Bulletin historique de Lambersart - Janvier 2019

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Le premier instituteur public connu à Lambersart Au XIXe siècle, en face du cabaret Saint Calixte, 55 rue Bourg, qui a accueilli la 1ère mairie jusque 1833, s'étend une place, la seule d'ailleurs de Lambersart appelée place commune. Elle mesure 50 mètres sur 25. Elle est séparée du cimetière qui entoure alors l'église (qui sera transféré en 1866 au chemin de Lompret) par deux maisons et sera plantée en 1925 de quelques tilleuls (c’est un parking actuellement). La loi Guizot de 1833 impose la construction d’une école communale pour les villages de plus de 500 habitants. Un plan d’aide de l’Etat permet leur construction, ce qui ne sera fait à Lambersart qu’en 1842. Cette école accueille même la mairie en 1874 (voir bulletin n°7). Nous avons la chance d’avoir découvert dans nos archives municipales le texte du recrutement du 1er instituteur connu de la commune, Louis Vandame, mais nous ne connaissons pas le lieu qui servit d’école jusque 1842. La demande de Louis Joseph Vandame, 30 ans, date de novembre 1834 suite au poste laissé vacant à la rentrée d’octobre par la démission du titulaire précédent, resté inconnu. La réponse positive du conseil municipal date de 1835 après avis favorable du comité de l’instruction d’arrondissement. L’installation du nouvel instituteur est un événement dans le village. Elle a lieu en public le 6 septembre 1835 sur la place communale (voir document). Il faut noter la règle du certificat de moralité obligatoire et l’entérinement de la décision par Charles Meurisse, maire depuis 1833. C’est le délégué du comité de l’instruction, Monsieur Delesalle-Desmedt, qui procède à la cérémonie. Louis Vandame restera l’instituteur du village pendant 12 ans, jusque 1847…

BULLETIN HISTORIQUE DE LAMBERSART N°12 - Janvier 2019 Lambersart ville de jardiniers en 1900

Extrait du plan cadastral de 1829

Installation de l’instituteur primaire (septembre 1835)

Recherches du Comité Historique de Lambersart : Didier Delval (état-civil ville), Dominique Pagliaro (archives ville), Gilbert Pattou (Syndicat d’Initiatives), Soizic Léger, Catherine Meersdam et Sylvain Leroy (archives SIVOM), Éric Parize (culture-patrimoine-tourisme ville) et Claude Reynaert (historien, adjoint au maire culture-patrimoine-archives). Textes et photos : Claude Reynaert et Éric Parize Pour nous contacter : Bulletin-historique@ville-lambersart.fr Mairie de Lambersart 19, avenue Clemenceau 59130 Lambersart www.lambersart.fr/bulletin-historique Parution chaque mois sauf juillet-août. Versions numériques disponibles dans la rubrique « retour sur notre histoire ». Responsable de publication : Claude REYNAERT Secrétaire de publication : Éric PARIZE Impression ville de Lambersart

Le ministère de l’agriculture publie en 1900 la liste des pépiniéristes de France par département et commune, établie conformément à l’article 9 de la convention internationale phylloxérique de Berne. La crise du phylloxéra d’origine nord-américaine touche le vignoble européen dès 1864, le Champenois en 1894 et ne touche pas seulement la vigne mais aussi les arbres fruitiers. Cet insecte parasite, un puceron, a ruiné de nombreuses personnes et l’on comprend l’intérêt d’une lutte à l’échelon européen. Trois pépiniéristes se distinguent à Lambersart. Richard Bailly (1818-1913) est célèbre : il crée la variété de poire Beurré Bailly, il est maire pendant 12 ans (1876-1888), il lotit son terrain à la fin de sa vie (avenues du paysagiste Le Nôtre, des botanistes de Jussieu et éponyme). Sa maison familiale au 100, rue de Lille est toujours là. Florimond Secret lotit quant à lui sa pépinière en 1905 (avenues des Tilleuls, des Magnolias et des Aubépines) et fait construire la villa des Clématites au 217, avenue de l’Hippodrome. Le terrain de Louis Artisien entre la rue Georges Boidin et le cimetière de Canteleu a fait place à l’allée Jean Baratte.

