maison Folie de Lambersart
AU COLYSÉE 11 JUILLET > 20 SEPTEMBRE 2009 Architecture & Ambiance Entrée libre - Le Colysée, avenue du Colysée - Lambersart - berges de la Deûle - métro Bois Blancs, ligne 2 mer. au sam. 14h|19h dim. 13h|19h - renseignements 03 20 006 006 - www.lambersart-festiv.fr/2009
IMP. IMPRESSION DIRECTE SUR PAPIER RECYCLÉ -
EXPOSITION
2009
LAMBERSART ART DÉCO
VILLAS ART DÉCO DE L'AVENUE DE L'HIPPODROME La plus connue est la Villa Sdez, construite par Marcel Boudin en 1932-33 à l'angle des avenues de l'Hippodrome et Foch, pour le patron de la blanchisserie de la rue de la Carnoy. Boudin s'inspire de la Villa de Paul Cavrois (Croix, 1929-32), dont l'architecte français de renommée mondiale est Robert Mallet-Stevens . Le bâtiment art déco moderne est de style paquebot (vigie-hublots-pont avec rambarde). C'était la mode des croisières transatlantiques, d'ailleurs Rob Mallet-Stevens a richement aménagé et décoré des intérieurs de paquebots. Le calepinage en brique de parement flammée de 3 centimètres d'épaisseur assure un revêtement uniforme et homogène de la construction. L'aspect spectaculaire de la villa doit beaucoup à ce radicalisme dans l'usage de la brique, matériau régional employé ici de façon alternative. Sa valeur architecturale est reconnue par l’inscription à l’Inventaire Supplémentaire des Monuments Historiques. Marcel Boudin construit un peu plus loin dans l'avenue de l'Hippodrome la Villa Broly (1935), plus discrète. En face de la Villa Sdez est construite plus tard la Villa Méo des frères belges Méauxsoone, fondateurs de la marque. Un portique assure la liaison avec un atelier-épicerie côté avenue Foch.
309 avenue de l’Hippodrome, angle avenue Foch, vigie
309 avenue de l'Hippodrome, façade
Avenue Foch, portique menant au garage
345 avenue de l’Hippodrome, Villa Broly, Boudin architecte - 1935
15 avenue Foch, ancien atelier Méo
335 avenue de l’Hippodrome - 1935
379 avenue de l’Hippodrome, villa Waché - 1936
287 avenue de l’ Hippodrome, Institut Deligny
330 avenue de l’ Hippodrome, entrée villa Méo (atelier Méo en arrière-plan)
136 avenue de l’ Hippodrome, architecte Pannière
360 avenue de l’Hippodrome, villa éclectique transformée en villa Art Déco
Villa Méo, porte d'entrée
ART DÉCO DES AVENUES DU COLYSÉE, GABRIELLE GROULOIS ET AMIRAL COURBET L'avenue du Colysée est lotie, sur le trottoir impair, avant et après la 1ère guerre mondiale, le rang le plus ancien étant situé près de l'avenue de Dunkerque. Lui succède une série de maisons art déco à rez-de-chaussée surélevé sur garage, dont les terrains sont achetés à l'Institution Ste-Odile dans les années 30. A la place d'une ferme, une belle maison de ville avec garage, couverte de briquettes de parement, compose un bel ensemble dans le virage de cette avenue débouchant sur celle du Colysée. Au n°36 avenue du Colysée on trouve une grande demeure de 1928 avec un bow-window en béton, construite à la place d'une villa éclectique de la Belle Epoque. L'avenue Gabrielle Groulois, nom donné en hommage à la mère des propriétaires de la voie, privée jusque 1936, était déjà prévue dans le plan d'aménagement de Lambersart de 1925 comme prolongement de l'avenue des Tribunes (Poullier). Elle est lotie de 1936 aux années 50 dans le style art déco, majoritairement moderne. Le côté pair, le plus ancien, suivait la rigole de la Tortue, au bord du stade Guy Lefort. L'extrémité côté avenue de l'Hippodrome est occupée par un chalet d'angle.
21 avenue du Colysée
25-27-29 avenue du Colysée
A côté de l'entrée du stade avenue Debuire du Buc, une grande demeure de 1925, dont le propriétaire était d'origine alsacienne à en voir les vitraux et décors sur béton illustrés de cigognes et de la cathédrale de Strasbourg, propose deux belles façades, différentes : l'une en brique côté rue, l'autre en ciment côté stade. L'avenue de l'Amiral Courbet comporte deux trottoirs très différents : l'un est composé de grandes demeures éclectiques de la Belle Epoque, l'autre de maisons de ville dont la construction s'étale des années 1900 à 1930, avec une majorité de maisons de facture art déco traditionnel. Par exemple les maisons symétriques des n°20 et 22 sont réunies par une loggia.
