Le jardin des possibles (jardin partagé)

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PaternitÊ I Pas d’Utilisation Commerciale I Partage des Conditions Initiales à l’Identique

Vous êtes libres : ‡ GH UHSURGXLUH GLVWULEXHU HW FRPPXQLTXHU FHWWH FUpDWLRQ DX SXEOLF

Selon les conditions suivantes :

PaternitĂŠ. Vous devez citer le nom de l’auteur original de la manière indiquĂŠe par l’auteur de l’œuvre ou le titulaire des droits qui vous confère cette autorisation (mais pas d’une manière qui suggĂŠrerait qu’ils vous soutiennent ou approuvent votre Ĺ“uvre).

Pas d’Utilisation Commerciale. Vous n’avez pas le droit d’utiliser FHWWH FUpDWLRQ j GHV ÀQV FRPPHUFLDOHV

Partage des Conditions Initiales Ă l’Identique. 6L YRXV PRGLĂ€H] transformez ou adaptez cette crĂŠation, vous n’avez le droit de distribuer la crĂŠation qui en rĂŠsulte que sous un contrat identique Ă celui-â€?ci. ‡ $ FKDTXH UpXWLOLVDWLRQ RX GLVWULEXWLRQ GH FHWWH FUpDWLRQ YRXV GHYH] IDLUH apparaĂŽtre clairement au public les conditions contractuelles de sa mise Ă disposition. La meilleure manière de les indiquer est un lien vers cette page web. ‡ &KDFXQH GH FHV FRQGLWLRQV SHXW rWUH OHYpH VL YRXV REWHQH] O¡DXWRULVDWLRQ du titulaire des droits sur cette Ĺ“uvre. ‡ 5LHQ GDQV FH FRQWUDW QH GLPLQXH RX QH UHVWUHLQW OH GURLW PRUDO GH l’auteur ou des auteurs.


av ec


Le Jardin

Le Jardin des possibles

‡ 5HSqUHV SpGDJRJLTXHV Comment valoriser le potentiel Êducatif du jardin ? ‡ 5HSqUHV pFRORJLTXHV Comment rÊaliser un jardin respectueux de l’environnement ? Cet ouvrage est une rÊÊdition qui a ÊtÊ revisitÊe et rÊactualisÊe. Il est le fruit d’un travail collectif de personnes œuvrant dans les domaines de l’Êducation de l’environnement et des jardins partagÊs au sein de deux rÊseaux : le RÊseau Ecole et Nature et le rÊseau du Jardin dans Tous Ses Etats (JTSE).

(13)

Brest

s i s b o les p s e d Guide mĂŠthodologique pour accompagner les projets de jardins partagĂŠs, ĂŠducatifs et ĂŠcologiques

Ecobo

COUV Jardin St e Madelein e

Les Pot ’iron

(67)

ET

3UL[ ½ ,6%1

3URMHW PHQp DYHF OH VRXWLHQ ÀQDQFLHU GH OD DRAAF de Rhône-�Alpes par les crÊdits attribuÊs au Programme National pour l'Alimentation.

RÉSEAU ECOLE

RĂŠseau ĂŠcole et Nature

(29)

) x (75

NATURE

Le Jardin des Possibles accompagne tout au long de leur dÊ-� marche diffÊrents types de porteurs de projet de jardin. Il prÊ-� cise, dans un premier temps, les Êtapes-�clÊs du montage d’un

‡ 5HSqUHV PpWKRGRORJLTXHV Comment monter un projet de jardin de manière participative ?

Le Jardin des Possibles -�

Vous avez un projet de jardin partagÊ, Êducatif et respectueux de l’environnement ? Vous voulez dÊvelopper les activitÊs pÊda-� gogiques dans un jardin existant ? Que vous soyez un groupe de jardiniers, une association d’Êducation à l’environnement, un maire, une Êquipe d’enseignants, un centre social, des habi-� tants‌ cet ouvrage vous concerne.

SURMHW SDUWLFLSDWLI SXLV LO DSSRUWH GHV SLVWHV GH UpĂ H[LRQ HW GHV RULHQWDWLRQV FRQFUqWHV RUJDQLVpHV VHORQ WURLV VpULHV GH Š Ă€FKHV repères Âť :

Guide mĂŠthodologique

Guide mÊthodologique pour accompagner les projets de jardins partagÊs, Êducatifs et Êcologiques Face à la pression urbaine, au bÊtonnage des villes, à l’effri-� tement du lien social et des valeurs et face à la pauvretÊ, des jardins partagÊs et Êducatifs se sont crÊÊs et multipliÊs depuis une vingtaine d’annÊes. Ils percent le bÊton ou le recouvrent, ouvrant un nouveau champ des possibles. Bien qu’ils soient tous diffÊrents, ils ont pour traits communs d’être des jardins parta-� gÊs, Êducatifs et respectueux de l’environnement.

Jardin Croq’

RĂŠseau ĂŠcole et Nature

L’Êducation à l’environnement pour comprendre le monde, agir et vivre ensemble

rd s Ga Ange

62) ins (

Lyon

(69)

a Arnag Jardin

(33)

t DĂŠcine s

(69)


Le Jardin

Le Jardin des possibles

‡ 5HSqUHV SpGDJRJLTXHV Comment valoriser le potentiel Êducatif du jardin ? ‡ 5HSqUHV pFRORJLTXHV Comment rÊaliser un jardin respectueux de l’environnement ? Cet ouvrage est une rÊÊdition qui a ÊtÊ revisitÊe et rÊactualisÊe. Il est le fruit d’un travail collectif de personnes œuvrant dans les domaines de l’Êducation de l’environnement et des jardins partagÊs au sein de deux rÊseaux : le RÊseau Ecole et Nature et le rÊseau du Jardin dans Tous Ses Etats (JTSE).

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Brest

s i s b o les p s e d Guide mĂŠthodologique pour accompagner les projets de jardins partagĂŠs, ĂŠducatifs et ĂŠcologiques

Ecobo

COUV Jardin St e Madelein e

Les Pot ’iron

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ET

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3URMHW PHQp DYHF OH VRXWLHQ ÀQDQFLHU GH OD DRAAF de Rhône-�Alpes par les crÊdits attribuÊs au Programme National pour l'Alimentation.

RÉSEAU ECOLE

RĂŠseau ĂŠcole et Nature

(29)

) x (75

NATURE

Le Jardin des Possibles accompagne tout au long de leur dÊ-� marche diffÊrents types de porteurs de projet de jardin. Il prÊ-� cise, dans un premier temps, les Êtapes-�clÊs du montage d’un

‡ 5HSqUHV PpWKRGRORJLTXHV Comment monter un projet de jardin de manière participative ?

Le Jardin des Possibles -�

Vous avez un projet de jardin partagÊ, Êducatif et respectueux de l’environnement ? Vous voulez dÊvelopper les activitÊs pÊda-� gogiques dans un jardin existant ? Que vous soyez un groupe de jardiniers, une association d’Êducation à l’environnement, un maire, une Êquipe d’enseignants, un centre social, des habi-� tants‌ cet ouvrage vous concerne.

SURMHW SDUWLFLSDWLI SXLV LO DSSRUWH GHV SLVWHV GH UpĂ H[LRQ HW GHV RULHQWDWLRQV FRQFUqWHV RUJDQLVpHV VHORQ WURLV VpULHV GH Š Ă€FKHV repères Âť :

Guide mĂŠthodologique

Guide mÊthodologique pour accompagner les projets de jardins partagÊs, Êducatifs et Êcologiques Face à la pression urbaine, au bÊtonnage des villes, à l’effri-� tement du lien social et des valeurs et face à la pauvretÊ, des jardins partagÊs et Êducatifs se sont crÊÊs et multipliÊs depuis une vingtaine d’annÊes. Ils percent le bÊton ou le recouvrent, ouvrant un nouveau champ des possibles. Bien qu’ils soient tous diffÊrents, ils ont pour traits communs d’être des jardins parta-� gÊs, Êducatifs et respectueux de l’environnement.

Jardin Croq’

RĂŠseau ĂŠcole et Nature

L’Êducation à l’environnement pour comprendre le monde, agir et vivre ensemble

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Lyon

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ItinĂŠraires

des Jardins des possibles

8QH pFROH

Plongez-â€?vous dans les “ItinĂŠraires des Jardins des possiblesâ€? : vous y dĂŠcouvrirez six histoires de jardin avec leurs problèmes et leurs parcours respectifs de la graine du projet jusqu’aux premières pousses. Les ĂŠtapes incontournables sont notĂŠes, une dĂŠmarche cohĂŠrente, issue de multiples expĂŠriences, est dĂŠclinĂŠe suivant diffĂŠrentes variantes. A chaque ĂŠtape, les numĂŠros renvoient j GHV Ă€FKHV GpWDLOOpHV Votre situation, votre problĂŠmatique ont probablement des ressemblances avec certaines de ces histoires.

Un groupe de jardiniers familiaux souhaite ouvrir des parcelles pour crÊer un jardin pÊdagogique accessible à des personnes handicapÊes. /HXU SUREOqPH DX GpSDUW Qui va s’occuper de ce projet ?

‡ G¡LQLWLDWHXU FHOXL TXL D O¡LGpH t de porteur de projet, celui qui va la mettre en Ĺ“uvre, t d’animateur celui qui va l’animer et en ĂŞtre le moteur, t de participant jardinier

A vous d’adapter la dÊmarche et de SLRFKHU GDQV OHV ÀFKHV SRXU QRXUULU YRWUH Upà H[LRQ

8QH LQVWLWXWLRQ Une mairie a l’idÊe de crÊer un jardin d’habitants en pied d’immeubles en quartier sensible. /HXU SUREOqPH DX GpSDUW Ce projet peut-�il fonctionner ici ? Est-�ce possible de faire participer les habitants ?

RĂŠdaction rapide d’un texte d’intention comprenant : ‡ XQH SUpVHQWDWLRQ GX WHUUDLQ V¡LO H[LVWH ‡ XQH SUpVHQWDWLRQ GX SXEOLF FRQFHUQp ‡ OHV JUDQGHV OLJQHV GX SURMHW ‡ OHV FKRL[ GH GpPDUFKH pFRORJLTXH HW GH SpGDJRJLHV SDUWLFLSDWLYHV ‡ XQH DUJXPHQWDWLRQ VXU OH ELHQ IRQGp GH O¡LGpH HW VXU VRQ pYROXWLRQ SRVVLEOH GDQV OH WHPSV

Il constitue le partenariat en s’appuyant sur le docu-� ment d’intention. Selon l’ampleur du projet, le parte-� nariat comprend le porteur de projet, les partenaires LQVWLWXWLRQQHOV DGPLQLVWUDWLIV WHFKQLTXHV ÀQDQFLHUV

4

Document d’intention Il comprend : ‡ O¡LGHQWLĂ€FDWLRQ GX SXEOLF ‡ XQ FRQVWDW GHV EHVRLQV HW GHV DWWHQWHV ‡ XQH SUpVHQWDWLRQ GX WHUUDLQ V¡LO HVW FRQQX

/¡LQLWLDWHXU SUpFLVH OHV JUDQGHV OLJQHV GX SURMHW HW HQ YpULĂ€H OD SHUWLQHQFH Cela suppose une prise de conscience des enjeux du projet, de la responsabilitĂŠ engagĂŠe vis-â€?Ă -â€?vis des habitants qui se traduit par : ‡ O¡REOLJDWLRQ GH SUpYRLU XQH DFWLRQ j ORQJ WHUPH SDU OD FRQVWUXFWLRQ G¡XQ SDUWHQDULDW avec des institutions et associations de terrain, ‡ OD QpFHVVLWp GH FRQVWUXLUH XQ FDGUH G¡DQLPDWLRQ ‡ OD PLVH HQ SODFH G¡XQ IRQFWLRQQHPHQW SDUWLFLSDWLI HQWUH O¡LQVWLWXWLRQ FRPPDQGLWDLUH les partenaires et les habitants, ‡ OH UpHO UHVSHFW GHV DVSLUDWLRQV GHV KDELWDQWV ‡ OHV JUDQGHV OLJQHV GX SURMHW ‡ VRQ SRWHQWLHO HW VD SHUWLQHQFH ‡ OH UpSHUWRLUH GHV SDUWHQDLUHV SRVVLEOHV ‡ XQH DSSURFKH EXGJpWDLUH JOREDOH

4 75289(5 81 3257(85 '( 352-(7 &216758,5( /( 3$57(1$5,$7

N ÀFKHV j FRQVXOWHU SRXU LQIR 41 ÀFKHV j FRQVXOWHU LPSpUDWLYHPHQW

Document documents Ă rĂŠdiger en cours de parcours

'HV KDELWDQWV Des habitants ont envie de crĂŠer un jardin partagĂŠ.

L’intention dĂŠtermine dans quel domaine chercher une institution ou association locale (social, ĂŠducatif, santĂŠ, WHFKQLTXH HQYLURQQHPHQW VFLHQWLĂ€TXHÂŤ PrivilĂŠgier les critères de reconnaissance du public attendu et la capacitĂŠ Ă animer un projet avec une dimension participative (le porteur de projet peut ĂŞtre l’initiateur du projet).

/HXU SUREOqPH DX GpSDUW Comment trouver un terrain ?

‡ 3UpVHQWDWLRQ GX JURXSH ‡ 3UpFLVLRQ GHV DWWHQWHV

‡ 3LVWH GH SDUWHQDULDW ‡ &KRL[ GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH HW pFRORJLTXH

Comprenant : ‡ OH FDGUH MXULGLTXH G¡DWWULEXWLRQ du terrain s’il prĂŠexiste ‡ OHV U{OHV UHVSHFWLIV des partenaires ‡ OHV REMHFWLIV

Parfois, le porteur de projet est aussi l’animateur.

e78'( '8 7(55$,1 (7 '( 621 &217(;7(

e/$%25$7,21 '8 352-(7 3e'$*2*,48(

Le porteur de projet et l’animateur Êtudient l’espace initial et son contexte : ses composantes, ses atouts, ses contraintes.

Le porteur de projet et l’animateur ont Document maintenant repĂŠrĂŠ leurs objectifs, leurs contraintes, leurs atouts. projet pĂŠdagogique Ils peuvent en dĂŠduire des choix : RĂŠdaction d’un document-â€?projet comprenant : ‡ pWDEOLVVHPHQW G¡XQ SURJUDPPH SpGDJRJLTXH et d’une progression, ‡ XQ UDSSHO GX FDGUH GX SURMHW ‡ OHV REMHFWLIV ‡ RUJDQLVDWLRQ GX IRQFWLRQQHPHQW GHV XVDJHV ‡ OH SURJUDPPH SpGDJRJLTXH ‡ FRQFHSWLRQ GHV JUDQGV DPpQDJHPHQWV HW GHV ‡ OH IRQFWLRQQHPHQW HW OHV XVDJHV amĂŠnagements non rĂŠalisables par les futurs ‡ OH SURMHW G¡DPpQDJHPHQW participants.

)250$/,6$7,21 '(6 2%-(&7,)6 '8 352-(7 3e'$*2*,48(

A partir de l’expression de leurs attentes et idĂŠes, OH SRUWHXU GH SURMHW HW O¡DQLPDWHXU GpĂ€QLVVHQW des objectifs pĂŠdagogiques plus opĂŠrationnels ainsi que leur choix en matière de pĂŠdagogie. Les futurs participants peuvent ĂŞtre consultĂŠs, leurs attentes, idĂŠes ou craintes nourriront le projet.

&216758&7,21 '8 &$'5( '¡$775,%87,21 '8 7(55$,1

Le porteur de projet du terrain ou les jardiniers posent le cadre juridique d’attribution du terrain (vente, location, prêt, don).

9pULĂ€FDWLRQ GH OD SHUWLQHQFH GHV FKRL[ HW DMXVWHPHQWV

4

‡ OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV HW OH PRQWDJH Ă€QDQFLHU ‡ OH PRGH G¡pYDOXDWLRQ HW GH VXLYL GX SURMHW ‡ OH FDOHQGULHU &H GRFXPHQW HVW YDOLGp SDU OHV LQVWDQFHV VFRODLUHV HW SDU OHV SDUWHQDLUHV

Dans les jardins pĂŠdagogiques, la participation peut ĂŞtre ponctuelle, ĂŠtalĂŠe sur quelques sĂŠances ou rĂŠgulière tout au long de l’annĂŠe. Peuvent exister et cohabiter sur le mĂŞme espace : ‡ GHV JURXSHV FDSWLIV PLOLHX scolaire, mĂŠdical, centres aĂŠrĂŠs‌) constituĂŠs Ă partir d’un partenariat avec des institutions, ‡ GHV JURXSHV EDVpV VXU OH volontariat (chantiers de formation,ÂŤ club-â€?jardin Âť enfants ou adultes‌) consti-â€? tuĂŠs Ă partir d’une commu-â€? nication dans les lieux et supports parcourus par les publics attendus.

par l’animateur ou par les habitants initiateurs, comme inscrit dans le cadre du projet: porte à porte, rÊunion publique, expositions, ÊvÊ-� nements festifs ou conviviaux...

e/$%25$7,21 '8 352-(7

Le porteur de projet et l’animateur Êtudient l’espace initial et son contexte : ses composantes, ses atouts, ses contraintes.

Le groupe a maintenant repÊrÊ ses besoins, ses dÊsirs, ses contraintes. Selon le projet, il peut faire ses choix : trouver un mode de fonctionnement, prÊvoir l’organisation de l’espace, la gestion de l’eau et des dÊchets...

5(&8(,/ '(6 5(35e6(17$7,216

Après avoir rappelĂŠ le cadre, l’animateur invite chacun Ă exprimer ses attentes, ses idĂŠes, ses craintes par rap-â€? port au projet et Ă ĂŠcouter celles des autres. Le groupe construira son projet en en tenant compte. )250$/,6$7,21 '(6 2%-(&7,)6 '(6 -$5',1,(56

/¡DQLPDWHXU LQYLWH OH JURXSH j GpĂ€QLU VHV SURSUHV REMHFWLIV Ă partir des questions-â€?clĂŠs : pour quoi faire ? pour qui ? par qui ? avec qui ? Pourquoi des pratiques respectueuses de l’environnement ? quels sont les moyens disponibles ?

4

9pULĂ€FDWLRQ GH OD SHUWLQHQFH GHV FKRL[ HW DMXVWHPHQWV

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Les participants jardiniers Êtudient l’espace sur lequel est situÊ leur projet : ses composantes, ses atouts, ses contraintes.

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Le groupe a maintenant repÊrÊ ses besoins, ses dÊsirs, ses contraintes. Selon le projet, il peut faire ses choix : trouver un mode de fonctionnement, prÊvoir l’organisation de l’espace, la gestion de l’eau et des dÊchets... 9pULÀFDWLRQ GH OD SHUWLQHQFH GHV FKRL[ HW DMXVWHPHQWV

5(&8(,/ '(6 5(35e6(17$7,216

Après avoir rappelĂŠ le cadre, l’animateur invite chacun Ă exprimer ses attentes, ses idĂŠes, ses craintes par rapport au projet et Ă ĂŠcouter celles des autres. Le groupe construira son projet en en tenant compte.

/¡DQLPDWHXU LQYLWH OH JURXSH j GpĂ€QLU VHV SURSUHV objectifs Ă partir des questions-â€?clĂŠs : pour quoi faire ? pour qui ? par qui ? avec qui ? Pourquoi des pratiques respectueuses de l’environnement ? Quels sont les moyens disponibles ?

Construction du projet par les participants jardiniers

e78'( '8 7(55$,1 (7 '( 621 &217(;7(

C’est un projet dans le projet : il est plus restreint. Exemples : produire des lÊgumes pour cuisiner, amÊnagement d’une zone du jardin, rÊalisation d’un abri‌

)250$/,6$7,21 '(6 2%-(&7,)6 '(6 -$5',1,(56

Autres jardins partagĂŠs

02%,/,6$7,21 '(6 +$%,7$176

(WDSH Construction du projet par les participants jardiniers

&2167,787,21 '8 *5283( '( 3$57,&,3$176 -$5',1,(56 '$16 /(6 -$5',16 3e'$*2*,48(6

‡ OHV FKRL[ GH GpPDUFKH SDUWLFL-� pative et Êcologique ‡ OHV PR\HQV KXPDLQV WHFKQLTXHV HW ÀQDQFLHUV ‡ OH FDOHQGULHU

Le cadre du projet Êtant posÊ, le porteur de projet peut lancer sa recherche de terrain. Il dispose d’arguments et de l’appui des partenaires. Les institutions locales, mairies, communautÊ urbaine, organismes HLM dÊtiennent souvent la Solution.

5

Document cadre

75289(5 81 7(55$,1

Les habitants se posent les questions suivantes : qu’est ce qu’un jardin partagÊ pour nous ? Quelles sont nos attentes ? Vers quels partenaires nous tourner ? Comment allons-�nous faire ?

Document d’intention

Le porteur de projet et les partenaires (les initiateurs ou commanditaires deviennent partenaires s’ils veulent par-� ticiper à la suite) se posent ensemble à un niveau gÊnÊral, les questions-�clÊs : un jardin pour quoi faire ? pour qui ? Par qui ? avec qui ? quel type de jardin ? comment pratiquer la participation ? pourquoi utiliser des pratiques respectueuses de l’environnement ? Quels sont les besoins, les contraintes ? 4XHOV VRQW OHV PR\HQV KXPDLQV PDWpULHOV HW ÀQDQFLHUV j mettre en œuvre ? Quels types d’animation dÊvelopper ?

4

5(&+(5&+( '( 02<(16 3285 ),1$1&(5 /¡$1,0$ 7,21 '8 352-(7 (7 3285 81 5(&587( 0(17 6, %(62,1

&216758&7,21 '8 &$'5( '8 352-(7

/pJHQGH ÀFKHV SRXU PHQHU j ELHQ OH SURMHW

Comprenant : ‡ OHV U{OHV UHVSHFWLIV GHV SDUWHQDLUHV ‡ OHV PR\HQV KXPDLQV WHFKQLTXHV HW ÀQDQFLHUV ‡ OHV REMHFWLIV JpQpUDX[ ‡ OHV FKRL[ GH GpPDUFKH SDUWLFLSD-� ‡ OH FDOHQGULHU JpQpUDO tive et Êcologique

Jardins pĂŠdagogiques

eWDSH Construction du projet pÊdagogique de jardin par le porteur de projet et l’animateur

Document cadre

&2167,787,21 '8 3$57(1$5,$7 3$5 /( 3257(85 '( 352-(7

Les jardiniers se posent les questions suivantes : ‡ $YRQV QRXV GHV VRXKDLWV RX GHV FRQGLWLRQV TXDQW j O¡XWLOLVDWLRQ GX WHUUDLQ " cadre juridique, durĂŠe, type de jardin, de culture, public concernÊ‌ ‡ 9RXORQV QRXV SDUWLFLSHU DX SURMHW " ‡ /HV UpSRQVHV VRQW HOOHV FRKpUHQWHV HQWUH HOOHV HW DX YX GX WHUUDLQ "

8QH DVVRFLDWLRQ VRFLR pGXFDWLYH Un centre social a un projet de jardin inter-� gÊnÊrationnel, mais pas de terrain. /HXU SUREOqPH DX GpSDUW Comment trouver un terrain ? Est-�ce possible de commencer sans terrain ?

RĂŠalisation du projet

Jardins pĂŠdagogiques

/H FDGUH H[LVWH F¡HVW OH FDGUH VFRODLUH /HV HQVHLJQDQWV YpULĂ€HQW que le principe d’un jardin s’inscrit bien dans le projet d’Êcole et s’assurent de l’accord des instances pĂŠdagogiques et administratives (acadĂŠmie, direction de l’Êtablissement). S’ils font appel Ă d’autres partenaires (associations, services tech-â€? niques...), un cadre complĂŠmentaire est construit avec ceux-â€?ci.

Document d’intention

ou que vous ayez ces 4 fonctions Ă la fois,

La septième histoire‌ c’est la vĂ´tre ! Avec ses singularitĂŠs.

Un groupe d’animateur a un projet de jardin pÊdagogique accueillant enfants et adultes. /HXU SUREOqPH DX GpSDUW Comment trouver un terrain ?

ĂŠlaboration du projet

9e5,),&$7,21 38,6 &216758&7,21 '8 &$'5( '8 352-(7

4

Les enseignants, les animateurs prĂŠcisent les grandes lignes du projet en tant que porteurs de projet.

8QH DVVRFLDWLRQ G¡pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW

'HV MDUGLQLHUV

Que vous ayez, en tant que personne ou entitĂŠ, la fonction :

appuyez-�vous sur ces parcours pour composer votre propre cheminement.

Un groupe d’enseignants a le projet de rÊaliser un jardin pÊdagogique sur un terrain à disposition dans l’Êcole. /HXU SUREOqPH DX GpSDUW Comment s’y prendre ? Par quoi commencer ?

Construction du cadre du projet

Construction du partenariat

PrĂŠcision des intentions

DĂŠpart des 6 idĂŠes de projet

Document projet des participants jardiniers

jardin

Le sort de terre ! Alors on plante !

RĂŠdaction d’un document projet comprenant : ‡ OH SURMHW G¡DPpQDJHPHQW ‡ OHV REMHFWLIV RSpUDWLRQQHOV ‡ OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV OH PRQWDJH Ă€QDQFLHU ‡ OH IRQFWLRQQHPHQW ‡ OH PRGH GH VXLYL HW G¡pYDOXDWLRQ GX SURMHW ‡ OH FDOHQGULHU 9DOLGp SDU O¡DQLPDWHXU

Si besoin :

Document projet RĂŠdaction d’un document projet comprenant : ‡ XQ UDSSHO GX FDGUH GX SURMHW ‡ OHV REMHFWLIV ‡ OH IRQFWLRQQHPHQW HW OHV XVDJHV ‡ OH SURMHW G¡DPpQDJHPHQW ‡ OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV OH PRQWDJH Ă€QDQFLHU ‡ OH PRGH GH VXLYL HW G¡pYDOXDWLRQ GX SURMHW ‡ OH FDOHQGULHU &H GRFXPHQW HVW YDOLGp SDU OHV MDUGLQLHUV O¡DQLPDWHXU HW OHV SDUWHQDLUHV pYHQWXHOV

5(&+(5&+( '( 02<(16 +80$,16 0$7e5,(/6 ),1$1&,(56 6833/e0(17$,5(6

4

Si besoin : 5e$/,6$7,21 '(6 $0e1$*(0(176 +256 '( /$ 3257e( '(6 )87856 -$5',1,(56


Sommaire Couverture -� ItinÊraires des Jardins des possibles 3 -� PrÊface regards croisÊs

&RPPHQW YDORULVHU OH SRWHQWLHO pGXFDWLI GX MDUGLQ "

5 -� Introduction

55 -� Introduction

7 -â€? Les ĂŠtapes-â€?clĂŠs du montage du projet 11 -â€? Repères mĂŠthodologiques Comment monter un projet de jardin participatif ? 11 -â€? Introduction 14 -â€? Fiche 1 -â€? Un jardin, avec qui et pour qui ? ,GHQWLĂ€HU OHV DFWHXUV GX SURMHW

18 -â€? Fiche 2 -â€? Mener son projet de façon collective et participative )DYRULVHU OHV GpPDUFKHV TXL LPSOLTXHQW FKDFXQ

23 -� Fiche 3 -� Un jardin, pour quoi faire ?

3UpFLVHU HW RUJDQLVHU OHV REMHFWLIV GX SURMHW

26 -� Fiche 4 -� Quel type de jardin ?

5HSpUHU OHV W\SHV GH MDUGLQ TXL FRUUHVSRQGHQW OH PLHX[ DX SURMHW

28 -� Fiche 5 -� Trouver le terrain

3RXU SDVVHU GX UrYH j OD UpDOLWp

32 -� Fiche 6 -� Analyser l’Êtat initial du terrain

,GHQWLĂ€HU VHV FDUDFWpULVWLTXHV SK\VLTXHV ELRORJLTXHV HW pFRORJLTXHV

35 -� Fiche 7 -� Analyser le contexte historique et social du terrain

5HFKHUFKHU OHV OLHQV H[LVWDQW HQWUH OH VLWH VRQ HQYLURQQHPHQW KXPDLQ HW VRQ KLVWRLUH

38 -� Fiche 8 -� PrÊvoir les usages et le fonctionnement du jardin 41 -� Fiche 9 -� Concevoir l’amÊnagement du jardin 2UJDQLVHU HW FDUDFWpULVHU OHV HVSDFHV

48 -� Fiche 10 -� RÊaliser un budget prÊvisionnel 3UpYRLU OHV GpSHQVHV HW OHV UHFHWWHV

52 -� Fiche 11 &KHUFKHU GHV ÀQDQFHPHQWV OÚ et comment ?

2

55 -â€? Repères pĂŠdagogiques

Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

58 -� Fiche 12 -� La pÊdagogie de projet 8QH PpWKRGH DFWLYH HW PRWLYDQWH

62 -� Fiche 13 -� Trois grands principes de la formation

6H IRUPHU VHXO DYHF OHV DXWUHV HW DX FRQWDFW GX PRQGH

64 -� Fiche 14 -� Alterner diffÊrentes approches pÊdagogiques

3RXU DERUGHU OHV PXOWLSOHV IDFHWWHV GX MDUGLQ HW UHVSHFWHU OD GLYHUVLWp GHV SDUWLFLSDQWV

68 -� Fiche 15 -� Jardiner avec un groupe 7HFKQLTXHV HW VSpFLÀFLWpV

73 -� Fiche 16 -� AmÊnager pour Êduquer

&RQFHYRLU XQ DPpQDJHPHQW HW GHV LQVWDOODWLRQV SpGDJRJLTXHV

77 -â€? Repères ĂŠcologiques &RPPHQW UpDOLVHU XQ MDUGLQ UHVSHFWXHX[ GH O¡HQYLURQQHPHQW " 77 -â€? Introduction 79 -â€? Fiche 17 : Penser les amĂŠnagements ĂŠcologiques *pUHU O¡HDX O¡pQHUJLH HW OHV GpFKHWV

82 -� Fiche 18 : Entretenir la vie et la fertilitÊ du sol

3UHQGUH VRLQ GX SUHPLHU DOOLp GX MDUGLQLHU

86 -� Fiche 19 : Choisir les plantes et les cultures

3RXU XQH ERQQH JHVWLRQ GH OD Ă RUH VDXYDJH HW GHV YpJpWDX[ FXOWLYpV DX MDUGLQ

89 -� Fiche 20 : ProtÊger les cultures

&RPPHQW pORLJQHU QDWXUHOOHPHQW OHV DGYHQWLFHV UDYDJHXUV HW PDODGLHV "

91 -� Jardins et dÊveloppement durable 8Q FKHPLQ YHUV XQH WUDQVLWLRQ pFRORJLTXH

101 -� Ressources 107 -� Remerciements


Préface regards croisés /D SDUROH HVW j FHOOHV HW FHX[ TXL RQW XWLOLVp FHV UHSqUHV PpWKRGRORJLTXHV GDQV OH PRQWDJH GH OHXUV SURMHWV GH MDUGLQ LOV V H[SULPHQW GHSXLV GLIIpUHQWHV UpJLRQV GH )UDQFH HW WUDYDLOOHQW VXU GHV PpWLHUV OLpV j O pGXFDWLRQ j O HQYLURQQHPHQW DX GpYHORSSHPHQW GXUDEOH j O DQLPDWLRQ RX PrPH OHV VHUYLFHV WHFKQLTXHV GH FROOHFWLYLWpV« &H VRQW GH VLPSOHV FLWR\HQV GHV pFULYDLQV GHV pFRORJXHV« -·DL XWLOLVp OH Jardin des possibles FRPPH XQ JXLGH 3DV XQLTXHPHQW SRXU OHV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV PDLV SRXU WRXV OHV W\SHV GH MDUGLQV FROOHFWLIV HW PrPH SRXU G·DXWUHV SURMHWV HQYLURQQHPHQWDX[ ,O P·D DLGp j VWUXFWXUHU PHV QRWHV G·LQWHQWLRQ VL DXMRXUG·KXL MH VXLV DXWRQRPH VXU FHW DVSHFW HW M DL GpYHORSSp PHV SURSUHV RXWLOV OD EDVH D EHO HW ELHQ pWp OH Jardin des possibles

$K OHV UHSqUHV PpWKRGRORJLTXHV GX Jardin des possibles ! $X Gp EXW oD JUDWWDLW HW SXLV MH P·\ VXLV IDLW '·DXWDQW TXH OD GpPDUFKH Q·HVW SDV VL pORLJQpH GH O·HQTXrWH MRXUQDOLVWLTXH SRVHU GHV TXHV WLRQV VH SRVHU GHV TXHVWLRQV SHQVHU DX SXEOLF QH SDV SDVVHU j F{Wp GHV IRQGDPHQWDX[ DYRLU GH OD VXLWH GDQV OHV LGpHV SRXU QH SDV OHV SHUGUH HQ FRXUV GH URXWH«

3OXV WDUG MH PH VXLV QRXUUL j QRXYHDX GH VHV SDJHV VXUWRXW OHV SUHPLqUHV DYHF OHV UHSqUHV PpWKRGRORJLTXHV HW M·DL FRQoX XQ PRGXOH GH IRUPDWLRQ SRXU OHV &1)37 GH /LOOH 5RXHQ HW /LPRJHV © &RQFHYRLU DPpQDJHU HW DQLPHU XQ MDUGLQ SpGDJRJLTXH " ª

&HV WHPSV FL PLHX[ FRPSUHQGUH OHV pFKHFV HVW SUREDEOHPHQW FH TXL PH SDVVLRQQH OH SOXV GHYDQW OH IRLVRQQHPHQW GHV LQLWLDWLYHV HW OD GpEDXFKH G·pQHUJLH PDO HPSOR\pH (W FHOD IDLW SDUWLH LQWpJUDQWH GH OD GpPDUFKH SXLVTXH OD FRKpUHQFH HQWUH OHV REMHFWLIV HW OHV PR\HQV PLV HQ ±XYUH GRLW rWUH YDOLGpH &·HVW GRQF ELHQ SOXV TX·XQ JXLGH SOXW{W XQ FKHPLQ GH YLH TXL LQFLWH j UrYHU XWLOH SRXU WRXV

1RWH G·LQWHQWLRQ PRGXOH GH IRUPDWLRQ FH JXLGH P·D LQVSLUp HW MH PH VXLV DSSURSULp VD GpPDUFKH PpWKRGRORJLTXH &DU ÀQDOHPHQW SOXW{W TXH G·DSSRUWHU GHV UHFHWWHV FOp HQ PDLQ OH Jardin des pos-‐ sibles QRXV SRXVVH j QRXV SRVHU OHV ERQQHV TXHVWLRQV DX ERQ HQ GURLW DX[ ERQQHV SHUVRQQHV HW DX ERQ PRPHQW

Jean-‐Paul COLLAERT -‐ Journaliste écrivain et jardinier «

Le Jardin des possibles P·D DLGp j FRQVWUXLUH XQH GpPDUFKH SHUVRQ QHOOH HW SURIHVVLRQQHOOH Emmanuel CARON – Écologue : Société ECO’Logique à Lille

Le Jardin des Possibles -‐ Repères méthodologiques

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Le Jardin des possibles Q¡HVW SDV XQH PpWKRGH GH MDUGLQDJH PDLV OD WUDFH GX FKHPLQHPHQW G¡XQ JURXSH GH MDUGLQLHUV RX SDV GpVLUHX[ GH G¡H[SORUHU GHV SLVWHV PXOWLSOHV GH SURMHWV GH MDUGLQV (Q YLOOH RX D OD FDPSDJQH WRXW RX SUHVTXH HVW SHUPLV DX MDUGLQ LO VXIĂ€W GH VH ODQFHU &HV pFKDQJHV ULFKHV HW MR\HX[ P¡RQW EHDXFRXS DSSRUWp ORUV GH OD PLVH HQ SODFH GX UpVHDX 0DLQ 9HUWH GHV MDUGLQV SDUWD JpV GH 3DULV LOV VRQW PDLQWHQDQW SOXV GH 6RXYHQW M¡DL FRQVHLOOp DX[ DVVRFLDWLRQV OD OHFWXUH GX Jardin des Possibles SRXU pODERUHU OHXU SURMHW FROOHFWLI WHPSV SDUIRLV QpJOLJp HW SRXUWDQW VL LPSRUWDQW SRXU TXH OD PD\RQQDLVH SUHQQH Antoine CASSARD -â€? ChargĂŠ de projets dĂŠveloppement durable Ă l'Agence d'ĂŠcologie urbaine de la mairie de Paris ,O QRXV D SHUPLV HQ GpEXW GH SDUFRXUV G DYRLU XQH YLVLRQ G HQVHPEOH GH OD PpWKRGRORJLH GH SURMHW j HPSOR\HU SRXU OD FUpDWLRQ GX MDUGLQ Fabienne DEBOS -â€? Jardinière puis animatrice "Jardin partagĂŠ de St-â€? Claude" Association Humeur Bio & HVW HQ PH SORQJHDQW GDQV OHV DUFKLYHV GH MDUGLJ{QH MDUGLQ SpGDJR JLTXH O\RQQDLV Âľ TXH M DL UHQFRQWUp OH Jardin des possibles 5HWURX YDQW OD SpGDJRJLH GH SURMHW SRXU FRQFHYRLU HW DPpQDJHU XQ MDUGLQ TXHOOH EHOOH LGpH DYDLHQW LOV HX /D GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH HW OHV Ă€FKHV ´ PRQWDJH GH SURMHW Âľ P RQW RXWLOOpH SDU OHXU TXHVWLRQQHPHQW /RUV G DFFRPSDJQHPHQWV GH SURMHW GH MDUGLQV SDUWDJpV M DL IDLW UpIp UHQFH j FHV TXHVWLRQV GH IRQG SRXU DLGHU GHV JURXSHV j PHWWUH HQ SODFH OH IRQFWLRQQHPHQW GH OHXU MDUGLQ RX G DXWUHV j YLVXDOLVHU OHV GLIIpUHQWHV pWDSHV GH FRQFHSWLRQ HW GH UpDOLVDWLRQ G XQ WHO SURMHW Emilie BONJEAN -â€? Animatrice du Passe-â€?jardins Ă Lyon

4

Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

(Q TXDQG QRXV QRXV VRPPHV ODQFpV GDQV O DYHQWXUH GX ´ MDUGLQ GH WD VÂąXU Âľ RQ HVW WRPEp VXU OH Jardin des possibles HW DORUV RQ V HVW GLW F HVW SRVVLEOH HW RQ D FRPPHQFp j UrYHUÂŤ SUHVTXH DQV SOXV WDUG QRXV YRLOj Jean-â€?Philippe LASFARGUES -â€? Animateur au Centre Social Bordeaux Nord, pour le collectif du Jardin de ta sĹ“ur (collectif d'associations et d'habitants du quartier) ,O H[LVWH GH QRPEUHX[ RXYUDJHV WHFKQLTXHV VXU OD UpDOLVDWLRQ G XQ MDUGLQ MDUGLQ PpGLpYDO MDUGLQ GHV VLPSOHV MDUGLQ ELR MDUGLQ SDU WDJpÂŤ /H Jardin des possibles SUpVHQWH OHV SULQFLSHV GH EDVH SRXU VH ODQFHU GDQV O DYHQWXUH ´ MDUGLQ FROOHFWLI Âľ TXHOTXH VRLW VRQ VW\OH VD GHVWLQDWLRQÂŤ ,O HVW XQ IRUPLGDEOH UHFXHLO G DVWXFHV SUDWLTXHV TXL SHUPHW GH FUpHU WRXWHV VRUWHV GH MDUGLQV -H OH FRQVHLOOH DX[ HQVHL JQDQWV DQLPDWHXUV WHFKQLFLHQV G HVSDFHV YHUWV TXL V LQWpUHVVHQW DX MDUGLQ HW TXL VRXKDLWHQW HQ IDLUH XQ VXSSRUW SpGDJRJLTXH $YHF OXL WRXW HVW SRVVLEOH Jean-â€?Christophe MARCHE -â€? Coordinateur Education Environnement -â€? Ville et CommunautĂŠ Urbaine de Strasbourg


Introduction Pour des jardins partagés, éducatifs et écologiques ]

maintien de la diversité animale et végétale : la personne cultive un jardin écologique. L’intervention du jardinier implique donc des choix appropriés de pratiques culturales et de gestion de l’eau, de l’énergie, des déchets.

Face à la pression urbaine, au bétonnage des villes, à l’effritement du lien social et des valeurs et face à la pauvreté, des jardins par-‐ tagés et éducatifs se sont créés et multipliés depuis une vingtaine d’années. Ils percent le béton ou le recouvrent, ouvrant un nouveau champ des possibles. Bien qu’ils soient tous différents, ils ont pour traits communs d’être des jardins partagés, éducatifs et respectueux de l’environnement.

En un mot, ces jardins partagés, éducatifs et écologiques ré-‐ pondent aux besoins vitaux de nature, de lien social, de ré-‐ap-‐ propriation du cadre de vie public ou privé et d’accès à une ali-‐ mentation plus saine et moins chère. Ils nécessitent de prendre le temps et sont des lieux de développement personnel, artis-‐ tique ou poétique. Ils participent à la création d’une culture du dialogue et de la coopération entre les personnes.

Les jardins partagés sont conçus, construits et cultivés collectivement par ou avec les habitants d’un quartier ou d’un village. Ils sont aussi accessibles à tous et gérés d'une manière écologique.

Ces jardins offrent à chacun la possibilité d’agir concrètement, modestement et localement par soi-‐même et avec les autres. Ils sont une source d’alternatives au monde marchand dans lequel nous vivons. Ils peuvent aider et éduquer à un cheminement pour un changement nécessaire, urgent au regard des problématiques environnementales, sociales et économiques actuelles.

Un jardin partagé suppose une concertation et une coopération entre les jardiniers et les partenaires éventuels. Il fournit un cadre épanouissant pour découvrir, échanger, expérimenter, prendre des initiatives, devenir plus autonome. Les acteurs y construisent des projets collectifs dans lesquels ils prennent plaisir à faire ensemble, où ils apprennent à partager des responsabilités et à s’entraider. Au jardin, chacun peut s’enrichir au contact des autres, des éléments naturels et du monde vivant. Chacun peut observer la richesse, la diversité de la nature et prendre conscience de l’importance du res-‐ pect de soi-‐même, de l’autre et de ce qui nous entoure. Un jardin respectueux de l’environnement est un lieu où l’humain et la nature dialoguent. Là, la personne participe aux cycles natu-‐ rels : celui des saisons, du sol, de l’eau, de la matière organique, des végétaux… La personne jardine avec la nature créant un milieu équilibré où se conjuguent respect des ressources naturelles et

Le propos de cet ouvrage est de vous accompagner dans votre cheminement ] Vous êtes : XQ JURXSH G·KDELWDQWV TXL YRXGUDLW MDUGLQHU XQ WHUUDLQ SRXU UpFRO-‐ ter des légumes et de la convivialité de voisinage, GHV MDUGLQLHUV IDPLOLDX[ TXL VRXKDLWHQW RXYULU GHV SDUFHOOHV SRXU FUpHU un jardin pédagogique accessible à des personnes handicapées, XQH DVVRFLDWLRQ G·pGXFDWLRQ j O·HQYLURQQHPHQW TXL GpVLUH PRQWHU

Le Jardin des Possibles -‐ Repères méthodologiques

5


un jardin pĂŠdagogique accueillant aussi bien des groupes d’Êcoliers avec leurs enseignants que des adultes en formation. ‡ XQ pOX TXL D O¡LGpH GH FUpHU XQ MDUGLQ G¡KDELWDQWV HQ SLHG G¡LP-â€? meuble pour transformer une friche en un espace d’animation et de crĂŠation dans un quartier de la ville, ‡ XQH pTXLSH G¡HQVHLJQDQWV TXL SURMHWWH GH FUpHU XQ MDUGLQ SpGDJR-â€? gique comme support aux programmes des sciences de la vie et aux activitĂŠs artistiques dans l’Êcole, ‡ XQ FHQWUH VRFLDO TXL D XQ SURMHW GH MDUGLQ LQWHUJpQpUDWLRQQHOÂŤ Cet ouvrage vous concerne ! (QĂ€Q VL YRXV GpVLUH] FUpHU XQ QRXYHDX MDUGLQ RX GpYHORSSHU XQ YROHW pĂŠdagogique dans un jardin existant, le “ Jardin des possibles â€? vous accompagne tout au long de votre dĂŠmarche.

Comment valoriser le potentiel ĂŠducatif du jardin ? Comment uti-â€? liser le projet de jardin et le jardin lui-â€?mĂŞme comme supports pĂŠda-â€? JRJLTXHV " /HV Ă€FKHV ´ 5HSqUHV SpGDJRJLTXHV Âľ YRXV DLGHQW j LQWpJUHU la dimension pĂŠdagogique lors du montage du projet et Ă concevoir les activitĂŠs pĂŠdagogiques au jardin. Comment rĂŠaliser un jardin respectueux de l’environnement ? /HV Ă€FKHV ´ 5HSqUHV pFRORJLTXHV Âľ YRXV JXLGHQW GDQV OD FRQFHSWLRQ et la rĂŠalisation d’un jardin respectueux des ressources et des ĂŠqui-â€? libres naturels. Cet ouvrage peut s’utiliser de plusieurs manières.

Chaque projet, chaque jardin, se dĂŠveloppe dans un environnement GLIIpUHQW DYHF GHV LQGLYLGXV HW GHV REMHFWLIV VSpFLĂ€TXHV $XVVL QH sont fournies ici ni rĂŠponses toutes faites, ni “ recettes de cuisine â€? PDLV SOXW{W GHV SLVWHV GH UpĂ H[LRQ HW GHV RULHQWDWLRQV

‡ 9RXV DLPH] OLUH GHV KLVWRLUHV YRXV LGHQWLĂ€HU j GHV SHUVRQQDJHV " 3ORQJH] YRXV G¡DERUG GDQV OHV LWLQpUDLUHV GHV -DUGLQV GHV SRVVLEOHV VXU OD FRXYHUWXUH 6XLYH] OHV SDUFRXUV SURSRVpV HQ YRXV UHSRUWDQW DX Ă€O GH O¡KLVWRLUH DX[ Ă€FKHV PHQWLRQQpHV

Un menu “ Ă la carte â€?

‡ 9RXV SUpIpUH] YLVXDOLVHU HW FRPSUHQGUH OD GpPDUFKH JpQpUDOH SRXU YRXV UHSpUHU DYDQW GH YRXV ODQFHU GDQV O¡DYHQWXUH " 5HQGH] YRXV DX tableau rĂŠcapitulatif du montage de projet. La dĂŠmarche idĂŠale est dĂŠ-â€? WDLOOpH pWDSH SDU pWDSH DYHF GHV UHQYRLV DX[ Ă€FKHV FRUUHVSRQGDQWHV

´ /H -DUGLQ GHV SRVVLEOHV Âľ HVW FRQVWLWXp GH WURLV VpULHV GH Ă€FKHV Repères mĂŠthodologiques, Repères pĂŠdagogiques et Repères ĂŠco-â€? logiques dont la lecture est “ Ă la carte â€? : c’est Ă vous de composer votre menu, ainsi que l’ordre des ĂŠtapes, en fonction de vos envies, de votre projet et de votre rĂ´le dans le projet. Comment monter un projet de jardin participatif ? Quelles sont les ĂŠtapes-â€?clĂŠs du montage de projet et comment les animer de ma-â€? nière participative, pour qu'il soit le projet de tous et pour garantir VRQ DQFUDJH GXUDEOH GDQV OH WHUULWRLUH " /HV Ă€FKHV ´ 5HSqUHV PpWKR-â€?

6

dologiques � vous accompagnent dans le montage de votre projet, depuis l’idÊe initiale jusqu’à sa concrÊtisation.

Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 9RWUH SURMHW HVW GpMj ELHQ DYDQFp HW YRXV DYH] EHVRLQ GH FRQVHLOV VSpFLĂ€TXHV RX G¡H[HPSOHV " &RQVXOWH] GLUHFWHPHQW OHV Ă€FKHV HOOHV YRXV SHUPHWWURQW G¡HQULFKLU HW G¡pWD\HU YRWUH UpĂ H[LRQ


Les ĂŠtapes-â€?clĂŠs du montage de projet Si les participants sont au cĹ“ur de la dĂŠmarche, trois types d’ac-â€? teurs auront des rĂ´les-â€?clĂŠs dans le montage et la mise en Ĺ“uvre du projet : l’initiateur, le porteur de projet et l’animateur. Ils ont des fonctions diffĂŠrentes qui font appel Ă des compĂŠtences VSpFLĂ€TXHV 'DQV FHUWDLQV SURMHWV LO V¡DJLW HIIHFWLYHPHQW GH WURLV personnes, structures ou entitĂŠs diffĂŠrentes qui vont se passer le relais. Par exemple, dans le cas de la mairie qui a l’idĂŠe de crĂŠer un jardin d’habitants en pied d’immeuble, l’initiateur est le maire qui devient alors le commanditaire, le porteur de projet peut ĂŞtre une association locale et l’animateur un salariĂŠ de cette associa-â€? tion. Mais il arrive que l’initiateur dĂŠcide de porter lui-â€?mĂŞme le projet (cas de l'association d'ĂŠducation Ă l'environnement qui veut concevoir un jardin pĂŠdagogique) ou que le porteur de projet soit aussi l’animateur (cas de l’Êquipe d’enseignants qui veut crĂŠer un jardin pĂŠdagogique).

Un quatrième type d’acteurs a une grande importance aussi : le parti-â€? cipant-â€?jardinier. 'DQV O¡LGpDO G¡XQ MDUGLQ SDUWDJp LO V¡LPSOLTXH GqV OD phase de conception du projet. Il peut, dans certains cas, tenir tous les rĂ´les-â€?clĂŠs. Exemple : un groupe de voisins a l’initiative de crĂŠer un jardin sur une place du quartier. Il mobilise d’autres habitants. Puis une association est crĂŠĂŠe, qui porte le projet. La fonction d’animation est assumĂŠe par des habitants jardiniers qui ont ou acquièrent des capaci-â€? tĂŠs dans la gestion participative des projets. 'DQV XQ SURMHW SDUWLFLSDWLI XQH GHV GLIĂ€FXOWpV YD FRQVLVWHU j ELHQ repĂŠrer qui assume les diffĂŠrents rĂ´les : qui coordonne chaque ĂŠtape (l’initiateur, le porteur de projet ou l’animateur) et avec qui il met en Ĺ“uvre chaque ĂŠtape (seul, avec des partenaires, avec les participants). Le dĂŠroulĂŠ dĂŠtaillĂŠ des ĂŠtapes prĂŠsentĂŠ ci-â€?après prĂŠ-â€? cise ces questions importantes.

La plupart des projets de jardins partagĂŠs peuvent ĂŞtre dĂŠcoupĂŠs de façon idĂŠale de la manière suivante : ‡ 3KDVH GH FRQFHSWLRQ GH O¡LGpH MXVTX¡j OD PRELOLVDWLRQ GH Ă€QDQFHPHQWV A -â€? L initiateur prĂŠcise son intention, son idĂŠe de dĂŠpart. B -â€? Le porteur de projet construit le cadre du projet avec une ĂŠquipe de partenaires. & /¡DQLPDWHXU DFFRPSDJQH OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV GDQV O¡pODERUDWLRQ GH OHXU SURMHW j O¡LQWpULHXU GX FDGUH Ă€[p ‡ 3KDVH GH UpDOLVDWLRQ des premiers travaux aux activitĂŠs jardinières et ĂŠducatives. ' /HV SDUWHQDLUHV WHFKQLTXHV UpDOLVHQW OHV SUHPLHUV DPpQDJHPHQWV E -â€? Les participants-â€?jardiniers accompagnĂŠs par l’animateur rĂŠalisent les autres amĂŠnagements et dĂŠmarrent les activitĂŠs programmĂŠes. ‡ 3KDVH G¡pYDOXDWLRQ

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

7


Étapes de conception et de rÊalisation > 'pWDLO GHV pWDSHV GH FRQFHSWLRQ HW GH UpDOLVDWLRQ @

1

Construction du cadre du projet

SDU O¡LQLWLDWHXU

SDU OH SRUWHXU GX SURMHW HW OHV SDUWHQDLUHV

L’histoire commence à partir d’une idÊe. L’idÊe peut naÎtre d’une oppor-� tunitÊ (ex. : un terrain à disposition), d’une envie (ex. : envie de faire un jardin pÊdagogique, collectif‌) du constat d’un besoin (ex. : besoin d’un OLHX SDUWDJp GDQV XQ TXDUWLHU GLIÀFLOH 

2

L’initiateur prÊcise son idÊe HW HQ YpULÀH OH ELHQ IRQGp

3

L’initiateur rĂŠdige un “document d’intentionâ€?. Ce document expose : ‡ OH FRQWH[WH GX SURMHW ‡ OH SXEOLF FRQFHUQp ‡ OHV EHVRLQV HW OHV DWWHQWHV ‡ OH SRWHQWLHO GX SURMHW ‡ OHV JUDQGHV OLJQHV GX SURMHW SUHPLHUV REMHFWLIV HQYLVDJpV W\SH GH jardin, principes ĂŠducatifs‌, ‡ XQ UpSHUWRLUH GHV SDUWHQDLUHV SRVVLEOHV ‡ XQH DSSURFKH EXGJpWDLUH JOREDOH ‡ XQH HVTXLVVH GH FDOHQGULHU /H GRFXPHQW G¡LQWHQWLRQ SHUPHW GH YpULĂ€HU OD SHUWLQHQFH GH O¡LGpH HW j mobiliser des partenaires.

