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alternative l’
journal lycéen mensuel libre | no2 | 25 octobre 2012
actu
des tablettes en cours, une idée qui séduit
musique
exclu : rencontre avec Arthur H.
dossier
les maux des lycéens français
tensions au Proche-Orient + qui sera le nouveau Nico ? + notre duel Obama/Romney P. 10-11
APPEL À CANDIDATURES POUR LYCÉ'EN'SCÈNE III
Tu fais partie d’un groupe de musique de n’importe quel genre, dont les membres ont entre 15 et 25 ans, et sont en partie scolarisés ou habitant à Beauvais ? Tu as envie de te faire connaître et de faire une date avec du monde ? Envoie un mail à lyceenscene@gmail.com pour reclamer le dossier d’inscription avant le 1er janvier, et tente ta chance pour les sélections de Lycé’en’Scène III !
lyceenscene@gmail.com
no 2 du 25 octobre 2012 couverture Vladimir Poutine, Hu Jintao, Bachar alAssad, par Louise Guttin
actu 03 ça se discute l’édito de Pierre A. Lepetit
05 tabac une augmentation pour notre santé ?
06 centre commercial les futures enseignes du Jeu de Paume
transports la galère des usagers des bus de Beauvais
07 à la loupe l’Apple post-Steve Jobs
08 déjà ailleurs des tablettes en cours, une idée qui séduit
vie lycéenne F.F. : une carte et de nouveaux avantages pour les adhérents de la MDL ; taux de participation faible aux élections CVL, pourquoi ? + entrevue avec un élu
politique 10 proche-orient sortez vos popcorns, billet de Gauthier
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course à l’ump qui sera le nouveau Nico ?
obama vs. romney le duel spécial L’Alternative
dossiers 12 éducation les maux des lycéens français
14 l’asca quand musique, cinéma, et multimédia se retrouvent dans un même bâtiment, un centre unique en France
l’édito
Halloween, politique, pains au chocolat, et repos Bouh. Octobre rime bien sûr — ou pas — avec Halloween ! Cette fête assez peu célébrée au pays l’est particulièrement aux États-Unis, où les Américains dépensent malgré la crise des centaines de millions par an dans une fête qui va se dérouler cette année dans un contexte électoral. Qui ramassera le plus de bonbons entre Obama et Romney ? On décrypte les points de vue de chaque candidat dans notre rubrique Politique. De retour au pays, où l’on parlera également d’une élection, et pas des moindres : il s’agit de choisir qui remplacera Nico à la tête de l’UMP le 18 novembre prochain. Des élections entre un ex-Premier ministre qui part favori, et un militant refoulé du FN traumatisé par le vol d’un pain au chocolat. D’ailleurs, à L’Alternative on recherche des témoignages de lycéens qui se seraient récemment fait voler leur pain au chocolat par des musulmans à la sortie du lycée — merci de nous contacter ! Et c’est peut-être ces vols, qui seraient la cause des maux des lycéens. Car en effet, on commence enfin à parler du mal-être des lycéens par rapport à l’accumulation cours + devoirs. Côté profs, on appelle sûrement les élèves osant critiquer le système éducatif français des « feignants ». Peut-être que la loi sur la refondation de l’école, qui devrait passer au Parlement en janvier prochain, leur ouvrira les yeux là-dessus. Même s’il n’y a pas vraiment d’illusions à se faire làdessus, seule notre génération d’étudiants peut comprendre le ressenti des lycéens à l’égard d’un système trop inégalitaire, trop élitiste, où tout ou presque est mal foutu. Peut-être que nous avons besoin d’une pause, d’une grande pose même. Et ça tombe bien, les vacances arrivent demain soir, et sont prolongées cette année de trois jours. Deux semaines de vacances, qui je l’espère pour vous, ne seront pas trop chargées en devoirs, car pour votre culture gé, vacances vient du latin « vacare », être sans. Sous-entendu sans école, sans devoirs, sans contrainte. Les vacances, c’est fait pour se détendre, se reposer. Alors profitez. Et pour revenir à nos moutons, octobre rime bien sûr — ou pas — avec Halloween ; et notre Victoria vous a concocté une sélection spéciale de vingt-deux films pour passer une excellente soirée. Apportez popcorn, gimauve, et bonbons. Alors joyeuse Halloween, et bonnes vacances.
Pierre A. Lepetit OCTOBRE 2012 • NO 2 • L’ALTERNATIVE
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sports 16
raid oise 11 équipes ont représent le lycée Félix Faure, dans la joie et la bonne humeur
livres 22 derrière le film Le Magasin des suicides
du même auteur Le Montespan
arts & scènes 23 la photo à l’honneur un mois de novembre riche en image
football CFA : les clubs picards répondent présent
17 hockey le lock-out continue, toute une économie paralysée, et des fans qui s’impatientent
cinéma 18
spécial halloween la sélection de 22 films par Victoria Houel pour passer une excellente soirée
19 sorties Tous les espoirs sont permis, Taken 2
médias 24 D8 : la nouvelle grande chaîne Canal+ voit les choses en grand avec le rachat de Direct 8
25 facebook à la recherche de l’or
musique 20 dossier d’où vient le psychédélisme, et quel avenir pour ce genre ?
focus sur Luther
le mot de la fin 26 on passe à la vitesse supérieure ! notre super webmaster nous parle du futur site de L’Alter : lalter.fr
21 chroniques Stupeflip, Green Day, Muse
rencontre Arthur H. répond aux questions de Lucas Drouard et Margaux Hallé
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actu augmentation du tabac : pour notre santé ? Lundi 1er octobre, le prix du paquet de cigarettes a encore augmenté. Et même si cela fait mal au porte-monnaie des lycéens, peu seront découragés par cette hausse. Les jeunes français de 15 à 25 ans représentent 38 % de la population des fumeurs selon l’Inpes. Pour tenter de
les consommateurs, mais pas assez pour la lutte anti-tabac, qui pour un meilleur impact, la souhaitait à 10 %. Un lycéen de Langevin pense que cette hausse n’est pas si mal, et que ça peut « être motivant pour arrêter de fumer ». La France est le deuxième pays européen en matière de taxation du tabac.
photo : Adrien Bègue
baisser ce chiffre — et d’augmenter ses revenus —, l’État a augmenté le 1er octobre dernier le prix du tabac de 6,5 à 7 %, soit une hausse d’environ 40 centimes de plus par paquet. Évidemment, les lycéens fumeurs sont tannés de cette augmentation : « On n’a plus les moyens de s’acheter des cigarettes, c’est devenu beaucoup trop cher » confie une ancienne fumeuse en 602. « C’est en partie à cause de ça que j’ai arrêté ; mon paquet de tabac à rouler est passé de 7 euros 85 à 8 euros 50. J’en connais pas mal qui veulent aussi arrêter » ajoute un autre élève. En 2000, un paquet vous aurait coûté 3,20 e. En douze ans, son prix a plus que doublé. Une augmentation trop élevée pour
e), le Luxembourg (4,40 e), l’Italie (4,90 e), la Belgique (5,05 e) et l’Allemagne (5,16 e). Le Royaume-Uni les vend 8,40 e, mais le pays où on les achète le plus cher au monde est l’Australie, à 11 e le paquet, où les paquets sont « neutres », sans aucun logo des marques. Mais en majorité, la plupart d’entre vous n’arrêtera pas de fumer. Pourquoi ? Parce que la hausse est progressive, affirme des spécialistes de la lutte anti-tabac. Pour dissuader les fumeurs, en particulier les jeunes, il faudrait une hausse supérieure à 10 %. La hausse actuelle de 6,5 à 7 % ne serait donc peu voir pas efficace en termes de prévention. Diane Maat
Réagissez à nos articles, prenez part à la conversation : envoyez-nous vos commentaires et propositions à redaction@lalter.fr En 2012 grâce à cette taxe, l’État aura perçu 54 milliards d’euros, et gagnera avec la hausse un milliard de plus. Un paquet de cigarettes est maintenant taxé à 80 %. Mais où va l’argent ? Directement dans les caisses de l’État, plus précisément à la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), dont le déficit était de plus de 18 milliards d’euros l’an passé. Les pays européens où l’on trouve les paquets les moins chers sont l’Espagne (4,25
actu centre commercial : ceux qui viennent Pour les impatients, L’Alternative vous dévoile en exclusivité quelques unes des futures enseignes qui ouvriront leur portes avec le centre commercial. Le centre commercial, dont les travaux auraient dû commencer en septembre dernier, se voit retarder son arrivée de quelques mois encore. L’ouverture en temps et en heure, prévue pour quelques mois avant les élections municipales de mars 2014, semble compromise. À qui la faute ? Deux recours juridiques contre le futur centre, situé place du Jeu de Paume à quelques pas du lycée Félix Faure, ont été intentés par les élus socialistes de Beauvais, dans l’intention — fondée ou pas — de retarder, et d’annuler sa construction. Mais cela n’empêche pas le promoteur immobilier Hammerson de commercialiser les futurs espaces aux enseignes qui répondent présent. Au grand bonheur des futurs clients. D’après un sondage mené par L’Alternative sur sa page Facebook, H&M arrive en première position — et cela tombe bien, Hammerson et la Ville ont récemment confirmé l’arrivée de l’enseigne de vêtements à bas-prix. Nous nous réjouissons d’ouvrir notre premier magasin dans le centre commercial du Jeu de Paume à Beauvais où nous sommes très attendus. Nous sommes impatients d’accueillir nos clients et de leur proposer nos collections mode, de qualité et au meilleur prix. H&M offre de nombreuses opportunités de carrière, à la fois pour nos collaborateurs actuels et pour ceux qui désirent nous rejoindre. L’ouverture de ce nouveau magasin permettra la création de nouveaux postes. »,
déclare Thomas Lourenço, Directeur Général de H&M France. l’officialisation de l’arrivée prochaine de H&M aurait inscité Zara à se remettre dans la course. Selon nos sources, Foot Locker aurait signé avec le promoteur. Côté culture, l’arrivée d’une Fnac aurait été très appréciée d’après les résultats de notre sondage, puisqu’elle arrive ex-aequo avec l’enseigne de mode suédoise. Toutefois, la Fnac, propriétée de PPR, connait des difficultées financières, au point d’être en cours de vente. « Fnac commence à étudier la possibilité de fermer des boutiques en France, malheureusement il n’est pas envisageable pour l’enseigne de s’implanter sur Beauvais ; mais Furêt du Nord sera une
très bonne enseigne pour notre ville » déclare Sylvia Baris, directrice de la communication de la Ville de Beauvais. Furêt du Nord, enseigne culturelle lilloise, ferait en effet partie des signataires. En rappel, soixante-seize boutiques et restaurants ouvriront avec le futur centre commercial du Jeu de Paume, créant six cent emplois durables, ainsi que cinq cent emplois liés à la construction du complexe. Les négociations sont toujours en cours avec plusieurs dizaines d’enseignes, et nous n’avons fini d’entre parler du Jeu de Paume. Pierre A. Lepetit
transports : la galère des usagers Ils passent en avance. Ou en retard. Ou pas du tout. À Beauvais, que ce soit la journée, le soir, ou le dimanche, difficile de compter sur le bus pour se déplacer. Depuis la fermeture du pont de Paris en septembre 2010, plus rien ne semble aller sur les lignes principales du réseau de bus de la Ville. Comme une espèce de maladie, non soignée, qui ne fait qu’empirer.