6 avenue Peslin
36 avenue du Colysée - 1928
La 2 bis est l’avenue Groulois, projet 1928
14-16 avenue Groulois
Avenue de l'Amiral Courbet, côté pair 18 avenue Groulois - villa les Orchidées
20 avenue Groulois - villa les Oiseaux
20-22 avenue de l’Amiral Courbet
34 avenue de l’Amiral Courbet
58 avenue Groulois, chalet d’angle art déco
61 avenue Debuire du Buc
42 avenue de l’Amiral Courbet
46 avenue de l’Amiral Courbet
ART DÉCO AVENUE BAILLY-DUCROQUET
En 1930, 40 habitations sont déjà construites avenue Bailly-Ducroquet, dont certaines, avec originalité et démesure. Elles composent des ensembles de style éclectique et pittoresque pour des membres d'une même famille, comme les Claeys, ou des cadres d'une même entreprise. Les architectes en sont Descatoire et Lesaffre notamment. La voie alors privée, devient voie urbaine publique. En 1935 l'avenue est dans son état actuel : des maisons de ville art déco se sont insérées dans les parcelles encore disponibles, dont celle du n° 60, très moderniste, de l'architecte belge Alphonse Stevens, qui a su tirer parti de l'étroitesse de la parcelle. La verticalité de l'édifice est accentuée par un portique en béton, qui coiffe la façade. Sa valeur architecturale est reconnue par l'inscription sur la liste supplémentaire des Monuments Historiques. Une autre particularité de l'avenue Bailly-Ducroquet réside dans son alignement central de platanes. Ces arbres rendent ainsi hommage au propriétaire initial du terrain, pépiniériste. Architecture, urbanisme et paysage n'ont jamais fait aussi bon ménage dans notre zone de protection du patrimoine (ZPPAUP) !
60 - vue générale
60 - portique en béton
7
7-9-11
17-vue d'ensemble
51
72
57
L’avenue et ses platanes
62- 64, architecte agréé Descatoire
64
62
MAISONS ART DÉCO des Avenues Becquart, Président Doumer, Jussieu, Le Nôtre et Marceau, et des rues Abbé Lemire et Delcourt L'avenue Becquart est une voie ancienne, appelée Chemin du Petit Pavé, il fut d'abord loti de l'avenue Pottier à la rue de Lille avant 1910, et entièrement urbanisée de 1920 à 1935 (ancienne avenue Notre Dame) (photo : 4). Donc on y trouve aussi des maisons de style ancien ou pittoresque. L'avenue de Jussieu (photos : 1, 2, 3) fut lotie partiellement à partir de 1910, et s'appelait rue Vandame de l'avenue Becquart à l'avenue Le Nôtre. Elle est entièrement urbanisée en 1935. C'est le cas aussi de l'avenue Le Nôtre (photo : 5). Avec l'avenue Bailly-Ducroquet, elles furent tracées dans le terrain de la pépinière de Richard Bailly, ancien maire de Lambersart. C'est pour cela que les avenues Jussieu et Le Nôtre portent le nom d'une illustre famille de botanistes et d'un célèbre jardinier-paysagiste. L'avenue Marceau (photos : 6, 7, 8, 15) et l'avenue du Président Doumer (photos : 13, 14) (dans sa partie entre la rue Delcourt et l'avenue Becquart, l'autre partie apparaît seulement vers 1930) sont tracées après la 1ère guerre mondiale. Elles sont complétement bâties en 1935, sauf le trottoir pair avenue Doumer occupé par une entreprise qui ferme vers 1936 : les maisons sont construites avant 1939. Notons aussi la présence de quelques beaux chalets pittoresques avenue Marceau. La rue Auguste Delcourt (photos : 9, 10, 16), dont le nom primitif est Auguste Delemer, est lotie de 1920 à 1935 aussi. C'est la rue de l'Abbé Lemire (photos : 11, 12, 17) la plus récente : elle apparaît vers 1930, toutes les maisons sont présentes en 1935.
