Portfolio
Lauranne Millet | Architecte D.E. Travaux 2009-2015
Portfolio Lauranne Millet | Architecte D.E. Travaux 2009-2015
Lauranne Millet Architecte DE 28.01.1991 6 bis, rue de l’espÊrance 74240 Gaillard +33 (0)6 99 23 96 57 http://issuu.com/laurannemillet lauranne.millet@lyon.archi.fr
sommaire
05 Collectif, singuliers | Projet de fin d’études, ENSAL 36 40 44 48 54
Misereor, Programa urbano DESCO Coyote, PRS Architectes Cluster-UNIL, PRS Architectes Sunslice, Politecnico di Torino Nuovo nell’esistente, Politecnico di Torino
57 Recherches 59 Recherche par le projet, ENSAL 63 Mémoire de master, ENSAL 61 Carnet de voyages
5
7
COLLECTIF, SINGULIERS Projet de fin d’études, SPAA, ENSAL professeurs : C. Boyadjan, B. Bregman, C. Widerski analyse territoriale développée avec Anatole Jeannot, Anne Klépal, Quentin Lepôt, Martin Napoleoni, Thomas Roche, Ange Sauvage et Chloé Viallefond
habiter les urbanisations dispersÊes et diffuses aujourd’hui
Avant-propos
Ce travail de projet, développé sur une année, a été initié par l’approche de deux territoires métropolitains, l’arc nord de Bâle et la Côtière, au nord-est de Lyon. Ce travail d’analyse, de description et de prise de position sur les territoires a été développé dans un premier temps en groupe puis seule. Appuyé par différentes recherches, le processus de conception a été influencé par les apports théoriques et concepuels développés dans le cadre dun mémoire de mention recherche. Ce travail de projet questionne l’habiter dans les urbanisations dispersées par la notion de collectif et de singuliers contemporains. Le site choisi pour le projet fait partie du territoire de la Côtière, dans la métropole lyonnaise. Dans les pages qui suivent, on trouvera certains des points de recherches développés en relation au projet, ainsi que les documents correspondants au projet présenté au jury.
contexte élargi Ce projet s’inscrit dans le territoire urbanisé de la Côtière, dans l’ouest de la métropole lyonnaise, entre côteaux des Dombes et plaine de l’Ain. Dans un territoire métropolitain contemporain, aux urbanisations diffuses et dispersées, qu’est-ce que le contexte ? Quand les distances entre les lieux de l’urbain se modifie, que les échelles de la vie métropolitaine s’enchevêtrent, que les lieux à échelle de métropole se dispersent, où prend place l’urbanité ? Les objets du territoire Les territoires étudiés sont des territoires de l’urbanisation diffuse et dispersée. Ces territoires sont difficilement descriptibles par les mots, difficilement représentable par les outils cartographiques actuels. Le sujet est souvent traité dans des termes généraux et moralisateurs, dépassés. Le manque d’émancipation des concepts ‘ville-campagne’, ‘centre-périphérie’ dépassés traduit un regard faussé et des hiérarchies obsolètes. Ce qui s’apparente au chaos peut être trop complexe pour être perçu immédiatement, trop mal connu pour être compris. Basilico et Boeri aborderont le phénomène par la photographie. Ils traduisent par leurs vues d’un intérêt pour la discontinuité de l’urbain et d’un dépassement des hiérarchies urbaines traditionnelles ; le fond (l’espace non-bâti) et la figure (l’espace urbanisé) sont présentés sur un même plan, s’inversent2. Le caractère générique, hétéroclite mais homogène d’une grande partie de ces urbanisations n’est pas absolu. Il nous est apparu que des éléments en ressortent, intéressants par leur morphologie, leur rupture d’échelle, leur caractère urbain ou encore leur spécificité territoriale. En les représentant et les décrvant, on peut tenter ainsi d’effectuer des portraits de territoires par des éléments apparement détachés. Il ont présentés par la suite des liens de parenté : l’échelle, le lien à la mobilité, l’infrastructure, le rapport au sol et aux ressources, à l’implantation humaine et à l’habitat. Contexte métropolitain Le ‘contexte’ dans un territoire métropolitain contemporain ne peut se définir uniquement comme ce qui à trait à la spécificité d’un environnement proche, physique ou culturel. Être contextuel ne signifie pas forcément s’intégrer dans un rapport de mimétisme ou d’interprétation de l’environnement physique immédiat. Dans un milieu fragmenté où les interactions s’établissent par le biais de la connexité, le contexte élargi, l’hypercontexte signifie un “réseau de lieu qui agissent de façon semblable au principe de l’hypertexte1”. Stratis propose une définition de l’hyper-contexte2 comme l’inscription d’une pratique de projet qui s’articulerait à l’échelle locale comme à l’échelle globale, établirait un ancrage territorial dans une connexité aux réseaux globalisants.