Au grand dam des usagers. Selon des mesures réalisées à la demande de l’Agglo du Beauvaisis, « 84 % des bus en heures de pointe sont à l’heure ou avec un retard de moins de trois minutes. » Difficile de constater la même chose du côté des voyageurs : « Ça arrive souvent que l’on ait deux, trois bus d’une même ligne qui se suivent, puis plus
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rien pendant une demi-heure » souligne une usagère quotidienne de la ligne 1, la ligne la plus importante du réseau. Plus aberrant, le problème des bus qui passent en avance ; ou pire, qui ne passent pas du tout. « On a de jolis panneaux électroniques avec les horaires de bus, tout ça c’est bien, mais ça ne nous prévient pas quand un bus ne passe pas. On est laissé devant le fait accompli » commente un étudiant attendant son bus. Et l’attente n’est pas des moindres, cet étudiant aura en effet dû attendre son bus une bonne vingtaine de minutes. Car le problème des bus à Beauvais est bien plus important que de simples retards. La mairesse Caroline Cayeux annonçait en effet lors des élections municipales de 2008 le cadencement des lignes structurantes du réseau, à savoir les lignes 1, 2, et 3, à toutes les dix minutes. « Malheureusement la fermture du pont de Paris a provoqué de gros problèmes d’organisation, et oui, on n’a pas pu respecter cet engagement » admet Jean-Luc Bourgeois, responsable à l’Urbanisme. Plus de deux ans
après la fermeture de l’axe reliant le centreville au quartier Saint-Jean, on peut toutefois se demander si la Ville ne pourrait maintenant pas envisager de prendre des mesures concrètes et efficaces pour mettre fin à une situation insoutenable pour la clientèle. Mais tout n’est pas noir ou gris. La Ville a en effet mis en place un comité d’usagers pour tenter de déceler les problèmes rencontrés sur le réseau. Parmi d’autres constats, aucun bus ne reliant les infrastructures majeures aux quartiers après 20 heures — un gros point noir pour la vie nocturne. Un service de noctambus avait été testé au tout début des années 2000, mais c’était bien avant l’arrivée de structures comme le Cinespace, l’Elispace, l’Aquaspace, et le bowling Speed Park. « Il n’est pas exclu de réessayer un service nocturne, mais il faut que la fréquentation soit au rendez-vous » nous répond Jean-Luc Bourgeois. À la suite de l’échange, la Ville a exprimé son souhait me consulter pour étudier des propositions en vue d’améliorer le réseau. Pierre A. Lepetit
Apple, la pomme trop croquée ? À un an de la mort de Steve Jobs, le bilan du société qui s’en sort plus que bien, mais semble avoir des difficultés à surprendre, pour plusieurs raisons. Steve Jobs était la représentation en chair et en os d’une entreprise qu’il avait brillamment redressé par le passé. Aujourd’hui, les problèmes financiers d’Apple sont bien loin, brassant près de 12 milliards de dollars de bénéfices, elle
est l’une des entreprises high-tech de référence. Mais cela ne l’empêche pas d’être en constante recherche d’innovation. Même si son créateur faisait preuve d’un charisme sans égal dans le monde numérique, la pomme tente toujours de maintenir le cap. Mais l’entreprise peut-elle aujourd’hui encore nous surprendre ? Dernier fait en date : la sortie de l’iPhone 5. Comme à chaque nouvelle sortie le petit nouveau d’Apple a subit une multitude de critiques de la part de technophiles :
design pas assez novateur pour certains, changement de connecteur pour d’autres, ou encore autonomie trop courte. Mais ce qui aura le plus marqué, c’est la suppression de Google Maps, remplacée par une application de cartographie maison, trufée de bugs et d’incohérences ; engeandrant des vagues de mécontentement sur Internet et dans la presse, à un point tel que Tim Cook, PDG d’Apple a dû présenté des excuses officielles aux utilisateurs. Google a riposté en ajoutant de nouvelles fonctionnalités a son application Android, comme un pied de nez au géant de l’informatique, qui semble vouloir s’éloigner de lui. Ce qu’attendaient surtout les utilisateurs d’iPhone, c’était l’innovation ; l’esprit créateur d’une entreprise qui transmettait toutes ses idées dans ses produits, pour leur faciliter le quotidien ou alors pour l’agrémenter de confort. C’est Apple qui par exemple a démocratisé un Internet mobile qui existait déjà, mais qui n’était que très peu utilisé. Que faudrait-il alors à Apple pour pouvoir nous surprendre ? Il y a cinq ans, personne n’aurait pensé voir un téléphone entièrement tactile combinant plusieurs appareils à la fois. Ce qu’il faut à Apple, c’est un nouveau produit, un produit qui s’intègre dans la dynamique technologique actuelle et qui puisse changer suffisamment notre quotidien pour qu’il en fasse partie et suscite
le besoin chez les consommateurs ; comme il en a été le cas pour l’iPod en 2001, l’iPhone en 2007, et l’iPad en 2010. Mais Apple c’était surtout une icône, une représentation en Steve Jobs, l’homme qui l’a fait renaître. Jobs a permis à l’entreprise de se relever grâce à des concepts innovants et en se concentrant sur quelques produits phares. Il savait y faire avec les médias. Il suffisait de faire installer un canapé et il se mettait en scène comme s’il utilisait le produit chez lui, ponctuant ses phrases de quelques « amazing », « incredible », « magical » et « unbelievable ». Ce charisme, cette aisance et ce brillant esprit lui ont d’ailleurs valu des hommages mondiaux, comme si le monde, et Apple, avait perdu une partie de son âme. Depuis sa mort, il y a eu beaucoup de mouvement sur le marché du mobile, les produits d’Apple semblent de plus en plus sérieusement concurrencé. L’héritage de Jobs sera-t-il être gaspillé ou alors mis à profits ? Une chose est claire, il est nécessaire pour Apple de remplir ce vide laissé par Jobs, et de retrouver une dynamique d’innovation le plus vite possible. Mais ne nous trompons pas, malgré quelques erreurs et manquements à l’appel, la compagnie reste en croissance ; elle ne perd pas le cap et affiche d’ailleurs la capitalisation boursière la plus élevée de son histoire. Victor Hue
les pépites de mars Le temps des sondes en orbite prenant des photographies des astres est révolu !
découverte
source : NASA
Maintenant elles atterrissent, roulent, creusent et analysent les planètes inexplorées de notre système solaire. C’est le cas de Curiosity. Sonde de la NASA, elle a été envoyée le 26 novembre dernier qui explore, tel Terminator, un monde inconnu à la recherche de preuves de vie passée. Ce rover n’est pas une sonde quelconque, puisqu’elle a la particularité de posséder un grand éventail d’outils scientifiques avec, entre autres, 2 mini-laboratoires et un générateur a fonctionnement nucléaire, du jamais vu pour une sonde spatiale. Le 28 septembre, Curiosity a fait la découverte de cailloux arrondis. Des cailloux me direz-vous ? Jamais des cailloux n’ont été une aussi grande mine d’or pour les scientifiques menant les expertises. Ceuxci attestent de l’existence d’un ancien cours d’eau, probablement un fleuve, car ils ont subit une érosion assez prononcée pour être arrondis par l’eau. On avait déjà des indices, grâce à des photographies, prouvant l’existence d’eau sous forme liquide sur Mars, mais jamais de preuve topologique comme celle-là. Par expérience, il a été démontré que l’eau est un des élément a l’origine de la vie, Mars aurait-elle été le siège d’une forme de vie quelconque ? C’est possible, mais ne vous attendez pas à trouver des petits hommes verts ou encore des extra-terrestres ayant une quelconque similitude physique avec nous, car chaque forme de vie se forme en fonction de son environnement. Dans tous les cas, Curiosity a commencé a percer le sol martien, à la recherche d’autres éléments indispensables a la vie et a de fortes chances de faire d’autres découvertes. Victor Hue
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tablettes en cours, une idée qui séduit Et si au lieu de nos gros livres de cours, on avait des tablettes numériques ? Pratiques, elles pourraient un jour remplacer le contenu des sacs des lycéens.
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es pays en voie de développement comme l’Inde ont déjà réfléchi à cette idée. Des négociations avec les constructeurs de tablettes ont lieu pour en obtenir à petit prix afin que des élèves bénéficient des bases d’apprentissage plus ludiques, plus pratiques et plus faciles. De nombreux autres pays comme les États-Unis, le Canada, la Suisse, la Belgique, le Royaume-Uni, la Turquie, la Corée du Sud et même le Burkina Faso (qui fait partie des dix pays les moins développés du monde) testent des programmes de mise en place des tablettes dans des établissements du secondaire. En France, le département des Hauts-de-Seine a acheté en 2010 plus de 250 iPad pour équiper les CDI de ses collèges ; et d’autres départements ont emboîté le pas en mettant en place des plans plus ou moins similaires. Plusieurs projets de transition vers le numérique ont été tentés en France, avec le très connu « Ordi 60 » dans les collèges de l’Oise. Elisa, élève de 704 pense que « ce fut un geste symbolique mais je ne suis pas sûr que tous les collégiens s’en servaient réellement à des fins scolaires. » Et pour cause. Ne contenant aucun manuel scolaire, et avec l’interdiction de l’utiliser en cours, le plan de 28 millions d’euros déboursés chaque année par le conseil général s’est avéré être un échec cuisant. Mais si en plus d’avoir des programmes, la tablette contenait aussi des exercices interactifs ? Les élèves s’ennuieraient moins en cours et seraient peut-être plus attentifs. Nicolas Legrand, élève de 604, est pour ce projet : « Je trouve que ce serait plus pratique
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d’avoir juste une tablette plutôt que tous les livres. Et puis ça permettrait de faire de nouveaux exercices un peu différents de ce qu’on fait avec une feuille et un crayon. » Mais certains élèves passeraient peut-être « leur temps à faire les idiots sur leur tablette » avec des applications inutiles ajoute Paola Cristofari, élève de 709 au lycée Félix Faure, qui pense quand même qu’elles seraient utiles si elles étaient à notre disposition dans certains cours. Et dans un pays comme la France où les 15-19 ans s’intéressent de moins en moins aux cours — c’est ce qui ressort du dernier rapport de l’OCDE —, et où les méthodes d’enseignements évoluent peu ; il serait temps de renouveler les méthodes de travail, au lieu de changer de programme pour un autre presque identique. L’argument écologique semble également favoriser le numérique fasse au papier. Renouveler les programmes implique de nouveaux manuels scolaires. Chaque année, près de 173 millions de pages sont imprimées, et c’est sans compter les polycopiés, cahiers, blocs de feuilles. Rien pour contrer la déforestation. Une élève de Félix Faure pense que les tablettes numériques sont un point positif pour l’environnement : « À chaque rentrée scolaire, un élève a au moins un livre neuf à acheter. Avec la tablette, une simple mise à jour à effectuer et le programme se renouvelle. » Après un sondage mené sur la page Facebook de L’Alternative, l’idée d’introduire les tablettes numériques en cours semble séduire, avec un fort 74 % pour. « Je dirais que ça permettrait de rendre les cours plus attractifs, plus modernes, et ça faciliterait aussi la prise de note. » argumente Flora Oger,
élève de 607. « Je pense que la solution des ordinateurs portables est meilleure pour saisir les cours sur un traitement de texte. » confie Mathilde Forest, élève de 604 au lycée Jeanne Hachette. Peut-être, donc faudrait-il laisser le choix de l’outil numérique sur lequel les élèves voudraien travailler, et laisser l’option feuilles et encre aux plus réticents. De plus, certains professeurs semblent ne pas être à l’aise avec l’idée même de projeter une image au tableau, et seraient sûrement dépassés si on leur donnait des tablettes. Ce qu’il faudrait c’est que chaque établissement prenne le temps de former les enseignants aux nouvelles technologies. Mais une élève de 704 n’est pas de cet avis : « Personnellement, je passe déjà beaucoup de temps sur l’ordi chez moi, donc venir en cours pour encore être avec des tablettes... D’accord pour la technologie, mais il faut savoir s’arrêter. » Un autre élève ajoute : « Avec la télé, nos ordinateurs, et nos téléphones portables, l’écran est partout, il nous empêche de penser. » Ainsi les tablettes diminueraient le poids de nos sacs, apporteraient des exercices plus attractifs et rendraient certains cours moins ennuyeux. Toutefois tout le monde ne serait pas nécessairement moins à l’aise avec la prise de notes sur un écran tactile. On peut se demander combien de temps cette nouvelle technologie intéressera, et quand la France emboîtera le pas sur la route vers la classe du futur. Avec une jeunesse qui s’adapte de plus en plus facilement aux nouvelles technologies, et qui apprivoise les outils de plus en plus tôts, on peut prévoir que la tablette entrera dans les sacs des enfants. Reste à savoir quand. Diane Maat
félix faure
MDL : une carte et de nouveaux avantages Dès la rentrée, les adhérants à la MDL du lycée Félix Faure vont bénéficier de nouveaux avantages. Tour d’horizon des nouveautés. Le mois dernier, on vous parlait de la transformation de l’exFoyer socio-éducatif (FSE) en la nouvelle Maison des Lycéens (MDL). Transformation qui va apporter beaucoup d’avantages aux adhérants. Théoriquement, la MDL a pour vocation de permettre aux lycéens de s’impliquer de façon citoyenne aux améliorations de son lycée. Mais concrètement, qu’est-ce que cela représente pour vous lycéens ? Eh bien, beaucoup. Outre les clubs Radio-Félix, hip-hop, salsa et théâtre proposés aux adhérants, tous les lycéens qui auront payé la cotisation symbolique de cinq euros se verront distribués une carte de membre de la MDL. Une carte qui donnera le droit à plusieurs avantages. Ainsi les lycéens
Aquaspace
Asca
Cinespace
4e
Tarif « Abonnés » de l’Asca
6,85 e
6e
(au lieu de 9,70)
(au lieu de 10)
(au lieu de 4,50 et 5,40 hors-agglo)
Laserquest
bénéficieront de tarifs préférentiels dans des infrastructures de divertissement, incluant l’Aquspace, l’Asca (► voir notre dossier page 12), le Cinespace et le Laserquest. Des négociations ont également eu lieu avec le Speedpark, mais l’offre du bowling n’a pas été retenue. « Il fallait acheter un nombre de places trop important, pour des
réducations finalement peu avantageuses » déclare Aurélie BrisardLe Goualher, CPE et responsable culturelle au lycée Félix Faure. La double-tarification à la cafétéria a également été abandonnée, jugée difficile à mettre en place par l’administration, « mais on compte distribuer des carnets de bons donnant le droit à des consommations gratuites aux adhérants » ajoute-t-elle. Cette carte de membre devrait être disponible pour les adhérants à la rentrée de novembre. Le nombre de cotisants au FSE n’a cessé de baisser chaque année. De 591 l’an passé, il en était au moment où nous mettions sous presse de 568, sois deux cinquièmes de l’ensemble des lycéens de Félix Faure. La création de la MDL permettra selon la responsable culturelle de mieux répondre aux intérêts des lycéens. Pierre A. Lepetit
cinq nouveaux élus au CVL Les élections des délégués du CVL du 16 octobre ont été teintées par une participation très faible. Nous essayons de comprendre pourquoi. Tour d’horizon des élus, et entrevue avec l’un d’eux. Mardi 16 octobre dernier les lycéens de Félix Faure ont pu voter pour les candidats aux postes de délégués du CVL, le Conseil de la vie lycéenne. Cette année a été marquée par le très faible taux de participation des lycéens : 11,42% des lycéens ont voté, signifiant que 1 280 élèves se sont abstenus cette année. À qui — ou à quoi — la faute ?