4

8

PrÊcision de l’idÊe de dÊpart

/¡LQLWLDWHXU LGHQWLĂ€H XQ SRUWHXU GH SURMHW auquel il passe le relais ; dans ce cas il devient le commanditaire tout en assurant un suivi de l'avan-â€? cement du projet. L’initiateur peut ĂŠgalement dĂŠcider de porter lui-â€? mĂŞme le projet.

Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

5

Le porteur de projet construit un partenariat en contactant tous les partenaires.

6

Il construit avec les partenaires le cadre dans lequel le projet va se dĂŠve-â€? lopper. Ce cadre s’Êlabore de manière participative Ă partir de questionne-â€? ments et d’Êchanges, animĂŠs par le porteur de projet.

7

Le porteur de projet rĂŠdige le “ document-â€?cadre â€? et le fait valider par l’ensemble des partenaires. ‡ OHV REMHFWLIV JpQpUDX[ ‡ OHV U{OHV UHVSHFWLIV GHV DFWHXUV ‡ OHV GpPDUFKHV SpGDJRJLTXHV j PHWWUH HQ ÂąXYUH ‡ OHV PR\HQV KXPDLQV WHFKQLTXHV HW Ă€QDQFLHUV ‡ OH FDGUH MXULGLTXH ‡ OH FDOHQGULHU JpQpUDO Ce document est le fondement du projet sur lequel le porteur de projet s’appuiera pour conduire les ĂŠtapes suivantes.

8

Le porteur de projet recherche le terrain propice à son projet (s’il n’en a pas à l’origine).

9

,O UHFKHUFKH OHV PR\HQV SRXU ÀQDQFHU OD VXLWH GX SURMHW VDODLUH Êventuel d’un animateur professionnel, Êtudes, travaux‌)

10

Il recrute, missionne ou mandate l’animateur. A moins qu’il ne dĂŠcide de se charger lui-â€?mĂŞme de l’animation du projet, le porteur de projet passe le relais Ă l’animateur, auquel il dĂŠlègue les phases suivantes du montage de projet, tout en gardant la responsabilitĂŠ.


Élaboration du projet

13

GLUHFWHPHQW SDU OH JURXSH GH SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV DYHF O¡DQLPDWHXU RX SDU OH SRUWHXU GH SURMHW HW O¡DQLPDWHXU MDUGLQV SpGDJRJLTXHV /¡DQLPDWHXU D SRXU PLVVLRQ GH YpULĂ€HU TXH OH SURMHW UHVSHFWH WRXMRXUV OH FDGUH SUpFpGHPPHQW Ă€[p 11

L’animateur prÊvoit les dÊmarches pÊdagogiques qu’il va mettre en œuvre avec le groupe de participants-�jardiniers pour monter le projet.

12

Il constitue le groupe de participants-�jardiniers ou l’Êlargit.

12 a

Le groupe de participants-�jardiniers formalise ses attentes et ses objec-� tifs opÊrationnels pour l’amÊnagement et le fonctionnement du jardin.

12 b

Parallèlement, le groupe de participants-â€?jardiniers analyse le terrain et ĂŠtudie son contexte socio-â€?historique, avec l’appui ĂŠventuel de par-â€? tenaires et de spĂŠcialistes. Il en dĂŠduit les contraintes Ă prendre en compte et les potentialitĂŠs Ă exploiter.

12 c

12 d

12 e

RĂŠalisation des premiers amĂŠnagements SDU OHV SDUWHQDLUHV WHFKQLTXHV 14

$YHF O¡DQLPDWHXU OH JURXSH GpĂ€QLW OHV XVDJHV HW OHV PRGDOLWpV GH IRQF-â€? tionnement du jardin et conçoit parallèlement ses amĂŠnagements. Avec l’apport ĂŠventuel de services des collectivitĂŠs ou de spĂŠcialistes (paysagiste, sourcier‌). Les rĂŠsultats de cette ĂŠtape sont formalisĂŠs par la rĂŠdaction d’une charte ou d’un règlement et d’un projet d’amĂŠ-â€? nagement (plan, maquette, descriptif) validĂŠs par le groupe de partici-â€? pants, le porteur de projet et aussi par les partenaires. C’est un moyen de s’assurer que chacun adhère au projet. Le groupe de participants et l’animateur, ĂŠpaulĂŠs par le porteur de pro-â€? MHW pODERUHQW OH EXGJHW SUpYLVLRQQHO &¡HVW O¡RFFDVLRQ GH YpULĂ€HU OD IDL-â€? VDELOLWp GX SURMHW VD PLVH DX SRLQW HQWUDvQH SDUIRLV GHV PRGLĂ€FDWLRQV Le groupe de participants, l’animateur et le porteur de projet prĂŠ-â€? voient le suivi et l’Êvaluation du projet : ils choisissent des critères et indicateurs ainsi que la mĂŠthodologie Ă suivre.

Les participants-â€?jardiniers, l’animateur et le porteur de projet rĂŠ-â€? digent le “ document projet â€?, il comporte : ‡ XQ UDSSHO GX FDGUH GX SURMHW ‡ OHV REMHFWLIV \ FRPSULV SpGDJRJLTXHV ‡ OH IRQFWLRQQHPHQW HW OHV XVDJHV ‡ OH SURMHW G¡DPpQDJHPHQW ‡ OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV ‡ OH EXGJHW SUpYLVLRQQHO HW OH PRQWDJH Ă€QDQFLHU ‡ OH FDOHQGULHU ‡ OHV PpWKRGHV GH VXLYL HW G¡pYDOXDWLRQ Ce document est validĂŠ par le groupe de participants, le porteur de pro-â€? jet et par les partenaires. C’est un outil de rĂŠfĂŠrence pour convaincre et pour rĂŠaliser.

Les partenaires techniques rÊalisent, s’il y a lieu, les travaux qui ne sont pas à la portÊe du groupe. En tant que reprÊsentant du porteur de projet, l’animateur assure directement le suivi des travaux ou bien il est l’interlocuteur du paysagiste, de l’architecte ou des services des collectivitÊs.

RÊalisation des autres amÊnagements et dÊmarrage des activitÊs jardinières et Êducatives SDU OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV DFFRPSDJQpV SDU O¡DQLPDWHXU 15

Et voilà ! Les activitÊs au jardin peuvent dÊmarrer. Les participants-�jardiniers rÊalisent des amÊnagements, prÊparent le terrain, jardinent, apprennent, discutent, organisent des fêtes‌ L’ani-� mateur poursuit sa mission d’animation.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

9


ÉTAPES DE CONCEPTION ET DE REALISATION A PrÊcision de l'intention

B Construction du cadre

C Élaboration du projet

' Premiers amĂŠnagements

CONCEPTION

1) IdĂŠe de dĂŠpart

5) Constitution du partenariat

2) PrÊcision de l'inten-� tion : Pourquoi ? Quoi ? Pour qui ? Avec qui ?‌

6) Construction collective du cadre : Pourquoi ? Quoi ? Pour qui ? Avec qui ?‌

3) RÊdaction du docu-� ment d'intention ,GHQWLÀFDWLRQ GX SRU-� teur du projet

7) RĂŠdaction du document cadre 8) Recherche du terrain 9) Recherche de moyens pour la suite du montage 10) Recrutement de l'animateur

Groupes upes Gro impliquĂŠs s impliquĂŠ Responsables bles Responsa

Initiateur

E DĂŠmarrage des activitĂŠs

RÉALISATION

11) PrÊparation du pro-� gramme pÊdagogique

16) RÊalisation des pre-� miers amÊnagements

12) Constitution du groupe de participants

17) RÊalisation des autres amÊnagements et dÊmarrage des activitÊs jardinières et Êducatives

13) Élaboration collective du projet : pourquoi ? quoi ? Pour qui ? Avec qui ? comment ? Combien ? Quand ? 14) RÊdaction du projet 15) Recherche des moyens KXPDLQV ÀQDQFLHUV matÊriels, nÊcessaires

Partenaires

Participants-�jardiniers (et partenaires)

Partenaires techniques

Participants-�jardiniers (et autres usagers)

Porteur de projet

Animateur et porteur de projet

Animateur et porteur de projet

Animateur

Remarques Le dĂŠroulement des ĂŠtapes peut paraĂŽtre long et complexe : il l'est souvent pour les projets de grande ampleur faisant intervenir de nombreux partenaires et pour les projets de dĂŠveloppement urbain situĂŠs sur le domaine public. En rĂŠalitĂŠ, un

10 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

dĂŠroulement logique se rĂŠpète du niveau gĂŠnĂŠ-â€? UDO MXVTX DX SOXV FRQFUHW GHV SKDVHV GH UpĂ H[LRQ aboutissent Ă des choix, elles sont suivies de la vĂŠri-â€? Ă€FDWLRQ GH OD SHUWLQHQFH GH FHV FKRL[ SXLV GH OHXU formalisation et de leur validation par les acteurs.

Pour les petits projets, les ĂŠtapes de formalisation HW GH YDOLGDWLRQ VRQW VRXYHQW VLPSOLĂ€pHV XQ WRXU GH WDEOH VXIĂ€W SDUIRLV O LPSRUWDQW HVW TXH FKDFXQ SXLVVH comprendre, s'exprimer et que les dĂŠcisions prises soient inscrites pour qu'il soit possible de s'y rĂŠfĂŠrer.


Comment monter un projet de jardin participatif ? Repères mÊthodologiques

Combien de projets de jardins partagĂŠs n’ont jamais vu le jour, combien n’ont pas vĂŠcu plus d’un an, FRPELHQ QH UpSRQGHQW SDV DX[ DWWHQWHV LQLWLDOHV " '¡DXWUHV YLYHQW ELHQ JUDQGLVVHQW HWÂŤ GRQQHQW HQYLH d’en faire autant ! L’expĂŠrience des uns et des autres peut aider les nouveaux candidats. Pourquoi des ĂŠchecs ? ´ &HOD Q¡LQWpUHVVDLW SHUVRQQH Âł ,PSRVVLEOH GH VH PHWWUH G¡DFFRUG HQWUH QRXV Âł /HV LQVWLWXWLRQV Q¡RQW SDV YRXOX GX SURMHW Âł /H SURMHW pWDLW WURS JUDQG LUUpDOLVDEOH Âł /¡DQLPDWHXU QH FRPSUHQDLW ULHQ DX MDUGLQ RX OH MDUGLQLHU UHVSRQVDEOH QH VDYDLW SDV DQLPHU Âł &¡pWDLW OD SDJDLOOHÂŤ Âľ 2Q UHOqYH VRXYHQW XQ PDQTXH GH PpWKRGH HW XQH GLIĂ€FXOWp j IDLUH HQVHPEOH TXL UpYqOHQW O¡DEVHQFH RX OD GpĂ€FLHQFH G¡XQ FDGUH G¡DQLPDWLRQ GX SURMHW /D PLVH HQ FRPPXQ HW O¡DQDO\VH GHV H[SpULHQFHV heureuses et malheureuses montrent que pour rĂŠussir dans le montage d’un projet partagĂŠ et avoir une chance de le voir perdurer, il est fondamental de lui donner une dimension participative et de le doter d’un cadre d’animation.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères MĂŠthodologiques

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12 Repères méthodologiques -‐

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Sommaire Comment monter un projet de jardin participatif ? Repères méthodologiques

14 18 23 26 28 32 35 38 41 48 52

Fiche 1 -‐ Un jardin, avec qui et pour qui ? Fiche 2 -‐ Mener son projet de façon collective et participative Fiche 3 -‐ Un jardin, pour quoi faire ? Fiche 4 -‐ Quel type de jardin ? Fiche 5 -‐ Trouver le terrain Fiche 6 -‐ Analyser l’état initial du terrain Fiche 7 -‐ Analyser le contexte historique et social du terrain Fiche 8 -‐ Prévoir les usages et le fonctionnement du jardin Fiche 9 -‐ Concevoir l’aménagement du jardin Fiche 10 -‐ Réaliser un budget prévisionnel Fiche 11 &KHUFKHU GHV ÀQDQFHPHQWV

Le Jardin des Possibles -‐ Repères méthodologiques

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Fiche 1

Un jardin, avec qui et pour qui ? > ,GHQWLĂ€HU OHV DFWHXUV GX SURMHW @ 'H O pOX ORFDO DX[ YRLVLQV GX TXDUWLHU GHV HQIDQWV GH O pFROH DX MDUGLQLHU FKHYURQQp GHV VHUYLFHV VRFLDX[ DX MDUGLQLHU HQ LQVHUWLRQ QRPEUHXVHV VRQW OHV SHUVRQQHV TXL SHXYHQW HW YRQW V LPSOLTXHU GDQV OH SURMHW &KDFXQH j VRQ QLYHDX DYHF GHV PRWLYDWLRQV HW GHV FRQWULEXWLRQV GLIIpUHQWHV ,O V¡DJLW LFL GH IDLUH FRQQDLVVDQFH DYHF FHV GLIIpUHQWV DFWHXUV SRWHQWLHOV HW OHV SHUVRQQHV UHVVRXUFHV

à qui s’adresse cette fiche ?

Qui est l’initiateur ?

&HWWH Ă€FKH V¡DGUHVVH j OD IRLV j O¡LQLWLDWHXU DX SRUWHXU GH SURMHW HW j l’animateur qui vont se poser tour Ă tour deux questions :

L’initiateur est la personne qui a l’idÊe de dÊpart. L’initiative de crÊer un jardin peut bien Êvidemment provenir de plusieurs personnes.

‡ j TXL YD EpQpÀFLHU OH SURMHW " ‡ TXL YD QRXV DLGHU j UpDOLVHU FH SURMHW "

'DQV FHUWDLQV FDV O¡LQLWLDWHXU GpFLGH GH SRUWHU OH SURMHW GDQV d’autres cas, il passe le relais Ă un porteur de projet.

Exemples d’initiateurs

Objectifs

(cf. ItinĂŠraires des jardins des possibles)

‡ ,GHQWLÀHU OHV GLIIpUHQWV DFWHXUV GX SURMHW ‡ 3UpFLVHU HW UHQGUH OLVLEOHV OHV PRWLYDWLRQV OHV UHVSRQVDELOLWpV OHV rôles et les domaines d’intervention de chacun. ‡ ,GHQWLÀHU HW DVVRFLHU OHV GLIIpUHQWHV FRPSpWHQFHV HW pQHUJLHV Qp-� cessaires à la mise en œuvre du projet. ‡ ,QLWLHU GHV GpPDUFKHV FLWR\HQQHV pFKDQJHV OLHQV RUJDQLVDWLRQ prise de dÊcision‌

DĂŠmarche et repères ,GHQWLĂ€HU OHV GLIIpUHQWV DFWHXUV GX SURMHW DLQVL TXH OHXU GRPDLQH GH compĂŠtences.

14 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 8Q JURXSH G KDELWDQWV TXL VRXKDLWH MDUGLQHU HQVHPEOH ‡ 8QH DVVRFLDWLRQ G¡pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW TXL VRXKDLWH PRQWHU un jardin pĂŠdagogique accueillant aussi bien des groupes d’Êcoliers avec leurs enseignants que des adultes en chantier de formation. ‡ 8Q PDLUH TXL D O¡LGpH GH FUpHU XQ MDUGLQ G¡KDELWDQWV HQ SLHG G¡LP-â€? meuble pour transformer une friche en un espace d’animation et de crĂŠation dans un quartier sensible de sa ville. ‡ 8QH pTXLSH G¡HQVHLJQDQWV TXL SURMHWWH GH FUpHU XQ MDUGLQ SpGDJR-â€? gique comme support aux programmes de sciences de la vie et aux activitĂŠs artistiques dans l’Êcole. ‡ 8Q FHQWUH VRFLDO TXL D XQ SURMHW GH MDUGLQ LQWHUJpQpUDWLRQQHO ‡ 'HV KDELWDQWV TXL RQW HQYL GH MDUGLQHU HQVHPEOH


‡ 8Q JURXSH GH MDUGLQLHUV IDPLOLDX[ TXL VRXKDLWH RXYULU XQH SDUFHOOH DX[ HQIDQWV DÀQ GH WUDQVPHWWUH OHXU SDVVLRQ ‡  HW SHXW rWUH YRXV ELHQW{W

Qui est le porteur de projet ? Le porteur de projet est la personne qui est responsable de la concrĂŠ-â€? tisation du projet. C’est lui qui va mobiliser les partenaires (institu-â€? WLRQQHOV WHFKQLTXHV Ă€QDQFLHUV /H SRUWHXU GH SURMHW FRQVWUXLW OH cadre du projet avec les partenaires. Il rĂŠdige le document cadre, va FKHUFKHU GHV Ă€QDQFHPHQWV HW XQ DQLPDWHXU ,O SHXW rWUH j O¡LQLWLDWLYH du projet ou non.

Exemples de porteurs de projet ‡ 8QH DVVRFLDWLRQ XQ FHQWUH VRFLDO XQH PDLVRQ GH TXDUWLHU XQ JURXSH d'habitants. ‡ 8QH FROOHFWLYLWp VRXKDLWDQW JDUGHU OD PDvWULVH G¡¹XYUH HW V¡DSSX\DQW sur des compĂŠtences externes. ‡ /¡DVVRFLDWLRQ G¡pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW SUpFpGHPPHQW FLWpH comme initiateur.

Qui sont les partenaires ? Le projet s'inscrit dans un environnement politique et institutionnel local. Les partenaires sont les organismes et personnes qui rendent le projet possible, ou qui vous apportent un soutien dans sa rÊali-� sation (rÊseaux, personnes ressources, autres jardins dÊjà en fonc-� tionnement‌)

Un projet de jardin a la particularitĂŠ d’être transversal et de fĂŠdĂŠ-â€? rer des compĂŠtences et des services très diffĂŠrents. Pour que des partenaires s’impliquent, il est nĂŠcessaire que les structures ou les institutions perçoivent le bien fondĂŠ de l’action et leur intĂŠrĂŞt Ă s’engager dans ce projet. Leur participation dans la construc-â€? tion du cadre et la recherche des moyens est Ă cette condition. /HXUV KRUL]RQV OHXU FXOWXUH SURIHVVLRQQHOOH OHXUV UHSUpVHQWDWLRQV peuvent diffĂŠrer. Il est nĂŠcessaire, pour les amener Ă collaborer sur un mĂŞme projet, d’animer le groupe de partenaires. Les partenaires interviennent dans le projet Ă diffĂŠrents stades et s’impliquent en fonction de leur champ de compĂŠtences, Ă la hau-â€? teur de leur volontĂŠ politique et de leur intĂŠrĂŞt pour le projet. Si pour certains il est nĂŠcessaire qu’ils soient associĂŠs le plus en amont SRXU FRQWULEXHU j OD FRQVWUXFWLRQ GX FDGUH GX SURMHW DĂ€Q GH IDFLOLWHU son inscription dans le contexte local, d’autres peuvent-â€?ĂŞtre mobili-â€? sĂŠs plus tard pour du conseil, des ĂŠtudes de faisabilitĂŠ technique, le projet d’amĂŠnagement, ou pour des rĂŠalisations techniques. Pour tisser des liens avec les partenaires, il est utile de prĂŠciser : ‡ /H W\SH GH FRQWULEXWLRQ HW G¡LPSOLFDWLRQ DWWHQGX GH OHXU SDUW WHFKQLTXH Ă€QDQFLqUH H[SHUWLVH PLVH HQ UpVHDX FRPPXQLFDWLRQÂŤ ‡ /HV PRGDOLWpV GH FH SDUWHQDULDW VRXWLHQ VXU OD GXUpH GX SURMHW soutien ponctuel, contractuel, prestation rĂŠmunĂŠrĂŠe‌ ‡ /D FRQWUHSDUWLH j RIIULU DX[ SDUWHQDLUHV VDFKDQW TX¡XQ SDUWHQDULDW ne fonctionne bien que dans la rĂŠciprocitĂŠ : dĂŠmultiplication de leur action (c’est le cas des partenariats avec les services sociaux par exemple), retour sur image (souvent le cas des entreprises)‌ Il est important ĂŠgalement d’amener les partenaires Ă la formulation de leurs attentes et de valoriser leurs compĂŠtences et savoir-â€?faire.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

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Exemples de partenaires techniques ‡ 'HV DVVRFLDWLRQV ORFDOHV GpSDUWHPHQWDOHV UpJLRQDOHV RX QDWLR-â€? nales) de jardinage, d’Êducation Ă l’environnement, de protection de la nature, d’insertion sociale. ‡ 'HV UpJLHV RX V\QGLFDWV G HQWUHWLHQ GHV HVSDFHV YHUWV ‡ 'HV SpGDJRJXHV GHV pGXFDWHXUV ‡ 'HV VSpFLDOLVWHV GH O pFRQRPLH VROLGDLUH RX GX GURLW ‡ 'HV V\QGLFDWV GHV FROOHFWLIV G¡DJULFXOWHXUV ‡ 'HV HQWUHSULVHV GH MDUGLQDJH RX GH PDWpULHO DJULFROHÂŤ HW GHV SDUWH-â€? QDLUHV SROLWLTXHV HW Ă€QDQFLHUV ‡ /D VDIHU OD FKDPEUH G DJULFXOWXUH ‡ /HV FROOHFWLYLWpV ORFDOHV FRPPXQH FRPPXQDXWp GH FRPPXQHV pays, conseils gĂŠnĂŠraux et rĂŠgionaux, pays) : services sociaux, ser-â€? vices “ espaces verts â€?, ĂŠcologie, cadastre, urbanisme, dĂŠveloppe-â€? ment de projets, services “ vie associative â€?, “ ĂŠconomie sociale et solidaire â€?, “ dĂŠmocratie locale â€?, services ĂŠducation et santÊ‌ ‡ /HV SURSULpWDLUHV IRQFLHUV FROOHFWLYLWpV HQWUHSULVHV eWDW FRQJUp-â€? gations religieuses, bailleurs, particuliers‌). ‡ /HV HQWUHSULVHV OHV SURPRWHXUV LPPRELOLHUV ‡ /HV pWDEOLVVHPHQWV SXEOLFV V\QGLFDWV K{SLWDX[ XQLYHUVLWpVÂŤ

‡ /HV IRQGDWLRQV

EFFET  FUITE DES AUXILIAIRES  Les auxiliaires sont les aides naturelles du jardin bio. Dans un jardin partagÊ les services techniques des collectivitÊs ont souvent un rôle important : s’ils ne comprennent pas les enjeux et les principes de tels projets, les freins peuvent se rÊvÊler insurmontables. Il est important d’avoir la volontÊ de crÊer et de maintenir un bon partenariat avec eux plutôt que d’être dans la revendication agressive.

16 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Qui est l’animateur ? L’existence d’un cadre d’animation ou d’accompagnement est dĂŠ-â€? terminante dans le montage et la rĂŠalisation des projets de jardins partagĂŠs et ĂŠducatifs. Le rĂ´le de l’animation est de faire vivre le projet, de le rendre possible : ‡ HQ FRQVWUXLVDQW XQ SURJUDPPH G¡DQLPDWLRQ GX SURMHW SURSLFH j OD coopĂŠration et l’implication‌ ‡ HQ pWDQW UHVSRQVDEOH GH VRQ ERQ GpURXOHPHQW GH OD JHVWLRQ WHP-â€? SRUHOOH Ă€QDQFLqUH HW SpGDJRJLTXH GDQV OHV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV ‡ HQ PRELOLVDQW OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV HW HQ PHWWDQW HQ SODFH une dynamique participative. ‡ SXLV HQ DFFRPSDJQDQW OH JURXSH GH SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV GDQV l’Êlaboration collective de leur projet. ‡ HW HQ DLGDQW OH JURXSH j RUJDQLVHU OD PLVH HQ ÂąXYUH GX SURMHW WRXW HQ UHVWDQW VXIĂ€VDPPHQW HQ UHWUDLW SRXU SHUPHWWUH O¡LPSOLFDWLRQ rĂŠelle des participants dans les jardins partagĂŠs. Sa position est celle du garant du cadre du projet dĂŠcidĂŠ par le com-â€? manditaire auprès des partenaires, des participants ou devant la loi. 'DQV OHV MDUGLQV SDUWDJpV LQLWLpV SDU GHV KDELWDQWV RX IRQFWLRQQDQW de manière autonome, ce rĂ´le est souvent tenu par un petit groupe de participants jardiniers ; ils sont rĂŠfĂŠrents et moteurs Ă l’intĂŠrieur du grand groupe. Ils doivent ĂŞtre imprĂŠgnĂŠs des principes des jardins SDUWDJpV HW FDSDEOHV GH OHV LQVXIĂ HU DX SURMHW &H U{OH GRLW rWUH RIĂ€-â€? cialisĂŠ et reconnu par le groupe. Il est prĂŠfĂŠrable qu’il soit tenu par un groupe plutĂ´t qu’une personne mĂŞme si cela ne protège pas com-â€? plètement d’une prise de contrĂ´le du projet par le groupe dĂŠsignĂŠ. 'DQV OH FDV GHV MDUGLQV pGXFDWLIV HW GH MDUGLQV SDUWDJpV LQLWLpV SDU GHV structures associatives ou institutionnelles, le projet est, la plupart du temps, accompagnĂŠ par un animateur/coordinateur professionnel. Au


moins jusqu’à ce que le groupe de participants jardiniers soit autonome.

Exemples de participants-jardiniers

Les compĂŠtences en animation de groupes d’adultes, d'enfants ou de jeunes constituent un paramètre essentiel pour atteindre les objectifs ĂŠducatifs et sociaux de ce type de projet. S’il est important que l’ani-â€? mateur apprĂŠcie et connaisse le jardinage ĂŠcologique, il n’est pas nĂŠces-â€? saire qu’il soit technicien en horticulture. Les compĂŠtences en mĂŠdia-â€? tion, en montage et coordination de projet sont aussi les plus prĂŠcieuses.

‡ /HV pOqYHV GH O pFROH ‡ /HV pOqYHV G¡XQ pWDEOLVVHPHQW G¡HQVHLJQHPHQW DJULFROH ‡ /HV HQIDQWV G¡XQ FHQWUH GH ORLVLUV ‡ /HV KDELWDQWV G XQ TXDUWLHU G XQH FRPPXQH ‡ 'HV SHUVRQQHV HQ GLIĂ€FXOWp ‡ 'HV SHUVRQQHV KDQGLFDSpHV

Plusieurs documents sont rÊdigÊs durant l'Êlaboration du projet. Celui qui fera rÊfÊrence pour l'animateur c'est le document cadre. L'anima-� teur/coordinateur est mandatÊ par le porteur de projet.

Qui sont les participants-â€?jardiniers ? Ce sont toutes les personnes, adultes et/ou enfants, qui vont jar-â€? diner et faire vivre le lieu. Ce sont les usagers qui transforment le terrain en jardin. Ils peuvent venir de façon rĂŠgulière ou ponctuelle, ĂŞtre volontaires ou captifs (cadre scolaire, par exemple).

ION, L'IMPLICATe rĂŠussite d une clĂŠ

'DQV OHV SURMHWV GH MDUGLQV SDUWDJpV OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV VRQW OH SOXV SRVVLEOH LPSOLTXpV GDQV ‡ O¡pODERUDWLRQ GX IRQFWLRQQHPHQW ‡ GDQV OH FKRL[ GHV DPpQDJHPHQWV HW OHXU UpDOLVDWLRQ 'DQV FHUWDLQV SURMHWV OH JURXSH GH SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV HVW PrPH j O¡LQLWLDWLYH GX SURMHW 'DQV FH FDV SUpFLV LO HVW j OD IRLV LQLWLDWHXU SRUWHXU GH SURMHW HW SDUWLFLSDQW H[HPSOH GHV KDELWDQWV G¡XQ TXDUWLHU TXL YHXOHQW FUpHU GHV MDUGLQV HQ SLHG G¡LPPHXEOHV

Y a-â€?t-â€?il d’autres usagers Ă prendre en compte ? Le jardin partagĂŠ est accueillant : son espace peut ĂŞtre utilisĂŠ pour des activitĂŠs en extĂŠrieur : accueil d’un cafĂŠ botanique, goĂťter d’anniversaire, repas partagĂŠ, thÊâtre‌ Les visiteurs sont frĂŠquents. Lors de la conception du projet, il faudra prĂŠciser : ‡ /H W\SH GH SHUVRQQHV j DFFXHLOOLU ‡ /D FDSDFLWp G DFFXHLO ‡ /H W\SH G DFFXHLO VLPSOH YLVLWH WUDYDLO FROOHFWLI F\FOH SRXU OHV ĂŠcoles du quartier‌) et frĂŠquence d'accueil.

Exemples d’usagers Ă prendre en compte : ‡ /HV YLVLWHXUV OHV WRXULVWHV TXL YRQW SURĂ€WHU RFFDVLRQQHOOHPHQW du jardin, qui vont assister Ă des animations ou activitĂŠs ponc-â€? tuelles. ‡ /HV DQFLHQV XWLOLVDWHXUV GH O¡HVSDFH ‡ 'HV XVDJHUV PDO LQWHQWLRQQpV

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

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Fiche 2 Mener son projet de façon collective et participative > )DYRULVHU OHV GpPDUFKHV TXL LPSOLTXHQW FKDFXQ @ 'qV VRQ RULJLQH GqV VD FRQFHSWLRQ OH MDUGLQ VH SDUWDJH V¡HQVHPHQFH SDU OHV UrYHV OHV HQYLHV HW OHV VDYRLU IDLUH GH FKDFXQ &KDTXH SDUWHQDLUH FKDTXH SDUWLFLSDQW SHXW SDUWLFLSHU j VRQ QLYHDX DSSRUWHU VD WRXFKH SHUVRQQHOOH DVVXPHU XQH SDUW GH UHVSRQVDELOLWp HW VH VHQWLU SDUWLH SUHQDQWH GX SURMHW /HV SDUWHQDLUHV HW OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV VRQW DX FÂąXU GH OD GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH HW GX SURMHW &KDFXQ SDUWLFLSH j OD PLVH DX PRQGH G¡XQ MDUGLQ GRQW O¡RULJLQDOLWp OD YLWDOLWp OH IRQFWLRQQHPHQW VHURQW OHV UHĂ HWV G¡XQ SDUWHQDULDW DFWLI HW GX JURXSH GH SDUWLFLSDQWV HW QRQ SDV OD FRSLH G¡XQ PRGqOH VWpUpRW\Sp RX LPSRVp 3RXU TXH OHV LQGLYLGXV VH UHJURXSHQW DXWRXU G¡XQ MDUGLQ SDUWDJp LO IDXW LPSpUDWLYHPHQW TXH FHOXL FL VRLW DQLPp VRLW SDU XQ DQLPDWHXU FRRUGLQDWHXU SURIHVVLRQQHO VRLW SDU XQ JURXSH GH SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV ,OV UpDOLVHQW O¡DOFKLPLH GX JURXSH HQ O¡DFFRPSDJQDQW YHUV XQH DFWLRQ FROOHFWLYH 4XDQG OH SURMHW HVW RXYHUW OD GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH SHUPHW G¡DFFXHLOOLU GH QRXYHDX[ DUULYDQWV TX¡LOV VRLHQW SDUWHQDLUHV RX SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV HW DXVVL GH QRXYHOOHV SURSRVLWLRQV RX LGpHV /H MDUGLQ HQWUH DORUV GDQV XQH G\QDPLTXH GH SURMHW LO Q¡HVW SDV Ă€Jp PDLV WRXMRXUV HQ pYROXWLRQÂŤ /H SULQFLSH PrPH GH OD YLH HW GX MDUGLQ

à qui s’adresse cette fiche ?

Objectifs

Les ĂŠlĂŠments de dĂŠmarche prĂŠsentĂŠs ci-â€?après peuvent s’appliquer dès lors qu’il y a un groupe Ă impliquer et de façon transversale Ă tous les stades du projet. Ils concernent donc tout aussi bien le porteur du projet avec son groupe de partenaires que l’animateur avec son groupe de participants-â€?jardiniers. Une pĂŠdagogie active est particulièrement adaptĂŠe Ă la rĂŠalisation collective : la pĂŠdagogie GH SURMHW YRLU VHV GpWDLOV Ă€FKH

‡ *DUDQWLU O¡HQUDFLQHPHQW GX SURMHW GDQV OH WHUULWRLUH ‡ 5HQGUH SRVVLEOH OD SpUHQQLVDWLRQ GX SURMHW ‡ )DYRULVHU O¡DSSURSULDWLRQ O¡LPSOLFDWLRQ HW O¡HQJDJHPHQW GH FKDFXQ ‡ (QULFKLU FKDTXH IDFHWWH GX SURMHW SDU OD GLYHUVLWp GHV DFWHXUV GH leur personnalitĂŠ, de leurs idĂŠes, de leurs motivations et de leurs compĂŠtences. ‡ $FFXHLOOLU GH QRXYHDX[ DUULYDQWV

18 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles


DĂŠmarche et repères Quelques ĂŠtapes Ă rĂŠussir L’appel Ă participation /RUVTXH OHV DFWHXUV QH VRQW SDV HQFRUH LPSOLTXpV YRLUH LGHQWLĂ€pV O¡DS-â€? pel Ă participation est la première ĂŠtape du projet participatif. Il faut y prĂŞter une grande attention et multiplier les moyens de rĂŠussite. ‡ $YRLU XQ PHVVDJH FODLU DFFXHLOODQW HW PRWLYDQW ‡ 'HV PpGLDV GLYHUVLĂ€pV SRXU WRXFKHU GHV VSKqUHV GLIIpUHQWHV DI-â€? Ă€FKHV WUDFWV MRXUQDX[ FRXUULHUV GRVVLHUV GH SUpVHQWDWLRQ UDGLR mais aussi pour les participants-â€?jardiniers le bouche Ă oreille, bis-â€? trot, ĂŠcole, stands sur le marchĂŠ ou lors des fĂŞtes ou ĂŠvĂŠnements du quartier‌). ‡ 'DQV XQ SUHPLHU WHPSV OH FRQWDFW SHXW rWUH GLUHFW SRUWH j SRUWH discussion Ă la sortie de l’Êcole, ou en bas des immeubles, orga-â€? QLVDWLRQ G¡pYpQHPHQWV DYHF DWHOLHUV VXU OH VLWH 'DQV XQ VHFRQG temps, il peut se faire sous forme d’une invitation conviviale plu-â€? tĂ´t que d’une convocation Ă une rĂŠunion (ĂŠviter les salles tristes, les lieux institutionnels intimidants pour certain).

La prĂŠsentation de l’intention L’idĂŠe du projet doit ĂŞtre prĂŠsentĂŠe de façon Ă crĂŠer le moins de blocages possibles et Ă faciliter une attitude participative, en parti-â€? culier en prĂŠcisant : ‡ &H TXL HVW ´ RXYHUW Âľ OHV SRVVLELOLWpV G¡LQWHUYHQWLRQ GH FKRL[ GH dĂŠcision, d’initiatives ! ‡ &H TXL HVW ´ IHUPp Âľ GpMj GpĂ€QL FH VXU TXRL LO Q¡HVW SDV SRVVLEOH d’intervenir, les contraintes physiques, matĂŠrielles, institution-â€? nelles (administratives, juridiques et techniques).

Ainsi, les règles du jeu et le cadre d’intervention sont clairs. C’est un bon moyen d’Êviter des pertes de temps, des dĂŠceptions et des frustrations.

Le recueil des reprĂŠsentations de chacun Chacun a son idĂŠe du jardin, sait des choses, croit en savoir d’autres, imagine, aime ou n’aime pas tel ou tel aspect, a ses a priori, ses prĂŠjugĂŠs et ses associations d’idĂŠes, possède un imagi-â€? naire propre sur le sujet‌ C’est sur ses reprĂŠsentations mentales que chacun forge ses opinions, ses actions, ses choix, et construira son projet. Il est important que les partenaires s’expriment indi-â€? viduellement sur leur vision du projet lors de la construction du cadre au mĂŞme titre que les participants-â€?jardiniers au moment de OD GpĂ€QLWLRQ HW GH O¡pODERUDWLRQ GX SURMHW 6¡H[SULPHU GH PDQLqUH ĂŠcrite (ou dessinĂŠe) puis orale sur ce que reprĂŠsente le jardin, ou tel aspect du projet, (dans son histoire, son imaginaire, son quotidien‌) et exprimer les raisons de son engagement sur ce pro-â€? MHW F HVW GpMj DIĂ€FKHU VHV REMHFWLIV VHV HQYLHV HW V¡LPSOLTXHU ,O est important de recueillir aussi les craintes, les obstacles et les GLIĂ€FXOWpV SUHVVHQWLV FDU O¡pFRXWH HW OD SULVH HQ FRPSWH GH FHV donnĂŠes constituent les premières discussions et les premiers pro-â€? blèmes qui seront Ă rĂŠsoudre.

Une dynamique de groupe Ă enrichir constamment CrĂŠer des dynamiques de groupe Pour qu’un groupe existe, ses membres doivent se connaĂŽtre et se re-â€?connaĂŽtre. C’est-â€?Ă -â€?dire savoir qui ils sont et se lĂŠgitimer les uns OHV DXWUHV /D FRQĂ€DQFH HQ VRL HQYHUV O¡DQLPDWHXU RX OH SRUWHXU GH projet (avec sa capacitĂŠ de rĂŠgulation), envers les autres (avec leurs particularitĂŠs) et le respect mutuel sont nĂŠcessaires.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

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Lorsque ces valeurs sont acquises le groupe peut se mettre au tra-â€? vail. Il y a une dynamique de groupe quand les individus peuvent ĂŞtre eux-â€?mĂŞmes au sein d’un collectif qui s’est donnĂŠ une mission. /HV REMHFWLIV GpĂ€QLV OH FDGUH SRVp O¡DWWLWXGH GH FHOXL TXL DQLPH sont des ĂŠlĂŠments qui favorisent cette dynamique. Il faut rendre lisibles les motivations de chacun et ce qu’ils peuvent apporter de particulier. Toutefois, il n’y a pas que les temps de travail, il faut aussi crĂŠer les occasions d’Êchanges informels pour faciliter cette reconnaissance : ‡ IDYRULVHU OD FRQYLYLDOLWp DX MDUGLQ OHV IrWHV HW OHV UHSDV RQW XQ U{OH important, et le plaisir reste un bon moteur), ‡ PXOWLSOLHU OHV RFFDVLRQV G¡pFKDQJHV LQIRUPHOV ‡ DPHQHU FKDFXQ j UHQGUH OLVLEOHV VHV PRWLYDWLRQV HW FH TX¡LO SHXW apporter au projet. MĂŞme s’ils se rencontrent souvent, plusieurs “ groupes â€? existeront probablement autour de votre projet, ayant chacun leurs objectifs VSpFLĂ€TXHV OHXUV PRWLYDWLRQV HW OHXUV U{OHV FHOXL GHV SDUWLFLSDQWV jardiniers, celui des partenaires, celui des riverains‌

Permettre Ă chacun de s’exprimer Nous connaissons tous ces rĂŠunions qui laissent la part belle Ă deux ou trois intervenants quand 80 % des participants restent silencieux. Tout le monde n’a pas la mĂŞme facilitĂŠ Ă s’exprimer. Pour faciliter l’expression de chacun, plusieurs conseils sont Ă expĂŠrimenter : ‡ O¡DOWHUQDQFH YDULHU HW DOWHUQHU OHV WDLOOHV GHV JURXSHV ORUV G¡XQH grande rĂŠunion, prĂŠvoir des sĂŠquences en sous groupes pour ĂŠchanger et dĂŠbattre plus facilement et faire des propositions), ‡ OD GLYHUVLWp GLYHUVLĂ€HU OHV PRGDOLWpV G LQWHUYHQWLRQ H[SRVp SUp-â€? parĂŠ, dĂŠbat, questions-â€?rĂŠponses, restitution des groupes‌

20 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ O¡H[SUHVVLRQ pFULWH LQFLWHU OHV SDUWLFLSDQWV j pFULUH OHXUV LGpHV RX Ă les expliciter sous une forme dessinĂŠe ou plastique‌ avant de les exprimer oralement, ‡ O¡DWWHQWLRQ RIIULU OD SULRULWp GH SDUROH j FHX[ TXL QH VH VRQW SDV encore exprimĂŠs, encourager la prĂŠsence de traducteurs pour les SHUVRQQHV D\DQW GHV GLIĂ€FXOWpV DYHF OD ODQJXH

Échanger et discuter sur ses pratiques. Il est important de pouvoir ĂŠchanger sur ses propres pratiques, sur son vĂŠcu, avec les enthousiasmes, mais aussi les craintes et les doutes, de pouvoir les analyser et rĂŠguler ensemble. PrĂŠvoir des cadres facilitateurs, des temps de bilan ou de mise au point rĂŠguliers, Ă l’Êcrit ou Ă l’oral, permet d’anticiper et de rĂŠ-â€? soudre bien des problèmes avant qu’ils ne deviennent gĂŞnants, et ainsi valoriser au mieux chacune des ĂŠtapes du projet. Le montage d’un projet ou la gestion d’un espace commun favo-â€? rise la discussion, le dĂŠbat sur des points de vue. La confronta-â€? tion et les tensions peuvent ĂŞtre mal vĂŠcues par les membres du groupe. S’il y a opposition et blocage, il peut exister plusieurs solutions : ‡ 5HPHWWUH OD UpVROXWLRQ GX SUREOqPH j SOXV WDUG HW UHFKHUFKHU OHV complĂŠments d’informations si nĂŠcessaire. ‡ 3RVHU FODLUHPHQW OD SUREOpPDWLTXH HQVHPEOH HW VL O¡HIIHFWLI OH permet, constituer des sous-â€?groupes d’Êchange, d’expression et de propositions de solutions. ‡ 3RVHU OH SUREOqPH VRXV XQ DXWUH DQJOH UH SUpFLVHU OH VHQV OHV objectifs de l’action, le mettre en regard avec le cahier des charges du projet et les moyens Ă mobiliser ou trouver une nou-â€? velle technique d’animation pour l’aborder diffĂŠremment avant de prendre une dĂŠcision.


r

DĂŠcide

ENSEMBLE

'DQV XQH GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH RQ H[SORUH OH SOXV SRVVLEOH OD UH FKHUFKH G¡XQH VROXWLRQ FRQVHQVXHOOH VDWLVIDLVDQWH SRXU WRXV &HWWH GpPDUFKH GHPDQGH XQH JUDQGH pFRXWH GH WRXV OHV SDUWLFLSDQWV HW XQ VDYRLU IDLUH VXU OHV WHFKQLTXHV QRQ GLUHFWLYHV GH OD SDUW GH O¡DQLPD WHXU &H GHUQLHU HVW XQ IDFLOLWDWHXU GDQV OD SULVH GH GpFLVLRQ FROOHFWLYH

EFFET ÂŤ GRANDS FROIDS Âť Le maintien de l’exigence de la dynamique participative est un gage de pĂŠrennisation du projet : l’implication individuelle ne doit pas se faire au dĂŠpend du maintien de cette dynaQMUYI GSPPIGXMZI 0I GEHVI HY TVSNIX HSMX tXVI WYJÂżWEQQIRX explicite et incitatif Ă ce sujet pour ĂŠviter que l’implication se transforme en appropriation. Le risque est d’aboutir Ă une TVMZEXMWEXMSR HI P¡IWTEGI TYFPMG EY TVSÂżX HI UYIPUYIW YRW IX EY dĂŠtriment de l'intĂŠrĂŞt gĂŠnĂŠral.

Parfois il est nĂŠcessaire de recourir au vote. Une dĂŠcision collective dans une dĂŠmarche participative doit rĂŠunir plusieurs conditions pour qu’elle soit opĂŠrante et bien vĂŠcue. Le recours systĂŠmatique au vote Ă la majoritĂŠ simple peut entraĂŽner un sentiment de frus-â€? tration pour la minoritĂŠ. L’animateur peut ĂŠvoquer ce problème et SURSRVHU DX JURXSH GH GpĂ€QLU VHV SURSUHV UqJOHV GH GpFLVLRQ 'qV OD FRQVWLWXWLRQ GX JURXSH GpWHUPLQHU DYHF OXL TXHOOH HVW OD majoritĂŠ large qui emporte la dĂŠcision (60%, 75% ou l’unanimitĂŠ par exemple). Comment prendre en compte les votes blancs ? Ils rĂŠvèlent un problème, un manque d’avis pour toutes sortes de raisons : manque d’informations, de comprĂŠhension des enjeux, de lĂŠgitimitÊ‌

Ă€ partir de quel taux maximum de votes blancs (10%, 15%‌) faut-â€?il remettre en cause la dĂŠcision de voter et reprendre la discussion jusqu'Ă obtenir l'unanimitĂŠ pour certains points ? Ces procĂŠdures peuvent prendre du temps mais elles sont le gage d’une vĂŠritable implication et appropriation du projet par les acteurs. Quand un groupe dĂŠcide qu’il est prĂŞt Ă voter, le rĂ´le de l’animateur est de : ‡ 6¡DVVXUHU TXH WRXWHV OHV SHUVRQQHV FRQFHUQpHV VRQW SUpVHQWHV RX qu’elles ont ĂŠtĂŠ bien informĂŠes. ‡ )DLUH XQ UpVXPp GH OD SUREOpPDWLTXH j UpVRXGUH HW GHV FKRL[ HQYL-â€? sagĂŠs lors du dĂŠbat, ĂŠnoncer clairement les termes de la dĂŠcision. ‡ 4XDQG OD GpFLVLRQ HVW SULVH OD FRQVLJQHU SDU pFULW HW OD FRPPXQLTXHU ‡ 3XLV YHLOOHU j VRQ DSSOLFDWLRQ HW j VRQ UHVSHFW

Quelques conseils ‡ 5HSpUHU OHV FDSDFLWpV GHV SDUWLFLSDQWV DĂ€Q G DGDSWHU j OD VLWXDWLRQ et au groupe les techniques participatives et de permettre Ă cha-â€? cun d’exprimer sa personnalitĂŠ. ‡ 6WLPXOHU O H[SUHVVLRQ GHV DWWHQWHV GH FKDFXQ ‡ 9HLOOHU j OD WUDQVSDUHQFH O¡DFFHVVLELOLWp OD OLVLELOLWp HW OD ERQQH circulation de l’information. ‡ 9HLOOHU j OD ERQQH FRPSUpKHQVLRQ HW j O¡DGKpVLRQ GX SOXV JUDQG nombre au projet. ‡ 6¡DVVXUHU TXH FKDFXQ D SX V¡H[SULPHU DYDQW GH YDOLGHU XQH GpFLVLRQ ‡ /¡DQLPDWHXU GRLW YHLOOHU j VRQ SRVLWLRQQHPHQW HW SHQVHU j SUHQGUH du recul par rapport Ă ses propres aspirations : son rĂ´le est de faciliter la production du groupe.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

21


&RQVHLOV VSpFLĂ€TXHV SRXU O¡DQLPDWHXU ‡ /D SDUWLFLSDWLRQ SHXW UHYrWLU GHV IRUPHV PXOWLSOHV GX FRXS GH main d’un service technique Ă la prise en charge d’une tâche, de la prĂŠsence ponctuelle Ă la permanence‌), l’important est qu’elle puisse s’exprimer de façon volontaire. ‡ ,O HVW LPSRUWDQW GH QH SDV MXJHU OH GHJUp G¡LPSOLFDWLRQ GHV SHU-â€? sonnes, Ă moins qu’elles n’aient pas honorĂŠ leur engagement. C’est sur le sens de la responsabilitĂŠ, la notion d’engagement et le plaisir qu’il faut miser et non sur la contrainte. C’est la capacitĂŠ d’autonomie et la conscience d’agir qui permettent Ă chacun de trouver sa place dans le projet.

IntĂŠrĂŞts pĂŠdagogiques pour les participants-â€?jardiniers ‡ 0HWWUH HQ SUDWLTXH XQH FLWR\HQQHWp DFWLYH DSSUHQGUH j IDLUH HQ-â€? semble et Ă ĂŠchanger entre personnes diffĂŠrentes. ‡ 6H IRUPHU j OD FRQGXLWH G¡XQ SURMHW ‡ 'pYHORSSHU OD VROLGDULWp HW OD FRQĂ€DQFH

22 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

le bain de la part icip

ation S’exprimer, ĂŠcou ter, ĂŠchanger, dĂŠ cela s’apprend en cide le vivant. Il faut r ensemble oser plonger sans oublier de tolĂŠrance, de la prĂŠvoir une bonne dose de bienveillance et de aussi de faire co uler une “ eau tr l’humour et ansparente â€? oĂš les informatio ns pourra alors s’in circulent. La confiance nouvelles gouver staller. Ce bain dans les nances n’en sera que meilleur.


Fiche 3

Un jardin, pour quoi faire ? > 3UpFLVHU HW RUJDQLVHU OHV REMHFWLIV GX SURMHW @

'H SOXV HQ SOXV OHV MDUGLQV SDUWDJpV HW pGXFDWLIV PXOWLSOLHQW OHXUV REMHFWLIV OHXUV XVDJHV HW OHXUV DFWHXUV 'HV V\QHUJLHV HW GHV FRPSOpPHQWDULWpV VH GpYHORSSHQW YDORULVDQW OHXUV SRWHQWLHOV ,FL F¡HVW XQ MDUGLQ FRPPXQDXWDLUH TXL RIIUH XQH SDUFHOOH j O¡pFROH GX YLOODJH Oj F¡HVW FHOXL G¡XQ FHQWUH G¡pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW TXL GHYLHQW HVSDFH SpGDJRJLTXH DLOOHXUV F¡HVW OH MDUGLQ SXEOLF TXL SUpVHQWH XQH FROOHFWLRQ GH OpJXPHV HW DFFXHLOOH GHV MDUGLQLHUV DPDWHXUV $ SDUWLU G¡XQ MDUGLQ RQ SHXW VH UHQFRQWUHU DSSUHQGUH HW FRPSUHQGUH VH GpWHQGUH FRQVWUXLUH GHV OLHQV DYHF OHV DXWUHV OD WHUUH HW OH PRQGH YLYDQW FROOHFWLRQQHU RX FRQVHUYHU GHV HVSqFHV YpJpWDOHVÂŤ HW DXVVL VH QRXUULU 8Q MDUGLQ SHXW VHUYLU j PLOOH FKRVHV PDLV FKDTXH MDUGLQ QH VHUW SDV j WRXW $ FKDTXH REMHFWLI G¡XQ SURMHW SHXW FRUUHVSRQGUH XQH GLPHQVLRQ VSpFLĂ€TXH GX MDUGLQ ,O IDXW VDYRLU DVVRFLHU OHV REMHFWLIV DYHF GLVFHUQHPHQW /D UpXVVLWH GX SURMHW UHSRVH VXU XQH GpĂ€QLWLRQ FODLUH FRPSULVH HW SDUWDJpH SDU WRXV GH VHV REMHFWLIV ,O HVW IRUW SUREDEOH TXH OHV PRWLYDWLRQV VRLHQW VHQVLEOHPHQW GLIIpUHQWHV SRXU OHV PXOWLSOHV DFWHXUV GX SURMHW ,O HVW GRQF LPSRUWDQW TXH O¡HQVHPEOH GHV DFWHXUV SXLVVH FRQWULEXHU j OD GpĂ€QLWLRQ GH FHV REMHFWLIV FRPPXQV ORUV GHV pWDSHV GH FRQFHSWLRQ GX SURMHW

à qui s’adresse cette fiche ?

Objectifs

A l’initiateur du projet lorsqu’il prÊcise son intention.

‡ 3HUPHWWUH j FKDFXQ GH V¡H[SULPHU VXU FH TX¡LO DWWHQG GX SURMHW ‡ (QULFKLU OH SURMHW GHV PXOWLSOHV HQYLHV ‡ 5HFKHUFKHU OD FRPSOpPHQWDULWp HQWUH GHV YLVLRQV GLIIpUHQWHV GX MDUGLQ ‡ +DUPRQLVHU OHV SRLQWV GH YXH SRXU SDUYHQLU j XQ SURMHW FROOHFWLI FRPPXQ

Au porteur de projet lorsqu’il construit le cadre du projet avec l’Êquipe de partenaires. A l’animateur lorsqu’il accompagne le groupe de participants-�jar-� diniers dans la conception du projet. Il s’agit alors des objectifs des participants, ils s’inscrivent à l’intÊrieur du cadre mis en place. Les objectifs des participants sont opÊrationnels et concrets : ils serviront directement à concevoir l’organisation et l’amÊnage-� ment du jardin.

