Bulletin historique n°2 décembre 2017

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La création des communes en 1789 Nous n’avons malheureusement pas trace des cahiers de doléances de la paroisse de Lambersart, Lomme ou Frelinghien ont eu plus de chance… Les deux représentants de la paroisse de Lambersart qui sont envoyés à Lille porter les doléances et élire les députés de la gouvernance de Lille pour la réunion des États Généraux de 1789 sont René Joseph Nory, cultivateur (1768-13/9/1838) pour le Tiers État (qui sera par la suite conseiller municipal) et le baron de Jaeghere pour la noblesse. À la suite de la transformation des États Généraux en Assemblée Nationale Constituante, de nouvelles lois vont transformer la démocratie locale. L’Assemblée Nationale décrète la souveraineté nationale et la fin des provinces. Avec la fin de la monarchie absolue disparaissent les structures politiques, administratives, religieuses et judiciaires de l’Ancien Régime. La hiérarchie administrative se décline désormais en département, district, canton et commune. La loi municipale du 14 décembre 1789 édicte dans ses divers articles les modalités de désignation des édiles municipaux. Article 1 : Les municipalités actuellement subsistant en chaque ville, bourg, paroisse ou communauté, sous le titre d’hôtel de ville, mairies, échevinats, consulats, et généralement sous quelque titre et qualification que ce soit, sont supprimées et abolies… Article 2 : Les officiers et membres des municipalités actuelles seront remplacés par voie d’élection… Article 4 : Le chef de tout corps municipal portera le nom de maire… Article 5 : Tous les citoyens actifs de chaque ville, bourg ou communauté pourront concourir à l’élection des membres du conseil municipal… Article 31 : Les notables formeront avec les membres du conseil municipal, le conseil général de la commune… Article 42 : Les officiers municipaux et les notables seront élus pour deux ans et renouvelés par moitié chaque année… Le suffrage est réservé aux hommes de plus de 25 ans payant un impôt. Ce suffrage censitaire exclut les domestiques et les vagabonds. En 1795, la majorité est fixée à 21 ans mais le cens est relevé excluant du corps électoral le quart de la population. Cette organisation municipale a souffert de la dictature révolutionnaire qui s’est exercée à tous les échelons et qui a souvent soumis les corps municipaux à la volonté des comités insurrectionnels. On comprend que la constitution de l’an III (1795) ait voulu concentrer l’administration municipale en créant des municipalités de canton. Pour Lambersart, ce sera Quesnoy sur Deûle et les maires deviennent des délégués dits agents municipaux. La loi du 28 pluviôse de l’an VIII (1800) rétablit l’ancien système avec un maire et un conseil municipal. Le maire est nommé par le préfet. Les communes restent soumises à un régime de tutelle exercée par les autorités du département. Ont participé aux recherches : Eric Parize, Gilbert Pattou, Didier Delval, Catherine Meersdam, Soizic Léger, Dominique Pagliaro, Claude Reynaert. Pour nous contacter : Bulletin-historique@ville-lambersart.fr Mairie de Lambersart 19, avenue Clemenceau 59130 Lambersart www.lambersart.fr/bulletin-historique Responsable de publication : Claude REYNAERT Secrétaire de publication : Eric PARIZE Impression ville de Lambersart