Si l’on en écoute les avis des lycéens eux-même, il s’agit d’n gros manque de communication de la part du personnel enseignant et de l’administration. Le 16 octobre était la journée nationale de la citoyenneté, et la journée des élections du CVL, et pourtant peu étaient au courant qu’il fallait se rendre au bureau de vote, situé au sein de la cafétéria
du foyer. Une campagne faible des candidats eux-mêmes serait également à l’origine du problème. À part les candidatures souvent vides de propositions concrètes, aucune affiche n’a été mise en place. Mais il ne faut pas oublier la principale cause qui est celle du manque d’intérêt des lycéens pour le CVL qui, pour la plupart des gens, ne se résume qu’à une collecte de jouets et de nourriture pour les plus démunis, ainsi qu’au Per 100. Mais ces élections ont quand même et surtout permi l’élection de cinq nouveaux délégués élus pour les deux prochaines années, qui rejoignent les cinq déjà membres. Pierre A. Lepetit, Julien Lucas, Emmy Robert, Pierrick Joncheray, et Maxime Garnier ont donc intégré l’équipe le 19 octobre dernier dans le cadre de la première réunion du Conseil. Pierre A., élève en Terminale littéraire (701), a accepté de répondre aux questions de L’Alternative peu avant cette réunion. Pourquoi t’es-tu présenté au CVL ? P.-A.L. : J’avais envie de m’impliquer encore plus dans la vie du lycée afin d’en faire un meilleur lieu de vie. Je tiens à améliorer la vie des lycéens avec quelques propositions. Quelles sont ces propositions ? Déjà, mener un sondage d’opinions sur le foyer et le CDI, deux espaces qui me tiennent à cœur. Pour le CDI, je trouve que la présence d’une seule documentaliste est insuffisant pour 1 400 élèves. Le recrutement
d’une personne supplémentaire permettrait une ouverture jusque 17 h 30 mais aussi une ouverture le mercredi, parce que les lycéens, eux, sont là cinq jours par semaine. Je souhaiterais aussi améliorer le foyer pour le rendre plus agréable pour les jeunes en réaménageant la cafétéria, mais aussi si le budget nous le permet, de faire l’acquisition de nouveau mobilier et pourquoi pas proposer plus de produits à la cafétéria. Le 19 octobre a lieu ta première réunion avec tous les membres du CVL. Qu’est-ce que tu attends de cette réunion ? Cette réunion me permettra de faire la connaissance de tous les membres du CVL, même si j’en connais déjà quelques uns. Elle est importante car elle a notamment pour objectifs l’élection du vice-président du Conseil, ainsi que la mise en place de la commission budgétaire de la MDL. J’espère pouvoir commencer à discuter des propositions que j’ai faites en déposant ma candidature.
[Ndlr : À l’heure où nous mettions sous presse, L’Alternative n’a pas réussi à joindre les autres nouveaux représentants élus. Vous pourrez être tenu informé de l’actualité du Conseil, et de ce qui en sort, dans les prochains numéros du journal.] Ivan Petrzlan
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politique
illustration : Louise Guttin
tensions au Proche-Orient Sortez vos popcorns, installez-vous bien dans vos sièges. Dictature vacillante, risque d’un conflit nucléaire, guerre civile… Non, ceci n’est pas le synopsis du prochain James Bond où l’introduction du dernier Call of Duty. Ceci est tout bonnement la situation actuelle de Proche-Orient.
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arement la situation sur place n’aura été aussi tendue, qu’actuellement. L’Iran développe son programme nucléaire en toute tranquillité tandis qu’Israël ne cesse d’appeler la communauté internationale (notamment les Etats-Unis) à intervenir. Son actuel premier ministre, Benyamin Netanyahou, ne cesse de menacer d’une éventuelle intervention militaire de sa part, qui risquerait de déstabiliser la zone entière. Pendant ce temps, Alep est le théâtre sanglant de massacres atroces. Le pouvoir (autoritaire) syrien bombarde méthodiquement une ville appelée à finir en cendres. La population est privée d’eau et d’électricité. Le pays tombe dans la guerre civile, sur fond de tensions religieuses. Les réfugiés se pressent aux frontières, mettant des pays dans la difficulté pour les accueillir. Le gouvernement de l’armée syrienne libre (ASL) est divisée et mis à l’épreuve par les occidentaux pour
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savoir s’il peut assumer une transition apaisée. Des extrémistes religieux s’immiscent dans ses rangs et parviennent à rallier de plus en plus de soldats à leur cause, provoquant la peur des occidentaux qui craignent la subtilisation des armes chimiques du régime. De plus, l’Iran fournit quasi-ouvertement des soldats pour aider le dictateur à se maintenir tandis que les qataris livrent (plus ou moins) discrètement des armes à la rébellion. La Turquie vient même de s’immiscer dans le conflit en bombardant récemment les alentours de la frontière avec la Syrie suite à des tirs d’obus tuant 5 civils turcs. Heureusement, un organisme international compétent est chargé de défendre la liberté et la démocratie dans le monde entier : l’ONU ! C’est dans cet élan démocratique que cinq pays ont un droit de véto sur une proposition permettant d’aider les civils syriens croulant sous les bombes : la France, le Royaume-Uni, les États-Unis ainsi que
la Chine et la Russie, ; deux derniers pays dont le modèle démocratique ne cesse d’être loué. Effrayés par l’esprit de liberté insufflé par le printemps arabe, les deux alliés bloquent toute intervention au nom de l’ONU. La Russie y retire un intérêt économique et diplomatique. Elle fournit, en effet, des armes à Bachard Al Assad (celles-là mêmes utilisées contre les rebelles) et le régime syrien est son seul allié restant dans la région. De plus, Poutine veut montrer sa force dans le bras de fer l’opposant aux occidentaux. Et ce, au mépris des populations persécutées. Le régime ne tiendra pas indéfiniment ainsi. Les défections dans ses rangs sont nombreuses mais le conflit s’annonce très douloureux et long, si la communauté internationale n’agit pas. Une transition démocratique devra se mettre en place afin d’assurer la sécurité des populations civiles et des minorités religieuses. La Syrie survivra-t-elle à l’après Bachard ? Seul l’avenir nous le dira… Gauthier Delozière
tout le monde veut prendre sa place Tout le monde ? Peut-être pas… Uniquement François Fillon et JeanFrançois Copé.
ump
Ces deux hommes de droite ont déposé leur candidatures pour devenir président de l’UMP et donc succéder à Nicolas Sarkozy.
Penchons-nous sur ces deux candidats. Jean-François Copé est déjà annoncé comme le perdant de ces élections. Pas étonnant lorsqu’on se frotte trop à droite de la droite et en racontant l’histoire du pain au chocolat volé lors du ramadan. Le député-maire de Meaux a quelques soucis à se faire au sujet de son élection. Après s’être accaparé les foudres de l’opinion générale lors de la sortie de son manifeste «Pour une droite décomplexée» en parlant de «racisme anti-blanc», Copé se fait de moins en moins de copains au sein de son parti. S’affirmant comme un politicien qui ne « pratique pas la langue de bois », Copé risque de se prendre une grosse buche dans la figure par François Fillon qui est largement annoncé vainqueur de ces élections. Fillon a déjà un avantage, celui
d’avoir été le Premier ministre de Nicolas Sarkozy lors de son mandat. Il est donc associé comme une figure importante de la politique française — et a d’ailleurs le soutien des plus grands de son parti et des anciens. Remis de son accident de scooter qui l’avait mis sur des béquilles pendant quelques semaines, Fillon sera probablement le prochain chef de l’UMP, sans fournir de très gros efforts — Copé se détruit très bien luimême. Cette guerre au sein de l’UMP doit en faire rire un, caché avec sa femme et sa guitare, son T-Shirt NYPD, ses Ray Ban et sa Rolex ; qui serait attendu dans deux ans pour son retour… À voir. En bref : les militants UMP voteront les 18 et 25 novembre et Copé ferait mieux de se présenter pour un poste au FN.
C’est le duel du moment, tout le monde en parle. Barack Obama vs. Mitt Romney, soit le black le plus cool de la planète contre le mec le plus… Comment qualifieriez-vous une personne qui se demande pourquoi les hublots des avions ne s’ouvrent pas ? Blague à part, l’heure est grave pour Obama. Mitt Romney est devenu le favori quelques jours après le premier débat durant lequel le candidat républicain est passé à l’offensive (même si les sondages américains sont à prendre avec précaution). Le grand public
américain juge qu’Obama serait passé à travers le premier débat télévisé suivi par plus de 67 millions de téléspectateurs et les Américains sont également attachés à certaines « valeurs » telles que le port d’arme alors que Barack Obama propose de revoir cette loi. Durant son mandat, Barack Obama promulgue un plan de relance économique, la loi sur l’allègement des impôts, le renouvellement d’autorisation des assurances-chômages et les créations d’emplois, celle sur la protection des patients et des soins abordables ainsi
qu’une réforme de la régulation financière en 2010. En termes de politique étrangère, il retire progressivement les troupes américaines d’Irak, augmente celles présentes en Afghanistan et signe un traité de contrôle des armements avec la Russie. Il commande également l’opération qui aboutit à la mort d’Oussama Ben Laden. (Tuer un terroriste, ça aide.) Observons les positions des Démocrates (Barack Obama) et celles des Républicains (Mitt Romney).
Axel Sagnier
Avortement et contraception
Droit des homosexuels
Peine de mort
Armes à feu
Mitt Romney est favorable à l’interdiction de l’avortement (sauf en cas de viol, d’inceste ou de risque pour la santé ou la vie de la mère). Sous son gouvernement, les plannings familiaux cesseraient d’obtenir des subventions.
Mitt Romney est opposé au mariage homosexuel et aux unions civiles.
Mitt Romney a dit : « J’estime que la peine de mort tend à empêcher certains des crimes les plus horribles. »
Mitt Romney est un inconditionnel du deuxième amendement de la Constitution qui protège le droit des Américains à posséder une arme.
Barack Obama croit « que les choix de santé d’une femme constituent une décision personnelle, prise avec son médecin, sans interférence des hommes politiques ».
Barack Obama a été le premier chef de l’exécutif américain à se prononcer en faveur du droit des homosexuels à se marier.
Barack Obama était autrefois opposé à la peine de mort, mais aujourd’hui, il la soutient lui aussi pour les crimes les plus « atroces », tout en estimant qu’elle doit rester rare.
Barack Obama dit respecter le deuxième amendement, mais souhaite un renforcement des vérifications des antécédents des acheteurs d’armes.
