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Le premier journal d’actualité de Monaco

Année X • Numéro 94 • Mensuel édité par Global Media Associates Sas • Gérant de la publication Roberto Volponi • Rédaction et administration : “Le Beausoleil de Monaco” 6, boulevard de la Turbie 06240 Beausoleil • Tél. : +33 09.50.79.90.84 • Fax (+33) 09.55.79.90.84 • Siège Social : Piazza Caduti della Montagnola 48 00142 Rome • Tél./Fax (+39) 06.23.31.52.15 • Bureau de Milan : Tél./Fax (+39) 02.70.03.01.42

Avril 2011

Numéro de Commission Paritaire : 0512 U 81608 • Dépôt légal : à parution • Imprimé sur papier spécial en Union Européenne • Concessionnaire général de publicité : Global Media Associates Sas Section Publicité • Abonnements : annuel (soit 11 numéros) € 20 ; hors Monaco et France +50% • S’adresser à Global Media Associates - Bureau Abonnements ou à http://glomed.free.fr/abo.pdf

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Le joueur serbe est l’adversaire le plus redoutable pour Rafael Nadal à la chasse de son 7ème titre consécutif

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SOCIAL • A Monaco il y a un problème urgent : loger ceux qu’on appelle les enfants du pays ou les résid

Un secteur interméd

Il faut faire en sorte que ceux qui font vivre Monaco puissent y habiter. Le Gouvernemen paR patRice ZehR

L’EDITORIAL

DOSSIER

Chacun pour soi,

tant pis pour les autres

l y a une tendance à Monaco – même si elle est minoritaire – qui revient régulièrement dans l’esprit des IMonégasques les plus rétrogrades et égoïstes. C’est la ten-

dance à se replier sur eux-mêmes, à penser ne pas avoir besoin des autres – qu’ils soient enfants du pays ou résidents de longue durée. Le maintien des privilèges, l’affirmation de l’individualisme, représentent ainsi la priorité absolue : tout le monde extérieur ne devient qu’une opportunité à exploiter ou une menace à garder à distance. C’est la philosophie de ceux qui se sont fortement opposés à l’adhésion de la Principauté au Conseil de l’Europe, ou encore de ceux qui voulaient la libéralisation totale du marché immobilier : ce qui aurait vidé Monaco de ses habitants réels, de sa population stable, pour transformer la ville en gigantesque hôtel de luxe pour riches étrangers de passage. Malgré cette mentalité, la nécessité de la création d’un secteur intermédiaire à Monaco s’impose aujourd’hui comme une priorité absolue, non seulement pour ceux qui pourront en bénéficier, mais aussi pour les Monégasques. Parce que c’est l’intérêt aussi de ces derniers de faire en sorte que Monaco puisse maintenir son identité de ville vivante, d’Etat indépendant, une ville qui n’appartient pas seulement à ceux qui ont eux la chance d’en avoir le passeport, ou de naître dans une famille aisée, mais aussi de ceux qui ont eu la chance d’y naître et d’y vivre toute ou une grande partie de leur vie. Tous aiment ce pays autant et parfois plus que ses citoyens et sont prêts à le défendre bec et ongles. Ils représentent une des plus grandes richesses de Monaco, qu’il faut absolument conserver. La même tendance à un individualisme exaspéré on peut la retrouver dans les récents développements du scénario politique. Le panorama politique monégasque s’est récemment « enrichi » d’un nouveau mouvement, l’Union des Monégasques (U.D.M.), dont personne – sauf ceux qui l’ont créé – sentait vraiment le besoin. D’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un mouvement qui se fait porteur des idées nouvelles mais qui a comme seul objectif de renier le groupe dirigeant du mouvement d’origine et ses adhérents, dont le comité directeur est l’expression directe. Plutôt que se confronter ouvertement avec ses collègues face aux adhérents (qui sont ceux auxquels ils doivent leur mandat), les membres de ce nouveau mouvement ont préféré claquer la porte quelques jours avant l’Assemblée générale, en dénonçant manœuvres, chantages et menaces virtuels qu’ils auraient subis, sans pour autant l’expliciter clairement. Pas question de se confronter, donc, pas question d’expliquer et de mettre au vote leurs positions. Pas question de rechercher un point de rencontre et pas question non plus d’avoir des groupes minoritaires à l’intérieur: mieux vaut partir, mieux vaut adopter leur pensée unique. Ainsi, ceux qui pendant des années ont été des compagnons et des amis deviennent d’emblée (ou presque) des adversaires. Chacun pour soi, tant pis pour eux. Ainsi, les règles adoptées par tous les adhérents ne sont plus valables, car tout aurait été manipulé. Les "sécessionnistes" en appellent directement aux électeurs, en oubliant qu’ils ont été élus aussi au sein d’une coalition politique : le vote populaire devient un patrimoine personnel à dépenser comme on en a envie ! Sur le fond, la figure - devenue entre temps trop encombrante pour certaines ambitions - du père fondateur, qui les a tous conduits à la victoire en 2008 sur la liste UPM, de laquelle il faut à tout prix s’émanciper pour pouvoir affirmer sa propre visibilité politique. On peut pourtant être libres et indépendants en s’appuyant sur les acquis du passé, en reconnaissant les mérites justifiés de ses prédécesseurs, et en entretenant de bonnes relations avec eux. Il est vrai que la gratitude et la loyauté sont rares en politique... Mais le message que – pour l’instant – on essaye de faire passer à l’U.D.M. est tout à fait paradoxal : « Diviser pour unir ». Les Monégasques auront sans doute du mal à le comprendre. (R.V.)

L’EDITORIAL

I

l y a un problème urgent à Monaco de logement de ceux qu’on appelle les enfants du pays ou les résidents stables. Trop de temps a déjà été perdu. Ce n’est pas, comme certains le laissent entendre, un sujet de préoccupation secondaire, c’est vital pour la Principauté. La preuve en est apportée d’ailleurs par la campagne d’image voulue par le Prince Souverain et conduite par le Gouvernement entouré d’experts. Le but de cette campagne en effet est prioritairement de faire connaître Monaco comme un véritable Etat indépendant. L’un des messages, montre plus particulièrement la diversité et les nationalités de la population qui vit à Monaco. Une population qui participe très activement à l’économie de la Cité-Etat. Cette campagne lutte contre une autre image, celle d’un pays factice, réserve de riches, et resort hôtelier et immobilier. ■ Le pays se vide d’une partie de son sang Ce Monaco élitiste heureusement existe, il est nécessaire mais certes pas suffisant. Certains ne voudraient que lui et il fait fantasmer quelques spéculateurs à courte vue. Une véritable vision politique de l’avenir de Monaco passe par le maintien en Principauté d’une vraie population. Accueillir de nouveaux résidents, depuis un peu plus d’un an, 335 français, 230 italiens et 200 britanniques, c’est bien mais cela ne peut faire oublier d’autres chiffres. Les Français et les Italiens sont de moins en moins nombreux. Car si la population totale est passée de 35 352 en 2 000 à 35 113 en 2008, le recensement de la mairie

montre aussi que cette année là, pour la première fois, le nombre de Français est passé sous la barre des 9 000. Alors qu’il y avait 12 655 Français en 1982, soit 46,7 % de la population, aujourd’hui ils ne pèsent plus que 28,2 % de la population (8 785 Français). A noter que le nombre d’Italiens baisse aussi (6 410 en 2000 contre 5 778 en 2008, soit 18,5 % de la population). En revanche, le nombre de Britanniques a explosé. Avec une hausse de plus de 42 % en 8 ans, ils sont aujourd’hui 2 334 (7,5 % de la population). Une fois cela posé, Il faut bien constater qu’il y a péril en la demeure - c’est le cas de l’écrire. Il n’y a plus à Monaco assez de logements abordables. Le pays se vide d’une partie de son sang. Il faut arrêter l’hémorragie. Il est temps, juste temps de réagir, car on a déjà

Logement et diversité des situations ■ Le logement domanial-location ou propriété aménagée, est réservé aux monégasques, aux nationaux. Il ne peut être élargi à l’infini aux populations résidentes. Grâce à la majorité conduite par Stéphane Valeri, qui a su faire prendre en compte cette priorité nationale au Gouvernement, après les élections de 2003, la pénurie a été résorbée, mais le logement des Monégasques dans la dignité par rapport à des besoins légitimes, reste un combat permanent mené par le Conseil national et le gouvernement. ■ Le secteur protégé encadré pour éviter les dérapages reste incertain et en voie de dégradation et d’extinction. ■ Les immeubles gérés par la CAR sont de très bonnes qualités, inférieurs souvent de plus de 30 % par rapport au secteur libre, mais cela est de plus en plus cher. ■ Le secteur libre est largement inaccessible et précaire pour les locataires avec des baux souvent d’un an et de très fortes augmentations de loyer. ■ La constitution d’un nouveau secteur intermédiaire adapté aux moyens de la population qui fait largement vivre le commerce de Monaco, apparaît comme un devoir moral et une nécessité économique.


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La Principauté

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dents stables. Trop de temps a déjà été perdu. Ce n’est pas un sujet de préoccupation secondaire, mais vital pour la Principauté

diaire est indispensable

nt semble heureusement prendre toute la dimension du problème et paraît enfin décidé à traiter la question Photos © DR

perdu trop de temps. Le Gouvernement semble heureusement prendre toute la dimension du problème et parait décider à le traiter. Il n’y a semblet-il qu’une voie possible, la constitution d’un «secteur intermédiaire». Cette approche n’est pas nouvelle, on a perdu au moins 8 ans. Le conseiller de gouvernement Valeri, alors Président du

■ Ce secteur intermédiaire proposé dès 2003, il faut le reprendre là où on l’a laissé Il concernerait l’implication des propriétaires privés du secteur protégé, des promoteurs immobiliers et des pouvoirs publics. En gros, une Société d’Economie Mixte (S.E.M.) créée dans ce but, rachète un immeuble ancien, construit sur place plus moderne, plus vaste et plus haut (environ trois fois plus de surfaces), mais pas plus que 8 ou 9 étages en moyenne et effectue une répartition des nouveaux logements entre les anciens propriétaires et la S.E.M., laissant un appartement sur trois pour loger avec des loyers réalistes, adaptés aux moyens de la population, les enfants du pays et résidents économiques

Naturalisation, fausse solution... P

our certains enfants du pays la solution serait dans la naturalisation. Devenir Monégasque, c’est en effet accéder au domanial. C’est un leurre. Car bien sûr la naturalisation est donnée quand on peut rendre un grand service à Monaco, ou quand on justifie d’une volonté, d’un attachement charnel qui n’est pas intéressée. Cela a parfaitement été expliqué par le docteur Michel-Yves Mourou, président du Conseil de la Couronne, lors d’une intervention au Monaco press club. Après avoir rappelé que le Conseil de la Couronne est une institution consultative à disposition du Souverain, qui lui a demandé d’avoir également un rôle de propositions, il a expliqué pourquoi il n’y a eu en 2010 que 7 naturalisations. 4 fois moins que les années précédentes. Ce qui limite cette voie d’accès très particulière à la nationalité monégasque, c’est la crainte d’aggraver la tension dans le secteur domanial. La réforme de l’attribution de la nationalité par mariage, va augmenter le nombre de Monégasques de manière sensible. Les sages veillent à éviter les dérapages et les coûts insupportables. Pour des raisons économiques, le temps des naturalisations faciles est terminé. Même si bien sûr, c’est le Prince Souverain qui décide en dernier ressort. (P.Z.)