projet de fin d’études | contexte élargi
objets | proposition de lecture d’un territoire urbain fragmenté
13
14
portfolio | lauranne millet
photo saltellite d’un territoire | la Côtière
projet de fin d’études | contexte élargi
15
la côtière
plaine du rhône lyon
permanences, éléments significatifs d’un territoire | la Côtière
16
portfolio | lauranne millet
maquette et collage numérique | caractère d’un territoire s’approprier le contexte par l’habiter
projet de fin d’études | contexte élargi
dessin | permanences, éléments significatifs d’un territoire
17
18
portfolio | lauranne millet
contexte ĂŠlargi | rapport aux horizons, rapport mĂŠtropolitain
échelles et permanences La qualité d’habiter peut puiser dans sa relation au milieu géographique spécifique environnant, aux permanences du territoire relevées par l’étude des objets. L’environnement immédiat au site, tissu pavillonaire générique, ne présente pas de qualités localisées, on peut alors également tenter de trouver une cohérence et une qualité de l’habiter interne et propre au projet. Paysage construit, rapport aux permanences Paysage construit : la condition de l’urbain dispersé traduit la possibilité de connecter espaces intérieurs et extérieurs, le bâti et le non-bâti, et de comprendre le projet d’habitat lui-même comme la construction d’un paysage.3 Dans le travail de Serra, le paysage et cette œuvre qui deviennent indissociables ne peuvent être regardés que comme un tout. On peut dans l’urbain dispersé le bâti et le non-bâti sur un même plan en tant que matière de projet : Sieverts parle d’une nature presque entièrement anthropisée4, qui devient «nature construite». Les projets de l’urbain dispersé, en rupture avec le contexte bâti immédiat se placent parfois en écho avec des permanence du territoire, typographie ou hydrographie. C’est cette échelle qui est recherchée dans le projet ; la dimension de l’édifice fait écho à l’échelle topographique du milieu. Son placement dans le territoire, transversalement au plateau rappelle la transversalité portée par le ruissellement des eaux qui lie la Côtière à la plaine du Rhône. Echelles enchevêtrées, cohérence interne Il n’y a plus d’emboîtement clair entre les échelles des territoires métropolitains. L’enchevêtrement des échelles et l’hypermobilité des individus implique des juxtaposition d’échelle urbaine, des enchevêtrement. Il convient de s’interroger sur l’articulation au proche, l’échelle humaine d’un projet qui s’installe dans un contexte métroppolitain élargi. On s’essaie à l’implantation d’un élément qui crée une échelle intermédiaire propre, articulation entre l’échelle de la vie métropolitaine large, géographiquement et temporailement, et l’échelle de l’habiter. Le grand collectif en se plaçant dans une rupture d’échelle avec le contexte pavillonnaire bouscule l’environnement proche. On s’interroge dans cette recherche d’une juste rupture par une morphologie d’échelle “urbano-architecturale” sur le collectif comme articulation entre la macro échelle de l’urbain dispersé et la micro échelle du logement. Quelle cohérence propre le projet peut-il trouver, quels espaces, quels paysages le l’édifice peut dessiner, créant ainsi une échelle d’usage collectif intermédiaire ?
