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LaPrincipauté €2

Le premier journal d'actualité de Monaco

Année XVI • Numéro 141 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “ Le Beausoleil de Monaco ” 6, Boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

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Juillet-Août 2015

• Numéro de Commission Paritaire : 0517 U 81608 • Dépôt légal : à parution • Imprimé sur papier spécial en Union Européenne • Concessionnaire général de publicité : Global Media Associates Sas - Section Publicité • Abonnements : annuel (soit 11 numéros) €20 ; hors Monaco et France +50% • S’adresser à Global Media Associates - Bureau Abonnements ou à http://www.laprincipaute.net/abonnez-vous.html

Dossier Spécial

Photo © DTC

La croisière, nouvelle vague...

Guillaume Rose, directeur du Tourisme et des Congrès

Un été très prometteur

☞  SPECIAL EMPLOI : BILAN POSITIF DU PROGRAMME D'INSERTION DES JEUNES DIPLOMES • pageS 8-9


DOSSIER SPECIAL

La croisière, "nouvelle v Des vacances de luxe à la portée de presque tous qui connaissent dans le monde entier un

DOSSIER

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onaco est une direction touristique d’excellence connue dans le monde entier. Cela ne date pas d’hier. Aujourd’hui la destination Monaco reste au top. Guillaume Rose, le directeur du tourisme, à d’énormes motifs de satisfaction, mais aussi - bien sûr - quelques inquiétudes. Il lui faut anticiper l’évolution du marché, des comportements, l’émergence des concurrences et attirer de nouveaux publics malgré une longue période handicapante de travaux. Le tourisme est un élément capital de l’activité économique pour de nombreux pays. Le terrorisme international l’a bien compris qui dans certains états de la méditerranée en a fait une cible prioritaire pour frapper au cœur. La stabilité de Monaco et la qualité de ses propositions au niveau de la sécurité comme de la qualité de la vie ou de culture renforcent une attractivité mondialement établie. Monaco

g La stratégie choisie par Monaco Mais il faut toujours innover, car la concurrence a de nouveaux visages aussi bien lointains que de proximité notamment dans le secteur des croisières. Nous jetons dans ce numéro un éclairage particulier sur les croisières et les croisiéristes. Ce tourisme de luxe à la portée de presque tous connait dans le monde entier un développement spectaculaire qui en est à ses débuts. Le bateau de croisière c’est de plus en plus un 5 étoiles qui

L'EDITORIAL

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par Roberto Volponi

g Jamais des prix bradés... Il sera donc difficile dans un contexte de grande mutation de la SBM de maintenir le niveau des chiffres de 2014. On a vécu une année de records. Tourisme de loisirs et tourisme d’affaires confondus, le taux d’occupation pour 2014 dans l’ensemble des hôtels de la principauté a été de 65,48 %. Soit une progression de 0,8 % par rapport à 2013. Au mois d’août 2014, le taux d’occupation a aussi battu un record : il a été de 88,29 %. Il s’agit du plus haut taux d’occupation mensuel jamais atteint. Il est bien évident cependant qu’avoir une chambre donnant sur un trou bruyant en travaux est difficile à vendre surtout à un prix élevé. On ne compensera pas par une ouverture au tourisme de masse… Qui n’est pas sollicité mais qui est tout de même présent : 7 millions de passages © Photo MSC

par Patrice Zehr

permet le confort et la visite de nombreuses villes avec des animations et spectacles parfois dignes des grandes revues internationales. La destination Monaco est un plus de prestige pour les grande compagnies internationales. Et c’est une escale motivante dont l’attrait est totalement indépendant des grands travaux qui jusqu’aux abords de l’an 2020 vont rendre plus délicates les offres touristiques de luxe sélectives de la Principauté. Tout est fait, comme les manifestations des fêtes de la musique Place du Casino l’ont démontré, pour masquer la présence des chantiers, mais pour certains ce n’est certes pas suffisant. Ces "certains" sont les touristes fortunés, le cœur de la cible de la stratégie touristique de Monaco, puisque la Principauté ne vise pas le tourisme de masse pour des raisons objectives indiscutables.

annuels peut être et une manne indispensable pour certains restaurants et commerces notamment sur le Rocher. On connaît cependant la position générale exprimée par Guillaume Rose a plusieurs reprises, Monaco vend du rêve et le rêve n’est jamais à prix bradé. Les croisiéristes semblent cependant eux naviguer entre les deux catégories et peuvent concilier luxe et petit masse.

Le nouveau Moïse monégasque et la traversée du désert

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Juillet-Août 2015

© Photo DR

l" le savait bien : ce ne serait pas une simple promenade, mais une longue marche à travers un désert plein d’obstacles et de difficultés. Néanmoins, "il" doit serrer les dents et continuer sans hésitations : il lui faut à tout prix atteindre la terre promise. Le Moïse des temps modernes Biamonti ne se laisse pas décourager par les très mauvais chiffres annoncés le mois dernier, et le peuple de la SBM s’apprête ainsi à le suivre dans cette aventure biblique. Inspiré et soutenu par son Dieu de la finance, le prophète de l’immobilier a su convaincre son peuple de le suivre sagement, grisé par la concession d’un somptueux statut unique. Rien n'y a fait ni le « pharaon des jeux » Eric Elena, ni les nostalgiques du Sporting d’Hiver, submergés par le rejet des débris des démolitions des bulldozers dans la « Mer Rouge » de la Place du Casino. Il ne lui faudra pas 40 ans, comme à son illustre prédécesseur biblique, mais « seulement » 4, ou - plus probablement – 5 ou 6 pour enfin entrevoir la terre promise dessinée par son scribe anglais, Lord Richard Rogers. Au cours de son chemin, il escaladera peut-être le Mont Agel, pour recevoir - sur le green du Golf Club – la table des 10 commandements de l’immobilier du dieu païen de la spéculation, en espérant ne pas retrouver son peuple – fatigué - adorer un veau d’or symbolisant la SBM d’autrefois... Loin d'être un blasphème, ne serait-ce pas plutôt l'inquiétante métaphore du destin qui attend la société-phare de la Principauté dans les prochaines années. Les lourdes pertes enregistrées dans l’exercice qui vient de se clôturer – sans vouloir forcément être pessimiste – ne sont que le début de ce qui pourrait arriver dans l’avenir : il n’y aura plus d'actions Wynn à vendre pour compenser le passif, qui sera de plus aggravé dès l’année prochaine par la fermeture estivale de l’Hôtel de Paris et par l’effort financier conséquent à l’application des augmentations de salaires décidées par l’adoption du statut unique. Le secteur des jeux, désormais délaissé pour se concentrer sur cette colossale opération de spéculation immobilière, va mal, très mal, et les perspectives, dans une telle situation, ne semblent pas favorables. La concurrence se fait de plus en plus acharnée – tant au niveau international que local – et les joueurs eux se sentent négligés : on leur suggère de jouer les touristes plutôt que de jouer au casino, ce qui pourtant demeure la raison principale pour laquelle ils ont choisi de venir à Monaco... Pourquoi resteraient-ils fidèles à un lieu qui leur offre d’être hébergés dans un gigantesque chantier plutôt que des jetons supplémentaires, comme il est d’usage ailleurs ? Mais le choix a été fait et on ne peut plus faire marche arrière : il ne reste qu'à croiser les doigts en espérant arriver à destination le plus tôt possible, et que le résultat final – au moins - tienne ses ambitieuses promesses. Reste que, miser tout sur l’immobilier est une stratégie qui peut se révéler dangereuse à long terme. Ce secteur est traditionnellement un point fort de l’économie monégasque, jusqu’à devenir pour certains un mot de passe pour l’avenir : « Le béton c’est notre pétrole ». Monaco possède plusieurs atouts à offrir aux fortunés de la planète : un climat agréable, une situation géographique unique, un régime fiscal favorable et une sécurité plus que rassurante. Mais comme le pétrole, l’immobilier n’est pas une ressource inépuisable, et de surcroît, elle est très sensible aux caprices du marché. Le prix du mètre carré ne peut pas grimper à l’infini, et quand sa montée arrivera à un niveau excessif, sa chute pourrait engendrer de fortes blessures pour les investisseurs... Viendra alors le jour où parmi les plus fortunés d'aucuns préféreront payer des impôts et s’installer dans une superbe villa avec grand jardin, piscine et... héliport privé, plutôt que de payer le même prix pour un petit appartement bétonné en plein coeur de Monaco... Les pays dont la richesse provient quasiment entièrement du pétrole ont déjà investi leur ressources financières dans la diversification pour assurer leur avenir quand leurs rentes pétrolières s’épuiseront : Monaco devrait d’ores et déjà faire de même avec son « pétrole ».


vague" mondiale du tourisme développement spectaculaire qui en est à ses débuts : une opportunité que Monaco entend saisir à sa manière... LES CHIFFRES

© I m a g e c i t y l a b . c o m . S o u r c e : C r u i s e M a r k e t Wa t c h

Une demande planétaire qui monte

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g Le marché des pays émergents Paradoxalement cependant, on note une baisse sur Monaco alors que le marché explose dans le monde. Cela s’explique par la multiplication des destinations lointaines, par l’accroissement des concurrences de proximité Cannes ou le Var et puis par le roulement des escales programmées par les compagnies. Les croisiéristes qui sont venus deux fois à Monaco préféreront une autre escale pour voir autre chose. En revanche les croisiéristes nouveaux des pays émergents pourront bientôt venir à Monaco. Une fois que les Chinois auront visité l’Asie et l’Australie ils viendront en Méditerranée. Cela ouvre donc de nouvelles perspectives…. A moyen terme. Si ce tourisme est pris en compte et il devrait l’être, il doit être accompagné par les aménagements du port dont on parle toujours mais qui semblent ne pas être une priorité, qui tardent même pour certains. Le croisiériste lointain est donc partie intrinséque des nouvelles vagues de touristes que Monaco doit s’apprêter à recevoir. Pour le moment 5 pays font la course en tête pour la destination Monaco. La France, puis le Royaume-Uni, l’Italie, les Etats-Unis et enfin la Russie. La vague russe, la plus visible, date de 4 ans. Elle est très importante et a résisté à la crise actuelle. L’ année de la Russie à Monaco a contribué fortement à conserver cette clientèle qui adore la Côte depuis le temps des tsars, qui aime dépenser, aime la gastronomie et la culture. g Un positionnement géographique adapté pour attirer la clientèle Les chiffres sont parlants. En décembre 2014, Dubaï a enregistré – 50 % de Russes. Et la Thaïlande – 30 %. En décembre 2014, Monaco, a enregistré + 50 % de Russes par rapport à l’année

u cours de la dernière décennie, la demande pour la croisière dans le monde a augmenté de 77 pour cent, passant de 12 millions à 21,3 millions de passagers. De nouvelles données recensées par l’association internationale des compagnies de croisières CLIA (Cruise Lines International Association) montrent que dans le monde entier, les dépenses de l’industrie de la croisière ont généré un total de 117 milliards de dollars de contribution économique, assurant l’emploi de 891 000 personnes à temps plein avec un total de salaires d’un montant de 38,47 milliards de dollars. «L'industrie de la croisière est véritablement mondiale, rassemblant un mélange de passagers et d’équipage internationaux à la découverte d’itinéraires fascinants et de destinations multiples pour des vacances exceptionnelles sur chaque continent », a déclaré Christine Duffy, Présidente et CEO de CLIA. « Avec ce si grand nombre d’options amusantes et la certitude de vivre des vacances riches en expériences, il n’est pas surprenant que la popularité des vacances en croisière continue de croître. Cette étude montre que la croissance de l’industrie de la croisière contribue également à la hausse des emplois, des revenus mais aussi du chiffre d’affaires dans toutes les régions du monde». «Les chiffres publiés aujourd’hui montrent que presque 45 pour cent de la production mondiale de l’industrie de la croisière ont été générés en Europe». A déclaré Pierfrancesco Vago, Président de CLIA Europe et président exécutif de MSC Croisières. «Incontestablement, l’industrie de la croisière est aujourd’hui un contributeur clé de la reprise économique européenne, créant des emplois et une croissance à un moment où ces derniers se font rares. Du fait que de plus en plus d'Européens choisissent de partir en croisière, que de plus en plus de touristes naviguent sur les eaux européennes et que de plus en plus de navires de croisières soient construits dans les chantiers navals européens, le poids de notre industrie en Europe ne peut que continuer à augmenter dans les années à venir». Ce rapport indépendant est le premier à révéler l’impact économique international de l’industrie de la croisière. Commandé par CLIA à l’institut de recherche et d’analyses BREA (BusinessResearch and Economic Advisers) intitulé The Global Economic Contribution of Cruise Tourism2013 soit “La contribution économique mondiale du tourisme de croisière en 2013” il a établi les points suivants : • 21,31 millions de passagers ont embarqué sur une croisière depuis les ports du monde entier • 55 % des passagers proviennent d’Amérique du Nord (11,82 millions), dont 10,92 millions résidant aux États-Unis. • 30 % des passagers résident en Europe (6,4 millions), dont 1,73 millions au Royaume-Uni et 1,69 millions en Allemagne • Les passagers australiens (833,000 passagers), brésiliens (732,000) et chinois(727,000) sont aussi de grands amateurs de vacances en croisière • La durée moyenne d'une croisière est de 7 jours, avec 3 à 4 escales • L'industrie de la croisière a généré près de 115 millions de visites à la journée de passagers et membres d’équipage dans les ports à travers le monde pour y dépenser une somme moyenne de 126,93 $ par jour. Source : association internationale des compagnies de croisières

dernière. Mais, bien sûr, le tout russe touristique ou immobilier n’est pas une option, la diversification et la recherche de nouvelles vagues restent une priorité. La direction du tourisme est active dans ce domaine Il y a une douzaine de bureaux de représentation à l’étranger : à New York, Londres, Milan, Hanovre, Moscou, New Delhi, Sydney et Tokyo. En janvier 2015, ont ouvert un bureau au Brésil, à Sao Paulo. Et un deuxième à

Singapour. Singapour point important pour le marché de l’Asie, Chine bien sûr mais aussi Indonésie, Taiwan, Japon et Corée du Sud. Pendant les travaux d’ici à 2020, l’objectif nouvelle vague asiatique sera prioritaire : c’est d’Asie que viendra la plus grande nouvelle vague du tourisme, et cette clientèle pourrait dans un premier temps être portée par les croisières pour apprécier, après l’escale, la destination Monaco. Juillet-Août 2015

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DOSSIER SPECIAL

"En progression con

Guillaume Rose, directeur du Tourisme et des Congrès (DTC) de Monaco fait le point su

g Monsieur Rose, comment se présente la saison d’été 2015 ? L’exercice précédent a été je crois très satisfaisant ? Guillaume Rose : " Avant de parler de 2015, je ferai un bref rappel : l'exercice 2014 a effectivement démontré une nouvelle progression des indicateurs hôteliers, la quatrième consécutive depuis 2010. Cette année a été celle de la consolidation des résultats obtenus ces dernières années. Leur origine est à trouver dans deux facteurs : d'abord une image toujours plus positive de notre stable et pacifique Principauté à l'étranger, particulièrement mise à l'honneur lors du mariage du Couple Princier en 2011, et aussi grâce à un travail acharné de la Direction du Tourisme, initié sous Michel Bouquier et développé depuis. Ce travail consiste à être présent sans relâche à la fois sur les marchés mûrs comme l'Europe, l'Australie et les Etats-Unis, mais aussi sur les marchés émergents ou délicats, comme la Russie, la Chine, l'Inde, ou encore le Brésil. Des Bureaux de représentation ont été ouverts dans ces pays, et les équipes de la Direction du Tourisme les sillonnent de manière systématique afin de stimuler les réseaux de vente et y faire parler des avantages de notre destination. Ces avantage sont d'ailleurs nombreux et plaisent au public d'une manière quasi-universelle. On peut ainsi citer pèlemêle parmi les atouts majeurs le Luxe (shopping, spas, hôtels...), le Glamour, la Gastronomie, la Culture, européenne et méditerranéenne, classique et moderne, les grands événements qui se succèdent à un rythme rarement vu ailleurs... Mais il ne faut pas oublier la sécurité, vitale pour le public que nous visons, et l'équipe de football dont les succès entretiennent notre image partout dans le monde ! Quant à 2015, les six premiers mois de l'année sont encore meilleurs que ceux de toutes les années précédentes ! En cumul, nous dépassons à ce jour tous les meilleurs premiers trimestres touristiques des années précédentes. Le succès s’explique en grande partie par les gros congrès que notre Convention Bureau a réussi à attirer cet hiver, mais aussi par les voyageurs individuels venus assister aux nombreux événements internationaux. Ce succès augure d’un été 2015 potentiellement exceptionnel". g Quels sont selon vous les points forts de l’attractivité touristique de Monaco et aussi les points faibles ? GR : "Ce qui fait notre particularité, c’est sans doute que les deux sont intimement liés : parmi nos points forts on citera notre culture du luxe, notre grande exclusivité, notre positionnement haut de gamme et

