, Kirina, présentée en première mondiale ! Sur scène, neuf danseurs, six musiciens, un parolier et quarante figurants marseillais incarnent le récit d’un peuple gorgé d’espoir et de révolte qui marche vers son avenir, sur une création musicale originale de Rokia Traoré et un livret de Felwine Sarr.
ET AUSSI…
Samedi 16 juin
C’est la fête aux grandes Tables ! 24 juin Rencontre avec les dramaturges invités par la Fondation Camargo et les artistes de Massilia Afropéa (p.4). Samedi 30 juin Bals et fêtes de la place des quais au toit-terrasse ! 30 juin & 1er juillet Opus – Cities on the Edge (p. 13) 15 juin au 8 juillet • plusieurs lieux à Marseille Une proposition du Festival de Marseille
© C. Raynaud de Lage
11 au 15 septembre
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L’entreprise - Cie François Cervantes SPECTACLE François Cervantes signe avec les élèves du Conservatoire national d’art dramatique de Paris le spectacle Claire, Anton et eux. Salué par le public et la critique au Festival d’Avignon 2017, et après plusieurs dates à l’international, le spectacle se pose à la Friche pour six représentations, le temps nécessaire pour que le public vienne rencontrer ces quinze jeunes artistes bouleversants qui, sur le plateau, convoquent tous les peuples qui sont en eux, et bien plus encore.
16 au 21 octobre • grand plateau
Une proposition de L’entreprise - Cie F. Cervantes
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À voir, à faire
Enfance et jeunesse Théâtre Massalia
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© Bohemian Theatre
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Opus - Cities on the Edge Samedi 6 octobre, This is Europe !, 10 théâtres de 9 pays européens, réunis pour une action artistique commune clôturant Platform shift +, un projet de 4 ans sur les défis du numérique pour la jeunesse au théâtre / +14 ans
Du 25 octobre au 13 novembre
Festival En Ribambelle (5e édition) à l’initiative du Théâtre Massalia et de La Criée Théâtre National de Marseille, avec à la Friche : Entrelacs, Cie Anima théâtre / + 18 mois Ploc, théâtre pour 2 mains / + 3 ans Fugue, Ensemble C barré / + 5 ans
De jeunes artistes hip hop marseillais travaillent depuis 2017 avec le chorégraphe Ben Fury à la création de leur première pièce, Opus. Avant de la faire voyager entre Bochum, Naples et enfin Marseille en janvier 2019, les danseurs flo, jIkay, kevin, tiga, mike, jeff, présentent une étape de leur travail. La création musicale est signée Sébastien Bromberger et Laurent Cristofol.
30 juin à 17h et 1er juillet à 21h • Gratuit Porté par le Goethe-Institut, en partenariat à Marseille avec le Festival de Marseille, la Friche la Belle de Mai et l’Addap13, le projet itinérant Cities on the Edge met en lien de jeunes artistes, amateurs ou en voie de professionnalisation venant de Marseille, Naples et de la Ruhr.
Et aussi, parmi les nombreux spectacles de la saison :
16 et 17 novembre Duo/miroir (Dis Paradis !) de la Cie Skappa! & associés, compagnie résidente à la Friche / +8 ans. PHOTO
L’étape finale de la 8e édition du Challenge South Concept se déroule sur le toit-terrasse de la Friche ! Des danseurs venus de toute l’Europe, USA, Brésil et Asie se rencontrent devant trois juges internationaux. Trois catégories en compétition : Popping, Bboying et Hip Hop, en duel et en équipe. Avant chaque passage, les danseurs reçoivent une indication : danser les pieds attachés, sur une jambe… Les jeunes de moins de 16 ans sont aussi de la partie, venez les encourager !
Dimanche 10 juin • Gratuit Une proposition de Cre Scene13
Bal Josette Baïz, accompagnée par les jeunes danseurs du Groupe Grenade et les élèves des écoles élémentaires La Bricarde, Castellane et Barnier, impulse un bal pour et avec les enfants, sur des musiques festives.
