La Principauté Décembre 2022

Une période de sobriété,

Monaco va devoir faire face à une inflation importante à cause de la crise énergétique : la prudence est mère de sûreté,

L’annonce de 30 appartements supplé mentaires par une surélévation de cinq étages de la tour Réséda est un signe positif. Le pas vers l’autre entre le Gouvernement et le Conseil National fonc tionne et fonctionne même sur les dossiers les plus difficiles. Ces 30 appartements répondent partiellement aux attentes des élus inquiets, après la réalisation en temps et en heure : des promesses du Plan National du Logement, de se retrouver face à une possibi lité de nouvelles pénuries. Les non réponses sur des alternatives concrètes avaient crispé par moments les débats et permis à la nouvelle Présidente de montrer sa volonté de dialogue mais également sa pugnacité. Tout n’est pas encore résolu et - comme l’a réaf firmé Brigitte Boccone-Pagès - il manque une opération, et la balle est encore, pour les élus, dans le camp du Gouvernement. C’est un thème révélateur de la problématique plus générale des visions d’avenir pour Monaco.

g Un budget primitif en pleine campagne électorale...

Ce budget intervient dans un contexte très parti culier. La situation économique de Monaco est plus que satisfaisante. Un rebond après la Covid, supérieur à celui des pays voisins a boosté le PIB. Mais cela reste fragile car Monaco en 2023 va devoir faire face à une inflation importante comme partout et au coût de la crise énergétique pour le moment décalée grâce aux achats aussi anticipés que pertinents de la SMEG. Il faudra faire des choix, alors même que logement des Monégasques et surtout la valorisation immobi lière de l’espace restant posent le problème de

l’acceptabilité par la population d’un trop plein de chantiers handicapant la circulation comme la qualité de la vie. Il ne faut pas non plus ignorer le poids du politique. C’est le premier primitif de la nouvelle présidente en pleine campagne électo rale. C’est le budget d’une représentation natio nale rassemblée dans une liste d’union qui se veut de diversité, mais qui risque d’être liste unique. Il faudra donc démontrer que la diversité demeure et que l’union est vraiment une force supplémentaire pour le Parlement.

g Les défis de la sobriété...

Le défi est le même que pour le Gouvernement, s’adapter à une sobriété devenue indispensable sans renoncer à rien, et surtout pas aux projets structurants pour l’avenir de Monaco. Pour la sobriété le Gouvernement, comme la France, parie sur le sens des responsabilités et le bon sens des résidents comme du secteur privé, le public se devant quant à lui de donner l’exemple. Signe fort de cette volonté d’exemplarité, le Ministre d’Etat a annoncé qu’il a été décidé, en concertation avec la Mairie de Monaco en charge des animations de Noël sur le Quai Albert Ier, de remplacer la patinoire jugée énergivore par une piste pour rollers. Il précise que la Société des Bains de Mer fait de même en remplaçant la piste de glace initialement prévue Place du Casino. « Il faut être conscient de l’effort collectif à faire. C’est du bon sens : nous sommes tous concernés et chacun d’entre nous peut adopter le geste d’éco nomie qui compte. C’est globalement qu’il faut apprécier l’effort et ses résultats. » a rappelé Pierre Dartout. De son côté l’Exécutif a annoncé les modalités de son bouclier tarifaire. 15 % d’augmentation pour le privé comme en France. Pour les entreprises entre 35 et 45 % selon leur consommation. Il faut voir que sans ces mesures les augmentations auraient pu atteindre entre 75 et 95 %. Tout cela a un coût : 30 millions d’euros. Ce n’est pas négligeable mais supportable au regard de l’état des finances. Car Monaco va

bien. Il ne faudrait donc pas que la sobriété indis pensable face à un avenir économique incertain ne justifie des renoncements que ne sauraient légitimer l’état des finances publiques. La pru dence est certes mère de sureté, mais l’excès de précaution serait un handicap...

g ...dans une économie pourtant prospère ! Le PIB de la Principauté atteint 7,27 milliards

Pourquoi la démocratie ne devrait pas se priver de l'opposition

par Roberto Volponi

En 2003, grâce à l’approbation d’une historique réforme de la loi électorale, indispensable pour l’adhésion de Monaco au Conseil de l’Europe – fortement voulue par le Prince Rainier – une liste créée et conduite par Stéphane Valeri remportait une nette majorité aux frais de la liste unique de Jean-Louis Campora. C’était le début du pluralisme parlementaire à Monaco : une condition retenue indispensable dans un système réellement démocratique, qui permettra - seulement un an plus tard - l’aboutissement de la demande d’adhésion au sein du Conseil de l’Europe. Depuis, plusieurs partis et mouvements politiques ont été créés, se sont divisés, coalisés et recomposés - sans solution de continuité – en vue des successives échéances électorales, toujours assurant la présence d’une minorité dans l’hémicycle. Aujourd’hui, à distance de deux décennies, en coïncidence avec la sortie de la scène politique de celui qui paradoxalement avait inauguré l’ère du multipartisme, pourrait s’avérer un scénario politique similaire à celui d’avant-adhésion au Conseil de l’Europe : une seule liste candidate à représenter au sein du Conseil National tous les Monégasques. De facto, un parti unique, car ce terme est amplement employé aussi pour désigner une coalition unique (ou front unique) au pouvoir. Rappelons - en passant - qu’un parti unique est présent actuellement dans des pays qui ne s’illustrent pas comme modèles de démocratie, comme la Chine, la Syrie et la Corée du Nord… Si cette éventualité devait se présenter – comme à ce jour cela semble fort probable – on pourrait à juste titre se demander pourquoi les Monégasques sont appelés à exprimer leur vote, si seuls les candidats en lice seront dans tous les cas automatiquement élus. Par sens civique, bien sûr, et pour manifester leur soutien à ceux qui vont les représen ter au sein de la Haute Assemblée. Mais il s’agirait d’un vote purement symbolique, qui n’aurait aucune incidence sur les résultats du scrutin. D’autant plus que - apparemment - le recours au panachage ne servira pas à exprimer une éventuelle préférence pour la présidence du Parlement, ce poste étant déjà désigné par accord général. Une sorte de « like » acritique, donc, dans le sillage des réseaux sociaux à la mode. Or, l’union de sensibilités politiques autrefois diverses demeure tout à fait légitime, et même louable, personne ne peut ignorer la présence d’un risque de dérive vers une sorte de corporatisme autoréférentiel et une sélection d’aspirants candidats exclusivement par cooptation… D’autant plus que l’union ne fait pas toujours la force : car un Parlement expression d’une coalition unique bien soudé et expérimenté peut-être perçu, vis-à-vis du Gouvernement, comme une sorte de contre-pouvoir, au contraire d’un Parlement qui s’exprimerait à l’unanimité, toutes oppositions confondues. Pendant ces deux décennies de pluralisme multipartis a souvent émergé la nécessité - de la part de plusieurs forces politiques, pas seulement minoritaires – d’une ultérieure réforme électorale, visant à corriger un système actuellement à vocation excessivement majoritaire, qui finit par pénaliser la possibilité de présence des forces mineures et ainsi de les décourager à se présenter. Dans ce sens, il faudrait faciliter la participation des citoyens à la vie politique à travers une loi plus proportionnelle, qui viserait aussi à éliminer les obstacles qui aujourd’hui de fait empêchent des listes et de possibles candidats à se manifester ouvertement. Une réforme qui devrait prévoir des règles plus souples quant au financement électoral, à la présentation des listes et au nombre de candidats requis, au montant des indemnités et surtout des incompatibilités et inéligibili tés, qui risquent – comme d’ailleurs cela est déjà arrivé à plusieurs reprises – de priver la Haute Assemblée de la contribution précieuse de ses meilleurs éléments et ses meilleures compétences professionnelles dans un pays à population si réduite. Même s’il peut sembler peu probable que les représentants de cette liste - s’il y avait une liste unique – une fois élus - pourraient se faire promoteurs d’une telle réforme - pourtant nécessaire mais qui irait apparemment contre leur propre intérêt - on ne peut pas toute fois exclure que leur sens des responsabilités – comme ils l’ont toujours démontré – puisse tout de même prévaloir, aux fins de corriger dans l’intérêt général ce qui se profile comme une possible faiblesse de la démocratie monégasque…

par Patrice Zehr

sobriété, sans aucun renoncement

"ll faut être réaliste : il y aura un risque de pénurie en 2026"

g Monsieur Lobono, lors du dernier rectificatif les élus ont lié leur approche du positif à des ques tions concernant le risque d’une nouvelle pénurie domaniale. A quelques jours du vote du budget 2023 diriez-vous que les choses ont évolué favorablement ?

Franck Lobono : "Lorsque le Gouvernement annule successivement plusieurs programmes domaniaux pour les années à venir, pourtant annoncés et confir més par écrit, l’inquiétude du Conseil National est bien légitime. Lorsque le Plan National pour le Logement enregistre autant de dérives et lorsque les engage ments ne sont pas tenus, l’inquiétude du Conseil National est encore légitime. Au moment où je vous réponds, je n’ai aucune information sur un nouvel immeuble. Dans tous les cas, il faut être réaliste, cela ne viendra pas combler le risque de pénurie en 2026, car une construction nécessite entre 3 et 4 ans. Si les décisions sont prises en décembre et les programmes lancés début 2023, avec les permis et tous les recours, aucun nouvel immeuble ne pourra être livré avant 2027, voire 2028 ! Par souci de responsabilité, le Conseil National a revu sa position sur la surélévation de la Tour Testimonio II bis en validant cette opération. Cela permet de combler une petite partie du manque de logements à venir, en proposant 30 appartements supplémentaires dès 2024."

d’euros en 2021, contre 5,90 milliards en 2020 et 6,60 milliards en 2019. Après une baisse de 13,0 % en 2020, il croît de 21,6 % en volume, correc tion faite de l’inflation, et de 5,8 % en volume par rapport à 2019. Le PIB par salarié affiche lui aussi un montant encore jamais atteint de 125 121 euros, en hausse de 17,0 % en volume vis-àvis de 2020, et de 5,4 % par rapport à 2019.. La rémunération des salariés progresse de 10,1 % par rapport à 2020 et de 4,0 % par rapport à 2019, soit dans des proportions plus importantes que le nombre de salariés actifs. En 2021, la masse salariale représente 42,1 % du PIB hors subventions. Le montant des impôts versés sur les produits progresse en 2021 de 13,8 %, en raison notamment de la croissance de la TVA, et contribue à hauteur de 13,8 % à la richesse créée hors subventions.

g Maintenir l’allure et le cap malgré l’arrivée du grain !

Le grain énergétique est inévitable, mais le bâti ment Monaco a tout pour y faire face et en sortir avant et mieux que les autres. La situation est donc bonne, il faut en profiter en sachant que ces résultats dépendent d’un modèle de déve loppement en équipements à venir. Comme l’a dit le Conseiller-Ministre Jean Castellini : « Nous avons des raisons de penser que le modèle se maintiendra en continuant à se diversifier. » Et c’est vrai que la SBM en est le symbole avec la volonté affirmée par ses orientations et les choix du Prince de se réinventer en restant fidèle à son histoire. Le logement des Monégasques est une preuve quant à lui de l’adaptation perma nente de Monaco à certaines contraintes, notamment d’utilisation des espaces, dans la volonté de préserver l’intérêt général et de pérenniser l’exceptionnelle prospérité du pays dans la satisfaction de demandes légitimes.

g Pouvez-vous nous rappeler ce qui inquiète les élus au niveau des programmes de construction du domanial alors que 2023 verra les promesses de 2018 honorées ?