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DOSSIER

par Roberto Volponi

notre statut de place internationale fertile en événements de haute tenue. Paradoxalement ce sont ces mêmes atouts qui font partie de nos points faibles aux yeux de certains : de grandes sociétés dont la renommée n’est plus à faire craignent parfois d’organiser des congrès à Monaco car ils ont peur que leurs événements soient jugés par leurs clients ou leurs actionnaires comme trop ostentatoires ou festifs. Pourtant, lorsqu’il s’agit d’événements professionnels, le sérieux de la Principauté en tant que destination est impossible à prendre en défaut, et c’est tout le travail de la Direction du Tourisme et de son Convention Bureau de mettre ce professionnalisme en avant. Pour cela, elle est aidée par les forces vives du tissu économique et institutionnel monégasque, qui sont toujours prêts à s’impliquer dans ses démarches, à l’image de la CDE et du Centre Scientifique de Monaco, avec qui nous travaillons en symbiose". g Craignez-vous un impact dissuasif des travaux en cours et des problèmes de circulation ? GR : "Même en période de travaux ou de grands événements, la circulation à l’intérieur de Monaco n’est un problème qu’aux yeux des plus gâtés : ceux qui voyagent dans les grandes capitales mondiales savent ce que veut dire le mot « trafic », qui ne s’applique ici que lorsqu’on parle de l’accès des pendulaires aux entrées de Monaco, quasi-indépendamment des travaux qui s’y déroulent. Les travaux de

rénovation de l’Hôtel de Paris étaient nécessaires, et même indispensables pour rester compétitifs et continuer à faire rêver, ce qui est notre principale raison d’être en tant que destination. Ceux du quartier de Monte-Carlo, au-delà de la nostalgie que l’on peut légitimement éprouver, entrent dans l’ADN de la Principauté : une effervescence d’évolution architecturale, parfois heureuse parfois moins, mais qui est intimement liée à notre succès économique. J’ai confiance dans le nouveau projet, qui pourrait amener un changement pour le meilleur dans la physionomie de la Place du Casino. Là où je suis moins positif c’est dans la façon dont les travaux sont menés : si le piéton n’a pas sa place dans le quartier de Monte-Carlo, qu’il doit effectuer un parcours du combattant pour monter au Boulevard des Moulins ou accéder à la Place du Casino depuis l’Hôtel Hermitage, là il y a un problème. Nous vivons dans un monde hyper-connecté où le moindre incident peut être immédiatement signalé, commenté et vu en ligne par des milliers de prospects. Une réputation est vite abîmée. La nôtre peut d’autant moins se permettre d’erreurs que notre pays vit de son image d’excellence : un seul faux pas peut gâcher mille bonnes attitudes. Chaque chauffeur de taxi, chaque concierge de Palace, chaque conducteur de bus et chaque responsable de chantier doivent en être

conscients. Notre succès est lié à notre attitude collective et à la façon dont chacun assume ses responsabilités à son niveau". g Le tourisme lié aux croisières, connaît une expansion mondiale. Monaco joue cette carte me semble-t-il... GR : "Ces géants de 348 mètres de long qui peuvent accueillir 5000 passagers font cependant escale dans le port voisin de Villefranche d’où les passagers débarquent pour explorer en priorité la Principauté. L’économie mongasque bénéficie donc en ce sens de la proximité d’un autre port dont le positionnement marketing est bien différent. Pour maintenir l’accueil au niveau d’excellence souhaité par les ports et la Direction du Tourisme, nous concentrons donc nos efforts sur des unités de taille moindre mais à fort potentiel. Concentrer ne veut cependant pas dire ne recevoir qu’exclusivement de petites unités. En effet les maisons mères des compagnies de croisières possèdent plusieurs compagnies et il est commercialement nécessaire de recevoir divers types de bateaux. De même la SEPM attire très régulièrement des croisières dont Monaco est le point de départ et/


nstante depuis 5 années"

ur les derniers chiffres de la Principauté, notamment sur le secteur de la croisière, toujours en pleine expansion

g Le tourisme d’affaires représente plus du quart du tourisme total, c’est un créneau important et très rentable, mais il reste très dépendant de la conjoncture économique internationale et de la concurrence. Comment gérer la progression voulue et le risque d’une nouvelle crise ? GR : "Bien sûr, c’est une question centrale, autour de laquelle nous avons mené l’ensemble de la réflexion développée par notre Convention Bureau. La Direction du Tourisme & des Congrès a lancé il y a trois ans un plan d’action pour développer le tourisme d’affaires en répondant à cette double problématique : surmonter le contexte économique fragile et la concurrence accrue. Ce plan est axé tout à la fois : a) Sur le développement de l’activité congrès, en priorité en hiver, par une action commerciale constante aux côtés des partenaires hôteliers et du Grimaldi Forum, notre plus proche allié ; b) Sur la fidélisation des clients existants qui représentent une part significative de l’activité tourisme d’affaires (35% des manifestations professionnelles sont organisées par des clients fidèles et on compte en moyenne plus d’un congrès par mois de plus de 1.000 participants installé à Monaco depuis plus de 10 ans) ; c) Sur la conquête INTERVIEW

de nouveaux marchés, en particulier l’associatif (en Europe) et l’incentive (Etats Unis, Australie, Chine, Russie et Brésil). Nous veillons aussi à maintenir un dialogue permanent entre tous les acteurs du tourisme d'affaires, en particulier Grimaldi Forum, hôtels et agences réceptives. Il n’est pas question de concurrence entre les acteurs monégasques lorsqu’il s’agit de gagner des marchés. Tous doivent parler dans l’intérêt de la destination. Lorsque des questions de concurrence empiètent sur l’intérêt général nous intervenons fermement, et cette politique s’est démontrée jusqu’ici efficace. Nous sommes la seule destination à proposer des offres packagées avec des tarifs harmonisés par catégorie d'hôtels, et des avantages commerciaux offerts par le Grimaldi Forum et les agences réceptives, le tout arbitré et soutenu officiellement par les services du Gouvernement Princier, à savoir la Direction du Tourisme. En 2013, une campagne de communication a égale-

PIERRE-YVES CANTON *

ment été lancée, ciblée sur les professionnels du tourisme d’affaires et les décisionnaires des grandes entreprises. Nous avons pris le parti de surmonter les stéréotypes négatifs liés à l’image de luxe de la Principauté, tels qu’expliqués plus haut, sans casser son image, mais simplement en l’envisageant sous un autre angle, afin de la rendre plus accessible et plus légitime. Pour ce faire, nous avons mis l’accent sur la compétitivité de la Principauté et l’attrait de ses filières d’excellence économique en matière de finance, de nouvelles technologies, de santé qui font aussi le succès de Monaco sur le marché des congrès et des réunions professionnelles. Nous avons défini une nouvelle stratégie de communication et de repositionnement, concrétisée par une nouvelle identité graphique une base line : «Your Event Needs Monaco» et une nouvelle promesse : choisir Monaco pour son expertise afin de garantir le succès de l’événement. Cette campagne s’est vue récompensée en Novembre dernier par l’International Convention and Congress Association (ICCA ), en remportant le prix du « Best Marketing Award 2014 ». En moins de deux ans, notre destination a déjà réussi à changer son image vis-àvis des professionnels et des décisionnaires du secteur et à renouer avec des chiffres positifs. Ce plan d’action se poursuit et entre à présent dans une phase active sur des marchés où il y a de grosses marges de progression, comme aux Etats-Unis, où notre Bureau de New York applique notre politique avec un succès qui lui a déjà valu deux prix professionnels ces deux derniers mois. De bons résultats à Monaco, plus des prix prestigieux dans le monde saluant notre politique du tourisme, c’est la récompense du travail des équipes de la DTC !

DOSSIER

ou d’arrivée. Ce facteur revêt une importance majeure en ce sens que les passagers de ces bateaux sont les plus suceptibles de séjourner dans les hôtels de la Principauté avant et/ou après la croisière. On peut donc dire que les croisières en Principauté suivent le développement du secteur mais sans sacrifier à ce qui fait la particularité de Monaco : Un accueil et une qualité sans faille".

"Privilégier la qualité plutôt que le tourisme de masse"

g Pensez-vous que sa croissance mondiale est un

enjeu suffisamment pris en compte par le gouvernement princier ? PYC : "Le Gouvernement par l’intermédiaire de la SEPM et de la Direction du Tourisme vient de recevoir les résultats des retombées économique sur la Principauté de Monaco de ce secteur en plein développement. Cette démarche semble assez clairement marquer un intérêt sur le bien-fondé de l’intérêt des résultats de cette étude afin d’anticiper un développement raisonné pour l’économie monégasque et donc que cette croissance est bien prise en compte mais qu’elle reste à appréhender afin de bien la gérer".

g Quelles sont selon vous les freins à ce tourisme à Monaco : un choix stratégique de clientèle ou une limitation des capacités d’un port toujours en attente d’une rénovation/transformation pour mise à niveau avec la concurrence ? PYC : "La Principauté ne pourra pas non plus accueillir l’ensemble de la flotte mondiale qui a tendance à construire des méga paquebots et le Gouvernement semble souhaiter privilégier, avec raison, en escale les petites et moyennes unités de luxe en tête de ligne. Selon les années la Principauté accueille annuellement entre 180 et 210 escales de bateaux de croisières. La quantité de navires à quai ne pourra certainement pas beaucoup évoluer compte tenu des évènements organisés dans l’enceinte du Port Hercule, par contre les navires en escale en rade en transit pourraient être augmentés selon les conditions météorologiques (un vent fort contraint les paquebots à ne pas accoster à la digue flottante). Cependant, il faut que la qualité des unités de croisière soit davantage privilégiée plutôt que le volume de passagers sur des unités de croisières de masse. Les travaux d’amélioration des infrastructures des Ports ont été certainement aussi un frein au développement de l’accueil des croisières mais la Principauté, de par sa notoriété, reste toujours une destination prisée ces compagnies qui en font un argument marketing de vente majeur sur leur brochure et qui la destination est particulièrement appréciée des passagers. Il y a de plus en plus une concentration des compagnies qui sont principalement regroupées maintenant : 1) Carnival avec 60% du marché avec les marques Aida, Carnival, Costa Croisières, Hollland America Line, Princess Cruises, Seabourn, 2) Royal Caribbean avec20% du marché avec les marques Royal Caribbean, Celebrity, Azamara et Pullmantur, 3) NCL avec les marques Norwegian Cruise Lines, Regent Seven Sea Cruises et Oceania puis différentes petites compagnies de niche dans différents secteurs (voiliers, yachts, paquebots) de catégorie Premium ou Luxe et les croisières fluviales." (P.Z.) * Président de l’Association Monégasque des Services de Croisières (AMSC) © Photo DR

g Comment se porte le tourisme lié à la croisière à Monaco ? Pierre-Yves Canton : "La Croisière se porte plutôt bien en Principauté et Monaco reste l’unique destination croisière sur la Riviera Française et Italienne (entre Savone et Toulon) en proposant une escale à quai à tout type de navires de croisières en offrant une escale en pleine ville. Le nombre de passagers de croisières visitant la Principauté varie selon les années entre 180,000 et 230,000. La Principauté de Monaco a fait le choix de privilégier les têtes de lignes de petites unités de croisières de luxe pour ses escales à quai. En dehors des retombées directes (taxes portuaires, pilotage, lamanage, remorquage, sécurité) qui sont loin d’être marginales, la dépense moyenne par passager en tête de ligne sur des unités de croisières de luxe est d’un rapport de 1 pour 4 par rapport aux passagers en transit, à quai ou en rade (la dépense moyenne évaluée des passagers d’unités de croisière de la catégorie inférieure Premium est moitié moins importante sans parler de la logistique de l’accueil des croisières de masse qui poserait un vrai problème à Monaco – à moins que l’on propose des liens directs Port-Autoroute sans passer par le centre pour les autocars)"..

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POLITIQUE & SOCIETE

Un Parlement plus moderne par Patrice Zehr

L

g Un texte approuvé presque à l'unanimité... Un texte qui a séduit puisqu’il a été voté à la quasi unanimité sauf par Eric Elena qui voudrait constituer un groupe et en avoir les avantages à lui tout seul. On comprend sa frustration, car la modernisation donne des moyens nouveaux aux élus avec une autonomie budgétaire des groupes constitués et une organisation professionnalisée en leur sein, avec l’arrivée d’assistants parlementaires. Après le nouveau bâtiment digne d’une véritable assemblée législative, un renforcement était attendu de l’efficacité et donc de la visibilité parlementaire. Tout le monde a rendu hommage au texte : aussi bien le Ministre d’Etat Michel Roger que l’ancien président, chef de l’opposition, Jean-François Robillon. Laurent Nouvion, quant a lui, a un peu plus de deux ans des élections, veut s’attribuer l’action politique débouchant sur cette modernisation concrète. J.F Robillon trouve tout de même que Nouvion en fait beaucoup autour de ce texte. Le gouvernement de son côté espère que ce renforcement «matériel et humain» permettra de travailler différemment, sous entendu mieux et plus. C’est le souhait de tout le monde. En effet, le Ministre d'Etat a récemment insisté sur le retard de l'Assemblée dans le travail législatif...

g Plus d'alibi : les élus devront rendre visible leur travail concret Il est vrai que l’"assistant d’élu" permettra de travailler et de préparer les dossiers. C’était pour Alain Ficini vice président de la commission de la législation indispensable. « (...) Mais ce que je retiens avant tout, c’est que ce texte va permettre au CN de fonctionner désormais dans un cadre légal, avec une avancée majeure pour nous, élus, outre la possibilité de constituer des groupes politiques, de disposer dans le futur, de collaborateurs qui vont nous apporter une aide et un soutien important, dont nous avons besoin pour mener à bien notre travail législatif ». Pour Jacques Rit on touche aussi là au point essentiel : « S’agissant des avancées obtenues dans ce texte, la mise en place des assistants d’élus représente une des nouveautés majeures, la forme par laquelle la loi consacre désormais l’existence d’une enveloppe financière destinée à la rémunération des professionnels qui aideront les conseillers nationaux met en exergue la notion de groupe politique, il s’agit, me semble-t-il, d’un excellent moyen de fédérer une majorité en permettant à chaque élu de mettre au service du groupe la quote-part financière dont il sera destinataire ». Les élus devront tout de même prouver l’utilité de cette nouvelle dépense notam-

© Photo CN

POLITIQUE

aurent Nouvion n’aura plus à s’irriter des questions, certes répétitives de la presse, sur le futur cabinet du président. Le cabinet est maintenant acté par la nouvelle loi sur l’organisation et le fonctionnement du Parlement monégasque. Le président du Conseil national attendait, sans avoir l’air pressé, que cela soit inscrit dans les textes et coulé dans le marbre parlementaire, c’est fait. Mais l’arbre du cabinet du président ne doit certes pas cacher la forêt d’une modernisation menée à son terme par Jacques Rit, rapporteur du projet de loi auquel il s’est consacré comme à son habitude avec sérieux et passion.

ment vis-à-vis de ceux qui pensent comme on peut l’entendre au marché : « Certains ne faisaient déjà pas grand-chose, ils en feront encore moins ». L’anti parlementarisme n’a pas de frontière. Le recrutement des « assistants » sera de plus, on s’en doute, surveillé de très prêt. Les parlementaires devront rendre leur travail concret plus visible. g Un Parlement renforcé, mais sans... dérives parlementaristes ! La modernisation pourrait comme toute réforme avoir cependant des conséquences moins positives. Ce qui inquiète le plus sans doute certains monégasques au delà de plaisanteries faciles, c’est un changement de nature et d’esprit de la haute assemblée. Les élus à Monaco ne sont pas des professionnels de la politique, ils sont tous des élus issus en tout cas de la société civile et l’amateurisme a certes des inconvénients graves, mais il a aussi parfois un certain charme. Le CN est une assemblée avant tout de proximité. La professionnalisation du fonctionnement va renforcer la politisation des comportements, c’est inévitable. Il sera plus difficile de "dépolitiser" certains sujets. Laurent Nouvion de son côté a bien insisté, comme d’autres, sur le fait que ce renforcement du parlement n’avait rien avoir avec un glissement vers le parlementarisme. La modernisation de l’institution ne change en effet absolument rien aux équilibres des institutions. Il ne devrait donc rien avoir à en dire, et pourtant cela a été évoqué à plusieurs reprises. Pas de problème institutionnel nouveau, donc. Sauf tout de même que cette modernisation était voulue par le Conseil de l’Europe comme l’a rappelé un élu. Sauf que quand on a les moyens, il est difficile de se brider, le parlement risque mécaniquement de voir augmenter son influence, puisqu’on lui donne les moyens de le faire. Ce sera, le plus souvent, un bien. Les parlementaristes cependant auront une institution mieux adaptée à leur vision du rôle de la haute assemblée. Mais il est vrai qu’à Monaco, promis juré, personne n’est parlementariste...

LE POINT

Chantiers immobiliers : esthétique et faisabilité

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es chantiers sont la preuve permanente du dynamisme de Monaco. Ils bâtissent en se bâtissant l’avenir et dressent des tours de confiance. Bien sûr, ils sont des opérations indispensables pour le logement des nationaux et le développement des activités, mais ce sont toujours des opérations à risque. A risque au niveau de l’esthétique qui est indispensable pour l’attractivité, à risque car ils sont coûteux et les synergies privées publiques parfois instables. Cela a d’ailleurs été mis en lumière au Conseil communal comme au Conseil national autour de différents projets. Le conseil communal et le conseil national ont émis des réserves de natures différentes - avis consultatif pour le conseil communal, vote sur des désaffectations de terrains pour la haute assemblée - sur certains projets immobiliers. Celles du conseil communal seront en partie prises en compte par le Gouvernement Princier. Pour le Conseil national c’est différent… il a le pouvoir de désaffectation, c’est à dire par la loi de bloquer. Le CN vote en général pour ne pas bloquer la construction de logements domaniaux, mais pas sans réserve comme le vote sur le Testimonio II la démontré : 7 voix contre tout de même et une abstention. Pourquoi cette méfiante réticence ? En raison essentiellement du précédent tour Odéon – même si le gouvernement d'aujourd’hui n’est pas celui, il ne faut pas l’oublier, qui a entériné les conditions de construction de la grande tour. Ce précédent a été évoqué a plusieurs reprises et notamment par christophe Steiner…. Qui voit des petits nuages qui pourraient devenir gros. Et de lancer une formule qui résume tout : « Vous avez aimé l’Odéon ? Alors vous allez adorer « Testimonio ! » Et oui au final cela n’a pas été sans douleur pour les caisses de l’état avec : 1. La délivrance par l’Etat de Monaco d’une garantie financière d’achèvement des travaux à la SCI ODEON ; 2. Le consentement de l’Etat de Monaco d'accorder à la SCI ODEON une ligne de crédit de près de 32 millions d’euros ; 3. Une caution solidaire indivisible de 200 millions d’euros. Les paiements étant effectués sur le Fonds de Réserve Constitutionnel. » La désaffectation pour le projet Testimonio II a cependant été voté au regard de l’importance de ce complexe, l’un des derniers de cette dimension comme l’a rappelé le Ministre d’ Etat. Et oui les terrains se font rares et cela impose l’obligation de ne pas se rater. Il y aura 156 logements domaniaux, une école internationale, une crèche, un immense parking et bien sûr des logements privés pour permettre au promoteur de financer les équipements publics et enfin de dégager sa marge... Les élus ont dit oui, mais ils ne veulent pas une répétition de ce qui s’est passé pour Odéon, d'où les rediscussioins qui permettent d'obtenir plus et mieux avec les promoteurs comme l'a souligné Claude Boisson avant un vote positif sur la désaffectation nécessaire à l’autre Tour, celle des Giroflées. Après Odéon, qui sera maintenant jugé aux résultats et à la cohabitation des deux secteurs d’habitation, les élus ont repris à leur compte le titre d’une célèbre comptine "La Tour prend garde". (P.Z.)