SOMMAIRE :

p.1 : des pépinières à Lambersart - dossier central : l’annexe de la 8e mairie, le château Bonte - p.4 : Louis Vandame,1er instituteur public connu de Lambersart (1834)

Bonne année 2019 à tous !


DOSSIER

e 8

L’ANNEXE DE LA MAIRIE : Le château Bonte

Depuis le Moyen-âge existe la ferme du fief de la Carnoy, dont le nom signifie « terrain planté de charmes » en vieux picard. Ernest Bruyère, filateur de lin dont l'usine de Lomme est proche, achète le domaine de la Carnoy s’étendant jusqu’à la fourche de la rue Vieille et de l’avenue de Dunkerque. Il fait raser la ferme, aménage le parc et y construit au fond sa maison de campagne en 1876. Après un problème familial, Désiré Bruyère revend le domaine en 1881 au filateur lillois Edmond Descamps et sa femme Eugénie née Groulois. La maison devient une dépendance du château de la Carnoy achevé en 1883 pour les 30 ans de mariage des Descamps-Groulois, avec un parc paysager à l'anglaise. Il s’inspire des châteaux belges de style Néo-Renaissance flamande, notamment de la Maison

Flamande de l’architecte Albert Charle à Watermael-Boitsfort, banlieue verte de Bruxelles. Ce style éclectique mêle la Renaissance italienne, exprimée dans la loggia et les arcs en plein-cintre, à l'héritage médiéval du gothique et du flamand. En effet, le Gothique des tours à couvrement en ardoise et des arcs brisés est associé au Régionalisme flamand des pignons à redents, des motifs des briques en losange et des cordons et angles en pierre. Les façades sont composées de trois volumes distincts, homogénéisés par le motif commun des briques. Les deux façades principales, qui ont été restaurées de 2010 à 2012 se trouvent côté rue de la Carnoy (photo en haut de la page une) et face au parc (photo ci-dessus) alors traversé par une allée arborée joignant l'avenue de

Dunkerque. La façade avec salons et belles chambres est tournée vers le bassin d'agrément, tandis que la façade de service avec cuisines est tournée vers les dépendances et les serres. Le hall de réception, les salons, l'ancienne salle de billard (photo ci-dessous) et le bureau d'Edmond Descamps puis Auguste Bonte, ont gardé leur cachet XVIIe siècle avec des boiseries sculptées et des plaques de fonte de cheminées. Le carrelage du hall d'accueil est d'origine, mêlant fleurs de lys et roues dentées, ressem-

cause de l'occupation allemande de 1914-18 est repris par leur seconde fille Marguerite-Marie et son mari Charles Spriet avec leurs nombreux enfants et ils y habitent jusqu’en 1939. Leur fils Philippe meurt au combat en 1940, Charles en meurt de chagrin. Le château est encore occupé de 1940 à 1944. En 1944 les dépendances sont détruites pendant un bombardement anglais visant la gare de Lomme Délivrance. La cité d'urgence voisine, construite en 1942 sur une partie du domaine de

blant au modèle dans le chœur de l'église de Bouvines construite à la même époque. Le château est surélevé sur un vaste sous-sol. Le soubassement est en grès réticulé, ce qui le protège de l'humidité.

l'autre côté de la rue de la Carnoy, est durement touchée avec de nombreuses victimes. La veuve Marguerite Spriet vend le château et son parc à la ville de Lille en 1946 et part habiter la villa St-Charles. Le château Bonte devient centre technique d'apprentissage pour enfants de bateliers en 1949.