Samedi 30 juin à 18h • Gratuit
© Caroline Dutrey
Battle hip hop
Faire à la Friche Visites d’expositions, ateliers avec des artistes (arts visuels, danse, livres à partager…), stages de vacances, yoga, spectacles jeunesse, activités sportives au playground, émissions radiophoniques... la Friche recèle de propositions pour que petits et grands vivent ensemble de petits et grands moments ! Découvrez en ligne toutes les propositions : www.lafriche.org rubrique JEUNESSE > Jeune public et famille > Agenda Des propositions avec les équipes de médiation & d’animation de la Friche et avec Zinc, Théâtre Massalia, Addap13, Radio Grenouille, Maison Pour Tous, BSM…
Une proposition de Klap dans le cadre de Dance is in the air en coproduction avec MP2018 Quel Amour !
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En travail Les producteurs de la Friche accueillent, pour des temps plus ou moins longs, des artistes, plasticiens, auteurs, compagnies de théâtre... Un certain nombre de temps publics sont organisés pour les rencontrer et découvrir leur travail.
LES RÉSIDENCES D’ÉCRITURE
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LES RÉSIDENCES MUSIQUE La Marelle Toute l’année, l’association La Marelle reçoit des invités à la Villa des auteurs de la Friche : Mathilde Ramadier (juin) : Femmes de la Belle de Mai est un projet d’écriture à partir d’une enquête de terrain sur le 3e arrondissement (qui est aussi le quartier de la Friche !)
© Pierre Gondard
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Emmanuel Ruben (juin) : Sur la route du Danube est l’histoire d’une remontée du Danube à vélo, depuis son delta dans la Mer Noire jusqu’à sa source dans la Forêt-Noire.
Gmem Le gmem-CNCM-marseille accueille de nombreux artistes dans leurs projets de création : allant du compositeur à l’ensemble instrumental, du dispositif acoustique simple à celui plus complexe avec vidéo, électronique, lumières, décors... les projets trouvent ici un terrain d’expérimentation. Parmi eux, entre juin et octobre : Imaginarium d’Hélène Breschand & Wilfried Wendling, Double Jeu de Sophie Agnel & Lionel Palun, Wonderland de Loise Bulot, Ersilia d’Alvise Sinivia, T.O.C de Lucien Gaudion.
Cabaret Aléatoire Le Cabaret Aléatoire c’est aussi de l’accueil en résidence. Avec un espace de travail laissé à la disposition des artistes, se succèderont cette année Wilko & Ndy, Moteka, The Crush + Dj Vadim et Monk. E, Instrumentarium, Siska & Gili Yalo… pour ne citer qu’eux.
Laure Limongi (août-oct.) : Corse, identité insulaire. L’auteur s’intéresse aux migrations méditerranéennes au sein desquelles Marseille joue un rôle majeur. Elle s’intéresse plus particulièrement aux Corses de Marseille… Karen Köhler (sept-oct.). La comédienne, illustratrice et auteur de Hambourg est co-accueillie avec le Goethe Institut Marseille pour l’écriture de son deuxième livre. Samir Kacimi & Lotfi Nia (nov-déc.) : Jeux formels aux récits.
> Rencontrez-les lors d’événements publics (lectures, sorties de résidence…)
LES RÉSIDENCES THÉÂTRE
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Les Bancs Publics
La scène musicale locale est chez elle dans les studios de répétition de l’AMI ! Une fois par mois, en mode afterwork, des sorties de résidence sont organisées pour rencontrer des artistes et découvrir leur travail en cours, autour d’un apéritif convivial. L’accès est libre sur réservation, dans la limite des places disponibles.
Toute l’année, Les Bancs Publics accompagnent des artistes dans leurs créations :
> Showcase une fois par mois
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Eric Pessan & Patricia Cartereau (juillet-août) : L’écrivain et l’artiste plasticienne ont un projet commun qui part de l’idée d’itinéraire et de collecte. Ils vont ainsi randonner sur le GR2013… attendons ce que cela produira !
• Résidence en juin-juillet de Gurshad Shaheman, pour
son projet Il pourra toujours dire que c’est pour l’amour du prophète.
octobre, Adeline Rosenstein vient travailler sa pièce • EnLaboratoire poison.