DOSSIER

Conseil National et chef de file du programme de la majorité, avait proposé la constitution d’un secteur intermédiaire dès 2003. Cela gênait apparemment trop d’intérêts particuliers divergents. Cela nécessitait en effet une approche responsable et équilibrée, au delà d’une vision axée uniquement sur le plus rentable.

stables. Il ne s’agit donc pas d’attirer le « haut niveau», mais de garder le tissu social. Ces loyers seraient supérieurs à ceux du domanial réservé bien sûr aux nationaux, mais inférieurs à ceux du secteur libre devenu inabordables et même aux loyers gérés par la CAR et aujourd’hui très élevées par rapport aux ressources des résidents. La S.E.M. s’autofinancerait par la vente ou la location à prix libres d’un tiers environ de ces nouveaux immeubles et ainsi le Budget de l’Etat ne serait pas sollicité. Enfin, les anciens propriétaires bénéficieraient d’un droit de propriété plein et entier de leurs nouveaux appartements reconstruits, occupant environ un tiers des surfaces des nouveaux immeubles. Il y a urgence. A l’origine de départs au nombre inquiétant, le prix de l’immobilier bien sûr. Les Enfants du Pays sont en effet peu à peu délogés des appartements qu'ils louent depuis 10, 20, 30 ans ou plus, lors d'opérations immobilières d'envergure. Cela conduit à des situations parfois dramatiques.

■ L’intérêt de Monaco est différent des intérêts particuliers Les résidents qui font marcher le commerce mais qui dégagent des revenus moyens et faibles, doivent limiter leur recherche au secteur d’habitation protégé qui est devenu une peau de chagrin. Un secteur protégé qui concerne les appartements situés dans des immeubles construits avant le 1er septembre 1947. Il resterait aujourd’hui un peu plus d’un millier d’appartements dans le secteur protégé, contre environ 2000 il y a une vingtaine d’années. Bref, il y a un manque. Les propriétaires eux ne supportent plus de devoir limiter leur droit dans une sorte de rôle social imposé par le gouvernement. Certains voudraient d’ailleurs aller jusque devant les instances européennes pour expliquer qu'à Monaco certains propriétaires ont un rôle à part mais forcé. Pour résumer : La population « normale et stable », qui partage avec les Monégasques les mêmes racines, la même identité et la même communauté de destin, veut des loyers abordables. L’attractivité de résidents très fortunés est un plus qui passe par le climat, la sécurité et un vrai pays. Personne ne veut résider dans une ville sans âme. Les propriétaires de l’ancien veulent la liberté de leurs loyers, ou vendre aux promoteurs au prix du secteur libre, sans aucune contrainte. Et les promoteurs eux ne s’intéressent qu’aux super riches.… L’intérêt de Monaco est différent de ces intérêts particuliers. C’est donc aux politiques, gouvernement et élus, de trouver la meilleure solution pour le pays, dans le respect des priorités et des hiérarchies. C’est à eux de trouver la solution la moins pénalisante pour de futurs partenaires qui doivent accepter pour l’intérêt de tous de gagner moins, mais de gagner tout de même.


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INTERVIEW

DOSSIER

“Il faudrait construire pour les enfants du pays”

■ Quelle est la situation aujourd’hui selon les secteurs locatifs ? L’association des locataires : “Dans le secteur libre les baux sont signés selon l’accord des parties et la loi du marché. L’augmentation des loyers est libre. Elle varie selon les années et le nombre d’appartements disponibles. Il n’y pas de limites temporelles des baux et même si vous payez régulièrement le loyer le propriétaire peut ne pas vous renouveler le bail sans donner d’explication. Le secteur protégé lui est divisé en trois : - les domaines de l’Etat : on y logeait des monégasques et des enfants du pays mais depuis vingt ans on ne loge plus que des monégasques car la demande est forte. Ceux qui ne le sont pas ou pas assez riches pour payer 4 ou 5000 euros par mois dans le secteur libre, ne peuvent plus loger à Monaco. Le conseil national avait demandé il y a deux ans d’avoir accès aux critères d’attribution des appartements des domaines. Mais ils restent opaques. - les immeubles de la Caisse autonome des retraites. Il y a quarante ans ils étaient réservés aux classes moyennes. Maintenant avec l’augmentation des loyers ce n’est plus le cas. Il y a 15 jours on a proposé à des gens sur liste d’attente un trois pièces, magnifique il est vrai, à la Condamine, cuisine deux salles de bains 100 m2 à 3750 euros par mois… Aujourd’hui il y a débat : certains responsables de la Car veulent augmenter les loyers pour garantir le paiement des retraites. Ca n’est pas nécessaire : ses réserves sont estimées à un milliard d’euros. - le secteur protégé créé après 1947 (loi 1235/ 1291). Les loyers montaient grosso modo comme en France selon l’indice de l’Insee. Ca a duré comme ca jusqu’en 2000 où l’ancien conseil national a décidé de libéraliser les loyers après un bail de six ans. Il a perdu les élections. La nouvelle équipe a modifié la loi de libéralisation. Là les loyers sont très bien encadrés. Mais ce secteur est en voie de disparition. Le gouvernement n’a pas intérêt à gar-

der la population concernée sur le territoire. On préfère construire pour les domaines, ou pour les milliardaires. On se dit que les enfants du pays vont trouver à se loger dans les communes limitrophes. Mais c’est de plus en plus difficile. En outre il n’y a pas de transparence ni de contrôles dans les attributions. Si l’appartement est remis à l’affichage pour être reloué dans le secteur protégé, vous le visitez. Vous écrivez ensuite au propriétaire pour postuler. Et le logement est octroyé. Mais qui a octroyé, en fonction de quoi ? Seule la direction de l’habitat le sait. A contrario beaucoup de propriétaires dans le secteur protégé ne remettent pas leur bien à l’affichage pour être reloué. Car dans la loi il y a un article vicieux qui dit que si au bout de trois ans le propriétaire n’a pas reloué son appartement, il passe en secteur libre. Alors il attend et la direction de l’habitat ferme les yeux”. ■ Que demandez-vous ? L’association des locataires : “Pour le secteur libre un peu plus de réglementation. Pas de plafonnement, mais des augmentations qui suivent l’indice de la construction. C’était courant par le passé. Et qu’il y ait une justification si on ne renouvelle pas le bail de quelqu’un. On voudrait aussi pour les enfants du pays avoir accès aux appartements de la Car avec des loyers plus accessibles. Avant les prix étaient moins chers que le libre et un peu plus cher que le protégé. Aujourd’hui ce n’est plus le cas. Et le gouvernement dit : on ne peut rien faire la Car est indépendante. Ca nous fait rire. Enfin qu’on construise pour les enfants du pays. Ca a été promis. Le gouvernement a acheté un terrain au dessus de la gare mais il n’y a pas eu un seul coup de pioche. On attend qu’ils soient tous morts les enfants du pays ?” (N.F.)

ASSOCIATION LOCATAIRES

INTERVIEW

“Libérer la propriété conformément à la Constitution” ■ Quels sont les critères d'attribution des appartements dans le secteur protégé ? L’association des propriétaires : “Les dispositions légales d’ordre public sont définies par l’article 3 de la Loi n° 1235 du 28 décembre 2000, modifiée”.

■ Les propriétaires ont-ils de plus en plus tendance à retirer leurs biens du secteur protégé pour aller dans le secteur libre ? L’association des propriétaires : “Les propriétaires sont dégoûtés d’avoir à subir cette loi qui proroge depuis plus de 65 ans la loi de guerre n° 497 du 25 mars 1949. Ainsi bradent-ils leurs biens qui sont rachetés principalement par l’Etat par le biais de la préemption (article 38 de la loi n° 1.235 du 28 décembre 2000, modifiée)”. ■ Dans le secteur libre est-il envisageable que l'augmentation des loyers suive un indice quelconque ? L’association des propriétaires : “La question ne se pose pas puisque lors de la rédaction d’un bail à loyer il y a toujours une clause permettant la mise à jour des loyers par un indice de référence”.

dans ces deux secteurs ? L’association des propriétaires : “Le souhait des propriétaires est le retour du « secteur protégé » au droit commun par la suppression de la loi d’exception remontant à la fin de la guerre 39/45 et qui devait être provisoire. Il est impératif qu’enfin la propriété en général –tous secteurs confondus- soit en adéquation avec notre Constitution”. ■ Certaines sont-elles en cours d'élaboration ? L’association des propriétaires : “En ce moment existe un projet de loi coercitif qui prévoit d’aggraver la situation des propriétaires du secteur dit « protégé », au complet dépouillement de ces derniers”. (N.F.)