Des exemples 'H PXOWLSOHV REMHFWLIV SHXYHQW rWUH GpĂ€QLV DXWRXU G¡XQ SURMHW GH MDUGLQ qu’il s’agisse de crĂŠation, de conduite ou de participation Ă un jardin. Nombreux sont ceux qui peuvent ĂŞtre rĂŠalisĂŠs en parallèle, mais tous ne peuvent pas ĂŞtre atteints en mĂŞme temps, des choix doivent ĂŞtre faits. La liste ci-â€?dessous fournit des exemples de grands types d’objectifs, elle est indicative et les objectifs eux-â€?mĂŞmes ne sont pas formulĂŠs.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

23


Des objectifs sociaux ‡ /LHQ VRFLDO LQWHU JpQpUDWLRQQHO HW LQWHUFXOWXUHO DQLPDWLRQ G¡XQ quartier, crĂŠation d’espaces ou de temps de rencontre et d’Êchange. ‡ ,QVHUWLRQ VRFLDOH UXSWXUH GH O¡LVROHPHQW DSSUHQWLVVDJH GHV rythmes, travaux collectifs, ĂŠchanges et rencontres. ‡ ,QVHUWLRQ pFRQRPLTXH UHWRXU j O HPSORL FUpDWLRQ G¡HPSORLV IRU-â€? mation professionnelle. ‡ /RLVLUV DJUpPHQW MHX[ FRQYLYLDOLWp pFKDQJH GpWHQWHÂŤ

Des objectifs de sensibilisation, d'ĂŠducation et de formation ‡ $SSUHQWLVVDJH GH FRPSRUWHPHQWV UHVSHFWXHX[ GH O¡HQYLURQQH-â€? ment, des autres et de soi (comprĂŠhension et respect du vivant). ‡ eYHLO GHV VHQV FUpDWLRQ DUWLVWLTXH ‡ $SSUHQWLVVDJH GH OD FLWR\HQQHWp GH OD GpPRFUDWLH SDUWLFLSDWLYH de la conduite de projet collectif. ‡ 7HFKQLTXHV GH MDUGLQDJH GH JHVWLRQ HW G DPpQDJHPHQW GH O¡HVSDFH ‡ 7HFKQLTXHV GH YDORULVDWLRQ GHV SURGXLWV GX MDUGLQ WUDQVIRUPDWLRQ cuisine, conservation. ‡ eGXFDWLRQ j OD FRQVRPPDWLRQ j O DOLPHQWDWLRQ DX OLHQ SURGXFWLRQ consommation.

Des objectifs techniques et scientifiques ‡ ([SpULPHQWDWLRQV pWXGHV WHFKQLTXHV GH FXOWXUH YDULpWpV SpGR-� logie, botanique, mÊtÊorologie, astronomie‌

Des objectifs ĂŠconomiques ‡ 3URGXFWLRQ DOLPHQWDLUH GH VHPHQFHV GH SODQWHV DXWR FRQVRP-â€? mation, distribution de paniers pour les adhĂŠrents, vente, trocs. ‡ 3UHVWDWLRQV GH VHUYLFHV GLYHUV DFFXHLO YLVLWHV GpJXVWDWLRQ Attention dans ces cas Ă ne pas entrer en concurrence avec le sec-â€? teur lucratif. ‡ 5HFKHUFKH G XQ pTXLOLEUH pFRQRPLTXH G¡XQH DXWRQRPLH Ă€QDQFLqUH dans le cadre de l’Êconomie domestique. ‡ & UpDWLRQ G¡DFWLYLWpV RX FRQVROLGDWLRQ G¡XQ HW G¡HPSORLV GDQV OH cadre de l’Êconomie solidaire. ‡ 7URFV GDQV OH FDGUH GH UpVHDX[ G¡pFKDQJHV HW GH VDYRLUV

DÊmarche et repères Organiser les diffÊrents niveaux d'objectifs

Des objectifs environnementaux et patrimoniaux ‡ &RQVHUYDWLRQ HW YDORULVDWLRQ GH OD ELRGLYHUVLWp MDUGLQV ERWDQLTXHV arboretums, collections, conservatoires‌ ‡ $FFXHLO GHV DX[LOLDLUHV GX MDUGLQLHU LQVHFWHV HW RLVHDX[ DPpQDJH-â€? ments autour du jardin (haies, mares, prairies‌), valorisation des micro-â€?milieux naturels. ‡ &RQVHUYDWLRQ GX SDWULPRLQH GH WHFKQLTXHV GH PRGHV GH JHVWLRQ de cultures. ‡ $PpOLRUDWLRQ GX FDGUH GH YLHÂŤ 24 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 'HV ÀQDOLWpV SKLORVRSKLTXHV WUqV ODUJHV HW DPELWLHXVHV FUpHU du lien social, mieux gÊrer l’environnement, auto-�produire une partie de son alimentation‌ ‡ 'HV REMHFWLIV JpQpUDX[ GpYHORSSHU OD VROLGDULWp LQWHU JpQpUDWLRQQHOOH comprendre la relation de l’homme à son environnement, favori-� ser l’autonomie, l’expression‌ ‡ 'HV REMHFWLIV RSpUDWLRQQHOV SDU W\SH G DFWLRQ PHQpH REMHFWLIV pÊdagogiques, objectifs techniques, objectifs Êconomiques, ob-� jectifs sociaux‌


Les objectifs opĂŠrationnels doivent correspondre Ă des ĂŠtapes de conception et de rĂŠalisation. Ils seront atteints de façon successive (par tranche de temps, par annĂŠe‌).

ISABILITÉ

U OD FA 9pULĂ€H MHFWLIV GHV RE

,O HVW LPSRUWDQW GH YpULĂ€HU OD FRKpUHQFH HQWUH OHV REMHFWLIV HW OHXU IDLVDELOLWp HQ IRQFWLRQ GHV PR\HQV j GLVSRVLWLRQ 0LHX[ YDXW XQ SURMHW pYROXWLI GRQW OHV REMHFWLIV GH GpSDUW VRQW OLPLWpV PDLV DFFHVVLEOHV GH IDoRQ VDWLVIDLVDQWH TX XQ SURMHW WURS DPELWLHX[ TXL QH VHUDLW SDV UpD OLVDEOH HW HQWUDvQHUDLW GpFHSWLRQ HW GpFRXUDJHPHQW

‡ 5pĂ pFKLU DX[ pYROXWLRQV HW DX[ SURORQJHPHQWV GX SURMHW j OD ID-â€? çon de le pĂŠrenniser, d’intĂŠgrer de nouvelles idĂŠes ou de saisir de nouvelles opportunitĂŠs.

EFFET  FONTE DE SEMIS  1ERUYI HI VrÀI\MSR IR EQSRX QERUYI HI TVMWI HI GSRWGMIRGI de l’engagement que demande ce genre de projet (durÊe, moyens en accompagnement) et de ses enjeux avec une mobilisation prÊmaturÊe des habitants : le projet risque de faire un feu de paille. Attention à l’Êveil des frustrations chez les habitants : elles dÊmotivent durablement.

Quelques conseils EFFET ÂŤ COURGETTE Âť Au printemps, le jardinier enthousiaste et gourmand, sème allègrement quantitĂŠ de plants de courgettes‌ mais il doit assurer derrière (dĂŠsherbage, arrosage, rĂŠcolte‌) et bientĂ´t il se retrouve avec une montagne de courgettes Ă cuisiner. Un projet pharaonique avec trop d’objectifs, pas assez de moyens, de temps, d’Ênergie pour le rĂŠaliser et personne pour s’en apercevoir. Trop c’est trop, mieux vaut prĂŠvoir moins ambitieux ou procĂŠder par ĂŠtapes. Le ras le bol et la dĂŠmotivation guettent les imprĂŠvoyants.

/D GpÀQLWLRQ GHV REMHFWLIV HVW GRQF pWURLWHPHQW OLpH j O LGHQWLÀFD-� tion et à la caractÊrisation des acteurs du projet, à ses moyens tech-� QLTXHV KXPDLQV HW ÀQDQFLHUV HW DX[ FRQWUDLQWHV HQYLURQQHPHQWDOHV ‡ 5pà pFKLU DX[ OLPLWHV OLpHV DX[ FRQWUDLQWHV TXH O RQ SHXW GpMj LGHQ-� WLÀHU DGPLQLVWUDWLYHV KXPDLQHV HQYLURQQHPHQWDOHV WHFKQLTXHV ÀQDQFLqUHV

‡ 9LVLWHU G DXWUHV VWUXFWXUHV SRUWHXVHV GH SURMHW UHQFRQWUHU G¡DXWUHV animateurs. ‡ 3UpFLVHU j TXHOOH pFKHOOH GH WHUULWRLUH V¡LQVFULW OH SURMHW TXDUWLHU village, ville, rĂŠgion‌) et pour quelle durĂŠe approximative. ‡ 3UHQGUH OH WHPSV GH ELHQ SRVHU OHV REMHFWLIV LOV SHXYHQW YRXV engager pour des mois ou des annĂŠes. ‡ /RUV GHV pFKDQJHV SHQGDQW OD GpĂ€QLWLRQ GHV REMHFWLIV YHLOOHU j VH PHWWUH VXIĂ€VDPPHQW HQ UHWUDLW SRXU QH SDV LPSRVHU VD YLVLRQ PDLV permettre Ă chacun d’exprimer la sienne. ‡ $YHF OH JURXSH rWUH YLJLODQW j OD IDLVDELOLWp GX SURMHW GHV REMHFWLIV RSp-â€? rationnels inatteignables peuvent ĂŞtre rapidement dĂŠmobilisateurs). ‡ 5HQGUH YLVLEOHV HW OLVLEOHV SDU WRXV OHV REMHFWLIV GpĂ€QLV /HV IDLUH UHIRUPXOHU GH GLIIpUHQWHV PDQLqUHV DĂ€Q G¡rWUH V€U GH OHXU FRPSUp-â€? hension commune et les formaliser par ĂŠcrit.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

25


Fiche 4

Quel type de jardin ? > 5HSpUHU OHV W\SHV GH MDUGLQ TXL FRUUHVSRQGHQW OH PLHX[ DX SURMHW @

2Q SHXW GLVWLQJXHU SOXVLHXUV W\SHV SULQFLSDX[ GH MDUGLQV DX[TXHOV FRUUHVSRQGHQW GHV IRQFWLRQV HW GHV XVDJHV SDUWLFXOLHUV 'DQV OH FDV G¡XQ SURMHW TXL GpPDUUH VDQV WHUUDLQ OD GpĂ€QLWLRQ GHV REMHFWLIV RULHQWHUD YHUV WHO RX WHO W\SH G¡HVSDFH G¡RUJDQLVDWLRQ HW GH IRQFWLRQQHPHQW $ O¡LQYHUVH GDQV OH FDV G¡XQ SURMHW GpPDUUDQW DYHF XQ WHUUDLQ FH GHUQLHU FRQGLWLRQQHUD SUREDEOHPHQW OHV REMHFWLIV HW OHV XWLOLVDWLRQV GX MDUGLQ

à qui s’adresse cette fiche ? A l’initiateur qui cherche à prÊciser son idÊe. Au porteur de projet lorsqu’il construit le cadre du projet avec l’Êquipe de partenaires. A l’animateur lorsqu’il accompagne le groupe de participants-�jardi-� niers dans l’Êlaboration du projet.

Objectifs ‡ eYLWHU GHV IDX[ SDV HW OH GpFDODJH HQWUH OHV PR\HQV HW OHV REMHFWLIV XQ tout petit potager dans un jardin dont la vocation est l'auto-â€?consom-â€? mation, un lieu, des outils et des surfaces inadaptĂŠs aux enfants‌ ‡ 2XYULU OHV \HX[ VXU OD GLYHUVLWp HW VH GRQQHU OD SHUPLVVLRQ G¡RVHU sortir des sentiers battus. Il n'y a pas un jardin, mais des milliers de jardins possibles. ‡ 5HFKHUFKHU OD FRQFLOLDWLRQ HW OD FRPSOpPHQWDULWp HQWUH GHV YLVLRQV diffĂŠrentes du jardin. Harmoniser les points de vue pour parvenir Ă un projet collectif commun.

26 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 3HUPHWWUH DX[ SDUWHQDLUHV G LGHQWLÀHU OD YRFDWLRQ GX MDUGLQ HW OD teneur du projet, et d'Êvaluer ainsi la faisabilitÊ de ce dernier.

Des exemples La typologie des jardins est vaste selon que l’on considère : ‡ le style : jardins structurĂŠs (Ă la française, Ă l’italienne‌), infor-â€? mels (jardins anglais, japonais‌), contemporains‌ ‡ le type de culture ou de mĂŠthode culturale : lĂŠgumes, fruits, SODQWHV DURPDWLTXHV SRWDJHUV YHUJHUVÂŤ Ă HXUV DUEUHV HW arbustes, plantes d’ornement (jardins d’agrĂŠment, roseraie, parcs‌) plantes sauvages (friches, biotopes reconstituĂŠs ou sau-â€? vegardĂŠs‌), agro foresterie (culture avec des arbres), hors sol‌ ‡ la situation et le climat : jardin aquatique, jardin sec, jardin d’altitude, jardin exotique, jardin vertical, en terrasse, ‌ ‡ O¡RUJDQLVDWLRQ GX MDUGLQ HQ SDUFHOOHV LQGLYLGXHOOHV HQ SDUFHOOHV collectives ou les 2, en accès libre ou rĂŠglementĂŠ ‌ ‡ HW HQĂ€Q VHORQ OH SXEOLF DXTXHO LO HVW GHVWLQp HW VHORQ OHV REMHF-â€? tifs choisis : ¡ Jardin pĂŠdagogique : prĂŠdominance des objectifs de sensibilisa-â€? tion, d’Êducation ou de formation.


¡ Jardin public : agrĂŠment, accueil du grand public, collection et agencement des plantes. ¡ Jardin collectif : ĂŠchange et lien social, insertion, production, auto-â€?consommation, thĂŠrapie et loisirs. ¡ Jardin des sens : parcours sensoriel, jardin de couleurs, jardin de senteurs, jardin musical. ¡ Jardin historique et symbolique : conservation de patrimoine, ĂŠvo-â€? cation d’une ĂŠpoque, de symboles. ¡ Jardin botanique : conservation de la biodiversitĂŠ, collections, apprentissage de la dĂŠtermination. ¡ Jardin de friche : gestion d'espace, conservation et valorisation de la biodiversitĂŠ. ¡ Et bien d'autres encore...

dins Des jar

ÉVOLUTIFS

&HV GLIIpUHQWV W\SHV GH MDUGLQV QH VRQW SDV H[FOXVLIV SOXVLHXUV G¡HQWUH HX[ SHXYHQW VH FRPELQHU HW VH UHWURXYHU DX VHLQ G¡XQ PrPH MDUGLQ 'H PrPH OD YRFDWLRQ G XQ MDUGLQ SHXW pYROXHU GDQV OH WHPSV SRXU DFFRPSDJQHU OHV EHVRLQV HW OD G\QDPLTXH GX PRPHQW

DĂŠmarche et repères Identifier les types de jardins existants ‡ 9LVLWHU GHV MDUGLQV UHQFRQWUHU GHV MDUGLQLHUV HW GHV SRUWHXUV GH SURMHWV ‡ &RQVXOWHU GHV GRFXPHQWV VXU GHV MDUGLQV H[LVWDQWV GDQV G DXWUHV pays, d'autres lieux, Ă d'autres ĂŠpoques.

CaractÊriser le jardin ‡ ,GHQWLÀHU OHV FDUDFWqUHV GRPLQDQWV GX SURMHW SDU XQH SKUDVH FOp rÊdigÊe collectivement ou sous forme d’un tableau avec 2 co-� lonnes : ce que ce jardin est / ce que ce jardin n’est pas‌

Identifier le projet par rapport aux autres types de jardins ‡ 5HSpUHU OHV SRWHQWLHOV OHV SDUWHQDLUHV OHV DWRXWV ORFDX[ OHV UHV-� sources et les contraintes qui correspondent le mieux au type de jardin souhaitÊ‌ Lister ces ÊlÊments, les organiser (en schÊma, sous forme d'arborescence‌) en mettant en Êvidence les objectifs que chacun peut permettre d'atteindre. ‡ 6LWXHU OH SURMHW UHQIRUFHU VHV VSpFLÀFLWpV HW VRQ RULJLQDOLWp

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

27


Trouver le terrain ou s'ancrer quelque part

Fiche 5

> 3RXU SDVVHU GX UrYH j OD UpDOLWp @ 8Q MDUGLQ F¡HVW XQ OLHX R SORQJH XQ UHJDUG HW GHV PDLQV KXPDLQHV HW MDUGLQLqUHV &ODVVLTXHPHQW FH OLHX HVW XQ ORSLQ GH WHUUH PDLV GDQV OHV YLOOHV QRWDPPHQW OD WHUUH GLVSRQLEOH j FLHO RXYHUW HVW UDUH &RPPHQW IDLUH SRXU WURXYHU FH ORSLQ GH WHUUH RX SRXU MDUGLQHU PDOJUp WRXW " /D UHFKHUFKH GX IRQFLHU SHXW V¡DYpUHU ORQJXH HW GLIĂ€FLOH VXUWRXW HQ PLOLHX XUEDLQ /HV SDUWHQDLUHV GRLYHQW rWUH DVVRFLpV j FHWWH UHFKHUFKH ,OV VRQW SDUIRLV ELHQ SODFpV SRXU FRQYDLQFUH FHUWDLQV SURSULpWDLUHV /D PRELOLVDWLRQ GHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV j FHWWH UHFKHUFKH SHXW VH FRQFHYRLU GDQV OH FDGUH GH MDUGLQ R LOV VRQW HX[ PrPH j O LQLWLDWLYH GX SURMHW (Q UHYDQFKH LO VHPEOH WUqV KDVDUGHX[ GH PRELOLVHU OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV j FHWWH TXrWH SRXU FUpHU GHV MDUGLQV IDPLOLDX[ G LQVHUWLRQ SURIHVVLRQQHOOH RX WKpUDSHXWLTXH HW WRXW MDUGLQ TXL GHPDQGH GHV LQYHVWLVVHPHQWV Ă€QDQFLHUV LPSRUWDQWV HW GpSHQGDQW GH O DJUpPHQW GH SDUWHQDLUHV LQVWLWXWLRQQHOV 6L YRXV QH GLVSRVH] SDV HQFRUH GH WHUUDLQ RX VL YRXV Q¡HQYLVDJH] SDV G¡HQ DYRLU XQ FRQFHYRLU XQ SURMHW HVW TXDQG PrPH SRVVLEOH ,O HVW HIIHFWLYHPHQW SRVVLEOH GH GpYHORSSHU GH QRPEUHXVHV DFWLYLWpV TXL QH QpFHVVLWHQW SDV GH WHUUDLQ MDUGLQHU VXU G¡DXWUHV VXSSRUWV PXUV WRLWV FRXUV SLHGV G¡DUEUH YRLUH MDUGLQLqUHV PRELOHVÂŤ H[SpULPHQWHU HQ SHWLW EDFV SRWV HW UpFLSLHQWV GLYHUV YLVLWHU HW XWLOLVHU GHV MDUGLQV H[LVWDQWV RUJDQLVHU GHV RSpUDWLRQV SRQFWXHOOHV VXU GHV HVSDFHV SXEOLFV DYHF OHV FROOHFWLYLWpV WHOOHV TXH OHV UXHV YHUWHV WUqV HQ YRJXH UpDOLVHU GHV DWHOLHUV HQ VDOOHÂŤ

à qui s’adresse cette fiche ?

Objectifs

A l’initiateur qui cherche à prÊciser son idÊe.

‡ 7URXYHU XQ WHUUDLQ F¡HVW XQH pWDSH FOp OH GpEXW GH OD FRQFUpWL-â€? sation, le rĂŞve qui devient rĂŠalitĂŠ.

Au porteur de projet, lorsqu’il anime et coordonne le groupe des partenaires (et dans certains cas de participants jardiniers) dans cette recherche.

‡ 3HUPHWWUH DX[ SDUWHQDLUHV GH V¡DSSURSULHU XQ SHX SOXV OH SURMHW HQ participant Ă la recherche du foncier.

A l’animateur lorsqu’il accompagne un groupe de participants-�jardi-� niers dans la recherche d’un terrain.

‡ 9pULĂ€HU OD YRORQWp G¡LPSOLFDWLRQ GHV SDUWHQDLUHV

A tous pour ouvrir des perspectives quand les recherches pour trou-� ver un terrain piÊtinent‌ et pour tous ceux qui ont envie de jardiner sans jardin.

‡ -DUGLQHU HQYHUV HW FRQWUH WRXW HQ WUDYDLOODQW VXU GHV SURMHWV GLIIp-� rents, plus souples et faciles à mettre en œuvre.

28 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 0RELOLVHU OHV pQHUJLHV HW GH QRXYHDX[ SDUWHQDULDWV


DĂŠmarche et repères Pour trouver un terrain 'pĂ€QLU OHV FULWqUHV GX MDUGLQ SRXU YpULĂ€HU O¡DGpTXDWLRQ HQWUH OHV objectifs du projet et l’espace recherchĂŠ. ‡ /D SUR[LPLWp DYHF OHV MDUGLQLHUV SRWHQWLHOV DYHF O pFROH GX YLOODJH la maison de retraite‌ ‡ /¡DFFHVVLELOLWp HVW LO SRVVLEOH GH V¡\ UHQGUH j SLHG HQ YRLWXUH en transport en commun ? Est-â€?il possible d’y accĂŠder de façon indĂŠpendante ? ‡ /D VXUIDFH QpFHVVDLUH O¡H[SRVLWLRQ O DFFqV j O HDX DX[ FRPPRGL-â€? tĂŠs et l’environnement souhaitĂŠs. ‡ /¡RXYHUWXUH RX OD IHUPHWXUH GX MDUGLQ OH MDUGLQ VHUD W LO YLVLEOH par les passants ? Y aura-â€?t-â€?il une clĂ´ture ?

EFFET ÂŤ OH ! QU'IL EST BEAU ! Âť Au contraire de l’adage “ vivons heureux, vivons cachĂŠs â€?, le jardin partagĂŠ se donne Ă voir, autant pour valoriser la rĂŠalisation des participants-jardiniers, que pour en attirer de nouveaux ou encore pour partager cette beautĂŠ avec tous. Le choix du lieu et des clĂ´tures est dĂŠterminant. Peut-ĂŞtre que cette volontĂŠ de partager attire le respect et protège le jardin.

Muni de ces critères, entreprendre des recherches auprès : ‡ GHV FROOHFWLYLWpV ORFDOHV HQ FRPPHQoDQW SDU OHV YLOOHV UHQFRQ-â€? trer l’adjoint Ă l’urbanisme, le Maire les services espaces verts ou XUEDQLVPH FRQVXOWHU OH FDGDVWUH SRXU LGHQWLĂ€HU GHV SDUFHOOHV HW relever le nom de propriĂŠtaires, ‌ ‡ GH SURSULpWDLUHV SULYpV SDUWLFXOLHU FR SURSULpWp FRQJUpJD-â€? tion religieuse, institution, maison de retraite, association,

entreprise, ‌), passer des articles et communiquer sur le projet auprès de la presse locale ou spĂŠcialisĂŠe, ‡ GHV EDLOOHXUV RIĂ€FHV +/0ÂŤ ‡ GH OD 61&) GHV K{SLWDX[ HW FOLQLTXHV GHV XQLYHUVLWpV RX OLHX[ GH formation‌ ‡ DXWUHV PR\HQV SDUFRXULU OD YLOOH SRXU UHSpUHU GHV WHUUDLQV TXHV-â€? tionner les voisins, rechercher les propriĂŠtaires sur le cadastre, faire jouer les relations, les rĂŠseaux‌ Élargir la recherche Ă d’autres types d’espaces si la recherche semble totalement bloquĂŠe. ‡ HVSDFHV KRUL]RQWDX[ FRXUV SDVVDJHV HVSDFHV SXEOLFV QRQ YpJp-â€? talisĂŠs (trottoirs, dĂŠgagements, allĂŠes‌), pieds d’arbres ou plates bandes des espaces verts, friches ou " dents creuses " en attente de construction, parkings dĂŠsaffectĂŠs, ronds-â€?points‌ ‡ RX HVSDFHV DpULHQV RX YHUWLFDX[ WRLWV WHUUDVVHV FO{WXUHV SLOLHUV murs‌ Cette dĂŠmarche suppose souvent de faire ĂŠvoluer le cadre du pro-â€? jet : les objectifs, le type de participants et de jardin, les mĂŠthodes culturales ou d’activitĂŠs, les besoins et les moyens Ă mettre en Ĺ“uvre‌ L’impossibilitĂŠ de trouver un terrain “ classique â€? peut deve-â€? nir une vĂŠritable opportunitĂŠ pour aller vers un projet plus inventif en utilisant le levier de la crĂŠativitĂŠ et en cultivant un ĂŠtat d’esprit FRQVWUXFWLI HW SRVLWLI 5HOHYHU OH GpĂ€ HVW MXELODWRLUH 'H QRXYHOOHV WHFKQLTXHV GH MDUGLQDJH UHVSHFWXHXVHV GH O¡HQYLURQQH-â€? ment permettent d’investir ces lieux souvent dĂŠpourvus de terre. En gĂŠnĂŠral, il s’agit de crĂŠer un sol et de lui trouver un emplacement. On peut poser le nouveau sol sur une surface minĂŠrale (jardins en lasagne ou en butte, jardisacs, ‌). On peut aussi rĂŠquisitionner des rĂŠcipients les plus divers et de rĂŠcupĂŠration pour ĂŞtre encore plus dĂŠveloppement durable. Lorsque le terrain ou le lieu est trouvĂŠ, lui donner un cadre juridique.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

29


Le statut du terrain : ‡ /H SURSULpWDLUH DFWXHO HVW LO XQ SDUWLFXOLHU XQH FROOHFWLYLWp XQH association ? ‡ (VW LO j YHQGUH " (VW FH SRVVLEOH GH O DFKHWHU " ‡ (VW FH HQYLVDJHDEOH GH OH ORXHU " ‡ 6L OH MDUGLQ HVW SUrWp SRXU TXHOOH GXUpH HW j TXHOOHV FRQGLWLRQV "

TION

FORMALISA

L'ĂŠcrit rassure, sĂŠcurise, et en gage les deux parties !

4XHO TXH VRLW OH FDV DFKDW ORFDWLRQ RX SUrW j WLWUH JUDFLHX[ LO FRQYLHQW GH PHWWUH SDU pFULW VRXV IRUPH GH FRQYHQWLRQ OHV WHUPHV HW OHV FRQGLWLRQV GH O¡RFFXSDWLRQ GX WHUUDLQ 3DU H[HPSOH SUpYRLU XQH GpGLWH HQ KLYHU RX ELHQ OD SRVVLELOLWp GH IDLUH OHV UpFROWHV DYDQW GH UHQGUH OH WHUUDLQ &HWWH FRQYHQWLRQ RIIUH XQ FDGUH MXULGLTXH F HVW j GLUH TX HOOH IHUD UpIpUHQFH HQ FDV GH OLWLJH HQWUH OH SURSULpWDLUH GX WHUUDLQ HW OD VWUXFWXUH SRUWHXVH GX SURMHW MDUGLQ

Pour jardiner sans terrain Organiser des animations et actions dans des jardins publics et privĂŠs. MĂŞme sans cultiver la terre, de nombreuses activitĂŠs peuvent ĂŞtre dĂŠveloppĂŠes dans des jardins existants : ‡ DWHOLHUV GH GpFRXYHUWH GHV PLOLHX[ GHV F\FOHV QDWXUHOV PDWLqUH IDXQH HW Ă RUH ´ VDXYDJHV Âľ HW ´ GRPHVWLTXHV Âľ GHV SODQWHV GHV WHFK-â€? niques de jardinage et d’amĂŠnagement des espaces extĂŠrieurs‌ ‡ UHQFRQWUHV GH MDUGLQLHUV HW REVHUYDWLRQ GH OHXU WUDYDLO GHV VHU-â€? vices, des jardins familiaux, privĂŠs)‌

30 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 9LVLWHV GH MDUGLQV SDUWDJpV SXEOLFV SpGDJRJLTXHV SDUWLFXOLHUVÂŤ certains illustrent une thĂŠmatique et/ou proposent des animations ‡ DWHOLHUV G¡H[SUHVVLRQ ODQG DUW DUWV SODVWLTXHV SRpVLH PXVLTXH ĂŠcriture‌ Jardiner sur des supports et lieux variĂŠs ‡ 0LQL MDUGLQV HQ SRWV EDFV UpFLSLHQWV GLYHUV ‡ MDUGLQV HQ LQWpULHXU WRXW HVSDFH OXPLQHX[ DYHF RX VDQV WHUUH DYHF un point d’eau, accessible Ă un groupe ‡ MDUGLQV YHUWLFDX[ j SDUWLU GX VRO SODQWHV JULPSDQWHV RX DFFUR-â€? chĂŠs aux murs ‡ MDUGLQV VXU VXSSRUWV LPSHUPpDEOHV WRLWV WHUUDVVHV FRXUV SDV-â€? sages, parkings ‡ MDUGLQV SRUWDWLIV HQ EURXHWWH HQ FDJHWWHÂŤ

‡ MDUGLQV VXU WHUUDLQV LQXWLOLVpV IULFKHV HW GpODLVVpV S’entraĂŽner Ă l’action collective et/ou fabriquer du sol ‡ RUJDQLVDWLRQ RX SDUWLFLSDWLRQ j GHV DFWLRQV GH FRPSRVWDJH ‡ RUJDQLVDWLRQ RX SDUWLFLSDWLRQ j GHV DFWLRQV G¡DSSURSULDWLRQ G¡HV-â€? paces publics.

Hep, vous lĂ !

Veiller aux ĂŠven tuel aux problèmes de s autres usagers des lieux, sĂŠcu nĂŠcessaires lorsqu ritĂŠ et aux autorisations e l’on intervient su espace public ou privĂŠ. La moindre r un a toujours un pr fr iche opriĂŠtaire. Certa ines sont tellement polluĂŠe s qu’il est imposs ible d’y jardiner des lĂŠgu mes ou de touche r la terre sans danger pour la santĂŠ.


Quelques conseils ‡ /D SOXV EHOOH GHV WHUUHV VDQV MDUGLQLHU QH GHYLHQW MDPDLV XQ MDU-â€? din. Alors que le plus affreux des terrains vagues, avec un jardinier inventif, devient un petit paradis. C’est pourquoi les critères de proximitĂŠ et d’accessibilitĂŠ sont primordiaux. ‡ $YDQW GH VH ODQFHU GDQV OD UHFKHUFKH G¡XQ WHUUDLQ LO IDXW DYRLU j l’esprit qu’un jardin est une aventure qui engage dans le temps, il convient donc de pouvoir s’installer au moins deux ou trois annĂŠes consĂŠcutives. Si l’installation sur un terrain doit ĂŞtre de façon prĂŠ-â€? FDLUH LO V¡DJLW GH OLPLWHU OHV LQYHVWLVVHPHQWV PDWpULHO Ă€QDQFLHU affectif‌) et d’intĂŠgrer cette ĂŠventualitĂŠ d’un dĂŠpart Ă moyen terme dans le cadre du projet. ‡ 'DQV OH PLOLHX UXUDO OH WHUUDLQ HVW SDUIRLV SOXV DFFHVVLEOH 'H QRX-â€? veaux espaces Ă cultiver ensemble voient le jour : des vergers par-â€? WDJpV OH Ă HXULVVHPHQW SDU OHV KDELWDQWV GH YLOODJH RX GH KDPHDX c'est l'occasion de transmettre des savoirs-â€?faire entre les gĂŠnĂŠra-â€? tions, de rompre l'isolement. ‡ 6L DXFXQ WHUUDLQ FXOWLYDEOH Q¡HVW GLVSRQLEOH GDQV O LPPpGLDW HW que seule une cour goudronnĂŠe ou une terrasse dallĂŠe sont exploi-â€? tables, une activitĂŠ de jardinage collectif peut quand mĂŞme se dĂŠrouler, tout en poursuivant les recherches.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

31


Fiche 6

Analyser l’Êtat initial du terrain > ,GHQWLÀHU VHV FDUDFWpULVWLTXHV SK\VLTXHV ELRORJLTXHV HW pFRORJLTXHV @

4X¡LO VRLW HQ IULFKH GH ORQJXH GDWH RX UpFHPPHQW H[SORLWp XQ WHUUDLQ UHQIHUPH ERQ QRPEUH G LQIRUPDWLRQV SRXU TXL VDLW OHV GpFU\SWHU eWXGLHU O¡pWDW LQLWLDO GX WHUUDLQ F¡HVW pWXGLHU FH VXU TXRL OH SURMHW GH MDUGLQ SRVHUD VHV IRQGDWLRQV 'qV TX¡LO HVW FRQQX OH WHUUDLQ HVW SDUFRXUX SDU OHV GLIIpUHQWV DFWHXUV WRXW DX ORQJ GX PRQWDJH GH SURMHW VRQ pWXGH V DIĂ€QH DX IXU HW j PHVXUH TXH OH SURSRV GHYLHQW SOXV FRQFUHW $X WRXW GpEXW GX PRQWDJH GX SURMHW XQH pWXGH JOREDOH SHUPHW GH YpULĂ€HU V¡LO FRQYLHQW j OD PLVH HQ ÂąXYUH GHV REMHFWLIV JpQpUDX[ DQQRQFpV DX VWDGH GH OD SUpFLVLRQ GH O¡LGpH SXLV j FHOXL GH OD GpĂ€QLWLRQ GX FDGUH GX SURMHW (QVXLWH DX VWDGH GH O¡pODERUDWLRQ GX SURMHW SDU OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV XQH pWXGH SOXV SUpFLVH HVW XWLOH SRXU GpĂ€QLU GHV REMHFWLIV RSpUDWLRQQHOV DGDSWpV SRXU IDLUH GHV FKRL[ G¡DPpQDJHPHQW HW GH PLVH HQ FXOWXUH SOXV MXGLFLHX[ HW FRKpUHQWV DYHF OH OLHX SRXU UHSpUHU OHV FRQWUDLQWHV HW MDUGLQHU HQ V\QHUJLH DYHF OHV FRQGLWLRQV QDWXUHOOHV

Ă qui s’adresse cette fiche ? A l’initiateur TXL YHXW YpULĂ€HU VL XQ WHUUDLQ SHXW FRQYHQLU SRXU DFFXHLO-â€? lir le type de jardin qu’il projette au moment oĂš il prĂŠcise son idĂŠe. Au porteur de projet lorsqu’il construit le cadre du projet avec l’Êquipe GH SDUWHQDLUHV SRXU HQ YpULĂ€HU OD IDLVDELOLWp SDU UDSSRUW DX WHUUDLQ A l’animateur lorsqu’il accompagne les participants-â€?jardiniers dans OD GpĂ€QLWLRQ GH OHXUV REMHFWLIV HW O¡pODERUDWLRQ GX SURMHW

DÊmarche et repères

Objectifs

Plusieurs approches peuvent être utilisÊes en parallèle :

‡ ,GHQWLĂ€HU RX GpGXLUH GHV SLVWHV G¡REMHFWLIV RX GHV XVDJHV SRVVLEOHV ‡ )DLUH OHV FKRL[ G DPpQDJHPHQW TXL WLHQQHQW FRPSWH GHV FRQWUDLQWHV et des potentialitĂŠs du lieu. Éviter les dĂŠconvenues liĂŠes Ă l’ab-â€?

32 Repères mĂŠthodologiques -â€?

sence de prise en compte des contraintes physiques et biologiques du terrain (manque d'ensoleillement, prÊsence de sel, pollution, dangerositÊ, gravats‌). ‡ -DUGLQHU HQ V\QHUJLH DYHF OHV FRQGLWLRQV QDWXUHOOHV DGDSWHU OHV modes de culture aux rÊalitÊs du lieu (travail du sol, types de culture, gestion de l’eau). ‡ (VWLPHU OHV WUDYDX[ QpFHVVDLUHV GUDLQDJH DSSRUW GH WHUUH WHU-� rassement‌).

Le Jardin des Possibles

‡ 8QH DSSURFKH VHQVLEOH VHQVRULHOOH RX ´ LPSUpJQDWLRQ Âľ ‡ 8QH DSSURFKH GHVFULSWLYH RX ´ DQDO\WLTXH Âľ GHV GLIIpUHQWHV FRPSR-â€? VDQWHV GX OLHX VD IDXQH VD Ă RUH VRQ VRO VRQ FOLPDWÂŤ


‡ 8QH DSSURFKH SOXV IRQFWLRQQHOOH ² RX ´ V\VWpPLTXH Âľ SHUPHWWDQW GH comprendre comment ces diffĂŠrentes composantes interagissent et comment le lieu “ fonctionne â€? d’un point de vue ĂŠcologique.

Approche sensible, imprĂŠgnation du site Avant toute recherche de critères rationnels, il est important de laisser parler ses ĂŠmotions. Faire silence et se laisser imprĂŠgner par le site, ressentir le lieu. Ouvrir ses capteurs sensoriels (odorat, vue, toucher, ouĂŻe, goĂťt) et noter ses sensations et ses impressions. Ces aspects permettent aussi d’orienter les choix d’amĂŠnagement et d’organisation de l’espace. Le charme d’un jardin vient souvent de la prise en compte de ces premières impressions.

Approche descriptive et analytique du milieu Recenser les diffĂŠrents ĂŠlĂŠments naturels (physiques et biologiques) du terrain. Relever en particulier ceux qui sont susceptibles d’interagir avec le projet de jardin et avec le type de culture envisagĂŠ. ‡ 9pJpWDWLRQ UHSpUHU OHV SULQFLSDOHV HVSqFHV SUpVHQWHV OHXU Up-â€? partition (cartographie) sur le terrain en “ micromilieux â€? (haie, prairie, friche, pierrier, muret, arbres‌). Évaluer leur diversitĂŠ, leur quantitĂŠ et leur intĂŠrĂŞt pour le jardin (adventices, plantes compagnes, refuges‌). ‡ $QLPDX[ UHSpUHU OHV DQLPDX[ SUpVHQWV LQVHFWHV PDPPLIqUHV oiseaux, reptiles‌), leur rĂŠpartition sur le terrain, leur prĂŠsence (permanente, cyclique‌). Évaluer leur diversitĂŠ, leur quantitĂŠ et leur intĂŠrĂŞt (“ parasites â€?, alliĂŠs‌). ‡ &OLPDW UHOHYHU O¡HQVROHLOOHPHQW HQ VROVWLFH G KLYHU HW G pWp OHV WHPSpUDWXUHV OD SOXYLRPpWULH OD URVH GHV YHQWV OHV ]RQHV GH PL-â€? FUR FOLPDW SHQWHV ]RQHV G¡RPEUHÂŤ DOWLWXGH

‡ +RPPH YRLU OD Ă€FKH ´ $QDO\VHU OH FRQWH[WH KLVWRULTXH HW VRFLDO du terrain â€?. ‡ (DX K\GURORJLH SOXYLRPpWULH UpWHQWLRQ G¡HDX GDQV OH VRO FLUFXODWLRQ et points d’eau, caractĂŠristiques physico-â€?chimiques des eaux (traces de pollution‌), proximitĂŠ d'un cours d'eau, crues et inondations‌ ‡ 6RO JpRORJLH HW SpGRORJLH JpRORJLH URFKH PqUH QDWXUH SURIRQ-â€? deur), structure et texture du sol, fertilitĂŠ, pH, composition, relief‌ La vĂŠgĂŠtation fournit beaucoup d’informations concernant la nature GX VRO YRLU OD Ă€FKH ´ (QWUHWHQLU OD YLH HW OD IHUWLOLWp GX VRO Âľ

Approche systĂŠmique du milieu L’approche systĂŠmique du milieu consiste Ă mettre en ĂŠvidence toutes les interactions possibles entre les diffĂŠrentes composantes du système : vĂŠgĂŠtation, animaux, climat, homme, eau, sol‌ Chaque interaction peut ĂŞtre analysĂŠe. Exemples d’interactions Ă repĂŠrer sur le terrain. ‡ 9pJpWDX[ YpJpWDX[ FHUWDLQHV HVSqFHV YpJpWDOHV VRQW HQ FRQFXU-â€? rence entre elles (les arbres font de l’ombre empĂŞchant certaines plantes de pousser), d’autres s’associent entre elles‌ ‡ 9pJpWDX[ DQLPDX[ FHUWDLQHV SODQWHV KpEHUJHQW GHV LQVHFWHV TXL VRQW les alliĂŠs du jardinier, d’autres favorisent la prĂŠsence de ravageurs‌ ‡ $QLPDX[ YpJpWDX[ OHV OLPDFHV SHXYHQW IDLUH GHV GpJkWV FRQVLGp-â€? UDEOHV OHV KHUELYRUHV RQW XQH LQĂ XHQFH LPSRUWDQWH VXU OD YpJpWD-â€? tion (plus rase si elle est broutĂŠe, limitant le dĂŠveloppement de FHUWDLQHV HVSqFHV DSSRUWV G¡D]RWH SDU OHV GpMHFWLRQVÂŤ ÂŤ ‡ 6RO YpJpWDX[ OD YpJpWDWLRQ SHXW VH UpSDUWLU VXU OH WHUUDLQ HQ fonction des caractĂŠristiques du sol. Certaines plantes, qu’on ap-â€? pelle indicatrices, fournissent des informations sur le sol oĂš elles SRXVVHQW 2Q SHXW DLQVL UHSpUHU GHV ]RQHV SOXV KXPLGHV DX[ MRQFV qui y poussent, des parties plus riches pleines d’orties‌ ‡ (DX VRO WUDFHV G¡pURVLRQ G¡DOOXYLRQV G¡DVVqFKHPHQW FDSDFLWp de rĂŠtention d’eau du sol‌

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

33


Quelques conseils ‡ ,O HVW VRXYHQW LQWpUHVVDQW GH IDLUH DSSHO j GHV SHUVRQQHV UHVVRXUFHV (association naturaliste, technicien, maraĂŽcher, agriculteur, perma-â€? culteur, jardinier et chercheur‌) qui facilitent cet ĂŠtat des lieux. ‡ 9LVLWHU OHV OLHX[ j GLIIpUHQWV PRPHQWV GH OD MRXUQpH DX[ GLIIp-â€? rentes saisons,‌ pour mieux apprĂŠcier certains facteurs comme l'ensoleillement, l'ombrage, fraĂŽcheur, sol sec, ou dĂŠtrempĂŠ, dĂŠnu-â€? Gp HQ KLYHU RX HQYDKL G KHUEHV HQ Ă€Q GH SULQWHPSVÂŤ ‡ $X GHOj GH O¡pWDW LQLWLDO GX WHUUDLQ SUrWH] DWWHQWLRQ DX[ HQYLURQV (parcelles voisines, friches, parcs, autres jardins) qui peuvent DYRLU XQH LQĂ XHQFH VXU YRWUH WHUUDLQ DQLPDX[ pFRXOHPHQWV d’eau, apports de graines, ombre portĂŠe‌). ‡ / REVHUYDWLRQ GHV HQYLURQV SHXW YRXV GRQQHU GHV LQGLFDWLRQV VXU OHV plantes cultivĂŠes localement et donc bien adaptĂŠes.

IntĂŠrĂŞts pĂŠdagogiques pour les participants-â€?jardiniers ‡ $SSUHQGUH j REVHUYHU DYHF DWWHQWLRQ VRQ HQYLURQQHPHQW SURFKH ‡ 'pYHORSSHU XQ UDSSRUW SHUVRQQHO DX PRQGH YLYDQW HW DX WHUUDLQ ‡ $SSUHQGUH j DQDO\VHU HW FDUDFWpULVHU XQ OLHX j LGHQWLĂ€HU VHV KDEL-â€? WDQWV Ă RUH HW IDXQH j FRPSUHQGUH OH IRQFWLRQQHPHQW G¡XQ HVSDFH ‡ 3UHQGUH HQ FRPSWH O¡LPSDFW GHV DPpQDJHPHQWV IXWXUV VXU OH SD\VDJH ‡ ,GHQWLĂ€HU OHV pTXLOLEUHV HQYLURQQHPHQWDX[ SRXU OHV SUpVHUYHU

'RQQH] YRXV OH WHPSV DLQVL TX¡DX[ JURXSHV SDUWHQDLUHV SDUWLFL-â€? pants-â€?jardiniers), d’avoir une vision claire des possibilitĂŠs offertes par le site avant d’y dĂŠvelopper des activitĂŠs.

Prendre le temps, pour mieux mĂťrir. Et faire u ne bonne rĂŠcolte.

34 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles


Analyser le contexte historique et social du terrain

Fiche 7

[ Rechercher les liens existant HQWUH OH VLWH VRQ HQYLURQQHPHQW KXPDLQ HW VRQ KLVWRLUH @ ,PSRVVLEOH SRXU XQ MDUGLQLHU G¡LPDJLQHU OH WHUUDLQ TX¡LO PHW HQ FXOWXUH FRPPH XQH vOH GpVHUWH YLHUJH GH WRXWH LQà XHQFH HW VDQV KLVWRLUH 6L OH SURMHW GH MDUGLQ HVW QRXYHDX OH OLHX QH O¡HVW SDV 'pMj XWLOLVp YLVLWp RX SDUFRXUX YRLUH RXEOLp OH WHUUDLQ SRUWH OHV WUDFHV G¡pYpQHPHQWV SDVVpV ,O V¡LQVFULW GDQV XQ TXDUWLHU XQ YLOODJH DYHF VRQ KLVWRLUH HW VHV KDELWDQWV /¡pWXGH GX FRQWH[WH KLVWRULTXH HW VRFLDO GX WHUUDLQ YD SHUPHWWUH GH FRPSUHQGUH FH TXL O¡HQWRXUH GDQV OH WHPSV VRQ KLVWRLUH HW O¡HVSDFH VRQ HQYLURQQHPHQW G¡XQ SRLQW GH YXH VRFLDO pFRQRPLTXH pFRORJLTXH XUEDQLVWLTXH &¡HVW DYHF FHW HQYLURQQHPHQW TXH OH SURMHW YD LQWHUDJLU TX¡LO YD V LQVWDOOHU SXLVHU VHV UHVVRXUFHV SUHQGUH UDFLQH GH IDoRQ FRKpUHQWH HW JOREDOH

à qui s’adresse cette fiche ?

Objectifs

A l’initiateur ou au porteur de projet dès que le terrain est trouvĂŠ. L’analyse du contexte historique et social du terrain permet de vĂŠri-â€? Ă€HU VRQ DGpTXDWLRQ DYHF OHV REMHFWLIV JpQpUDX[ RX parfois d’avoir de nouvelles idĂŠes).

‡ )DYRULVHU O¡LQWpJUDWLRQ GX SURMHW GDQV VRQ HQYLURQQHPHQW HQ DVVX-â€? rant son dĂŠveloppement dans le respect du patrimoine et de l’his-â€? toire locale. ‡ $SSRUWHU GHV JDUDQWLHV GH SpUHQQLVDWLRQ GX SURMHW SDU OH UHVSHFW du contexte social et par des contacts privilĂŠgiĂŠs avec les riverains. ‡ eYLWHU OHV SUREOqPHV UHODWLRQQHOV OLpV DX SDUDFKXWDJH G¡XQ SURMHW ‡ 'pJDJHU GH QRXYHOOHV SLVWHV G DFWLYLWpV FXOWXUHOOHV SDWULPRQLDOHV historiques ou ĂŠconomiques.

e peut Cette analys itier de in s oi mĂŞme parf ĂŠes non nouvelles id rigine. l'o Ă prĂŠvues

A l’animateur, avec le groupe de participants-� jardiniers (ou avec le porteur de projet dans le cas des jardins pÊdagogiques). L’analyse du contexte historique et social du terrain consti-� WXH XQ GHV pOpPHQWV HVVHQWLHOV GH Upà H[LRQ SRXU OD GpÀQLWLRQ GHV REMHFWLIV RSpUDWLRQQHOV SRXU l’organisation et l’amÊnagement du jardin.

35


DĂŠmarche et repères Rencontrer, enquĂŞter, ĂŠtudier la documentation disponible ‡ 5HQFRQWUHU O DQFLHQ SURSULpWDLUH HW OHV XWLOLVDWHXUV SDVVpV RX SUp-â€? sents du lieu. Ils dĂŠvoileront les atouts et les faiblesses du terrain. ‡ 5HQFRQWUHU OHV KDELWDQWV GX TXDUWLHU OHV FRPPHUoDQWV HW OHV HQ-â€? treprises voisines. ‡ 0HQHU XQH HQTXrWH VXU OHV XWLOLVDWLRQV HW OD IUpTXHQWDWLRQ GX OLHX sous forme de questionnaire par exemple. ‡ &RQVXOWHU OHV DUFKLYHV ORFDOHV HW OD GRFXPHQWDWLRQ H[LVWDQWH VXU OH lieu, le quartier. Rencontrer des personnes ressources (historiens, les anciens vivant depuis longtemps sur le territoire, botanistes, services municipaux, associations de quartier, de prĂŠservation ou restauration de petits patrimoines locaux types fontaines, lavoirs‌).

Recueillir les donnĂŠes historiques ‡ 3DU TXL FRPPHQW HW SRXU TXRL D pWp XWLOLVp O HVSDFH DXSDUDYDQW " ‡ 4XHO D pWp OH VWDWXW GX WHUUDLQ GDQV OHV GRFXPHQWV G¡XUEDQLVPH " ‡ 4XHOOHV WUDFHV HQ UHVWH W LO FRQVWUXFWLRQV DPpQDJHPHQWV DOOpHV outils, installations, anciennes cultures, arbres‌ ? ‡ 4XHOOHV XWLOLVDWLRQV SHXYHQW rWUH IDLWHV GH FHV YHVWLJHV " 3HXW RQ utiliser les outils, se servir des amĂŠnagements, de l’organisation SUpFpGHQWH RX HVW LO SUpIpUDEOH GH UHSDUWLU j ]pUR " ‡ ([LVWH W LO GHV SROOXWLRQV UpVLGXHOOHV OLpHV j XQH DFWLYLWp DQFLHQQH "

Recueillir les donnĂŠes spatiales ‡ 4XHOOH HVW OD VLWXDWLRQ JpRJUDSKLTXH GX WHUUDLQ VRQ HPSODFHPHQW dans le quartier, dans la ville, le village ? ‡ 4XHOOHV VRQW OHV YRLHV GH FLUFXODWLRQ OHV DFFqV TX¡\ D W LO j SUR[LPLWp "

36 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Recueillir les donnĂŠes socio-â€?ĂŠconomiques ‡ 4XHOOHV VRQW OHV DFWLYLWpV pFRQRPLTXHV HQYLURQQDQWHV FRP-â€? merces, marchĂŠs, entreprises‌ ? ‡ 4XHOV VRQW OHV DPpQDJHPHQWV ORJLVWLTXHV SRLQWV G¡HDX ERUQHV ĂŠlectriques‌? ‡ 4XHOV VRQW OHV pYHQWXHOV GDQJHUV HQYLURQQDQWV YRLH UDSLGH SODQ d’eau, friches industrielles, activitĂŠ polluante‌ ? ‡ 4XHOV SURMHWV G¡DPpQDJHPHQW RX GH GpYHORSSHPHQW VRQW SUpYXV sur le site ou Ă proximitĂŠ ? ‡ 4XHOOH HVW OD VLWXDWLRQ VRFLDOH HQYLURQQDQWH SRSXODWLRQ FK{-â€? mage, activitĂŠ, loisirs‌ ? ‡ 4XHOV VRQW OHV XVDJHV HW OHV XVDJHUV DFWXHOV FURWWRLUV SRXU FKLHQV terrain d’aventure pour les enfants, stockage de matĂŠriau (bois, gravats), repaires nocturnes‌

Quelques conseils ‡ 4XHOV TXH VRLHQW OHV D[HV G¡pWXGH SULYLOpJLpV HW OHV UpVXOWDWV REWHQXV il est important de se poser Ă chaque fois les questions suivantes : ¡ Quelle est l’incidence du contexte socio-â€?ĂŠconomique sur le pro-â€? jet, Ă court, moyen, et long terme ? ¡ Quels sont les atouts et faiblesses du projet dans ce contexte ? ¡ Qu’est-â€?ce que le projet peut apporter Ă la vie locale ? ‡ / DSSURFKH HW O DSSURSULDWLRQ GX OLHX SHXYHQW rWUH ORQJXHV ULHQ GH plus normal. Ne pas prĂŠcipiter les choses. Ce temps est riche pour tous, pour le groupe et pour le voisinage.


Un projet "Ă la va vite, ni vu ni connu, de br ic et de broc" peut voir le jou r rapidement mais dure rareme nt plus longtemps qu'un feu de paille.