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© Patricia Cartereau • Aquarelle sur papier extraite de la série Paysages mouvants
ARTISTES INVITÉS
En travail
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Maroc - Marseille La Friche et l’Institut Français du Maroc poursuivent leur dispositif d’accueil d’artistes et l’encouragement de leur mobilité en Méditerranée, expérience débutée en 2015. Prochaine session de résidence art visuel (accompagnée par Art+) et danse (avec l’Officina) d’août à novembre : Sido Lansari, artiste plasticien, vient écrire son nouveau projet Je m’appelle Mohamed. Il est l’auteur de Papa suce et Maman coud (2013), Dar Croum, ou encore Les mal-aimés (2015), qui abordent, par la dérision, les tabous du monde arabe en matière de sexualité. Mohammed Lamqayssi, danseur, est accompagné de Taoufiq Izediou pour son projet de solo : Nafas, un ‘souffle’ : un langage chorégraphique avec un intense déversement de sentiments et d’émotions. Le travail d’écriture à la Friche pourra se compléter d’une création lumière et sonore… Mohammed Laouli vient poursuivre son travail Ex-voto à travers lequel il met en tension la violence de l’histoire coloniale avec la douceur d’un remerciement. Des installations, vidéos et photos viendront compléter ses plaques de marbre gravées à la façon des ex-voto. Nafie Ben Krich développe son œuvre Art & domestication. Issu d’un milieu modeste, c’est en observant les poules que son père élève et vend qu’il développe sa pratique esthétique et traduit plastiquement les problématiques sociales qu’il se pose : “ Comment l’environnement peut domestiquer l’individu ? Quel est l’objectif de l’homme dans la domestication de l’autre ? ” Yassine Balbzioui inscrit sa résidence dans le cadre d’un projet intitulé Poisson pêche va au ciel, une exploration de l’univers aquatique passé au filtre de cette maxime digne de l’esprit Fluxus. Dans la continuité de son travail autour du déguisement et de la dissimulation, il souhaite ici créer une nouvelle série d’œuvres, empreinte d’humour et d’ironie. Peintures, photographies et vidéos, décors, masques et affiches, sont autant de langages mis au service de ses mises en scènes.
> À découvrir lors de sorties de résidence
Dans la dynamique menée avec l’Institut Français du Maroc, une collaboration avec l’Institut Français d’Algérie s’est mise en place. Après l’accueil d’artistes de street art l’année dernière, donnant naissance à une grande fresque dans la Friche, des artistes algériens et français sont en cours de sélection pour de nouveaux temps de résidence. La Friche la Belle de Mai, avec Art+, s’engage aux côtés de l’Institut français d’Algérie à soutenir ensemble la production artistique algéro-française et créer des passerelles culturelles et professionnelles en proposant un cadre de travail et de création stimulant.
> À découvrir lors de sorties de résidence
Tiziana La Melia © Triangle France
© Sido Lansari
RÉSIDENCES MÉDITERRANÉE
Algérie - Marseille
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Artistes en ateliers Triangle France – Astérides accueille en résidence Bianca Baldi, Martin Belou et Juan Diego Tobalina de mi-avril à fin juillet, suivis de Caroline Mesquita de juillet à décembre. En août, c’est l’artiste Ghislaine Leung qui est invitée puis, de septembre à décembre, Sara Sadik et Kah Bee Chow seront accueillies aux côtés d’un e-artiste sélectionné·e dans le cadre du programme d’échange avec Glasgow Sculpture Studios.
> Portes ouvertes d’ateliers le 5 juillet puis en décembre
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© Matthias Lehmann • Tourlas
LES RÉSIDENCES ARTS VISUELS
Le Mauvais Œil Le Dernier Cri, éditeur-sérigraphe à la Friche, accueille toute l’année des productions d’artistes, qui vienne parfois aussi passer quelque temps en résidence. À découvrir le travail de Mathias Lehmann (France), Norihiro Sekitani (Japon) et Georges Tourlas (Grèce).
> À découvrir lors des expositions Le Mauvais Œil Vernissages les 18 juin, 18 sept, 18 nov.