ASSOCIATTION PROPRIETAIRES

■ Quelles sont les dispositions législatives que vous souhaiteriez



La Principauté Assemblée Générale

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Politique & Société

REACTION • La crise au sein du parti a été l’occasion de relancer le mouvement avec l’élargissem

UP : renouveau p Union pour la Principauté paR patRice ZehR

L

’Union pour la Principauté (UP) a réagi avec calme et en parti dynamique à la défection de la majorité de ses élus. Une majorité d’élus qui a reconduit Jean-François Robillon à la présidence du Conseil National sans surprise, mais avec seulement une majorité relative. La crise a même été considérée, le jeudi 24 mars lors de l’assemblée générale annuelle au Monte Carlo Bay, comme l’occasion d’un nouveau départ et d’un renouveau devant déboucher sur l’élargissement vers une nouvelle majorité. Finalement une opportunité, un électrochoc pour ne pas tomber dans la facilité et retrouver l’ardeur unitaire des débuts aux cotés de Stéphane Valeri, sans se transformer en notables déconnectés des Monégasques. L’unité retrouvée, c’était déjà chose concrétisée, le 29 mars avec la reconstitution au Colombus de l’union politique UPUNAM et son prolongement au Conseil national où le groupe UPM est de retour.

OLITIQUE

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■ L’Assemblée Générale du renouveau Le nombre d’adhérents présents le 24, autour de 250 plus que dans aucune autre réunion politique depuis les dernières élections - comme le nombre de renouvellement des cotisations, montre que le parti reste le cœur battant des militants qui semblent très majoritairement désavouer le départ des élus emmenés par JeanFrançois Robillon, Jean Charles Gardetto et Alexandre Bordero. On le dit souvent ici, on a presque toujours tort de ne pas écouter la sagesse populaire si bien condensée dans des dictons : « Les absents ont toujours tort ». C’était évident devant les chaises vides où avaient été mis les noms de ceux qui auraient dû être la et qui ne l’étaient pas. Ceux qui s’étaient inscrits pour le vote au comité directeur et qui ont quitté le parti 48 heures avant. C’est le principal reproche des électeurs à leurs élus, ne pas avoir eu le courage de venir s’expliquer en face et d’être passés par une démarche assez peu démocratique excluant le parti, attitude quasi unique dans les vies parlementaires pourtant agitées des pays démocratiques. Une spécificité monégasque nouvelle sans doute. Cependant JF Robillon et les 10 élus de l’UP qui le soutiennent se sont expliqués mais… 48 heures avant l’as-

semblée générale, pas devant leurs électeurs militants, mais devant des journalistes. Pour eux c’est Anne Poyard Vatrican qui est responsable de la scission et du divorce entre certains élus et le comité directeur. C’est son comportement qui serait à l’origine de tout. Tout arrangement était devenu impossible, d’ où la décision de former un nouveau parti l’”Union des Monégasques” (UDM). Si l’UP est, suite à cette scission, en manque d’élus, l’Union des Monégasques a encore beaucoup à faire pour trouver des électeurs...

Photos © Sébastien Darras

■ Le « père fondateur » au cœur du débat Le principal reproche des « schismatiques» porte en fait sur l’influence que Stéphane Valeri voudrait continuer à exercer sur ceux qu’il a fait élire sur sa liste en 2008. Pour nombre de militants, il s’agit d’un comportement bien connu et analysé par Jean-Michel Cucchi qui pousse au meurtre du père pour commencer à exister, et c’est rarement un succès. D’où la répétition par les candidats au nouveau comité directeur inscrit dans la fidélité, de la formule « père fondateur », pour bien montrer que les électeurs eux savaient ce que Monaco devait à l’action politique de Stéphane Valeri en tant

ELECTIONS

Georges Marsan confirmé à la Mairie L

e 13 mars dernier Georges Marsan pouvait afficher un large sourire. S’il y a bien à Monaco une évolution sereine c’est celle de sa liste « évolution communale », qui pour un troisième mandat frôle les 80 % des suffrages. Ses candidats font souvent plus de 2500 voix alors que les opposants de «renouveau pour la mairie » sont très loin, le meilleur score étant atteint par l’ancien conseiller national Michel Boisson, avec 812 voix. Le maire est conforté et ne parait pas connaître une réelle usure du pouvoir, même si son score personnel est en recul dans sa liste. Là aussi cependant la participation a été faible autour de 55 %. Les communales mobilisent peu à Monaco, mais mieux que les cantonales en France. Le département des Alpes Maritimes reste, dans ce scrutin, atypique. L’UMP battu à l’échelon national résiste bien et gagne même 3 cantons. Le département d’Eric Ciotti et Christian Estrosi est bien un fief de la majorité présidentielle. Le Front National traditionnellement fort dans ce département progresse, mais butte encore plus qu’ailleurs peut être sur la dernière marche du scrutin majoritaire et n’a pas d’élus malgré une poussée notable en voix au second tour. La gauche reste très en deçà de ses résultats nationaux et est déçue par la perte de 3 cantons, dont celui emblématique de Nice 14. En ce qui concerne l’agglo, les communes limitrophes de Monaco concernées par ces cantonales, le vote est encore plus atypique .C’est l’exception au triomphe des sortants qui confirme la règle. Xavier Beck, UMP, l’emporte sur le dissident René Vestri, notable de poids en place depuis un quart de siècle, mais malmené à tort ou à raison par des affaires. L’outsider l’a emporté, mais de peu. Cela concerne les communes de La Turbie- Cap d’Ail- Beaulieu sur Mer- St Jean- Cap-Ferrat et Villefranche sur Mer (P.Z.)

ELECTIONS

Photo © DR

qu’élu. C’était un peu la soirée de la reconnaissance contre l’ingratitude. Si on sait oublier son ego, disaient de nombreux adhérents, on peut pourtant se construire en politique un bilan en toute indépendance, sans pour autant renier son passé, le bilan de l’ancien Président et en conservant avec lui des relations cordiales. Mais c’était surtout la volonté de présenter un projet porteur d’espoir pour les militants. La contre-attaque menée par Anne Poyard après l’adoption du rapport financier et moral et l’élection à main levé de la nouvelle équipe au bureau directeur a été épaulée par Brigitte Boccone-Pagés très applaudie, avec le soutien clair et déterminant pour les militants du charismatique Jean-Michel Cucchi. Les intervenants ont été fermes mais n’ont pas voulu insulter l’avenir. La porte a claqué mais elle reste ouverte. Comme si le parti se refusait à une rupture définitive avec certains de ses élus, compagnons des premiers jours, membres fondateurs parfois et souvent amis proches. ■ Anne Poyard et la philosophie du parti « C’est vous, les adhérents, c’est vous qui êtes au cœur du débat, la raison d’être… C’est pour vous, c’est grâce à vous que l’UP existe et qu’elle est forte. Et c’est parce qu’elle est forte qu’elle peut faire entendre sa voix. Et c’est pour cela que certains au sein du parti sont élus tous les 5 ans Conseillers nationaux. Mais un élu n’est jamais au dessus de ses électeurs. Il doit rendre des comptes il doit être au service du parti et de ses adhérents. Alors oui, Il faut remettre les Monégasques, il faut vous remettre au centre du Conseil National et le Conseil National au centre de la vie monégasque. Actuellement le silence assourdissant de l’Assemblée déséquilibre cette harmonie. Louis Aureglia ne disait-il pas que le Gouvernement ne travaille bien que s’il a en face de lui un Conseil National fort. Mais un Conseil National fort, ça n’est pas une assemblée incontrôlable qui tangue vers une dérive parlementariste ». La critique est vive, mais il n’y a pas volonté de rupture définitive. « Mais surtout nous allons travailler pour qu’en 2013 les fantômes du passé ne réapparaissent pas. Car il faut être clair et ne pas se tromper d’adversaire. Si l’énergie


Politique & Société

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La Principauté

ment vers une nouvelle majorité à travers la reconstitution de l’union politique UP-UNAM. Jean-François Robillon maintenu à la présidence du CN

pour contrer les défections

dépensée à mettre les choses au clair au sein de l’UP est fondamentale aujourd’hui, c’est pour ne pas laisser du champ libre à R&E. C'est pour que nous soyons dés demain en capacité de leur barrer la route de 2013. Dès demain matin, et en votre nom, nous tendrons la main à d’autres sensibilités, afin de reconstruire une union qui nous a déjà menés 2 fois à la victoire ». ■ Le retour de l’UPM Ce qui a été fait au Colombus où l’UP et l’UNAM ont reconstitué l’UPM au niveau des partis et du groupe parlementaire. En attendant d’autres élargissements dans un avenir proche, c’est promis. L’UNAM était représentée par ses 4 élus dont certains ont du résister au chant des sirènes, et dont l’attitude a été résumé par Eric Guazzonne : « Les élus qui nous avaient exclu contre l’avis de leur parti se sont exclus eux même de leur parti, tout peut recommencer comme avant avec l’UP dans l’union des diversités ». Anne Poyard espérait encore un miracle pour le 4 avril… mais les chiffres sont têtus. Jean-François Robillon a donc été réélu à la présidence du Conseil national pour une nouvelle année. Une victoire importante pour lui et pour ses amis, mais avec le risque d’une victoire à la Pyrrhus à la tête d’un Parlement émietté. Pour avoir un avenir, les élus doivent se transformer en un parti crédible, identifié, avec des militants et un programme différent de celui de l’UPM, qu’ils vont cependant revendiquer après l’avoir quitté. On leur contestera la légitimé d’assumer un programme sur lequel ils ont été élus et qu’ils auront du mal à imposer dans le cadre d’un Conseil national affaibli. «Ils n’ont rien fait depuis un an - analyse Jean-Michel Cucchi - ils ne feront rien dans l’année à venir - l’équipage doit avoir un cap et un capitaine, on n’est pas président du Conseil national à temps partiel. Il est des responsabilités politiques qu’il faut assumer pleinement, c’est ce que faisait Stéphane Valeri d’où son bilan unique et reconnu, c’est ce que ne fait pas l’actuel président, le Conseil national ne joue plus son rôle de proposition et de vision».

