Supplément correctif du tableau du livret du centenaire 1914-1918 de Lambersart Quelques informations et portraits retrouvés depuis l’édition du livret du Centenaire en novembre dernier (toujours disponible à l’accueil de la mairie, au pôle animation et au Colysée ainsi que sur le site internet de la ville dans l’onglet « retour sur notre histoire »), nous ont permis de mettre un visage sur quatre poilus en plus des 18 publiés à la fin du tableau de 508 noms, d’en identifier deux et d’en retrouver dans nos cimetières. Seuls Collin Edouard (n°95) et Potié Emile (n°379), ainsi que Decoster Gaston (n°123) et Hasquin Eugène (n°264), gardent un part de mystère…
En épluchant les feuilles du canton « Lille ouest » du recrutement de Lille, objet d’un prochain article, le matricule 136 de l’année 1910 donne le lambersartois Dehaese Isidore Charles, surnom Emile ! Au n°134 de notre tableau, ce soldat gravé sur notre monument « Dehaese Emile » et donné du 110e RI au crayon effacé dans le livre d’or de Lambersart n’avait pu être identifié.
BULLETIN HISTORIQUE DE LAMBERSART N°17 - été 2019 Georges et Gustave Despalier
Henri Ghesquier
Poillon Jean Joseph (n°375 du tableau) gravé sur la stèle de l’église St-Calixte, dont nous avions peu d’informations, et Turpin Jean Joseph et non Jean Baptiste (n°433) au parcours militaire connu et gravé sur le monument aux morts, ne font qu’un ! Le nom de ce caporal est Turpin à l’état-civil, nom du premier mari disparu de sa mère Mathilde née Bailleul qui a dû conserver ce nom pour son fils, mais le père (biologique) qui l’a élevé est Jean Baptiste Poillon, concubin de sa mère. Lestrez Léon (n°328 du tableau ; victime civile ?), aussi sur la stèle St-Calixte (gravé Lestrey), figure avec ses parents JB Lestrez et Joséphine Corbez au cimetière du Bourg dans la liste de l’ossuaire au milieu de la section A. Dans cette liste sont également présents Détant Léon et Podevin Henri, mais sont-ils les Poilus Morts pour la France, que nous citons dans les rangées 188 (Détant Victor Léon ; père : Louis) et 374 (Podevin Henry Albert ; père : Henri) ?... Un soldat non recensé a été trouvé au cimetière de Canteleu, section 8 emplacement 7, sur les indications de la famille Ghesquier : Henri Colpaert, Mort pour la France (mention non gravée sur la tombe) : né le 24-12-1876 à Lille, employé de commerce résidant chemin des Vachers aux Bois-Blancs à Lille en 1897, puis marié à Lambersart le 25-7-1903 à Hortense Ghesquier (sœur d’Henri), matricule 121 classe 1896 de Lille, soldat rappelé en novembre 1914 au 327e RI, tué à l’ennemi, disparu au bois de la Wavrille près de Verdun (Meuse) le 23-2-1916, jugement de décès transcrit le 2-8-1920 à Lomme, lieu de résidence. Il est dans le livre d’or de Lomme. C’est notre 509e nom à vous signaler.
Fernand Prémecque
Stèle TELB
Il s’agissait d’une confusion avec Dehaese Cyrille ou Dehaene Emile, deux autres soldats qui eux sont bien du 110e RI mais ne nous concernent pas. Ce surnom, c’est pour le distinguer de son père Isidore Louis, mort à Lambersart en 1916, contremaître. Emile n’a pas de fiche Mort pour la France (mort réformé). Il est né le 11-8-1890 à Dunkerque, profession d’enquêteur, domicilié 92 avenue Pottier chez ses parents. Rappelé en août 1914 au 84è RI d’Avesnes comme sergent, blessé au bras par balle à Beauséjour le 18-2-1915 lors d’un assaut, il est cité pour son comportement courageux et reçoit la croix de guerre. Il est réformé en septembre 1916 pour tuberculose pulmonaire et décède le 29 janvier 1917 à Petite Synthe (Nord). Emile Dehaese méritait bien de figurer sur notre monument ! Béague Charles (Julien) (n°20 du tableau, oublié gravé) est bien le père de Béague Charles (Jean), 1er nommé sur la face 1939-1945, Mort pour la France le 2-5-1946 chez lui. Tous deux sont au cimetière de Canteleu, section 7 emplacement 98. Enfin, la liste de la belle stèle commémorative de la compagnie TELB (Tramways Electriques de Lille et sa Banlieue, trois lignes à Lambersart, voir photo) sur le mur de l’ancien dépôt Transpole au 39-45 rue Roland à l’angle de la rue Auber (Lille-Vauban), enlevée récemment, comportait onze noms d’employés Morts pour la France figurant parmi nos Poilus : Bienkowski Edmond, Chocquet Gaston (écrit Choquet), Dennequin René, Dubrulle Camille, Hendricx Romain (écrit Hendriex), Lalau Alfred, Legroux (Georges) Élie, Picquart Lucien, Vandembremt Gustave (écrit Vandembrendt), Vandenbroucke Maurice et Wastin Edouard. Lefebvre Paul est un homonyme de celui de notre tableau.