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Ailleurs
En voyage et hors les murs
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En effet, le pavillon Français de la Biennale d’Architecture de Venise accueille jusqu’à la fin du mois de novembre “Lieux Infinis” conçu par le jeune collectif d’architectes Encore heureux. Ces lieux infinis sont des pionniers qui explorent et expérimentent des processus collectifs pour habiter le monde et construire des communs. Des lieux ouverts, possibles, non-finis, qui instaurent des espaces de liberté où se cherchent des alternatives. Des lieux difficiles à définir car leur caractère principal est l’ouverture sur l’imprévu pour construire sans fin le possible à venir. La Friche est l’un de ceux-là, et parmi les plus anciens. Au Pavillon Français donc, on peut voir 10 portraits de ces lieux, sous forme de cabinet de curiosité : chacun d’entre eux a livré ses souvenirs, ses objets, ses maquettes, ses affiches, ses totems, ses vieilleries et ses inventions. Ainsi la Friche (voir photo) a livré en vrac un skate board et une trottinette, une maquette de carriole, un transat et un siège du Gyptis, des affiches de Michel Bouvet et de Gérard Paris-Clavel, des vieux cartons de Gauloises, un tote bag, de photos historiques, un arrête de bus en bois pyrogravé par Zinc et bien d’autres merveilles…. Qu’est venue compléter, le jour de l’ouverture, une conférence deux anciens présidents de la Friche, Jean Nouvel et Patrick Bouchain et de Matthieu Poitevin, l’un des principaux architectes du lieu, autour de “l’architecture invisible”. L’équipe d’Encore Heureux a mis en place son propre lieu infini, en complicité avec Yes We Camp et le collectif ETC, dans une ancienne caserne désaffectée sur l’île du Lido, en face de Venise, L’Esperienza Pépé : on s’y rencontre, on y débat, on y fait de la radio avec Radio Grenouille, on y rêve, on peut y dormir aussi, et rêver ensemble à de nouveaux lieux possibles. À voir : lieuxinfinis.com
Installée sur la mer ou By The Sea, la 12e édition d’Art-O-Rama est plus que jamais internationale avec près de 80% de galeries étrangères participantes. Ce sont ainsi 26 galeries et 6 éditeurs qui présentent des projets curatoriaux spécifiques principalement tournés vers la jeune création contemporaine. Art-O-Rama continue aussi à soutenir la jeune création à travers les sections Show Room, Artiste invité·e ainsi que la section dédiée au lauréat de l’École Supérieure d’Art et de Design Marseille-Méditerrannée. À noter que l’artiste invitée 2018 est Delphine Wibaux et le commissaire invité du Show Room est Stefano Collicelli Cagol (commissaire détaché du Trondheim Kunstmuseum, Norvège).
SALON INTERNATIONAL D’ART CONTEMPORAIN 12e édition FOIRE : 31 août – 2 septembre 2018 Exposition jusqu’au 9 septembre 2018 inclus Une proposition d’Art+
L’Esperienza Pépé au Lido © DR
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Cette édition possède une couleur particulière puisqu’elle quitte provisoirement la Friche la Belle de Mai, son implantation d’origine, pour clôturer le temps fort Marseille-Provence 2018 Quel Amour ! au sein du J1.
Depuis le 26 mai, la Friche est à Venise
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Art-O-Rama, By The Sea • au J1
Portraits
Le vent en poupe Cécilia Gabizon
Artiste paysagiste
Journaliste, créatrice de la Street School
Laisser faire. Déprendre. Evaporation motrice. Peintre de promenade. Les mots de Jean-Luc Brisson sont tels des touches à l‘aquarelle, qui ressemblent à ses peintures de nuages. Une légèreté, une grâce et une poésie calme et douce. L’homme l’est aussi. Né dans la nature près de Manosque, les traits d’un pinceau chinois et d’une bouteille d’encre lui font découvrir, enfant, par l’intermédiaire d’un professeur d’art, l’art d’une peinture “de mémoire”, et donc d’une peinture de promenade. Pas sur le motif. Tout dans la tête, dans le souvenir. Etudiant, les grèves le poussent vers les arts plastiques, alors qu’il se destinait à l’architecture. Il décide alors de peindre, et d’enseigner. L’homme du sud part dans le nord, vers Béthune, qu’il adore pour sa lumière, son humidité, ses habitants. L’eau y travaille. Rencontre… L’observation de la nature l’habite depuis toujours, il reste fasciné par les jeux de l’eau, la puissance d’une graine, la force motrice de l’évaporation. Il y consacre sa vie et son art. L’évaporation fait se lever le bras d’une grenouille géante (qu’il fabrique) avec une lenteur extrême ; pour s’en apercevoir, il faut la fréquenter, souvent, cette lenteur devient donc une forme d’invite au recommencement, à la conversation, à l’observation du temps qui passe et à la force subtile de la nature. Il en fera un livre, L’évaporation motrice (Actes Sud). La grenouille sera longtemps un animal totem, avant d’être remplacé, depuis quelques années, par les anges. Il fait partie depuis 15 ans de l’équipe pédagogique de l’école nationale du paysage. Cet ami et admirateur du paysagiste Gilles Clément va y enseigner l’art et le non-spectaculaire, la puissance d’une graine qui pousse, l’art du laisser-faire et de la confiance dans la nature qui est également un grand art, à bas bruit. Ecrivain et poète, peintre et jardinier, c’est le Ciel qui l’occupe. Le Ciel que montre la Friche avec une exposition de ses œuvres, sombres et légères, nuages tourmentés et dialogues subtils, joute verbale, amoureuse et impossible entre un nuage et une flaque, aquarelles touffues et colorées, pluies et improbables cumulo-nimbus de graphite. Une exposition à découvrir à la Salle des machines jusqu’au 19 août (p.10).