(1) 20 avenue de Jussieu, frise
(2) 18 avenue de Jussieu, frise
(3) 18 avenue de Jussieu, inscription
(4) 158 avenue Becquart
(5) 3 avenue le Nôtre
(8) 133 avenue Marceau
(9) 7 avenue Delcourt
(6) 77 avenue Marceau (architecte Aurili)
(7) 101à107 avenue Marceau
(10) 7 avenue Delcourt, détail briquette et béton
(11) 11 rue de l’Abbé Lemire, façade béton cannelé
(12) 11 rue de l’Abbé Lemire, luminaire d'époque
(15) 77 avenue Marceau, Aurili architecte
(13) 11 rue de l’Abbé Lemire, grilles d'origine
(13) 69 avenue Doumer
(14) 57-59 avenue Doumer
(16) 7 et 45 avenue Delcourt, Caussinus architecte
ART DÉCO AVENUE DE LA RÉPUBLIQUE D'abord appelée avenue du Bois de la Deûle lors de sa création vers 1925 (la route enjambait le petit canal de la Tortue et rejoignait le “Café des Fleurs” près de la Citadelle Vauban jusque dans les années 60), elle devient avenue de la République en1931, avec la création de la place du même nom à proximité. La construction des maisons, qui s'échelonne des années 20 (côté impair) aux années 50 (côté pair), est à dominante art déco ; cependant l'avenue est parsemée de quelques maisons de ville et chalets pittoresques. Briquettes de parement, rez-de-chaussée aménagé en garage à voiture, vitraux au-dessus de la porte d'entrée ou sur la partie supérieure des fenêtres à baïonnette de style anglais, caractérisent les maisons art déco moderne de l'avenue, comme d'autres des années 30 à 50 de « Lambersart-la-Jolie ».
7 - détail
5 et 7
11
11 - détail
43
45
47
49
18 - La Joliette
22
44
43ter
50-48
MAISONS BOURGEOISES ART DÉCO DES AVENUES DELÉCAUX ET VERDUN
L'avenue Delécaux est, à l'origine, une partie de l'avenue du Bois, aménagée avec l'arrivée de l'hippodrome lillois dans les années 1880. Ses maisons huppées des années 30 sont donc situées face à l'ancien champ de courses. Leur hauteur permettait de suivre les courses hippiques. L'avenue de Verdun, prolongement de l'avenue Boufflers, fut lotie par l'architecte Jules-Clément Lesaffre en 1932-33, commande de l'Union Départementale des Sociétés de Secours Mutuels du Nord pour ses cadres. D'ailleurs Georges Petit, leur président, n'habitait pas loin, avenue des Lilas. Le rang de maisons de facture art déco fait face au parc des Charmettes. Il est composé de 7 couples de maisons jumelles, avec à ses extrémités un immeuble de rapport place de la Victoire (où se tenaient des réunions au rez-de-chaussée), et deux maisons d'angle à l'intersection de la rue Bonte. Gilbert Houviez, architecte du patrimoine et l’un des initiateurs de la création de la zone de protection du patrimoine de Lambersart en 2003, analyse ainsi ces maisons : « Esprit inventif du décor sur 14 parcelles étroites (5m50) ; l'architecte, pour éviter la monotonie, a varié les matériaux, les volumes, les hauteurs et les façades composées de façon binaire. L'emploi de la plaquette de brique orangée fait valoir la variété des baies, des balcons et des bow-windows. L'habitat est rejeté aux étages supérieurs pour laisser place au garage en rez-de-chaussée. Cette belle composition d'ensemble pourrait s'inspirer de l'architecte belge Hankar ». Hankar est l'un des fondateurs de l'Art Nouveau à Bruxelles avec Victor Horta. Cette inspiration fait allusion à la Cité des Artistes de la station balnéaire bruxelloise de Westende, détruite pendant la 1ère guerre mondiale. En quelque sorte Jules Lesaffre aurait rendu un bel hommage aux souvenirs de vacances de la Belle Epoque...
7 avenue Delécaux, architecte Lesaffre - 1935
5 avenue Delécaux
3 avenue Delécaux
111 avenue Delécaux, villa
13 avenue Delécaux, chalet
Avenue de Verdun - 1933, fin des travaux
Avenue de Verdun et rue Bonte, maisons d’angle
Avenue de Verdun - 2009
Avenue de Verdun, maison d’angle
Rue Bonte, maison d’angle
31-33 avenue de Verdun, maisons en binôme
TRADITION DES CHALETS PITTORESQUES ET ÉCLECTISME TARDIF La construction de chalets balnéaires de type anglo-normand à colombages, répandue à la Belle Epoque, se poursuit dans les années 20, teintée de régionalisme : le béton remplace le bois (faux colombage ou absence de colombage) et à la pierre succède la brique. Beaucoup sont placés à des angles de rues pour la vue dégagée. Certaines maisons de ville sont également pittoresques. Notons enfin « La Pagode », pavillon de style extrême-oriental, commande d'un officier à la retraite, nostalgique du Tonkin. Des notables continuent de construire des grandes demeures et des maisons bourgeoises aux styles éclectique, néoflamand ou néogothique, en pierre et brique, jusque 1932.
