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d’une campagne asymétrique aujourd’hui ?"

g Monsieur Boeri, combien de candidats, au final, sur la liste Nouvelles Idées pour Monaco ?

Daniel Boeri * : "Nous y sommes arrivés et serons 14 ! La liste est diversifiée. Les difficultés que j’ai souligné depuis le début pour trouver des candidates et des candidats se sont poursuivies. Un dernier exemple : une candidate, après avoir tournée et postée une vidéo sur le Droit des femmes, a préféré se retirer après 4 à 5 jours de mise en ligne, tant les pressions ont été fortes. " g Quels sont les thèmes principaux qui vous différencient de la liste opposée ? Avez-vous ressenti un intérêt pour votre liste par rapport à vos idées ? cette Ré-Union, la chef de file Brigitte BocconePagès a rappelé, à propos de la position de L’Union sur un éventuel traité avec l’Union Européenne que « le sujet central est celui de la pérennité de notre modèle et du respect de notre Souveraineté. Je le dis avec sérénité et de manière tranchée : sur ces deux points, nous ne transigerons pas car il n’est pas question de brader nos spécificités. Pouvonsnous risquer une crise institutionnelle ? Non, car nous sommes certains que grâce aux effets bénéfiques de ce programme de bon sens et si le Gouvernement nous entend, nous n’en arriverons pas là. Parce qu’elle est le relais de la population, l’assemblée doit être un levier au service des négociateurs. » Les NIM semblent avoir une position plus "souple" vis-à-vis de l'Europe mais pas autant claire. bien sûr. Un sujet qui brûle et qui confirme la nécessité d’une forte participation au vote. g La nécessité de la représentativité g Comment avez-vous pu en partant tard en campagne mobiliser les électeurs et les informer ? Combien espérez-vous d’élus ? g La constitution de votre liste n’a pas été facile. Pourquoi, selon vous ?

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Pour jouer son rôle institutionnel de partenariat dans la stratégie du pas vers l’autre afin déboucher sur le maximum de consensus, le Conseil National doit garder la force que lui a redonné Stéphane Valeri. C’est pourquoi la liste L’Union n’arrête pas de multiplier des appels à la mobilisation et au maximum de votes listes entières, se méfiant du goût des électeurs du petit jeu - si monégasque - des panachages. On voit bien le danger. Une comparaison avec le dernier scrutin et une perte d’un nombre significatif de votants : voilà ce qui affaiblirait la liste remportant les élections dans la prise en compte par le gouvernement du programme législatif. Le Conseil national a évité la liste unique, il doit maintenant mobiliser les électeurs - quels que soient leurs choix - pour que cette élection ait la force nécessaire dans le cadre de notre régime constitutionnel pour y jouer tout son rôle, la majorité comme la minorité. La représentativité par la participation est bien un enjeu majeur du scrutin de dimanche 5 février....

