NOS SOURCES D'INFORMATIONS Retracer l'histoire de Holstein Québec a été possible grâce au travail effectué par plusieurs permanents et employés d'été de Holstein Québec en 2012 et 2013. L'auteur remercie principalement mesdames Francine Boulay St-Jacques, Cynthia Chicoine, Geneviève Drolet, Cindy Jaton, Geneviève Lafrance et Marie-Noël Maheu ainsi que messieurs Frédéric Fillion et Stéphane Tardif. Une première difficulté réside dans le fait qu'en 1945 un incendie a ravagé l'étage supérieur des bureaux de l'organisme et toutes les archives ont alors été détruites par l'eau. Heureusement, le HolsteinFriesian Journal, dont le premier numéro a paru en avril 1938, publiait quelques pages en français dont la rédaction était à cette époque sous la responsabilité de la section québécoise de l'Association HolsteinFriesian du Canada. On a donc pu y suivre l'évolution de l'Association, principalement par les reportages des assemblées générales annuelles. À compter de 1979, l'association québécoise n'assumait plus ce rôle de rédaction des pages en français et le magazine avait embauché un représentant qui devait s'en occuper, en plus de voir à recueillir les publicités en provenance des éleveurs, des clubs et des entreprises du Québec. À compter du printemps 1982, c'est La Revue Holstein Québec qui a été notre principale source d'informations. Ont également été consultés les sites Internet des différentes expositions agricoles du Québec de même que l'Album souvenir de l'Association des expositions agricoles du Québec. Les photos ont été prises dans les archives de Holstein Québec, à l'exception de celles plus récentes des pages 9, 10 et 16 (en haut) qui ont été reproduites de La Revue Holstein Québec.
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HOLSTEIN QUÉBEC A SOUFFLÉ SES 80 BOUGIES Le 27 juin 1933, plusieurs éleveurs Holstein réunis à Montréal s’activaient à donner vie à la section québécoise de l’Association Holstein-Friesian du Canada. C’est monsieur W.L. Carr, avocat, mais aussi éleveur Holstein à Huntingdon, qui assumait la présidence de ce regroupement. Un an plus tard, soit le 5 juin 1934, toujours sous la gouverne de M. Carr, une assemblée de fondation de cette association, aujourd’hui connue sous l’appellation Holstein Québec, a été tenue à Huntingdon, dans le cadre de l’Exposition d’Ormstown. C’est donc cette date du 5 juin 1934 qui est considérée comme la date officielle de fondation de cet organisme. Un article du Holstein-Friesian World de juillet 1934 rapporte cette importante assemblée (relatée par Pierre Léonard dans La Revue Holstein Québec, février 1985). C’est grâce à ces bâtisseurs, notamment à leur volonté de regrouper tous les éleveurs de l’époque, que la race Holstein du Québec connaît le succès qui fait aujourd’hui son excellente réputation. Antérieurement, une première tentative de regrouper les éleveurs Holstein du Québec avait été faite en 1906, mais elle n’avait pas eu de suite. Lors de cette assemblée de fondation, comme M. Carr était devenu président de l’Association HolsteinFriesian du Canada, il ne pouvait plus assumer la
présidence de l’organisation québécoise. C’est monsieur Georges-Étienne Houle, de Nicolet, qui a été élu à ce poste. Le Conseil d’administration regroupait un représentant de chacun des 14 clubs existants et outre M. Houle, le premier Comité exécutif était formé de messieurs James A. McKinsie, de Lachute, vice-président, Clarence E. Goodhue, de Vaudreuil, Raoul Deragon, de Waterloo, W.L. Carr, de Huntingdon, ainsi que de l’Abbé Donat Godin, de Sainte-Thérèse. Depuis la première réunion de juin 1933, l’organisation du travail au quotidien était sous l’autorité de monsieur R. P. Charbonneau, élu secrétaire-trésorier. À cette époque, l’élevage Holstein était fortement tributaire de l’implication du clergé, des communautés religieuses et de riches professionnels et hommes d’affaires (gentleman-farmer) qui pouvaient plus facilement investir dans l’amélioration génétique de leur troupeau. C’est pour cette raison que plusieurs représentants de ces groupes étaient actifs au niveau du Conseil d’administration et du Comité exécutif, dont notamment l’Abbé Donat Godin, administrateur pendant 26 ans et président en 1942, père économe de la ferme du Collège Sainte-Thérèse (aujourd’hui le cégep Lionel-Groulx), puis curé à Montréal, de même qu’un ministre sans portefeuille (aujourd’hui appelé
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1 Au micro, monsieur Antonio Élie, éleveur, mais aussi ministre sans portefeuille sous Maurice Duplessis, a été président de l’Association Holstein-Friesian du Canada, section Québec, en 1937.
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secrétaire d’État) du gouvernement de Maurice Duplessis, monsieur Antonio Élie, propriétaire de la Ferme de l’Étoile bleue, qui a présidé l’association en 1937. Lors de la fondation de l’Association Holstein-Friesian du Canada, section Québec, 14 clubs Holstein existaient dans la province, dont le Club HowickOrmstown fondé en 1919, devenu le Club Holstein Huntingdon-Ormstown-Beauharnois (H-O-B) en 1986. Lors de la fondation de l’Association, les 14 clubs comptaient un total de 725 membres et déjà, à cette époque, la tenue d’une Journée d’étable apparaissait à leur programme respectif. Leur regroupement en une seule organisation a permis l’unification des moyens d’action et l’obtention d’une aide au développement des clubs, cellule de base encore aujourd’hui de l’Association. Grâce à l’action des propagandistes, le nombre de clubs a augmenté jusqu’à 30, couvrant tous les comtés du Québec. À la fin de 2014, après que certains clubs se soient regroupés, leur nombre s’établissait à 26 (annexe 1).
Cette action en faveur du développement des clubs s’est forcément répercutée sur le nombre de membres. Ainsi, Holstein Québec en comptait 829 en 1937, 919 deux ans plus tard et atteignit le chiffre de mille avec ses 1129 membres en 1942. Cette progression s’est poursuivie jusqu’à un maximum de 6134 membres en 1997. Influencé à la baisse par la diminution du nombre de fermes laitières, le Québec comptait 4884 éleveurs Holstein en décembre 2014. Fait à souligner, malgré le phénomène de la diminution du nombre de fermes, Holstein Québec recrute chaque année de 50 à 80 nouveaux membres. En 1977, tous les clubs se sont dotés d’une constitution ou ont amendé celle qu’ils avaient déjà votée, ce qui a eu pour effet d’uniformiser les règlements d’attribution des trophées de production.