ROMNEY : 0 / OBAMA : 1
ROMNEY : 0 / OBAMA : 1
ROMNEY : 0 / OBAMA : 1
ROMNEY : 0 / OBAMA : 1
Voilà quelques points chauds de cette campagne américaine. Le 6 novembre nous dira si Obama a eu raison de faire une politique honnête ou si les Américains sont vraiment les électeurs les plus stupides au monde. En attendant, il est difficile de prévoir qui sera le prochain président des États-Unis ; les sondages plaçaient les candidats au coude-à-coude au moment où nous mettions sous presse. Axel Sagnier OCTOBRE 2012 • NO 2 • L’ALTERNATIVE
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dossier
les maux des lycéens français
« On se lève à 6h30 ; On rentre à 18h30. Entre deux, on a eu une heure pour manger et huit heures de cours. Il y a des soirs où on doit choisir entre études et repos. Les deux sont souvent incompatibles en semaine et le week-end, les choses ne sont pas plus évidentes car la dose de devoirs n’est pas restreinte.. Au contraire. » ; « Les professeurs cherchent à faire de nous, soit l’élite, soit la profondeur. Il n’y a pas de juste milieu ; et la petite boule au ventre avant chaque contrôle devient insupportable à la longue. »
L
es cris du cœur des lycéens sont nombreux lorsqu’on leur demande « Qu’est-ce qui ne va pas dans le lycée ? ». Les journées de cours à rallonge, les quantités de devoirs, la compétition des notes… Tout un système à refaire. Pourquoi ? D’après le rapport du PISA (Programme international pour le suivi des acquis des élèves) en 2009, la France ne se situe même pas dans les dix pays au système éducatif le plus performant. Sachant que le test mesure le niveau des mathématiques, de la compréhension de l’écrit et de la culture
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scientifique des élèves de quinze ans, la France arrive… Vingtième, juste avant les États-Unis. Dans le top dix, on aperçoit dans le désordre la Finlande, l’Allemagne ou encore la Suisse. Tout un système à refaire ? On n’en est pas loin. Tout d’abord, les journées surchargées. La hantise du lycéen de base : on commence à 8 heures 30, on fini à 17 heures 30 ; on a une heure pour manger et… huit heures de cours. Et ça, quatre fois dans la semaine (le cinquième jour étant jour béni puisque vous finissez à 16h30 à Jeanne Hachette, ndrl). Le problème ? La fameuse semaine de dix demi-journées étalée sur 36 semaines. Un maximum d’heure sur un minimum de temps. Et les correspondants allemands qui font rêver avec leurs après-midis réservées aux activités extrascolaires. Un sondage mené par L’Alternative sur sa page Facebook conclut qu’une majorité des élèves serait prête à réduire leurs vacances d’été d’un mois pour pouvoir avoir des journées moins chargées tout au long de l’année ; à 56 %. De ce fait, les élèves seraient plus productifs en cours et passeraient moins de temps à essayer de
rattraper leurs heures de sommeil sacrifiées la veille à la dissertation de philo à rendre pour le lendemain… Autre problème soulevé : la nonspécialisation des cours qui donne place à la spécialisation forcée « grâce » aux multiples réformes. Dans beaucoup de pays frontaliers avec la France, et dans le monde anglo-saxon de façon plus générale, les élèves choisissent les matières qu’ils souhaitent présenter à l’examen final. Comme par exemple en Grande-Bretagne, où seules cinq matières restent obligatoires : les maths, les sciences (biologie, physique, chimie) et l’anglais. Six matières au minimum parmi un choix de 15 à 40 matières, tout en sachant qu’en moyenne, les élèves choisissent de neuf à onze matières. De ce fait, lorsqu’ils arrivent à la fin de leurs études tertiaires, les élèves sont déjà spécialisés tout en ayant gardé une base commune. On ne peut pas demander à un élève de 14-15 ans de se spécialiser pour les années à venir. Les L sans mathématiques se ferment les portes de nombreuses écoles qui requièrent un minimum de base dans cette matière (IUFM, HEC), et les S sans Histoire ont un
« Ce qui est le plus négligé dans nos écoles est justement ce dont nous avons le plus besoin dans la vie » — Herbert Spencer, philosophe anglais
photo : Adrien Bègue
accès encore plus restreint aux grandes écoles qui demandent un niveau suffisant dans cette discipline (IEP, ENA). Il est tout de même peu intelligent de se cloître dans un domaine aussi tôt. L’adolescence est la période où l’individu se forme grâce à des convictions et un idéal qu’il souhaite acquérir. L’individu n’est pas formé lorsqu’on lui demande de choisir. S’en suivent de véritables bifurcations à la dernière minute où l’élève a deux possibilités : ça passe ou ça casse. Un autre point où le système français devrait avoir honte : le niveau de langue. Envoyez un groupe de dix élèves dans un pays anglophone, hispanophone ou germanique et vous vous apercevrez qu’avec de la chance, une petite moitié arrivera à se faire comprendre. Où est le problème ? Quatre heures en tout par semaine d’apprentissage de la LV1 et LV2 pour les non-littéraires. Quand on sait que les Italiens ou les Slovaques sont à huit heures de français par semaine, on comprend rapidement qu’on ne peut même pas rivaliser une seconde avec eux. Et dans un monde où la société est de plus en plus à la recherche de personnes
bilingues voir trilingues, l’avenir ne semble pas très glorieux pour les élèves français. Et enfin, la bête noire des élèves, la hantise des professeurs et le problème sans solution du gouvernement : le système de notation. Largement trop subjectif, un véritable dilemme pour le professeur qui devant la copie hésite entre le 10 d’encouragement ou le 7 de ce que vaut réellement la copie. En Suisse et en Allemagne, les notes vont de 1 à 6 avec une signification par note. Aux États-Unis et au Canada anglophone, ce sont des lettres qui vont de A à F, chaque lettre correspondant, le « A » signifiant l’excellence, le « F » étant le failing grade ; et les professeurs ont la possibilité de rajouter des plus ou des moins pour marquer une précision sur la qualité de la copie. Sans solution puisque le système de lettre reste dans beaucoup de pensées pas assez précis (tout comme le système des « acquis », « non acquis », « en cours d’acquisition ») pour savoir véritablement son niveau. Avec son discours à la Sorbonne sur la refondation l’école le 9 octobre dernier, le président socialiste a voulu réitérer plusieurs de ses promesses de
campagne. Il a ainsi rappelé qu’il fera augmenter le nombre de professeurs (ce qui résoudrait les problèmes de classes surchargées, où un quelconque accompagnement de l’élève en difficulté est impossible) ; ou encore une meilleure formation des professeurs pour que ces derniers ne se retrouvent pas en difficulté lors de leurs premières années d’enseignement. Prévue pour la rentrée 2013, il n’y a plus qu’à espérer que cette « refondation » soit vraie, et qu’elle aille dans le bon sens — et non pas qu’elle ne devienne qu’une énième réforme sans sens ni aboutissement. Paoline Maillard Et vous, que changeriez-vous dans le système éducatif français ? Prenez part à la conversation : envoyez-nous vos commentaires et propositions à redaction@lalter.fr
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dossier
L’ASCA, un espace culturel unique
L’
ASCA. Trois lieux différents dans les mêmes murs. Un centre culturel trois-enun unique en France, qui existe depuis déjà plus de 30 ans. Créée par l’association du même nom, l’ASCA — pour Association culturelle Argentine —, arrive aujourd’hui à toucher près de 40 000 personnes chaque année. Qu’est-ce que ce bâtiment, implanté en plein coeur d’une ZUP, a de si particulier ? Le lieu phare de l’association, c’est sûrement sans conteste l’Ouvre Boîte. Un nom assez particulier pour une salle de concerts à l’atmosphère très intime. L’Ouvre Boîte se qualifie comme une salle de concerts de « musiques actuelles », où se produisent chaque année près de cinquante concerts. Entre rock, pop, metal, reggae, musiques du monde, électro, jeune public — et même jazz —, on retrouve une programmation pour tous les goûts musicaux. Des artistes de la scène locale à la scène internationale ; des Fatals Picards à Ben l’Oncle Soul, en passant par Arthur H., Irma, Julian Marley, et Pony Pony Run Run ; les quelques cent groupes annuels qui ont l’occasion de faire vibrer le public de six cent personnes se retrouvent plongés dans une atmosphère conviviale, où la barrière entre les artistes et les fans est quasiment — si non totalement — rompue. Mais outre des concerts d’artistes, l’Ouvre Boîte croit en la musique locale.
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Ainsi, la division musicale de l’ASCA met à disposition pour les musiciens en herbe et les plus avancés trois studios de répétition équipés, au tarif horaire abordable de trois euros ; ainsi que des ateliers spéciaux de chant, de cuivres, ou encore de musique assistée par ordinateur (MAO). En plus de la musique, le septième art a également une place de choix à l’ASCA, avec la salle de cinéma Agnès Varda. Créée il y a vingt-cinq ans, elle fait encore maintenant vivre tout un quartier. Clairement, la programmation de la salle qui ne diffuse principalement que des films « d’art et d’essai » est différente de celle du Cinespace. Mais elle n’en est pas pour le moins intéressante. Le cinéma Agnès Varda, contrairement aux idées préfabriquées, n’est pas une « salle d’intello ». C’est une salle pour les passionés du septième art, mais pas que. En effet, la salle de cinéma, qui mise sur une programmation diverse, entre productions beauvaisiennes et films de pays et cultures différents, où dimension humaine et mixités sociale et culturelle convergent pour débatre sur des thèmes aussi différents que leurs participants. Elle propose également des rencontres avec les créateurs, que ce soit de jeunes réalisateurs ou des cinéastes confirmés ; ainsi que des ateliers de formation à l’image. Moins connu, mais pas moins important — last but not least —, le Labo. Un lieu multimédia inspirant, d’où peut
ressortir toute votre créativité. De l’initiation au perfectionnement, le Labo propose des sessions dans plusieurs domaines de l’image, de l’audio, ou du jeu vidéo. La structure soutient des projets artistiques multimédias tels que la création visuelle, la musique assistée par ordinateur, ou encore l’initiation à la 3D. Elle bénéficie d’un matériel performant, avec huit ordinateurs suréquipés dédiés à la formation, cinq ordinateurs dédiés aux projets en extérieur, un studio d’enregistrement, et un espace accompagnant tous les projets en lien avec l’image. Aucun autre établissement en France ne peut se venter d’accueillir trois structures à première vue différentes, mais qui finalement ont toutes les mêmes buts : promouvoir l’art, et le rendre accessible. Un bâtiment implanté au coeur d’un quartier qui le fait vivre, et qui mérite d’être connu non pas seulement de ceux qui sont déjà ancrés dans un milieu artistique ; mais pour tous ceux qui rêvent d’approcher l’art, de l’apprivoiser — ou tout simplement, de se divertir. Pierre A. Lepetit
L’ASCA est située au 8 avenue de Bourgogne, en plein Argentine, à cinq minutes du centreville. Pour la contacter : 03.44.10.30.80 ou asca@asca-asso.com
en novembre à l’asca programme complet disponible à la cafétéria et sur www.asca-asso.com
à l’ouvre boîte
Carmen Maria Vega
King Charles
Mr Day
Pony Pony Run Run
jeudi 1er novembre, 20h
vendredi 2 novembre, 20h30
vendredi 16 novembre, 20h30
vendredi 22 novembre, 20h
Une belle voix inclassable et un charisme exceptionnel, Carmen Maria Vega est « la » nouvelle bombe de la chanson française ! Véritable phénomène de la chanson, elle revient en 2012 avec un nouvel opus résolument plus rock ! Bref, Carmen Maria Vega a un tempérament de feu, une personnalité à laquelle vous pourriez devenir totalement accro ! carmenmariavega.com
King Charles, londonien d’origine, a donné naissance à un disque fabuleux qui puise ses influences dans l’afro-beat, le rock’n’roll, le glam, le folk, le hip-hop et la country. Des chansons enrobées de mélodies pop joyeuses agrémentées d’idées étonnantes et merveilleuses. Si vous aimez les artistes qui ont des tripes, alors vous apprécierez King Charles dont le talent d’auteur-compositeur et l’éloquence ne peut pas vous laisser indifférent ! myspace.com/ kingcharlesuk
Collectionneur de disques, parfois DJ et animateur de radio, Mr Day cultive un certain éclectisme musical dont le fil conducteur reste avant tout la soul. Des compos qui se révèlent résolument intemporelles, vintages dans le son, mais modernes dans l’approche. Les beats côtoient à merveille les guitares, comme à la grande époque du Primal Scream. Mr Day, un artiste classique mais atypique… www.mr-day.com
Depuis 2010, année de leur révélation aux Victoires de la Musique, de l’énorme succès de leur premier album et du single Hey You qui a fait le tour du monde, le trio nantais Pony Pony Run Run est de retour à Beauvais ! Les ingrédients de leur recette réussie est la même : de l’électro pop, des guitares affûtées, des mélodies entêtantes, des nappes de synthé eighties et une voix haut perchée. Une musique quelque part entre Weezer, The Faint et les Beach Boys. myspace.com/ponyponyrunrun
Le Magasin des suicides
Le Magasin des suicides
La vierge, les Coptes et moi
Marley
dim. 4, 18h30 / lun. 5, 20h30 / mar. 6, 18h30
mer. 7, 16h30 / jeu. 8, 14h30 / sam. 10 18h30 / lun. 12, 18h / mar. 13, 18h30
mar. 20, 20h — rencontre avec le résalisateur
mer. 28, 18h / lun. 3 décembre, 18h30
Simon a quitté son travail et son amie en ville pour rentrer dans son village natal où vivent ses parents retraités. Il y retrouve Julien, son copain d’enfance, lequel vit avec son père qui se relève d’une grave maladie. Un soir, sur un coup de tête, ces deux trentenaires décident de réaliser un rêve d’adolescence : partir à l’aventure sur les routes…
Imaginez une ville où les gens n’ont plus goût à rien, au point que la boutique la plus florissante est celle où on vend poisons et cordes pour se pendre. Mais la patronne vient d’accoucher d’un enfant qui est la joie de vivre incarnée. Au magasin des suicides, le ver est dans le fruit… Un film d’animation à l’humour grinçant mais plein d’optimisme.