Recherches du comité historique (Eric Parize, Gilbert Pattou, Didier Delval, Catherine Meersdam, Soizic Léger, Sylvain Leroy, Dominique Pagliaro, Joël Marquizeau, Hervé Lépée, Claude Reynaert). Pour nous contacter : Bulletin-historique@ville-lambersart.fr Mairie de Lambersart 19, avenue Clemenceau 59130 Lambersart www.lambersart.fr/bulletin-historique Parution chaque mois sauf juillet-août. Versions numériques disponibles dans la rubrique « retour sur notre histoire ». Responsable de publication : Claude REYNAERT Secrétaire de publication : Éric PARIZE
Impression ville de Lambersart
Quel modèle pour le Poilu de Lambersart ?
Le choix de l’emplacement du monument commémoratif n’est pas simple car l’ancienne place communale du bourg près de l’église Saint-Calixte est désormais trop éloignée de l’hôtel de ville situé à l’angle des avenues de l’Hippodrome et du Bois (Delécaux). Le président du comité d’érection, l’adjoint au maire Auguste Poullier, directeur d’assurances marié à la veuve de Fernand Crépy, propose en 1919 un site à proximité de son Château des Charmettes : la place des Tulipiers. Le lieu est rebaptisé place de la Victoire. L’architecte du monument est Valdant résidant à Lambersart. Pour la sculpture, on fait appel à Henri Augustin Soubricas (1886-1942). Il obtient un prix au salon des artistes français en 1920, en présentant une maquette miniature en bronze du Poilu lanceur de grenade (cette statuette que la mairie a failli avoir en don en 2007 a été vendue en Belgique à un particulier 3000 € !) La ville de Lambersart choisit ce projet, avant la réalisation définitive du monument à la statue de 230 cm de haut sur socle inaugurée le dimanche 13 novembre 1921 (voir ci-dessus carte postale de 1930). Deux mémoires familiales témoignent du modèle de Géo Mars en 1921 Soubricas. Mme Marin de Lille nous a fait don en 2012 d’une statuette en plâtre (dont on trouve des modèles peints sur internet à 200 €), provenant de son grand-père Marcel Glorieux. « Boxeur amateur, il était l’ami de Géo Mars, champion local. Celui-ci a servi de modèle au sculpteur qui lui a donné le plâtre et Géo Mars lui a offert ». Le lambersartois Philippe Liébart expliquait, quant à lui en 2013, que son grand-père résidant avenue Becquart, le chevilleur Henri Sename (1894-1984), du 265e RI, beau-frère d’Henri Soubricas, a servi de modèle. La position illustre d’ailleurs l’épisode du 8 octobre 1918 à l’assaut des tranchées allemandes en Champagne, qui lui a valu la croix de guerre. Les deux histoires sont compatibles : Géo Mars pour son physique (modèle à l’antique d’un lanceur de javelot) et Henri Sename pour son authenticité guerrière (détails des vêtements et Statuettes peintes Henri Sename vers 1939 de l’équipement complet) ont dû servir tous deux de modèles à Soubricas !...
SOMMAIRE :
p.1 : le modèle du Poilu de Lambersart - dossier central : un destin tragique, James W. Young (1892-1916) - p.4 : supplément correctif au livret du Centenaire 1914-18
DOSSIER
UN DESTIN TRAGIQUE :
James William Young (1892-1916) À la fin de la liste alphabétique sur trois faces des militaires « morts pour la France » de la guerre 1914-1918 gravée en haut du monument, nous trouvons le nom de James William Young, 1er ingénieur sous « Marine anglaise ».