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2 L’Abbé Donat Godin, devenu Monseigneur en 1953, a été membre du Conseil d’administration pendant 26 années consécutives à compter de la fondation de l’organisme en 1934. Il a été président en 1942.
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QUELQUES FAITS MARQUANTS DE LA VIE DE HOLSTEIN QUÉBEC Pour seconder monsieur Charbonneau, M. Hermas Lajoie, agronome, a été engagé en 1937 à titre de premier propagandiste. Quatre ans plus tard, suite au décès subit de monsieur Charbonneau survenu le 24 octobre 1941 lors d’un séjour en Louisiane à titre de deuxième vice-président de Holstein Canada, il a été nommé secrétaire-trésorier et a travaillé pour l’association pendant 36 ans et 4 mois. Son travail visait principalement la promotion de la race auprès de tous les éleveurs et de tous les clubs de la province, mais aussi de propager les meilleures méthodes d’élevage, d’alimentation et de contrôle des maladies, et d’inciter les producteurs à participer au contrôle laitier. Enfin, il devait aussi accorder son aide aux expositions et aux ventes d’animaux. Pour l’aider à relever les nombreux défis que pose le développement de l’Association, Hermas Lajoie embauche, en 1956, Pierre Léonard, nouvellement gradué en agronomie, au poste de propagandiste. M. Léonard occupera plus tard les postes de secrétairegérant puis de directeur général. Il restera au service de l’association pendant 40 ans. En 1963, Hermas Lajoie embauchera aussi le jeune agronome Raymond Corriveau. Comme M. Léonard, il y passera toute sa carrière et prendra sa retraite en 1996. Au cours des années, messieurs Jean-Réal Proulx, Léandre Champagne, Brian Ouimet et Bertrand Couture ont aussi occupé le poste de propagandiste. En 2014, cinq personnes occupaient cet emploi, maintenant connu sous le nom de conseiller Hostein. En 1938, le Club du district de St-Jean organise un concours d’amélioration de l’élevage des veaux.
C’est aussi en 1940 que l’association lance un premier programme d’élevage. Après avoir mis en lumière les dangers d’une trop grande consanguinité, il proposait, en utilisant un bon taureau d’étable et la ou les meilleures vaches du troupeau, une méthode de croisement qui permettait de fixer rapidement le plus grand nombre possible de caractères désirables. Il s’agissait alors de la première action visant l’amélioration génétique. Au cours des ans, plusieurs autres gestes de l’Association ont su motiver les éleveurs. Ainsi, c’est au courant de l’hiver 2000-2001, qu’est né le programme Formation pratique en génétique. En 1943, l’association organise, lors de son assemblée générale annuelle, une première rencontre des secrétaires de clubs dans le but de rendre la propagande plus efficace. À l’ordre du jour de cette rencontre : comment organiser un pique-nique, un banquet, une assemblée, une journée Noir et Blanc (jugement) et, le point le plus important de la journée, comment faire une publicité. En 1943, Victoriaville tient la plus importante journée Noir et Blanc enregistrée à ce moment au Canada avec 34 éleveurs et 226 animaux. Victoriaville a également maintenu ce record sept années consécutives entre 1948 et 1954. En 1957, lors du Salon national de l’agriculture, tenu à Montréal, l’association organise la première édition du concours de la Reine Holstein de l’industrie laitière. Chaque club Holstein est alors invité à proposer une candidate. La gagnante recevra en cadeau une étole de vison.
Au début des années 1940, encouragée par le ministère de l’Agriculture du Québec, l’association invite des éleveurs à former un Club de vaches afin de leur permettre de commencer l’élevage des animaux de race pure. Un de ces clubs a été formé à L’Ancienne-Lorette en 1942. Ces éleveurs ont fait l’acquisition de 19 vaches issues des meilleures lignées Holstein au Canada à cette époque. Ces achats ont été faits dans la région d’Oxford, en Ontario.
M. Hermas Lajoie à son bureau.
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En 1960, dans le cadre de l’Exposition provinciale de Québec, l’Association organise un concours interclubs. Chacun des clubs Holstein est invité à y inscrire 10 bêtes. C’est en 1963 qu’est tenue au Québec la première vente de production. Son gérant, George Goggin, y consigne 34 sujets qui ont été vendus pour un prix moyen de 497,50 $. En 1964, Lévis accueille la première assemblée générale annuelle tenue à l’extérieur de Montréal. Au banquet, pour la première fois, on invite les épouses et les amies des jeunes. C’est aussi en 1964 que le Club Holstein des BoisFrancs organise sa première vente de club. Le Premier exhibit d’animaux québécois et ontariens en Europe a été tenu en 1968. Cette expérience a duré trois mois. Après, ces animaux ont été vendus puisqu’ils ne pouvaient revenir au pays à cause de la fièvre aphteuse. La première Vente des célébrités a aussi été tenue en 1968 à la ferme Lambert de Louiseville. La moyenne, à 1443,10 $, a été la meilleure moyenne de vente enregistrée à ce moment. En 1969, Holstein Canada ouvre un livre généalogique particulier afin de permettre l’enregistrement des Rouge et Blanc.
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1972 est décrétée l’année de la classification par le MAPAQ qui, via le CIAQ, paiera la moitié du coût (1 $) des filles d’un taureau du CIAQ. La première vente Can-Am au Québec a été tenue à Saint-Hyacinthe en 1972 et a enregistré un prix moyen de 1411,20 $. Les premiers enregistrements bilingues ont fait leur apparition en 1975. La première demande pour obtenir des enregistrements en français avait été présentée par la section québécoise en 1943. 1977 marque le début de la publication des résultats de production selon le système métrique. Le programme NIP est accepté à l’AGA de Holstein Canada en 1981. C’est en 1984 que le mot Friesian disparaît du nom officiel de l’Association au Canada. Fondée en 1955, la conférence des classificateurs a eu lieu dans les Bois-Francs pour la première fois au Québec en1985. C’est en 2000 que Holstein Québec fait l’acquisition de son siège social actuel, situé au 3955 boulevard Laurier Ouest, à Saint-Hyacinthe. Février 2001 marque l’entrée de Holstein Québec dans le monde de l’informatique avec le lancement du site Internet www.holsteinquebec.com
En septembre 1969, la Ferme du Lac Aylmer organise la première vente de production, offrant ainsi 7 taureaux, 2 vaches et 33 génisses.