FL : "Le besoin reconnu est d’une centaine de nouveaux logements par an. Très concrètement, il faut s’at tendre à des nouvelles tensions du logement autour de fin 2025, début 2026. Si rien n’est fait, ça risque de redevenir compliqué à cet horizon. C’est bien regrettable car le Plan National Logement anticipait ces risques mais le Gouvernement s’en est écarté. Au-delà des constructions qu’il faut absolument poursuivre, il faut peut-être voir des solutions de logement au sein du parc domanial actuel qui compte déjà 4000 apparte ments. Il me paraît indispensable de revoir les procédures d’attribution et celles des échanges. Des incita tions à « bouger au sein du parc » doivent être mises en place. Cela pourrait libérer des grands apparte ments, ceux qui sont les plus rares ! Pour ce faire, il faut accompagner les foyers dont les enfants ont quitté le domicile et se retrouvent dans des quatre ou cinq pièces, ce qui ne correspond plus à leur besoin normal. Il faut leur proposer de choisir un appartement plus petit, mais avec une pièce supplémentaire (un trois pièces), tout en conservant exactement la même charge financière qu’auparavant. Cela doit concerner le loyer et les charges locatives ! L’Etat s’y retrouvera largement car construire coûte de plus en plus cher."

g La situation économique et financière de Monaco est exceptionnelle mais fragile au regard du contexte international et des dépendances énergétiques. Il va falloir faire des choix. Par rapport à l’attractivité, la construction domaniale répond-elle encore à un besoin prioritaire ?

FL : "Comme j’aime à le dire, tant que Monaco a besoin de construire des logements domaniaux, c’est que tout va bien et que l’immobilier est florissant. A Monaco, toutes les populations vivent en harmonie, mais aucune ne doit être négligée. Il y a les riches étrangers qui investissent et contribuent au développement économique du Pays et il y a la population stable constituée en priorité par les Monégasques qui sont chez eux et à qui l’Etat doit garantir un logement de qualité. C’est l’équilibre social et « sociétal » dans notre pays !"

g Monégasques et résidents se plaignent de la nuisance des multiplications de chantiers. Quelle est la part du domanial dans l’accumulation de chantiers simultanés ?

FL : "Récemment, on comptait 41 chantiers en Principauté dont seulement 4 dédiés à des opérations doma niales. Ida, Honoria et Testimonio sont des chantiers très importants qui ont été lancés simultanément, pour rattraper la pénurie. C’est aussi pour cela qu’il faut absolument éviter de se retrouver dans la même situation dans quelques années. Une meilleure linéarité er régularité des livraisons domaniales permettra de limiter la simultanéité des chantiers publics. C’est mieux pour la qualité de vie et c’est mieux pour les budgets !"

g Sur un plan plus général, ce primitif est voté alors que la campagne électorale est lancée, notam ment par votre liste, L’Union. Ce contexte peut-il renforcer ou affaiblir le Conseil National dans son dialogue avec le Gouvernement ?

FL : "Je vis ma première fin de mandat et j’observe les comportements autour de moi. Je pense que l’Assemblée reste mobilisée avec un groupe d’élus très motivés et soudés autour de la présidente. Celleci est en train de prendre ses marques car n’oublions pas que son élection est encore très récente. Elle sait pouvoir compter sur la fidélité de son équipe ; ce budget sera étudié sous toutes ses coutures, comme il se doit ! Je vois aussi que beaucoup de textes ont été déposés en urgence par le Gouvernement, sans doute poussés par un contexte international. C’est compliqué pour les élus et pour les permanents qui sont saturés ! C’est une source de risques car la précipitation n’est pas la bienvenue dans un travail législatif qui nécessite de la réflexion et de l’attention. (P.Z.)

* Président de la Commission du Logement du Conseil National

sûreté, mais l’excès de précaution serait un handicap alors que le logement des Monégasques demeure toujours une priorité incontournable...

INTERVIEW FRANCK LOBONO

"5 février : jour de véritable respiration démocratique"

par Roberto Volponi

g Lors du premier meeting de l’Union, vous avez été particulièrement applaudie par une salle comble. Est-ce pour vous un signe que la stratégie de rassemble ment des élus dans une liste d’union nationale a été comprise ? Béatrice Fresko-Rolfo * : "C’était un moment très important et c’était très intéressant de constater que tous nos soutiens se sont rassemblés derrière notre démarche commune. Je crois qu’en effet les Monégasques sont soulagés que nous fassions une liste d’union car forcément, il y a des candidats de part et d’autres qui leur plaisent, avec justement des particularités qui peuvent s’intégrer parfaitement dans une liste. La démarche de l’union nationale a été d’autant plus comprise par nos compatriotes qu’ils ont bien vu depuis plus de deux ans que cela fonctionne au Conseil National. Au Grimaldi Forum, malgré le contexte électoral, nous avons fait salle comble et tous nos électorats de 2018 étaient présents, dans l’apaisement et la volonté d’avancer ensemble, comme les can didates et les candidats de la liste menée par Brigitte Boccone-Pagès."

g Vous allez conserver votre identité propre renforcée par deux nouvelles candidates partageant avec vous d’anciens engagements. Quelle seront ces priorités ? BFR : "Vous savez, pour ne parler que de 2018, mes colistières Jade Aureglia et Mathilde Le Clerc étaient déjà candidates lorsque j’étais cheffe de file lors de la cam pagne précédente. Elles connaissent donc parfaitement les enjeux électoraux et nos positionnements. Nous partageons en effet certains engagements communs qui sont toujours d’actualité. En ce qui me concerne, mes priorités restent liés aux évolutions sociétales et à la protection des personnes les plus vulnérables. Depuis toute jeune, j’ai combattu l’injustice et la discrimination, je ne compte pas m’arrêter. Je vais me mettre au service de ceux qui ont besoin que nous les défendions, que ce soit à Monaco, ou en représentant la dimension parlementaire de la Principauté dans les organisations internationales et notamment à l’Assemblée Parlementaire du Conseil de l’Europe."

g Votre participation à la liste Union a provoqué un communiqué critique de membres de votre ancienne formation, dont vous étiez le leader « Horizon » Avez-vous eu de nombreuses réactions négatives ou d’incompréhension ?

BFR : "J’avais quelques appréhensions avant la sortie du communiqué, mais en fait j’ai eu beaucoup de messages de soutien. La plupart des Monégasques comprennent ma démarche et s’en félicitent. Après, il faudra attendre le 5 février pour vraiment savoir si le principe de l’Union a provoqué l’adhésion des électeurs. Mais encore une fois lorsqu’on voit les personnes d’horizons divers qui ont participé à notre meeting de lan cement de campagne, on peut être très optimiste pour la suite."

g Pour le moment aucune liste concurrente n’est constituée. Souhaitez-vous une autre liste ou la redoutez-vous ?

BFR : "Je ne redoute rien. Si tel était le cas, je n’aurais pas pris la tête d’une liste contre Stéphane Valeri en 2018. Je peux néanmoins vous certifier que je suis même favorable à une liste concurrente. Pour autant, je suis heureuse de ne pas avoir à m’opposer à mes anciens colistiers, avec qui nous partageons beaucoup d’idées et de convictions. Ces positionnements, je les porterai au sein de la liste de l’Union. Et je les invite à nous soutenir massivement pour nous donner un maximum de force lors du prochain mandat.

g Le danger de la liste unique en dehors de l’image est certainement celui de la démobilisation de l’électorat faute d’enjeux. Comment y remédier ?

BFR : "C’est un risque oui, mais je n’ai jamais douté du fait que les Monégasques soient des citoyens responsables. Ils ont le sens civique et viendront voter le 5 février prochain

LA VISITE

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car ils savent que c’est un moment démocratique important pour toute notre commu nauté nationale. Le jour du vote est important pour tous les compatriotes, c’est un jour où toutes les familles se croisent, se retrouvent, et viennent une dernière fois à la ren contre de leurs candidates et de leurs candidats. S’il n’y a qu’une liste, cette journée sera d’autant plus festive que tout le monde pourra se rassembler chaleureusement, sans revivre que ce nous avons pu vivre lors des dernières échéances électorales. Plus qu’une élection nationale, ce sera alors une véritable respiration démocratique."

* Elue du du groupe politique HM Horizon Monaco

Le Gouvernement dans le concret au pied d'Elsa et Réséda

Lors du Rectificatif le Gouvernement - dans le dialogue avec le Conseil National - a défendu avec fermeté ses choix d’investissements immobiliers et son action dans le domanial. Il s'agit pour lui de préserver des chantiers d’at tractivités tout en respectant ses engagements sur le loge ment des Monégasques. Il y a eu quelques petits malentendus et des échanges vifs. Le Gouvernement préparant le Primitif a manifesté physiquement son engagement dans le domanial.

g La Tour Elsa

DOSSIER

Le Ministre d’Etat Pierre Dartout, accompagné de Céline CaronDagioni, Conseiller de Gouvernement – Ministre de l’Equipe ment,del’Environnementetdel’UrbanismeetdeJeanCastellini, Conseiller de Gouvernement-Ministre des Finances et de l’Eco nomie,avisitélaTourElsa-nomdonnéàl’immeuble«Testimonio II» inscrit au plan national pour le logement - en présence de Brigitte Boccone-Pagès, Présidente du Conseil National. Cette délégation a eu droit a une visite guidée par les entrepreneurs eux-mêmes et l’architecte Alexandre Giraldi. Ce qui est nouveau c’est certainement la qualité des appartements domaniaux com parables parfois au privé de luxe. Il faudra sans doute en tenir compte dans les loyers tout en les laissant très abordables pour les nationaux. Plusieurs appartements domaniaux, situés à différents niveaux ont été visités afin d’apprécier la qualité des logements qui seront prochainement livrés. Les 181 appartements de la « Tour Elsa » ont tous des cuisines équipées et de vastes placards muraux.

g L’impératif environnemental n’est pas oublié... En plus de son raccordement à la boucle thalassothermique du Larvotto permettant à la Tour Elsa d’être alimentée en chaud-froid urbain, son 31ème étage a été doté d’un toit surmonté de panneaux photovol taïques qui abrite les différents équipements techniques afin de permettre de produire de l’énergie. Au rez-de-chaussée, une crèche de plus de 1.000 m² pour 50 berceaux accueillera les enfants dès le début de l’année. L’opération comporte un parking de près de 1.100 places, réparties sur 13 niveaux. Il dispose d’une entrée et d’une sortie sur le Boulevard du Larvotto et l’avenue Princesse Grace et dispose d’un

parc de places destinées aux attributaires des logements domaniaux, d’emplacements de parking public, d’emplace ments privés pour le projet Bay House et d’une zone de dépose-minutepourlesparentsaccompagnantleursenfants à la crèche ou à l’Ecole Internationale de Monaco.

g La Tour Réséda : surélevée !

Le Gouvernent a pris en compte une demande de la prési dente du Conseil national dans une perspective de vision durable du logement pour les Monégasques, et au vu de la rareté du mètre carré en Principauté. La Présidente Brigitte Boccone-Pagès a demandé au Ministre d’Etat de saisir l’opportunité de surélever de cinq étages la Tour « Réséda », actuellement en cours de construction. Cette commande de 30 appartements (15 appartements T2 et 15 apparte ments T4) permettra de livrer 197 logements domaniaux, au lieu de 167 initialement prévus dans cette tour. Pour le Conseil National avec les livraisons successives des opé rations Testimonio II, du Palais Honoria, de la Villa Carmelha et du Grand Ida, le Parc Domanial sera en phase avec les besoins justifiés des foyers Monégasques. En tout, conformément aux engagements pris par le Gouvernement et le Conseil National en début de mandature pour résorber la pénurie, plus de 600 appartements neufs seront construits d’ici la fin de l’année 2023.

g Vigilance pour l’avenir

Lesélussoulignentqu’ilsserontcependantvigilantsàcequelasituationdulogementdesMonégasques nesedétérioreplus.LeGouvernementenestconscient.Àcetitre,danslecadredel’examenduBudget Primitifdel’Étatpourl’exercice2023,lesConseillèresNationalesetlesConseillersNationauxattendent du Gouvernement la confirmation d’au moins une opération domaniale supplémentaire, nécessaire pour répondre aux besoins en logement des Monégasques à moyen terme. Le Gouvernement prouve qu’il est dansleconcretdansdesnormesd’excellence.Ilrestecependantparrapportauxattentesdesélusavant le Primitif un peu au pied du mur. (P.Z.)