BULLETIN HISTORIQUE DE LAMBERSART N°2- DÉCEMBRE 2017 Un fait divers tragique à Lambersart en 1937 Le 1er mars 1937, Fernand Hubert, 44 ans, ancien combattant, devenu mécanicien-dentiste, arrive au n°4, avenue Becquart à Lambersart chez la veuve Piquet, avec un pied de biche, une chignole, une masse de plomb et un marteau. Il fracture un coffre-fort à l'étage, empoche une somme de 700 francs. En tout cas, le prothésiste «très mal noté, joueur et vivant d'expédients», déjà condamné pour exercice illégal de l'art dentaire en 1927 et escroqueries en 1932, a tué la vieille dame. À l'autopsie, le médecin-légiste releva soixante-dix-sept blessures faites avec un marteau et une mèche de métal. Les inspecteurs de police découvrirent chez Hubert du sang au poignet de son veston, les objets dérobés, une dépense de 450 francs (joués aux courses le lendemain) et une chignole avec une mèche à métaux. Les conclusions du professeur Müller sont accablantes : la mèche présente des surfaces qui s'adaptent correctement aux lésions osseuses du crâne de la victime. Elle a aussi été utilisée pour percer les trous relevés sur la porte du coffre-fort. L’apprenti dentiste a avoué les coups avec une masse en plomb mais a nié son crime à la chignole. Condamné à mort pour assassinat et vols qualifiés, Fernand Hubert est guillotiné le 28 avril 1938 sur la place de la rue Vergniaud à Lille. Sa tête rejoignit celle de sa victime à l’Institut médico-légal… Ce fut la dernière exécution publique à Lille. La dernière en France eut lieu l’année suivante à Versailles. Le coupable à la sortie de son procès à Douai (article et photo d’après journaux d’époque)

SOMMAIRE : p.1 : Insolite - pages centrales, dossier : Le château d’Houchin au Canon d’Or p.4 : La création des communes en 1789


Le château d’Houchin au Canon d’or Le château d’Houchin s’élevait à proximité d’un second château, celui de l’Hermitage. Son fondateur, Guillaume Le Blanc, était un bourgeois de Lille anobli en 1529, dont le père Jean Le Blanc avait été maître de la chambre des comptes de Lille. Le fief de la Cueillerie (grosso modo l’étendue de notre quartier actuel du Canon d’or) lui échoit par mariage avec Philippine, fille de Jean Ruffaut, seigneur de Lambersart & Mouvaux depuis 1528, trésorier à Lille puis Bruxelles au service de l’empereur Charles Quint, roi d’Espagne, duc de Bourgogne et comte de Flandre. La fortune de Jean Ruffaut est considérable. Guillaume Le Blancq possède aussi plusieurs seigneuries et porte le titre de seigneur de la Cueillerie, d’Houchin et de Meurchin. Il sera aussi maître de la chambre des comptes de Lille en 1570. Son château appelé «d’Houchin» est construit en 1535 front à la rue de Lille derrière des douves (site Armoiries d’Alexandre Le Blancq, seigneur de la Cueillerie dans son Armorial de 1560 actuel de la Résidence du Castel Fleuri). De la Cueillerie, il détache en 1544 deux bonniers et demi qui sont érigés en fief pour son fils Alexandre, grand érudit de l’époque, auteur d’un Armorial de Flandre. Son château est achevé en 1550, qu’il appelle « Mon Hermitage ». C’est au château d'Houchin qu’en octobre 1578, une conférence secrète réunit le gouverneur pro-espagnol de Lille Adrien d’Ongnies, seigneur de Willerval et Emmanuel de Lallaing, baron de Montigny, chef des Malcontents (contre les Protestants et contre le roi d'Espagne). Ils y jettent les bases d’une convention qui ramène sous l’obéissance à Philippe II, les catholiques révoltés à la fois contre les protestants et le roi d'Espagne. Par le mariage en 1574 de Jeanne, fille de Guillaume Le Blanc, avec Charles de Montmorency, le fief de la Cueillerie était passé dans cette illustre famille où il devait rester jusqu’à la Révolution. Après que Lille soit annexée au Royaume de France, Louis XIV édicte en 1673 la confiscation des biens ayant appartenu aux Espagnols et aux personnes qui furent au service de l’ennemi. La Cueillerie est alors mise sous séquestre comme propriété de Guillaume de Montmorency, vicomte de Roulers, baron d’Houchin, seigneur de la Cueillerie, puis finalement rendu à son propriétaire en vertu sans doute du droit de non confiscation accordé par les comtes de Flandre aux habitants de la Châtellenie de Lille et confirmé par le roi de France dans la capitulation de la ville en 1667. Le château d’Houchin est incendié lors du siège de Lille en 1708. Le château de l’Hermitage subsiste…