Namir part en Egypte, son pays d’origine, faire un film sur les apparitions miraculeuses de la Vierge au sein de la communauté copte chrétienne. Très vite l’enquête lui sert de prétexte pour revoir sa famille, à la campagne ; et pour impliquer tout le village dans une rocambolesque mise en scène. Entre documentaire et autofiction, une formidable comédie sur les racines, les croyances… et le cinéma.
La place de Bob Marley dans l’histoire de la musique, son statut de figure sociale et politique et l’héritage qu’il nous laisse sont uniques et sans précédent. Ses chansons délivrent leur message d’amour et de tolérance, de résistance à l’oppression, et transcendent les cultures, les langues et les religions aujourd’hui encore, avec la même force que lorsqu’il était en vie.
de vidéo, derushage, techniques de montage, effets de traitement vidéo. Gestion des différents formats d’exportation et de compression. Avec After Effect, l’objectif est de vous initier à la création d’effets visuels. Vous aborderez le titrage, la transition vidéo, le traitement de l’image, et le principe du keying (détourage d’un fond vert).
Création de sites Internet avec Wordpress
et FTP, d’hébergement web et de noms de domaines.
à l’ouvre boîte
au labo Montage vidéo avec Premiere et effets visuels avec After Effect lun., de 18h à 19h.* Tarif : 25 e Pour le montage vidéo avec Adobe Premiere Pro, l’objectif est de vous rendre capable de gérer vos propres projets vidéo avec une grande qualité technique. Prise en main complète du logiciel, importation
mar., de 18h à 19h.* Tarif : 25 e Apprenez à créer votre site web grâce à un logiciel libre et gratuit (Wordpress), personnalisez le au grès de vos envies à l’aide des nombreux thèmes et modules disponible sur la toile. Familiarisez vous avec les notions de serveur
*hors vacances scolaires.
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sports football
dans la joie et la bonne humeur Onze équipes ont représenté le lycée Félix Faure au Raid Oise le 26 septembre dernier dans une bonne ambiance.
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on, on est pratiquement tous d’accord, à première écoute, quand quelqu’un nous propose de participer au Raid Oise, on a un peu tous la même réaction : « Euh... courir dans la boue, l’eau et le froid pendant toute une journée, manger on ne sait pas trop quoi et revenir à moitié détrempé ? J’crois pas, non ! » Eh bien, peut-être que l’on a tord, car le 26 septembre lors de cette fameuse journée du Raid Oise, nos camarades ne se sont pas ennuyés ne serait-ce une minute ! Si certains, comme Pierre en 508, sont surtout là pour l’amour de la compétition, d’autres comme Shaina, élève de la même classe, y prennent part avant tout pour passer une journée sympa et amusante entre amis. Les activités en tous genres n’ont pas manqué sur la base nautique de Saint-Leu d’Esserent, près de Creil. Entre parcours plage (oui, oui, un parcours plage au mois de septembre), VTT, canoe (certains ne vous l’avoueront pas, mais il semblerait qu’il y ait eu
quelques chutes mémorables), golf, tir à l’arc, ultimate, disque fou, run and bike et force pneu, il y en avait pour tous les goûts ! Tous les élèves donc nous avons recueillis les témoignages s’accordent pour dire que l’ambiance était au beau fixe, et que la bonne humeur était au rendez-vous tout au long de la journée, malgré quelques petits bémols : des jeux d’eau pas toujours adaptés à la saison, un pique-nique trop léger (ça a surtout déplu aux estomacs sur pattes) ; d’autant que le repas ne s’est pas pris en commun comme l’espérait certains — ce qui n’a pas favorisé la communication et l’échange entre les équipes. L’équipe la plus performantes du lycée, accompagnée par madame Cohin et composée d’Aymane, Julien et Ismail, tous les trois en seconde, nous a confié avoir adoré la journée. Il semblerait donc que ce 26 septembre ait été une journée riche en émotions et pleine de rires pour tous nos participants, qui ont sans doute savouré le soir même un repos (et repas) bien mérité !
photo : ASBO
une saison compliquée en terme de jeu, tandis que Chambly et Roye montent de CFA 2. Une situation qui n’était plus arrivée depuis
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futsal Coupe du monde, du 2 au 18 novembre, Thaïlande tennis Finale de la Fed Cup, les 3 et 4 novembre
athlé Marathon hommes, le 4 novembre, New York
voile Master series — ATP World Tour Finals, du 5 au 11 novembre, Londres
voile Départ du Vendée Globe, le 10 novembre
tennis Finale de la Coupe Davis, du 16 au 18 novembre
formule 1 Grand Prix des ÉtatsUnis, le 18 novembre
Philippine Quignon
CFA : les clubs picards répondent présent Beauvais, Chambly, l’Amiens AC, Compiègne, Roye : ils sont au nombre de cinq à représenter la Picardie au sein de la CFA. Le premier descend de National après
à surveiller
bien longtemps, on aura l’occasion d’assister à plusieurs derbys. Pour faire un point après 8 journées, d’une manière générale, le bilan de ces différents clubs est positif. L’AS Beauvais Oise cherche à atteindre la première place de ce championnat avec déjà 28 points (6 victoires et 2 nuls), un jeu intéressant porté vers l’avant (14 buts marqués) mais aussi avec une assise défensive solide (seulement 6 encaissés). Ce club est suivi de près par le second qui n’est autre que … Chambly ! Étonnant second avec 26 points (5V et 3N) les hommes de Bruno Luzi surfent sur l’euphorie de la montée et font office d’outsiders. N’ayant pas un jeu flamboyant l’équipe de Chambly parvient à obtenir de bons résultats notamment grâce à une défense intraitable (seulement 1 but encaissé en 8 rencontres et meilleure défense du championnat) et un jeu en contre-attaque parfaitement maitrisé. Espérons pour eux
football
que cette tactique payante dure encore un moment ! L’Amiens AC et Roye tiennent eux le bon fil, respectivement positionnés à la 4ème et 7ème place du championnat avec 24 et 20 points au compteur, ils déjouent pour l’instant les pronostiques en se positionnant dans le haut du classement grâce à un bon début de championnat. Le seul point noir au tableau : l’AFC Compiègne qui est lanterne rouge à cause de points de pénalité (pour défaut de licence concernant un joueur) mais aussi de mauvais résultats depuis le début de la saison. Le club devra revenir rapidement dans le droit chemin s’il ne veut pas connaitre la désillusion d’une descente… Les clubs picards se portent bien pour notre plus grand plaisir, nous n’avons plus qu’à espérer la continuité de ces résultats avec à la clé la montée pour l’un d’eux en National à l’issue de la saison ! Oumar Tamboura
hockey
le lock-out continue Depuis le 16 septembre, la Ligue nationale de hockey (LNH) est en grève, faute d’accord entre les propriétaires et les joueurs sur la redistribution des recettes. La dernière nouvelle des dirigeants de la LNH qui annoncent l’annulation des deux premières semaines de la saison régulière (du 11 au 24 octobre), qui repréentant 82 matchs, plonge les différentes parties en cause un peu plus dans le doute.
15 octobre, et la Ligue nationale aura une perte qui s’élèvera aux alentours de 100M $. Sans compter l’annulation des 82 matchs et donc la perte de revenus publicitaires et d’abonnés pour les réseaux de télé (dont ESPN et NBC aux États-Unis ; et CBC au Canada), et un manque à gagner de l’ordre de 20 000 $ pour les bars les jours de matchs. Bref, ceci n’arrange vraiment personne. Pourtant la Ligue a bien tenté de trouver une solution en proposant une baisse de 57 à 47 % en six ans, mais cette offre n’a pas satisfait les deux parties. Selon Bill Daly, commissaire adjoint de la LNH, le problème ne doit pas durer, pour le bien du sport et de ses fans : « Nous sommes toujours dévoués à faire tout ce qui est en notre pouvoir afin de
l’importance du sport Pour certains d’entre nous, faire du sport est plus une torture qu’autre chose. Pourtant, derrière quelques douleurs musculaires ou autre maux causés par une activité physique, se cache souvent bien plus que cela. En effet, on ne vous le répètera jamais assez, faire du sport est bon pour votre santé, tout autant physique que mentale d’ailleurs. Selon les sports pratiqués, les effets sont différents, mais le résultat est le
même : on se sent mieux, et ça se voit ! Faire du sport permet de se vider la tête, de chasser pendant quelques heures les soucis du quotidien pour se focaliser sur autre chose, se libérer, ou encore tout simplement se défouler. Côté physique, on constate que les personnes sportives vivent plus longtemps, dans de meilleures conditions, et contractent moins de problèmes de santé avec l’âge. Et puis, mesdemoiselles, vous
présenter une offre qui sera équitable pour les joueurs, pour les équipes, et pour nos partisans. Ces négociations n’ont pas comme objectif de “gagner” ou de “perdre”. Le sport mérite mieux, les amateurs méritent mieux, et les gens qui tirent leur revenus des activités découlant de celles de la LNH méritent mieux ». Face à cette situation, pas mal de joueurs ont choisi l’exil en Europe et cela se comprend. Des vedettes comme Mark Streit, Damien Brunner, ou Rafael Diaz sont retournés en Suisse en attendant la fin du lock-out. La NLA (National League A) va être renforcée durant cette période et apportera plus de spectacle pour les amateurs de hockey en Europe, au grand dam de la LNH… Oumar Tamboura
santé
L
e meilleur championnat de hockey au monde est à l’arrêt, et les fans doivent prendre leur mal en patience face à cette situation qui ne semble pas avancer. La faute à qui ? Un peu tout le monde en regardant de plus près ! Entre les propriétaires qui veulent baisser les recettes de leurs joueurs (de 57 à 43 %) pour s’en mettre encore plus dans les poches, et les joueurs qui refusent de descendre en dessous des 52 % malgré des primes assez élevées, la situation actuelle n’arrange personne. Les propriétaires devront faire avec des arènes vides, donc pas de recettes et un remboursement des abonnés ; les joueurs eux diront adieu à leur premier chèque de paie qu’ils devaient recevoir le
et moi savons parfaitement que pour la plupart d’entre nous, faire du sport est aussi un moyen de garder la ligne facilement et sans se priver de quoi que ce soit ! Alors un conseil; si vous ne vous y êtes pas encore mis, n’hésitez plus : même à petite dose, le sport, cela ne peut vous faire que du bien ! Philippine Quignon
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cinéma
notre sélection
spécial halloween home-cinéma Prometheus de Ridley Scott avec Michael Fassbender, Noomi Rapace, Charlize Theron (É.-U., 2012, 2h30)
Nous sommes à la fin du XXIe siècle à bord du vaisseau Prometheus. Afin de connaître la vérité sur l’origine de l’espèce humaine, des archélogues mènent une expédition scientifique sur une planète lointaine. Il s’avère que des extraterrestres appelés « Ingénieurs » seraient nos créateurs. Initialement, ce film de science-fiction devait être le prequel de la saga Alien (1979). Finalement, l’intrigue s’écarte du scénario original tout en gardant certaines références. Desservi par de talentueux acteurs, ce film est très prenant. Le réalisateur de Gladiator nous offre un longmétrage divertissant doté de bons effets spéciaux. Sorti le 30 mai 2012. Mazarine Moko
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llô, Ween ?! Essayez de faire un jeu de mots sur Halloween, vous ! Vous avez dit 31 octobre ?! Halloween oblige, voici une sélection de films pour passer une soirée effrayante (ou presque), à regarder déguisé en se gavant de bonbons avant de passer la nuit à faire venir les esprits ! Soirée (pré) ado — vous voulez plus voir de beaux vampires que du gore ? Twilight, Le Chaperon Rouge, Mords-moi sans hésitation et Sleepy Hollow sont là pour vous. On y retrouve un triangle amoureux entre un vampire, un loupgarou et une mortelle (regardez l’intégrale et préparez-vous pour le cinquième volet partie 2, en salle le 14 novembre prochain) ; le fameux conte populaire revisité (ou peutêtre plus étouffé ?) par Catherine Hardwicke, façon fantastique ; une parodie de films de vampires ; et la légende du cavalier sans tête (pour l’histoire, la caméra de Tim Burton qui séduit toujours, et les beaux yeux de Johny Depp surtout !). Vous prévoyez une soirée plus comique qu’horreur ? Ajoutez les monstres de rigueur avec Shaun of the Dead, Bienvenue à Zombieland, Mars Attack, ou
les classiques Scary Movies ! On passe un cran au-dessus : une petite fille possédée, un gardien d’hôtel fou et un voisin serial-killer ; c’est plus vieux et moins rassurant. L’Exorciste, Shining et Paranoïak. Vous voulez du sérieux ? On passe directement aux masterpieces : La Maison de cire (autant ne pas avoir de poupées chez soi), Laisse-moi entrer (après ce film, fermez votre porte à triple tours !) et Le Silence des ombres — un film où une psychanalyste cherche la vérité sur la mort d’un de ses patients , avec Julianne Moore et Jonathan Rhys Meyer. Dans un autre genre, pour les fans de sy-fy, on vous propose : Alien, un must ! Prometheus (► voir notre home-cinéma du mois ci-contre) et Apollo 18 — que s’est-il vraiment passé sur la lune ? Et pour finir, si vous voulez réviser vos classiques. Rien de mieux que Paranormal Activity (enchaînez-les et courez voir le 4 qui sort ce 31 octobre !) ; Saw (incontournable) ; Halloween (une évidence non ?) ; Midnight Meat Train ou encore La dernière maison sur la gauche. Avec ça vous êtes sûr de passer une bonne soirée ciné ! Victoria Houel
récap 1. 2. 3. 4. 5. 6. 7. 8. 9. 10. 11.