La présence d’un soldat anglais ne peut qu’aiguiser la curiosité des chercheurs afin de retrouver les traces de cette personne.
résidant rue Lavoisier avec son épouse Mary Jane Fawcett, et Eugène, mécanicien avenue des Magnolias. James a la double nationalité et est aussi mécanicien. Ce qui lui vaut sans doute, lorsqu’il est mobilisé en 1914 de choisir l’aéronavale anglaise avec le 1er escadron du
Son acte de naissance du 19 septembre 1892 à Lille et le recensement de population de Lambersart en 1906 permettent de mieux connaître la composition familiale. De plus, James et ses parents sont enterrés au cimetière de Canteleu, section 7, emplacement 29. Le père, William Arthur Young (1851-1917), originaire de Leeds, est savonnier, teinturier puis négociant et la mère, Emilie Smith née Darras est sans profession (1852-1928). Ils résident alors tous les trois au n°10-12 avenue du Général Béziat (rebaptisée avenue des Tribunes puis Auguste Poullier). La maison a disparu fin mai 1940 lors du combat de Canteleu de la Poche de Lille. James a deux frères, William Henry, sous-directeur de l’usine paternelle avenue de Boufflers et Royal Flying Corps, Regiment 461 sous le matricule F6760 de la Royal Navy (l’armée de l’air n’existait pas à l’époque et en Angleterre point de conscription mais le volontariat alors). Son nom figure à la fin du registre de la liste alphabétique du recrutement de Lille de 1914 sans numéro car il opte pour l’armée anglaise. Il opère sur le SS18, nom abrégé du ballon dirigeable Sea Scout n°18, basé au Pays de Galles sur l’île d’Anglesey, pour surveiller les sous-marins allemands rentrant en mer d’Irlande. Un accident endommage l’appareil occupé par trois membres d’équipage le 9 octobre 1916 car le train d’atterrissage heurte une vache en plein champ, endommageant l’appareil et le rendant incontrôlable. L’observateur tombe alors au sol, sans gravité. Young, « flight engineer 1st class », c’est-à-dire « mécanicien de vol 1ère classe » (mal traduit
en français sur le monument en 1er ingénieur) et le sous-lieutenant commandant l’appareil sont emportés dans le dirigeable par le vent d’est. L’aéronef heurte violemment la falaise irlandaise le 22 octobre, provoquant la chute de Young qui se noie en mer (relevé des inscriptions funéraires par empreinte). Le sous-lieutenant resté dans l’engin abîmé est sauvé, récupéré par un steamer. L’épisode est relaté dans le livre sorti en 2015 « Wales and the Air War 1914-1918 » d’Alan Phillips. James W. Young fut décoré à titre posthume, il est légitime qu’il figure sur notre monument aux morts.
DOSSIER
UN DESTIN TRAGIQUE :
James William Young (1892-1916) À la fin de la liste alphabétique sur trois faces des militaires « morts pour la France » de la guerre 1914-1918 gravée en haut du monument, nous trouvons le nom de James William Young, 1er ingénieur sous « Marine anglaise ».
La présence d’un soldat anglais ne peut qu’aiguiser la curiosité des chercheurs afin de retrouver les traces de cette personne.
résidant rue Lavoisier avec son épouse Mary Jane Fawcett, et Eugène, mécanicien avenue des Magnolias. James a la double nationalité et est aussi mécanicien. Ce qui lui vaut sans doute, lorsqu’il est mobilisé en 1914 de choisir l’aéronavale anglaise avec le 1er escadron du
Son acte de naissance du 19 septembre 1892 à Lille et le recensement de population de Lambersart en 1906 permettent de mieux connaître la composition familiale. De plus, James et ses parents sont enterrés au cimetière de Canteleu, section 7, emplacement 29. Le père, William Arthur Young (1851-1917), originaire de Leeds, est savonnier, teinturier puis négociant et la mère, Emilie Smith née Darras est sans profession (1852-1928). Ils résident alors tous les trois au n°10-12 avenue du Général Béziat (rebaptisée avenue des Tribunes puis Auguste Poullier). La maison a disparu fin mai 1940 lors du combat de Canteleu de la Poche de Lille. James a deux frères, William Henry, sous-directeur de l’usine paternelle avenue de Boufflers et Royal Flying Corps, Regiment 461 sous le matricule F6760 de la Royal Navy (l’armée de l’air n’existait pas à l’époque et en Angleterre point de conscription mais le volontariat alors). Son nom figure à la fin du registre de la liste alphabétique du recrutement de Lille de 1914 sans numéro car il opte pour l’armée anglaise. Il opère sur le SS18, nom abrégé du ballon dirigeable Sea Scout n°18, basé au Pays de Galles sur l’île d’Anglesey, pour surveiller les sous-marins allemands rentrant en mer d’Irlande. Un accident endommage l’appareil occupé par trois membres d’équipage le 9 octobre 1916 car le train d’atterrissage heurte une vache en plein champ, endommageant l’appareil et le rendant incontrôlable. L’observateur tombe alors au sol, sans gravité. Young, « flight engineer 1st class », c’est-à-dire « mécanicien de vol 1ère classe » (mal traduit
en français sur le monument en 1er ingénieur) et le sous-lieutenant commandant l’appareil sont emportés dans le dirigeable par le vent d’est. L’aéronef heurte violemment la falaise irlandaise le 22 octobre, provoquant la chute de Young qui se noie en mer (relevé des inscriptions funéraires par empreinte). Le sous-lieutenant resté dans l’engin abîmé est sauvé, récupéré par un steamer. L’épisode est relaté dans le livre sorti en 2015 « Wales and the Air War 1914-1918 » d’Alan Phillips. James W. Young fut décoré à titre posthume, il est légitime qu’il figure sur notre monument aux morts.