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Au début des années 1960, accompagnant des administrateurs de Holstein Québec, on reconnaît sur cette photo, à l’extrême gauche de la deuxième rangée, messieurs Raymond Corriveau et Pierre Léonard. Au centre de la même rangée, leur patron, M. Hermas Lajoie.
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DIFFÉRENTS PROGRAMMES ET INITIATIVES DES ÉLEVEURS ET DE HOLSTEIN QUÉBEC ONT MARQUÉ L’ÉLEVAGE HOLSTEIN Les expositions Les premières expositions agricoles du Québec auraient eu lieu sur les Plaines d’Abraham en 1818 et 1819. Parmi les expositions encore au calendrier, celle de Lachute, inaugurée en 1825, est la plus vieille au Québec et la deuxième plus ancienne au Canada. En juillet 2014, elle célébrait son 190e anniversaire. Celle de Bedford a présenté sa première édition en 1828. Le 16 janvier 1951, pour inaugurer son nouvel aréna, les organisateurs avaient prévu une partie de hockey entre Les Canadiens de Montréal et l’équipe locale, Les Bruins de Bedford. À ses débuts, l’Expo de Brome avait lieu deux fois par année, à l’automne et à l’hiver. La première a eu lieu le 1er mercredi d’octobre 1856 et la 2e, le premier mercredi de janvier 1857. En 1915, à Ayer’s Cliff, le comité des dames du comté prend en charge la salle à manger et les profits ont été remis aux soldats au front.
Durant les années 1940, avec l’arrivée de la guerre, il y eut l’établissement d’un camp de l’armée à Huntingdon. Le terrain de l’expo devint donc un terrain d’entraînement militaire. L’exposition provinciale de Québec, fondée en 1912, a déjà eu lieu à l’emplacement actuel du Manège militaire, à Place d’Youville et à Limoilou. Ce dernier emplacement facilitait le transport des exposants qui empruntaient la voie maritime. En 1969, les organisateurs de cet événement avaient programmé la première édition de la vente Québec Fleur de Lys. C’est aussi en 1969 que cet événement, fondé 58 ans auparavant, est devenu Expo Québec. Ses organisateurs ayant décidé, après l’édition 2012, de ne plus présenter de jugements d’animaux, les finales provinciales de 2013 et de 2014 de ces jugements ont été tenues sur les terrains de l’Exposition de Montmagny. Il y a plus de 30 ans, les classes de jugement dans les expositions étaient bien différentes. Pour les vaches,
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5 Une exposition agricole a été tenue au Stade olympique de Montréal de 1978 à 1984. Ici, une classe de génisses de la première année de cet événement.
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on retrouvait la classe 2 ans senior pas en lait et la 2 ans senior en lait, les classes 3 ans, 4 ans et 5 ans. Il y avait aussi plusieurs classes de vaches taries qui, pour pouvoir participer, devaient être gestantes (2 ans, 3 ans, 4 ans et vaches adultes). Finalement, il y avait 4 classes de taureaux (6 mois, 1 an, 2 ans et adulte). L’exposition de Saint-Hyacinthe attirait des éleveurs d’animaux et producteurs de céréales, qui s’y rendaient avec leur famille dans des voitures tirées par des chevaux. Ces chevaux participaient souvent aux concours agricoles. Cette exposition a fêté son 177e anniversaire en août 2014. À l’Expo de Trois-Rivières, c’est en 1938 que les vaches et chevaux quittent leur enclos en plein air pour enfin avoir droit à leur pavillon. Pendant des années, le premier ministre Maurice Duplessis, député de Trois-Rivières, visitait l’exposition en distribuant des dix sous aux enfants. L’organisation d’une exposition a beaucoup changé
au cours des années. À titre d’exemple, l’Expo de Cookshire, organisée par la Société d’agriculture de Compton avait, en 1871, un budget de 710 $ alors qu’en 2004, il était de 185 000 $. C’est en 1978 qu’a été tenue la première exposition agricole au Stade olympique de Montréal. C’est en 1988 que sont abolies les classes de taureaux à l’Expo-printemps Holstein Québec. L’Exposition internationale Holstein Québec (EIHQ) a été créée en 1995 sous la coordination du Club Holstein de Saint-Hyacinthe. Déjà, en 1988, lors de l’AGA de Holstein Québec, une résolution avait été votée demandant que l’association s’implique pour aider à encadrer une exposition d’automne qui pourrait être tenue à Saint-Hyacinthe. Cet événement a été tenu jusqu’en 2013. L’EIHQ a été remplacée en 2014 par le Suprême laitier, événement regroupant toutes les races laitières et organisé par la Société d’agriculture de Saint-Hyacinthe.
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Le jugement d’une classe de groupe présentée à Saint-Hyacinthe au début des années 1960.
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Expo-printemps Holstein Québec Parmi les expositions tenues au Québec, l’Expoprintemps Holstein Québec a joué un rôle majeur jusqu’à sa dernière édition en avril 2014. La première édition de cette prestigieuse exposition a eu lieu le 3 mai 1978. L’idée de cette exposition a germé en 1977 au sein du Conseil d’administration de Holstein Québec, alors présidé par Jean Touchette. L’objectif de cette nouvelle activité était de créer une vitrine de l’élevage québécois afin d’attirer le plus grand nombre possible de visiteurs de l’étranger. « Cette exposition-là, c’est mon bébé » disait Jean Touchette lors des célébrations du 25e anniversaire tenues en 2002. Pour sa part, Eberhard Reebs, président de Holstein Québec en 1978, mentionnait à la même occasion que « La base du succès, ce sont les éleveurs renommés qui y ont participé. » Le support financier du CIAQ et de toutes les entreprises d’alimentation animale ont permis de lancer ce projet. Cette première édition avait aussi été fiancée par une loterie. Les gagnants avaient remporté des doses de semences des taureaux les plus populaires de l’époque, dont Rockman, Elevator, Amos et Klondike.