■ 2013 : ne pas se tromper d’adversaire Certains dans l’entourage d’Anne Poyard ne souhaitaient même pas sa victoire à la présidence du Conseil national, jugeant politiquement plus efficace d’être la vraie opposition à un groupe majoritaire condamné à décevoir, privant ainsi Laurent Nouvion de cette posture facile et exclusive. Car on l’aura compris l’UPM veut battre Nouvion en 2013, ne pas se tromper d’adversaire et reprendre la majorité au Conseil national par la légitimité d’ une élection avec ceux des ex UP qui voudront bien rejoindre la famille reconstituée et élargie… Mais cela comme dirait Kipling, ceci est une autre histoire ! ■ Une majorité relative pour JF Robillon Le vote du 4 avril a été donc sans grande surprise, mais il faut y revenir chronologiquement. JF Robillon a été réélu à la présidence du Conseil National, grâce aux voix des élus qui soutiennent une nouvelle formation majoritaire qui cependant n’a pas subit l’onction des urnes. 11 suffrages sur 22 votants au deuxième tour, c’est donc une

majorité relative. Le débat a été assez inégal. L’intervention d’Anne Poyard Vatrican a été largement inaudible au-delà des 5 minutes légales accordées et très largement dépassées, en raison de problèmes de micro. Les explications de vote, puis l’intervention du président élu, suivie d’une autre mise au point d’Anne Poyard Vatrican, n’ont fait que confirmer les clivages. D’un coté l’UPM reconstituée avec 7 élus qui affirment être la légitimité électorale et la première force d’une opposition qui veut aller à la victoire électorale, et de l’autre l’UDM qui a justifiée sa formation. On retiendra deux arguments, la dénonciation d’une Assemblée générale présentée comme un traquenard et un interventionnisme gouvernemental, ce qui a amené une réplique du Ministre d’état, dans la politique interne du Conseil National… On retombe sur le non dit tout en le disant de l’ancien président du Conseil National devenu Conseiller de Gouvernement. Un parcours unique qui bien sûr ne peut qu’avoir des conséquences. Les relations de Stéphane Valeri avec certains élus ne peuvent cesser comme par miracle. Laurent Nouvion lui a bien vu le danger de ne plus être l’opposition et il a bien insisté sur l’antériorité de son opposition. Seule intervention de cette séance du président de R&E. Fabrice Notari a été élu Vice-Président et a cru devoir dans une courte intervention évoquer, ce qui a pu paraître étrange, le colonel Kadhafi… qui n’en demandait certainement pas temps. Les présidences de commission ont été marquées par les mêmes clivages avec une curiosité, deux présidences pour Jean-Charles Gardetto qui rajoute la législation aux relations extérieures et deux présidences aussi pour Guillaume Rose. C’est la première conséquence d’un rétrécissement de la majorité parlementaire à 11 sur 22 et sans doute bientôt à 10 sur 21 en fonction de la nomination attendue à un poste diplomatique de Catherine Fautrier. Quand aux oppositions elles ont refusé toute présidence et Michèle Dittlot a dénoncé une volonté d’ouverture en direction de l’UNAM qu’elle a assimilé à une sorte de débauchage incohérent et opportuniste, après la fermeture de l’an passé. Un Parlement donc divisé et avec une majorité relative, qui devra tenir dans les difficultés ses promesses d’efficacité, dans la compétence et l’indépendance.

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L’adieu à la Princesse Antoinette

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e Bal de la Rose a été cette année très particulier à Monaco. Les drapeaux ont été mis en berne dans la Principauté. Le Prince Albert II, sa fiancée Charlène Wittstock et la princesse Caroline de Monaco n'ont pas assisté au traditionnel Bal annuel. Une Principauté en deuil, où les enfants de la Princesse Caroline, devenue Altesse Royale, ont rendu hommage lors de cette grande manifestation caritative à la Princesse Antoinette. Suite à une longue hospitalisation, la Princesse Antoinette de Monaco s'est éteinte en Principauté, dans la nuit du 17 au 18 mars, à l'âge de 90 ans, au Centre Hospitalier Princesse Grace", précise un communiqué. Né en 1920, son Altesse Sérénissime la Princesse Antoinette de Monaco, baronne de Massy, était la fille de la Princesse Charlotte de Monaco et de son Altesse Sérénissime le Prince de Monaco, Duc de Valentinois. Sœur ainée du Prince Rainier, elle fut sa «Première dame» lors de son accession au trône en 1949, et ce jusqu’à son mariage avec Grace Kelly. Elle eut trois enfants, Elisabeth-Anne, née en 1947, Christian Louis, né en 1949 et Christine Alix, née en 1951 et décédée en 1989. Divorcée en 1954, Antoinette épouse en secondes noces, Jean-Charles Rey, notaire monégasque, en 1961. Elle divorce à nouveau en 1973, et se marie dix ans plus tard avec le danseur étoile britannique John Gilpin. Il s’éteindra d’une crise cardiaque, le 5 septembre 1983, six semaines après le mariage. Résidente d'Èze-sur-Mer, en France, elle était «très impliquée dans la défense des animaux, elle présidait, notamment, la Société Protectrice des Animaux de Monaco», a rappelé le Palais dans son communiqué. Elle se faisait une joie d’assister au mariage de son neveu… elle en sera la grande absente. (P.Z.) Photo © Claudia Albuquerque

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ANNIVERSAIRE • Jean-Claude Guibal a présenté les nombreux projets qui vont dynamiser l’attractivité de la ville

Les grands travaux du Maire de Menton PAR PIERRE-YVES REICHENECKER

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e 2 février 1861, Menton était rattachée à la France après cinq siècles sous la souveraineté de Monaco. L’anniversaire des 150 ans du rattachement à la France sera célébré en grande pompe les 20/21 mai. Et Jean-Claude Guibal espère la présence du Prince Albert II qu’il a invité «afin de renouveler notre relation d'amitié». En recevant la presse, mi-mars, pour faire un état des grands projets de Menton, le députémaire a insisté sur la bonne entente, et plus, existant entre sa ville et la Principauté voisine. Avec du concret. Monaco participera financièrement, par exemple, à l’extension de l’hôpital de Menton, à hauteur de 20%. Il s’agit de créer une centaine de lits « de suite ». Dont une vingtaine accueillerait donc des patients opérés à Monaco. L’autre grand événement de 2011 sera l’inauguration, début novembre, du musée Cocteau collection Séverin Wunderman. La donation de Séverin Wunderman compte 1800 oeuvres dont 990 oeuvres de Jean Cocteau. Elle offre une vision très complète de l’oeuvre du Maître : toutes les périodes y sont représentées, depuis les premiers autoportraits des années 1910 jusqu’à la période « méditerranéenne » de la fin de sa vie, peu connue du grand public. Le bâtiment conçu par Rudy Ricciotti en est aux finitions, face au rivage, non loin du Bastion et du Port. Dans les cartons du Maire égaleLa Principauté ment, un hôtel 5 étoiles à l’horizon 2013. En tout Edité par 96 chambres, 10 suites, GLOBAL MEDIA ASSOCIATES un restaurant gastronomique, centre de bal“ Le Beausoleil de Monaco” néothérapie. L’hôtel sera 6, bd de la Turbie 06240 Beausoleil Le premier journal d’actualité de Monaco

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Tél. : +33 09.50.79.90.84 Fax : +33 09.55.79.90.84 glomed.free.fr/laprincipaute.html email : glomed@free.fr Directeur de Publication Roberto Volponi Rédacteur en Chef Patrice Zehr Rédacteur en Chef Adjoint Pierre-Yves Reichenecker Avec la collaboration de Lisa Arquette Amanda Coutelle Jean-Philippe Lucas Pascale Marcaggi Pierre-Alain Martini Alessandro Paparella Alan Parker-Jones Photos Claudia Albuquerque Olivier Almondo Centre de Presse Projet graphique PDC Milano Relations Publiques Mary Coles Promotion & Publicité Chantal Garry

Diffusion Monaco & Côte d’Azur SEC cour anc. Gare SNcF Impression Graficolor Regione prati - arma di taggia (iM) Le tirage de ce numéro a été de 27.200 exemplaires

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situé au pied du Parc du Pian, en restanques. Il pourra également accueillir jusqu’à 400 congressistes. Tout comme le mouillage en face du Port pourra accueillir des navires d’une capacité maxi de 400 croisiéristes. Temps fort de l’été, le Festival de musique de Menton, 62ème du nom, avec une programmation exceptionnelle cette année – nous aurons l’occasion d’y revenir – mais notez déjà la date du 10 août. Nathalie Dessay chantera Michel Legrand, sur le parvis de la Basilique Saint-Michel Archange. La cantatrice sera accompagnée par Michel Legrand en personne, en petite formation. Jean-Claude Guibal rêve de faire de Menton « une ville campus ». Jeunesse, modernité, mouvement… L’occasion de rappeler que la ville accueille déjà Sciences-Po, tourné vers la Méditerranée, dans un cadre unique : l’ancien hospice Saint Julien, dont la rénovation se termine. A la prochaine rentrée, seul restera en cours l’amphithéâtre. Sciences Po Menton peut recevoir 200 à 250 étudiants, pour moitié Français, l’autre moitié venant du reste du globe. De Méditerranée bien sûr, mais aussi des USA, du Canada, du Brésil. Des logements, des parkings, la rénovation du patrimoine bâti – 3 millions d’euros déjà investis pour mettre le Palais de l’Europe aux normes – les projets ne manquent pas, y compris la réalisation d’une dizaine de jardins familiaux au Fossan. Jean-Claude Guibal entend faire de Menton une « ville civilisée, de culture méditerranéenne, une ville à la douceur acidulée ». C’est pour cela notamment que vous ne verrez pas de panneaux photovoltaïques sur les toits en ville. Pas question « de se laisser entraîner par les emballements politicomédiatiques », de polluer visuellement « nos beaux toits », pour une « efficacité douteuse ». Menton, perle de la France selon le géographe Elisée Reclus… et une perle, ça se chéri ! Photo © MGC