La fille unique des Descamps-Groulois, Marguerite, épouse en 1877 Auguste Bonte, négociant lillois, président du Tribunal de Commerce de Lille, officier de réserve dans l'artillerie. Il vient habiter au château après le décès d'Edmond en 1889, et devient conseiller municipal de Lambersart. Républicain progressiste, Auguste Bonte est promu adjoint du nouveau maire Félix Clouët des Pesruches aux élections de 1892. Maire de Lambersart en 1897 après la mort de Félix Clouët, député-maire de 1902 à 1906, Auguste Bonte est arrêté en octobre 1914 et mars 1916 avec de durs séjours en prison. Il meurt en exercice le 25 juillet 1916 des suites des maltraitances de l'armée d'occupation allemande pour actes de désobéissance. Il nous a légué, grâce à sa passion de la photographie, de nombreux clichés de Lambersart et de sa famille au château. En indivision après-guerre et après la vente de terrains avoisinants le château en 1928 (pour les prolongements des rues Volta, des Aubépines et de la rue Auguste Bonte vers l’avenue de Dunkerque), le château en mauvais état à

Auguste Bonte

Le château de la Carnoy dit Bonte se mue en 1971 en école de plein air de Lille pour enfants à la santé fragile. En 1986, une société immobilière rachète le château et son domaine. Sauvé de la destruction par la mairie qui l'achète en 1988, il est réhabilité pour accueillir des services et baptisé Centre Charles de Gaulle en 1990, pour le centenaire de la naissance à Lille du général, dont le cousin ressemblant n’est autre que notre ancien maire Jules Maillot décédé en 1989. Une partie du parc est lotie en cité pavillonnaire avec une convention de parc pour préserver les plus beaux arbres. Le syndicat d'initiative « Les Amis de Lambersart » créé en 1924 s'installe alors dans l'ancienne conciergerie, seul vestige des dépendances du château. Un totem touristique avec un diaporama accessible sur place par QR code complète la visite. Vous pouvez aussi les retrouver sur notre site internet dans la rubrique « signalétique touristique » ...


DOSSIER

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L’ANNEXE DE LA MAIRIE : Le château Bonte

Depuis le Moyen-âge existe la ferme du fief de la Carnoy, dont le nom signifie « terrain planté de charmes » en vieux picard. Ernest Bruyère, filateur de lin dont l'usine de Lomme est proche, achète le domaine de la Carnoy s’étendant jusqu’à la fourche de la rue Vieille et de l’avenue de Dunkerque. Il fait raser la ferme, aménage le parc et y construit au fond sa maison de campagne en 1876. Après un problème familial, Désiré Bruyère revend le domaine en 1881 au filateur lillois Edmond Descamps et sa femme Eugénie née Groulois. La maison devient une dépendance du château de la Carnoy achevé en 1883 pour les 30 ans de mariage des Descamps-Groulois, avec un parc paysager à l'anglaise. Il s’inspire des châteaux belges de style Néo-Renaissance flamande, notamment de la Maison

Flamande de l’architecte Albert Charle à Watermael-Boitsfort, banlieue verte de Bruxelles. Ce style éclectique mêle la Renaissance italienne, exprimée dans la loggia et les arcs en plein-cintre, à l'héritage médiéval du gothique et du flamand. En effet, le Gothique des tours à couvrement en ardoise et des arcs brisés est associé au Régionalisme flamand des pignons à redents, des motifs des briques en losange et des cordons et angles en pierre. Les façades sont composées de trois volumes distincts, homogénéisés par le motif commun des briques. Les deux façades principales, qui ont été restaurées de 2010 à 2012 se trouvent côté rue de la Carnoy (photo en haut de la page une) et face au parc (photo ci-dessus) alors traversé par une allée arborée joignant l'avenue de