"Dynamisme et diversification" Logement, circulation, finance et Europe : Thierry Crovetto, jeune élu de l'UP, fait le point sur les dossiers d'actualité par Patrice Zehr

par Patrice Zehr

g L’UP a changé la donne politique monégasque par un combat historique pour le logement digne dans le domanial des monégasques. Aujourd’hui le problème du logement revient en force, on parle de risque de pénurie mais aussi de dépolitisation nécessaire. Quel est votre sentiment ? TC : "Pendant la campagne électorale, et dès le lendemain des élections, nous n’avons cessé de répéter qu’il y avait pénurie de logements pour nos compatriotes, et qu’il était urgent de mettre en route et de prévoir de nouvelles constructions. Les commissions d’attribution qui ont suivi nous ont malheureusement donné raison, et le gouvernement a progressivement admis cet état de pénurie, et nous avons obtenu l’opération l’Engelin, puis réactivé l’opération Testimonio 2 (dont nous venons de voter la désaffectation) et des opérations intermédiaires à définir. Alors que le manque de logement est, malgré nos efforts, encore bien présent, notamment d’un point de vue qualitatif, il ne faut pas en faire un simple sujet électoral. C’est un droit pour les monégasques de pouvoir se loger convenablement dans leur pays en fonction de leurs besoins, et un devoir des différents constituants de l’Etat de le leur permettre. Nous devons aussi être attentifs au problème de logement des enfants du pays, et c’est pourquoi, nous soutenons le projet de très grand IDA". g Chantiers permanents, circulation de plus en plus difficile, comment gérer sans freiner l’attractivité les embarras de Monaco - un mal nécessaire ou on pourrait faire mieux ? TC : "Le problème de la circulation est préoccupant et c’est en effet un vrai élément d’attractivité. Je pense que c’est un sujet complexe pour lequel il n’existe pas une solution miracle, mais plusieurs pistes vers une amélioration: des parkings de dissuasion avec péages urbains et moyens de transports entre ces parkings et le centre de la Principauté pourraient être des pistes. On pourrait faire mieux sans doute dans le phasage des chantiers, et c’est pour cela qu’on n’a pas compris pourquoi le gouvernement a préféré construire un nouveau parking au dessus du Fairmont plutôt que d’agrandir celui des Boulingrins en profitant de creuser des étages de plus à l’emplacement de l’ancien Sporting d’hiver. Une décision de bon sens aurait pu nous épargner un chantier de plus et ses nuisances… chantier qui du reste a déjà pris du retard finalement". g Puisque c’est votre spécificité, vous êtes un financier, un mot peut-être sur l’état satisfaisant des finances monégasques et l’utilisation de cette remarquable prospérité... TC : "D’un point de vue budgétaire et si l’on regarde le résultat final, on peut être satisfait de notre situation. Mais notre dépendance importante au secteur immobilier pour nos finances publiques et son poids important directement et indirectement au sein de notre économie sont des éléments préoccupants. Comme je le dis souvent, il faut avoir les moyens de ses ambitions, et donc une économie dynamique et diversifiée, pour avoir des recettes fiscales pérennes afin de pouvoir maintenir voire améliorer notre système social qui nous est cher ! Le rôle de l’état est de fixer un cadre favorable à ce développement économique, afin de rendre Monaco attractif pour les entrepreneurs. Pour cela il faut aussi accélérer la modernisation de notre économie par sa régulation législative et là nous avons beaucoup de travail". g Enfin avenir de la place financière, défense plus large des spécificités : avez-vous peur de l’Europe et des négociations en cours ? TC : "En ce qui concerne la place financière, Monaco s’est engagé vers la « on-shorisation », elle aurait peut-être dû le faire plus tôt. On a donc peu d’inquiétude sur ce sujet, et on peut même espérer, en étant optimiste, un accord sur la distribution des produits financiers monégasques au sein de l’Union Européenne.

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g Monsieur Crovetto vous êtes un jeune élu de l’UP, comment vous sentez-vous dans votre parti au sein de la majorité parlementaire Horizon Monaco ? Thierry Crovetto : "Jeune élu, en effet, et même benjamin de l’assemblée… Je me sens très bien au sein de la majorité Horizon Monaco qui regroupe diverses composantes. Nous nous sommes engagés sur un socle commun, mais pour de nombreux sujets, chacun conserve sa liberté, ses priorités et sa sensibilité".

Nous serons de façon générale vigilants concernant les négociations avec l’Union Européenne afin que l’accord de partenariat obtenu soit intéressant pour l’économie de la Principauté et pour les Monégasques et respecte les spécificités de Monaco incluant les professions réglementées".

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SPECIAL PREMIER EMPLOI

Insertion des jeunes STEPHANE VALERI

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SPECIAL

’avenir d’un pays c’est sa jeunesse. Monaco, petit état où la matière grise est un gisement du futur, a besoin de ses diplômés, monégasques et enfants du pays, à Monaco même. Voilà plusieurs années, que sous l’impulsion du Prince souverain, Monaco fait tout pour garder sa richesse intellectuelle et éviter la fuite des cerveaux. C’est pourquoi dés son arrivée au Gouvernement, en février 2010, le conseiller Valeri a initié une commission d’insertion des diplômés. Le but était de lutter contre certains préjugés des entreprises et soutenir les diplômés et expatriés de retour, après les avoir dès bac plus 2 guidés dans des choix d’études. Il y a 5 ans un jeune monégasque ou résident voulant après les études trouver un emploi à Monaco, pouvait être découragé par d’inattendus parcours d’obstacle. Alors que le chômage des diplômés provoque par imprévoyance ou inadaptation dans de nombreux pays des malaises sociaux et même des crises, Monaco a su prendre les devants. Nous avons voulu savoir cependant si les résultats sont au rendez-vous 5 ans plus tard. Questions donc au conseiller Stéphane Valeri, à Maryse Battaglia, chargée de mission, et à Sophie Vincent, chef du service de l'emploi, un dossier illustré également par des exemples concrets aussi bien du côté des entreprises que des diplômés.

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par Patrice Zehr

g Monsieur le conseiller, pourriez-vous nous rappeler l’esprit et les objectifs de la "Commission d’insertion des diplômés" ? Stéphane Valeri : "La CID créée en 2010 résulte d’une volonté du Gouvernement Princier et répond aux souhaits de S.A.S. le Prince Souverain exprimés notamment dans Son discours d’Avènement, de conserver la richesse intellectuelle en Principauté, en offrant et en favorisant, pour les jeunes diplomés monégasques et enfants du pays, d’une part, des perspectives d’avenir et opportunités de travail dans le secteur privé aux monégasques et aux enfants du pays, et d’autre part, en soutenant le retour à Monaco des jeunes diplômés expatriés. Après avoir soutenu cette initiative en tant que Président du Conseil National, j’ai été particulièrement heureux de pouvoir la mettre en œuvre, concrètement, dans mes fonctions actuelles. Placée sous mon autorité, en tant que Conseiller de Gouvernement pour les Affaires Sociales et la Santé, la cellule exécutive a pour mission d’accompagner les jeunes diplômés et de mettre en place des ponts avec les entreprises pour favoriser leurs accès aux emplois qualifiés. Elle constitue une véritable interface développant des liens entre les diplômés de l’enseignement supérieur et le monde du travail. Ainsi, des partenariats d’une durée de trois ans, ont été mis en place entre l’Etat et les Entreprises de la Principauté, au travers d’un Protocole d’accord permettant à l’employeur de bénéficier d’un remboursement des charges, à la condition d’établir un CDI ou un CDD de 2 ans".

g L’action engagée a-t-elle été utile ? SV : "Si l’on fait référence aux résultats, l’on ne peut que se réjouir en affirmant que OUI, l’action engagée, grâce notamment à l’excellent travail de Madame Maryse BATTAGLIA, Chargé de Mission, a été très utile. 660 étudiants et diplômés ont souhaité s’inscrire auprès de la CID, sollicitant un accompagnement immédiat ou ultérieur, dans le cadre d’une mise en relation avec un professionnel de la place, d’une aide dans la recherche d’un stage, de conseils ou d’un 1er emploi. S’agissant des expatriés qui souhaitent revenir au Pays, là aussi, ce lien permet de bénéficier d’un soutien très précieux, d’une base d’accueil, en quelque sorte, qui leur assure une relation directe avec les entreprises partenaires du secteur privé mais également avec les Administrations Publiques. Un accompagnement sur mesure qui, grâce aux 110 entreprises-partenaires, a permis à 152 diplômés de trouver un emploi, dont 72 sont de nationalité Monégasque, mais également de répondre à 100 % aux demandes de stages, inscrits dans le cursus de formation. Les Représentants des Entreprises-Partenaires sont d’ailleurs chaleureusement remerciés chaque année, par S.E. M. le Ministre d’Etat, lors d’une réception, donnée en sa résidence, au cours de laquelle il souligne l’importance de cette collaboration fructueuse. g A t-elle fait tomber des préjugés et facilité le retour de compétences à Monaco dans un gagnant-gagnant entreprises diplômés ? SV : "Je pourrais citer la phrase d’Albert Einstein qui disait “Il est plus facile de désintégrer un atome qu’un préjugé.” Mais, très sincèrement depuis 5 ans, ce frein à l’embauche, lié à la nationalité monégasque tend à s’estomper. En effet, un gros travail d’explication a été mené, il y avait un réel besoin de dialogue pour briser les a priori sur les nationaux et les enfants du pays. La communication du Gouvernement sur l’existence et le travail de la CID, encourage et incite les entreprises à soutenir son action en faveur des jeunes diplômés. Je tiens aussi à souligner l'excellent travail de Mme Maryse Battaglia, chargée de mission au sein de la cellule exécutive. S’agissant du retour des expatriés, la CID joue pleinement son rôle, mais le problème est plus complexe, précisément lorsque ce retour s’inscrit dans un cadre familial. De belles réussites ont déjà été enregistrées, après un travail prospectif de plusieurs mois, pour des nationaux et enfants du Pays, diplômés en Droit et en Finance, par exemple, qui ont pu intégrer des grandes entreprises et occupent ainsi des postes qualifiés. En résumé, le contrat est effectivement « gagnant-gagnant », puisqu’il s’agit de deux partenaires : le diplômé enthousiaste à l’idée de mettre ses compétences au service du Pays, au sein d’une entreprise qui accepte de lui donner sa chance et qui trouve, à son tour, une réponse à des besoins en Ressources Humaines. Elle s’assure ainsi d’un personnel certainement plus stable, car plus attaché à Monaco, parfaitement motivé et aux compétences nécessaires à son développement".

TEMOIGNAGES

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ous avons voulu savoir, bien sûr, si concrètement le système mis en place donnait des résultats. La réponse est indiscutablement oui. Il y a eu des partenariats et des engagements de sociétés dans des secteurs importants de l’économie monégasque du secteur privé. On peut évoquer par exemple le système bancaire, les cabinets d’architectes, mais aussi le shipping ou le yachting. Du côté des diplômés l’accompagnement-orientation a permis de trouver des débouchés choisis. On ne peut tout citer mais, par exemple, le Yacht Club de Monaco a engagé récemment un jeune diplômé monégasque s’étant orienté vers la mer et l'hôtellerie, un cabinet a recruté une jeune architecte monégasque. Autres partenaires très actifs ayant procédé à des recrutements en synergie avec la mission d’insertion, dans le shipping C. Transport Maritime SAM (CTM) - société de shipping - ou dans le système financier la Compagnie Monégasque de Banque. Nous avons demandé son sentiment à une diplômée récemment recrutée grâce à la commission d’insertion. g Karine Imbert : assistante de gestion

« Je suis Karine Imbert et j’ai trouvé mon emploi grâce à la précieuse aide de la commission et l’engagement personnel de Madame Battaglia. Aujourd’hui, j’occupe un poste d’assistante de gestion auprès de Arcora Gestion Monaco SAM depuis 2013. Je me suis inscrite dès mon BAC+2 auprès de la commission, et ensuite chaque année durant mon cursus en grande école de commerce, j’avais un rendez-vous de suivi, on me conseillait et on m’aidait à m’orienter par rapport aux besoins et aux profils recherchés en Principauté, en tenant compte de mes préférences. La commission est un réel soutien pour les jeunes diplômés. Elle propose des alternatives et tient toujours des propos valorisants qui sont motivants pour des jeunes en recherche d’informations ou d’emploi. C’est d’ailleurs en tenant compte de ses conseils que j’ai poursuivi une partie de mon

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Des exemples qui demontrent l'efficacité du programme cursus d’études et de formation. Compte tenu de la conjoncture économique actuelle, la commission a un rôle d’autant plus essentiel et je pense que l’on a beaucoup de chance d’y avoir accès ».

g Lee employeurs ? Autant satisfaits Du côté des employeurs voilà le sentiment de Mme Carla Cademartori, Gestionnaire des Ressources Humaines chez la CTM : « CTM est partenaire de la Commission d'Insertion des Diplômés depuis 2010, et il s'agit d'un partenariat qui fonctionne très bien. Il nous a déjà permis de recruter 3 jeunes diplômés, aux profils très intéressants, parfaitement en corrélation avec nos besoins et notre domaine d'activité. Les contacts sont réguliers, Madame Battaglia, en charge de la Commission, nous envoie régulièrement des CV que nous étudions et pour lesquels nous échangeons ensuite, toujours de manière constructive. Il s'agit vraiment d'une collaboration très agréable et qui se révèle toujours très fructueuse. Il est très important pour CTM, de participer à l'action du Gouvernement en donnant une chance à un jeune diplômé de réaliser une 1ère expérience de qualité ». g Eloge quasiment unanime des deux côtés...

Alors bien sûr tout le monde ne trouve pas toujours chaussure à son pied, il y a bien, parfois, des ratés, et parfois des frustrations… Mais le côté positif l’emporte largement aussi bien auprès des diplômés que des recruteurs du service privé. L’éloge du travail de la commission des jeunes diplômés est quasiment unanime des deux côtés. Cela a le mérite d’exister et cela fonctionne grâce à la disponibilité des responsables à leur suivi attentif : tout le monde est d’accord là-dessus. Une initiative gouvernementale qui paraît adaptée à l’évolution du marché et de ses besoins, comme aux attentes de nombreux diplômés qui veulent vivre et travailler à Monaco. (P.Z.)


s diplômés : bilan positif MARYSE BATTAGLIA

g Vous y avez cru depuis le début ? MB : "Absolument ! Mon expérience de 30 années en qualité de professeur d’économie et gestion administrative, auprès des lycéens des classes de 1ère, Terminales et BTS a forgé ma conviction sur la nécessité de bien intégrer nos diplômés dans le tissu économique monégasque, afin qu’ils puissent accéder à des postes en adéquation avec leur formation. Monaco possède un système éducatif d’excellente qualité et ces jeunes gens font de belles études supérieures. Aussi, les insérer immédiatement à la fin de leurs études ou après quelques années d’expériences acquises à l’étranger constitue, me semble t-il, un enjeu national. Tous les acteurs, du secteur privé et public, se mobilisent en ce sens". g Au niveau du bilan du côté entreprise…. Combien d'entreprises partenaires aujourd’hui et les mentalités ont-elles évolué ? MB : "110 entreprises sont partenaires de la CID. Ce chiffre augmente régulièrement chaque année, puisqu’en fonction des profils de diplômés, je m’efforce de rechercher de nouvelles structures susceptibles d’être intéressées par leurs compétences. Oui, les mentalités évoluent positivement. Il ne s’agissait pas, d’emblée, de vouloir imposer un diplômé à tout prix… mais tout simplement d’essayer, autant que faire se peut, d’anticiper le besoin RH des entreprises en proposant des profils adaptés à leurs domaines d’activités et c’est ici, la clef de la plupart des embauches réalisées. Les nombreux témoignages de professionnels satisfaits de ces recrutements sont la preuve que l’on peut toujours tordre le cou à des préjugés, mais il faut en permanence être vigilant afin d’éviter tout couac (côté entreprise ou diplômé) ; si la bienveillance d’un employeur est requise lors d’un 1er em-

SOPHIE VINCENT

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g Madame Vincent, quelle est la situation de l’emploi des jeunes à Monaco ? Vous avez une cellule dédiée à cette catégorie de la population. Sophie Vincent : "Rattachée au Service de l’Emploi, cette cellule s’adresse aux jeunes de 16 à 26 ans, monégasques, domiciliés à Monaco ou domiciliés dans les communes limitrophes et ayant effectué leur scolarité en Principauté, et ce, quel que soit le niveau de leurs études. Outre ces missions de recherche et de mise en relation avec le monde de l’entreprise, elle leur assure un suivi personnalisé, en proposant à cette population spécifique et rarement préparée à être confrontée au marché de l’emploi, une aide spécialisée. Elle les accompagne par exemple dans la rédaction de leur CV et de leur lettre de motivation, les prépare aux entretiens de recrutement, et encadre de manière générale leurs candidatures auprès des professionnels. Pour l’année 2014, la Cellule Emploi-Jeunes a inscrit et suivi 660 jeunes, représentant 741 dossiers d’inscription (un jeune pouvant s’inscrire à plusieurs reprises et pour des motifs différents au cours d’une même année). S’agissant des recherches de premier emploi, qui sont le cœur de notre mission, on constate que de manière globale, le délai de placement moyen reste proche de 90 jours. En conclusion, même si les jeunes sont forcément touchés par une conjoncture économique qui a pour conséquence un marché de l’emploi tendu, avec une très forte demande et donc une très forte concurrence entre les candidats et des critères de recrutement de plus en plus sélectifs, le Gouvernement Princier a su mettre en place des outils permettant de renforcer l’aide à l’insertion de cette population, qui constitue l’avenir des entreprises. Les résultats en termes de placement restent positifs, et la mise en place de la Commission d’Insertion des Diplômés, avec laquelle nous entretenons bien entendu des liens opérationnels, est également un signal très fort quant à la préoccupation de notre Pays pour cette catégorie de futurs salariés". g En ce qui concerne les jeunes diplômés, avez-vous noté au fil des années une amélioration de leur insertion, notamment avec l'action de la commission ? SV : "L’action combinée du Service de l’Emploi, de sa Cellule Emploi-Jeunes, et de la Commission d’Insertion des Diplômés, tous placés sous l'autorité du Departement des Affaires sociales, ne peut que créer des synergies favorables à l’insertion de nos jeunes. Nous avons bien entendu un fort lien opérationnel avec la CID, et gérons bon nombre de demandes communes, tant des entreprises à la recherche de candidats juniors, que des jeunes en demande d’emploi. Au-delà de cela, la mise en œuvre de cette Commission a permis également de lancer un signal politique très fort aux entreprises, en leur rappelant l’attachement du Gouvernement Princier à ce que nos jeunes trouvent leur place dans notre pays et dans notre modèle économique. Elle a donc également permis une prise de conscience des entreprises, a renforcé leur rôle social, et, plus techniquement a permis d’étoffer notre réseau d’entreprises, permettant ainsi de faciliter encore l’insertion de cette catégorie de demandeurs d’emploi".

ploi, elle doit aussi s’accompagner de la rigueur chez le jeune diplômé". g Pour les diplômés, quel est le bilan de l’insertion dans l’activité privée à Monaco ? MB : "152 diplômés ont été recrutés et 64 sont déjà en CDI. 50 % d’entre eux ont un niveau d’études Bac + 5. Les diplômés en finance et en droit s’insèrent aisément. 100 % des demandes de stages ont été satisfaites, soit 85 stages permettant la validation du cursus universitaire. 95 étudiants ont été mis en relation avec des professionnels de la place afin de recueillir des conseils sur certaines spécialisations, notamment".