20
portfolio | lauranne millet
vue | échelle collective, rapport aux éléments géographiques
projet de fin d’études | échelles et permanences
plan de rez de chausée | échelle collective, articulation au proche
21
22
portfolio | lauranne millet
vue extĂŠrieure | ĂŠchelle collective domestique (1)
projet de fin d’études | échelles et permanences
vue extérieure | échelle collective domestique (2)
23
domesticité de l’habiter La complexification des groupes familiaux et la diversification des pratiques individuelles nous interroge sur la capacité de l’habitat collectif à l’accueillir un ample groupe d’individualités. Doit-on proposer le même logement, neutre à tous ? Proposer des logements tous différents ? Pièce, réceptacle d’usages Le stéréotype du logement collectif normé contenant le «salon-salle à manger-cuisine-salle de bains-toilettes-chambres», héritage fonctionnaliste de l’aprèsguerre est obsolète face à la diversité des modes d’habiter. Ce n’est pas aux habitants de forcer les usages dans des espaces trop définis et passéistes. L’édifice collectif doit sortir d’une standardisation des modes d’habiter, et l’habitat doit pouvoir être le réceptacle d’usages variés. Si on détache l’espace de la fonction, qu’est-ce qui détermine l’espace ? L’adéquation de la structure et de l’espace ainsi que l’équivalence entre les pièces permet une non-hiérarchie entre les espaces à habiter. Un mouvement plus libre est ainsi permis entre les pièces. Les limites des pièces en définissent le caractère. Elles sont traitées pour mettre en relation les différents espaces tout en gardant l’autonomie, la cohérence propre de chaque pièce. On peut les fermer si on veut s’isoler. L’espace extérieur du logement, la loggia, est traité dans ses proportion comme un espace intérieur. Sa position dans le plan et son rapport aux autres pièces en facilite l’usage et l’habitabilité. La distribution collective prend place dans des espaces similaires à ceux du logement. Dispositif spatial La matérialité de l’habitat doit permettre à la fois de pouvoir se protéger de ‘l’insaisissable extérieur’ et de l’appréhender pour pouvoir le vivre. Cette ambivalence à un environnement extérieur vaste et complexe, à la fois beau et inquiétant questionne la matérialité de la façade et l’épaisseur du logement. Dans des logements collectif aux dimensions souvent réduites, on cherche à donner par le dispositif spatial recherché une profondeur et une épaisseur à l’espace du logement, dans son intérieur et dans son rapport au paysage construit. Deux murs porteurs de béton banchés courent dans la longueur de l’édifice, définissant un premier espace d’habitat. Ils forment comme une première façade au cœur des logements. Les façades, menuisées, prennent une matérialité différente. Quatre éléments parallèles viennent donc définir trois espaces différenciés à habiter. La perception de ce qui est extérieur et de ce qui ne l’est pas est rendu ambiguë par ce dédoublement de la façade. Les trois épaisseurs créées permettent une transversalité riche et des rapports directs ou indirects entre les différentes pièces et l’environnement de l’édifice.
projet de fin d’études | domesticité de l’habiter
études en maquette | pièces, rapport entre les pièces
25
26
portfolio | lauranne millet
AA
BB
coupes d’un type | épaisseurs deux murs porteurs centraux, deux façades, différents filtres
projet de fin d’études | domesticité de l’habiter
27
A
A
B
B
plan d’un logement | pièces équivalente mais aux caractères différenciésépaisseurs
28
portfolio | lauranne millet
coupe transversale | usages, espaces
projet de fin d’études | domesticité de l’habiter
(1)
(2)
extraits de façades | cohérence et domesticité variations de teintes (1), un motif changeant (2)
29
30
portfolio | lauranne millet
études en maquette | cohérence, variations essais d’un dispositif spatial
cohérence, diversité recherches en maquette
Ici, on cherche à faire interférer un dispositif spatial nourri par des références extérieures à l’environnent immédiat, et les modalités pour le faire varier. Le choix entre les différents schémas spatiaux et structuraux étudiés a été fonction de la recherche sur la domesticité du logement. Morphologie collective Les architectures résidentielles les plus couramment présentes sur le site sont de l’habitat de basse densité, individuel. En partie du nouveau pavillonnaire, il subsiste un bâti épars plus ancien, de plus grande taille. Le dépassement dans le contexte de l’urbain dispersé de l’opposition ville-campagne, centre périphérie permet possibilité de convoquer des morphologies très urbaines, comme l’îlot. L’abolition des hiérarchies régissant l’architecture de la ville traditionnelle comme le rapport à la rue / rapport à la cour, l’avant / l’arrière permettent de travailler la morphologie et l’écriture architecturale selon d’autres critères : les éléments tels que la vue, le rapport au non-bâti, au paysage, la recherche d’une cohérence interne prennent une importance plus grande. Collectif, singulier La recherche sur les types est orientée par la volonté d’accueillir une grande variété d’usages, liée au lent dépassement de la séparation travail/habitat, vie privé/vie publique.Il s’agit d’offrir une diversité de types de logements, tout en gardant une cohérence dans l’architecture de l’habiter et dans la construction de l’édifice. La recherche d’une cohérence d’un ensemble ne découle pas la répétition de mêmes éléments individuels. La juste mesure entre singuliers et collectif peut être trouvée par le développement d’une diversité de types investissant des éléments communs. Permanences, variations Il s’agit d’imaginer un dispositif spatial articulant des éléments fixes et communs à l’ensemble de l’édifice, et d’autres libres, permettant d’introduire une diversité des types. Cette démarche s’effectue parallèlement à la recherche, depuis l’échelle du logement d’une manière singulière d’habiter ce site. Cette recherche sur les type est issue de l’idée de la pièce comme composante première de l’habiter, qui permet entre autres de sortir du schéma de la répétition de ‘cellules’ offrant le ‘minimum existentiel’.