Cet extrait d’un plan terrier de 1733 nous montre le cabaret de la Cayère, ancêtre du cabaret du Canon d’or de 1800 (qui donnera le nom du lieu-dit puis du quartier) et en bas le château d’Houchin rétabli (en fait l’Hermitage) et voisinant avec lui le cabaret et ferme du château (qui est la ferme du Canon d’or, dite longtemps ferme Becquet et par la suite ferme Rouzé, ensuite station-service puis pharmacie de nos jours). Ces deux maisons et leurs jardins constituent le fief de l’Hermitage, non compris au XVIIe siècle dans la vente de la Cueillerie. Le château est racheté en 1806 et le cabaret-ferme en 1816 par Charles Marlier, imprimeur de la Préfecture, royaliste, devenu maire de Lambersart de 1817 à 1830. Charles Marlier (1764-1848), veuf de Julie Meurille et sans enfants, épouse en 1844 la nièce de sa veuve, Catherine Delacroix, pour préserver l’héritage familial ; il a alors 82 ans. Son beau-frère Charles Preuvost-Delacroix est son témoin ainsi que son neveu Charles Eugène Preuvost-Rafin (1814-1888) qui héritera du château au décès de sa tante, veuve Marlier en 1865. Il figure parmi les 30 personnes les plus imposées en 1874. Sa fille Eugénie Preuvost (1859- 1943) se marie à Albert Eugène Legrand (1854-1899) en 1879… (Suite dans le n°3)… Laissons la parole et le dernier mot à François Chon (1812-1898) qui écrit dans ses «Promenades lilloises» en 1886 son point de vue sur le château d'Houchin (l'Hermitage) devenu Castel Fleuri : «Deux lions pacifiques, en faction, défendent la porte d’entrée. L’œil du passant pénétrant dans un jardin d’apparence cossue, aperçoit deux postures élégamment peintes qui représentent, l’un un bon homme fumant sa pipe, l’autre une bonne femme dégustant son lait battu, double emblème de la paix et des plaisirs innocents que l’on goûte en cet heureux séjour. Des fossés d’eau vive donneraient à cette gracieuse propriété un certain air féodal, n’était le chant mélodieux des canards bien nourris qui s’y prélassent à leur aise».


Le château d’Houchin au Canon d’or Le château d’Houchin s’élevait à proximité d’un second château, celui de l’Hermitage. Son fondateur, Guillaume Le Blanc, était un bourgeois de Lille anobli en 1529, dont le père Jean Le Blanc avait été maître de la chambre des comptes de Lille. Le fief de la Cueillerie (grosso modo l’étendue de notre quartier actuel du Canon d’or) lui échoit par mariage avec Philippine, fille de Jean Ruffaut, seigneur de Lambersart & Mouvaux depuis 1528, trésorier à Lille puis Bruxelles au service de l’empereur Charles Quint, roi d’Espagne, duc de Bourgogne et comte de Flandre. La fortune de Jean Ruffaut est considérable. Guillaume Le Blancq possède aussi plusieurs seigneuries et porte le titre de seigneur de la Cueillerie, d’Houchin et de Meurchin. Il sera aussi maître de la chambre des comptes de Lille en 1570. Son château appelé «d’Houchin» est construit en 1535 front à la rue de Lille derrière des douves (site Armoiries d’Alexandre Le Blancq, seigneur de la Cueillerie dans son Armorial de 1560 actuel de la Résidence du Castel Fleuri). De la Cueillerie, il détache en 1544 deux bonniers et demi qui sont érigés en fief pour son fils Alexandre, grand érudit de l’époque, auteur d’un Armorial de Flandre. Son château est achevé en 1550, qu’il appelle « Mon Hermitage ». C’est au château d'Houchin qu’en octobre 1578, une conférence secrète réunit le gouverneur pro-espagnol de Lille Adrien d’Ongnies, seigneur de Willerval et Emmanuel de Lallaing, baron de Montigny, chef des Malcontents (contre les Protestants et contre le roi d'Espagne). Ils y jettent les bases d’une convention qui ramène sous l’obéissance à Philippe II, les catholiques révoltés à la fois contre les protestants et le roi d'Espagne. Par le mariage en 1574 de Jeanne, fille de Guillaume Le Blanc, avec Charles de Montmorency, le fief de la Cueillerie était passé dans cette illustre famille où il devait rester jusqu’à la Révolution. Après que Lille soit annexée au Royaume de France, Louis XIV édicte en 1673 la confiscation des biens ayant appartenu aux Espagnols et aux personnes qui furent au service de l’ennemi. La Cueillerie est alors mise sous séquestre comme propriété de Guillaume de Montmorency, vicomte de Roulers, baron d’Houchin, seigneur de la Cueillerie, puis finalement rendu à son propriétaire en vertu sans doute du droit de non confiscation accordé par les comtes de Flandre aux habitants de la Châtellenie de Lille et confirmé par le roi de France dans la capitulation de la ville en 1667. Le château d’Houchin est incendié lors du siège de Lille en 1708. Le château de l’Hermitage subsiste…