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g Vous êtes depuis sa création à la tête de la cellule exécutive de la commission pour l’insertion des diplômés. Maryse Battaglia : "Effectivement, j’ai eu l’honneur de me voir confier cette mission d’accompagnement des jeunes dès bac + 2, afin d’améliorer leur insertion professionnelle, par Stéphane Valeri. Une mission qui revêt deux volets : tout d’abord, le cadre prospectif auprès des entreprises, dont plus d’une centaine, sont devenues partenaires de la CID, acceptant ainsi de participer à cette action, en accueillant des stagiaires ou en proposant un emploi à un jeune diplômé, ou encore, en leur apportant des conseils avisés sur leur cursus de formation. Le second volet est l’accueil des étudiants et diplômés monégasques et résidents que je reçois en entretien individualisé, me permettant de mieux comprendre les aspirations et le projet du jeune, de présenter les pistes possibles d’insertion dans la vie active et les propositions d’actions, de clarifier le cadre de coopération, de structurer la démarche de recherche d’emploi, de stage ou de mise en relation, d’apporter une aide technique et enfin de valoriser le parcours déjà effectué. 660 étudiants et diplômés inscrits, dont 71 % présentent un niveau d’études égal ou supérieur à bac + 4".

g Votre commission a aussi une tache d’orientation et de soutien dès bac plus 2, comment cela se passe-t-il ? MB : "L’orientation est du domaine des Conseillers d’Orientation qui au sein des Etablissements scolaires de la Principauté répondent aux souhaits d’information des jeunes collégiens et lycéens. S’agissant de la CID, il semblait intéressant d’apporter, également, en collaboration avec la Direction de l’Education, de la Jeunesse et des Sports, une information complémentaire aux lycéens des classes de terminales, en proposant une « Après-Midi Découverte professionnelle » sur les secteurs porteurs d’emplois en Principauté : l’Hôtellerie, la Santé, l’Ingénierie, la Comptabilité au travers de la Banque et de l’Expertise Comptable, la profession de Juriste de Banque, la Construction sur le territoire monégasque, l’Informatique et les Nouvelles Technologies et également la Fonction Publique monégasque. L’objectif étant d’aider les lycéens à choisir une orientation et mieux identifier le lien entre le travail scolaire et le parcours de formation qu’ils pourront suivre. C’est par cette action d’information que la CID complète, en aval, son action en matière de soutien à la recherche d’emploi des diplômés. Enfin, c’est dès bac +2 ou +3, que l’étudiant peut avoir besoin de compléments d’informations sur sa formation, et les conseils recueillis auprès des Professionnels sont alors très précieux, dans la mesure où ils lui permettront de mieux répondre aux attentes des employeurs". g Votre action concerne certes les Monégasques, mais aussi les diplômés Enfants du pays ? MB : "Effectivement, la CID s’adresse aux Monégasques et aux Enfants du pays. C’est toute notre jeunesse qui a besoin de l’entreprise à plusieurs étapes de son parcours de formation. Et en finalité, c’est également une chance pour les Entreprises qui trouvent ainsi, dans la jeunesse de notre Pays toutes les ressources, tout le dynamisme dont elles ont besoin pour affronter les défis que leur lance un monde en constante mutation. Je tiens, en conclusion, à souligner l'excellente collaboration avec le Service de l'emploi, au bénéfice de nos jeunes".

CET ÉTÉ, LA MAIRIE DE MONACO VOUS PROPOSE...

Soirées Feux d’Artifice Concerts avant feux d’artifice

Soirées musicales autour du violoncelle avec Adrien Frasse-Sombet, violoncelliste

• Le 18/07 à 20h30 • Le 1/08 et 8/08 à 20h Jardin Exotique de Monaco

Concours International de Feux d’Artifice Pyromélodique de Monaco • • • •

Suisse : 3/07 à 22h Belgique : 18/07 à 22h Italie : 1/08 à 21h30 Slovaquie : 8/08 à 21h30

Chaque tir sera suivi d’un concert sur le Port Monaco : Pop, Rock et Funk

Les Musicales

Du 1er juillet au 26 août 2015 • les vendredis de 21h à 23h30 - Port de Monaco • les lundis et mercredis de 19h30 à 22h - Square Gastaud • les mardis de 19h à 20h30 - Place du Marché

U Sciaratu, le Carnaval Estival du Rocher • Le 24 juillet 2015 à partir de 18h Monaco-Ville

Monaco Contraste

Exposition d’aquarelles de Fabrice Monaci • Du 11 juin au 2 août 2015 Jardin Exotique de Monaco

Johan Creten

The Nature of Clay • Du 4 juillet au 30 août 2015 Ecole Supérieure d’Arts Plastiques Pavillon Bosio

Mise en Serre

Exposition de peintures de l’association MC Nuances • Du 5 août au 27 septembre 2015 Jardin Exotique de Monaco

Retrouvez le programme complet sur www.mairie.mc

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ECONOMIE & FINANCE

SBM, encore un recul des chiffres par Roberto Volponi

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ECONOMIE

a Société des Bains de Mer poursuit sans hésitations sa nouvelle stratégie immobilière épousée par le président délégué Jean-Luc Biamonti. Les résultats consolidés du dernier exercice 2014/2015 - présentés officiellement le 24 juin dernier - reflètent déjà ce choix qui veut privilégier le secteur locatif - jugé plus rentable aux frais des secteurs d'activité plus traditionnels de la société - les jeux et l'hôtellerie - qui affichent encore une fois des chiffres en baisse. Le secteur locatif, en revanche, peut se vanter d'une sensible augmention en pourcentage : mais - pour l'instant - ce secteur en réalité ne contribue qu'en petite partie au chiffre d'affaires global et, surtout, n'est pas créateur d'emplois. Tous les détails ci-après, dans le communiqué officiel diffusé par la SBM.

g Le bilan annuel : jeux et hôtellerie en baisse tandis que secteur locatif progresse La Société des Bains de Mer et ses filiales ont réalisé au cours de l'exercice 2014/2015 un chiffre d'affaires de 452,4 millions d'euros contre 472,5 millions en 2013/2014. La baisse d'activité affecte les secteurs jeux et hôtelier alors que le secteur locatif poursuit sa progression. Le secteur jeux présente un chiffre d'affaires de 196,4 millions d'euros contre 207,9 millions d'euros en 2013/2014, en baisse de 6 %. Cette évolution défavorable résulte essentiellement de la forte baisse des recettes observée au titre du 3ème trimestre, en recul de 40 % par rapport à la même période de l'exercice précédent, alors que le premier semestre affichait une progression de 8 % de l'activité et que le chiffre d'affaires du 4ème trimestre est resté stable par rapport à l'exercice précédent. Au cumul de l'exercice, l'activité des jeux de table présente une baisse de 13 % de ses recettes et le chiffre d'affaires des appareils automatiques s'inscrit en recul de 3 % par rapport à l'exercice précédent. Le chiffre d'affaires hôtelier s'établit à 226,4 millions d'euros contre 237,4 millions d'euros en 2013/2014. Ce recul est tout d'abord la conséquence de la fermeture totale de l'Hôtel de Paris au troisième trimestre, qui a permis de préparer son exploitation partielle pendant les quatre années que dureront les travaux. L'établissement a ré-ouvert fin décembre avec une capacité réduite à 40 chambres environ et présente, au titre de l'exercice 2014/2015, un chiffre d'affaires en recul de 11,5 millions d'euros sur celui de l'exercice précédent. Les recettes du secteur hôtelier ont également été impactées, à hauteur

de 3,9 millions d'euros, par la fermeture des Thermes Marins Monte-Carlo jusqu'à l'achèvement des travaux de rénovation de deux des quatre niveaux de cet établissement. A contrario, les autres établissements hôteliers du Groupe affichent une bonne performance comparée aux réalisations de l'exercice précédent. Le secteur locatif, qui regroupe les activités de location de

boutiques et de bureaux ainsi que les activités des résidences du Monte-Carlo Bay, du Balmoral et des nouvelles villas du Sporting, présente un chiffre d'affaires de 28,9 millions d'euros, soit une augmentation de 11 % par rapport à l'an passé, avec la renégociation de certains baux et la mise en location progressive des nouvelles villas du Sporting. Enfin, le secteur autres activités présente un chiffre d'affaires annuel de 14,8 millions d'euros, stable par rapport à l'exercice précédent.

CHIFFRES

Les membres de la CDE rencontrent l'IMSEE

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Juillet-Août 2015

© Photo CDE

épondant à l’invitation de la CDE, près de 70 entrepreneurs ont assisté mardi 16 juin à une conférence de Lionel Galfré, Directeur de l’IMSEE, à l’occasion du lancement de la nouvelle édition de l’ouvrage statistiques “Monaco en Chiffres”. Une excellente opportunité pour les acteurs économiques présents de découvrir l’étendue des actions de l’Institut, mais aussi de mieux comprendre les évolutions de l’activité économique de Monaco, un marché résolument unique. Dans son discours d’introduction, le Président de la CDE Michel Dotta, également Membre du Conseil Scientifique de l’IMSEE, a rappelé aux entrepreneurs présents l’importance et les avancées fondamentales de cet organisme “essentiel pour mesurer la compétitivité et l’attractivité de la Principauté”. Organisme indépendant créé par le Gouvernement Princier en 2011, l’IMSEE est l’observateur privilégié de la vie économique et sociale de Monaco. Ses réalisations sont déjà nombreuses. L’ouvrage “Monaco en Chiffres” tout d’abord, répertorie toutes les données chiffrées enregistrées en Principauté annuellement. Ce recueil est sans cesse enrichi et optimisé grâce à l’implication croissante de tous les acteurs confiants dans la démarche de l’IMSEE respectant le secret statistique strict. Mais d’autres progrès importants sont à souligner ces dernières années, comme par exemple l’adoption de la Nomenclature d’Activité Française (Code NAF) et le nouveau calcul du PIB per capita qui assurent une comparabilité internationale ou encore le découpage géographique des quartiers qui clarifie le marché immobilier. Par ailleurs, le “Bulletin trimestriel de l’économie” et les “Focus sectoriels” donnent une visibilité conjoncturelle sur l’activité de Monaco et de ses entreprises.

Le résultat opérationnel du Groupe S.B.M. demeure déficitaire à - 31,5 million d'euros contre une perte opérationnelle de - 11,8 millions d'euros pour l'exercice précédent. Cette dégradation résulte de la diminution du chiffre d'affaires jeux, du démarrage des travaux de l'Hôtel de Paris et de son exploitation avec une capacité réduite à 40 chambres, ainsi que de la charge non récurrente de 7,6 millions d'euros constatée sur l'exercice pour prendre en compte les impacts de la nouvelle convention collective des jeux de table en matière d'engagements de retraite. g Résultat financier en progression avec la cession d’actions Wynn Le résultat financier progresse pour s’élever à 41,3 millions d’euros contre 32,9 millions d’euros l'an passé. Les ventes à terme portant sur les 400 000 actions Wynn Resorts, Ltd. que détenait encore la Société ont été dénouées au cours du premier trimestre, se traduisant par l’encaissement de 43,9 millions d’euros et une plus-value de cession de 38,8 millions d’euros. Pour mémoire, une cession pour un nombre identique d’actions avait déjà été opérée en avril 2013, générant alors une plus-value de 32,9 millions d’euros. Enfin, la consolidation par mise en équivalence de Betclic Everest Group, groupe de jeux en ligne dont le Groupe Société des Bains de Mer détient 50%, requiert la prise en compte de 50 % de son résultat pour la période considérée, soit pour la première fois une quote-part positive de 0,4 million d’euros contre une perte de 3,8 millions d’euros l’an passé. Cette évolution traduit la poursuite des actions engagées par Betclic Everest Group pour rationaliser ses coûts de fonctionnement et le développement des activités de paris sportifs. Le Résultat Net Consolidé - part du Groupe ressort en profit de 10 millions d’euros contre un profit de 17,3 millions d’euros pour l'année sociale 2013/2014. En termes de structure financière, les Capitaux Propres - part du Groupe s’élèvent à 680 millions d’euros au 31 mars 2015 contre 498,5 millions d’euros à la fin de l’exercice précédent. Cette variation s’explique par le succès de l’augmentation de capital. Lancée le 25 février 2015, l’augmentation de capital a en effet été intégralement souscrite. Le montant brut de l’opération s’est élevé à 219,9 millions d’euros et s’est traduit par la création de 6.356.171 actions nouvelles. Le règlement-livraison et l’admission aux négociations sur le marché réglementé d’Euronext à Paris des actions nouvelles sont intervenus le 24 mars 2015.Le produit net de l’augmentation de capital constaté au 31 mars 2015 est de 215,6 millions d’euros. Au 31 mars 2015, la Trésorerie nette d’endettement financier du Groupe est positive de 186,2 millions d’euros contre un solde négatif de 15,6 millions d’euros l’exercice précédent. La poursuite du programjme d’investissements a représenté un décaissement de 101,9 millions d’euros sur l’exercice au lieu de 79,6 millions d’euros en 2013/2014.


Le meilleur est à venir. ABONNEZ-VOUS

saison 2015-2016

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INCOMPARABLE

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ECOLOGIE & ENVIRONNEMENT

Grande barrière de cora Un énorme patrimoine natural menacé par les changements climatiques, la dégradation progressive

ECOLOGIE

par Anouchka Filc

C

hangements climatiques, dégradation de la qualité de l’eau, activité touristique outrancière, pêche illégale et industrialisation de la côte sont autant de menaces directes pour la grande barrière de corail dont les ressources ne cessent de s’épuiser. Une situation à risque qui préoccupe tous les spécialistes mondiaux de l’environnement et en premier lieu, le Musée Océanographique de Monaco qui fut précurseur dans la culture du corail en captivité.

g Plongée en eau trouble 27 années : C’est le temps qu’il aura fallu pour mettre en péril la moitié des coraux vivants de la grande barrière de corail. Le plus grand système de récifs coralliens de la planète, apparu il y a de cela 10 000, est en danger de mort. Une quarantaine de menaces directes sont pour l’heure répertoriées par les autorités Australiennes et par les membres de la communauté scientifique. Sur cette liste non exhaustive et, hélas temporaire, l’industrialisation sauvage et l’exploitation systématique de la ressource charbonnière. L’activité industrielle se multiplie en même temps que se développe le trafic portuaire dans la région de Cairns en particulier. Cette croissance nécessite le dragage de prés de 51 millions de mètres cube de fonds Océaniques, « Soit assez de sable pour remplir 49 fois l’Empire State Building » voilà ce qui ressort du dernier rapport du Fond mondial pour la nature (WWF). Une expansion folle aux conséquences dramatiques selon Gemma Plesman chef de file de la Australian Marine Conservation « Le dragage, ditelle, est une énorme menace pour les eaux de la grande barrière. Le sable, l’argile et la roche sont déterrées sans aucune précaution. Les sédiments

ainsi rejetés peuvent dériver sur plus de 100 kilomètres, ruinant la qualité de l’eau et recouvrant les herbiers et les coraux ! » Mais, aussi paradoxal que cela puisse paraitre, l’Australie joue un double jeu face à cette situation. Multiplications des actions de protection du site d’un côté, contre rêves de grandeur industrielle alimentée par le développement économique de l’autre. Le problème s’avère vite insoluble lorsque l’enjeu est la plus prestigieuse réserve marine de la planète ; car loin de ses rêves écolos, le pays veut aussi doubler la capacité d’exportation du charbon de l’Etat du Queensland pour atteindre 637 millions de tonnes

INITIATIVE

La pouponnière du Musée Océanographique

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© Photo MOM

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e Musée Océanographique de Monaco fut un pionnier dans la culture du corail en captivité. Pour éviter les collectes en milieu naturel et pour sensibiliser le public à l’incroyable richesse récifs coralliens, le Musée s’est lancé dés 1989 dans la culture du corail. C’est à l’occasion d’une expédition à Djibouti que l’expérience a commencé avec le prélèvement de plusieurs espèces de coraux durs. Ces coraux en provenance de la Mer Rouge ont alors été transférés au Musée pour un programme de reproduction par une simple technique de bouturage. Il s’agit de coller des fragments de coraux sur des petits supports ou de les suspendre à un fil de nylon. Pour réussir une reproduction, il faut une qualité d’eau irréprochable, une intensité lumineuse proche de celle du soleil et une stabilité physico-chimique parfaite. Aujourd’hui cette méthode d’avant-garde permet d’alimenter en coraux l’ensemble des bacs tropicaux du Musée Océanographique.

annuelles et cela sur le long terme. Toujours selon les écologistes du WWF, l’impact néfaste des ports charbonniers pousseraient même certaines banques à retirer leur financement, trop soucieuses sans doute d’être associées à un désastre écologiste, hélas inévitable, si la prise de conscience n’arrive pas très rapidement. g Le réchauffement climatique ici aussi Comme si cela ne suffisait pas, d’autres menaces se précisent. Ici aussi la problématique du réchauffement climatique donne des sueurs, froides, aux militants de la défense de l’environnement. Toujours selon Gemma Plesman « une étude a révélé que le blanchissement des coraux est en partie directement liée au changement de climat, l’addition est d’ores et déjà estimée à 37,7 milliards de dollars de perte sur la valeur du site ». Même son de cloche du côté de la Great Barrier Reef Marine Park Authority (GBRMPA) agence indépendante du gouvernement Australien. « La température de l’eau augmente régulièrement et accélère l’acidification des Océans » Et Sara Lando, porte- parole de la GBRMPA, ajoute « Le dioxyde de carbone absorbé par les Océans réduit également le taux de calcification, ce qui ne permet plus aux coraux de construire leur squelette ». L’utilisation des pesticides dans l’agriculture côtière ou encore la prolifération d’une espèce invasive d’étoile de mer, qui se nourrit de corail, viennent encore assombrir un tableau déjà bien sombre. g Une richesse inestimable La richesse des 348 000 km2 du site parle d’ellemême : 1400 espèces de coraux, 1625 espèces de poissons - du petit gobie, commun dans nos régions Méditerranéenne, aux requins baleines ou encore 3000 espèces de mollusques. Voilà ce qu’il y a dans le coffre de cette banque mondiale


ail : beauté et décadence de la qualité de l’eau, l'activité touristique outrancière, la pêche illégale et l'industrialisation de la côte

de la nature océanique. Au-delà des diverses espèces protégées qu’il abrite, cet écosystème est également une manne financière sans égal. La grande barrière génère prés de 5,7 milliards de dollars de gains et plus de 69 000 emplois y sont directement ou indirectement rattachés. Chaque année deux millions de touristes, venus des quatre

g Réagir ou détruire La grande barrière est en danger, personne ne

- Enquête Texte et Photos : Anouchka FILC (Cairns-Australia)

ALARME

Un "continent" en... plastique !