32
portfolio | lauranne millet
Êtudes en maquette | cohÊrence, variations essais d’un dispositif spatial enrichissant les rapports entre espaces (1)
projet de fin d’études | cohérence, diversité
études en maquette | cohérence, variations essais d’un dispositif spatial enrichissant les rapports entre espaces (2)
33
34
portfolio | lauranne millet
extraits de plans | rez un dispositif spatial qui permet une variĂŠtĂŠ de types
projet de fin d’études | cohérence, diversité
extraits de plans | premier étage un dispositif spatial qui permet une variété de types
35
37
projets Centre comunal à Lima, concours d’équipements en Suisse romande, maison de ville à Turin
38
miseror Centre communal Barrio de Virgen de la Candeleria, 2015 Projet en cours pour DESCO, Villa el Salvador, Lima, PĂŠrou
lima sud, auto-construction de brique et bĂŠton 2015
Contexte La métropole de Lima s’étend dans le désert entre la côte Pacifique du Pérou à l’ouest et des collines à l’est. La ville de Lima fut fondée par les colonisateurs espagnols en 1535 , à quelques kilomètres de la côte. Les remparts de la ville tombés, elle s’est progressivement développée à l’ouest, le long de la côte, puis à l’est, occuppant bientôt tout les territoires les plus facilement accessibles. Cette croissance de la ville devenue métropole devient exponentielle à partir du boom démographique des années 50. La croissance de cette métropole est spontannée, désordonnée, et n’obéit à aucun type de planification institutionnelle à grande échelle. Si des quartiers installés depuis quelques dizaines d’années ont parfois suivi un plan d’urbanisation propre, possèdent des espaces publics, un certain service d’entretien, d’eau et d’éléctricité, ce n’est pas le cas des urbanisations invasives les plus récentes développées à flanc de colline. Situation de projet L’ONG Desco met en place différents programme participatifs avec les habitants et les dirigeants de ces quartiers les plus récents. Le programme Misereor se déroule sur trois années. La première phase est la construction de locaux communaux dans quatre barrios du sud de Lima, pour être ensuite utilisé entre autres comme espaces de formation et de sensibilisation aux risques environnementaux en milieu urbain (changements climatiques, séismes...). À Virgen de la Candeleria, le quartier avait déjà le projet de construire un centre communal avec leurs fonds propres. Mon travail au sein de Desco fut de leur apporter une assistance technique et le dessin du projet architectural. Problématique et parti architectural À Lima et dans de nombreuses villes d’Amérique latine, le mode de construction très majoritaire est une configuration poteaux-poutres de béton armé complétée d’un remplissage de brique. La majorité des bâtiments sont auto-construits selon cette technique, que chaque personne plus ou moins proche du milieu de la construction semble savoir mettre en place. Pour ce projet, elle s’est imposée car le bâtiment allait être partiellement construit par les habitants du quartiers, et parce que le dessin livré il n’y aurait pas d’architecte ou autre personne qualifiée chargée de suivre le chantier. L’idée fut de détourner l’ésthétique architecturale qui en découle généralement -le travail d’une seule facade ornementée par des éléments architecturaux souvent purement décoratifs- et de proposer une écriture architecturale facile à mettre en place et peu coûteuse -un travail a l’enduit blanc troublant la lecture des ouvertures et offrant une lecture de la facade non plus comme un ornement sur rue mais comme l’enveloppe d’un bâtiment.