Son enfance s’est passée à suivre un père travaillant chez Air France, Australie, Afrique, Angleterre, Tahiti, ses racines sont grecques et hispano-marocaines, elle est française mais résidente brésilienne. Le monde lui appartient, elle le connaît. Sa vocation de journaliste est précoce (11 ans), son enfance nomade lui ayant donné le goût de l’altérité et de la rencontre, elle veut par le récit relier les gens, leur donner les moyens d’agir. Étudiante à l’ESSEC, elle n’en mène pas moins en parallèle ses premiers reportages (sur les tsiganes de Hongrie). Elle devient ensuite correspondante au Portugal pour de nombreuses radio, puis le Brésil devient son heureuse maison jusqu’aux années 2000, où elle travaille pour la presse française. Le Brésil et les brésiliens l’impressionnent et la galvanisent : leur capacité à rebondir, à s’adapter, leur volontarisme, leur humour, l’esprit « démerde » qui les caractérise. À son retour en France, elle aspire à rester sur le terrain, et elle couvre pour le Figaro, au lendemain du 11 septembre, la question des banlieues, concentré pour elle des questions taraudant la société française. Aussi prenant que terrible, elle se passionne pour son sujet, varie les angles, soucieuse de rester honnête, de ne rien caricaturer, refuse de faire de l’illustration, et revendique un travail de fond sur des sujets toujours éminemment polémiques. Toujours dans l’action. C’est cette fréquentation du terrain et de la banlieue, ce goût d’agir et la volonté de faire qui poussent Cécilia à co-fonder, il y a 6 ans, avec Jo Weisz , la Street School, une école de journalisme faite par des journalistes à destination des jeunes, notamment issus de banlieue et d’horizons sociaux divers : 4 mois d’immersion, donc, gratuits, sans condition de diplômes, la seule condition qui vaille étant l’entraide et la volonté. Apprendre à prendre la parole. Construire son discours, construire son média. Et de là, permettre de changer sa propre vie. Un projet rendu possible avec l’équipe motivée de Streetpress. La Street School, menée à Marseille avec le duo Aurélie Darbouret et Augustin Scalbert, est accueillie à la Friche en 2018, où les étudiants partent, par exemple, pour 3 semaines d’enquête avec le journaliste Philippe Pujol.Ils viendront grossir les rangs des déjà 150 diplômés qui portent cette nouvelle parole cassant tout élitisme, et auxquelles Cécilia a donné un outil pour transformer leur propre vie.
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Jean-Luc Brisson
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Petite enfance
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La Friche depuis toujours s’est préoccupé d’enfance : en effet, n’est-ce pas le Théâtre Massalia, structure théâtrale “jeune public tout public” qui a présidé à sa création en 1992 ? Cependant, le travail en profondeur et multi-directionnel autour du questionnement de la petite enfance (0-4 ans), s’est considérablement développé ces dernières années. Comment faire d’un lieu artistique, social, urbain, un bout de ville comme on appelle ici la Friche, un lieu favorable à l’épanouissement de l’enfant à travers l’art ? par quels moyens ? avec quelles convictions et quelle méthode ? avec ou sans les parents ? Vaste programme !