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lus de 5 milliards de déchets en plastique polluent les océans, ce qui représente un risque pour la biodiversité marine, mais aussi pour l'Homme. 5,25 milliards de morceaux de plastique naviguent dans les océans du monde. C'est le chiffre choc qui ressort de l'étude internationale publiée par la revue scientifique Plos One fin 2014, qui s'appuie sur des mesures dans 1571 points. Ces recherches ont duré six ans, s'étalant sur 24 expéditions. Il s'agit de la première étude qui s'intéresse à toutes les tailles de plastiques dans le monde. L’étude s'est basée sur les micro-plastiques récupérés dans des filets et sur les grands débris observés de visu.*

g 26 fois le poids de la Tour Eiffel Concrètement, les déchets peuvent être tout et n'importe quoi, allant du sac en plastique aux débris d'outils de pêche. 92% sont des morceaux de petites tailles, c'est-à-dire qu'ils mesurent moins de 4,75 mm, mais ils ne représentent que 13% de la masse totale. Les gros morceaux, plus de 20 cm, pèsent au total 233 400 tonnes, soit presque 87% de la masse totale que donne l'étude. Surprise en revanche, les plus petits morceaux de l'étude (de 0,33 à 11 mm) ne représentent que 40% de la catégorie des "petites tailles", bien moins que ce qui était attendu. L'ensemble des morceaux qui investissent nos océans pèse 268 940 tonnes selon les chercheurs, soit 26 fois la tour Eiffel. Des chiffres qui doivent être considérés comme un minimum selon les auteurs de l'étude. Tous les océans sont touchés par ce phénomène, mais les déchets sont plus nombreux dans l'hémisphère nord. L'océan Indien contient plus plastique que le sud de l'Atlantique et du Pacifique réunis.

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coins du monde, visitent la grande barrière, un site unique qui permet à l’état du Queensland d’enregistrer le plus important impact économico-touristique de toute l’Australie ces 20 dernières années.

peut le contester : « Nous vivons peut-être les dernières années d’un monde paradisiaque confie Jane, guide Anglaise de la Great Barrier, la jeune femme, originaire de Leeds, craint qu’un jour on ne puisse même plus plonger sur le site » Il y a donc urgence à préserver le trésor naturel et l’atout économique de la G. B. C’est l’une des missions de la GBRMPA créée en 1975. « Nous travaillons sur un plan qui répertorie les différentes zones sur lesquelles nous pouvons encore laisser certaines activités se pratiquer » explique Sara Lando, «Nous collaborons également avec d’autres organismes gouvernementaux pour travailler sur certaines mesures et pour soutenir différentes initiatives avec les écoles, les conseils locaux, les agriculteurs, les éleveurs, les pêcheurs et les professionnels du tourisme». L’ Australie joue désormais l’une de ses dernières cartes avec ce plan baptisé « Plan 2050 de durabilité à long terme ». il s’articule autour de cinq grandes lignes dont la réduction de 50 % de la présence d’azote d’ici à 2018 et de 80% d’ici à 2025. Tout cela avec l’espoir qu’il ne soit pas trop tard. Une subvention de 100 millions de dollars australiens (71 millions d’euros) sera débloquée pour financer les travaux de protection. Ambitieux, certes, mais nécessaire puisque l’UNESCO pourrait très prochainement inscrire le site comme patrimoine mondial en péril, 34 ans seulement après l’avoir classé patrimoine mondial de l’humanité. Revendiquer l'île Hans comme laboratoire de la conscience, et lui permettre d’acquérir le statut de Terra Nullius serait un événement sans précédent dans l'histoire de l'humanité. Pour la première fois, une nation renoncerait à ses prérogatives territoriales, économiques et politiques au profit de la conscience qu'elle a d'elle-même et de ses propres limites.

g La Méditerranée aussi… En mars dernier, la Principauté accueillait la conférence « Plastique en Méditerranée : au delà des observations, quelles solutions ? ». Selon l’étude parue dans le journal Plos one, à elle seule, la mer Méditerranée contiendrait 247 milliards de particules de plastiques flottants, soit 23 150 tonnes. « En tant que mer fermée, les eaux ne se renouvellent intégralement qu'en 90 ans, ce qui contribue à l'accumulation des déchets » selon François Galgani, chercheur à l'Ifremer et co-auteur de cette étude. C'est l'une des mers les plus polluées au monde par le plastique, que cela soit des plastiques flottants, des plastiques retrouvés sur les plages ou dans les fonds marins. g Monaco s’engage… Dans son allocution de clôture, le prince Albert estimait que « s’attaquer à la pollution plastique en Méditerranée, ce n’est pas seulement se battre contre un problème ponctuel, localisé, circonstancié : c’est avant tout reconnaître une responsabilité collective (…) ». Lors de ce colloque, la Principauté a annoncé des mesures concrètes : interdiction des sacs plastiques à usage unique dès 2016. De plus, au plus tard en 2019, les produits alimentaires tels que les fruits, les légumes et les confiseries devront être conditionnés dans « des sacs en papier recyclés ou issus de forêts gérées durablement ». Et en 2020, la distribution ou la vente de vaisselle jetable en matières plastiques sera interdite. Une goutte d’eau dans un océan de pollution ? Peut-être. Mais des bouts de plastique en moins à la mer. Suivez l’exemple. (P.Y.R.) * Autant dire que les chiffres sont sous évalués : les plastiques qui tapissent le fond des océans ne sont pas pris en compte

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L'ACTUALITE

ACTUALITE

Océan & climat

✲ M O NACO E N BRE F ✲ ☞ Sospel : Festival d’art baroque «Les BaroQuiales » jusqu’au 12 juillet. Un programme éclectique dans des lieux emblématiques de l’architecture baroque. Le parvis Saint-Michel se transformera en vaste salle de spectacle pour accueillir la Compagnie Alegria avec la Commedia dell’arte, et Richard Galliano avec un récital exceptionnel. La cathédrale Saint-Michel sera l’écrin des concerts « Un ballo a Venezia »avec Concerto Soave et « Les Pleurs d’Ariane » avec l’Ensemble Baroque de Nice. Information : Office de Tourisme de Sospel: tel: 04 93 04 15 80

par Pascale Marcaggi

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llez comprendre pourquoi : alors que l’océan est au cœur de la machine climatique, la COP 21, la conférence de Paris sur le climat à la fin de l‘année, présentée comme le « quitte ou double » du processus onusien en la matière, n’a toujours pas inscrit l’océan à son ordre du jour. En langage de terrien, cela revient un peu à parler du rôle capital de l’air en oubliant l’atmosphère. Un oubli récurrent, que l’océan « dans » le climat : depuis Rio en 1992 ! Mais pas plus que le moindre Etat oserait nier le réchauffement climatique, les COP ne peuvent désormais se permettre d’ignorer l’océan dans le climat. C’est là que, tout ce qui compte en matière d’océan vient de marquer un point essentiel : le 8 juin dernier, journée mondiale des océans, à et sous l’égide de l’Unesco. Réunis en une plateforme unique «Océan & Climat», ces acteurs - scientifiques, institutions dont la Fondation Albert II de Monaco qui a été la première à rejoindre la plateforme - ont lancé «L’Appel de l’océan pour le climat». Rien d’une bouteille à la mer : pour l’occasion, Laurent Fabius, président de la COP 21, non seulement était présent, mais a officiellement annoncé que l’océan serait à l’ordre du jour, non pas des négociations étatiques mais des thèmes de la société civile. Une première victoire qui, tel un effet de cliquet, amorce le processus.

g Le rôle-clef de Monaco et de son Souverain à travers la Fondation Albert Ier A ce titre, ce n’est pas un hasard, si cette journée s’est clôturée par le discours de SAS Albert II de Monaco. « Très peu d’autres sujets sont aussi universels et urgents que l’océan », a rappelé SAS Albert II de Monaco, avant de souligner, à deux reprises, le « rôle politique » et le « leadership » de l’Unesco. L’institution onusienne a certes un rôle de maintien de la paix, mais par la diffusion de la connaissance et du savoir. Ainsi, le chef de l’Etat monégasque se situe-t-il à un rôle-pivot, dans la prise en compte de l’océan dans le climat : à la fois en tant que chef d’Etat, et en tant que partie prenante de la société civile, via cette Plateforme Océan & Climat, dont le siège social est du reste, rue Saint Jacques à Paris, à la Maison des Océans - Fondation Albert Ier de Monaco. Un rôle unique, en quelque sorte, que celui du chef de l’Etat monégasque, dans le processus international. Dans son discours, SAS Albert II de Monaco a d’emblée ajouté que Monaco « proposerait au GIEC - le Groupe d’Experts intergouvernemental sur le Climat - de produire un rapport spécial sur l’océan », et qu’il s’engageait avec son gouvernement « dans les négociations actuelles, que ce soit sur le statut de la haute mer, ou l’adoption d’un objectif de développement durable spécifique aux océans ». Quant à la nature de l’accord signé à la COP 21, il devra être « contraignant, car seul un accord contraignant permettra de limiter les émissions de gaz à effet de serre et de réduire leurs effets sur le climat ». Dont acte, par son rôle-clef de chef d’Etat et de membre éminent de la société civile, SAS Albert II de Monaco a tracé les lignes directrices : «Il est temps que l’humanité prenne conscience de tout ce qu’elle doit aux océans ». ECOLOGIE

ETIC : quand l'immobilier monégasque se met au vert

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utrement dit : quand l’immobilier monégasque se met au vert ! C’est ce qu’a décidé l’agence ETIC, installée à Monaco depuis plusieurs décennies. Éthique, équité, développement durable, défense de l’environnement. Autant de valeurs que l’agence immobilière veut développer sur le territoire monégasque. Un projet de modernisation centré sur l’écologie. Habiter sur terre, ce n’est pas qu’une affaire d’immobilier et de gros sous. Et concrètement ? D’abord une façade végétalisée pour le local boulevard Princesse Charlotte. Quand ville rime avec nature. Et pourquoi pas ? Mais aussi des gestes quotidiens : nouveaux supports de communication (papier entête, cartes de visite, etc...), dans une bonne pratique du tri sélectif, du recyclage, changement du parc informatique, éclairages raisonnables, conseils en économie d’énergie aux nouveaux résidents. Une démarche qui mérite d’être saluée, et qui va dans le sens souhaité par le Prince Souverain.

Mensuel édité par GLOBAL MEDIA ASSOCIATES Sas

Rédaction : “Le Beausoleil de Monaco” 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 email : laprincipaute@yahoo.fr http://www.laprincipaute.net

Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker

Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Pierre Dévoluy Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alan Parker-Jones Françoise Rossi

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☞ Menton : Exposition photo Michel Eisenlohr – A la recherche du temps perdu – dans le jardin Serre de la Madone. Eisenlohr met à l’honneur les différents jardins de la ville dans une suite de photographies. Il s’agit d’offrir aux visiteurs un regard original sur ce patrimoine cher au cœur des Mentonnais. Le thème de la promenade au jardin se révèle en parfaite adéquation avec le cheminement artistique du photographe où l’idée même de jardin devient une évocation du paradis. Jusqu’au 31 octobre. Tous les jours (sauf lundi et jours fériés) de 10h à 18h ☞ Nice : La nouvelle Aventure Interactive: "Le Trésor Du Temple Maya" sera à Nice du 15 juillet au 23 août 2015 à l'espace AVENTURE INTERACTIVE. A l'aide d'une relique sacrée, partez à la recherche du Temple Maya et de son Trésor...Vous devrez traverser la jungle Mexicaine, participer aux jeux, relever des défis, résoudre des énigmes, trouver des codes secrets, affronter les Dieux... et découvrir le monde mystérieux de la civilisation MAYA. Environ 45 minutes de découvertes et d'aventures dans un jeu de piste original, ludique et pédagogique. ☞ Monaco : Exposition d’aquarelles « Monaco Contraste » de Fabrice Monaci au Jardin Exotique de Monaco jusqu’au 2 août. Une quarantaine d’aquarelles de Fabrice Monaci sur le thème « Monaco Contraste ». Artiste figuratif, le style de Fabrice Monaci se caractérise par l’insertion de calligraphie dans ses œuvres – textes qui font partie intégrante de la structure graphique de chaque création. « Une promenade poétique » entre le Monaco d’hier et d’aujourd’hui qui souligne le contraste entre l’horizontalité des immeubles anciens et la verticalité des constructions contemporaines. ☞ Paris : Fleur Pellerin, Ministre de la Culture et de la Communication a remis les insignes de Chevalier de l’ordre national de la Légion d’honneur à MarieClaude Beaud, directeur du Nouveau Musée National de Monaco, en présence de Jean Charles Curau, Françoise Gamerdinger et de Claude Cottalorda, Ambassadeur de Monaco en France. Pour mémoire c'est en 2005, à l'invitation de S.A.R. la Princesse de Hanovre Marie-Claude Béaud réorganise la direction artistique du Prix International d’Art Contemporain avant d’être nommée en 2009 directrice du NMNM. Copyright : MCC/Didier Plowy Photo : Gloria Friedman ☞ Monaco : 4ème édition du concert "Summer Dream"(soirée caritative au profit de la Fondation Prince Albert II de Monaco). Michael Desjardins, organisateur a invité, dans la cadre de "2015 Année de la Russie ce concert, le célèbre Baryton-Basse russe Dmitri Hvorostovsky se produira dans la mythique salle Garnier de l'Opéra de Monte-Carlo le lundi 6 juillet à 21h30. Dmitri Hvorostovsky succèdera donc à Roberto Alagna qui en duo avec son épouse avait enchanté le 3ème "Summer Dream" ☞ Monaco : "Mode Monte-Carlo" rebaptisé "Mc-Fashion Week" se déroulera du 6 au 8 juillet , la Principauté de Monaco, se transformera en temple de la mode et du style international. Les défilés des collections Printemps-Eté 2016 auront lieu dans les salles du Musée Océanographique de Monaco sur une idée de la Chambre monégasque de la mode avec le soutien du Gouvernement Princier, de la Mairie, la Direction du Tourisme et Congrès, le Consulat Honoraire de la Fédération de Russie à Monaco et du partenaire Società Italia. ☞ Monaco : La Roseraie Princesse Grace reçoit « l’Award of Garden Excellence 2015 » et ce après un vote à l’unanimité, la Fédération Mondiale des Sociétés de Roses - World Federation of Rose Societies (WFRS) dans le cadre du 17ème Congrès Mondial de Roses, qui s’est tenu à Lyon du 27 mai au 1er juin. Après le Japon (2006), le Canada (2009) et l'Afrique du Sud (2012), plus de 500 participants originaires de 40 pays étaient réunis à Lyon. ☞ Monaco : Au Fairmont, le 5 mai dernier ont été présentés le drapeau "Peace for seas" et les BD, dont Charlie Chaplin est le héros de dialogues imaginaires, créées par l'artiste turinois Gianfranco Gerace. La Marraine du drapeau, Helga Piaget, a partagé avec tous l'enthousiasme qui l'a portée à finaliser, elle même, le projet environnemental Passion Sea, parrainé par la Fondation Prince Albert II. En savoir plus et voir la vidéo sur www.schooner-invader.com nombreux festival dédié à l'instrument. Grands concerts du soir Tarif concert : 15 € ; Pass 3 concerts: 35 € ; Pack « dîner + concert » : à partir de 30 €. Concerts en journée Entrée libre. ☞ Beausoleil : Jusqu'au 11 septembre Alexandra Allard: peintre, graveur, infographiste et vidéaste, présente une série d’études sur le vol des oiseaux, ses dernières créations qui utilisent plusieurs procédés techniques sur différents supports. Cette ancienne élève de l’Ecole Nationale Supérieure des Beaux Arts de Paris est une adepte de l’étude du mouvement, un sujet qui avait déjà fasciné les savants du 19ème siècle. (Espace culturel - 34, Av. de la République - Entrée libre)

La photographie du mois

Diffusion Monaco & PACA SEC Cour Anc. Gare SNCF

Photos Centre de Presse Claudia Albuquerque Olivier Almondo Thierry Carpico

Relations Publiques Mary Coles Promotion & Publicité Chantal Garry

Impression Tipografia San Giuseppe Taggia (IM)

Projet graphique GMA Studio Design

Dessinateur Jean-Jacques Beltramo

N° de Commission Paritaire : 0517U81608

Copyright © 2015 Global Media Associates Sas - Piazza Caduti della Montagnola 48 - 00142 Rome

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☞ Castellar : 7° festival international de Mandoline du 15 au 18 juillet. Le festival offre un voyage musical, aux initiés comme aux profanes, et propose une découverte de l'un des villages les plus authentiques de la Côte d’Azur. Au programme le « Kerman Quartet », l’un des plus réputés du moment, Chris Acquavella qui enchante les grandes scènes américaines et européennes aux côtés des Biélorusses Natallia Korsak et Nikolaj Maretzki, ou encore Agnès Jaoui à la tête du groupe lyrique Canto Allègre. Réservation : 06 16 12 83 49

Ecosse : La région de la Speyside fait partie d'une zone des Highlands connue sous le nom de Moray Speyside, une région côtière bordée de longues plages de sable, de criques protégées, de falaises spectaculaires et de jolis villages de pêcheurs. Explorez le littoral et profitez de vues spectaculaires à Portknockie où vous pourrez admirer la magnifique arche naturelle Bow Fiddle Rock. Photo © DR


L'hypnose dans tous ses états Plus qu'une pratique en vogue, elle est devenue une thérapie reconnue, utilisée et encouragée par les médecins Une pratique reconnue et proposée aux patients du CHPG de Monaco

’hypnose pour maigrir, pour arrêter de fumer, de boire ou en finir avec les phobies, plus qu’une pratique en vogue, l’hypnose est devenue une thérapie. Avec la création d’un diplôme universitaire d’hypnose médicale, l’hypnose intègre peu à peu les services de l’Assistance publique, Hôpitaux de Paris (AP-HP), entraînant des changements dans les pratiques opératoires et anesthésiques. Au sein du service de psychiatrie du Centre Hospitalier Princesse Grace de Monaco, l’hypnose est aujourd’hui une pratique reconnue, utilisée et encouragée par les médecins.