Dunkerque. La façade avec salons et belles chambres est tournée vers le bassin d'agrément, tandis que la façade de service avec cuisines est tournée vers les dépendances et les serres. Le hall de réception, les salons, l'ancienne salle de billard (photo ci-dessous) et le bureau d'Edmond Descamps puis Auguste Bonte, ont gardé leur cachet XVIIe siècle avec des boiseries sculptées et des plaques de fonte de cheminées. Le carrelage du hall d'accueil est d'origine, mêlant fleurs de lys et roues dentées, ressem-

cause de l'occupation allemande de 1914-18 est repris par leur seconde fille Marguerite-Marie et son mari Charles Spriet avec leurs nombreux enfants et ils y habitent jusqu’en 1939. Leur fils Philippe meurt au combat en 1940, Charles en meurt de chagrin. Le château est encore occupé de 1940 à 1944. En 1944 les dépendances sont détruites pendant un bombardement anglais visant la gare de Lomme Délivrance. La cité d'urgence voisine, construite en 1942 sur une partie du domaine de

blant au modèle dans le chœur de l'église de Bouvines construite à la même époque. Le château est surélevé sur un vaste sous-sol. Le soubassement est en grès réticulé, ce qui le protège de l'humidité.

l'autre côté de la rue de la Carnoy, est durement touchée avec de nombreuses victimes. La veuve Marguerite Spriet vend le château et son parc à la ville de Lille en 1946 et part habiter la villa St-Charles. Le château Bonte devient centre technique d'apprentissage pour enfants de bateliers en 1949.

La fille unique des Descamps-Groulois, Marguerite, épouse en 1877 Auguste Bonte, négociant lillois, président du Tribunal de Commerce de Lille, officier de réserve dans l'artillerie. Il vient habiter au château après le décès d'Edmond en 1889, et devient conseiller municipal de Lambersart. Républicain progressiste, Auguste Bonte est promu adjoint du nouveau maire Félix Clouët des Pesruches aux élections de 1892. Maire de Lambersart en 1897 après la mort de Félix Clouët, député-maire de 1902 à 1906, Auguste Bonte est arrêté en octobre 1914 et mars 1916 avec de durs séjours en prison. Il meurt en exercice le 25 juillet 1916 des suites des maltraitances de l'armée d'occupation allemande pour actes de désobéissance. Il nous a légué, grâce à sa passion de la photographie, de nombreux clichés de Lambersart et de sa famille au château. En indivision après-guerre et après la vente de terrains avoisinants le château en 1928 (pour les prolongements des rues Volta, des Aubépines et de la rue Auguste Bonte vers l’avenue de Dunkerque), le château en mauvais état à

Auguste Bonte

Le château de la Carnoy dit Bonte se mue en 1971 en école de plein air de Lille pour enfants à la santé fragile. En 1986, une société immobilière rachète le château et son domaine. Sauvé de la destruction par la mairie qui l'achète en 1988, il est réhabilité pour accueillir des services et baptisé Centre Charles de Gaulle en 1990, pour le centenaire de la naissance à Lille du général, dont le cousin ressemblant n’est autre que notre ancien maire Jules Maillot décédé en 1989. Une partie du parc est lotie en cité pavillonnaire avec une convention de parc pour préserver les plus beaux arbres. Le syndicat d'initiative « Les Amis de Lambersart » créé en 1924 s'installe alors dans l'ancienne conciergerie, seul vestige des dépendances du château. Un totem touristique avec un diaporama accessible sur place par QR code complète la visite. Vous pouvez aussi les retrouver sur notre site internet dans la rubrique « signalétique touristique » ...