33 avenue de la République - 1930
40 rue Picavet angle avenue M. Liautey - 1925
54 avenue Bailly Ducroquet
289 avenue de l’ Hippodrome - 1930
84 avenue Marceau, balcon en bois - 1925
73 avenue Marceau, symétrie avec le 71
12 à 16 avenue Bailly Ducroquet 1925-1930, symétrie
24 rue du Bourg Château Delsalle - 1927, architecte Deregnancourt
12 avenue du Colysée
336 avenue de l’ Hippodrome, Pagode, architecte Bonte
29-31 avenue Marceau, villas Samplay et Samsuffy - 1920
DES ARCHITECTES Jules Lesaffre père et fils Jules-Clément Lesaffre, fils (1891-1972) entre à l'école des Beaux-Arts de Lille en 1906. Démobilisé en 1919, il est agréé ensuite architecte des communes de Lambersart (1930), Bourg de Lomme, Frelinghien, Capinghem et Sequedin par la Préfecture du Nord. Sur le plan privé, associé de 1920 à 1932 à son père Jules installé à Lomme (23 rue Victor Hugo), il réalise des constructions nombreuses et variées. Lesaffre s’engage dans les groupements syndicaux d'architectes jusqu’au niveau national. Jules-Clément Lesaffre fut le grand artisan de la reconstruction et de la construction à Lambersart dans l’entre-deux-guerres. J. Descatoire Architecte agréé de la commune de Lambersart dans les années 20, puis travaillant sur le plan privé dans les années 30, il œuvre surtout dans le quartier du Canon d'Or ; son bureau est d'ailleurs 99 avenue Pottier. Armand Lemay fils Fils de l'architecte agréé de Lambersart (années 1900), Armand Lemay travaille sur le plan privé à Lille et à Lambersart dans les grandes avenues. A l'image du grand architecte-décorateur parisien Robert Mallet-Stevens, Lemay propose à ses clients décorations d'intérieur et de jardin, et élargit son activité comme la construction de garages automobiles. Marcel Boudin Fils de l'architecte lambersartois Henri Boudin, il exerce de 1922 à 1939, d'abord maître d'œuvre patenté (ex : chalets angle rue de la Carnoy et Volta) puis il obtient son diplôme d'architecte à l'Ecole Nationale des Beaux-Arts de Paris en 1932, influencé par les Modernistes comme Mallet-Stevens (Villa Cavrois à Croix, 1930-32). Il produit avenue de l'Hippodrome les Villas Sdez (1933) et Broly (1935), et à Lille-Sud l'Observatoire astronomique (1932) notamment.
199 avenue Ste-Cécile, Villa Ste-Cécile, photo de 1931 depuis l’avenue de l’ Hippodrome, architectes Lesaffre
11-13 angle des avenues Foch et Hippodrome, villa néogothique, architecte Lesaffre
131 rue Ste-Cécile - 1927 Lesaffre père et fils
Clients Dumoulin-Delemer, façade - 1923, Lesaffre père
131 rue Ste-Cécile - 1927, Lesaffre père et fils
11 avenue Delécaux, Lesaffre père et fils
Albert Baert Albert Baert (1863-1951) construit la Villa St-Georges (1894) et la Laiterie Moderne (actuel restaurant Hippogrill) avenue de l'Hippodrome, des villas à Malo-les-Bains, les Bains Municipaux de Lille, Dunkerque, et enfin Roubaix (1927-1931) : cette piscine art déco est un sanctuaire de l'hygiénisme triomphant, sur la base de plans d'une abbaye cistercienne. Fermée en 1985, elle est réhabilitée pour accueillir le Musée d’Art et d’Industrie André Diligent en 2001 (architecte Jean-Paul Philippon). Le bureau de Baert est 7 avenue Pottier.
Maison du Comte de Pas - 1932 Lesaffre père et fils
Piscine de Roubaix, bassin en activité - 1931-1985, architecte Baert
Avenue Bailly Ducroquet, client J. Gruson, architectes Lesaffre
219 rue de la Carnoy, chalet, architecte Boudin Musée La Piscine de Roubaix, inauguration en 2001
Garage à Lille, architecte Lemay
Salon avec vitrail, architecte Lemay
Chambre d'enfants 1934, architecte Lemay
LE VITRAIL ART DÉCO INTÉRIEUR
1922 - avenue Leclerc
1933 - avenue Bailly Ducroquet
1930 - avenue Leclerc
1935 - avenue Groulois
Le vitrail diffuse à l'intérieur des habitations la lumière filtrée par ses morceaux de verre colorés, parfois de différents types, agencés et assemblés au fil de plomb. Ils composent ainsi un dessin créé par le peintre-verrier, artificier de la lumière.
