Election présidentielle - Les résultats du 1er tour

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Idron : le baptème tourne au pugilat La fête de famille organisée samedi dans une maison d’Idron a dégénéré sous l’influence de l’alcool. Deux frères et leur père ont été blessés. L’auteur présumé de ces blessures et l’une des victimes ont été interpellés. P.29

Lundi 23 avril 2007

Un piéton tué à Monein Le drame s’est produit dimanche matin quartier Loupien. Un jeune Mourenxois qui se trouvait sur la chaussée a été fauché par une voiture. Frédéric Lipani, 24 ans, a été tué sur le coup.

Présidentielle : les résultats commune par commune

P.29

28 pages spéciales

PYRÉNÉES PRESSE

No 18 989 - 0,85 €

LA CANDIDATE DU PS TALONNE SARKOZY

ROYAL EFFACE 2002

Bayrou en arbitre Pages intérieures

Nicolas Sarkozy (plus de 31% des suffrages) et Ségolène Royal (plus de 26%), représentants d'une nouvelle génération, s'affronteront le 6 mai pour accéder à l'Elysée, à l'issue d'un premier tour marqué par un record de participation et le reflux du vote Le Pen. P.2 à 28

RUGBY / BÉARN

Bénéjacq-Barcus à l’affiche

79653520-es

Arrivé en troisième position - en première dans son département François Bayrou (plus de 18% des suffrages) était déjà courtisé hier soir par les deux finalistes.

Les Bénéjacquois, qui ont dominé Pontacq, retrouveront Barcus, vainqueur de Josbaig, le samedi 5 mai au Hameau en finale Honneur du championnat du Béarn.

Cahier sports


LES RÉSULTATS O. BESANCENOT

M.G. BUFFET

G. SCHIVARDI

ÉDITORIAL

4,12%*

Un vote utile au pays Une nouvelle page de l’histoire politique s’est ouverte, hier, au premier tour de la présidentielle. Le taux de participation électorale qui est un record de la Ve République, dit bien que cette mutation est l’expression d’une volonté profonde du pays. Ce n’est pas tant le souvenir du 21 avril 2002 qui a été effacé, que la reconduction de figures inamovibles qui n’est plus l’ordinaire de notre vie publique. . Cette élection est la première JEAN-MICHEL HELVIG qui prenne totalement en compte le quinquennat présidentiel. On n’élit plus un monarque pour un temps indéfini, mais une personnalité incarnant un projet, des valeurs, une manière d’exercer le pouvoir qui imprimeront au pays un certain élan et une certaine façon de vivre ensemble. Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal répondaient le mieux à cette attente : les Français les ont sélectionnés pour le tour décisif. L’élu(e) du 6 mai aura cinq ans pour convaincre. Malheur à qui aura échoué. L’humeur est désormais à l’exigence de résultats et à la sévérité pour ceux qui parlent sans pouvoir, dénoncent sans s’exposer. Nombre de « petits candidats » ont pleurniché sur le couperet du vote « utile » qui aurait faussé la libre expression démocratique. C’est plutôt le « vote inutile » qui désormais les pénalise. Non que leurs idées soient invalidées et ne portent pas au-delà de leurs maigres électorats, c’est notamment vrai pour les écologistes. Mais à quoi servent-ils vraiment ? Jean-Marie le Pen est ainsi doublement victime de cette nouvelle donne politique : comme survivant fatigué d’une classe politique révolue et parce qu’un tiers de ses électeurs a considéré que ses thèmes identitaires et sécuritaires seraient mieux mis en œuvre par un autre. Quant à François Bayrou qui peut faire valoir que son score installe une nouvelle force dans le pays, il lui reste maintenant à montrer très vite qu’il s’agit d’une force utile, et surtout susceptible de franchir l’échéance législative à venir. Le risque est d’autant plus grand pour lui que, finalement, les Français ont moins plébiscité hier deux finalistes, que renoué avec un des fondamentaux de la vie démocratique en Europe ou ailleurs : une droite et une gauche qui alternativement sont retenues pour rassembler au-delà de leurs périmètres habituels et porter les attentes d’un pays.

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2

Lundi 23 avril 2007

1,94%

3,90%

0,34%

1,67%

0,31% F. NIHOUS

S. ROYAL

Ph. DE VILLIERS

2,25%

25,78%

1,17%

26,31%

1,25%

1,66%

*Totalisation nationale établie à 1 h

POLITIQUE • Le président de l’UDF est arrivé en tête hier lors du premier

Bayrou cartonne François Bayrou réalise plus de dix points de plus dans son département qu’au plan national. Le PS

Q

ui a dit que nul n’était prophète en son pays ? En arrivant premier dans « son » département avec 29,61 % des suffrages, François Bayrou a fait hier mentir l’adage. Là où, en 2002, il avait rassemblé 41 435 voix (13,14 %), il en a drainé 121 074 au soir du 22 avril. Le président de l’UDF est arrivé en tête dans vingt-quatre des trente-trois cantons du Béarn et de la Soule. Les Bordèrois, eux, ont même donné à François Bayrou la large majorité absolue (56,67 %) qu’ils lui avaient refusé d’un poil en 2002 (49,77 %). Le député UDF arrive en tête dans les quatre circonscriptions de Béarn et Soule, y compris dans la troisième, fief du socialiste David Habib. Il est aussi en tête à Pau, ville dirigée par le maire socialiste, Yves Urieta et Billère, administrée par l’UMP, Jean Arriau. L’UMP en tête au Pays basque, pas en Béarn