La crèche En 2012 naît de l’ancien réservoir d’eau une crèche associative, qui accueille tant les enfants des résidents que les bébés du quartier. Lieu par excellence de la parentalité, elle développe un programme culturel important : visites des expositions de la Friche, résidence d’artiste en son sein et organisation tous les 2 ans d’un colloque, à la fois professionnel sur 2 jours et ouvert à tous le week-end, où l’on questionne le rapport à la toute petite enfance (Quel amour de bébé est le thème du colloque qui se tient à la Friche les 7, 8 et 9 juin prochains), interroge et travaille sur la parentalité. La crèche participe également à un réseau art et petite enfance d’échange sur les pratiques.
La sensibilisation artistique Comment développer un rapport sensible à l’art dès le plus jeune âge ? En cheminant avec l’art. Depuis 2014, plusieurs initiatives se sont mises en place pour permettre aux enfants de créer leur propre rapport artistique, en toute liberté. Les petits mercredis sont des temps de pratique artistique, au format récurrent, associant un artiste à un groupe d’enfants (du quartier et d’ailleurs) ; les Vivement samedis, mis en place en 2016, relèvent plus eux de la parentalité, puisqu’il s’agit de proposer une activité artistique créatrice de lien entre le parent et l’enfant, ensemble. L’équipe de médiation culturelle de la Friche accueille aussi régulièrement, au sein des expositions d’art contemporain présentées à la Friche, des classes de maternelle (et aussi des groupes d’enfants de la crèche). Un parcours d’éducation artistique jalonnée de rencontres avec des œuvres d’art qui assure la continuité de l’école à la maison.
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La programmation artistique Le Théâtre Massalia propose toute l’année une programmation théâtrale pour les enfants et leurs parents, et également pour les tout petits puisque certains spectacles s’adressent aux enfants de 2 ans (voire moins). Le festival En Ribambelle, aujourd’hui développé sur tout le territoire et dont Massalia est l’un des créateurs, propose également des rendez-vous pour les plus petits.
La maison du Vallon La Maison du Vallon, issue du mouvement des Maisons vertes créées par Françoise Dolto, est un lieu d’accueil bienveillant et non un lieu d’activité : les accueillants, psychologues ou non, s’attachent à créer un environnement propice au rétablissement du lien parent-enfant et, éventuellement, à la parole. Aujourd’hui, au sein de la Plateforme, la Maison du Vallon est devenue un rouage essentiel du travail autour de la petite enfance sur le site, indispensable aux familles du quartier et aux autres.
Soutien à la création scénique Winterreise © Alain Fonteray
H&G visuel de répétition © Fabienne Gras
Le Pôle
Le Pôle Arts de la Scène est un outil de production innovant et unique en France. Il vient renforcer, par un apport financier, un spectacle porté par plusieurs opérateurs (théâtre, compagnie, festival…) : il a donc pour objectif de favoriser la coopération et la mutualisation autour d’un projet artistique. Le Pôle soutient les artistes et permet, par son action, de contribuer à la solidité des projets qu’il défend. Depuis 2015, le Pôle Arts de la Scène a coproduit plus de 70 spectacles tous publics : danse, théâtre, cirque, arts de la rue, marionnettes et musique. Il a favorisé l’implication d’équipes artistiques et d’opérateurs de la région mais aussi d’ailleurs, initiant des relations avec de nombreux partenaires. Il place la Friche dans son rôle dynamique, moteur d’expériences et de rassemblements. Parmi ces spectacles coproduits par le Pôle, on trouve ceux d’Edith Amsellem (compagnie ERD’O), Christelle Harbonn (compagnie Demesten titip) et Paul Pascot (compagnie Bon-qu’à-ça – formé à l’ERAC) - artistes implantés en région ; ainsi que ceux d’artistes implantés sur d’autres territoires comme Gurshad Shaheman, formé à l’ERAC, Olivier Letellier (compagnie le théâtre du Phare), Mohamed El Khatib (compagnie Zirlib) et Sandra Iché (compagnie Wagons libres). Pour la production de ces 70 spectacles, le Pôle s’est associé à plus de 45 structures différentes de la région et de la France entière, parmi lesquelles le Merlan, Klap, le Théâtre national de la Criée, Le Bois de l’Aune, Archaos/Biennale Internationale des Arts du Cirque, les théâtres Gymnase-Bernardines, le théâtre Durance, le théâtre National de Chaillot, la Villette… Cette année, le Pôle coproduit la première pièce chorégraphique d’Olivier Muller (avec la Maison CDCN d’Uzès Gard Occitanie et Klap), ainsi que le premier spectacle de Hayet Darwich (groupe Crisis), elle aussi formée à l’ERAC, (avec le Festival de Marseille et la compagnie l’Entreprise).