Twilight (1 à 4) Le Chaperon Rouge Mords-moi sans hésitation Sleepy Hollow Shaun of the Dead Bienvenue à Zombieland Mars Attack Scary Movie (1 à 4) L’Exorciste Shining Paranoiak
12. 13. 14. 15. 16. 17. 18. 19. 20. 21. 22.
La Maison de cire Laisse-moi entrer Le Silence des ombres Alien Prometheus Apollo 18 Paranormal Activity Saw Halloween Midnight Meat Train La dernière maison sur la gauche
sorties
idée dvd Carnage de Roman Polanski avec Jodie Foster, Kate Winslet, Christoph Waltz (Fra./All./Pol., 2011, 1h20)
Tous les espoirs sont permis de David Frankel
avec Meryl Streep, Tommy Lee Jones, Steve Carell (É.-U., 2012, 1h40)
Comment reconquérir son mari sénior ?
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aut-il tout tenter pour retrouver l’intimité avec l’être aimé, même après trente-et-un ans de mariage ? Est-ce que ça en vaut finalement la peine ? Voici la problématique que dresse le film Tous les espoirs sont permis. Kay, une femme d’une cinquantaine d’année, désespérée par le manque de contact et d’implication de son mari dans leur couple tente de sauver ce qu’il en reste. Ils partent donc en voyage dans un petit village du Maine rencontrer le docteur Feld (Steeve Carell), spécialiste dans les thérapies de couples. Meryl Streep (Le diable s’habille en Prada ; La Dame de Fer), bien loin de l’amoureuse transie de la route de Madison, incarne Kay, d’une façon très émouvante mais trop souvent surjouée. Tommy Lee Jones (Ted ; Men In Black) colle très bien à son rôle de mari usé et désabusé toujours grincheux, mais il tend à tomber dans un jeu redondant. Steeve Carell
(Crazy Night) représente quant à lui le fil rouge du film, et telle une voix off, il est invisible ; il n’apporte rien tant il est discret. Son humour a disparu quand il est passé au second plan. Le point noir du film, c’est son rythme. Il n’y en a pas. On voudrait s’attacher aux personnages et on essaye, mais malgré tout on décroche. Le scénario n’étant pas d’une grande puissance, le film paraît mou et ennuyant. David Frankel, le réalisateur qui avait déjà tourné avec Meryl Streep, cherchait-il à faire un parallèle avec les séniors par cette lenteur ? La fin, supérieure aux attentes, semble tout de même remonter le niveau du film avec quelques rebondissements. Un film donc qui se révèle ennuyeux mais on saluera tout de même une bande son jazz très agréable. Pas vraiment recommandé sauf si vous avez besoin d’un semblant d’espoir. 2/5 Victoria Houel
Taken 2 d’Olivier Megaton avec Liam Neeson, Famke Janssen, Maggie Grace (É.-U./Fra., 2012, 1h38)
Beaucoup de bruit pour pas grand chose À Istanbul, Bryan Mills, exagent de la CIA et son exfemme se font kidnapper par un groupe de mafieux albanais qui cherche à venger la mort de l’un des fils du parrain. Leur fille va alors se mettre à leur recherche sur les conseils de son père. Le dernier film d’Olivier Megaton est la suite un peu stéréotypée de Taken. Il reprend l’histoire du précédent film en changeant le rôle de chacun. L’élan du premier épisode est conservé
et la ténacité du personnage principal interprété par Liam Neeson est toujours présente. Taken 2 garde une certaine authenticité avec ses scènes de combats et cascades spectaculaires. Néanmoins, il est moins fougueux que le précédent, et le synopsis se retrouve un brin redondant. Et pour cause : deux films sur l’enlèvement, cela ne fait-il pas trop ? Le changement de réalisateur se fait sentir au niveaux des procédés de tournage et
de montage de certaines scènes, ce qui nous affecte en tant que spectateur. Le film se retrouve un peu insipide pour nos papilles avides de l’atmosphère que procure le genre, à cause d’une rupture dans l’action et de quelques scènes irrationnelles. Un film d’action divertissant, mais qui ne vaut pas le premier. Beaucoup de bruit pour pas grand chose. 2/5 Guillaume Auberger
Après une altercation entre deux enfants, les parents des deux garçons se rencontrent pour rédiger un rapport et s’expliquer. Mais c’était sans compter sur l’ego de chacun des couples. L’un, joué par Jodie Foster et John C. Reilly, cherche des excuses sincères et l’autre interprété, par Kate Winslet et Cristoph Waltz tente de modérer les accusations faites contre leur fils. Ce brillant huis clos aux allures de pièce de théâtre est très bien mené par la caméra de Polanski. Le réalisateur tourne sous un angle cru et simple qui laisse le film dénué de tout artifice stylistique. L’absence de musique devient alors une évidence. Même si on a parfois l’impression de tourner en rond, ou de revenir à la case départ — ce qui est parfois rébarbatif —, le scénario rebondit toujours. Les dialogues surprenants s’intercalent dans des formules de politesse et de courtoisie forcées. Roman Polanski joue avec l’hypocrisie et la diplomatie, jusqu’à ce que cette dernière finisse par laisser place au carnage supposé dès le début de l’histoire. D’un vomi à un hamster, le film évolue dans une exagération perpétuelle à travers des situations extrêmes. La tension monte progressivement de façon ingénieuse sans qu’on ait le temps de s’en rendre compte. Les acteurs sont aussi percutants dans leur rôles respectifs. Jodie Foster (Le complexe du Castor ; Flight Plan) incarne une véritable névrosée drôle et agaçante à la fois — son mari à l’écran John C. Reilly (Walk Hard ; The Dewey Cox Story) est tout l’inverse. C’est un homme naïf et trop conciliant. En apparence, car sa vraie personnalité est plus méprisante. Quant au couple de parents de l’enfant en tort, leur politesse ne résiste pas bien longtemps. Kate Winslet (Titanic ; The Holiday), bien que pleine de bonne volonté, ne se laisse pas faire et Cristoph Waltz (Inglourious Basterds) joue très bien l’homme insupportable, totalement indifférent à la situation pour le moins incongrue. Dans cette comédie dramatique, Polanski propose en fait une réflexion pathétique sur la vie de couple en général et les relations entre adultes dans la société. Un film agréable à voir mais peutêtre un peu long pour l’histoire. DVD sorti le 11 avril 2012. Mazarine Moko OCTOBRE 2012 • NO 2 • L’ALTERNATIVE
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musique
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après Larousse, l’adjectif « psychédélique » a pour définition « qui résulte de l’usage de drogues hallucinogènes ». Assez limitatif. L’étymologie du mot vient du grec, et signifie littéralement « qui révèle l’âme ». Les deux définitions peuvent très bien être attribuées au rock psychédélique mais est-il bien raisonnable de penser que cette musique ne se résume qu’aux créations de quelques hippies sous LSD ? Bien sûr, il est impossible de nier l’influence des acides sur les compositions musicales de certains groupes des 60’s à l’origine du mouvement. Dans ce cas, quelle est l’influence des hallucinogènes sur les compositions de l’époque ? On peut considérer la musique comme la description d’un trip, entraînant l’auditeur dans « l’âme révélée » de celui qui la compose. Tantôt planant, tantôt hypnotique, tantôt agressif — le rock psychédélique a ses caractéristiques propres. Il relève tout d’abord de performances techniques exceptionnelles : ses solos d’une longueur parfois impressionnante, joués à la pédale wah, d’une complexité et d’une durée dépassant celles du rock classique, se posent sur un groove basse/batterie souvent complexe, changeant, et qui dépasse parfois même son rôle purement rythmique en étant source de nombreux solos et improvisations. Baby Night de Sweet Smoke (1970) en est le parfait exemple avec un solo pour chaque instrument, ou encore 21st Century Schizoid Man de King Crimson et sa ligne de basse improvisée de A à Z, ne suivant aucune trame réellement définie. Popularisé par le mouvement hippie,
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le genre s’exporte dans Hendrix. Le guitariste a su erPsych .ly/LAlt it b le monde entier et voit de mettre son talent sous forme nombreux dérivés apparaître. de chansons aux structures C’est le cas du krautrock, variante innovantes et faisant une place germanique représentée notamment prépondérante à ses performances par le groupe Can. Contrairement à ce que techniques toujours considérées aujourd’hui l’on pourrait croire, le rock psychédélique n’a comme des références. Son live à Woodstock pas été joué que par de sombres groupes permet de s’en faire une idée précise, connus d’une minorité. De nombreux artistes notamment grâce à la version hallucinante célèbres s’y sont adonné. Les quatre garçons de Voodoo Child, offrant un quart d’heure de dans le vent de Liverpool s’y sont donné à solos endiablés. On peut également évoquer cœur joie. Grands consommateurs de LSD, Led Zeppelin — groupe mythique, pionniers ils sont le premier groupe au public très large du hard rock — et certains de leurs morceaux à voir ses compositions influencées par les poussés par une voix résonnante et des solos hallucinogènes, écrivant même une chanson impressionnants, comme Whole Lotta Love y faisant allusion — Lucy in the Sky with ou Dazed and Confused. Et l’on pourrait Diamonds (observez ce qu’il se passe si l’on nommer un nombre incalculable d’autres récupère la première lettre des trois mots). groupes ayant cotoyé de près ou de loin ce De même, les Rolling Stones mettent un pied genre : Jefferson Airplane, les Who, Cream, les dans le courant avec leur chanson Paint It Doors, Status Quo, Mike Oldfield… Impossible Black, jouée au sitar, instrument traditionnel de tous les citer. indien donnant une dimension orientale au Mais que reste-t-il aujourd’hui de cette son. Mais le groupe à avoir eu le plus grand musique si atypique, à part des souvenirs retentissement sur la scène psychédélique de Woodstock ou quelques albums sur est bien évidemment les fameux Pink l’étagère de papa ? Le rock psychédelique Floyd. Menés à leurs débuts par le chanteur n’a pas vraiment disparu, il a fusionné avec schizophrène et maniaco-dépressif Syd d’autres genres, perpétuant sa survie, comme Barret, également poète torturé et guitariste le metal, afin d’accoucher du stoner rock, rock de choix, les britanniques livreront un lourd et surprenant, parfois bluesy, reprenant premier album, The Pippers at the Gates of des structures de type psychédélique et Dawn, fortement ancré dans cette vision représenté par des groupes comme Queen de musique planante et inhabituelle parfois of the Stone Age, The Atomic Bitchwax ou qualifiée de space rock, avant de se diriger Kyuss. Mais le hippisme passé de mode, cette vers le rock progressif après le renvoi de leur musique ne touche plus vraiment un public guitariste chanteur — le LSD n’aidant pas ses défini. Cependant, il parle toujours autant aux maux mentaux. connaisseurs. Alors, vous êtes prêts à tenter Il est également impossible d’évoquer l’expérience ? Lucas Drouard le psychédélisme sans parler de celui qui l’a littéralement dompté : le fameux Jimi
albums
concerts Carmen Maria Vega
Stupeflip
Muse
Terrora !! Etic System
The 2nd Law Warner
Le crew revient avec un EP 6 titres accompagné d’un DVD live retraçant la tournée « Hypnoflip Invasion » de 2011. Le groupe n’a visiblement pas voulu marquer un changement, les chansons étant plutôt dans son registre propre ; mais elles se révèlent très sympathiques, toutes de qualité équivalente (mention spéciale au “Sonkifoudécou et son instru hypnotique). Mention spéciale au DVD live, à recommander ! Lucas Drouard
Après plus de trois ans d’attente, le nouvel album de Muse est un mélange de plusieurs style musicaux comme Panic Station ressemblant beaucoup à du Queen, ou encore à du dupstep avec Unsustainable. Certaines chansons écrites et chantées par Christopher Wolstenholme (bassiste) donnent une autre dimension à l’album. Manquant de véritable titre. The Second Law est peut-être l’album de la maturité musicale pour Muse. Margaux Hallé
Green Day ¡Uno! Reprise Records Le groupe de punk rock américain nous offre ¡Uno!, le premier album d’un triptyque (¡Uno!, ¡Dos!, ¡Tre!). Les ingrédients de Green Day sont toujours là avec des refrains survoltés, des morceaux un peu plus funk comme Kill the DJ. Mais cela manque cruellement d’originalité et certains titres sont très répétitifs. Malgré cela, il reste tout de même un très bon album, agréable à écouter. Margaux Hallé
Chanson française. 1er novembre, 20h, L’Ouvre Boîte (16 e)
King Charles Alternatif. 2 novembre, 20h30, L’Ouvre Boîte (3 e — spécial 15-25 ans)
Raggasonic/Caravan Palace/Wax Tailor 15 novembre, 19h30, Elispace (10 e)
Pony Pony Run Run Pop-rock. 22 novembre, 20h, L’Ouvre Boîte (16 e)
Julian Marley Reggae. 29 novembre, 20h30, L’Ouvre Boîte (12 e)
rencontre avec Arthur H. De passage à Beauvais le 4 octobre pour son concert à L’Ouvre Boîte, Arthur Higelin dit Arthur H. a accepeté de répondre aux quelques questions de Lucas Drouard et Margaux Hallé pour L’Alternative.