Son ancien allié, l’UMP, rassemble avec Nicolas Sarkozy, 24,93 % des suffrages (101 954 voix) dans les Pyrénées-Atlantiques. Il gagne 6,22 points par rapport à Jacques Chirac en 2002, mais seulement 2,88 points si l’on additionne au score du futur ancien président ceux réalisés cette année-là par Alain Madelin et Christine Boutin. Si l’UMP n’arrive premier dans aucun canton du Béarn et de la Soule, le parti néogaulliste reste en tête dans l’ensemble du Pays basque (29,4 % contre 25,1 % pour François Bayrou et 24,3 % pour Ségolène Royal) et dans les deux circonscriptions purement basques avec 32,47 % des voix dans celle de la ministre de la défense, Michèle Alliot-Marie (la sixième) et 27,96 % dans la cinquième qui comprend la ville de Bayonne, où il faut le souligner, Ségolène Royal devance les autres candidats. Les petits s’effrondrent Un autre enseignement du scrutin d’hier vient du score réalisé dans les Pyrénées-Atlantiques par le parti socialiste. 26,31 % des voix, c’est 8,55 points de plus que le score obtenu par Lionel Jospin en 2002. La progression est de 2,94 points si l’on tient compte de l’addition des résultats de Christiane Taubira et de Jean-Pierre Chevènement en 2002. On peut noter en passant les résultats de la ville d’O-

St-PierreSted'I'Irube be Usta staritzz

ROYA AL AL 27,3 % 27 27,3

SARKOZY SA Y 30,9 %

Hendaye

Bidachee

(Cantonn de d La Bastidee Clairence))

BAYRO OU 35,8 %

Hasparren

BAYROU 31,3 %

ROYAL 29,6 % 29

La Bastide Clairence airence

BAYROU ROU

Espe pelette (Canton d'Espelette)

Saiint-PPalaiss

BA BAYR A R RO OU U

((Cantoon d'H Haspaarren)

SARK KOZY 30, 0,3 %

Iholdy ldy

BAYRO OU O U 29 9,6 6%

Sai aint-Etie Etiennede-Baïggorry de-

SARK RKOZ OZY 28,3 3% Saint int-Jeant P edd-de-Port Pied-de-Port Bayonne-nordd

SSAR SA RKOZY OZY Y 28 28,1 8,1 %

Anglet-Nord Biarritz-ouest

SARKOZY 41,9 %

SARKOZY 33,6 %

Bayonne-est Bayonne-ouest

ROYAL 30 %

SARKOZY 30,7 % Biarritz-est

SARKOZY 34,9 %

Anglet-sud

SARKOZY 30 %

Le candidat arrivé en tête dans chaque canton du département. loron où Ségolène Royal arrive en tête. L’effondrement des autres courants politiques est une autre caractéristique du scrutin d’hier. Celui du Front national est l’un des plus spectaculaires. Avec 6,16 % des voix il perd 4,19 points (3,15 si l’on tient compte de la présence de Bruno Mégret en 2002). Il faut remonter aux Européennes de 1994 pour retrouver un score de même niveau du FN (6,42 %). L’autre « crash » électoral est évidemment celui du mouvement Chasse pêche nature et traditions (CPNT), pourtant fortement enraciné en Béarn. Frédéric Nihous, son

candidat (qui réside à Baudreix) s’effondre avec 1,66 % des voix par rapport aux 9,30 % obtenus par le Béarnais Jean Saint-Josse en 2002. Il dépasse les 10 % des voix avec 13,41 % à Nabas (canton de Navarrenx) et 12,07 % à Orion (canton de Sauveterre-de-Béarn). Érosion de la gauche Frédéric Nihous fait partie de la cohorte des petits candidats tombés à moins de 5 %. Olivier Besancenot est celui qui s’en tire le mieux avec 3,90 %. Dominique Voynet, Marie George Buffet et José Bové qui ont réellement fait campagne n’en ont pas été récompensés avec des sco-