TRAM 83 © Didier Nadeau
Le Pôle Arts de la Scène
L’ExtraPôle À l’initiative de la Région Provence-Alpes-Côte d’Azur, l’ExtraPôle est une plateforme de coproduction pilotée par la Friche la Belle de Mai et composée des producteurs du territoire disposant de moyens significatifs pour la production de spectacle vivant : La Criée – centre dramatique national de Marseille, Le TNN – centre dramatique national de Nice, Les Théâtres, le Festival d’Avignon, le Festival de Marseille, Anthéa et la scène nationale Liberté-Châteauvallon. L’ExtraPôle permet à ces structures de se rassembler autour de projets d’envergure et d’œuvrer à leur rayonnement avec d’autres structures régionales. Ainsi, en 2017, ce sont les créations Sanctuary de Brett Bailey, Sopro de Tiago Rodrigues, Où sont les Ogres ? de Pierre-Yves Chapalain, Le Petit Théâtre du Bout du Monde Opus II de Ezéquiel Garcia-Romeu et Centaures, quand nous étions enfants de Fabrice Melquiot et le théâtre du Centaure qui sont coproduites. En 2018, l’ExtraPôle accompagne Kirina de Serge Aimé Coulibaly, Thyeste de Sénèque mise en scène Thomas Jolly et Epouse-moi (tragédies enfantines) de Christelle Harbonn.
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Carte blanche Lola Khalfa
Pour cette carte blanche, nous avons reçu Lola Khalfa, jeune photographe récemment invitée par le commissaire Bruno Boudjelal pour l’exposition Ikbal / Arrivée présentée à la Friche au festival Les Rencontres à l’échelle 2017. « Aire de jeu, l’air de rien présente un journal quotidien des aires de jeu de la Friche et raconte la façon dont les gens s’approprient ces lieux. Des lieux imprégnés par la diversité de celles et ceux qui l’habitent, avec l’envie palpable d’appartenir ou de s’exiler… »
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Ça nous intéresse, et vous ? En bref Grand marché d’été
J’y Vis Initié par le collectif d’habitants Brouettes et compagnie, J’y Vis est un diagnostic sensible du secteur Belle de Mai élaboré par ceux qui y vivent ou y travaillent et, considérés de ce fait comme des experts d’usage, accompagné de propositions issues de cette approche sensible d’usagers du territoire. Le collectif d’architectes ETC, installé dans le quartier, s’est associé à cette aventure. Le groupe “J’y Vis” travaille en écho à la concertation du groupement “Quartiers Libres”, chargé du projet de réaménagement urbain des quartiers St Charles et Belle de Mai. Ces recherches/réflexions/propositions s’effectuent actuellement sur quatre axes : • les “pocket place” ou “places de poche” : les endroits où les gens se rencontrent ou pourraient se rencontrer. • la mobilité : comment sortir et entrer dans le quartier. • les cheminements du quartier : espaces urbains, espaces piétons. • les points de vues privés ou publics : depuis sa fenêtre, sur son parcours quotidien…. Retrouvez plus d’infos sur cette initiative sur : https://citoyensdu3.wordpress.com/
PRODUITS DE SAISON • CHEFS • DÉGUSTATIONS Un grand marché ouvert avec plus de 40 producteurs et des chefs invités. Lundi 2 juillet de 16h à 22h
Après une édition printanière autour de la poule (avec son véritable poulailler planté au beau milieu du restaurant et des omelettes cuites en direct !), l’édition estivale du grand marché est pensée autour de la chèvre. Plus précisément de la Brousse. Avec bien sûr des brousses cuisinées à déguster ! Mayalen Zubillaga, auteur de Brousse du Rove, l’appel des collines, vient en parler sur le plateau de Radio Grenouille 88.8 fm en direct du marché et en public. Une proposition du restaurant Les grandes Tables de la Friche
Théâtre Volant
THÉÂTRE Du 10 au 22 septembre 2018