40
portfolio | lauranne millet
implantation | jouer avec le mode d’autoconstruction le plus rÊpendu
projets | misereor 1
plans | salle d’assemblÊe, salles de formations, espace polyvalent
41
42
coyote Concours pour une ĂŠcole, Romont, 2014 Collaboration au projet, chez PRS Architectes
coyote, Romont 2014
Site et enjeux Le site de l’école de Romont se situe en bas de la colline où est implanté le village, entouré d’objets hétéroclites : pavillons, tours d’habitations, entreprises. Profitant d’un dénivelé entre le niveau de l’école existante et la route, ainsi que de la perméabilité du bâti environnant, le projet de la nouvelle école de Romont s’installe comme une configuration d’objets en continuité avec l’école précédente, claire et concise. La fragmentation du programme permet de dessiner les espaces extérieurs, et de maintenir l’échelle construite. Usages La fragmentation du programme permet de garantir une flexibilité maximale des usages. Les différentes fonctions sont réparties de façons à permettre des utilisations différentes. La salle de gymnastique peut être isolée, ainsi que l’accueil extra-scolaire. La zone d’accès en bus est située en contrebas, au rez inférerieur, permettant une arrivée sécurisées et préservant les espaces de jeux extérieurs de véhicules. Le hall d’entrée, vaste, permet l’accès aux espaces extérieur et aux espaces d’accueil extra-scolaire Il accueille un vaste escalier qui s’enroule dans les étages, donnant aux espaces de ciruclation une vraie identité d’espace commun, accueillant et agréable. Il rétrécit dans les étages, s’adaptant aux flux des élèves et ouvrant un passage ésthétique à la lumière, de l’ouverture zénithale jusqu’au rez supérieur. Espaces et expression La lecture du bâtiment est simple et claire, de l’intérieur comme de l’extérieur. La compréhension et la qualité de l’espace de distribution comme des salles de classe passe par la verticalité de l’espace de l’escalier et la simplicité des espaces. La structure de l’école, en béton armée, permet de dégager les préau couverts du rez-de-chaussée. Les étages sont en portes à faux, les efforts étant ramenés par des voiles porteurs et contrevantés par les dalles et les noyaux. Des consoles de béton périphériques assurent le transfert des charges. Ainsi, l’ecriture architecturale du bâtiment va à l’essentiel ; des corniches de béton soulignent chaque niveau et encadrent de larges ouvertures vitrées.
44
portfolio | lauranne millet
(1)
plan | rez-de-chaussée le gymnase (1), l’entrée (2)
projets | coyote
coupe | le gymnase, l’Êcole circulations, usages
45
46
cactus Concours Cluster-Unil, 6è prix Siège du sport universitaire Unil, Renens, 2013 Collaboration au projet, chez PRS Architectes
cactus, UNIL, Renens 2013
Site et enjeux Le site du campus l’Université de Lausanne présente un cadre exceptionnel face au lac Léman et les Alpes à l’horizon. Les construction de l’université prennent place dans un parc, séparée du lac par la route cantonale. Le projet pour le cluster, futur siège du sport universitaire, s’inscrit dans la continuité des implantations de l’UNIL ; il a été l’occasion de proposer des solutions aux conflits et aux limites portées par la route cantonale et la desserte des différents parkings de l’université. Le tracé de la route cantonale est réduit, et le projet propose d’accentuer la continuité entre l’UNIL et le lac, visuellement et pour les piétions. De nouveaux cheminements sont tracés dans le parc et de l’autre côté de la route cantonale. Un marqueur territorial La continuité visuelle et de cheminement entre l’UNIL et le lac permet de réunir les deux côtés de la route cantonale, redonnant aux grandes allées d’arbres transversales leur force. Le bâtiment, par sa forme originale s’inscrit en marqueur de cette appartenance aux lac et aux montagne. Il s’implante par rapport aux éléments paysagers et à l’orientation, et non par rapport aux autres bâtiments de l’UNIL ou à la route. Il positionne également l’UNIL, peu visible actuellement de la route cantonale. Les grands plateaux, la non orientation du bâtiment suggère le panorama Lausannois admirable de tous côtés.