FRANCE ET 64

La participation dans les Pyrénées-Atlantiques

F. BAYROU

J. BOVÉ

1974 1er tour

D. VOYNET

83,71 %

2e tour

18,53%

1,32%

1,57%

1981 1 tour er

87,29 % 81,76 %

2 tour e

29,61%

1,65%

1,62%

87,37 %

1988 1er tour

85,60 %

2 tour

85,75 %

e

J.M. LE PEN

A. LAGUILLER

N. SARKOZY

1995 1er tour

10,55%

1,34%

2 tour e

31,03%

2002 1er tour

6,16%

0,93%

24,93%

2e tour

79,82 % 82,46 % 72,93 % 82,55 %

2007 1er tour

tour de la présidentielle dans 24 des 33 cantons du Béarn et de la Soule

en Béarn et Soule RO L ROYAL 33,7 %

Saliees-de-B Bééarn

BA AYROU 30,4 0,4 %

30,3 % éarn an

Thèèze

BAYR B AYRO AYROU 34,4 34,4 4%

Lagor La

ROYAL R YALL 35,5 % 3

39,9 9,9 9 ,9 9%

BAY YROU YR U 35,03 50 03 3%

Arza r ac acq

BAYROU ROU U 34 4%

de-B Béarn

N arrenxx Navarrenx

Lesca Le car

BA BAY AYROU YR Y YRO ROU ROU 3 ,1 % 33,1 33

Monein

BAYRO BAY BAYROU ROU 3 3% 37,3

Lembey beye

BAYRO B AYROU OU 33,7 % 33, Montttaner M ane

Morlaàs Morlaà

BAYROU OU U 34,1 % 34

BA BAY AYROU OU 4 ,3 42,3 3%

38 38, 8,5 5%

Mauuléon

26 7 % 26,7

Oloron-oue Oloro uestt

ROYA OYAL AL 32 % 32,8

Lasseube

BAYROU 37,9 %

Aramits Aramits

BAYROU AYRO OU 31,8 3 ,8 %

Pontac acqq

Arudy Arud Ar

ROYA R OYAL AL 31,2 % 31,2

BA BAYROU 37 %

Nay-Est Nay-Es Nay-Oue Nay uest

RO ROYAL 30,5 % 30,5 Tarde Tard dets

Juranç nçon o

33 3,6 %

BAYR YROU U 39,6 %

39,9 % BAY AYROU AYR YROU 3 4 ,3 % 41, Pau-nord ord

ROYAL 31 % Pau-centre Billère Bi

BAYROU B AYROU OU U 30 %

Laruuns

ROYAL 29,3 %

Infographie Pyrénées-Presse

Accoous

BAYR ROU 35 5 % 35,5

Pau-est Pa

BAYR BAYROU 31,7 ,7 %

BAYROU ROU 36,4 %

Pau-ouestt Pauu-sudd

B ROU BAYRO BA 33,7 3 3,7 %

res proches d’1,5 %. Les résultats d’Arlette Laguiller et de Gérard Schivardi relèvent eux du seul témoignage. Reste que la gauche antilibérale et écologiste perd au total 9,18 points avec 10,08 % hier contre 19,26 % en 2002. Lorsque l’on additionne dans les Pyrénées-Atlantiques les scores de toute la gauche (36,39 % hier), on assiste à une érosion de 6,24 % par rapport à 2002 (42,63 %). La grande différence par rapport à 2002, c’est évidement la qualification de cette même gauche pour le second tour. Cela change tout… J.-M.F.

BAYROU OU 32,3 2,3 %

90 %

Royal en tête à Bayonne a participation record sur le Pays basque - 90 % à Bidache et Saint-Pierre-d’Irube par exemple - a servi au trio SarkozyRoyal-Bayrou. À l’exception de Bayonne, le leader UMP se taille la part belle dans les grandes villes de la côte basque. Et François Bayrou s’invite en leader dans les terres de l’intérieur. Ségolène Royal, en tête sur les fiefs communiste du Boucau, socialiste d’Hendaye, et sur la terre abertzale de Saint-Pierre-d’Irube, a donc créé la surprise à Bayonne, principale commune du Pays basque français, ville gaulliste au fort courant centriste remportée par Jacques Chirac en 2002. La candidate socialiste a en effet devancé de 450 voix le leader de l’UMP soutenu par le maire PR Jean Grenet. Bayonne : Bayrou triple son score de 2002

Garlinn G

80 %

AU PAYS BASQUE

L

relève la tête même si la gauche dans son ensemble perd du terrain.

Orrthez Orthez

87,21 % 70 %

Ségolène Royal arrive ainsi en tête avec 29,08 % des voix devant Nicolas Sarkozy, 27,21 %, et François Bayrou, 22,33 %. Lequel triple son score par rapport à 2002. L’élue PS a réalisé de bons résultats dans les quartiers populaires de Bayonne nord. Et confirmé ainsi la vague rose des dernières cantonales. Pour Jean Grenet, députémaire PR de Bayonne, « Les scores de l’UMP et l’UDF sont très élevés. Le résultat équilibré de Bayonne confirme le fait que

Bayonne doit être gouvernée par le centre ». Un appel du pied non masqué en direction de l’UDF. Côte basque : Sarkozy en tête Outre cette surprise, la côte basque a suivi la tendance nationale. Nicolas Sarkozy est ainsi arrivé en tête à Anglet, ville centriste, à Biarritz, laboratoire du dépassement du clivage gauchedroite, et Saint-Jean-de-Luz, fief de Michèle Alliot-Marie. Ces villes l’ont plébiscité à 31,68 %, 38,09 % et 35,68 %. A Biarritz, François Bayrou est arrivé en deuxième position. S’il n’est pas leader sur la côte, François Bayrou fait le plein des voix dans l’intérieur, dans les cantons de Bidache – fief du président UDF du conseil général JeanJacques Lasserre -, de Tardets, Labastide-Clairence, Saint-Palais. Le FN n’a pas brillé Nicolas Sarkozy s’impose lui sur celui de Baigorri. Le FN, en revanche, n’a pas brillé, acculé à la quatrième position. En 2002, il n’avait d’ailleurs pas percé en Pays basque. Quant aux candidats d’extrême gauche, seul Olivier Besancenot voisine avec les 5 %. Les autres candidats peinent à exister, à l’image de José Bové, pourtant soutenu par onze maires. Rappelons enfin que les partis abertzale n’avaient pas donné de consignes de vote pour ce premier tour… VALÉRIE JOSA