SANTE

Campagne de vaccination

MONACO EN BREF

☞ L’Office des Emissions de Timbres-Poste de la Principauté de Monaco procédera le 4 avril 2011 à la mise en vente du bloc commémoratif suivant : 3,55€ (1,75€ + 1,80€) – Anciens Fiefs des Grimaldi de Monaco en Provence Ce bloc sera en vente à l’Office des Emissions de Timbres-Poste, au Musée des Timbres et des Monnaies, dans les bureaux de poste et les guichets philatéliques de la Principauté, auprès des négociants monégasques en philatélie ainsi que dans certains bureaux philatéliques français. ☞ Les ballets de Monte-Carlo présentent 3 créations du 20 au 24 avril 2011 au Grimaldi Forum : LE CORPS DU BALLET / EMIO GRECO│PIETER C. SCHOLTEN * IN-EXACT / JOHAN INGER * OPUS 50 / JEAN-CHRISTOPHE MAILLOT. Un rideau de scène signé Valerio Adami, commande de JeanChristophe Maillot, marquera l’ouverture du programme des trois créations Greco-Inger-Maillot Les mots « Polichinelle et… Grotesque », inscrits de part et d’autre du rideau de scène réalisé par Adami, interpelleront les spectateurs. Un rideau, clin d’œil à la commedia dell’arte. ☞ Les fans de cirque peuvent déjà acquérir leurs places pour l’édition 2012 du Festival du Cirque par internet. 13 spectacles dont 4 de sélection seront proposés pour découvrir des numéros qui reflètent l’évolution actuelle du Cirque à des prix allant de 10 à 105 euros. L’ouverture de la billetterie sur place au Chapiteau de Fontvieille est prévue fin juin. ☞ Alors que le prix de l’or a augmenté de 30% en 2010, la demande totale pour l’or comme placement est restée au même niveau qu’en 2009… L’appétit pour l’or physique, pièces et lingots a cru de plus de 56% sur le plan mondial ! Les français sont restés net acheteurs en 2010 avec un solde net achat vente de 1,2 tonnes (estimation GFMS) confirmant la tendance observée depuis le 3e trimestre 2008. Dans ce contexte porteur, CPoR Devises a complété la gamme actuelle des pièces et lingots avec la création, pour la 1ère fois en France, de lingotins CPoR de 50 g à 500 g. Depuis leur lancement le 24 novembre, plus de 3000 lingotins ont été achetés. CPoR dispose d’un bureau à Nice depuis 30 ans. Contact : 01 53 06 24 88 ☞ La Cathédrale de Monaco va retrouver son orgue. Les travaux de reconstruction de l’orgue dans les ateliers de la manufacture d’orgue Thomas, à Spa en Belgique, sont terminés. Le remontage de l’orgue, acheminé en pièces détachées par la route, se terminera vers la mi-mai. Commencera alors le long travail d’harmonisation qui prendra fin pour la Fête Nationale en novembre prochain. ☞ Depuis la mi-mars, la DAU a entrepris la rénovation du revêtement des deux niveaux de l’esplanade du Centre Commercial de Fontvieille, incluant les escaliers. Jusqu’au 20 mai, ces travaux vont être réalisés par zone afin de limiter la gêne éventuelle sur l’activité du centre commercial. ☞ L’îlot Rainier III : première opération certifiée « Habitat et Environnement » à Monaco. De plus, le label « Très Haute Performance Energétique 2005 » a été attribué à l’opération. Les bâtiments seront reliés à la centrale de chaud et froid de Fontvieille et seront équipés de 380 m² de panneaux solaires thermiques produisant 55 % des besoins en eau chaude des 237 logements de l'opération et de 200 m² de panneaux solaires photovoltaïques produisant l'équivalent de la consommation annuelle d'électricité de 6 appartements. ☞ Jusqu’au 29 avril, la galerie L’Entrepôt présente l’exposition de l’artiste benjamin SPaRK, « pop street ». A la fois peintre et plasticien, SPaRK apparait comme une véritable locomotive de la «street pop » bruxelloise – il vit et travaille à Bruxelles - une mouvance qui revendique la synthèse de la pop américaine et de la culture de l’art urbain européen. L’Entrepôt, 22 rue de Millo, Monaco. ☞ Un nouvel établissement sur le port : l’Explorers Pub. La visite de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco en a marqué l’ouverture. Il s’agit d’un gastro-pub dédié aux explorateurs, pionniers et aventuriers en lien avec la Principauté et ses Princes. ☞ Signature d’un d’Accord Protocole entre le Gouvernement de la Principauté de Monaco et le Fonds des Nations Unies pour l’Enfance (UNICEF). Cet Accord vise à poursuivre le projet initié en 2008 qui a permis de former du personnel de santé, d’acheter du matériel et des tests de dépistage pour les 27 centres de santé du projet mais surtout de sensibiliser et de prendre en charge les femmes enceintes. Monaco s’engage à verser une contribution à l’UNICEF de 390 000 Euros sur la période 2011-2013 afin de poursuivre et d’étendre ces activités de prévention dans 44 centres de santé supplémentaires. ☞ Un premier panneau d’affichage de type "Full Graphic Color" a été installé sur le boulevard du Jardin Exotique, à l’entrée de Monaco. Ce panneau de 2,4 m de large et de 1,6 m de haut, monté sur un mât, offre une lecture optimum entre 10 et 75 mètres. Il remplacera l’affichage actuel à caractères alphanumériques, basé uniquement sur des lettres et des chiffres. ☞ Elizabeth Wessel a présenté sa collection couture printemps-été 2011 « La mer du Nord », au Black Legend. Une collection imprégnée de tous ses souvenirs d’étés danois. Des tissus légers, frais où le pois et la rayure triomphent. Des modèles ultra féminins, qui exaltent l’élégance chic, discrète mais tellement sexy…

La photographie du mois

’AFSSAPS (*) ayant confirmé qu'aucun élément ne permet de remettre L en cause l'efficacité et l'innocuité des vaccins anti-Papilloma Virus Humain, le Gouvernement monégasque a pris la décision de lancer Photo © LEDF

début mars une campagne de vaccination pour les jeunes filles âgées de 14 ans. Deux vaccins (GARDASIL et CERVARIX) permettent la vaccination contre le Papilloma Virus Humain (HPV), qui prévient dans 70 à 80 % des cas le cancer du col de l’utérus

■ Mode d’emploi Concrètement, le Gardasil est un vaccin contre le cancer du col de l'utérus, les lésions précancéreuses du col de l'utérus, les lésions précancéreuses de la vulve et les verrues génitales. Cervarix est indiqué dans la prévention du cancer du col de l'utérus et des lésions précancéreuses du col de l'utérus. Quel que soit le vaccin choisi, son administration s’effectue en trois doses réparties sur six mois. Ces trois injections intramusculaires sont nécessaires pour une protection efficace. Les vaccins sont remboursés à 80% par les Caisses d’assurance maladie de Monaco. Le gouvernement prend en charge les 20% restants, si les assurés n’ont pas de mutuelle ou d’assurance complémentaire. Cette Campagne s’inscrit dans la politique d’excellence en matière de prévention et de dépistage de santé publique mise en place depuis plusieurs années par le Gouvernement, et place Monaco parmi les pays d’Europe et du monde en pointe en ce domaine.

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(*) Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé.

« Comment ne pas évoquer ici … à l’enseigne du Vieux Monaco, la figure pittoresque de Camiletu, l’artiste de la brocante et du bric-à-brac. » (In « Du Rocher aux sept collines », par M. René Photo © Solange Podell Novella, éditions Gérard Comman, page 33)


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La Principauté

CONFERENCE • Les VIèmes Rencontres Internationales Monaco et la Méditerranée du 17 au 19 mars au Musée Océanographique

Méditerranée, mer de civilisation Trente experts ont retracé l’histoire de ce bassin socio-culturel unique au monde PAR PIERRE

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rente experts du bassin méditerranéen - politologues, philosophes, historiens –, réunis les 17, 18 et 19 mars au Musée océanographique de Monaco, ont apporté leurs réponses à la question : « La Méditerranée peut-elle rejouer un rôle civilisateur ? Passionnantes et encourageantes perspectives tracées par une quête érudite via les héritages, les villes-phares et les réseaux euroméditerranéens.

■ Le Liban à l’honneur L'histoire de la Méditerranée est scandée, comme l'écrit Élisabeth Bréaud (présidente du RIMM, photo à gauche), par des périodes civilisatrices - grecque, romaine, islamique - desquelles ont surgi philosophie, démocratie, art, science et humanisme. Ces couches sédimentées de la mémoire méditerranéenne, le Liban, pays à l'honneur de ces Rencontres, les recèle toutes. Les Libanais les plus anciens, créateurs de la teinture pourpre, ce rouge, phoinix en grec qui en fait les Phéniciens, apportent valeurs et découvertes qu'énumère Moustapha El Solh : l'élevage et l'agriculture, l'huile d'olive et le vin, le plomb et le bronze, l'habitat de pierre. Ils offrent au monde l'alphabet qui permet l'écriture et donc la mémoire, et inventent le commerce grâce au cabotage au long cours sur leurs bateaux de cèdre imputrescible. Alexandre Najjar, en souligne deux autres héritages : l'école de droit de Beryte – Beyrouth aujourd'hui - qui, la première, établit au III° siècle la notion d'égalité entre les hommes ; et « le message de convivialité et de liberté ». L'hellénisation, « ingérence culturelle » des Grecs, apporte l'harmonie et le transfert des savoirs (François Queyrel5). La période romaine, seul moment où la Méditerranée est « entièrement baignée par une seule puissance » (Pascal Arnaud), crée routes et aqueducs, outils primordiaux du développement économique et instaure le droit, enseigné dans les capitales des provinces. Rome répand aussi l'usage des thermes, c'està-dire l'embellissement du corps et la notion de confort. François Zabbal démontre la force du besoin de connaissances : dès le VIII° siècle on achetait des manuscrits à Istanbul, Alexandrie, Athènes ou au Caire ; en astronomie, l'apport arabe comble le « vide » apparent des 13 siècles qui séparent le Grec d'Alexandrie Ptolémée du parjure Polonais Copernic qui, bien qu'ignorant l'arabe, s'est probablement inspiré des manuscrits d'Ibn al Shatir rédigés plus d'un siècle plus tôt. Pour Jean-François Mattei, c'est Albert Camus qui dessine le mieux le caractère méditerranéen « inspiré par les jeux du soleil et de la mer » et en salue, par un double oxymore « l'excès de ses vertus, la grandeur de ses faiblesses ».