C’est sous quelques pouces de neige que cette première édition, tenue à Victoriaville, avait accueilli 75 éleveurs qui ont présenté 291 sujets devant le juge Pierre-Paul Cassidy. Lors de cette première édition, un éleveur a vendu une taure 5000 $, ce qui ne s’était jamais vu au Québec auparavant. Comme cette exposition n’était pas reliée au réseau habituel, Holstein Québec pouvait en définir les règles. Ainsi, les exposants n’avaient droit à aucune bourse, mais recevaient une allocation pour le transport et les inscriptions et aucun minimum de production n’était exigé. L’Expo-printemps Holstein Québec a aussi été à ses débuts une exposition-école alors que des éleveurs expérimentés étaient jumelés à des nouveaux pour les aider. Les clubs Holstein en ont profité pour monter des exhibits initiant ainsi leurs membres à participer aux expositions. Parce que le Colisée de Victoriaville avait été déclaré dangereux, l’Expo-printemps a été tenue à SaintAgapit pendant les années 1979, 1980 et 1981. Depuis, elle a toujours été tenue à Victoriaville, à l’exception des années 1989 et 1994. À ces occasions, elle a respectivement eu lieu à Québec et à Saint-Hyacinthe pour être jumelée au congrès de Holstein Canada qui avait alors été tenu dans ces villes.
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7 Une classe de l'Expo-printemps Holstein Québec 1986 sous l'autorité du juge Patrice Biron.
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C’est en 1984 qu’une première vente a été jumelée à l’Expo-printemps. Pour cette première édition, dite Vente Tempo, 56 sujets, tous issus de Roybrook Tempo, avaient été vendus pour une valeur moyenne de 3760 $. Après avoir dominé chez les génisses en 1986, Hanoverhill Starbuck a été le Premier taureau de l’Expo-printemps pendant six années consécutives, soit de 1987 à 1992. En 1986, Holstein Québec a innové en mettant sur pied la classe Beauté-utilité. La gagnante était choisie parmi les finalistes au titre de Grande Championne. Par la suite, Holstein Québec a demandé au gouvernement fédéral d’intégrer cette classe lors de tous les jugements. En 1997, pour souligner les 20 ans de cette exposition, des plaques souvenirs avaient été remises à Jean Touchette et Pierre Léonard, tous deux reconnus comme étant les pères fondateurs de cette exposition. En 2001, l’exposition n’a pas eu lieu. Cette année-là, une épidémie de fièvre aphteuse sévissait en Europe.
Au cours des premières années, les taureaux étaient aussi présents à l’Expo-printemps. Cette photo a été prise avec le Grand Champion de 1979, Lislet Boby Chieftain.
Après 37 ans d’existence, cet événement laissera sa place, à compter d’avril 2015, à une nouvelle exposition, appelée Expo-printemps du Québec, organisée conjointement par Holstein Québec et le Conseil québécois des races laitières et qui regroupera toutes les races laitières.
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8 Jean Touchette, le penseur derrière l’Expo-printemps, en a été le juge en 1982. Il est photographié ici avec les représentants de la Ferme Boisclair et fils enr. (aujourd’hui Ferme Clairbois inc.) qui avait cette année-là remporté les bannières Éleveur et Exposant.
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CONFÉRENCE DES JUGES Pour que les expositions puissent vraiment jouer leur rôle d’outil de développement pour l’élevage, le jugement doit être de qualité. Pour s’en assurer, Holstein Québec a mis sur pied une rencontre de formation nommée Conférence des juges. La première a eu lieu en juillet 1953 lors du pique-nique tenu cette année-là au Collège Macdonald. Cet événement se tient chaque année depuis. En 2007, Holstein Québec décide d’inviter à y participer, en plus des juges officiels et des aspirants, tous les éleveurs, principalement ceux intéressés par l’exposition. Ces conférences étaient tenues sous la responsabilité d’un des clubs Holstein qui devait pour l’occasion regrouper, dans un endroit spécialement sélectionné pour l’événement, un groupe d’animaux pouvant représenter les différentes classes d’expositions. On y présentait aussi des animaux des autres races laitières. En 2012 Holstein Québec innove à nouveau en tenant cet événement, maintenant nommé Conférence expojuges, en même temps qu’une exposition officielle. Les animaux présents sont de toutes les classes d’expositions, sont vraiment sur place pour y être jugés et sont préparés en conséquence. En plus des jugements d’animaux, ces conférences sont agrémentées par des exposés et des ateliers de discussion sur différents
aspects de l’appréciation de la conformation des bovins laitiers et sur le déroulement d’un jugement. À la suite de ces ateliers de formation et de l’obligation qu’on les juges d’y participer, une liste officielle des juges est tenue à jour (juges officiels et juges aspirants). C’est à partir de cette liste que les différentes expositions choisissent la personne qui présidera à leur jugement d’animaux. Ce n’est pas d’hier que le Québec compte de nombreux juges. Le premier juge québécois à juger l’Exposition royale de Toronto a été monsieur Clarence Goodhue en 1937. M. Goodhue était gérant de la ferme Raymondale, située à Vaudreuil. M. Callum McKinven est un juge québécois bien connu à travers le monde puisqu’il a visité 28 pays. Il a été le plus jeune juge québécois, à 35 ans, à officier à Toronto en 1997. Il a aussi jugé ce prestigieux événement en 2012. Il a aussi jugé les Holstein de la World Dairy Expo de Madison au Wisconsin de même que la majorité des autres races laitières présentées à cette exposition. Mme Liette Labbé a été la première Québécoise à obtenir le statut de juge officiel.
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9 C’est en 2007 qu’a été tenue la première Conférence des juges à laquelle étaient invités, non seulement les juges, mais aussi tous les membres. On pouvait déjà y apprendre à juger des animaux des autres races laitières.
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LA COMMERCIALISATION Même si depuis ses débuts, l’association a toujours accordé un intérêt à la commercialisation, ces actions ont été pus déterminantes au cours des dernières années. Ainsi, en 1976, dans le but de favoriser le marché de l’exportation du Québec, le Comité exécutif encourage les éleveurs à utiliser le formulaire d’achat et de vente recommandée par l’Association HolsteinFriesian du Canada. En 1984 Holstein Québec demande à chaque club de nommer un Responsable de la commercialisation. Pour les aider, l’association organise un colloque sur la commercialisation avec un volet pour le marché local et un autre pour l’exportation.
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En novembre 2006, Holstein Québec a organisé sa première Vente d’embryons. Tenue pendant l’Exposition internationale Holstein Québec (EIHQ), cette vente était accessible aux acheteurs présents lors de l’encan, mais aussi à tous ceux qui voulaient y avoir accès par Internet.
Quatre ans plus tard, Holstein Québec met sur pied le comité Expo-com (pour exportation et commercialisation) et le dote d’un budget de 6000 $. Le CIAQ s’implique aussi financièrement dans ce comité. En 1991, un contrat signé entre Holstein Québec et Boviteq vise à favoriser la commercialisation internationale des embryons produits au Québec. En décembre 2005, Holstein Québec a offert à ses membres, dans les pages de La Revue, un tout nouveau répertoire d’embryons à vendre. Les éleveurs y affichaient les embryons qu’ils voulaient offrir et les acheteurs y trouvaient ceux répondant à leurs besoins.