LES PYRÉNÉES-ATLANTIQUES SUR LES SOMMETS DE LA PARTICIPATION Pas moins de 87,21 % des électeurs des Pyrénées-Atlantiques ont participé hier au scrutin, ce qui représente une mobilisation supérieure de plus de 3 points à la moyenne nationale. Le record de participation de 84,63 % pour un premier tour de présidentielle dans le département qui datait du 5 décembre 1965 est tombé. Il s’agit du record absolu de participation depuis 1962, tous scrutins confondus. Toute la journée, les signes d’une implication sans précédent des électeurs étaient manifestes. En ville, il n’a pas été inhabituel de devoir patienter près d’une heure pour glisser son bulletin dans l’urne. Le milieu rural, où la participation est traditionnellement plus forte qu’en ville, n’a pas manqué à la tradition. Dans le canton d’Arthez-de-Béarn, par exemple, seulement 8 % des citoyens ne se sont pas déplacés. La mobilisation pour le second tour devrait atteindre des sommets. Le record date du second tour de 1988 où la participation avait atteint 85,76 %.

H.B.

La participation record au Pays basque a servi au trio Sarkozy-RoyalBayrou. Le leader UMP se taille la part belle dans les grandes villes de la côte basque à l’exception de Bayonne où il est devancé par la candidate socialiste. (Photo AFP)

Lundi 23 avril 2007

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PRÉSIDENTIELLE 2007 - 1ER TOUR UMP • Hier soir, les militants se sont réunis à la permanence pour saluer le score de Nicolas Sarkozy

La « victoire » dans la sérénité La permanence de l’UMP a fait le plein pour une courte soirée électorale. Plutôt confiants, les militants ont savouré le score « magnifique » de leur leader.

19h30

. Impasse Maréchal-Joffre à Pau, la permanence de l’UMP fait doucement le plein. Les tee-shirts bleu roi des jeunes du parti annoncent la couleur : « Dimanche, tout devient possible ». A l’intérieur, l’ambiance est sereine. Les premières estimations placent Nicolas Sarkozy en tête. Rivée sur son portable, une jeune fille multiplie les coups de fil : « C’est bon, on a gagné ! » 19h50. Jean Gougy, délégué départemental de l’UMP, fait son entrée, sourire aux lèvres. Tous les yeux sont tournés vers le petit écran. Les voix de Claire Chazal et Patrick Poivre d’Arvor sont couvertes par le brouhaha des militants qui se serrent dans le petit local. Les résultats ne sont pas encore tombés mais les embrassades et les plaisanteries témoignent de la confiance dominante. Un militant tient cependant à nuancer : « On ne peut pas dire que c’est sans surprise, Bayrou a fait une belle campagne ! » glisse-t-il, inquiet. Un doute que Nicolas Patriarche, délégué de circonscription et conseiller municipal de Lons, ne semble pas partager, confiant ne l’avoir « jamais considéré comme une menace ». Le candidat béarnais est pourtant au cœur de bien des conversations. « Quelle arrogance ! » estime ainsi une dame d’un certain âge. 19h55. Les jeunes militants, très présents hier soir, gonflent les premiers ballons de la fête. L’apparition de PPDA, le journaliste vedette de TF1, donne le coup d’envoi des applaudissements. « Ce soir, c’est juste un p’tit coup de rouge »

19h59. Une image furtive de François Hollande déclenche les sifflets. « Sarkozy président ! » chante déjà un militant. A l’écran, les secondes s’égrènent. La fébrilité

monte d’un cran. Le décompte est repris en chœur par les militants. Nicolas Sarkozy : 30 %, Ségolène Royal : 25,2 %. Tonnerre d’applaudissements. « On a gagné ! Sarkozy président ! » reprend maintenant toute l’assistance. 20h05. Jean Gougy monte sur une chaise pour « remercier Nicolas Sarkozy » et se féliciter de ce « résultat magnifique ». « Ce n’est pas fini et ce n’est pas gagné. Je vous rappelle que le vrai rendezvous, c’est le 6 mai. Ce soir, c’est juste un p’tit coup de rouge » lancet-il, sous les applaudissements. Bernard Layre, candidat aux législatives dans la 1re circonscription, arrive tout sourire, suivi, plus tard, par le conseiller municipal de Pau, Patrick de Stampa. 21 h. La permanence se vide. Pour le second tour, l’UMP a réservé la salle des fêtes de Lons pour « une vraie fête » espère Jean Gougy.

Explosion de joie à l’annonce officielle des résultats. Les yeux tournés vers le petit écran, Jean Gougy (au centre) accompagné de Nicolas Patriarche (à droite) savourent l’instant. (Photos Jean-Philippe Gionnet)

Jean Gougy est monté à 20h05 sur une chaise pour « remercier Nicolas Sarkozy » et se féliciter de ce « résultat magnifique ».