Rue de la Carnoy fin années 20
1930 - avenue Debuire du Buc
Avenue de l’Hippodrome, Villa des Roses, Charles Laurant vers 1935
1935 - rue Vaillant, Jean Laurant cubisme
1930 - avenue Debuire du Buc
1938 - avenue Doumer
1938 - avenue Marceau, Largillier
CÉRAMIQUE, MOSAIQUE, STATUETTE et DÉCOR sur BÉTON Quelques décors de petite taille viennent personnaliser les façades art déco aux lignes épurées, et les chalets des années 20 et 30 : décors fleuris à la surface du béton, statuettes et illustrations d'animaux sur céramiques, éléments antiques... Jean Ovestraeten reprend le « Carreau de Canteleu » De Smet et participe à la création de la Société Générale de Céramique en 1920 (aujourd’hui Comar rue des Blanchisseurs). 221 avenue de Hippodrome, tableau 2 cavaliers
Le mosaïste Julien Hovart, 20 avenue Ste-Cécile, continue son activité jusque 1934 dans la cour des mosaïstes (actuel parking du magasin Picard avenue de Dunkerque).
80 avenue du Colonnel Driant, “my house”
350 avenue de l’Hippodrome, aigle
48 avenue de l’Amiral Courbet
224 avenue du Maréchal Leclerc, carreaux de mésanges 1 rue Picavet, chapiteau de colonne d’angle
80 avenue du Colonel Driant
23bis rue Ampère, composition abstraite en céramique
104 avenue du Maréchal Leclerc, face à l'ancienne chapelle de la clinique de la Roseraie 134 avenue de l’ Hippodrome, médaillon initiales A et O
20 avenue Groulois, villa “les oiseaux”
89 avenue Doumer, les scarabées suggèrent l'Égypte
44 bis avenue Marceau, frise
336 avenue de l’Hippodrome, chat sur le toit de la pagode
11 avenue Delécaux, masque de théâtre antique en pierre taillée
330 avenue de l’ Hippodrome , 2 lapins blancs, villa Méo
FERRONNERIES ART DÉCO Des grilles pour délimiter, protéger, décorer : devant le jardinet, sur la porte-fenêtre, en garde-corps. Spirales, finesse du fer forgé des années 20. Figures géométriques abstraites des années 30. Un art joignant l'utile à l'agréable...
6 avenue Peslin
7 avenue de Soubise
15 avenue de Soubise
12 avenue du Colysée
22 avenue de l’Amiral Courbet
49 avenue Delcourt
60 avenue du Colonel Driant
136 avenue de l’ Hippodrome
252 rue de Lille
34 avenue de l’Amiral Courbet
132 avenue de l’ Hippodrome
339 avenue de l’ Hippodrome - 1925
IMMEUBLES ART DÉCO Ce sont pour la plupart des immeubles de rapport, surtout situés à des angles d'avenues, à l'exception du plus étendu, avenue du Colysée. Il a été construit de 1927 à 1929 dans un style art déco traditionnel (photos : 1, 2) par l'architecte Louis Mollet, à l'intérieur du parc de l'Institut Orthopédique (photo : 5), grand bâtiment brûlé en partie en 1918, dont on retrouve une aile rénovée dans les années 30 aux 40-42 avenue de Soubise (photos : 3, 4). L'Union Départementale des Sociétés de Secours Mutuels du Nord a fait ériger trois immeubles reconnus à Lambersart. (1) Vu du stade Guy Lefort-symétrie du bâtiment, avenue du Colysée
(3) Aile gauche originelle (chapelle)
(2) Colonnes du dernier étage, 30 avenue du Colysée
(4) Aile gauche rénovée, 40 avenue de Soubise
(5) L'institut Orthopédique côté parc vers 1900
Le premier, traditionnel, de 1933, porte en haut l'inscription de l'Union, place de la Victoire, l'architecte en est Jules Lesaffre (photo : 6). Il est occupé actuellement au rez-de-chaussée, par la Police Nationale, et sur le côté par la Police Municipale (photo : 7). Le second, de Lesaffre, encore de 1933, moderne, avec ses hublots, est l'immeuble à l'angle de l'avenue Rousseau, prévu pour être la maison des infirmières de la clinique chirurgicale de la Roseraie (photos : 8, 9). Le troisième, d'Armand Lemay fils, entre les deux courants, avec ses bow-windows et ses céramiques bleues animant les deux façades, est situé à l'angle de l'avenue Leclerc (photo : 10).
(6) Photo Lesaffre -1933
Toujours avenue Delécaux, mais en recul derrière un espace vert, à l'angle de l'avenue de la République, se trouve un immeuble moderne de la fin des années 30, mêlant parties de façade en briques et ciment (photos : 11, 12) .