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L’année suivante, ce répertoire a quitté La Revue pour être ajouté au site Internet www.holsteinquebec.com, ce qui permettait de diffuser plus rapidement ce que les éleveurs avaient à vendre et de rendre cette information accessible à tous les acheteurs potentiels, peu importe leur pays de résidence.
Une foule importante, sans compter les acheteurs par Internet, assistait à la Vente d’embryons de novembre 2008.
LES RECONNAISSANCES OFFERTES AUX ÉLEVEURS HOLSTEIN Le titre de maître-éleveur La reconnaissance la plus importante que peut recevoir un éleveur Holstein est le titre de maîtreéleveur. Cet honneur, accordé par Holstein Canada a été mérité pour la première fois par un éleveur québécois en 1942 lorsqu’il a été remis à monsieur Thomas Bassett Macaulay, propriétaire de la ferme Mount-Victoria et du troupeau Montvic, lequel a été établi en 1924. Cet éleveur, qui a été actuaire et président de la compagnie Assurance Sun Life du Canada, et aussi un grand philanthrope, a su développer une vache Holstein bien conformée et capable d’une production de lait élevée qui a certainement incité bien d’autres agriculteurs à opter pour l’élevage Holstein.
À la mort de son propriétaire, également en 1942, la vente de dispersion des 68 bêtes du troupeau Montvic rapporta une moyenne de 1925,75 $. Depuis cette première distinction jusqu’à celles de 2014, ce titre de maître-éleveur a été remis à 184 reprises à des éleveurs du Québec, dont plusieurs qui l’ont reçu deux fois, et certains qui l’ont même mérité à trois occasions. Depuis 1970, Holstein Québec offre une plaque souvenir à chacun des maîtres-éleveurs. Depuis 2002, cette plaque a été remplacée par une lithographie représentant la ferme Mount Victoria, une œuvre remise exclusivement aux maîtres-éleveurs. Elle a été produite par Madame Thérèse Quintal, artiste-peintre.
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Le Club des 300 et le Trophée Holstein Québec Le Club des 300 est né en 1976. Cette reconnaissance vise à souligner les éleveurs dont les troupeaux obtiennent les meilleures performances en production laitière. Au début, pour y être admis, il fallait que la MCR combinée d’un troupeau atteigne le chiffre de 300. À cette époque, le contrôle laitier officiel donnait deux MCR, soit une pour le lait et une pour le gras. En 1976, 14 troupeaux avaient pu accéder au Club des 300 et le meilleur du groupe recevait le trophée de l’Association. Ce trophée, nommé Trophée Holstein Québec, a encore été remis en 2014. La MCR (Moyenne de la Classe pour la Race) a été établie à 100 le 1er mai 1955 d’après les données de production compilées entre 1951 et 1954.
remises ont été décernées en février 1981, soulignant alors les résultats obtenus pendant les expositions tenues en 1980.
LES TROPHÉES DE PRODUCTION Trophée Montvic Ce trophée est décerné au propriétaire de la vache de 1 an ayant la plus haute MCR combinée. Il est décerné depuis 1995 et a été nommé en hommage à monsieur Thomas Bassett Macaulay, propriétaire du troupeau Montvic et premier éleveur québécois à mériter le titre de maître-éleveur.
Suite à une proposition de l’AGA de 1988, c’est en 1989 que Holstein Québec modifie le règlement du Club des 300. Dorénavant, ce prestigieux club sera réservé aux 300 meilleurs troupeaux du Québec en tenant compte du total des deux MCR. En 1991, après l’introduction d’une nouvelle MCR pour la protéine, c’est le total des trois MCR qui permet l’accès au Club des 300.
Dévoilement, en 1995, d’une plaque souvenir en l’honneur de M. Thomas Basset Macaulay.
Trophée Albert-Desrosiers Ce trophée est décerné au propriétaire de la vache de 2 ans ayant la plus haute MCR combinée.
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Ce trophée a été émis en 1974 et a été nommé en l’honneur de monsieur Albert Desrosiers, agronome responsable de l’élevage à Agriculture Canada et juge lors de plusieurs expositions.
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Trophée Hector-Béliveau Le premier trophée du Club des 300 remis par Holstein Québec.
Tout-Québec Holstein Québec a mis en place la reconnaissance Tout-Québec en 1980. Elle vise à reconnaître les animaux de propriété québécoise qui se sont le plus distingués lors des jugements d’animaux tenus tant au Québec qu’au Canada ou à l’étranger. Les premières
Ce trophée est décerné au propriétaire de la vache de 3 ans ayant la plus haute MCR combinée. Également remis pour la première fois en 1974, il a été nommé en l’honneur de monsieur Hector Béliveau, agronome au MAPAQ, qui a été l’initiateur des encans de club et qui a jugé de nombreuses expositions. M. Béliveau a également été récipiendaire d’une médaille de reconnaissance offerte par Holstein Canada pour le travail accompli auprès des éleveurs Holstein.
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Trophée Hermas-Lavoie Ce trophée est décerné au propriétaire de la vache de 4 ans ayant la plus haute MCR combinée. Également remis pour la première fois en 1974, ce trophée a été nommé en l’honneur de monsieur Hermas Lajoie, agronome reconnu pour ses qualités de vulgarisateur qui fut le premier propagandiste et le deuxième secrétaire-gérant de Holstein Québec.
Trophée Pierre-Léonard Ce trophée est décerné au propriétaire de la vache de 5 ans ayant la plus haute MCR combinée. Ce trophée a été créé en 1989 en l’honneur de monsieur Pierre Léonard, agronome, vulgarisateur agricole de renom, initiateur de nombreux projets et surtout, grand bâtisseur de la famille Holstein. Il fut le deuxième propagandiste et le troisième secrétairegérant de Holstein-Québec.
Trophée MacLeod Ce trophée était décerné au propriétaire de la vache de 5 ans lors de son lancement en 1959, et ce, jusqu’en 1988. Depuis 1989, il est remis au propriétaire de la vache de 6 ans et plus.
Ce trophée a été nommé en l’honneur de monsieur et madame MacLeod, propriétaires à l’époque de la Ferme du Lac Aylmer, située à Disraeli. Pour chacun de ces trophées, tout comme pour le Club des 300, jusqu’en 1990, la MCR combinée comprenait celle du lait et celle du gras. Depuis 1991, la MCR combinée tient aussi compte de la MCR de la protéine.