/H UHFXHLO GH GRQQpHV VXU OH VLWH HVW O¡RFFDVLRQ GH FUpHU GHV OLHQV DYHF OH YRLVLQDJH OHV pOXV ORFDX[ HW OHV XVDJHUV GX OLHX (Q SURĂ€WHU SRXU ‡ OHV LQWpJUHU GDQV OD G\QDPLTXH FROOHFWLYH ‡ H[SOLTXHU HW PHVXUHU O LPSDFW GX SURMHW DXSUqV G¡HX[ ‡ SURPRXYRLU OH SURMHW DXSUqV GHV ULYHUDLQV IXWXUV DFWHXUV SRWHQWLHOV GX SURMHW

IntÊrêts pÊdagogiques pour les participants-�jardiniers ‡ 3UHQGUH FRQVFLHQFH TXH OHV FKRL[ HW OHV GpFLVLRQV GRLYHQW SUHQGUH HQ compte un contexte environnemental et humain plus large que les limites du terrain et du groupe. ‡ $SSUHQGUH j DYRLU XQH YLVLRQ JOREDOH

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

37


PrĂŠvoir les usages et le fonctionnement du jardin

Fiche 8

> 6¡RUJDQLVHU TXRL SDU TXL R TXDQG FRPPHQW " @ /HV DFWHXUV pWDQW LGHQWLĂ€pV OH FDGUH SRVp OHV REMHFWLIV GpĂ€QLV OH WHUUDLQ WURXYp LO IDXW PDLQWHQDQW GHVVLQHU OHV PRGDOLWpV GH IRQFWLRQQHPHQW HW pYDOXHU OHV PR\HQV TXL VHURQW QpFHVVDLUHV j OD PLVH HQ ÂąXYUH GX SURMHW &¡HVW OH PRPHQW GH FKRLVLU OHV DFWLRQV UpSDUWLU OHV WkFKHV LQYHQWRULHU OHV EHVRLQV PDWpULHOV HW OHV FRPSpWHQFHV GLVSRQLEOHVÂŤ HQ UHVSHFWDQW OHV SRLQWV GpMj pWDEOLV GDQV OH FDGUH &¡HVW DX FROOHFWLI GH MDUGLQLHUV GH UpJXOHU GH UppYDOXHU GH IDLUH GHV DOOHUV UHWRXUV HQWUH LGpH HW FRQFUpWLVDWLRQ G¡DMXVWHU HW G¡DYDQFHU HQVHPEOH /D PpWKRGH HVW LFL LPSRUWDQWH (OOH pYLWH GH VH ODLVVHU GpSDVVHU SDU OHV pYpQHPHQWV /H MDUGLQLHU GpEXWDQW FRQQDvW ELHQ OH GpIDXW G¡DQWLFLSDWLRQ RX HIIHW FRXUJHWWH TXDQG SRXVVp SDU O¡HQWKRXVLDVPH LO VqPH WURS GH FRXUJHWWHV HW WURXYH VRQ MDUGLQ HW VD WDEOH HQYDKLV MXVTX¡j VDWXUDWLRQ

Ă qui s’adresse cette fiche ? $X SRUWHXU GH SURMHW au moment de la construction du cadre, il doit prendre conscience des limites d’intervention du cadre et ne pas les dĂŠpasser. $ O¡DQLPDWHXU il accompagne les participants-â€?jardiniers dans cette pWDSH GH GpĂ€QLWLRQ GHV XVDJHV HW GX IRQFWLRQQHPHQW WRXW HQ pWDQW garant du respect du cadre.

ils peuvent nĂŠanmoins : lister les besoins en matĂŠriel, faire des plans, proposer des amĂŠnagements, choisir les cultures‌ en dis-â€? cuter entre eux et faire des propositions sur ce qui leur semble le plus adaptĂŠ au regard du fonctionnement global validĂŠ par le SRUWHXU GH SURMHW HW O¡DQLPDWHXU YRLU OHV Ă€FKHV HW ‡ 'DQV XQ VHFRQG WHPSV OHV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV SHXYHQW GpĂ€QLU un fonctionnement propre Ă leur groupe Ă et Ă leur projet Ă l’intĂŠ-â€? rieur du fonctionnement gĂŠnĂŠral du jardin.

'DQV OH FDV GHV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV FHWWH pWDSH V¡HIIHFWXH HQ deux temps :

Objectifs

‡ 'DQV XQ SUHPLHU WHPSV OH SRUWHXU GH SURMHW HW O¡DQLPDWHXU Gp-â€? Ă€QLVVHQW OH IRQFWLRQQHPHQW JOREDO GX MDUGLQ HW pWDEOLVVHQW OHXU programme pĂŠdagogique. Les futurs participants peuvent ĂŞtre consultĂŠs sur certains points et leurs avis pris en compte sans ĂŞtre dĂŠcideurs : leur statut, leur âge (souvent un public enfant) ou la durĂŠe limitĂŠe de leur participation, limitent cette implication ;

‡ 3HUPHWWUH XQH FRQFUpWLVDWLRQ SOXV FRKpUHQWH UpDOLVWH HW HIĂ€FDFH du projet. ‡ 'RQQHU j FKDFXQ OD SRVVLELOLWp GH SDUWLFLSHU DX PRQWDJH GH SURMHW selon ses capacitĂŠs et ses envies. ‡ 2EWHQLU O¡DGKpVLRQ HW OD PRWLYDWLRQ GH WRXV SRXU OD UpDOLVDWLRQ GX projet.

38 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles


DĂŠmarche et repères /HV TXHVWLRQV VXLYDQWHV SHXYHQW DLGHU j LGHQWLĂ€HU OHV PR\HQV nĂŠcessaires Ă la mise en Ĺ“uvre et au fonctionnement du projet.

Quelles sont les actions Ă dĂŠvelopper ? ‡ $FWLYLWpV MDUGLQLqUHV ‡ $FWLYLWpV pGXFDWLYHV RX GH IRUPDWLRQ ‡ )rWHV UHQFRQWUHV PRPHQWV FRQYLYLDX[ ‡ 2UJDQLVDWLRQ HW RX SDUWLFLSDWLRQ j GHV pYpQHPHQWV PDQLIHVWD-â€? tions, expositions. ‡ 0LVH j GLVSRVLWLRQ G¡XQH SDUWLH GX WHUUDLQ j G¡DXWUHV VWUXFWXUHVÂŤ

Quels sont les travaux et tâches Ă effectuer ? ‡ *URV WUDYDX[ WHUUDVVHPHQW DGGXFWLRQ G¡HDX UDFFRUGHPHQW (')ÂŤ ‡ 7kFKHV MDUGLQLqUHV DPpQDJHPHQW GH O¡HVSDFH WUDYDLO GX VRO organisation des productions, rĂŠcoltes. ‡ $FFXHLO HW HQFDGUHPHQW GHV XVDJHUV HW GX SXEOLF ‡ (QWUHWLHQ VpFXULWp PDLQWHQDQFH HW JHVWLRQ GX PDWpULHO ‡ $GPLQLVWUDWLRQ FRPSWH UHQGX GH UpXQLRQ PRQWDJH GH GRVVLHUVÂŤ HW JHVWLRQ Ă€QDQFLqUH ‡ 5HODWLRQV DYHF OHV SDUWHQDLUHVÂŤ Sans oublier une tâche importante : le suivi et la coordination du projet.

Quels sont les moyens nÊcessaires ? ‡ 4XHOV PR\HQV ÀQDQFLHUV VRQW DFTXLV HW SRXU TXHOV XVDJHV " ‡ &RPPHQW REWHQLU GHV ÀQDQFHPHQWV FRPSOpPHQWDLUHV " ‡ 4XHOV VRQW OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV DXWUHV TXH ÀQDQFLHUV PDWp-� riels, humains), acquis ou comment les trouver (prêt, rÊcupÊra-� tion, personnes ressources‌) ?

Quels sont les modes de fonctionnement du jardin ? ‡ &RPPHQW VRQW SULVHV OHV GpFLVLRQV YRWH UHFKHUFKH GH FRQVHQVXVÂŤ " ‡ &RPPHQW OH WUDYDLO VH GpURXOHUD W LO " 6\VWpPDWLTXHPHQW DYHF OH groupe entier, en petits groupes, ou individuellement et Ă quel moment du projet ? ‡ 4XHO VHUD OH U{OH GHV DFFRPSDJQDWHXUV HQVHLJQDQWV RX DXWUHV dans le cas des jardins pĂŠdagogiques ? ‡ &RPPHQW HVW UpSDUWL O¡HVSDFH HQ SDUFHOOHV LQGLYLGXHOOHV DYHF GHV ]RQHV FRPPXQHV RX HVW LO HQWLqUHPHQW FROOHFWLI " ‡ &RPPHQW VHUD W LO DFFHVVLEOH DX[ SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV " (W DX[ autres publics extĂŠrieurs ? ‡ 'RLW HOOH SURWpJHU GX EUXLW GX YHQW GHV FKDWV GHV FKLHQV GHV circulations en scooter ou des piĂŠtinements intempestifs, ou bien simplement marquer l'espace ? Comment obtenir un vĂŠritable res-â€? pect et ĂŠviter les barbelĂŠs et autres systèmes faussement dĂŠfen-â€? sifs et peu compatibles avec la convivialitĂŠ et l'ouverture vers l'extĂŠrieur ? ‡ &RPPHQW O¡DYDQFHPHQW GX SURMHW DFWLYLWpV WkFKHVÂŤ HVW LO PH-â€? VXUp pYDOXp " 6HORQ TXHO SODQQLQJ " 3DU TXL HW DYHF TXL " 'DQV quel but ?

L'ĂŠvaluation pa r la citrouille Po

tirons et citro uilles atteignen t la maturitĂŠ en 6 mo is donc une rĂŠco lte de potirons et de citrouilles es t ĂŠgale Ă 6 mois de respect du jardin. C'est un indicat eur !

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

39


Quand fonctionnera le jardin ? ‡ $ KHXUHV Ă€[HV VXU UHQGH] YRXV RX OLEUHPHQW j Q¡LPSRUWH TXHOOH heure de la journĂŠe ? Selon quelle frĂŠquence ? ‡ 'HV WHPSV VRQW LOV j SUpYRLU VHORQ OHV DFWLYLWpV RX OHV WUDYDX[ SUp-â€? vus : temps de concertation, temps de travail administratif, temps pour les fĂŞtes, rencontres, travaux collectifs, temps pour le travail jardinier, temps de ponctuation, de bilan‌ ‡ 4XHOOHV VRQW OHV SpULRGHV G¡DFWLYLWp HW OHV SpULRGHV FUHXVHV " 4XH s’y passera-â€?t-â€?il l’hiver, le week-â€?end, les jours de mauvais temps‌ ?

N'oublier pas de revisiter rÊgulièrement le fonctionnement Êtabli car ce qu i est adaptÊ à un instant T peut parfois se rÊvÊ ler dÊcalÊ quelque s temps après la mise en oeuvre car un projet de jardin vit et do nc...

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/HV UpVXOWDWV GH FHWWH pWDSH GRLYHQW rWUH IRUPDOLVpV HW YDOLGpV SDU OHV DFWHXUV JURXSH GH SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV DQLPDWHXU SRUWHXU GH SURMHW SDUWHQDLUHV ,O V¡DJLW GH V¡DVVXUHU TXH FKDFXQ DLW ELHQ FRPSULV OH SURMHW HW TX¡LO \ DGKqUH

40 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Des rĂŠgulations et des ajustements Ă faire Une fois ces points prĂŠcisĂŠs, il est nĂŠcessaire de revoir la pertinence des choix initiaux pour s’assurer que le projet pourra ĂŞtre menĂŠ Ă bien. ‡ /H SURMHW UpXQLW LO OHV DFWHXUV QpFHVVDLUHV j VD ERQQH PLVH HQ ÂąXYUH " ‡ /HV PR\HQV WHFKQLTXHV HW Ă€QDQFLHUV QpFHVVDLUHV VRQW LOV GLVSRQLEOHV " ‡ /HV FRQWUDLQWHV QDWXUHOOHV KXPDLQHV WHFKQLTXHV JpRJUDSKLTXHVÂŤ Q¡HPSrFKHQW HOOHV SDV GH PHQHU j ELHQ OH SURMHW WHO TX¡LO HVW GpĂ€QL " ‡ (W GRQF OHV REMHFWLIV LQLWLDX[ HW OHV DFWLRQV SURMHWpHV VRQW LOV UpD-â€? listes ? Si ce n’est pas le cas, des ajustements sont indispensables pour ĂŠviter les frustrations et la dĂŠmotivation.

Quelques conseils ‡ &H WUDYDLO HVW LQFRQWRXUQDEOH ,O HVW SUpIpUDEOH GH OH PHQHU FRO-â€? lectivement pour qu’il soit le plus exhaustif possible. ‡ ,O IDXW DLGHU DX SRVLWLRQQHPHQW LQGLYLGXHO HW FROOHFWLI SHUPHWWUH Ă chacun de se projeter dans l’avenir et rĂŠĂŠvaluer les objectifs en fonction de ces positionnements. ‡ $OOHU j OD UHQFRQWUH GHV UHVSRQVDEOHV G¡DXWUHV MDUGLQV HW GH OHXUV expĂŠriences peut se rĂŠvĂŠler très utile.

IntÊrêts pÊdagogiques pour les participants-�jardiniers ‡ $SSUHQGUH j V RUJDQLVHU HW j DQWLFLSHU ‡ &RQVWUXLUH HQVHPEOH OH SURMHW GDQV OD GXUpH LPDJLQHU OHV pWDSHV et les rÊpercussions futures des actions et des dÊcisions. ‡ 6H SRVLWLRQQHU SDU UDSSRUW DX SURMHW SUHQGUH VHV UHVSRQVDELOLWpV


Concevoir l’amÊnagement du jardin

Fiche 9

> 0pWKRGH HW pOpPHQWV FDUDFWpULVWLTXHV G XQ MDUGLQ FROOHFWLI @ /HV LQJUpGLHQWV GX SURMHW VRQW HQWUH YRV PDLQV DERUGRQV GHV DVSHFWV SOXV FRQFUHWV OD FRQFHSWLRQ GHV DPpQDJHPHQWV HW GHV HVSDFHV GX MDUGLQ &RPPHQW V¡\ SUHQGUH HW TXHOV VRQW OHV pOpPHQWV j VRLJQHU SDUWLFXOLqUHPHQW GDQV XQ MDUGLQ FROOHFWLI " /D GpPDUFKH HVW FODVVLTXH PDLV HOOH YD rWUH PHQpH FROOHFWLYHPHQW SDU OH JURXSH GH MDUGLQLHUV GDQV OH FDV G¡XQ MDUGLQ SDUWDJp RX SDU OH SRUWHXU GH SURMHW HW OHV DQLPDWHXUV HW SDUIRLV OHV MDUGLQLHUV GDQV OH FDV G¡XQ MDUGLQ SpGDJRJLTXH /¡DQLPDWLRQ GX FROOHFWLI HVW WUqV XWLOH j FH VWDGH TX¡HOOH VRLW SURIHVVLRQQHOOH RX LVVXH GX JURXSH $ SDUWLU GHV REMHFWLIV GpMj GpFLGpV OH JURXSH FHUQH G¡DERUG VHV EHVRLQV HW VHV GpVLUV HQ WHUPH G¡DPpQDJHPHQW WRXW HQ WHQDQW FRPSWH GHV DWRXWV HW GHV FRQWUDLQWHV GX WHUUDLQ ,O HQ GpFRXOH XQH VpULH GH FDUDFWpULVWLTXHV TXH GHYUD SUpVHQWHU O¡LQVWDOODWLRQ Ă€QDOH &¡HVW OH ´ FDKLHU GHV FKDUJHV Âľ (Q V¡DSSX\DQW VXU FHOXL FL OH JURXSH LPDJLQH HW pWDEOLW DORUV OH SURMHW G¡DPpQDJHPHQW TX¡LO FRQIURQWH j VHV PR\HQV 3RXU rWUH XWLOLVDEOH FH GHUQLHU GRLW rWUH DFFRPSDJQp G¡XQ GHVFULSWLI GHV WUDYDX[ G¡XQH pYDOXDWLRQ GX EXGJHW QpFHVVDLUH HW G¡XQ FDOHQGULHU GHV WUDYDX[ $YHF FHWWH GpPDUFKH OH VWpUpRW\SH HW OH SUp SHQVp VRQW pYLWpV FKDTXH MDUGLQ HVW SDUWLFXOLHU DGDSWp DX[ VSpFLĂ€FLWpV G¡XQ WHUULWRLUH DX[ REMHFWLIV GX MDUGLQ HW DX JURXSH GH SHUVRQQHV &HOD HVW G¡DXWDQW SOXV YUDL TXH HQ WHUPH G¡DPpQDJHPHQW GH MDUGLQ OHV FRPSRVDQWV VRQW PXOWLSOHV HVSDFH FLUFXODWLRQ UHOLHI YpJpWDWLRQ OLPLWH SDVVDJH PDWpULDX[ OXPLQRVLWp OHV FRPELQDLVRQV VRQW LQĂ€QLHV (W LO IDXW HQFRUH DMRXWHU OD GLPHQVLRQ WHPSRUHOOHÂŤ -RXH] GH WRXV FHV SRVVLEOHV VDQV RXEOLHU TXH OHV MDUGLQV SDUWDJpV HW pGXFDWLIV RQW GHV WUDLWV FRPPXQV O¡LPSRUWDQFH GHV HVSDFHV GH FRQYLYLDOLWp OD OLVLELOLWp GHV FLUFXODWLRQV OD SUpVHQFH G¡pOpPHQWV GH FRPPXQLFDWLRQ

à qui s’adresse cette fiche ?

Il est à l’interface entre les partenaires et le groupe d’habitants.

$X SRUWHXU GH SURMHW au moment de la construction du cadre, il doit prendre conscience des limites d’intervention du cadre et ne pas les dÊpasser pour laisser la place à l’initiative des participants.

'DQV OH FDV GHV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV QH EpQpĂ€FLDQW G¡DXFXQ DPp-â€? nagement de base (abri, adduction d’eau, sanitaires, clĂ´ture‌), ou nĂŠcessitant des amĂŠnagements dont le sens ne serait pas ĂŠvident pour des apprenants, cette ĂŠtape est effectuĂŠe d’abord par le por-â€? teur de projet et l’animateur.

$ O¡DQLPDWHXU il accompagne les participants-â€?jardiniers dans cette ĂŠtape, il est garant du respect du cadre.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

41


Les jardiniers apprenants se consacreront ensuite aux autres amÊna-� gements à effectuer, accompagnÊs par l’animateur.

Objectifs ‡ 2SWLPLVHU O¡RUJDQLVDWLRQ GX VLWH DYDQW GH GpPDUUHU OH MDUGLQDJH j proprement dit. ‡ 6¡DVVXUHU GH OD IDLVDELOLWp GHV HQYLHV HW GHV FKRL[ ‡ 9DORULVHU DX PLHX[ OHV UHVVRXUFHV HW OHV SRWHQWLHOV GX WHUUDLQ reliefs, constructions, sol‌ ‡ $QWLFLSHU O XWLOLVDWLRQ SpGDJRJLTXH HW OH GpYHORSSHPHQW G¡DFWLYLWpV (cas des jardins pĂŠdagogiques). ‡ 3UDWLTXHU OD FRQFHUWDWLRQ HQ O¡DSSOLTXDQW j XQ VXMHW pYLGHQW SRXU WRXV

1-â€? Établir un cahier des charges Ă€ partir des contraintes, des dĂŠsirs, des besoins et des moyens. ‡ /HV FRQWUDLQWHV G¡DPpQDJHPHQW UpVXOWHQW OH SOXV VRXYHQW GX WHUUDLQ existant et de sa situation, du cadre juridique ou urbanistique voire du cadre posĂŠ par les partenaires. Par exemple, les plantations d’arbres en bordure de parcelles sont rĂŠglementĂŠes, la proximitĂŠ d’une rue pas-â€? sante nĂŠcessitera un traitement adĂŠquat‌ La prĂŠsentation du terrain LQLWLDO VRXV IRUPH GH SODQV RX GH PDTXHWWHV HVW XQ RXWLO HIĂ€FDFH VHV atouts et ses contraintes y sont facilement observables.

! Comme ça pĂŠtille ĂŻque sa mo la L'enthousiasme, , tĂŠ vi ti ĂŠa des dĂŠsirs, la cr de ie nv l'e le bon sens et les beaux nt fo er coopĂŠr projets. 42 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

/HV GpVLUV VRQW SURSUHV DX[ SHUVRQQHV TXL FRPSRVHQW OH JURXSH ,OV SHXYHQW WRXFKHU GHV GRPDLQHV WUqV YDULpV VW\OH HW DPELDQFH HQYLH GH FRXOHXU RX GH PDWpULDX[ VSpFLĂ€TXHV GH SODQWHV WHFKQLTXHV GH MDUGLQDJHÂŤ /HV GpVLUV VH UHFXHLOOHQW DX FRXUV GH VpDQFHV G¡H[SUHVVLRQ ,O HVW LQWpUHVVDQW GH QRXUULU FHV WHPSV GH YLVLWHV GH UHQFRQWUHV GH FRQVXOWDWLRQ GH GRFXPHQWV 3RXU pYLWHU GHV UHSUpVHQWDWLRQV VWpUpR W\SpHV OHV WHFKQLTXHV G¡DLGH j OD FUpDWLRQ VRQW SUpFLHXVHV UHPXH PpQLQJHV H[SORUDWLRQ DQDORJLTXH R O¡RQ GpFDOH OH SURSRV VL OH MDUGLQ pWDLW XQH FKDQVRQ XQ REMHWÂŤ LO VHUDLW FHFL RX FHODÂŤ HW FRPPHQW UHV WLWXHU FHWWH LGpH HQ WHUPH G¡DPpQDJHPHQW SDODEUH VXU VXSSRUW GH OLVWHV DUWV SODVWLTXHVÂŤ

‡ /HV EHVRLQV HQ DPpQDJHPHQW GpFRXOHQW GHV REMHFWLIV GX SXEOLF concernĂŠ, du type de jardin et du fonctionnement choisis, certaines contraintes et certains dĂŠsirs gĂŠnèrent des besoins. Certains besoins VRQW LQFRQWRXUQDEOHV HDX HQVROHLOOHPHQW TXDOLWp GX VRO ]RQH GH compostage, circulations adaptĂŠes, espaces de convivialitÊ‌ ‡ /HV PR\HQV UHJURXSHQW O¡LQYHQWDLUH GHV PR\HQV KXPDLQV WHFK-â€? QLTXHV HW Ă€QDQFLHUV UHFHQVpV ,OV VRQW GLVSRQLEOHV RX j UHFKHUFKHU Les ĂŠlĂŠments rĂŠunis permettent d’Êtablir une liste de caractĂŠris-â€? tiques que devra respecter le projet d’amĂŠnagement. Ces caractĂŠ-â€? ristiques peuvent ĂŞtre de tout ordre : style, rĂŠfĂŠrences symboliques, esthĂŠtiques ou culturelles, choix de matĂŠriaux, de couleurs, parti pris de circulation, techniques de culture, principes d’agencement, liste d’Êquipements‌ C’est la liste des envies. S’y ajoutent celles des contraintes et des moyens. L’ensemble com-â€? posera le “ cahier des charges â€?. ,O IDXW YpULĂ€HU O¡DGpTXDWLRQ GH FHOXL FL DYHF OHV REMHFWLIV LQLWLDX[ Certaines contradictions peuvent ĂŞtre des obstacles, d’autres seront rĂŠsolues par des solutions crĂŠatives.


Le cahier des charges doit être prÊsent à l’esprit du groupe au mo-� ment de la conception du projet d’amÊnagement. Il est indispen-� sable de l’Êcrire ou de le visualiser.

2-â€? Élaborer un projet d’amĂŠnagement Plusieurs propositions peuvent ĂŞtre ĂŠtudiĂŠes parallèlement ou suc-â€? FHVVLYHPHQW ,O HVW LQWpUHVVDQW G¡DOWHUQHU GHV WHPSV GH UpĂ H[LRQ HQ grand groupe et des temps par petits groupes ou mĂŞme individuels. Les cycles de crĂŠativitĂŠ, d’analyse et de validation se succèdent. Le consensus est Ă privilĂŠgier par rapport au vote ; il pousse Ă appro-â€? IRQGLU OD UpĂ H[LRQ HW VWLPXOH OD FUpDWLYLWp Il est cohĂŠrent d’imaginer d’abord l’ambiance, le style gĂŠnĂŠral du jardin (rĂŠfĂŠrences culturelles, esthĂŠtiques, symboliques), puis de VLWXHU GHV ]RQHV FRUUHVSRQGDQWHV DX[ GLIIpUHQWV XVDJHV G¡\ LPSODQ-â€? WHU OHV pTXLSHPHQWV Ă€[HV HQWUpH SRLQW G¡HDX VLOR j FRPSRVW DEUL serre‌) et de tracer des circulations. Les autres amĂŠnagements YLHQGURQW DIĂ€UPHU HW FRPSOpWHU FH SDUWL SULV Mais, parfois c’est un ĂŠlĂŠment du terrain qui dĂŠtermine l’implan-â€? tation ou le style du jardin (arbre exceptionnel, abri prĂŠexistant, SHQWHÂŤ &KDTXH SDUFRXUV GH FRQFHSWLRQ HVW VSpFLĂ€TXH

'DQV WRXV OHV FDV OD SHUWLQHQFH GHV SURSRVLWLRQV VHUD YpULĂ€pH FKDTXH FDUDFWpULVWLTXH GX FDKLHU GHV FKDUJHV GRLW rWUH UHVSHFWpH ,O IDXW DXVVL V¡DVVXUHU GH OD IDLVDELOLWp GX SURMHW HQ OH FRQIURQWDQW DX[ PR\HQV HW UHVVRXUFHV GLVSRQLEOHV RX j PHWWUH HQ ÂąXYUH 'HV DMXVWH PHQWV YRLUH GHV UHPDQLHPHQWV VRQW WRXMRXUV QpFHVVDLUHV 'H PrPH OD UHFKHUFKH GH O¡DFFRUG GX JURXSH DXWRXU G¡XQ SURMHW HW VD YDOLGDWLRQ SDU OHV SDUWHQDLUHV SHXW GRQQHU OLHX j GHV PRGLĂ€FDWLRQV &¡HVW SDU DMXVWHPHQWV VXFFHVVLIV TXH VH FRQVWUXLW OH SURMHW

Ces Êtapes de mise au point et le projet d’amÊnagement lui-�même seront visualisÊs au moyen de maquettes, de plans, de croquis, de photo-�montages, de descriptifs‌ La communication est ainsi pos-� sible et les Êchanges plus clairs.

3-â€? Utiliser le projet d’amĂŠnagement La finalisation Le projet validĂŠ, une ĂŠtude plus prĂŠcise peut commencer : elle SRUWH VXU O¡LQYHQWDLUH HW OD SODQLĂ€FDWLRQ GHV WUDYDX[ VXU OHXU FKLI-â€? frage et la budgĂŠtisation. Une liste dĂŠtaillĂŠe des travaux avec leur descriptif sert de base Ă la SODQLĂ€FDWLRQ HW DX FKLIIUDJH DLQVL TX¡j OD UpDOLVDWLRQ IXWXUH /D SODQLĂ€FDWLRQ GRLW WHQLU FRPSWH GX FDOHQGULHU GHV VDLVRQV GH l’ordre logique des travaux propres Ă chaque projet. En gĂŠnĂŠral, les travaux de gros Ĺ“uvre, nĂŠcessitant le passage d’engins volumi-â€? neux doivent ĂŞtre effectuĂŠs en premier. Par exemple : nivellement et terrassement des sols, passage de canalisations ou d’autres rĂŠseaux, installation du système d’alimentation en eau, construc-â€? tion de murs de soutènement‌ Suivent le tracĂŠ des circulations principales et la pose de clĂ´tures, ensuite seulement le jardinage Ă proprement dit. L’installation d’un abri peut se faire par la suite ou après le gros Ĺ“uvre. /D SODQLĂ€FDWLRQ HVW VRXYHQW GpSHQGDQWH GH FDOHQGULHUV DGPLQLV-â€? WUDWLIV UDUHPHQW FRPSDWLEOHV DYHF OH FDOHQGULHU MDUGLQLHU Ă€QDQ-â€? cement dĂŠpendant de procĂŠdures administratives ou travaux prĂŠ-â€? paratoires rĂŠalisĂŠs par les collectivitĂŠs). La mise en place d’une bonne concertation avec les services est facilitatrice. Il faut aussi IDLUH SUHXYH GH VRXSOHVVH HW SURĂ€WHU GHV WHPSV G¡DWWHQWHV SRXU travailler la dynamique du groupe et approfondir le projet.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

43


/H GHVFULSWLI GHV WUDYDX[ SHUPHW GH GpWHUPLQHU SOXV ÀQHPHQW OHV moyens nÊcessaires et notamment de les chiffrer. Ces donnÊes se-� URQW LQWpJUpHV DX EXGJHW SUpYLVLRQQHO ÀQDO 'DQV OH FDGUH G XQ SURMHW GH SHWLWH WDLOOH HW RX QH QpFHVVLWDQW SDV de gros œuvre (ex. : jardin partagÊ d'habitants en milieu rural), cer-� tains travaux peuvent faire l'objet de rÊalisations en interne lors de chantiers collectifs avec les participants-�jardiniers.

La communication Le projet d’amĂŠnagement est un document qui prĂŠsente le projet d’une manière accessible : c’est un outil pour faire comprendre, pour partager et pour ouvrir le projet Ă d’autres participants. Il peut convaincre ĂŠventuellement de nouveaux partenaires d’ap-â€? porter leur soutien ou des subventions‌ Pour le groupe et les partenaires, il reprĂŠsente le travail dĂŠjĂ effec-â€? tuĂŠ. Il permet de visualiser un but concret Ă atteindre. C'est un moyen de s’assurer de la comprĂŠhension et de l’adhĂŠsion de tous tout en ĂŠtant un ĂŠlĂŠment de rĂŠfĂŠrence qui mobilise et canalise les ĂŠnergies.

Repères sur les composants d’un amĂŠnagement Voici une gamme Ă moduler pour crĂŠer un jardin adaptĂŠ Ă la vie collective et en accord avec le cahier des charges construit par le groupe. A vous de jouer.

/¡HVSDFH OD EDVH Il est contraint par le site : grand ou petit, long ou large, plein de UHFRLQV RX G¡XQH VHXOH SLqFH $XWDQW GH FDUDFWpULVWLTXHV j DIĂ€UPHU

44 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

ou au contraire Ă contrebalancer : ‡ HQ VWUXFWXUDQW FODLUHPHQW OH MDUGLQ SDU GHV WUDFpV UHOLHIV GX WHU-â€? rain, hauteurs et formes de la vĂŠgĂŠtation‌) ou au contraire en optant pour un espace plus informel ; ‡ HQ UpYpODQW RX HQ WUDQVIRUPDQW O¡pFKHOOH GX OLHX SDU GHV HIIHWV GH perspective, de morcellement, par la crĂŠation d’ouvertures (clĂ´-â€? ture basse, trouĂŠe dans la vĂŠgĂŠtation, point de vue privilĂŠgiÊ‌) ou HQ OH FDPRXĂ DQW PXU KDLH FKLFDQHÂŤ ‡ HQ O¡RUJDQLVDQW j SDUWLU GH FULWqUHV HVWKpWLTXHV RX V\PEROLTXHV ludiques, historiques‌

/HV HVSDFHV GH FRQYLYLDOLWp la marque de fabrique des jardins collectifs Les espaces et amĂŠnagements propices Ă la rencontre, l’Êchange et la concertation sont Ă multiplier : ‡ SHWLWV HVSDFHV R VH UHWURXYHU j TXHOTXHV SHUVRQQHV SHWLW FRLQ ombragĂŠ ou ensoleillĂŠ avec un banc, 2 ou 3 chaises au croisement de chemins, marches basses d’un escalier agrandies pour servir d’assise‌) ‡ HVSDFHV SOXV JUDQGV SRXU OHV UpXQLRQV HQ JUDQG JURXSH OHV WHPSV IHV-â€? tifs et ĂŠvĂŠnements pĂŠdagogiques ou culturels, les chantiers (placette/ agora, gradins en cercle, tonnelle, abri ouvert ou fermĂŠ, serre‌) ‡ DPpQDJHPHQWV UpFUpDWLIV RX GH GpWHQWH FRLQ SLTXH QLTXH EDUEH-â€? cue, terrain de boules, tables de jeu, labyrinthe‌). Les lieux de regroupement naturels sont de bons points d’ancrage pour amĂŠnager ces espaces : près de points d’eau, au croisement de chemins, en partie basse d’un escalier ou le long d’un muret, Ă l’ombre d’un arbre ou près d’un passage exposĂŠ au soleil, dans ou Ă proximitĂŠ d’un abri ou du lieu de stockage, Ă l’entrĂŠe, Ă cĂ´tĂŠ du SDQQHDX G¡DIĂ€FKDJH RX PrPH GX VLOR j FRPSRVWÂŤ Les espaces non cultivables prĂŠsentent souvent de belles opportuni-â€?


tĂŠs Ă investir (dalles bĂŠton, rĂŠseaux Ă respecter, passages contraints, ]RQHV G¡RPEUHÂŤ Les ĂŠchanges et la convivialitĂŠ sont favorisĂŠs par des amĂŠnagements oĂš l’on se retrouve face Ă face ou en cercle.

L’ombre et la lumière pour ordonnancer le jardin Elles sont induites par le site : ensoleillĂŠ ou dĂŠpendant d’ombres de bâtiments ou d’arbres voisins. Il faut en jouer. L’ombre apporte calme et fraĂŽcheur, secret ou inquiĂŠtude. La lumière rassure et rĂŠ-â€? chauffe, mais parfois ĂŠcrase. L’ensoleillement va dĂŠterminer l’em-â€? placement des types de plantes selon leurs besoins et par la mĂŞme, l’implantation gĂŠnĂŠrale du jardin. Les effets d’ombre et lumière, qu’ils soient diffus ou contrastĂŠs, vont rĂŠvĂŠler tel ou tel aspect du jardin. La prĂŠsence d’arbres, d’ÊlĂŠments verticaux et de surfaces UpĂ pFKLVVDQWHV PXUV FODLUV PLURLUV SHUPHWWHQW GH PRGXOHU OHV HI-â€? fets d’ombre et de lumière : Ă ne pas oublier lorsqu’on installe une pergola ou que l’on plante un arbre (qui grandira).

A l’intÊrieur des cadres lÊgaux, les possibilitÊs de traitement des li-� PLWHV VRQW LQQRPEUDEOHV LQYLVLEOHV MXVWH VLJQLÀpHV WUDFp ERUQHV bordures, matÊriaux au sol‌) ou fortement marquÊes (mur, haie, fossÊ, talus‌) ; opaques ou laissant passer le regard (percement, WUDQVSDUHQFH QHXWUHV RX VLJQLÀDQWHV V\PEROH VW\OH (OOHV IRU-� ment des surfaces verticales à investir (vÊgÊtation, dÊcoration). Le cahier des charges permet d’Êlaborer une idÊe adaptÊe sans oublier de rendre perceptible le principe d’ouverture des jardins partagÊs et pÊdagogiques par quelques moyens simples : mÊnager des points de vue agrÊables de l’extÊrieur, Êviter les clôtures hautes peu convi-� viales, organiser une continuitÊ avec les espaces proches, crÊer une entrÊe accueillante‌

EFFET ÂŤ OUPS, PATATRAS Âť Dans un jardin collectif, chacun doit savoir oĂš poser ses pieds, oĂš il peut semer : les zones de circulation et de plantation doivent ĂŞtre repĂŠrables.

Les reliefs pour varier les point de vue Les reliefs sont des atouts à valoriser qu’ils soient marquÊs ou pro-� gressifs, crÊÊs par les reliefs du terrain ou par des ÊlÊments verti-� caux ajoutÊs. Ils permettent de crÊer des perspectives et des points de vue variÊs, ils dissimulent ou mettent en valeur, ils soutiennent les vÊgÊtaux ou les encadrent, apportent du dynamisme et struc-� turent les espaces‌

Les limites du terrain pour localiser et ouvrir le jardin

Les circulations pour savoir oĂš l’on marche (OOHV VRQW KRUL]RQWDOHV RX YHUWLFDOHV SHQWHV HVFDOLHUVÂŤ LPSR-â€? sĂŠes (respect d’un cheminement) ou libres, larges ou ĂŠtroites, droites ou sinueuses, durables ou ĂŠphĂŠmères, fermes ou souples. Elles sont ĂŠvidentes ou secrètes, denses ou mesurĂŠes‌ Elles servent aussi Ă se rencontrer, se reposer ou comme atelier‌ Sans elles un jardin collectif peut-â€?il exister ? Car c’est bien une carac-â€? tĂŠristique incontournable des jardins collectifs : ici on doit faci-â€? lement repĂŠrer oĂš marcher.

7RXW WHUUDLQ D GHV OLPLWHV LQVFULWHV VXU OH FDGDVWUH $ YpULĂ€HU GDQV certains cas litigieux auprès des notaires et des services des villes.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

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Les passages pour dynamiser l’espace

Les matĂŠriaux pour donner un style

La palette est large : porte, trouĂŠe, tunnel, couloir, passerelle, sas, portique, guĂŠ, portail‌ Ils intriguent ou accueillent, ils sont neutres ou expressifs, en accès libre ou limitĂŠs. A user sans modĂŠration pour rythmer et dynamiser l’espace.

Les objets pour vivre dans le jardin Ils font partie intĂŠgrante du jardin : mobilier (sièges, tables‌), amĂŠ-â€? nagements techniques (silo Ă compost, point d’eau, moyens de stoc-â€? kage et de communication, ĂŠtablis‌), dĂŠcorations et Ĺ“uvres artis-â€? WLTXHV 'HVWLQpV DX[ SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV HW RX DX SXEOLF YLVLWHXU les objets de communication prennent aussi une place importante GDQV OHV MDUGLQV FROOHFWLIV SDQQHDX[ G¡DIĂ€FKDJHV HW G¡H[SUHVVLRQ boĂŽte aux lettres et Ă idĂŠes, ĂŠtiquettes‌

UtilisĂŠs pour rĂŠaliser les circulations, les limites, le mobilier, les reliefs‌ Ils marquent l’ambiance et le style du jardin qu’ils soient bruts ou fabriquĂŠs, de formes, de textures et de couleurs variĂŠes, hĂŠtĂŠroclites ou homogènes, en accord avec la vĂŠgĂŠtation ou en contraste. La rĂŠcupĂŠration est un moyen ĂŠconomique de se procurer des matĂŠriaux. Pour autant, des choix esthĂŠtiques et ĂŠcologiques doivent ĂŞtre faits : les matĂŠriaux rĂŠcupĂŠrĂŠs apportent-â€?ils une quali-â€? tĂŠ, une cohĂŠrence au projet d’amĂŠnagement, sont-â€?ils renouvelables ou durables, non polluants ? Attention aux mĂŠlaminĂŠs, agglomĂŠrĂŠs, plastiques et moquettes qui rĂŠsistent mal aux intempĂŠries et dispersent des produits chimiques en se dĂŠgradant.

La dimension temporelle pour ĂŠvoluer et grandir

EFFET

ÂŤ

OUSTE ! POUSSE-TOI DE LĂ€ QUE JE M'Y METTE

Âť

La moindre graine est une promesse pour le jardinier qui la sème. Mais le semis et la jeune pousse sont peu visibles. Dans un jardin collectif, il faut trouver des moyens pour repÊrer les semis et les plantations à prÊserver. Sinon, illico presto, ils sont suceptibles d'être supplantÊs par d'autres.

/H MDUGLQ pYROXH VHORQ OHV VDLVRQV HW DX ÀO GHV DQQpHV FHWWH GRQQpH est à intÊgrer lors de la conception. L’hiver, la structure du jardin apparaÎt plus nettement. Les arbres prennent leur place lentement, dans l’intervalle les vides sont à gÊrer. Les plantes annuelles se rem-� placent chaque annÊe, des roulements de plantations sont parfois QpFHVVDLUHV j FHV RFFDVLRQV OH SURMHW VH UHYRLW HQ SDUWLH 'H TXRL stimuler la crÊativitÊ collective !

Quelques conseils Faire appel à des professionnels Cette Êtape demande un minimum de compÊtences et de savoir-� faire. Les plans ou les maquettes doivent être à l’Êchelle, certaines VROXWLRQV VRQW GLIÀFLOHV j LPDJLQHU SDU GHV QRQ VSpFLDOLVWHV

46 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles


Souvent, l’apport de professionnels est facilitateur et porteur d’ou-� verture. A condition qu’ils sachent respecter la parole du groupe en Êvitant d’imposer leur propre vision des choses. L’animateur doit le sensibiliser à cet aspect. 'DQV OHV SURMHWV j JUDQGH pFKHOOH FH VRQW GHV SURIHVVLRQQHOV TXL rÊalisent le projet d’amÊnagement en s’appuyant sur un cahier des charges ÊlaborÊ en concertation avec les participants-�jardiniers, les partenaires, le porteur de projet. L’aide de professionnels de la ges-� tion peut aussi s’avÊrer indispensable. L’interface et la mÊdiation de l’animateur sont dÊcisives.

Garder des espaces libres Il est vital de garder des espaces Ă amĂŠnager car ils laissent la pos-â€? sibilitĂŠ de rĂŠinvestir le projet et d’y pratiquer une dĂŠmarche parti-â€? cipative et impliquante. Le groupe doit pouvoir construire un projet et le rĂŠaliser, mĂŞme si sa participation est ponctuelle. Heureuse-â€? ment, le jardin se remanie en partie chaque annĂŠe, sa maturitĂŠ est ORQJXH j DWWHLQGUH OHV GRPDLQHV G¡DFWLYLWp VRQW ODUJHV HW YDULpV 'H plus, limiter l’espace Ă travailler est un moyen d’Êviter d’Êparpiller O¡pQHUJLH HW G¡rWUH SOXV HIĂ€FDFH Par exemple : les enfants ne peuvent maĂŽtriser la complexitĂŠ des en-â€? jeux lors du montage de projet d’un jardin pĂŠdagogique, par contre ils pourront, selon leur âge, construire un abri, crĂŠer une clĂ´ture, LPDJLQHU O¡DPpQDJHPHQW G¡XQH ]RQH FLUFRQVFULWHÂŤ

est judicieux de penser Ă des amĂŠnagements polyvalents : des circu-â€? ODWLRQV VXIĂ€VDPPHQW ODUJHV HW URXODQWHV SRXU SHUPHWWUH OH SDVVDJH d’un fauteuil roulant (1,20 m), des bords de parcelles et des circu-â€? lations bien repĂŠrables (y compris au toucher), pas d’escaliers, des cultures Ă diffĂŠrentes hauteurs pour jardiner debout ou assis, un plan d’ensemble simple avec des espaces bien marquĂŠs et dĂŠlimitĂŠs (pour les personnes ĂŠgarĂŠes ou anxieuses), de nombreux panneaux H[SOLFDWLIV DYHF GHV GHVVLQVÂŤ &HOD HVW SDUIRLV GLIĂ€FLOH j DSSOLTXHU VXU l’ensemble d’un site ou contradictoire avec certaines autres aspira-â€? tions du groupe : une solution est alors de se focaliser sur un ou des HVSDFHV VSpFLĂ€TXHV Si l’on adapte les amĂŠnagements après coup, les solutions sont sou-â€? YHQW SOXV EULFROpHV PDLV DXVVL SOXV Ă€QHPHQW DGDSWpHV FDU RQ FRQQDvW alors souvent les personnes pour lesquelles on fait la dĂŠmarche. 1H SDV KpVLWH] j VROOLFLWHU GHV DVVRFLDWLRQV G KDQGLFDSpV TXL VDXURQW vous conseiller avec pragmatisme.

IntĂŠrĂŞts ‡ 6H SURMHWHU GDQV O¡DYHQLU LPDJLQHU OHV FRQVpTXHQFHV GH FKDFXQ des choix. ‡ %LHQ FRPSUHQGUH OHV UDLVRQV GHV FKRL[ TXL DPqQHURQW j IDLUH WHO RX tel travail sur le terrain. ‡ 6¡H[SULPHU GRQQHU VRQ DYLV HW IDLUH GHV FKRL[ FROOHFWLIV ‡ 'pYHORSSHU VD SHUFHSWLRQ GH O¡HVSDFH ‡ ([HUFHU OD FUpDWLYLWp FROOHFWLYH

Adapter les amÊnagements aux jardiniers handicapÊs 'HX[ GpPDUFKHV VRQW SRVVLEOHV LQWpJUHU FH SULQFLSH GDQV OH FDKLHU GHV FKDUJHV LQLWLDO RX DGDSWHU OHV DPpQDJHPHQWV DSUqV FRXS 'DQV le premier cas, si l’on ne connaÎt pas le(s) type(s) de handicap, il

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

47


Fiche 10

RĂŠaliser un budget prĂŠvisionnel > 3UpYRLU OHV GpSHQVHV HW OHV UHFHWWHV @

/ HVWLPDWLRQ SUpFLVH GHV FKDUJHV GX SURMHW WDQW SRXU OHV LQYHVWLVVHPHQWV TXH SRXU OH IRQFWLRQQHPHQW GX MDUGLQ HW GHV UHVVRXUFHV TXH SHXW SURFXUHU O DFWLYLWp SHUPHW GH UpDOLVHU XQ EXGJHW SUpYLVLRQQHO &HOXL FL VHUYLUD G¡XQH SDUW GDQV OD UHFKHUFKH GH PR\HQV Ă€QDQFLHUV HW G¡DXWUH SDUW SRXU SLORWHU OH SURMHW HQ YRXV DVVXUDQW GH VD IDLVDELOLWp ,O HVW FRQVHLOOp GH FRQVWUXLUH GHX[ EXGJHWV SUpYLVLRQQHOV ELHQ GLVWLQFWV FHOXL GX IRQFWLRQQHPHQW HW FHOXL GH O¡LQYHVWLVVHPHQW &KDFXQ G¡HQWUH HX[ REpLW j GHV UqJOHV FRPSWDEOHV GLIIpUHQWHV HW OHV SDUWHQDLUHV Ă€QDQFLHUV SRXUURQW VHORQ OHXUV FULWqUHV VRXVFULUH j O¡XQ RX O¡DXWUH RX DX[ GHX[

à qui s’adresse cette fiche ?

Objectifs

A l’initiateur dans un premier temps, il doit estimer globalement le ´ YROXPH Ă€QDQFLHU Âľ GX SURMHW ORUVTX¡LO SUpFLVH VRQ LQWHQWLRQ

‡ 9pULĂ€HU OD IDLVDELOLWp GX SURMHW ‡ 5HFKHUFKHU GHV Ă€QDQFHPHQWV DXSUqV GHV SDUWHQDLUHV ‡ *pUHU OH SURMHW pYLWHU OHV JDVSLOODJHV OHV RXEOLV HW OHV PDXYDLVHV surprises, gĂŠrer les ressources de manière ĂŠconome, se respon-â€? sabiliser et responsabiliser les participants-â€?jardiniers par rapport aux dĂŠpenses et aux frais engagĂŠs, au matĂŠriel, Ă l'entretien.

Au porteur de projet ensuite, lorsqu’il construit le cadre du projet DYHF OHV SDUWHQDLUHV ,O GRLW IDLUH XQH HVWLPDWLRQ Ă€QDQFLqUH GX SURMHW et ĂŠtablir un budget. $ O¡DQLPDWHXU il ĂŠtablit le budget prĂŠvisionnel du projet du groupe, avec les participants-â€?jardiniers ou non. Il est accompagnĂŠ par le porteur de projet dans cette ĂŠtape. Dans le cas des projets pĂŠdagogiques, le budget prĂŠvisionnel du projet est rĂŠalisĂŠ par le binĂ´me porteur de projet/animateur avant qu’ils impliquent le groupe de participants-â€?jardiniers. Ces derniers VHURQW PLV j FRQWULEXWLRQ GDQV XQ GHX[LqPH WHPSV SRXU GpĂ€QLU OHV besoins matĂŠriels relatifs Ă leur projet (amĂŠnagement ou autre) Ă l’intĂŠrieur du projet gĂŠnĂŠral.

48 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

"Dis-moi de quo i tu as besoin, je t'exp liquerai comment t'en pa sser." Coluche


DĂŠmarche et repères Le budget prĂŠvisionnel de fonctionnement &H VRQW OHV PR\HQV PDWpULHOV KXPDLQV HW Ă€QDQFLHUV j PRELOLVHU SRXU le fonctionnement de l’activitĂŠ durant une annĂŠe ou une pĂŠriode Ă GpĂ€QLU /H EXGJHW SUpVHQWDQW SDUDOOqOHPHQW OHV GpSHQVHV HW OHV UH-â€? cettes, c’est un outil de gestion. En comparant l’Êtat des dĂŠpenses et des recettes avec l’avancement de l’action, on peut effectuer &+$5*(6 GpSHQVHV

un suivi rÊgulier et faire Êvoluer le projet ou chercher de nouvelles recettes si nÊcessaire. Le tableau suivant prÊcise, de façon non exhaustive, les lignes qui sont gÊnÊralement intÊgrÊes dans un budget prÊvisionnel.

Montants

352'8,76 UHFHWWHV

Montants

Les coĂťts de conception

Les produits provenant de “ l’extĂŠrieur â€?

‡ 7HPSV GH WUDYDLO VDODLUHV HW FKDUJHV PRQWDJH GX SURMHW UHFKHUFKH des moyens, mise en place du partenariat‌ ‡ 3UHVWDWLRQV GH VHUYLFHV DUFKLWHFWH GHVVLQDWHXU pWXGHV GLYHUVHV

‡ 6XEYHQWLRQV HW DLGHV DX IRQFWLRQQHPHQW ‡ 6SRQVRULQJ HW PpFpQDW ‡ $LGHV j O¡HPSORL )21-(3 FRQWUDWV DLGpV HQ YLJXHXUÂŤ ‡ 'RQV

Les coĂťts de fonctionnement

Les produits provenant de l’activitÊ même DXWRÀQDQFHPHQW

‡ 6DODLUHV HW FKDUJHV GH SHUVRQQHO DGPLQLVWUDWLRQ DQLPDWLRQ travaux de jardinage‌ ‡ )UDLV DGPLQLVWUDWLIV WpOpSKRQH FRXUULHU DVVXUDQFHV WD[HV OR\HUVÂŤ ‡ 3UHVWDWLRQV GH VHUYLFHV H[SHUWLVH FRQVHLO SUHVWDWLRQV WHFKQLTXHVÂŤ ‡ eQHUJLH HDX JD] pOHFWULFLWp FDUEXUDQW ‡ $FKDWV GH SHWLW PDWpULHO QRQ DPRUWL pTXLSHPHQWV ‡ )RXUQLWXUHV OLpHV j O¡DFWLYLWp MDUGLQLqUH ‡ )RXUQLWXUH OLpHV j O¡DFWLYLWp SpGDJRJLTXH ‡ 'RFXPHQWDWLRQ ‡ )UDLV GH IRUPDWLRQ ‡ )UDLV GH GpSODFHPHQW ‡ 'RWDWLRQV DX[ DPRUWLVVHPHQWV YRLU EXGJHW SUpYLVLRQQHO G¡LQYHV-â€? tissement)

‡ 3URGXLW GHV YHQWHV OpJXPHV SODQWHV SURGXLWV transformÊs, travaux rÊalisÊs à l’extÊrieur‌ ‡ 3URGXLW GHV SUHVWDWLRQV YLVLWHV DQLPDWLRQV IRU-� mations, conseil‌ ‡ &RWLVDWLRQV GHV PHPEUHV

Attention SRXU OHV DVVRFLDWLRQV O¡LPSRUWDQFH GH FHV UHVVRXUFHV SHXW SDUIRLV FRQGXLUH j XQH Ă€VFDOL VDWLRQ

Total

A

Total

B

Les contributions volontaires**

C

Les contributions volontaires

'

Total charges

A+C

Total produits

% '

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

49


Tous les budgets doivent ĂŞtre ĂŠquilibrĂŠs A= B et C= D ULVTXH GH Ă€VFDOLVDWLRQ pour les associations, l’activitĂŠ gĂŠnĂŠrant des ressources doit rester dĂŠsintĂŠressĂŠe et ne pas entrer en concur-â€? UHQFH DYHF OH VHFWHXU OXFUDWLI DX ULVTXH GH FRQGXLUH j XQH Ă€VFDOLVD-â€? WLRQ FRQVHLOV VXU OH %XOOHWLQ 2IĂ€FLHO GHV ,PS{WV + RX GDQV OHV maisons des associations). 8QH DVVRFLDWLRQ SHXW IDLUH GHV EpQpĂ€FHV PDLV LOV GRLYHQW rWUH investis dans les moyens pour rĂŠaliser son objet. ** Les contributions volontaires Il est très intĂŠressant d’inscrire au budget les ressources qui ne sont pas monĂŠtaires : les contributions volontaires. Cela permet de visua-â€? liser de façon plus rĂŠaliste l’envergure du projet ou d’une activitĂŠ DX GHOj GX VWULFW SRLQW GH YXH Ă€QDQFLHU $LQVL XQH DVVRFLDWLRQ VDQV VDODULp HW VDQV JUDQGV PR\HQV Ă€QDQFLHUV SHXW PHWWUH HQ pYLGHQFH qu’elle gĂŠnère une importante activitĂŠ d’Êchange et d’entraide. C’est très utile pour argumenter auprès d’un ĂŠlu local et mettre en ĂŠvidence que l’importance d’un projet ne se rĂŠsume pas Ă ses seules LQFLGHQFHV Ă€QDQFLqUHV Ces contributions s’inscrivent Ă la fois en produits (ce sont des res-â€? VRXUFHV HW HQ FKDUJHV DIĂ€FKHU FH TX¡DXUDLHQW FR€Wp FHV FRQWULEX-â€? tions si elles avaient dĂť ĂŞtre payĂŠes). ‡ %pQpYRODW YDORULVp FRPSWp HQ JpQpUDO VXU OD EDVH GX 60,& KRUDLUH brut en comptant les charges patronales : nombre de personnes x nombre de jours de travail x taux journalier du SMIC. ‡ 0LVH j GLVSRVLWLRQ GH SHUVRQQHO SDU XQH DXWUH VWUXFWXUH XQH FRO-â€? lectivitĂŠ ou une administration ou de compĂŠtences (personnes ressources).

50 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ $LGHV HQ QDWXUH SUrW GH terrain, de locaux et de ma-� tÊriel, dons non monÊtaires, sur la base des tarifs de lo-� cation ou d’achat. ‡ )UDLV SULV HQ FKDUJH SDU GHV tiers : factures payÊes par une autre structure. ‡ 5pFXSpUDWLRQ UpXWLOLVDWLRQ auto production des graines et plants, autoconsomma-� tion (sur la base des tarifs d’achat).

Je rÊcupère, tu rÊutilises, nous recyclons ! L'esprit des jardinier a le gÊnie du troc !