(7) A l' angle actuel des avenues Joffre et Verdun
Au coin de l'avenue Bailly-Ducroquet et de l'avenue Becquart, sur une commande de la société L. Derville et fils, s'érige un bel immeuble dont l'esthétique réside principalement et avec originalité dans son arrondi d'angle (photo : 13). (8) Vue générale
(10) Vue générale
(9) Plan entrée maison des infirmières
L'immeuble de 1937 à la façade très soignée du 44bis avenue Marceau, propose deux fois deux bow-windows superposés en béton armé, ainsi que deux baies avec vitraux dans la travée centrale de circulation (photo : 14). L'immeuble sobre au 14 avenue Peslin est tout en finesse : décors de maçonnerie de briquettes, carreaux de céramique bleue formant frise, et léger angle masqué (photo : 15).
(11) Entrée de l'avenue de la République - 1939
(12) Pan coupé de l'immeuble
(15) Les étages
(13) Façade avenue Bailly-Ducroquet
(14) Vue générale
CLINIQUE CHIRURGICALE DE LA ROSERAIE (1934)
Vue sur l'avenue Rousseau et la grille d'accès d'origine
Entrée de la caserne en 2009 côté avenue Rousseau
Construite de 1931 à 1934 sur les plans de l'architecte Robin, la clinique chirurgicale de la Roseraie est une commande de l'Union Départementale des Sociétés de Secours Mutuels du Nord, sur un terrain de son président, Georges Petit, maire de Lambersart de 1925 à 1929.
Aile-frise en carrelage peint vert turquoise
Détail du portail d'accès
Caserne vue de l'avenue de l'Hippodrome en 2009
De style art déco, sobre et moderne, avec deux ailes symétriques, elle comporte trois accès : - entrée des visiteurs avec grille d'accès chaussée de la Roseraie (actuelle avenue Rousseau) - entrée de service par une allée menant à l'avenue de l'Hippodrome - accès à la chapelle (contenant des chambres mortuaires) avenue Derville (actuelle avenue Leclerc). Occupé par l'armée allemande de 1940 à 1944, puis hôpital de la Croix-Rouge jusque 1946, et maternité Julia Bécourt ensuite, le bâtiment devient à partir de 1956 caserne de deux compagnies républicaines de sécurité, dont la direction est soucieuse du bon entretien de ce patrimoine immobilier public de valeur.
Façade principale
Façade de la chapelle avenue Leclerc (garage actuel de la caserne)
Détail du vitrail de la salle de réunion
Maquette-façade principale
Maquette-façade arrière
Travaux été 1932-façade principale
Travaux été 1932 sur le toit
Façade principale d'accueil-décembre 1932
Jules Lesaffre-Guy Robin - décembre 1932 allée côté avenue de l'Hippodrome
Blason de la compagnie 11 (général Faidherbe)
Blason de la compagnie 12 (lionne). Plan rampe 1er étage
Escalier visiteurs
La mairie remercie les responsables du site pour l'autorisation de prise des photographies et le bon accueil reçu lors de la visite.
LA CITÉ MUTUALISTE DE LAMBERSART 1928-1931
Cité Mutualiste de Lambersart - 1929
Dessin de la chaussée de la Roseraie (extrait) - architecte Lesaffre
HLM par l’architecte Lemay
Avenue Rousseau - 1938
HBM avenue Leclerc - 1931
70 avenue Leclerc, HBM personnalisée
Avenue du Colonel Driant - 1937
En 1925, Georges Petit est élu maire de Lambersart. Ayant de hautes fonctions dans l'Union Départementale des Sociétés de Secours Mutuels du Nord (il en est président à la fin des années 20 et début des années 30), il souhaite développer l'habitat social dans sa ville, ce qu'il propose dans son plan d'aménagement et d'embellissement de Lambersart. Cela tombe bien, la loi Loucheur est votée en 1928 et permet d'aider à la construction des habitations à bon marché (HBM) et des habitations à loyer moyen (ancêtres des HLM), qui font si cruellement défaut en France. Jules Clément Lesaffre (Lesaffre fils), nouvellement nommé architecte agréé de la commune de Lambersart, est chargé de la construction des HBM, tandis que Armand Lemay fils s'occupe des habitations à loyer moyen et des quelques maisons bourgeoises. La Cité Mutualiste de Lambersart est composée de rangs de maisons de 4,80m (HBM) à 5m de large (HLM) dans les avenues de : - la Roseraie (avenue Rousseau, projet modifié par la construction de la clinique chirurgicale mutualiste en 1932) - du bas de l'avenue Derville (avenue Leclerc) - de l'avenue du Colonel Driant et de la rue Roche (la rue Picavet sera ouverte plus tard) - de l'avenue Delécaux, entre les avenues Rousseau et Leclerc Les travaux ont lieu de 1929 à 1931. Les conditions du cahier des charges de la convention Ory (1884-1934) sont respectées : maisons avec jardinets sur trottoir, en retrait de la voie d'une grande largesse. Le rythme des HBM est binaire, souhait de l'union mutualiste du Nord. Un hommage est rendu à Georges Petit en 1931, quand il part à Paris prendre la direction de la Fédération Nationale de la Mutualité Française.