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g L'hypnose pour maigrir et en finir avec les régimes Jean-Jacques Garet, hypnothérapeute de renommée internationale, pratique l’hypnose pour maigrir depuis plus de 25 ans. Même s’il est appelé à l’étranger, c’est essentiellement entre Paris, Marseille-Aix et Nice qu’il «opère», et c’est en Principauté qu’il a décidé de s’installer. Sa méthode : reprogrammer l’inconscient pour modifier les comportements alimentaires. Son objectif : faire perdre 2 à 3 kilos par mois et sans régime. Sa devise : «Bien dans son corps, Bien dans sa tête, Bien dans sa vie». ☞ Nombreux sont ceux qui veulent croire en l’hypnose, mais beaucoup ont peur, peur de ne plus être maîtres d’eux-mêmes. Tout d’abord, sommes-nous tous hypnotisables et qu’est-ce qu’un hypnothérapeute ? Jean-Jacques Garet : "Oui, tout le monde peut être hypnotisé, il suffit de le vouloir, mais si on vient me consulter, à priori, cela signifie qu’on est motivé. L’hypnothérapeute est un manipulateur, et c’est même pour cela qu’on me paie, car je sais manipuler les mécanismes du cerveau pour obtenir les résultats que l’on veut. Enfin, pour ce qui est de rester maître de soi, sachez qu’il n’est pas question de dormir ! On reste conscient et maître de soi durant toute la séance, si la personne s’endort c’est que j’ai raté ma séance !" ☞ Le corps étant plongé dans une sorte d’état de relaxation avancée, c’est donc au subconscient, lui bien «réveillé» et réceptif, que vous vous adressez ? J-J G : "Je m’adresse effectivement au subconscient d’une personne, et pas à un idiot ! Car le cerveau connaît tout de son passé, il gère les réflexes, les automatismes, le fonctionnement des organes. En fait nous avons trois cerveaux. Le reptilien gère les fonctions vitales (respiration, température) et les besoins naturels (boire, manger…), et déclenche le mode de survie du corps, il sera donc très utile pour supprimer la cellulite et le gras de la taille. L’hypnose peut changer le niveau de déclenchement, rétrécir l’estomac, activer le mode de survie pour qu’il puise dans certaines graisses. Le paléo-mammalien (ou limbique) gère 5 émotions : la peur, la colère, la tristesse, la joie et le dégoût. Dans le cadre de l’hypnose nous y ajoutons l’indifférence. Quant au néocortex, il gère notre intelligence, l’adaptation des réponses à nos émotions, et l’hypnose permet de créer ou de modifier des comportements. Pour maigrir de façon durable, il va falloir reconstruire un automatisme. En résumé, en communiquant avec le cerveau reptilien je peux réduire l’estomac, en communiquant avec le limbique, je peux créer l’indifférence, voir faire disparaître certaines nourritures, et en communiquant avec le néocortex, je peux associer « bouffer = pas élégant », et changer des valeurs associées à des attitudes". ☞ Cela fonctionne-t-il à tous les coups et sur tout le monde ? J-J G : "J’ai envie de vous dire oui du moment qu’on a un cerveau ! Oui si on le veut vraiment, mais encore une fois, si vous venez me voir c’est que vous êtes motivée

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et que vous êtes prête à vous laisser manipuler !" ☞ Parallèlement à l’hypnose vous donnez quelques conseils d’hygiène de vie. J-J G : "Oui, et là encore, ces conseils font partie intégrante de la séance, ils sont enregistrés par le cerveau pour devenir des réflexes. Ils sont simples : boire un verre d’eau glacée citronnée le matin à jeun, pratiquer la respiration VALANCE* plusieurs fois par jour, ajouter du psyllium dans une compote de fruit, et avaler une ampoule d’artichaut à chaque repas pendant toute la période d’amaigrissement, l’objectif étant d’activer le foie et de nettoyer les intestins. Le dégoût du sucre, des graisses, de l’alcool et la réduction de l’estomac sont de ma responsabilité, je m’en charge en vous hypnotisant !" * Mode d’inspiration et d’expiration qui permet de brûler certaines graisses et d’éliminer les toxines, le principe est expliqué dans l’ouvrage de Jean-Jacques Garet « Le grand livre de l’hypnose et de l’autohypnose ».

i depuis peu, une formation à l'hypnose est proposée aux infirmières, kinésithérapeutes et psychologues du Centre Hospitalier Princesse Grace, déjà deux psychiatres du service du Dr Aubin, les Docteurs Irena Cussac et Eleonora Abreu, tout comme Laurence Albertini, docteur en psychologie, sont formés et utilisent cette technique. ☞ Pour quelles pathologies pratiquez vous l’hypnose ? Laurence Albertini : « Nous pratiquons l'hypnose dans le cadre de la prise en charge des troubles anxieux et anxiodépressifs, des troubles de l'humeur et des troubles des conduites alimentaires. Des séances de groupes thérapeutiques animés par le Dr CUSSAC dans le cadre de la prise en charge de la douleur chronique sont aussi proposées aux patientes atteintes de fibromyalgie. Concernant les troubles psychiques, une prise en charge médicamenteuse complémentaire avec des psychotropes prescrite les psychiatres est souvent nécessaire. Maintenant, même si l'hypnose est sans danger pour la plupart des personnes, il est important de la pratiquer avec professionnalisme et de ne pas l'utiliser avec des patients trop fragiles psychologiquement avec un trouble de la personnalité ou atteints de troubles psychiatriques graves. » ☞ Les bénéfices sont-ils réels, visibles ? L.A : « Oui, on observe cliniquement des effets positifs sur les patients. Les études montrent que l'activité cérébrale se modifie sous hypnose avec l'impact des suggestions et de la distraction notamment pour la perception de la douleur. » ☞ Quand vous proposez l'hypnose aux patients, comment réagissent-ils ? L.A : « Parfois ce sont les patients eux-mêmes qui en font la demande parce qu’ils en ont entendu parler… Lorsque c’est moi qui leur propose, je leur explique d’abord en quoi cela consiste et son utilité, puis je travaille à partir d’un objectif fixé avec le patient. Il faut rassurer les patients parce que l’hypnose véhicule beaucoup de fantasmes et il est important de rappeler que durant la séance, le patient garde toujours le contrôle de ce qui se passe, même si d’un point de vue thérapeutique, je travaille avec l’inconscient. Rares sont les patients qui refusent. »

SOLIDARITE

Raid des Amazones : Bali 2015

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ous sommes une équipes de 3 réceptionnistes travaillant au Monte Carlo Bay et nous aimerions participer à la 14eme édition du raid des amazones qui aura lieu à Bali en octobre prochain. Entre deux entraînements sportifs, nous sommes en pleine recherche de sponsors pour ce raid 100% féminin ! »

Alexandra, Marion, Loubna, trois jeunes femmes passionnées et solidaires. Elles soutiennent l’association PINK RIBBON qui lutte contre le cancer du sein. A l’image du Raid des Amazones qui aide les populations des pays où se déroule l’épreuve. Un pays différent chaque année. Pour cette 14° édition, ce sera Bali pour un périple de 10 jours. « Une formidable aventure humaine, sportive et solidaire » soulignent-elles.

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par Françoise Rossi

g Besoin de toi, besoin d’argent Alexandra, Marion et Loubna cherchent des sponsors pour cette aventure qu’elles nomment « Bay Be Bali ». Les frais d’inscription s’élèvent à 12 500 euros HT. Cela comprend le voyage, l’équipement et la logistique sur place. Evidemment, Bali c’est loin. Et la somme est rondelette. « Aidez-nous financièrement et valorisez l’image de votre entreprise, dont le nom apparaîtra sur notre équipement ! » répond Alexandra. C’est du gagnant-gagnant. Vous aimez l’aventure ? Vous êtes solidaires ? Alors n’hésitez pas. Un petit mot de soutien et un... chèque. baybebali@hotmail.com g Vous pourrez aussi suivre leur périple en ligne sur www.raidamazones.com et vous abonnez gratuitement à la newsletter journalière.

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ART & CULTURE

Menton, ma Ville est Tango Ambiance argentine pour 3 jours de folle passion sensuelle par Amanda Coutelle

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CULTURE

rois jours de folle passion sensuelle sous les plaintes et les soupirs du bandonéon vont s’enchaîner jusque tard dans la nuit mentonnaise devenue argentine... Le tango s'invite au pied de la vieille ville, face à la mer, les couples s'enlacent sur la piste de bal et plongeant les danseurs dans l’ambiance et la fièvre des salons de Buenos Aires. Ici l'on danse le tango comme il se pratiquait dans les années 20... g 13ème année de cet "abrazo" entre la Méditerranée et le Rio de la Plata ! C’est au milieu du 19e siècle et jusqu’au début des années 20, qu'attirés par les promesses d’une terre nouvelle, des centaines de milliers d’Européens, fuyant la misère, embarquèrent pour Buenos Aires... Dans les basfonds de la cité portuaire argentine sur les rives du Rio de la Plata allait naître le tango, sur le terreau des musiques indigènes comme le candombe. Dans leur valise, les Allemands apportèrent le bandonéon, tandis que les populations du sud l’influencèrent sur le plan mélodique. Le tango s’est élevé en phénomène social au début du 20e siècle avant de gagner les salons des beaux quartiers ! Menton rend hommage à cette musique, cette danse, cette poésie, le tango retrouve ici ses racines, descend dans la rue, fait danser les places et chanter les cafés lors des Apéros-Tango : les pas entrelacés des couples glissent sur les parquets et les pavés... g Les écrivains, les poètes et le Tango : florilège... - « Le tango est une pensée triste qui se danse » Enrique Santos Discépolo - « Le tango, je me demande pourquoi ça se danse debout ! » Sacha Guitry - « Nous pouvons discuter le tango et nous le discutons, mais il renferme, - comme tout ce qui est authentique, un secret ! » Jorge Luis Borges - « Le tango est un port amical où s’ancre l’illusion » Horacio Ferrer g Demandez le programme !

- Samedi 11 juillet, 20h Quartet A la Parilla DJ Gaspar; Valérie Onnis, Daniel Darius (danseurs) Palais de l’Europe \ Bal avec orchestre et DJ \ démonstrations - Dimanche 12 juillet, 20h Soirée animée par Gaspar en Solo Esplanade Francis Palmero \ bal avec DJ - Lundi 13 juillet, 20h Soirée animée par Céline Devèze Esplanade Francis Palmero \ bal avec DJ LIVRE

- Samedi 11, dimanche 12 et lundi 13 juillet, de 18h à 20h Apéro-Tango animé par l’association « Tango Siempre Tango » Place du Cap (gratuit) g Programme complet en ligne : www.tango-menton.fr

LIVRE

La planète comme chantier

1 village, 150 street artists, 30 nationali1duîle, tés : Les plus grands artistes de street art monde se sont retrouvés à Erriadh, petit

l’occasion du cinquantenaire de la mort de Le À Corbusier, Textuel publie un remarquable portrait illustré de l’artiste. Premier expert aéroporté

village au cœur de l’île de Djerba. Dialoguant avec les murs de la médina séculaire, ils ont donné naissance au premier musée de street art à ciel ouvert. En tout plus de 250 œuvres. Erriadh est le village le plus ancien de l’île de Djerba. Septembre 2014 : ils sont venus, ils sont tous là. Et les différentes techniques de peinture sont aussi au rendez-vous, tous les caps sont de sortie, du skinny au fat, du pinceau ultra-fin au pinceau très large. Les couleurs des artistes se croisent, s’échangent et grande est la palette. Les sensibilités des artistes devant leurs murs s’affichent au grand jour. Une véritable expérience artistique et humaine. Un musée idéal et en même temps éphémère... ou pas. Le temps passe, efface mais « l’ensemble de ce qui a été fait à Djerba est en effet destiné à être plus ou moins pérenne (…) ce musée à ciel ouvert est conçu pour assurer un changement constant de sa visibilité en multipliant les œuvres d’artistes de façon permanente…», explique Medhi Ben Cheikh. Un livre découverte Ce musée à ciel ouvert est un succès. Les tours operators l’incluent dans leurs circuits. Quant à ce livre, édité chez Albin Michel, il est tout simplement remarquable. Le street art est un art et ce livre le magnifie au travers de centaines de photos couleur. Il faut donc, d’urgence, se l’offrir ou se le faire offrir. Surtout pour celles et ceux qui ne connaissent par l’art de rue, ou qui en ont une vision fausse. (P.Y.R.)

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Djerbahood. Mehdi Ben Cheikh, éditions Albin Michel. Bilingue français-anglais. 288 pages, prix : 49 €

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© Photo DR / Galerie Itinerrance

Le Street Art de Djerbahood

de l’architecture et de l’urbanisme, il a survolé le monde de New-York à Dehli, faisant de la planète un chantier. Son chantier : de la Cité radieuse de Marseille, sa première unité d'habitation, un « village vertical » composé de 360 appartements en duplex distribués par des « rues intérieures » - à la ville de Chandigarh, nouvelle capitale du Pendjab située sur un haut plateau dominé par la chaîne himalayenne. A la demande des autorités indiennes, il prend en charge l'urbanisme entier de la ville indienne encore quasiment déserte. Ses propositions d'urbanisme concernent aussi : Rio de Janeiro en 1929, Moscou en 1930, l'aménagement du front de mer d'Alger de 1930 à 1933, Barcelone en 1932, Anvers, Genève, Stockholm en 1933. Avant-gardiste et social… Le Corbusier ne laisse pas indifférent. Ses projets sont souvent critiqués mais il a défini « une architecture moderne » (et non pas « l'architecture moderne »). En 1952, le bâtisseur d'édifices gigantesques construit à Roquebrune-Cap-Martin, un cabanon-baraque à bardage de croûte de pin « sur un bout de rocher battu par les flots ».Une unité de vie, les dimensions humaines d’une pièce : le Modulor, 3,66 mètres x 3,66 mètres et 2,26 mètres de plafond, « la hauteur d’un homme debout, bras gauche levé ». Le Corbusier, de son vrai nom Charles-Edouard Jeanneret, a quitté la vie le 27 août 1965, à l'âge de 77 ans, à la suite d'un malaise cardiaque au cours de sa séance quotidienne de natation en Méditerranée, plage du Buse, située près du cabanon, à Roquebrune-Cap-Martin. La biographie illustrée, signée Jean-Louis Cohen restitue la dimension épique de cet itinéraire d’un architecte à la sociabilité intense. (P.Y.R.) g

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Le Corbusier, Jean-Louis Cohen. Editions Textuel. 240 pages, 120 illustrations. Prix : 35 €

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ART & CULTURE par Pierre-Yves Reichenecker

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CULTURE

e sera l’un des événements marquants de l’Année de la Russie à Monaco. L’exposition « De Chagall à Malévitch, la révolution des avant-gardes » réunit des oeuvres majeures de grands créateurs qui, entre 1905 et 1930, illustrent les avant-gardes en Russie. Ils ont façonné une modernité sans précédent, se démarquant totalement de ce que l’on connaissait jusqu’alors : Marc Chagall, Alexandre Chevtchenko, Natalia Gontcharova, Vassily Kandinsky, Piotr Konchalovky, Kazimir Malévitch, Mikhaïl Matiouchine, Alexandre Rodtchenko… Entre autres.

De Chagall à Malévitch

g Une période révolutionnaire L’apparition de l’électricité, du chemin de fer, de la voiture, de nouveaux moyens de communication forgent à l’évidence un nouveau langage. Des jeunes créateurs, vont imposer une vision qui correspond à ce qu’ils côtoient, à ce qu’ils vivent, à ce qu’ils sont. De nouvelles idées voient le jour avec le sentiment qu’on ne pourra plus désormais échapper à de grands bouleversements dans une société qui demande, elle aussi, à évoluer. Les ruptures sont immenses entre un monde compassé, dépassé, et les novateurs de ce temps-là. Différents mouvements voient le jour, en dehors de toute convention, créant des écoles qui illustrent l’énergie et la richesse de la création au début du XXème siècle: impressionnisme, cubisme, futurisme, cubo-futurisme, rayonnisme, suprématisme, constructivisme… tissent des liens indispensables avec leur temps.

g 40 artistes et 150 oeuvres Afin de présenter un sujet d’une telle envergure, le commissaire de l’exposition Jean-Louis Prat a obtenu des prêts indispensables de grandes institutions russes : le Musée d' Etat russe à St-Petersbourg, le musée Pouchkine et la Galerie Nationale Tretiakov à Moscou… Certains grands musées européens dont le Centre Georges Pompidou à Paris, complètent cette liste prestigieuse. L’exposition rassemble plus de 150 oeuvres majeures. Elle s’accompagne d’un catalogue scientifique richement illustré, réunissant des essais de spécialistes sur les avant-gardes ainsi que des notices et bibliographies sur les artistes et les différents mouvements de cette époque. ☞ Exposition ouverte tous les jours du 12 juillet au 6 septembre, de 10h à 20h, nocturne le jeudi jusqu'à 22h. Plein tarif = 10 € . Tarifs réduits : Groupes (+ 10 personnes) = 8 € Etudiants (-25 ans sur présentation de la carte) = 8 € - Seniors (+65 ans)= 8 € GRATUIT pour les moins de 18 ans. INFO : grimaldiforum.com

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EXPOSITION

«Des Histoires en Pierres Précieuses» L

e Musée océanographique de Monaco présente dans le cadre de « l’Année de la Russie », célébrée tout au long de 2015, une exposition de sculptures en pierres précieuses de Vasily Konovalenko. Une très belle histoire d’amour qui est l’œuvre de toute une vie. Vasily Konovalenko était un homme passionné, par la matière, les pierres précieuses et les pierres fines issue de sa terre ; la Russie, ses racines profondes. Toutes ces sculptures, Vasily Konovalenko les a réalisées comme un artisan d’art, en jouant avec les gemmes tantôt opaques, translucides, transparentes. Les gemmes sont de véritables et fascinants miracles de la nature, leur apparition est entièrement due au hasard. En taillant, en sculptant ces pierres précieuses, Il nous fait goûter la beauté et l’esthétique de ces pierres fines et précieuses, jouant avec les inclusions, les veines des pierres. Il a su les rendre belles, singulières et intéressantes ; il les a transcendées et exhaussées donnant presque la vie à ces objets et ces personnages. L’exposition de Monaco présente 13 œuvres dont deux monumentales : un hippopotame en malachite de 150kg et un magnifique service à « punch » en lapis lazuli, émail et argent de 80k.

☞ Musée Océanographique de Monaco, jusqu’au 14 juillet

© Photo MOM

g 25 ans de créations uniques Le titre de l’exposition marque la confrontation de deux artistes majeurs du XXème siècle : Chagall et Malévitch. Ils ont vécu le même temps, dans des langages riches et contradictoires. Hommes ou femmes, et elles seront nombreuses, à égalité, donnent la sensation de vivre une époque nouvelle. Jean-Louis Prat, le commissaire de l’exposition synthétise le parcours de l’exposition, qui sera le grand événement de cet été en Principauté. « L’exposition couvre vingt-cinq années de création de 1905 à 1930. Je suis parti de 1905 avec l’idée que, brutalement, avec la première révolte de la population à Saint-Pétersbourg, tout changeait de camp. L’Empire est déjà finissant et les artistes depuis plusieurs années ressentent déjà ce besoin de dire les choses différemment. Je termine l’exposition en 1930, année du suicide de Maïakovsky, le poète de toutes les avant-gardes. »


TPG : Culture et Fantaisie...