VALÉRIE CÈBE

UDF • Deux cents sympathisants de François Bayrou réunis au jaï-alaï

Déception modérée pour une «défaite relative» A 20h, prévenus par les bruits de couloir, les supporteurs de François Bayrou ont découvert les traits des finalistes sans broncher. Soirée en demi-teinte.

A

u jaï-alaï où quelque deux cents sympathisants de François Bayrou ont vécu la soirée-buffet campagnard du premier tour, une déception sans amertume se lisait, dès 19h30, sur le visage de ceux qui savaient la disqualification de leur favori, avertis par des voies parallèles bien informées. Les yeux rivés sur les écrans de télévision, quelque « oh ! » s’échappaient de l’assistance à l’énoncé des résultats mais la raison prenait rapidement le pas sur le désappointement à la découverte de la performance du chef de l’UDF (18,7 %) ponctuée de chauds applaudissements. Si, en aparté, certains pestaient contre le paradoxe de ces Français qui aiment la cohabitation mais rechignent au changement, tous exprimaient en revanche une même « fierté » devant la trajectoire du Béarnais qui a glané treize points en deux mois. Le score obtenu en Béarn et au Pays basque (29,61 %) constitue un autre gros motif de satisfaction qui s’attire cette plaisanterie de Barthélémy Aguerre, conseiller gé-

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néral de Saint-Palais : « Il est président de la République dans les Pyrénées-Atlantiques ». « Une très belle journée » Chacun se plaît à souligner « une campagne exemplaire » à l’instar d’Alain Cendresse, attaché parlementaire du député Bayrou. « On éprouve de la déception sur le moment, mais la défaite est relative. On va rebondir car le candidat de l’UDF a suscité de l’adhésion, un bon feeling et donné à croire qu’il correspondait à une attente. On va réagir ! » se promet-il. Elu du canton de Morlaàs et vice-président de l’assemblée départementale, Pierre Menjucq se veut, lui aussi, rassurant, serein et pugnace. « Soyons nous-mêmes, les gens du centre qui sont nés là où il faut ! On traitait l’UDF de ventre mou. Depuis Lecanuet ou Barre, on n’a jamais eu de scores aussi élevés qu’avec François Bayrou. Restons mobilisés pour les années qui viennent car nous avons toutes nos chances » conseille-t-il. Après lui, le président Jean-

Lundi 23 avril 2007

Quelque 200 sympathisants de François Bayrou ont accueilli hier au jaï-alaï de Pau, avec une certaine déception, le résultat du candidat UDF. (Photo Nicolas Sabathier) Jacques Lasserre s’adresse sur le ton de la combativité aux quelque deux cents personnes de tous âges réunies. « Il n’y a pas de déception. C’est une très belle journée pour les

militants. Nous avions eu du mal à exprimer nos messages. Nous y avons mis du temps. Nous y sommes arrivés grâce à François. Maintenant, le centre existe. Que

ceux qui dirigeront la France demain ne soient pas amnésiques. On aura des rendez-vous intéressants ». RENÉE MOURGUES


PRÉSIDENTIELLE 2007 - 1ER TOUR PARTI COMMUNISTE

PS • Attente tendue hier soir au siège départemental du Parti Socialiste

La bodega malgré tout

Des socialistes soulagés Le mauvais souvenir de 2002 est effacé : la candidate socialiste est au second tour.

Danielle Raucoules et Claire Rey, candidates communistes aux législatives vont continuer la campagne au niveau local. (Photos Ascencion Torrent) Ambiance bodega hier soir au siège départemental du Parti communiste, avenue JeanMermoz à Pau. Sous un chapiteau dressé au fond de la cour, une quarantaine de militants se sont retrouvés un peu avant 20 heures. Cacahuètes, jus d’orange, Ricard… personne ne paraît stressé en attendant les résultats qui seront donnés par un petit poste de télévision. Après 20 heures, aucune déception ne se lit sur les visages, même si le PC n’est annoncé qu’à 2 %. Les applaudissements montent dès l’intervention de Marie-George Buffet. Nicolas Sarkozy est, lui, accueilli par des sifflements. « Les résultats ne sont pas au rendez-vous, mais cela n’enlève pas notre volonté de construire une véritable politique de gauche », souligne Jacques Lerou, responsable du parti sur le département. Claire Rey, candidate aux législatives dans la deuxième circonscription garde le sourire. « Je suis déçue mais je me concentre maintenant sur le ‘tout sauf Sarkozy’. » Même réaction pour Danielle Raucoules, candidate dans la 1re circonscription : « La lutte continue après une très belle campagne. »

20 heures : les socialistes réunis rue de Laussat à Pau exultent. Leur candidate est au second tour et le traumatisme de 2002 s’efface des mémoires. (Photos Marc Zirnheld)

O

ptimisme et appréhension. Vers 19h10, les premiers sympathisants socialistes réunis au siège départemental du PS, rue de Laussat à Pau, sont tiraillés entre deux sentiments contradictoires. Le 21 avril 2002 est dans toutes les têtes. Et les chiffres qui circulent déjà sous le manteau plaçant Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy au second tour ne suffisent pas à détendre les militants. Sur le pas de la porte, Jean, adhérent socialiste depuis 1968, tire sur sa cigarette. Le vieux militant se dit « serein » mais attend de voir… Assis dans une des deux salles équipées de télé, les plus jeunes tapotent nerveusement sur leurs téléphones portables. « Je suis confiante, lâche Mélanie, 20 ans, la voix tremblotante. Je crois que les gens veulent un changement… » La Maison des so-