Supplément correctif du tableau du livret du centenaire 1914-1918 de Lambersart Quelques informations et portraits retrouvés depuis l’édition du livret du Centenaire en novembre dernier (toujours disponible à l’accueil de la mairie, au pôle animation et au Colysée ainsi que sur le site internet de la ville dans l’onglet « retour sur notre histoire »), nous ont permis de mettre un visage sur quatre poilus en plus des 18 publiés à la fin du tableau de 508 noms, d’en identifier deux et d’en retrouver dans nos cimetières. Seuls Collin Edouard (n°95) et Potié Emile (n°379), ainsi que Decoster Gaston (n°123) et Hasquin Eugène (n°264), gardent un part de mystère…
En épluchant les feuilles du canton « Lille ouest » du recrutement de Lille, objet d’un prochain article, le matricule 136 de l’année 1910 donne le lambersartois Dehaese Isidore Charles, surnom Emile ! Au n°134 de notre tableau, ce soldat gravé sur notre monument « Dehaese Emile » et donné du 110e RI au crayon effacé dans le livre d’or de Lambersart n’avait pu être identifié.
BULLETIN HISTORIQUE DE LAMBERSART N°17 - été 2019 Georges et Gustave Despalier
Henri Ghesquier
Poillon Jean Joseph (n°375 du tableau) gravé sur la stèle de l’église St-Calixte, dont nous avions peu d’informations, et Turpin Jean Joseph et non Jean Baptiste (n°433) au parcours militaire connu et gravé sur le monument aux morts, ne font qu’un ! Le nom de ce caporal est Turpin à l’état-civil, nom du premier mari disparu de sa mère Mathilde née Bailleul qui a dû conserver ce nom pour son fils, mais le père (biologique) qui l’a élevé est Jean Baptiste Poillon, concubin de sa mère. Lestrez Léon (n°328 du tableau ; victime civile ?), aussi sur la stèle St-Calixte (gravé Lestrey), figure avec ses parents JB Lestrez et Joséphine Corbez au cimetière du Bourg dans la liste de l’ossuaire au milieu de la section A. Dans cette liste sont également présents Détant Léon et Podevin Henri, mais sont-ils les Poilus Morts pour la France, que nous citons dans les rangées 188 (Détant Victor Léon ; père : Louis) et 374 (Podevin Henry Albert ; père : Henri) ?... Un soldat non recensé a été trouvé au cimetière de Canteleu, section 8 emplacement 7, sur les indications de la famille Ghesquier : Henri Colpaert, Mort pour la France (mention non gravée sur la tombe) : né le 24-12-1876 à Lille, employé de commerce résidant chemin des Vachers aux Bois-Blancs à Lille en 1897, puis marié à Lambersart le 25-7-1903 à Hortense Ghesquier (sœur d’Henri), matricule 121 classe 1896 de Lille, soldat rappelé en novembre 1914 au 327e RI, tué à l’ennemi, disparu au bois de la Wavrille près de Verdun (Meuse) le 23-2-1916, jugement de décès transcrit le 2-8-1920 à Lomme, lieu de résidence. Il est dans le livre d’or de Lomme. C’est notre 509e nom à vous signaler.