Effeuillage littéraire...

'écrivain péruvien, Mario Vargas Llosa, Prix Nobel 2010, dans son discours de Stockolm a faisait l’éloge de la liberté et de la lecture: "La lecture transformait le rêve en vie et la vie en songe, en mettant à la portée du petit bonhomme que j’étais l’univers de la littérature. Ma mère me raconta que les premières choses que j’écrivais étaient les suites des histoires que je lisais, parce que j’étais triste qu’elles finissent, ou que je voulais en corriger la fin. Et c’est peut-être cela que j’ai fait toute ma vie sans le savoir : prolonger dans le temps, alors que je grandissais, mûrissais et vieillissais, les histoires qui avaient rempli mon enfance d’exaltation et d’aventures". Gallimard réédite "Conversation à la Catedral" (son roman préféré), son dernier roman: "Un héros discret" et un essai décapant dans lequel il tire la sonnette d'alarme sur notre triste : "Civilisation du spectacle" ! _____________________________________ Trois ouvrages de Mario Varga-Llosa - (Ed. Gallimard)

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g L'invité à la présentation... Nicolas Lormeau de la Comédie Française était à Monaco pour présenter la soirée du 11 novembre : "Les Amants du siècle" dédiée à Alfred de Musset et Georges Sand, en deux parties : "Elle et lui" de Georges Sand et "La Confession d'un enfant du siècle" d'Alfred de Musset ou "les visions de leur amour par deux grands menteurs..." dixit Nicolas Lormeau ! Clin d'oeil à la Principauté, le metteur en scène a fait appel à Bertrand Maillot pour la composition musicale... g Deux soirées exceptionnelles hors les murs... L'immense comédien Philippe Caubère (que nous avons eu le bonheur de voir au Théâtre des Muses l'an dernier) sera sur la scène de l'Opéra Garnier avec "SA" "Danse du diable" (le 10 octobre). Au Grimaldi (le 25 mars) : "La Porte à Côté" avec Léa Drucker et Edouard Baer (une histoire de psy signée Fabrice Roger-Lacan : ce qui ne devrait pas surprendre!) g De grands comédiens au service de grands auteurs ! Côté auteurs : Shakespeare, Dostoïevsky, Alfred de Musset, Geroges Sand, Goldoni, Villiers de l'Isle Adam... Plus près de nous : Stefan Zweig, Harold Pinter, Daniel Pennac, Philppe Caubère, Romald Hatwood, Pierre Desproges, Eric-Emmanuel Schmitt, Robin Maigham, Florian Zeller. Côté comédiens : Michel Bouquet, Claude Brasseur et Yves Pignot, Carole Bouquet et Gérard Desarthe, Alexandre Brasseur, Myriam Boyer, Sarah Biasini, Patrick Chesnay, Jean Piat, Patrick Préjean, Nicolas Vaude, William Mesguisch, Catherine Hiegel, Catherine Jacob, Catherine Rich, Eric Elmosnino, Anouk Grinberg. La liste est exhaustive ! EXPOSITION

La Russie inconnue Monaco/Riviera/Paris L

g Salle d'exposition du Quai Antoine 1er jusqu'au 27 août

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ne absence pèse un poids beaucoup plus intolérable qu’une présence. Contre une absence, on ne peut pas se battre." L'absente "Elle" jalonne en ombre ces" Gens de nuit" dont le héros Jean Dumont qui pour se libérer a dû se plonger dans la nuit de Paris des années 50 "En vivant la nuit – en vivant aussi la nuit –, il a lutté contre ce monstre caché au fond du labyrinthe : le temps dévorant. Sur son chemin, il a rencontré des êtres qui lui ont tenu la main un instant. Il n’était pas aussi seul dans la vie qu’il l’aurait cru..." Une ode à la vie, une leçon de vie..." (Première parution 1976). _____________________________________ "Les gens de la nuit" - Michel Déon (Ed. de La Table Ronde)

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ntre 1954, date de son premier tour, gagné par Louison Bobet, et 1982, son dernier tour, gagné par Bernard Hinault, l'auteur du "Singe en hiver" a écrit plus de 500 chroniques dans le journal L'Equipe. Le Hussard se retrouve en pleine lumière et les amoureux du vélo et du Tour de France les années fastes de la petite reine. L'ouvrage est l'occasion de présenter le CD: " Blondin en chansons": Pierre Barouh, Alain Leprest et Christian Terlaud avec un texte mis en musique par Pierre Jean des Haricots Rouges. Plus deux textes de Blondin lus par son petit fils, Symbad de Lassus. _______________________________ "Antoine Blondin la légende du tour" - Collectif (Ed. du Rocher)

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ans le panier de la plage ne pas oublier de glisser la truculente vie d'une jeune fille en avance sur son époque, la very british et délicieuse "Miss Cluny Brown" : Effrontée, pétillante et décontractée, qui se moque des conventions dans l'Angleterre des années 30 encore corsetée par les traditions. Pour Cluny, la vraie vie est ailleurs, mais reste à savoir où ? La redécouverte littéraire d'un auteur culte (c'était au temps où "les écrivains écrivaient"!) et avaient pour objectif premier de nous apporter des heures de bonheur ! ____________________________________________ "Les Aventures de Cluny Brown" - Margery Sharp Collection Vintage (Ed. Belfond)

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a collection privée de Tatiana et Georges Khatsenkov projette dans la lumière des artistes plus encore "méconnus" qu'inconnus, qui ont fait partie indiscutablement du panorama de la culture occidentale des années 19201950... L’exposition "La Russie inconnue" s'inscrit dans le cadre des quelques 140 événements autour de l’Année de la Russie en Principauté... L'objectif de l'exposition est de mettre dans la lumière des artistes qui, s'ils n'ont pas connu la gloire, ont largement contribué à l'explosion de l'art Russe à Paris et sur la Côte d'Azur après leur exil suite à la Révolution de 1917... Xénia Muratova, présidente du Centre international d’études «Pavel Muratov», écrit "Certains d’entre eux, comme Vassili Kandinsky, Alexeï Iavlensky, Marc Chagall et Chaïm Soutine, ou encore Léon Bakst, le célèbre décorateur des Ballets russes, ont acquis une gloire universelle, mais les autres, non moins doués pourtant, sont restés jusqu’à présent dans l’ombre" puis interroge : " Qui, en dehors de certains spécialistes, de quelques marchands et de rares collectionneurs, se souvient maintenant de Georges Annenkov, de Léopold Survage, de Serge Férat, de Serge Ivanoff, de Pavel Tchélitcheff, de Marie Vassilieff, de Léonide Freschkopf et de plusieurs autres ?" Cette exposition se tiendra en parallèle de l'exposition de l'été 2015 du Grimaldi Forum dédiée à ceux qui eux ont connu la gloire, elle en est le complément incontournable, d'autant que le Commissaire général n'est autre que Frédéric Ballester, directeur réputé du Centre d’Art la Malmaison de Cannes...

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par Viviane Le Ray

ntourée de Patrice Cellario, Conseiller de Gouvernement pour l’Intérieur, JeanCharles Curau, Directeur des Affaires Culturelles, Françoise Gamerdinger, Directeur adjoint, a décliné le programme de la nouvelle saison qui débutera le 8 octobre avec "Angèle" de Marcel Pagnol, d'après l'oeuvre de Jean Giono, en collaboration avec la Fondation Prince Pierre de Monaco. La saison 2015-2016 offrira au public 26 pièces du théâtre classique au théâtre contemporain. Le lever de rideau aura lieu désormais à 20h30 ! Patrice Cellario, nouveau Conseiller de Gouvernement, rappelait en ouverture de la présentation la diversité des lieux dédiés au théâtre citant, hors le Théâtre Princesse Grace, le Théâtre des Variétés, le Fort Antoine, tout en saluant avec fair play, l'initiative de la comédienne Anthéa Sogno à la tête du seul théâtre privé de la Principauté : Le Théâtre des Muses... Marcel Pagnol, dont on célèbre les 150 ans de la naissance, aura l'honneur d'être à l'affiche en lever de rideau de la saison qui s'achèvera le 10 mai 2016 avec en scène Catherine Hiegel dans "La Mère" du jeune romancier Florian Zeller (Catherine Hiegel qui fit, ne l'oublions pas, les belles heures de la Comédie Française...) Nouveauté : l'instauration d'un moment de dialogue avec les comédiens (à la fin des spectacles courts) baptisé "Bord de scène".

par Viviane

Leopold Survage "Les quatre Graces" (Collection Tatiana et Georges Khatsenkov)

eut-on habiter la très huppée place des Vosges et rêver d'avoir pour "compagnon" un mouton ? Ca "fait tache" ! L’apôtre de la cause du mouton parisien ira jusqu’au bout pour prouver que vivre en couple avec un animal qui bêle n’est pas plus absurde que de s’abêtir avec un humain qui parle ! Un vrai régal, si je puis dire, ce mouton qui brave un syndic plus vrai que nature... Catherine Siguret, dans la vraie vie : nègre de people et autres faux écrivains se doit de garder sa plume pour elle (et surtout pour nous !) tant elle est belle et joyeuse et surtout à contre-courant ! Un roman poétique aussi... Quand aux copropriétaires ils sont passés au vitriol et ça, croyez-moi "ca fait sacrément plaisir !" A brouter de toute urgence et sans modération ! ____________________________________________ "Le Mouton de la Place des Vosges" - Catherine Siguret - (Ed. Albin Michel)

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AUTOUR DE MONACO

La Chambre d'Orphée des Poirier par Pierre-Yves Reichenecker

VILLEFRANCHE

1er Candy Festival

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Ils sont tous trois fins connaisseurs des mythes qui n’ont cessé de nourrir leur imaginaire et passionnés par les méandres de la psyché. Leur créativité puise aussi bien dans leur histoire personnelle que dans celle du monde, en particulier méditerranéen. Heurtebise, Orphée, Eurydice ou Freud sont les figures tutélaires de leurs pérégrinations introspectives dont l’incarnation prend les formes les plus diverses : poésie, théâtre, cinéma et dessin pour Cocteau ; sculpture, installation, peinture, photographie, écriture, vidéo pour Anne et Patrick Poirier. Le parcours de l’exposition épouse l’audacieuse architecture de Rudy Ricciotti inaugurée en 2011. L’onirique sinuosité de ses arcades se joue des contrastes d’ombre et de lumière sur les rives de cette Mare Nostrum qui leur est chère comme elle l’était à Cocteau. Le chaos et la violence qui, aujourd’hui, règnent tout particulièrement autour de la Méditerranée et menacent la survie d’un inestimable héritage multi millénaire, prouvent la justesse visionnaire des préoccupations d’Anne et Patrick Poirier depuis leurs débuts. C’est à leur retour du Cambodge, en 1970, au moment

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où ce pays bascule dans l’horreur, qu’ils décident de se baptiser architectes archéologues. Dès lors, inlassablement, ils se servent de métaphores architecturales, archéologiques ou mythologiques pour parler de la vulnérabilité de la mémoire culturelle comme en témoigne, par exemple, Alep, de 2015, présenté au public pour la première fois. NICE

MENTON

66ème Festival de la Musique

PromenadeS des Anglais A

© Photo N. Sartore

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our sa soixantesixième édition, le Festival de Musique nous propose du violon sous toutes ses formes ou plutôt dans toutes ses cordes ! C’est un retour aux sources rafraîchissant, dans la chaleur de l’été, que l’on goûte avec délectation sous l’ombre bienveillante du Campanin ». Jean-Claude Guibal a bien raison, ces concerts sur le parvis de la Basilique SaintMichel, sous la voûte étoilée, sont simplement magiques.

A propos de magie, il y en aura cette été sur la parvis, le samedi 8 août avec le « four hands » musique et magie du duo Xavier de Maistre à la harpe et Stefan Leyshon le magicien. Succulent. En ouverture le 31 juillet le violoniste Pinchas Zuckerman, qui assurera également la direction de l’orchestre Camerata de Salzbourg avec au programme de cette soirée, Stravinsky, Mozart, Haydn et Tchaïkovski. Notez encore le 9 août le récital soprano - Olga Peretyatko – piano –Giulio Zappa, sur des airs de Rimski-Korsakov, Rossini et Rachmaninov. Le festival fera aussi la part belle – violon oblige – à la musique tzigane. Notamment le 30 juillet dans le cadre du festival « off », esplanade Francis Palmero, avec Gipsy Way, Pavel Sporcl violon. Et puis les concerts au Musée Jean Cocteau à 18h. Comme le Trio Talweg le 10. -

LES GRANDS INTERPRÈTES - Parvis de la Basilique Saint-Michel Archange, à 21h30 LES CONCERTS AU MUSÉE - Musée Jean Cocteau collection Séverin Wunderman, à 18h LE FESTIVAL OFF - Esplanade Francis-Palmero, à 21h30 \ Square des États-Unis, à 16h30 LA MESSE DU FESTIVAL - Basilique Saint-Michel Archange, à 10h30

g PRIX DES PLACES : de 10€ à 50€. INFORMATIONS - LOCATIONS : Office de Tourisme - Palais de l’Europe 8 avenue Boyer - 06500

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Juillet-Août 2015

l existe en France plus de 600 variétés de confiseries régionales. Bonbons de sucre cuit et sucettes, boules de gommes, pâtes de fruits, pâtes d’amande, pastilles, chewing-gums, réglisses, nougats, guimauves, fruits confits… Ces délicieux bonbons ont chacun leur histoire et témoignent de la richesse du patrimoine français. Un savoir-faire ancré depuis cinq siècles dans nos traditions culinaires que Villefranche-sur-Mer veut mettre à l’honneur. La citadelle va se transformer le temps d’un week-end – du 17 au 19 juillet - en un palais gourmand à ciel ouvert. Calisson d’Aix-en-Provence, bêtises de Cambrai, nougat de Montélimar, anis de Flavigny… à chaque ville, région sa spécialité. Une carte de France du plaisir au cœur de la citadelle médiévale. Une sortie familiale à ne pas rater.

près le succès de « Nice 2013. Un été pour Matisse », la capitale de la Côte d’Azur propose pour cet été une exposition protéiforme autour de la Prom’. La programmation des musées de la Ville pour l’été 2015 sera consacrée à la Promenade des Anglais et à l’évocation de la formidable résonnance de ce haut-lieu de l’urbanisme niçois, sur l’imaginaire et la sensibilité des écrivains, des musiciens et des cinéastes. Ce choix n’est pas étranger à l’initiative engagée par le Maire, d’une candidature de la Promenade des Anglais à l’inscription, par l’UNESCO, sur la liste du Patrimoine Mondial. Nice, ville de culture, avec 10 établissements qui relèvent du statut « musées de France ». Jusqu’au 4 octobre, « Nice 2015. Promenade des Anglais » va investir la ville. Demandez le programme. Musées de la Ville - Museum d’Histoire Naturelle (à la galerie des Ponchettes) Du rivage à la Promenade. Une histoire naturelle - Musée d’Archéologie de Nice D’Est en Ouest, 20 siècles de promenade sur le territoire niçois - Musée Masséna La Promenade ou l’invention d’une ville Palais Lascaris Promenades musicales 1924-1926 - Musée des Beaux-Arts Raoul Dufy, la Promenade comme motif - Musée d’Art Naïf La Promenade, tout simplement … - Musée Matisse Henri Matisse. Promenades intérieures - MAMAC La Prom' pour atelier Keith Sonnier : Light Works - Théâtre de la Photographie et de l’Image Martin Parr, un Anglais à Nice - Galerie de la Marine Les diplômés de la Villa Arson sur la Promenade g

Institutions nationales - Musée national du sport En mode sport… sur la Promenade des Anglais - Musée national Marc Chagall Nice, soleil, fleurs (titre provisoire) - Villa Arson Film d’artiste de Marie Losier et Ciné-Concert autour du film de Jean Vigo « A propos de Nice » sur la partition musicale originale du compositeur François Paris. g

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EVENEMENTS

e Musée Jean Cocteau – collection Séverin Wunderman présente une exposition temporaire, jusqu’au 16 novembre prochain : la chambre d’Orphée est le titre choisi à dessein par Anne et Patrick Poirier, en écho aux liens subtils unissant leur œuvre et celle de Jean Cocteau, que l’exposition met en lumière..