La députée Martine Lignières-Cassou demande le silence quand Ségolène Royal entame son discours. cialistes est maintenant archi comble. On ouvre les fenêtres, mais la centaine de militants ont toujours le souffle court. 19h59, le compte à rebours retentit. Les murs tremblent sous les cris de joie de l’assemblée. « Ségo-

lène » est deuxième, et les socialistes peuvent enfin se détendre. Certains s’approchent du bar pour fêter l’événement. « Je suis soulagé, souffle Bernard. Le mauvais souvenir de 2002 est effacé ». Les langues se délient et les sourires s’af-

fichent. L’heure est à l’analyse : « Sarko a fait le plein. Maintenant ça va être serré, mais c’est possible de passer », estime Maryse. Sarkozy l’adversaire, puis Bayrou « l’imposteur » livrent leurs discours. Ils sont copieusement hués. Ségolène Royal, elle, se fait attendre. Il est 21h40. Quand enfin elle s’avance, tout de blanc vêtue, on entend les mouches voler. Solennelle, la première femme de France à être présente au second tour de la présidentielle égrène les valeurs qui fondent son projet. Le regard de certaines militantes paloises s’embrume. La petite larme n’est pas loin. Dehors, des militants trentenaires se tapent dans le dos. En route pour la fête ? « Non, coupe Guillaume. On va dormir : demain c’est reparti. On va écumer le pavé et marquer le terrain jusqu’au 6 mai ! ». SÉBASTIAN COMPAGNON

A BORDÈRES • Le candidat de l’UDF réalise plus de 56 % des voix

FRONT NATIONAL • Au siège à Pau

Bayrou prophète en son village

Au FN, on fait front

La commune où habite François Bayou, dirigée par une équipe socialiste, a plébiscité l’enfant du pays.

F

rançois Bayrou a réalisé un joli carton dans son village natal de Bordères. Le candidat de l’UDF y est crédité de 297 voix sur 525 votants, soit 56,57 % des suffrages exprimés. Dans cette municipalité socialiste, le résultat est paradoxalement sans surprise. « L’enfant du pays est passé » a résumé d’emblée le maire Alain Laulhé. Hier, vers 18 h 40, dans la salle de la mairie, le résultat du dépouillement a été accueilli dans le calme, sans effusion de joie. En 2002, lors de la dernière élection présidentielle, François Bayrou avait déjà recueilli environ 50 % des voix. Le vote massif des habitants de Bordères en faveur du candidat béarnais n’a pas empêché une bonne surprise à gauche. Ségolène Royal a réalisé, 21,75 % des suffrages exprimés : le vote socialiste enregistre ainsi une augmentation, Lionel Jospin ayant été crédité de 15,31 % lors de la présidentielle de 2002.

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ace à une alimentation portugaise, encadré par un restaurant asiatique et une table marocaine, le siège du Front National à Pau est un endroit ouvert sur le monde. Dimanche soir, dans un voisinage et un environnement de débat « franc et direct », parfois un peu outré par des intervenants qui avaient envie de parler avec véhémence de la France et du reste du monde en pimentant le dialogue de quelques lazzis, on a suivi les résultats à la télé.

« C’est pas possible » a-t-on entendu à 20 heures quand les chaînes ont donné les premiers résultats. On a eu beau zapper d’une chaîne à l’autre, les chiffres donnaient partout le même verdict. La déception était sensible parmi les militants, mais pas le découragement. Les problèmes qui ont propulsé Jean-Marie le Pen au 2e tour en 2002 sont toujours là : la pauvreté, l’insécurité l’immigration massive… Il faudra bien s’y attaquer.

Hier à la mairie de Bordères, aux alentours de 18 h 40. Le très bon score de François Bayrou, annoncé par le maire socialiste Alain Laulhé, a été accueilli sans effusion de joie par une cinquantaine d’habitants venus assister au dépouillement. (Photo Ascencion Torrent) Pour Michel Minvielle, secrétaire de la section socialiste de la plaine de Nay et conseiller municipal de Bordères, « Ségolène Royal a su fédérer ici les voix qui étaient parties en 2002 du côté de Taubira et de Chevènement. » Pour le maire Alain Laulhé, le bon score de François Bayrou ne remet pas en cause la tendance politique à l’échelle des élections municipales. « Nous ne sommes pas inquiets. Il est normal que François Bayrou fasse un bon score. Il est né

ici et la municipalité a de bonnes relations avec lui. » Confirmation de l’ancrage de la commune à gauche, Nicolas Sarkozy ne recueille à Bordères que 5,72 % des suffrages. L’autre candidat local, Frédéric Nihous (CPNT), qui a voté hier dans la commune voisine de Baudreix, enregistre, lui, un cinglant 0,95 % (cinq voix). En 2002, Jean Saint-Josse avait, pour sa part, réussi à rassembler 7 % des voix à Bordères.