L'Union, mais sans uniformité

par Patrice Zehr

Une liste d’Union Nationale à partir d’élus venant de divers horizons politiques n’est certes pas une liste d’uni formité. Ce serait même le contraire. Mais cela risque tout de même d’être une liste unique, ce qu’il faudra gérer pour ne pas encore plus fragiliser l’image démocratique de nos institutions.

POLITIQUE

g Démonstration de force de l’union dans la diversité

La démonstration de force de l’Union Nationale lors de son pre mier meeting de campagne le 14 Novembre dernier était impression nante. Une présentation rythmée des candidats sans longueurs avec des clips explicatifs courts a été appréciée des quelques 500 per sonnes présentes. 500 personnes présentes : une satisfaction pour les organisateurs et une surprise. Car au soir du meeting faute de liste concurrente l’enjeu électoral était bien limité. Et cela risque de durer et sans doute d’être définitif puisque Laurent Nouvion a annoncé qu’il n’y aurait pas de liste Horizon le parti dont il est propriétaire de la marque déposée. On sent bien que comme certains anciens d’Horizon la décision de Béatrice Fresko-Rolfo de rejoindre l’Union ne lui fait pas plaisir. Il dénonce des « antagonismes criants » et curieusement aussi une absence de démocratie depuis 5 ans. C’est une ana lyse totalement contraire qui explique la présence de Jean-Louis Grinda et B. Fresko-Rolfo aux côtés de Brigitte Boccone-Pagès dans la fidélité à Stéphane Valeri. Laurent Nouvion renonce et cela devrait rendre impossible la constitution d’une liste souhai tée par Daniel Boeri. L’Union est donc face à ellemême mais aussi aux très nombreux Monégasques qui manifestent intérêts et soutiens. Cela veut dire que la Ré-union, selon la formule de la présidente Boccone-Pagès, a fait mouche auprès des Monégasques. Ils adhérent en masse à une straté gie qui fédère dans le respect de la diversité tous les tenants des courants politiques représentés au Parlement. L’Union ce n’est pas l’uniformité comme cela a été martelé. La présidente notamment en a fait un thème central de ses interventions. La diver sité des sensibilités sera respectée. On a vu d’ail leurs à la tribune un proche de Jean-Louis Grinda et deux candidates renforçant par leur présence le courant de Béatrice Fresko-Rolfo. Christophe Brico a bien exprimé le dynamisme d’Union : « Cette majo rité issue de élections du 2018 a été ouverte aux minorités, ouverte au débat, a défendu les Monégasques et l’intérêt général, avec une approche pragmatique et efficace. Cette approche m’a séduit et j’ai souhaité travailler à leurs côtés. Les moné gasques et le pays sont les seules boussoles qui comptent, pas les étiquettes ni les clans. » Dépasser les clans et rompre avec certaines virulences polé miques excessives, c’est la même approche d’unité sans renoncement pour Christine Pasquier-Ciulla et Mathilde Le Clerc.

g Un programme pour et avec les Monégasques Le programme sera élaboré au fil des réunions mais les priorités sont déjà connues. Le logement toujours pour éviter un retour à la pénurie. La qualité de la vie avec les travaux et la circulation. Mais aussi un thème qui monte en puissance avec la priorité natio nale, la défense de l’identité et des spécificités alors que devraient se conclure ou non les négociations avec l’Union Européenne. Une liste avec des person nalités très appréciées dont Maryse Battaglia qui à l’applaudimètre a fait jeu égal avec Béatrice Fresko-

Rolfo : « Durant ces cinq années, j’ai reçu des cen taines de compatriotes en butte à des difficultés diverses dans leur vie. C’est dans un esprit de par faite continuité que je souhaite poursuivre mon action auprès de notre Présidente. Vos préoccupations, je les connais, vous me les avez confiées et nous les porterons dans notre dialogue constructif avec le Gouvernement ! Par exemple faire respecter, la prio rité nationale dans tous les emplois, améliorer le dis positif d’insertion dans la vie active de nos jeunes diplômés, - octroyer des aides sociales adaptées et réactualisé encourager l’inclusion des personnes handicapées, - mise en place d’un congé parental, ET rénover le droit de la famille, afin qu’il soit adapté aux réalités et aux aspirations de notre temps »

g Au péril de la liste unique...

C’est sans doute l’équipe la plus diverse et la plus forte qualitativement présentée aux électeurs moné gasques depuis longtemps. L’Union semble impos sible à battre. C’est pourquoi sans doute ceux qui

PERSONNAGE

pensent à présenter une liste ont du mal, hésitent, ou renoncent. Il est évident cependant qu’une élec tion sans enjeu électoral serait un danger. Danger de voir un électorat peu mobilisé et une participation à la baisse. Cela aurait pour conséquence de fragi liser l’Institution en la rendant moins représentative face au Gouvernement. L’image de Monaco pourrait de plus être une nouvelle fois attaquée en pleine négociation européenne. On sait bien que l’Europe a une vision démocratique dogmatique, là on peut parler d’uniformité et que nos institutions spéci fiques ne rentrent pas dans le moule. Notre Monarchie institutionnelle a besoin de la reconnais sance du rôle de sa Haute Assemblée élue aux côtés d’un gouvernement nommé. La liste unique qu’on le veuille ou non, ça passe mal. Brigitte Boccone-Pages a eu raison d’insister dans son intervention de clôture de ce premier meeting sur le vote massif liste entière. Car la démocratie, notam ment pour les élections, c’est la voix du peuple et ce qu’il approuve est donc validé.

L’hôpital vu par Philippe Brunner

Ceux

qui redoutent l’unifor mité du discours vont se rassurer au regard de la personnalité de certains candi dats. Ainsi remplaçant au pied levé le très applaudi Bernard Pas quier, qui sera une boite à idées, le docteur Brunner a montré qu’il entendait garder sa personnalité et ses approches. Pas de langue de bois avec lui et le spécialiste de la radiologie interventionnelle n’hésitera pas à utiliser le scalpel politique si besoin : « Le grand pro blème de notre hôpital est le déficit d’attractivité qui s’aggrave de façon exponentielle. Nous ne parvenons plus à recruter des médecins, des infirmières, des aides-soignants du pays voisin. Les salaires ne sont plus attractifs, et ne viennent, en tout cas, pas compenser les diffi cultés d’accès (au moins une heure de trajet), le manque de parkings et le coût des logements. On recrute donc maintenant des praticiens de pays éloignés, pour ne pas dire de

cela

pays lointains. De nouvelles difficultés naissent forcément. Sans parler de compétences,

pose des problèmes de connaissance de l’offre médicale locale et régionale, des problèmes de culture et même parfois de langue. Et les jeunes médecins français, ceux qui parlent le même langage que leurs aînés du CHPG, restent en France. C’est pourtant ces jeunes talents-là qui seraient les mieux placés pour s’inscrire dans le sillage de quelques cadors qui ont porté la réputation du CHPG bien au-delà de nos frontières et qui vont très bientôt partir à la retraite, malgré eux, parce qu’à Monaco, contrairement à la France, on n’a pas le droit d’exercer jusqu’à 72 ans. Cette hémorragie de talents, de compétences, il faut qu’elle cesse – d’urgence ! »

Haro sur les délais dépôt-vote !

par Patrice Zehr

Thomas Brezzo, président de la Commission de Législation du Conseil National, a présenté le point commun entre les lois discu tées lors de la séance législative du 30 novembre (au total 5 projets de lois...) « Ils traitent tous de la Procédure Pénale Monégasque et s’ins crivent dans la mise en conformité du Droit Monégasque avec les stan dards Européens notamment pour faire suite à l’adoption de différents textes en matière de lutte contre le blanchiment de capitaux, le finance ment du terrorisme et la corruption mais également dans le cadre du 5ème cycle d’évaluation du comité d’expert Moneyval, qui rendra son rapport définitif dans les prochains jours. » Des textes aussi importants que compliqués avec des conséquences sur des conformités parfois non choisies mais indispensables et l’attractivité spécifique du pays.

g Pour les élus "trop c'est trop"... Pour les élus trop c’est trop, surtout des textes présentés trop tard par le Gouvernement pour être étudiés en toute responsabilité par le Parlement dont c’est l’un des rôles majeurs. D’ou la mise au point solennelle de Balthazar Seydoux, Vice-Président du Conseil National. « Notre Assemblée est très attachée à la nécessité de se hisser constamment au niveau des meilleurs standards internationaux et des recommanda tions des organisations internationales, autour desquelles s’accumulent de nouveaux impératifs législatifs, pour optimiser notre cadre légal et pour réguler notre économie. (,,,) Si nous pen sions avoir connu le pire en matière de délais contraints, que penser du calendrier et des conditions dans lesquelles notre Assemblée s’apprête à voter les textes inscrits ce soir à l’ordre du jour ? »

ELECTIONS 2023

g "Notre Assemblée n’est pas une chambre d’enregistrement"

« En effet, deux des textes présentés au vote des élus ce jour, ont été déposés 4 semaines avant la date de cette séance publique. Un troisième est parvenu au Conseil National il y a à peine une semaine. Concernant les Projets de Loi n°1030 et n°1031, ceux-ci n’ont été identifiés comme priori taires par le Gouvernement que fin octobre 2022. Notre Assemblée n’est pas une chambre d’enregis trement, mobilisable tel un service dédié. Notre Assemblée est maître de son ordre du jour et son vote n’est pas une formalité. Notre Assemblée n’entend pas palier l’absence d’anticipation, de pré paration, de mise à jour et de planification législa tive, dont la seule responsabilité revient au Gouvernement. En cela, le « pas vers l’autre », en matière législative, ne saurait être à sens unique. Ce soir, nous déclarons solennellement que le Conseil National, présent et futur, n’acceptera plus de travailler dans ces conditions intolérables.»

l'Executif. « Les élus des Monégasques entendent être respectés dans leurs attributions et resteront les garants des prérogatives constitutionnelles du Conseil National. Ils appellent le Gouvernement à une remise en question profonde de son organisation législative, notamment en ce qui concerne les délais de réponses de celui-ci aux transmissions de notre Assemblée. De même, les élus demandent à mener d’urgence une réflexion sur les moyens dévolus à l’Assemblée en matière d’études et de consultations juridiques, au moment où le volume de textes à étudier augmente et continuera d’augmenter de façon exponentielle dans les années qui viennent. »

Balthazar Seydoux remet aussi en question le modus operandi et l'organisation du système législative de

g Une tension évidente entre les deux institutions Pour sa part, Jean-Louis Grinda, leader de l’ancienne opposition Union Monégasque, a souligné ce dernier point, en demandant publiquement une augmenta tion des effectifs de la Direction des Affaires Juridiques et des permanents du Conseil National avec une inscription dès le Budget Primitif 2023 : « Le droit fait partie de l’attractivité de la Principauté » a-t-il expliqué. Une tension évidente - entre les deux institutions - à quelques jours du Primitif, qui s’ajoute au malaise « logement domanial » et promet des séances budgétaires pour le moins animées…

Nouvion renonce, Boéri poursuit son défi

Combien de listes les Monégasques vont-ils se voir proposer le 5 février prochain, lors des élections législatives nationales ? Une, deux ou même trois ?