Cet extrait d’un plan terrier de 1733 nous montre le cabaret de la Cayère, ancêtre du cabaret du Canon d’or de 1800 (qui donnera le nom du lieu-dit puis du quartier) et en bas le château d’Houchin rétabli (en fait l’Hermitage) et voisinant avec lui le cabaret et ferme du château (qui est la ferme du Canon d’or, dite longtemps ferme Becquet et par la suite ferme Rouzé, ensuite station-service puis pharmacie de nos jours). Ces deux maisons et leurs jardins constituent le fief de l’Hermitage, non compris au XVIIe siècle dans la vente de la Cueillerie. Le château est racheté en 1806 et le cabaret-ferme en 1816 par Charles Marlier, imprimeur de la Préfecture, royaliste, devenu maire de Lambersart de 1817 à 1830. Charles Marlier (1764-1848), veuf de Julie Meurille et sans enfants, épouse en 1844 la nièce de sa veuve, Catherine Delacroix, pour préserver l’héritage familial ; il a alors 82 ans. Son beau-frère Charles Preuvost-Delacroix est son témoin ainsi que son neveu Charles Eugène Preuvost-Rafin (1814-1888) qui héritera du château au décès de sa tante, veuve Marlier en 1865. Il figure parmi les 30 personnes les plus imposées en 1874. Sa fille Eugénie Preuvost (1859- 1943) se marie à Albert Eugène Legrand (1854-1899) en 1879… (Suite dans le n°3)… Laissons la parole et le dernier mot à François Chon (1812-1898) qui écrit dans ses «Promenades lilloises» en 1886 son point de vue sur le château d'Houchin (l'Hermitage) devenu Castel Fleuri : «Deux lions pacifiques, en faction, défendent la porte d’entrée. L’œil du passant pénétrant dans un jardin d’apparence cossue, aperçoit deux postures élégamment peintes qui représentent, l’un un bon homme fumant sa pipe, l’autre une bonne femme dégustant son lait battu, double emblème de la paix et des plaisirs innocents que l’on goûte en cet heureux séjour. Des fossés d’eau vive donneraient à cette gracieuse propriété un certain air féodal, n’était le chant mélodieux des canards bien nourris qui s’y prélassent à leur aise».