DEVOLUY

■ Les villes-phares Deuxième thématique, les villes-phares de Méditerranée. La nouvelle économie du savoir et de la créativité modifie le rôle de la ville (Georges Zouain). Les instruments de production lourds et polluants ne se concentrent plus en un seul lieu et la revitalisation urbaine et culturelle des villes méditerranéennes les place au niveau de métropoles mondiales. Marseille qui sera Capitale européenne de la culture en 2013, (Thierry Roche) possède une longue tradition d’enseignement et de débat interculturel. Dans ces villes « s'échangent les savoirs entre gouvernements locaux et régionaux » (Laurence Griette). S'y lève après les conflits, comme à Beyrouth, « la volonté des femmes de diffuser une culture de paix » (Zeina El Tibi). A Monaco, « l’engagement environnemental du Prince Albert II prolonge l'action d'Albert 1er, le Prince-savant, l’un des pionniers de l’océanographie » (Robert Fillon). Izmir, la Smyrne des occidentaux, « perle de l'Orient cultuel », maintient ses liens étroits avec la France et sa culture (Jean-Luc Maeso). Enfin Essaouira, l'ancienne Mogador, certes ouverte sur l'Atlantique, est la borne extrême-occidentale de la culture méditerranéenne. André Azoulay en retrace le passé majestueux suivi d'un long sommeil puis de sa singulière renaissance fondée exclusivement sur un vecteur particulier : la musique, démontrant que tous les patrimoines sont des facteurs de développement. ■ Les réseaux, passerelles entre les peuples Les réseaux, ces passerelles entre les peuples, troisième thématique des Rencontres, ont permis entre autre la naissance d'une société civile euro-méditerranéenne (Alexandre Martin) Le Centre International d’études pour la Conservation et la Restauration des Biens Culturels (ICCROM) soutient la préservation du patrimoine (Mounir Bouchenaki). La Fondation Anna Lindh, « réseau de réseaux », qui encourage des actions culturelles menées par les acteurs de la société civile (Audrey Pascal), a été fondée en 2005. Depuis, les réseaux se multiplient, ainsi en 2009, a été créée à Florence la Banque mondiale des connaissances et des techniques traditionnelles (Pietro Laureano). Autre réseau indispensable au développement et « système de support à la vie » : l’eau (Fadi Comair). Enfin, à la fois réseaux et patrimoine, figurent les grandes voies méditerranéennes de déplacements culturels et/ou religieux. On en retiendra trois : les chemins de St. Jacques de Compostelle, l’itinéraire de l’Andalous et les routes de Séfarade (José Maria Ballester)

■ Les trois conférences Trois conférences sur l'actualité de la Méditerranée complètent ces Rencontres : Ghassan Salamé démontre que les sociétés arabes « se révoltent davantage contre le profit que contre l'autorité » et a 100ème, manifestation festive et amirelève que « l'arab babycale, clôturera les festivités du boom des années 80 a Centenaire du Lycée Albert 1er. Elle est produit une génération, ouverte à tous, anciens élèves, personnel éduquée grâce aux sacriadministratif et enseignant, lycéens actuels et sympathisants. Plus d’un millier de perfices des familles, de sonnes sont attendues pour cet évènement. jeunes diplômés sans traSon organisation a été confiée à l’association Promo 79, aidée par l’APEM, et les vail amers et frustrés ». Il élèves du Lycée Albert Ier. met en garde contre les Pour accéder à la soirée, un bracelet collector vous sera délivré dans la Galerie idées reçues - prétendu Commerciale de Carrefour Monaco entre le 21 et le 30 avril 2011, en contreparcomplot supranational ou tie d’une inscription sur un cahier mis à votre disposition. Au début de la manifestation, il sera remis à chacun des participants un sac unique cause attribuée contenant un «cavagnetù» ainsi que divers objets souvenirs déclinés aux couaux réseaux sociaux - et leurs de « la 100ème » et des divers partenaires. souligne que ne sont pas des événements passa-

Le centenaire du Lycée Albert Ier L

Photo © DR

gers mais bien à une transformation en profondeur du pourtour méditerranéen qui est en cours. Jacques Huntzinger craint le manque d’ambitions culturelles des pays riverains. Enfin, Dominique Baudis décrit un paysage politique méditerranéen à la fois chargé d’espoir et d’incertitude. ■ La remise du Prix S.A.S. le Prince Albert II a tenu à remettre le Prix des RIMM 2011 à M. André Azoulay qualifié de "tisseur historique de la paix qui a choisi d'identifier son action à la diversité culturelle et à la richesse de toutes les spiritualités de son identité marocaine" à la fin de ces VIèmes Rencontres internationales, suivies par plus d'une centaine de personnalités du monde politique, diplomatique et universitaire des deux rives de la Méditerranée. ECHOS • ECHOS • ECHOS • ECHOS ** Humanitaire. L’initiative “Monaco Collectif Humanitaire”, ainsi que la générosité du Prince Souverain et celle de nombreux donateurs, ont permis à 37 enfants et adolescents africains de bénéficier l’an dernier à Monaco, des soins adaptés aux pathologies cardio-thoracique ou vasculaires lourdes dont ils souffraient. Sur les 37 enfants soignés au centre cardio-thoracique, 24 étaient atteints de plusieurs malformations cardiaques, nécessitant des gestes de chirurgie réparatrice complexes. Certaines interventions ont duré plus de 9 heures. ** Le fado des stagiaires. Repéré dans la newsletter Cafebabel.com. «Au Portugal, une chanson sauve la génération précaire. «Parva que sou» («que je peux être idiot»), a réalisé un petit miracle. La chanson du groupe Deolinda faisait déjà parler d’elle depuis sur la toile et en concert, avec ses paroles au diapason de l’air (précaire) du temps : « J‘appartiens à une génération privée de salaire … et je me demande quel est ce monde débile, où pour devenir esclave, il faut avoir étudié », se lamente la chanteuse Ana Bacalhau. Dans la foulée, les députés portugais viennent de voter une loi pour mettre fin aux stages non-rémunérés. ». A Monaco, les stagiaires attendent toujours un texte légal concernant leur statut. Une réflexion est en cours dit-on. ** La CDE en visite au Sycom, le syndicat des professionnels de la communication. Une intervention interactive durant laquelle Vincent Lozza (DG développement et services de la CDE) s’est attaché à mieux faire connaître la CDE, à expliquer ce qu’elle apporte concrètement aux entreprises, à Monaco et à l’international, et avec quels outils. M. Lozza a aussi parlé des différents services rendus aux entreprises adhérentes, dont notamment : - l’organisation de missions économiques à l’étranger, - l’accès aux réseaux de la CDE. à Monaco et à l’international, tels que le Corps Diplomatique & Consulaire de Monaco ou l’International Chamber of Commerce (ICC), - l’organisation des Ambassador’s Lunch. ** Réunion Monaco-Italie concernant les salariés italiens de Monaco début mars. Le sujet à l’ordre du jour concernait l’impossibilité actuelle pour les quelques quatre mille salariés italiens de Monaco résidant en Italie, de se faire soigner en Principauté, tant auprès des structures hospitalières, qu’auprès des professions libérales médicales et paramédicales. A ce jour en effet, ce n’est qu’en cas d’urgence que ces salariés peuvent être remboursés par l’Italie, s’ils se font soigner en Principauté. Les discussions ont été très constructives, les représentants de la Province d’Imperia étant favorables à une solution utile aux salariés italiens de Monaco. Une nouvelle réunion est prévue avant l’été dans le but de modifier la convention signée en 1982. ** Libye. Quid de Tamoil Group, personne morale installée à Monaco depuis de nombreuses années, au Métropole, qui contrôle par exemple Tamoil-Suisse. Tamoil Group dépend d'Oilinvest, un groupe aux PaysBas qui est lui-même contrôlé par Libyan Investment Authority. Une société « très proche » de Kadhafi. Dans sa résolution sur la Libye, l’ONU a notamment décidé le « gel des avoirs des autorités de Tripoli ». Monaco, membre de l’ONU, est tenu de s’y conformer.

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12 La Principauté

Art & Culture

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DISPARITION • Yakov Kreizberg, Directeur artistique de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, nous a quitté le 15 mars

Un chef brillant et charismatique C

PAR

Yakov Kreizberg 24 October 1959 – 15 March 2011 Photo © DR

AMANDA COUTELLE

’est en pleine gloire et à la fleur de l’âge que s’est éteint, à 51 ans, le directeur artistique et musical de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, comme l’on dit pour ne pas la nommer « des suites d’une longue maladie ». Décès survenu le mardi 15 mars, ironie cruelle du destin à la veille de l’ouverture du Printemps des Arts... «Depuis trois ans à la tête de notre prestigieuse formation, Maître Kreizberg aura quotidiennement mis son grand talent au service de ses musiciens, en leur communiquant, jusqu’au bout de ses forces, son exceptionnelle énergie musicale, et en leur offrant sans compter son bonheur de vivre, avec eux, la musique. Concert après concert, son très nombreux public aura pu constater le lien profond qui unissait l’orchestre et son chef, au sein de l’aventure musicale et humaine dans laquelle il les entraînait. Cette générosité restera marquée dans la mémoire de la Principauté» un portrait signé du Ministre d’Etat S.E.M Michel Roger, à l’annonce de la triste nouvelle de l’envol de Yakov Kreizberg, directeur musical et artistique de l’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo, mais aussi de l’Orchestre de chambre des Pays-Bas, chef honoraire de l’Orchestre Symphonique de Vienne, originaire de Saint-Pétersbourg, étudiera avec Ilya A. Musin, avant d’émigrer, à 16 ans, aux Etats-Unis où il recevra une bourse lui offrant l’opportunité de travailler la direction d’orchestre aux côtés de Bernstein, Ozawa, Leinsdorf, et au Los Angeles Philharmonic Institut, auprès de Michael Tilson Thomas. 1er prix du Concours Leopold Stokowski, à New York, il est très vite nommé à la tête de l’Orchestre Symphonique de Bournemouth et directeur musical du Komische Oper Berlin.... Christian Merlin, journaliste au Figaro, en juillet dernier, écrivait «Lorsqu'il a été nommé à la tête de l'Orchestre philharmonique de Monte-Carlo, voici deux ans, on savait que Yakov Kreizberg obtiendrait d'excellents résultats avec cette phalange dont Marek Janowski avait déjà sérieusement redoré le blason. Mais on

ne pensait pas que l'on atteindrait une telle plénitude artistique». Luimême parle de «miracle», et n'hésite pas à dire qu'il se sent «béni» par le «privilège» que représente cette relation unique entre un chef et son orchestre : «C'est une relation de cœur à cœur. Je n'ai jamais connu un tel engagement de la part d'un orchestre, une relation ouverte où rien n'est compliqué: je donne beaucoup, mais je reçois encore plus. » ■ Yakov Kreitzberg à l’automne 2010 lançait un premier coffret de 3 CD édité sous le label OPMC Classics 27 octobre 2010 : une première qui fera date dans l’histoire musicale de la Principauté : L’Orchestre Philharmonique de Monte-Carlo lance son label de disques « OPMC Classics », un projet qui depuis longtemps tenait à cœur à l’Orchestre, concrétisé par Yakov Kreitzberg : un coffret de 3 CD consacré à l’œuvre de Stravinsky (L’Oiseau de feu ; Petrouchka ; Le Sacre du printemps - Pulcinella), des œuvres dirigées par le chef et directeur de l’orchestre Philharmonique de Monte-Carlo le maestro Yakov Kreizberg...