Le budget prĂŠvisionnel d’investissement L’investissement correspond Ă des dĂŠpenses matĂŠrielles qui doivent servir pour une longue durĂŠe ‡ 3DUIRLV OHV PRQWDQWV FRUUHVSRQGDQWV DX[ JURV WUDYDX[ G¡DPpQD-â€? gement (conception et rĂŠalisation) n’apparaissent pas dans les budgets associatifs. Ils sont directement pris en charge et gĂŠrĂŠs par les collectivitĂŠs mĂŞme si le porteur de projet, l’animateur et les participants jardiniers ont ĂŠtĂŠ associĂŠs Ă la conception de l’amĂŠnagement. Le coĂťt est donc rĂŠparti sur le budget de fonctionnement de plu-â€? sieurs annĂŠes successives sous forme d’amortissement. Ce sont les dotations aux amortissements. Exemple d'un motoculteur de 1 500 â‚Ź : il s'amortira en 3 ans, donc la dotation aux amortissements de cet outil sera de 1500â‚Ź divisĂŠs par 3 soit de 500 â‚Ź qui apparaĂŽtra dans le budget de fonctionnement.


Chaque matĂŠriel a, selon sa valeur et son usage, une durĂŠe d’amor-â€? WLVVHPHQW FRGLĂ€pH ‡ 3RXU PRQWHU FH EXGJHW SUpYRLU GH GHPDQGHU GHV GHYLV RX UHFKHU-â€? cher les tarifs sur catalogue. Ces ĂŠlĂŠments sont souvent demandĂŠs SDU OHV Ă€QDQFHXUV ‡ /H EXGJHW SUpYLVLRQQHO G¡LQYHVWLVVHPHQW SHXW VH IDLUH VXU SOXVLHXUV DQQpHV 7RXV OHV PR\HQV Ă€QDQFLHUV QH VHURQW SDV IRUFpPHQW UpXQLV pour le rĂŠaliser la première annĂŠe, il faut prĂŠvoir d’Êtaler ces achats dans le temps. ‡ ,O HVW SRVVLEOH HW SDUIRLV DVVH] MXGLFLHX[ GH IDLUH SDVVHU GDQV OH budget d’investissement les frais d’ingĂŠnierie de conception (frais, salaires, honoraires) liĂŠs au montage du projet.

MatĂŠriel amortissable Tout matĂŠriel supĂŠrieur Ă 500 â‚Ź en 2012. ‡ /H EkWL FDEDQH j RXWLOV VDOOH GH WUDYDLO VHUUHÂŤ ‡ /H PDWpULHO DGPLQLVWUDWLI RUGLQDWHXUV SKRWRFRSLHXU ID[ÂŤ ‡ /H PDWpULHO GH MDUGLQDJH RXWLOODJH PDFKLQHV ‡ /H PDWpULHO SpGDJRJLTXH ‡ /HV JURV WUDYDX[ G¡DPpQDJHPHQWV ‡ /HV UHPERXUVHPHQWV G¡HPSUXQWV HW GH OHXUV LQWpUrWV Le terrain lui ne s’amortit pas, car il ne se dĂŠvalorise pas. CHARGES

Montant

Montant

Produit de Vente, prestation d'animation

Études Gros travaux MatÊriel de plus de 500₏ TOTAL

352'8,76

Quelques conseils ‡ 'LIIpUHQFLHU OHV Ă€QDQFHPHQWV SRQFWXHOV GpĂ€QLV VXU OD EDVH G XQH DFWLRQ XQLTXH HW OHV Ă€QDQFHPHQWV UHFRQGXFWLEOHV TXL SHXYHQW faire l'objet d'une convention pluriannuelle. ‡ 6H SURMHWHU GDQV O¡DYHQLU HW V¡LPDJLQHU PHWWUH HQ ÂąXYUH O¡DFWL-â€? YLWp SRXU SHQVHU j WRXWHV VHV LQFLGHQFHV Ă€QDQFLqUHV PDWpULHO services, tâches Ă rĂŠaliser, diffĂŠrentes ĂŠtapes, qui va travailler, combien de temps ? ‡ (VVD\HU G¡LPDJLQHU OHV LPSUpYXV SRXU GpĂ€QLU OHV PDUJHV GH VpFX-â€? ritĂŠ nĂŠcessaires. ‡ eFULUH SOXVLHXUV VFpQDULL pour faire face Ă l’imprĂŠvu (version haute, version basse), en repĂŠrant les activitĂŠs annulables en cas G¡DEVHQFH GH Ă€QDQFHPHQW HW FHOOHV TXL SHXYHQW rWUH DMXVWpHV DX Ă€QDQFHPHQW REWHQX ‡ (QYLVDJHU XQ pFKHORQQHPHQW GHV DFWLYLWpV GDQV OH WHPSV SRXU rĂŠpartir les coĂťts (notamment les investissements) sur plusieurs annĂŠes. ‡ e9,7(5 '¡(1*$*(5 '(6 'e3(16(6 $9$17 '¡$92,5 /$ &(57,78'( '(6 ),1$1&(0(176

IntĂŠrĂŞts pĂŠdagogiques pour les participants-â€?jardiniers ‡ 6H UHVSRQVDELOLVHU VXU OH FR€W GHV LQYHVWLVVHPHQWV GHV PR\HQV HW des activitĂŠs mis en Ĺ“uvre. ‡ 6H IRUPHU j O¡pODERUDWLRQ HW DX VXLYL G¡XQ EXGJHW ‡ $SSUHQGUH j FRPPXQLTXHU DYHF GHV SDUWHQDLUHV j SUpVHQWHU VRQ projet et Ă nĂŠgocier.

Subventions d'investis-� sement A

TOTAL

B

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

51


Fiche 11

&KHUFKHU GHV Ă€QDQFHPHQWV > 2 HW FRPPHQW " @ /HV GLIIpUHQWV PR\HQV QpFHVVDLUHV DX SURMHW VRQW PDLQWHQDQW pYDOXpV &HUWDLQV SRXUURQW rWUH SULV HQ FKDUJH SDU OHV SDUWHQDLUHV VDQV SDVVHU SDU GHV WUDFWDWLRQV Ă€QDQFLqUHV SDU H[HPSOH OD PLVH j GLVSRVLWLRQ j WLWUH JUDFLHX[ GX WHUUDLQ RX GX ORFDO RX OD SULVH HQ FKDUJH GHV WUDYDX[ HW GHV DPpQDJHPHQWV SDU OD FRPPXQH 7RXWHIRLV GDQV OD PDMRULWp GHV FDV OD UHFKHUFKH GH Ă€QDQFHPHQWV V¡LPSRVH j OD FUpDWLRQ GX MDUGLQ HW DYDQW OD UpDOLVDWLRQ G¡DFWLRQV 6L OHV SDUWHQDLUHV VRQW LPSOLTXpV GDQV XQH GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH GqV OH GpEXW GX SURMHW OHXU FROODERUDWLRQ VHUD SOXV IDFLOH 3DU DLOOHXUV VHORQ O¡HQYHUJXUH O RULJLQDOLWp O LQWpUrW HW OHV REMHFWLIV GX SURMHW SOXVLHXUV W\SHV GH SDUWHQDLUHV SHXYHQW DSSRUWHU OHXU VRXWLHQ Ă€QDQFLHU

à qui s’adresse cette fiche ?

DÊmarche et repères

Au porteur de projet, qui rĂŠalise une recherche sommaire après DYRLU GpĂ€QL OH FDGUH GX SURMHW FHWWH UHFKHUFKH SHUPHW GH UpXQLU les moyens nĂŠcessaires pour poursuivre le montage du projet (rĂŠmu-â€? nĂŠrer l’animateur, engager les ĂŠventuelles ĂŠtudes‌)

2 WURXYHU OHV ÀQDQFHPHQWV "

$ O¡DQLPDWHXU encadrĂŠ par le porteur de projet, il peut effectuer OD UHFKHUFKH GH Ă€QDQFHPHQWV SRXU OD SDUWLH UpDOLVDWLRQ ,O DLGH OHV participants-â€?jardiniers si ceux-â€?ci travaillent aussi Ă cette recherche.

‡ /HV FROOHFWLYLWpV ORFDOHV PDLULH FRPPXQDXWp GH FRPPXQHV DJ-� JORPpUDWLRQ SD\V 6,920 GLVWULFW SOXV VSpFLÀTXHPHQW OHV VHU-� vices sociaux, espaces verts, environnement, culture, Êducation, politique de la ville, vie associative. ‡ /HV HQWUHSULVHV MDUGLQHULHV VXSHUPDUFKpV JUDLQHWLHUV PDFKL-� nistes agricoles‌ ‡ /HV DVVRFLDWLRQV FHUWDLQHV VRQW GHV UHODLV GH ÀQDQFHPHQWV SXEOLFV Les CRESS (Chambre RÊgionale de l'Économie Sociale et Solidaire) ‡ /HV EDQTXHV

Objectifs ‡ 5DVVHPEOHU OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV SRXU TXH OH SURMHW VH UpDOLVH ‡ 5pPXQpUHU j OHXU MXVWH YDOHXU OHV DFWHXUV GX SURMHW SRUWHXU GH projet, animateurs, associations, bureaux d’Êtudes‌

52 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Des partenaires locaux


Des partenaires dĂŠpartementaux et rĂŠgionaux ‡ /HV FRQVHLOV JpQpUDX[ HW UpJLRQDX[ ‡ /HV VHUYLFHV GpFRQFHQWUpV GH O eWDW '5($/ 'LUHFWLRQ UpJLRQDOH GH O HQYLURQQHPHQW GH OD UHFKHUFKH HW GX ORJHPHQW '5$$) 'L-â€? rection rĂŠgionale de l'alimentation, l'agriculture et de la forĂŞt), $56 $JHQFH UpJLRQDOH GH VDQWp '5$& 'LUHFWLRQ UpJLRQDOH GHV DIIDLUHV FXOWXUHOOHV '5-6&6 'LUHFWLRQ UpJLRQDOH GH OD MHXQHVVH du sports et de la cohĂŠsion sociale). ‡ /HV pWDEOLVVHPHQWV SXEOLFV 2IĂ€FH +/0 pYHQWXHOOHPHQW O¡$GHPH (Agence de l'environnement et de la maĂŽtrise de l'ĂŠnergie) sur les aspects de compostage, les agences de l'eau. ‡ /HV DGPLQLVWUDWLRQV &$) &DLVVH G $OORFDWLRQV )DPLOLDOHV &DLVVH GHV 'pS{WV HW &RQVLJQDWLRQV

Des partenaires nationaux et europĂŠens ‡ /HV PLQLVWqUHV SRXU OHV VXEYHQWLRQV VXU SURMHW HW O¡DLGH j O¡HPSORL ‡ /¡8QLRQ HXURSpHQQH HQ JpQpUDO VXU DSSHOV j SURMHW RX SDU O¡LQWHU-â€? mĂŠdiaire des rĂŠgions. ‡ /HV IRQGDWLRQV HOOHV RQW FKDFXQH OHXUV FULWqUHV VXU OHV WKpPD-â€? tiques ou bien sur un public, et elles les changent parfois. Cer-â€? taines fondations d'entreprise ont pour condition la prĂŠsence dans le projet d'un membre de leur personnel (ex. : la fondation solida-â€? ritĂŠ SNCF). Il convient de consulter les sites des fondations et de YpULĂ€HU VL YRWUH SURMHW HQWUH GDQV OH FDGUH GH OHXUV VRXWLHQV 9RLU les ressources : liste des coordonnĂŠes des fondations.) ‡ /D )RQGDWLRQ GH )UDQFH KpEHUJH HW JqUH SOXVLHXUV IRQGDWLRQV HOOH lance chaque annĂŠe diffĂŠrents appels Ă projets. ‡ /HV HQWUHSULVHV

4XH IDLUH Ă€QDQFHU " Des actions prĂŠcises plutĂ´t qu’un projet vague ,O VHUD SOXV IDFLOH G¡REWHQLU GHV Ă€QDQFHPHQWV VXU OD EDVH G¡XQ SURMHW VSpFLĂ€TXH SUpFLV DYHF GHV REMHFWLIV FRQFUHWV UHSpUDEOHV GDQV OH temps et mesurables) que sur des grands projets et des ambitions JpQpUHXVHV PDLV GLIĂ€FLOHPHQW pYDOXDEOHV De l’investissement et des actions plutĂ´t que du fonctionnement liĂŠ Ă la structure ,O HVW pJDOHPHQW GLIĂ€FLOH GH WURXYHU GX Ă€QDQFHPHQW VXU OH IRQFWLRQQH-â€? ment global d’une association (administration, frais de fonctionnement WUDQVYHUVDX[ÂŤ TXL GHYUD GH FH IDLW pPDUJHU VXU OHV EXGJHWV VSpFLĂ€TXHV de chacune des actions menĂŠes sous forme de “charges de structureâ€?.

&RPPHQW WURXYHU OHV Ă€QDQFHPHQWV " Convaincre un financeur 7RXW SDUWHQDLUH Ă€QDQFLHU GRLW G¡DERUG bien comprendre le projet, ĂŞtre convaincu de son intĂŠrĂŞt et bien per-â€? cevoir sa “plus-â€?valueâ€? (apports d’un point de vue social, culturel, ĂŠcono-â€? mique, environnemental‌). Il doit ĂŠgalement comprendre Ă quoi servira sa contribution, quels en seront les critères d’Êvaluation et quelle en sera la valorisation (com-â€? munication‌).

Ethique et ... toc ! Penser Ă bien cadrer les conditions du partenariat financier.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères mĂŠthodologiques

53


8Q SDUWHQDLUH Ă€QDQFLHU HVW UDUHPHQW XQ VLPSOH EDLOOHXU GH IRQGV Il aide le projet, parce qu’il y trouve un intĂŠrĂŞt, soit parce que le SURMHW FRUUHVSRQG DVVH] pWURLWHPHQW j VHV SURSUHV REMHFWLIV F¡HVW OH FDV JpQpUDOHPHQW GHV Ă€QDQFHXUV SXEOLFV VRLW SDUFH TX¡LO HQ UHWL-â€? rera autre chose (image, communication, valorisation‌).

GH ÀQDQFHPHQW GRLW rWUH YDOLGp SDU OH JURXSH GH SDUWLFLSDQWV OH SRU-� teur de projet et par les partenaires.

C’est au porteur de projet de mettre en Êvidence clairement ce qui SHXW LQWpUHVVHU OH ÀQDQFHXU

‡ 8Q KLVWRULTXH HW XQ UDSSHO GX FRQWH[WH GX SURMHW ‡ /HV Ă€QDOLWpV OHV DPELWLRQV HW OHV REMHFWLIV RSpUDWLRQQHOV pYDOXDEOHV ‡ 8Q DUJXPHQWDLUH VXU VRQ LQWpUrW VHV DSSRUWV VD ´ SOXV YDOXH Âľ VR-â€? ciale, environnementale, culturelle, ĂŠconomique‌ ‡ 8QH SUpVHQWDWLRQ GHV DFWHXUV LPSOLTXpV SRUWHXU GX SURMHW SDUWH-â€? QDLUHV EpQpĂ€FLDLUHVÂŤ ‡ 8QH SODQLĂ€FDWLRQ GHV DFWLYLWpV FDOHQ-â€? drier). Souvent les ‡ 8QH SUpVHQWDWLRQ GHV PR\HQV DFTXLV HW GH financeurs sont prĂŞts ceux restant Ă rĂŠunir. ‡ 8QH SUpVHQWDWLRQ GHV PRGDOLWpV GH IRQF-â€? Ă s'engager si vous tionnement en Ĺ“uvre et envisagĂŠes. leur montrez que ‡ /HV PRGDOLWpV GH VXLYL HW OHV FULWqUHV d'autres sont dĂŠjĂ d’Êvaluation. Ă vos cĂ´tĂŠs. ‡ /HV EXGJHWV SUpYLVLRQQHOV GH IRQFWLRQQH-â€? ment et d’investissement. ‡ 'HV pOpPHQWV WHFKQLTXHV VXSHUĂ€FLH GX terrain, carte Ă l’Êchelle‌).

Des rencontres Plus les partenaires seront impliquÊs tôt dans le projet, plus ils seront investis et prêts à l’aider. La dimension humaine est essentielle dans une relation de partenariat. 5HQFRQWUHV UHQGH] YRXV UpXQLRQV SHUPHWWURQW XQH PHLOOHXUH FRQQDLV sance mutuelle et rendront le projet plus pertinent aux yeux des partenaires.

Un dossier c'est bien, mais une rencontre c'est essentielle !

Ne pas hĂŠsiter Ă les inviter sur le terrain, Ă organiser des rencontres avec les autres DFWHXUV 8Q SDUWHQDLUH Ă€QDQFLHU Q¡HVW MD-â€? mais anonyme, il est reprĂŠsentĂŠ par une ou des personnes qui apprĂŠcieront cette convivialitĂŠ.

Le dossier de financement &H GRVVLHU HVW O¡XQH GHV SLqFHV PDvWUHVVHV GDQV OD UHFKHUFKH GH Ă€QDQ-â€? cements. Son contenu est souvent ĂŠquivalent Ă celui du “document projetâ€?, Ă la nuance près qu’il s’adapte aux destinataires de la de-â€? PDQGH GH Ă€QDQFHPHQW /HV EDLOOHXUV GH IRQGV XWLOLVHQW VRXYHQW GHV SURFpGXUHV SUpFLVHV SRXU WUDLWHU OHV GHPDQGHV LO VXIĂ€W DORUV GH V¡\ conformer (suivre un canevas ou remplir des documents). Le dossier

54 Repères mĂŠthodologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

C’est un outil de rÊfÊrence à la fois pour convaincre et pour rÊaliser. Il devra comporter au moins :

U ne convention de partenariat (OOH SHXW FODULÀHU HW SUpFLVHU OHV DSSRUWV HW OHV HQJDJHPHQWV GH FKD-� cun des interlocuteurs. Elle est intÊressante à la fois parce qu’elle oblige à formaliser les choses, et donc à discuter et Êlaborer ensemble, et parce qu’elle garantit contre les dÊrapages, incomprÊhensions ou dÊtournements de l’esprit initial du partenariat.


Comment valoriser le potentiel éducatif du jardin ? Repères pédagogiques

La dimension pédagogique d’un projet de jardin collectif est fondamentale. Le jardin est le lieu par H[FHOOHQFH R OHV FRPSpWHQFHV V·DFTXLqUHQW DX IXU HW j PHVXUH GH O·H[SpULHQFH 'DQV XQ MDUGLQ RQ DSSUHQG autant de ses échecs que de ses réussites. L’essentiel c’est de faire, d’essayer. Chaque tentative ouvre de nouvelles perspectives. La mise en place d’un projet avec des enfants ou des adultes, avec des scolaires, des retraités, des personnes en situation de handicap ou d'exclusion, fait appel à différentes approches et PpWKRGHV SpGDJRJLTXHV VSpFLÀTXHV Créer un jardin pédagogique ou intégrer un volet pédagogique à un projet de jardin collectif nécessite donc des compétences en pédagogie active et en animation. Il existe de nombreuses méthodes et approches qui trouvent leur place au jardin éducatif : pédagogie par objectifs, par résolution d’une situation/problème, par l’enseignement mutuel, par la démarche expérimentale, par la coopération… Il en est une qui permet d'adapter l'outil jardin à une multitude d'objectifs et qui utilise bon nombre d’entre elles. Elle stimule la mise en action et l'appropriation du projet par les jardiniers. C'est une pédagogie qui permet aussi de vivre la participation à une œuvre collective et l'apprentissage de la démocratie participative : il s'agit de la pédagogie de projet. Sont présentés dans ce chapitre des éléments de base en matière de : pédagogie de projet, formation de l’individu, diversité des approches pédagogiques. /HV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV RQW GHV REMHFWLIV G·pGXFDWLRQ HW GH IRUPDWLRQ VSpFLÀTXHV TXL JpQqUHQW GHV EHVRLQV particuliers en termes d’aménagement de l'espace et d’animation de groupes. Les conseils de ce chapitre permettront de répondre aux premiers besoins de l’animateur.

Le Jardin des Possibles -‐-‐ Repères Repères pédagogiques pédagogiques

55 55


Eco

grands Petits et initier peuvent s' ge in au jard a

ns pas da ésir Trois n d in et u aître. rd a j un t n iner peu de jard

56

de Repères pédagogiques -‐ Le Jardin desEPossibles cole

Cron

enb

(67) ourg

est propice Le jardin au tion, le be à la créa t. n ie se côto et le bon

seul à faire re d n re p res. Ap les aut c e v a t e

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(34)


Sommaire Comment valoriser le potentiel éducatif du jardin ? Repères pédagogiques

58 62 64 68 73

Fiche 12 -‐ La pédagogie de projet Fiche 13 -‐ Trois grands principes de la formation Fiche 14 -‐ Alterner différentes approches pédagogiques Fiche 15 -‐ Jardiner avec un groupe Fiche 16 -‐ Aménager pour éduquer

Le Jardin des Possibles -‐ Repères pédagogiques

57


Fiche 12

La pĂŠdagogie de projet > 8QH PpWKRGH DFWLYH HW PRWLYDQWH @

/D SpGDJRJLH GH SURMHW HVW XQ SURFHVVXV G DSSUHQWLVVDJH TXL PHW XQ JURXSH GH SHUVRQQHV HQ VLWXDWLRQ ‡ G H[SULPHU GHV HQYLHV GHV TXHVWLRQV GHV EHVRLQV GHV PDQTXHV GHV DPELWLRQV ‡ GH UHFKHUFKHU OHV PR\HQV G \ UpSRQGUH ‡ GH SODQLĂ€HU FROOHFWLYHPHQW OD PLVH HQ ÂąXYUH GX SURMHW HW GH OH YLYUH &¡HVW XQH PpWKRGH DFWLYH PRWLYDQWH SRXU WRXV OHV SDUWLFLSDQWV GX MDUGLQ HQIDQWV MHXQHV DGXOWHV SDU O LPSOLFDWLRQ O DXWRQRPLH HW OD G\QDPLTXH TX HOOH SURFXUH (OOH FRQVLGqUH TXH OHV FRQGLWLRQV G XQ DSSUHQWLVVDJH VRQW DXVVL LPSRUWDQWHV TXH OHV FRQWHQXV GH FHW DSSUHQWLVVDJH (OOH Q HVW SDV FHQWUpH VXU O REMHW G pWXGH HQ O RFFXUUHQFH OH MDUGLQ PDLV VXU OH SDUWLFLSDQW OD SHUVRQQH RX OH JURXSH HW VRQ SURFHVVXV GH UHFKHUFKH HW GH GpFRXYHUWH /D SpGDJRJLH GH SURMHW SDUWLFLSH j OD SURJUHVVLRQ GHV VDYRLUV FH TXH O RQ VDLW GHV VDYRLU IDLUH FH TXH O¡RQ VDLW IDLUH GHV VDYRLU rWUH OD IDoRQ GH VH FRPSRUWHU O¡DXWRQRPLH OH VHQV FULWLTXH HW GHV VDYRLU GHYHQLU VH SURMHWHU FROOHFWLYHPHQW (OOH V DSSXLH VXU ‡ XQ FKRL[ UpHO ODLVVp DX[ SDUWLFLSDQWV GHV WKpPDWLTXHV HW GHV PpWKRGHV TX LOV H[SORUHURQW ‡ XQH G\QDPLTXH GH JURXSH HIĂ€FDFH TXL V DSSXLH VXU XQ RX SOXVLHXUV SURMHWV HW XQH YRORQWp FRPPXQH GH GpFRXYHUWH HW G¡H[SpULPHQWDWLRQ ‡ XQH YDORULVDWLRQ GX WUDYDLO HIIHFWXp SDU OH JURXSH

Ă qui s’adresse cette fiche ? $ O¡DQLPDWHXU il a un rĂ´le facilitateur pour stimuler l’expression GH FKDFXQ HW DOLPHQWHU OD UpĂ H[LRQ SRXU UpJXOHU OH JURXSH HW IDYR-â€? riser l’Êcoute, pour conseiller et appuyer techniquement le groupe WRXW HQ UHVWDQW VXIĂ€VDPPHQW HQ UHWUDLW SRXU SHUPHWWUH O¡LPSOLFDWLRQ des participants cela dans toutes les ĂŠtapes d’Êlaboration collective puis dans la rĂŠalisation et la gestion du jardin $X SRUWHXU GH SURMHW il peut utiliser la pĂŠdagogie de projet pour mettre en pratique des dĂŠmarches participatives : elle lui sera utile

58 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

SRXU LPSOLTXHU O¡HQVHPEOH GHV SDUWHQDLUHV GDQV OD GpĂ€QLWLRQ GX cadre du projet.

Objectifs mĂŠthodologiques ‡ &UpHU XQ YpULWDEOH pODQ HW XQH PRWLYDWLRQ SRXU OH SURMHW TXL HVW celui du groupe et non celui d’une personne extĂŠrieure. ‡ 3HUPHWWUH OD PLVH HQ SODFH G¡XQH G\QDPLTXH SDUWLFLSDWLYH


Objectifs pÊdagogiques ‡ 'pYHORSSHU O DXWRQRPLH HW O pPDQFLSDWLRQ GDQV OHV SURFHVVXV G DS-� prentissage. ‡ 3HUPHWWUH j FKDFXQ XQH UpHOOH DSSURSULDWLRQ GX SURMHW ‡ ,QFLWHU DX UHVSHFW GH O DXWUH GH VHV LGpHV GH VHV TXHVWLRQV HW GH ses actes. ‡ )DYRULVHU O H[SUHVVLRQ GH FKDFXQ HW LQFLWHU j OD SUDWLTXH GX GpEDW ‡ 3HUPHWWUH j FKDFXQ GH VXLYUH OH FKHPLQHPHQW GH VRQ DSSUHQWLV-� sage, à son rythme, tout en favorisant les interactions avec les autres et le milieu.

DĂŠmarche et repères La pĂŠdagogie de projet est prĂŠsentĂŠe ici en sept phases successives qui partent de l’idĂŠe du projet Ă son ĂŠvaluation. On avance, on dĂŠcouvre, parfois on revient en arrière‌ L'important n'est pas de respecter strictement les ĂŠtapes mais d'avancer, Ă son rythme. Ce qui compte, et ce qui est formateur, n’est pas tant le but Ă atteindre que le chemin parcouru pour l'atteindre.

Phase 1 -â€? La prĂŠsentation du cadre du projet La prĂŠsentation du cadre du projet au groupe est une ĂŠtape importante. Elle permet Ă chacun d’en voir les contours (thème, durĂŠe, lieu, objec-â€? tifs pĂŠdagogiques‌), les contraintes (moyens, consignes de sĂŠcuritÊ‌), d’en deviner les ouvertures, et de commencer Ă repĂŠrer la place qu’il SRXUUD \ SUHQGUH 8QH VLPSOH SUpVHQWDWLRQ RUDOH SHXW rWUH VXIĂ€VDQWH

Phase 2 -� L’expression des reprÊsentations initiales Chacun a sa conception du jardin, sait des choses, croit en savoir d’autres, imagine, est attirÊ ou est rÊticent, a des a priori et fait ses

propres associations d’idĂŠes, chacun possède un imaginaire person-â€? nel sur le sujet‌ C’est sur ces reprĂŠsentations mentales que chacun forge ses opinions, ses actions, ses choix et construira son projet. Ces reprĂŠsentations ne sont pas les mĂŞmes pour un animateur que pour un enfant, un jardinier, un ĂŠlu local‌ Pour mener un projet commun, il faut permettre Ă chacun d’exprimer ses propres reprĂŠ-â€? sentations et d’entendre celles des autres. S'exprimer, de manière ĂŠcrite de prĂŠfĂŠrence, sur ce que reprĂŠsente le jardin, ses motivations, ses craintes‌ et exprimer les raisons de son engagement sur ce projet, c'est Ă la fois : ‡ FRPPHQFHU j V¡LPSOLTXHU GDQV OH SURMHW ‡ UHQGUH OLVLEOH OHV UHSUpVHQWDWLRQV VXU OHVTXHOOHV RQ FRQVWUXLW souvent inconsciemment) et les motivations (sur lesquelles nous construisons consciemment) de chacun et ĂŠviter les incomprĂŠhen-â€? sions ultĂŠrieures, ‡ PHWWUH HQ FRPPXQ HW pFKDQJHU 'HVVLQV PDTXHWWHV SKRWR ODQJDJH PRWV MHWpV TXHVWLRQQDLUHV VRQW quelques techniques simples permettant de faire ĂŠmerger ces reprĂŠ-â€? sentations.

3KDVH /¡LPPHUVLRQ s'ĂŠveiller et s’ouvrir Ă la diversitĂŠ des possibles Chacun s’est exprimĂŠ sur ses reprĂŠsentations, mais n’a probable-â€? ment qu’une vision partielle des projets qui peuvent voir le jour Ă partir du jardin. S’ouvrir Ă d’autres approches, d’autres expĂŠ-â€? riences, d’autres jardins permet d’Êlargir le champ des possibles et de crĂŠer une culture commune dans le groupe. Éveiller la curiositĂŠ des uns et des autres sans apporter de rĂŠponse aux questions qui se posent, cela crĂŠe une stimulation qui peut devenir le moteur de la dynamique du groupe et du projet.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

59


C’est dans cette phase “d’Êveilâ€? que prend place la dĂŠcouverte du terrain, du jardin, de ses habitants, de son environnement, de ses contraintes et GH VHV DWRXWV 9DULHU OHV DSSURFKHV VHQVRULHOOH VFLHQWLĂ€TXH VHQVLEOHÂŤ permet d’enrichir cette phase de contact. Visite d’autres jardins est toujours enrichissant dans cette phase voire incontournable ! Cette phase ne vise pas Ă transmettre des savoirs, mais Ă susciter des envies, un questionnement et enrichir les reprĂŠsentations initiales. Chacun est invitĂŠ Ă conserver une trace de ses dĂŠcouvertes et de ses in-â€? terrogations dans un carnet, une boĂŽte Ă collection ou mĂŞme en vidĂŠo.

Phase 4 -â€? La dĂŠfinition des projets et des actions Ă venir Au cours de la phase d’immersion, le jardin a ĂŠtĂŠ explorĂŠ, appri-â€? YRLVp 'HV TXHVWLRQV RQW pWp VRXOHYpHV OD FXULRVLWp D pWp DLJXLVpH des envies ont ĂŠmergÊ‌ Il faut maintenant que chacun les exprime, les partage avec les autres, les analyse. Le groupe les organise pour dĂŠgager des projets possibles, des pistes de travail et se donner des objectifs : ‡ GHV SURMHWV G¡DFWLRQ DPpQDJHU FRQVWUXLUH VHPHU SODQWHUÂŤ ‡ GHV SURMHWV GH YLVLWH HW GH GpFRXYHUWH MDUGLQ ERWDQLTXH MDUGLQ d’artiste‌ ‡ GHV SURMHWV G¡DSSUHQWLVVDJH j SDUWLU GH TXHVWLRQV j UpVRXGUH GH quoi une plante a-â€?t-â€?elle besoin pour pousser ? Comment se recycle la matière organique ? Comment se cultivent les tomates ? ‌ Il est possible de noter toutes les envies, les questions et les idĂŠes sur un tableau, ou mieux sur des bandes de papier, qui permettent de les visualiser toutes puis de les regrouper par thème. A partir de cet “ univers des possibles â€?, chacun s’inscrit dans un groupe de projet dont la thĂŠmatique l’intĂŠresse, ou le groupe essaie de trouver une thĂŠmatique commune motivante pour tous.

60 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

3KDVH /D UHFKHUFKH HW O¡DFWLRQ mettre en Ĺ“uvre le projet 8QH IRLV OH RX OHV SURMHWV FRPPXQV GpĂ€QLV LO FRQYLHQW G¡HQ GHVVL-â€? QHU OH SODQ G¡DFWLRQ FRPPHQW YD W RQ DWWHLQGUH QRV REMHFWLIV " 'H quelle façon ? Par quels moyens ? ‌ Pour un projet d’action : ‡ ,GHQWLĂ€HU OHV LQIRUPDWLRQV QpFHVVDLUHV HW OHV FRQQDLVVDQFHV j DF-â€? quĂŠrir pour les mener Ă bien (oĂš et comment les acquĂŠrir). ‡ eWDEOLU XQ SODQ GH WUDYDLO VSpFLĂ€DQW OHV pWDSHV VXFFHVVLYHV ‡ /LVWHU OHV PR\HQV QpFHVVDLUHV Pour un projet d’apprentissage : ‡ )RUPXOHU GHV K\SRWKqVHV ‡ ([SpULPHQWHU FRQVXOWHU OHV UHVVRXUFHV GLVSRQLEOHV ‡ )RUPXOHU GHV FRQFOXVLRQV RX GH QRXYHOOHV K\SRWKqVHV Il ne reste plus qu’à remonter ses manches et se mettre Ă l’ou-â€? vrage. Les participants mettent en Ĺ“uvre leur projet, cherchent Ă atteindre les objectifs qu’ils ont eux-â€?mĂŞmes posĂŠs.

/D SpGDJRJLH GH SURMHW SHUPHW GH IDLUH HQ VRUWH TXH OH SURMHW VXU OHTXHO OHV SDUWLFLSDQWV WUDYDLOOHQW QH VRLW SDV VLPSOHPHQW FHOXL GH O¡DQLPDWHXU RX G¡XQH DXWUH SHUVRQQH PDLV ELHQ GX JURXSH GDQV VRQ HQVHPEOH HW V¡LQWqJUH GDQV XQ UpHO SURFHVVXV G¡DSSUHQWLVVDJH


Phase 6 -â€? La transmission des acquis du groupe Ă d’autres Une phase de partage et de restitution des dĂŠcouvertes et du vĂŠcu du groupe permet de valoriser le travail rĂŠalisĂŠ et d’offrir Ă d’autres une production originale du jardin. Elle apprend ĂŠgalement aux par-â€? ticipants Ă synthĂŠtiser, prendre du recul sur leur projet et mettre en forme ce qu’ils souhaitent en prĂŠsenter. Les restitutions peuvent se faire sous de multiples formes : expo-â€? sition, animation, visite, mise en scène thÊâtrale, rĂŠalisation ar-â€? tistique, ĂŠmission de radio, bulletin d’information‌ Elles peuvent ĂŞtre prĂŠtexte Ă des moments de convivialitĂŠ (repas, fĂŞte) et de rencontres (portes ouvertes‌). Ce partage permet une reconnais-â€? sance de l’action menĂŠe, notamment par les partenaires et les riverains du projet.

Phase 7 -� L’Êvaluation du travail Il importe, avant de terminer le projet, de jeter un regard rÊtros-� pectif sur le travail et le chemin parcouru. On peut analyser la per-� tinence des choix de culture, mais aussi des mÊthodes et moyens mis en œuvre et l’Êcart entre les objectifs posÊs (en phase 4) et la rÊalitÊ atteinte.

Quelques conseils Vivre la mĂŠthode ‡ ,O HVW FRQVHLOOp GH YLYUH FHWWH PpWKRGH FRPPH SDUWLFLSDQW DYDQW de la mettre en Ĺ“uvre. Par ses aspects non directifs, elle peut ĂŞtre dĂŠstabilisante Ă la fois pour l’animateur et les participants. ‡ /D SKDVH GH GpĂ€QLWLRQ GX SURMHW HVW VRXYHQW DVVH] GpOLFDWH j DQL-â€? PHU SXLVTX¡LO V¡DJLW GH GpĂ€QLU XQ SURMHW FRPPXQ SDUWDJp SDU tous, sur lequel tout le reste se construira.

Veiller à la faisabilitÊ du projet La pÊdagogie de projet s'inscrit dans la durÊe. Le temps dont on dis-� pose, le rythme du projet (une journÊe, une semaine, tout au long de l'annÊe) dÊcide du contenu de chaque Êtape. L’animateur est le garant de la faisabilitÊ du ou des projets du groupe. A lui donc d’être vigilant à l’adÊquation entre les moyens disponibles, le temps, les FRPSpWHQFHV GX JURXSH HW OH SURMHW GpÀQL &HOD pYLWHUD GHV GpFRQ-� venues et des frustrations. /LUH RX UHOLUH OD ÀFKH 0HQHU VRQ SURMHW GH IDoRQ FROOHFWLYH HW participative".

L’Êvaluation peut se faire Ă plusieurs niveaux : ‡ DX QLYHDX LQGLYLGXHO G¡DERUG FKDFXQ DYDLW VHV REMHFWLIV SURSUHV ‡ DX QLYHDX GX JURXSH OH SURMHW D pWp GpĂ€QL FROOHFWLYHPHQW ‡ DX QLYHDX GH O¡DQLPDWHXU GRQW OHV REMHFWLIV pGXFDWLIV VRQW VSpFLĂ€TXHV L’Êvaluation peut aussi porter sur l’Êcart entre les reprĂŠsentations GH GpSDUW HW FHOOHV GH Ă€Q GH SURMHW $ SDUWLU GH Oj XQ QRXYHDX SURMHW SHXW VH GpĂ€QLU HW GpPDUUHU

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

61


Fiche 13

Trois grands principes de la formation > 6H IRUPHU VHXO DYHF OHV DXWUHV HW DX FRQWDFW GX PRQGH @

&H TXH QRXV VRPPHV QRXV OH GHYRQV j FHX[ TXL QRXV RQW pOHYpV j FHX[ DYHF TXL QRXV pFKDQJHRQV HW j TXL QRXV VRPPHV FRQIURQWpV SDUHQWV DPLV HQVHLJQDQWV FROOqJXHV UHQFRQWUHVÂŤ 1RXV OH GHYRQV DXVVL DX PRQGH GDQV OHTXHO QRXV YLYRQV DX[ REMHWV DX[ SD\VDJHV DX[ OLHX[ HW DX[ rWUHV YLYDQWV TXH QRXV F{WR\RQV &HOXL TXL D WRXMRXUV YpFX j SUR[LPLWp G¡XQ MDUGLQ Q¡HVW SDV OH PrPH TXH FHOXL TXL D JUDQGL DX ERUG GH O¡RFpDQ DX PLOLHX GHV YDFKHV RX HQ FHQWUH YLOOH &H TXH QRXV VRPPHV QRXV OH GHYRQV HQĂ€Q j QRXV PrPHV j QRWUH SURSUH FDSDFLWp G¡DQDO\VH HW G¡H[SpULPHQWDWLRQ j QRWUH FXULRVLWp HW QRV HQYLHV -HDQ -DFTXHV 5RXVVHDX GDQV VRQ RXYUDJH VXU O pGXFDWLRQ ´ (PLOH RX GH O pGXFDWLRQ Âľ D IDLW OH FRQVWDW TXH WURLV PDvWUHV SDUWLFLSHQW j O pGXFDWLRQ RX j OD IRUPDWLRQ G XQH SHUVRQQH VRL PrPH OHV DXWUHV HW OHV FKRVHV OD QDWXUH HW OH PRQGH SK\VLTXH TXL QRXV HQWRXUH &KDFXQ JUDQGLW GRQF VXU XQ PRGH ´ WULSRODLUH Âľ GH IRUPDWLRQ O DXWRIRUPDWLRQ SDU OXL PrPH O KpWpUR IRUPDWLRQ SDU OHV DXWUHV HW O pFR IRUPDWLRQ SDU OH PRQGH SK\VLTXH

à qui s’adresse cette fiche ?

DÊmarche et repères

A l’animateur, pour le montage du projet et pour l’animation des activitÊs au jardin.

Les trois grands principes de la formation Par les autres

$X SRUWHXU GH SURMHW porter Ă sa connaissance le contenu de cette Ă€FKH SHXW OXL SHUPHWWUH G¡HQULFKLU VRQ DUJXPHQWDLUH GDQV OD SKDVH de construction du projet.

Objectifs pĂŠdagogiques

Formation de la personne

Permettre Ă chaque participant de : ‡ GpYHORSSHU VRQ DSSUHQWLVVDJH HQ IRQFWLRQ GH VHV SUpIpUHQFHV ‡ GpFRXYULU VD ULFKHVVH LQWpULHXUH DSSUHQGUH j H[SpULPHQWHU HVVD\HU chercher, ‡ V¡HQULFKLU DX FRQWDFW GHV DXWUHV GHV GLIIpUHQFHV ‡ PLHX[ FRPSUHQGUH VHV SURSUHV SURFHVVXV GH IRUPDWLRQ HW G¡pSD-â€? nouissement. 62 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Par le monde

Par soi-�même

SchÊma de Jean Houssaye (Êducateur, professeur en sciences de l’Êducation)


Au jardin, les activitĂŠs et mĂŠthodes pĂŠdagogiques peuvent s’articu-â€? ler autour de ces trois principes de formation et ainsi permettre Ă chacun de : ‡ 6H IRUPHU VHXO j SDUWLU GH FH TX LO VDLW GH FH TX LO HVW SRXU GHYHQLU le moteur de son apprentissage, en cherchant en lui les ressources dont il a besoin. Ceci garantit la pĂŠrennisation du processus de formation au-â€?delĂ des activitĂŠs organisĂŠes dans le cadre du projet. ‡ 6H IRUPHU DX FRQWDFW GHV DXWUHV PHPEUHV GX JURXSH DQLPDWHXU personnes ressources) et donc rencontrer, ĂŠchanger, ĂŠcouter‌ ‡ 6H IRUPHU DX FRQWDFW GHV pOpPHQWV OD WHUUH O¡HDX OHV SODQWHV OHV outils et les paysages‌ Cette approche implique de pouvoir ĂŞtre en relation directe avec son environnement sans l’interfĂŠrence d'un mĂŠdiateur. Ce principe se met rapidement en place de façon informelle dans un jardin. /D IURQWLqUH HQWUH FHV WURLV SULQFLSHV HVW XQ SHX DUWLĂ€FLHOOH FDU LOV VH superposent souvent et s’enrichissent mutuellement. $ XQ PrPH PRPHQW XQ MDUGLQLHU D OHV PDLQV GDQV OD WHUUH UpĂ pFKLW Ă l’action qu’il mène et la façon dont il la fait, et ĂŠchange avec ses collègues. Quelques pistes sont proposĂŠes pour valoriser au mieux chacun de ces trois principes.

MĂŠnager des temps pour permettre Ă chacun de se former seul ‡ 3UpYRLU GHV PRPHQWV GH WUDYDX[ G¡H[SpULPHQWDWLRQ GH UpĂ H[LRQ d’analyse et d’Êvaluation individuels. ‡ 3UpYRLU GHV DFFqV j GHV UHVVRXUFHV XWLOLVDEOHV GH IDoRQ DXWRQRPH (documentation, bibliothèque, Internet, tĂŠlĂŠphone, rĂŠseaux de jardins‌). ‡ /DLVVHU SDUIRLV OHV SHUVRQQHV WkWRQQHU HW H[SpULPHQWHU VDQV GRQQHU de solutions ou d'explications. A elles de trouver leurs solutions ou d’aller chercher les rĂŠponses Ă leurs questions.

‡ (QYLVDJHU GHV PR\HQV SRXU FRQWLQXHU O¡DSSUHQWLVVDJH HQ GHKRUV des temps d'animation.

Favoriser les ĂŠchanges et les interventions pour se former au contact des autres ‡ ,GHQWLĂ€HU HW YDORULVHU OHV FRPSpWHQFHV DX VHLQ PrPH GX JURXSH GH participants-â€?jardiniers. ‡ )DFLOLWHU OHV WHPSV G pFKDQJHV IRUPHOV HW LQIRUPHOV HQ SHWLWV RX en grands groupes, entre les participants. ‡ $OWHUQHU GHV WHPSV G¡DSSRUW GH VDYRLU HW GHV WHPSV GH GLVFXVVLRQ et de dĂŠbat. ‡ )DLUH LQWHUYHQLU GHV SHUVRQQHV H[WpULHXUHV TXL DSSRUWHURQW OHXUV FRQQDLVVDQFHV HW OHXUV UpĂ H[LRQV

Favoriser les moments oĂš chacun se retrouve au contact de la nature, de prĂŠfĂŠrence seul ‡ $FFRUGHU GH O¡LPSRUWDQFH j GHV PRPHQWV GH VLOHQFH TXL SHXYHQW sembler non productifs, durant lesquels les personnes observent, manipulent, ĂŠcrivent, rĂŞvent, se reposent et s’imprègnent de leur environnement. ‡ 3URSRVHU GHV DFWLYLWpV PHWWDQW OHV SHUVRQQHV VHXOHV DX FRQWDFW des ĂŠlĂŠments : jardiner un espace personnalisĂŠ, aller chercher O¡HDX j OD ULYLqUH LGHQWLĂ€HU OD YpJpWDWLRQ UpFROWHUÂŤ ‡ ' pYHORSSHU OHV DFWLYLWpV FUpDWULFHV HW G¡H[SUHVVLRQ IDYRULVDQW le lien avec la nature : ateliers d’Êcriture en extĂŠrieur, pein-â€? ture et dessin, sculpture Ă partir de matĂŠriaux collectĂŠs sur le terrain‌ 'HV PRPHQWV G¡pFKDQJH DXWRXU GH FHV WURLV S{OHV GH IRUPDWLRQ permettent aux participants d’approfondir leur vĂŠcu personnel et de crĂŠer du lien entre eux.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

63


Alterner diffĂŠrentes approches pĂŠdagogiques

Fiche 14

[ Pour aborder les multiples facettes du jardin HW UHVSHFWHU OD GLYHUVLWp GHV SDUWLFLSDQWV @ -DUGLQDJH REVHUYDWLRQ FUpDWLRQ MHX UpĂ H[LRQ FROOHFWH G¡LQIRUPDWLRQV H[SUHVVLRQ GpJXVWDWLRQ H[SpULPHQWDWLRQ H[SORUDWLRQ FRQWHPSODWLRQÂŤ VRQW DXWDQW GH PR\HQV G¡rWUH DYHF HW GDQV OH MDUGLQ 'DQV XQ MDUGLQ QRXV VHQWRQV OD QpFHVVLWp GH GLYHUVLĂ€HU OHV HVSDFHV XQ FRLQ Ă HXUL LFL OH SRWDJHU Oj EDV SOXV ORLQ XQH DLUH GH MHX XQH ]RQH GH UHSRV DYHF KDPDFÂŤ &KDFXQ GH FHV HVSDFHV HVW WUDLWp GLIIpUHPPHQW ODLVVp HQ IULFKH LFL WRQGX DLOOHXUV H[SRVp DX VROHLO Oj SURWpJp VRXV XQ SDLOODJH SOXV ORLQÂŤ /H MDUGLQLHU XVH GH WRXW VRQ WDOHQW SRXU TXH OD GLYHUVLWp ELRORJLTXH FXOWXUDOH HW UpFUpDWLYH GX MDUGLQ V H[SULPH ,O HQ YD GH PrPH GDQV OH GRPDLQH GH OD SpGDJRJLH TX HOOH VRLW HQ GLUHFWLRQ G HQIDQWV RX G DGXOWHV 3RXU XQH UHQFRQWUH ULFKH LQQRYDQWH HW OD SOXV FRPSOqWH SRVVLEOH HQWUH OHV PLOOH IDFHWWHV GX MDUGLQ HW FHOOHV GHV SHUVRQQHV LO HVW QpFHVVDLUH GH GLYHUVLĂ€HU OHV DSSURFKHV SpGDJRJLTXHV GHV FRXSV GH ErFKH HW GHV VHPLV SRXU DFTXpULU OHV WHFKQLTXHV GX MDUGLQDJH GHV H[SpULHQFHV VFLHQWLĂ€TXHV SRXU FRPSUHQGUH OH IRQFWLRQQHPHQW GX YLYDQW GHV FUpDWLRQV DUWLVWLTXHV SRXU GpYHORSSHU O¡LPDJLQDLUH HW O¡H[SUHVVLRQ GX MHX GHV WHPSV FDOPHV SRXU UrYHU FRQWHPSOHU HW SURĂ€WHU GH OD TXLpWXGH GH O¡HVSDFH HW GH FH TX¡LO QRXV DSSRUWHÂŤ

à qui s’adresse cette fiche ? A l’animateur, à la fois pour le montage du projet et pour l’anima-� tion des activitÊs au jardin.

‡ 'pYHORSSHU OHV FKDPSV GH SHUFHSWLRQV SRXU DERUGHU OH MDUGLQ GDQV toutes ses dimensions. ‡ 0DLQWHQLU OD PRWLYDWLRQ DX VHLQ GX JURXSH SDU OD PXOWLSOLFDWLRQ GHV angles d’approche.

$X SRUWHXU GH SURMHW porter Ă sa connaissance le contenu de cette Ă€FKH SHXW OXL SHUPHWWUH G¡HQULFKLU VRQ DUJXPHQWDLUH GDQV OD SKDVH de construction du projet.

DÊmarche et repères

Objectifs pÊdagogiques ‡ 3HUPHWWUH j FKDFXQ GH WURXYHU O DSSURFKH TXL OXL FRQYLHQW OH PLHX[ dans le dÊroulement des activitÊs.

64 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Rythmer les modalitÊs d’intervention et d’action pÊdagogique On ne peut pas concevoir une pÊdagogie du jardin qui passe uni-� quement par des cours magistraux, pas plus qu’une pÊdagogie du jardin qui se rÊsumerait exclusivement à de la pratique culturale et


technique. Cette façon de procĂŠder serait trop lassante et ĂŠvidem-â€? ment incomplète pour former quelqu’un de façon satisfaisante. Il est nĂŠcessaire de faire se succĂŠder des moments physiques comme les travaux du sol, d’autres plus contemplatifs et introspectifs, des GLVFXVVLRQV HQ JURXSH HW GHV PRPHQWV VHXOV GH OD UpĂ H[LRQ HW GH l’expression, du jeu et de l’analyse.

Une “ diffĂŠrenciation pĂŠdagogique â€? pour des personnes aux modes d’apprentissage diffĂŠrents Un groupe est constituĂŠ d’individus ayant tous leurs particularitĂŠs (histoires personnelles, capacitĂŠs d’apprentissage, modes d’expres-â€? sion‌). Il convient de mettre en place une dynamique qui permette Ă chacun de “ grandir â€? et de se former dans un projet collectif dans lequel il trouve sa place. Certains vont ĂŞtre très physiques dans leur manière d'explorer l'es-â€? pace, d'autres vont avoir une dĂŠmarche plus intellectuelle. Telle personne va intĂŠgrer immĂŠdiatement ce qu'elle a entendu, telle autre aura besoin d'une trace ĂŠcrite, une troisième ne comprendra qu'après avoir expĂŠrimentĂŠ de manière concrète. La diffĂŠrenciation pĂŠdagogique implique des modes d’intervention qui prennent en compte les diffĂŠrences de chacun et associent ac-â€? tion, ĂŠcriture et lecture, expĂŠrimentation, ĂŠcoute et expression‌

Faire co-â€?exister des approches objectives et subjectives Notre rapport au monde se dĂŠveloppe sur deux modes. L'un est ob-â€? jectif, rationnel, socialisĂŠ. Il se base sur des savoirs, sur la logique. L'autre est subjectif, personnel : il se fonde sur l'imaginaire, l'affec-â€? tif, le symbolique et la sensibilitĂŠ. ĂŠtre objectif, c’est voir le monde de manière rationnelle, un monde

qui obĂŠit Ă des règles, des lois. Faire preuve de subjectivitĂŠ, c'est regarder Ă travers le prisme des ĂŠmotions, des sentiments et des souvenirs. 'HX[ W\SHV GH SpGDJRJLHV HQ GpFRXOHQW ‡ $SSUHQGUH j GpFU\SWHU OHV IRQFWLRQQHPHQWV GH QRWUH HQYLURQQH-â€? ment pour intervenir en connaissance de cause. L'ĂŠtude de milieu, O DQDO\VH V\VWpPLTXH O H[SpULPHQWDWLRQ VFLHQWLĂ€TXH RIIUHQW GHV pistes mĂŠthodologiques. ‡ 8QH SpGDJRJLH GH O LPDJLQDLUH LQYLWH j UrYHU OH PRQGH j O H[SUL-â€? mer symboliquement, Ă le contempler poĂŠtiquement, Ă le jouer corporellement. Une mĂŞme animation permet souvent plusieurs approches du jardin. Voici une prĂŠsentation succincte des approches les plus habituelles.

/ DSSURFKH WHFKQLTXH FXOWXUDOH

C'est sans doute la première qui vient Ă l'esprit car elle concerne l'apprentissage des gestes, des savoirs et des techniques de jardi-â€? nage : travail du sol, modes de culture, successions et associations vĂŠgĂŠtales‌ Beaucoup de ressources techniques et pĂŠdagogiques existent Ă ce sujet.

L'approche scientifique (OOH HVW DXVVL DVVH] pYLGHQWH GDQV XQ MDUGLQ FDU HOOH FRQVLVWH HQ OD PLVH HQ ÂąXYUH GH GpPDUFKHV VFLHQWLĂ€TXHV HW H[SpULPHQWDOHV SRXU comprendre le fonctionnement du vivant : expĂŠrimentation du rĂ´le de l'eau, de la lumière et des diffĂŠrents “ facteurs ĂŠcologiques â€? sur la FURLVVDQFH GHV SODQWHV DQDO\VH GH O LQĂ XHQFH GH O RULHQWDWLRQ RX GX type de sol sur la vĂŠgĂŠtation, comparaison de diffĂŠrentes techniques culturales, diffĂŠrentes variĂŠtĂŠs, ĂŠtude des habitants “ sauvages â€? du MDUGLQ HW GH OHXUV LQWHUDFWLRQV 'pYHORSSHU GHV DSSURFKHV GLWHV ´ V\V-â€?

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

65


tĂŠmiques â€?, considĂŠrant le jardin comme un système complexe va SHUPHWWUH GH FRPSUHQGUH OHV Ă X[ G HDX GH PDWLqUH G pQHUJLHÂŤ et le fonctionnement global.

L’approche sensorielle

Se promener pieds nus sur le sol est une expĂŠrience qui laisse des traces, dans tous les sens du terme.