On ne le sait toujours pas, mais depuis le mois dernier la situation s'est partiellement clarifiée. Une seule liste est officiellement en lice, du moins à l'heure actuelle : "L'Union" de l'actuelle Présidente du Conseil National Brigitte Boccone-Pagès (qui comprend les anciennes oppositions) et qui a déjà lancé sa cam pagne électorale (voir page 6). Une possible deuxième liste, "Horizon Monaco" de Laurent Nouvion, qui aurait pu disposer des moyens et peut-être (entre copains fidèles et ressortissants de l'actuelle législa ture) des candidats nécessaires, ne se présentera pas. Une autre liste possible, la "NIM" de Daniel Boéri, voudrait fortement rentrer en compétition, mais - pour l'instant - ne semble pas en mesure de rassembler le nombre minimal de candi dats. Mais il va essayer d’aller jusqu'au bout.

g Laurent Nouvion, le grand absent Les rumeurs se multipliant en Principauté sur un éventuel retour dans la compéti tion électorale de Laurent Nouvion, ancien Président du Conseil National, après sa sortie de scène peu glorieuse de 2016, désavoué par ses propres colistiers. En profitant de l'absence de son adversaire historique, il aurait - on disait - voulu prendre sa revanche et revenir en force en politique, épaulé par des supporters qui lui sont restés fidèles et peut-être aussi par des élus en dehors de la nouvelle liste conduite par la Présidente Boccone-Pagès. Il a au contraire voulu balayer toutes les doutes à travers un communiqué publié le 21 novembre dernier où il estime que “dans un contexte où l’exercice démocratique a été neutralisé depuis les cinq dernières années, sans aucune opposition, (...) je pense qu’il est préféra

ble et responsable de ne pas ajouter à la confusion." Faisant entendre, entre les lignes, la possibilité d'un retour en force pour 2028, préférant pour l'instant rester dans son plus confortable poste "au sein du Conseil d’administration de la Société des bains de mer (SBM) en tant qu’administrateur d’Etat"

g Daniel Boéri, l'inlassable obstiné Sorti en fanfare sur fond de polémique du groupe majoritaire "Primo!" en juillet dernier, Daniel Boéri, depuis cette date, a continué à exprimer son désac cord avec l'actuelle majorité à travers les colonnes de notre journal et - plus récemment - dans une interview publié dans l'hebdomadaire local, Le programme poli tique de l'actuel doyen du Conseil National est forte ment tourné vers l'avenir et en faveur des générations futures : le risque d'une éventuelle fiscalité imposée par l'UE, une réflexion sur les conséquences du télétravail et une forte motivation écologiste sont parmi ses prin cipales revendications. Ce qu'il n'a pas hésiter à exprimer publiquement. En créant d'abord une « association-parti » politique baptisée "Non-Inscrits Monégasques" (NIM) en septembre dernier, aujourd’hui transformée en liste au même acronyme intitulée "Nouvelles Idées pour Monaco" qui cherche toujours à atteindre un nom bre de candidats requis (13 au moins) pour se présenter aux prochaines élections. Malgré toutes les difficultés et les obstacles qu'il a rencontrés dans ce défi qui s'annonçait assez difficile dès le début, Daniel Boéri, avec une admirable obstina tion, ne lâche pas et continue à se battre pour ses idées, entouré par ses amis fidèles. A coup de conférences à domicile et communiqués de presse, il tente désespérément de convaincre ses concitoyens de le rejoindre dans sa bataille. Même si beaucoup sont prêts à parier qu'il n'y parviendra jamais, il ne se rend pas. Au plus tard le 21 janvier on saura si son courage a payé.

(R.V.)

g L'organisation législative du Gouvernement en question...

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Des chiffres records pour la SBM

par Roberto Volponi

Il n'a pas réussi à cacher son évidente satisfaction, même si assez mesu rée, comme toujours dans son style. Jean-Luc Biamonti, avant de passer le flambeau à Stéphane Valeri - son successeur designé pour conduire la SBM - a présenté les résultats du premier semestre de l’exercice du groupe. Des chiffres records et un résultat historique pour la société-phare de la Prin cipauté. Le chiffre d'affaires se montre en forte augmentation par rapport au premier semestre de l’exercice précédent, à 432,3 millions d’euros contre 311,4 millions d’euros en 2021/2022 et 408,6 millions d’euros en 2019/2020 (exercice pré-covid). Le résultat opérationnel consolidé s'établit en profit de 91,9 millions d’euros contre un résultat opérationnel de 50,1 millions d’euros pour l’exercice précédent, soit une augmentation de 41,8 millions d’euros.

ECONOMIE

g Un profit exceptionnel de 813,5 millions grâce à la vente des actions Betclic Le Groupe a annoncé le 1er juillet que sa filiale, Monte-Carlo SBM International S.à.r.l. (SBM International), a transféré le 30 juin 2022, par voie de cession et d’apport, l’intégralité de la participation de 47,30 % qu’elle détenait dans la société Betclic Everest Group à la société de droit néerlandais FL Entertainment. L’opération, qui valorisait la quote-part du capital de BEG détenue par SBM International à 850 millions d’euros, a été dénouée pour moitié en numéraire, et pour l’autre moitié par la remise d’actions de FL Entertainment. Cette opération se traduit par la constatation d’un profit exceptionnel de 813,5 millions d’euros dans les comptes consolidés du Groupe SBM pour l’exercice 2022/2023. Le Groupe a par ailleurs enregistré au cours du premier semestre de l’exercice 2022/2023 une quote-part de résultat positive de 15,6 millions d’euros correspondant à la quote-part de résultat revenant au Groupe pour la période antérieure à l’apport / cession, soit la période du 1er avril au 30 juin 2022.

g Un résultat net consolidé qui s'élève à + 918,8 millions d'euros En synthèse, le résultat net consolidé – part du groupe s’élève à + 918,8 millions d’eu ros contre + 45,6 millions d’euros pour les six premiers mois de l’exercice 2021/2022. Compte tenu de l’amélioration des résultats, la capacité d’autofinancement des six pre miers mois de l’exercice 2022/2023 s’établit à 116,3 millions d’euros contre 82,4 millions d’euros pour la même période de l’exercice passé. Au 30 septembre 2022, le Groupe SBM est en situation de trésorerie nette d’endettement positive de 470,6 millions d’eu ros contre une situation de trésorerie nette d’endettement positive de 30 millions d’eu

ros à la clôture de l’exercice 2021/2022. Au cours du se mestre, la poursuite du pro gramme d’investissement a représenté un décaissement de 70,5 millions d’euros.Une sitution extremament positive qui permet de regarder l'avenir avec beaucoup d'optimisme.

g Des moyens financiers importants adaptés à une stratégie de développement

Les résultats remarquables constatés au cours des six pre miers mois devraient permettre d’enregistrer encore une forte augmentation du résultat opé rationnel en 2022/2023. On peut donc envisager la réalisa tion d’un résultat opérationnel supérieur à celui de l’exercice record 2007/2008. Au cours de cet exercice, le groupe avait enregistré un profit opération nel de 64,1 millions d’euros, jamais égalé depuis. Le profit exceptionnel de 813,5 millions d’euros dans les comptes consolidés du groupe obtenus avec l'operation Betclic, donne les moyens financiers à SBM International de poursuivre sa stratégie de développement, tout en conservant une participation importante dans un leader mondial du divertissement opérant dans des segments de marché attractifs à fort potentiel de croissance. Autant dire que Jean-Luc Biamonti va laisser à son successeur un groupe en parfait état de marche avec de nombreux atouts y compris des moyens importants pour un éventuel développement à l’international..

L'investisseur fait retour à Ithaque

par Sébastien Cavernes *

par Lucas Cirimbilli *

Lorsqu’Ulysse aborde l’île de Calypso, la nymphe tombe éperdument amoureuse de lui. Pour le retenir, elle lui promet l’immor talité mais il refuse car il n’y aurait de liberté même dans l’immortalité à demeurer loin d’Ithaque et de son épouse Pénélope. Dans l’Antiquité, la liberté de l’Homme réside dans le respect de l’ordre cosmique. Par la suite, la Chrétienté proposera une doctrine du salut par la transcendance de l’âme et une liberté par-delà la vie terrestre. La Modernité accouche d’un homme mu par l’individualisme qui se pense cause première de ses actes, sa liberté résidant en lui-même. Les succès de la rationalité dans le monde de la technique lui font oublier tout ques tionnement sur l’être. Il ne se demande plus si c’est possible ou souhaitable mais quelle puis sance de calcul doit-il produire pour obtenir le résultat désiré.

g La mort du « Dieu marché » L’investisseur moderne n’échappe pas à ce constat. Depuis les années 70, il n’a de cesse de baser ses décisions sur son indépendance. Il multiplie tou jours d’avantage la complexité de ses portefeuilles. L’essor des produits dérivés lui permettra la mise en place d’effets de levier enfin capables de déli vrer la puissance tant attendue pour atteindre ses objectifs de rendement, peu importe les conditions de marché. Le plus gros hedge fund du monde ne s’appelle-t-il pas « Bridgewater All Weather » ? Enfin maître et possesseur de la Nature pourrionsnous dire ? Le « Dieu marché » était mort.

g Pandémie, guerre et dérivés : remettre les pieds sur terre...

Puis survint la pandémie. Cette Nature pourtant domptée redoublait de violence. L’environnement dont nous nous étions affranchis semblait indé niablement nous vouloir. Les bourses mondiales retrouvèrent une volatilité inconnue depuis une décennie dans laquelle raison n’était plus gardée. Puis survint la guerre. Nous redécouvrîmes l’ab surde et l’angoisse. Le principe de rareté se rap pela au capitalisme mondialisé, l’inflation au taux d’intérêt à zéro et la main qui semblait guider les rendements en territoire positif chaque année se fît bel et bien invisible. Puis survint l’explosion des dé rivés liés aux fonds de pensions britanniques pour remettre définitivement les pieds sur terre. Autant de coups de marteaux en seulement deux ans qui auront suffi à déconstruire cinquante ans d’hyper modernité.

g Les nouveaux défis : réconcilier performan ces financières et sociales

Par conséquent, il est important que nous repen sions notre approche de l’investissement. Si nous sommes contraints par notre environnement, évi tons donc l’hybris, restons simples, transparents et allongeons notre horizon d’investissement. Nous éviterons ainsi la tragédie d’Œdipe dans la fuite en avant. Puisque nous vivons cet environnement, prenons en compte les normes environnementales et de gouvernances. Nous éviterons ainsi le châti ment de Sisyphe dans le refus de la finitude de notre condition. Enfin, il semble plus que jamais impor tant d’être accompagné sur le long-terme puisque la stratégie de coopération est celle qui offre les succès les plus nombreux. Les nouveaux défis de la Banque Privée consisteront à réconcilier perfor mances financières et sociales ainsi qu’à proposer aux clients des investissements avec un véritable impact sur le monde. Logiquement, les critères SRI deviennent incontournables. Un ensemble de va leurs qui nous tient à cœur depuis plus de 10 ans.

* Head of Investment Advisory. Edmond de Rothschild Monaco 2 Avenue de Monte-Carlo, 98000 Monaco / +377 93 10 47 47 www.edmond de-rothschild.mc

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L'Héliport de Monaco fait peau neuve...

ACTUALITE

nitiés en octobre dernier par le Service de Main tenance des Bâtiments Publics (SMBP), se poursuivent les travaux de réaménagement de l’héligare et de rénovation environnementale de l’Héliport de Monaco, avec l’installation de 250 m2 de locaux modulaires, sur le parking de l’Héliport. Ces locaux provisoires permettront le maintien en fonctionnement de l’héliport durant les six mois de travaux prévus pour ce chantier qui n’auraient pu être réalisés en site occupé.

g Dans le respect de l'environnement Modernisation, embellissement mais également iso lation et sécurisation, dans le respect de l’environne ment. Des travaux effectués dans le respect de la dé marche Bâtiment Durable Méditerranéen de Monaco (BD2M) qui tient compte des enjeux environnemen taux et préserve le confort et la santé des usagers, cette rénovation sera en effet multiple. Ainsi, l’accueil des passagers bénéficiera d’une rénovation complète du Hall d’accueil, la configuration des lieux et leur amé nagement seront repensés pour une meilleure distri bution de l’espace. L’accès sera en outre facilité par la mise aux normes d’accessibilité du cadre bâti. Le personnel de l’héligare et les voyageurs bénéficieront également d’un confort thermique et sonore renforcé.

g Réduction des nuisances

Le SMBP procèdera à une isolation thermique par l’extérieur sur l’ensemble des façades du bâtiment, laquelle, couplée au remplacement des vitrages et menuiseries extérieures permettra une nette réduction des nuisances acoustiques et aérauliques générées par les hélicoptères. Ces travaux seront complétés par la création de deux sas, l’un au niveau de l’entrée principale, l’autre au niveau de l’accès aux pistes, qui garantiront un meilleur confort thermique. Et parce que la démarche BD2M dans laquelle s’inscrit cette rénovation a pour fil conducteur l’environnement, le SMBP a fait le choix de matériaux isolants biosourcés (fibre de bois), de vitrages qui assurent un équilibre cohérent entre les impératifs de facteur solaire et la nécessité de présenter des facteurs de transmission lumineuse importants, de poursuivre la réfection de la toiture et de mettre en place 180 m² de panneaux photovoltaïques permettant de produire une puissance de 55 000 kWh/an, représentant une émission CO2 évité de plus de 4,6 tonnes/an. Enfin, le Service de Maintenance des Bâtiments Publics va renforcer la sécurité des abords par la rehausse des clôtures en périphérie du site et la pose d’un dispositif anti-intrusion complémentaire. La livraison de ce chantier est prévue pour avril 2023.