Philippe Fenwick, auteur et comédien (accueilli en 2016 à la Friche pour son projet Transsibérien je suis), ainsi que le conteur marseillais Jean Guillon, proposent une formation professionnelle pour comédiens : “Le théâtre du réel en itinérance”. Ce stage sera l’occasion pour les visiteurs de la Friche de découvrir le Théâtre Volant de Jean Guillon, véritable petit théâtre à l’italienne aménagé dans un autocar ! Au détour de la Place des Quais, les participants au stage offriront des représentations au plus près du public et au plus près du réel. Une proposition du collectif La Réplique
Rentrée étudiante
ÉMISSIONS DE RADIO Du 1er au 7 octobre sur le 88.8 fm
Ils sont nombreux tout au long de l’année à déambuler dans la Friche pour voir un concert, une expo ou faire un stage… À la rentrée d’octobre 2018, Radio Grenouille 88.8 fm tourne ses micros vers les étudiants ! Une semaine thématique à écouter sur les ondes. Une proposition de Radio Grenouille
La Marelle dans tous ses états
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RENCONTRES LITTÉRAIRES Du 16 au 21 octobre • villa des auteurs
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La villa des auteurs à la Friche ouvre ses portes : échanges informels avec les auteurs en résidence, conversations intimistes, projections de livres numériques, lectures… un rendez-vous pour découvrir ce que produisent les résidences d’écrivains. Une proposition de La Marelle
Informations pratiques
Adresse
• Entrée 1 (piétons uniquement) 41 rue Jobin, 13003 Marseille
• Entrée 2 (parking restreint)
12 rue François Simon, 13003 Marseille
Accueil-billetterie Lundi de 11h à 18h Du mardi au samedi de 11h à 19h Dimanche de 13h à 19h +33 (0)4 95 04 95 95 Billetterie en ligne : www.lafriche.org
Expositions Tour-panorama : Fermeture lundi et mardi Ouverture du mercredi au vendredi, 14h > 19h et samedi & dimanche, 13h > 19h Tarif toutes expositions : plein 5 € / réduit 3 € GRATUIT aux étudiants et moins de 18 ans Certaines sont gratuites toute l’année : à la galerie La Salle des machines et au Dernier Cri notamment.
Se restaurer Restaurant les Grandes Tables Café la Salle des machines Réserver : +33 (0)4 95 04 95 85
Venir à la Friche (et en repartir...) Bus n°49, n°52 et bus de nuit n°582 Borne vélo de la ville devant l’entrée 1 et parking à vélo dans la Friche
Accès personnes à mobilité réduite Les expositions sont accessibles aux personnes à mobilité réduite. Les autres salles du site n’offrent pas toutes les mêmes conditions d’accessibilité. Dans tous les cas, pour préparer au mieux votre visite, merci de contacter l’accueil-billetterie : 04 95 04 95 95
Lieux ouverts en libre accès Wagon-jeu, Playground, skateshop, restaurant, Place des quais, librairie, marché paysan, galerie La Salle des machines… consultez leurs horaires d’ouverture sur notre site www.lafriche.org
Groupes, structures sociales, écoles La Friche la Belle de Mai propose tout au long de l’année de nombreux rendez-vous pour faire découvrir les différentes formes et pratiques de la création artistique contemporaine : rencontres avec les équipes artistiques, visites commentées, ateliers de pratique, sensibili-sation… Des temps scolaires, périscolaires et extrascolaires, adaptées à tous les âges ! Pour tout renseignement et inscription, contactez Susana Monteiro, responsable de l’action culturelle : smonteiro@lafriche.org • 04 95 04 96 59
Adresse
Tarifs
136 rue Loubon, 13003 Marseille • 04 95 04 96 25
Plein tarif : 6 € Tarif réduit : 5 € (étudiants, chômeurs, RSA, + de 65 ans) Tarif de groupe : 4 € Tarif moins de 20 ans : 2,5 € Séances jeune public et famille : 2,5 € Abonnement dix séances : 40 €
Venir au Gyptis Bus n°31, 32, 33 et 34, Fluobus de nuit n°533 Borne vélo de la ville place Cadenat Parking gratuit place Cadenat
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