La création des communes en 1789 Nous n’avons malheureusement pas trace des cahiers de doléances de la paroisse de Lambersart, Lomme ou Frelinghien ont eu plus de chance… Les deux représentants de la paroisse de Lambersart qui sont envoyés à Lille porter les doléances et élire les députés de la gouvernance de Lille pour la réunion des États Généraux de 1789 sont René Joseph Nory, cultivateur (1768-13/9/1838) pour le Tiers État (qui sera par la suite conseiller municipal) et le baron de Jaeghere pour la noblesse. À la suite de la transformation des États Généraux en Assemblée Nationale Constituante, de nouvelles lois vont transformer la démocratie locale. L’Assemblée Nationale décrète la souveraineté nationale et la fin des provinces. Avec la fin de la monarchie absolue disparaissent les structures politiques, administratives, religieuses et judiciaires de l’Ancien Régime. La hiérarchie administrative se décline désormais en département, district, canton et commune. La loi municipale du 14 décembre 1789 édicte dans ses divers articles les modalités de désignation des édiles municipaux. Article 1 : Les municipalités actuellement subsistant en chaque ville, bourg, paroisse ou communauté, sous le titre d’hôtel de ville, mairies, échevinats, consulats, et généralement sous quelque titre et qualification que ce soit, sont supprimées et abolies… Article 2 : Les officiers et membres des municipalités actuelles seront remplacés par voie d’élection… Article 4 : Le chef de tout corps municipal portera le nom de maire… Article 5 : Tous les citoyens actifs de chaque ville, bourg ou communauté pourront concourir à l’élection des membres du conseil municipal… Article 31 : Les notables formeront avec les membres du conseil municipal, le conseil général de la commune… Article 42 : Les officiers municipaux et les notables seront élus pour deux ans et renouvelés par moitié chaque année… Le suffrage est réservé aux hommes de plus de 25 ans payant un impôt. Ce suffrage censitaire exclut les domestiques et les vagabonds. En 1795, la majorité est fixée à 21 ans mais le cens est relevé excluant du corps électoral le quart de la population. Cette organisation municipale a souffert de la dictature révolutionnaire qui s’est exercée à tous les échelons et qui a souvent soumis les corps municipaux à la volonté des comités insurrectionnels. On comprend que la constitution de l’an III (1795) ait voulu concentrer l’administration municipale en créant des municipalités de canton. Pour Lambersart, ce sera Quesnoy sur Deûle et les maires deviennent des délégués dits agents municipaux. La loi du 28 pluviôse de l’an VIII (1800) rétablit l’ancien système avec un maire et un conseil municipal. Le maire est nommé par le préfet. Les communes restent soumises à un régime de tutelle exercée par les autorités du département. Ont participé aux recherches : Eric Parize, Gilbert Pattou, Didier Delval, Catherine Meersdam, Soizic Léger, Dominique Pagliaro, Claude Reynaert. Pour nous contacter : Bulletin-historique@ville-lambersart.fr Mairie de Lambersart 19, avenue Clemenceau 59130 Lambersart www.lambersart.fr/bulletin-historique Responsable de publication : Claude REYNAERT Secrétaire de publication : Eric PARIZE Impression ville de Lambersart

BULLETIN HISTORIQUE DE LAMBERSART N°2- DÉCEMBRE 2017 Un fait divers tragique à Lambersart en 1937 Le 1er mars 1937, Fernand Hubert, 44 ans, ancien combattant, devenu mécanicien-dentiste, arrive au n°4, avenue Becquart à Lambersart chez la veuve Piquet, avec un pied de biche, une chignole, une masse de plomb et un marteau. Il fracture un coffre-fort à l'étage, empoche une somme de 700 francs. En tout cas, le prothésiste «très mal noté, joueur et vivant d'expédients», déjà condamné pour exercice illégal de l'art dentaire en 1927 et escroqueries en 1932, a tué la vieille dame. À l'autopsie, le médecin-légiste releva soixante-dix-sept blessures faites avec un marteau et une mèche de métal. Les inspecteurs de police découvrirent chez Hubert du sang au poignet de son veston, les objets dérobés, une dépense de 450 francs (joués aux courses le lendemain) et une chignole avec une mèche à métaux. Les conclusions du professeur Müller sont accablantes : la mèche présente des surfaces qui s'adaptent correctement aux lésions osseuses du crâne de la victime. Elle a aussi été utilisée pour percer les trous relevés sur la porte du coffre-fort. L’apprenti dentiste a avoué les coups avec une masse en plomb mais a nié son crime à la chignole. Condamné à mort pour assassinat et vols qualifiés, Fernand Hubert est guillotiné le 28 avril 1938 sur la place de la rue Vergniaud à Lille. Sa tête rejoignit celle de sa victime à l’Institut médico-légal… Ce fut la dernière exécution publique à Lille. La dernière en France eut lieu l’année suivante à Versailles. Le coupable à la sortie de son procès à Douai (article et photo d’après journaux d’époque)

SOMMAIRE : p.1 : Insolite - pages centrales, dossier : Le château d’Houchin au Canon d’Or p.4 : La création des communes en 1789


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