Les Camélias : une villa-musée ! par Pierre-Yves Reichenecker

g Un lien fort et ancien Archiphant invite les scolaires à le suivre dans ses missions : la collecte, la classification, la conservation et la communication de documents d’archives. L’occasion ici, pour les plus grands, de suivre à leur tour un cours de rattrapage en la matière. 4 étapes nécessaires et qui ont leurs règles. Par exemple, la conservation des documents répond à une réglementation stricte : la température des pièces de conservation doit constamment être comprise entre 18 et 20°C et le taux d’humidité doit avoisiner les 50%. Les archives doivent être à l’abri du feu, de l’humidité, de la lumière et protégées du vol. Dans la plupart des cas, les archives sont immédiatement communicables. Cependant, dans certains cas, et afin de protéger la vie privée des personnes vivantes, certains documents ne peuvent pas être rendus publics avant un délai légal de 120 ans ! Nettement plus, donc, que notre espérance de vie ! g Un musée témoignage Le musée a ouvert ses portes il y a une petite année. Avec à sa tête un conservateur professionnel, Hélène Bonafous. Le rez-de-chaussée accueille les témoignages d’un siècle d’histoire mouvementée et d’évolutions spectaculaires de la cité : objets, photos, documents. « Et voici pêle-mêle, 120 ans plus tard, des fragments de patrimoine, devenus précieux, qui témoignent d’un mode de vie révolu ». Un des espaces est consacré à la musique. Il existait à Cap d’Ail de nombreux pianos mécaniques, à manivelle, à pédales ou à moteur. Ils animaient les bals des Salines, la guinguette de Saint Antoine « Chez Anguilin » et des lieux destinés à accueillir du public. Et puis on n’oublie pas qu’Alain Vanzo, ténor à la brillante carrière lyrique, est né dans le quartier des Salines. PUGET SUR ARGENS

g … Et les peintures de Ramiro Arrue Ramiro Arrue est un peintre basque (1892-1971), amoureux de son pays : « L’affection que j’éprouve pour tout ce qui en fait partie, sa nature, sa vie, ses mœurs, sa musique, ses chants. Le caractère des hommes et la grâce rustique des filles dans leur simplicité noble et primitive, leurs attitudes et leur personnalité, la force tranquille des marins et des pelotaris, la souplesse des danseurs et l’archaïsme des travailleurs de la terre ». On retrouve tout cela dans son œuvre, simplicité, rusticité, archaïsme. Ramiro Arrue fut fécond : les dessins, les peintures, les émaux, les documents de fonds d’atelier et les textes réunis à la villa les Camélias présentent quelques aspects d’un travail plus riche encore. Une collection réunie par Michel Gramaglia. Cette villa-musée est une belle découverte qui vaut une visite, sans hésiter… g Horaires d’ouverture du musée et de la boutique : jusqu’au 31 octobre : dimanche : 11h à 18h ; mardi, mercredi, jeudi, vendredi : 9h30 12h30 et 14 à 18h. Tarif Plein : 9 € Tarif Réduit : 5 € (étudiant, +60 ans, 12-18 ans) Moins de 12 ans : Gratuit Groupe + de 10 personnes : 5 € par personne

THORONET

13ème bougie pour le Mas

Rencontres Internationales

lus de 15 000 personnes se P réunissent chaque été, sensibles aux charmes de ce lieu

l s'agit bel et bien des Isique Rencontres de mumédiévale rebap-

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- Jeudi 9 Juillet - Lilly Wood & The Prick: Elle au chant, lui à la guitare, ils ont commencé à composer les morceaux incarnant leur univers : une pop décomplexée, désabusée, mélancolique mais amusée… - Mercredi 15 Juillet - CHARLIE WINSTON : Le vagabond Anglais revient en force pour faire partager son nouveau son. L'un des tous premiers vocalistes de sa génération. - Vendredi 17 Juillet : We Are The 90's: Avis aux amateurs des meilleurs tubes des années 90's. We Are The 90's débarque pour la plus grosse boom de l'année ! Fans de Dance Machine et hip hop old school, de Corona et Alliance Ethnik, cette soirée sera l’occasion de revivre en live les meilleurs moments musicaux de cette décennie inoubliable. Banane fluo, chemise à la Parker Lewis, pin's et baggy fortement conseillés ! - Vendredi 24 Juillet: Earth, Wind and Fire Experience featuring Al McKay. Construit autour du légendaire guitariste Al McKay, membre original d'Earth Wind and Fire, le groupe aujourd'hui appelé « Earth, Wind and Fire Experience featuring Al McKay » réinterprète l'esprit original, faisant revivre ses plus beaux tubes. g Le Mas 514 Chemin de Saint-Tropez 83480 Puget sur Argens https://www.lemas-concert.com

tisées Rencontres internationales du Thoronet, car le festival a décidé d'ouvrir sa programmation au répertoire début Renaissance et baroque, le cœur du festival restant toujours les musiques médiévales.

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unique, hors-norme, sans équivalent, riche d'une histoire extraordinaire. Le Mas sera cette année encore le plus gros festival de musiques actuelles du Var, même si la programmation a été réduite volontairement de 25 à 15 dates. Une programmation éclectique où se rencontrent de grands noms de la scène musicale et les espoirs de la région. Et les concerts dans la plus intimiste des ambiances (au pied de la maison, sous les oliviers, le public à moins de 10 mètres de la scène). Quelques dates à retenir.

g Un florilège de rois, de reines, de célébrités… Un petit détour pour se remémorer les personnalités qui sont venues à Cap d’Ail : le président Félix Faure, la reine Victoria d’Angleterre, l’impératrice de Russie, le roi des belges Léopold… Mais aussi Garbo, Guitry, Romy Schneider, Cocteau, Auguste Lumière, Joséphine Baker, et encore le général de Gaulle en 1960. Sans oublier Colette, la provocante, dont un tableau de très grand format expose le corps nu. Et encore Sir Winston Churchill qui venait régulièrement prendre le bon air à Cap d’Ail, et qui est devenu maire honoraire de la cité en 1958. En tout plus de 20 portraits accrochés aux cimaises.

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’abord il y a la terrasse sur la Méditerranée. La grande bleue qui scintille entre les pins et les fleurs. Dans le jardin, oliviers et caroubiers se côtoient. Jasmin, Iris et Camélias bien sûr enlacent tomates et laitues. Et puis il y a la villa, blanche, sans signe ostentatoire, juste bien proportionnée. Elle date de la toute fin du XIX° siècle. Cap d’Ail était encore La Turbie-sur-mer ! André Malraux a passé quelques mois à la « Camélias » en 1941. Elle « est » dans la famille Gramaglia depuis 60 ans. Acquise par le maire de Cap d’Ail de l’époque, Raymond Gramaglia.

Fidèle au choix d'origine, la programmation permet chaque année d'entendre des ensembles internationaux confirmés comme de découvrir de jeunes talents dans le domaine des musiques du Moyen-âge. Ainsi, pour cette 25ème édition, le sujet de 2015 sera les répertoires espagnols à la cour des rois Aragon et de Castille, d’Alfonso el Sabio au 13è siècle, avec ses cantigas, à Fernando et Isabel au 15è siècle, à la cour desquels ont été compilés de remarquables cancioneros où seront choisies les pièces religieuses ou dévotionnelles. Le tout au cœur de l'abbaye du Thoronet. Fondée en 1146, l’abbaye du Thoronet est l'une des "Trois Sœurs Provençales" avec Sénanque et Silvacane, figure parmi les plus remarquables abbayes issues de l'ordre cistercien. Cet ensemble monastique, bâti au cœur de collines boisées, présente les caractères du style roman provençal mais déjà, également, les premiers éléments gothiques avec ses voûtes sur croisées d'ogives. A moins d’une heure d’autoroute de Monaco. A ne pas rater. - Au programme : CHANTEURS DE L'ACADEMIE| VOX SUAVIS | ENSEMBLE CLEMENT JANEQUIN | STELLA MARIS BASILEA | PIERRE HAMON & ESTEBAN VALDIVIA ET LES CHANTEURS D'OISEAUX | LA CAMERA DELLE LACRIME| ENSEMBLE GILLES BINCHOIS |ENSEMBLE NOUREDDINE TAHIRI TARIFS : Public : 22 € Réduit : 16 € RENSEIGNEMENTS | RÉSERVATIONS musique-medievale.fr Pour les concerts Office de Tourisme Place Louis-Rainaud, 83340 Le Thoronet Tél : 04 94 60 10 94 officedutourisme6@wanadoo.fr tourisme-lethoronet.com g

LA PRINCIPAUTE – NOVEMBER 2014

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Juillet-Août 2015 214024 BW Deer_La Principaute_49x265

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DATE: 24.10.14

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SPORT & LOISIRS TENNIS • La passion des parisiens pour le tournoi du Roland Garros s'exprime aussi par la participation des spectateurs dans des lieux publics

Le tennis au pied de la Tour par Pascale Marcaggi

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SPORT

i le parisien est «bille en tête», une fois l’an, il est «balle en tête». Celle accrochée à la tour Eiffel, celles de Stan Wawrinka (4-6/6-4/6-3/6-4) qui dans un match époustouflant, a empêché le n°1 mondial pourtant favori d’enfin soulever la Coupe de Mousquetaires, celles de Serena Williams, (6-3, 6-7, 6-2), qui a mis un terme à l’échappée belle de Lucie Safarova, l’une de rares gauchères du circuit.

© P h o t o s P. M a r c a g g i

g Surprise, surprise On attendait Djoko, c’est l’autre suisse qui l’a emporté. Quant à Sarafova, elle ne faisait pas partie de la liste des « ova » pressenties, au regard de Maria Sharapova et consœurs. Mais la magie de la terre battue n’est pas que sur le court Chatrier. Car, il y a les licenciés de la FFT qui, en premier, peuvent acheter leur billet dès le mois de janvier, vient ensuite le tour de ceux qui ne sont pas adhérents d’un club de tennis, puis ceux se qui se réveillent trop tard. Sauf qu’il n’est jamais trop tard, depuis qu’il y a le plan B : «Roland Garros dans la ville», au pied de la tour Eiffel.

g La Tour Eiffel tranformée en stade de tennis La différence avec une place sur les gradins ? On voit aussi bien ! Le rituel est presque le même : crème solaire et chapeau de paille labellisé Roland Garros pour ceux qui ont envie de craquer, la boutique est juste à côté, éventail Uniqlo - la marque de Djoko -, bermudas couleur pêche en faisant apparaître la marque son slip si c’est un Calvin Klein, les autres peuvent aller se rhabiller, et pique-nique avec Tupperware si l’on est parisien - ça fait « at home » - , avec bouteille de rosé, saucisson et part de fromage trop grande si l’on est touriste. Rares sont ceux qui apportent un pliant : qui se permettrait de cacher la vue à plusieurs milliers de spectateurs ? Nappe de préférence rouge à pois blanc, « foutas », et serviettes de plage sont spontanément de rigueur…contre les fourmis g Plus d'espace pour la finale dames ! Un monsieur qui avait posé sa bicyclette à côté de lui s’est fait proprement « sortir » de la pelouse : pas honte de prendre trop de place, non ? Il est revenu après l’avoir accroché

ailleurs, mais a regardé la finale dames avec son casque sur la tête : dès fois qu’il reçoive une balle de Serena. Mais comment comparer la finale dames à la finale hommes ? Lors de celle-là, la place relative permet encore de regarder allongé, une de ses baskets ou de ses tongs servant d’oreiller, de faire des exercices d’étirements - la tour Eiffel est le fief des runners et joggers - et même, comme un couple l’a fait, de regarder le match sur son propre ordinateur, un Mac. Chacun son truc. g Les avantages d'un Chatrier improvvisé... Hors de question là aussi, d’empêcher ceux de derrière de voir. Même applaudissements de ferveurs à chaque beau point, quel que soit le joueur. Non, la différence avec le Chatrier est ailleurs : ici, le portable est autorisé. Et nul ne trouve à redire. Car, s’il sort de la poche, c’est pour discrètement savoir où vos amis, sur ces gradins en serviette de plage, sont passés. Alors, indisciplinés, les petits parisiens ? Mettez-leur une balle de tennis sous le nez, et les voyez transformés.

PORTRAIT

Cette fois, c’est Sylvie Jarier* qui a pris le départ...

ors du 16 Rallye des Princesses - Richard Mille, une plaque d’immatriculation attirait l’attention : S 550. «Oui, nous sommes les seules à être immatriculées Principauté de Monaco ». Sur les 90 équipages féminins - 8 nationalités - partis le 31 mai dernier depuis le cadre bucolique de l’hippodrome de St Cloud pour rallier St Tropez en cinq étapes, La Mercedes 500 Sl cabriolet attirait également l’attention par son équipage : « C’est mon mari qui a fait le choix de ce modèle de 1990, répondant ainsi à l’exigence du Rallye d’avoir un véhicule de plus de 25 ans d’âge, d’un grand confort et d’une sécurité absolue». Il s’est dit «c'est leur premier Rallye, elles n'auront qu'à mettre de l'essence et éventuellement un peu d'eau dans le lave-glace ! » Sylvie Jarier, la femme du champion de Formule 1 a pour la première fois pris le départ de ce Rallye « parce qu’il est exclusivement féminin. Or, de par notre activité d‘organisation de stages de pilotage, Jean-Pierre et moi travaillons sur le Grand Prix. Notre clientèle y est essentiellement masculine. J'avais envie de faire conduire les femmes ! » Sécurité, citoyenneté, courtoisie au volant, le Rallye des Princesses a de tout autres exigences que la seule vitesse, raison pour laquelle Sylvie Jarier s’était adjointe Pas-

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cale Herbinet pour copilote, amie d’origine belge qui avait lâché la culture de ses quelques arpents de vigne du côté de Grimaud, pour venir tenir le road book à ses côté : « mes points forts, la concentration, la rigueur…et le fait d’avoir Sylvie pour pilote. J’ai voulu faire ce Rallye pour me dépasser, et aussi pour prouver que les femmes ont le sens de l’orientation ».

g Un rallye où tout est possible

Les Cigales, tel est le nom de l’équipage de la Mercedes 500 SL, qui a embarqué avec elles trois sponsors, la bijouterie Schaming, les vêtements bleu Blanc, et la Tarte tropézienne de St Tropez. Chaque matin, le road book pour découvrir l’itinéraire à parcourir, au milieu de la circulation et à une vitesse maximale de 50 kilomètres/heure : « croiser un fermier sur son tracteur, ou se faire arrêter par la maréchaussée », tout est possible lors du Rallye de Princesses, « avec des concurrentes redoutables, car l’engouement est tel, que les équipières reviennent chaque année. Ce sont celles qui ont le plus de métier qui gagnent » dans une ambiance glamour et fairplay de rigueur. « A une époque où la voiture est décriée, ce Rallye qui met en valeur l’esthétique fait du bien », appréciait Pascal Morvan, fin

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connaisseur de la Mercédès SL 500, « un modèle toujours actuel par ses performances», mais aussi de la Porsche 330 turbo et de la (P. M.) Morgan, « prénom de son petit-fils ». * Sylvie Jarier et Pascale Herbinet ont terminé dans les profondeurs du classement. Pas facile d’être une « rookie » ! A l’année prochaine…


ATHLETISME • Le 17 juillet à 19 h au Stade Louis II rendez-vous avec le meeting jugé pour ses résultats le meilleur au monde

Les Français en force à Herculis par Alan Parker-Jones

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'est le meilleur meeting d'athlétisme au monde au regard des résultats enregistrés, et les Français comptent bien être de la partie au meeting Herculis, à Monaco, dès le 17 juillet prochain : le sprinteur Jimmy Vicaut sera à l'affiche du 100 m, assurant, avec Renaud Lavillenie déjà annoncé à la perche, une forte présence tricolore pour la 10e étape de la Ligue de diamant d'athlétisme. Pierre-Ambroise Bosse (800m), Benjamin Campaoré (triple saut), Mélina Robert-Michon (disque), Cindy Billaud (100m haies) et Floria Guei (400m) seront les autres Français attendus. Mo Farah, le double champion olympique du 5000 et du 10 000m, a annoncé son retour à la compétition pour l'occasion. g Les stars tricolores seront au rendez-vous Les organisateurs ont ainsi confirmé la présence de quelques-unes des plus grandes stars françaises : Pierre-Ambroise Bosse, après un début de saison tonitruant, reviendra sur les terres de son exploit de l’an passé où il a établi un nouveau record de France du 800m en 1:42.53. Après sa 3ème place lors du Meeting IAAF Diamond League de New-York, le 800m de Monaco lui offrira une nouvelle fois les conditions idéales pour une nouvelle performance de haut vol. Il en est de même pour Jimmy Vicaut, qui après avoir pris la 3ème place du 100m du meeting Herculis il y a 2 ans en 9.99, revient cette année avec des arguments encore plus forts dans la manche, car il a pris la 2ème place du meeting IAAF Diamond League de Rome en 9.98 le 4 Juin dernier. Le Champion d’Europe du Triple Saut Benjamin Compaore sera là, ainsi que les médaillés Cindy Billaud sur 100m Haies, Melina Robert-Michon au Disque, Kevin Menaldo à la perche et Floria Guei, héroïne du 4x400m médaillé d’or après sa monstrueuse dernière ligne droite.

© Photo nationspresse.info

g Clash de Géants sur 1500m : Kiprop - Farah - Makhloufi ! Depuis 2011, ces 3 -là se sont partagé tous les titres majeurs sur 1500m et 5000m ; Asbel Kiprop, Mo Farah et Taoufik Makhloufi se sont donné rendez-vous le 17 Juillet au Stade Louis II pour ce qui s’annonce comme une course à ne pas manquer ! Asbel Kiprop connait bien Monaco : il y a réalisé les 3 meilleures performances de sa carrière, avec en point d’orgue son chrono de 2013 de 3:27.72 qui fait de lui le 5ème meilleur performeur de tous les temps. De son côté Mo Farah est le roi incontesté du 5000m, comme ses deux titres de Champion du Monde en 2011 et 2013 et son titre de Champion Olympique en 2012 en attestent. finale. Taoufik Makhloufi vient donc compléter la liste, avec son titre de Champion Olympique en 2012. De plus, ils seront rejoints par le médaillé Olympique et Mondial Matthew Centrowitz, le recordman d’Océanie sous les 3:30 Nick Willis, et le champion d’Europe 2012 Henrik Ingebrigtsen. g Renseignements et billietterie : www.herculis.com FORMULE E

Venturi termine la saison en beauté

Formulaire d’abonnement

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e 6 juin à Moscou le pilote allemand de Venturi Nick Heidfeld a forcé le destin pour la 9ème manche du championnat de monoplace électrique, obtenant une prometteuse 3ème place. Le premier podium de la saison pour Venturi, qui confirme les progrès constants de l'équipe depuis plusieurs semaines. Quelques jours plus tard, l'inquiétude monte avec l'annonce d'une restructuration de la part de la société qui devrait se traduire par un plan de licenciement de 17 salariés, sur les 30 que compte Venturi, pour se "concentrer sur le pôle innovation". Néanmoins, l'attaché de presse nous a assuré que cette décision n'aura aucune répercussion sur l'équipe de Formule E.

g Sarrazin en pole position, premier à l'arrivée mais... pénalisé ! Bird premier, Piquet champion Dimanche 28 la pluie avait fait son apparition au-dessus de Londres, compliquant un peu plus les données de cette course finale du premier championnat international de Formule E. Profitant d’une piste encore sèche dans le premier groupe de qualifications, Stéphane Sarrazin (Venturi) a reçu la récompense d’une saison souvent difficile en obtenant la pole position devant Jérôme D’Ambrosio, deuxième sur la grille comme samedi, et Loïc Duval. Au terme d'une dernière course complétement folle, Nelson Piquet Jr a été sacré premier champion du monde de Formule E. Le Brésilien, pourtant parti en fond de grille, a réussi à arracher in extremis la 8è place nécessaire à son titre. Sébastien Buemi, 5è le dimanche, échouait donc à un point du championnat du monde. C'est le Britannique Sam Bird qui a remporté cette dernière manche de la saison à domicile après la pénalité infligée à Stéphane Sarrazin, qui avait coupé la ligne d'arrivée le premier, pour avoir utilisé plus d'énergie que celle autorisée par le règlement. Dommage. Mais quel final enthousiasmant !

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g Buemi remporte la première des deux manches de Londres, les Venturi derrière... Samedi 27 juin c'était le Suisse Sébastien Buemi qui remportait le 1er ePrix de Londres, 10è manche du Championnat, et son équipe, e.dams-Renault, était assurée de terminer championne des écuries même avant la dernière manche. Buemi, champion du monde d'endurance en 2014 chez Toyota, est parti en pole position et a mené toute la course, mais tout son avantage a fondu lors de la sortie de la voiture de sécurité, pendant trois tours. Il a terminé devant le Belge Jérôme d'Ambrosio (Dragon Racing) et le Français Jean-Eric Vergne (Andretti), ex-pilote de F1 chez Toro Rosso, comme le Suisse. Chez Venturi, Sarrazin a décroché une bonne 10è place et Heidfeld la 13è.

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