La déception était sensible hier, parmi les militants du Front national à Pau, mais pas le découragement. (Photo Ascencion Torrent)

Lundi 23 avril 2007

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PRÉSIDENTIELLES 2007 - 1ER TOUR LES RÉSULTATS À PAU ET DANS L’AGGLOMÉRATION PALOISE

Bayrou brûle la politesse à la gauche François Bayrou bat Ségolène Royal de 264 voix à Pau. Pour la première fois depuis 1981, le PS est devancé au 1er tour des présidentielles.

VILLE Inscrits : 51 207

CANDIDAT

Besancenot Buffet Schivardi Bayrou Bové Voynet De Villiers Royal Nihous Le Pen Laguiller Sarzoky

DE

PAU

Votants : 43 824 Exprimés : 43 368

Voix

%

1 351

3,1

662

1,5

86

0,2

13 016

30

544

1,2

661

1,5

523

1,2

12 752

29,4

218

0,5

2 711

6,2

322

0,7

10 522

24,2

En fin de matinée, la mobilisation était telle qu’il fallait attendre plus d’une demi-heure pour voter à Henri IV. (Photo Ascencion Torrent)

1981

, 1988, 1995, 2002… À chacune de ces élections présidentielles, le parti socialiste est arrivé en tête au premier tour sur la ville de Pau. En 2007, c’est François Bayrou, le candidat UDF qui a récolté le plus de suffrages, battant la socialiste Ségolène Royal de… 264 voix. Pourtant, la candidate avec 29,4 % des votes renoue avec les scores réalisés par François Mitterrand en 81 (31 %) et 88 (33,53 %). Elle redresse la barre après le creux des deux candidatures de Lionel Jospin : 27,58 % en 1995, puis 20,75 % en 2002. Ce scrutin est donc marqué par un sursaut de l’électorat de gauche et une percée du candidat centriste. François Bayrou, avec 13016 voix (30 %) fait presque trois fois plus qu’en 2002 (4534 voix et 13,13 %). Derrière arrivent Nicolas Sarkozy (24,2 %, Jacques Chirac avait recueilli 17,51 % des voix en 2002) puis Jean-Marie Le Pen (2711 voix et 6,2 %), ce dernier perdant près de la moitié de ses électeurs de 2002 (4369 voix et 12,68 %). Les « petits candidats » sont loin derrière, aucun d’entre eux n’atteignant les 5 % : Olivier Besancenot recueille 3,1 % des voix contre

4,59 % en 2002, Marie-George Buffet (1,5 %), Dominique Voynet (1,5 %), José Bové (1,2 %), Philippe de Villiers (1,2 %), Arlette Laguiller (0,7 % bien loin des 5,19 % de 2002), Frédéric Nihous (0,5 % quand Jean Saint-Josse faisait 3,72 %) et enfin Gérard Schivardi (0,2 %). À Pau, on a enregistré un taux de participation record de 85,58 % (69,91 % en 2002). «Pau, ville de consensus» À Pau-ville, Nicolas Sarkozy arrive en tête au Pavillon des Arts, à Bosquet et aux Lauriers. Ségolène Royal l’emporte dans les bureaux de Marca, Jean-Monnet, Bouillerce, Stanislas-Lavigne et Marcel Pagnol. François Bayrou s’adjuge quant à lui l’Hôtel de ville, Gaston Phoebus, Léon Say, Henri IV, Lapuyade, les Fleurs et le Buisson. À l’heure des résultats, le maire socialiste de Pau relevait « un score

décevant pour François Bayrou ». « C’était le local de l’étape, 264 voix de plus, c’est peu pour un Béarnais », affirme l’élu. « Ségolène Royal a bien tenu, elle réalise un bon score au niveau national. Pau a toujours été une ville de droite avec un maire de gauche. Ces chiffres le confortent ». En choisissant le candidat centriste, « Pau est une ville de consensus ». Pour le second tour, Yves Urieta appelle à « s’engager à fond derrière Ségolène Royal ». « Ça ne sera pas facile mais ça peut passer », estime-t-il. Bayrou en tête aussi dans l’agglo Dans l’agglomération paloise, François Bayrou arrive en tête dans toutes les communes : à Lescar (33,1 %), Lons (32,7 %), Gan (36,9 %), Jurançon (31,3 %), Bizanos (34,1 %), Artigueloutan (31,3 %), Idron (33,4 %), Lée (37,2 %), Ousse (35,6 %), Gelos

goÀ 9 heures tapantes hier matin, le maire de Pau,Yves Urieta, a glissé son bulletin dans l’urne. (Photo Marc Zirnheld)

(32,8 %), Mazères-Lezons (33,3 %), Billère (30 %) et même 40,3 % à Sendets. À Lescar, Idron et Lons, dont les maires sont UMP, Nicolas Sarkozy termine respectivement second (26,3 %), second encore (28,8 %) et troisième (24,7 %) derrière Sé-

lène Royal (26,6 %). À Jurançon, dont le maire est socialiste, et à Mazères-Lezons, où le premier magistrat se définit « de gauche », Ségolène Royal n’arrive qu’en seconde position avec 25 % et 28,5 % des voix. CAROLE GAMELIN