Espaces et structure Le cluster regroupe plusieurs institutions sportives. Un socle acceuille les installations communes, accessible de l’intérieur du bâtiment ou depuis l’allée de Dorigny sur laquelle il s’ouvre, lien entre le lac et l’UNIL. La structure, noyau de béton armé et posteaux, complétée par des poutres treillis d’une hauteur d’étage permet pour chaque institution de varier les configurations spatiales et les ouvertures sur l’horizon.
48
portfolio | lauranne millet
masterplan | identité continuité piétonne et visuelle entre l’UNIL et le lac
projets | cactus
plans | spatialitĂŠs figures de plans distinctes
49
50
sunslice Dents creuses et nouveaux habitats urbains Construction, économie, thermique Quartier Barriera de Milano, Turin Master 1, Costruzione Città École Polytechnique de Turin
Axonométrie constructive 2013
Site et enjeux Le site du campus l’Université de Lausanne présente un cadre exceptionnel face au lac Léman et les Alpes à l’horizon. Les construction de l’université prennent place dans un parc, séparée du lac par la route cantonale. Le projet pour le cluster, futur siège du sport universitaire, s’inscrit dans la continuité des implantations de l’UNIL ; il a été l’occasion de proposer des solutions aux conflits et aux limites portées par la route cantonale et la desserte des différents parkings de l’université. Le tracé de la route cantonale est réduit, et le projet propose d’accentuer la continuité entre l’UNIL et le lac, visuellement et pour les piétions. De nouveaux cheminements sont tracés dans le parc et de l’autre côté de la route cantonale. Un marqueur territorial La continuité visuelle et de cheminement entre l’UNIL et le lac permet de réunir les deux côtés de la route cantonale, redonnant aux grandes allées d’arbres transversales leur force. Le bâtiment, par sa forme originale s’inscrit en marqueur de cette appartenance aux lac et aux montagne. Il s’implante par rapport aux éléments paysagers et à l’orientation, et non par rapport aux autres bâtiments de l’UNIL ou à la route. Il positionne également l’UNIL, peu visible actuellement de la route cantonale. Les grands plateaux, la non orientation du bâtiment suggère le panorama Lausannois admirable de tous côtés.
Espaces et structure Le cluster regroupe plusieurs institutions sportives. Un socle acceuille les installations communes, accessible de l’intérieur du bâtiment ou depuis l’allée de Dorigny sur laquelle il s’ouvre, lien entre le lac et l’UNIL. La structure, noyau de béton armé et posteaux, complétée par des poutres treillis d’une hauteur d’étage permet pour chaque institution de varier les configurations spatiales et les ouvertures sur l’horizon.
stratégie et morphologie urbaine développées avec Giulia Fulizio et Martina Sciolis
52
portfolio | lauranne millet
masterplan et coupe | morphologie urbaine positionnement sur un site où subsistent des fragments d’édifices collectifs ; mixité d’usages
projets | sunslice
plans, coupes, façades permettre la lecture d’un espace comme un tout, rendre possible la privacitÊ
53
54
portfolio | lauranne millet
axonomĂŠtrie | structure et enveloppe
projets | sunslice
coupe constructive | squelette interne distinction de la structure légère et de l’enveloppe dans l’espace à vivre
55
portfolio | lauranne millet
56
nuovo nell’esistente Ré-investir le patrimoine industriel Relevé, habitat étudiant, construction, structure Via Borsellino, Turin, 2012 Master 1, Restauro e Patrimonio École Polytechnique de Turin
nuovo nell’esistante, via Borselino, Torino 2012
projets | nuovo nell’ esistente
57
Patrimoine industriel et ville La ville de Turin possède un grand patrimoine industriel ; l’usine Fiat et le quartier Mirafiori notement, mais également dans les quartiers datant du XIXè siècle des bâtiments de la première révolution industrielle. En partie détruit ou abandonné, le site de l’université Polytechniqe, sur la via Boggio investit des bâtiments restrucurés de cette époque. En face d’une des entrées du campus, sur la via Borsellino se trouve le bâtiment de l’ancienne compagnie italienne Westinghouse, aujourd’hui à l’abandon. Dans ce quartier hétéroclite, principalement résidentiel mais dont beaucoup d’édifices ne présentent que peu de qualités architecturale ou urbaine, ce bâtiment présente un grand potentiel. Le programme du projet, une résidence universtaire couplée à des installations scolaires prévues dans une partie de l’ancien bâtiment industriel est apte à créer un pivôt entre le quartier et le site universitaire, entre les bâtiments résidentiels de piètre qualité et les éléments du patrimoine industriel. Positionnement Le bâtiment présentait pour nous en l’état de grandes qualités architecturales et urbaines, notemment par la matérialité et la