Elle permet d'aborder le jardin en tant que lieu de senteurs, de cou-� leurs, de textures et de perceptions aussi riches que diverses. C'est le MDUGLQ GDQV WRXV OHV VHQV 'pYHORS-� per et utiliser ses cinq sens per-� met d’enrichir sa perception et de cultiver son Êmerveillement pour le monde vivant.

L’approche artistique Cette approche permet de faire naĂŽtre et de laisser place Ă une ĂŠmotion, qui entraĂŽne une sensibilisation au sujet abordĂŠ : elle constitue un ĂŠlĂŠment très motivant et intĂŠressant de l'ĂŠducation Ă l'environnement, utilisable de manière bien plus large qu'en simple conclusion d'une action comme c'est le cas bien souvent. L'approche artistique permet d'aborder le jardin comme lieu de FUpDWLRQ 'X Ă HXULVVHPHQW j O DPpQDJHPHQW SD\VDJHU HQ SDVVDQW SDU la construction de cabanes, la musique et les sons, la sculpture, la peinture, le dessin, et tous les travaux de type “ land art â€?, l’individu participe au principe de crĂŠation plus ou moins ĂŠphĂŠmère, Ă l’image du monde vivant.

66 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

L’approche culturelle Les jardins sont les empreintes des jardiniers et de leurs cultures. Ils rĂŠvèlent un imaginaire et une relation individuelle et collec-â€? tive au monde. Il est intĂŠressant de comparer diffĂŠrents jardins dans le monde, ou simplement dans sa ville, avec un regard de sociologue. Les visites de jardins publics et paysagers nous ap-â€? prennent beaucoup.

L’approche culinaire Le jardin, par sa production, fournit une part plus ou moins impor-� WDQWH GH QRWUH DOLPHQWDWLRQ 'pYHORSSHU O DSSURFKH FXOLQDLUH F HVW utiliser les produits du jardin pour des recettes et des dÊgustations qui peuvent conduire à un vÊritable festin. Aujourd'hui, les comportements alimentaires font l'objet d'une at-� tention permanente des pouvoirs publics et suscitent de nombreuses questions. Il apparaÎt donc primordial de faire le lien entre ce que l'on mange et ce que l'on cultive dans un souci de respect de la santÊ, de l’environnement et du corps.

L’approche ludique /H MDUGLQ HVW DXVVL XQ HVSDFH GH MHX ,O VXIÀW GH UHJDUGHU OHV cultures aux formes dÊlirantes qu'ont crÊÊes quelques jardiniers facÊtieux ou de visiter un jardin labyrinthe pour constater que cette approche n'est pas rÊservÊe qu'aux enfants. Parmi les ac-� tivitÊs possibles, les concours d'Êpouvantails ou de la plus belle courge, les moulins à eau, les jeux collectifs à adapter au jar-� din‌ sans compter toutes les idÊes qui viennent spontanÊment ! Construire, inventer, comprendre, Êchanger, cela peut aussi être jubilatoire et ludique.


L’approche mytho-‐poétique Entre le jardin d'Eden et celui de Monet, le jardin est un lieu poé-‐ tique et mythique. On pourra y animer des ateliers d'écriture, lire de la poésie (les auteurs sont féconds sur le sujet), travailler sur des illustrations ou de la littérature.

L’approche historique

portes ouvertes pour se poser, admirer, rêver et laisser vagabonder leurs pensées. Le jardin peut s’aborder de toutes ces façons et de bien d’autres en-‐ core. L'éducateur comme le cuisinier doit savoir marier les saveurs et faire se succéder les plats, les rendre appétissant… La relation à l'environnement et au jardin ainsi développée n'en sera que plus riche et plus profonde.

L'histoire des jardins est étroitement liée à celle de l'humanité. Cette approche se concrétise par un travail sur la mémoire. Il peut aussi bien s’agir d’une enquête à la maison de retraite, de la consul-‐ tation de livres, de la visite de jardins “ historiques ” que de l'étude des traces du passé dans un jardin. L'approche historique n'est pas exclusivement tournée vers le passé mais peut permettre de se pro-‐ jeter vers l'avenir et inventer les jardins de demain.

L’approche physique La relation physique est la plus évidente dans notre rapport au monde. Cultiver la relation entre le corps et l'espace du jardin met en valeur le plaisir de se sentir en mouvement, actif, en relation avec les éléments. Bêcher, transporter, creuser, fouiller et farfouil-‐ ler, arpenter, mesurer, délimiter, parcourir, explorer, courir, grimper sont autant de moyens d’appréhender le jardin. On peut travailler sur les notions de positionnement du corps dans l'espace, les mé-‐ thodes de portage appropriées, la psycho-‐motricité…

L’approche contemplative Incontournable puisqu’un grand plaisir du jardinier est de rester assis entre deux rangs de salades sous prétexte de désherbage, sur un billot de bois face à une belle perspective ou simplement assoupi GDQV XQ FDUUp GH WUqÁH ,O IDXW ODLVVHU DX[ SDUWLFLSDQWV GX MDUGLQ GHV

Le Jardin des Possibles -‐ Repères pédagogiques

67


Fiche 15

Jardiner avec un groupe > 7HFKQLTXHV HW VSpFLĂ€FLWpV @

-DUGLQHU HVW XQ DFWH SHUVRQQHO $ORUV FRPPHQW MDUGLQHU HQ JURXSH " &HOD VH UpĂ pFKLW HW V¡RUJDQLVH 8Q PLQLPXP GH FRRUGLQDWLRQ HW G¡ DQLPDWLRQ GX JURXSH HVW QpFHVVDLUH 'DQV FHUWDLQV MDUGLQV FHWWH IRQFWLRQ HVW WHQXH SDU XQ DQLPDWHXU RX XQ FRRUGLQDWHXU SURIHVVLRQQHO 1RWDPPHQW GDQV OHV MDUGLQV TXL RQW GHV REMHFWLIV SpGDJRJLTXHV WUqV PDUTXpV 'DQV GH QRPEUHX[ MDUGLQV G¡KDELWDQWV F¡HVW XQ JURXSH GH SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV TXL D FH U{OH &H TXH GRLW FXOWLYHU O¡DQLPDWHXU F¡HVW O¡LQWpUrW GHV SDUWLFLSDQWV O¡pPHUYHLOOHPHQW GH OD GpFRXYHUWH OH SODLVLU GX IDLUH HQVHPEOH ,O PHW HQ SODFH XQ FOLPDW GH FRQĂ€DQFH GH ELHQYHLOODQFH GH VpFXULWp G¡pFRXWH HW GH UHVSHFW SRXU FUpHU HW PDLQWHQLU XQH ERQQH G\QDPLTXH GX JURXSH HW SRXU IDYRULVHU O¡DXWRQRPLH HW OD FUpDWLYLWp ,O PpQDJH GHV WHPSV HW GHV DSSURFKHV GLIIpUHQWV TXL SHUPHWWHQW j FKDFXQ G¡DFTXpULU XQH WHFKQLTXH XQ JHVWH RX GH SDUWLFLSHU DX[ FKRL[ HW DX[ GpEDWV DXWRXU GX MDUGLQ /¡DQLPDWHXU GRLW DYRLU XQH ERQQH FRQQDLVVDQFH GHV REMHFWLIV GX SURMHW HW GX SXEOLF GX MDUGLQ SRXU FKRLVLU GHV PpWKRGHV HW FRQVWUXLUH XQ SURJUDPPH G¡DFWLRQV DGDSWpHV DYHF GHV FRQGLWLRQV HW GX PDWpULHO DSSURSULpV

Ă qui s’adresse cette fiche ? A l’animateur, Ă la fois pour le montage du projet et pour l’anima-â€? tion d’activitĂŠs au jardin. $X SRUWHXU GH SURMHW porter Ă sa connaissance le contenu de cette Ă€FKH SHXW OXL SHUPHWWUH G¡HQULFKLU VRQ DUJXPHQWDLUH GDQV OD SKDVH de construction du projet.

Objectifs pĂŠdagogiques Permettre Ă chaque participant de : ‡ SDUWDJHU pFKDQJHU VHV VDYRLUV HW VHV VDYRLU IDLUH DYHF G¡DXWUHV ‡ SDUWLFLSHU j OD FUpDWLRQ HW j OD JHVWLRQ G¡XQ HVSDFH ‡ GpFRXYULU G¡DXWUHV SUDWLTXHV

68 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

DĂŠmarche et repères Poser le cadre de l’animation et l’Êcrire ‡ 4XHOV VRQW OHV REMHFWLIV GX SURMHW " 4XHO HVW OH SXEOLF FRQFHUQp " HQIDQWV DGXOWHV SHUVRQQHV HQ GLIĂ€FXOWp RX D\DQW XQ KDQGLFDS origine socioculturelle, distance du lieu de rĂŠsidence par rapport au jardin‌) ‡ 'DQV TXHO FDGUH OH JURXSH SDUWLFLSH W LO ORLVLUV IDPLOLDO VFRODLUH thĂŠrapie, accompagnement Ă l’insertion, associatif‌ ? ‡ 4XHOOH VHUD OD GXUpH GH VD SUpVHQFH VXU OH MDUGLQ TXHOTXHV sĂŠances, une annĂŠe scolaire, une annĂŠe jardinière ? ‡ 4XHOOH VHUD OD IUpTXHQFH XQH IRLV SDU PRLV XQH IRLV SDU VHPDLQH librement ? ‡ (VW LO DFFRPSDJQp SDU XQ pGXFDWHXU XQ HQVHLJQDQW " 4XHOOHV VRQW


les attentes de ce dernier par rapport Ă l’activitĂŠ jardinière ? ‡ 'H TXRL GLVSRVH W¡RQ VXU OH VLWH FRPPHQW HVW LO DPpQDJp "

WRXU GX MDUGLQ HQ GpEXW GH VpDQFH OD SHWLWH UpFROWH j UDSSRUWHU FKH] VRL HQ ÀQ GH VpDQFH

A partir de ces ĂŠlĂŠments, l’animateur construit et rĂŠdige un pro-â€? gramme d’animation du projet avec le porteur de projet et idĂŠale-â€? ment, le plus possible avec les participants jardiniers. Souvent, dans les jardins aux objectifs pĂŠdagogiques très marquĂŠs, les participants ne sont pas partie prenante de cette ĂŠtape mĂŞme s’ils peuvent ĂŞtre consultĂŠs sur des points prĂŠcis : soit le groupe n’existe pas encore, soit il n’est pas intĂŠressĂŠ par les questions purement pĂŠdagogiques (public enfant notamment).

En cas d’ateliers diffĂŠrents menĂŠs en parallèle, prĂŠvoir de les modu-â€? ler en fonction du degrĂŠ d’autonomie nĂŠcessaire et faire tourner les groupes d’atelier en atelier : l’animateur sera plus disponible pour accompagner les plus complexes. Pour un groupe de plus de 8/10 enfants de 5 Ă 12 ans, la prĂŠsence de plusieurs adultes est souhai-â€? table. Si les enfants sont plus petits, ĂŠviter de dĂŠpasser des groupes de 8 enfants sauf s’ils sont accompagnĂŠs de leurs parents.

Le document prÊcisera les objectifs de l’activitÊ, la dÊmarche, les moyens mis en œuvre, le dÊroulement gÊnÊral et les outils pÊda-� gogiques utilisÊs. Ce document de rÊfÊrence facilitera la mise en place et l’Êvaluation de l’activitÊ. Il permet aussi d’Êlaborer une communication autour du projet.

L’animateur est Ă l’Êcoute de l’humeur et de l’intĂŠrĂŞt des enfants en fonction desquels il adapte les activitĂŠs prĂŠvues ou en propose sur le vif. Jardiner avec un groupe d’enfant demande de la souplesse et de la crĂŠativitĂŠ. Ne pas oublier que le jardinage doit ĂŞtre un plaisir pour les enfants et que l’appel au jeu et au mouvement ont toujours beaucoup de succès.

S’adapter au public Avec des enfants ‡ 3URSRVHU GHV VpDQFHV U\WKPpHV 0DLQWHQLU O¡DWWHQWLRQ GHV HQIDQWV SOXV G¡XQH KHXUH HVW GLIĂ€FLOH Proposer des sĂŠances rythmĂŠes et alterner les temps d’expĂŠrimen-â€? tation, de concentration et de crĂŠation, par exemple : jardinage VHPLV SODQWDWLRQÂŤ FUpDWLRQ FROOHFWLYH G¡XQ PDVVLI GH Ă HXUV ou d’Êpouvantails sonores, recherche et expĂŠrimentation sur les plantes tinctoriales, moment de contemplation‌ PrĂŠvoir des temps de pause pour se laver les mains, boire, goĂťter les radis, discuter de ce que l’on fait ou va faire au jardin et des temps libres. Penser Ă alterner des temps en grand groupe et des activitĂŠs indivi-â€? duelles ou en plus petits groupes et ponctuer les sĂŠances de petits rituels qui permettent Ă chacun de trouver ses repères : le bonjour /

Souplesse

‡ 3ULYLOpJLHU O¡DSSUHQWLVVDJH SDU O¡H[SpULPHQWDWLRQ HW OD FRRSpUDWLRQ L’animateur laisse le temps d’Êmettre des hypothèses sur la manière de s’y prendre, de faire des propositions. Il s’agit de stimuler la rĂŠ-â€? Ă H[LRQ G¡LQYLWHU OH JURXSH G¡HQIDQWV j VH SRVHU GHV TXHVWLRQV j VH projeter dans le temps et l’espace pour imaginer Ă quel problème il risque de se confronter. Par exemple : nous devons installer des plants de courgette sur le terrain : oĂš va-â€?t-â€?on les mettre en sachant qu’elles aiment beaucoup le soleil ? Quel espace occupe chaque pied ? Par consĂŠquent Ă quelle distance faut-â€?il les planter les unes des autres ? /¡DQLPDWHXU SUpVHQWH OD Ă€QDOLWp G¡XQ DWHOLHU HW WRXW HQ pWDQW SUpVHQW laisse les enfants s’organiser (pour la rĂŠcolte, le tri de graines, le rangement, le nettoyage du matĂŠriel‌) Faire vivre une activitĂŠ que les enfants pourront raconter et par-â€? tager avec les autres. Ou encore permettre Ă un groupe de trans-â€?

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

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mettre au suivant ce qu'il vient d'apprendre ou Ă un enfant de guider un ou deux autres dans un travail qu’il maĂŽtrise bien. Il est judicieux de proposer la rĂŠalisation de projets Ă la mesure des capacitĂŠs du groupe. L’important est de passer par toutes les ĂŠtapes de conception, d’organisation et de rĂŠalisation collectives : l’animateur ĂŠtant facilitateur et mĂŠdiateur, stimulateur et personne ressource pour aider le groupe Ă rĂŠaliser le projet qu’il s’est choisi. Au fur et Ă mesure, le groupe accroĂŽt ses capacitĂŠs et on peut chan-â€? ger l’Êchelle des projets. Avec des adultes Les jardins collectifs peuvent avoir des modes de fonctionnement diffĂŠrents ; l’animation doit s’adapter et faire appel Ă des tech-â€? niques d’animation diffĂŠrentes. $ SURSRV GH O¡DFFHVVLELOLWp DX MDUGLQ GHX[ FDV GH Ă€JXUH VH UHQ-â€? contrent frĂŠquemment : ‡ /HV VpDQFHV GH MDUGLQDJH VRQW j KHXUH HW MRXU Ă€[HV OHV MDUGLQLHUV viennent ensemble sur le terrain et se rĂŠpartissent les tâches. L’animateur est prĂŠsent. ‡ 2X LO Q¡H[LVWH SDV GH FDGUH KRUDLUH OHV MDUGLQLHUV YLHQQHQW VHORQ leur disponibilitĂŠ et se retrouvent seuls ou en petit groupe. Le jar-â€? din est accessible Ă toute heure. L’animateur est prĂŠsent lors de UHQGH] YRXV DXWRXU G¡XQ WUDYDLO FROOHFWLI SURJUDPPp SODQWDWLRQ de poireaux, ĂŠpandage du fumier, peinture de la cabane) pour une rĂŠunion ou un ĂŠvĂŠnement festif. Toutefois certaines constantes se retrouvent gĂŠnĂŠralement. ‡ /D GpPDUFKH SDUWLFLSDWLYH Les adultes s’inscrivent plus souvent dans la continuitĂŠ et s’engagent sur plusieurs saisons ou plusieurs annĂŠes.

70 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

La principale fonction de l’animateur est alors de valoriser les savoir-â€?faire des personnes et de faciliter les ĂŠchanges au sein du groupe. Les techniques non-â€?directives et participatives sont nĂŠces-â€? saires pour que le jardin devienne une chose commune, pour que puisse se constituer le groupe. C’est pourquoi l’animateur ne prĂŠ-â€? YRLW SDV WRXV OHV PR\HQV PDWpULHOV LO ODLVVH OH JURXSH GpĂ€QLU VHV besoins et trouver ses propres ressources. Celles-â€?ci peuvent ĂŞtre internes, chaque personne puise dans son potentiel, ou externes, ce sont les rĂŠseaux familiaux, amicaux, de voisinage qui seront alors sollicitĂŠs. Les jardiniers peuvent aussi participer Ă la rĂŠdaction d’un dossier de demande de subvention. Le jardin devient alors l’affaire d’un plus grand nombre, il s’inscrit dans le tissu humain et adminis-â€? tratif de la localitĂŠ. ‡ /¡LPSRUWDQFH GHV WHPSV GH UHQFRQWUH Tous les jardins collectifs ont un point commun : c’est la rencontre lors de rĂŠunions rĂŠgulières pour dĂŠbattre et dĂŠcider ensemble de ce qui est fait au jardin. L’animateur joue un rĂ´le très important de mĂŠdiateur, il facilite l’expression de chacun, valorise la richesse des diffĂŠrences dans le groupe, met en place des modes dĂŠcisionnels qui respectent les points de vue. C’est lui aussi qui est garant du cadre dans lequel le jardin s’inscrit, auprès des jardiniers et auprès des tiers (parte-â€? QDLUHV LQVWLWXWLRQQHOV Ă€QDQFLHUVÂŤ /¡DQLPDWLRQ GHV MDUGLQV IDPLOLDX[ HQWUH GDQV FH FDV GH Ă€JXUH TXDQG le projet a ĂŠtĂŠ conçu en concertation avec les jardiniers tant sur les amĂŠnagements que sur la rĂŠdaction d’un règlement intĂŠrieur. Bien que les jardiniers soient sur des parcelles individuelles une dyna-â€? mique de groupe existe alors. ‡ (QFRXUDJHU OD FR DQLPDWLRQ 8QH DXWUH VSpFLĂ€FLWp GH O¡DQLPDWLRQ DXSUqV GHV DGXOWHV F¡HVW OHXU capacitĂŠ Ă co-â€?animer le jardin. En effet la transmission d'une tech-â€?


nique, le coup de main au voisin, l'adresse de l'agriculteur pour avoir du fumier, faire une commande groupĂŠe, les ĂŠvĂŠnements festifs, l’ouverture sur le quartier, sont des temps forts et les jardiniers s’avèrent souvent ĂŞtre des participants actifs qui prennent en charge les diffĂŠrentes tâches pour rĂŠussir ces actions. ‡ 0L[LWp GHV SXEOLFV Les projets inter-â€?gĂŠnĂŠrationnels et interculturels sont nombreux dans les jardins. Le lieu est propice Ă la mixitĂŠ du public. Ici, les enfants d’un centre de loisirs font un jardin avec les rĂŠsidents de la maison de retraite. LĂ , au pied des immeubles, les espaces verts VRQW FROOHFWLYHPHQW Ă HXULV SDU GHV IDPLOOHV G¡RULJLQH FXOWXUHOOH GLIIp-â€? rente. LĂ , un groupe d’enfants non-â€?voyants retrouve rĂŠgulièrement les ĂŠlèves d’une ĂŠcole pour cultiver un jardin. Jardiner ensemble est très enrichissant. Pour que ces projets ambitieux rĂŠussissent, il faut que l’animateur travaille avec beaucoup de soin le programme d’animation. Comme prĂŠcĂŠdemment avec les adultes, on sollicite des personnes rĂŠfĂŠrentes qui prendront en charge un espace ou un petit groupe.

La notion du temps La notion de temps est importante au jardin, c’est un temps cy-â€? clique au rythme des saisons, du climat. Il s’agit de rendre tangible cette dimension quelle que soit la frĂŠquentation du jardin. 'HX[ VLWXDWLRQV SRVVLEOHV ‡ /HV VpDQFHV VRQW UpJXOLqUHV Les jardiniers peuvent prendre leurs marques, suivre leurs rĂŠalisa-â€? tions et ĂŞtre autonomes (Ă des degrĂŠs divers selon le public concer-â€? Qp 'DQV FH FDGUH Oj RQ DSSUHQG j SUHQGUH VRQ WHPSV O¡DSSUHQ-â€? WLVVDJH GHV JHVWHV HW GH O¡DXWRQRPLH VH FRQVWUXLW DX Ă€O GHV VDLVRQV Les jardiniers voient ĂŠvoluer le jardin et le rĂŠsultat de leur travail.

‡ /HV VpDQFHV VRQW SRQFWXHOOHV Avec un groupe dont l’animateur connaĂŽt peu les connaissances et l’expĂŠrience, il faut prendre le temps de faire parler les partici-â€? pants de leur expĂŠrience : ont-â€?ils dĂŠjĂ jardinĂŠ ? Avec qui ? Comment RQW LOV IDLW " $Ă€Q G¡LQVFULUH O¡DQLPDWLRQ GDQV XQH FRQWLQXLWp DĂ€Q GH s'appuyer sur ces savoirs pendant la sĂŠance d'une part et d’inscrire l’animation dans une continuitĂŠ d'autre part. Pour cette mĂŞme rai-â€? son, il est intĂŠressant qu’ils puissent partir avec un ĂŠchantillon de ce qu’ils ont fait, un plant en pot ou des semis par exemple.

PrĂŠparer le matĂŠriel et le lieu avant l’animation 'DQV WRXV OHV FDV O¡DQLPDWHXU GRLW YpULĂ€HU DX SUpDODEOH OH PDWpULHO et l’Êtat du site. Quelques questions Ă se poser : ‡ /¡HVSDFH TXL GRLW DFFXHLOOLU OH JURXSH GH SHUVRQQHV HVW LO WRXMRXUV SUDWLFDEOH DSUqV GHV SOXLHV " 'RLW LO rWUH SUpSDUp SRXU O¡DQLPD-â€? tion ? Si le lieu a ĂŠtĂŠ dĂŠgradĂŠ ou sali, rĂŠparer ou nettoyer le plus gros avant l’arrivĂŠe des participants jardiniers. Continuer avec les participants. Un des rituels peut consister Ă faire le tour du jar-â€? din et ramasser les dĂŠchets apportĂŠs par le vent (cas frĂŠquent en ville). Par sĂŠcuritĂŠ prĂŠvoir des pinces plutĂ´t que des gants : c’est plus sĂťr et cela rencontre un grand succès auprès des enfants. ‡ /HV MDUGLQLHUV HQIDQWV RX DGXOWHV VRQW LOV ELHQ pTXLSpV " ERWWHV chapeau pour le soleil, vĂŞtements tout terrain, eau de boisson). PrĂŠvoir quelques vĂŞtements de renfort pour les premières sĂŠances. ‡ /HV SDUWLFLSDQWV MDUGLQLHUV DGXOWHV VRQW LOV LQIRUPpV GH OD QpFHV-â€? sitĂŠ d’être vaccinĂŠ contre le tĂŠtanos ? ‡ /¡RXWLOODJH HW OH PDWpULHO VRQW LOV DGDSWpV DX[ FDSDFLWpV SK\VLTXHV GHV MDUGLQLHUV ,O FRQYLHQW GH IRXUQLU GH YUDLV RXWLOV VROLGHV HW HIĂ€FDFHV PDLV plus petits et moins lourds pour les enfants. Il est indispensable d’Êta-â€? blir une liste du matĂŠriel pour chaque animation ou une check list : nombre d’outils disponibles, quantitĂŠ de terreau ou de semences‌

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

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'pĂ€QLU HQVHPEOH OHV UqJOHV G¡XWLOLVDWLRQ GX PDWpULHO VpFXULWp SUrW rangement, nettoyage‌). ‡ (W V¡LO SOHXW IRUW RX ORQJWHPSV " 3UpYRLU WRXMRXUV XQ OLHX R VH replier (en salle, sous serre) et une activitĂŠ adaptĂŠe.

Accueillir le groupe Lors de la première sĂŠance sur le jardin l’animateur se prĂŠsente, donne les repères au groupe (durĂŠe de l’activitĂŠ, règlement du jar-â€? din‌). Selon le type d’animation prĂŠvu, il prĂŠsente l’activitĂŠ propo-â€? sĂŠe ou le cadre du projet. Une première visite des lieux permet aux participants de trouver leurs propres repères. Il est conseillĂŠ de commencer par une sĂŠance oĂš les personnes qui composent le groupe puissent s’impliquer dans le jardin et partici-â€? per plutĂ´t que par de longs discours.

Renforcer ses compĂŠtences par des formations et des rĂŠseaux d'ĂŠchanges et de mutualisation L’animateur peut avoir une expĂŠrience qui lui permet de concevoir HW GH JpUHU FH W\SH GH MDUGLQ WRXWHIRLV GHV IRUPDWLRQV TXDOLĂ€DQWHV et des formations plus ponctuelles sont utiles pour ĂŠvoluer et ĂŞtre opĂŠrationnel dans ce mĂŠtier. Pour s’informer sur les formations existantes, consulter les sites Internet du RĂŠseau École et Nature (www.reseauecoleetnature.org) et du Jardin dans Tous Ses États (www.jardins-â€?partagĂŠs.org 'HV rencontres sont aussi rĂŠgulièrement programmĂŠes, les ĂŠchanges avec d’autres animateurs et jardiniers permettent d’enrichir les rĂŠ-â€? Ă H[LRQV VXU OHV SUDWLTXHV GH GpFRXYULU G¡DXWUHV DSSURFKHV GX MDUGLQ et aussi de troquer des graines‌

Quelques conseils Travailler en amont le partenariat avec l’accompagnateur Êventuel du groupe L’animateur du jardin peut accueillir des groupes qui sont accompagnÊs par un enseignant ou un Êducateur. Il convient de travailler en parte-� nariat avec celui-�ci sur le contenu, le dÊroulement des sÊances et sur l’exploitation qu’il fera par la suite de cette activitÊ de jardinage. PrÊvoir que l’accompagnateur puisse prendre part activement à l’activitÊ, le missionner sur des actions en repÊrant rapidement ses SRVVLELOLWpV SRXU QH SDV OH PHWWUH HQ GLIÀFXOWp L’aider à reconnaÎtre les Êtapes oÚ il est judicieux d’aider les jardi-� niers et là oÚ il vaut mieux les laisser expÊrimenter.

72 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Les adultes accompagna nts des enfants sont souvent volontaires mais osent rarement pr endre des initiatives ; n'hĂŠsitez pa s Ă les solliciter en leur donn ant des missions simples et cla ires, ils seront ravi d'ĂŞtre utile s au groupe.


Fiche 16

AmĂŠnager pour ĂŠduquer > &RQFHYRLU XQ DPpQDJHPHQW HW GHV LQVWDOODWLRQV SpGDJRJLTXHV @ /D Ă€FKH ´ &RQFHYRLU O¡DPpQDJHPHQW GX MDUGLQ Âľ SURSRVH XQH GpPDUFKH TXL V¡DSSOLTXH j WRXV OHV W\SHV GH MDUGLQ /HV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV RQW GHV REMHFWLIV G¡pGXFDWLRQ HW GH IRUPDWLRQ VSpFLĂ€TXHV TXL JpQqUHQW GHV EHVRLQV SDUWLFXOLHUV G¡DPpQDJHPHQW &HV DPpQDJHPHQWV GRLYHQW GRQQHU HQYLH GH IDLUH OD PRWLYDWLRQ pWDQW OH SUHPLHU PRWHXU GH O¡DSSUHQWLVVDJH ,O HVW LQWpUHVVDQW TXH FHV DPpQDJHPHQWV SHUPHWWHQW GH SUDWLTXHU GLIIpUHQWHV DSSURFKHV SpGDJRJLTXHV 3OXVLHXUV FULWqUHV VRQW j SUHQGUH HQ FRPSWH SRXU UpDOLVHU GHV ´ DPpQDJHPHQWV pGXFDWLIV Âľ OHV REMHFWLIV SpGDJRJLTXHV DSSUHQWLVVDJHV WHFKQLTXHV FRPSRUWHPHQWDX[ÂŤ OH SXEOLF FRQFHUQp DGXOWHV HQIDQWV IDPLOOHVÂŤ OH FDGUH GH SUDWLTXH VFRODLUH ORLVLUV IRUPDWLRQÂŤ OD IUpTXHQFH HW OH QRPEUH G¡LQWHUYHQWLRQV SRQFWXHOOH j LQWHUYDOOHV UpJXOLHUVÂŤ OHV FKRL[ SpGDJRJLTXHV SpGDJRJLH DFWLYH DXWUH SpGDJRJLHÂŤ O DFFHVVLELOLWp OD IRQFWLRQQDOLWp HW OH JHQUH G¡DFWLYLWpV SURMHWpHV

Ă qui s’adresse cette fiche ? A l’animateur, Ă la fois pour le montage du projet et pour la rĂŠali-â€? sation des amĂŠnagements. $X SRUWHXU GH SURMHW porter Ă sa connaissance le contenu de cette Ă€FKH SHXW OXL SHUPHWWUH G¡HQULFKLU VRQ DUJXPHQWDLUH GDQV OD SKDVH de construction du projet.

Objectifs pÊdagogiques L’amÊnagement et les installations d’un jardin pÊdagogique doivent : ‡ GRQQHU HQYLH GH IDLUH ‡ IRXUQLU XQ FDGUH DGDSWp j OD IRUPDWLRQ SDU VRL PrPH SDU OHV autres et par le contact avec l’environnement, ‡ LQFLWHU j GLYHUVLÀHU OHV DSSURFKHV SpGDJRJLTXHV ‡ rWUH IRQFWLRQQHO

DĂŠmarche et repères Des amĂŠnagements qui donnent envie de faire Le principe est de penser des espaces et des installations qui ĂŠveillent la curiositĂŠ et l’intĂŠrĂŞt, qui rassurent par leur simplicitĂŠ, leur taille accessible, leur aspect ludique‌ et qui mettent en valeur les rĂŠalisations. ‡ /¡HQWUpH FODLUHPHQW LQGLTXpH DFFXHLOODQWH HW GH GLPHQVLRQ adaptĂŠe, elle annonce la couleur. ‡ /HV OLPLWHV OH WUDLWHPHQW GHV OLPLWHV GX WHUUDLQ HVW WRXW DXVVL important : prĂŠsenter des vues choisies et attirantes reste plus judicieux que de donner tout Ă voir d’un seul coup. ‡ /¡DPpQDJHPHQW LQWpULHXU LO V¡DJLW Oj DXVVL GH PpQDJHU GHV VXU-â€? prises, d’organiser des points de vue variĂŠs et stimulants sans pour DXWDQW UHQGUH OH OLHX LOOLVLEOH HW LQHIĂ€FDFH

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

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‡ /HV OLHX[ FOpV O¡DFFqV DX[ OLHX[ LPSRUWDQWV DEUL SRLQW G¡HDX stockage des outils‌) doit rester facile et ĂŠvident. L’ambiance de ces lieux doit ĂŞtre particulièrement soignĂŠe au mĂŞme titre que leur fonctionnalitĂŠ. A contrario, certains amĂŠnagements sont de vĂŠritables repoussoirs d’envie : des planches de culture interminables dans un potager, O¡DEVHQFH RX O¡LQVXIĂ€VDQFH GH OLHX[ GH UHSRV G¡DEUL VROHLO SOXLH HW regards), de sanitaires, des circulations illogiques et ĂŠpuisantes vers les lieux clĂŠs, un stockage d’outils inorganisĂŠ, sombre, trop petit, des murs rĂŠbarbatifs Ă l’entrĂŠe‌ Les choix de couleur, de texture, de forme, de dimension des instal-â€? lations participent pour une grande part Ă la crĂŠation d’ambiances chaleureuses, simples, oĂš l’on trouve facilement sa place. Les am-â€? biances solennelles, austères ou sophistiquĂŠes sont Ă ĂŠviter ou Ă UpVHUYHU j GH SHWLWHV ]RQHV

Des amĂŠnagements qui incitent Ă se former par soi-â€?mĂŞme et au contact de l’environnement ‡ /D SRVVLELOLWp GH V¡LVROHU Les installations qui l’offrent sont souvent propices Ă la contem-â€? SODWLRQ j OD UrYHULH j OD UpĂ H[LRQ j XQH DSSURFKH VHQVRULHOOHÂŤ L’implantation de ces installations sera dĂŠcidĂŠe en fonction des objectifs recherchĂŠs : sièges bas au milieu de plantations pour pri-â€? vilĂŠgier l’observation rapprochĂŠe et le recueil de sensations, postes d’observation ĂŠlevĂŠs pour ĂŠtudier le site, parcelles blotties dans un repli de terrain pour faire tranquillement des essais de plantation‌ L’intimitĂŠ peut ĂŞtre obtenue par une organisation de l’espace en petits coins (vĂŠgĂŠtation, structures diverses‌), par la crĂŠation ou l’utilisation des reliefs et des caractĂŠristiques du terrain (replis et endroits domi-â€? nants, terrasses, arbre-â€?perchoir, implantation avec des recoins‌).

74 Repères pĂŠdagogiques -â€?

Le Jardin des Possibles

Le traitement symbolique de ces espaces par une signalisation ou un marquage est un autre moyen. ‡ /D SRVVLELOLWp G¡H[SpULPHQWHU 3RXU PHWWUH FKDFXQ HQ VLWXDWLRQ GH UpĂ pFKLU HW G¡H[SpULPHQWHU VHV propres solutions, l’usage de petites parcelles individuelles est un moyen idĂŠal. ‡ /¡DXWRQRPLH Pour que les situations d’expĂŠrimentation ou d’expression person-â€? QHOOH VRLHQW YUDLPHQW EpQpĂ€TXHV FKDFXQ GRLW SRXYRLU DFFpGHU DX[ ressources utiles de manière autonome, que ce soit l’outillage, l’ac-â€? cès aux parcelles, Ă l’eau, Ă la documentation‌ Il s’agit de se poser la question de la commoditĂŠ des installations : sont-â€?elles faciles Ă repĂŠrer dans le lieu ? L’accès en est-â€?il aisĂŠ ? Leurs formes, leurs dimensions, leurs hauteurs permettent-â€?elles une ma-â€? nipulation aisĂŠe, sans aide, par les participants-â€?jardiniers ? 'DQV OH FDV GH SXEOLFV PpODQJpV LO HVW SDUIRLV QpFHVVDLUH G¡LPDJLQHU plusieurs dispositifs sur un mĂŞme lieu : plans de travail, planches de culture ou robinetteries Ă diffĂŠrentes hauteurs par exemple, selon que l’on s’adresse Ă des tout-â€?petits, des enfants, des adultes ou Ă des personnes handicapĂŠes.

Des amĂŠnagements qui permettent de se former par les autres Le minimum est d’obtenir que les amĂŠnagements ne gĂŞnent pas les ĂŠchanges, la concertation et la coopĂŠration, que ce soit en petit ou en grand groupe. Les circulations doivent ĂŞtre dimensionnĂŠes HQ UDSSRUW j FHWWH XWLOLVDWLRQ GDQV OHV ]RQHV OHV SOXV SDVVDQWHV /HV lieux très frĂŠquentĂŠs sont aussi dans ce cas : point d’eau, rangement des outils, vestiaires, accueil‌ Leur fractionnement en petites uni-â€? tĂŠs s’avère parfois nĂŠcessaire pour ĂŠviter les bousculades.


La forme choisie provoquera des situations oĂš les personnes se WURXYHQW IDFH j IDFH SDU SHWLWV JURXSHV SOXW{W TX¡HQ Ă€OH

pour se mettre Ă table, atelier, aire de compost, prĂŠsentoir Ă outils, Ă rĂŠcoltes, Ă graines, système d’irrigation‌

&HUWDLQV DPpQDJHPHQWV VRQW VSpFLĂ€TXHV j FH W\SH GH IRUPDWLRQ ‡ /HV SDUFHOOHV FROOHFWLYHV OHXU DJHQFHPHQW GRLW SHUPHWWUH OH WUD-â€? vail Ă plusieurs sur un mĂŞme espace, sans gĂŞne, ni piĂŠtinement excessif, tout en favorisant les ĂŠchanges. Ici aussi les situations “ face Ă face â€? ou “ autour de â€? sont Ă privilĂŠgier. Elles se concrĂŠ-â€? tisent souvent par un fractionnement de l’espace et par la prĂŠ-â€? sence de circulations internes aux parcelles. ‡ /HV OLHX[ GH UpXQLRQ VRQW LQGLVSHQVDEOHV Les besoins sont variables, ils sont Ă cerner en fonction des objec-â€? tifs, des activitĂŠs, du nombre de participants, du fonctionnement du jardin : ¡ espaces Ă proximitĂŠ des plantations pour se concerter, se prĂŠpa-â€? rer, effectuer certains travaux, se reposer. $YHF DEUL RX VDQVÂŤ ¡ lieux de discussion en grand groupe : prĂŠvoir des lieux de palabre de dimension adaptĂŠe Ă la taille des groupes, en extĂŠrieur ou sous abri. $ SUR[LPLWp GHV FXOWXUHV RX SUqV GH O¡HQWUpH YHUV OH SRLQW G¡HDXÂŤ ¡ avec tables et chaises, en amphithÊâtre‌ ‡ 'HV OLHX[ SRXU SDUWDJHU HW YDORULVHU &H VRQW WRXV OHV OLHX[ G¡H[SR-â€? sition, les lieux festifs (aire pour danser, pour manger, pour faire une veillĂŠe autour d’un feu‌) ainsi que les lieux scĂŠniques (kiosque Ă musique, amphithÊâtre‌) situĂŠs Ă l’extĂŠrieur ou Ă l’intĂŠrieur.

Quelques conseils A propos des amĂŠnagements de base Bien sĂťr, la rĂŠalisation de tels amĂŠnagements suppose un ĂŠtalement dans le temps. Les installations de base sont rĂŠalisĂŠes en premier : adduction d’eau, construction d’un abri, de sanitaires, gros tra-â€? vaux‌ Ils sont souvent effectuĂŠs avant l’ouverture du jardin, sur-â€? tout si celui-â€?ci accueille des enfants (se renseigner sur les conditions d’accueil obligatoires minimales selon les âges et le nombre de jar-â€? diniers auprès de Jeunesse et Sports, et de l'Éducation Nationale). Parfois il est possible d’utiliser des installations voisines (cas frĂŠquent des ĂŠcoles ou des centres sociaux) au moins le temps de rĂŠaliser des amĂŠnagements minimaux, et cela si possible avec les jardiniers. Polyvalence des amĂŠnagements et ĂŠtalement des travaux L’espace et les moyens disponibles ont leurs limites. Il est souvent nĂŠcessaire de penser Ă la polyvalence des lieux, d’imaginer de pe-â€? tites installations rĂŠalisables l’une après l’autre. Un projet d’amĂŠ-â€? nagement gĂŠnĂŠral de dĂŠpart peut ĂŞtre ambitieux et se concrĂŠtiser petit Ă petit ou bien laisser aux jardiniers la possibilitĂŠ de dĂŠcider d'amĂŠnagements qui dĂŠcouleront de besoins futurs en fonction de l'ĂŠvolution du projet.

Des amÊnagements pour pratiquer une diversitÊ d’approches pÊdagogiques Coin labo, serre expÊrimentale, salle de documentation, mare, bas-� sin, fontaine, bac à terre, labyrinthe, cuisine et barbecue, lieux

Le Jardin des Possibles -â€? Repères pĂŠdagogiques

75


Sommaire Comment réaliser un jardin respectueux de l’environnement ? Repères écologiques

79 82 86 89

Fiche 17 -‐ Penser les aménagements écologiques Fiche 18 -‐ Entretenir la vie et la fertilité du sol Fiche 19 -‐ Choisir les plantes et les cultures Fiche 20 -‐ Protéger les cultures

76 Repères écologiques -‐

Le Jardin des Possibles


Comment rĂŠaliser un jardin respectueux de l’environnement ? Repères ĂŠcologiques

Jardiner avec la nature, voici sans doute une des prĂŠoccupations du jardinier, le cĹ“ur de son travail. Le jardinage n’est pas Ă proprement parler de l’agriculture ; sa vocation première, du moins dans un projet social et/ou d’Êducation Ă l’environnement, n’est pas la production de masse. /H MDUGLQLHU DSSUHQG j ´ MDUGLQHU DYHF OD QDWXUH Âľ HQ PHWWDQW j SURĂ€W OHV FDUDFWpULVWLTXHV GH VRQ WHUUDLQ en s’adaptant aux conditions de son milieu, en crĂŠant le plus de synergies possibles entre sa production et les cycles naturels. Ecoute, attention, essais, tâtonnements, comprĂŠhension des phĂŠnomènes naturels, tels sont les maĂŽtres-â€? mots du jardinier. Loin de vouloir faire ici un manuel technique de jardinage, ce chapitre fournit quelques ĂŠlĂŠments pour aider Ă cultiver le jardin en gardant cet esprit.

Le Le Jardin Jardin des des Possibles Possibles -â€?-â€? Repères Repères ĂŠcologiques ĂŠcologiques

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Le Jardin des Possibles

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Fiche 17

Penser les amĂŠnagements‌ > 3RXU XQ MDUGLQ pFRORJLTXH @ &HWWH ILFKH YLHQW FRPSOpWHU OD ILFKH FRQFHYRLU O DPpQDJHPHQW VRXV O¡pFODLUDJH GH O¡pFRORJLH 8Q MDUGLQ pTXLOLEUp VDLQ VDQV SURGXLW FKLPLTXH HVW XQ MDUGLQ TXL VH YHXW DFFXHLOODQW SRXU OHV DX[LOLDLUHV GX MDUGLQLHU OHV KDELWDQWV TXL OH FRPSRVHQW &¡HVW DXVVL XQ MDUGLQ UHVSHFWXHX[ GH OD UHVVRXUFH HQ HDX HW IRQFWLRQQDQW DYHF GHV pQHUJLHV Š SURSUHV ÂŞ ,O V¡\ FXOWLYH DXVVL O¡DUW GH OD YDORULVDWLRQ GX GpFKHW TXL HQWUH GDQV OH IRQFWLRQQHPHQW GX MDUGLQ HQ WDQW TXH QRXUULWXUH HW SURWHFWLRQ GX VRO )LQDOHPHQW OH MDUGLQ R WRXW HVW SRVVLEOH HVW j OD IRLV pFRORJLTXH HW pFRQRPLTXH DYHF O¡pQHUJLH GX ERQ VHQV

à qui s’adresse cette fiche ?

Objectifs

Au porteur de projet, pour l’aider Ă cerner les enjeux du projet ORUVTX¡LO GpĂ€QLW OH FDGUH DYHF OHV SDUWHQDLUHV

RÊaliser un jardin accessible à tous. RÊconcilier l’homme et sa nature. Rendre le jardin fonctionnel et pour partie autonome. Assurer le pilotage du jardin et garantir la pÊrennitÊ du projet. 'LPLQXHU OHV FR€WV GH IRQFWLRQQHPHQW

A l’animateur, lorsqu’il accompagne les participants-â€?jardiniers : ‡ GDQV O¡pODERUDWLRQ GX IRQFWLRQQHPHQW GX MDUGLQ ‡ GDQV OD FRQFHSWLRQ GHV DPpQDJHPHQWV ‡ GDQV OD UpDOLVDWLRQ GHV DPpQDJHPHQWV ‡ GDQV O¡XWLOLVDWLRQ GX MDUGLQ HW GH VHV UHVVRXUFHV ‡ GDQV O¡DQLPDWLRQ HW OD YLH GX MDUGLQ Aux participants, pour leur faire apprĂŠhender l’Êcologie au jardin et pour banaliser les ĂŠco-â€?gestes. 'DQV OH FDV GHV MDUGLQV SpGDJRJLTXHV OD FRQFHSWLRQ GHV DPpQDJH-â€? ments ĂŠcologiques est entre les mains du binĂ´me porteur de projet/ animateur. Ensuite, c’est l’animateur qui veillera Ă l’utilisation rai-â€? sonnĂŠe de ces mĂŞmes ressources par les participants-â€?jardiniers.

DĂŠmarche et repères /D JHVWLRQ GXUDEOH GHV UHVVRXUFHV HW GHV Ă X[ DX MDUGLQ V¡DUWLFXOH autour de quelques grands principes faciles Ă mettre en Ĺ“uvre.

PrivilÊgier les ressources locales et s’adapter à elles L’exposition du terrain, la qualitÊ du sol, le climat local, la prÊsence d’habitats naturels sur le terrain ou à proximitÊ, doivent être pris en compte et non contredits.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères ĂŠcologiques

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Les ressources proches en eau, ĂŠnergie ou rĂŠsidus organiques sont Ă rechercher et valoriser avant tout autre apport. PrivilĂŠgier les espèces locales en cas de plantations de vivaces et d’arbres et d’arbustes, recrĂŠer des habitats naturels inspirĂŠs par ceux existant localement.

‡ HQ UpFXSpUDQW O¡HDX GH SOXLH LQVWDOODWLRQ G¡XQH FXYH GH UpFXSp-â€? ration d’eau branchĂŠe Ă une descente d’eau pluviale connectĂŠe Ă une mare, creusement de fossĂŠs ou rigoles aux abords plantĂŠs‌) ‡ HQ DGRSWDQW GHV pFR JHVWHV IHUPHU OHV URELQHWV DSUqV FKDTXH usage ; repĂŠrer et rĂŠparer les fuites, tâter la terre avant d’arroser‌

Favoriser les ressources renouvelables EFFET "CHASSEZ LE NATUREL, IL REVIENT AU GALOP " Les plantes donnent le meilleur d’elles mĂŞmes dans le milieu qui leur est adaptĂŠ. Les techniques compensatrices W¡EZsVIRX WSYZIRX GS‚XIYWIW IX TIY IJÂżGEGIW l PSRK XIVQI

GĂŠrer l’eau de manière raisonnĂŠe et raisonnable PDvWULVH GHV FR€WV HW GX F\FOH GH O¡HDX Limiter la consommation en eau en optimisant les capacitĂŠs natu-â€? relles du jardin : ‡ HQ FRQFHYDQW XQ MDUGLQ TXL SUHQG HQ FRPSWH OD UpSDUWLWLRQ GHV parties humides et sèches du terrain ; ‡ HQ UHVSHFWDQW OH F\FOH QDWXUHO GH O¡HDX HQWUH SUpFLSLWDWLRQ HW ĂŠvaporation) ; ‡ HQ QH ODLVVDQW MDPDLV XQ VRO QX SRXU OLPLWHU OHV SHUWHV SDU pYDSRUD-â€? tion (paillages, couvre-â€?sol, surfaçage au compost) ; ‡ HQ XWLOLVDQW GHV YpJpWDX[ DXWRFKWRQHV HW GHV OpJXPHV UXVWLTXHV YRLU Ă€FKH ‡ HQ DUURVDQW W{W OH PDWLQ RX WDUG OH VRLU SRXU pYLWHU OHV KHXUHV OHV plus chaudes et une perte par ĂŠvaporation très forte ; ‡ HQ UpKDELOLWDQW O¡DUURVRLU ‡ HQ LQVWDOODQW XQ V\VWqPH G¡DUURVDJH LQWpJUp JRXWWH j JRXWWH RX HQ remettant au goĂťt du jour les ÂŤ recettes de papi Âť comme la bou-â€? WHLOOH UHWRXUQpH SRXU XQ JRXWWH j JRXWWH LPSURYLVp PDLV HIĂ€FDFHÂŤ

80 Repères ĂŠcologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ 9DORULVHU OHV GpFKHWV HW OHV SURGXFWLRQV YpJpWDOHV FRPSRVWDJH SDLOODJH ERLV UDPpDO IUDJPHQWp %5) YRLU ÀFKH

‡ 8WLOLVHU GHV PDWpULDX[ VLPSOHV V¡LQWpJUDQW DX MDUGLQ GLVFUHWV HW HIĂ€-â€? caces : bois traitĂŠ naturellement ; mobilier en plastique recyclĂŠ ; matĂŠriaux rĂŠcupĂŠrĂŠs sur place‌ ‡ /LPLWHU OD FRQVRPPDWLRQ GH SURGXLWV IDEULTXpV j SDUWLU GH UHVVRXUFHV non renouvelables (plastique, aluminium, acier‌) ‡ 8WLOLVHU GHV pQHUJLHV UHQRXYHODEOHV PDvWULVH GHV FR€WV pGXFD-â€? tion Ă la consommation et cycles naturels) : ĂŠolienne, hydro-â€? lienne, solaire‌ Ces ĂŠnergies offriront la satisfaction de la cohĂŠ-â€? rence environnementale, et des sujets ĂŠducatifs et techniques passionnants.

RĂŠcupĂŠrer matĂŠriel et matĂŠriaux ‡ 5pFXSpUHU HW UHF\FOHU GHV PDWpULDX[ HQ Ă€Q GH YLH GHV GpFKHWV qui dĂŠtournĂŠs de leur fonction première se verront renaĂŽtre pour structurer et faire vivre le jardin, pour participer Ă la rĂŠussite des animations pĂŠdagogiques (cartons, bouteilles en plastique, tuiles, vieux pots‌). ‡ )DLUH IRQFWLRQQHU OHV ERXFOHV ORFDOHV HQ SULYLOpJLDQW OHV UHVVRXUFHV ORFDOHV VROOLFLWHU FRPPHUoDQWV HW DUWLVDQV GH FKH] VRL UHF\FOHU HW ressourcer des matĂŠriaux de la grande distribution tels que bâches, bacs, pots, terreau, matĂŠriaux divers‌ ‡ 6HQVLELOLVHU OHV GLIIpUHQWV SDUWLFLSDQWV HW OLPLWHU OHV JDVSLOODJHV HQ tous genres.


Et encore L’eau ‡ 3RXU OHV GLIIpUHQWHV XWLOLVDWLRQV GH O¡HDX LO Q¡HVW SDV QpFHVVDLUH d’avoir la mĂŞme qualitĂŠ : les eaux de boisson, d’arrosage des lĂŠgumes, de nettoyage des outils, ou de remplissage de la mare peuvent avoir des origines diffĂŠrentes. ‡ $UURVHU HQ IRQFWLRQ GHV EHVRLQV GHV SODQWHV ‡ 7HQH] FRPSWH GHV FRQGLWLRQV PpWpR LQVWDOOH] XQ SOXYLRPqWUH FRQVXOWH] OD PpWpR ORFDOH pFRXWH] OHV JUHQRXLOOHVÂŤ Une bonne connaissance de la nature du sol et de sa capacitĂŠ de rĂŠtention en eau permet de prĂŠvoir des apports de façon judicieuse (par petites quantitĂŠs pour des sols très assĂŠchants, par inondation dans d’autres cas). ‡ $VVXUH] OH GUDLQDJH GHV HDX[ GH SOXLHV SDU GHV IRVVpV HW GHV QRXHV HW IDYRULVHU OHXU LQĂ€OWUDWLRQ GDQV OH VRO Le binage, le paillage, l'apport de compost, les engrais verts ou la prĂŠsence de haies permettent de limiter les pertes par ruisselle-â€? ment et par ĂŠvaporation.

L’Ênergie ‡ )DLUH XQ SRLQW SUpFLV GHV EHVRLQV HQ pQHUJLH ¡ pour quels usages ? Éclairage, pompage d’eau, appareillage ĂŠlec-â€? trique‌ ÄŠ DYHF TXHOOH IRUPH G¡pQHUJLH " eOHFWULTXH FDORULĂ€TXH FDUEXUDQW fossile, huile de coude‌ ‡ (QYLVDJHU GHV PRGHV GH SURGXFWLRQ G¡pQHUJLH DXWRQRPHV HW UHQRX-â€? velables : solaire, ĂŠolien, hydraulique. ‡ /HV HQJLQV PRWRULVpV VRQW SROOXDQWV HW EUX\DQWV HQ OLPLWHU O¡XVDJH

au maximum avec par exemple une tondeuse hĂŠlicoĂŻdale mĂŠcanique pour tondre les cheminements, en rĂŠhabilitant le sĂŠcateur Ă main, HQ XWLOLVDQW OD JUHOLQHWWH YRLU Ă€FKH SOXW{W TX¡XQ PRWRFXOWHXUÂŤ

Quelques conseils 6XU XQ SODQ GX VLWH SODFH] MXGLFLHXVHPHQW OH FRLQ FRPSRVW OD PDUH l’aire pĂŠdagogique, l’Êolienne, la haie, le potager‌ Les faire cĂ´toyer de façon harmonieuse et fonctionnelle (d’un point de vue ĂŠcologique) SRXU O¡HVWKpWLVPH HW O¡DFFXHLO GH OD IDXQH HW GH OD Ă RUH ‡ 6ROOLFLWH] OHV MDUGLQHULHV VFLHULHV ÂŤ SRXU UpFXSpUHU GHV PDWpULDX[ et ĂŠventuellement des matĂŠriels. ‡ $QDO\VHU OHV FR€WV G¡LQYHVWLVVHPHQW HW GH IRQFWLRQQHPHQW HW DFKH-â€? WH] Š PDOLQV ÂŞ HQ pYLWDQW OHV PDWpULDX[ ERQ PDUFKp TXL QH GXUHURQW que quelques jours ou semaines. Les matĂŠriels aux coĂťts ĂŠlevĂŠs sont souvent de meilleure qualitĂŠ et peuvent servir plusieurs annĂŠes. Leur coĂťt est rapidement amorti.