Inauguration des HBM par G. Petit
11 avenue Leclerc, HLM personnalisée
Avenue du Colonel Driant, binôme d’HBM
172 avenue Leclerc, pittoresque
Avenue Delécaux, HBM en construction
HBM, avenue Leclerc - 1935
Avenue Delécaux, rang d’HBM
LA CITÉ FAMILIALE, CITÉ-JARDIN DE LAMBERSART (CONSTRUCTION 1929-1942)
La Société lilloise des Cités-Jardins, présidée par Eugène Duthoit, doyen de la Faculté catholique de Lille, souhaite reloger confortablement des familles nombreuses des courées insalubres de Lille, à la demande de l'abbé Lestienne. Les terrains sont achetés en 1925 près de la ferme du Gros Ballot, l'architecte chargé du projet est Paul Vilain, qui travaille beaucoup avec le diocèse. De 1929 à 1935, il construit les 100 pavillons ainsi que les équipements collectifs comme la chapelle (actuelle salle de l'église), le patronage (salle de la Cité Familiale) et le presbytère (pavillon adapté), l'école de filles, enfin l'église Sainte-Thérèse de 1939 à 1942, dont il manque le clocher, faute d'argent en ces temps difficiles. Hélas elle s'écroule lors d'une tempête en 1998.
Rue de l'abbé Lestienne - 1929
Rue abbé Lestienne - 2009
Eugène Duthoit président Société Lilloise des Cités-Jardins - photo 1909
Vue sur deux maisons place Louise de Bettignies
Projet type 6 rue Lenglet
Maison rue Léon Trulin - 1933
Inauguration de la Cité Familiale Mabille de Poncheville maire - 1934
Société de Gymnastique de la Cité - 1938
Vue sur deux maisons mitoyennes rue Trulin - 1931
Maisons place Louise de Bettignies - 1930
1ère église Ste-Thérèse, dessin de 1939
Enfants rue Abbé Lestienne - 1931
Fête des mères - 1938
Maisons rue Lenglet - 1934
Abbé Cortyl et enfants 1ers coups de pelle de l’église - 1939
Rue Trulin 2009
Chapelle- patronage- presbytère - 1934
LES OUVRAGES PUBLICS :
les écoles, la mairie, la poste, le dispensaire Les écoles publiques Le plan d'aménagement et d'embellissement de 1925 de la municipalité Petit prévoit un groupe scolaire à Canteleu et un autre au Canon d'Or : ces projets se réaliseront. Groupe scolaire de Canteleu, architecte Jules Lesaffre : Ecole de garçons Victor Hugo, 1928 Ecole de filles Maintenon Ecole maternelle Lannoy-Blin École Lannoy-Blin rue des Martyrs de la Résistance
École Maintenon rue Champêtre
École V. Hugo rue Aristide Briand
École Watteau rue Kléber
École Samain 1931
Aile ajoutée en 1939 - place de la République (photo 2009)
Groupe scolaire du Canon d'Or, architecte Descatoire : Ecole de garçons Albert Samain, 1931, aile ajoutée en 1939 (Albert Baert) Ecole de filles Watteau Ecole maternelle La Fontaine, rénovée depuis Les écoles privées Ecole du Sacré-Coeur, architecte Descatoire Ecole de filles Sainte-Thérèse à la Cité Familiale, 1934, architecte Paul Vilain Collège de filles Sainte-Odile : extension art déco de 1935 La Mairie - de 1894 à 1936 dans l'hôtel de ville à l'angle des avenues Delécaux-Hippodrome (détruit en 1964) - en 1937 elle est transférée au château des Charmettes, qui sera incendié par les Allemands fin mai 1940 pour actes de résistance sur la commune. Les P.T.T. Les P.T.T. s'installent en 1929 dans un immeuble de l'architecte Descatoire à l'angle des avenues Delécaux-Leclerc, face à l'ancien hippodrome. Le dispensaire d'hygiène sociale et le bureau de bienfaisance de Canteleu sont construits par l'architecte André Granet de 1929 à 1931 près de l'église.