structure de sa façade. En bon état, il s’agissait pour nous de ne pase en modifier l’aspect extérieur mais de plutôt le mettre en valeur. Les importantes hauteurs d’étage, sa toiture nous paraissaient des qualités intéressantes à souligner. Pour cela, nous tenions dans le dessin du projet de résidentce étudiante à ne pas tomber dans une copie historiciste ou une réinterprétation des formes du bâtiments. De plus, nous avons accordé une grande importance à la question de la qualité de cet habitat étudiant dans un site urbain dont les qualités nous semblaient limitées. Les axes principaux de notre travail ont été la matérialité et l’épaisseur de l’enveloppe, la morphologie des volumes et la spatialité de la structure, l’usage et la qualité des espaces extérieurs communs et privés. Morphologie, enveloppe, structure Le projet se caractérise par différents blocs de logements présentant plusieurs type d’habitat ; fermant ainsi partiellement un ilôt complété par le bâtiment industriel, ils créent un dedans (collectif) et un dehors (urbain, public). De part et d’autres des logements, des balcons, passerelles, coursives prolongent le logement et en permettent l’accès. Ces espaces extérieurs sont suspendus par des éléments en toiture reprenant les efforts sur les poteaux intérieurs. L’enveloppe, constituées de panneaux en aluminium perforés donne la qualité urbaine, dialogue par sa neutralité et son motif avec la riche façade de l’existant et donne la qualité de privacité aux espaces privés exterieurs.
avec Michella Pellegrini et Martina Cardamone
58
portfolio | lauranne millet
extraits de plans | rez-de-chaussée un système qui permet une variété de types
projets | nuovo nell’ esistente
section transversale | différents rapports entre les espaces du logement, et avec l’exterieur
59
61
Recherches Recherche par le projet, mĂŠmoire
62
collectif, singuliers Habiter la métropole lyonnaise Stratégie territoriale et habitat Saint Maurice de Beynost, La Côtière Mémoire de recherche par le projet Encadrants : J.Casanelles, V.Mirallave, F.Pescador, ENSAL
étude de précédents dans l’architecture contemporaine 2014
Contexte théorique La ville européenne condensée et concentrée comme agencement spatial principal de nos sociétés est aujourd’hui dépassée. Dépassant le modèle de la coprésence de la ville traditionnelle, les configurations spatiales et sociétales des territoires urbains actuels se basent également sur une certaine mise à distance objets sociaux et physiques les uns des autres. La liberté de choix dans les implantations urbaines que cette mise à distance permet est tempérée par la dépendance aux infrastructures de transport physique et d’échange virtuel. La transformation des groupes familiaux durant ces trente dernières années, la crise économique, environnementale et industrielle, la recherche de nouvelles formes de proximité et d’urbanité remettent en question le modèle d’habitat dominant dans les nouveaux territoires urbains : la maison individuelle. Dans des pays européens comme la Suisse, il existe une recherche et un intérêt démontré pour l’habitat collectif ou l’habitat groupé dans ces territoires urbanisés. Rapport au projet Cette recherche par le projet est une nouvelle démarche mise en place l’année de mon diplôme à l’ENSAL. Elle a été développée en dialogue constant avec mon projet de fin d’études, ce dernier servant de terrain d’expérimentation. Il a par conséquence également été enrichi par les apports théoriques de la recherche. Le projet porte sur un territoire historiquement habité, la Côtière, près de Lyon, dont les transformations de l’urbain de la seconde moitié du XXè siècle ont modifié à la fois la configuration spatiale et les pratiques d’habiter. La dispersion des activités commerciales et industrielles dans la plaine du Rhône, les dynamiques qui l’animent et la prolifération de l’habitat pavillonnaire en font un territoire de l’urbanisation dispersée. Enjeux et problématique Réfléchir aux manières d’habiter ces territoires est une question cruciale : ils rassemblent la majorité de la population urbaine européenne et ne cessent de croître. Dans cette recherche, en se fondant sur les études contemporaine sur l’urbain et l’habitat, et à travers le projet, j’ai cherché à comprendre la manière d’habiter ces territoires aujourd’hui et les potentialités qu’ils portent, interroger la place du collectif dans un territoire d’urbanisation dispersée tel que celui de la Côtière. Comment construire l’édifice d’habitat collectif aujourd’hui, quelle forme prend-il ? Avec quelle dimension contextuelle peut-il entrer en résonnance dans ces territoires en perpétuelle évolution? Comment l’architecture peut permettre de conjuguer le collectif avec les singularités individuelles ?