Super 3 Cette distinction s’adresse aux vaches ayant obtenu un titre Super 3, soit après avoir réussi trois lactations supérieures consécutives. Chaque année, Holstein Québec honore le propriétaire de la meilleure vache de ce groupe, soit celle ayant enregistré la meilleure déviation combinée.
Meilleure production à vie Chaque année, Holstein Québec honore la vache ayant enregistré au cours de la période la meilleure production à vie si cette dernière dépasse les 120 000 kilos de lait. En suivant l’évolution de ces différents trophées, nous remarquons une nette augmentation de la production laitière des Holstein du Québec. À titre d’exemple, soulignons qu’en 1989, la gagnante dans la catégorie 6 ans et plus avait des MCR de 278-335-268, pour une MCR combinée de 881, alors qu’en 2013 (chiffres publiés en 2014) pour la même classe, les MCR étaient de 387-490-392 (1269).
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12 Toile représentant la ferme Mount-Victoria de M. T. B. Macaulay, premier maître-éleveur au Québec. Holstein Québec remet une lithographie de cette toile à chaque maître-éleveur québécois.
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LA REVUE HOLSTEIN QUÉBEC « Je désire souhaiter longue vie à notre nouveau journal. Cette publication, une idée originale de notre secrétairegérant, Pierre Léonard, constitue une initiative de la branche québécoise de l’Association Holstein Friesian du Canada. J’ose espérer que les éleveurs, les clubs Holstein, les compagnies impliquées en agriculture sauront utiliser cette revue pour diffuser nouvelles et publicité. » C’est ainsi que s’exprimait M. Bertrand Boisclair, alors président de Holstein Québec, à la première page du premier numéro de La Revue, publié au printemps 1982. Cette idée, de publier un magazine pour les éleveurs avait été lancée pour une première fois lors de l’AGA de 1977. C’est Pierre Léonard qui en était le premier éditeur. Il était secondé par Mme Denise Léonard qui était secrétaire et responsable des différentes étapes de la publication. Holstein Québec avait préparé ce projet l’année précédente sous la présidence de M. René Hardy. Pour les membres du Conseil, c’était un moyen supplémentaire de faire connaître la Holstein à l’ensemble des producteurs de lait du Québec, mais aussi ailleurs au Canada et à l’étranger. Dans le premier éditorial, M. Pierre Léonard précisait : « Au Québec, avec un nombre d’éleveurs de race pure approchant les 5000, sur un potentiel de 10 000, il est urgent que nous propagions entre nous l’excellente nouvelle de nos réussites, que nous enseignions aux plus jeunes l’art de réussir et la connaissance de tous les moyens mis à leur disposition ». La Revue permettait aussi à l’Association de communiquer avec ses membres à moindre coût que par la poste.
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En lançant La Revue, Holstein Québec y avait investi 10 000 $. Très rapidement, cette somme a été remise à Holstein Québec, car La Revue, dès le départ, réussissait à faire ses frais. Dès la première édition, 80 fermes, 20 clubs et plusieurs
fournisseurs d’intrants ou de services avaient acheté un espace publicitaire. Les éleveurs y ont donc développé leurs premières habiletés en publicité et en promotion. La Revue était imprimée à plus de 20 000 exemplaires, car tous les producteurs de lait du Québec en recevaient gratuitement une copie. Lors d’une entrevue accordée en 2007, Mme Denise Léonard, qui a occupé ses fonctions pendant 16 ans, avouait à La Revue : « J’ai été énormément heureuse de travailler pour La Revue et j’ai eu beaucoup de plaisir à côtoyer les éleveurs Holstein ». En quittant, en 1998, Mme Léonard a remis à Holstein Québec le solde du compte de banque de La Revue, se disant fière d’avoir contribué à faire fructifier l’avoir de ce magazine. Après 10 ans de publication à tous les producteurs de lait du Québec, alors que la situation économique se corsait pour les annonceurs, La Revue lançait, en avril 1991, un sondage sur les intérêts des éleveurs à poursuivre la publication. Les résultats de ce sondage ont montré l’intérêt des éleveurs et depuis ce moment, la publication est envoyée gratuitement uniquement aux membres de Holstein Québec alors que les autres peuvent s’y abonner. La signature graphique de La Revue a connu son premier véritable renouveau en 1999. C’est à ce moment aussi qu’est apparu le premier dossier. Il portait sur les familles de vaches et présentait six familles différentes provenant d’autant de fermes du Québec. La présentation graphique a été à nouveau modifiée en mars 2002, puis encore une fois en mars 2010. À ses débuts, La Revue était publiée quatre fois par année et il en fut ainsi jusqu’en 2006. À compter de cette date, le nombre de publications a été porté à cinq par année. Un dossier spécial sur les 25 ans de La Revue avait été publié dans l’édition d’avril 2007 de ce magazine.
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13 Au cours des années, La Revue Holstein Québec a su s’adapter aux besoins de ses lecteurs. Cette adaptation s’est aussi manifestée dans la présentation graphique. De la première édition, au printemps 1982, à celle de décembre 2014, l’image de La Revue a changé à cinq reprises.
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LE PIQUE-NIQUE HOLSTEIN QUÉBEC Le premier pique-nique aurait été tenu en 1937, mais on ignore l’endroit ou cette activité a eu lieu (La Revue Holstein Québec, juillet 2005, dans un dossier portant principalement sur l’histoire du Pique-nique Holstein Québec). C’est grâce à la collaboration des institutions d’enseignements, des hôpitaux, des communautés religieuses et de quelques notables que les premiers pique-niques ont été tenus. Ces pionniers de l’élevage avaient le personnel, les moyens financiers et de bons troupeaux leur permettant de présenter ces événements. De 1937 à 1942, il y a eu un pique-nique chaque année, puis il y a eu relâche pendant la Deuxième Guerre mondiale. En 1946, ce sont les restrictions touchant la viande, le beurre et le sucre qui ont incité les administrateurs à ne pas tenir l’événement. En 1947, le Pique-nique a eu lieu à la ferme Raymondale, du sénateur Donat Raymond. Aucune information n’est disponible pour les années 1948 à 1950. Depuis 1951, un pique-nique a été tenu toutes les années, sauf en 1967, l’année de l’Expo universelle de Montréal, et les hôtes en sont connus (annexe 2). Uniquement une affaire d’hommes à ses débuts, le pique-nique a peu à peu attiré les femmes et les enfants, lui donnant ainsi son caractère d’activité familiale. C’est en 1952 qu’a été tenue la première édition du concours MacLeod, une idée originale de monsieur W.