LES RÉSULTATS DANS LE GRAND SUD-OUEST

V

oici les principaux résultats dans le grand Sud-Ouest connus à l’heure du bouclage : • Aquitaine : Inscrits : 2.259.306 Votants : 1.977.155 Exprimés : 1.950.830 Abstention : 12,49% O. Besancenot: 78.230 (4,01%) M.-G. Buffet:41.791 (2,14%) Gérard Schivardi:7.572 (0,39%) F. Bayrou: 417.546 (21,40%) José Bové: 27.941 (1,43%) D. Voynet: 28.285 (1,45%) P. de Villiers: 34.028 (1,74%) S. Royal: 557.300 (28,57%) F. Nihous: 35.300 (1,81%) J.-M. Le Pen: 168.664 (8,65%) A. Laguiller: 22.046 (1,13%) N. Sarkozy: 532.127 27,28% Le second tour semble plutôt ouvert en Aquitaine. 1 680 759 Aquitains se sont déplacés vers les bureaux de vote soit un total de 87,69% de votants. Ségolène Royal et Nicolas Sarkozy se retrouvent au coude à coude avec respectivement 27,57% et 27,11%. François Bayrou est distancé avec 21,58% des voix et Jean-Marie Le Pen totalise 9,10%. Si les trois premiers sur le podium présidentiel font globa-

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lement mieux que les scores obtenus en 2002, c’est François Bayrou qui progresse le plus y compris dans les Pyrénées Atlantiques où il obtenait alors 13,1%. Dans cette configuration, le jeu semble ouvert jusqu’au second tour. Gironde Inscrits : 953.521 Votants : 833.556 Exprimés : 823.433 Abstention : 12,58% Olivier Besancenot: 33.329 (4,05%) Marie-George Buffet: 15.166 (1,84%) Gérard Schivardi: 3.200 0,39% François Bayrou: 162.668 (19,75%) José Bové: 10.566 (1,28%) Dominique Voynet: 12.419 (1,51%) P. de Villiers: 14.302 (1,74%) Ségolène Royal: 241.019 (29,27%) Frédéric Nihous: 14.626 (1,78%) Jean-Marie Le Pen: 75.061 (9,12%) Arlette Laguiller: 10.122 (1,23%)

Lundi 23 avril 2007

Nicolas Sarkozy: 230.955 28,05%). Avec 87,53% de participation, la Gironde se situe dans la moyenne régionale. Ségolène Royal avec 28,26% devance Nicolas Sarkozy à 27,69%. François Bayrou engrange 18,31% et Jean-Marie Le Pen obtient 11,48% des suffrages. Un rééquilibrage alors qu’en 2002, la Gironde avait voté à 24% pour Jacques Chirac, le plus fort taux d’Aquitaine. De fait, Philippe Madrelle, président PS du conseil général, se veut optimiste, se félicitant de l’effacement du Front National. « Il s’agit d’un tout autre combat maintenant. Un mano à mano. Le jeu est ouvert et nous allons nous battre. » Bordeaux Inscrits : 130.604 Votants : 111.647 Exprimés : 110.626 Abstention : 14,51% O. Besancenot: 3.730 (3,37%) Marie-George Buffet: 1.534 (1,39%) Gérard Schivardi: 220 (0,20%) François Bayrou: 24.345 (22,01%)

José Bové: 1.433 (1,30%) Dominique Voynet: 1.802 (1,63%) P. de Villiers: 1.445 (1,31%) Ségolène Royal: 34.701 (31,37%) Frédéric Nihous: 420 (0,38%) Jean-Marie Le Pen: 5.999 (5,42%) Arlette Laguiller: 881 (0,80%) Nicolas Sarkozy: 34.116 (30,84%). Tarbes Inscrits : 28.323 Votants : 23.412 Exprimés : 23.101 Abstention : 17,34% Olivier Besancenot: 1.070 (4,63%) Marie-George Buffet: 933 (4,04%) Gérard Schivardi:107 (0,46%) François Bayrou: 4.830 (20,91%) José Bové: 288 (1,25%) Dominique Voynet: 291 (1,26%) Philippe de Villiers: 333 (1,44%) Ségolène Royal: 7.136 (30,89%) Frédéric Nihous: 140 (0,61%)

Jean-Marie Le Pen: 1.827 (7,91%) Arlette Laguiller: 254 (1,10%) Nicolas Sarkozy: 5.892 (25,51%) Sur Tarbes, Ségolène Royal arrive largement en tête (30,89 % des suffrages exprimés) devant Nicolas Sarkozy (25,51 %), talonné de près par François Bayrou (20,81 %). Le candidat du Front national ne récolte qu’un modeste 7,91 %. La participation a été très forte (82 %). Hors le PC de Marie-Georges Buffet (4 %) et la liste d’Olivier Besancenot (4,6 %), les petites listes d’extrême-gauche ou de droite passent péniblement le cap des 1 %. Mont-de-Marsan Ségolène Royal (31,21 %) est en tête devant Nicolas Sarkozy (29,67 %) et François Bayrou (20,99 %). Jean-Marie Le Pen est à 6,75 %. Les autres résultats: Olivier Besancenot (3,61 %), Marie-George Buffet (1,65 %), Gérard Schivardi (0,39 %), José Bové (0,99 %), Dominique Voynet (1,19 %), Frédéric Nihous (1,11 %), Philippe de Villiers (1,51 %), Arlette Laguiller (0,94 %). L’abstention est de 16,11 %).


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