sur Issuu : http://issuu.com/laurannemillet
64
portfolio | lauranne millet
scĂŠnarios morphologiques | ĂŠtude en maquette
recherches | collectif, singuliers
diagrammes | diffĂŠrentes possibilitĂŠs de configuration
65
66
Urbanisations dispersées Urbanisation dispersée en Europe occidentale Cartographie de trois territoires de la mégalopole européenne Analyse des caractéristiques de l’urbain dispersé européen Mémoire de master Encadrant : C. Widerski, ENSAL
mémoire, couverture 2014
De la concentration à la dispersion L’urbain et la société européennes ont connu des mutations profonde au cours des dernières dizaines d’années. La ville n’assume plus seule le rôle de cadre spatial des interactions humaines. Les territoires européens se transforment. Les infrastructures de la mobilité strient le territoire, les implantations d’activités, d’habitations, de commerces sont disséminées à travers le territoire. Ce phénomène, appelé à tort périurbain se détache de l’influence des villes prenant la forme d’urbanisations dispersées sur le territoire. Le dépassement de la ville est désormais acté. Si la n’est plus le cadre unique des urbanités européennes, quels agencements spatiaux la permettent aujourd’hui ? Questionnement Le pourquoi des formes d’urbanisations contemporaines, les pratiques de ces territoires sont à la fois mal connues et très critiquées. Ils sont qualifiés de génériques. La difficulté d’appréhender ces territoire dans la pratique de projet, la complexité de proposer des réponses architecturales adéquates aux modes de vie contemporains sont les raisons de ce mémoire ; le vocabulaire employé pour traiter ces questions est souvent obsolète ou trop générique. A travers une approche théorique et de représentation graphique de trois territoires européens, l’objectif est de s’interroger sur les pratique urbaines de ces territoires liées à leurs agencements spatiaux. Méthodologie Après une introduction définissant le cadre de cette recherche et le postulat de départ du dépassement des villes traditionnelles européennes, ainsi que le remise en question de l’urbanité telle que définie par des penseurs comme Françoise Choay ce mémoire propose dans une première partie un lexique. Il permet de définir les notions proposées par les penseurs contemporains de l’urbain. Dans une seconde partie est présentée l’approche de ces trois territoires européens que sont la Vénétie, le diamant Flamand et Zurich et sa ville extérieure par la cartographie. Enfin, dans une troisième partie sont analysés les observations permises par les cartes et questionnées les caractéristiques et potentialités des urbanisations dispersées.
sur Issuu : http://issuu.com/laurannemillet
68
portfolio | lauranne millet
bâtis, réseaux de mobilité | Zurich
recherches | urbanisations dispersĂŠes
eaux, sols non transformĂŠs | Zurich
69
71
carnet de voyages
72
portfolio | lauranne millet
(1)
(2)
(3)
journée des communautés rurales (1), vase en terre Vicú (2), pot Mochica (3) | Pérou
carnets de voyages | extraits
73
(4)
(5)
parque Central de Barranco (1, 2), Lima | PĂŠrou
Lauranne Millet Architecte DE Portfolio 05.2016
Lauranne Millet Architecte DE Portfolio 05.2016