École du Sacré Coeur avenue Pottier
Enfants du Canon d'Or 1934
Entrée école Ste-Thérèse rue Trenson
Extension collège Ste-Odile - 1935
Détail au-dessus entrée
Bureau de bienfaisance, église de Canteleu Mairie jusque 1936, à l’angle des avenues Hippodrome et Delécaux
Mairie des Charmettes 1937-1940
Maire Vancauwenberghe à gauche devant
La poste en 1929
Le Parc de la Mairie 1937-1940
Inscriptions PTT (photo 2009)
Dispensaire d'hygiène sociale
MONUMENTS DE LA MÉMOIRE DE LA PREMIÈRE GUERRE MONDIALE Lambersart n'était qu'à 8 kms à l'est de la ligne de front des tranchées, et était occupée par l'armée allemande en 1914-1918. Au lendemain de la 1ère guerre mondiale, très meurtrière, l'Etat veut que chaque ville et chaque village de France ait son Monument Aux Morts pour les commémorations.
Comité de 1919
Henri Delécaux maire 1916-1925
En 1919, un comité se forme à Lambersart, sous la houlette de la municipalité du maire Henri Delécaux. Le comité présidé par l'adjoint Poullier collecte des fonds privés : aux 27 000 francs de l'époque des frais de l'architecte P. Valdant, s'ajoutent les 10 000 francs de frais du sculpteur H. Soubricas. Le monument est de qualité, il résiste d'ailleurs aux tirs de l'armée allemande revenue fin mai 1940. Il est gravé sur trois faces, de 394 noms (7500 lettres) de soldats lambersartois morts pour la France en 14-18. La statue du « Poilu à la grenade » en bronze mesure 2m30 de hauteur, et 1m25 x 1m25 à sa base. L'inauguration a lieu en 1923, place de la Victoire. L'Hémicycle et la Tombe du Soldat Inconnu furent inaugurés en 1927 au cimetière de Canteleu. Le projet d'aménagement est l'oeuvre de l'architecte communal Jules Lesaffre, et la statue couchée du Soldat Inconnu est encore de Soubricas. Les Allemands ont leur cimetière paysager rue de Verlinghem, face à la ferme du Mont-Garin.
Statue du Poilu
Dessin P. Valdant, architecte
371 militaires morts pour la France, lors de la 1ère guerre mondiale Place de la Victoire, ancien château des Charmettes en arrière-plan (Mairie 1937-1940)
Rue de Verlinghem, cimetière militaire allemand paysager 1ère guerre mondiale
BLANCHISSERIES, FILATURE DE COTON ET TEINTURERIE Blanchisseries à Lambersart En 1933 elles sont 18 dont 15 à Canteleu. Les blanchisseries Frémaux-Darou (immeuble art déco) et Mayeux, respectivement situées aux 15 et 19, rue des Blanchisseurs sont les plus proches de la rigole de la Tortue, canal de dessèchement des marais de la HauteDeûle. Tandis que les blanchisseries comme Edmé, la dernière en activité, et les autres de la rue Boidin, s'alimentent en eau dans la becque de Lambersart. Les blanchisseries plus éloignées des eaux de surface n’ont qu'à creuser des puits, l'eau souterraine étant stockée dans la couche de sable, telle la blanchisserie Sdez rue de la Carnoy. Filature de coton Crépy Située à Canteleu rue Flament Reboux, à la place de la résidence Lavoisier, l'usine de filature de coton Crépy, spécialisée dans la torsion des fibres, emploie 600 personnes en 1914, 700 en 1925, surtout des femmes ; le nombre atteint même 1650 salariés en 1939 et 2500 en 1945 ! C'est la plus importante de Lambersart, fermant ses portes en 1964, victime de la concurrence asiatique. Voir la filature sur le plan de 1939 à Canteleu-Lambersart.
Avenue Peslin, camion de livraison Frémaux-Daroux
Blanchisseries Frémaux-Daroux et Mayeux au fond
Villa italienne du crémier R. Delecourt, 7bis rue de Verlinghem
Livraison de la blanchisserie Sdez avant 1926
Teinturerie du Nord Visible au centre de ce plan de Lambersart de novembre 1939, c'est la plus importante de la commune. Son fondateur en est Auguste Delcourt. Les conditions de travail sont des plus difficiles : dans la chaleur et l'humidité, ainsi qu'avec les mauvaises odeurs et les produits chimiques de traitement des tissus. Située rue de Lille, à hauteur de l'actuelle rue Edmond Rostand, elle ferme dans les années 50, laissant place au nouveau quartier HLM du Pacot Vandracq.
Détail de la villa Delecourt: architecte Basélis 1935
Ouvrières cheveux attachés - 1900
Usine Crépy vers 1930
Cinquantenaire de la filature en 1939 Teinturerie au centre, filature au sud - novembre 1939
Ouvroir
Jardin d'enfants
Clique des amicales laïques, Bourg et Canon d’Or
Iris football club - années 30
Tennis à la Laiterie, Baratte père - 1930
Mr Lambrette, voiture Aries fleurie - 1928