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Pique-nique au Domaine du Manoir, à St-Jean-Baptiste de Rouville, en 1938. Il s’agit de la plus vieille photo des pique-niques que Holstein Québec a dans ses archives.
K. MacLeod, qui a donné le trophée auquel il a associé son nom. Il était propriétaire de la Ferme du Lac Aylmer, à Disraeli où le pique-nique avait été tenu cette année-là de même que l’année précédente. C’est en 1958, à l’Hôtel Dieu de Québec, qu’a eu lieu le premier concours de présentation. En 1963, M. Georges-Roland Gladu, de la ferme Gladale, donna un trophée à ce concours qui depuis porte son nom. En 1962, le propriétaire de la ferme Barilée, où avait été tenu le pique-nique, M. George Goggin, a fait tirer un jeune taureau. Le gagnant avait le choix entre l’animal ou une somme de 500 $. Comme le gagnant a choisi l’argent, le taureau a été vendu à l’encan et a été acheté par M. Maurice Laliberté pour la somme de 850 $.
En 1963, pour rendre l’événement plus instructif, M. Hermas Lajoie, alors secrétaire-gérant de l’association, avait fait découvrir les avantages de l’élevage en comparant les qualités d’une bonne vache pur sang aux défauts d’une mauvaise vache croisée. Cette activité a été poursuivie pendant quelques années.
Cette photo a été prise à la Ferme du Lac Aylmer, à Disraeli, en 1952. Déjà à cette époque, les femmes, endimanchées, et les enfants faisaient du pique-nique, une véritable activité familiale.
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LA JEUNESSE, UN CENTRE D’INTÉRÊT POUR HOLSTEIN QUÉBEC C’est en 1958, lors du pique-nique tenu à l’Hôtel Dieu de Québec, qu’a eu lieu le premier concours de présentation pour les jeunes. En 1963, M. Georges-Roland Gladu, de la ferme Gladale, donna un trophée à ce concours qui depuis porte son nom. La première équipe de jeunes Québécois a pris part à la Hay’s Classic en 1981. Cette épreuve, qui combine des jugements de conformation et de présentation, est tenue annuellement dans le cadre de l’Exposition royale d’hiver de Toronto. Lors du Pique-nique de 1982, à la ferme Boulet, Alfred Boulet, Auguste Boulet, E.F. La première édition de la Classique Reebs, et G.R. Gladu remettent le trophée aux gagnants de la classe de présentation des jeunes ruraux québécois, intermédiaire, un groupe originaire du Club des Bois-Francs. organisée par l’Association des jeunes ruraux québécois (AJRQ), a eu lieu en 1997. Cette compétition regroupe chaque d’Expo Québec, mais tient l’affiche, depuis 2013, lors des année des jeunes qui représentent un Cercle des jeunes finales provinciales des jugements d’animaux tenus à ruraux répartis dans toutes les régions du Québec. Montmagny. Holstein Québec est un fier partenaire de Jusqu’en 2012, cette activité était tenue dans le cadre cet événement depuis ses tout débuts.
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15 Réjean Grégoire, président de l’Office des producteurs de lait, Patrice Biron, juge de la journée des jeunes éleveurs, et René Hardy, président de l’Association des jeunes éleveurs de bovins laitiers du Québec, remettent les prix aux gagnants lors de l’édition 1981 du Salon international de l’agriculture et de l’alimentation du Québec (S.I.A.A.Q.) Sheila Beerwort avait terminé première et Rémi Bernier, deuxième.
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Depuis 2002, Holstein Québec attribue des bourses d’études aux étudiants en agriculture qui sont les enfants d’un membre, ou qui sont un membre junior. Ces bourses ont pour objectif de les encourager à poursuivre leurs études afin qu’un jour ils participent à la dynamique de l’élevage Holstein. Dans le cadre d’Expo-printemps Holstein Québec, une activité jeunesse existe depuis 2003. Jusqu’à ce jour, plus de 1000 jeunes étudiants en agriculture, guidés par un juge officiel de Holstein Canada, y ont été informés des différentes techniques de jugement, ont découvert comment un juge procède pour faire sa sélection et ont appris les différentes caractéristiques de la race. L’année 2004 a marqué les débuts de la réputée École d’élevage Holstein Québec. Depuis, quelque 400 jeunes, âgés de 18 à 25 ans, y ont acquis des connaissances en génétique et en généalogie, en analyse de productivité d’un troupeau, en marketing et en confort des animaux. Cette activité est organisée grâce à la collaboration de l’AJRQ, du CIAQ, de Holstein Canada et de Valacta. Le gagnant annuel de cette activité remporte un voyage d’études auprès de différents éleveurs européens.
Savoir allier la pratique à la théorie représente une excellente façon d’apprendre dont profitent tous les jeunes inscrits à l'École d'élevage Holstein Québec. Ci-dessus, ceux de l'édition 2008.
Belgique, que l’idée est venue de créer, en 2008, l’École de préparation Holstein Québec. Depuis la première édition de cette école, tenue à Saint-Hyacinthe, 150 jeunes ont appris toutes les techniques de la préparation des animaux pour l’exposition. Les gagnants de chacune des sept éditions tenues jusqu’à maintenant ont profité d’un voyage-découverte en Europe afin de participer à l’École européenne des jeunes éleveurs.
C’est dans le cadre des voyages à l’étranger des conseillers Holstein Québec, notamment en Suisse et en
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16 Le concours Gladu à la Ferme Micheret, lors du Pique-nique Holstein Québec de 1976.