NOUVEAUTES

La librarie... numérique !

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a Librairienumeriquemonaco.com est la première à exister en Principauté. Lancée par Yvette GazzaCellario, cette bibliothèque est singulière : non seulement les lecteurs pourront lire leurs ouvrages préférés « en ligne », mais ils pourront aussi les télécharger au format PDF ou les acheter « en papier » selon leur choix multipliant leur satisfaction personnelle avec le plaisir d'offrir. Une des spécificités du site réside dans l'opportunité qui est offerte à tout auteur de publier soi-même son ouvrage en ligne mais aussi de rechercher un éditeur, un service… comme en clin d'œil, Librairienumeriquemonaco.com privilégie dans un premier temps les auteurs du pays et des communes limitrophes, depuis l'historique des Carabiniers du Prince, les spécialités culinaires, les expéditions des téméraires en Arctique, les modes d'emploi inédits…et bien sûr les poésies insolentes d’Y. Gazza-Cellario. Pas question cependant de concurrencer « la Fnac ou Amazon », même si numérique veut dire ouvert au monde, accessible à tous, sans frontière. Librairienumeriquemonaco.com est donc appelée à grandir. Aujourd’hui, une cinquantaine de textes sont accessibles, et les bonnes pages en lecture libre.

NOUVEAUTES


La Principauté

Art & Culture

Avril 2011

INTERVIEW • Florence Drory, coréalisatrice avec F. Lecoeuvre d’un livre-objets sur l’ancien Président français

François Mitterrand: un homme spécial... DE LA

RÉDACTION

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0 mai 1981, François Photo © Gadi Dagom Mitterrand est élu de la Président République. La gauche arrive au pouvoir. 19 avril 1956, François Mitterrand, garde des Sceaux dans le Gouvernement Guy Mollet, représente l’Etat français au mariage du Prince Rainier et de Grace Kelly. Quinze ans après la disparition de François Mitterrand (janvier 1996), trente ans après son arrivée au pouvoir, un livre-objet retrace le parcours hors norme de cet homme d’État. Fac-similés de pages et notes de travail manuscrites, reproductions de nombreux documents personnels (sa carte d’étudiant, ses papiers militaires, ses diplômes, etc.) mais également photos rares, programmes et affiches originales de ses campagnes électorales… C’est à travers le prisme singulier et émouvant de tous ces documents d’époque que nous plongeons dans le destin hors du commun de François Mitterrand. Un livreobjests scoréalisé par Fabien Lecoeuvre et Florence Drory (*), à qui nous avons posé 3 questions : ■ Pourquoi un livre-objets plutôt qu'un livre "classique" ?

“L'éditeur, Ipanema, spécialiste du livre-objet sur des artistes, souhaitait réaliser un livre sur François Mitterrand. Il m'a demandé de l'écrire en tandem avec Fabien Lecoeuvre. Les documents publiés en fac-similés donnent de la "chair" au livre et s'inscrivent parfaitement dans l'approche intime et personnelle de cette biographie”. ■ Qu'y trouve le lecteur ? “Il se réapproprie le personnage en découvrant au fil des pages, telle une chasse aux trésors, les copies des documents originaux qui ont appartenus à François Mitterrand. Il "touche du doigt" l'Histoire”. ■ Est ce un moyen de résister à l'invasion du livre électronique ? “Certes un livre-objets ne pourra jamais être numérique. Plus encore que le simple livre, il offre le plaisir de découvrir, de toucher. Le livre numérique répond à d'autres besoins ; livre-objets et livre numérique ne jouent pas dans la même catégorie !” Original par sa forme, par sa présentation - le lecteur est amené à explorer le livre qui devient palpable, charnel -, par l'approche plus personnelle que les nombreux autres ouvrages sur François Mitterrand, ce livre tente de faire découvrir l'homme privé moins connu que l'homme politique. Un livre événementiel, mais surtout un véritable documentaire pour les passionnés de politique et d’histoire. Un arrêt en images et par l’objet sur François Mitterrand qui a présidé aux destinées de la France quatorze ans durant, de 1981 à 1995. (*) Florence Pavaux Drory, ancienne collaboratrice de François Mitterrand, et Fabien Lecœuvre, biographe et animateur télé qui le rencontra à plusieurs reprises.

LIVRE • L’autobiographie à but humanitaire de Tasha de Vasconcelos

Top model, grand coeur A

u-delà de sa beauté, Tasha de Vasconcelos est surtout une femme de cœur, fidèle en amitié et dans tous les projets dans lesquels elle s’est investie. L’Afrique l’a sauvée de son passé, de sa vie superficielle de mannequin. En s’engageant pour la construction de sa clinique au Malawi elle a redécouvert le vrai sens de la vie « cette clinique à contribué à me sauver, ce projet m’a douvert un chemin vers la liberté, je suis vraiment très fière de l’avoir accompli pour toutes ces femmes et ces enfants ». Inaugurée en 2009, 746 bébés sont nés dans de bonnes conditions médicales et d’hygiène. Deux médecins travaillent en permanence aidés par 16 nurses pour 14 lits. Chaque année Tasha doit trouver 72 000 euros pour entretenir l’établissement. Mais elle peut compter sur le soutien de plusieurs marques de luxe. Grâce à son association AMOR (aide mondiale orphelins réconfort), elle réunit les fonds nécessaires à la réalisation des projets de construction d’orphelinats et de maternités, particulièrement en Afrique et espère rapidement ouvrir une école pour enfants orphelins au Malawi. Son rôle d’ambassadrice de l’Institut Pasteur en 2009 et aujourd’hui de l’UNICEF démontre à quel point elle est devenue une référence dans l’humanitaire. Et elle sait de quoi elle parle : « Je connais la misère des gens, les difficultés de cette terre magique, ses aspirations et la chaleur de mon peuple ». Pour tuer ses démons intérieurs elle vient de sortir son autobiographie dans laquelle elle se met à nue, montrant une femme vouée à la beauté mais qui n’a pas voulu y perdre son âme en se consacrant à la défense des plus pauvres. Car sa philosophie reste: “One world, one love”. (J.P.L.) ■ TASHA DE VASCONCELOS - « La beauté comme une arme » Ed. Michel Lafon 17,95 euros

Lire et regarder...

par Amanda Coutelle

n connaissait le Boudard de la langue verte et de la verve populaire, ce livre révèle un Boudard plus personnel, sensible et révolté, un magnifique écrivain français », pouvait-on lire en quatrième de couverture de « Mourir d’enfance » (1995), roman dans lequel Boudard, plus intime que jamais, évoquait ses années de jeunesse et ses relations avec une « jolie dame parfumée de la ville » qui, brusquement, fait irruption dans la ferme du Loiret où le petit Alphonse est élevé par de modestes paysans... Quelle est cette femme charmante et vive, qui n'apparaît que furtivement au bras d’ « oncles » toujours nouveaux ? Imprévisible, à la fois proche et lointaine, elle ne fera pourtant jamais défaut à Alphonse ; mais jamais, non plus, la mère et le fils ne parviendront à se parler vraiment... Avec son regard acide, son invention verbale, sa mélancolie aussi, Boudard fait ressurgir de sa mémoire le monde disparu de sa jeunesse. Le jury de l’Académie française fut du même avis que l’éditeur (Robert Laffont) et lui décerna pour ce livre son « Grand Prix du roman » en 1995. Avant de disparaître, en 2000, à l’âge de soixante-quatorze ans, Alphonse Boudard devait encore publier un livre chez Robert Laffont « L’Etrange Monsieur Joseph » (1998), portrait d’un personnage hors-norme qu’il avait connu en prison, ferrailleur juif, embrouilleur professionnel, pourvoyeur de métaux pour les nazis, voguant de façon ambiguë durant la guerre entre la Gestapo et l’armée des Ombres. Aujourd’hui, ces deux ouvrages auxquels s’ajoute « La fermeture », paru chez Robert Laffont en 1986 dédié celui-là aux maisons closes « J’ai toujours vécu avec ces histoires de bordel en toile de fond - disait Boudard, - parce que ma mère se défendait comme ça ». ______________________________________ « Alphonse Boudard : Les métamorphoses d’Alphonse » - Préface de Régine Deforges - (Ed. Robert Laffont)

«O

n octobre 1951, Octave et Robert, deux étudiants français, issus de milieu radicalement opposés, Octave de sa « prolétarienne » rue Lecourbe, Robert son « bourgeois » quartier des Invalides, arrivent à Pise où ils vont passer une année ensemble. Ils découvrent une Italie à peine sortie de la guerre, archaïque, pittoresque et accueillante. Tous les deux vont faire une rencontre , ils vont désirer, aimer, chacun à sa façon, une jeune fille qui vit un peu à l'écart de Pise dans une villa splendide, mais villa délabrée de ses parents, aristocrates ruinés. Le roman nous transporte dans une époque, proche et lointaine à la fois, où une jeune italienne n'a ni le droit ni la possibilité de rester en tête-à-tête avec un garçon... En ce temps-là, l'amour naissait chez des êtres qui se connaissaient à peine. Sur le ton stendhalien qui le caractérise, Dominique Fernandez peint les hésitations de la jeune fille, partagée entre Octave et Robert. En toile de fond la peinture d’une Italie révolue dont le charme ne s’éteint jamais. Une invitation littéraire et romanesque à un voyage nostalgique dans le passé. Né à Paris en 1929, passionné de culture italienne, Dominique Fernandez qui fut d’ailleurs professeur à l’Institut Français de Naples, a consacré de nombreux ouvrages à cette Italie dont il nous parle si bien de livre en livre... En 1974, il reçoit le Médicis avec « Porporino ou les mystères de Naples », en 1982, c’est l’Académie Goncourt qui lui décerne son prix pour l’un de ses plus beaux romans : « Dans la main de l'ange » Le plus italien des romanciers français réhabilitera l'Art baroque qu’il glorifiera dans « La Perle et le croissant » En 2007, il recevra la reconnaissance suprême du monde littéraire en obtenant le privilège d'occuper l'un des fauteuils de l'Académie française. Derniers ouvrages : « L’Art de raconter », un dramatique et émouvant portrait de son père « Ramon », « Avec Tolstoï » en 2010. _______________________________________ « Pise1951 » Dominique Fernandez de l’Académie Française (Ed. Grasset)

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14 La Principauté

le Sport

La Principauté Sport

Avril 2011

INTERVIEW EXCLUSIVE • Le joueur serbe est dans un état de forme exceptionnel et semble être le seul capable de barrer la route au numéro un mondial

Le phénomène Djokovic PAR

ALEXANDRE BOSC

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’est le plus en forme, le plus performant joueur de ce début de saison mondiale. Entre Nadal et Federer, n°1 et 3 - respectivement - du classement ATP, s’est inseré Novak Djokovic (résident à Monaco) qui après avoir gagné la Coupe Davis avec la Serbie, n’a plus perdu un seul match depuis la finale ATP de Londres, face à Roger Federer. En Australie, il a gagné son deuxième titre du Grand Chelem, pour ensuite remporter les tournois de Dubaï et Indian Wells, où il a battu - pour la première fois dans une finale - son ami Rafael Nadal. Il sera, à n'en pas douter, l’adversaire n°1 un pour ce dernier qui à Monte-Carlo visera son 7ème titre consécutif, du jamais vu auparavant. Réussira-t-il à interrompre cette formidable série ? A deux semaines du tournoi monégasque, nous l’avons contacté à Miami pour lui poser quelques questions...