DB : "Notre projet est de construire et de contribuer à inventer le Monaco de demain ; Perspective 2033. Notre base de réflexion n’a pas changé : « Quel Monaco pour les enfants qui ont 10 ans aujourd’hui » ? Sans oublier, évidemment, la vie quotidienne. Il s’agit de s’appuyer sur la politique économique et sociale développée depuis longtemps par notre pays pour faire face aux défis du temps : climat, technologie, concurrence de nouveaux pays, et les aspects sociétaux. Ce qui supporte notre vision, c’est d’envisager l’avenir des enfants à Monaco, dans un monde nouveau où la concurrence est générale, accentuée par la technologie qui met en jeu le travail futur. Pour répondre à ces défis, nous devons inventer de nouvelles pratiques et être réactifs ! De plus, nous devons intégrer les questions sociétales parce que les populations changent, bougent. En particulier, les jeunes générations aspirent à une vision nouvelle. Ce qui était vrai hier l’est moins aujourd’hui, tant pour la vie quotidienne que dans le travail, où la place de la vie privée devient beaucoup plus importante, tout comme les valeurs environnementales, pour la génération Z. De plus, la question de l’égalité femmes/hommes devient urgente, non seulement pour la rémunération et la promotion des femmes, mais aussi pour mettre fin aux violences qu’elles subissent. Le constat des Nouvelles Idées pour Monaco est que nous ne pouvons plus travailler sur les éléments de manière isolée. Car ils interagissent les uns avec les autres. Par exemple, la qualité de vie est un ensemble qui touche à la fois notre urbanisme, notre vie en communauté et la mobilité. Derrière la naturelle priorité aux Monégasques et à Monaco, c’est tout un pays qui vit cette relation et comment combiner les unes avec les autres. Ce n’est pas incompatible, c’est une question d’attractivité. Par exemple, sur la mobilité ; celle-ci a plusieurs formes. Elle est le résultat de deux flux, externe et interne sur lesquels il convient d’agir de manière indépendante. D’un côté, la nécessité d’un transport collectif plus riche, plus fréquent pour se substituer partiellement aux 50 000 véhicules quotidiens. De l’autre, en intramuros, regarder objectivement les conditions de freins à la circulation pour favoriser le transport collectif et la mobilité douce. L’intérêt pour notre liste est certain. Nombreux sont les Monégasques qui nous ont interpelé, avec un point commun : nous leur offrons le choix qui manquait. D’autant qu’ils sont en attente d’une vision pour l’avenir !"

DB : "Le nombre d’élus sera décidé par les Monégasques. Une liste de 14 candidats sur 24 possibles, c’est naturellement plus difficile, mais je fais confiance à nos compatriotes dans leur choix. Les réseaux sociaux et, partiellement, la presse, nous ont aidé ; la reprise de nos interventions ou les interviews comme celle-ci nous ont permis d’apparaître. On le voit dans la fréquentation des différents réseaux. Nous allons également très régulièrement à la rencontre des Monégasques dans nos lieux de vie emblématiques, ainsi que dans la permanence que nous avons mise en place à l’Entrepôt. Les visites ont été nombreuses et les discussions chaleureuses, mais aussi, parfois, poignantes."

DB : "Effectivement, comme j’ai eu l’occasion de le dire, je me suis trouvé comme « Tintin au pays des Soviets ». Cela date de 1929, c’est dire l’incroyable situation dans notre pays. C’est clair : comme tout village, la moitié des gens ont peur du « qu’en dira-t-on » ? Monaco n’échappe pas à la règle et cela se comprend. Toutefois, pour l’autre moitié, c’est à la fois très surprenant et étonnant. Il y a, en quelque sorte, trois sous-groupes : L’administration ; La SBM ; Les entreprises privées. Ces derniers ont parfois peur vis-à-vis de leurs clients, surtout en liste incomplète ; rien à dire. En revanche, que des Monégasques ne puissent se porter candidats contre leur volonté profonde est très choquant. Il existe une liste des incompatibilités. Elle suffit à limiter clairement les cas. Je demande donc au Gouvernement, lors des élections, de mettre en place un mécanisme qui clarifie le régime en vigueur et qui garantisse la possibilité aux fonctionnaires qui le souhaitent de se présenter, sans peur ni reproche. Ce qui est le plus grave est que probablement, à de rares exceptions, personne n’interdit formellement d’être candidat. Et pourtant…" g Vous évitez à Monaco l’image difficile à gérer en démocratie d’une liste unique ? Était-ce important pour vous et vos colistiers qu’il y ait un choix ?

DB: "Oui à la démocratie ! Et nous souhaitons que les Monégasques, par leur vote, nous confirment que nous avons fait le bon choix d’aller aux élections avec 14 candidates et candidats, sans pour autant servir d’alibi à la démocratie du pays. Je salue de ce fait le courage, la détermination et la force des colistiers qui se sont lancés dans cette aventure humaine pour Monaco et les Monégasques." (P.Z.)

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