Le premier instituteur public connu à Lambersart Au XIXe siècle, en face du cabaret Saint Calixte, 55 rue Bourg, qui a accueilli la 1ère mairie jusque 1833, s'étend une place, la seule d'ailleurs de Lambersart appelée place commune. Elle mesure 50 mètres sur 25. Elle est séparée du cimetière qui entoure alors l'église (qui sera transféré en 1866 au chemin de Lompret) par deux maisons et sera plantée en 1925 de quelques tilleuls (c’est un parking actuellement). La loi Guizot de 1833 impose la construction d’une école communale pour les villages de plus de 500 habitants. Un plan d’aide de l’Etat permet leur construction, ce qui ne sera fait à Lambersart qu’en 1842. Cette école accueille même la mairie en 1874 (voir bulletin n°7). Nous avons la chance d’avoir découvert dans nos archives municipales le texte du recrutement du 1er instituteur connu de la commune, Louis Vandame, mais nous ne connaissons pas le lieu qui servit d’école jusque 1842. La demande de Louis Joseph Vandame, 30 ans, date de novembre 1834 suite au poste laissé vacant à la rentrée d’octobre par la démission du titulaire précédent, resté inconnu. La réponse positive du conseil municipal date de 1835 après avis favorable du comité de l’instruction d’arrondissement. L’installation du nouvel instituteur est un événement dans le village. Elle a lieu en public le 6 septembre 1835 sur la place communale (voir document). Il faut noter la règle du certificat de moralité obligatoire et l’entérinement de la décision par Charles Meurisse, maire depuis 1833. C’est le délégué du comité de l’instruction, Monsieur Delesalle-Desmedt, qui procède à la cérémonie. Louis Vandame restera l’instituteur du village pendant 12 ans, jusque 1847…

BULLETIN HISTORIQUE DE LAMBERSART N°12 - Janvier 2019 Lambersart ville de jardiniers en 1900

Extrait du plan cadastral de 1829

Installation de l’instituteur primaire (septembre 1835)

Recherches du Comité Historique de Lambersart : Didier Delval (état-civil ville), Dominique Pagliaro (archives ville), Gilbert Pattou (Syndicat d’Initiatives), Soizic Léger, Catherine Meersdam et Sylvain Leroy (archives SIVOM), Éric Parize (culture-patrimoine-tourisme ville) et Claude Reynaert (historien, adjoint au maire culture-patrimoine-archives). Textes et photos : Claude Reynaert et Éric Parize Pour nous contacter : Bulletin-historique@ville-lambersart.fr Mairie de Lambersart 19, avenue Clemenceau 59130 Lambersart www.lambersart.fr/bulletin-historique Parution chaque mois sauf juillet-août. Versions numériques disponibles dans la rubrique « retour sur notre histoire ». Responsable de publication : Claude REYNAERT Secrétaire de publication : Éric PARIZE Impression ville de Lambersart

Le ministère de l’agriculture publie en 1900 la liste des pépiniéristes de France par département et commune, établie conformément à l’article 9 de la convention internationale phylloxérique de Berne. La crise du phylloxéra d’origine nord-américaine touche le vignoble européen dès 1864, le Champenois en 1894 et ne touche pas seulement la vigne mais aussi les arbres fruitiers. Cet insecte parasite, un puceron, a ruiné de nombreuses personnes et l’on comprend l’intérêt d’une lutte à l’échelon européen. Trois pépiniéristes se distinguent à Lambersart. Richard Bailly (1818-1913) est célèbre : il crée la variété de poire Beurré Bailly, il est maire pendant 12 ans (1876-1888), il lotit son terrain à la fin de sa vie (avenues du paysagiste Le Nôtre, des botanistes de Jussieu et éponyme). Sa maison familiale au 100, rue de Lille est toujours là. Florimond Secret lotit quant à lui sa pépinière en 1905 (avenues des Tilleuls, des Magnolias et des Aubépines) et fait construire la villa des Clématites au 217, avenue de l’Hippodrome. Le terrain de Louis Artisien entre la rue Georges Boidin et le cimetière de Canteleu a fait place à l’allée Jean Baratte.

SOMMAIRE :

p.1 : des pépinières à Lambersart - dossier central : l’annexe de la 8e mairie, le château Bonte - p.4 : Louis Vandame,1er instituteur public connu de Lambersart (1834)

Bonne année 2019 à tous !


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