Tout d’abord, c’est la reprise de votre tournée, vous n’êtes pas trop stressé ? Arthur H. : Non, on vient de jouer à Montréal et j’ai joué seul au piano à New York, et ça fait un an qu’on est sur cette tournée, donc on est bien dans la musique. Est-ce que vous préferez l’intimité des petites salles comme l’Ouvre Boite ou les foules des grandes salles et des festivals ? J’adore les deux. Bon là on fait une musique un peu rock électro mais quand je joue seul au piano, j’aime quand il y a du silence, de l’intimité, des respirations. Mais j’ai aussi appris à jouer dans de grands espaces ; on a fait de gros festoch cet été comme les Francofolies où on a joué parfois devant 10 000 personnes et là c’est parti, on ne joue qu’une heure mais on donne tout, on ne joue que les chansons qui bougent, il y a une espèce d’extase, d’énergie monumentale. Et quand je fais des petites salles, j’aime bien voir les gens danser, il y a beaucoup d’échanges. Mais j’essaie de me visualiser dans un grand espace. Connaissez-vous Beauvais ? En avezvous des souvenirs ? Une fois je suis allé à la gare, et j’ai pris un train pour partir au hasard ; je voulais écrire. Et je me suis retrouvé à Beauvais ! J’ai pas trouvé d’hôtel donc j’ai passé quelques heures à me balader partout dans la ville, à errer avant de repartir à Amiens que je connaissais. De toutes façons j’aime toutes les villes… J’aime la France. Mais j’aime surtout les gens. Parlez-nous un peu de vos années
lycée. Au collège j’étais vraiment un bon élève, j’adorais apprendre. Mais après j’ai fait une crise d’adolescence assez grave. J’me suis mis à écouter du punk ou de la cold wave, ce qui n’était pas très gai ; ça m’a forcé à devenir de plus en plus associable, ce qui a fait que j’ai vraiment perdu pied au lycée. J’étais de moins en moins présent, j’ai perdu beaucoup d’intérêt dans les cours. J’ai fini par fuguer au milieu de la seconde et je n’y suis jamais revenu, alors que c’était pourtant le début de la liberté, de ma vraie vie. Mais j’ai toujours eu depuis cette nostalgie de l’apprentissage, je ressens encore le besoin d’apprendre. Vous étiez déjà attiré par la musique à cette époque ? Ouais, j’commençais. J’étais pas sûr de vouloir en faire, mais c’était vraiment la seule chose qui m’intéressait et une fois que j’ai arrêté le lycée, ben c’était la seule chose que je pouvais vraiment faire. J’me suis jamais vraiment posé de questions, la musique m’a pris et m’a embarqué, mais j’me suis jamais demandé si je pouvais en faire mon métier. Que pensez-vous de l’augmentation du prix des cigarettes ? Ben en fait je suis pas très concerné parce que j’ai jamais vraiment fumé (même si on pourrait le croire avec ma voix). Mais je suis contre le fait qu’on taxe tout le temps, je suis plus pour qu’on foute la paix aux gens. Il y a une vraie hypocrisie du gouvernement, parce qu’on autorise l’alcool et le tabac qui sont très nocifs, alors qu’on interdit la Marijuana.
Quel est votre avis sur la musique française actuelle ? Le truc, c’est qu’on est très attiré par la musique anglo-saxonne, et on a du mal à faire la part des choses ; mais se retourner dans ses racines c’est un peu faible. Je pense qu’il faut créer une nouvelle musique française sans renier sa culture ni être absorbé par celle de l ’A m é r i q u e , chose qui n’a pas grand intérêt car ils ont cette photo : Maxime Launoy culture musicale en eux, que nous n’avons pas. Il y a cette troisième voie à trouver et ça devient urgent de la trouver, parce que toutes les musiques commencent à se ressembler et ça devient ennuyant. Mais le français est une langue qui peut être très moderne, et qui mérite d’être plus travaillée que l’anglais, même si elle est moins évidente en apparence. Des projets ? En janvier je vais commencer une tournée de poésie antillaise, j’veux faire des grands voyages, peut être un disque au Canada. Parce que j’pense que plus c’est la crise, plus faut s’amuser, faire ce qu’on aime, et pas avoir peur. Faut rester positif. ■
rencontre
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livres du même auteur
Le Montespan de Jean Teulé (Pocket), 320 pages, 6,70 e
un magasin pas comme les autres
À
l’occasion de la sortie au cinéma le 26 septembre dernier du Magasin des suicides réalisé par Patrice Leconte, réveillez le littéraire qui est en vous et (re)découvrez le livre de Jean Teulé.
« Vous avez raté votre vie ? Avec nous, vous réussirez votre mort ! » Imaginez un magasin où l’on vend depuis dix générations tous les ingrédients possibles pour se suicider. Cette petite entreprise familiale prospère dans la tristesse et l’humeur sombre jusqu’au jour abominable où surgit un adversaire impitoyable : la joie de vivre…
suicide qui nous est tabou. C’est le sourire aux lèvres que l’on découvre les articles en vente le « death kiss », pomme au cyanure, sabre, corde, parpaing ... mais surtout laissez-vous emporter par la joie d’Alan qui n’est pas sans conséquence sur la famille excédée par le bonheur du petit dernier. L’innocence joviale d’Alan, nous amène à nous demander, si finalement il ne faudrait pas garder une part de son âme d’enfant pour surmonter les épreuves de la vie qui nous paraissent difficiles. Quant à Patrice Leconte, il reste dans l’esprit des lignes de Jean Teulé, dans ce film d’animation musical qui fait penser à l’univers de Tim Burton. Ne ratez ce livre ni ce film sous aucun prétexte ! Barbara Delacourt
Visitez cette boutique ouverte pour « cause de décès » au nom peu commun. Ici on ne dit pas « bonjour » mais « mauvais jour », ou encore « adieu » pour « au revoir ». Alors qu’ici on prône le malheur, l’arrivée d’Alan le petit dernier pose des problèmes à ses parents, il aime la vie ! Jean Teulé traite avec humour et dérision, le thème du
Le magasin des suicides de Jean Teulé (Julliard), 162 pages, 17 e
vos suggestions : redaction@lalter.fr
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« Au temps du Roi-Soleil, avoir sa femme dans le lit du monarque était pour les nobles une source de privilèges inépuisable. Le jour où Louis XIV jeta son dévolu sur Mme de Montespan, chacun, à Versailles, félicita le mari de sa bonne fortune. C’était mal connaître Louis-Henri de Pardaillan, marquis de Montespan.. Gascon fièvreux et passionnément amoureux de son épouse, Louis-Henri prit très mal la chose. [...] Refusant les honneurs et les prébendes, indifférent aux menaces répétées, au procès en tous genres, emprisonnements, ruine ou tentatives d’assassinat, il poursuivit de sa haine l’homme le plus puissant de la planète pour tenter de récupérer sa femme.. » Dans ce roman, Jean Teulé s’inspire de l’histoire de la marquise de Montespan qui vécut à la cour de Versailles sous Louis XIV. Ici, l’écrivain nous questionne sur l’honneur et l’amour. Alors qu’en ces temps c’était un honneur que sa femme soit appréciée du Roi, le marquis de Montespan était malheureux de cette situation. Est-il préférable de connaître l’honneur d’avoir son épouse au près du roi ou être dans l’ombre et vivre sa passion amoureuse ? Le marquis de Montespan répondrait non, puisqu’il veut retrouver la marquise afin qu’ils continuent de vivre l’histoire d’amour qu’ils avaient entamée. Au travers du marquis, l’écrivain dépeint le courage, la patience et la peine qu’un homme peut se donner dans le difficile combat de l’amour. Bien que l’histoire de la Marquise de Montespan soit connue, Jean Teulé s’intéresse ici au ressenti de son époux. Dans cette histoire qui se déroule au XVII, on retrouve les détails de la vie, et des coutumes de l’époque. Toujours avec une dose d’humour, laissez-vous emportez par les lignes de l’écrivain et découvrez les tristesses de ce jeune marquis délaissé par sa femme. Barbara Delacourt
photo : David Turakiewicz
la photo à l’honneur
C
e mois-ci se tiendront deux événements entièrement consacrés à la photographie. Les Photaumnales et le Festival de la photographie amateur de l’Oise : plusieurs dizaines de lieux d’expositions pour les curieux de l’image. Les Photaumnales se déroulent cette année pour la 9ème fois consécutive du 8 septembre au 4 novembre. Ne cherchez pas le lieu précis de l’exposition ; les Photaumnales sont un regroupement de plusieurs expos à travers la ville sur une thématique qui diffère chaque année. Les mots clés de cette édition sont « de passage ». Une expression floue qui peut à la fois tout et rien dire. Vous trouverez par exemple autour de la cathédrale Saint-Pierre, une des expositions classée dans la catégorie « Sports ». Intitulée « Glisser la ville », l’expo favorise une interprétation libre et belle à regarder. Du Cinespace aux Archives départementales en passant par l’Écume du jour, ce sont en tout dix-neufs lieux qui vous permettront de titiller votre curiosité. Trente-huit photographes, des ateliers photos de l’École d’art du Beauvaisis au monde entier nous font partager cette année leurs créations. En novembre a également lieu un second festival dédié à la photo ; amateur cette fois, où tout le monde peut participer. Du 2 au 17 novembre prochains aura lieu le
Festival de la photographie amateur de l’Oise. Situé sur Breles et ses alentour, on pourra apprécier les quelque 400 photographies de dix associations ainsi que celles d’onze amateurs. Le thème abordé sera « De la nature à la ville. » Là où le festival rejoint le principe des Photaumnales, c’est que ses expos sont situées à plusieurs endroits, avec trente-et-un « lieux de vie ». La particularité ? Tout le monde peut se présenter pour faire partie de l’aventure. Il est issu d’une initiative de deux jeunes de 19 ans, Leaticia Hallé et Jean-Marie Siraut, qui souhaitent dynamiser faire bouger les communes de l’Oise. Avec pas moins de cinquante lieux d’exposition sur Beauvais et ses alentours, ce mois-ci est donc l’occasion d’approcher la photographe de près ! Marie Lassez Exposition des ateliers photo de l’École d’Art du Beauvaisis encadrés par Sophie Goullieux, Théâtre du Beauvaisis, place Georges Brassens. Jusqu’au 4 novembre. Entrée libre. Horaires sur ecole-art-du-beauvaisis.com Festival de la photographie amateur de l’Oise, Projection de photographies « De la nature à la ville », Salle polyvalente Robert Gourdain, Bresles. Expositions sur 31 lieux différents. Du 2 au 17 novembre. Entrée libre. facebook.com/festival.photos
spectacle
arts & scènes
Canteloup à l’Elispace « Une vision et une répartie sur l’actualité qui est unique », « Très bon imitateur, mais qui ne se renouvelle pas assez » ou encore « Trop de vannes lourdes et faciles. » Vous l’aurez compris, les avis sur Nicolas Canteloup sont mitigés ! Ça ne l’empêche pas d’être incontestablement l’un des imitateurs phares actuellement ! Raillant tantôt les peoples — voix haut perchée, démarche chaloupée ; miss France est devant vous — tantôt les politiques, il est de retour avec son show Après le 20 heures, c’est Canteloup, et de nouvelles occasions de se moquer « avec gourmandise », selon ses propores termes, de l’actu. Il sera à l’Elispace pour la tournée de son nouveau spectacle N’arrête jamais, peut-être l’occasion de le voir en chair et en os le 18 novembre et de juger par soi-même. Fanny Tricot Cantelou n’arrête jamais, 18 nov., 20h30, 48 e
de l’Oise à la Lune Pour certains, c’est une petite fusée blanche et rouge tirée d’aventures d’un petit homme belge. D’autres penseront à une célèbre phrase — un truc concernant un petit pas et l’humanité —. Ou encore dans l’esprit des cinéphiles, une autre fusée, celle-ci écrasée sur la face grimaçante de l’astre. La lune inspire, intrigue, Léon Fenet en est la preuve. Entre univers scientifique et artistique, ses meilleurs clichés de la Lune sont exposés en
ce moment même aux Archives départementales, avec leur charme propre aux photos en noir et blanc. C’est aussi l’occasion de découvrir le « vieux Beauvais » et des scènes de vie de la fin du 21è que dévoilent ses autres photographies. Fanny Tricot De l’Oise à la Lune, Léon Fenet, photographie de 1883 à 1898, Archives départementales, Beauvais. Du lundi au vendredi, 9h-18h. Jusqu’au 31 mai 2012. Entrée libre.