☞ Monaco : Récital indien pour Une Danseuse et quatre célébrités : Maurice Béjart, Peter Brook, Bartabas, Pina Bausch... Shantala Shivalingappa a eu le privilège de travailler avec ces grands noms grâce à sa maîtrise totale de la danse indienne : « Kuchipudi ». Sa palette est aujourd’hui mondialement connue : mouvements, gestes, expressions du visage, déploiement des doigts... Tout est ciselé à l’extrême chez cette artiste qui cherche inlassablement la manifesta tion d’une expression la plus pure. Lundi 12 décembre à 19h3O sur la scène de la Salle Garnier- Opéra de Monte-Carlo. Conception et interprétation : Shantala Shivalingappa, costumes : D.S. Aiyyelu

☞ Monaco : Parmi les événements autour du cente naire du Prince Albert Ier, le Président du Comité de commémoration, Mr Bernard Lamotte, professeur agrégé au Lycée Albert Ier et docteur en histoire don nera une conférence le 9 décembre au Lycée technique et hôtelier sur le thème « Albert Ier de Monaco et la France. Le Prince, l’Empire et la République (1848- 1922) » La conférence est une initiative qui revient à l’association de l’Ordre du mérite, à sa présidente de la section de Monaco : Michelle Mauduit Pallanca et son vice président Mr.René Croesi. Un événement sous le haut patronage de l’ambassadeur de France Mr Laurent Stéfanini.

☞ Rome : L’association « Amitié sans fron tières » (ASF Roma) a organisé, le samedi 12 novembre, dans le cadre charmant de la Casina di Macchia Madama, le Gala annuel de bienfaisance en faveur de la Fondation Bambino Gesù Onlus, de l’association Onlus “Mani Bianche Roma” et du projet international - en partenariat avec l’UNHCR – baptisé “Portare Soccorso ai Bambini Afghani e Ucraini”. Rappelons que l’association « Amitié sans Frontières » a été créée en 1991 en Principauté de Monaco, sous l’impulsion de Madame Régine Vardon West et sous la présidence d’honneur du Prince Souverain Albert II.

☞ Monaco : Le samedi 3 décembre 2022, S.A.S. le Prince Albert II, en compagnie de Christian Prudhomme, directeur du Tour de France, a annoncé à la presse un événement important pour les amateurs de « la petite reine » : le départ de la dernière étape du Tour de France 2024 sera donné depuis la Principauté de Monaco. Cette dernière étape se déroulera le dimanche 21 juillet 2024 sous le format d'un contre-la-montre final entre Monaco et Nice. (Crédit photos : Axel Bastello / Palais princier)

☞ Monaco : Véronique Sanson, le 11 mars 2023 au Grimaldi après son trop lointain concert à la Salle des Etoiles, dans le cadre de sa tournée « Hasta Luego ». Faut-il le rappeler : Véronique Sanson enflamme les salles de concert depuis bientôt un demi-siècle ! Un an à peine après avoir bouclé une tournée de plus de 110 dates, elle présentera Hasta Luego, entou rée de ses fidèles musiciens. L’occasion unique de retrouver sa générosité et ce féroce appétit de vivre de faire vibrer son public par sa voix et ses textes… Réservations au +377 99 99 30 00.

☞ Monaco : CMB Monaco soutien l’APT Monaco Master, le circuit international de padel a été fondé en 2020 par Fabrice Pastor. Signé par Francesco Grosoli, Administrateur Délégué de CMB Monaco, et Fabrice Pastor, PDG de Monte-Carlo International Sports SARL, le partenariat s’étendra sur trois ans. Fabrice Pastor a déclaré : «Nous unirons nos forces non seulement pour étendre la portée du Padel dans le monde, mais aussi pour nous enga ger auprès des passionnés de ce sport en Principauté ». Depuis 2020, le padel a enregistré la plus forte croissance de tous les sports en France, avec plus de 300,000 joueurs amateurs. L’édition 2022 a eu lieu sur les terrasses du Casino. En 2022 la tournée a voyagé dans 14 villes, 11 pays et 3 continents.

☞ Monaco : « Noël au Spitzberg » pour la Mairie de Monaco sur le Quai Albert Ier en hommage au Prince Albert Ier (Jusqu’au 2 janvier). Plusieurs scénographies s’inspireront des différents périples du « Prince Navigateur ». Certaines espèces ani males de l’Arctique seront mises en lumière : le morse, la licorne des mers, l’ours polaire et le pingouin. Un décor XXL représentant le Prince Albert Ier à la barre de son navire surplombera le Village : 5 mètres de diamètre et 6 mètres de hauteur. En raison de la crise énergétique une piste de rollers remplace la Patinoire ! La « Roller Station » sera ouverte jusqu'au 26 février 2023. Dernière minute Monaco Roller Party, le mercredi 7 décembre 2022 de 19h à 23h30…

☞ Monaco : 6ème E-Rallye Monte-Carlo Zenn : après plus de 1000 kilomètres entre Valence et Monaco, l’équipe mixte de Jacques Pastor, Adjoint au Maire, et de Fulvio Gazzola, Maire de Dolceacqua, au volant d’une Kia EV6, remporte ce beau rallye sous les couleurs de la Mairie de Monaco ! En complément de cette première place le duo arrive également en tête du classe ment des collectivités. La Team « Daghe Munegu » composée de plusieurs entités monégasques (l’Aménagement Urbain, la Force Publique et le Yacht Club) a brillé dans d’autres catégories puisqu’elle obtient les premières places des classements du Final par Equipes, de l’Equipage Féminin et du DIA ecoRally Cup. .

Début octobre le tribunal administratif de Marseille a rejeté le recours mené par différentes associations* contre le projet d’extension du T2 de l’aéroport de Nice. Le jugement rendu souligne que "le projet n'a pas pour effet d'accroître de façon sensible et certaine le trafic aérien" et que l'augmentation du nombre de passagers attendus "sera permise essentiellement par la poursuite de l'opti misation du taux de remplissage des avions et par l'augmentation des capacités des aéronefs" et non par l'augmentation des décollages et atterrissages, qua lifiée par les juges "d'hypothétique". Le permis de construire de l’extension du terminal 2 prévoit la création de deux bâtiments de 25.000m², comprenant no tamment six salles d’embarquement et une salle de bagages, afin de permettre à trois millions de passager supplémentaires de transiter par Nice. Un aéroport niçois qui occupe toujours la troisième position, en matière de fréquentation, des aéroports français derrière les parisiens Roissy-Charles-de-Gaulle et Orly. g "Pour garantir de bonnes conditions d'accueil et de sécurité" Pour l'aéroport Nice Côte d'Azur, par communiqué, "la reprise en cours du transport aérien et la préservation d'une juste politique sanitaire se combinent (aujourd'hui) pour justifier l'adaptation de nos infrastructures pour garantir de bonnes conditions d'accueil et de sécurité." Pour les instances aéroportuaires, l'extension du T2 permettra de porter à 18 millions de passagers la capacité théorique d'accueil de l'aéroport. La direction de l’aéroport rappelle aussi que 36% des usagers sont des résidents et 24% des voyageurs réguliers, notamment pour raisons professionnelles. Enfin, pour parer aux critiques de nouveaux vols démultipliés, elles soulignent qu'entre 2012 et 2019, si les passagers ont vu leur volume augmenter de 29%, la hausse des mouvements d'avions, elle, n'a pas dépassé les 1%.

g Les contestations des écologistes

Pour le Collectif Citoyen 06, ce projet «entraînerait des dizaines de milliers de vols d’avions supplémentaires et donc des centaines de mil liers de tonnes de dioxyde de carbone en plus». L’organisation précisait également, dans son communiqué du 19 septembre dernier, qu’il s’agit du «deuxième projet français le plus incompatible avec les objectifs de transition écologique […] et que le permis de construire est illégal, faute notamment d’une véritable étude d’impact par la Société des Aéroports de Nice Côte d’Azur»

A suivre : Le combat des associations locales continue. France Nature Environnement 06 a décidé de faire appel de la décision du tribunal administratif de Marseille. * Collectif Citoyen 06, FNE06 et CAPRE06

☞ Monaco : Pour la Journée mondiale de lutte contre le sida (1er décembre) le TPG a présenté The Normal Heart de l’auteur améri cain Larry Kramer, fondateur d’Act Up. Pièce traduite pour la première fois en français et mise en scène par la comédienne et roman cière Virginie de Clausade. La recette de cette représentation exceptionnelle sera intégrale ment reversée à l’Association Fight Aids Monaco. Fondée en 2004 par S.A.S la Princesse Stéphanie, l’Associa tion apporte quotidiennement son soutien aux personnes vivant avec le VIH, finance et pérennise de nombreux projets et encourage la prévention, en organisant des dépistages.

☞ Monaco : La Compagnie Veronal revient en Principauté avec un nouveau spectacle coup de poing. : « Sonoma », du grec soma (corps) et du latin, sonum (son). Sonoma est ce bruit du corps qui tombe, cette rage que ressentent les êtres humains persuadés d’être vivants et éveillés... Après le succès de Siena présenté au Monaco Dance Forum en 2014, Marcos Morau enchantera le public avec Les tambours de Calanda qui rythment les corps et renouent avec leurs origines... Un spectacle « à la Buñuel » : entre poésie et hurlement primitif. ! Chorégraphie Marcos Morau, conseiller artistique, à la dramaturgie: Roberto Fratini. Vendredi. 16 décembre à 19h30 – Réservation Tél. : +377 99 99 30 00.

par Alan Parker-Jones

La Famille Princière au grand complet

Samedi 19 novembre 2022 : soleil, ciel bleu : c’est la Fête Nationale de Monaco. Une fête qui a débuté le ven dredi à la nuit tombée par un show de 200 drones lumineux qui ont survolé le Palais Princier en hommage au Prince Albert Ier. Le lendemain débutaient les cérémonies officielles en présence du Prince Albert II, de la Princesse Charlène et de l'ensemble de la famille princière. Rappelons que "La fête du Souverain" est traditionnellement fixée le jour du Saint patron du Prince régnant. Le Prince Rainier III a dérogé à cette tradition en choisissant le jour de son intronisation, le 19 novembre, qui est également le jour de la célébration du Bienheureux Rainier d'Arezzo. En mémoire de Son père, le Prince Albert II a

souhaité conserver la même date. La Princesse Charlène était vêtue d'un long manteau blanc immaculé Akris, coiffée d'un canotier noir. La Princesse Stéphanie, sœur du Prince Albert II, avait opté pour un tailleur rouge, couleur de la Principauté. Quant à Charlotte Casiraghi, fille de S.A.R La Princesse Caroline et ambassadrice Chanel, elle était habillée par la célèbre maison de haute couture : robe en tweed et accessoires : sac à main et voilette. A 8 ans seulement, Gabriella et Jacques de Monaco, les jumeaux du couple Princier étaient en première ligne, incarnant le futur du Rocher. Le Prince Jacques avait revêtu l'uniforme des Carabiniers, à l’ins tar de son Père ; la petite Princesse Gabriella, élégante en manteau rouge vif,

coiffée d'un chapeau noir, maîtrisait à la perfection le salut princier. Très sou riante, Tatiana Santo Domingo est appa rue au bras de son époux Andrea Casiraghi. Elle aussi avait opté pour un élégant couvre-chef noir, et un ensemble tweed assorti. Pauline Ducruet, créatrice de mode et fille de La Princesse Stéphanie, portait un tailleur marron de chez Acne Studios. Sa demi-sœur Camille Gottlieb, était vêtue d'un tailleur noir et blanc et elle aussi avait opté pour le port d’une voilette. Robe noire boutonnée jusqu'au col et serre-tête assorti, Alexandra de Hanovre avait - quant à elle - misé sur un look preppy. Enfin, Marie Chevallier a été aper çue, tout de rose pâle vêtue, riant aux éclats avec sa belle-sœur, Pauline Ducruet.