Photo © www.novakdjokovic.rs

■ Le masters séries de Monte-Carlo ouvre la saison sur terre battue avec en point de mire Roland Garros. Une victoire sur le Rocher, selon vous, estelle possible ? Novak Djokovic : « Je ne sais pas si c’est possible ou pas, mais je peux vous dire que je vais essayer de faire de mon mieux. J’ai toujours bien joué ici tout au long de ma carrière et c’est le tournoi « de chez moi », car j’habite Monte-Carlo et je m’entraîne au Monte-Carlo Country Club pendant toute l’année. Par conséquent je l’aime beaucoup ce tournoi et je m’y sens à mon aise. J’ai déjà joué ici une belle finale face à Rafael Nadal... Peut-être cette fois-ci sera-t-elle la bonne ? On verra bien… » ■ Malgré d'excellentes performances ces dernières saisons, vous restiez dans l'ombre de Rafael Nadal et Roger Federer. Il semble que vous ayez atteint l'ultime palier pour rivaliser avec ces derniers. Qu'en pensez-vous ? ND : « Je crois avoir prouvé à plusieurs reprises que je suis capable de les battre, et actuellement je suis en train de vivre les meilleurs 3/4 mois de ma carrière entière ! Je sens que les choses sont en train de changer et j’espère que cette année sera la bonne. Rafael et Roger ont dominé ce sport depuis des années, mais maintenant il y a une nouvelle vague de joueurs émergeants dont je fais pleinement partie ».

Photos © YCM

■ Naturellement, vous êtes très attaché à votre patrie. La récente victoire de la Serbie en coupe Davis est-elle particulière pour vous ? ND : « Tout à fait. C’était un moment très spécial pour moi et pour mon pays. Sur le plan personnel, ça m’a donné beaucoup de confiance et je sens qu’après cette belle victoire, les choses ont changé pour moi. Par rapport à mon pays, je crois que ce succès était aussi extrêmement important : la première victoire de l’histoire en Coupe Davis a apporté un énorme prestige à la Serbie sur toute la planète ». ■ Quel est le principal objectif de Djoko cette saison ? ND : « D’abord, je dois continuer à bien jouer, et si possible atteindre l’objectif de ma vie, c’est-à-dire devenir le n°1 du classement mondial. Mais je dois y arriver petit à petit ! »

Alexia Barrier : Figaro-ci, Figaro-là...

■ Une question embarrassante Novak, bien sûr, vous n’êtes pas obligé de répondre... Roger Federer ou Pit Sampras ? ND : « Ni l’un, ni l’autre. Mon préféré est sans doute mon ami Rafa Nadal... A part le phénomene Djokovic, c’est en effet un plateau exceptionnel qui sera à nouveau réuni avec la participation non seulement del Rafael Nadal et de Roger Federer, mais aussi de tout le gotha du tennis mondial A leurs cotés, la délégation française sera fortement représentée avec la présence notamment de Gaël Monfils (N°11), Jo-Wilfried Tsonga (N°17), Richard Gasquet (N°21), Michael Llodra (N°27), Gilles Simon (N°31), Jeremy Chardy (N°49). Les joueurs, par ailleurs, ont une nouvelle fois montré indirectement leur attachement à l'épreuve monégasque puisque le Monte-Carlo Rolex Masters a reçu de l’ATP Europe le « Prix d’Excellence » pour l’ensemble des services qui leurs sont offerts...

a jeune navigatrice de Monaco en route L pour la 42° édition de la solitaire du Figaro, en août prochain. 73 concurrents sont préins-

crits, dont un tiers de « bizuth », comme Alexia. Au programme pour les solitaires, 1.695 milles nautiques dans un format traditionnel de quatre étapes avec un parcours résolument septentrional. Le tracé se déclinant entre les 46e et 53e parallèles Nord. Départ de Perros-Guirec, arrivée à Dieppe. Notre skippeuse disposera d’un nouveau bateau, un Figaro 2, qui a été baptisé à Monaco, le 1er avril ! il sera donc à l’aise comme un poisson dans l’eau forcément. Parrain : Pierre Frolla, le champion de plongée en apnée. Le bateau, le 111 4EVER by 4myplanet appartient à Jean-Michel Bayle, autre grand sportif, mais terrien : champion du monde de motocross en 1988 et 1989, mais aussi vainqueur du Bol d’or et des 24h du Mans moto. Le bateau servira aussi à faire découvrir aux plus jeunes la mer lors de stage organisés au printemps. 111 4EVER sert également aux entrainements de la navigatrice.

Photo © 4myplanet


La Principauté

le Sport

Avril 2011

CHAMPIONNAT WRC • Sébastien, saison 8, actes 2 et 3 : Loeb pousse Ogier à la faute et gagne mais doit céder à ce dernier au Portugal

Double succès pour Citroën paR aLaN paRkeR-JONeS Photo © © sport24.com

Photo © Madeinmotorport.com

Rallye du Mexique : la guerre des boissons énergisantes… Ford Monster (à gauche) contre… Citroën Red Bull ! (à droite)

A

près 3 épreuves, les deux marques qui disputent le Championnat du monde sont au coude à coude. Egalité parfaite chez les pilotes : Loeb et Hirvonen comptent 58 points chacun. Petit avantage pour Ford au classement « constructeurs » : 100 points contre 90 pour la firme aux chevrons.

■ Mexique : PREMIERE VICTOIRE DE LA DS3 Quand ils ont pris le départ de la 20e spéciale, 10 secondes séparaient Sébastien Ogier en tête, de Sébastien Loeb. Mais Ogier est sorti, a tapé, arraché une roue, abandonné, et le rallye a basculé. Loeb a gagné (63° victoire, et la 5° d’affilée au Mexique). Mais Citroën n'a pas fait le doublé. Mais qu’on se le dise : Sébastien l’ancien (37 ans) n’a pas l’intention de faire de cadeau à Sébastien le jeune (27 ans). "On ne gagne pas un championnat en faisant des cadeaux. Si on arrête la bagarre, que je reste derrière, je lui donne deux fois sept points, ceux qu'il prend et ceux que je ne prends pas. Ça fait 14 points, et s'il gagne le championnat pour dix points, il m'invitera au resto pour me remercier", a déclaré Loeb. Première victoire pour la DS3, mais c’est Ford qui réalise la bonne opération avec Mikko Hirvonen et Jari-Matti Latvala sur le podium. Ford en tête des deux championnats WRC après le Mexique. ■ Portugal : ET DE DEUX POUR CITROËN Sébastien Ogier (Citroën DS3) a remporté le Rallye du Portugal, 3e manche du Mondial 2011. Après son abandon au Mexique sur sortie de route, le Gapençais a profité du passa-

CLASSEMENT GENERAL (APRES 3 EPREUVES)

ge à l’heure d’été pour remettre les pendules à l’heure en signant son 2e succès dans cette épreuve. Il devance Sébastien Loeb (Citroën DS3) et Jari-Matti Latvala (Ford WRT). "Je suis heureux, a clamé Ogier à peine la ligne d'arrivée franchie. La voiture a bien fonctionné tout le week-end. Je dédie cette victoire à l'équipe. Ils ont cru en moi même après mon erreur au Mexique. Je suis mieux placé au championnat à présent mais il y a encore du travail pour prendre la tête." Sébastien Loeb a été le plus rapide dans la Power Stage. Avec 21 points inscrits, Loeb a même rejoint Mikko Hirvonen (4° en Algarve) en tête du Mondial 2011 (58 points). Le duel entre les deux hommes s’annonce chaud. Prochaine épreuve : rallye de Jordanie à la mi-avril… en principe ! En effet, en raison des troubles dans la région des pays arabes, le Rallye de Jordanie pourrait être annulé.

Le grand spectacle du beach volley L

e « Monte-Carlo Beach Volley 2011 », organisé par la Fédération Monégasque de Volley se déroulera au Larvotto du jeudi 14 au samedi 16 avril. Cette 4ème édition de beach volley ball féminin rassemblera une vingtaine de joueuses de 8 nations différentes et confortera ainsi sa position de compétition internationale incontournable. Les meilleures équipes au monde s’affronteront sur le sable monégasque dans une ambiance festive, conjuguant l’exigence d’un sport olympique à la superbe plastique de ses athlètes. Spectacle et sensations assurés pour remporter le « price money » de 10 000$ ! Plus de 20 matches en 2 jours sur un terrain olympique officiel, des animations sportives orchestrées par les professionnels de la plage associés au tournoi et de nombreux événements « after match ». L’accès aux tribunes est gratuit tous les jours. La finale aura lieu samedi 16 avril à 16 heures.

Photo © DR

PILOTES 1 S.Loeb 1 M.Hirvonen 3 J.Latvala 4 S.Ogier 5 P.Solberg 6 M.Østberg 7 M.Wilson 8 K.Raikkonen 8 H.Solberg CONSTRUCTEURS 1 Ford WRT 2 Citroën WRT 3 Ford Stobart 4 Citroën Solberg 5 Citroën Raikkonen 6 Ford Munchi's

58 58 48 41 31 28 12 10 10 100 90 40 22 16 12

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