photo : Chloé Trinquesse
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médias
D8 : la nouvelle grande chaîne ? Le CSA avait donné son feu vert à Canal+ pour le rachat de Direct 8 et Direct Star. Le groupe y travaillait depuis trois ans, mais a dû se plier devant les (trop) nombreuses restrictions du CSA.
à voir sur D8 Le Grand 8 Divertissement, présenté par Laurence Ferrari, Élisabeth Bost, Audrey Pulvar, Hapsatou Sy et Roselyne Bachelot. Du lundi au vendredi à 12h15
Touche pas à mon poste La version quotidienne du talk-show anciennement diffusé sur France 4. Du lundi au vendredi à 18h15
H Série comédie, avec Eric Judor, Ramzy Bedia, Jamel Debbouze. Tous les jours à 20 h, le ven. à 18 h
Braquo Série policière acclamée par les critiques. Création originale de Canal+ et série la plus exportée à l’étranger en 2011. Les jeudis à 20h50
En quête d’actualité Magazine de grands reportages à la quête de réponses sur les sujets du quotidien des Français, présenté par Guy Lagache. Les mercredis à 20h50
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ace à l’acharnement des leaders de la télévision gratuite française TF1 et M6, de nombreuses mesures ont été prises afin de ne pas trop leur faire d’ombre. Entre autres, il n’y aura qu’une seule soirée destinée aux séries américaines sur D8 pendant 3ans et un tiers des films de la chaîne devra être composé de films à petit budget. Il devra également y avoir 730h de programmes totalement inédits à la télévisions française. D8 sera également obligé de diversifié les sports diffusés, ce qui n’est pas plus mal : fini le foot à gogo et peut être enfin pourront nous prendre le temps d’apprécier d’autres sports. C’est donc une petite déception pour ceux qui s’attendaient à avoir une chaîne passant des films au niveau de ceux de Canal+, mais tout de même une promesse de programmes différents et espérons le qui nous feront passer de long moments affalés sur nos canapés. On se satisfera également du retour de La Nouvelle Star, de la diffusion d’épisodes de Very bad blague et même la sitcom favorite de votre dévoué chroniqueur (autrement dit moi-même) : H! Notons également que la chaîne nous offrira
un nouveau JT de 20h présenté par Daphné Roulier. Nos chères demoiselles pourront également apprécier un magazine féminin quotidien de mi-journée en compagnie de Laurence Ferrari et Roselyne Bachelot. Nous retrouverons aussi Guy Lagache qui nous tiendra au courant de l’actualité économique avec sa nouvelle rubrique. Niveau séries, la célèbre série Games of Thrones devrait très prochainement faire son apparition aux côtés de Braquo, Leverage et Affaires non classées. Pour ce qui est des films, ils taperont surtout dans le vieux, mais comme on dit, ce sont dans les vieux pots qu’on fait les meilleurs crèmes : Judge Dredd, Le Parrain I et II, Destination finale I... Espérons tout de même que les registres se diversifieront un peu et que des films un peu plus récents auront leur place de temps en temps. D8 est disponible depuis le dimanche 7 octobre dernier. Et il semble que malgré les nombreuses restrictions du CSA, la nouvelle chaîne nous offre déjà un divertissement digne de ce que l’on peut attendre d’une chaîne du groupe Canal+. Amis téléphiles, à vos télécommandes ! Hugo Berthon
web
télé
focus sur : Luther
Marc Zukerberg cherche encore et toujours des moyens de gagner de l’argent depuis son entrée en bourse, le 18 mai dernier.
L’
action Facebook a perdu la moitié de sa valeur. En effet, en trois mois et demi environ, la capitalisation boursière de l’entreprise a diminué de 65 milliards de dollars, passant alors de 104 à 39 milliards de dollars (environ trente milliards d’euros). Avec cette baisse, une augmentation : celle des incertitudes des actionnaires. Cependant, le milliard de membres présent chaque mois sur le réseau pourrait permette au gérant d’investir dans de nouveaux projets pour contrer cette dégringolade. Cette fois-ci le réseau social cherche à mettre en place un nouveau business model en testant une régie publicitaire mobile et pense également à mettre en place un service premium
ainsi qu’un moteur de recherche. Une forte recherche sur l’amélioration des applications mobile concentre l’attention des gérants. Les modifications habituelles dont les utilisateurs du réseau sont souvent témoins présentent toutes un but en commun : faire de l’argent. L’idée de monétisation est donc au programme ces derniers temps pour le réseau social, tout en respectant sa doctrine : « Facebook est gratuit et le restera toujours ». Oui mais… pas pour les entreprises, qui devront sûrement payer pour promouvoir leur marquTout cela ne reste que des projets, mais ceux-ci attirent l’attention sur Facebook et remettent encore une fois en cause l’idée de monétisation assez fréquente du réseau social. Batiste Loron
Homeland triomphe aux Emmy Les Emmy Awards, c’est une cérémonie américaine récompensant exclusivement les séries télévisées, un événement sans équivalent en France. Cette année elle a eu lieu le 23 septembre dernier, et c’est la série Homeland dont on vous parlait dans notre numéro précédent, qui a raflé l’Emmy de la meilleure série dramatique au détriment du Trône de Fer (Game of Throne). Les Emmy Awards des meilleurs acteur et actrice dans la même catégorie ont été décernés aux acteurs de la série (Damian Lewis et Claire Danes). Les meilleurs acteur et actrice de second
rôle dans une série dramatique ont été décernés à Aaron Paul (Breaking Bad) et Maggie Smith (Downton Abbey). Dans la catégorie des comédies, Modern Family, diffusée cet été sur M6, a obtenu trois statuettes : celle de la meilleure série, du meilleur second rôle masculin (Eric Stonestreet) et du meilleur second rôle féminin (Julie Bowen). On a pu également voir Jon Cryer, l’acteur de la série Mon Oncle Charlie gagner l’Emmy du meilleur acteur dans une série comique. Alysse Monnehay
événement
à la recherche de l’or
Pour le focus de ce mois-ci, nous avons choisi Luther, une série à peine sortie des studios de la BBC et dont la 1ère saison (dont on regrettera le fait qu’elle ne comporte que 6 épisodes) est actuellement diffusée en France sur Jimmy. On y suit la vie plus que perturbée de John Luther, personnage éponyme de la série. C’est un inspecteur reconnu à la brigade criminelle de Londres, un cadre bien trop vu et revu malheureusement, dans lequel on appréciera tout de même l’originalité du scénario et du caractère des personnages. En effet cet imposant flic black qu’incarne l’excellent Idris Elba n’a de cesse de nous surprendre. Quand il laisse tomber dans le vide un pédophile qu’il poursuivait depuis plusieurs mois dans le vide, nous sommes tout de suite mis dans le ton : Luther n’hésitera pas à laisser passer sa haine et sa rancœur devant les contraintes juridiques qui lui sont imposées et ça, c’est plutôt cool ! On appréciera aussi la présence de la sulfureuse et énigmatique Ruth Wilson qui rajoute quelques problèmes psychiatriques supplémentaires à la série. Pour conclure, une série policière dans laquelle les émotions brutes sont mises en avant des enquêtes habituelles que l’on retrouve dans tant de séries. On rehausse ceci d’une bonne dose de personnages à moitié schizophrènes et on arrive à un résultat qui surprend au début mais auquel on s’attache, ou pas. Un mélange plus ou moins réussi entre Dexter et Les Experts ? À vous de juger. Hugo Berthon
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le
mot de la fin
football
L’Alter passe à la vitesse supérieure ! Au cours des vacances, LAlter.fr, la version numérique de L’Alternative, débarque sur vos ordis et smartphones.
À
lalter.fr
l’ère du numérique, l’information est diffusée à grande vitesse, et la presse écrite a souvent du mal à suivre ce rythme effréné. Toutes les grandes rédactions disposent aujourd’hui de différents supports sur le web, via des sites internet et les réseaux sociaux. L’Alternative ne déroge pas à la règle et vous annonce l’ouverture de son site internet au grand public dans le courant des vacances de la Toussaint ! Le site n’a pas pour vocation de remplacer le journal : il s’agit d’un complément d’information accessible et maintenu chaque jour par nos équipes de rédacteurs. Vous pourrez y retrouver l’actualité
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L’Alternative 31 boulevard de l’Assaut, 60000 Beauvais Tél. : 06.30.11.26.19
contact par mail : contact@lalter.fr ou prenom.nom@lalter.fr
brûlante de Beauvais ainsi que bon nombre d’articles n’ayant pas pu être publiés sur la version papier par manque de place ou de temps. Le but de ce support est de s’ouvrir à vos réactions directes, d’entraîner des débats sur tous les sujets, de recueillir vos impressions et vos avis sur les sujets qui nous touchent, que ce soit en politique ou au cinéma en passant par l’actualité beauvaisienne. Cette version du site pose les bases des interactions entre les lecteurs ainsi qu’entre les membres de l’équipe : vous pourrez réagir aux actualités en les notant ou par le biais de commentaires. Ces interactions seront plus fortes à l’avenir en vous permettant de donner votre avis directement sur une critique de cinéma,
un groupe de musique ainsi que sur divers types de contenu. Enfin, l’information et les médias actuels étant mobiles, L’Alternative est parfaitement adapté aux smartphones et aux tablettes. De plus, le site est adapté pour fonctionner comme application web Windows 7 ainsi que pour application web iOS et Android pour le garder à portée de main. L’équipe de L’Alternative s’engage à vous fournir un contenu régulier et de qualité sur ses plateformes et espère que ce site vous conviendra et permettra aux lycéens de Beauvais de débattre sur une plateforme communautaire dédiée. Maxime Baumann, webmaster
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L’ALTERNATIVE • NO 2 • OCTOBRE 2012
Ne pas jeter sur la voie publique.