IntĂŠrĂŞts pĂŠdagogiques pour les participants-â€?jardiniers ‡ $SSUpKHQGHU OHV pTXLOLEUHV QDWXUHOV OHXUV VHQVLELOLWpV HW IUDJLOLWpV Prendre conscience de la nĂŠcessitĂŠ et de la possibilitĂŠ de prĂŠserver les ressources naturelles. ‡ 6H UHVSRQVDELOLVHU VXU OD JHVWLRQ GHV UHVVRXUFHV QDWXUHOOHV ‡ &RPSUHQGUH O LPSDFW GH QRV DFWHV VXU OHV V\VWqPHV ELRORJLTXHV HW dĂŠcouvrir des moyens de maintenir, voire de restaurer, la qualitĂŠ de notre environnement et de notre milieu de vie. ‡ 'pĂ€QLU FROOHFWLYHPHQW GHV UqJOHV GH IRQFWLRQQHPHQW HW G¡XWLOLVDWLRQ des ressources.

Le Jardin des Possibles -â€? Repères ĂŠcologiques

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Fiche 18

Entretenir la vie et la fertilitÊ du sol > 3UHQGUH VRLQ GX SUHPLHU DOOLp GX MDUGLQLHU @ *UXPHOHXVH IDFLOH j WUDYDLOOHU ULFKH HQ KXPXV IHUWLOH JURXLOODQWH GH YHUV GH WHUUH G¡LQVHFWHV HW GH PLFUR RUJDQLVPHV WHOOH HVW OD ´ ERQQH WHUUH GH MDUGLQ ¾ VXU ODTXHOOH SHXW rWUH HQYLVDJp VHUHLQHPHQW WRXW W\SH GH FXOWXUH (OOH H[LVWH GDQV OD SOXSDUW GHV SRWDJHUV FXOWLYpV GH ORQJXH GDWH HW ELHQ HQWUHWHQXV QH UHFHYDQW QL HQJUDLV PLQpUDX[ QL SHVWLFLGHV RX KHUELFLGHV 8QH WHUUH TXL QH SUpVHQWH SDV WRXWHV FHV TXDOLWpV SHXW OHV DFTXpULU 'HV DPHQGHPHQWV UpJXOLHUV XQ FKRL[ GH YDULpWpV FXOWLYpHV GHV URWDWLRQV MXGLFLHXVHV GHV WUDYDX[ GX VRO DGDSWpV DPpOLRUHURQW SURJUHVVLYHPHQW VD VWUXFWXUH VD WH[WXUH HW VD IHUWLOLWp &RPPH O¡H[SpULHQFH GX MDUGLQLHU OD TXDOLWp GX VRO V¡HQWUHWLHQW HW VH FRQVWUXLW SDV j SDV /D WHUUH GX MDUGLQ Q¡HVW SDV XQ VXSSRUW LQHUWH RX H[SORLWDEOH j PHUFL &¡HVW OD SUHPLqUH DOOLpH GX MDUGLQLHU ,O HVW LQGLVSHQVDEOH G¡DSSUHQGUH j OD FRQQDvWUH HW G¡HQ SUHQGUH VRLQ TXRWLGLHQQHPHQW FRPPH G¡XQ RUJDQLVPH YLYDQW $SSUHQGUH j SUpVHUYHU j UHVSHFWHU OH VRO GX MDUGLQ F¡HVW FRPPH PpQDJHU VD PRQWXUH SRXU DOOHU SOXV ORLQ HW F¡HVW DXVVL DSSUHQGUH j UHVSHFWHU OH WUDYDLO G¡DXWUXL j SUpVHUYHU XQ GHV SOXV LPSRUWDQW pFRV\VWqPH GH QRWUH SODQqWH

Ă qui s’adresse cette fiche ? A l’animateur, et plus particulièrement Ă l’animateur qui dĂŠbute en MDUGLQDJH FHWWH Ă€FKH OXL IRXUQLW GHV EDVHV TX¡LO SRXUUD SDUWDJHU avec les participants-â€?jardiniers lors de l’Êlaboration du projet et bien sĂťr lors des sĂŠances de jardinage.

Objectifs ‡ &RQQDvWUH HW UHVSHFWHU OH VRO HW VH UHVSRQVDELOLVHU VXU VRQ HQWUH-â€? tien. Le reconnaĂŽtre comme un vĂŠritable ĂŠcosystème partenaire et non comme une ressource exploitable gratuitement. Le nourrir et le protĂŠger. ‡ 2XYULU OH FKDPS GHV SRVVLEOHV HQ WHUPH GH MDUGLQDJH JUkFH j OD

82 Repères ĂŠcologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

diversitĂŠ des cultures permises par la qualitĂŠ du sol et les condi-â€? tions du terroir. ‡ eOLPLQHU O¡XVDJH GHV SHVWLFLGHV XQ VRO ELHQ QRXUUL SURWpJp HW ĂŠquilibrĂŠ confère aux plantes la capacitĂŠ de se protĂŠger seules contre une multitude de ravageurs et de maladies. La plante ĂŠtant elle-â€?mĂŞme bien nourrie, la voici parĂŠe Ă toute attaque ! ‡ 6¡DVVXUHU GX VXFFqV GHV FXOWXUHV HQWUHSULVHV

DĂŠmarche et repères Analyser et comprendre le fonctionnement du sol &KDTXH VRO D VHV VSpFLĂ€FLWpV %LHQ OH FRQQDvWUH SHUPHW j OD IRLV GH choisir des techniques culturales et des variĂŠtĂŠs de lĂŠgumes qui lui sont bien adaptĂŠes, et de veiller Ă sa fertilitĂŠ.


Les ĂŠlĂŠments Ă ĂŠtudier ‡ /D SURIRQGHXU GX VRO HW VHV GLIIpUHQWV KRUL]RQV OH VRO HVW FRQVWLWXp GH FRXFKHV DX[ FDUDFWpULVWLTXHV GLIIpUHQWHV UHĂ HWV GH VD PDWXULWp HW GH VRQ KLVWRLUH 6H VXFFqGHQW O¡KRUL]RQ VXSHUĂ€FLHO ULFKH HQ PDWLqUH RU-â€? JDQLTXH SXLV XQ KRUL]RQ G DOWpUDWLRQ R OD GpFRPSRVLWLRQ GH OD URFKH PqUH HVW OD SOXV SRXVVpH HW HQĂ€Q O¡KRUL]RQ PLQpUDO OD URFKH PqUH ‡ /D VWUXFWXUH IDoRQ GRQW OHV FRQVWLWXDQWV GX VRO VRQW RUJDQLVpV /D VWUXF-â€? ture du sol est plus ou moins favorable Ă l’activitĂŠ des micro-â€?organismes et Ă la rĂŠtention de l’eau. Elle dĂŠpend beaucoup de la richesse du sol en humus, en matière organique, et de la façon de travailler le sol. ‡ /D WH[WXUH pYHQWDLO GH OD WDLOOH GHV JUDLQV TXL FRPSRVHQW OH VRO 6DEOHXVH OLPRQHXVH RX DUJLOHXVH OD WH[WXUH LQĂ XH VXU OD UpWHQWLRQ d’eau et d’ÊlĂŠments nutritifs. Elle peut ĂŞtre dĂŠterminĂŠe au tou-â€? cher ou par analyse granulomĂŠtrique. ‡ /D FRPSRVLWLRQ PLQpUDOH IUDFWLRQ G¡pOpPHQWV PLQpUDX[ XWLOLVDEOHV par les plantes. Elle est liĂŠe Ă l’altĂŠration physique et chimique de la roche mère, aux apports de fertilisants et Ă la dĂŠgradation des matières organiques. ‡ /D WHQHXU HQ PDWLqUH RUJDQLTXH WUDQVIRUPpH HQ KXPXV SDU OHV micro-â€?organismes, puis en ĂŠlĂŠments minĂŠraux, la matière organique intervient sur la structure du sol et sur sa fertilitĂŠ Ă long terme. ‡ /D PLFUR Ă RUH HW OD IDXQH TXL KDELWHQW OH VRO DOJXHV FKDPSLJQRQV bactĂŠries, insectes) : elles transforment progressivement la ma-â€? tière organique en ĂŠlĂŠments minĂŠraux assimilables par les plantes. ‡ /¡KXPLGLWp GX VRO HW VHV YDULDWLRQV DX Ă€O GHV VDLVRQV HOOH HVW dĂŠterminante pour l’absorption des ĂŠlĂŠments minĂŠraux. ‡ /H S+ PHVXUH GH O¡DFLGLWp LO HVW GpWHUPLQDQW SRXU O¡DFWLYLWp biologique et pour le dĂŠveloppement des plantes. Les mĂŠthodes utilisables ‡ eWXGH GH OD Ă RUH VSRQWDQpH 'H QRPEUHXVHV SODQWHV VRQW GLWHV “ indicatrices â€? : elles renseignent sur la texture, l’aciditĂŠ, la com-â€? SRVLWLRQ FKLPLTXH OD IHUWLOLWp OHV RUWLHV DLPHQW O¡D]RWH OHV SUrOHV

OD VLOLFHÂŤ O¡KXPLGLWp RX HQFRUH OD SURIRQGHXU GX VRO &RQVXOWH] ÂŤ l’encyclopĂŠdie des plantes bio-â€?indicatrices Âť, ÂŤ Ces herbes qu’on dit mauvaises ‌voir Ressources ‡ (QTXrWH DXSUqV GHV MDUGLQLHUV RX GHV DJULFXOWHXUV RFFXSDQW OHV terrains voisins. Ils connaissent en gĂŠnĂŠral bien leur terre, ses spĂŠ-â€? FLĂ€FLWpV HW VHV EHVRLQV ‡ $QDO\VH GX VRO LO HVW SRVVLEOH GH OD PHQHU VRLW HQ XWLOLVDQW OHV services d’un laboratoire spĂŠcialisĂŠ, soit en rĂŠalisant soi-â€?mĂŞme TXHOTXHV WHVWV SURĂ€O SpGRORJLTXH WHVW GX SHWLW ERXGLQ RX GH OD verrine, aciditĂŠ, texture, structure, ĂŠtude de la faune‌). Faire des prĂŠlèvements Ă diffĂŠrentes profondeurs (surface, 30 cm, 60 cm‌). AmĂŠliorer et entretenir le sol ‡ )HUWLOLVHU en rĂŠcoltant, des richesses issues du sol sont exportĂŠes. Fertiliser consiste Ă redonner au sol ce qui lui a ĂŠtĂŠ enlevĂŠ, pour ĂŠviter son ĂŠpuisement. La matière organique du sol est dĂŠcompo-â€? sĂŠe par les micro-â€?organismes. Ces derniers libèrent progressive-â€? ment des ĂŠlĂŠments minĂŠraux, que les plantes peuvent assimiler. ÄŠ 'HV DSSRUWV SRQFWXHOV GH IHUWLOLVDQWV D]RWH SRWDVVHÂŤ SHXYHQW ĂŞtre faits sous forme de guano, algues, poudre de sang ou de corne, poudre d’os ou de roche‌ ¡ Les dĂŠcoctions de plantes (purin d’ortie ou de consoude, par H[HPSOH FRQVWLWXHQW XQ H[FHOOHQW DSSRUW G¡D]RWH VL OD IHUWLOLVD-â€? WLRQ SDU OH IXPLHU Q¡HVW SDV VXIĂ€VDQWH ‡ $SSRUWHU GHV PDWLqUHV RUJDQLTXHV La matière organique et l’humus amĂŠliorent la structure du sol, facilitent son travail et favorisent une fertilitĂŠ durable. ¡ Fumer : le fumier, mĂŠlange de dĂŠjections animales et de litière (paille), amĂŠliore la structure et la vie du sol. IncorporĂŠ au sol par un bĂŞchage lĂŠger ou ĂŠpandu avant l’hiver en sur-â€? face, il facilite grandement le travail du sol au printemps. Attention,

Le Jardin des Possibles -â€? Repères ĂŠcologiques

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certains lĂŠgumes (comme les carottes) supportent mal le fumier frais. ¡ Cultiver ses engrais : les engrais verts sont des plantes que l’on cultive mais qu’on ne rĂŠcolte pas. Elles peuvent ĂŞtre semĂŠes entre des rangs de lĂŠgumes, ou en alternance entre deux cultures successives (en particulier Ă l’automne) pour ĂŞtre enfouies dans le sol avant qu’elles n’arrivent Ă graine. Elles favorisent la vie microbienne, protègent le sol de l’Êrosion, augmentent son taux d’humus et amĂŠliorent sa structure et sa fertilitĂŠ. Sont le plus souvent utilisĂŠs : des brassicacĂŠes PRXWDUGH GHV OpJXPLQHXVHV RX IDEDFpHV OXSLQ YHVFH OX]HUQH TXL Ă€[HQW O¡D]RWH GH O¡DLU GH OD SKDFpOLH RX GX VDUUD]LQÂŤ ¡ Composter : du jardin, rien ne se perd. PrĂŠvoir deux bacs aĂŠ-â€? rĂŠs au fond du jardin, l’un pour stocker les dĂŠchets organiques vĂŠgĂŠtaux crus (ĂŠviter les dĂŠchets cuits), l’autre pour les com-â€? poster, en mĂŠlangeant et en aĂŠrant rĂŠgulièrement le tas com-â€? posĂŠ de diffĂŠrents matĂŠriaux bruns (feuilles mortes, broyats de EUDQFKHVÂŤ HW GH GLIIpUHQWV PDWpULDX[ YHUWV WRQWHV GH JD]RQV par exemple). Veiller Ă maintenir un bon niveau d’humiditĂŠ Ă l’ensemble. Après quelques mois (de 3/4 mois jusqu’à 10/12 mois), le compost ÂŤ mĂťr Âť peut ĂŞtre ĂŠpandu entre les rangs de lĂŠgumes ou incorporĂŠ au sol. Pour tester votre compost, UHPSOLVVH] XQH EDUTXHWWH HQ SRO\VW\UqQH FRPPH FHOOH TXH O¡RQ WURXYH FKH] OH SRLVVRQQLHU HW VHPH] GHV JUDLQHV GH FUHVVRQ Si la levĂŠe, au bout de 4/5 jours est uniforme et satisfaisante DORUV YRWUH FRPSRVW HVW SUrW j O¡HPSORL 'DQV OH FDV FRQWUDLUH ODLVVH] OH P€ULU HQFRUH TXHOTXHV VHPDLQHV En plus d’avoir un impact sur la nature physique et chimique du sol, le compost agit sur la nature biologique de ce dernier. Il permet un Š HQVHPHQFHPHQW ÂŞ GX VRO HQ Š PLFUREHV ÂŞ UHVSRQVDEOHV GH O¡KXPLĂ€-â€? cation, c'est-â€?Ă -â€?dire responsable de la formation d’une couche de sol ULFKH HVW pTXLOLEUpH IDYRUDEOH DX[ Ă HXUV HW OpJXPHV FXOWLYpV HW SRX-â€? vant aussi contrecarrer les plans de ces adventices Ă la recherche d’une terre Ă coloniser. Le compost ramène le Ph d'un sol Ă la neu-â€? tralitĂŠ (7). Il rĂŠduit aussi le volume des dĂŠchets verts.

84 Repères ĂŠcologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ $SSRUWHU GHV pOpPHQWV PLQpUDX[ Sable, chaux, cendres sont envisageables sur certaines terres mais sont Ă utiliser avec parcimonie et Ă condition qu'ils soient ĂŠtendus directement sur une litière carbonĂŠe bien humide (pailles, copeaux, broyats‌). Ils peuvent amĂŠliorer la structure et la texture du sol et PRGLĂ€HU VRQ S+

Travailler le sol ‡ )DLUH OHV WUDYDX[ GX VRO DX ERQ PRPHQW WURS KXPLGHV FHUWDLQHV terres argileuses se bĂŞchent mal et se tasseront comme du bĂŠton en sĂŠchant. Trop sèches elles sont presque impossibles Ă retourner. ‡ 5HWRXUQHU RX QH SDV UHWRXUQHU OH VRO " ,O H[LVWH SOXVLHXUV ´ pFROHV Âľ 'LIIpUHQWHV WHFKQLTXHV H[LVWHQW DYHF GLIIpUHQWV RXWLOV ¡ la bĂŞche qui retourne le sol et enfouit le compost et les herbes indĂŠsirables, mais cette technique a tendance Ă faire remonter en surface une terre plus pauvre : elle est de moins en moins prĂŠconisĂŠe en jardinage ĂŠcologique, ¡ d’autres outils, comme la grelinette ou la fourche bĂŞche bien uti-â€? lisĂŠe permettent d’ameublir et d’aĂŠrer le sol sans le retourner, ¡ le jardinage sur couvertures et composts vĂŠgĂŠtaux “ sans travail du sol â€? est une autre alternative. Quoi qu’il en soit, les travaux du sol ne sont pas les mĂŞmes pour chaque type de culture envisagĂŠe. Ne pas laisser le sol nu, le protĂŠ-â€? ger des intempĂŠries : la pluie, le gel, le froid, la sĂŠcheresse peuvent briser sa structure. Semer des engrais verts entre deux cultures, pailler ou composter entre les rangs. ‡ 8Q pSDQGDJH GH IXPLHU j O¡DXWRPQH SHXW pFRQRPLVHU XQ ErFKDJH au printemps, la faune du sol et les prĂŠcipitations assurant le tra-â€? vail Ă la place du jardinier. ‡ /HV FXOWXUHV HQ EXWWHV IDFLOLWHQW OH GUDLQDJH HQ WHUUDLQ KXPLGH A l’inverse, en terrain sec, des sillons profonds et un ratissage


rĂŠgulier de la surface du sol amĂŠliorent la rĂŠtention d’eau, mais attention Ă la destruction des habitants du sol. ‡ $WWHQWLRQ DX[ WUDFWHXUV HW DX[ HQJLQV ORXUGV TXL WDVVHQW OH VRO ‡ $WWHQWLRQ DX[ DUURVDJHV O¡DUURVDJH DX MHW SHXW DYRLU SRXU HIIHW GH WDVVHU OD WHUUH HW GH GpJUDGHU VD VWUXFWXUH VXSHUĂ€FLHOOH 1H SDV oublier "qu’un binage vaut deux arrosages" parce qu’il limite la capillaritĂŠ et l’Êvaporation.

Au jardin, ça cartonne

he : couper les Pour prÊparer un sol en fric in de plaques de vÊgÊtaux et recouvrir le lop Ê) à l’automne. carton (brun et peu imprim a presque Au printemps, le carton ser ent dÊbarassÊ compostÊ et le sol pratiquem ne reste qu’à des plantes indÊsirables. Il s rebelles. arracher les racines des plu

Choisir avec attention les cultures et leurs rotations ‡ /HV SODQWHV Q¡RQW SDV WRXWHV OHV PrPHV EHVRLQV G¡R O¡LPSRUWDQFH de choisir, pour la culture, des plantes adaptĂŠes au sol. ‡ /HV SODQWHV LQĂ XHQW VXU OD WHUUH 3DU OH FKRL[ GHV FXOWXUHV HW GH leur rotation, le sol peut ĂŞtre amĂŠliorĂŠ : les lĂŠgumineuses une fois enfouies avec les fruits (gousses) amĂŠliorent la teneur du sol HQ D]RWH OD FXOWXUH GHV SRPPHV GH WHUUH GpFRPSDFWH OH VRO OHV sarrasins limite le chiendent. ‡ &HUWDLQHV PpWKRGHV FXOWXUDOHV SURSRVHQW G¡LQWpJUHU GDQV OHV URWD-â€? tions de cultures des pĂŠriodes de repos du sol, sans laisser le sol nu, mais sans rĂŠcolter.

ProtĂŠger le sol ProtĂŠger le sol contre les pluies battantes, le gel, le soleil c’est le maintenir vivant et facile Ă travailler par le jardinier. Le protĂŠger c’est DXVVL OLPLWHU OH GpYHORSSHPHQW GHV DGYHQWLFHV LQMXVWHPHQW TXDOLĂ€pHV de mauvaises herbes et par lĂ rĂŠduire considĂŠrablement les intrants FKLPLTXHV HQJUDLV HW SURGXLWV SK\WRVDQLWDLUHV (QĂ€Q OH SURWpJHU DYHF les mĂŠthodes exposĂŠes dans les lignes suivantes c’est aussi le nourrir ! ‡ 8Q SDLOODJH SDLOOHV IHXLOOHV KHUEHV FRXSpHV EUDQFKHV EUR\pHV Ă installer en couche de 10/15 cm d’Êpaisseur une Ă deux fois par an aux inter-â€?saisons. . Une couche de compost mĂťr, sur 10 Ă 15 cm d’Êpaisseur, une fois tous les 3/4 ans. . Le BRF ou Bois RamĂŠal FragmentĂŠ qui consiste Ă broyer des jeunes rameaux de l’annĂŠe encore verts et d’un diamètre de 1 cm envi-â€? ron. Ce BRF est ĂŠtalĂŠ tout en le griffant pour l'incorporer super-â€? Ă€FLHOOHPHQW DX VRO GqV VD SURGXFWLRQ HQ XQH FRXFKH GH FP d’Êpaisseur. Plus qu’un simple paillage, c’est un aggradant : il amĂŠ-â€? liore les qualitĂŠs du sol et dynamise la vie du sol en profondeur.

IntĂŠrĂŞts pĂŠdagogiques pour les participants-â€?jardiniers ‡ $SSUHQGUH j FRQQDvWUH OH VRO HW VRQ IRQFWLRQQHPHQW VHV RULJLQHV ses constituants, sa structure, les innombrables ĂŞtres vivants qui le SHXSOHQW OD PDQLqUH GRQW Ă HXUV IUXLWV HW OpJXPHV V \ QRXUULVVHQWÂŤ ‡ $SSUpKHQGHU OH FRQFHSW GH WHUUH QRXUULFLqUH VRXUFH GH YLH HW GH santĂŠ pour les plantes, les animaux et les hommes. ‡ $SSUHQGUH j WUDYDLOOHU GDQV OH UHVSHFW GH FHV PLFURV RUJDQLVPHV LQYL-â€? sibles pour la plupart mais si utiles Ă la santĂŠ du jardin et du jardinier. ‡ $SSUHQGUH j UHVSHFWHU OH WUDYDLO G¡DXWUXL

Le Jardin des Possibles -â€? Repères ĂŠcologiques

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Fiche 19

Choisir les plantes et les cultures > 3RXU XQH ERQQH JHVWLRQ GH OD Ă RUH VDXYDJH HW GHV YpJpWDX[ FXOWLYpV DX MDUGLQ @ )OHXUV OpJXPHV QRXUULVVDQWV RX DPXVDQWV PDVVLIV GpFRUDWLIVÂŤ /H PRPHQW R OH MDUGLQLHU GpFLGH GH O¡DVVROHPHQW HW GHV YDULpWpV TXH O¡RQ YD FXOWLYHU HVW O¡XQ GHV SOXV PRWLYDQWV ,O VH SURMHWWH GDQV GHV UpFROWHV IXWXUHV GH ERQV UHSDV j YHQLU GDQV OD EHDXWp G¡XQ HVSDFH TXL YD VH FRQVWUXLUH DX Ă€O GHV VDLVRQV GHV RGHXUV GHV VDYHXUVÂŤ /HV FXOWXUHV OD SUpVHQFH GH WHOOH RX WHOOH SODQWH VDXYDJH RQW DXVVL XQH LQFLGHQFH VXU OD FRQGXLWH GX MDUGLQ HW OHV UpVXOWDWV HVSpUpV %LHQ FKRLVLU OHV SODQWHV HVW LPSRUWDQW FDU WRXWHV QH SRXVVHQW SDV GH OD PrPH IDoRQ (OOHV Q¡RQW SDV OHV PrPHV VHQVLELOLWpV DX[ PDODGLHV QH QpFHVVLWHQW SDV OHV PrPHV WUDYDX[ G¡HQWUHWLHQ HW FRKDELWHQW DYHF SOXV RX PRLQV GH ERQKHXU $X Ă€QDO HOOHV Q¡RIIULURQW SDV OH PrPH UpVXOWDW

Ă qui s’adresse cette fiche ? A l’animateur, et plus particulièrement Ă l’animateur qui dĂŠbute en MDUGLQDJH FHWWH Ă€FKH OXL IRXUQLW GHV EDVHV TX¡LO SRXUUD SDUWDJHU avec les participants-â€?jardiniers lors de l’Êlaboration du projet et bien sĂťr lors des sĂŠances de jardinage.

Objectifs ‡ )DFLOLWHU OD PLVH HQ ÂąXYUH G¡XQ MDUGLQ pFRORJLTXH HW JDUDQWLU XQ minimum de rĂŠussite et de production aux jardiniers. ‡ 7UDYDLOOHU GDQV OH UHVSHFW GX VRO HW GX FOLPDW GX MDUGLQ HW HQ DSSUp-â€? hendant les ĂŠquilibres et interactions naturelles. ‡ &RQVHUYHU GHV HVSqFHV HW GHV YDULpWpV XQ SHX RXEOLpHV

86 Repères ĂŠcologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

DĂŠmarche et repères Diversifier les espèces La diversitĂŠ biologique d’un jardin n’est pas intĂŠressante uniquement du point de vue esthĂŠtique ou culturel. Elle rend le jardin fonctionnel, pour partie autonome et a de rĂŠelles utilitĂŠs techniques pour le jardinier. ‡ 8QH PRQRFXOWXUH VHUD SOXV VHQVLEOH DX[ UDYDJHXUV HW DX[ PDODGLHV TX¡XQ MDUGLQ GLYHUVLĂ€p /D UpFROWH VHUD WRXMRXUV SRVVLEOH DYHF OD culture de plusieurs espèces et variĂŠtĂŠs de lĂŠgumes. ‡ 'H QRPEUHXVHV SODQWHV VRQW GHV K{WHV SRXU OHV DOOLpV GX MDUGLQLHU tels que les insectes, parasites ou prĂŠdateurs de ravageurs des cultures‌ Les astĂŠracĂŠes (asters, marguerites sauvages‌) et les apiacĂŠes (angĂŠlique, fenouil, carotte sauvage‌) sont particuliè-â€? UHPHQW LQGLTXpHV SRXU DWWLUHU FHV LQVHFWHV XWLOHV $ORUV Q¡KpVLWH] pas Ă laisser une plate-â€?bande ou un coin en friche pour favoriser la Ă RUH VSRQWDQpH HW UHFUpHU RX PDLQWHQLU OHV FKDvQHV GH OD YLH 9RXV SRXYH] DXVVL VHPHU XQ PpODQJH GH Ă HXUV FKDPSrWUHV TXL DSSRU-â€? tera des notes de couleurs ÂŤ fonctionnelles Âť.


Attention cependant Ă ce que ces belles sauvageonnes ne s’invitent pas trop dans les parcelles potagères !

Associer les cultures qui se favorisent mutuellement ‡ /D FRQFXUUHQFH HW OHV GLIIpUHQFHV GDQV O¡XWLOLVDWLRQ GHV UHVVRXUFHV (eau, lumière, ĂŠlĂŠments minĂŠraux) impliquent d’espacer les plants d’une mĂŞme culture, et d’associer ou d’Êloigner les plants d’espèces diffĂŠrentes. Certaines plantes hĂ´tes hĂŠbergent des pa-â€? rasites. Ces derniers se concentrent alors sur ces plantes dĂŠlais-â€? sant ainsi les plantes cultivĂŠes. Ces plantes ÂŤ appâts Âť une fois LQIHVWpHV VHURQW VDFULĂ€pHV /HV FDSXFLQHV OHV OXSLQV HW OHV WDEDFV d’ornement sont les premières Ă ĂŞtre couvertes de pucerons par exemple. ‡ '¡DXWUHV SODQWHV KpEHUJHQW GHV SUpGDWHXUV GH FHUWDLQV UDYDJHXUV des cultures. Un bon moyen de lutter naturellement contre les parasites du jardin en restaurant les relations proies/prĂŠdateurs, HQWHQGUH SDU Oj DX[LOLDLUHV UDYDJHXUVÂŤ YRLU Ă€FKH

‡ 1¡KpVLWH] SDV j IDLUH F{WR\HU Ă HXUV HW OpJXPHV DX MDUGLQ SRXU OHV raisons ĂŠvoquĂŠes prĂŠcĂŠdemment tout en contrĂ´lant l’Êtalement GH FHUWDLQHV GH FHV Ă HXUV

Faire se succĂŠder des cultures complĂŠmentaires Une parcelle conserve, dans son sol, les traces d’une culture passĂŠe. La succession des cultures sur une mĂŞme parcelle requiert donc une attention particulière. ‡ &HUWDLQHV FXOWXUHV HQULFKLVVHQW OH VRO OHV OpJXPLQHXVHV DSUqV HQIRXLVVHPHQW OLEqUHQW GH O¡D]RWH GDQV OH VRO RX O¡DSSDXYULVVHQW (en puisant beaucoup). ‡ '¡DXWUHV PRGLĂ€HQW OD VWUXFWXUH GX VRO SDU O¡LPSDFW GH OHXUV UDFLQHV par la matière organique rĂŠsiduelle qu’elles laissent après rĂŠcolte ou simplement par les travaux du sol qu’elles ont occasionnĂŠs (c’est

le cas des pommes de terre qui laissent un sol dĂŠjĂ aĂŠrĂŠ). ‡ &HUWDLQHV OLEqUHQW GHV pOpPHQWV FKLPLTXHV HW GHV WR[LQHV &HV pOp-â€? ments peuvent ĂŞtre dĂŠfavorables Ă la germination ou au dĂŠvelop-â€? pement des plantes qui les suivront. ‡ '¡DXWUHV SHXYHQW rWUH EpQpĂ€TXHV HQ OLPLWDQW WHO RX WHO W\SH GH parasite.

Quelques règles de base ‡ 1H SODQWHU QL QH VHPHU OD PrPH YDULpWp DX PrPH HQGURLW GHX[ ou trois annĂŠes de suite. Alterner plantes racines (betteraves, FDURWWHV SODQWHV j IHXLOOHV pSLQDUG VDODGHV HW SODQWHV j Ă HXUV ‡ eYLWHU GH ODLVVHU OH VRO QX HQWUH GHX[ FXOWXUHV 8WLOLVHU OHV HQJUDLV verts qui mobilisent les rĂŠserves du sol, ĂŠvitent le lessivage des ĂŠlĂŠments minĂŠraux solubles et prĂŠservent la structure du sol. La SKDFpOLH SDU H[HPSOH &HWWH MROLH Ă HXU G¡DERUG XWLOLVpH SRXU VHV TXDOLWpV G¡HQJUDLV YHUW HW GH SOXV HQ SOXV XWLOLVpH GDQV OH Ă HXULVVH-â€? ment. Très mellifère, elle est fort utile Ă bon nombre d’auxiliaires pollinisateurs. ‡ 8QH SUDLULH QH VH WUDQVIRUPH SDV HQ MDUGLQ HQ XQ VHXO MRXU )DLUH se succĂŠder des cultures qui contribuent d’abord Ă l’aĂŠration du sol (capucines dĂŠfrichantes, le haricot vert aussi "dĂŠfriche", car il contraint Ă utiliser la binette pour sarcler et butter).

Faire un jardin “agro-â€?forestierâ€? Associer dans le jardin ou sur une mĂŞme parcelle des arbres, des ar-â€? bustes et des plantes herbacĂŠes (vivaces, bisannuelles, annuelles). Ce mĂŠlange favorise au maximum la biodiversitĂŠ, protège le sol du soleil et de l’Êrosion, crĂŠe un espace de fraĂŽcheur, d’humiditĂŠ et de diversitĂŠ favorable Ă la vie et aussi au travail de l’homme. Les arbres puisent en profondeur des minĂŠraux dans le sol, retiennent le sol avec leurs racines, le protègent avec leur feuillage. Ce der-â€? nier apporte une abondante matière organique et abrite une foule

Le Jardin des Possibles -â€? Repères ĂŠcologiques

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d’insectes et d’animaux divers absents des cultures annuelles. Un tel jardin agro-â€?forestier constitue un mini-â€?ĂŠcosystème favorable aux ĂŠquilibres biologiques.

Choisir les plants, les semences et les variĂŠtĂŠs ‡ 'H QRPEUHXVHV YDULpWpV GH OpJXPHV XQ SHX RXEOLpHV VRQW VRXYHQW adaptĂŠes Ă des conditions de sol, de climat ou de culture locales. Leur culture favorise la diversitĂŠ lĂŠgumière, la conservation du patrimoine, et des goĂťts et couleurs parfois très surprenants. ‡ /HV GLIIpUHQWHV YDULpWpV G¡XQ PrPH OpJXPH UpDJLVVHQW GLIIpUHP-â€? ment aux maladies et aux caractĂŠristiques de sol et de climat. Choisir les variĂŠtĂŠs adaptĂŠes aux conditions de culture pour varier les plaisirs et ĂŠviter les mauvaises rĂŠcoltes.

Produire ses plants et ses semences PrivilÊgier les variÊtÊs dont il est possible d’assurer la production de semences soi-�même (en Êvitant les variÊtÊs hybrides et les OGM, même si ces derniers ne concernent pas pour l'instant les lÊgumes du potager). Cette pratique coÝte moins cher et est plus satisfaisante d’un point de vue Êducatif (voir le cycle complet d’une plante du semis à la production de graines).

Adapter les travaux au temps, Ă la saison et aux besoins ‡ 0LHX[ YDXW UHSRUWHU OHV VHPLV TXH GH OHV IDLUH GDQV XQ VRO GpWUHP-â€? pĂŠ ou gelĂŠ. ‡ 6XLYUH OH FDOHQGULHU SKpQRORJLTXH FDOHQGULHU TXL VXLW OH U\WKPH GH OD YpJpWDWLRQ &¡HVW OD PpWKRGH OD SOXV Ă€DEOH SDU H[HPSOH OHV SRPPHV GH WHUUH VH SODQWHQW DX PRPHQW R Ă HXULW OH OLODV FDU TXDQG OH OLODV HVW HQ Ă HXU OHV FRQGLWLRQV FOLPDWLTXHV FRUUHV-â€? pondent aux besoins de la plantation de la pomme de terre‌). 88 Repères ĂŠcologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

C’est le cycle de la vĂŠgĂŠtation naturelle qui indique les travaux Ă entreprendre. Ce calendrier tient compte des conditions locales. PrĂŠvoir les semis en fonction de la pĂŠriode de rĂŠcolte espĂŠrĂŠe : quelle tristesse de voir tous ces haricots sĂŠcher sur place pendant les vacances d’ÊtĂŠ ! A moins d'avoir prĂŠvu des arroseurs relais. ‡ eFKHORQQHU OHV SURGXFWLRQV HQ IRQFWLRQ GH OHXU FRQVRPPDWLRQ SRXU ĂŠviter le dĂŠlicat problème de la conservation des lĂŠgumes frais. ‡ 1RWHU GHV UHPDUTXHV HW REVHUYDWLRQV VXU XQ DJHQGD DĂ€Q GH SRXYRLU comparer les annĂŠes et amĂŠliorer les pratiques.

Quelques conseils ‡ ,O HVW IDFLOH HW LQWpUHVVDQW G¡H[SpULPHQWHU VRL PrPH GLIIpUHQWHV variĂŠtĂŠs, associations et successions. Cette culture peut se faire en bac ou sur des micro-â€?parcelles. ‡ /D ERQQH YDULpWp GH WRPDWH Q¡HVW SDV IRUFpPHQW FHOOH TXL SURGXLW le plus, c’est aussi celle qui a un bon goĂťt et se conserve long-â€? temps‌ tout en ĂŠtant naturellement rĂŠsistante aux maladies‌ ‡ 1H SDV KpVLWHU j SORQJHU GDQV GHV UHYXHV RX OLYUHV GH MDUGLQDJH HW Ă questionner les jardiniers voisins.

IntĂŠrĂŞts pĂŠdagogiques pour les participants-â€?jardiniers ‡ $FTXpULU GHV WHFKQLTXHV HW GHV VDYRLU IDLUH GH MDUGLQDJH ‡ $FTXpULU GHV QRWLRQV G¡pFRORJLH YpJpWDOH VXU OHV UHODWLRQV HQWUH OHV plantes et leur milieu. ‡ &RPSUHQGUH O¡LQWpUrW GH OD ELRGLYHUVLWp HW OHV UHODWLRQV HQWUH OHV ĂŞtres vivants.


Fiche 20

Protéger les cultures > &RPPHQW pORLJQHU QDWXUHOOHPHQW OHV DGYHQWLFHV UDYDJHXUV HW PDODGLHV " @ +HUEHV IROOHV UDYDJHXUV HW PDODGLHV VRQW OHV SULQFLSDX[ VRXFLV GX MDUGLQLHU /D WHQWDWLRQ HVW IRUWH G·DYRLU UHFRXUV j GHV SURGXLWV FKLPLTXHV SK\WRVDQLWDLUHV SRXU UpVRXGUH FHV GLIÀFXOWpV ORUVTX·HOOHV QRXV SUHQQHQW GH FRXUW (Q MDUGLQDJH ELRORJLTXH OH MDUGLQLHU HVVDLH G·pYLWHU TXH FHV GLIÀFXOWpV QH VXUYLHQQHQW SOXW{W TXH GH GHYRLU OHV WUDLWHU GH IDoRQ UDGLFDOH 3DU OH FKRL[ GHV FXOWXUHV GHV WUDYDX[ GX VRO SDU OD GpÀQLWLRQ GH VHXLOV GH WROpUDQFH HW TXHOTXHV PR\HQV SUpYHQWLIV VLPSOHV HW UHVSHFWXHX[ GH O·HQYLURQQHPHQW LO SDUYLHQW j pYLWHU XQH ERQQH SDUWLH GHV ULVTXHV 1·RXEOLRQV SDV TX·XQ MDUGLQ DPpQDJp DYHF GHV SULQFLSHV pFRORJLTXHV ÀFKH HVW XQ MDUGLQ TXL V·DXWRJqUH /HV FKDvQHV DOLPHQWDLUHV HW OHV UHODWLRQV HQWUH HVSqFHV DQLPDOHV HW YpJpWDOHV UpJXOHQW OHV SRSXODWLRQV GH UDYDJHXUV HW OHV PDODGLHV 7RXMRXUV SUpVHQWV FHV GHUQLHUV V·H[SULPHQW PRLQV HW SDVVHQW SUHVTXH LQDSHUoXV $X GHOj G·XQ VHXLO GH WROpUDQFH TXH FKDFXQ À[HUD VHORQ VD VHQVLELOLWp OH MDUGLQLHU HQ REVHUYDWHXU DYLVp LQWHUYLHQGUD GH OD IDoRQ OD SOXV GRXFH SRVVLEOH &HWWH GpPDUFKH V·LQVFULW GDQV OD GHYLVH © PLHX[ YDXW SUpYHQLU TXH JXpULU ª &HSHQGDQW GHV LQIHVWDWLRQV IRUWHV SHXYHQW WRXMRXUV VXEYHQLU GH IDoRQ DOpDWRLUH HW QRQ V\VWpPDWLTXH FRPPH GDQV XQ MDUGLQ FODVVLTXH HW FH DX[ JUp GX FOLPDW HW GHV SHUWXUEDWLRQV GH O·HQYLURQQHPHQW VXU OHVTXHOV OH MDUGLQLHU Q·D DXFXQH HPSULVH (QÀQ OH FRQVRPPDWHXU SHXW DXVVL DSSUHQGUH j VXSSRUWHU O LPSHUIHFWLRQ XQH WkFKH VXU XQH SRPPH XQ WURX VXU OD IHXLOOH G XQ FKRX[ EUHI j EDLVVHU VRQ VHXLO G LQWROpUDQFH HW j UHYRLU VHV © FDQRQV ª GH EHDXWp HW GH © SURSUHWp ª

à qui s’adresse cette fiche ? A l’animateur, et plus particulièrement à l’animateur qui débute en MDUGLQDJH FHWWH ÀFKH OXL IRXUQLW GHV EDVHV TX·LO SRXUUD SDUWDJHU avec les participants-‐jardiniers lors de l’élaboration du projet et bien sûr lors des séances de jardinage.

Objectifs 3URGXLUH GHV OpJXPHV GH IDoRQ VDLQH HW HQ UHVSHFWDQW OHV pTXL-‐ libres biologiques du jardin.

5HVSHFWHU O·HQYLURQQHPHQW HQ pYLWDQW GH SROOXHU OH VRO OHV SODQV et cours d’eau et la nappe phréatique. eYLWHU G·DYRLU UHFRXUV j GHV SURGXLWV SK\WRVDQLWDLUHV GDQJHUHX[ pour la santé et coûteux.

Démarche et repères Les quelques éléments présentés ne sont que des principes géné-‐ raux. Se référer également à des ouvrages plus techniques.

Le Jardin des Possibles -‐ Repères écologiques

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DÊvelopper des modes de lutte biologique contre les ravageurs ‡ )HUWLOLVHU OH VRO GH IDoRQ DGpTXDWH SRXU DWWHLQGUH XQH UpVLVWDQFH GH OD SODQWH DX[ SDUDVLWHV HW DX[ PDODGLHV YRLU ÀFKH

‡ &KRLVLU GHV HVSqFHV DGDSWpHV DX PLOLHX HW GHV YDULpWpV UpVLVWDQWHV aux maladies. ‡ 3UpYHQLU OH SOXV HQ DPRQW SRVVLEOH O¡DSSDULWLRQ G¡DWWDTXHV RX GH maladies en observant frĂŠquemment les cultures (avant que les doryphores ne dĂŠvorent les aubergines et pommes de terre, les SRQWHV RUDQJHV FROOHQW VRXV OHV IHXLOOHV ,O VXIĂ€W GH VXSSULPHU OD feuille pour ĂŠradiquer le problème ou du moins attĂŠnuer ses ef-â€? fets). Fabriquer des pièges Ă insectes et Ă limaces. ‡ )DYRULVHU OHV SUpGDWHXUV QDWXUHOV HQ OHXU FRQVWUXLVDQW GHV DEULV (tas de bois pour les hĂŠrissons, mare pour les batraciens grands mangeurs d’escargots et de limaces, nichoirs Ă pince-â€?oreille et/ou Ă abeilles et guĂŞpes solitaires‌) et en multipliant les plantes hĂ´tes. ‡ &UpHU XQ PLOLHX GpIDYRUDEOH DX[ ´ HQQHPLV Âľ GHV FXOWXUHV DpUDWLRQ rĂŠgulière du sol, couverture par mulch contre les adventices‌). ‡ 3URWpJHU SK\VLTXHPHQW FHUWDLQHV FXOWXUHV SDU GHV Ă€OHWV GX PXOFK GHV Ă€OPV HW YRLOHV WH[WLOHV

Utiliser des traitements Ă base de plantes et de minĂŠraux en cas d’urgence ‡ 6DYRQ QRLU HW DOFRRO j EU€OHU ‡ ,QVHFWLFLGHV QDWXUHOV DWWHQWLRQ FH Q HVW SDV SDUFH TX XQ SURGXLW est d'origine vĂŠgĂŠtale qu'il n'agit pas comme un pesticide qui tue sans distinction. Les pyrĂŠthrines tuent indiffĂŠremment coccinelles, syrphes, poissons, etc. ‡ 'pFRFWLRQV G¡RUWLH GH SUrOH GH FRQVRXGH GH IRXJqUHVÂŤ ‡ 7UDLWHPHQWV IRQJLFLGHV j EDVH GH VRXIUH DWWHQWLRQ LOV SHXYHQW ĂŞtre aussi toxiques pour les auxiliaires !).

90 Repères ĂŠcologiques -â€?

Le Jardin des Possibles

‡ eYLWHU OH FXLYUH ERXLOOLH ERUGHODLVH WR[LTXH SRXU OH VRO HQ YRLH d’interdiction en agriculture biologique.

DĂŠsherber ,O HVW LPSRUWDQW GH ELHQ FKRLVLU OH PRPHQW GX GpVKHUEDJH 6RQ HIĂ€-â€? cacitĂŠ et sa facilitĂŠ en dĂŠpendent. ‡ )DLUH XQ IDX[ VHPLV VXU XQH SDUFHOOH SUpSDUpH ODLVVHU OHYHU OHV graines prĂŠsentes dans le sol et les ratisser avant de semer. ‡ )DLUH UpJXOLqUHPHQW GHV WUDYDX[ VXSHUĂ€FLHOV GX VRO ELQDJH VDU-â€? clage) et dĂŠsherber Ă la main. Après un bon arrosage, c’est tou-â€? jours une partie de plaisir‌ ! ‡ (W XWLOLVHU OHV SDLOODJHV HW DXWUHV FDUWRQV SRXU OLPLWHU OD SRXVVH GHV SODQWHV VXU GHV ]RQHV GpĂ€QLHV

IntÊrêts pÊdagogiques pour les participants-�jardiniers Observer, comprendre et utiliser le fonctionnement et le cycle de vie des maladies et ravageurs des cultures. ‡ $SSUHQGUH j DQWLFLSHU HW SUpYHQLU SOXW{W TXH GH GHYRLU JXpULU ‡ $FTXpULU GHV VDYRLU IDLUH WHFKQLTXHV


Jardins et dĂŠveloppement durable > 8Q FKHPLQ YHUV XQH WUDQVLWLRQ pFRORJLTXH @

Pour aller plus loin en 2013‌ Nous avons vu que le jardin est un outil d'ĂŠducation Ă l'environne-â€? ment, et Ă la citoyennetĂŠ. Aujourd'hui, la pratique du jardinage et les activitĂŠs qui en dĂŠ-â€? coulent, se rĂŠvèlent ĂŞtre ĂŠgalement une rĂŠponse aux enjeux du “ dĂŠveloppement durable â€?. Le contexte social et ĂŠconomique actuel demande aux acteurs de la sociĂŠtĂŠ (Etat, collectivitĂŠs, entreprises, associations, syndicats, citoyens) de s'impliquer dans les domaines prĂŠoccupants tels que : ‡ OD VDQWp SXEOLTXH ‡ O RULJLQH HW OD TXDOLWp GH O DOLPHQWDWLRQ VpFXULWp DOLPHQWDLUH

‡ OD SpQXULH DOLPHQWDLUH DFWXHOOH GDQV FHUWDLQHV UpJLRQV GX PRQGH ou à venir pour tous, ‡ OH VRXWLHQ DOLPHQWDLUH DX[ SOXV GpPXQLV ‡ OD SUpYHQWLRQ HW OD JHVWLRQ GHV GpFKHWV QRWDPPHQW RUJDQLTXHV ‡ OD FRQVRPPDWLRQ UHVSRQVDEOH ‡ OD UHORFDOLVDWLRQ GH O pFRQRPLH ‡ OD OXWWH FRQWUH OH JDVSLOODJH ‡ OD PDvWULVH GHV FRQVRPPDWLRQV G pQHUJLH ‡ OD JHVWLRQ pFRORJLTXH GHV HVSDFHV YHUWV HW GH O XUEDQLVPH ‡ OH UHFXO GH OD ELRGLYHUVLWp A la croisÊe de ces problÊmatiques modernes (ou remises à jour), GHV MDUGLQV RQW UHOHYp OH GpÀ

Ils aident Ă la prise de conscience d’enjeux majeurs et proposent des actions concrètes et accessibles Ă tous. Ils captent le carbone au SURĂ€W GH OD IHUWLOLWp GX VRO HQ YDORULVDQW OD PDWLqUH IHUPHQWHVFLEOH de nos poubelles. Les dĂŠchets deviennent ressources pour la biodi-â€? versitĂŠ. Ils inventent des modes de gouvernances participatives et concertĂŠes, associent des publics diffĂŠrents sur des espaces impro-â€? bables et bousculent les reprĂŠsentations du jardinier. Ils veillent Ă SUpVHUYHU HW DSSRUWHU GH OD ELRGLYHUVLWp (QĂ€Q LOV FRQVROLGHQW O DXWR-â€? nomie et la maĂŽtrise alimentaire des plus pauvres. &HWWH Ă€FKH DERUGHUD TXHOTXHV SLVWHV SRXU DJLU GDQV OHV MDUGLQV HQ tenant compte du concept de dĂŠveloppement durable qui associe le UHVSHFW GH O¡HQYLURQQHPHQW OH VRXFL G XQH HIĂ€FDFLWp pFRQRPLTXH l’acceptabilitĂŠ sociale, la transmission des biens et des connais-â€? sances. Chacun de ces thèmes devant ĂŞtre considĂŠrĂŠ pour lui-â€?mĂŞme et par rapport aux autres, dans une approche systĂŠmique. Les aspects liĂŠs Ă la gouvernance sont largement traitĂŠs par l'ap-â€? proche participative tout au long du document. Les expĂŠriences de jardin citĂŠes dans ces pages tĂŠmoignent d'initia-â€? tives originales ou innovantes Ă ce jour. Toutefois, le foisonnement des projets sur tout le territoire et Ă l'ĂŠtranger est en perpĂŠtuelle ĂŠvolution et atteste d'une vitalitĂŠ et d'une grande crĂŠativitĂŠ. Nous conseillons au lecteur averti du Jardin des Possibles de se mettre en veille et de chercher ces jardins novateurs comme des pĂŠpites d'or.

Le Jardin des Possibles -� Un chemin vers une transition

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A qui s'adresse cette fiche ? A l'initiateur, au porteur de projet et Ă l'animateur pour explorer et proposer de nouvelles pistes.

Objectifs sociaux 'HSXLV OD FUpDWLRQ GX FRQFHSW OH MDUGLQ SDUWDJp FXOWLYH OHV OLHQV qu'il tisse sur une trame de mixitĂŠ sociale, inter-â€?gĂŠnĂŠrationelle et inter-â€?culturelle. Les personnes sont considĂŠrĂŠes, quelques soient leur âge, leurs croyances, leurs compĂŠtences‌ elles enrichissent le groupe par leur participation, leurs actions, et ainsi produisent du sens et de la re-â€? connaissance sociale. Le bien-â€?ĂŞtre social contribue ainsi Ă l'insertion des individus et Ă faire sociĂŠtĂŠ. Le jardin partagĂŠ est un outil d'ĂŠducation Ă la santĂŠ telle qu'elle est GpĂ€QLH VHORQ O 2UJDQLVDWLRQ 0RQGLDOH GH OD 6DQWp ´ OD VDQWp HVW XQ ĂŠtat de complet bien-â€?ĂŞtre physique mental et social et ne consiste SDV VHXOHPHQW HQ XQH DEVHQFH GH PDODGLH RX G LQĂ€UPLWp Âľ Les jardiniers produisent du Bon, et souvent du Beau. La crĂŠativitĂŠ, la curiositĂŠ, l'imagination, la poĂŠsie, s'invitent dans les lopins de terre oĂš se cultivent de nouvelles cultures tout Ă la fois urbaines, ancestrales, locales et mĂŠtissĂŠes.

Cultiver le lien social Les jardiniers des jardins partagĂŠs quelques soient leurs conditions ou leurs situations personnelles aspirent Ă toucher la terre et Ă se retrouver avec d'autres pour faire ensemble.

92 Un chemin vers une transition -�

Le Jardin des Possibles

Les jardins peuvent prendre des formes diffĂŠrentes collectives ou en parcelles, l'important est de mĂŠnager des temps et des lieux G pFKDQJHV IRUPHOV HW LQIRUPHOV 9RLU OHV Ă€FKHV VXU OHV DPpQDJH-â€? ments et sur la participation. Le "jardiner ensemble " peut aussi prendre d'autres chemins et sortir du clos pour s'inviter dans l'espace public. ,O SUHQG OD IRUPH GH FKDQWLHUV FROOHFWLIV GH Ă HXULVVHPHQW GH YLO-â€? lage ou de quartier sous l'ĂŠgide d'un comitĂŠ des fĂŞtes, d'un centre social ou d’un mouvement de ÂŤ jardinage de rue Âť. Ou bien plus UHYHQGLFDWLI V RUJDQLVHQW HQ JXpULOODV YHUWHV HW SDFLĂ€TXHV SRXU VH-â€? mer les terrains vagues, planter les trottoirs des villes, investir les parkings et les places. Grâce Ă Internet, des associations favorisent et organisent la ren-â€? contre entre des personnes qui possèdent un terrain et celles qui dĂŠsirent jardiner. Toutes ces actions gĂŠnèrent une participation citoyenne au cadre de vie et aussi de la convivialitĂŠ, de l'entraide et du lien social qui se poursuit au-â€?delĂ du cadre jardinier.

'HV DFWLRQV GH UHYHQGLFDWLRQ TXL SODQWHQW VXU OHV HVSDFHV SXEOLFV www.guerilla-�gardening-�france.fr www.laissonspousser.com www.parkingday.fr 'HV VLWHV SRXU PHWWUH HQ UHODWLRQ GHV MDUGLQLHUV TXL FKHUFKHQW XQ WHUUDLQ HW FHX[ TXL HQ RQW XQ j SUrWHU www.pretersonjardin.com www.plantezcheznous.com www.jepartagemonjardin.fr


Sensibiliser Ă la santĂŠ et Ă la consommation /D FKDUWH G 2WWDZD GH GpĂ€QLW OHV FRQGLWLRQV SRXU DFFpGHU j la santĂŠ. 3RXU SDUYHQLU j XQ pWDW GH FRPSOHW ELHQ rWUH SK\VLTXH PHQWDO HW VRFLDO O LQGLYLGX RX OH JURXSH GRLW SRXYRLU LGHQWLĂ€HU HW UpDOLVHU VHV DPELWLRQV VDWLVIDLUH VHV EHVRLQV HW pYROXHU DYHF VRQ PLOLHX RX V \ DGDSWHU Travailler de ses mains, avoir une produc-â€? tion, faire partie d'un groupe, ĂŞtre acteur, et responsable semblent constituer une nouvelle donne de la SantĂŠ. Il ne s'agit pas seulement d'hygiène de vie, de diĂŠtĂŠtique, mais aussi du bien ĂŞtre social par lequel l’humain se sent vivant.