Fernand Prémecque
Stèle TELB
Il s’agissait d’une confusion avec Dehaese Cyrille ou Dehaene Emile, deux autres soldats qui eux sont bien du 110e RI mais ne nous concernent pas. Ce surnom, c’est pour le distinguer de son père Isidore Louis, mort à Lambersart en 1916, contremaître. Emile n’a pas de fiche Mort pour la France (mort réformé). Il est né le 11-8-1890 à Dunkerque, profession d’enquêteur, domicilié 92 avenue Pottier chez ses parents. Rappelé en août 1914 au 84è RI d’Avesnes comme sergent, blessé au bras par balle à Beauséjour le 18-2-1915 lors d’un assaut, il est cité pour son comportement courageux et reçoit la croix de guerre. Il est réformé en septembre 1916 pour tuberculose pulmonaire et décède le 29 janvier 1917 à Petite Synthe (Nord). Emile Dehaese méritait bien de figurer sur notre monument ! Béague Charles (Julien) (n°20 du tableau, oublié gravé) est bien le père de Béague Charles (Jean), 1er nommé sur la face 1939-1945, Mort pour la France le 2-5-1946 chez lui. Tous deux sont au cimetière de Canteleu, section 7 emplacement 98. Enfin, la liste de la belle stèle commémorative de la compagnie TELB (Tramways Electriques de Lille et sa Banlieue, trois lignes à Lambersart, voir photo) sur le mur de l’ancien dépôt Transpole au 39-45 rue Roland à l’angle de la rue Auber (Lille-Vauban), enlevée récemment, comportait onze noms d’employés Morts pour la France figurant parmi nos Poilus : Bienkowski Edmond, Chocquet Gaston (écrit Choquet), Dennequin René, Dubrulle Camille, Hendricx Romain (écrit Hendriex), Lalau Alfred, Legroux (Georges) Élie, Picquart Lucien, Vandembremt Gustave (écrit Vandembrendt), Vandenbroucke Maurice et Wastin Edouard. Lefebvre Paul est un homonyme de celui de notre tableau.
Recherches du comité historique (Eric Parize, Gilbert Pattou, Didier Delval, Catherine Meersdam, Soizic Léger, Sylvain Leroy, Dominique Pagliaro, Joël Marquizeau, Hervé Lépée, Claude Reynaert). Pour nous contacter : Bulletin-historique@ville-lambersart.fr Mairie de Lambersart 19, avenue Clemenceau 59130 Lambersart www.lambersart.fr/bulletin-historique Parution chaque mois sauf juillet-août. Versions numériques disponibles dans la rubrique « retour sur notre histoire ». Responsable de publication : Claude REYNAERT Secrétaire de publication : Éric PARIZE
Impression ville de Lambersart
Quel modèle pour le Poilu de Lambersart ?
Le choix de l’emplacement du monument commémoratif n’est pas simple car l’ancienne place communale du bourg près de l’église Saint-Calixte est désormais trop éloignée de l’hôtel de ville situé à l’angle des avenues de l’Hippodrome et du Bois (Delécaux). Le président du comité d’érection, l’adjoint au maire Auguste Poullier, directeur d’assurances marié à la veuve de Fernand Crépy, propose en 1919 un site à proximité de son Château des Charmettes : la place des Tulipiers. Le lieu est rebaptisé place de la Victoire. L’architecte du monument est Valdant résidant à Lambersart. Pour la sculpture, on fait appel à Henri Augustin Soubricas (1886-1942). Il obtient un prix au salon des artistes français en 1920, en présentant une maquette miniature en bronze du Poilu lanceur de grenade (cette statuette que la mairie a failli avoir en don en 2007 a été vendue en Belgique à un particulier 3000 € !) La ville de Lambersart choisit ce projet, avant la réalisation définitive du monument à la statue de 230 cm de haut sur socle inaugurée le dimanche 13 novembre 1921 (voir ci-dessus carte postale de 1930). Deux mémoires familiales témoignent du modèle de Géo Mars en 1921 Soubricas. Mme Marin de Lille nous a fait don en 2012 d’une statuette en plâtre (dont on trouve des modèles peints sur internet à 200 €), provenant de son grand-père Marcel Glorieux. « Boxeur amateur, il était l’ami de Géo Mars, champion local. Celui-ci a servi de modèle au sculpteur qui lui a donné le plâtre et Géo Mars lui a offert ». Le lambersartois Philippe Liébart expliquait, quant à lui en 2013, que son grand-père résidant avenue Becquart, le chevilleur Henri Sename (1894-1984), du 265e RI, beau-frère d’Henri Soubricas, a servi de modèle. La position illustre d’ailleurs l’épisode du 8 octobre 1918 à l’assaut des tranchées allemandes en Champagne, qui lui a valu la croix de guerre. Les deux histoires sont compatibles : Géo Mars pour son physique (modèle à l’antique d’un lanceur de javelot) et Henri Sename pour son authenticité guerrière (détails des vêtements et Statuettes peintes Henri Sename vers 1939 de l’équipement complet) ont dû servir tous deux de modèles à Soubricas !...
SOMMAIRE :
p.1 : le modèle du Poilu de Lambersart - dossier central : un destin tragique, James W. Young (1892-1916) - p.4 : supplément correctif au livret du Centenaire 1914-18