La Fête Nationale a débuté comme le veut la tradition par une messe et un Te Deum en la Cathédrale de Monaco. Les membres de la famille Grimaldi ont ensuite salué la foule des Monégasques et résidents depuis le balcon du Palais. Les festivités se sont achevées par une soirée de gala, et un opéra donné au Grimaldi Forum. La Princesse Charlène avait alors troqué sa tenue blanche pour une robe de soirée bleu nuit. La Princesse Caroline portait une robe Chanel à manches transparentes. Toutes deux arboraient le ruban rouge et blanc de l'Ordre de Saint-Charles avec l'étoile de Grand-Croix de l'Ordre. Après une journée sous le soleil de la Côte d’Azur, la soirée au Grimaldi Forum a conclu une célébration nationale très réussie.

S.A.S. la Princesse Charlène avec ses enfants

CULTURE

Le 31 décembre, comme le veut la coutume au Théâtre des Muses : soirée Réveillon à l’issue de la représentation de 22h30 avec pour accueillir 2023 loin de la solitude « Les Vilaines » (plutôt jolies !) trois chanteuses-danseuses de cabaret. : Margaux Heller, Lucille Nemoz et Natalia Pujszo… Le mot d’Anthéa « plus beau spectacle pour fêter la fin d’année n’existe pas ! Des femmes magnifiques et drôles, des plumes, des paillettes et des chansons en veux-tu en voilà. ! »

g A partir du 8 Décembre : « Labiche Repetita » : un vaudeville se joue en coulisses ! Et pour cause les comédiens désillusionnés vont-ils aller au bout de cette représentation chaotique ? Une compagnie pro fessionnelle joue « La main Leste » de Labiche, sans produc tion, avec seule leur amour du théâtre. Malheureusement, ce soir-là, un dégât des eaux les oblige à se préparer sur la scène… Ecriture Coralie Lascoux (avec l’aide du Maître Labiche !) La critique : « Habilement troussé et superlative ment interprété ! » Le Figaro) - « Les dignes petits-enfants du Splendid ! » (Froggy’s delight) - « Tous sont épatants et la mise en scène est d’une efficacité redoutable. Une leçon de théâtre ! » (Tout est art prod) - (Jeudi 8 décembre, vendredi 9 et

La fin d'année au Théâtre des Muses

samedi 10 à 20h30, le 11 à 16h30 - A partir de 10 ans - Durée du spectacle 1h15)

g « La fée des chaussettes » pour les petits ! Noël approche et les chaussettes sont aussi surexcitées qu’énervées. Si Josette ne déco lère pas, Luciole ne sait plus où donner de la tête car la chaussette du Père Noël a disparu ! La Fée s’adresse avec humour aux enfants à qui elle distille malicieusement de petites astuces et conseils pour réussir à gérer les tempêtes émotionnelles. Paroles d’Anthéa : "Pendant que les adultes se délecteront de la force comique de la comédienne, celle-ci mettra tout en œuvre pour mobiliser l’atten tion, même des tout-petits, en stimulant leur imagination : chansons, musique, marion nettes, ombres chinoises, magie..". (Samedi. 10 à 11h00, 14h30 et 16h30 et dimanche 11 à 11h00 - Eventuelle supplémentaire le dimanche à 14h30 - A partir de 2 ans - durée du spectacle 45 minutes)

g « Gagnant-Gagnant » : comédie écrite et mise en scène par Gilles Dyrek Après le succès la saison dernière de « La touche étoile », Gilles Dyrek et ses joyeux drilles Benjamin Alazraki, Séverine Debels, et Xavier Martel sont de retour : une convention d’entreprise est un spectacle qui s’ignore. On y trouve dérapages verbaux, problèmes tech niques, craquages en public, démissions en direct, interventions intempestives des syndi cats, etc... Les discours se succèdent ». Un spectacle à la limite du burlesque : une idée pour un cadeau d’entreprise ! La presse à propos d l’auteur : « On devrait donner à Gilles Dyrek la légion d’honneur.C’est vrai ment ce qu’on attend du théâtre : se voir par l’autre, percer ses tares et ses attitudes. Travail de moraliste, de sociologue, de cri tique salutaire, bref letravail que tout humo riste digne de ce nom se devait de faire. » Figaroscope ((Jeudi 15 décembre, vendredi 16 et samedi 17 à 20h30, dimanche 18 à 16h30 - A partir de 9 ans - 1H30)

g « Les Vilaines » : Théâtre musical Sur scène : trois charmantes chanteuses-danseuses de caba ret.: Margaux Heller, Lucille Nemoz et Natalia Pujszo évoquent les grandes revues parisiennes et leurs coulisses. Trois show girls issues de ce monde chantent, dansent et jouent la comé die sur des textes et chansons inédits de Guy Bontempelli, parolier de Juliette Gréco, Dalida, Françoise Hardy, Nicoletta, Brigitte Bardot. Dotées de caractères bien trempés, de corps magnifiques et d’éloquence, les trois artistes font défiler sous

nos yeux ébahis autant de numéros qui s’enchaînent que d’ins tants de vie. Chacune à sa manière offre au public ses petites confidences, s’épanche de ses déboires amoureux et autres ! Cette pièce est dédiée à la mémoire du magicien des Lumières que fut André Cheval. (Jeudi 29 décembre et vendredi 30 à 20h30, samedi 31 Décembre à 20h00 et 22h15 (Soirée (réveillon tarif unique 48€) - Eventuelle representation le dimanche 1er à 16h30 - A partir de 9 ans - Durée du spectacle 1h20) g Réservations : 45 boulevard du Jardin Exotique +377 97 98 10 93

EMOTIONS

Vivre la Porsche GT3

et Denis s’aiment depuis quarante ans. C’est beau… Mais grâce à leur fils Tom, ça va bouger. Il a fait une boulette. Une de celles qui peuvent changer les cinquante prochaines années d’une vie. Pour tenter de sortir de ce cau chemar, il va falloir du sang-froid, de l’espoir et de l’alcool. Beaucoup. Parce qu’il est grand temps de rire vraiment, une comédie-farce farce à la fois tendre et loufoque, au cynisme décapant. Mise en scène : Anne Bourgeois, autour des comédiens vedettes : Marie-Anne Chazel et Régis Laspalès : Jean-Baptiste Shelmerdine, Emma Gamet et Caroline Maillard.

g A travers la presse… « Une pièce qui cultive le rire et l’absurde. Une pièce qui fait du bien. » (France 2-) ; « Une comédie qui répond à tous les codes du vaudeville familial. » (CNews) ; « Laspales et Chazel au mieux de leur art, avec pour résultat, un public qui rit de bon coeur. » (Atlantico) ; « C’est drôle, cynique et déjanté. » (France Info) - (Dimanche. 11 décembre à 17:00 - Grimaldi Forum - I h30 de rires sans entracte)

g Dans le cadre du cycle des Rencontres Philosophiques au TPG : « L’amour fou… » Pour développer ce thème qui devrait faire florès : Sarah Chiche, écrivain, psychologue clinicienne et psychanalyste ; Yannick Haenel, écrivain et le philosophe Paul Audi débattront avec le public : « On sait bien qu’en effeuillant la marguerite, un peu, beaucoup, passionné ment, on arrive à la folie. Que serait un amour « raisonnable » qui à la façon d’un horloger serait capable d’observer ses propres micros copiques engrenages et qui, en comptable tatillon, soupèserait les raisons d’aimer toujours plus et celles de ne point aimer davantage ou d’aimer avec modération ? (…) La seule mesure de l’amour, c’est la démesure. Il n’a même pas de langage propre pour se dire, se fie aux milliers de métaphores, pleines de flammes, de cœurs et d’ardeurs, ou se réfugie tantôt dans le silence tantôt dans le chant ou le cri. Sans doute la littérature est-elle assez puissante pour le faire « sentir », cet amour fou, absolu, taciturne ou lyrique. Mais la philosophie ? Elle n’a pas cessé certes d’interroger l’amour – mais a-t-elle des concepts assez puissants, ou assez fluides, pour rendre raison de ce qui n’a pas de raison, l’amour fou ? (Mercredi 14 décembre de 19h à 21h - Entrée libre en fonction des places disponibles). (A.C.)

Cet ouvrage per met au lecteur de se mettre réellement à la place du conduc teur pour vivre un road trip à l'intérieur d'une Porsche 911 GT3. De la naissance de la pas sion à la réalisation d’un rêve, vous aurez accès aux coulisses du grand voyage auto mobile que représente l’acquisition d’une 911 GT3. Configuration, prise en main, premiers tours sur piste ; vous êtes invités à suivre le parcours d’Andrea durant le périple de 2500 km qui va la mener sur les plus belles routes d’Europe. Au programme des réjouissances : paysages grandioses, rencontres avec d’autres fans de la marque et moments de partage. Le but est également de comprendre le positionnement de la voiture dans la gamme, de la comparer à ses rivales et d’analyser finement son comportement. En plus des images, une sélection de capsules vidéo et de plans aériens vient compléter le reportage pour le rendre plus immersif. Le Road trip ultime, documenté dans les moindres détails, illustré avec soin et ponctué d’anecdotes savoureuses ; si vous aimez ce qui roule vite et fait du bruit, ce livre devrait vous plaire…Taillée pour la piste, la GT3 taille aussi la route. Dans les deux cas il faut savoir la mai triser…et se glisser dans le siège baquet. (P.Y.R.)

g "Road trip en Porsche 911 GT3". Aurélien Terrible. So phia Editions. 192 pages. 200 illustrations. 39,00 €

par Viviane Le Ray

Le dimanche 11 décembre : une comédie de Boulevard jubilatoire, à l’aube des fêtes de fin d’année, avec en scène deux artistes experts en la matière : Régis Laspalès et Marie-Anne Chazel. Une pièce excep tionnellement programmée sur la scène du Grimaldi Forum. Le mercredi 14 décembre : Retour au Théâtre Princesse Grace avec le cycle proposé par Les Rencontres Philosophique de Monaco : Cœur de la conférence : L’Amour fou (vaste programme !) g « La Famille et Le potager » : Régis Laspalès face à Marie-Anne Chazel Une comédie signée Bob Martet, cerise sur les gâteau : un dimanche en matinée à 17 heures au Grimaldi Forum : Marie

Les "Nuits Eclairées" de Gérard Haton-Gauthier

par Viviane Le Ray

«C’est la nuit qu’il est beau de croire en la lumière » (Edmond Rostand). La ville de Saint-Raphaël, au cours de l’été 2022, présentait l'un des plus grands parcours d'Art contemporain d’Europe jalonné d’œuvres de 85 artistes du bassin méditerranéen, sous la houlette de Simone Dibo-Cohen, présidente de l’UNAM* Gérard Haton-Gauthier qui faisait partie des artistes, aujourd’hui invité de la Bibliothèque l’Odyssée de la ville de Menton, présente une quin zaine de toiles, carnets d’artiste, et quelques sculptures. La dernière exposition personnelle à Menton de Gérard Haton-Gauthier remonte à 2015.

g Quelques mots échangés lors d’un vernissage chaleureux à l’image de l’artiste… Gérard Haton-Gauthier : "Le thème de « Nuits éclairées » suggère ce que la nuit nous enseigne, soit dans le conscient, soit dans l’inconscient. Ne dit-on pas « la nuit porte conseil ! » Les nuits nous éclairent sur les doutes, le questionnement et parfois sur la foi qui nous habite. Ici, les œuvres ne donnent pas de solution, elles interpellent sur le possible… Chaque nuit devient une expérience que je retranscris sur la toile selon mes émotions, à son tour chaque œuvre sera une expérience."

g On comprend parfaitement que vous parlez de la nature, mais jamais en culpabilisant celui qui regarde, avec la touche poétique indissociable de votre travail, je pense à votre toile « Le Temps » accompagnée d’un texte de Gaston Bachelard.**

GH-G : "Le but est d’écrire mais d’écrire juste, peindre est une forme d’écriture, le noir et le blanc sont deux oppositions, les valeurs de gris sont des ponts qui les relient, ces ponts deviennent le possible : « Le temps n'a qu'une réalité, celle de l'instant. Autrement dit, le temps est une réalité resserrée sur l'instant et suspendue entre deux néants…. Le temps pourra sans doute renaître, mais il lui faudra d'abord mourir. Il ne pourra pas transporter son être d'un instant sur un autre pour en faire une durée (…) par une sorte de violence créatrice, le temps limité à l'instant nous isole non seulement des autres mais de nous mêmes, puisqu'il rompt avec notre passé le plus cher » : un texte qui s’est imposé tout naturellement !"

g Votre technique particulière est l’aboutissement, j’imagine, de recherches complexes ? GH-G : "J’ai pris le parti d’aller à l’essentiel en utilisant ce que l’on appelle des matériaux pauvres comme le fusain, la pierre noire et le charbon de bois. Le charbon de bois apporte la symbolique du sacré, de la terre brûlée, il donne naissance au renouvèlement comme un Phénix."