'DQV OH FDGUH G XQ MDUGLQ FROOHFWLI G LQVHUWLRQ DYHF XQ SXEOLF HQ JUDQGH GLIĂ€FXOWp VRFLDOH OHV PpGHFLQV GX VHFWHXU RQW VLJQDOp YRLU PRLQV VRX YHQW OHXUV SDWLHQWV HW QRWHU XQH QHWWH GLPLQXWLRQ GHV WUDLWHPHQWV DQWLGpSUHVVHXUV ĂˆWUH UHFRQQX FRPPH MDUGLQLHU FRQVWUXLW XQH LPDJH SRVLWLYH WDQW SRXU OHV H[FOXV TXH OHV LQFOXV GH OD VRFLpWp /H ELHQ rWUH VRFLDO D GHV UpSHUFXWLRQV VXU OD VDQWp SV\FKLTXH HW PRUDOH

Une activitÊ physique, un sport ' DXFXQV VH SODLQGURQW TXH OD WHUUH HVW WURS EDVVH MDUGLQHU IDLW PDO au dos, abÎme les mains et c'est extrêmement fatiguant‌ ' DXWUHV YRXV GLURQW TX DSUqV XQH PDWLQpH j WUDYDLOOHU LOV VH VHQWHQW plein d'Ênergie et que le jardinage les dÊtend, leur vide la tête.

plutĂ´t que de plier le dos. Le jardinier dĂŠveloppe ses muscles, sa VRXSOHVVH pYDFXH OH VWUHVV WRXW HQ UDSSRUWDQW FKH] OXL XQH VDYRX-â€? reuse rĂŠcolte de ses efforts. De la binette Ă la fourchette ! L'activitĂŠ du jardinage est intrinsèquement liĂŠe Ă l'alimentation. Elle permet d'aborder les problĂŠmatiques de la consommation et de l'hygiène alimentaire. Les pathologies de la "malbouffe" gagnent du terrain : obĂŠsitĂŠ, dia-â€? bète, carence en vitamines, sont les symptĂ´mes d'une alimentation qui reposent sur la consommation exclusive de produits de l'industrie agro-â€? alimentaire. La production et la consommation de fruits et lĂŠgumes permet d'accĂŠder Ă une grande variĂŠtĂŠ de produits frais et de saison. C'est surtout une alimentation choisie plutĂ´t que subie. Pour certains, c’est le seul moyen abordable de manger des fruits et lĂŠgumes bio. C'est ĂŠgalement retrouver l'estime de soi, sa capacitĂŠ Ă agir pour soi et pour ses proches. La salade qui vient du jardin a un autre goĂťt, elle HVW FRQVWLWXpH GH Ă€EUHV HW GH YLWDPLQHV HW VXUWRXW FKDUJpH GH VHQV

&XLVLQHU GHV OpJXPHV QH YD SDV GH VRL EHDXFRXS GH SHUVRQQHV QH SUp SDUHQW SOXV OHXUV DOLPHQWV FHUWDLQV QH SRVVpGDQW PrPH SOXV O pTXLSH PHQW PLQLPXP SRXU OH IDLUH & HVW O RFFDVLRQ SRXU O DQLPDWHXU G RUJDQL VHU XQH WUDQVPLVVLRQ GH VDYRLU IDLUH HQWUH OHV DQFLHQV HW OHV QpRSK\WHV G pFKDQJHU GHV UHFHWWHV IDPLOLDOHV UpJLRQDOHV RX GX SD\V G RULJLQH -DU GLQHU HW FXLVLQHU YRQW GH SDLU

Les deux ont raison : c'est une activitĂŠ physique de plein air, une sorte de sport “ utile â€?. Comme tous les sports il faut de la motiva-â€? tion et de l'entraĂŽnement. Il faut apprendre Ă bouger sans se faire mal, connaĂŽtre les bons gestes comme se baisser en s'accroupissant

Le Jardin des Possibles -� Un chemin vers une transition

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$FFHVVLELOLWp MDUGLQDJH HW KDQGLFDS Très vite, les jardins partagĂŠs et pĂŠdagogiques se sont ouverts aux personnes qui ont un handicap. Leur prĂŠsence dans un groupe enrichit OHV UHSUpVHQWDWLRQV GH FKDFXQ HW GpYHORSSH O DOWpULWp 'HV DPpQDJH-â€? ments ĂŠtudiĂŠs ou des techniques adaptĂŠes aux diffĂŠrents handicaps ont ĂŠtĂŠ mis au point. Ainsi, qu'elles soient très âgĂŠes, en fauteuil rou-â€? ODQW QRQ YR\DQWHV RX TX HOOHV DLHQW GHV GLIĂ€FXOWpV j VH UHSpUHU GDQV l'espace ou le temps ; toutes peuvent aujourd'hui accĂŠder Ă l'activitĂŠ. (Fiche 9 -â€? conception amĂŠnagement)

/ KRUWLWKpUDSLH HVW SUDWLTXpH GDQV GH QRPEUHXVHV LQVWLWXWLRQV PpGL FDOHV HW HOOH HVW HQFDGUpH SDU GHV SURIHVVLRQQHOV GH OD VDQWp 3DUDOOqOHPHQW GDQV OHV MDUGLQV SDUWDJpV OD SUpVHQFH GH MDUGLQLHUV KDQGLFDSpV SRXVVH j O¡DPpQDJHPHQW G¡HVSDFHV DGDSWpV MDUGLQ SRXU WRXV WDEOHV GH MDUGLQ DPpQDJHPHQWV HW PDWpULHOV DFFHVVLEOHV DX[ SHUVRQQHV PDO YR\DQWHV RX DYHF GHV KDQGLFDS PHQWDX[ /HV DQLPDWHXUV GRLYHQW VH IRUPHU SRXU PLHX[ FRQQDvWUH OHV FDSDFLWpV GX SXEOLF DFFXHLOOL HW DYRLU GHV EDVHV G HUJRQRPLH SRXU PLHX[ DGDSWHU O DFWLYLWp

Favoriser la Culture dans les cultures Beaucoup de jardins cultivent aussi "le Beau", un souci particulier HVW DSSRUWp GDQV OH Ă HXULVVHPHQW HW O DPpQDJHPHQW 0DLV LO QH s'agit pas seulement d'un dĂŠcors visuel, les jardiniers deviennent crĂŠatifs, artistes, poètes‌ mĂŠnageant la surprise au dĂŠtour d'une DOOpH 'H O KRUWLFXOWXUH DX[ DUWV SODVWLTXHV HQ SDVVDQW SDU OH ODQG art ou les paysages sonores. Le jardin devient aussi un lieu oĂš sont organisĂŠs des ĂŠvĂŠnements fes-â€? tifs et artistiques : pièce de thÊâtre, concert, exposition de sculp-â€? tures, performances‌

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La Culture n'est pas que l'expression de l'art c'est aussi toutes les interprÊtations et les perceptions du monde : naturelles, mythiques, religieuses, historiques‌ les jardiniers portent en eux cette vision et l'expriment dans leur cuisine, leur savoir-�faire jardinier, leurs com-� portements‌ Un jardin partagÊ est amendÊ par tous ses courants et enrichit la Culture de chacun.

OBJECTIFS ÉCOLOGIQUES 'DQV OD QDWXUH OHV pFRV\VWqPHV V LPEULTXHQW HW IRQFWLRQQHQW DXWRXU de plusieurs concepts qui sont : les cycles (de l'eau, de la matière, des saisons‌) l'ĂŠnergie (solaire, ĂŠolienne, hydraulique‌), les interdĂŠpen-â€? GDQFHV GHV RUJDQLVPHV IDXQH Ă RUH HW OHXU DGDSWDWLRQ DX PLOLHX Le jardin est un ĂŠcosystème qui est en relation avec d'autres ĂŠco-â€? systèmes proches qu’ils soient urbains ou ruraux eux-â€?mĂŞmes reliĂŠs Ă l'environnement d'un autre ĂŠco-â€?système‌ ? Favoriser la biodiversitĂŠ, valoriser les dĂŠchets organiques, jardiner en connaissant les mĂŠcanismes vivants et dynamiques qui inter-â€? agissent, ouvrent des perspectives. L'ĂŠducation Ă l'environnement est un axe fort qui ne concerne pas seulement les enfants mais tous les adultes conscients que leurs activitĂŠs ont un impact et laissent une empreinte.

Favoriser la bio-â€?diversitĂŠ Les jardins qu'ils soient privĂŠs, publics ou partagĂŠs favorisent la bio-â€? GLYHUVLWp GH OD IDXQH HW GH OD Ă RUH &HUWDLQV MDUGLQV YRQW SOXV ORLQ en mĂŠnageant des niches ĂŠcologiques pour attirer oiseaux, insectes, amphibiens‌, en fauchant tardivement, en semant des plantes mel-â€? lifères, en crĂŠant des espaces pour accueillir la vie et s'inscrire dans les continuitĂŠs ĂŠcologiques (trames verte et bleue).


'HV MDUGLQLHUV RSqUHQW PrPH GDQV GHV OLHX[ KDXWHPHQW LPSUREDEOHV VXU OHV WRLWV GH 3DULV GDQV OHV GHQWV FUHXVHV GHV YLOOHV GpODLVVp GH IRQ FLHU WHUUDLQ YDJXH GDQV GHV WRQQHDX[ GHV VHDX[ GHV UpFLSLHQWV GH UpFXSpUDWLRQ HWF

Transformer les dĂŠchets en ressource La rĂŠduction des dĂŠchets mĂŠnagers est devenue une cause natio-â€? nale. Les dĂŠchets fermentescibles (ĂŠpluchures de fruits et de lĂŠ-â€? gumes, marc de cafĂŠ, restes de repas) reprĂŠsentent plus de 30 % du poids de la poubelle d'un mĂŠnage. Par principe un jardin partagĂŠ a des pratiques respectueuses de l’en-â€? vironnement : tous compostent leurs dĂŠchets vĂŠgĂŠtaux. Ils peuvent devenir des lieux d'apprentissage de cette technique simple, ou-â€? verte Ă ceux et Ă celles qui ne veulent plus incinĂŠrer ou enfouir cette prĂŠcieuse ressource qu'est la matière organique. Ces initiatives entrent ĂŠgalement dans les objectifs ĂŠconomiques.

/HV FROOHFWLYLWpV RQW GDQV XQ SUHPLHU WHPSV LQFLWp OHV KDELWDQWV j FRP SRVWHU HQ GLVWULEXDQW GHV FRPSRVWHXUV PDLV FHWWH RSpUDWLRQ V HVW DYp UpH LQVXIÀVDQWH FDU OH VDYRLU ELHQ FRPSRVWHU V HVW SHUGX 'HV DVVRFLD WLRQV G pGXFDWLRQ SRSXODLUH HW G pGXFDWLRQ j O HQYLURQQHPHQW SURSRVHQW GHV VWDJHV GH UHODLV RX JXLGH FRPSRVWHXUV /HV V\QGLFDWV GH FROOHFWH HW GH WUDLWHPHQW GH GpFKHWV DYHF OH VRXWLHQ GH O $'(0( $JHQFH GH O (QYLURQQHPHQW HW GH OD 0DvWULVH GH O eQHUJLH DSSXLHQW HW ÀQDQFHQW FHV IRUPDWLRQV 3DU DLOOHXUV OH FRPSRVWDJH FROOHFWLI HQ SLHG G LPPHXEOH DX VHLQ G XQ MDUGLQ SDUWDJp  HVVDLPH GDQV OHV YLOOHV RX OHV ERXUJV 6H UHQVHLJQHU DXSUqV GH YRWUH DVVRFLDWLRQ G pGXFDWLRQ j O HQYLURQQH PHQW GH YRWUH PXQLFLSDOLWp RX GH YRWUH &RQVHLO *pQpUDO

Éducation Ă l'environnement et jardinage Nous avons ĂŠvoquĂŠ dans les repères pĂŠdagogiques le rĂ´le ĂŠducatif du jardin. Le jardinier est souvent curieux et ouvert, il observe, fait des sup-â€? positions, se documente, expĂŠrimente‌ "L'horticulture c'est simple cela s'apprend en 100 leçons,‌ une par an." disait Alain Meilland cĂŠlèbre rosiĂŠriste. 'DQV XQ MDUGLQ SDUWDJp O LQWHOOLJHQFH OH GpVLU GH VDYRLU VRQW GpFXSOpV 'HSXLV GHV DQQpHV OD SULVH GH FRQVFLHQFH pFRORJLTXH UHPHW HQ TXHVWLRQ les pratiques non respectueuses de l'environnement.

/H MDUGLQDJH HQ ODVDJQH OH ERLV UDPpDO IUDJPHQWp OHV GpFRFWLRQV HW H[WUDLWV IHUPHQWpV GH SODQWHVÂŤ RQW FKDQJp OHV IDoRQV GH MDUGLQHU /D SHUPDFXOWXUH WUDQVIRUPH OH MDUGLQLHU HQ DVVLVWDQW GH OD QDWXUH

Objectifs Êconomiques Le jardin un des socles de l'Êconomie Au sens Êtymologique du mot "l'Êconomie" c'est la gestion de la mai-� son, par extension elle concerne l'administration des entreprises et des pays. Aujourd'hui les mÊdias nous parlent de compÊtitivitÊ, de production massive, de pouvoir d'achat, de mondialisation‌ mais cette Êconomie ne tient pas compte de l'Êconomie domestique. Celle qui permet l'au-� to-�production et l'autoconsommation de biens et de services. Elle

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n'est jamais comptabilisĂŠe dans le calcul du Produit National Brut (PNB) et reprĂŠsenterait près de 70 % de celui-â€?ci, selon l'INSEE. Elle a ĂŠtĂŠ minimisĂŠe voire dĂŠvalorisĂŠe parce qu'elle n'entrait pas dans l'ĂŠconomie marchande. Pendant les temps de crise et de chĂ´mage cette ĂŠconomie retrouve toute son importance, elle permet Ă la population de mieux rĂŠsister et de subvenir Ă ces besoins vitaux. 2Q DVVLVWH pJDOHPHQW j XQH PRGLĂ€FDWLRQ GX FRPSRUWHPHQW GHV consommateurs qui prennent conscience de la valeur ĂŠthique et mo-â€? rale du produit quand on le produit soi-â€?mĂŞme. Par extension, cette prise de conscience concerne leurs achats : recherche du local, plus solidaire, moins de produits ĂŠlaborĂŠs et plus de qualitĂŠ. Les jardins partagĂŠs sont des laboratoires de l'ĂŠconomie conviviale sociale et solidaire. Ils inventent d'autres moyens d'ĂŠchanger, valo-â€? risent l'humain, et contribuent Ă la qualitĂŠ de l'environnement.

8Q MDUGLQ IDPLOLDO GH P TXL SURGXLW GHV IUXLWV HW GHV OpJXPHV UHSUp VHQWHUDLW XQ WUHL]LqPH PRLV SRXU XQ UHYHQX SUpFDLUH VRXUFH -76( VL GHV VWUDWpJLHV MDUGLQLqUHV DOLPHQWDLUHV HW FXLVLQLqUHV VRQW PLVHV HQ SODFH

Le jardin partagĂŠ et l'ĂŠconomie conviviale Le jardin partagĂŠ dĂŠpasse la sphère familiale, il est ouvert aux autres. Les valeurs de coopĂŠration, de mutualisation, d'entraide, sont Ă l'Ĺ“uvre dans ces lieux. Les prises de dĂŠcision collectives constituent des exercices de dĂŠmocratie pratique oĂš l'argumenta-â€? tion et la discussion prĂŠvalent sur la prise de pouvoir. Le bien de tous est recherchĂŠ. Le jardin gĂŠnère alors une ĂŠconomie de convivia-â€? litĂŠ oĂš l'autonomie des personnes est respectĂŠe et l'effet direct est concret : aide pour le jardinage, partage d'outils, de ressources et 96 Un chemin vers une transition -â€?

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de rÊcoltes, dons, diffusion d'un rÊseau de connaissance‌ Le champ d'action individuel en est Êlargi. Les Êchanges de compÊtences et de moyens, la mise en rÊseau, les coups de mains dÊpassent souvent le cadre du jardin (garder un enfant ponctuellement, aider à un dÊmÊnagement, co-�voiturer, par-� tager des informations‌). Ces services sont gratuits et renforcent le VHQWLPHQW G DSSDUWHQDQFH HW OD FRQÀDQFH GDQV OHV TXDUWLHUV HW OHV groupes d'humains.

8QH DXWUH pFRQRPLH HVW SRVVLEOH 8QH UHPLVH HQ TXHVWLRQ GX V\VWqPH FRQVXPpULVWH HW GX JDVSLOODJH WUDYHUVH OHV MDUGLQV /H UHF\FODJH OD UpXWLOLVDWLRQ OHV UHFHWWHV GH FRQVHUYDWLRQ OHV WUXFV HW OHV DVWXFHV OHV ERQQHV DGUHVVHV OD UpFROWH GHV JUDLQHV SRXU Up HQVHPHQFHUÂŤ FRQWULEXHQW j IDLUH OH SOXV HQ YDOHXU G XVDJH DYHF OH PRLQV G DUJHQW SRVVLEOH

/ XUEDQLVPH HW OHV MDUGLQV SDUWDJpV une volontĂŠ politique qui s'affirme Lors de la première parution du Jardin des Possibles en 2003, les pouvoirs publics dĂŠcouvraient le concept des jardins partagĂŠs. Après 10 ans de sĂŠminaires, de colloques, de formation des techniciens, de communication‌ de nombreuses grandes villes ont ĂŠtabli des chartes pour les jardins partagĂŠs comme Ă Lyon, Toulouse, Brest ou Paris (Main Verte). Outre les avantages en matière environnementale et sociale, il s'agit ĂŠgalement d'une autre manière de gĂŠrer les budgets communaux et Ă terme d'ĂŠconomiser sur ces budgets Ă condition d'ĂŠvaluer tous les JDLQV PrPH FHX[ TXL VRQW GLIĂ€FLOHPHQW PHVXUDEOHV PLHX[ rWUH paix sociale, retour sur image, ĂŠducation‌


Ces investissements sur des espaces verts ou dĂŠlaissĂŠs ont tous leurs sens en leur redonnant une utilitĂŠ sociale. L'espace public s'ouvre, des parcs sont amĂŠnagĂŠs pour accueillir des parcelles ou un jardin collectif, des partenariats, des conventions sont ĂŠtablies entre associations, habitants et collectivitĂŠs.

3OXVLHXUV PRXYHPHQWV RQW FRPPHQFp j V RUJDQLVHU HW j PHWWUH HQ ÂąXYUH FHWWH WUDQVLWLRQ OHV LQFUR\DEOHV FRPHVWLEOHV OHV $0$3 &ROLEULV OHV OR FDYRUHVÂŤ XQ IRLVRQQHPHQW G DFWLRQV LQWpJUDQW OD GLPHQVLRQ FROOHFWLYH OH SURGXLUH ORFDO OHV pFKDQJHV QRQ PRQpWDLUHV OD UpVLVWDQFH DX[ OREE\V O XWLOLVDWLRQ GH WHFKQLTXHV UHVSHFWXHXVHV GH O HQYLURQQHPHQW

5HQVHLJQH] YRXV DXSUqV GH YRWUH FRPPXQH VL YRXV DYH] HQYLH GH participer ou de crĂŠer un jardin partagĂŠ.

Le jardin en transition /HV EDLOOHXUV VRFLDX[ RIĂ€FHV +/0 OHV SURPRWHXUV LPPR ELOLHUV VRQW pJDOHPHQW LQWpUHVVpV 3OXW{W TXH G HQWUHWH QLU GHV HVSDFHV YHUWV LOV YRLHQW O LQWpUrW GH PHWWUH j GLV SRVLWLRQ GHV MDUGLQV HW RX GHV FRPSRVWV SDUWDJpV FHOD FRQVWLWXH XQH SOXV YDOXH HW XQ DWWUDLW SRXU OHV KDELWDQWV

Vers une autonomie alimentaire ou les jardins partagĂŠs face Ă la pĂŠnurie alimentaire Ă venir ? /H UpFKDXIIHPHQW FOLPDWLTXH OD Ă€Q GHV FDUEXUDQWV IRVVLOHV SHX chers, le pic pĂŠtrolier‌ font prendre conscience de la dĂŠpendance voire de l'addiction de notre sociĂŠtĂŠ Ă l'ĂŠnergie. Les commerces tra-â€? YDLOOHQW HQ Ă X[ WHQGX FH TXL LQGXLW XQ VWRFN PLQLPXP (Q FDV G DFFL-â€? dents d'approvisionnement (grèves, conditions mĂŠtĂŠorologiques‌) des ĂŠtudes ont estimĂŠ qu'il y aurait entre une et deux semaines de stock, et 2 ou 3 jours pour les produits frais, en ville. 'HX[ DWWLWXGHV IDFH j OD Ă€Q GH O pQHUJLH ERQ PDUFKp DWWHQGUH HW voir, ou bien crĂŠer une transition ĂŠnergĂŠtique.

Le mouvement "ville en transition" gagne du terrain dans toute l'Eu-â€? rope. Il invite les citoyens Ă se concerter pour imaginer un futur GpVLUDEOH HW SRXU DVVXUHU FHWWH WUDQVLWLRQ pQHUJpWLTXH 'HV PLO-â€? liers d'initiatives ont dĂŠmarrĂŠ pour dĂŠvelopper une rĂŠsilience locale, imaginer d'autres ĂŠchanges, dĂŠvelopper des sources d'ĂŠnergie et‌ UHORFDOLVHU OD SURGXFWLRQ DOLPHQWDLUH 'HV MDUGLQV YLYULHUV GHV YHU-â€? gers collectifs, se sont implantĂŠs dans les villages et les quartiers en transition. Le mouvement des indignĂŠs est nĂŠ en 2011. Après avoir tenu une agora sur les places de Paris, Athènes, Tel Aviv, New-â€?York‌ pour criti-â€? TXHU HW UHPHWWUH HQ FDXVH OD Ă€QDQFLDULVDWLRQ GX PRQGH HW VHV FRQVp-â€? quences, cela a libĂŠrĂŠ la parole. Les idĂŠes ont cheminĂŠ et certaines ont pris racine comme le rĂŠseau des jardins partagĂŠs de Madrid qui depuis un an alimente des madrilènes.

En conclusion‌ 1RXV DUULYRQV j OD ÀQ GH FH FKDSLWUH HW GH FH QRXYHDX -DUGLQ GHV possibles", mais la porte du jardin reste ouverte à l'air du temps. La gÊnÊrositÊ, l'intelligence, l'imagination, ont fait des lits de semences pour inventer des futurs possibles durables, solidaires‌ dÊsirables.

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Un Jardin d’entreprise Le jardin au Naturel du ComitĂŠ d’Entreprise Airbus OpĂŠrations Toulouse Pour permettre aux salariĂŠs d’apprendre les techniques du jardin au Naturel, le ComitĂŠ G¡(WDEOLVVHPHQW D ODQFp YLD O¡DVVRFLDWLRQ ,2'( XQH VHFWLRQ -DUGLQ 8QH IRLV SDU VHPDLQH OH groupe se rĂŠunit pour des cours mĂŠlangeant pratique et thĂŠorie du jardinage sans engrais ni pesticides. En une annĂŠe, 7 bandes potagères ont ĂŠtĂŠ crĂŠes, 2 haies d’une centaine G¡DUEXVWHV RQW pWp SODQWpHV DLQVL TXH DUEUHV IUXLWLHUV 'DQV XQ HVSULW GH VROLGDULWp HW GH partage, le potager fait partie des initiatives ÂŤ Incroyables comestibles Âť et les lĂŠgumes qui y poussent sont Ă la libre disposition de tous. ,2'( ,QLWLDWLYHV G¡2XYHUWXUH GH 'pEDWV HW G eFKDQJHV DVVRFLDWLRQ GX /$& GX &RPLWp G eWDEOLVVHPHQW Airbus OpĂŠrations Toulouse

Une formation Ambassadeur du jardinage et du bien-�vivre alimentaire Apprendre à transmettre les bases et les techniques de jardinage agrobiologique et de cuisine SDUWLFXOLqUHPHQW DGDSWpHV DX[ SHUVRQQHV VDQV PR\HQV ÀQDQFLHUV VDQV FXOWXUH KRUWLFROH HW QH disposant pas de terrain arable. C'est le programme de cette formation qui est destinÊe aux personnes qui dÊsirent monter ou animer un projet de jardin vivrier pouvant aboutir en cui-� sine, à destination d'un public en situation Êconomique et sociale fragile. 'HX[ PDQXHOV RQW pWp pGLWpV OH 0DQXHO GX MDUGLQLHU VDQV PR\HQ HW OH 0DQXHO GH FXLVLQH pour tous ". Vendus à prix modique ils sont Êgalement tÊlÊchargeables gracieusement (voir les Ressources). Trois structures proposent cette formation : Les Anges Gardins (62) Saluterre (33) et l'association Le Mat (07)". www.angesgardins.fr

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Un Jardin sur un toit Un jardin improbable sur un toit Ă Paris C'est un jardin que la mairie du 20e Ă amĂŠnager spĂŠcialement Ă cet usage sur le toit d'un gymnase. L'association Lafayette Accueil, porte et anime le projet "le jardin sur le toit". ,O V DJLW G XQ MDUGLQ G LQVHUWLRQ VRFLDOH SRXU GHV SHUVRQQHV EpQpĂ€FLDQW GX 56$ 5HYHQX GH SolidaritĂŠ Active), mais il est ouvert aux habitants du quartier. 'HV DWHOLHUV GH MDUGLQDJH VRQW SURSRVpV OHV PDUGL MHXGL HW YHQGUHGL DX[ DGXOWHV OH PHU-â€? credi ĂŠtant rĂŠservĂŠ aux enfants. &H MDUGLQ FROOHFWLI SRWDJHU Ă HXUL GH P2 permet de s'initier et de rĂŠcolter des lĂŠgumes frais et biologiques en plein coeur de Paris. Le succès de ce projet pilote devrait voir dans OHV DQQpHV TXL YLHQQHQW Ă HXULU GHV MDUGLQV VXU OHV WRLWV

Jardiner pour donner Une dynamique sans frontières qui gagne du terrain Le mouvement "Incredible edible" ou Incroyables Comestibles en français, nÊ en 2008 à Todmorden, petite citÊ anglaise dans la banlieue de Manchester est une action citoyenne et participative accessible à tous. Son SULQFLSH HVW VLPSOH SODQWHU GHV OpJXPHV GHYDQW FKH] VRL RX DLOOHXUV SDUWRXW R F HVW SRVVLEOH HW LQYLWHU OHV gens à se servir gratuitement. Sa philosophie est tout aussi simple : notions de partage, de solidaritÊ, d'abondance terrestre tendant à nous amener petit à petit vers une nouvelle Êconomie vertueuse en rÊponse à la crise. Alors, à vos bêches Incroyables Jardiniers !

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Composteurs en partage Site du Jardin PartagÊ du quartier Pigeonnier-�Barbejas j 'LJQHV OHV %DLQV

Entre les immeubles du quartier, un jardin partagÊ propose aux habitants de composter leurs rÊsi-� GXV GH FXLVLQH DX SURÀW GH OD IHUWLOLWp GHV VROV 'pPDUUp HQ OH FRPSRVWDJH HVW SUDWLTXp SDU 50% des habitants. Il permet de dÊtourner des poubelles plus de 10 tonnes de dÊchets par an et de fournir aux jardiniers ravis un compost riche et abondant.

Un jardin partagĂŠ dans un jardin public A Montpellier, le parc ClĂŠmenceau a ĂŠtĂŠ rĂŞvĂŠ et revendiquĂŠ depuis 1995, par des associations de quartier fĂŠdĂŠrĂŠes par celle du PAVĂŠ (protection, atmosphère, ver-â€? dure). RĂŠsultat : un nouveau parc urbain animĂŠ d’ÊvĂŠnements conviviaux et par-â€? ticipatifs avec un jardin partagĂŠ, cultivĂŠ par les ĂŠcoliers et les habitants.

Culture artistique dans un jardin partagÊ Jardin en mÊlange de Hautepierre Strasbourg Au sein d'un quartier populaire de Strasbourg, on ne cultive pas que des lÊgumes. Un oiseau de paradis fabriquÊ en vieux outils de jardin marque l’entrÊe et relie les jardiniers par delà les Êpoques : un chantier artistique qui a fÊdÊrÊ et questionnÊ les habitants du quartier, et qui embellit le paysage urbain.


Ressources

Le Jardin des Possibles -� Ressources

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PrĂŠsentation du RĂŠseau Ecole et Nature 1p HQ j O¡LQLWLDWLYH G¡HQVHLJQDQWV QDWXUDOLVWHV HW VWUXFWXUp HQ DVVRFLDWLRQ HQ UHFRQQX G LQWpUrW JpQpUDO DJUpp MHXQHVVH HW pGXFDWLRQ SRSXODLUH HW SURWHFWLRQ GH O¡HQYLURQQHPHQW OH 5pVHDX eFROH HW 1DWXUH HVW XQH DVVRFLDWLRQ G¡DFWHXUV HQJDJpV DUWLVDQV G XQH pGXFDWLRQ D O HQYLURQQHPHQW VRXUFH G DXWRQRPLH GH UHVSRQVDELOLWp HW GH VROLGDULWp DYHF OHV DXWUHV HW OD QDWXUH /H UpVHDX HVW XQ HVSDFH GH UHQFRQWUHV HW G pFKDQJHV SRXU SDUWDJHU VHV H[SpULHQFHV HW UHSHQVHU VRQ UDSSRUW DX PRQGH XQ HVSDFH FRQYLYLDO GH SURMHWV HW G LQQRYDWLRQ SpGDJRJLTXH SRXU FUpHU GHV UHVVRXUFHV XQ WUHPSOLQ SRXU PHQHU GHV DFWLRQV G¡LQIRUPDWLRQ GH VHQVLELOLVDWLRQ G¡pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW j WRXWHV OHV pFKHOOHV GH WHUULWRLUH /H 5(1 HVW XQ SDUWHQDLUH UHFRQQX SRXU SRUWHU GHV SURMHWV FROOHFWLIV HW UHSUpVHQWHU VHV DFWHXUV DX QLYHDX QDWLRQDO HW LQWHUQDWLRQDO Le projet du REN s’articule autour de 4 objectifs : ‡ 0HWWUH HQ UHODWLRQ OHV DFWHXUV GH O¡(('' GDQV OHXU GLYHUVLWp FUpHU GHV FRQQH[LRQV IDFLOLWHU OHV UHQFRQWUHV IDLUH FLUFXOHU OHV LQIRUPDWLRQVÂŤ ‡ &RQFHYRLU HW GLIIXVHU GHV UHVVRXUFHV HW GHV VDYRLU IDLUH 0XWXDOLVHU outils pĂŠdagogiques, outils organisationnels, gouvernance, formation‌ ‡ 3RUWHU OD SDUROHV GHV DFWHXUV GH O¡(('' UHQGUH OLVLEOH O¡(('', travailler Ă la reconnaissance, faire connaĂŽtre les attentes, les actions‌ ‡ )DYRULVHU O¡LQQRYDWLRQ OD GpPDUFKH GH UHFKHUFKH DFWLRQ

RÊseau Ecole et Nature DOOpH +HQU\ 'H 0RQWPRUHQF\ 02173(//,(5 Tel : 04 67 06 18 70 Fax : 09 72 29 79 00 info@ecole-�et-�nature.org

www.reseauecoleetnature.org

102 Ressources -�

Le Jardin des Possibles


PrĂŠsentation du JTSE /H UpVHDX QDWLRQDO GX Š -DUGLQ GDQV 7RXV 6HV (WDWV ÂŞ -76( HVW XQH SODWHIRUPH G pFKDQJHV HW G LQLWLDWLYHV HQWUH DFWHXUV GHV MDUGLQV SDUWDJpV &Upp HQ OH -76( D SUpFLVp OHV SULQFLSHV GHV MDUGLQV SDUWDJpV &H VRQW GHV MDUGLQV pFRORJLTXHPHQW FRQoXV FRQVWUXLWV HW FXOWLYpV FROOHFWLYHPHQW SDU RX DYHF OHV KDELWDQWV G¡XQ TXDUWLHU RX G¡XQ YLOODJH ,OV VRQW DXVVL DFFHVVLEOHV j WRXV 7UqV GLYHUV LOV SRUWHQW GHV YDOHXUV FRPPXQHV GH SDUWDJH GH FUpDWLYLWp GH VROLGDULWp HQWUH OHV FRPPXQDXWpV G¡DLGH DX[ SHUVRQQHV HQ GLIĂ€FXOWp HW GH OLHQV UHWURXYpV DYHF OH PRQGH YLYDQW Une charte ÂŤ la terre en partage Âť, ĂŠlaborĂŠe en commun, pose comme principes d’action pour les jardins partagĂŠs : ‡ OD PL[LWp GHV SXEOLFV HW O¡DFFHVVLELOLWp j WRXV ‡ OD G\QDPLTXH SDUWLFLSDWLYH SRXU LPSOLTXHU FKDFXQ ‡ OD FRQVWUXFWLRQ GH SURMHWV DX[ REMHFWLIV YDULpV HW DGDSWpV DX FRQWH[WH ‡ O¡DQLPDWLRQ SRXU JpUHU OD G\QDPLTXH SDUWLFLSDWLYH ‡ OD VRXSOHVVH HW O¡pYROXWLYLWp GHV SURMHWV ‡ OD JHVWLRQ pFRORJLTXH $X QLYHDX QDWLRQDO OH -76( UpĂ pFKLW DX[ WKpPDWLTXHV SURSUHV DX[ jardins partagĂŠs, ĂŠlabore des documents de repères mĂŠthodolo-â€? giques et organise des ĂŠvĂŠnements nationaux et internationaux pour soutenir et dĂŠvelopper les jardins partagĂŠs. Un collectif d'acteurs de jardins partagĂŠs anime le rĂŠseau national . Ces structures associatives ou coopĂŠratives portent les valeurs et principes du JTSE et agissent dans leur territoire. Cette action passe

par la mise en relation des jardins partagĂŠs, un accompagnement de projets, la formation de porteurs de projet et la promotion des jar-â€? dins partagĂŠs auprès des collectivitĂŠs, bailleurs sociaux et de tous les publics potentiellement concernĂŠs. Le rĂŠseau se dĂŠcline aussi localement dans des jardins partagĂŠs. ĂŠtre acteur local du rĂŠseau, c'est s'approprier les valeurs et prin-â€? cipes de la charte. C'est aussi se rendre disponible pour soutenir et enrichir les autres acteurs de sa propre expĂŠrience. Le rĂŠseau du JTSE est un interlocuteur reconnu par les instances RIĂ€FLHOOHV IRUFH GH SURSRVLWLRQ LO HVW j O¡RULJLQH GH QRPEUHXVHV publications, formations ou rencontres autour de la question du jar-â€? din en partage. Son site Internet prĂŠsente des documents mĂŠthodo-â€? logiques et techniques Ă tĂŠlĂŠcharger et relaie des informations sur les acteurs et ĂŠvĂŠnements nationaux ou rĂŠgionaux.

Adresse Internet du rÊseau du Jardin dans Tous Ses Etats : www.jardins-�partages.org

Le Jardin des Possibles -� Ressources

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Ressources documentaires /D OLVWH GHV RXYUDJHV GHV VLWHV ,QWHUQHW GHV YLGpRV Q HVW SDV H[KDXVWLYH ,O H[LVWH XQ JUDQG QRPEUH GH UpIpUHQFHV GDQV OHV GRPDLQHV GHV WHFKQLTXHV GH MDUGLQDJH GH OD SpGDJRJLH RX GH O pFRORJLH )DFH j FH FRQVWDW QRXV DYRQV IDLW XQ FKRL[ GpOLEpUp HW DVVXPp GH VXEMHFWLYLWp HQ QH WUDQVPHWWDQW TXH OHV UHVVRXUFHV XWLOLVpHV OH SOXV FRXUDPPHQW SDU FHOOHV HW FHX[ TXL RQW UpGLJp FHWWH QRXYHOOH pGLWLRQ 1RXV YRXV LQYLWRQV j FRQVXOWHU OHV VLWHV GX 5pVHDX eFROH HW 1DWXUH HW GX -DUGLQ GDQV WRXV eWDWV SRXU DFFpGHU j O HQVHPEOH GH OHXUV SXEOLFDWLRQV OHV IRUPDWLRQV HW OHV pYpQHPHQWV -DUGLQV GDQV WRXV VHV pWDWV http://jardins-�partages.org 5pVHDX eFROH HW 1DWXUH http://reseauecoleetnature.org

Techniques de jardinage et pĂŠdagogie

Techniques de jardinage et ĂŠcologie

‡ 0RQ -DUGLQ GH 3RFKH FrÊdÊric Lisak et Eric PrÊdine. Editions Plume de Carotte

‡ /H 1RXYHDX -DUGLQ eFRORJLTXH (Collectif d'auteurs). Rustica Edi-� tions, 2009

‡ / DUW GX MDUGLQ HQ FDUUp Jean-�Paul Collaert et Eric PrÊdine. Edi-� tions Edisud

‡ 0RQ SRWDJHU ELR HQ YLOOH Eric PrÊdine et Franck David. Editions Terre Vivante

‡ 0RQ -DUGLQ GX PRQGH Fred Lisak et Eric PrÊdine. Editions Plume de Carotte

‡ / DUW GX -DUGLQ HQ ODVDJQH Jean-�Paul Collaert. Edisud, 2010

‡ 0D ERvWH j JUDLQHV Mathilde Fournier et FrÊdÊric Lisak. Editions Plume de carotte ‡ -DUGLQHU DX QDWXUHO DYHF OHV HQIDQWV SLVWHV SRXU UpDOLVHU XQ MDU GLQ SpGDJRJLTXH GRAINE Île-�de-�France, 2010

‡ /¡HQF\FORSpGLH GHV SODQWHV ELR LQGLFDWULFHV PpGLFLQDOHV HW DOLPHQ WDLUHV JXLGH GX GLDJQRVWLF GHV VROV. GĂŠrard Ducerf. Editions Pro-â€? monature 2006 ‡ &HV KHUEHV TX¡RQ GLW PDXYDLVHV Jo Redman. Editions Terre Vivante

‡ 3LVWHV SRXU OD GpFRXYHUWH GH OD QDWXUH HW O HQYLURQQHPHQW Louis Espinassous. Editions Milan, 2007

‡ /HV MDUGLQV HW OD SOXLH JHVWLRQ GXUDEOH GH O¡HDX GH SOXLH GDQV OHV MDUGLQV HW OHV HVSDFHV YHUWV Nigel Dunnett et Andy Clayden. Edi-â€? tions du Rouergue

‡ *XLGH GH O pGXFDWHXU QDWXUH MHX[ G pYHLO VHQVRULHO j OD QDWXUH Philippe Vaquette. (GLWLRQV /H 6RXIà H G 2U

‡ -H UpXVVLV PRQ FRPSRVW HW PRQ ORPEULFRPSRVW Ludovic et Pascal Martin et Eric Predine. Editions Terre Vivante ‡ /RPEULFRPSRVW SRXU WRXV Jean-�Paul Collaert. Editions de Terran, 2009

‡ / $OLPHQWDWLRQ UHVSRQVDEOH -� Guide pÊdagogique. Editions Alterre Bourgogne -� www.alterrebourgogne.org

104 Ressources -�

Le Jardin des Possibles

‡ &RPSRVWRQV 3RXU UHGRQQHU VD IHUWLOLWp j OD WHUUH Jean-�Paul Collaert. Editions de Terran, 2008


‡ 3XULQV G RUWLH HW FRPSDJQLH Bernard Bertrand, Jean-�Paul Col-� laert et Eric Petiot. Editions de Terran, 2009

‡ *XLGH GX QRXYHDX MDUGLQDJH VDQV WUDYDLO GX VRO HW YLGpRV Domi-� nique Soltner. www.soltner.fr

‡ /H JpQLH GX VRO YLYDQW Bernard Bertrand et Victor Renaud. Edi-� tions de Terran, 2009

‡ $QLPDWXUH 7RPHV HW /HV pFRORJLVWHV GH / (X]LqUH www.euziere.org

‡ /H VRO OD WHUUH HW OHV FKDPSV SRXU UHWURXYHU XQH DJULFXOWXUH VDLQH Claude et Lydia Bourguignon. Editions Sang de la Terre, 2008

‡ 7RXV OHV RXYUDJHV &31 www.fcpn.org

‡ 'LDJQRVWLF HW VRLQV GHV SODQWHV DX MDUGLQ E. et J. Jullien. Ulmer, 2006 ‡ 3UHPLHUV SDV HQ SHUPDFXOWXUH Ross et Jenny Mars. Editions Pas-� serelle Eco ‡ ,QWURGXFWLRQ j OD SHUPDFXOWXUH %LOO 0ROOLVRQ SUpIDFH GH &ODXGH et Lydia Bourguignon). Editions Passerelle Eco ‡ 3URGXLUH VHV JUDLQHV ELR OpJXPHV à HXUV HW DURPDWLTXHV Chris-� tian BouÊ. Editions Terre Vivante

‡ /H 5pVHDX &RPSRVW &LWR\HQ UpXQLW OHV DFWHXUV GX FRPSRVWDJHV qui font la promotion du compostage individuel et collectif KWWS UHVHDXFRPSRVW EORJVSRW IU ‡ /HV FRPPDQGHPHQWV SRXU OXWWHU FRQWUH OH JDVSLOODJH KWWS RSWLJHGH DGHPH IU ‡ 5HVVRXUFHV HW H[SpULHQFHV SpGDJRJLTXH VXU OH FRPSRVW KWWS dechetsconso.reseauecoleetnature.org/ressources-�experience

‡ /H JXLGH GX MDUGLQ ELR SRWDJHU YHUJHU RUQHPHQW Brigitte Lapouge, Jean-�Paul Thorez. Editions Terre Vivante

PĂŠdagogie

‡ $PpQDJHPHQWV pFRORJLTXHV DX MDUGLQ Brigitte et Serge Lapouge. Editions Terre Vivante

‡ Jean Houssaye. /H WULDQJOH SpGDJRJLTXH 7KpRULH HW SUDWLTXHV GH O pGXFDWLRQ VFRODLUH Peter Lang. Berne, 2000 (3e Editions , 1ère Editions 1988)

‡ -DUGLQV VHFV V DGDSWHU DX PDQTXH G HDX Brigitte et Serge Lapouge. Editions Terre Vivante ‡ -H PXOWLSOLH OHV SODQWHV DX MDUGLQ Brigitte et Serge Lapouge. Editions Terre Vivante ‡ /H WUDLWp 5XVWLFD GX SRWDJHU ELR Victor Renaud et Christian Dudouet. Editions Rustica ‡ /H MDUGLQ GHV LQVHFWHV Vincent Albouy. (GLWLRQV 'HODFKDX[ HW 1LHVWOp ‡ (FRORJ\ VRXUFHV RI FUHDWLRQ Sophie Barbaux. Edition ICI interface ‡ /H 0DQXHO GH &XLVLQH SRXU 7RXV Sous copyleft tÊlÊchargeable gra-� cieusement sur www.angesgardins.fr/manuel

‡ /HV HQIDQWV GHV ERLV SRXUTXRL HW FRPPHQW VRUWLU HQ QDWXUH DYHF GH MHXQHV HQIDQWV Sarah Wauquiez. (GLWLRQV %RRN RQ 'HPDQG ‡ eGXTXHU j O¡HQYLURQQHPHQW SDU OD SpGDJRJLH GH SURMHW XQ FKHPLQ G¡pPDQFLSDWLRQ RĂŠseau École et Nature, 1996. ‡ /¡LQWHUGLVFLSOLQDULWp SRXU XQH pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW YHUV XQ GpYHORSSHPHQW GXUDEOH CĂŠcile Debart-â€?Fortin et Yves Girault. Argos, 2004 ‡ &KHPLQV GH O¡LPDJLQDLUH SpGDJRJLH GH O¡LPDJLQDLUH HW pGXFDWLRQ j O¡HQYLURQQHPHQW Dominique Cottereau. Babio, 1999, 75 p.

‡ -DUGLQHU DYHF OD QDWXUH -â€? Kit pĂŠdagogique -â€? Association Pirouette-â€? Cacahuète

Le Jardin des Possibles -� Ressources

105


ThÊmatiques diverses Jardins participatifs ‡ -DUGLQV SDUWDJpV XWRSLH pFRORJLH FRQVHLOV SUDWLTXHV Laurence Baudelet, FrÊdÊrique Basset et Alice Le Roy. Editions Terre vi-� vante, 2008, ÊpuisÊ joindre le rÊseau du Jardin dans Tous Ses Etats

‡ 9HUV O DXWRQRPLH DOLPHQWDLUH 3RXUTXRL FRPPHQW HW R FXOWLYHU FH TXH O RQ PDQJH " FrÊdÊrique Basset. Editions Rue de l'Echiquier

LittÊrature et livres jeunesse ‡ /HV FDUUpV Malcom J. Bosse. Editions castor poche ‡ 7RXMRXUV ULHQ Christian Voltz. Editions du Rouergue

‡ /HV -DUGLQV HQ 3DUWDJH FRQYHUVDWLRQ Jean-�Paul Collaert et Eric PrÊdine. Editions Rue de l'Echiquier

‡ /H MDUGLQ VHFUHW GH /\GLD Sarah Steward et David Small. Editions les incorruptibles Syros jeunesse

‡ -DUGLQV FROOHFWLIV XUEDLQV SDUFRXUV GHV LQQRYDWLRQV SRWDJqUHV HW VRFLDOHV. Cyrielle Den Hartigh. Editions Educagri, 2013

‡ dD JURXLOOH VRXV WHUUH Masaao Ohno et Tatsuhide Matsuoka. Ecole des loisirs ‡ /¡DQQpH GX MDUGLQLHU Karel Capek. Editions 10/18

‡ DÊmarche citoyenne et participation -� Indispensables pour bien prÊparer et animer vos rÊunions : Fiches dÊmocratie participa-� tives : www.ecole-�et-�nature.org/demo-�part

Paysagisme, urbanisme, architecture, sociologie ‡ /HV MDUGLQV GX IXWXU Jean-�Paul Pigeat. Conservatoire internatio-� nal des parcs et jardins et du paysage

Ressources financières ‡ /H JXLGH GHV IRQGDWLRQV RXWLO G DLGH j OD GHPDQGH GH Ă€QDQFHPHQW GHV DVVRFLDWLRQV. /D &5(66 &KDPEUH 5pJLRQDOH GH O (FRQRPLH Sociale et Solidaire) du Nord Pas de Calais. TĂŠlĂŠchargeable sur le site www.leffetmecenat/2011/04/guide-â€?des-â€?formations-â€?cress ‡ $QQXDLUH GHV IRQGDWLRQV www.fondations.org

‡ 9HUV XQH FLWp YpJpWDOH Luc Schuiten. Editions Mardaga ‡ $UWLVWHV GH MDUGLQ SUDWLTXHU OH ODQG DUW DX SRWDJHU Marc Pouvet. Editions Plume de Carotte

ExpĂŠriences alternatives

‡ 7RXV OHV MDUGLQV GX PRQGH Gabrielle Van Zuylen. (GLWLRQV 'pFRX-� vertes Gallimard

‡ 0DQXHO GH WUDQVLWLRQ GH OD GpSHQGDQFH DX SpWUROH j OD UpVLOLHQFH ORFDOH Top Hopkins. Éditions Silence, www.villeentransition.net

‡ /¡KHUELHU YR\DJHXU Michelle Jeanguyot et Martine SĂŠguier-â€?Guis. Editions plume de carotte ‡ 'H PpPRLUH GH SRWDJHU Serge Schall. Editions Plume de Carotte ‡ 3DWDWHV Christian Voltz. Editions du Rouergue ‡ 2 HQ HVW O¡KHUEH " UpĂ H[LRQV VXU OH MDUGLQ 3ODQpWDLUH Gilles ClĂŠment. Editions Actes Sud

106 Ressources -�

Le Jardin des Possibles

‡ /HV SRWDJHUV PRELOHV GHV 6DSURSK\WHV FROOHFWLI SRHWLFR XUEDLQ www.les.saprophytes.org ‡ ([SpULHQFH LQFUHGLEOH HGLEOH j 7RGPRUGHQ HW HQ )UDQFH www.incredible-â€?edible-â€?freland.fr ‡ /HV 0RLVVRQV GX )XWXU Marie-â€?Monique ROBIN. Quelques expĂŠ-â€? riences sur la planète d' agro ĂŠcologie (vidĂŠo)


Remerciements Cette rÊÊdition est une Êcriture collective, fruit d'un groupe de travail : 2OLYLHU %ODQF (PPDQXHO &DURQ /DXUHQW 'HNH\VHU %ULJLWWH 3DJDQHOOL -RsOOH 4XLQWLQ 0DULH 6LPRQ 3RXU OD SUpIDFH PHUFL j $QWRLQH &DVVDUG -HDQ 3DXO &ROODHUW )DELHQQH 'HERV (PLOLH %RQMHDQ -HDQ 3KLOLSSH Lasfargues, et à Jean-�Christophe Marche. 0HUFL DX[ UHOHFWHXUV $QWRLQH &DVVDUG )UDQFN 'DYLG HW 5RODQG *pUDUG Un grand merci Êgalement à toutes les personnes qui ont donnÊ de leur temps, à un moment ou un autre dans l’histoire de cette rÊdaction.

Le Jardin des Possibles -� Ressources

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Responsable d’édition : Olivier Blanc Coordinateur d’édition : Brigitte Paganelli Concepteur graphiste : Elsa Fasolo -‐ www.coquelicots.fr

© Éditions Réseau Ecole et Nature, 2013 474, allée Henri II de Montmorency 34000 Montpellier Tél. : 04 67 06 18 70 Imprimerie Pure Impression ZAC Fréjorgues Est 451, rue de la Mourre 34130 Mauguio Impression : mars 2013 Imprimé sur papier recyclé avec encres végétales ISBN n°978-‐2-‐910062-‐30-‐9 'pS{W OpJDO PDUV



Le Jardin

Le Jardin des possibles

‡ 5HSqUHV SpGDJRJLTXHV Comment valoriser le potentiel Êducatif du jardin ? ‡ 5HSqUHV pFRORJLTXHV Comment rÊaliser un jardin respectueux de l’environnement ? Cet ouvrage est une rÊÊdition qui a ÊtÊ revisitÊe et rÊactualisÊe. Il est le fruit d’un travail collectif de personnes œuvrant dans les domaines de l’Êducation de l’environnement et des jardins partagÊs au sein de deux rÊseaux : le RÊseau Ecole et Nature et le rÊseau du Jardin dans Tous Ses Etats (JTSE).

(13)

Brest

s i s b o les p s e d Guide mĂŠthodologique pour accompagner les projets de jardins partagĂŠs, ĂŠducatifs et ĂŠcologiques

Ecobo

COUV Jardin St e Madelein e

Les Pot ’iron

(67)

ET

3UL[ ½ ,6%1

3URMHW PHQp DYHF OH VRXWLHQ ÀQDQFLHU GH OD DRAAF de Rhône-�Alpes par les crÊdits attribuÊs au Programme National pour l'Alimentation.

RÉSEAU ECOLE

RĂŠseau ĂŠcole et Nature

(29)

) x (75

NATURE

Le Jardin des Possibles accompagne tout au long de leur dÊ-� marche diffÊrents types de porteurs de projet de jardin. Il prÊ-� cise, dans un premier temps, les Êtapes-�clÊs du montage d’un

‡ 5HSqUHV PpWKRGRORJLTXHV Comment monter un projet de jardin de manière participative ?

Le Jardin des Possibles -�

Vous avez un projet de jardin partagÊ, Êducatif et respectueux de l’environnement ? Vous voulez dÊvelopper les activitÊs pÊda-� gogiques dans un jardin existant ? Que vous soyez un groupe de jardiniers, une association d’Êducation à l’environnement, un maire, une Êquipe d’enseignants, un centre social, des habi-� tants‌ cet ouvrage vous concerne.

SURMHW SDUWLFLSDWLI SXLV LO DSSRUWH GHV SLVWHV GH UpĂ H[LRQ HW GHV RULHQWDWLRQV FRQFUqWHV RUJDQLVpHV VHORQ WURLV VpULHV GH Š Ă€FKHV repères Âť :

Guide mĂŠthodologique

Guide mÊthodologique pour accompagner les projets de jardins partagÊs, Êducatifs et Êcologiques Face à la pression urbaine, au bÊtonnage des villes, à l’effri-� tement du lien social et des valeurs et face à la pauvretÊ, des jardins partagÊs et Êducatifs se sont crÊÊs et multipliÊs depuis une vingtaine d’annÊes. Ils percent le bÊton ou le recouvrent, ouvrant un nouveau champ des possibles. Bien qu’ils soient tous diffÊrents, ils ont pour traits communs d’être des jardins parta-� gÊs, Êducatifs et respectueux de l’environnement.

Jardin Croq’

RĂŠseau ĂŠcole et Nature

L’Êducation à l’environnement pour comprendre le monde, agir et vivre ensemble

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62) ins (

Lyon

(69)

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