ANNEXE 1 Liste des 26 clubs Holstein actifs à la fin de 2014 Clubs
Nombre de membres en décembre 2014
Club Holstein Abitibi . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .63 Club Holstein Bas-St-Laurent . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .437 Club Holstein de Beauce . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .342 Club Holstein des Bois-Francs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .472 Club Holstein Centre-du-Québec . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .400 Club Holstein Champlain-Laviolette . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .111 Club Holstein Dorchester . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .174 Club Holstein Huntingdon-Ormstown-Beauharbois (H.O.B.) . . . . . . . . . . . . .199 Club Holstein Lanaudière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .176 Club Holstein des Laurentides . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .179 Club Holstein Lévis-Bellechasse . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .267 Club Holstein Lotbinière . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .245 Club Holstein Montmagny-L’Islet-Kamouraska . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .306
Clubs
Nombre de membres en décembre 2014
Club Holstein Montréal-Vaudreuil-Soulanges . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .57 Club Holstein Papineau . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37 Club Holstein Pontiac (Pontiac Holstein Club) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .28 Club Holstein Portneuf . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .124 Club Holstein Richmond . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .94 Club Holstein de Rouville . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .58 Club Holstein Saguenay-Lac-St-Jean-Charlevoix . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .283 Club Holstein Shefford-Brome . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .120 Club Holstein Saint-Hyacinthe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .247 Club Holstein Saint-Jean . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .207 Club Holstein Saint-Maurice-Maskinongé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .97 Club Holstein de Sherbrooke . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .213 Club Holstein du Témiscamingue . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .52
ANNEXE 2 Hôtes des Pique-niques Holstein Québec Année 1937 1938 1939 1940 1941 1942 1943 1944 1945 1946 1947 1948 1949 1950 1951 1952 1953 1954 1955 1956 1957 1958 1959 1960 1961 1962 1963 1964 1965 1966 1967 1968 1969 1970 1971 1972 1973 1974 1975 1976 1977 1978
Ferme et/ou Endroit Propriétaire Données non disponible Domaine du Monnoir, Saint-Jean Baptiste de Rouville Institut agricole d’Oka Montreal Cottons Compagny, Valleyfield Séminaire et école d’agriculture de Nicolet Ferme expérimentale de l’Assomption Relâche pendant la 2e Guerre mondiale Relâche pendant la 2e Guerre mondiale Relâche pendant la 2e Guerre mondiale Relâche pendant la 2e Guerre mondiale Ferme Raymondale, Vaudreuil Sénateur Donat Raymond Données non disponible Données non disponible Données non disponible Ferme du Lac Aylmer, Disraeli M. et Mme W. K. Macload Ferme du Lac Aylmer, Disraeli M. et Mme W. K. Macload Collège Macdonald, Sainte-Anne-de-Bellevue Faculté d’agriculture l’Université McGill Ferme Giard, Sainte-Rosalie Famille Donat Giard Ferme Lucien Gagnon Ferme Barilée, Plessisville Lionel Barri Couvent de la Métairie, Saint-Hyacinthe Sœurs de la Charité Hôtel-Dieu de Québec Ferme Raymondale Sénateur Donat Raymond Institut St-Joseph-de-la-Délivrance, Lévis Sœurs de la Charité Ferme Limbour Ferme Barilée, Plessisville M. et Mme Georges Goggin Ferme Henri Dupont, Saint-Étienne-des-Grès Ferme du Lac Aylmer, Disraeli M. et Mme W. K. Macload Ferme Monicdale Laurent Mathieu Ferme Dominique Savio Expo 67 Pas de pique-nique Ferme Mibelson, La Présentation Famille Hilaire Michon Ferme Cay, Portneuf Famille Henri Cayer Ferme Surprenant, Saint-Alexandre Famille Maurice Surprenant La Ferme Pépinoise, Warwick Famille Albert Pépin La Ferme Chacook, Coaticook Chagnon et frères Ferme du Lac Aylmer, Disraeli M. et Mme W. K Macload Collège Macdonald, Sainte-Anne-de-Bellevue Faculté de l’agriculture Université McGill Ferme Carsondale, Durham Sud Famille Ross Carson Ferme Micheret, Saint-Zéphirin Famille Michel Lemire Ferme Bironnière, Saint-Agapit Famille Patrice Biron Ferme Beaulieu, Lennoxville Famille Henri-Louis Beaulieu
Année 1979 1980 1981 1982 1983 1984 1985 1986 1987 1988 1989 1990
Ferme et/ou Endroit Ferme Ghielen, Champlain Ferme Hardy, Saint-Jérome Ferme Beauvide, Sainte-Angèle-de-Monnoir Ferme Boulet inc, Montmagny Ferme Élisée, Jonquière Ferme Clairbois inc., Sainte-Clothide-de-Horton Ferme Legaudière inc, Soulanges Ferme Séjour inc., Compton Ferme Vachalê, Sainte-Anne-des-Plaines Ferme Jacobs inc., Cap Santé Ferme Whiteriver, South Durham Ferme Roquet, Saint-Côme-Linière
1991 1992
Ferme Massicotte et fils, Champlain Ferme Reynolds, Saint-Charles-de-Bellechasse
1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007
Ferme Bessette et frères, Waterville Ferme Giard inc., Saint-Simon Ferme Thursoview, Thurso Ferme Ste-Croix, Sainte-Croix Ferme Mapleley, Sainte-Agnès-de-Dundee Ferme Jean-Paul Petitclerc et fils inc, Saint-Basile Ferme Del Rio, Saint-Eugène-de-Guigues Ferme Comestar, Victoriaville Ferme Belle Chasse, Honfleur Ferme Jaton et Gremion enr., Compton Ferme Maskita, Saint-Hyacinthe Ferme Camphols, Saint-Sabine Ferme Lolisée, Chatham Ferme Madystar, La Visitation Ferme Cotopierre, Rimouski
2008 2009 2010
Ferme Bonaccueil, Saint-François-de-la-Rivière-du-Sud Ferme Déry, Saint-Stanislas Lookout Holsteins & Jerseys, North Hatley
2011
Ferme Plainelac, Saint-Vallier
2012 2013 2014
Ferme Léothé, Jonquière Club Shefford-Brome, Exposition de Brome Ferme Bofran, Sainte-Marguerite
Propriétaire Famille Jean Ghielen Famille René Hardy Famille Albert Mailloux Famille Alfred Boulet Famille Élie Boulianne Famille Bertrand Boisclair Famille Legault Famille Pouliot Famille Guy Charbonneau Famille Léo Jacobs Famille Jacques Côté Famille Robert et Martyne Paquet Famille Paul Massicotte Raynald, Pierrete et Patrice Leblanc Famille Bessette Famille Hermel Giard Gérard St-Pierre Famille Paquet Famille Alfred Latulipe Famille Petitclerc Famille Yvan Jacques Familles Comtois et Steen Famille Gérard Laliberté Familles Jaton et Gremion ITA Saint-Hyacinthe Famille Laurier Campbell Famille Michel Guay Famille Pascal Lemire Yvon St-Pierre et Rachel Huard Julie St-Pierre et Jean-Marc Bourdeau Famille Ricardo Boulet Alain et Sylvain Déry Callum McKinven et Kathy Beerwort Christian Lacasse et Sylvie Gendron Denis et Jean Tremblay Les membres du club Jean-François Beaudoin et Édith Gagné