* Union Méditerranéenne pour l'Art Moderne ** Extrait de « L'Intuition de l'Instant », Éd. Gonthier, coll. Médiations, 1932

g Exposition « Les Nuits Eclairées » - Bibliothèque de Menton - Tél. : 04 92 41 76 60. Jusqu’au 7 janvier (entrée libre)

Rolex : une histoire en 50 montres

Àtravers ce nouvel ouvrage, Sophia Éditions vous raconte l’histoire de 50 montres emblématiques de la célèbre marque horlogère mondiale : Rolex. Marque symbole de luxe, vaisseau amiral de la flotte des montres suisses, Rolex a produit un grand nombre de modèles remarquables. Ce livre offre au collectionneur, à l’amateur ou au simple curieux un panorama des montres les plus emblématiques de la marque. L’histoire de ce grand horloger est com plétée par des fiches techniques présentant les montres à l’aide de descriptions précises et de cota tions réalisées par un expert auprès d’une des plus prestigieuses salles des ventes européennes.

g Au sommet de l’Himalaya, au fond des océans, sur les écrans… Toutes ces montres évoquent les grands thèmes qui ont fait le succès de Rolex : la Submariner de sir Edmund Hillary, la Daytona de Paul Newman et bien d’autres modèles rares ou extraordinaires. Au poignet de Steve McQueen dans « la grande évasion ». Sans oublier James Bond, même si 007 n’intéressait pas Rolex au début ! Grâce à des recherches approfondies, l’auteur, Constantin Parvulesco, nous livre un album original qui fera voyager le lecteur dans le temps.

g Etanche comme une huitre Oyster, la montre bracelet étanche à lunette vissée, va assurer le succès de Rolex. L’épopée de la marque Rolex commence en 1905 lorsqu’Hans Wilsdorf, un clerc allemand fonde sa propose société de distribution de montres, à Londres, soutenu financièrement par

Baptisée d’abord Wilsdorf & Davis, la société prend le nom de Rolex en 1908 et se lance dans la création de montres de poignets aux petits mouvements très précis, qui seront produits dans une usine d’horlogerie suisse, à Bienne. L’année 1910 marque le début d’une série de longues années de gloire et de célébrité. (P.Y.R.)

g "ROLEX en 50 montres". Constantin Parvulesco. Sophia éditions / E.T.A.I. 160 pages & 300 illustrations. 39,90 €

Les

Pour prolonger son film « Seule la Terre est éternelle », François Busnel évoque dans cet album l’un des plus grands écri vains américains, Jim Harrison (19372016). Ce beau livre richement illustré (photos de tournage inédites et images d’archives) raconte les coulisses : devant la caméra de François Busnel, son ami depuis plus de quinze ans, se livre comme il ne l’a jamais fait. François Busnel pro pose également une anthologie inédite, véritable dictionnaire portatif de plus de 300 citations. « Une invitation à débanaliser sa vie, à vivre plus intensément. Un ouvrage essentiel pour découvrir ou redécouvrir l’œuvre de Jim Harrison.

« Jim Harrison, seule la Terre est éternelle » - François Busnel (Beaux livres Gallimard)

«Elle se tenait devant nous sans notes, ni livres, ni trac. Elle laissa son regard errer, sourit, immobile et commença « Vous aurez remarqué que le titre de ce cours est “Culture et civilisation”. Ne vous inquiétez pas, je ne vais pas vous bombar der de graphiques et de diagrammes. Je ne vais pas vous gaver de faits comme on gave une oie de maïs... Je m'adresserai aux adultes que vous êtes sans nul doute.

La meilleure forme d'éducation, comme les Grecs le savaient, est collaborative.

Nous pratiquerons donc le dialogue... Mon nom est Elizabeth Finch. Merci ». Neil la trentaine, comé dien sans beaucoup de succès s'éprend de cette enseignante, largement cinquantenaire. Qui est vraiment Elizabeth Finch ?

Julian Barnes nous donnera-t-il des réponses dans cette his toire d'un amour si étrange et si romanesque ?

« Elisabeth Finch » - Julian Barnes » (Mercure de France)

Toshikazu Kawaguchi est né à Osaka en 1971, dramaturge il a produit et dirigé le groupe théâtral Sonic Snail. Son ouvrage « Tant que le café est encore chaud » avait remporté le Grand Prix du 10ème Festival dramatique de Suginami (1 million d'exem plaires vendus au Japon) Voici donc pour les fêtes un nouveau petit bijou, un délice « Le café du temps retrouvé » : Gôtarô voudrait revoir un ami décédé il y a plus de vingt ans; Yukio, dire à sa mère combien il s’en veut de n’avoir été plus près d’elle ; Katsuki, retrouver la jeune fille qu’il regrette de n’avoir épousé…Attention : il y a des épreuves à surmonter ! Se réconcilieront-ils avec leur passé ? « Le Café du temps retrouvé » - Toshikazu Kawaguchi(Albin Michel)

Margaret Atwood, née à Ottawa en 1939, est l'auteur d'une quarantaine de romans, poésie et essais critiques. Traduite dans plus de cinquante langues, elle est l'une des plus romancières les plus célèbres de notre drôle d’époque, drôle elle-même ! Sont déjà parus en Poche chez Robert Laffont : « Le Tueur aveugle » (Pavillons, 2002), « La Servante écarlate » (Pavillons, 2017), un classique qui ne cesse d'être redécouvert et aujourd'hui une série TV unanimement saluée, sans oublier « Captive » également porté au petit écran (Pavillons, 2017).

« Questions brûlantes » - Le Monde vu par Margareth Atwood - (Robert Laffont)

Laissez-vous emporter par les aventures du petit aveugle Étienne et de son ange gardien, de Léon, l’âne ronchon, du pâtissier trop gourmand ou encore de la petite sardine qui voulait voir la crèche, de Diego le petit angelot qui se prépare à chanter sa berceuse pour l’en fant Jésus... Chaque jour, le bambin trouvera le personnage à détacher sur la page du conte, et l’intègre dans la crèche.

Le soir de Noël, tout le monde pourra ainsi se réjouir de la venue de Jésus !

Blanche Collange, persuadée que l’imaginaire est un formidable outil d’apprentissage pour la transmission du savoir, ensei gnante, invente chaque jour des histoires dont ses élèves sont les héros. Jeune maman, elle trouve le temps d’écrire entre les gazouillis, les couches et les biberons ! Sara Ugolotti, diplômée d'architecture, d'Illustration, à L'Ecole Internationale du Comics à Reggio Emilia, elle travaille en freelance à travers le monde.

« 24 Contes autour de la crèche » - Blanche Collange (textes) - Illustrations : Sara Ugolotti - (Mame)

son beau-frère Alfred Davis.

derniers Prix littéraires de l’automne Le Femina a été décerné à Claudie Hunzinger pour « Un chien à ma table » (Grasset) ; Guillaume Durand s’est vu décerner le Renaudot Essai pour « Collapsus » (Gallimard) ; Philibert Humm : l’Interallié pour « Roman Fleuve » (Equateurs) ; le Médicis est allé à Emmanuelle BayamackTam pour « La Treizième heure » (P.O.L) ; Jarred McGinnis : Prix du premier roman étranger pour « Le Lâche » (Métailié). Dernière minute : René Frégni vient de se voir décerné le Prix des lecteurs, lors de de la Fête du livre du Var pour « Minuit dans la ville des songes » (Gallimard)

Effeuillage littéraire... par Viviane Le Ray

BEAU LIVRE

Cop27, une frustration pressentie

Le Prince de Monaco est une per sonnalité reconnue dans la lutte pour la protection de l’environne ment. Son engagement est indiscutable. Il est particulièrement bien placé pour porter un regard lucide sur la Conférence climat de Charm el-Cheik en Egypte. Il avait pressenti après son intervention que tout cela se termine rait sur une déception, car les mesures structurantes ne seraient pas encore prises à la hauteur nécessaire. "A la fois décevant et frustrant", pour le Souverain. La COP27 a donc très labo rieusement accouché d’un texte sur l’aide aux pays pauvres affectés par le changement climatique, sans fixer de nouvelles ambitions sur les gaz à effet de serre. Si elle a reconnu pour la pre mière fois la nécessité d’aider financiè rement les pays les plus vulnérables, qui subissent déjà des impacts clima tiques, elle a échoué à suffisamment accélérer la lutte contre le dérèglement climatique. Les 196 pays ont décidé de créer un fonds pour les « pertes et dommages », afin d’aider financière ment les pays en développement « par ticulièrement vulnérables » à faire face à ces dégâts irréversibles causés par le réchauffement climatique. L'option retenue dans la déclaration finale est le principe de la création d'un fonds, dont le fonctionnement exact sera déterminé d'ici à la prochaine COP. Donc le principe est adopté mais on ne sait pas encore combien, comment, qui va payer et qui va en bénéficier. Et on voit un fossé se creuser. Les pays occidentaux considérés comme pollueurs historiques veulent après avoir reconnu leurs responsabilités passée y associer les gros pollueurs d’aujourd’hui et de demain entendez, la Chine, l’Inde et quelques autres. Ces pays eux ne sont pas d’accord sur leur participation pour réparer un passé dont ils ne se sentent pas comptables. De plus ils n’entendent pas limiter pour la cause environnementale, l’utilisation d’énergies fossiles, le pétrole pour certains notamment arabes et le charbon pour l’Inde pour ne prendre que ces deux exemples. L’objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris signé en 2015 à la COP21, la limitation du réchauffement climatique à +1,5°C est de plus en plus fragilisé, à mesure que le thermomètre monte. Au final, le chiffre est bien repris dans la déclaration finale, mais aucun nouveau moyen n'est mentionné pour renforcer la crédibilité de cet engagement. Les pays qui ne sont pas dans les clous avec cette trajectoire sont juste mollement invités à mettre à jour leurs objectifs de réduction de gaz à effet de serre d'ici fin 2023. A l'heure actuelle, les politiques menées nous conduisent tout droit vers un réchauffement de +2,8°C, prévenait l'ONU quelques jours avant l'ouverture de la COP. L'Union européenne s'est dite "déçue".

SCIENCE

ECOLOGIE

E n novembre, Daren Tang, Directeur Général de l’Orga nisation Mondiale de la Propriété Intellectuelle (OMPI), a réalisé une visite de travail de deux jours à Monaco. Au programme, de nombreuses rencontres et des réunions productives avec les plus hautes autorités monégasques : SAS le Prince Souverain, le Ministre d’Etat Pierre Dartout et plusieurs membres du Gouvernement Princier. À la clé, la signature avec Jean Castellini, Conseiller de Gouvernement-Ministre des Finances et de l’Economie, d’un « mémorandum d’entente visant à définir de manière plus précise les axes de coopération

g C’est un élément stratégique ! Dans sa définition du terme “propriété intellectuelle” l’OMPI « … désigne les œuvres de l’esprit : inventions, œuvres litté raires et artistiques, dessins et modèles, et emblèmes, noms et images utilisés dans le commerce. » L’objectif est donc de protéger et de promouvoir la création sous toutes ses formes ainsi que le savoir-faire et le protocole nécessaire pour exploi ter cette créativité. C’est un élément stratégique. Daren Tang en précise le poids : « Les entre prises se développent par les idées, le savoir-faire, les données et leur exploitation. L’an dernier, la valeur de la propriété intellectuelle dans le monde était estimée à 70 trillions de dollars. » Dans le cadre de sa visite de travail en Principauté, Daren Tang et son équipe se sont intéres

g Le message de Monaco

Mais chacun face à sa propre conception de ses responsabilités peut agir. Pour représenter Monaco, Etat très attaché aux questions liées au climat, le Ministre d’Etat a participé à l’ouverture de la COP 27. Le Centre Scientifique de Monaco (CSM) était également représenté en la personne du Docteur Nathalie Hilmi, chargé de recherche et responsable de la thématique d’Économie environnementale au CSM. Le Docteur Hilmi a aussi participé à l’écriture du rapport du GIEC, notamment sur les que stions en rapport avec l’océan et la cryosphère. Le 10 novembre 2022, le Prince a pris la parole à deux reprises. D’abord sur le pavillon Science4ClimateAction, lors d’un débat consacré aux aires marines pro tégées. Puis, dans le cadre d’un événement mis en avant par sa fondation et par l’Union pour la Méditerranée. « La Méditerranée peut et doit être à nouveau un laboratoire pour notre monde….. Hier, la Méditerranée était le symbole de l’avancement de la civilisation. Aujourd’hui, c’est le symbo le du dysfonctionnement et de la tension mondiale. Demain, elle doit être le symbole de nouvelles solutions » Monaco prendra toute sa part mais bien entendu il faudra jouer collectif « Nos actions isolées ne suffiront pas à sauver la planète. Mais nous savons aussi que chacune d’entre elles est utile, voire indispensable. D’autre part, nous avons besoin de travailler ensemble, de manière à favoriser la cohérence et la complémentarité entre nos initiatives. »

© Photo Union pour la Méditerranée

sés à des structures à très forte valeur ajoutée dont le Centre Scientifique de Monaco (CSM). Ses travaux de pointe en biologie marine et en biologie humaine, associés à une R&D avant-gardiste, le place dans une position particulière ment intéressante : la propriété intellectuelle pourrait jouer un rôle primordial pour soutenir la recherche telle que portée pas ses scientifiques. Par exemple pour le traitement inno vant de cancers pédiatriques, en particulier du cerveau, ou pour l’identification de molécules de coraux dans un but thérapeutique. Plus largement dans le domaine de la conservation des océans et du développement de l’ “économie bleue” les programmes collaboratifs développés par le CSM trouveraient dans ce cadre, les moyens de deve nir une ressource. En perspective se dessine la possibilité de créer des brevets en biotechnologie et des entreprises à forte valeur ajoutée « made in Monaco ».

g Une start-up créée à Monaco Ceci ne constitue pas d’un doux rêve : la création de la startup Coraliotech en est la preuve. Il s’agit désormais de trou ver les conditions pour passer à une autre échelle. Le CSM ressemble à une très belle pépite : « Ce que j’ai vu ici … » expliquait M. Tang après son passage dans les laboratoires du quai Antoine 1er « …a changé ma vision de Monaco jusqu'ici centrée sur le tourisme et les finances. Le CSM a cassé ce sté réotype et montre que La Principauté est une place forte pour la recherche, l’innovation et les technologies. Il me semble que non seulement ces innovations doivent être protégées, mais aussi commercialisées … Elles doivent être diffusées dans le monde, car elles peuvent changer la vie des gens. La propriété intellectuelle est le bon véhicule pour déployer ces idées. »

© Photo

FPA

La propriété intellectuelle pour soutenir la recherche

entre le gouverne ment et cette agence spécialisée des Nations Unies », selon les termes du communiqué publié à l’issue de la visite. Créée en 1967, la mission de l’OMPI consiste à promouvoir l’élaboration d’un système international de propriété intellectuelle équilibré et efficace, favorisant l’innovation et la créativité.

CSM

Gladyr : "Aller chercher ce titre"

par

Convié à assister à la cérémonie des SPORTEL Awards 2022, l’assistant-coach de l’AS Monaco Basket se confie sur son nouveau rôle et sur les ambitions d’un club bien décidé à de nouveau jouer les premiers rôles cette saison.

g Vous avez porté pendant quatre saisons le maillot de l’AS Monaco Basket avant de devenir l’un des membres du staff de l’équipe première à partir de l’exercice 2019/2020. Comment cette reconversion s’est-elle opérée ? Sergiy Gladyr* : "Je savais qu’à cause de mon genou, je ne pourrais plus jouer à un haut niveau de basket. Je n’avais plus les capacités physiques pour disputer des compétitions européennes dans une équipe du calibre de Monaco. Et si je n’en avais plus les moyens, alors je ne voulais pas évoluer à un niveau inférieur. L’opportunité de rester à l’ASM et d’apprendre d’un coach comme Sasa Obradovic s’est alors présentée à moi. J’ai également pu m’imprégner des méthodes de Zvezdan Mitrovic par la suite. C’était, à ce moment précis de ma vie, la meilleure décision à prendre pour mon futur."

g Se retrouver presque du jour au lendemain de l’autre côté du parquet, n’est-ce pas trop déroutant au début ?

SG : "Un peu oui. C’était différent de ce que j’ai pu connaître en tant que joueur. Encore aujourd’hui, je ressens certaines choses. S’adapter n’a pas été facile au départ, car je me sen tais encore joueur et surtout je pensais toujours comme un joueur. Ce nouveau rôle n’en demeure pas moins très intéressant."

g L’équipe 2021/2022 avait déjà fière allure, mais la Roca Team s’est encore renforcée cette année avec les arrivées d’Elie Okobo, Jordan Loyd ou encore d’Adrien Moerman. Sans son excellent parcours en EuroLigue la saison dernière (défaite en quart de finale contre l’Olympiakos. Ndlr), l’ASM aurait-elle pu attirer autant de grands joueurs ?

SG : "Sans aucun doute ! Il arrive parfois que les équipes d’EuroLigue ne performent pas très bien certaines saisons. Prenez l’exemple de Fenerbahçe. Ils avaient un budget bien plus impor tant que le nôtre la saison dernière et pourtant ils ne se sont pas qualifiés pour le top 8. Est-ce que cela les a empêchés de signer beaucoup de grands joueurs cette année ? Que nenni ! Ce n’est pas une question de parcours, mais de projet et bien évidemment de moyens. Car si un club n’a pas assez d’argent, il ne pourra jamais s’offrir de joueurs de haut niveau."

g Les ambitions du club sont, encore une fois, très élevées cette année puisqu’en plus d’un bon parcours sur la scène européenne, Monaco va tenter d’aller enfin chercher ce titre de champion de France qui le fuie depuis plusieurs saisons maintenant. Diriez-vous que l’obligation de vaincre est encore plus importante que par le passé ?

SG : "Je n’emploierais pas forcément le terme obligation, mais je dirais que la pression est plus grande. L’an dernier et même lors des saisons précédentes, on avait tout ce qu’il faut pour gagner le titre, mais il nous a manqué un petit quelque chose à chaque fois. Cela s’est joué sur des détails. Peut-être nous faut-il rectifier un paramètre sur le terrain ou au contraire dans le vestiaire. Ce changement, aussi infime soit-il, va peut-être nous permettre de l’emporter. Mais il est clair que la pression est plus grande, car il faut le faire (rires. Ndlr). C’est le moment ! Maintenant, on ne veut pas se cantonner qu’au championnat de France. La Coupe de France et laLeadersCupsontégalementdesobjectifsciblés.Ontravaillepourgagnerleplusdetrophées possibles."

CHALLENGE

«Quandondisputeunpremiermatchdanssanouvelle salle, on ne peut pas se permettre de le perdre »

g La Roca Team a réa lisé une très belle entame de championnat en décrochant sept victoires lors de ses sept premiers matches de Betclic Élite. Monaco n’a clairement pas tardé pour mettre la machine en route… SG : "Effectivement, mais on a aussi construit l’équipe pour pouvoir jus tement réussir un 7-0 en début de championnat et aller chercher ce titre. C’est l’objectif prioritaire delasaisonrégulière.On a bâti l’équipe de telle sorte à pouvoir le faire. Tous les joueurs, le staff, les gens du club tra vaillent pour pouvoir obtenir de tels résultats. Et on ne compte pas s’ar rêter là ! On va continuer" (rires. Ndlr)

g Parmi ces sept suc cès, celui obtenu à domicile contre Roanne (109-85. Ndlr) conserve forcément une saveur particulière pour vous, mais aussi pour l’en semble du club. Pouviez-vous envisager plus belle entrée en matière pour vos débuts dans la toute nouvelle salle de Gaston-Médecin ?

SG : "Non, même si on rêvait forcément d’un tel scénario. Roanne est une équipe très dange reuse et difficile à manœuvrer pour ses adversaires. Quand on dispute un premier match dans sa nouvelle salle, on ne peut pas se permettre de le perdre ! Je ne veux pas manquer de res pect à Roanne en disant cela, mais on a tout mis en œuvre pour satisfaire nos supporters. Et on va s’atteler à les rendre heureux lors de chaque rencontre disputée à Gaston-Médecin. On y est souvent parvenu par le passé donc on va s’évertuer à donner le maximum dans le futur pour continuer de gagner à la maison."

Monaco, laboratoire de l'aviron de mer

La dix-septième édition du Challenge Prince Albert II s’est clôturée dimanche 27 no vembre sur une course à couteaux tirés pour la première place et ses 5000€. Une finale à l’image d’une régate d’un format unique en son genre. Malgré une dernière course ma gistrale, l’équipe Côte d’Azur d’Elodie Rave ra-Scaramozzino, Quentin Antognelli, AnneSophie Marzin, Gaël Chocheyras et Morgane Besson, victorieuse de l’édition 2021, s’est inclinée derrière l’équipe Kanghua Cosmos d’Adrian Miramon Quiroga, Karien Robbers, Jannekje Van Der Meulen, Ronan Byrne et Felipe Tome qui a dominé ces deux jours de compétition. Imaginé en 2005, le Challenge Prince Albert II n’a cessé de se réinventer. Grâce à l’expérience de rameur des membres du Comité d’Organisation, la régate s’est transformée en laboratoire d’expérimenta tion de l’aviron de mer. L’objectif : privilégier l’exploit sportif. Tout règlement est systémati quement remis en cause et repensé si besoin. Le résultat : une compétition au format unique avec des équipes strictement mixtes formées non pas au sein des clubs mais par affinité ou par niveau. Ici les vainqueurs repartent avec une médaille, certes, mais se partagent également un prize mo ney total de 15.000€, fait rarissime pour le sport. Sur le plan d’eau, seul le faux départ est sanctionné. Pas de réclamations qui rebattent les résultats après la course et cassent l’exploit. Les points gagnés à chaque course créent une dynamique tout au long de la régate et une tension qui rend la compétition encore plus vibrante, pour les sportifs mais aussi pour les spectateurs. Des spectateurs qui, grâce à la technique, peuvent également revivre ces grands moments sportifs grâce à la retransmission en direct et en différé sur la chaine Youtube de la Société Nautique de Monaco. Cette année n’aura pas dérogé à la règle et ces deux jours de compétition auront écrit une nouvelle page de l’histoire de l’aviron de mer.

* Assistant coach AS Monaco Basket

Andrea Noviello

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